« L’Afrique a peu contribué au changement climatique » (Blinken)

L’administration Biden propose de « travailler ensemble » avec l’Afrique pour relever les défis liés au changement climatique.Ce mardi 13 décembre, au premier jour du forum Etats-Unis – Afrique, à Washington, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rencontré quelques dirigeants du continent noir pour discuter de « la conservation, l’adaptation au climat et la transition énergétique ».

Face aux présidents de la République démocratie que Congo (RDC), des Seychelles, de la Zambie, du Nigeria et du Gabon, le chef de la diplomatie américaine s’est exprimé sur « l’attention qui doit être portée sur l’Afrique » en raison de « l’urgence croissante de la crise climatique ». « Comme nous le savons, 17 des 20 pays les plus vulnérables au climat dans le monde se trouvent sur le continent africain », a-t-il rappelé, soulignant que « 18 millions de personnes ont été confrontées à la faim pendant quatre années consécutives dans la corne de l’Afrique ».

Selon le secrétaire d’État américain, « la communauté de tout le continent ressentent l’impact du changement climatique », ajoutant que « de violentes tempêtes se sont abattues sur l’Afrique australe », alors que « la hausse des températures attise les incendies de forêt en Afrique du nord ». À cela s’ajoute « la montée des eaux » qui « menace les vies et les moyens de subsistance des nations insulaires, tandis que les phénomènes météorologiques extrêmes en Afrique centrale aggravent les crises alimentaires déjà existantes et alimentent les tensions qui nourrissent et alimentent les conflits violents ».

« Agir ensemble »

M. Blinken reconnaît que « les nations africaines ont relativement peu contribué à cette crise, mais qu’elles en subissent les conséquences de manière disproportionnée ». À ce titre, il juge « injuste et irréaliste de leur demander de tourner le dos au développement et aux opportunités économiques au nom d’une transition énergétique propre, de leur demander en fait de renoncer à ce que beaucoup d’entre nous ont fait dans le passé pour développer nos pays et nos économies ».

« C’est pourquoi, propose-t-il, nous pensons que le meilleur moyen de faire face à la crise climatique est de travailler ensemble ». La première piste de solution consiste à s’associer « pour préserver les écosystèmes ».

Dans ce sens, M. Blinken rappelle que « pour soutenir la gestion durable de la forêt tropicale du bassin du Congo, nous avons investi plus de 600 millions de dollars dans le Programme pour l’environnement en Afrique centrale, qui réunit le gouvernement américain et des ONG africaines et américaines ». Estimant que les « océans sont également un élément clé de cette lutte », il explique que c’est pour cette raison que les Etats-Unis ont lancé un programme « pour encourager les pays à s’engager à protéger au moins 30% de leurs eaux océaniques d’ici 2030 ».

« Deuxièmes, poursuit-il, nous nous associons pour rendre les engagements et les communautés plus résilientes face au changement climatique ». Concrètement, « le plan d’urgence du président pour l’adaptation et la résilience travaille avec les gouvernements nationaux à gérer les impacts du changement climatique ». À l’en croire, « cette initiative et d’autres visant à soutenir une agriculture résiliente au changement climatique sont de plus en plus cruciales », craignant une aggravation de la sécurité alimentaire par « l’invasion de l’Ukraine par la Russie ».

Enfin, en troisième ressort, le secrétaire d’Etat américain indique « nous nous associons pour faire avancer une transition juste vers une économie propre qui préserve notre planète et favorise les opportunités économiques inclusives ».

Après une pause de sept ans, le Forum Etats-Unis – Afrique se tient du 13 au 15 décembre. Quarante-neuf gouvernements africains sont invités à prendre part à cette rencontre visant à raffermir les relations entre les États Unis et le continent africain.

A Washington, les Etats-Unis et l’Afrique veulent impulser leur relation

Après neuf ans de pause, le Sommet international Etats-Unis – Afrique, se tient à Washington, la capitale fédérale américaine, du 13 au 15 décembre 2022.Ce mercredi 13 décembre s’ouvre à Washington, le sommet Etats-Unis-Afrique. Le sommet vise à rappeler « l’importance des relations américano-africaines et la coopération accrue sur des priorités globales partagées », selon un communiqué de la Maison-Blanche. Il sera un cadre d’échange des discussions bilatérales et multilatérales entre les Etats-Unis et les pays africains.

Le dernier du genre s’était tenu en 2014, sous le magistère du président démocrate Barack Obama (2008-2016). Arrivé au pouvoir en 2016, le républicain Donald Trump n’avait manifesté aucun intérêt pour le continent africain.

Il a fallu l’arrivée d’un autre démocrate au pouvoir Joe Biden,pour ressusciter ce sommet qui accueillera 49 gouvernements africains. L’objectif est d’échanger sur les « défis les plus urgents au monde, de la pandémie et du changement climatique aux conséquences négatives de l’invasion de l’Ukraine, en passant par les questions qui nous concernent tous, à savoir la démocratie et la gouvernance, la sécurité, le commerce, l’investissement et le développement », a annoncé le directeur principal des Affaires africaines, Judd Devermont.

Le premier jour sera consacré aux jeunes leaders de la diaspora africaine. Il sera suivi d’un forum de la société civile et d’une conversation sur la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique. Le diplomate américain a également annoncé lors d’une conférence de presse en ligne qu’une session sur la paix, la gouvernance et la sécurité sera co-présidée ce mardi 13 décembre par le Secrétaire d’État, Antony Blinken, le Secrétaire d’État à la Défense, Lloyd Austin et l’administrateur de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Samantha Power. « Bien sûr, nous aurons également des sessions sur la coopération sanitaire, la sécurité sanitaire, le soutien à la conversation, l’adaptation au climat et la transition énergétique », ajoute Judd Devermont, mentionnant la tenue d’une session sur « la coopération spatiale américano-africaine ».

Le deuxième jour s’ouvrira sur « un forum d’affaires ». « Il s’agit du troisième forum d’Affaires depuis 2014, axé sur les questions qui comptent vraiment pour nos partenaires africains et pour le secteur privé américain dans les domaines du commerce, de la finance, de l’énergie, des infrastructures, de l’agro-industrie et du numérique », précise M. Devermont. « Il comprendra également un déjeuner d’ouverture du secrétaire Blinken et des opportunités pour les entreprises américaines et africaines de réseauter et d’annoncer des accords et d’approfondir vraiment cette importante relation de commerce et d’investissement », ajoute-t-il.

Très attendu, le dernier jour coïncidant au jeudi 15 décembre sera celui des « dirigeants ». « Il débutera par un discours du président Biden. « Nous aurons une discussion sur ce que veulent les Africains et la relation que nous devons avoir à l’avenir », indique-t-il.

 Selon le diplomate américain, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Soudan et l’Erythrée n’ont pas été invités au sommet. Quatre de ces cinq pays, ont la particularité d’avoir subi dans un passé récent des coups d’État militaires. Pour le cas de l’Erythrée, les Etats-Unis ont évoqué l’absence de « relations diplomatiques »

OEACP : l’Angola prend la présidence

L’Angola occupe la présidence tournante de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) pour les trois prochaines années.Au terme du sommet des chefs d’Etat qui s’achève ce samedi à Luanda, la capitale angolaise, João Lourenço, est porté à la tête de l’Organisation. La « faim », la « lutte contre la pauvreté » ou le « changement climatique » sont parmi les défis qui attendent le président angolais.

Lourenço veut placer son mandat sous le signe de l’atténuation des effets du changement climatique, de la bonne gouvernance, de la transparence, et de la valorisation de la production interne de chaque pays, à travers des partenariats avec les institutions internationales.

 L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) est née de l’accord de Georgetown (capitale Guyane) signé en 1975. L’objectif initial de l’Organisation qui regroupait les pays de l’Afrique Caraïbes et du Pacifiques, était de coordonner la coopération de ses membres avec les États européens et de peser davantage dans les négociations des accords de coopération avec l’Union européenne.

Avec le temps, l’Organisation s’est élargie à d’autres pays comme ceux du Commonwealth grâce aux conventions de Lomé (1975, 1979, 1984, 1990 et 1995) puis de l’accord de Cotonou (2000, 2005, 2010 et 2015). Elle compte aujourd’hui 79 États membres, 48 pays d’Afrique subsaharienne, 16 des Caraïbes et 15 du Pacifique. L’OEACP a pour mission de coordonner la coopération des Etats membres avec l’Union européenne (UE).

Cette coopération tourne autour de plusieurs domaines tels que le commerce, l’économie, la politique, l’énergie, l’environnement, les droits de l’Homme ou encore la culture. L’OEACP collabore avec les instances internationales dont l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Organisation des Nations unies (Onu) ou les organisations régionales.

Ces dernières années, le partenariat avec l’Union européenne s’est concentré sur l’éradication de la pauvreté et le développement durable et inclusif dans les pays ACP.

Nouvelle hausse des taux directeurs de la Bcéao

Cette nouvelle mesure vise la poursuite de la normalisation monétaire visant à baisser l’inflation dans l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao).Depuis le début de l’année 2022, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) a procédé à trois relèvements de ses taux directeurs. Le dernier a été décidé vendredi 9 décembre 2022 à Dakar au cours de la réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) de l’institution.

Cette instance chargée de la définition de la politique monétaire au sein de l’Union monétaire Ouest-africaine (Umoa) a ainsi pris la décision de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Bcéao à compter du 16 décembre 2022.

« Ainsi, le principal taux directeur auquel la Banque centrale prête ses ressources aux banques passe de 2,50% à 2,75%. Cette hausse, la troisième de cette année, s’inscrit dans le cadre de la normalisation graduelle de la politique monétaire entamée depuis juin 2022. Elle devrait contribuer à ramener progressivement l’inflation dans l’intervalle cible de la Banque Centrale (1% à 3%) sur le moyen terme », rapporte le communiqué final de la session du CPM lu au terme des travaux, en présence de son président, Jean-Claude Kassi Brou, également gouverneur de la Bcéao.

S’adressant à la presse après la lecture du texte, M. Brou a expliqué que la nouvelle hausse des taux directeurs de la Banque matérialise la poursuite de la normalisation monétaire afin de baisser l’inflation dans l’Umoa.

A l’en croire, la dynamique haussière de l’inflation s’est poursuivie dans l’Union au cours du troisième trimestre 2022, portant le taux d’inflation à son niveau le plus élevé depuis 2008, avec des disparités d’un pays à l’autre. « L’évolution des comptes extérieurs s’est également dégradée liée en partie à une faible mobilisation des ressources extérieures par les Etats », a révélé Jean-Claude Kassi Brou.

Rassurant que la liquidité bancaire dans l’Umoa reste adéquate et que les crédits octroyés à l’économie par le secteur bancaire ont augmenté de 16,5% à la fin du mois d’octobre 2022, le gouverneur de la Bcéao a précisé que le taux d’inflation dans l’Union, en hausse depuis plusieurs mois, a atteint 8,4% en octobre 2022.

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) a souligné que cette évolution est due essentiellement au renchérissement des produits alimentaires de grande consommation et du transport, avec l’ajustement des prix à la pompe des produits pétroliers par les pays de l’Union suite à l’envolée des cours du pétrole sur les marchés internationaux.

Il a indiqué que l’inflation sous-jacente, qui mesure l’évolution du niveau général des prix hors produits frais et énergie, s’est également maintenue à un niveau élevé de 5,4% en octobre 2022.

« Au cours des mois à venir, le Comité de Politique Monétaire de la Bcéao prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire », conclut le communiqué.

Sommet Etats-Unis – Afrique : pourquoi des pays sont exclus ?

Au moins cinq pays africains manqueront le prochain sommet Etats-Unis-Afrique, selon les autorités américaines.L’arrivée du Républicain, Donald Trump au pouvoir en 2014 avait marqué un coup d’arrêt dans les relations américano-africaines. Durant son magistère, l’ancien président des Etats-Unis n’avait manifesté aucun intérêt pour le continent africain. Une entorse au cours de l’histoire que son successeur, le Démocrate Joe Biden tente de réparer en organisant du 13 au 15 décembre un sommet avec les dirigeants africains.

En prélude à cet évènement dont la dernière édition s’est tenue en 2014, la secrétaire adjointe du bureau des Affaires africaines, Molly Phee et le directeur principal des Affaires africaines Judd Devermont ont donné une conférence de presse en ligne mercredi 7 décembre.

Au cours de cette rencontre, Judd Devermont a rappelé que le président Biden « est ravi d’accueillir 49 gouvernements, la Commission de l’Union africaine, la société civile, les entreprises et le secteur privé, les jeunes dirigeants et la Diaspora à Washington DC pour le sommet des dirigeants États-Unis-Afrique du 13 au 15 décembre ». Les discussions tourneront autour de « l’établissement de partenariat du 21e siècle ». « Durant le sommet, nous allons parler de certains défis les plus urgents au monde, de la pandémie et du changement aux conséquences négatives de l’invasion de l’Ukraine, en passant par les questions qui nous concernent tous –la démocratie et le gouvernement, la sécurité, le commerce, l’investissement et le développement », assure le diplomate américain.

Pour la secrétaire adjointe aux affaires africaines, ce sera une occasion pour le secrétaire d’Etat, Antony Blinken de « consolider ses relations de travail avec ses pairs et aussi d’approfondir vraiment nos discussions sur des questions prioritaires pour les Africains et pour les Américains ». « Ces questions incluent le changement climatique, la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire », précise-t-elle.

Cependant, certains Etats africains ne seront pas au rendez-vous. « Par respect pour l’Union africaine, nous n’avons pas invité les gouvernements qui ont été suspendus par l’Union africaine pour coups d’Etat », explique Molly Phee. « Concernant les pays que nous n’avons pas invités, il s’agit des pays qui ne sont pas en règle avec l’Union africaine. Cela inclut le Mali, le Soudan, la Guinée et le Burkina Faso (secoués par des coups d’Etat militaires) », précise Judd Devermont, ajoutant que « nous n’avons pas non plus invité des pays avec lesquels nous n’avons pas de relations diplomatiques, comme l’Erythrée ».

M. Phee soutient en revanche que les Etats-Unis continueront de travailler séparément avec les pays qui ne sont pas invités en raison de leur instabilité institutionnelle « pour encourager un retour à une transition démocratique ».

Une plateforme d’interconnexion des bourses africaines lancée

Cette interface a été lancée le 7 décembre 2022 à Abidjan, en marge de l’Assemblée générale et de la Conférence annuelle 2022 de l’Association des bourses africaines (ASEA), organisée par la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).Il s’agit de la plateforme « AELP Link » du Projet d’interconnexion des bourses africaines (AELP). Elle a été lancée lors d’une cérémonie à laquelle ont assisté des dirigeants des bourses africaines, de la Banque africaine de développement, des courtiers en valeurs mobilières et de la communauté des investisseurs.

L’Assemblée générale et de la Conférence annuelle 2022 de l’Association des bourses africaines (ASEA) se tient du 7 au 9 décembre 2022. L’objectif de l’AELP est de faciliter les flux de capitaux et les investissements transfrontaliers et de connecter les marchés de capitaux africains à un public mondial.

La Banque Africaine de Développement (BAD), par le biais d’un don du Fonds fiduciaire de la Coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC), a soutenu l’ASEA, l’association regroupant 28 bourses du continent, pour mettre en œuvre la phase 1 du projet.

La première phase de l’AELP porte sur sept places boursières couvrant 14 pays africains (Maroc, Égypte, Nigéria, Kenya, Maurice, Afrique du Sud et l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine regroupant le Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et le Togo).

La mise en œuvre du projet devrait permettre l’interconnexion des bourses participantes grâce à l’intégration de la plateforme AELP Link, une solution technologique pour soutenir l’intégration du marché, le système d’acheminement des ordres (ORS) et le partage des données sur les marchés et les carnets d’ordres.

Grâce à un partenariat avec Direct FN Ltd, AELP Link a été déployé avec succès et testé en version bêta par 30 courtiers en valeurs mobilières et a été mis en service le 18 novembre 2022. La plateforme a également permis de renforcer les capacités des organismes de réglementation et des opérateurs du secteur financier.

Par le biais de la coordination de l’ASSDA, les courtiers en valeurs mobilières ont signé des accords de contrepartie pour les transactions transfrontalières. Finance Gestion et Intermédiation (FGI Bourse) courtier en valeurs mobilières à la BRVM et Dyer & Blair Investment Bank, courtier en valeurs mobilières à la Bourse de Nairobi (NSE) ont effectué la première transaction en direct lors de la cérémonie de lancement.

« Avec l’AELP, nous entrons dans une nouvelle ère des marchés de capitaux africains où tous nos membres effectueront progressivement des transactions transfrontalières d’une bourse africaine à une autre. Ce projet représente une grande opportunité pour les investisseurs et les émetteurs à travers le continent », a déclaré le président de l’ASEA.

Le directeur de la division du développement des marchés de capitaux de la BAD, M. Ahmed Attout a dit que c’est un plaisir pour son institution de s’associer à l’ASEA dans le cadre de ce processus qui aboutira à l’opérationnalisation de la plateforme AELP Link.

« L’AELP est un projet de transformation qui s’inscrit dans les priorités « High 5 » de la Banque africaine de développement, en particulier « Industrialiser l’Afrique » et « Intégrer l’Afrique », ainsi qu’avec l’objectif de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECA) d’établir un marché libéralisé pour faciliter la circulation des capitaux, faciliter les investissements et approfondir l’intégration économique du continent, a-t-il fait observer.

« Nous espérons que la mise en œuvre de l’AELP atteindra l’objectif d’élargir les investissements transfrontaliers et de faciliter la mobilisation de capitaux dans les entreprises et le secteur réel dans les pays participants », a estimé M. M. Ahmed Attout.

Mohamed Bazoum désigné président de la Conférence de l’Uemoa

Le chef de l’Etat du Niger a été plébiscité par ses pairs à l’issue de la 23e session ordinaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), tenue ce 5 décembre 2022 à Abidjan.« Nous avons décidé à l’unanimité de porter le président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, à la président de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa (…) à compter de maintenant », a annoncé le président ivoirien Alassane Ouattara.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a assuré que « l’union se trouve en de très très bonnes mains », au terme de ce rendez-vous annuel de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa tenu sur les bords de la lagune Ebrié.   

La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’union a fait le point de la vie de l’organisation à l’occasion de cette session qui se tient dans un contexte marqué par des crises multiformes qui affectent le monde entier et l’espace communautaire.

Les Etats de l’union sont notamment confrontés aux conséquences de la guerre russo-ukrainienne qui se traduit par des difficultés d’approvisionnement et la flambée des prix des denrées alimentaires et des produits énergétiques.

Cette pression inflationniste est intervenue au moment où les économies de l’Uemoa « se relevaient du choc causé par la pandémie de la Covid-19 », a fait observer M. Alassane Ouattara qui a salué les mesures courageuses mises en œuvre par les gouvernements pour atténuer les effets néfastes de cette crise sanitaire.

Selon le président ivoirien, en dépit de cette situation, les économies de l’organisation sont « demeurées résilientes et le taux de croissance de l’Union a légèrement fléchi néanmoins ; (mais la croissance) est attendue à 5,7% en 2022 après un taux de 6,1% en 2021 (et 1,8 % en 2020) ».  

Le taux d’inflation de l’espace Uemoa, par ailleurs, devrait passer de 3,6% en 2021 à 5,5% en 2022, ce qui montre que le l’inflation a presque doublé, contre plus de 20% dans plusieurs pays africains et plus de 10% en Europe.

« Je constate que partout dans notre sous-région, les populations se plaignent de la vie chère, donc, c’est dire que ce taux d’inflation, bien qu’étant faible par rapport aux autres pays de la sous-région, du continent et de l’Europe est quand même trop élevé pour nos populations », a-t-il poursuivi.

M. Ouattara a en outre fait savoir que « les perspectives économiques pour l’année 2023 sont favorables au plan de la croissance » puisque l’Union économique et monétaire ouest-africaine envisage un taux de croissance de 7,3%.   

« Au plan sécuritaire, malgré les efforts de nos pays, la situation demeure préoccupante et contraint nos Etats à accroître les investissements dans le domaine de la défense et de la sécurité au détriment de certains projets de développement » dans l’éducation ou la santé, a-t-il déploré.  

Les attaques terroristes perpétrées contre les populations se multiplient et continuent à endeuiller les populations. Au niveau du processus d’intégration de l’union, M. Ouattara a noté « des progrès significatifs enregistrés dans la mise en œuvre des réformes communautaires ».

Le président du Niger succède à Alassane Ouattara à la tête de la présidence de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa. Le chef de l’Etat ivoirien avait pris la présidence en tant que « doyen » après le départ du pouvoir de l’ex-président burkinabè Roch Marc Kaboré, désigné président de la Conférence lors de la 22ème session ordinaire de l’union.

Réflexion à Abidjan sur un outil régional de gouvernance fiscale

Un atelier régional sur les bonnes pratiques de management et de gouvernance des administrations fiscales s’est ouvert ce 5 décembre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié.Ces assises qui ont lieu du 5 au 9 décembre 2022 sont organisées par le Département des finances publiques du FMI et l’AFRITAC de l’Ouest, en collaboration avec les services en charge des questions fiscales de l’Uemoa et de la Cedeao.

Les travaux de cet atelier de haut niveau sur les bonnes pratiques de management et de gouvernance des administrations fiscales ont été ouverts par le directeur de Cabinet du ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Adama Sall, lors d’une cérémonie.

M. Adama Sall s’est félicité de ce que Abidjan accueille cet atelier destiné à aider les administrations fiscales des pays membres de l’Uemoa et de la Cedeao à « se doter d’un guide de bonnes pratiques qui permettra de moderniser leur management ».

Malgré les efforts consentis et les réformes engagées par les administrations fiscales de ces pays, « rares sont ceux qui ont permis d’améliorer durablement les performances de ces administrations » en raison de certaines faiblesses, a-t-il fait observer.

« L’objectif en matière de mobilisation des recettes est de 20% du PIB et on en est encore assez loin », a déclaré l’économiste principal de la Division administration des recettes du FMI, Antony Ramarozatovo, expliquant ainsi l’intérêt de cet atelier.

« Les recettes mobilisées par nos pays membres ne sont pas encore suffisantes pour financer les actions de développement et les objectifs d’émergence ; et surtout les objectifs de développement durables tels que fixés par les Nations Unies », a dit M. Ramarozatovo.

« On va discuter avec les services de la Commission de l’Uemoa pour tendre vers un outil régional qui fera l’unanimité et qui devrait servir comme un Code de transparence au niveau de l’Uemoa » et un outil de performance en Afrique de l’Ouest, a-t-il poursuivi.

Cet atelier vise à mutualiser les expériences en matière de management en vue de la performance des administrations fiscales de ces Etats. Selon le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, Abou Sié Ouattara, les échanges porteront aussi sur la digitalisation et les risques institutionnels encourus.

« Nous allons également évoquer la question du civisme fiscal dans nos Etats, (un sujet) qui constitue l’un des maillons faibles de nos administrations dans la mesure où nos populations ne sont pas encore suffisamment instruites sur la question fiscale », a-t-il souligné.

M. Abou Sié Ouattara a mentionné que « tous les pays de la Cedeao sont dans une période de transition fiscale ». Celle-ci, insinuera-t-il, consiste à « reporter sur la fiscalité intérieure la fiscalité de porte, c’est-à-dire les droits de douanes vont diminuer et en contrepartie la fiscalité intérieure va prendre le relais ».

Cela devrait permettre aux Etats en Afrique de l’Ouest d’avoir les ressources nécessaires pour assurer le développement, a laissé entendre le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, Abou Sié Ouattara. Cet atelier vise par ailleurs une meilleure intégration régionale face à la mondialisation.

Mali : L’OMVS inaugure un barrage hydroélectrique

La capacité de production du nouvel ouvrage de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal est estimée à 140 mégawatts.C’est un jour important pour les pays  membres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal  (OMVS). Ce samedi 3 décembre, sera inauguré au Mali le barrage  hydroélectrique de Gouina, situé dans l’arrondissement de Diamou, à 45 kilomètres de Kayes. La cérémonie sera co-présidée par le Colonel  Abdoulaye Maïga, Amadou Ba, Mohamed Bilal Messaoud et Bernard Gomou,  respectivement premier ministre du Mali,  du Sénégal, de la Mauritanie  et de la Guinée Conakry.

D’une  capacité de 140 mégawatts (MW), précise un communiqué du gouvernement  malien, l’ouvrage a été financé grâce à un prêt contracté solidairement  par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal auprès de la banque chinoise de  promotion des exportations (EXIMBANK).

La  pose de la première pierre de ce projet a été effectuée en décembre  2013, mais les travaux ont officiellement démarré en novembre 2016.

L’infrastructure  est située sur le fleuve Sénégal, avec une hauteur de barrage de 19  mètres, une longueur de 1371 mètres et une capacité de stockage de 136  millions de mètres cubes et est reliée à la société de gestion de  l’électricité de Manantali (SOGEM) qui produisait déjà 260 mégawatts à  partir de Manantali et de Féllou. La production de 140 mégawatts par le  nouvel ouvrage inauguré ce samedi accroît la capacité  d’approvisionnement au bénéfice des pays membres.

«  Depuis le démarrage du premier groupe de la centrale hydroélectrique de  Manantali au d’octobre 2001, l’OMVS a délivré aux sociétés  d’électricité des trois Etats membres une énergie propre et bon marché à  hauteur de 53% pour le Mali, 33% pour le Sénégal et 15% pour la  Mauritanie, grâce à deux lignes à haute tension interconnectées  d’environ 1500 km », indique en décembre 2021 l’OMVS. L’organisation  précise que « l’énergie de Manantali a servi à alimenter d’abord les  capitales Bamako, Dakar et Nouakchott et les autres villes secondaires  comme Kayes, Matam, Podor, Dagana, Rosso, Boghé, Kaédi etc ».

Créée en 1972 par le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, l’OMVS a enregistré l’adhésion de la Guinée en 2006.

Le Mali, de retour dans les bonnes grâces de la Cédéao ?

Le médiateur de la Cédéao pour le Mali a déclaré être « satisfait de ce qui est en train de se passer » pour un retour à l’ordre constitutionnel.Goodluck Jonathan était encore à Bamako ce mardi 29 novembre. Ce court séjour du médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le Mali avait pour objet d’évaluer la conduite de la transition. Après sa rencontre avec les autorités maliennes, l’ancien président du Nigeria (2010-2015) s’est dit « plutôt satisfait de ce qui est en train de se passer », estimant que « le programme de la transition se déroule bien ».

La visite de Goodluck Jonathan au Mali intervient à quelques jours du sommet ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement prévu le 4 décembre à Abuja, au Nigeria. Les dirigeants ouest-africains examineront la situation politique en Guinée, au Burkina Faso et au Mali, trois pays qui ont récemment connu des coups d’Etat et sous l’emprise des militaires.

Au même titre que le Burkina et la Guinée, la junte malienne a accepté de faire une transition de 24 mois à compter de mars 2022 en lieu et place des cinq ans décidés initialement. Tirant les conséquences de cette décision, l’institution régionale a levé à l’occasion de son sommet du 3 juillet, les sanctions économiques et financières imposées au Mali depuis le 9 janvier dernier.

Cependant, les sanctions individuelles de même que l’exclusion de Bamako des instances de décision de la Cédéao sont toujours en vigueur. Une épée de Damoclès dont les autorités maliennes voudrait bien se débarrasser, mais l’affaire des 46 ivoiriens n’arrange pas les choses pour le Mali. Le maintien en détention de ces soldats arrêtés depuis juillet dernier par Bamako qui les accuse de « mercenariat » préoccupe la Cédéao.

L’organisation régionale qui a été saisie par Abidjan qui continue de clamer leur innocence et ne cesse de réclamer leur libération sans condition, a dépêché une « mission de haut niveau » à Bamako, suite à son sommet extraordinaire du 22 septembre à New-York, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unies.

Mais rien n’a fuité de l’audience accordée le 29 septembre par le Colonel Assimi Goita au Gambien Adama Barrow, au Ghanéen Nana Akufo Addo et au ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey, représentant de Faure Gnassingbé, empêché. Au même moment, la Côte d’Ivoire annonce le retrait de toutes ses troupes de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la Stabilisation au Mali (Minusma) d’ici août 2023.

Bcéao : Jean Claude Kassi Brou officiellement installé gouverneur

L’ancien ministre ivoirien de l’Industrie et des Mines doit notamment travailler à la stabilisation de l’inflation notée dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).Jean Claude Kassi Brou a été officiellement installé dans ses fonctions de gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) ce vendredi 25 novembre à Dakar, au Sénégal. Il a été nommé à ce poste le 04 juin 2022 dernier en remplacement de son compatriote Tiemoko Meyliet Koné, promu vice-président de la République de Côte d’Ivoire depuis le 19 avril 2022.

« Dans l’exécution de cette mission, l’une des priorités du moment est de réduire l’inflation, qui se situe actuellement à un taux élevé », a indiqué le président du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), Sani Yaya à M. Brou.

Pour y arriver, « vous aurez à mobiliser les instruments de politique monétaire adaptés à cette circonstance, dans un contexte marqué par des chocs multiples, notamment celui induit par la guerre russo-ukrainienne, les défis sécuritaires et les effets de la pandémie de Covid-19 », a conseillé Sani Yaya.

Ce dernier, également ministre de l’Economie et des Finances du Togo, a par ailleurs invité le nouveau gouverneur à consolider l’œuvre entamée par ses prédécesseurs, à veiller au respect de l’application des dispositions, traités, accords et conventions, des statuts et protocoles de la Bcéao.

Dans l’exercice de cette nouvelle mission, le nouveau gouverneur de la Bcéao devra notamment compter sur le concours loyal de ses collaborateurs, mais aussi la coopération de la communauté bancaire et financière des Etats membres et des partenaires, a souligné Sani Yaya.

En effet, note-t-il, des choix efficaces s’imposent pour maintenir les économies de l’Uémoa sur une trajectoire de croissance forte, tout en travaillant à préserver la stabilité macroéconomique des pays concernés, laquelle se trouve « menacée par les soubresauts de la conjoncture internationale ».

« La préservation de la stabilité financière est une mission fondamentale de la Bcéao. Les défis sont nombreux notamment dans le secteur bancaire, monétaire et financier, qui est de plus en plus exposé aux effets de la révolution numérique, avec l’émergence de nouveaux acteurs et produits qui, s’ils sont de nature à faciliter l’inclusion financière et la fluidité des transactions, ne sont pas simples », a-t-il dit.

Conscient du poids de l’héritage qui lui a été légué, Jean Claude Kassi Brou a rappelé que d’importants défis interpellent les dirigeants actuels dans un contexte où les attentes des États, des acteurs du système financier et des populations sont fortes et urgentes.

« Outre la lutte contre l’inflation, d’autres défis retiendront toute notre attention au cours des prochaines années. Il s’agira de la stabilité macroéconomique, notamment monétaire, gage de la confiance pour les épargnants et les investisseurs nationaux et internationaux, du financement sein de nos économies pour soutenir une croissance saine et durable, du renforcement de la solidité de notre système bancaire, de la poursuite du développement d’un secteur de la microfinance solide et performant en termes d’accès des populations à faible revenu aux services financiers, de l’approfondissement du marché financier régional et de l’accroissement de l’inclusion financière, grâce notamment à toutes les possibilités offertes par la numérisation », a listé M. Brou.

Il a ainsi annoncé la finalisation prochaine de nouvelles lois sur l’activité de la réglementation bancaire, sur la microfinance et sur la réglementation des relations financières extérieures, les Etats membres de l’Union ainsi que sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Une plateforme interconnectant les bourses africaines lancée

Projet phare de l’Association des bourses africaines (ASEA) et de la BAD, cette plateforme vise à intégrer les marchés de capitaux africains et à faciliter les transactions transfrontalières.La plateforme AELP Link a été lancée vendredi dans le cadre du projet d »intégration des marchés de capitaux africains qui vise à faciliter les transactions transfrontalières et la libre circulation des capitaux sur le continent africain.

La mise en service de la plateforme est officielle depuis ce jour à 00:00 UTC. La plateforme d’interconnexion permet la négociation de titres cotés en bourse sur les sept (7) places boursières participantes.

Le président de l’ASEA, Dr Edoh Kossi Amenounve a déclaré : « La mise en service aujourd’hui de AELP Link est une étape historique vers la réalisation de la mission de l’ASEA, d’engager les écosystèmes des marchés de capitaux africains afin de favoriser la mobilisation de ressources, de promouvoir la durabilité et de renforcer l’inclusion financière au profit du développement économique de l’Afrique ».

« L’harmonisation de l’infrastructure de négociation par le biais de AELP Link devrait faciliter les processus de négociation existants et potentiellement réduire le coût des transactions sur les marchés de capitaux africains. Je félicite donc toutes les bourses participantes et leurs courtiers respectifs d’être à l’avant-garde de cette grande initiative d’intégration panafricaine », a-t-il ajouté.

La phase 1 de l’AELP est financée par une subvention du Fonds fiduciaire de coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC) géré par la Banque Africaine de Développement (BAD).

Les sept bourses parties-prenantes à la phase 1 de l’AELP sont: la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), Casablanca Stock Exchange (CSE), The Egyptian Exchange (EGX), Johannesburg Stock Exchange (JSE), Nairobi Securities Exchange (NSE), Nigerian Exchange Limited (NGX) et la Bourse de Maurice (SEM). En juillet 2021, l’ASEA a signé un contrat avec DirectFN Ltd pour la conception et la mise en œuvre du système de négociation AELP Link sur les sept marchés.

AELP Link a été conçu pour s’intégrer aux systèmes de transaction et de courtage des bourses. Il est disponible en anglais, français et arabe. Il regroupe les données de marché en direct des bourses et permet aux courtiers d’accéder aux informations et de voir la profondeur et la liquidité des marchés.

Les courtiers agréés sont des intervenants essentiels dans le processus d’interconnexion. Grâce à la coordination des bourses et de l’Association Africaine des Courtiers en Valeurs Mobilières (ASSDA), chaque bourse connectera cinq (5) courtiers à AELP Link.

Dans la première phase du projet, 30 courtiers se sont connectés dès le lancement. La sélection des courtiers participants était basée sur des critères convenus et sur l’expression d’intérêt par des courtiers agréés de chacune des Bourses parties-prenantes.

Le secrétaire général de l’ASSDA, M. Willie Njoroge, a observé que « c’est un moment historique pour l’Afrique, de réaliser enfin l’interconnexion des bourses à travers l’Afrique après de nombreuses tentatives infructueuses au cours des deux dernières décennies ».

L’environnement de test AELP Link est opérationnel depuis juillet 2022, permettant aux courtiers de se familiariser avec la plateforme et d’exécuter des tests de transactions. Cela a abouti à l’achèvement des phases de tests par les utilisateurs le 7 novembre, ouvrant ainsi la voie à la mise en service technique ce jour.

Les courtiers participants se sont déjà engagés dans la signature d’accords de courtage de contrepartie entre différents marchés. Les courtiers parrains permettent l’accès à leurs marchés nationaux aux courtiers parrainés des autres marchés et vice versa.

Le courtier parrain compensera et réglera les transactions sur le marché hôte en utilisant sa devise locale conformément aux règles et pratiques du marché hôte. Les organismes de réglementation de tous les marchés participants sont donc informés des progrès.

Une cérémonie de lancement officiel de la phase 1 et une démonstration de transactions transfrontalières en direct auront lieu parallèlement à l’Assemblée Générale et Conférence Annuelle de l’ASEA, le 7 décembre 2022, à 9h00 UTC, à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Les phases futures du projet pourraient inclure des systèmes de paiement transfrontaliers automatisés, la participation d’autres bourses membres de l’ASEA et de leurs courtiers respectifs et de courtiers supplémentaires des bourses participantes actuelles après la phase pilote.

La Bourse du Botswana (BSE) et la Bourse du Ghana (GSE) intégreront la phase 2 de l’AELP avec une connectivité technique au lien qui devrait commencer en 2023.

L’Association des bourses africaines est la première association des 25 bourses de valeurs en Afrique qui se sont réunies dans le but de développer les bourses membres et de fournir une plateforme de mise en réseau.

L’ASEA a été créée en 1993 et travaille en étroite collaboration avec ses membres pour libérer le potentiel des marchés de capitaux africains.

Réflexion à Abidjan sur la résilience des zones côtières

Les pays ouest-africains, en réunion sur les bords de la lagune Ebrié, envisagent de fédérer leurs efforts en vue d’une gestion intégrée de leurs zones côtières.Les 17 et 18 novembre 2022, Abidjan abrite la 9e session du Comité régional de pilotage (Crp) du projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (Waca-resip) qui s’est ouverte ce jeudi en présence d’autorités locales et régionales.   

La cérémonie d’ouverture des travaux s’est tenue en présence du représentant du ministre de l’Environnement et du développement durable, Parfait Koffi, par ailleurs directeur de cabinet du ministère.

A cette session, l’on enregistrait également le représentant de la Commission de l’Uemoa, maître d’œuvre de la composante régionale du projet, Gustave Diasso et du représentant de la Banque mondiale, Nicolas Desramaut.

Cette réunion du Comité régional de pilotage permettra aux acteurs de faire, entre autres, l’état de la mise en œuvre du projet, la revue des actions des précédentes réunions et l’examen de la version révisée du manuel régional d’exécution du projet.

Le directeur de Cabinet du ministère de l’Environnement et du développement durable, a souligné que ce projet ne peut être réalisé de manière unilatérale. Raison pour laquelle, il n’a eu de cesse d’appeler à la mutualisation des compétences entre les Etats et un appui soutenu des bailleurs de fonds.

« Ce projet est une opportunité pour l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest de fédérer leurs efforts pour parvenir de façon effective à une gestion intégrée de leurs zones côtières », dira-t-il. Sans manquer d’indiquer que la Côte d’Ivoire qui a déjà entrepris des actions dans ce sens continuera de jouer sa part.

Il a salué la tenue régulière du Comité régional de pilotage qui illustre d’ailleurs la volonté des institutions partenaires et des pays impliqués de se concerter et de mutualiser leurs efforts pour, entre autres, analyser et formuler des recommandations par rapport à la mise en œuvre du projet et des écarts éventuels, tout en vérifiant son alignement sur les stratégies nationales et régionales.

Il a également souhaité la pérennisation des acquis du projet Waca Resip 1 en termes de renforcement des politiques, à travers la mise en place d’un cadre institutionnel fort et opérationnel dans les différents pays impliqués.  

Le représentant de la Commission de l’Uemoa a pour sa part invité le Comité à poursuivre les efforts de concert avec les autres organisations régionales d’Afrique et du Centre afin que tous les pays côtiers soient couverts par le Programme Waca.

Il a toutefois insisté sur une implication active des acteurs du Crp, en vue de rattraper le retard dans la mise en œuvre de certaines activités projetées, notamment celles portant sur la réalisation des infrastructures.

Le représentant de la Banque mondiale a quant à lui appelé à la finalisation des travaux qui permettront aux six premiers pays, dont la Côte d’Ivoire de disposer d’outils de gestion intégrée et résilient de la zone côtière, vu la fin de la première phase prévue pour bientôt. Il a aussi formulé le besoin de mettre place une stratégie de pérennisation des actions au niveau des pays au terme de la phase 1 du projet.

« Il faut que les pays disposent de structures pérennes qui puissent bénéficier toujours de l’appui régional en matière de dialogue politique, de mise en place de protocole et d’observatoire, etc. Mais également fédérer et coordonner les activités nationales et investissements sur la résilience des zones côtières », a noté M. Nicolas Desramaut.

Le projet Waca Resip 1 est le fruit d’une convention de financement entre la Banque mondiale et ses partenaires, la Commission de l’Uemoa et six pays d’Afrique (Côte d’Ivoire, Benin, Sénégal, Togo, Mauritanie, Sao Tomé et principe).

Au nombre des organes de gestion du projet, figure le Comité régional de pilotage qui a pour mandat de fournir des orientations stratégiques, soutenir le dialogue entre les pays et les institutions régionales pour renforcer l’intégration régionale, coordonner les interventions transfrontalières et faciliter la mobilisation des ressources.

Le Comité régional se réunit au moins deux fois par an de manière rotative dans chacun des pays bénéficiaires du projet, sur convocation de la Commission de l’Uemoa. La Côte d’Ivoire qui abrite cette réunion pour la seconde fois, a accueilli sa toute première session de façon virtuelle, en raison de la survenance de la Covid-19.

Le Tchad s’inspire du modèle ivoirien de la réconciliation

Nommé, il y a un mois, le ministre tchadien de la Réconciliation et de la cohésion sociale, Abderaman Koulamallah, effectue un séjour de 72 heures sur le sol ivoirien pour s’imprégner de l’expérience de la Côte d’Ivoire.M. Abderaman Koulamallah a échangé mercredi avec son homologue ivoirien, M. Kouadio Konan Bertin « KKB », ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, à son Cabinet, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.

« Il me fallait de l’expérience et c’est la Côte d’Ivoire que nous avons choisie, car vous répondez au mieux à la vision de réconciliation que nous avons. Votre engagement n’a pas d’égale », a déclaré M. Abderaman Koulamallah.  

« Le chantier de la réconciliation n’est pas gagné d’avance, mais vous êtes sur la bonne », a a fait observer le ministre tchadien de la Réconciliation et de la cohésion sociale, qui occupait précédemment le portefeuille du ministère de la Communication dans son pays.

Au regard de l’expérience ivoirienne, le ministre tchadien de la Réconciliation et de cohésion sociale veut panser la fracture sociale dans son pays, tant dans les esprits que les actes. Il a annoncé l’institution d’une « Journée nationale de la paix » au Tchad à la date du 12 février.

M. Bertin Kouadio Konan s’est félicité de cette démarche qui dénote de l’intégration africaine, estimant qu’elle « vient fortifier la Côte d’Ivoire dans son élan et aussi mettre un coup de pression à faire mieux et consolider les acquis de cette réconciliation et de ne pas faire marche arrière ».

La Côte d’Ivoire a connu une grave crise postélectorale en 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts selon des enquêtes officielles. Aujourd’hui, le pays, première puissance économique de l’Uemoa, a retrouvé la stabilité et la paix grâce à un dialogue soutenu entre les leaders de la classe politique.  

Vers la construction du corridor routier Bissau-Dakar

Le projet consiste à aménager 49,40 kilomètres de route bitumée pour un coût total de 100,73 millions de dollars.La Banque africaine de développement (Bad) va financer la construction du corridor routier Bissau-Dakar. Son Conseil d’administration a autorisé, mercredi 9 novembre 2022 à Abidjan (Côte d’Ivoire), un financement de 100,73 millions de dollars US, destinés à la réalisation de la première phase du projet Farim-Tanaff-Sandiniéri.

L’appui financier de la Banque va ainsi servir à réaliser un pan du Projet d’amélioration du corridor routier Bissau-Dakar. Le financement est subdivisé en don de 53,51 millions de dollars et en prêt de 35,62 millions de dollars du Fonds africain de développement. A cette enveloppe s’ajoutent 11,60 millions de dollars octroyés à la Guinée-Bissau par la Facilité d’appui à la transition, un mécanisme de la Bad qui permet un décaissement rapide, simple et flexible pour les États fragiles du continent.

Le projet consiste à aménager 49,40 kilomètres de route bitumée (23 kilomètres en Guinée-Bissau et 26,40 kilomètres au Sénégal), ainsi que la construction d’un pont de 325 m de long dans la localité de Farim, en Guinée-Bissau, sur le fleuve Cacheu.

Les autres travaux portent sur la construction de 82 kilomètres de pistes dont 58,6 kilomètres au Sénégal et 24 kilomètres en Guinée-Bissau. En outre, 8,5 kilomètres de voiries avec éclairage public solaire vont être construites à Farim en Guinée-Bissau et à Goudomp, Tanaff et Badin au Sénégal.

Des infrastructures connexes au profit des deux pays (20 forages, 6 périmètres maraichers, 2 plateformes multifonctionnelles, la réhabilitation d’infrastructures scolaires et sanitaires, l’appui aux groupements de femmes et une gare routière) seront également construites. Quatre portiques signalétiques vont aussi être construits à l’entrée des communes de Farim en Guinée Bissau et de Sédhiou, Goudomp et Tanaff, au Sénégal.

« Ce projet va permettre d’améliorer le niveau de service de la route Fatim-Tanaff-Sandinieri, ainsi que la sécurité et la traversée du fleuve Cacheu pour accéder à la capitale de la Guinée-Bissau », a déclaré Mohamed Chérif, le responsable pays de la Banque africaine de développement au Sénégal.

Selon lui, le corridor routier Bissau-Dakar va « surtout permettre de lever une partie des obstacles à la circulation des biens et des personnes liés aux contrôles douaniers entre les deux pays ».

Les tronçons Farim-Tanaff-Sandiniéri sont situés dans les régions d’Oio en Guinée-Bissau et de Sédhiou au Sénégal. Faisant partie des routes communautaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ces tronçons routiers ont une zone d’influence plus large, qui couvre d’autres régions des deux pays, ainsi qu’en République de Guinée et en Gambie voisines.

La SFI nomme un nouveau directeur pour l’Afrique de l’Ouest

Dans ses nouvelles fonctions, ce directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest, qui couvrira 13 pays de la région, résidera à Dakar, au Sénégal.Dans une note transmise à APA, la Société financière internationale (SFI), une branche de la Banque mondiale (BM) annonce la nomination de M. Olivier Buyoya au poste de directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest.

M. Buyoya dirigera la stratégie et les activités d’IFC visant à soutenir le développement du secteur privé et la création d’opportunités. Il travaillera en étroite collaboration avec la Banque mondiale, les partenaires au développement et les acteurs des secteurs public et privé.

Et ce, afin de renforcer les programmes d’investissement et de services-conseils d’IFC dans cette région qui dispose d’un grand potentiel d’investissement, de création d’emplois et de croissance, mais qui fait aussi face à un certain nombre de défis, y compris l’inflation, l’insécurité alimentaire et le changement climatique.

De nationalité burundaise, M. Buyoya a occupé divers postes de direction au cours de ses 15 ans de carrière à IFC, et mettra à profit sa vaste expérience dans le domaine du développement international dans son nouveau poste qui sera basé à Dakar, au Sénégal.

Avant de prendre ses nouvelles fonctions, M. Buyoya était représentant régional d’IFC pour le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali et le Niger, un poste dans lequel il a supervisé la mise en œuvre de projets de développement à fort impact et aidé IFC à mobiliser 2 milliards de dollars d’investissements.

« Je me réjouis d’assumer ces nouvelles fonctions et je suis impatient de contribuer à renforcer le soutien d’IFC en Afrique de l’Ouest, une région dynamique au potentiel immense », a déclaré M. Olivier Buyoya.

« Bien que l’Afrique de l’Ouest soit confrontée à des défis locaux et mondiaux, il est possible d’aider les pays de la région à bâtir des économies plus fortes et plus durables en renforçant les investissements du secteur privé, notamment dans des secteurs clés comme l’agriculture, les énergies vertes et l’économie numérique », a-t-il ajouté.

Le vice-président d’IFC pour l’Afrique, Sérgio Pimenta, a salué « les compétences personnelles et professionnelles d’Olivier Buyoya, un véritable atout pour ce poste important », se disant « convaincu qu’il contribuera activement, en tant que nouveau directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest, à la réalisation de projets qui soutiendront le développement du secteur privé et la création d’opportunités, dans l’ensemble des 13 pays qu’il couvrira ».

 

Avant de rejoindre la Société financière internationale (IFC), M. Buyoya a travaillé pour BNP Paribas Fortis à Bruxelles, en Belgique. Il est titulaire d’un master en gestion de la Reims Management School en France.

En Afrique de l’Ouest, la SFI s’attèle à soutenir les chaînes de valeur agro-industrielles, à combler les déficits en matière d’infrastructures et de connectivité, à promouvoir l’inclusion numérique, à soutenir l’accès au logement abordable, à renforcer le secteur de la santé, à favoriser le développement de l’industrie manufacturière et à accroitre le financement pour les micros, petites et moyennes entreprises.

La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les marchés émergents. Elle est active dans plus de 100 pays et consacre son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et de débouchés dans les pays en développement.

La SFI a engagé un montant record de 32,8 milliards de dollars au profit de sociétés privées et d’institutions financières dans des pays en développement, mobilisant ainsi les capacités du secteur privé pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée dans des économies aux prises avec les conséquences d’une conjonction de crises mondiales.

3e édition AIF : la BAD dévoile les investissements obtenus

Le portefeuille global des ressources mobilisées prend en compte les transactions du Forum de mars 2022 et celles de la 3e édition de Africa Investment Forum (AIF), à Abidjan.« Ces 72 dernières heures, vous qui avez participé à ce Forum investir en Afrique, ensemble avez réussi à mobiliser 31 milliards de dollars en intérêt d’investissement, c’est impressionnant. Félicitation à tous ! », a déclaré le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina.  

Le cumul des fonds mobilisés lors de ces deux forums sur l’investissement en Afrique donne « au total 63,8 milliards de dollars US », a indiqué le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, qui a insisté que « l’Afrique est bancable » en allusion aux risques évoqués par des investisseurs.  

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a dit que ces « sessions de l’AIF 2022 ont donné des résultats au-delà de nos attentes avec des transactions de plus de 63 milliards de dollars US », notant avec « satisfaction (…) que de nombreux projets sélectionnés pour le financement à cette édition, sont dirigés par des femmes dynamiques et persévérantes ».

« Après les deux premières éditions (de AIF) qui ont permis d’identifier un portefeuille de transactions respectivement à 46,9 milliards de dollars US et 67,5 milliards de dollars US, nous espérons franchir la barre de 100 milliards de dollars lors de cette 3e édition », avait déclaré à l’ouverture de la session le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, M. Meyliet Koné.  

Le Forum sur l’investissement en Afrique génère des capitaux extraordinaires pour l’Afrique. M. Adesina a indiqué à l’ouverture du 3e AIF qu’en quatre ans, depuis le début du Forum en 2018, Africa Investment forum a permis de mobiliser 110 milliards de dollars d’intérêts d’investissement pour le continent.

Au cours des trois jours écoulés, ce sont sept sessions plénières, 12 sessions parallèles sectorielles, et quarante-sept (47) boardrooms ou salles de transactions qui ont été tenues ainsi que de nombreuses rencontres B to B.   

Autoroute Abidjan-Lagos : accord sur le pays devant abriter le secrétariat

Les Etats ayant en partage cette autoroute ont décidé de la capitale qui abritera le secrétariat de cet ouvrage d’intégration régionale.L’autoroute Abidjan – Lagos relie la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria. A l’occasion de la 3e édition de Africa investment forum, les différents chefs d’Etat et de gouvernement de ces pays ont décidé qu’Abidjan abritera le secrétariat de cette infrastructure.  

Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, qui était présent à l’ouverture de ce forum qui se tient du 2 au 4 novembre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié, a soutenu qu’Abidjan qui abrite le siège de la Banque africaine de développement (BAD), principal financier du projet, est le lieu « naturel » pour accueillir ce secrétariat.  

Le secrétariat aura pour mission de faire le suivi de la mobilisation des ressources pour le projet de l’Autoroute Abidjan – Lagos. Et ce afin d’engager les chefs d’Etat qui s’attèleront à lever les facteurs bloquants à la réalisation de cet ouvrage qui facilitera la circulation des biens et des personnes dans la région ouest-africaine. 

« Lors du Forum virtuel sur l’investissement en Afrique, qui s’est tenu en mars de cette année, nous avons obtenu 15,6 milliards dollars (plus de 10.350 milliards Fcfa) d’investissements pour la construction de l’autoroute Lagos-Abidjan », a dit mercredi le président de la BAD, Akinwumi Adesina.

Le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, a fait savoir que « cette autoroute, qui assure 75% des échanges commerciaux en Afrique de l’Ouest, contribuera à stimuler la croissance, le commerce et les investissements dans toute la région ».

Selon une note du Centre d’information et de communication gouvernementale de la Côte d’Ivoire, « les études pour la mise en place de l’autoroute Abidjan – Lagos ont coûté 43 millions de dollars (28,7 milliards de Fcfa), quand le financement des travaux pour réaliser le projet est estimé à 15 milliards de dollars (10.027 milliards Fcfa) ».

Mobilisation record de fonds pour l’autoroute Lagos-Abidjan

La Banque africaine de développement (BAD) annonce avoir obtenu des ressources importantes pour cette infrastructure, en cours de réalisation.« Lors du Forum virtuel sur l’investissement en Afrique, qui s’est tenu en mars de cette année, nous avons obtenu 15,6 milliards dollars (plus de 10.350 milliards Fcfa) d’investissements pour la construction de l’autoroute Lagos-Abidjan », a dit mercredi le président de la BAD, Akinwumi Adesina, à l’ouverture de la 3è édition de Africa Investment forum qui a lieu à Abidjan du 2 au 4 novembre 2022.  

Le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, a fait savoir que « cette autoroute, qui assure 75% des échanges commerciaux en Afrique de l’Ouest, contribuera à stimuler la croissance, le commerce et les investissements dans toute la région ».

A l’occasion de ce forum qui a réuni plus de 1.500 participants, M. Adesina a déclaré qu’« aujourd’hui, le président Ouattara, le président Akufo-Addo et le président Talon discuteront de l’emplacement du secrétariat du projet, alors que nous le mettons en route ».

Durant ces trois jours, « nous aurons répertorié plusieurs projets prêts à être investis pour vous, investisseurs », a-t-il lancé, avant d’ajouter que ceux-ci vont des énergies renouvelables à l’hydroélectricité, en passant par les infrastructures gazières, les chemins de fer, les routes et le transport maritime.

Le portefeuille de projets comprend également les secteurs de l’agriculture, de la santé, de l’exploitation minière, de la fabrication d’engrais, des infrastructures portuaires et les transports urbains verts, ainsi que le sport, le logement urbain et les fonds d’investissement privés.

« Nous avons des investissements ciblant les entreprises dirigées par des femmes », a-t-il fait savoir.

« Les analyses de Moody’s sur les défauts de paiement des investissements en infrastructures sur 14 ans montrent que l’Afrique a le taux de défaut de paiement le plus bas du monde (5,5 %), comparé à l’Amérique latine (12,9 %), l’Asie (8,8 %), l’Europe de l’Est (8,6 %), l’Amérique du Nord (7,6 %) et l’Europe de l’Ouest (5,9 %) », a-t-il fait observer.

M. Adesina a soutenu que « l’Afrique n’est pas aussi risquée » comme pensent des investisseurs, soulignant que « la perception n’est pas la même que la réalité ». L’objectif de Africa Investment Forum est de faire en sorte que « les investissements atterrissent en Afrique comme un avion sur une piste d’atterrissage lisse ».

Plus de 100 milliards de dollars (plus de 66.000 milliards Fcfa) de deals transactionnels attendus à ce forum, organisé par la Banque africaine de développement (BAD), en collaboration avec la Côte d’Ivoire.  

Trafic aérien : griefs des syndicats de l’Asecna

Le Bureau exécutif de l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA (USYCAA) dénonce « un sabotage en cours des résolutions du Comité des ministres » de l’organisation à la suite de leur grève.Les syndicats sont mécontents de la direction générale de l’Asecna. Le bureau exécutif, dans un communiqué de presse, fait observer « la reconstitution des conditions délétères, dangereuses et anxiogènes ayant conduit à la grève généralisée de septembre 2022 ».  

Le bureau exécutif de l’union des syndicats des contrôleurs aériens estime que cela est dû « à l’initiative solitaire, belliciste et jusqu’au-boutiste du directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Monsieur Mohamed Moussa ».

« Depuis la réunion extraordinaire du Comité des ministres, organe suprême de l’ASECNA, tenue le lundi 17 octobre 2022, qui a (demandé) la restauration des contrôleurs aériens dans leurs droits légitimes à travers de pertinentes résolutions, l’on assiste à une déferlante vague de sanctions administratives sournoisement teintées contre ces derniers », note l’organisation syndicale.

L’USYCAA se plaint entre autres « des ponctions abusives sur les salaires du mois d’octobre 2022, le gel des congés et des ingérences administratives dans la gestion des structures et le choix des représentants des travailleurs », poursuit le communiqué de presse. 

Le bureau exécutif de l’organisation syndicale dénonce également des « affectations abusives en cours et sans motif valable, vers leurs pays d’origine, de (ses) vaillants camarades expatriés, aggravant ainsi dans les centres de contrôle, le sous-effectif qui est déjà criard ».

Au regard de ces faits, l’USYCAA « demande le rétablissement, sans délai, de tous les contrôleurs aériens expatriés dans leurs droits en instruisant l’annulation pure et simple des rapatriements en cours » et « interpelle les ministres membres du Comité de suivi sur l’existence d’un risque réel d’aggravation » de la situation.  

 Le Bureau exécutif de l’Union des Syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA a levé le jeudi 20 octobre 2022 son mot d’ordre de grève à la suite d’un préavis de grève réactivé le mardi 20 septembre 2022 et suspendu le samedi 24 septembre 2022.

Côte d’Ivoire : réflexions sur la compétitivité durable

Un séminaire international autour du thème « Les intégrations à l’économie mondiale et les exigences de la compétitivité durable » s’est ouvert lundi à Abidjan.Durant trois jours, des experts du secteur public et privé, réunis à l’Université internationale de Côte d’Ivoire, analyseront cette thématique. Ouvrant les échanges, M. Vassogbo Bamba, directeur de Cabinet adjoint, représentant le ministre de l’Economie et des finances, a salué cette initiative.  

L’Inspecteur général d’Etat, Théophile Ahoua N’Doli, était présent à ce séminaire sur la compétitivité durable. Un séminaire à l’initiative de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi) à travers l’observatoire de la compétitivité durable.

M. Vassogba a fait savoir qu’il faut des sources de croissance plus diversifiées pour garantir une compétitivité durable, avant d’énoncer que les chocs exogènes actuels ont entraîné pour les économies une pénurie des financements de concession et un accès limité aux capitaux internes.

Sur le continent africain, fera-t-il observer, les économies sont peu compétitives parce que fortement dépendantes des matières premières. Ce facteur continue d’obérer l’attractivité des Etats. Dans ce contexte, il estime qu’il faut « repenser l’insertion de l’Afrique » sur le marché mondial.

Il a relevé, par ailleurs, que la crise de Covid-19 et le conflit russo-ukrainien, offrent des opportunités pour adopter de nouveaux paradigmes en Afrique. La part de l’Afrique dans le commerce mondial a baissé de 4 à 2,8% entre 1970 et 2019, d’où les Etats doivent présenter des offres à fortes valeurs ajoutées. 

« Le continent africain figure au bas du classement de la compétitivité économique mondiale. Les faiblesses du continent persistent sur de nombreux aspects, à savoir la qualité des infrastructures sociales et économiques, la taille insuffisante des marchés nationaux pour de nombreux pays », a-t-il poursuivi. 

Afin de renforcer le rôle de l’Afrique dans le commerce mondial, l’Union africaine (UA) a procédé au lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), un projet de zone de libre-échange visant à accroître le taux des échanges intra-africains estimé à 17%. 

M. Marcelin Cissé, le directeur général du Plan et de la Lutte contre la pauvreté au ministère du Plan et du développement, a donné un aperçu holistique des actions de l’Etat afin que le pays ait une économie résiliente. Il a assuré que le gouvernement est engagé à accélérer la transformation structurelle de l’économie ivoirienne.

Pour ce faire, l’Etat de Côte d’Ivoire entretien un dialogue avec le secteur privé afin d’améliorer l’environnement des Affaires. Dans cette optique, le gouvernement qui mise sur ce secteur pour l’atteinte de ses objectifs de développement; envisage de renforcer la fiscalité et les mécanismes de financement des entreprises.

Abidjan désignée « championne des frontières »

La capitale économique ivoirienne devient le centre de décisions sur les questions liées aux frontières en Afrique et abritera tous les deux ans « Abidjan Border Forum ».Elle a été désignée « championne des frontières » lors de la première édition de « Abidjan Border Forum (ABF) », qui a refermé ses portes ce jeudi 20 octobre en présence du ministre de la Communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly, représentant le Premier ministre Patrick Achi.  

Ces assises qui ont duré trois jours, ont permis de formuler des recommandations à l’endroit de toutes les parties prenantes. Au nombre de celles-ci, il ressort que les pays africains ont le devoir de s’approprier totalement le programme des frontières initié par l’Union africaine (UA).

Le Programme des frontières initié par l’Union africaine (UA) s’inscrit dans la perspective d’une meilleure gestion des espaces frontaliers et des difficultés inhérentes à ces zones, à travers le continent africain.  

Le point focal de l’UA, Fréderic Gateretse a lancé l’appel en direction des gouvernants du continent. « Nous devons aller plus vite dans la démarcation et dans la délimitation des frontières, en vue de prévenir les conflits dans le futur ».

Il s’est félicité par ailleurs de la signature par la Côte d’Ivoire de la Convention de Niamey, et a appelé à sa ratification par l’ensemble des gouvernants. Selon lui, l’objectif de la délimitation et de la démarcation des frontières africaines doit se faire d’ici à l’an 2027.

M. Fréderic Gateretse a souligné que 35% des frontières sont délimitées à ce jour. Pour sa part, le ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique s’est réjoui de ce qu’Abidjan ait été désignée « championne des frontières » dans le cadre de ce forum.

Abidjan accueillera tous les deux ans cet événement. Quant aux recommandations prises lors de cette première édition de l’Abf, il a promis les restituer au Premier ministre, puis a salué la prise en compte des espaces virtuels dans la gestion des frontières.

« Ce que je retiens de ce forum c’est l’engagement de tous les participants à accompagner la politique de gestion des frontières. (…) Je voudrais vous assurer du soutien du gouvernement ivoirien à faire d’Abidjan à travers ce forum la capitale des frontières en Afrique, a-t-il ajouté.  

Pour ce faire « nous travaillerons à offrir les appuis et moyens nécessaires pour relever les défis importants pour le continent », a affirmé Amadou Coulibaly. Le représentant du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Jean Gbato a dit prendre acte des recommandations et mettre tout en œuvre pour leur application.

« En ce qui concerne notre département, ces résultats que nous venons d’entendre viendront sans aucun doute alimenter les réflexions et mieux orienter en collaboration avec le secrétariat exécutif de la commission nationale des frontières de Côte d’ivoire nos actions de coopération transfrontalière avec les pays africains », a indiqué M. Gbato.

Pour lui, il devient plus qu’évident que la gouvernance des frontières est un levier essentiel pour la sécurité, la paix et le développement des différents Etats. Il a assuré que son département ministériel favorisera la gestion coopérative aux frontières en appuyant le secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire

Le directeur de cabinet du ministère de l’intérieur a conseillé que les actions soient faites en synergie avec les acteurs étatiques et non étatiques pour mieux renforcer la coopération transfrontalière et le développement des espaces frontaliers.   

Les recommandations adressées à l’endroit des Etats portent, entre autres, sur la sensibilisation des pays membres de l’Union africaine pour une ratification rapide de la convention de l’organisation sur la coopération transfrontalière en vue d’initier la diplomatie et la réconciliation dans le règlement des différends transfrontaliers.

Les participations ont soutenu, en outre, le renforcement de la participation des femmes et des jeunes dans les mécanismes de mise en œuvre d’un climat de paix dans les zones frontalières ; et un investissement massif dans les espaces frontaliers en vue d’y combler les déficits infrastructurels et renforcer la présence de l’Etat et le lien d’appartenance des populations qui y vivent.

Les contrôleurs aériens de l’Asecna lèvent leur grève (syndicat)

Cette décision intervient à la suite de l’ « engagement ferme et l’implication directe des plus hautes autorités des différents États membres » de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).Dans un communiqué transmis à APA, l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Asecna (USYCAA) a décidé que « le préavis de grève réactivé le mardi 20 septembre 2022 et suspendu le samedi 24 septembre 2022, est levé à compter du jeudi 20 octobre 2022 ».

Le Bureau exécutif  de l’USYCAA précise que « cette levée est consentie par les contrôleurs aériens de l’ASECNA afin de contribuer à restaurer un climat social serein et favorable à un dialogue constructif en vue de la satisfaction de sa plateforme revendicative ».

Par ailleurs, demande-t-il aux membres du Comité de suivi mis en place, d’œuvrer à la cessation de toute forme de sanction, notamment, à la réhabilitation dans leurs droits, de tous les contrôleurs aériens expatriés sommés actuellement par la direction générale de l’ASECNA, de rejoindre leurs pays d’origine.

L’organisation syndicale exprime sa « profonde gratitude aux membres du Comité des ministres de l’ASECNA qui, nonobstant le contexte difficile qui prévalait, ont su reconquérir la confiance des contrôleurs aériens à travers les décisions courageuses qu’ils ont prises dans le but d’assurer la pérennité de l’agence ».

Elle félicite en outre « l’ensemble des contrôleurs aériens de tous les centres de contrôle de l’ASECNA pour leur mobilisation historique et leur engagement sans faille pour la défense de leurs droits et la réhabilitation du prestige de leur noble métier ».  

Le  Bureau exécutif  de l’USYCAA indique avoir levé son mot d’ordre de grève vu « la pertinence des résolutions issues de la réunion extraordinaire du Comité des ministres de l’ASECNA, tenue le lundi 17 octobre 2022 à Dakar en République sénégalaise ».

L’Union explique également avoir levé le préavis de grève en considérant l’ampleur de l’impact du spectre de la grève sur l’économie des États et les activités des usagers de l’air. Les aiguilleurs du ciel entendent ainsi assurer la stabilité de l’économie des États et les activités des usagers de l’air.

Militaires ivoiriens arrêtés : à l’Onu, Bamako exprime son désaccord à Guterres

Pour le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, la qualification judiciaire des infractions liées à cette affaire ne relève pas des attributions du Secrétaire Général des Nations Unies.La sortie du Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur le groupe des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali, le 10 juillet, et inculpés à la mi-août par la justice pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État » avant d’être formellement écroués, n’a pas été du goût du pouvoir Bamako.

« L’amitié reposant sur la sincérité, souffrez que je vous exprime mon désaccord suite à votre récente sortie médiatique, au cours de laquelle prenez position et vous vous exprimez sur l’affaire des 46 mercenaires ivoiriens, qui est une affaire bilatérale et judiciaire, entre deux pays frères. C’est évident, que la qualification judiciaire des infractions liées à cette affaire ne relève pas des attributions du Secrétaire Général des Nations Unies », a déclaré le Colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali.

Il s’exprimait à l’occasion de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tient actuellement à New York.

Lors d’une interview à RFI et France 24 diffusée le dimanche 18 septembre, M. Guterres a assuré que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet n’étaient pas des « mercenaires », prenant ainsi le contre-pied des affirmations de Bamako. « Ce ne sont pas des mercenaires, c’est évident », avait-il martelé.

« Au Mali, notre administration ne travaille pas sur la base de l’oralité, ni des déclarations par presse, par conséquent, nous nous en tenons scrupuleusement à la Note Verbale de la MINUSMA, référence : MINUSMA/PROT/NV/226/2022 du 22 Juillet dans laquelle, il ressort clairement qu’il n’existe pas de liens entre les 46 mercenaires et les Nations Unies », a rétorqué le Premier ministre par intérim.

Pour lui, « les récentes synchronisations des actions et l’harmonisation des éléments de langage consistant à faire passer le Mali de statut de victime à de coupable dans cette affaire des mercenaires, sont sans effets ».

De la même manière que n’importe quel Etat aurait refusé « que des militaires ayant dissimulé leurs identités, en mettant sur leurs passeports qu’ils sont peintres, maçons etc…avec des armes, débarquent dans leur aéroport, le Mali non plus ne l’acceptera pas en tant qu’Etat et ce ne sera pas non plus possible à Bamako ou dans une autre localité malienne », a-t-il averti.

Le Colonel Abdoulaye Maïga a, par ailleurs, indiqué que son pays a pris acte de la menace de sanctions brandie contre Bamako lors du sommet extraordinaire de la Cédéao tenu jeudi 22 septembre au soir à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’Onu.

« Loin d’être impressionné par des sanctions, je voudrais signaler au Président en exercice de la Cédéao, qu’à la fin de son mandat, les peuples ouest-africains le jugeront sur les efforts qu’il a fournis pour améliorer les conditions de vie des populations et non des show médiatiques servant des agendas étrangers », a-t-il dit.

La Brvm signe un partenariat avec la Bourse de Luxembourg

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) et la Bourse de Luxembourg (LuxSE) ont signé mercredi un protocole d’accord (MoU) portant sur le développement de la finance durable dans la Zone Uemoa.L’accord a été paraphé dans le cadre d’une visite d’une délégation de la Brvm au Luxembourg. M. Amenounvè s’est réjoui de la signature de ce protocole avec la Bourse de Luxembourg pour le développement de la finance durable au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).  

Ce partenariat, qui met essentiellement l’accent sur la finance durable, marque la première étape officielle d’un projet de coopération visant notamment à renforcer la finance durable dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).  

« La finance durable représente une opportunité de financement pour les pays émergents car ils ont la possibilité d’attirer un nouveau type d’investisseurs, qui autrement n’auraient pas été intéressés par leurs émissions obligataires », a dit M. Edoh Kossi Amenounvè, directeur général de la BRVM.

La BRVM œuvre pour une plus grande intégration financière des huit pays de l’Uemoa à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Pionnière de la finance durable, la LuxSE est la première place de cotation pour les titres de créance internationaux. 

La Bourse de Luxembourg a créé la Luxembourg Green Exchange (LGX) en 2016, la première plateforme mondiale de finance durable, qui compte actuellement plus de 1 400 obligations durables.

Par le biais de ce protocole d’accord, les deux bourses s’engagent à explorer la création d’un marché obligataire dédié aux obligations vertes, sociales, durables et liées à la durabilité à la BRVM, et à analyser les opportunités de double cotation de titres durables.

En outre, les deux institutions s’engagent à collaborer sur des programmes de formation à la finance durable dans le cadre de la BRVM Academy. Cette coopération devrait permettre d’établir un marché d’obligations durables et aux investisseurs internationaux d’identifier plus facilement les opportunités d’investissements qui financent le développement durable en Afrique de l’Ouest.

Alors que l’Europe est aux commandes de la finance durable, l’Afrique ne représente qu’une fraction des émissions mondiales d’obligations vertes. Le directeur général de LuxSE, Julie Becker, s’est félicité de cette initiative de la Brvm qui veut changer cette donne, car les capitaux durables sont nécessaires pour financer le développement durable de la région. 

La Bourse de Luxembourg (LuxSE) est la porte d’accès aux investisseurs internationaux. Avec plus de 39 000 titres cotés, dont 35 000 titres de créances, provenant de 2 000 émetteurs dans 100 pays, elle est la première bourse mondiale pour la cotation de titres de créance internationaux.

 

Maîtrise de l’inflation : la Bceao jouera sa partition (Gouverneur)

La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ne compte pas rester passive face à l’inflation qui frappe les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Dans les pays de l’Uemoa, le rythme haussier de l’inflation s’est maintenu pour ressortir, en glissement annuel, à 7,5% en juin 2022, contre une réalisation de 6,8% le mois précédent. Cette accélération du rythme de progression du niveau général des prix est essentiellement imputable au renchérissement des céréales dans la plupart des pays de l’Union, induit par la baisse de la production céréalière au cours de la campagne 2021/2022, ainsi qu’à l’accentuation des difficultés d’approvisionnement des marchés. Elle est également en lien avec l’envolée des cours internationaux des denrées alimentaires importées par l’Union, exacerbées par le conflit russo-ukrainien.

Cette situation engendre « un effet négatif sur le pouvoir d’achat des populations, sur la compétitivité de nos économies, ainsi que sur la consommation et l’investissement », a déclaré le nouveau gouverneur de la Bceao, Jean-Claude Kassi Brou.

Pour y faire face, la Bceao, « conformément à son mandat et dans les limites fixées par son statut […], jouera sa partition dans la lutte contre la hausse des prix », a assuré M. Brou qui présidait, mercredi au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest à Dakar, la 3e session du Comité de politique monétaire de l’institution au titre de l’année 2022.

Cette rencontre a été l’occasion pour l’ancien président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (mars 2018-juin 2022) de rappeler que les Etats membres de l’Union, à l’instar des autres pays du continent, traversent des crises profondes consécutives à la pandémie de la Covid-19 et à la guerre russo-ukrainienne.

A ces différents chocs exogènes s’ajoutent la crise sécuritaire et celle liée aux changements climatiques. La première provoque, selon Jean-Claude Kassi Brou, un véritable désastre humanitaire avec des millions de déplacés et perturbe aussi les circuits d’approvisionnement des marchés mais également les budgets des Etats. La seconde, a expliqué le Gouverneur, perturbe le cycle des pluies dont le secteur rural est tributaire et provoque une alternance d’inondations et de vagues de sécheresse préjudiciable au secteur agricole.

« Chacune de ces crises a un fort impact négatif sur le plan humain, social et économique. Depuis 2020, ces crises accroissent les risques sur nos perspectives de croissance économique et créent des tensions inflationnistes dans notre zone et nous éloignent davantage de nos objectifs », a souligné M. Brou.

Cette première session du Comité de politique monétaire en présentiel depuis le début de la crise sanitaire en 2020 permettra de prendre connaissance des rapports soumis par la Bceao afin de parvenir, après délibération, à un consensus sur les mesures à prendre pour assurer une stabilité monétaire dans l’Union pour une croissance équilibrée.

Le comité de politique monétaire analysera également la demande d’admissibilité au refinancement de la banque centrale.

Deux notes sont inscrites en information. La première porte sur le rapatriement des recettes d’exportation à fin juin 2022 « qui reste un des piliers de notre système à savoir la centralisation des réserves de changes ». La seconde note relative à la situation bancaire de l’union à fin juin 2022 est « essentielle pour assurer le financement de nos économies ».

Un an après le putsch de Doumbouya, où va la Guinée ?

Un an après le renversement d’Alpha Condé par le colonel Mamadi Doumbouya, la transition est sujette à plusieurs interrogations.Le 5 septembre 2021, quelques heures ont suffi au colonel Mamadi Doumbouya et à ses hommes surarmés du Groupement des forces spéciales d’arriver au palais Sékhoutouréya, à Kaloum, quartier d’affaires de la capitale de la République de Guinée. Les quelques fidèles d’Alpha Condé qui tentaient de résister ont été vite neutralisés par l’unité d’élite la plus équipée de l’armée guinéenne.

La vidéo fait rapidement le tour du monde, Alpha Condé en chemise déboutonnée, immobilisé dans un canapé, est entouré par des éléments de la Force spéciale. Affalé sur un fauteuil, l’ex-chef de l’Etat apparaît abattu malgré le semblant de déférence que ses tombeurs lui témoignaient. 

Le président Condé arrêté est conduit dans les rues de Conakry, sous les acclamations de la foule. Ce troisième putsch de l’histoire politique de la Guinée post-indépendance était presque prévisible car perpétré après un troisième mandat contesté de Condé.

Chef d’orchestre de ce coup d’Etat, le Colonel Mamadi Doumbouya s’adresse à ses compatriotes et au reste du monde. Entouré de quelques-uns de ses hommes, l’ancien légionnaire français se justifie : « La situation socio-politique et économique du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice, le piétinement des droits des citoyens, l’irrespect des principes démocratiques, la politisation à outrance de l’administration publique, la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique ont amené l’armée républicaine de Guinée, à travers le Comité national de rassemblement et du développement (CNRD) à prendre ses responsabilités vis-à-vis du peuple souverain de Guinée et dans sa totalité ».

Mamadi Doumbouya, le nouvel homme fort, annonce une série de mesures fortes. Toutes les institutions sont dissoutes. Le 26 septembre, la charte de transition est adoptée. Elle met le CNRD dirigé par le Colonel Mamadi Doumbouya au centre de la gestion du pays. Le 1er octobre, l’ancien patron des forces spéciales prête serment et réitère ses engagements pour une Guinée débarrassée des maux qui plombent son développement socio-économique et son rayonnement démocratique. Un an après, où va la Guinée ?

Opération mains-propres

Coordinateur de l’Alliance citoyenne pour la transition, Dr Aliou Barry vote pour « la séparation du volet moralisation de la publique, lutte contre la corruption, refondation de l’Etat et l’amélioration de la Justice avec le côté politique ». « Sur le plan socio-économique, on note une avancée significative depuis l’avènement du CNRD », salue Dr Barry, attribuant également une bonne note à la junte sur « la lutte contre la corruption ». « En Guinée, on a toujours parlé de la lutte contre la corruption. En tant qu’expert, j’ai eu à réaliser en 2003 la première enquête nationale sur la corruption et la gouvernance en Guinée. Mais ce n’est que maintenant qu’il y a des actions concrètes en matière de lutte contre la corruption et la moralisation de la vie publique », indique-t-il.  

En décembre 2021, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) est créée pour traquer les délinquants financiers du régime de Condé. Dans son collimateur, plusieurs dignitaires de l’ancien régime. Les premières arrestations interviennent en avril 2022. Le dernier premier ministre d’Alpha Condé, Ibrahima Kassory Fofana et le ministre de la Défense Mohamed Diané dont les services ont essayé de tuer « médiatiquement » dans l’œuf le coup d’Etat du 5 septembre, sont écroués pour détournement supposé de plusieurs milliards de francs guinéens.

Malgré quelques critiques sur les méthodes de cette cour spéciale, ses résultats seraient visibles, selon Dr Aliou Barry. « Le CNRD arrive à récupérer de l’argent détourné. Et c’est de l’argent frais », se félicite-t-il. Faisant le bilan de cette opération mains-propres, le ministre de la Justice, Charles Wright soutient dans une interview avec la Télévision nationale que 35 milliards de francs guinéens (4 millions de dollars) de caution à la banque centrale ont été recouvrés. Cette volonté de moraliser la vie publique est manifeste. Mais le coordinateur de l’ACT se pose des questions sur la durabilité des actions posées dans ce domaine par les militaires. Qui semblent résolument déterminés à « renégocier » des contrats avec certaines sociétés minières.

Le secteur minier guinéen repose sur une concentration des ressources minérales, reconnue comme l’une des plus importantes du monde et est essentiellement constituée de bauxite dont les estimations des réserves s’élèvent à plus de 40 milliards de tonnes, de minerais de fer (plus de 20 milliards de tonnes), d’or et de diamant, suivant un exposé du site invest.gov.gn consulté par Apa. La même source attribue aux mines une participation de 12 à 15% au Produit Intérieur brut (PIB) de Guinée estimé à 15,68 milliards de dollars en 2020.

Dans leur volonté de remettre l’Etat au cœur de l’exploitation de ces richesses naturelles, les nouvelles autorités n’hésitent pas à taper du poing sur la table. Le ministre des Mines a récemment ordonné l’arrêt des activités du projet Simandou après avoir constaté que Winning Consortium Simandou (WCS) et Riop Tinto, les deux partenaires de l’Etat dans ce méga projet minier de 15 milliards de dollars se sont montrés peu enclins à respecter les termes du contrat signé en mars entre les trois parties et allouant à l’Etat 15% des parts.

Violations des droits de l’homme

Cependant, Doumbouya prônait une Guinée pour tous, montre rapidement ses limites sur la question des droits de l’homme. « La situation actuelle des droits de l’Homme dans les dernières années du régime d’Alpha Condé était déplorable. Elle l’est tout autant aujourd’hui », se désole Fabien Offner, chercheur à Amnesty International et spécialiste de la Guinée. « Pourquoi ? Parce qu’on observe les mêmes dérives et les mêmes violations des droits humains, notamment la violation du droit de rassemblement pacifique, puisqu’il faut rappeler que le pouvoir actuel a interdit les manifestations pendant toute la durée de la transition », fait remarquer Offner. 

Pourtant, à son arrivée au pouvoir, le colonel Mamadi Doumbouya a libéré les détenus politiques, dont des membres du Front national de défense de la Constitution (FNDC) qui se sont opposés à la troisième candidature d’Alpha Condé.

Face à la contestation de la rue qui s’intensifie, le colonel au pouvoir, tolère de moins en moins la critique. Il envoie ces mêmes leaders du FNDC dont le coordinateur Omar Sylla dit Foniké Minguè en prison. Le colonel Doumbouya ne s’en limite par-là, par arrêté gouvernemental, il dissout le FNDC qualifié de « mouvement insurrectionnel » par le régime militaire. 

Des accusations rejetées par ce collectif regroupant des organisations de la société civile et des partis politiques qui presse la junte à définir les contours d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Le sujet qui fâche ?

Alors qu’il avait promis de ne pas s’éterniser au pouvoir, le colonel Mamadi Doumbouya ne semble plus pressé d’organiser des élections. Après son installation, le bourreau de Condé a fixé la durée de la transition à 39 mois. Finalement, le Conseil national de la transition (CNT) l’a ramené à 36 mois. Mais l’absence d’agenda clair de la part des militaires pour un retour constitutionnel rapide, installe le malaise entre le régime militaire et les différents acteurs politiques.

Le dialogue est rompu avec les partis politiques les plus représentatifs. Le fondateur du Think Tank « Wathi » voit un « risque de confiscation du pouvoir par les militaires pour une longue durée ». Pour éviter un tel cas de figure, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) met la pression sur Mamadi Doumbouya.

La Cedeao, impuissante ?

Lors de sa session ordinaire du 3 juillet, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’institution sous-régionale a jugé inacceptables les 36 mois annoncés par les autorités de la transition. Par la même occasion, l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi a été désigné médiateur de la Cedeao en Guinée. Sa mission est de « travailler avec les autorités guinéennes en vue de parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la Cedeao au plus tard le 1er août 2022 ». « Passé ce délai, des sanctions économiques et financières ainsi que des sanctions ciblées contre des individus ou des groupes entreront immédiatement en vigueur », avaient même menacé les dirigeants ouest-africains. 

Plus d’un mois après, la Cedeao temporise. L’organisation régionale semble privilégier la voie de la médiation et a dépêché Boni Yayi au charbon. « La Guinée est un pays un peu à part au sein de la CEDEAO et surtout parmi les pays francophones. La Guinée a sa propre monnaie. Elle n’est pas membre de la zone franc de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) », explique Gilles Yabi. « D’une certaine manière, il est plus compliqué de sanctionner la Guinée pour avoir un impact très fort sur son économie et sur les ressources de l’État dans la mesure où elle peut toujours prélever directement des ressources auprès du secteur minier », ajoute-t-il. Son ouverture sur l’Océan atlantique est également un atout fort, ajoute le chercheur.

Même s’il pointe du doigt le « péché » de la Cedeao d’avoir laissé Alpha Condé d’aller vers un troisième mandat, Dr Aliou Barry est moins optimiste quant aux conséquences qui découleraient de sanctions économiques contre la Guinée. Il reste convaincu qu’elles seraient insupportables pour la population. « Le financement extérieur occupe une part importante dans le budget de la Guinée. Et tout le monde sait que les coups d’Etat ferment systématiquement ce robinet. Si en plus de cela, on doit ajouter une faible mobilisation de recettes intérieures et des sanctions de la CEDEAO, ce serait préjudiciable pour la population », redoute Dr Barry, qui assure que des acteurs de la société civile sont en train de travailler d’arrache-pied pour éviter à leur pays un tel sort.

CEA-Onu: Vera Songwe quitte ses fonctions

La Secrétaire générale adjointe de l’Onu, par ailleurs Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe, a quitté ses fonctions, à compter du 1er septembre 2022, après cinq ans à la tête de ladite Commission, a appris APA jeudi.

Mme Songwe a annoncé sa décision de démissionner le mois dernier et a remercié le personnel de la CEA pour son esprit d’équipe et son soutien tout au long de son mandat.

« Cela a été un privilège de travailler avec vous et de servir l’ensemble du système des Nations unies. Je ne peux exprimer suffisamment ma gratitude pour le soutien, les encouragements, les conseils, la patience et l’amitié que j’ai reçu de vous tout au long de ces années », déclare Mme Songwe.

Sous sa direction, la CEA a joué un rôle essentiel dans la promotion de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) aux niveaux national, sous-régional et continental ; l’accès à des ressources adéquates pour financer les initiatives de redressement du Covid-19 en Afrique ; la création de partenariats public-privé ; et la promotion de la fabrication locale pour assurer une croissance économique durable et réduire la volatilité de la croissance en Afrique.

Dans son message d’adieu au personnel le 31 août, Mme Songwe a fait part de la décision du Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, de nommer Antonio Pedro comme Secrétaire général par intérim de la CEA jusqu’à nouvel ordre et a exhorté le personnel et les membres à lui apporter leur pleine coopération.

Jusqu’à sa nomination, M. Pedro était le Secrétaire exécutif adjoint de la CEA chargé de l’Appui aux programmes.

Franc CFA : la Cemac réfléchit sur une réforme différente de la Cedeao

Les six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se réunissent depuis mardi dans la capitale gabonaise pour évoquer la « consolidation des acquis » et les « perspectives » de l’organisation.La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a choisi Libreville pour abriter la première édition de ses états généraux. Quinze ans après la mise en œuvre du programme de réformes institutionnelles, les responsables de l’organisation souhaitent évaluer cette expérience. « À travers l’initiative des états généraux, la communauté veut tirer les enseignements reçus des 15 années d’expérience de mise en œuvre des réformes institutionnelles d’une part, et optimiser son système institutionnel face aux défis majeurs qui l’interpelle désormais d’autre part », expliquent les organisateurs.

En plaçant l’événement sous le thème « consolidation des acquis et perspectives », ils indiquent clairement qu’ils n’excluent pas un changement de politique monétaire comme c’est le cas dans certaines régions du continent. Ils ne comptent toutefois pas adopter la même démarche que leurs collègues ouest-africains, précise le président de la Commission de la Cemac, le Gabonais Daniel Ona Ondo.

« Cette réforme est en cours, mais nous avons un mandat de confidentialité. (…) C’est une volonté de chefs d’État. Les gens, contrairement à ce qu’on entend ici et là, croient que les chefs d’États ne s’intéressent pas à la réforme. Mais c’est absolument faux. Nous avons eu mandat, la commission de la Cemac et la Banque centrale ont fait des conclusions aux chefs d’État sur la conduite à donner à l’évolution de franc CFA », a-t-il indiqué, s’empressant de préciser qu’une éventuelle réforme du franc CFA de l’Afrique centrale ne serait « pas un copier-coller ».

« Naturellement, les gens voient ce qui se passe actuellement en Afrique de l’Ouest avec l’Eco. De vous à moi, cela n’a pas beaucoup avancé en Afrique de l’Ouest. La seule avancée en Afrique de l’Ouest, c’est qu’ils ne déposent plus leurs réserves aux comptes d’opérations. La France leur a remis leurs réserves », a noté l’ancien Premier ministre gabonais.

En Afrique de l’Ouest, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) réunit huit pays qui partagent le franc CFA. Avec les sept autres pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), un accord a été trouvé avec la France depuis près de trois ans pour un changement de nom du franc CFA vers l’Éco. Mais la mise en œuvre des réformes tarde depuis lors face au scepticisme de pays anglophones, tels que le Nigeria, craignant la mainmise de la France dans cette monnaie, selon certains observateurs.

De son côté, la Cemac, qui souhaite fusionner également avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), veut apprendre de cette leçon pour partir sur de bonnes bases. « La réforme est en cours. Nous réfléchissons. Nous avons déjà fait des propositions aux chefs d’État, raconte le président de la Commission de la Cemac. Nous attendons la prochaine réunion du conseil des chefs d’États pour pouvoir leur donner les résultats de nos consultations », a dit optimiste Daniel Ona Ondo.

La Cédéao œuvre pour le développement des infrastructures de transport

Accra, la capitale ghanéenne, a accueilli du 29 au 30 août un atelier de sensibilisation sur le Plan directeur couvrant la période 2020-2045.L’intégration, c’est l’une des missions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). A cet effet, la Conférence des chefs d’Etat de l’organisation régionale a approuvé, en décembre 2021 lors de son 60e Sommet, un Plan directeur des infrastructures. Il s’agit de 201 projets pour un coût estimé à 131 milliards de dollars.

Les ministères en charge des transports des États membres et les partenaires au développement comme la Banque d’Investissement et de Développement de la Cédéao (BIDC) et l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (Aecid) ont participé à l’atelier de sensibilisation.

Objectif : réfléchir aux mécanismes de mobilisation des ressources, à la coordination et à la mise en œuvre du Plan directeur, unique cadre stratégique de la Cédéao en matière d’infrastructures entre 2020 et 2045.