Ethiopie : le Premier ministre en visite de travail en Algérie

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a entamé dimanche après-midi une visite de travail en Algérie, pays d’Afrique du Nord.Ahmed et sa délégation ont été accueillis par le Premier ministre algérien Ayman Ben Abdul Rahman à leur arrivée à Alger.

Par la suite, M. Abiy a déposé une gerbe à la stèle commémorative du mémorial des martyrs dans la capitale, et a observé une minute de silence en hommage aux martyrs de la guerre de libération nationale, a appris APA.

Au cours de sa visite, M. Ahmed doit s’entretenir avec le président du pays, Abdelmadjid Tebboune, de questions bilatérales d’intérêt commun et visiter divers projets de développement dans le pays.

Il s’agit d’un voyage important du Premier ministre éthiopien au moment que la guerre a repris dans le nord du pays. Le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a rompu le cessez-le-feu humanitaire qui durait depuis cinq mois.

Les relations diplomatiques entre les deux pays se sont renforcées ces dernières années. En 2021, les deux pays ont convenu d’établir un conseil d’affaires.

L’Algérie serait le plus grand marché de la défense en Afrique.  En 2020, elle a dépensé 9,45 milliards de dollars dans l’industrie de la défense, selon les informations du ministère américain du Commerce.

L’Algérie a mené la bataille anticoloniale la plus sanglante contre le gouvernement colonial français.

L’Onu promet d’aider l’Afrique à développer ses marchés de capitaux

L’Organisation des Nations unies a déclaré mardi, qu’elle allait aider les pays africains à renforcer leurs marchés de capitaux afin d’accélérer le développement économique.Sonia Essobmadje, chef de la Section des finances innovantes et des marchés de capitaux auprès de la Division du développement du secteur privé et des finances de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), a déclaré à Xinhua à Nairobi, la capitale du Kenya, que les marchés de capitaux du continent sont sous-développés, ce qui limite le financement disponible pour le secteur privé et les projets publics.

« Des marchés de capitaux bien développés serviront également de passerelle pour les capitaux étrangers à la recherche d’opportunités d’investissement en Afrique », a déclaré M. Essobmadje en marge de la conférence sur le développement durable des marchés de capitaux en Afrique.

Selon Mme Essobmadje, des marchés de capitaux nationaux dynamiques réduiront la dépendance de l’Afrique à l’égard de la dette étrangère pour financer les projets de développement.

Elle a révélé que moins de 30 pays africains disposent de bourses de valeurs, la plupart d’entre eux ayant peu de sociétés cotées et une faible liquidité.

La fonctionnaire des Nations unies a déclaré que la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) souhaitait augmenter le nombre de pays disposant d’une bourse des valeurs afin que les nations africaines puissent lever des capitaux en émettant des instruments de dette et de capitaux propres.

Mme Essobmadje a fait remarquer que les marchés de capitaux sont un élément clé pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies en canalisant l’épargne pour financer des projets de développement.

Elle a révélé que les marchés de capitaux en monnaie locale aident également les pays africains à réduire leur dépendance à l’égard des stocks financiers extérieurs.

Selon Mme Essobmadje, des marchés des actions et de la dette profonds, liquides et efficaces permettent de mobiliser des capitaux nationaux et internationaux et peuvent aider les gouvernements à financer les déficits budgétaires.

Chine : les dessous de l’annulation de la dette africaine

Accusée d’entraîner des pays africains dans le « piège de la dette », la Chine a annoncé l’annulation de 23 prêts accordés à 17 pays africains.L’Afrique doit-elle se réjouir de cette apparente générosité de la part de Pékin ?

En effet, la Chine a annoncé qu’elle renonçait à 23 prêts sans intérêt accordés à 17 pays africains et qu’elle offrait dix milliards de dollars de ses réserves aux Fonds monétaires internationaux.

Le Forum sur la coopération sino-africaine, qui s’est tenu la semaine dernière, a été l’occasion pour le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, de confirmer cette mesure. Mais, il n’y a eu aucun détail clair sur la valeur des prêts et sur les nations africaines qui en étaient les bénéficiaires.

Ces prêts sans intérêt (au nombre de 23) sont arrivés à échéance à la fin de l’année 2021, a-t-il précisé.

Les dettes des pays africains vis-à-vis de la Chine varient d’un pays à l’autre. Selon les autorités chinoises, la Chine aurait prêté 153 milliards de dollars à des Etats et à des entreprises africaines, entre 2000 et 2019.

Selon les chiffres fournis par la Chine, au moins dix milliards de dollars de dettes africaines envers la Chine ont été annulés depuis le début de ce siècle.

Un rapport de la China Africa Research Initiative affirme qu’entre 2000 et 2019, Pékin a annulé des prêts à taux zéro d’une valeur de 3,4 milliards de dollars.

La question de la dette africaine est un enjeu par les puissances occidentales. Elle n’échappe pas à la bataille d’influence qui se joue sur le continent entre Pékin et les puissances occidentales.

Cette décision, dont certains détails sont encore enveloppés de secret, au regard de certaines critiques, n’a pas dissuadé les sceptiques de s’épancher sur les véritables intentions de la Chine en Afrique.

Ils font valoir, avec une certaine justification, que les prêts annulés ne représentent qu’une infime partie de la dette financière de l’Afrique envers la deuxième puissance économique mondiale après les Etats-Unis.

La Chine est accusée d’entraîner des pays africains dans le « piège de la dette », dans un contexte de rivalité accrue avec les puissances occidentales. Des accusations que, l’empire du Milieu s’est employé, à coups d’annonces, à balayer auprès de ses partenaires africains.

Toutefois, force est de constater que la grande majorité des prêts récents de la Chine en Afrique concernent plutôt des prêts concessionnels et commerciaux. Ils ne sont donc pas concernés par cette politique d’annulation bien que certains de ces prêts aient été restructurés.

Ainsi, l’annonce peut être trompeuse, étant donné que l’annulation quasi totale de la dette ne laisse pas nécessairement de « trace positive sérieuse » sur les énormes concessions commerciales qui maintiennent le continent embourbé dans l’endettement envers la Chine.

En 2021, la dette de l’Afrique envers la Chine est estimée à 21% de l’ensemble de la dette du continent.

Des recherches ont montré que les annulations de dettes de la Chine en faveur l’Afrique n’ont rien de nouveau, celles de ces dernières années témoignant d’un comportement régulier de la part de l’empire du Milieu, devenu un géant économique mondial, qui est, de loin, l’un des principaux partenaires commerciaux du continent.

Des intentions néo-colonialistes ?

Depuis les années 1990, lorsque les intérêts économiques de la Chine en Afrique ont pris de l’ampleur, les pays du continent se sont retrouvés à contracter des dettes croissantes auprès de la Chine, une situation qui perdure à ce jour et qui fait dire à certains sceptiques que Pékin a des intentions néo-colonialistes sur le continent.

Ils parlent des pièges ultimes de la dette qui, à long terme, rendraient les gouvernements africains paralysés par leur endettement envers la Chine. En effet, les conditions de ces prêts finiraient par asservir nos Etats et les enfoncer davantage dans les desseins néocoloniaux chinois.

La position des principaux candidats kenyans aux élections du 9 août est peut-être révélatrice de la méfiance persistante de certains hommes politiques africains à l’égard de la Chine, en dépit de sa politique bien accueillie consistant à offrir de l’aide sans faire preuve de condescendance à l’égard de la politique des pays bénéficiaires, un reproche fait aux pays occidentaux.

Un très grand nombre de dirigeants africains sont à l’aise avec Pékin, qui n’a pas pour politique de joindre le geste à la parole sur le plan politique. Ils n’apprécient guère cette attitude de l’Occident qui leur rappelle volontiers leurs mésaventures coloniales qui ont coûté cher à l’Afrique et aux Africains.

Mais quelque chose dans les prêts et autres aides chinoises à l’Afrique reste profondément suspect du point de vue des Africains, qui sont enclins à penser au cynisme à l’égard de tout ce qui vient de l’extérieur, sur un continent dont les ressources minérales sont convoitées par les puissances occidentales.

Comme tous les prêts annulés dans le passé, ces derniers n’ont aucun poids pour secouer de manière significative l’équilibre inégal du pouvoir économique entre l’Afrique et une superpuissance comme la Chine qui talonne les Etats-Unis et qui ambitionne d’être la première économie du monde.

Maroc : le Roi appelle à la création d’un mécanisme d’accompagnement des compétences marocaines à l’étranger

Le Roi Mohammed VI a appelé, samedi, à la création d’un mécanisme chargé d’accompagner les compétences et les talents marocains à l’étranger, d’appuyer leurs initiatives et leurs projets, soulignant la nécessité d’établir une relation structurelle suivie avec ces compétences, y compris avec les Marocains juifs.Dans un discours adressé à l’occasion du 69ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le Souverain marocain a affirmé que ce mécanisme « permettra in-fine de mieux connaître les profils, d’interagir en permanence avec eux et ainsi de leur présenter les atouts dont dispose leur pays dans les secteurs liés au processus de développement et d’investissement ».

Il a, à ce propos, exhorté, une fois de plus, les jeunes et les porteurs de projets marocains, résidant à l’étranger, à profiter des multiples opportunités d’investissement offertes par la mère-patrie, à tirer le meilleur parti des mesures d’incitation et des garanties que prévoit la nouvelle Charte de l’Investissement.

En ce sens, le Roi a invité les établissements publics et le secteur national de la finance et des affaires à s’ouvrir davantage sur les investisseurs parmi les membres de la communauté, et à mettre en place, en leur faveur, des mécanismes efficaces de parrainage, d’accompagnement et de partenariat.

Le Souverain a également appelé à moderniser et à mettre à niveau le cadre institutionnel afférant à cette catégorie de citoyens et à reconsidérer le modèle de gouvernance des institutions existantes afin d’en rehausser l’efficience et la complémentarité et ce, compte tenu des aspirations sans cesse renouvelées des Marocains du monde.

Rappelant l’intérêt particulier accordé à l’implication de la communauté des MRE dans le processus de développement, il a souligné que le Maroc a besoin de « tous ses enfants et de toutes les compétences établies à l’étranger ».

« Ces compétences peuvent ainsi s’installer et travailler au Maroc, comme elles peuvent apporter leur concours, via toutes sortes de partenariats, depuis leurs pays d’accueil », a relevé le Souverain, faisant observer que la communauté marocaine à l’étranger est notoirement connue pour les profils de classe mondiale qu’elle compte dans différentes filières : scientifiques, économiques, politiques, culturelles, sportives et autres.

« Ces ressources sont un motif de fierté pour le Maroc et pour tous les Marocains », a-t-il affirmé.

Mettant en exergue les efforts considérables déployés par l’Etat afin de garantir un bon accueil aux Marocains du monde, le Souverain a estimé que ce « dispositif demeure insuffisant ».

« En effet, bon nombre d’entre eux, hélas, se heurtent encore à plusieurs écueils pour régler leurs affaires administratives ou pour lancer leurs projets. Il convient par conséquent de remédier à cet état de fait », a constaté le Roi, notant que le temps est « venu de doter cette communauté de l’encadrement nécessaire ainsi que des moyens et des conditions pour qu’elle donne le meilleur d’elle-même, dans l’intérêt bien compris de son pays et de son développement ».

Il a en outre rappelé que le Maroc dispose d’une communauté estimée à quelque cinq millions d’individus, auxquels s’ajoutent des centaines de milliers de juifs marocains à l’étranger, tous disséminés aux quatre coins du monde, relevant que ces Marocains du monde représentent « un cas d’exception », eu égard à la force du lien qui les unit indéfectiblement à leur patrie, leur attachement à ses symboles sacrés et leur engagement déterminé à défendre ses intérêts supérieurs, quels que puissent être les problèmes et les difficultés qu’ils affrontent.

SADC : Ramaphosa salue les progrès en matière de sécurité régionale

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) avait « fait de grands progrès » dans la résolution des différends en matière de paix et de sécurité au cours de l’année dernière, a appris APA vendredi.S’exprimant à son retour du 42ème Sommet de la SADC qui s’est achevé jeudi à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, M. Ramaphosa a déclaré qu’il était satisfait du processus de réforme en cours au Lesotho, dont le rapport que le Premier ministre Moeketsi Majoro a présenté au sommet « servira de véritable jalon dans la vie des Basotho ».

La SADC et l’Afrique du Sud ont joué un rôle important dans le rétablissement de la paix et de la normalité dans ce royaume troublé, a-t-il noté.

Parmi les autres développements du sommet, il a été signalé que la SADC avait repoussé les insurgés dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, ce qui a réaffirmé « l’engagement total du groupement à soutenir le peuple du Mozambique ».

« Ce qui est réjouissant, c’est que les personnes qui avaient fui les différentes zones de Cabo Delgado rentrent maintenant chez elles, avec une confiance accrue, car la SADC les a aidées à instaurer la paix », a déclaré M. Ramaphosa.

La SADC a également progressé dans la mise en place d’un centre logistique au Botswana qui aidera les pays de la région à faire face aux situations d’urgence, a-t-il déclaré.

« Nous serons en mesure d’apporter les différentes mesures d’assistance lorsqu’il y aura des situations où nos forces armées devront intervenir dans l’un de nos Etats membres », a déclaré M. Ramaphosa à propos du centre logistique du Botswana.

M. Ramaphosa s’est également félicité des progrès réalisés dans le centre antiterroriste déjà opérationnel en Tanzanie.

La SADC a également enregistré des progrès sur les questions relatives à l’Eswatini, où elle a mis en place une mission d’enquête « pour chercher des moyens efficaces de gérer la situation » dans le royaume.

L’Eswatini a récemment été confronté à des protestations démocratiques dans tout le pays, le monarque exigeant l’ouverture du pays au multipartisme.

Entre-temps, le président de la RDC, Félix Tshisekedi Tshilombo, a été élu président de la SADC pour un an, succédant à son homologue malawite Lazarus Chakwera.

Minusma : le Sénégal ne s’est pas désengagé du Mali (armée)

Contrairement à certaines informations parues dans la presse, l’armée sénégalaise réaffirme son engagement dans la mission onusienne au Mali.Au lendemain de la visite du président sénégalais Macky Sall, effectuée lundi dernier à Bamako, certains journaux ont indiqué que Macky Sall a négocié avec le colonel Assimi Goïta la « libération » de soldats sénégalais engagés dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Au nombre de 3500 soldats et policiers dont 850 Sénégalais, ils auraient été bloqués par les autorités de transition maliennes « à cause des différends géopolitiques et diplomatiques » entretenus ces derniers mois avec une bonne partie de la communauté internationale.

Face à la presse hier, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a déclaré que « Macky Sall a rapatrié les quelques éléments sénégalais qui étaient là-bas (Mali, Ndlr), non pas en tant que Sénégalais, mais parce que la France lui avait demandé d’envoyer des troupes ».

Cependant, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) du Sénégal déclare que l’histoire sur le retour de casques bleus sénégalais du Mali ne s’est pas passée telle que racontée par certains acteurs politiques et des médias.

« Contrairement à certaines informations données dans la presse, le Sénégal ne s’est pas désengagé du Mali. Le Sénégal a entamé cette semaine la relève périodique de ses contingents engagés dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), à l’instar d’autres pays contributeurs de troupes », a précisé la Dirpa dans un communiqué reçu vendredi à APA.

Cette relève périodique est « une opération normale de rotation visant à remplacer, nombre pour nombre, les troupes engagées par notre pays sur le théâtre malien depuis 2013 dès les premières heures de la crise, d’abord au sein d’une mission de la CEDEAO (MICEMA), puis de l’Union africaine (MISMA) avant même l’arrivée de l’ONU », explique l’armée sénégalaise.

En outre, les effectifs du Sénégal au sein de la Minusma sont estimés à 1300 hommes et femmes. Ce sont des militaires, des gendarmes et des policiers qui font de leur pays « le deuxième contributeur de troupes de ce théâtre en termes d’effectifs après le Tchad », rappelle la Dirpa.

SADC : un groupe de sages pour résoudre la crise au Lesotho

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a mandaté une équipe d’éminents hommes d’Etat et de fonctionnaires de la région pour assurer la mise en œuvre de réformes politiques au Lesotho.Selon un communiqué publié à l’issue du 42ème Sommet de la SADC qui s’est tenu mercredi en République démocratique du Congo, le regroupement régional de 16 Etats a « approuvé la création d’un Comité de surveillance composé du Groupe des sages (PoE) de la SADC et du Groupe de référence pour la médiation (MRG) afin d’assurer la continuité et la surveillance de la mise en œuvre des réformes au Royaume du Lesotho ».

La SADC a été saisie depuis 2014 d’efforts pour trouver une solution durable aux défis au Lesotho, où les querelles politiques ont entraîné un environnement de paix et de sécurité instable.

Dans le cadre des recommandations, la SADC a appelé le gouvernement du Lesotho à élaborer et à soumettre une feuille de route sur la mise en œuvre des réformes, avec des étapes et des résultats concrets et clairs.

Le 42ème Sommet de la SADC a approuvé la nomination de l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete à la présidence du PoE de la SADC. Son adjoint sera l’ancien vice-président mauricien Paramasivum Pillay Vyapoory.

Les autres membres du PoE sont l’ancien ministre zimbabwéen de la justice, Patrick Chinamasa, et l’ex-ministre botswanais des Affaires étrangères, Charles Tibone.

Le Lesotho sera le premier test pour le PoE, qui est une structure de la SADC ayant pour mandat de faciliter la prévention, la gestion et la résolution des conflits inter et intra-étatiques importants et qui est soutenue par le MRG.

Les membres du MRG sont l’ancienne ambassadrice de Zambie en Italie, Lucy Mungoma, qui préside le groupe, Hellen Lwegasira, médiatrice et négociatrice tanzanienne (vice-présidente), l’ancien ambassadeur du Botswana en Australie, Molosiwa Selepeng, et l’ancien ambassadeur du Zimbabwe en Belgique, Andrew Mtetwa.

Electricité: le Guinéen Abé Sylla désigné président du Comité directeur du CLSG

M. Ibrahima Abé Sylla remplace son homologue ivoirien Mamadou Sangafowa-Coulibaly, ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergieLe ministre de l’Energie, de l’hydraulique et des hydrocarbures de la République de Guinée, Ibrahima Abé Sylla, a été désigné, vendredi à Abidjan,  président du Comité directeur du projet d’interconnexion électrique Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone et Guinée (CLSG) pour une durée d’une année.

Cette désignation est intervenue à l’issue des travaux de la troisième réunion du Comité directeur. M. Ibrahima Abé Sylla remplace son homologue ivoirien Mamadou Sangafowa-Coulibaly, ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie.

« Le Comité directeur, après examen et échanges sur les sujets abordés dans le rapport, a approuvé les recommandations formulées par le Comité de pilotage », souligne le communiqué final de la rencontre. 

Il s’agit notamment de l’état d’avancement du projet CLSG, du plan d’affaires 2022-2026 révisé et du tarif pour 2022, du programme de travail et du budget 2022, et de la stratégie de financement pour remédier au déficit financier.

« Au terme des échanges, le Comité directeur a estimé que certains points recommandés nécessitent une analyse approfondie », ajoute le communiqué, précisant que si à l’issue de cette analyse, il s’avère nécessaire, une réunion du Comité directeur sera convoquée.

Gesler E. Murray, ministre des Mines et de l’énergie de la République du Liberia et Alhaji Kanja Sesay, ministre de l’Energie de la République de Sierra Leone, ont participé aux travaux qui ont eu lieu dans la capitale économique ivoirienne. 

La prochaine réunion du Comité directeur se tiendra à Conakry, République de Guinée, le 25 novembre 2022.

La Côte d’Ivoire, Le Liberia, La Sierra Leone et la Guinée sont les quatre pays qui ont signé le Traité CLSG en 2012. Ce traité  a entre autres créé la TRANSCO CLSG, une société supranationale, détenue à part égale par les sociétés nationales d’électricité et chargée de financer, construire, détenir, exploiter, maintenir et développer cette infrastructure régionale.

Le Président du Conseil d’administration de TRANSCO CLSG, M. Sidibé Noumory, a mentionné que le résultat de toutes les activités révèlent “un avancement significatif de 97% à ce jour soit la construction effective des 1303 km de ligne”.

Le projet a permis en outre la réalisation de douze postes Haute Tension et centres de contrôle associés avec “un début d’écoulement de puissance depuis la Côte d’Ivoire d’environ 50 MW à la pointe”, a-t-il fait savoir.

Le ministre ivoirien chargé de l’énergie a dit que le dispatching est “quasiment achevé”. Il s’est réjoui des livraisons d’énergie à la Sierra Leone à BO-Kenema et Freetown respectivement depuis le 23 décembre 2021 et 7 juillet 2022 ainsi qu’à la Guinée à N’Zérékoré, depuis le 02 avril 2022.

“Quant au Liberia, il devrait bientôt recevoir de l’énergie via la ligne CLSG, avec la mise sous tension de quatre des cinq postes”, a-t-il ajouté, relevant que le projet a accusé un retard au niveau d’échange d’énergie actuelle sur la ligne, qui demeure en dessous des prévisions initiales.

Le Nigeria menacerait de quitter la Cedeao

Le Nigeria menacerait de quitter la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’elle a contribué à fonder en 1975 pour promouvoir l’intégration économique, parce que l’Organisation n’embauche pas ses citoyens.Selon des rapports émanant du siège de l’organisation, basé à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, la nation la plus peuplée d’Afrique menace de se retirer si la gouvernance de l’Organisation n’est pas réformée.

Pourquoi ?

Des politiciens nigérians de haut rang affirment que les personnes qui travaillent au sein des structures de l’organisation se voient refuser des promotions.

Dans un scénario qui ne correspond pas à sa taille et à sa population (216 millions d’habitants) en Afrique de l’Ouest, le Nigeria dit avoir constaté avec frustration, du fait que ses candidats sont constamment « ignorés » pour des emplois qui devraient leur revenir au vu de leur mérite.

Les représentants nigérians au Parlement de la Cedeao ont fait cette menace après que certains dirigeants du bloc régional ont prétendument défié les directives leur demandant d’arrêter de recruter leurs proches et leurs amis à des postes de haut niveau.

The Vanguard a rapporté lundi que les législateurs nigérians ont fait référence aux énormes engagements financiers de leur pays envers l’organisme régional, malgré ses problèmes de sécurité interne.

Selon eux, il n’y a pas de retour sur investissement proportionnel pour le Nigeria dans la Cedeao pour tout ce que le pays a fait et continue de faire pour la région depuis sa création en 1975.

Le vice-président de la Chambre des représentants du Nigeria, qui est également le premier vice-président du Parlement de la Cedeao, Ahmed Idris Wase, aurait déclaré qu’il était devenu impératif que son pays revoie sa position sur la pertinence de rester au sein de la Cedeao.

« Si vous êtes dans un système, et vous n’obtenez pas de bons résultats, alors que vous y investissez votre argent, il est préférable de le quitter. Dans une situation où nous avons un déficit d’infrastructures et où nous sommes confrontés à des problèmes de sécurité, pourquoi devrions-nous continuer à investir notre argent là où il ne profitera pas à notre pays ? Oui, nous nous retirerons si nous n’obtenons pas le résultat souhaité », a déclaré M. Wase.

« Nous demandons justice non seulement pour les Nigérians, mais aussi pour l’ensemble de la communauté de la Cedeao. C’est ce que demandent les députés. Il y a quelques pays qui veulent diriger la Cedeao selon leur propre plan, mais nous ne tolérerons pas cela », a-t-il averti.

Le Représentant permanent du Nigéria auprès de la Cedeao, Musa Nuhu, avait déjà écrit au président du parlement régional, Sidie Mohamed Tunis, au sujet d’un scandale de népotisme présumé dans les recrutements au sein de l’organisation.

La lettre de M. Nuhu, datée du 20 juillet 2022, était intitulée « plainte officielle concernant le traitement injuste et la confirmation du personnel au Parlement de la Cedeao ».

Le ministère des Affaires étrangères du Nigeria, l’Assemblée nationale et la Présidence n’ont pas fait de commentaires sur ces allégations.

Suspension des recrutements

Les institutions du bloc ouest-africain ont été accusées par le Nigeria de « manipulations et de favoritisme en termes d’emplois et de promotions », dont les conditions ne sont pas strictement appliquées dans la plupart des cas, selon les sources.

Les allégations de népotisme sont si répandues au sein des institutions de soutien de l’organisation des 15 que des responsables de premier plan comme le président du parlement régional ne peuvent plus les ignorer ou rester réticents alors que les spéculations abondent.

Le Président du parlement de la Cedeao, Sidie Mohamed Tunis, a depuis annoncé que les recrutements dans les différentes institutions de l’organisation étaient temporairement suspendus pendant qu’un groupe d’experts vérifiait la justesse des allégations du Nigeria selon lesquelles certaines des personnes recrutées avaient bénéficié de favoritisme de la part de relations travaillant dans ces institutions.

Le panel devrait rendre ses conclusions dans quelques jours et Tunis a déclaré qu’entre-temps, le parlement de la Cedeao souhaitait faire savoir qu’il restait attaché aux principes protégeant les droits de tous les citoyens ouest-africains à trouver du travail dans ses différentes institutions lorsque des postes sont disponibles.

Mais le Nigeria peut-il se permettre de quitter Cedeao dont le siège se trouve dans son pays (Abuja) et qu’il soutient depuis sa création ?

De nombreuses personnes avisées affirment que la menace de quitter le bloc n’est qu’une stratégie utilisée par la deuxième plus grande économie d’Afrique pour tester son influence au sein du bloc et forcer les autres membres à respecter son potentiel inégalé en tant que membre important du bloc.

Sujet de campagne ?

D’autres cadres de l’Organisations des autres pays membres, estiment que ces allégations relèvent de la « politique du dessous de la ceinture », à un moment où le Nigeria est pris dans la fièvre des élections pour désigner le successeur de Muhammadu Buhari à la présidence du pays l’année prochaine.

Le rapport du journal Vanguard cite les réactions des députés de la Cedeao qui accusent leurs homologues nigérians de déformer les faits et de bluffer pour s’attirer les faveurs de l’électorat nigérian avant les élections générales de l’année prochaine.

Le chef de la délégation libérienne au parlement régional, Edwin Snowe, a déclaré que ceux qui ont fait ces allégations font de l’obstruction pour impressionner les Nigérians avec un œil évident sur les élections.

Il a averti les législateurs nigérians de ne pas jeter des calomnies inutiles sur le Parlement et son président en déformant les faits.

« La Cedeao est fondée sur la solidarité ; il n’y a rien qui rende la puissance juste dans la communauté. La délégation nigériane qui remet en cause le processus de recrutement déforme les décisions qui émanent de la plénière. Je comprends que nos frères se présentent aux élections et parfois ils font de l’obstruction parce qu’ils veulent le vote et le soutien de leurs circonscriptions électorales pour sentir qu’ils représentent les intérêts du Nigeria au Parlement. Mais nous ne permettrons pas que le Parlement soit utilisé comme un tremplin pour la réélection de politiciens », a-t-il averti.

Le Nigeria, en tant que membre fondateur du bloc, estime qu’il continue à jouer un rôle essentiel dans le succès des institutions de l’organisation, en apportant son poids aux efforts régionaux de médiation de la paix ou de résolution des crises politiques et sécuritaires dans la région, surtout ces derniers temps.

Sous l’égide de Lagos, la Cedeao a été créée en 1975 pour favoriser l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest – une région de 5.114.162 km2, une population estimée à 450 millions de personnes et un Pib de 675 milliards de dollars, selon une estimation de 2015.

Côte d’Ivoire: les travaux du pont de Cocody bientôt achevés

L’infrastructure qui comprend un pont routier à haubans doit relier les communes de Cocody et du Plateau.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, disposera bientôt de son cinquième pont. Selon le Premier ministre, Patrick Achi, les infrastructures de base du pont de la baie de Cocody qui doit relier cette commune de l’Est d’Abidjan à celle du Plateau, centre des affaires, seront achevées en fin 2022.

« Normalement », les infrastructures de base du projet devraient être « achevées d’ici à la fin de l’année », a déclaré M. Patrick.

Le chef du gouvernement ivoirien a souligné qu’après les travaux du pont à haubans, les développeurs interviendront pour « aménager ces zones pour leur donner de la beauté qu’on attend tous d’elles et qui vont se faire à partir du mois de janvier (2023) ».

Selon Patrick Achi, ce chantier comprend un certain nombre de composantes, la première étant celle de l’embouchure de Grand Bassam.

« Quand le fleuve de la Comoé vient dans la mer, il y a donc une embouchure où se fleuve passe mais qui était bouchée. Il fallait donc ouvrir cette embouchure, sinon l’eau qui vient chargée de tout ce qu’on peut imaginer de l’intérieur du pays rentre dans la lagune », a-t-il expliqué aux journalistes, jeudi 28 juillet 2022, lors d’une visite de chantiers du pont baie de Cocody.

La deuxième composante de ce projet concerne le carrefour de l’Indenié qui, à son avis, permet d’éviter les embouteillages et les inondations.

« Le pont de la baie de Cocody vient régler le problème de l’embouteillage parce que tous ceux qui venaient du Plateau et qui ne pouvaient pas descendre sur le Boulevard lagunaire étaient obligés de retourner par l’Indenié, ce qui créait des bouchons », a poursuivi Patrick Achi.

Qualifiant la baie de Cocody de « lieu mythique » doté « d’une beauté sublime », le Premier ministre a indiqué qu’il est prévu sur le site « une zone pour une marina où on pourra avoir des bateaux, des loisirs, des jeux, et une superficie rectangulaire destinée restaurants, cafés et magasins ».

« Ce sera, a-t-il promis, un lieu de tourisme. Il y aura également des habitations dans certains endroits ».

Zambie : 12 chefs d’Etat au Sommet de coordination de l’UA

La réunion est prévue le 17 juillet 2022 au Mulungushi International Conference Centre de Lusaka, dans la capitale zambienne.Plusieurs dirigeants africains ont confirmé leur participation à la 4e réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA). Au total 12 chefs d’Etat sont attendus à Lusaka pour cette rencontre prévue le 17 juillet prochain, selon le ministre zambien des Affaires étrangères, Stanley Kakubo.

Parmi les participants, figurent les quatre chefs d’Etat et de gouvernement qui forment le Bureau de l’Assemblée de l’UA et les huit chefs d’Etat qui président les huit Communautés économiques régionales (CER) reconnues par l’UA.

Le Bureau de l’UA est composé de représentants des cinq régions africaines : Afrique centrale, Afrique de l’Est, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique australe.

Les huit CER sont l’Union du Maghreb arabe, le Marché commun d’Afrique orientale et australe, la Communauté des Etats sahélo-sahariens, la Communauté d’Afrique de l’Est, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Autorité intergouvernementale pour le développement et la Communauté de développement d’Afrique australe.

Selon le chef de la diplomatie zambienne, sur les cinq régions formant le Bureau de l’UA, seule l’Afrique de l’Est ne sera pas représentée à la réunion en raison de la poursuite des consultations internes sur le leadership.

Le président zambien Hakainde Hichilema participera en tant qu’hôte de la réunion qui se tiendra au Mulungushi International Conference Centre à Lusaka.

La réunion de coordination a été conceptualisée en 2017 comme le principal forum permettant à l’UA et à ses CER d’aligner leurs travaux et de coordonner la mise en œuvre du programme d’intégration continentale. Elle a remplacé les précédents sommets de mi-année qui se tenaient généralement vers juin/juillet et impliquaient les dirigeants des 55 États membres de l’organisation continentale.

La réunion de cette année devrait recevoir des rapports des présidents des différentes Communautés économiques région ales (CER) sur l’état de l’intégration régionale et examiner les résultats des négociations en cours entre l’UA, les CER et les Etats membres sur les domaines d’intégration déjà convenus.

Elle devrait également discuter du lancement prévu de l’échange interrégional de connaissances (I-RECKE) sur l’alerte précoce et la prévention des conflits.

L’I-RECKE est une communauté institutionnelle de pratique pour l’apprentissage intracontinental et interrégional en vue de construire la paix. Il s’agit d’un mécanisme panafricain pour développer, capturer et documenter les connaissances et également partager les leçons apprises et les expériences sur la gouvernance et la prévention des conflits sur le continent.

Parmi les autres points à l’ordre du jour, figurent l’impact de la crise ukrainienne sur l’Afrique, à la lumière de la hausse vertigineuse des prix du gaz naturel, du blé et des engrais, ainsi que la réponse du continent à la Covid-19.

Ida-20 : Macky Sall plaide pour l’assouplissement des procédures de décaissement

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) trouve que le continent noir n’absorbe pas suffisamment les fonds de l’Association internationale de développement (Ida, en anglais).À quoi sert une reconstitution des fonds si l’argent disponible ne parvient pas à temps aux bénéficiaires potentiels ? Une question valable pour l’Association internationale de développement (Ida, en anglais).

Lors d’une réunion de haut niveau avec des dirigeants africains, tenue hier jeudi à Dakar, le président sénégalais Macky Sall s’est longuement épanché sur la problématique de la mise à disposition des fonds de l’Ida.

« Je voudrais remercier les partenaires pour le succès historique de la reconstitution de l’Ida avec un niveau record de 93 milliards de dollars.
Mais des sommes considérables n’ont pas été absorbées précédemment. Parfois les Etats n’ont pas les capacités de travailler vite et parfois les procédures pour l’utilisation des ressources sont dépassées », a déclaré le successeur de Félix Tshisekedi à la tête de l’Union Africaine (UA).

Pour ce dernier, l’Afrique et ses partenaires doivent sans tarder réfléchir « ensemble à des mécanismes » dans le but de résoudre les problèmes de décaissement. Macky Sall considère qu’il y a des projets communs pour lesquels « des études à n’en plus finir » ne se justifient pas. Car par exemple « ce qui se fait de mieux au Nigeria peut directement être reproduit au Sénégal » à condition de « mutualiser les expériences dans les différents pays africains ».

Au-delà de la célérité des financements, le président sénégalais a beaucoup insisté sur « l’urgence d’un changement profond dans la manière d’utiliser les ressources de l’Ida ». En d’autres termes, il veut que « les fonds contribuent à soutenir la transformation structurelle de l’Afrique à travers l’exécution de projets et programmes en soutien à une relance durable et inclusive ».

Une attente qui colle au thème de l’Ida-20 : « Mieux reconstruire après la crise pour un avenir vert, résilient et inclusif ». Dans ce sens, le président en exercice de l’UA a souligné la nécessité que « l’Ida revienne sur les infrastructures ». En outre, a-t-il indiqué, la création d’emplois surtout pour les jeunes et d’activités génératrices de revenus principalement pour les jeunes et les femmes, des segments majoritaires de la population africaine, font partie des priorités.

À ce moment de son discours, Macky Sall a affirmé que l’Afrique a compris qu’elle doit changer de paradigme en matière d’éducation. « L’arrivée des jeunes sur le marché du travail se fait à une cadence insoutenable pour les Etats. Il faut donc trouver des canaux dérivés pour absorber une bonne partie dans les formations professionnelles. Ce qui leur ouvre la porte à l’emploi. Il faut donner une employabilité à cette jeunesse et non pas rester dans les schémas traditionnels post-indépendance où l’on forme des élites, de grands théoriciens, qui ne savent pas faire grand-chose », a soutenu le dirigeant sénégalais.

Poursuivant, il a mis l’accent sur le renforcement des capacités de réponses aux crises alimentaires et sanitaires puisque les assises de l’Ida-20 se sont tenues « dans un contexte marqué par le double impact de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine » alors que « les dépenses liées à la riposte sanitaire et à la résilience économique et sociale ont connu une hausse exponentielle ».

L’autre défi que l’Afrique doit relever, à en croire le président du Sénégal, c’est l’exploitation de ses ressources pour une transition énergétique juste et équitable afin d’y assurer l’accès universel à l’électricité et de soutenir l’industrialisation d’un continent où 600 millions de personnes vivent encore sans courant.  

« Nous nous battons pour qu’il ait une transition énergétique juste et équitable et pour que le gaz soit frappé du label vert. L’Afrique est engagée de manière très forte sur les énergies renouvelables, mais dans un pays le seul renouvelable ne saurait assurer le développement. Il nous faut alors une énergie de base », a fait savoir Macky Sall. Et selon lui, « elle ne peut venir actuellement que du fossile, du nucléaire ou du gaz » comme dans le reste du monde.

Concluant son propos, le chef de l’Etat sénégalais a invité ses pairs « à poursuivre la mise en place des politiques de bonne gouvernance des affaires publiques y compris par l’amélioration des recettes fiscales et la promotion du partenariat public-privé susceptible d’alléger la part de l’Etat dans certains investissements ».   

Les présidents Muhammadu Buhari (Nigeria), Denis Sassou-Nguesso (Congo), George Weah (Libéria), Julius Maada Bio (Sierra Leone), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau) et Samia Suluhu Hassan (Tanzanie) ont participé au Sommet Ida-20 constituant « une éclaircie dans la grisaille » aux yeux de leur hôte qui a tenu à les remercier pour avoir donné à la rencontre une empreinte solennelle.

Afrique de l’Ouest : l’interopérabilité des systèmes financiers en ligne de mire

Les banquiers ouest-africains plaident pour le renforcement de la coopération entre les différentes institutions financières de l’espace communautaire pour accroître les échanges commerciaux.La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) constitue une véritable opportunité pour booster le commerce intra-régional. Consciente de l’enjeu, l’Association des banques de l’Afrique de l’Ouest (Abao) appelle à une coopération plus étroite entre les institutions financières de la sous-région.

« Il faut donner à la Zlecaf le système monétaire lui permettant de faire les échanges. Aujourd’hui, si un Nigérian veut vendre un bien à un Sénégalais, ce dernier passe par l’Europe pour le payer. L’interopérabilité des moyens de paiement permettra de régler ce problème et accroître les échanges entre nos pays », a déclaré le président de l’Abao, Thierno Seydou Nourou Sy.

S’exprimant hier jeudi à l’ouverture de la 76e réunion ordinaire du Conseil exécutif et de la 40e Assemblée Générale de l’Abao qui se tiennent à Dakar, M. Sy a indiqué que cette problématique est déjà en discussion au niveau des instances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao).

Il a ainsi invité les membres de son organisation à appuyer les autorités étatiques pour qu’elles puissent prendre « les bonnes décisions qui seront applicables dans le système bancaire ». Présidant la cérémonie d’ouverture, le représentant du ministre sénégalais des Finances et du Budget, Ange Constantin Mancabou, a assuré que les banques ouest-africaines « seront les instruments opérationnels majeurs pour la mise en œuvre » de la feuille de route concernant les projets de monnaie unique et de système de paiements et de règlements de la Cédéao.

A en croire M. Mancabou, ces deux programmes structurant l’intégration régionale avancent à grands pas. Il a souligné l’importance de la concertation permanente et de la coopération entre les acteurs pour réussir « l’intégration harmonieuse de nos économies, dans un environnement macro-économique monétaire, bancaire et financier unifié, stable et sécurisé ».

Par conséquent, le représentant du ministre sénégalais des Finances et du Budget a salué les démarches de consolidation du monde bancaire et financier de la région à travers les actions initiées par l’Abao pour faire adhérer à cette association les Bourses des valeurs régionales et nationales, les Sociétés de gestion et d’intermédiation, mais aussi les Systèmes financiers décentralisés de la Cédéao.

Afin d’impliquer toutes les organisations intervenant dans le domaine bancaire et financier de la Cédéao, « une vigoureuse politique d’attraction de nouveaux membres consistant à proposer l’adhésion pleine et entière au sein » de l’association a été initiée, a soutenu Thierno Seydou Nourou Sy.

Cette évolution, a-t-il expliqué, doit nécessairement passer par le retour au sein de l’Abao de toutes les banques commerciales et établissements financiers des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui n’en ont d’ailleurs jamais démissionné officiellement.

Mali : levée de l’embargo, le calme avant une nouvelle tempête ?

Selon l’analyste politique ivoirien, Yannick Houphouët Kouablan, un possible regain de tension est à craindre à l’approche du scrutin de février 2024.Pour le responsable du bureau veille et analyse de risques du cabinet de conseil en sûreté, ISAO au Sénégal, « cette levée partielle des sanctions pesant sur le Mali, devrait déboucher à court terme sur une baisse des tensions avec l’institution régionale », tempère Yannick Houphouët Kouablan.

Toutefois, Yannick Houphouët Kouablan n’écarte pas un possible regain de tension à l’approche du scrutin de février 2024. 

En effet, dans le communiqué final du 3 juillet, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, l’institution régionale met en garde les autorités de la transition contre toute tentation confiscation du pouvoir à la présidentielle de 2024. L’article 155 de la nouvelle loi électorale, laisse clairement une brèche à la junte la possibilité de se maintenir au pouvoir à la fin de la transition.

Cette loi dispose que les membres des forces armées ou de sécurité qui désirent être candidats à la prochaine présidentielle doivent démissionner ou demander leur départ à la retraite au moins quatre mois avant le scrutin.

La Cedeao qui a fait du départ des militaires du pouvoir une priorité après 2024, acceptera-t-elle que des membres de l’ex Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP) briguent le fauteuil de président ? 

Le nouveau président en exercice de la Cedeao, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló a du pain sur la planche. Le successeur du président ghanéen, Nana Akufo-Addo à la tête de l’institution, tentera de maintenir le fil du dialogue avec les autorités de transition malienne.

Convergence de vues

A l’issue de son sommet du 3 juillet, la Cedeao a décidé de renoncer aux sanctions économiques et financières contre le Mali prononcées le 9 janvier 2022. 

Une nouvelle accueillie avec soulagement par les maliens qui saluent cette levée partielle des sanctions infligées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

La décision prise à Accra, la capitale ghanéenne, porte essentiellement sur le volet économique et financier, à savoir le gel des avoirs maliens à la Bceao, la suspension des échanges commerciaux et financiers ou encore la fermeture des frontières aériennes et terrestres.

Une décision qui était plutôt attendue selon Yannick Houphouët Kouablan. « Au cours de ces dernières semaines, le Mali s’est attaché à envoyer plusieurs signaux de bonne volonté à l’endroit de l’institution régionale : adoption d’une nouvelle loi électorale, proposition d’un nouveau chronogramme de la période de la transition (élections présidentielles prévues en février 2024), ou encore ouverture exceptionnelle de la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Sénégal, afin de convoyer du bétail, dans l’optique de la fête de Tabaski », décode cet analyste.

Vingt-quatre heures après la levée des sanctions, le gouvernement malien a réagi en notant « enfin une convergence de vues ayant permis de parvenir à un compromis et la prise en compte des demandes fortes du peuple malien, à savoir la nécessité de mener des réformes politiques et institutionnelles avant d’organiser des élections ».

Même s’il se réjouit de cette décrispation, Séga Diarrah soutient que la Cedeao n’aurait jamais dû en arriver là avec le Mali. « Un embargo est avant tout un acte politique qui utilise les besoins économiques d’un pays. C’est pourquoi le principe de liberté commerciale consacré par l’OMC interdit de son côté les embargos. De plus, l’Assemblée générale des Nations Unies a appelé dès 1989 la communauté internationale à renoncer à ce type de pratique, parce qu’elles favorisent les pays riches sur les pays pauvres », souligne-t-il en invitant la Cedeao à « humaniser ses embargos ».

Inflation : l’Uemoa préconise la poursuite de la transformation structurelle des économies

L’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) n’échappe pas à la flambée des prix consécutive à la guerre en Ukraine.Dans la plupart des pays africains, les conséquences du conflit russo-ukrainien se font sentir. A cause des sanctions occidentales infligées à la Russie, les produits pétroliers sont de plus en plus rares. Cette situation a obligé plusieurs gouvernements du continent noir à revoir à la hausse les prix du carburant. L’inflation concerne également les denrées de première nécessité avec une menace réelle sur les ménages les plus pauvres.

Pour faire face à cet énième choc exogène qui remet en cause la reprise économique notée après deux années de pandémie de Covid-19, les ministres de l’Économie et des Finances des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont mis en place un ensemble de mesures.

Le ministre togolais de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, présidant la 2e réunion ordinaire du Conseil des ministres de l’organisation sous-régionale, a salué les décisions vigoureuses mises en œuvre par les États membres de l’espace communautaire pour contenir la progression de l’inflation et préserver le pouvoir d’achat des populations notamment les couches les plus vulnérables.

« Pour consolider les acquis et faire face durablement à ces défis, a plaidé le président en exercice du Conseil des ministres de l’Union, je voudrais encourager les États membres à poursuivre la mise en œuvre des actions visant la transformation structurelle de nos économies, la promotion de la production locale d’intrants agricoles, la promotion et la consommation des produits locaux ainsi que l’amélioration de l’offre de l’énergie ».

Au cours des travaux commencés ce vendredi, plusieurs textes dont le Projet de rapport semestriel d’exécution de la surveillance multilatérale de juin 2022 seront examinés par les ministres réunis au siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) à Dakar.

Les responsables des économies de la région adopteront aussi le projet de décision portant définition de l’agrégat recettes fiscales, celui portant définition et détermination du contenu de la masse salariale et le projet de règlement relatif à l’harmonisation de la réglementation pharmaceutique.

En outre, le projet de décision portant adoption des lignes directrices relatives à la réglementation des dispositifs médicaux sera adopté. Il en sera de même pour le projet portant adoption des lignes directrices relatives à l’harmonisation de la réglementation des aliments destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge et des produits diététiques et de régime ainsi que le projet de décision portant adoption du schéma type d’institutionnalisation du genre dans les États membres de l’Union.

Bazoum et Ouattarra « harmonisent leurs points de vue » sur le dossier malien

Le président nigérien, Mohamed Bazoum, en visite officielle à Abidjan, s’est entretenu avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara avant le sommet de la Cedeao du 3 juillet prochain.Après un tête-à–tête avec M. Alassane Ouattara, au palais présidentiel, le chef de l’Etat nigérien a pris part, au premier jour de sa visite, à une signature d’accords bilatéraux entre les deux pays, ce qui devrait permettre de redynamiser les relations de coopération.

Les deux chefs d’Etat ont fait un tour d’horizon sur la situation dans la région et leurs pays respectifs. M. Ouattara a déclaré que « nous avons les mêmes préoccupations, la question de la sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme ».

Ils ont également évoqué des « questions économiques et financières avec la Covid-19, la guerre en Ukraine et le contexte international, dans son ensemble », au niveau de l’espace Uemoa et de la Cedeao.

M. Ouattara a annoncé un Sommet de la Cedeao le 3 juillet 2022, à Accra, avant d’ajouter que « nous avons essayé d’harmoniser nos points de vue sur ce dossier délicat, que ce soit sur le Burkina Faso, le Mali ou la Guinée », des pays voisins de la Côte d’Ivoire.

« Ce sont des pays avec lesquels nous voulons entretenir et développer des relations de confort, de confiance, mais souhaiter surtout que le processus démocratique avance et que les peuples de ces pays ne continuèrent pas de souffrir de l’environnement actuel », a-t-il dit.

Le président du Niger, M. Mohamed Bazoum, s’est dit « très heureux d’être à Abidjan », saluant les relations « singulières » qui lient leurs deux pays, dans le cadre de la coopération au sein de l’Uemoa et de la Cedeao.

Le Niger a une communauté très importante en Côte d’Ivoire. M. Bazoum s’est félicité de ce que ses concitoyens y vivent de « manière confortable » et mènent des activités économiques importantes, et investissent dans leur pays d’origine.

Selon des données officielles, les échanges commerciaux globaux entre la Côte d’Ivoire et le Niger se caractérisent par la prépondérance des exportations ivoiriennes. Ces échanges se sont élevés à 71,11 milliards Fcfa en 2020 contre 61,42 milliards Fcfa en 2019, soit une hausse de 9,69 milliards Fcfa.

Les produits exportés par la Côte d’Ivoire sont le café transformé, l’huile de palme, barres de fer ou en acier non allié, savons ordinaires, produits pétroliers, papiers en carton, huiles essentielles, fruits et légumes frais.

La Côte d’Ivoire importe principalement du Niger, les oignons et échalotes à l’état frais ou réfrigérés, ainsi que des fruits et légumes frais. Vendredi, M. Mohamed Bazoum visitera la compagnie ivoirienne de production d’électricité (CIPREL).

Côte d’Ivoire : plus de 7500 km de routes bitumées (ministre)

En perspective de la Can de football 2023, le gouvernement ivoirien a lancé plusieurs travaux d’infrastructures routières.De 2011 à 2022, la Côte d’Ivoire est passée de 6.500 km de routes bitumées à plus de 7500 km. A cela s’ajoutent 2000 km de routes en cours de construction.

Ce qui fait dire au ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, Amédé Koffi Kouakou qu’« il y a un accroissement important du réseau routier en Côte d’Ivoire », appelant à une contribution citoyenne au profit des projets routiers.

« Il faut que celui qui passe sur la route paie une petite contribution, pour permettre non seulement d’entretenir, mais aussi d’aider à financer d’autres routes dans d’autres régions », a plaidé M. Kouakou, mardi à Abidjan, au cours d’une conférence de presse.

Concernant l’autoroute de Grand-Bassam, située à 40 km au Sud-Est d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, le ministre Amédé Kouakou a dit qu’elle s’inscrit dans le cadre du corridor Abidjan-Lagos (Nigeria), un projet régional. L’autoroute du Nord (corridor Nord), elle, devrait rallier Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Quant à elle, l’autoroute de l’Est passera par Doropo puis Bouna. « Les études sont en cours », a annoncé le ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, renseignant que le bitumage d’une route coûte entre 750 millions à 1 milliard Fcfa le kilomètre, tandis que l’autoroute est fracturée à 2 milliards Fcfa par kilomètre.

La Côte d’Ivoire dispose aujourd’hui de plusieurs voies à péage. Le poste à péage d’Attinguié, situé sur l’autoroute du Nord, enregistre 16.000 véhicules par jour, a fait remarquer Amédé Kouakou.

Jean-Claude Brou, nouveau gouverneur de la Bceao

Sa désignation est intervenue à l’issue d’un Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) tenu samedi à Accra (Ghana).La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a un nouveau gouverneur. Le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) depuis 2018, Jean-Claude Brou remplace son compatriote Tiémoko Meyliet Koné nommé le 20 avril 2022 vice-président de la République de Côte d’Ivoire.

«Je vous annonce une bonne nouvelle. Nous venons de désigner le président de la commission de la Cedeao Jean-Claude Brou comme prochain gouverneur de la Bceao à compter du 4 juillet 2022. Dès qu’il aura quitté la Cedeao, il prendra fonction à la Bceao », a déclaré le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane  Ouattara au terme du Sommet extraordinaire des Chefs d’État de l’Uemoa.

Né en 1953, M. Brou est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques à l’Université nationale de Côte d’Ivoire, d’un MBA en finance et d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Cincinnati. Il a débuté sa carrière en 1982 au Fonds monétaire international (FMI), où il a exercé la fonction d’économiste-pays dans plusieurs pays africains avant d’être nommé, en 1989, représentant résident de l’institution au Sénégal.

Il connaît la Bceao pour y avoir occupé les fonctions de directeur des relations internationales en charge des politiques d’intégration de l’Uemoa, de directeur des études économiques et de la monnaie, puis de conseiller spécial et contrôleur général.

Nommé représentant résident de la Banque mondiale pour le Tchad en 2010, il a rejoint le gouvernement du président Alassane Ouattara en 2012 au poste de  ministre de l’Industrie et des Mines, qu’il a occupé jusqu’à sa nomination à la présidence de la commission de la Cedeao, où il a succédé au Béninois Marcel Alain de Souza.

Mali : l’Uemoa en sommet extraordinaire à Accra, ce samedi

Le dossier malien sera probablement au cœur du sommet extraordinaire de l’Uemoa qui se tient ce samedi 4 juin à Accra (Ghana).Dans un communiqué parvenu à APA, l’Union économique monétaire ouest-africaine a annoncé la « tenue d’une session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement », ce samedi 4 juin à Accra, la capitale ghanéenne. L’organisation précise que la « session sera consacrée, notamment, à la situation sociopolitique dans l’espace. »

Cette rencontre interviendra à la suite de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao sur la situation au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, prévue le même jour à Accra, souligne l’organisme monétaire.

La concomitance des deux sommets peut être un bon signe pour le Mali. En effet, l’Uemoa, dans la foulée des sanctions politiques de la Cedeao portant notamment sur la fermeture des frontières terrestres et aériennes, avait prononcé, pour sa part, des sanctions financières contre Bamako.

Parmi ces mesures, il y avait « le gel des avoirs du Mali à la banque centrale commune aux huit États membres, celui des entreprises publiques et des organismes parapublics maliens ainsi que la suspension du pays de toute assistance financière des institutions internationales ».

La tenue de ces deux sommets pourrait sonner la décrispation entre ces deux organisations régionales et les autorités de la transition malienne. La junte est prête à accepter un calendrier de transition de vingt-quatre mois avant la tenue des prochaines élections qui devraient permettre le retour des civils au pouvoir.

Si la Cedeao qui proposait seize mois de transition, sans compter les deux ans écoulés, acceptait cette proposition, elle pourrait prononcer la levée de l’embargo. Dans ce sillage, l’Uemoa pourrait aussi desserrer l’étau en levant les sanctions financières sur le Mali.

La médiation pilotée par le président togolais Faure Gnassingbé et la dernière sortie de Macky Sall, le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine (UA), peuvent inciter à l’optimisme.

Dans une  récente sortie médiatique, le dirigeant sénégalais a laissé entendre qu’un accord était envisageable. « Les putschistes sont au pouvoir depuis vingt mois. Nous acceptons de leur laisser 16 mois de plus. La junte, elle a parlé de rester encore vingt-quatre mois, j’estime que, en prenant surtout en considération les souffrances du peuple malien, nous pouvons nous mettre d’accord sur une échéance qui serait comprise entre seize et vingt-quatre mois », avait indiqué Macky Sall.

Afrique : infrastructures et industrialisation, leviers de l’intégration économique

La mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) suppose plus de voies de communication de bonne qualité et des usines en nombre, soulignent plusieurs acteurs du développement.La Banque africaine de développement (Bad) estime actuellement les échanges intra-africains à près de 16 % alors qu’ils représentent plus de 60 % sur les continents asiatique et européen. Plusieurs raisons, principalement la carence en infrastructures, expliquent la faiblesse du commerce intra-régional sur le continent noir.

Selon l’institution financière, moins du tiers de la population africaine a accès à une route praticable en toute saison, tandis que les coûts de transport et les délais d’acheminement des marchandises le long des corridors routiers sont deux à trois fois supérieurs à ceux des autres régions du monde.

Mais la Zlecaf, ratifiée le 20 janvier 2021 par 36 pays africains, devrait permettre de booster le commerce entre les différents Etats. Ainsi, « transformer l’Afrique en un véritable marché unique où les biens et les personnes circulent librement nécessite de combler les lacunes en infrastructures régionales », a déclaré la vice-présidente par intérim du Groupe de la Bad, Yacine Fal.

S’exprimant à l’ouverture du 1er Forum de l’intégration économique africaine qui se tient à Dakar, la responsable du « développement régional, de l’intégration et de la prestation des services » à la Bad a fait savoir « que ce soient les routes, le rail, l’eau, l’énergie…, le déficit de l’Afrique en matière de couverture des infrastructures reste parmi les plus importants au monde ».

La Directrice du Bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Ngoné Diop, a fait remarquer que l’énorme déficit d’infrastructures et le manque de financement constitue une contrainte majeure aux efforts d’intégration. Dans ces deux secteurs, les besoins de l’Afrique sont respectivement évalués entre 130 et 170 milliards de dollars par an et entre 70 et 100 milliards de dollars par an.

Dans ce contexte, « nous devons faire preuve d’innovation et de dépassement pour maximiser les gains escomptés de la Zlecaf. La digitalisation et l’opérationnalisation des plateformes numériques constituent un levier efficace pour optimiser le commerce intra-africain et par ricochet l’intégration régionale », a-t-elle suggéré.

Résorber le gap infrastructurel est « un point fondamental » pour accélérer l’intégration économique, a indiqué, de son côté, le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, tout en soulignant la nécessité pour les pays africains de « s’industrialiser de manière compétitive et de monter au niveau des chaînes des valeurs ».

Au-delà des infrastructures et des industries, l’effectivité de la Zlecaf passera également par la levée « des obstacles non tarifaires qui augmentent les coûts supportés par les entreprises d’environ 14 % », a affirmé Yacine Fal, non sans ajouter que cette entreprise requiert un effort politique soutenu et le soutien de tous les acteurs, en particulier les partenaires au développement.

Le Forum de Bamako distingue le pétrolier mauritanien Tijani Ben Al Houssein

Fin avril dernier, le pétrolier mauritanien s’était distingué au Sénégal en venant au secours de l’aéroport de Diass menacé de rupture de kérosène.La 22e édition du Forum de Bamako, qui s’est ouverte jeudi 26 mai dans la capitale malienne, a distingué l’homme d’affaires mauritanien Tijani Ben Al Houssein, PDG de la compagnie pétrolière Star Oil pour son « activisme en faveur de l’intégration économique des pays d’Afrique de l’Ouest ». 

Ancien banquier, devenu cadre à BP-Mauritanie puis directeur de Total-Mauritanie, Ben Al Houssein a fondé sa compagnie Star Oil en 2000. D’abord implantée en Mauritanie, la société s’est très vite dotée d’une filiale au Mali, puis en Guinée, au Sénégal, en Guinée-Bissau et depuis la fin de l’année dernière au Niger. 

Au départ partenaire de la compagnie française Total dans la plupart de ces pays, Star Oil y a progressivement racheté les réseaux et installations de la major tricolore. « C’est très rare. On a l’habitude de voir les grandes compagnies étrangères racheter les sociétés africaines. Pas le contraire. Star Oil et Tijani Ben Al Houssein devraient être considérés comme des exemples pour nos opérateurs économiques africains », a applaudi le Premier ministre malien, Choguel Maïga, qui a présidé la cérémonie d’ouverture du Forum de Bamako. 

Fin avril dernier, la société mauritanienne s’était distingué au Sénégal en venant au secours de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), principale plateforme aéroportuaire du pays, en lui évitant une rupture de kérosène. 

En déplacement en Europe pour des raisons professionnelles, Tidiani n’a pas pu assister à la remise, par le Premier ministre malien Choguel Maïga, de son « Prix pour l’Entreprenariat » du Forum de Bamako. Sa distinction a été réceptionnée en son nom par son amie, l’ancienne ministre mauritanienne Diyé Ba, présente à l’événement.

Agence de notation financière africaine : Macky Sall persiste et signe

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) appelle de ses vœux la création d’un organisme d’évaluation des risques financiers outillé pour comprendre les réalités africaines.On peut désormais affirmer, sans risque de se tromper, que l’Agence de notation financière africaine est un cheval de bataille pour le président en exercice de l’Union Africaine (UA). Il y a une semaine, Macky Sall s’était exprimé sur le sujet lors de la 54e session de la Commission économique pour l’Afrique (CoM2022) tenue dans son pays.

Ce 25 mai, marquant la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, le chef de l’Etat sénégalais en a remis une couche. « Les notations (actuelles) posent un problème en termes de perception du risque », selon Macky Sall.

Le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’UA n’a pas manqué de déplorer l’impact négatif de ce système sur le commerce et les investissements en Afrique alors que le continent noir a besoin de financements car le conflit ukrainien menace d’aggraver une situation économique déjà compliquée par la Covid-19.

Pour le président sénégalais, les pays africains doivent bénéficier des mêmes conditions d’accès aux prêts que ceux occidentaux. Cela passe par des notations plus en conformité avec les réalités africaines de la part entre autres de Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Ratings.

Dans son discours en visioconférence, Macky Sall a rendu « hommage aux précurseurs du panafricanisme sur le continent, dans la diaspora et aux pères fondateurs dont la vision lumineuse, transcendant les barrières, a allumé la flamme incandescente de l’unité africaine ». 

Le 25 mai 1963, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ancêtre de l’UA, a été créée à Addis-Abeba, en Ethiopie. « Le legs des anciens a été forgé et consolidé. Nous avons décolonisé notre continent, démantelé l’odieux système d’apartheid et réglé par la voie pacifique nombre de différends frontaliers hérités de la colonisation », a souligné le chef de l’Etat sénégalais. 

Après les pionniers, la nouvelle génération de dirigeants poursuit « les efforts d’intégration à l’échelle continentale et au sein des communautés économiques régionales à travers l’agenda 2063, les initiatives du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) et la mise en place progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) », a noté Macky Sall, non sans appeler à « la mobilisation générale des énergies et des intelligences pour bâtir ensemble l’Afrique de nos rêves ».

Le Gabon adopte enfin le passeport de la Cemac

Le Gabon devient le dernier pays de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac) à adopter le passeport biométrique.Ça y est ! Il a fallu dix ans au régime d’Ali Bongo Odimba pour adopter le passeport biométrique de la Cemac après plusieurs années d’hésitation. Le nouveau document matérialise la libre circulation des ressortissants entre les six pays de la zone Cemac.

La Cemac est un espace d’environ 45 millions d’habitants, situé en Afrique centrale et regroupant actuellement six pays : Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad. Ces six partagent aussi le franc Cfa comme monnaie d’échange et de paiement.

Le nouveau passeport biométrique Cemac est considéré comme sécurisé car disposant d’une « puce plus sécurisée qui comporte une page de données en polycarbonate, une des dernières technologies en la matière », confie Eddy N’Gaba, directeur des systèmes d’information à la Direction générale de la documentation et de l’immigration du Gabon.

Une épine du pied enlevée à Daniel Ona Ondo, le Gabonais qui assure la présidence de la Commission de la Cemac. « Je dois vous avouer que grande était ma gêne, de m’entendre dire, à chaque réunion de la Cemac, que mon pays, le Gabon, était le seul pays à ne pas disposer du passeport biométrique Cemac », indiquait-il, après la signature officielle des documents d’homologation, le 15 mai 2022, à Libreville.

Les premiers passeports seront délivrés aux usagers qui en feront la demande dans les prochains jours. Cependant, en plus de ce passeport, les citoyens de la Cemac devront demander un visa et une carte de séjour pour résider dans un pays membre au-delà de 90 jours. Les passeports en circulation restent valables jusqu’à leur expiration, indique le ministre de l’Intérieur gabonais.

Seuls les passeports ordinaires seront délivrés dans les prochains jours. Des discussions sont en cours pour les passeports de service et diplomatique, a déclaré Bernard Gnamakala, directeur général de la documentation et de l’immigration du Gabon

Contrairement aux cinq autres pays de la Cemac, le Gabon délivrera un passeport biométrique de couleur bleu aux réfugiés.

OMVS : une capacité hydroélectrique de 400 MW (commissaire)

L’offre d’énergie de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a permis de réduire considérablement la production thermique très coûteuse.En Afrique de l’Ouest, les pays font face à d’importants défis agricoles et énergétiques. Pour leur venir en aide l’OMVS a construit quatre barrages hydroélectriques (Diama, Manantali, Félou et Gouina).

« Avec les aménagements hydroélectriques, la puissance installée est de 400 MW dont 200 MW en provenance de Manantali, 60 MW de Félou et 140 MW de Gouina », a expliqué Hamed Diané Séméga, Haut-Commissaire de l’OMVS.

Il s’exprimait ce mardi à Dakar au cours d’une conférence de presse de présentation du Grand Prix Hassan II pour l’eau décerné à l’OMVS lors du 9e Forum mondial de l’eau tenu à Dakar du 21 au 26 mars 2022.

De l’avis de M. Séméga, ces barrages et lignes de transport de l’énergie électrique ont contribué à l’amélioration de la qualité et de la continuité de la fourniture d’électricité au Mali, en Mauritanie et au Sénégal. Ces trois pays constituent, avec la Guinée, les membres de cette organisation régionale.

« Ils ont permis d’assurer la couverture de 40 à 50% des besoins en électricité du Mali, 20 à 30% pour ceux de la Mauritanie et 10 à 12% des besoins en électricité du Sénégal », a poursuivi Hamed Diané Séméga.

Il a souligné que ces infrastructures ont aussi permis aux pays membres d’économiser un milliard de dollar US en 14 ans et qui aurait dû être dépensé dans la production thermique d’électricité.

Revenant sur le Grand Prix Hassan II pour l’eau qu’il considère comme le « Nobel de l’eau », il a soutenu que l’OMVS le mérite car elle s’est positionnée comme « un facteur de stabilité, de développement, de construction de la paix » et comme « un modèle qui fonctionne et qui donne tort aux afro-pessimistes ».

Pour Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc au Sénégal, la distinction de l’OMVS est l’aboutissement « d’un travail très rigoureux mené avec des recherches, des évaluations et des déplacements ».

« L’OMVS n’a pas été distinguée fortuitement. Elle participe à tous les efforts de développement humains dans les Etats membres. C’est une belle aventure qui renforce les liens déjà existants entre les peuples grâce à la gestion paisible de l’eau du fleuve Sénégal », a dit le diplomate marocain.

Dakar hôte de l’AG des fonds d’entretien routiers africains

La 19ème assemblée générale de l’Association des fonds d’entretien routier d’Afrique (AFERA) se tient du 9 au 14 mai 2022 à Dakar, a appris APA auprès des organisateurs.La présente édition, initialement prévue en 2020 mais reportée à cause de la Covid-19, va discuter du financement des routes africaines. Les participants venant des 34 membres de l’AFERA vont aussi se pencher sur la durabilité des fonds d’entretien routier africains.

L’Association des fonds d’entretien routier d’Afrique (AFERA) a été créée en 2003 à Libreville (Gabon). Elle a pour objectif de mettre en place une plateforme et un réseau pour des échanges d’expériences et d’informations sur les meilleures pratiques d’entretien de routes en Afrique, de trouver des opportunités sur les options de financement.

Guinée : aucun consensus sur le calendrier de transition

En Guinée, les principaux partis politiques ont boycotté les consultations qui doivent déterminer un chronogramme sur la durée de la transition.Alors que la Cedeao s’apprête à envoyer une mission à Conakry, les acteurs politiques guinéens ne parlent pas le même langage. Les militaires au pouvoir avaient demandé à l’organisation sous-régionale « davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril 2022 pour permettre la poursuite des consultations ». Cependant, les principales formations de l’opposition et la société civile ont donné une fin de non recevoir aux invitations du gouvernement pour échanger sur le chronogramme de transition.

Que cela soit l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, le RPG d’Alpha Condé, l’UFR de Sidya Touré ou le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), ils ont tous rejeté le format de cette rencontre convoquée par le ministre de l’Administration du territoire. Le FNDC, qui prône une transition de deux ans, dénonce la démarche des autorités qui ne cadre pas avec l’esprit de la Charte de la Transition.

« Les discussions sur le chronogramme doivent se faire dans un cadre plus restreint, avec des partis politiques représentatifs », souligne un militant de l’UFDG, qui s’étonne que les consultations s’étendent aux syndicats et à la société civile en général. « On ignore qui est consulté, nous rejetons le contenu de cette synthèse », affirme un autre leader de l’opposition.

Toutefois, le ministre de l’Administration du territoire a présenté vendredi 29 avril les propositions de calendrier recueillies ces dernières semaines auprès des coalitions de partis politiques, de la société civile et des centrales syndicales. Il affirme avoir reçu 54 propositions de calendrier basées sur une fourchette assez large. Chaque proposition liste des réformes institutionnelles à réaliser avant d’organiser une élection présidentielle. 

Selon toutes ces propositions, la transition pourrait durer entre 18 mois et 5 ans, en tenant compte des tâches à effectuer. Les propositions les plus longues prévoient un recensement général de la population. Cette synthèse a été transmise au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte militaire de transition proclamée en dans le pays après le coup d’État du 5 septembre 2021 dirigé par le colonel Mamady Doumbouya.

Après Poutine, Ramaphosa échange avec Zelensky

Le président sud-africain a eu une conversation téléphonique avec son homologue ukrainien pour discuter de la guerre dans son pays.Cyril Ramaphosa et Volodymyr Zelensky ont évoqué « le conflit en Ukraine, son coût tragique pour la population ainsi que ses conséquences mondiales », a déclaré le président Ramaphosa qui a aussi revenu sur les conséquences alimentaires de cette crise au plan mondial.

« Nous nous sommes mis d’accord sur le fait que des pourparlers étaient nécessaires pour mettre fin au conflit, qui a affecté la position de l’Ukraine dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, y compris sa position de grand exportateur de produits alimentaires vers l’Afrique. »

Sur Twitter, Volodymyr Zelensky a indiqué qu’il avait parlé à M. Ramaphosa de la résistance de son pays à l’agression russe, lancée le 24 février. La Russie a fait entrer ses chars dans le nord de l’Ukraine pour entamer une guerre totale contre leur voisin du sud.

Le 10 mars dernier dernier, sur initiative de Pretoria, le président Ramaphosa s’était déjà entretenu au téléphone avec le président Vladimir Poutine.

En tant que membre des Brics, (Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud). L’Afrique du Sud s’est proposée pour jouer le rôle de médiateur », avait fait savoir le président Ramaphosa.

ONU Femmes : la Côte d’Ivoire obtient deux sièges

L’ONU Femmes est l’entité des Nations Unies qui promeut l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmesCette élection survient à l’issue de la 66è session de la Commission des Conditions de la Femme à New York. C’est la première fois que la Côte d’Ivoire accède à ce niveau de prise de décision au niveau du Système des Nations Unies.

Désormais, le pays siégera au Conseil d’Administration d’ONU-Femmes pour un mandat de quatre ans. La Côte d’Ivoire a été élu également à la Commission des Conditions de la Femme pour une période de trois ans. Un poste qui confère à la Côte d’Ivoire une place prépondérante dans le cercle restreint des pays membres de l’Onu qui dirigent et coordonnent les travaux de cette Commission.

La création d’ONU Femmes s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’ONU qui vise à regrouper les ressources et les mandats pour en accentuer l’impact. L’une de ces missions principales est d’appuyer des organes intergouvernementaux, tels que la Commission de la condition de la femme, dans l’élaboration de politiques, de règles et de normes mondiales

Ces élections sont certainement le fruit de la grande offensive de lobbying menée par la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré auprès des institutions internationales, lors de son séjour aux Etats-Unis.

En effet, dans le cadre de la 66è session de la Commission de la condition des femmes, tenue du 14 au 25 mars dernier, la ministre et son équipe ont multiplié les actions auprès des instances des Nations Unies.

C’est également la confirmation du rayonnement de la Côte d’Ivoire à l’international sous le leadership du président de la République Alassane Ouattara, qui a su donner à la Côte d’Ivoire, une place de choix sur l’échiquier politique mondial.  

Dans la foulée de l’annoncée de cette nouvelle, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, a exprimé sa reconnaissance au président de la République, Alassane Ouattara pour « son engagement constant », qui a permis à ses équipes et à elle, « de faire du lobbying fructueux auprès des institutions internationales, et de montrer son combat en faveur de l’amélioration de la condition des femmes et de la défense de leurs droits fondamentaux ».

Le Mali dénonce la non levée des sanctions par l’Uemoa

Le gouvernement malien de transition annonce regretter la non levée de sanctions contre le pays, malgré la décision de suspension prise, il y a deux semaines, par la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Le Mali est, depuis le 9 janvier dernier, mis sous embargo par les instances régionales après le désaccord avec les militaires au pouvoir sur la durée de transition. Cependant, les autorités maliennes avaient engagé deux procédures pour l’annulation au fond et le sursis à exécution de ces « sanctions illégales, illégitimes, injustes et inhumaines » prises avec effet immédiat.

Le 25 mars, alors que se tenait à Accra la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), la cour de justice de l’Uemoa a décidé de suspendre les sanctions économiques adoptées contre le Mali par la Cedeao et qu’elle avait endossées. Elles concernaient entre autres la suspension de toutes les transactions commerciales à l’exception des produits de consommation essentiels et le gel des avoirs financiers d’environ 150 personnalités liées à la junte malienne.

Aujourd’hui, le gouvernement malien dit constater « avec regret, qu’en dépit de la double notification qui lui a été faite, par le Mali et par la cour, la commission et la conférence n’ont pas daigné exécuter cette ordonnance qui est d’application immédiate et insusceptible de recours ». Dans le communiqué publié mercredi soir, le porte-parole du gouvernement note que « ces sanctions violent allègrement les règles communautaires notamment les dispositions garantissant l’indépendance de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ».

« En tout état de cause, en imposant des sanctions financières et économiques, la Cedeao ne disposant pas d’instruments lui permettant de s’assurer de leur exécution, s’est appuyée sur les outils de l’Uemoa », souligne le document avant d’ajouter qu’« à partir du moment où la décision de l’Uemoa est remise en cause, la Cedeao devrait à son tour suspendre l’exécution des sanctions prononcées ».

Par conséquent, le colonel Assimi Goïta et ses hommes disent dénoncer « avec force cette attitude qui constitue un flagrant déni de justice et tranche avec les exigences de l’Etat de droit, lesquelles imposent le respect des décisions de justice ».

Prenant « à témoin la communauté nationale et internationale », le gouvernement appelle la Cedeao, l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations unies (Onu) « à s’engager activement, afin que l’Uemoa se conforme à la légalité internationale et aux décisions de son propre organe de contrôle juridictionnel ».

Mali : la botte secrète des militaires pour faire plier la CEDEAO

Si un accord n’est pas trouvé entre les autorités de la transition malienne et la CEDEAO, Bamako envisage de décréter unilatéralement une transition de vingt-quatre mois.Suite et pas fin entre le Mali et la CEDEAO. Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est attendu ce mardi ou mercredi à Bamako. En dépit des divergences, les deux camps tentent de trouver un accord sur la durée de transition.

Le chef de l’Etat malien Assimi Goïta, avait carte blanche pour dérouler une transition de cinq ans selon les conclusions des Assises de refondation de décembre 2021. Mais, dans un « ultime sursaut », il a accepté une transition de vingt-quatre mois pour convaincre les chefs d’Etat de la CEDEAO qui campent sur une durée de seize mois. 

La différence n’est pas insurmontable, mais elle est suffisamment importante pour créer un blocage. L’urgence pour le Mali est d’arriver à faire plier le bloc régional de lever l’embargo décrété en janvier 2022.

Mais cette issue ne serait envisageable que s’il y a d’accord entre les deux parties sur la durée de transition. Cet énième visite de Goodluck Jonathan, qualifiée par certains comme celle de la dernière chance, permettra-t-elle de décrocher enfin un accord pour la levée des suspensions ?

La CEDEAO mise devant le fait accompli ?

En cas d’échec des négociations, Bamako compte maintenir son chronogramme de vingt-quatre mois pour achever cette transition, avant de fixer une date pour les élections qui doivent déboucher sur le retour des civils au pouvoir. La CEDEAO serait dans ce cas mise devant le fait accompli avec l’obligation de se prononcer clairement sur le maintien ou la levée de l’embargo sur le Mali.

Sur le terrain, les effets de ces sanctions commencent à se faire sentir chez les populations surtout avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Dans un contexte de menace jihadiste dans le Sahel, la CEDEAO peut-elle maintenir indéfiniment l’embargo sur cet État enclavé ?

A côté, les sanctions économiques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) commencent à inquiéter les banques exposées à certains risques face à l’accumulation des impayés de l’Etat malien dont les avoirs sont gelés par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) basée à Dakar. A la date du 28 février 2022, les impayés de Bamako auprès des certains établissements financiers s’élevaient à 90,8 milliards francs Cfa selon la plateforme d’informations financières et boursières, Sika Finance.

Au niveau interne, les banques maliennes détentrices des créances des autres pays de la zone UEMOA ne peuvent pas être payées en raison de la suspension des transactions commerciales et financières entre le Mali et les autres pays de la CEDEAO.

Aujourd’hui, les créances détenues par les établissements de crédit auprès de l’UEMOA sur le Mali seraient estimées à 1825,34 milliards francs CFA soit 2,8 milliards d’euros.