La rente viagère de Gbagbo sera payée avant fin 2022

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara avait demandé qu’il soit procédé au dégel du compte de l’ancien président ivoirien en vue du paiement de ses arriérés de rente viagère.« Cette rente viagère sera payée au cours de ce mois de décembre, avant la fin de l’année », a assuré ce mercredi 21 décembre 2022 le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres à la présidence de la République. 

Dans son adresse à la Nation le 6 août 2022, à la veille de la fête de l’indépendance du pays, le chef de l’Etat, à la suite de l’annonce de la grâce présidentielle accordée à l’ancien président Laurent Gbagbo, a décrété qu’il soit également procédé au dégel de son compte bancaire.

La décision de paiement de la rente viagère a été « élargie à tous les anciens chefs d’institutions qui n’avaient pas bénéficié (de ce droit) depuis la prise du décret du président Gbagbo en 2005 », a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly. 

« Dans le souci de renforcer davantage la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo, ancien président de la République. J’ai également procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères », avait déclaré M. Ouattara.

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, acquitté définitivement par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales ivoiriennes de 2010-2011, est rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021. A la tête de son nouveau parti, le PPA-CI, il participe depuis lors à la vie politique du pays.

Côte d’Ivoire : le SMIG fixé à 75.000 Fcfa (décret)

Un décret, annoncé à l’issue d’un Conseil des ministres, entérine le nouveau SMIG et fixe sa date de prise d’effet.Le Conseil des ministres a adopté ce mercredi 21 décembre 2022 un décret portant revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), le faisant progresser de 60.000 Fcfa à 75.000 Fcfa, soit une augmentation de 25%.  

Suite à l’appel du président de la République, Alassane Ouattara, à l’occasion de son discours à la Nation du 6 août 2022, invitant les acteurs du secteur privé à revaloriser le SMIG, les organisations patronales et les centrales syndicales se sont accordées pour augmenter le SMIG de 25%.

Le présent décret entérine cette décision des partenaires sociaux et fixe sa date d’entrée en vigueur à compter du 1er janvier 2023. Par ailleurs, les discussions sur les révisions des minimas catégoriels sont en cours et devraient s’achever le 31 mars 2023.

Le chef de l’Etat ivoirien a pris, en août, à l’occasion de la fête de l’indépendance, un décret portant revalorisation du salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat, ainsi que des retraités pour lutter contre la cherté de la vie et la poussée inflationniste créées par la crise russo-ukrainienne.   

M. Ouattara avait ensuite annoncé des discussions entre le gouvernement et le secteur privé afin de revaloriser le SMIG dans un contexte de conjoncture économique mondiale, demandant au Premier ministre d’échanger avec le secteur privé en vue d’une revalorisation du SMIG dans les prochains mois.

 

Af’Sud : Ramaphosa et Dlamini-Zuma font la paix

La ministre sud-africaine de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est engagée à soutenir le président sud-africain Cyril Ramaphosa réélu à la tête du Congrès national africain (ANC).Après des mois de tension, Dlamini-Zuma, devenue plus conciliante, a déclaré que la nouvelle direction de l’ANC devrait être soutenue pour le bien du parti et du pays.

« La nouvelle direction doit accepter les perdants et les perdants doivent accepter la direction », a déclaré Dlamini-Zuma. La deuxième tentative de Mme Dlamini-Zuma de se présenter contre le président Cyril Ramaphosa pour la présidence de l’ANC s’est soldée par un échec, puisqu’elle n’a obtenu aucune voix pendant la période de nomination.

Il y a deux semaines, l’ancienne épouse de Jacob Zuma, ancien président sud-africain, a commis une bourde politique au Parlement, en défiant la décision du parti de ne pas voter pour le rapport d’un groupe parlementaire indépendant, accusant Ramaphosa d’avoir dissimulé le vol dans sa ferme. En plus, elle a voté pour la mise en accusation du président, ce qui n’a pas plu aux dirigeants de l’ANC qui ont condamné cette décision.

Mme Dlamini-Zuma a déclaré qu’elle était prête à servir le parti et le gouvernement à n’importe quel titre, et qu’elle espérait voir le parti s’unir en vue des élections de 2024. Elle était l’un des cinq législateurs de l’ANC à voter en faveur de l’ouverture d’une enquête complète sur la mise en accusation du président à la Chambre. Le vote de destitution de Ramaphosa a échoué en raison de l’écrasante majorité de l’ANC au Parlement.

Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam se fait enrôler sur la liste électorale

Le banquier franco-ivoirien, Tidjane Thiam, ancien directeur général de Crédit suisse et ancien ministre du Plan, affiche son appétence pour les joutes électorales en Côte d’Ivoire.Tidjane Thiam, qui séjourne à Abidjan depuis ce lundi 19 décembre 2022, s’est fait enrôler sur la liste électorale au Lycée Sainte Marie de Cocody, une commune huppée dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.  

Son arrivée a été relayée par la presse locale. Tidjane Thiam, un membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), la formation politique dirigée par Henri Konan Bédié, est soupçonné de vouloir briguer la magistrature suprême, mais il reste vague sur cette question.

Cette inscription sur la liste électorale était inattendue puisqu’elle intervient dans l’antre de la prorogation de l’opération d’enrôlement sur le listing électoral. Lancé le 19 novembre 2022, l’enrôlement sur le listing électoral prévu s’achever le 10 décembre, a été prorogé jusqu’au 20 décembre 2022.

Ancien ministre du Plan, en 1999, Tidjane Thiam a quitté la Côte d’Ivoire à la suite d’un coup d’Etat qui a renversé l’ancien président Henri Konan Bédié. Après 20 ans d’absence au pays, il a foulé le sol ivoirien le 8 août 2022.

Ce séjour sur les bords de la lagune Ebrié, le deuxième pour cette année 2022, a lieu dans un contexte de révision de la liste électorale. La Côte d’Ivoire connaîtra en 2023 des élections municipales et régionales, avant la tenue des élections présidentielles en 2025.

Rébellion du M23 : la RDC gagne des points face au Rwanda

Depuis le durcissement de la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les officiels de ce pays profitent de chaque tribune à l’international pour dénoncer le supposé soutien du Rwanda au groupe rebelle.Depuis plusieurs mois, Kinshasa et Kigali ne parlent plus le même langage. Les autorités congolaises se disent convaincues que le Rwanda, malgré ses dénégations, soutient le Mouvement du 23-Mars (M23), un groupe armé issu d’une ancienne rébellion tutsi congolaise qui a repris les armes fin 2021 et provoqué la mort et le déplacement de plusieurs personnes. La République démocratique du Congo (RDC) profite alors de chaque temps de parole sur la scène internationale pour dénoncer la posture de son voisin rwandais sur ce dossier.

« La RDC est, depuis plus de 20 ans, le théâtre de conflits et d’affrontements par certains pays, notamment le Rwanda qui soutient les terroristes du M23 », a déploré la ministre congolaise de l’Environnement, Ève Bazaiba Masudi, récusant une proposition du Rwanda lors de la quinzième Conférence des Parties (COP15) sur la diversité biologique des Nations unies, clôturée lundi 19 décembre à Montréal, au Québec.

Selon Radio France internationale (RFI), Kigali demandait la mise en place de mécanismes de financement pour la protection et la préservation de la biodiversité. Mais Mme Masudi a rétorqué que « la RDC vit des situations pires qu’en Ukraine », faisant allusion à l’invasion de la Russie qui continue de causer pourtant des conséquences économiques terribles pour le monde, particulièrement en Afrique. Elle a dès lors appelé la communauté internationale à ne pas céder à la politique du « deux poids deux mesures ».

Si plusieurs pays ont adopté une position de neutralité, ce n’est pas le cas des Etats-Unis et de la France qui accablent clairement Kigali. « Nous condamnons le soutien que le Rwanda apporte au groupe M23 et nous demandons que les processus de Luanda et de Nairobi puissent être intégralement mis en œuvre », a déclaré lundi Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

Paris et Washington haussent le ton

Le 15 décembre dernier, en marge du sommet États-Unis/Afrique, Washington a également demandé au Rwanda d’œuvrer pour le retrait du groupe rebelle M23. Présent à cette rencontre, le président rwandais, Paul Kagame, a répondu au secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, que le conflit dans l’est de la RDC ne devrait « pas être mis sur le dos du Rwanda, étant donné que plus de cent groupes armés, et pas seulement le groupe rebelle M23, sont actifs dans le pays ». Pour M. Kagame, le conflit entre le M23 et l’armée congolaise résulte plutôt de l’incapacité de Kinshasa à résoudre ses problèmes internes de longue date avec les Congolais d’origine rwandaise.

Début décembre, une enquête préliminaire des Nations Unies a affirmé qu’au moins 131 civils dont 17 femmes et 12 enfants ont été tués entre le 29 et le 30 novembre dans la partie orientale de la RDC, théâtre de violences de groupes armés. Elle explique que ces actes ont été perpétrés à Kishishe et Bambo, deux villages du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, « dans le cadre d’une campagne de meurtres, de viols et d’enlèvements et de pillages contre ces deux villages en représailles à des affrontements entre le M23 et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR-FOCA) et des groupes Mayi-Mayi Mazembé et Nyatura Coalition des mouvements pour le changement ».

Dans le communiqué de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), les enquêteurs précisent n’avoir pas pu accéder aux villages concernés, mais n’écartent pas une évolution du bilan de 131 personnes civiles tuées. De son côté, le gouvernement accuse les rebelles du M23 d’avoir tué au moins 272 civils lors des assauts de fin novembre.

Elections locales ivoiriennes : le Rhdp fixe ses candidatures en janvier

Le Rhdp, le parti de Alassane Ouattara, met en place un mécanisme strict de désignation des candidats en interne pour les élections municipales et régionales de 2023.Le parti a organisé ce lundi 19 décembre 2022 une réunion d’information à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, à l’initiative du directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), afin d’orienter les militants sur la démarche à tenir pour les élections à venir.

Le président du directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Gilbert Koné Kafana, a au cours de cette réunion évoqué les raisons du processus de désignation et d’arbitrage des candidatures pour les élections municipales et régionales de 2023.   

Le processus de désignation des candidats du Rhdp et l’arbitrage ont été expliqués plus en détail par le porte-parole principal du Rhdp, Kobenan Kouassi Adjoumani, qui a fait savoir qu’une Commission centrale d’arbitrage et des commissions régionales sont instituées pour encadrer le processus.

La désignation des candidatures en interne est prévue s’étendre au plus tard le 23 janvier 2023, date de publication de la liste définitive des candidats Rhdp, selon le porte-parole principal du Rhdp, M. Kobenan Kouassi Adjoumani.

« Les élections locales à venir doivent confirmer l’ancrage territorial de notre grand parti. Elles doivent consolider le bilan remarquable du président de la République à la tête de notre beau pays », a déclaré le président du directoire.

Pour lui, l’importance de ces échéances commande au parti de se mettre en ordre de bataille en vue de les remporter. « Nous devons gagner pour que le Rhdp demeure un parti fort, solide pour la stabilité politique nécessaire à la poursuite du développement et la consolidation du progrès social et au maintien de la paix civile en Côte d’Ivoire », ajoutera Koné Kafana.

Il a soutenu par ailleurs que pour parvenir à cet objectif, le Rhdp doit être organisé, uni et discipliné. Il précisera que ces notions sont des valeurs clés du président Alassane Ouattara, le chef du Rhdp, pour la reconstruction du parti.

Cette attitude devra conduire, poursuivra-il, à éviter des candidatures indépendantes pour ces futures élections. Il conclura en disant que le processus de désignation et d’arbitrage des candidatures a pour but de préparer les municipales et les régionales de 2023 dans la sérénité, mais aussi la présidentielle de 2025.

Une exception dans le mode de désignation est faite pour les présidents de Conseils régionaux, les communes de Bouaké, Korhogo, Yamoussoukro et celles du District d’Abidjan. Ces derniers sont à la discrétion de la présidence du parti. A ce jour, le Rhdp revendique 23 conseils régionaux sur un total de 31 et 147 communes sur 201 que compte le pays.

Af’Sud : Cyril Ramaphosa reconduit à la tête de l’ANC

Le Congrès national africain (ANC), parti historique au pouvoir en Afrique du Sud, a reconduit le président sortant Cyril Ramaphosa.Les 4.000 délégués du parti ont reconduit l’actuel président à la tête de l’ANC, lui ouvrant la voie à un second mandat à la tête du pays en 2024. Ramaphosa (70 ans) est sorti victorieux de l’élection qui l’opposait à son rival Zweli Mhkize, son ministre de la Santé.

Le président sortant remporte le vote de la majorité des délégués du parti réunis en congrès à Johannesburg. Le président sud-africain obtient 2.476 voix contre 1.897 pour son concurrent. Cyril Ramaphosa, devient ainsi le grand favori aux prochaines élections générales de 2024, qui va désigner le prochain président de la République sud-africaine.

Adoubé par Nelson Mandela qui l’avait désigné comme le plus doué de sa génération, le successeur de Jacob Zuma sort requinqué après cette victoire à la tête de l’ANC. Le président sud-africain était pourtant mal embarqué. Il était est embourbé dans une affaire de vol dans sa ferme de Lupopo en février 2020.

Arrivé au pouvoir en 2018, Ramaphosa est accusé d’avoir dissimulé le vol de plus de 4 millions de dollars dans l’une de ses propriétés et d’avoir acheté le silence des cambrioleurs. L’opposition réclame sa démission, mettant en doute son engagement à lutter contre la corruption

Af’Sud : une conférence élective de l’ANC sur fond de conflits internes

La réunion se déroule du 16 au 20 décembre 2022.Plus de 4.000 délégués prennent part à la 55ème conférence nationale élective du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, qui s’est ouverte vendredi à Johannesburg sur fond d’âpres divisions dans ses rangs.

L’ouverture de la conférence a été retardée de plusieurs heures en raison de retards dans l’enregistrement des délégués des neuf provinces du pays. Cela a retardé le discours d’ouverture du président du parti, Cyril Ramaphosa, qui a été reporté de 9 heures (7 heures GMT) à la fin de l’après-midi.

La conférence, qui se tient tous les cinq ans, constitue la plus haute instance décisionnelle de l’ANC lui permettant d’élire la direction du parti et adopter les politiques clés pour gouverner le pays.

Le président Ramaphosa cherche à être réélu à la tête de l’ANC pour pouvoir être candidat à la prochaine élection présidentielle. Mais il devra d’abord affronter l’ancien ministre de la Santé, Zweli Mkhize, et l’ancienne cheffe de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, tous deux candidats à la présidence du parti qui dirige la nation arc-en-ciel depuis 1994.

Les débats de la conférence devraient être éclipsés par les luttes internes de l’ANC, dont des factions rivales au chef de l’Etat sortant, Cyril Ramaphosa, remettent en cause son aptitude à exercer ses fonctions.

Ses adversaires veulent qu’il démissionne à la suite d’un scandale de corruption dans lequel il est accusé d’avoir couvert un vol survenu dans sa ferme il y a plus de deux ans. Il est accusé de ne pas avoir signalé le vol à la police, et des questions ont également été soulevées quant à l’origine des fonds.

Report des législatives en Guinée-Bissau

La décision fait suite à une concertation entre les partis politiques et la Commission électorale.Les élections législatives bissau-guinéennes, initialement prévues dimanche 18 décembre 2022 sont reportées au 4 juin 2023, annonce un décret présidentiel. Le document signé par le chef de l’Etat, Umaro Sissoco Embaló a été rendu public ce vendredi 16 décembre, rapporte Radio France Internationale (RFI).

La date du 18 décembre 2022 a été retenue pour organiser ces joutes électorales anticipées, après la dissolution en mai dernier du Parlement par le président Embaló.

Ce dernier expliquait avoir dissous le Parlement à cause de ses divergences persistantes avec l’institution qui, à son avis, était devenue « un espace de guérilla politique et de complot ».

Côte d’Ivoire : le parti de Gbagbo dénonce des actes du Rhdp

Le porte-parole du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Katinan Koné, a animé ce jeudi 15 décembre 2022 à Abidjan une conférence dans le cadre du 2e numéro de la « Tribune du PPA-CI ».A l’entame de ses propos, il a réagi sur la visite de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo dans la Région de la Mé (Sud) du 09 au 10 décembre 2022. Selon lui, cette « visite a tenu toute ses promesses en termes de mobilisation et de communion des populations de la Mé Nord avec leur hôte du jour ».

Il a dénoncé des violences verbales et physiques dans le cadre de cette visite qui a eu lieu à Adzopé, affirmant qu’elle « trouble manifestement la tranquillité de certains esprits gagnés par l’ivresse d’un pouvoir sans opposition ». M. Katinan Koné est revenu sur certains propos tenus dans le cadre de la visite, les jugeant « inacceptables dans une démocratie et dans la République ».

Le porte-parole du PPA-CI a évoqué le discours tenu par le ministre d’Etat Adjoumani Kobenan, porte-parole du RHDP (pouvoir), devant certains « chefs coutumiers de la région la Mé, le jour-même où la quasi-totalité des chefs de cette région recevaient, dans un enthousiasme des grands jours M. Gbagbo ».

« Devant ses invités du jour, le porte-parole du Rhdp s’est félicité de ce que les chefs de la région de la Mé aient refusé de participer à l’accueil du président (du PPA-CI) Laurent Gbagbo dans l’unique but de soutenir le Premier ministre Patrick Achi, leur fils », a dit M. Katinan.

Il s’est insurgé de ce que « cela est peu de chose pour le Rhdp qui a transformé la République en un patrimoine dont l’usufruit ne doit profiter qu’aux seuls membres du clan, ou alors à ceux qui auraient fait amende honorable auprès de l’administrateur du patrimoine afin de bénéficier de sa magnanimité ».

Le second discours, dira-t-il, « tout aussi menaçant et discourtois à l’endroit de l’ex-président Laurent Gbagbo, est venu du ministre Cissé Bacongo. Pour la circonstance, il a soigneusement choisi les mots pour étayer la conception que son régime a de la République et de la démocratie ».

« Pour être admis dans les cercles des citoyens suivant l’échelle des valeurs du RHDP (le parti au pouvoir), l’ex-président Laurent Gbagbo doit domestiquer et apprivoiser son discours. Sinon, il s’expose à une répétition de ce qui lui est arrivé », a-t-il poursuivi.

Selon Katinan, M. « Cissé Bacongo demande à M. Laurent Gbagbo de se rappeler comment il a perdu le pouvoir et comment il est parti hors du pays et comment il y est revenu. Or, il est constant que l’ex-président Laurent Gbagbo a gagné les élections en octobre 2010 ».

« Y-a-t’il meilleur témoignage que de distinguer les citoyens entre eux par une terminologie qui oppose les civilisés et les sauvages qui ont besoin d’être domestiqués ou apprivoisés », a-t-il ajouté, martelant que « c’est plutôt le RHDP qui n’a pas encore domestiqué sa conception du pouvoir pour la mettre en conformité avec les normes des valeurs républicaines qui ne trouvent la plénitude de leur sens que dans la démocratie ».

Le Forum pour la paix prend part au Sommet USA-Afrique

Le Secrétaire général du Forum pour la paix d’Abu Dhabi, Cheikh Al-Mahfouz bin Abdullah bin Bayyah, prend part aux travaux du Sommet États-Unis-Afrique, qui se tient actuellement dans la capitale américaine, Washington, en présence de plus d’une cinquantaine de délégations représentant le continent africain.La présence de Cheikh Al-Mahfouz bin Abdullah bin Bayyah à ce Sommet, consacré aux défis sécuritaires, à la lutte contre le terrorisme et aux questions de développement, intervient à l’invitation du gouvernement américain.

En marge de ce sommet, le Secrétaire général a rencontré un certain nombre de chefs et de représentants de pays africains, dont les Présidents du Nigeria, Muhammadu Buhari, de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo et du Niger, Mohamed Bazoum, ainsi que le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat.

Dans une déclaration à cette occasion, le Secrétaire général a affirmé que cette visite incarne la vision des Etats des Emirats Arabes Unis AU sous la direction de son président, Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, une vision de paix, d’ouverture sur le monde et d’amitié, à la faveur des valeurs de tolérance, de coexistence et de respect.

Il a ajouté que l’invitation à participer à ce sommet vient également comme une reconnaissance des efforts des Émirats arabes unis pour soutenir la paix et la réconciliation dans toutes les régions du continent, sur la base de sa vision clairvoyante de l’importance de la coexistence, de la réconciliation et de la tolérance, qui a abouti à l’initiative « Conférence africaine pour la promotion de la paix » lancée par le Forum de la paix d’Abu Dhabi en coopération avec le gouvernement mauritanien et l’Union africaine.

Dans ce contexte, le Secrétaire général du Forum d’Abou Dhabi pour la paix a évoqué le succès et l’acceptation internationale et africaine de la Conférence africaine pour la promotion de la paix, qui s’est traduite par l’adoption par le Sommet de l’UA, lors de sa 33e session ordinaire, de la Déclaration de Nouakchott émise par le premier forum international de la Conférence africaine pour la promotion de la paix.

Cheikh Al-Mahfouz bin Bayyah a mis l’accent sur les efforts menés par les Émirats arabes unis et ses initiatives pionnières, notant à cet égard le partenariat stratégique du Forum pour la paix d’Abu Dhabi sur le continent africain, à travers la « Conférence africaine », qui se veut une plate-forme de dialogue entre les décideurs et les experts et les jeunes, en vue de canaliser les efforts dans la lutte contre l’extrémisme, le terrorisme et le racisme, renforcer le rôle des jeunes et des femmes dans la paix et contribuer à construire une génération consciente qui rejette l’extrémisme et la violence, et qui œuvre au développement des peuples.

Côte d’Ivoire: Affi n’exclut pas une alliance avec le parti de Simone Gbagbo

Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan a reçu au siège de son parti l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, présidente du Mouvement des générations capables (MGC).« Mme Simone Ehivet Gbagbo est venue pour nous remercier de notre présence à l’occasion de l’Assemblée générale extraordinaire qui a porté sur les fonts baptismaux le MGC », son parti politique, a indiqué ce jeudi 15 décembre 2022 à la presse M. Affi N’Guessan.  

Le leader du FPI (opposition) a relevé qu’ils ont également échangé sur la situation nationale et sur les perspectives politiques, ajoutant qu’en tant que partis de la même mouvance idéologique ils ont évoqué ce qu’ils pouvaient « faire ensemble pour aider la Côte d’Ivoire à avancer ».  

Interrogé de savoir si pour les élections municipales et régionales de 2023 des alliances sont possibles entre le FPI et le MGC, il a répondu que « c’est une première rencontre, donc nous n’avons pas été aussi loin dans les échanges, mais ce sont des questions qui ne sont pas exclues ».

Mme Simone Gbagbo a expliqué être « dans une tournée de remerciement de tous ceux qui se sont déplacés et qui sont venus nous soutenir pendant la tenue de notre Assemblée générale extraordinaire » qui a consacré la naissance du MGC en août 2022.

« Nous avons été très touchés par le déplacement (du FPI), il a été très impressionnant et il était bon que nous venions les remercier. Nous sommes des partis politiques, il y a des échéances électorales qui s’annoncent, donc il est bon que les partis puissent discuter », a-t-elle laissé entendre.

Aujourd’hui, étant « la toute première visite, on n’est pas entré dans tous ces détails », a fait savoir Mme Gbagbo, faisant observer que leur « obédience politique étant la même, en tant que des partis de gauche, issus de la sociale démocratie, à ce niveau-là il est possible de bâtir quelque chose ensemble ».

Elle a insisté qu’ils ne sont pas encore arrivés au niveau d’un front uni, admettant que « les alliances politiques font partie des actes que les partis opposés et différents qui peuvent à un moment donné converger, posent mais c’est toujours le résultat d’une réflexion et d’une analyse ».

« Donnez-nous le temps de nous asseoir pour peser le pour et le contre afin d’arrêter quelque chose », a-t-elle poursuivi, rappelant avoir d’ailleurs contribué à la création du FPI « et donc si on est des partis ennemis, ça serait vraiment dommage ».

Pour elle, aujourd’hui, chacun devrait examiner pour voir s’il y a un chemin à emprunter ensemble ou s’il n’y a pas du tout de chemin à faire ensemble. Cette rencontre intervient à un moment où le FPI discute sur une possible alliance avec le Rhdp, le parti au pouvoir.

Sommet USA-Afrique: Le Maroc représenté par son chef de gouvernement

Le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, représente le Roi Mohammed VI aux travaux du Sommet des dirigeants USA – Afrique qui se tient du 13 au 15 décembre dans la capitale fédérale américaine, Washington.Ce sommet, qui réunit des représentants d’une cinquantaine de pays, de la société civile et du secteur privé du continent africain, outre des responsables de l’administration américaine et de la Commission de l’Union africaine, prévoit plusieurs rencontres et sessions thématiques portant sur une myriade de questions.

Selon le département d’Etat américain, ce conclave s’appuie sur des valeurs communes pour mieux favoriser une nouvelle dynamique économique, renforcer l’engagement des États-Unis et de l’Afrique notamment en faveur de la démocratie, atténuer l’impact du COVID-19 et des futures pandémies, travailler en collaboration pour renforcer la santé régionale et mondiale, promouvoir la sécurité alimentaire, faire progresser la paix et la sécurité et répondre à la crise climatique.

Le Sommet a débuté ce mardi par un forum de la diaspora et des jeunes leaders, qui s’est penché notamment sur le développement au continent africain, suivi d’une session sur la paix, la gouvernance et la sécurité avec la participation du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. Cet événement prévoit aussi des rencontres axées sur la coopération en matière de santé, l’adaptation aux changements climatiques et la transition énergétique, entre autres.

Un Forum des affaires est également au menu du Sommet, et réunira les secteurs privés africain et américain pour discuter de plusieurs questions dont le commerce, l’énergie et les infrastructures.

Guinée : Dadis Camara à nouveau malade, son procès renvoyé

La deuxième journée de l’interrogatoire de l’ex-président Moussa Dadis Camara n’est pas allée à son terme.Lundi 12 décembre, Moussâ Dadis Camara a  comparu devant le tribunal de Dixinn, à Conakry pour livrer sa part de  vérité dans le massacre du 28 septembre 2009. L’ancien président qui n’a  pas manqué de mordant a tenté de continuer sur la même lancée.

Répondant aux questions du juge Ibrahima Sory II Tounkara, il a affirmé avoir été  empêché de se rendre au stade du 28 septembre par son ancien « aide de  camp » et « homme de confiance », Toumba Diakité qu’il accusait pourtant  hier d’avoir été la main armée d’un complot orchestré contre lui par  l’ancien président de Guinée, Alpha Condé. L’ancien chef de l’État guinéen a indiqué que le Colonel Moussa Tiégboro Camara qui l’a précédé  au prétoire, était également au stade du 28 septembre le jour des faits.

Sa  déposition n’a pas laissé de marbre la partie civile. Pour Me Amadou DS  Bah, l’un des avocats des plaignants, l’accusé ne répond pas aux  questions. « Nous avons en face de nous, un accusé qui croit toujours  être le président de la République. Il sourit tout le temps, il ne  répond pas aux questions posées. Il donne des détails inutiles. Beaucoup  de questions lui ont été posées, mais il n’est pas convaincant dans ses  réponses. Il fait des déclarations qui n’ont rien à voir avec les  questions posées. En tout cas, il nous fait perdre assez de temps », a  réagi Me Alpha Amadou DS Bah.

Un avis  que ne partagent pas les avocats de la défense. « Nous pensons que les  choses se passent normalement comme prévu. Nous sommes satisfaits des  réponses données par notre client. Le président Dadis n’était pas au  stade et n’a donné l’ordre à personne », a soutenu Me Almamy Traoré, un  des conseils de l’ex président de Guinée. 

Cependant,  l’interrogatoire n’a pas pu se poursuivre en raison d’une dysphonie contractée par Moussa Dadis Camara. Il était à peine audible, entraînant  sur sa demande le renvoi de l’audience. Les débats reprendront le 19  décembre. Une décision à laquelle les parties au procès ne se sont pas  opposées.

Chef de la junte guinéenne (2008- 2009), Moussa Dadis Camara est placé en détention depuis son retour en Guinée, à la veille de l’ouverture du procès du 28-Septembre.

Il est poursuivi avec ses dix coaccusés pour « meurtres, assassinat, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, outrage à agents de la force publique, torture, enlèvement et séquestration, non-assistance à personne en danger, violence sexuelle, attentat à la pudeur, détention illégale de matériel de guerre de première catégorie et complicité de ces infractions » dans le cadre du massacre qui s’est déroulé le 28 septembre 2009 au stade de Conakry, à la suite d’un rassemblement de l’opposition interdit par les autorités militaires d’alors.

Guinée : un mandat d’arrêt annoncé contre Alpha Condé

Les nouvelles autorités guinéennes annoncent un mandat d’arrêt international contre l’ex-président.Visé par des sanctions du département du trésor américain pour « des violations des droits de l’Homme », l’ex président de la Guinée, Alpha Condé va être confronté à de nouveaux ennuis judiciaires. Le garde des Sceaux, ministre de la Justice a annoncé qu’un mandat d’arrêt sera lancé contre Alpha Condé.

 « Il n’est pas hors-la-loi »

« Je reste formel là-dessus. Au nom de l’application cohérente de la politique générale du gouvernement, un mandat d’arrêt sera décerné contre M. Alpha Condé parce qu’il n’est pas hors-la-loi », a déclaré lundi 12 décembre, Alphonse Charles Wright, ministre guinéen de la Justice.

Alpha Condé a présidé les destinées de la Guinée de 2010 à 2021 avant d’être renversé par un coup d’état militaire le 05 septembre par les éléments des Forces Spéciales dirigés par le Colonel Mamadi Doumbouya. 

L’ex président avait changé la Constitution en 2019 pour s’octroyer un troisième mandat malgré la contestation qui a occasionné une répression qui a fait 99 morts dans les rangs des opposants, selon le Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Cette entité regroupant des organisations de la société civile et des partis politiques avait porté plainte contre Alpha Condé et certains de ses proches par l’intermédiaire de leurs avocats. 

Le 04 mai 2022, l’actuel ministre de la Justice, à l’époque Procureur général près la Cour d’Appel de Conakry avait annoncé des poursuites judiciaires contre l’ex président Condé et 26 autres responsables de son régime pour des crimes de sang commis sous son magistère.

En Turquie depuis mai

Cette procédure judiciaire est restée jusque-là sans suite. De retour d’une tournée à l’étranger,  hier lundi décembre 2022, le ministre de la Justice a réitéré sa volonté de poursuivre la lutte contre les crimes de sang en Guinée. D’où le mandat d’arrêt émis contre l’ex-dirigeant guinéen.     

«  Comme je l’ai toujours dit, il faut que nous soyions en cohérence avec ce que nous disons. On ne peut pas engager des poursuites pour des crimes de sang jusqu’à date les parquets ne bougent pas », a affirmé Alphonse Charles Wright, contre Alpha Condé, 84 ans, qui a quitté la Guinée au mois de mai 2022 pour la Turquie pour des «raisons humanitaires ».

Action gouvernementale : Amadou Bâ s’inscrit dans la continuité

Le premier ministre du Sénégal s’est engagé, lundi à l’occasion de sa déclaration de politique générale, à poursuivre l’œuvre du précédent gouvernement, à la conforter et à l’approfondir.Amadou Bâ, Premier ministre du Sénégal depuis le 17 septembre dernier a sacrifié, lundi 12 décembre, à la traditionnelle Déclaration de politique générale (DPG) qui doit guider les actions du gouvernement qu’il a la charge de diriger. Durant presque trois tours d’horloge, il a ainsi décliné sa feuille de route qui consistera essentiellement à répondre aux exigences immédiates de ses concitoyens et à préparer leur avenir.

« La tâche du présent Gouvernement sera de continuer l’œuvre du précédent, de la conforter et de l’approfondir. Nous voudrions bien adresser toutes les priorités, tout de suite. Mais le réalisme nous exige de procéder avec organisation et méthode ; les objectifs ne pouvant être atteints que graduellement. Conformément aux directives du Président de la République, les mesures d’allègement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et à l’entreprenariat des jeunes, la lutte contre les inondations, la cherté du loyer restent la priorité des priorités », a soutenu M. Bâ.

Pour y arriver, l’ancien ministre des Affaires étrangères a fait part de trois orientations primordiales qui fondent, d’après lui, la cohérence des politiques, des stratégies, des réformes, des programmes et projets qu’ils vont élaborer et mettre en œuvre avec toutes les parties prenantes pour le bien du Sénégal.

« Notre Gouvernement sera nécessairement un gouvernement de consolidation, en résonance avec les réalisations majeures déjà enregistrées ; notre Gouvernement sera aussi un gouvernement en synergie avec les populations, à l’écoute de leurs besoins ; il sera enfin un gouvernement résolument engagé, qui trace un sillon vers l’émergence », a-t-il expliqué.

Le Premier ministre a annoncé l’élaboration et la finalisation, dans le courant du premier semestre 2023, d’une nouvelle version du Plan Sénégal Emergent (PSE), le référentiel des politiques du gouvernement sénégalais. « Il est primordial d’actualiser le PSE, de l’adapter aux circonstances nouvelles et de le réorienter, pour qu’il continue d’être cette boussole qui nous permet de naviguer, d’avancer et surtout, de tenir le cap », a-t-il souligné.

Comme pour la version de base, l’ensemble des acteurs–administrations, universités, société civile, patronat, syndicats, partis politiques, ainsi que les partenaires au développement, seront impliqués, a-t-il assuré, ajoutant que l’objectif de cet exercice est de prendre en compte l’ensemble des changements majeurs, mais aussi procéder à une évaluation d’étape.

A en croire Amadou Bâ, ce projet sera présenté à l’Assemblée nationale et les ressources nécessaires à son financement seront intégralement mobilisées. 

Le capitaine Traoré veut « l’indépendance totale » du Burkina

Le président Ibrahim Traoré a, dans un bref discours diffusé samedi soir, affiché son optimisme quant à la victoire contre les jihadistes.Pour la 2e année consécutive, il n’y a pas eu de commémoration faste du 11-Décembre, marquant l’accession du Burkina Faso à l’indépendance. « L’heure n’est pas à la fête. Notre indépendance n’est pas acquise, parce que nos terres sont occupées. Notre économie est balbutiante et nos mains sont liées », a justifié le capitaine Ibrahim Traoré.

Au pouvoir depuis le 30 septembre 2022, il a estimé que le destin du pays a changé ce jour-là. « Le combat pour l’indépendance totale a commencé », a affirmé le président de la Transition. Il a indiqué que «ce combat passe par les armes, mais aussi par nos valeurs, nos comportements, le redressement de notre économie ».

Au sujet de la lutte armée contre « contre l’ennemi qui occupe nos terres », le capitaine Traoré a soutenu qu’elle est à son préambule. Il a exprimé sa reconnaissance aux unités engagées contre les jihadistes, qui « tiennent encore bon sur le terrain » depuis des mois.

Quant à la relance économique, le président de la Transition a souligné qu’elle passe forcément par la lutte contre la corruption. « Cette lutte également est enclenchée », a-t-il assuré.

« Afin que cette lutte soit menée par les Burkinabè pour libérer les terres du Burkina », le capitaine Traoré a demandé à la population de consentir plus de sacrifices et à rester « confiants, soudés et mobilisés » derrière les forces combattantes contre le terrorisme.

Le chef de l’Etat a appelé à un changement de comportement et a salué l’élan de solidarité naissant « des Burkinabè qui ont accepté de nous donner leurs camions pour aller ravitailler des Burkinabè » dans plusieurs localités sous blocus des groupes jihadistes. 

De même pour l’encadrement et la formation des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), le capitaine Traoré a indiqué que l’armée a reçu des dons de toutes natures allant des vivres aux équipements et aux travaux d’infrastructures.

Pour lui, « l’espoir est permis ». « Notre lutte ne s’arrêtera que lorsque tous les enfants du Burkina Faso mangeront à leur faim et dormiront tranquillement dans leur pays », a conclu le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. 

La crise sécuritaire que traverse le Burkina depuis 2015 a provoqué le déplacement de près de deux millions de personnes et fait des milliers de victimes civiles et militaires.

Gbagbo plaide pour le retour de Guillaume Soro

L’ancien président ivoirien a effectué une visite dans la Région de la Mé, notamment dans la ville d’Adzopé à 102 Km au Nord d’Abidjan.« Il faut donc que Soro Guillaume (l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, actuellement en exil) rentre. Quand il va rentrer, il n’y aura plus de problème de son côté, en tout cas », a dit ce samedi 10 décembre 2022 M. Laurent Gbagbo, au stade d’Adzopé devant ses partisans. 

M. Gbagbo a indiqué avoir « appris une bonne nouvelle « que Charles Blé Goudé qui était avec lui à la Cour pénale internationale (CPI) est rentré. Pour lui, « c’est une très bonne chose » et au moment où il parle, il doit être à Guibéroua (Ouest), dans sa région natale.

Il s’est félicité de ce que l’affaire de retour de l’ex-chef des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, « est un chapitre clos », ajoutant que « maintenant, il reste Soro Guillaume », en exil depuis environ trois ans. M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des Peuples (Cojep, opposition), est rentré au pays le 26 novembre 2022. 

« Lui (Guillaume Soro), il fait quoi là-bas ? Il faut lui dire de rentrer », a lancé M. Gbagbo, insistant que « Soro rentre dans son pays, parce que souvent on dit oui, c’est un enfant qui est impoli, il prépare tel coup, mais moi il ne préparait pas un coup, il a fait un coup contre moi ».

« Il a fait une guerre civile qui est partie de Ouagadougou avec la complicité du Burkina et d’autres pays. Quand je l’ai rencontré, je l’ai appelé, je dis viens on va parler, on a discuté et je lui ai dit pour que tu aies confiance, allons chez ton parrain, le président du Burkina Faso. Et, là on a signé l’accord de Ouagadougou », a rappelé M. Gbagbo.

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), a fait savoir qu’il l’a toutefois « nommé Premier ministre (et) il a été étonné. Donc, il y a plusieurs manières de tuer les conflits politiques ».

 

OEACP : l’Angola prend la présidence

L’Angola occupe la présidence tournante de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) pour les trois prochaines années.Au terme du sommet des chefs d’Etat qui s’achève ce samedi à Luanda, la capitale angolaise, João Lourenço, est porté à la tête de l’Organisation. La « faim », la « lutte contre la pauvreté » ou le « changement climatique » sont parmi les défis qui attendent le président angolais.

Lourenço veut placer son mandat sous le signe de l’atténuation des effets du changement climatique, de la bonne gouvernance, de la transparence, et de la valorisation de la production interne de chaque pays, à travers des partenariats avec les institutions internationales.

 L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) est née de l’accord de Georgetown (capitale Guyane) signé en 1975. L’objectif initial de l’Organisation qui regroupait les pays de l’Afrique Caraïbes et du Pacifiques, était de coordonner la coopération de ses membres avec les États européens et de peser davantage dans les négociations des accords de coopération avec l’Union européenne.

Avec le temps, l’Organisation s’est élargie à d’autres pays comme ceux du Commonwealth grâce aux conventions de Lomé (1975, 1979, 1984, 1990 et 1995) puis de l’accord de Cotonou (2000, 2005, 2010 et 2015). Elle compte aujourd’hui 79 États membres, 48 pays d’Afrique subsaharienne, 16 des Caraïbes et 15 du Pacifique. L’OEACP a pour mission de coordonner la coopération des Etats membres avec l’Union européenne (UE).

Cette coopération tourne autour de plusieurs domaines tels que le commerce, l’économie, la politique, l’énergie, l’environnement, les droits de l’Homme ou encore la culture. L’OEACP collabore avec les instances internationales dont l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Organisation des Nations unies (Onu) ou les organisations régionales.

Ces dernières années, le partenariat avec l’Union européenne s’est concentré sur l’éradication de la pauvreté et le développement durable et inclusif dans les pays ACP.

Burkina : Plus de 100 milliards de FCFA pour la prise en charge des VDP

Le gouvernement a annoncé la création d’un Fonds de soutien à l’effort de guerre contre les groupes jihadistes.L’annonce de la mise en place d’un Fonds d’appui à l’effort de guerre a été faite lors d’une rencontre entre le capitaine Ibrahim Traoré et les partenaires sociaux, tenue ce vendredi 9 décembre 2022, à Ouagadougou, a rapporté la Présidence du Faso.

« Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a décidé de recruter 50 000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Ces VDP seront payés à 60 000 FCFA par mois et par personne; ce qui doit mobiliser 36 milliards FCFA par an pour leur prise en charge », a justifié le ministre de l’Economie, Aboubacar Nacanabo.

Il a également expliqué que les VDP doivent être équipé en armes, en tenues de guerre, en engins et en carburant pour le déplacement. « Tout cela est évalué à 106 milliards FCFA », a ajouté Dr Nacanabo.

Pour alimenter ce Fonds, le gouvernement a proposé plusieurs sources de financement endogènes. Il s’agit entre autres, de la contribution volontaire de chaque Burkinabè, du prélèvement de 1% sur le salaire net des travailleurs du public, du privé, des députés, des taxes sur certains produits de grandes consommations, exceptés les produits de première nécessité. « Les produits concernés sont, entre autres, la boisson, le tabac, la connexion Internet, les produits de cosmétique et la parfumerie », a précisé la Présidence.

La contribution de certaines sociétés d’État comme l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), la Loterie nationale du Burkina (LONAB), le fonds minier de développement local, sera également sollicitée.

A ce niveau, « nos estimations nous amènent à 80 milliards FCFA, mais nous pourrons faire des efforts au niveau du budget de l’Etat pour le complément », a ajouté le ministre Nacanabo.

Pour garantir une gestion transparente du Fonds de soutien à l’effort de guerre, le gouvernement envisage de créer un site Web pour publier toutes les informations de façon continue sur la collecte des fonds et les dépenses, et de mettre en place un comité de gestion.

« Ce comité sera composé de personnes de bonne moralité, des organisations syndicales, du REN-LAC, de l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC) », a assuré le ministre.

En mi-novembre, le capitaine Ibrahim Traoré, avait mis en place un « comité de collecte des contributions de toutes les bonnes volontés pour accompagner l’effort national » dans la lutte contre le jihadisme.

Le Sommet de Ryad augure d’une nouvelle ère dans les relations sino-arabes

Ce fut une journée chargée dans la capitale saoudienne, Ryad, qui a accueilli plus d’une trentaine de chefs d’État, de gouvernement et d’organisations internationales, à l’occasion des deux sommets, l’un sino-arabe et l’autre Pays de Golfe-Chine, en présence du président chinois Xi Jinping.L’attention arabe envers la Chine, la deuxième plus grande économie du monde après les États-Unis, s’est accompagnée d’un grand élan médiatique, à un moment où des centaines de journalistes ont afflué pour couvrir les détails d’un sommet arabo-chinois sans précédent, dont certains l’ont qualifié de « surprenant », tandis que d’autres l’ont décrit comme un « message politique » adressé à l’Occident.

À la lumière de la divergence des analyses et des opinions, l’attention s’est portée sur les discours des dirigeants participant au sommet. C’est le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, le Premier ministre, qui a ouvert le sommet par un discours dans lequel il a déclaré que la relation qui lie les pays arabes à la Chine est « historique et basée sur le respect mutuel, l’amitié et la coopération ».

Il a ajouté que les pays arabes portent un grand intérêt à « la croissance soutenue et à l’essor accéléré » de la Chine, en se concentrant sur la thématique du Sommet qu’est la dualité « coopération et développement ».

Cependant, le prince héritier saoudien a déclaré que le sommet augure d’une « nouvelle étape » pour faire avancer les relations entre les pays arabes et la Chine, exprimant son intérêt à « poursuivre la coopération arabo-chinoise, d’une manière qui serve nos objectifs communs et les aspirations de nos pays et peuples ».

Confiance et partenariat

Quant au président chinois Xi Jinping, qui est à Riyad depuis mercredi dernier, il a décrit le sommet comme « un événement charnière dans l’histoire des relations sino-arabes, ce qui augure d’un avenir meilleur dans les relations entre les deux parties ».

Le président chinois, qui a signé jeudi un accord de partenariat stratégique global avec le roi saoudien Salman bin Abdelaziz, a rappelé dans son discours aux dirigeants la route des caravanes et la route de la soie, ajoutant que « l’esprit de l’amitié sino-arabe est concrétisé dans la solidarité, la synergie, l’égalité, le bénéfice mutuel, l’inclusivité et bénéfice mutuel ».

Le Chef de l’Etat chinois a souligné que son pays et les pays arabes « se font confiance et sont liés par des relations de fraternité », qualifiant ce sommet de « partenariat stratégique basé sur une coopération globale et un développement commun pour un avenir meilleur ».

L’arme nucléaire

Pour sa part, le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré lors de la conférence de presse tenue à l’issue de la cérémonie de clôture du Sommet, que cette rencontre n’est pas fortuite, mais son organisation a été planifiée en 2001.

Il avait affirmé dans son discours lors du sommet que « les pays arabes jouissent individuellement des meilleures relations avec la Chine, mais l’effort déployé pour développer les relations collectivement, comme nous le faisons aujourd’hui à travers ce sommet, amène les relations entre les deux parties à un niveau supérieur », notant que « aujourd’hui, la Chine est le plus grand partenaire commercial du monde arabe ».

 Il a cité deux dossiers importants. Le premier est le soutien de la Chine aux droits inaliénables du peuple palestinien, notamment son droit légitime à établir son État indépendant sur les lignes du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, appelant la Chine à soutenir les efforts palestiniens pour devenir membre à part entière de l’Organisation des Nations Unies.

 Il a également évoqué la question du changement climatique et de la non-prolifération nucléaire, une question « d’une grande importance pour notre région arabe, à la lumière de la recherche incessante par l’Iran de la technologie pour l’armement nucléaire, avec son insistance à ne pas soumettre ses installations nucléaires à l’inspection, ainsi qu’à la lumière du refus d’Israël d’adhérer au Traité de non-prolifération des armes nucléaires ».

De son côté, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, dont le pays a établi des relations diplomatiques avec la Chine depuis 1965 et est considéré comme son premier partenaire commercial, a estimé que ce sommet « est une consécration de la volonté politique commune d’établir un modèle coopératif qui soutient un partenariat stratégique ».

Il a expliqué que le contexte régional et international actuel et les crises sécuritaires, économiques et environnementales, plaident pour l’importance de ce sommet, qui est de nature à contribuer, avec les autres mécanismes de coopération, à « approfondir le dialogue sino-arabe pour relever les défis auxquels nous sommes tous confrontés ».

 Il a souligné que « l’un des plus importants de ces défis est la nécessité de consolider la sécurité et la paix dans notre région arabe », notant que « cela ne sera atteint qu’avec l’établissement d’un État palestinien indépendant avec Al-Qods-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales et à l’Initiative de paix arabe ». De même, il est nécessaire d’accélérer les voies de règlement pacifique des crises existantes en Libye, en Syrie et au Yémen.

 Le président mauritanien a déclaré que le Forum de coopération sino-arabe « peut y contribuer de manière significative », ajoutant que « les espoirs que nous portons sur ce Sommet sont larges ».

 Respect de la souveraineté des Etats

Le Roi Mohammed VI a affirmé que le Maroc est disposé pleinement à concourir efficacement à rehausser le niveau du partenariat stratégique sino-arabe, dans tous les domaines, en « faisant preuve d’un engagement immuable en faveur des Causes arabes justes et légitimes, et pour qu’émerge un ordre politique et économique mondial plus équitable et équilibré, dans le plein respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États et conformément au principe de non-ingérence dans leurs affaires intérieures ».

Dans un discours adressé à ce Sommet, et dont lecture a été donné par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le Souverain salue « les initiatives sino-arabes qui seront adoptées lors de ce sommet, et affirme qu’il est disposé à prendre une part active à la mise en application des recommandations qui seront formulées dans la « Déclaration de Riyad ».

Selon lui, le but ultime est de faire avancer le partenariat stratégique sino-arabe, de jeter des bases solides pour construire un avenir commun qui garantisse les moyens de coopération entre les parties, d’encourager l’investissement, de mettre à niveau l’économie et d’améliorer ses performances, de promouvoir les conditions qui permettent au citoyen arabe d’accéder à la société du savoir et de la communication.

Le Roi a fait observer que les relations sino-arabes se diversifient et évoluent sur les plans politique, économique, commercial, culturel et humain, relevant que ces relations « recèlent un potentiel important qu’il convient de mettre à profit de manière optimale afin qu’elles contribuent à concrétiser les aspirations du monde arabe à un essor économique effectif et à davantage de progrès scientifiques et technologiques, grâce notamment à la réalisation de projets de développement, au renforcement des infrastructures et des équipements logistiques, au développement humain et au transfert de technologie ».

« La Chine est le premier partenaire économique des pays arabes. Néanmoins, les échanges commerciaux entre les deux parties demeurent en deçà des potentialités existantes, même s’ils ont enregistré des niveaux satisfaisants en termes de volume, de diversité et d’intensité, atteignant environ 240 milliards de dollars en 2020 », a souligné le Souverain marocain.

Et de faire remarquer que la balance commerciale accuse également un déficit considérable en ce qui concerne les exportations arabes vers la Chine (hormis les exportations de pétrole et de gaz).

Le Roi du Maroc a appelé à une action conjointe pour encourager et diversifier les exportations arabes vers la Chine et pour que « ces exportations agissent comme un levier essentiel de promotion de l’économie arabe dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture et des services ».

Par ailleurs, les touristes chinois dans les pays arabes sont encore moins nombreux que leurs homologues arabes qui choisissent comme destination la République de Chine, a-t-il relevé, préconisant une « action accrue pour une augmentation, de part et d’autre, de leur nombre ».

« Ainsi, nous serons plus aptes à concrétiser ce à quoi nous aspirons tous : davantage de rapprochement et d’interaction entre les peuples arabes et le peuple chinois ami », a insisté le Souverain.

La Chine exprime son rejet de toute attaque visant le territoire et les intérêts saoudiens

La Chine a exprimé son rejet de toute attaque visant le territoire et les intérêts saoudiens, et de toute action qui interférait dans les affaires intérieures du royaume, selon une Déclaration conjointe publiée à l’issue du sommet saoudo-chinois, qui s’est tenu jeudi à Ryad, en présence du président chinois, Xi Jinping.Publiée ce vendredi, la Déclaration indique que la partie chinoise « a exprimé son soutien au royaume dans la préservation de sa sécurité et de sa stabilité, et affirmé sa ferme opposition à toute action qui interférait dans les affaires intérieures du Royaume d’Arabie saoudite », rejetant toute attaque visant les civils, les installations civiles, les territoires et les intérêts saoudiens. »

Ceci fait allusion aux attaques menées par la milice Houthi pendant des années contre le territoire saoudien, dont certaines visaient des intérêts vitaux tels que les champs pétrolifères et les aéroports.

Dans la déclaration finale conjointe, les deux parties s’engagent à soutenir les intérêts fondamentaux de l’un et de l’autre, la préservation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale et chacune des parties, et à défendre le principe de la non-ingérence dans les affaires des États.

 Les deux parties ont signé un accord de partenariat stratégique global ainsi que 35 accords couvrant divers domaines de coopération.

Les deux pays ont insisté sur le renforcement de leur coopération dans le domaine de l’énergie en tant que partenariat stratégique important », se félicitant du volume des échanges pétroliers bilatéraux, du fait du potentiel et des ressources pétrolières abondantes du Royaume, et le vaste marché chinois.

Ils ont également souligné « l’importance d’une stabilisation des marchés mondiaux du pétrole ».

Pour sa part, la partie saoudienne a exprimé son « aspiration à attirer l’expertise chinoise pour participer aux grands projets futurs du Royaume, et son souci de permettre les investissements saoudiens en République populaire de Chine et de surmonter les difficultés auxquelles elle est confrontée ».

La Chine a invité l’Arabie saoudite pour être le pays d’honneur de la 6ème édition de l’Expo Chine-pays arabes en 2023.

Un ministre ivoirien invité à briguer un mandat régional

Cet appel a lieu à un moment où la direction du RHDP, le parti au pouvoir, désigne ses candidats pour les élections municipales et régionales de 2023, et dans un contexte de révision de la liste électorale.Cet appel lancé suite à ses nombreuses actions sociales et celles en faveur de la paix, a eu lieu ce vendredi 2 décembre 2022 à l’occasion de la célébration de la 5ème édition de l’Excellence tenue au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké, la métropole du centre ivoirien.

Le Groupe d’action sociale et culturelle de Gbêkê, à l’unanimité de ses membres, présidé par le proviseur du lycée classique, Mah Abou, a solennellement sollicité la candidature du ministre Sidi Touré à l’élection prochaine du président du Conseil régional du Gbêkê (centre).

« Monsieur le ministre, nous vous savons assez réservé, mais c’est une volonté, un choix que le groupe d’action sociale et culturelle a bien mûri parce qu’il estime que vous êtes la personne à même d’assurer pleinement cette fonction pour le bonheur de la population », a déclaré M. Mah Abou.

M. Mah Abou a demandé au M. Sidi Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques d’être candidat aux élections régionales 2023, dans la Région du Gbêkê, lors de la célébration de la 5eme édition de l’Excellence tenue au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké.

Faisant état de son leadership, Mah Abou a soutenu qu’il a contribué à asseoir l’hégémonie du Rhdp, le parti au pouvoir dans la zone, au péril, parfois, de sa vie, notamment durant la crise post-électorale de 2020 et au cours des différentes crises intercommunautaires à Béoumi.

Le président du Groupe d’action sociale et culturelle de Gbêkê a en outre évoqué ses nombreuses actions en faveur de la réconciliation et le vivre-ensemble, soutenant que « ce sont plusieurs centaines de jeunes » qu’il contribue à rendre heureux chaque année.

« Toutes ces grandes choses que vous faites pour notre région, dans la discrétion, méritent d’être connues et récompensées. Je pense humblement qu’il est grand temps que les populations vous témoignent leur reconnaissance », a-t-il poursuivi.

« Je voudrais monsieur le ministre, au nom du groupe d’action sociale et culturelle de Gbêkê, vous solliciter et souhaiter que vous puissiez accepter d’être candidat à l’élection du président du Conseil régional du Gbêkê pour le bonheur des populations », a dit Mah Abou au nom de sa structure.

Membre du directoire du RHDP et figure de proue du parti dans les localités de Béoumi et de Sakassou, M. Sidi Touré a été durant plusieurs années, le coordonnateur régional de la grande famille des Houphouétistes de Gbêkê 3.

Charles Blé Goudé s’enrôle sur le listing électoral ivoirien

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, se fait inscrire sur la liste électorale en dépit de sa condamnation par contumace à 20 ans de prison et 10 ans de privation de ses droits civiques à la suite d’un procès à Abidjan.M. Charles Blé Goudé, a procédé ce jeudi 8 décembre 2022 à son enrôlement sur la liste électorale à Guibéroua, dans sa ville natale, située dans l’Ouest du pays.

« Je viens de faire mon enrôlement ici à Guibéroua, à l’école catholique », a dit l’ex-leader des « Jeunes patriotes » Charles Blé Goudé, qui séjourne dans cette localité depuis le 3 décembre 2022, aux côtés des siens.    

M. Blé Goudé a remercié la Commission électorale indépendante (CEI) et les autorités pour avoir prolongé la période de révision de la liste électorale ce délai permettant ainsi à de nombreux ivoiriens qui n’avaient pas jusque-là fait de venir s’enrôler.

Il a saisi cette occasion pour lancer un appel à tous les nouveaux majeurs et à tous les Ivoiriens afin d’aller accomplir ce devoir-là, en se faisant inscrire ou réinscrire sur la liste électorale, car cela est important pour qu’au moment du choix, d’autres ne puissent pas choisir à notre place.

« Moi-même, étant absent du pays pendant plus de 11 ans, je viens d’accomplir ce devoir-là, je vous invite à faire comme moi », a insisté le président du le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP).

Charles Blé Goudé a été condamné en 2019 à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour « actes de torture, homicides volontaires et viol ». L’ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens a également été condamné à 10 ans de privation de ses droits civiques.

Le président du COJEP avait été transféré par les autorités ivoiriennes à la Cour pénale internationale (CPI) en mars 2014.  

Après six ans de procès, M. Charles Blé Goudé et son mentor Laurent Gbagbo ont été acquittés en première instance par la CPI, le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021.

Le 30 mai 2022, à l’ambassade de la Côte d’Ivoire en Hollande, M. Charles Blé Goudé reçoit son passeport. Quatre mois après, soit le 30 septembre 2022, les autorités ivoiriennes lui notifient par écrit via le greffier de la CPI qu’il pouvait rentrer dans son pays.

Charles Blé Goudé est rentré en Côte d’Ivoire le samedi 26 novembre 2022 après plus de huit ans d’absence du pays. Son inscription sur la liste électorale montre son intérêt de prendre part au jeux politique ivoirien.

Côte d’Ivoire : Bédié rempile pour la présidence du PDCI

Son dossier de candidature, le « dernier » à être réceptionné, a été déposé sous des notes de fanfares à la Maison du Pdci, au siège du parti, à Abidjan.La candidature de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié (88 ans), président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-parti unique), a été déposée par son directeur de Cabinet Bernard Ehouman, auprès du Comité de candidature à la présidence du parti au 7e Congrès extraordinaire du Pdci.

Selon M. Bernard Ehouman, « la candidature du président Henri Konan Bédié vient comme la réponse apportée à la volonté partagée par l’ensemble des militants » du Pdci (opposition) dans un contexte de restructuration de la formation politique.   

« C’est un sentiment d’honneur et de fierté de savoir qu’en ce moment précis de l’histoire de notre parti, je sois l’émissaire qui ait porté sa candidature au Comité de candidature du président du Pdci », a dit son directeur de Cabinet à la presse.

Pour M. Bernard Ehouman, « c’est un sentiment d’espoir de savoir qu’après plus de 23 ans dans l’opposition, le Pdci est toujours debout » avec à sa tête Henri Konan Bédié qui poursuit « sa mission de transformation (du) parti avec pour objectif principal les victoires de 2023 et 2025 ».

Le pays organise en 2023 les futures élections municipales et en 2025 la présidentielle. Déjà, chaque parti affine sa structuration aux fins de remporter ces prochaines joutes électorales qui s’annoncent épiques avec la recomposition du paysage politique.  

« Nous venons de clore la période de dépôt des candidatures. Je me réjouis que les choses se soient passées dans les normes », a déclaré Rémi Allah Kouadio, le président du Comité de candidature à la présidence du parti au 7e Congrès extraordinaire du Pdci,

M. Rémi Allah Kouadio a laissé entendre à la presse que le dossier de candidature de M. Bédié « était le dernier ». Il a ensuite exprimé sa « satisfaction de la manière dont les choses se déroulent » pour le dépôt des candidatures, dont les délibérations débutent ce mercredi à 14h (GMT, heure locale).   

La réception des candidatures pour la présidence du Pdci a commencé depuis le mardi 6 décembre pour s’achever ce jeudi 8 décembre 2022, a-t-il rappelé. Celle-ci intervient à quelques jours du 7e Congrès extraordinaire du parti prévu le 14 décembre 2022 dans un hôtel, à Abidjan.

Sept pièces constituent le dossier de candidature, dont un reçu de paiement de 20 millions de Fcfa auprès de la comptabilité de la formation politique. Un montant important qui limite ostensiblement le nombre de candidatures à la présidence du parti.

  

Soudan : l’UA salue l’accord visant à rétablir un régime civil

Un accord pour un retour rapide à un régime civil a été conclu au Soudan, suscitant les éloges de l’Union africaine.L’Union africaine (Ua) décrit cet accord comme une « étape significative » vers une « fin définitive » de la crise politique du pays. Dans une déclaration, l’Union africaine se félicite de la signature de l’accord-cadre entre la junte militaire soudanaise et les politiciens civils qui étaient en désaccord sur la nature et la durée de la transition vers un régime constitutionnel.

Le conseil militaire au pouvoir a signé lundi l’accord initial visant à rétablir un régime civil au Soudan avec la coalition pro-démocratique des Forces de la liberté et du changement. L’accord prévoit une transition de deux ans dirigée par des civils, qui se terminera par des élections démocratiques.

Malgré une brève période de gouvernement de partage du pouvoir incluant des civils, le Soudan est sous régime militaire depuis qu’Abdel Fattah al-Burhan a pris le pouvoir en 2021, deux ans après le renversement par un soulèvement populaire de l’ancien président Omar el-Béchir (1993-2019)

Le président de la Commission de l’Ua, Moussa Faki Mahamat, a déclaré mardi que les signataires de l’accord doivent désormais « rester ouverts aux forces politiques qui n’ont pas signé l’accord ». Il a également exhorté toutes les parties « à travailler ensemble en toute bonne foi, pour la mise en place des institutions démocratiques assurant la restauration de l’ordre constitutionnel de la transition soudanaise ».

L’Ua, dans le cadre d’un groupe trilatéral, a soutenu les négociations entre l’armée et les civils comme un moyen de rétablir la stabilité, de mettre fin aux manifestations de masse et de sauver l’économie soudanaise qui s’effondre. M. Mahamat a réaffirmé le soutien de l’Ua aux efforts du groupe trilatéral, auquel participent également les Nations unies et L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD, sigle en anglais)

La communauté internationale doit également soutenir le Soudan « dans cette phase cruciale de son histoire dans le strict respect de sa souveraineté, de son indépendance, de son unité et des choix de son peuple », a ajouté M. Mahamat.

L’Ethiopie, pays voisin du Soudan, a également salué l’accord initial de transition, le qualifiant d’« étape importante » qui conduira le pays à des élections libres et équitables. « L’Éthiopie, tout en soutenant pleinement l’accord et sa mise en œuvre, a pleinement confiance dans la sagesse des forces militaires et politiques soudanaises pour mener leur pays à une transition démocratique qui répondra aux aspirations du peuple soudanais », a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Addis-Abeba dans un communiqué.

Guinée : la Cedeao recadre la junte sur le début d’exécution de la transition

Alors que le pouvoir de Conakry fixe le début d’exécution de la transition à janvier 2023, la Cedeao estime qu’elle doit démarrer immédiatement.La soixante-deuxième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui s’est tenue le 04 décembre 2022 à Abuja, au Nigeria a livré ses grandes décisions concernant la Guinée et les autres pays en transition.

Alors que le président de la transition de la République de Guinée avait annoncé que le début d’exécution des 24 mois de la durée de la transition allait commencer en janvier 2023, la Conférence des chefs d’Etat de la Cédéao a tranché à l’issue de son 62e sommet.

Si l’organisation sous-régionale s’est félicitée du calendrier consolidé de transition de 24 mois, couvrant les dix (10) points prioritaires pour les autorités de transition, conjointement avec les experts de la Cédéao, elle insiste que sur le fait que « la mise en œuvre du calendrier de 24 mois commence immédiatement et non à une date ultérieure », comme l’avait indiqué le président de la transition guinéenne Mamadi Doumbouya fin octobre dernier, date de la mise en place de l’accord.

Levée graduelle des sanctions 

La Conférence demande instamment aux autorités guinéennes de tenir un dialogue national incluant l’ensemble des acteurs politiques sans exception, et de garantir la sécurité et la liberté de tous les participants. Les Chefs d’État et de Gouvernement expriment leur soutien au dialogue et se disent disposés à en faciliter la tenue dans leurs pays, si nécessaire précise la Cédéao.

Par ailleurs, la Conférence instruit la Commission de soutenir le dialogue national inclusif et appelle les partenaires internationaux à soutenir le processus de transition avec les ressources matérielles, financières et techniques nécessaires.

Ce sommet n’a pas été qu’une suite de mauvaises nouvelles pour les autorités de la transition guinéenne. Sous sanctions de la Cédéao depuis le 5 septembre 2021, elles seront graduellement levées selon la conférence des chefs d’Etat. Car à l’issue de ce sommet, elle a « instruit le Président de la Commission Dr Omar Alieu Touray, de veiller au respect des décisions relatives à la Guinée et de proposer au Président de la Conférence la levée progressive des sanctions économiques et financières imposées aux autorités de transition de cet Etat membre » a indiqué la Cédéao dans son communiqué final.

Af’Sud : la procédure de destitution de Ramaphosa reportée

Le président sud-africain est soutenu massivement par le comité exécutif national du Congrès national africain (NEC), le parti au pouvoir.Cyril Ramaphosa peut pousser un soupir de soulagement après le soutien massif du Comité exécutif national du Congrès national africain (NEC, sigle en anglais), le parti au pouvoir, qui a décidé de l’absoudre de tout acte répréhensible concernant le rapport du groupe parlementaire indépendant qui devait être présenté au Parlement mardi.

Le rapport, qui a été remis au Parlement la semaine dernière par le juge à la retraite Sandile Ngcobo est rejeté lundi par l’ANC. Le Parlement sud-africain a conclu que Ramaphosa avait commis une « violation grave de la loi » et une « faute grave » au regard de la Constitution dans l’affaire du vol de ferme de Phala Phala qui a eu lieu dans la province de Limpopo en février 2020.

Le document doit être discuté mardi pour que l’ensemble de la Chambre se prononce sur la procédure de destitution engagée par le Parlement à l’encontre du président sud-africain. Cependant, le comité exécutif de l’ANC qui s’est réuni lundi en présence de Ramaphosa a ordonné à ses membres de voter contre l’adoption du rapport du panel à l’Assemblée nationale mardi, a annoncé Paul Mashatile, secrétaire général par intérim de l’ANC.

Le président a pour l’instant survécu à l’assaut de ses détracteurs, à l’intérieur et à l’extérieur de l’ANC, qui réclamaient sa démission – un soupir de soulagement que le leader de l’ANC n’a pas pris à la légère.

M. Mashatile a déclaré que le comité exécutif avait décidé que M. Ramaphosa devait continuer à assumer ses fonctions de président de l’ANC et de l’Afrique du Sud. En outre, il a déclaré que l’ANC avait décidé de voter contre le rapport sur le vol dans sa ferme de Phala Phala parce qu’il avait entamé un contrôle judiciaire auprès de la Cour constitutionnelle.

Lundi, M. Ramaphosa a déposé des documents judiciaires pour examiner le rapport de destitution établi par le groupe indépendant.

Lors de sa réunion de dimanche, le comité de travail national (NWC) de l’ANC a rejeté le rapport, déclarant qu’il n’y avait aucune raison pour que Ramaphosa démissionne à cause de ce rapport. « Cela signifie que le président continue d’exercer ses fonctions. Le NEC a convenu que le président devait continuer à être tenu pour responsable », a déclaré Mashatile.

Af’Sud: l’opposition demande la destitution de Ramaphosa

Les principaux partis d’opposition sud-africains ont décidé d’unir leurs forces au Parlement sud-africain pour demander la destitution du Président Cyril RamaphosaLe président sud-africain est accusé d’avoir dissimulé le vol d’un demi-million de dollars peut-être plus qui était caché au fond d’un canapé dans sa ferme. Selon le vice-président des Economic Freedom Fighters (EFF), Floyd Shivambu, les partis d’opposition, à l’exception de deux d’entre eux, Good et Al Jama-Ah, se sont réunis le week-end dernier pour adopter une marche à suivre.

Il a déclaré M. Ramaphosa doit être mis à l’examen du Parlement au sujet de ce qu’il qualifie de « scandale », à la suite du rapport d’un groupe d’experts indépendants qui accuse le président sud-africain d’avoir violé la constitution.

« Nous allons publier une déclaration concernant certaines des activités que nous allons entreprendre en vue de la séance de l’Assemblée nationale de mardi – et ce qui se passera ensuite », a déclaré Shivambu. La Chambre se réunit mardi pour discuter du contenu du rapport qui a conclu que Ramaphosa devait répondre de la violation de son serment dans sa conduite après le vol.

Le fonctionnaire a déclaré que les partis d’opposition s’attendaient à être rejoints par des parlementaires du Congrès national africain (ANC) majoritaire au parlement, pour demander la mise en accusation de Ramaphosa. « Un nombre important de parlementaires de l’ANC, même lors d’un vote ouvert, vont voter pour que le processus de destitution se poursuive », a-t-il indiqué.

Le comité exécutif national de l’ANC se réunit lundi à Johannesburg pour décider du sort de Ramaphosa avant la réunion de l’Assemblée nationale mardi au Cap.

Mali : Choguel Maïga reprend du service

Après plus de 3 mois d’absence pour des raisons sanitaires, Choguel Kokalla Maïga a été réhabilité dans ses fonctions de Premier ministre. Dimanche 4 décembre, le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goita a abrogé le décret portant nomination du colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim. 

Cette décision intervient quelques jours après l’audience accordée par le chef de l’Etat malien à Choguel Kokalla Maïga, titulaire du poste depuis le coup d’Etat de mai 2021, au palais de Koulouba, à Bamako. A l’occasion de cette rencontre, le Premier ministre a assuré au colonel Assimi Goita être en mesure de reprendre le travail après avoir été contraint au « repos forcé » par un Accident vasculaire cérébral (AVC) pendant trois mois. Par cet acte, le président de la transition semble officialiser le retour de Choguel Maïga.

Quant à lui, le colonel Abdoulaye Maïga prend du galon. Il a été nommé Ministre d’État, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. Selon le décret lu à la télévision nationale, il assure à ce titre l’intérim du Premier ministre en cas d’absence, d’empêchement ou de vacance.