Ethiopie: les Monts Choke parmi les meilleurs villages touristiques

L’écovillage de Choke Mountains se trouve dans la zone de West Gojjam de la région d’Amhara.L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a désigné l’écovillage éthiopien de Choke Mountains parmi les meilleurs villages touristiques de 2022. L’agence onusienne a décrit, jeudi 22 décembre 2022, ce site touristique comme le moteur du développement rural en protégeant les ressources culturelles et naturelles, les traditions et les valeurs communautaires, les produits touristiques et les modes de vie.

Chaque année, l’OMT désigne les meilleurs villages qui sont des exemples exceptionnels de destinations touristiques rurales.

L’écovillage de Choke Mountains figure sur la liste des meilleurs villages touristiques de 2022, après avoir été évalué par un comité consultatif indépendant sur la base de neuf critères, dont le développement du tourisme et l’intégration de la chaîne de valeur.

Le village est situé dans le troisième sommet éthiopien, le mont Choke, à 300 km au nord-ouest d’Addis-Abeba.

« Ce village écotouristique a développé une gestion durable des terres et promeut l’énergie solaire, le biogaz et la gestion des déchets », a déclaré l’agence spéciale des Nations unies.

La communauté agricole locale de ce village vit en harmonie en adoptant l’idéologie de l’écovillage de Mulu qui promeut le tourisme équitable, le développement du tourisme durable, la culture durable et la conservation de la nature.

Éthiopie : 615 millions de dollars tirés des exportations de café

En 2021, ce pays de la corne de l’Afrique a exporté 302.000 tonnes de café pour une valeur marchande de 1,4 milliard de dollars.L’Ethiopie a gagné 615 millions de dollars grâce aux exportations de café au cours des cinq derniers mois de l’année 2022. Le Directeur général adjoint de l’Autorité éthiopienne du café et du thé, Shafi Oumar, a déclaré ce mercredi 21 décembre 2022 aux journalistes que ces revenus provenaient de l’exportation de 109.000 tonnes de café sur le marché international. 

Selon lui, les recettes ont augmenté de 100 millions de dollars par rapport à la même période de la dernière année fiscale éthiopienne. 

L’Allemagne, l’Arabie Saoudite, la Belgique, l’Australie et le Japon figurent parmi les dix premiers importateurs du café éthiopien, a déclaré Shafi Oumar, ajoutant que la Chine et l’Indonésie sont devenues des marchés potentiels pour le café éthiopien ces dernières années. 

Il a révélé que le pays s’efforce d’obtenir jusqu’à 2 milliards de dollars en exportant 360.000 tonnes de café au cours de l’année fiscale éthiopienne actuelle, qui a débuté le 8 juillet 2022.

Afrique : 88 % de la population ressentent les effets du changement climatique (enquête)

L’étude de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) sur le climat, réalisée dans neuf pays du continent noir, révèle que « les changements climatiques ont déjà des répercussions sur le quotidien » d’au moins 6000 personnes âgées de 15 ans et plus interrogées.Maroc, Tunisie, Égypte, Kenya, Afrique du Sud, Angola, Cameroun, Côte d’Ivoire et Sénégal, ce sont les pays où la première édition africaine de l’enquête de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) sur le climat a eu lieu entre le 1er et le 25 août 2022. Cette initiative de l’institution financière vise d’après elle « à nourrir le débat général sur les comportements et les attentes en matière d’action en faveur du climat ».

« 61 % des Africains interrogés soutiennent que les changements climatiques et les atteintes à l’environnement ont affecté leurs revenus ou leurs moyens de subsistance », lit-on dans un communiqué reçu mardi à APA. Les pertes de revenus, rapporte la source, sont généralement liées à des sécheresses intenses, à l’élévation du niveau des mers ou à l’érosion côtière, ainsi qu’à des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des inondations ou des ouragans.

« Nous appuyons depuis de nombreuses années les investissements dans les énergies propres en Afrique, comme l’énergie éolienne, l’hydroélectricité et les solutions hors réseau. Nous sommes prêts à déployer toute notre panoplie de services de conseil et d’instruments financiers et appuyer nos partenaires sur le terrain afin d’atténuer les changements climatiques, de nous adapter à leurs effets négatifs déjà palpables et de garantir une transition juste », affirme Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.

À en croire le bras financier de l’Union Européenne (UE), les résultats de cette enquête arrivent à un moment critique pour l’Afrique, après la COP 27 où la mobilisation des ressources pour l’atténuation du réchauffement climatique et l’adaptation aux effets de celui-ci ont été au cœur des débats avec la conclusion d’un accord décisif sur un nouveau fonds « pertes et préjudices » pour les pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques.

L’Afrique, rappelle M. Fayolle, est la partie du monde la plus touchée par les changements climatiques, bien que ce soit celle qui contribue le moins au problème. Le continent fait face à une menace accrue de phénomènes météorologiques extrêmes et de changements climatiques chroniques, qui influencent les rendements agricoles, la sécurité alimentaire et hydrique, les écosystèmes, les moyens de subsistance, la santé, les infrastructures et les migrations.

Poursuivant son propos, il souligne que « les changements climatiques, par leurs effets néfastes sur les ressources vitales et la concurrence qu’ils entraînent pour les ressources naturelles, risquent d’accroître la pauvreté, les inégalités et le chômage ».

Ainsi, 76 % des Africains sondés ont déclaré que la priorité devrait donc être donnée dans leur pays aux énergies renouvelables, loin devant les combustibles fossiles (13 %).

Rébellion du M23 : la RDC gagne des points face au Rwanda

Depuis le durcissement de la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les officiels de ce pays profitent de chaque tribune à l’international pour dénoncer le supposé soutien du Rwanda au groupe rebelle.Depuis plusieurs mois, Kinshasa et Kigali ne parlent plus le même langage. Les autorités congolaises se disent convaincues que le Rwanda, malgré ses dénégations, soutient le Mouvement du 23-Mars (M23), un groupe armé issu d’une ancienne rébellion tutsi congolaise qui a repris les armes fin 2021 et provoqué la mort et le déplacement de plusieurs personnes. La République démocratique du Congo (RDC) profite alors de chaque temps de parole sur la scène internationale pour dénoncer la posture de son voisin rwandais sur ce dossier.

« La RDC est, depuis plus de 20 ans, le théâtre de conflits et d’affrontements par certains pays, notamment le Rwanda qui soutient les terroristes du M23 », a déploré la ministre congolaise de l’Environnement, Ève Bazaiba Masudi, récusant une proposition du Rwanda lors de la quinzième Conférence des Parties (COP15) sur la diversité biologique des Nations unies, clôturée lundi 19 décembre à Montréal, au Québec.

Selon Radio France internationale (RFI), Kigali demandait la mise en place de mécanismes de financement pour la protection et la préservation de la biodiversité. Mais Mme Masudi a rétorqué que « la RDC vit des situations pires qu’en Ukraine », faisant allusion à l’invasion de la Russie qui continue de causer pourtant des conséquences économiques terribles pour le monde, particulièrement en Afrique. Elle a dès lors appelé la communauté internationale à ne pas céder à la politique du « deux poids deux mesures ».

Si plusieurs pays ont adopté une position de neutralité, ce n’est pas le cas des Etats-Unis et de la France qui accablent clairement Kigali. « Nous condamnons le soutien que le Rwanda apporte au groupe M23 et nous demandons que les processus de Luanda et de Nairobi puissent être intégralement mis en œuvre », a déclaré lundi Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

Paris et Washington haussent le ton

Le 15 décembre dernier, en marge du sommet États-Unis/Afrique, Washington a également demandé au Rwanda d’œuvrer pour le retrait du groupe rebelle M23. Présent à cette rencontre, le président rwandais, Paul Kagame, a répondu au secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, que le conflit dans l’est de la RDC ne devrait « pas être mis sur le dos du Rwanda, étant donné que plus de cent groupes armés, et pas seulement le groupe rebelle M23, sont actifs dans le pays ». Pour M. Kagame, le conflit entre le M23 et l’armée congolaise résulte plutôt de l’incapacité de Kinshasa à résoudre ses problèmes internes de longue date avec les Congolais d’origine rwandaise.

Début décembre, une enquête préliminaire des Nations Unies a affirmé qu’au moins 131 civils dont 17 femmes et 12 enfants ont été tués entre le 29 et le 30 novembre dans la partie orientale de la RDC, théâtre de violences de groupes armés. Elle explique que ces actes ont été perpétrés à Kishishe et Bambo, deux villages du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, « dans le cadre d’une campagne de meurtres, de viols et d’enlèvements et de pillages contre ces deux villages en représailles à des affrontements entre le M23 et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR-FOCA) et des groupes Mayi-Mayi Mazembé et Nyatura Coalition des mouvements pour le changement ».

Dans le communiqué de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), les enquêteurs précisent n’avoir pas pu accéder aux villages concernés, mais n’écartent pas une évolution du bilan de 131 personnes civiles tuées. De son côté, le gouvernement accuse les rebelles du M23 d’avoir tué au moins 272 civils lors des assauts de fin novembre.

Rwanda : hausse du Pib au troisième trimestre 2022

Le Produit Intérieur Brut (Pib) du Rwanda a augmenté de 10% au troisième trimestre 2022 grâce à un rebond de l’activité industrielle, selon l’Institut national des statistiques.Dans son dernier rapport publié, ce lundi 19 décembre 2022, l’Institut national des statistiques explique que l’économie rwandaise continue de se redresser malgré les chocs économiques mondiaux persistants.

Au troisième trimestre de 2022, le Pib aux prix courants du marché a été estimé à 3.583 milliards de francs rwandais (Frw), contre 2.758 milliards de Frw au même trimestre de 2021.

Les données montrent qu’au cours de ce trimestre, les services ont contribué à 47% du Pib, l’agriculture à 24%, l’industrie à 21% et 8% ont été attribués à l’ajustement des taxes et des subventions sur les produits.

Pour l’agriculture, la production de cultures vivrières a diminué de 1% et la production de cultures d’exportation de 1%.

S’agissant de l’industrie, la production globale a diminué de 1% et a contribué à hauteur de 0,2 point de pourcentage à la croissance globale du Pib. La diminution des activités industrielles est principalement due à une baisse de 17% des activités de construction.

Somalie : des combattants d’Al-Shabaab tués par l’armée américaine

Des opérations d’autodéfense collective ont été menées contre des combattants d’Al-Shabaab dans l’Etat d’Hirshabelle en Somalie.« Les deux frappes aériennes ont été menées la semaine dernière près de la ville côtière de Cadale, également connue sous le nom d’Adale », explique un communiqué publié, ce lundi 19 décembre 2022, par le Commandement américain pour l’Afrique (Afrikom, sigle anglais).

Le texte souligne que les actions cinétiques américaines contre Al-Shabaab en Somalie sont menées en soutien à la campagne en cours du gouvernement fédéral pour perturber les opérations terroristes dans ce pays de la Corne de l’Afrique.

La première frappe a eu lieu à 176 kilomètres au nord-est de Mogadiscio, dans les environs de Cadale, le mercredi 14 décembre 2022.

« L’évaluation actuelle est que sept terroristes d’al-Shabab ont été tués », indique l’Afrikom, précisant que la deuxième frappe aérienne est effectuée à environ 220 km au nord-est de Mogadiscio, près de Cadale, trois jours plus tard, le 17 décembre, et a tué huit autres combattants d’Al-Shabaab.

« Aucun civil n’a été blessé ou tué dans ces deux frappes », a déclaré le commandement américain, qui a ajouté qu’il continuera à évaluer les résultats de ces opérations.

L’armée américaine s’est toutefois abstenue de fournir des détails sur les unités impliquées et les moyens utilisés « afin d’assurer la sécurité des opérations ».

«Le Rwanda n’est pas responsable du conflit en RDC» (Kagame)

Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).Le président rwandais, Paul Kagame a déclaré que le conflit en République démocratique du Congo (RDC) voisine, en particulier dans la partie orientale du pays, ne devrait pas être imputé à son pays. De l’avis du dirigeant rwandais, le conflit entre le Mouvement du 23 mars (M23) et l’armée congolaise reflète plutôt l’incapacité de Kinshasa à résoudre ses problèmes internes de longue date concernant les Congolais d’origine rwandaise.

« Ce qui se passe en RDC ne doit pas être mis sur le dos du Rwanda, étant donné que plus de cent groupes armés, et pas seulement le groupe rebelle M23, sont actifs dans le pays », a notamment dit, vendredi 16 décembre 2022 à Washington (Etats-Unis), où il séjourne dans le cadre du sommet États-Unis-Afrique.

Il a ajouté que le M23 est né de l’incapacité du gouvernement congolais à résoudre les problèmes des Congolais parlant le kinyarwanda.

« Ce que je veux dire clairement, c’est que ce problème n’a pas été créé par le Rwanda et qu’il n’est pas le problème du Rwanda. C’est le problème du Congo. Ce sont eux qui doivent y faire face », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Kagame a souligné que son pays a attiré l’attention de Kinshasa et de la communauté internationale sur la collaboration présumée entre les rebelles rwandais des FDLR et l’armée nationale congolaise, des allégations qui, selon lui, ont été largement ignorées.

Ethiopie: l’inflation atteint 35,1% en novembre

Le taux d’inflation général en Ethiopie a atteint 35,1% en novembre, selon les données publiées par le service gouvernemental des statistiques éthiopiennes (ESS).C’est le deuxième mois consécutif que le taux d’inflation général de l’Ethiopie augmente de la sorte. L’Ethiopie a enregistré un taux d’inflation de 31,7 % en octobre, contre 30,7% en septembre.

L’ESS a révélé que l’inflation pour les produits alimentaires avait connu une hausse de plus de trois points de pourcentage pour atteindre 34,2% en novembre, contre 30,6% en octobre.

Les dernières données de l’ESS montrent également que l’inflation des produits non alimentaires est en constante augmentation, atteignant 36,5% en novembre, contre 33,4% en octobre.

A Washington, les Etats-Unis et l’Afrique veulent impulser leur relation

Après neuf ans de pause, le Sommet international Etats-Unis – Afrique, se tient à Washington, la capitale fédérale américaine, du 13 au 15 décembre 2022.Ce mercredi 13 décembre s’ouvre à Washington, le sommet Etats-Unis-Afrique. Le sommet vise à rappeler « l’importance des relations américano-africaines et la coopération accrue sur des priorités globales partagées », selon un communiqué de la Maison-Blanche. Il sera un cadre d’échange des discussions bilatérales et multilatérales entre les Etats-Unis et les pays africains.

Le dernier du genre s’était tenu en 2014, sous le magistère du président démocrate Barack Obama (2008-2016). Arrivé au pouvoir en 2016, le républicain Donald Trump n’avait manifesté aucun intérêt pour le continent africain.

Il a fallu l’arrivée d’un autre démocrate au pouvoir Joe Biden,pour ressusciter ce sommet qui accueillera 49 gouvernements africains. L’objectif est d’échanger sur les « défis les plus urgents au monde, de la pandémie et du changement climatique aux conséquences négatives de l’invasion de l’Ukraine, en passant par les questions qui nous concernent tous, à savoir la démocratie et la gouvernance, la sécurité, le commerce, l’investissement et le développement », a annoncé le directeur principal des Affaires africaines, Judd Devermont.

Le premier jour sera consacré aux jeunes leaders de la diaspora africaine. Il sera suivi d’un forum de la société civile et d’une conversation sur la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique. Le diplomate américain a également annoncé lors d’une conférence de presse en ligne qu’une session sur la paix, la gouvernance et la sécurité sera co-présidée ce mardi 13 décembre par le Secrétaire d’État, Antony Blinken, le Secrétaire d’État à la Défense, Lloyd Austin et l’administrateur de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Samantha Power. « Bien sûr, nous aurons également des sessions sur la coopération sanitaire, la sécurité sanitaire, le soutien à la conversation, l’adaptation au climat et la transition énergétique », ajoute Judd Devermont, mentionnant la tenue d’une session sur « la coopération spatiale américano-africaine ».

Le deuxième jour s’ouvrira sur « un forum d’affaires ». « Il s’agit du troisième forum d’Affaires depuis 2014, axé sur les questions qui comptent vraiment pour nos partenaires africains et pour le secteur privé américain dans les domaines du commerce, de la finance, de l’énergie, des infrastructures, de l’agro-industrie et du numérique », précise M. Devermont. « Il comprendra également un déjeuner d’ouverture du secrétaire Blinken et des opportunités pour les entreprises américaines et africaines de réseauter et d’annoncer des accords et d’approfondir vraiment cette importante relation de commerce et d’investissement », ajoute-t-il.

Très attendu, le dernier jour coïncidant au jeudi 15 décembre sera celui des « dirigeants ». « Il débutera par un discours du président Biden. « Nous aurons une discussion sur ce que veulent les Africains et la relation que nous devons avoir à l’avenir », indique-t-il.

 Selon le diplomate américain, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Soudan et l’Erythrée n’ont pas été invités au sommet. Quatre de ces cinq pays, ont la particularité d’avoir subi dans un passé récent des coups d’État militaires. Pour le cas de l’Erythrée, les Etats-Unis ont évoqué l’absence de « relations diplomatiques »

OEACP : l’Angola prend la présidence

L’Angola occupe la présidence tournante de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) pour les trois prochaines années.Au terme du sommet des chefs d’Etat qui s’achève ce samedi à Luanda, la capitale angolaise, João Lourenço, est porté à la tête de l’Organisation. La « faim », la « lutte contre la pauvreté » ou le « changement climatique » sont parmi les défis qui attendent le président angolais.

Lourenço veut placer son mandat sous le signe de l’atténuation des effets du changement climatique, de la bonne gouvernance, de la transparence, et de la valorisation de la production interne de chaque pays, à travers des partenariats avec les institutions internationales.

 L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) est née de l’accord de Georgetown (capitale Guyane) signé en 1975. L’objectif initial de l’Organisation qui regroupait les pays de l’Afrique Caraïbes et du Pacifiques, était de coordonner la coopération de ses membres avec les États européens et de peser davantage dans les négociations des accords de coopération avec l’Union européenne.

Avec le temps, l’Organisation s’est élargie à d’autres pays comme ceux du Commonwealth grâce aux conventions de Lomé (1975, 1979, 1984, 1990 et 1995) puis de l’accord de Cotonou (2000, 2005, 2010 et 2015). Elle compte aujourd’hui 79 États membres, 48 pays d’Afrique subsaharienne, 16 des Caraïbes et 15 du Pacifique. L’OEACP a pour mission de coordonner la coopération des Etats membres avec l’Union européenne (UE).

Cette coopération tourne autour de plusieurs domaines tels que le commerce, l’économie, la politique, l’énergie, l’environnement, les droits de l’Homme ou encore la culture. L’OEACP collabore avec les instances internationales dont l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Organisation des Nations unies (Onu) ou les organisations régionales.

Ces dernières années, le partenariat avec l’Union européenne s’est concentré sur l’éradication de la pauvreté et le développement durable et inclusif dans les pays ACP.

Le combat contre le paludisme porte ses fruits (OMS)

Les efforts déployés à travers le monde et les investissements faits pour renforcer les systèmes de santé ont permis d’éviter la contamination d’environ 185 millions d’individus et le décès de 997 000 personnes.L’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans son Rapport annuel sur le paludisme publié ce jeudi, se réjouit des résultats obtenus dans la lutte contre cette maladie. Le nombre de cas de contamination et de décès évités en 2021 s’élèvent respectivement à environ 185 millions et 997 000, informe l’organisme onusien en charge de la santé mondiale. Ce dernier ajoute que de nombreux pays, très près de l’élimination totale du paludisme, ont continué de progresser sur cette voie.

Par ailleurs, l’OMS se félicite de la stabilisation du nombre des décès après une hausse substantielle au cours de la première année de la pandémie de Covid-19. Les cas de paludisme sont également restés stables dans l’ensemble, passant de 245 à 247 millions. Ce résultat a été possible grâce aux efforts héroïques des pays et à des partenariats solides, malgré les défis importants auxquels les nations ont été confrontées au cours de cette période, mais aussi les autres menaces biologiques qui vont croissant, soutient l’OMS.

« La lutte contre le paludisme n’est pas aussi mauvaise qu’il aurait pu l’être », a salué Dre Corine Karema, directrice générale intérimaire du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme.

Malgré ces résultats convaincants, alerte l’OMS, la maladie demeure une menace mortelle pour des millions de personnes à l’échelle planétaire.  Le combat contre le paludisme demeure à un point trop statique, en particulier en Afrique où le fardeau de la maladie reste accablant et disproportionné, ce continent concentrant globalement 95 % des cas et 96 % des décès, signale-t-elle.

Les obstacles à la lutte contre cette endémie, notamment le déploiement limité des outils disponibles, la résistance émergente aux médicaments, aux insecticides et l’absence de diagnostics, parallèlement à l’augmentation des coûts d’approvisionnement et de livraison, font que les financements requis pour recentrer les efforts et atteindre les objectifs mondiaux d’ici 2030 sont, aujourd’hui plus qu’hier, absolument nécessaires, indique l’OMS.

« Les crises humanitaires qui se multiplient et le ralentissement économique mondial de cette année pourraient compromettre davantage une situation déjà précaire », met en garde l’Organisation Mondiale de la Santé.

Face à ce risque, le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme appelle tous les pays à continuer à investir dans la lutte. Ces investissements sont indispensables pour renforcer les systèmes de santé et que tous ceux qui ont besoin d’accéder à des outils antipaludéens efficaces et ciblés, adaptés aux circonstances locales, puissent le faire et bénéficier d’une prise en charge de qualité dans le cadre de centres de soins primaires.

Même si les outils actuels sont économiquement avantageux, avance l’organisme onusien, l’effort d’investissement demeure pressant pour en développer d’autres ainsi que des solutions innovantes, et les mettre à l’échelle.

A l’en croire, il existe des opportunités prometteuses pour distribuer plus de moustiquaires à base de pyréthrinoïdes-PBO, et poursuivre les essais de moustiquaires imprégnées d’insecticide, l’utilisation de nouveaux produits de contrôle des vecteurs, de vaccins en cours de développement, d’immunisation passive avec des anticorps monoclonaux (dans le domaine de la chimio-prévention) et de nouveaux tests diagnostiques.

« L’élimination du paludisme est possible. Depuis 2000, plus de 20 pays dans le monde ont atteint l’objectif de +zéro cas de paludisme+, et d’autres pays en sont proches. Le renforcement du leadership national, la coordination régionale et l’intensification de la surveillance de la maladie seront des axes essentiels pour contrôler les cas de paludisme et l’éliminer dans ces pays. Il est donc primordial de les soutenir à mesure qu’ils se rapprochent du but pour parvenir, ensemble, à un monde exempt de paludisme », a conclu Dre Karema.

Soudan : l’UA salue l’accord visant à rétablir un régime civil

Un accord pour un retour rapide à un régime civil a été conclu au Soudan, suscitant les éloges de l’Union africaine.L’Union africaine (Ua) décrit cet accord comme une « étape significative » vers une « fin définitive » de la crise politique du pays. Dans une déclaration, l’Union africaine se félicite de la signature de l’accord-cadre entre la junte militaire soudanaise et les politiciens civils qui étaient en désaccord sur la nature et la durée de la transition vers un régime constitutionnel.

Le conseil militaire au pouvoir a signé lundi l’accord initial visant à rétablir un régime civil au Soudan avec la coalition pro-démocratique des Forces de la liberté et du changement. L’accord prévoit une transition de deux ans dirigée par des civils, qui se terminera par des élections démocratiques.

Malgré une brève période de gouvernement de partage du pouvoir incluant des civils, le Soudan est sous régime militaire depuis qu’Abdel Fattah al-Burhan a pris le pouvoir en 2021, deux ans après le renversement par un soulèvement populaire de l’ancien président Omar el-Béchir (1993-2019)

Le président de la Commission de l’Ua, Moussa Faki Mahamat, a déclaré mardi que les signataires de l’accord doivent désormais « rester ouverts aux forces politiques qui n’ont pas signé l’accord ». Il a également exhorté toutes les parties « à travailler ensemble en toute bonne foi, pour la mise en place des institutions démocratiques assurant la restauration de l’ordre constitutionnel de la transition soudanaise ».

L’Ua, dans le cadre d’un groupe trilatéral, a soutenu les négociations entre l’armée et les civils comme un moyen de rétablir la stabilité, de mettre fin aux manifestations de masse et de sauver l’économie soudanaise qui s’effondre. M. Mahamat a réaffirmé le soutien de l’Ua aux efforts du groupe trilatéral, auquel participent également les Nations unies et L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD, sigle en anglais)

La communauté internationale doit également soutenir le Soudan « dans cette phase cruciale de son histoire dans le strict respect de sa souveraineté, de son indépendance, de son unité et des choix de son peuple », a ajouté M. Mahamat.

L’Ethiopie, pays voisin du Soudan, a également salué l’accord initial de transition, le qualifiant d’« étape importante » qui conduira le pays à des élections libres et équitables. « L’Éthiopie, tout en soutenant pleinement l’accord et sa mise en œuvre, a pleinement confiance dans la sagesse des forces militaires et politiques soudanaises pour mener leur pays à une transition démocratique qui répondra aux aspirations du peuple soudanais », a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Addis-Abeba dans un communiqué.

Tchad : la justice sévit contre les manifestants du 20 octobre

Les personnes arrêtées lors d’une manifestation interdite contre la junte tchadienne ont écopé de deux et trois ans de prison.La sentence est lourde. Quatre jours après la fin du procès à huis clos des manifestants arrêtés lors de la manifestation du 20 octobre dernier et les jours qui ont suivi, le procureur de la République, Moussa Wade Djibrine, a livré à la presse les peines retenues contre les accusés. « Le tribunal, dans sa souveraineté et sa plénitude, a rendu les décisions ci-après : 262 personnes condamnées à des peines d’emprisonnement ferme allant de 2 à 3 ans ; 80 personnes condamnées à des peines d’emprisonnement avec sursis allant de 12 à 24 mois ; 59 prévenus déclarés non coupables et relaxés au bénéfice du doute », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, 80 mineurs poursuivis par le tribunal pour enfant ont été ramenés de la maison d’arrêt de Koro Koro à celle deKlessoum à N’djamena pour la suite de la procédure, a-t-il ajouté.

Ce procès, ouvert mardi dernier, a duré quatre jours pour s’achever vendredi 2 décembre. Seule la télévision d’Etat était autorisée à couvrir les audiences.

Le 20 octobre 2022, les forces de sécurité tchadiennes ont tiré sur des manifestants dans plusieurs villes du pays, y compris à N’Djamena, la capitale, tuant au moins 50 personnes et en blessant des dizaines d’autres.

Plusieurs voix s’étaient élevées pour demander des enquêtes impartiales sur le comportement des forces de sécurité.

« Les autorités tchadiennes devraient immédiatement faire en sorte qu’une enquête indépendante et effective détermine si le recours à la force létale par les services de sécurité était une réponse justifiée et proportionnelle à toute prétendue violence », avait déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à l’ONG Human Rights Watch.

« Les gens devraient pouvoir manifester pacifiquement contre la politique du gouvernement sans se faire tirer dessus ou se faire tuer », avait-il poursuivi.

Ces manifestations, qui se sont déroulées dans tout le pays et ont mobilisé des milliers de participants, marquaient la date à laquelle l’administration militaire, au pouvoir depuis la mort du président Idriss Déby le 20 avril 2021, avait promis de restituer le pouvoir à un gouvernement civil. Le Conseil militaire de transition, présidé par le fils de Déby, Mahamat Idriss Déby, a pris le pouvoir après qu’Idriss Déby a été tué. Ce conseil a récemment repoussé la date des prochaines élections à octobre 2024.

Marathon Valence : victoire et record pour Amane Beriso

L’athlète éthiopienne Amane Beriso, 31 ans, a remporté dimanche à la surprise générale le marathon de Valence, établissant un nouveau record.L’athlète éthiopienne a pulvérisé son record de presque six minutes (2h14’58) par rapport au chrono (2h20’48 ») établi en 2016. Elle devient la troisième performeuse mondiale de l’histoire.

La championne du monde du 10 000 m, Letesenbet Gidey, qui faisait ses débuts sur marathon, a terminé deuxième en 2:16:49. Comme Kiptum, elle établit un record pour les débuts les plus rapides de l’histoire du marathon.

Amane, qui a remporté le marathon de Mexico en août de cette année, n’a pas été en mesure de battre le record du monde, mais elle a fait plus que ce qu’il fallait dans les dernières étapes pour repousser le défi de Letesenbet,

Elle s’est imposée avec un record du parcours et un record éthiopien de 2:14:58. « Je n’arrive pas à croire ce que j’ai réalisé aujourd’hui », a déclaré Amane. « Tout était fantastique – le circuit, le temps, la foule. Je suis vraiment ravie. »

Letesenbet a réalisé un temps de 2:16:49 pour terminer deuxième, tandis que la débutante kényane Sheila Chepkirui a complété le podium en 2:17:29, sept secondes devant l’Éthiopienne Tadu Teshome, 21 ans.

Pour la première fois dans l’histoire, quatre femmes ont terminé en 2 heures 18 minutes et sept femmes en 2 heures 19 minutes.

Ethiopie/Soudan : vers une résolution pacifique des différends frontaliers

L’Éthiopie et le Soudan ont convenu jeudi de régler leurs différends concernant le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) et les litiges frontaliers par des mécanismes pacifiques.L’accord a été conclu à Khartoum, lors d’une discussion entre le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de l’Ethiopie, Demeke Mekonnen, et le président du Conseil souverain transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan.

Par ailleurs, le président Al Burhan a exprimé sa satisfaction quant à la signature d’un accord de paix entre le gouvernement éthiopien et le TPLF et a exprimé le soutien indéfectible du Soudan à sa pleine mise en œuvre.

M. Burhan a souligné que le Soudan ne tolérera ni n’hébergera aucun élément qui tenterait de faire dérailler la mise en œuvre de l’accord ou d’attaquer l’Ethiopie depuis le territoire soudanais, selon un communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères.

Les deux nations voisines ont convenu de régler les questions frontalières de manière bilatérale par le biais d’accords signés antérieurement et des mécanismes existants, car le recours à la force n’est pas une solution durable.

En ce qui concerne le Grand barrage de la renaissance éthiopienne, les deux parties se sont déclarées convaincues que la bonne volonté et la coopération entre le Soudan et l’Éthiopie devraient aider aux efforts pour une résolution des différends de manière trilatérale.

Al-Burhan et Mekonnen ont convenu de prévenir conjointement le trafic illégal d’êtres humains, d’armes et de drogues dans la zone frontalière. Ils ont également convenu de renforcer plus que jamais les sociétés sur les questions bilatérales et régionales d’intérêt commun.

Une délégation éthiopienne dirigée par Demeke Mekonnen a participé à la 48ème réunion des ministres de l’IGAD à Khartoum, la capitale du Soudan.

RDC : Félix Tshisekedi cherche-t-il à reporter les élections ?

Le président congolais chercherait à repousser la date des élections prévues dans son pays en décembre 2023 en invoquant la crise sécuritaire qui sévit à l’Est selon son homologue rwandais, Paul Kagamé.Les armes se sont temporairement tues dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) grâce aux pourparlers de la semaine dernière au Kenya. Mais le ton ne baisse pas entre Kinshasa et Kigali. Dans une adresse à la nation à l’Assemblée nationale rwandaise, le président Paul Kagamé a accusé, mercredi 30 novembre, son homologue congolais, Félix Tshisekedi, de vouloir instrumentaliser la crise qui sévit dans l’Est de la RDC pour reporter les élections générales prévues dans son pays en décembre 2023.

« S’il essaie de trouver un autre moyen de faire reporter les prochaines élections, alors je préférerais qu’il utilise d’autres excuses, et pas nous », a déclaré Paul Kagamé qui a encore nié tout soutien au mouvement rebelle du M23.

A l’en croire, plus de 100 groupes rebelles combattent dans l’Est de la RDC. « Si tout ceux-ci bénéficiaient du soutien du Rwanda peut-être qu’ils seraient actuellement ensemble », a affirmé M. Kagamé, soulignant que « ce problème (la crise dans l’Est) peut être résolu si un pays qui se dirige vers des élections l’année prochaine n’essaie pas de créer les conditions d’une situation d’urgence pour que les élections n’aient pas lieu ».

Selon la Commission électorale nationale indépendante, l’insécurité persistante dans certaines parties du pays constituerait un défi pour un vote « libre, démocratique et transparent » lors de ces joutes électorales qui regroupent la présidentielle, les législatives ainsi les élections des députés provinciaux et des conseillers communaux.

Le cessez-le-feu entré en vigueur le 25 novembre dernier demande au M23 de quitter les territoires qu’il a conquis, faute de quoi, elle devra affronter la force régionale de l’Afrique de l’Est. « Ils ont déjà été prévenus : La RDC ne sera pas un centre de combat pour d’autres pays », a déclaré l’ancien président Kenyan, Uhuru Kenyatta, qui supervise les pourparlers entre Kinshasa et les rebelles.

Mozambique: deux soldats de la SADC tués par des djihadistes

La mission militaire de l’Afrique australe au Mozambique compte 3000 soldats.Deux membres de la force d’intervention de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, sigle anglais) au Mozambique ont été tués alors qu’ils combattaient des militants islamistes dans le nord du Mozambique, a appris APA ce jeudi 1er décembre 2022. Il s’agit d’un Tanzanien, Musa Mpondo et d’un Botswanais, Zikamee Kamai.

« Cet incident malheureux s’est produit le 29 novembre 2022 au village de Nkonga, dans le district de Nangade, lors d’un contact avec les terroristes d’Ahlu-Sunnah Wa-Jamaah », précise un communiqué de la SADC reçu à APA. 

Selon le document, au moins 30 insurgés ont été tués au cours des combats et un nombre important d’armes, de munitions et d’équipements ont été confisqués.

La SADC a déployé des troupes en juillet 2021 pour aider les forces mozambicaines à repousser les attaques des insurgés liés à l’Etat islamique qui ont fait des ravages dans la région de Cabo Delgado, riche en pétrole et en gaz, et frontalière de la Tanzanie.

Les soldats viennent de l’Angola, du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Lesotho, du Malawi, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de la Zambie. Bien que ne faisant pas partie de la SADC, le Rwanda a également envoyé des troupes dans le nord du Mozambique.

L’Etat islamique annonce la mort de son « calife »

L’Etat islamique est en pleine expansion sur le continent africain.L’Etat islamique a annoncé, mercredi 30  novembre dans un élément sonore de près de 10 minutes de son porte-parole Abou Muhajir al Hachimi al Qourachi, la mort de son «  calife ». Abou al Hassan al Hachimi Al Qourachi a été tué au cours d’un combat dont le lieu n’a pas été précisé, décrypte Wassim Nasr, journaliste à  France24 et spécialiste des mouvements jihadistes. 

D’origine  irakienne comme Abou Bakr al Baghdadi, premier chef de l’Etat islamique  tué par les Etats-Unis en octobre 2019, Abou al Hassan al Hachimi al  Qourachi a remplacé son compatriote Abou Ibrahim al Hachimi al Qourachi  après la mort, en février 2022, de ce dernier dans le nord de la Syrie  lors d’une opération des forces spéciales américaines.

Très  discret comme son prédécesseur, Abou al Hassan al Hachimi al Qourachi  est arrivé en février dernier, à la tête de l’Etat islamique, alors en pleine expansion dans le monde, particulièrement en Afrique où il compte sept « provinces », après avoir perdu du terrain dans la zone syro-irakienne d’où il a été proclamé en juin 2014.

En mars dernier, l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) qui était rattaché à la « province de  l’Afrique occidentale », placée sous l’autorité d’un « wali »  (gouverneur) nigérian a été promue province à part entière et revendique  ses opérations sous le nom de l’Etat Islamique au Sahel (EIS). Depuis mars, l’EIS concentre ses actions dans le nord malien, entre les régions  de Gao et de Ménaka, tuant plusieurs centaines de civils, indiquent des organisations de défense des droits humains.

Dans  la même logique, la branche mozambicaine a été détachée de la province de l’Etat islamique en Afrique australe, dans laquelle elle évoluait sous la direction des Forces Démocratiques alliées (ADF), des islamistes  radicaux ougandais, installés dans l’Est de la République démocratique  du Congo (RDC). Dans le nord du Nigeria, principalement dans le Bassin  du Lac Tchad, l’État islamique en Afrique occidentale multiplie les  assauts contre les forces armées nigérianes et tentent d’administrer des territoires. 

Selon plusieurs  experts, cette politique d’expansion décidée par le commandement central  de l’organisation jihadiste sera poursuivie quel que soit le chef. Abou  al Hassan al Hachimi al Qourachi est déjà remplacé par un « vétéran du  jihad », Abou al Hussein al Husseini al Qourachi, a indiqué le porte-parole de l’État islamique appelant à « vouer allégeance » au nouveau « calife ».

Une crise de sécheresse menace la Corne de l’Afrique

La Corne de l’Afrique est confrontée à une situation d’urgence-sécheresse sans précédent avec des conséquences catastrophiques, a averti le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (UNOCHA).Dans sa dernière mise à jour de la situation de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique, l’UNOCHA a déclaré que la situation pourrait encore s’aggraver en raison de la détérioration des conditions météorologiques dans les pays touchés.

« Les communautés de la Corne de l’Afrique sont au milieu d’une cinquième saison des pluies consécutive probablement ratée. Les pluies d’octobre à décembre 2022 ayant mal commencé et les prévisions indiquant qu’elles seront probablement moins bonnes et pourraient être confrontées à une sixième saison ratée entre mars et mai 2023 », a déclaré l’UNOCHA.

Les saisons d’octobre 2020 à mai 2022 ont toutes été marquées par des précipitations inférieures à la moyenne, laissant de larges pans de la Somalie, du sud et du sud-est de l’Éthiopie, ainsi que du nord et de l’est du Kenya face à la sécheresse la plus prolongée de l’histoire récente, tandis que la saison des pluies de mars à mai 2022 a été la plus sèche jamais enregistrée au cours des 70 dernières années, indique le rapport.

La sécheresse de 2020-2022 a maintenant dépassé les horribles sécheresses de 2010-2011 et 2016-2017 à la fois en termes de durée et de gravité et elle continuera à s’aggraver dans les mois à venir, avec des conséquences catastrophiques.

L’UNOCHA a en outre averti que la situation de sécheresse actuelle fait des ravages dans les communautés touchées, avec des besoins qui s’envolent.

Dans toute la Corne de l’Afrique, au moins 36,4 millions de personnes seront touchées par la sécheresse la plus prolongée et la plus grave de l’histoire récente au cours des derniers mois de 2022, dont 24,1 millions en Éthiopie, 7,8 millions en Somalie et 4,5 millions au Kenya, selon les données de l’UNOCHA.

L’Ethiopie lance une croisade contre les armes illicites

La police éthiopienne a arrêté onze individus dans le cadre d’une opération de répression contre la possession illégale d’armes à feu dans la capitale, Addis Abeba.Cette opération coup de poing a permis de récupérer des armes et des munitions. Dans un communiqué publié mardi, la police métropolitaine a déclaré avoir récupéré un total de 16 grenades à main et neuf pistolets ainsi que 84 balles lors de perquisitions menées dans quelques villes secondaires.

Quatre arrestations ont été effectuées dans deux districts de la ville de Nifas Silk après que cinq pistolets et 53 balles ont été trouvés dans deux maisons. De même, la police a appréhendé quatre autres suspects. Elle a saisi quatre pistolets ainsi que 30 balles et une grenade à main à leur domicile dans la zone de Mikileland de la ville d’Addis Ketema.

La police a également arrêté trois suspects dans le quartier de Gulele après avoir découvert 15 grenades à main faisant l’objet d’un trafic dans le compartiment caché d’une camionnette immatriculée 5-01928 AA. L’enquête sur les affaires de détention et de trafic d’armes illicites est toujours en cours.

La police a apprécié le soutien du public dans la répression des armes à feu et a exhorté les habitants de la ville à rester vigilants pour protéger leur quartier contre les éléments anti-paix. La répression de la détention et du trafic d’armes illégales se poursuivra également, a ajouté la police.

La loi éthiopienne sur les armes à feu, ratifiée en 2020, interdit la possession d’armes sans permis valide et proscrit la vente et le transfert de toute arme. La vente illégale d’armes en gros est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans d’emprisonnement en vertu de cette loi.

Somalie : quatre morts dans un hôtel attaqué par les shebab

Au moins quatre personnes ont été tuées au cours du siège d’un hôtel de Mogadiscio occupé depuis dimanche soir par des combattants jihadistes shebab.Selon des sources gouvernementales, plusieurs personnes auraient également été blessées par des rafales de tirs automatiques alors que les insurgés lançaient une attaque audacieuse contre le Villa Rose Guest Hotel dès dimanche soir.

Dimanche tard dans la soirée, des explosions ont été entendues dans l’hôtel et dans les abords du palais présidentiel également touché par des tirs. Les shebab, groupe affilié à Al-Qaïda qui tente de renverser le gouvernement central somalien depuis 15 ans, ont revendiqué l’attaque.

L’hôtel Villa Rose Guest est fréquenté par des représentants du gouvernement somalien, notamment des ministres, dont l’un a été blessé par les échanges de tirs entre les shebab et les forces de sécurité.

Le groupe al-Shabab a perdu quelques régions à cause de l’offensive des forces gouvernementales appuyées par les forces de l’Union africaine ces dernières années. Mais, le groupe jihadiste garde une capacité de nuisance surtout dans la capitale somalienne. Plus de 20 personnes ont été tuées dans une attaque similaire visant un hôtel en août dernier.

Le mois dernier, deux kamikazes ont tué près de 100 personnes dans une double explosion à Mogadiscio, deux mois après l’arrivée au pouvoir du président Hassan Sheikh Mohamud, qui a promis de vaincre les insurgés.

Ethiopie : vers la reprise des vols vers le Tigré

Le Nord de l’Ethiopie est en proie à un conflit armé depuis novembre 2020.Ethiopian Airlines s’apprête à reprendre ses vols vers le Tigré, la région éthiopienne embastillée, suite à l’accord de paix conclu entre le gouvernement et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), a appris APA, jeudi 24 novembre 2022.

« La compagnie aérienne se prépare à reprendre ses vols réguliers vers la région », a déclaré Mesfin Tassew, son Président-directeur général (PDG) dans un communiqué.

La desserte aérienne vers cette région a été interrompue pendant deux ans, depuis que le TPLF a attaqué le commandement des forces de défense éthiopiennes en novembre 2020. Cet incident s’était transformé en une véritable guerre dévastatrice qui a touché les régions d’Afar, d’Amhara et du Tigré.

La reprise des vols vers cette partie nord de l’Ethiopie devrait faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. La région du Tigré est l’une des zones du pays où Ethiopian Airlines avait plusieurs vols avant le début de la guerre. Son PDG a souligné que les aéroports de Mekelle et de Shire sont en bon état, ce qui permet aux vols de reprendre plus rapidement.

Toutefois, l’aéroport d’Axum, l’une des principales destinations touristiques du pays, n’est pas en bon état. Il a subi de graves dommages dus à la guerre. Axum abrite non seulement un obélisque vieux de deux mille ans, mais aussi l’Eglise Zion Mariam, où se trouve l’Arche d’Alliance donnée à Moïse dans la tradition religieuse chrétienne.

Ethiopie : Aby Ahmed et Blinken discutent de l’accord de paix

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, s’est entretenu avec le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, de la mise en œuvre de l’accord de paix visant à mettre fin au conflit dans le nord de l’Ethiopie, selon le Département d’Etat.Ces entretiens interviennent deux semaines après la signature par le gouvernement fédéral et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF; sigle en anglais) de l’accord de cessation des hostilités négocié par l’Union africaine.

Dans un communiqué, le porte-parole du Département d’État, Ned Price, a déclaré que la discussion « sur les efforts pour une paix durable » dans le nord s’est déroulée par téléphone mardi.

M. Blinken a reconnu les efforts déployés par le gouvernement pour assurer une assistance humanitaire sans entrave et le rétablissement des services de base dans les régions de Tigré, d’Afar et d’Amhara.

Dans un tweet, M. Blinken a également mentionné que lui et M. Abiy « ont discuté de la nécessité urgente de mettre en œuvre » l’accord de paix, « et d’assurer une paix durable dans le nord de l’Ethiopie ». « Les Etats-Unis restent déterminés à soutenir le processus dirigé par l’Union africaine », a ajouté le Secrétaire d’Etat.

Entre-temps, le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a posé le retrait des forces amhara et érythréennes de la région du Tigré comme condition préalable au dépôt des armes.

Lors d’un dernier briefing, le commandant militaire du TPLF, Tadesse Werede, a déclaré que la mise en œuvre du cessez-le-feu a progressé depuis l’accord conclu à Pretoria, en Afrique du Sud, pour mettre fin au conflit sanglant dans le nord de l’Éthiopie.

On estime que près d’un million de personnes sont mortes des deux côtés depuis que les hostilités ont éclaté en novembre 2020. M. Tadesse a déclaré que le TPLF commencerait le désengagement de ses forces dès que les forces Amhara et érythréennes commenceraient à se retirer du Tigré.

Les Rebelles du M23 capturent un chef militaire congolais

La capture d’un officier supérieur congolais par le M23 risque de compromettre les chances d’un cessez-le-feu entre le groupe rebelle et les forces armees de la République démocratique du Congo.Les rebelles du M23 ont capturé un officier supérieur des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) au cours des combats qui se sont déroulés mardi près de la frontière avec le Rwanda, ont rapporté les médias locaux citant le communiqué des insurgés congolais.

L’officier supérieur, identifié comme le lieutenant-colonel Assani, a été capturé lors d’une escarmouche avec des combattants rebelles dans le village de Bambo, a déclaré le porte-parole du M23, le major Willy Ngoma qui ajoute que son unité a saisi des armes et des munitions du 243e bataillon de l’armée congolaise. 

Le M23 a repris son offensive militaire à la fin de l’année dernière, accusant le gouvernement congolais de ne pas respecter un accord conclu en 2009, selon lequel ses combattants devaient être intégrés dans les forces armées nationales. 

Les rebelles ont commencé leur campagne en attaquant les positions de l’armée dans la région de Bunagana en novembre 2021, puis en mars de cette année.

Kinshasa a accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, une allégation que Kigali a démentie à plusieurs reprises.

Dans le même ordre d’idées, l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta a confirmé samedi dernier que le président rwandais Paul Kagame s’était joint aux appels lancés aux rebelles du M23 pour cesser les combats et leur retrait des territoires qu’ils ont capturés ces dernières semaines.

Kenyatta est le facilitateur de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Est (CEEAE) pour le processus de paix dans l’est de la RDC.

La RDC au menu du tête à tête entre Kagamé et Embaló

Le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embaló, effectue une visite au Rwanda pour évoquer la situation sécuritaire en RD Congo avec Paul Kagamé.Alors que la tension monte entre le M23 et l’armée rwandaise, le président de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest est en visite de travail depuis dimanche à Kigali pour évoquer la situation sécuritaire en RD Congo avec Paul Kagamé.

Il s’agit du deuxième voyage de M. Embaló dans la région des Grands Lacs après une visite similaire à Kinshasa au début du week-end où il s’est entretenu avec le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo sur la même question.

« Cet après-midi, au village Urugwiro, le président Paul Kagamé a reçu le président Umaro Sissoco Embaló de Guinée-Bissau », a déclaré le bureau du président à Kigali dans un communiqué.

Les rapports indiquent que les deux dirigeants ont discuté des moyens de renforcer davantage les liens bilatéraux entre le Rwanda et la Guinée-Bissau. Ils ont échangé sur la situation sécuritaire dans la région.

C’est la deuxième visite d’un chef d’Etat au Rwanda, une semaine après que le président Kagamé a eu des entretiens avec son homologue angolais João Lourenço pour normaliser les relations entre Kigali et Kinshasa, qui s’étaient accusés mutuellement de soutenir les rebelles de l’autre.

En tant que président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), M. Lourenço joue le rôle de facilitateur des efforts de paix entre le Rwanda et la RD Congo, par le biais de la feuille de route de Luanda.

La RD du Congo accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, qui ont progressé ces dernières semaines vers des villes clés de l’est du pays.

Le gouvernement de Félix Tshisekedi a récemment expulsé l’ambassadeur rwandais à Kinshasa, citant le rôle de Kigali dans l’aide et l’encouragement de la dernière campagne des rebelles contre l’armée congolaise.

Kigali a à son tour accusé à plusieurs reprises Kinshasa d’avoir intégré ce qu’il appelle les forces génocidaires des FDLR dans son armée FARDC et de les avoir habilitées à bombarder le territoire rwandais depuis leurs bases en RD Congo.

Le M23 a été vaincu par l’armée congolaise (FARDC) et les forces spéciales de la MONUSCO en 2013, mais il s’est depuis regroupé et a commencé son offensive dans l’est du pays en novembre 2021.

Af’Sud : les Kenyans exemptés de visa d’entrée pour 90 jours

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, a fait cette annonce lors de sa visite d’État entamée mercredi au Kenya.Les Kényans pourront entrer en Afrique du Sud sans visa pour une période de 90 jours à partir de janvier 2022. Une prise annoncée afin de renforcer les liens entre les deux pays, selon le président Ramaphosa.

Le président sud-africain s’est entretenu avec son homologue kényan William Ruto à ce sujet avant de signer plusieurs protocoles d’accord et accords au siège de la capitale kényane.

« Nous avons convenu que les Kényans devraient pouvoir visiter l’Afrique du Sud sans être soumis à l’obligation de visa », a déclaré M. Ramaphosa. Et d’ajouter : « Cette dispense commencera le 1er janvier 2023 et nos fonctionnaires accéléreront les processus de mise en œuvre ».

Il a expliqué que le nouveau régime d’exemption de visa serait accessible aux Kényans pour une période de 90 jours dans une année. « Nous serons en mesure d’examiner cela et d’obtenir des rapports de nos ministres dans l’année et de voir comment cela fonctionne », a-t-il confié aux journalistes.

M. Ramaphosa a déclaré que cette mesure renforcerait les relations entre les deux pays africains. « Les Kényans et les Sud-Africains entretiennent de multiples relations commerciales, sociales, communautaires et relatives. Ils veulent pouvoir voyager, et le tourisme entre nos deux pays s’en trouvera grandement amélioré », a déclaré le président.

Au cours des entretiens, les deux pays ont également signé des accords dans les domaines des services correctionnels et pénitentiaires, du logement et des établissements humains, des arts et de la culture, et des écoles gouvernementales, ont-ils annoncé.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa en visite au Kenya

Au menu de sa visite, il est prévu un forum d’affaires qui reunira les secteurs privés de l’Afrique du Sud et du Kenya.Le chef de l’État sud-africain, Cyril Ramaphosa est arrivé mercredi à Nairobi pour une visite d’Etat au cours de laquelle il devrait discuter de questions bilatérales, continentales et internationales avec son homologue kenyan, William Ruto. Le porte-parole de M. Ramaphosa, Vincent Magwenya, a déclaré que les deux dirigeants devraient examiner l’état des relations bilatérales, notamment la mise en œuvre des accords précédents. 

Selon M. Magwenya, l’Afrique du Sud considère le Kenya comme un partenaire stratégique car les deux pays partagent des valeurs et des principes communs qui guident leur politique intérieure et extérieure. 

« Le Kenya est le plus grand partenaire commercial de l’Afrique du Sud en dehors de la région de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ce qui fait de l’Afrique du Sud le plus grand vendeur de marchandises au Kenya sur le continent », a-t-il indiqué. 

Selon la Banque mondiale, le Kenya est la plus grande économie d’Afrique de l’Est et la porte d’entrée de la région avec un produit intérieur brut de plus de 110 milliards de dollars.

Manifestations du 20 octobre au Tchad : vers une enquête internationale

Des enquêteurs internationaux arriveront bientôt au Tchad pour faire la lumière sur la répression meurtrière des manifestations du 20 octobre dernier.Les autorités de N’Djamena ont donné leur aval. Une mission d’enquête internationale sera déployée dans les prochains jours au Tchad pour tenter d’établir la vérité sur la violente répression de manifestants opposés au maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno, président de la transition et fils du défunt président Idriss Déby. Ces événements qui se sont passés, il y a trois semaines, ont occasionné la mort d’une cinquantaine de personnes et 300 blessés.

Sous le feu des critiques depuis lors, le gouvernement tchadien était pressé par la communauté internationale et des organisations de défense des droits humains à ouvrir une enquête internationale. Ces dernières estiment que rien ne peut justifier le recours abusif à la force sur des citoyens qui expriment leur opinion sur le fonctionnement démocratique de leur pays.

Déjà, une mission de facilitation de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) est en cours depuis le 25 octobre. Elle sera renforcée dans les prochains jours par des enquêteurs de l’Union africaine (UA) et de l’Organisation des Nations unies (ONU). Le projet consiste ainsi en une mission d’enquête conjointe CEEAC-UA-ONU. Si N’Djamena l’a acceptée sur le principe, les détails ne sont pas encore précisés, faisant surgir des doutes sur l’indépendance des enquêteurs.

En réaction aux manifestations violemment réprimées, le général Mahamat Idriss Déby, président de la transition du Tchad, a pris la parole le 25 octobre pour les qualifier d’« insurrection minutieusement préparée » par l’opposition dirigée par le leader du parti Les Transformateurs, Succès Masra, avec le « soutien de puissances étrangères » qu’il n’a pas nommées. Selon des sources médiatiques, l’opposant a fui le territoire tchadien pour se réfugier au Cameroun voisin après le bain de sang du 20 octobre.

Ce jour en effet, l’opposition avait appelé à manifester contre le régime du fils du défunt Idriss Déby. Il venait de prolonger de deux ans la transition, sur proposition d’un dialogue national boycotté par une grande partie de l’opposition, de la société civile et de la rébellion armée. Proclamé président après la mort de son père tué au front par des rebelles, le jeune général venait de boucler 18 mois au pouvoir.

RwandAir effectue son premier vol vers Londres

Pour booster cette ligne, RwandAir a proposé aux exportateurs de réduire les frais de transport à 0,95 dollar par kilogramme.Le vol inaugural direct Kigali-Londres Heathrow a décollé, dimanche soir, ouvrant un autre chapitre dans la campagne d’expansion de la compagnie aérienne rwandaise.

Le nouveau service remplacera le programme actuel vers la capitale britannique, qui a été assuré via Bruxelles au cours des cinq dernières années.

RwandAir desservait 29 destinations dans 24 pays d’Afrique, d’Europe, du Moyen-Orient et d’Asie avant de suspendre ses vols passagers en mars 2021.

En avril dernier, la compagnie aérienne a reconnu avoir été « fortement touchée » par la pandémie de Covid-19 et a dû mettre en œuvre plusieurs mesures temporaires de réduction des dépenses, notamment la réduction des salaires des employés afin de « protéger le bien-être futur de la compagnie et d’éviter de licencier du personnel ».

Ethiopie : Les belligérants vont discuter désarmement à Nairobi

Les parties belligérantes en Éthiopie vont se rencontrer dans la capitale kényane, Nairobi, lundi afin de tracer la voie à suivre pour le processus de désarmement qui faisait partie d’un récent accord de paix conclu en Afrique du Sud.Le gouvernement éthiopien et les rebelles du Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) s’acheminent vers un nouveau palier après leur accord pour une trêve dans le conflit qui les oppose depuis deux ans dans le nord.

Le chef d’état-major des forces de défense éthiopiennes, le maréchal Berhanu Jula, et le chef du TPLF, Tadesse Worede, négocieront sur la manière de désarmer les rebelles qui mènent depuis deux ans un conflit avec les troupes du gouvernement fédéral.

Redwan Hussien, conseiller en sécurité auprès du Premier ministre, qui dirigeait la délégation éthiopienne lors des pourparlers de paix en Afrique du Sud, a déclaré que les deux chefs militaires avaient déjà eu une conversation téléphonique sur la manière de procéder après l’annonce de l’accord.

Les modalités de la prochaine étape devraient être discutées autour d’une table à Kenya sans qu’on sache les raisons du choix de ce pays alors que les deux dirigeants auraient pu se rencontrer en Éthiopie.

Le 2 novembre dernier, le gouvernement éthiopien et le TPLF ont conclu un accord qui a mis fin à deux années d’un conflit sanglant qui a fait des dizaines de milliers de morts et chassé plus de deux millions de personnes de leurs foyers.

Les groupes rebelles ont renoncé à leur revendication d’un pouvoir gouvernemental indépendant. En vertu de l’accord, la région du Tigré sera placée sous administration transitoire jusqu’à la tenue d’élections régionales organisées par le Conseil électoral national d’Éthiopie.

En principe, les rebelles ont également accepté la création d’une force de défense nationale unique dans le pays et ont reconnu les droits constitutionnels de la force de défense nationale éthiopienne à être déployée partout dans la région du Tigré.

Mekelle, qui abrite le siège du gouvernement régional, doit passer sous le contrôle des forces fédérales avec effet immédiat.

Les militants de l’ethnie Tigré basés dans la diaspora rejettent l’accord et font pression sur le TPLF pour qu’il y renonce.

D’autre part, les Éthiopiens, y compris ceux qui vivent dans la région du Tigré, ont exprimé leur soulagement de voir le conflit prendre fin.