Côte d’Ivoire : le SMIG fixé à 75.000 Fcfa (décret)

Un décret, annoncé à l’issue d’un Conseil des ministres, entérine le nouveau SMIG et fixe sa date de prise d’effet.Le Conseil des ministres a adopté ce mercredi 21 décembre 2022 un décret portant revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), le faisant progresser de 60.000 Fcfa à 75.000 Fcfa, soit une augmentation de 25%.  

Suite à l’appel du président de la République, Alassane Ouattara, à l’occasion de son discours à la Nation du 6 août 2022, invitant les acteurs du secteur privé à revaloriser le SMIG, les organisations patronales et les centrales syndicales se sont accordées pour augmenter le SMIG de 25%.

Le présent décret entérine cette décision des partenaires sociaux et fixe sa date d’entrée en vigueur à compter du 1er janvier 2023. Par ailleurs, les discussions sur les révisions des minimas catégoriels sont en cours et devraient s’achever le 31 mars 2023.

Le chef de l’Etat ivoirien a pris, en août, à l’occasion de la fête de l’indépendance, un décret portant revalorisation du salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat, ainsi que des retraités pour lutter contre la cherté de la vie et la poussée inflationniste créées par la crise russo-ukrainienne.   

M. Ouattara avait ensuite annoncé des discussions entre le gouvernement et le secteur privé afin de revaloriser le SMIG dans un contexte de conjoncture économique mondiale, demandant au Premier ministre d’échanger avec le secteur privé en vue d’une revalorisation du SMIG dans les prochains mois.

 

Nigéria: alerte sur la malnutrition des enfants dans le Nord

L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) affirme avoir traité plus de 140.000 enfants pour malnutrition aiguë dans les États de Zamfara, Katsina, Sokoto, Kebbi et Kano.La situation alimentaire et nutritionnelle s’aggrave dans le Nord-Ouest du Nigéria. Dans un communiqué parvenu mardi à APA, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) affirme que « ces derniers mois ont été incroyablement difficiles pour la population du Nord-Ouest du Nigeria et nos équipes ont vu un nombre sans précédent d’enfants souffrant de malnutrition dans les structures médicales ».

Selon Dr Simba Tirima, représentant de MSF au Nigeria, cité par la note, les admissions d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère dans les centres nutritionnels thérapeutiques ambulatoires de l’État de Zamfara ont augmenté de 39 % par rapport à l’année dernière. Dans l’État de Katsina, les chiffres ont grimpé en flèche pour atteindre près de 80.000 enfants traités pour malnutrition aiguë sévère, dont 12.700 ont dû être hospitalisés, poursuit-il.

« Nous voyons des enfants mourir sur le chemin de nos cliniques. Nous voyons des enfants dont l’état de santé est si grave que nous ne pouvons rien faire pour les sauver », déplore Dr Tirima, ajoutant que l’escalade de la violence, les déplacements, la flambée des prix des denrées alimentaires, les épidémies et le changement climatique sont les facteurs qui déclenchent cette crise sanitaire et de malnutrition alarmante.

L’ampleur de cette crise exige une mobilisation nationale et internationale pour une réponse humanitaire adéquate, plaide le médecin, qui appelle les autres organisations à se joindre à la sienne afin de soutenir les autorités pour répondre aux besoins les plus urgents des communautés touchées.

A en croire l’agent de MSF, le Nord-Ouest continue d’être largement ignoré dans la réponse et les plans humanitaires globaux menés par les Nations unies au Nigeria, qui se concentrent sur la situation critique du Nord-Est du pays.

Dans cette zone, ce sont plus de 8,4 millions de personnes qui, selon l’Onu, ont besoin d’une aide humanitaire, dont environ 80 % sont des femmes et des enfants.

Dans le cadre du 1,1 milliard de dollars américain requis pour les besoins humanitaires 2022 pour le Nigéria, une réponse multisectorielle de 351 millions de dollars a été élaborée afin de sauver des vies et protéger les populations les plus vulnérables.

« Il est essentiel de garantir un meilleur accès aux traitements nutritionnels vitaux pour les milliers de personnes qui en ont besoin maintenant et pendant la prochaine période de soudure si nous voulons éviter que 2023 ne devienne une autre année dévastatrice pour les enfants du Nord-Ouest du Nigeria », dit Dr Tirima.

Côte d’Ivoire : une nouvelle agence Cgrae bientôt à Odienné

Dans environ dix mois, sortira de terre la nouvelle agence de l’Institut de prévoyance sociale – Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) d’Odienné, dans le Nord-ouest ivoirien.La cérémonie de pose de la première pierre a été effectuée ce samedi 3 décembre 2022 dans la localité, précisément à l’espace « Cailloux » du quartier Vakabala. Plusieurs personnalités de la région ont répondu présent ainsi que le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Me Adama Kamara.

Le ministre Adama Kamara s’est félicité de la diligence démontrée par la direction générale et le Conseil d’administration de la Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) dans la mise en œuvre de ce projet, en mobilisant toutes les équipes pour que ce jour soit effectif.

Pour effectuer leurs opérations, les retraités de l’Etat résidents à Odienné se rendent à l’agence Cgrae de Korhogo, la plus proche de leur localité, en parcourant une distance de 236 Km pour environ 3 heures de temps.

« Cette action posée n’est autre que le prolongement de l’ensemble des projets à fort impact économique et social du chef de l’Etat, initié à travers tout le pays. Notamment, à l’intention des populations des grandes, moyennes et petites villes, ainsi que des zones rurales », a-t-il déclaré.

Le ministre de l’Emploi et de la protection sociale s’est par ailleurs réjoui de l’opérationnalisation de la retraite complémentaire par capitalisation au bénéfice des fonctionnaires et agents de l’Etat, exhortant tous les fonctionnaires et agents de l’Etat en activité à souscrire massivement à cette prestation.

« Souscrivez-y pour qu’à la retraite vous puissiez percevoir deux salaires », a-t-il lancé. Ce nouveau régime vise à améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires et agents de l’Etat admis à la retraite. Et ce, afin de mieux affronter cette étape de la vie.

Pour le directeur général de la Cgrae, M. Abdrahamane Berté, cette politique de déconcentration répond au souci constant de l’institution de se rapprocher davantage de ses assurés afin de mieux comprendre et adresser leurs attentes, tout en facilitant leur accès aux prestations dans des conditions optimales de sécurité.

C’est pourquoi, dira-t-il, cette agence permettra spécifiquement aux fonctionnaires et agents de l’Etat, tant en activité qu’à la retraite, d’entrer en possession de leurs premiers droits dans des délais beaucoup plus réduits.

Cela devrait leur permettre également d’accomplir leurs démarches relatives aux prestations de retraite, beaucoup plus facilement sans avoir à parcourir de longues distances ; et de profiter de conseils avisés pour les orienter plus efficacement dans leurs démarches liées à l’exercice et la protection de leurs droits.

Les cadres de la région, avec à leur tête le ministre-gouverneur du District autonome du Denguélé, Gaoussou Touré, n’ont pas boudé ce plaisir de se voir offrir un tel édifice. Cette bâtisse qui sera bientôt construite, fait suite à un vœu formulé à la la Cgrae (public) et au ministre de tutelle afin de doter Odienné d’une agence après celle de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS, privée), inaugurée récemment. 

L’actuel président de la République de Côte d’Ivoire est par ailleurs fils de la région. La future agence de la Cgrae, bâtie sur une superficie 974 m2 et qui comprendra deux bâtiments et un bloc annexe, viendra porter à 14 le nombre d’agences réparties sur l’ensemble du territoire.

 

Burkina : lancement d’un appel à l’effort de guerre

Près de deux millions de personnes sont déplacées du fait des attaques terroristes, selon le gouvernement.Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Faso a annoncé, vendredi 18 novembre 2022, la mise en place d’un « comité de collecte des contributions de toutes les bonnes volontés pour accompagner l’effort national » dans la lutte contre le jihadisme.

Dans un communiqué transmis à APA, le chef de l’État burkinabé a précisé que le comité informera l’opinion des « besoins les plus urgents identifiés », recevra « tous les dons sous toutes les formes » et fera un bilan des aides collectées et de leur usage. 

 Les contributions financières sont recevables par paiement mobile et/ou virement bancaire à travers des comptes créés à cet effet, ajoute le document signé par le capitaine Traoré. Les contributions peuvent aussi être en nature et des lieux de stockage seront précisés pour les y transférer. 

Le Burkina Faso traverse une crise humanitaire sans précédent consécutive à la situation sécuritaire marquée par des attaques terroristes ayant fait des milliers de victimes, alertent plusieurs organisations humanitaires et de la société civile. Près de deux millions de personnes ont été forcées de fuir leur foyer à cause des exactions des groupes armés non étatiques. Selon l’Unicef, 3,4 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire et 700.000 enfants de moins de cinq ans menacés de malnutrition aiguë dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. 

Le nouvel homme fort du Faso a indiqué que les contributions visent à sortir le pays des crises sécuritaire et humanitaire. « Par souci de transparence et de redevabilité, un point mensuel sera fait et un rapport d’exécution bimensuel sera rendu public sur l’état des ressources et leur utilisation », a promis le capitaine Ibrahim Traoré qui a renoncé, mercredi 16 novembre, à son salaire de Président pour ne garder que celui d’officier de l’armée afin de « montrer l’esprit de sacrifice » qui doit animer les Burkinabè. Ses ministres ont aussi cédé 50% de leur salaire de novembre à la Caisse nationale de solidarité au profit des personnes en difficulté.

Crises des inégalités : l’Onu dénonce l’hypermondialisation néolibérale

L’Institut de recherche des Nations unies pour le développement social (UNRISD, sigle anglais), dans son nouveau rapport, appelle à la création d’un nouveau contrat éco-social pour construire un avenir plus égalitaire.Rédactrice en chef d’un site panafricain d’informations sportives, Courani Diarra n’aurait jamais imaginé qu’elle perdrait son travail parce que « malade de la Covid-19 ». « Durant mon premier mois de Covid-19, j’étais dans un sale état. J’ai été sous oxygène pendant deux semaines, mais cela ne m’empêchait pas de me soucier du boulot. Durant toute ma convalescence, j’ai essayé de travailler, de donner des directives… En plus, je n’étais pas payée parce que j’étais… malade », se remémore-t-elle.

Malgré son abnégation et l’envie de porter ce site qui venait de naitre, « j’ai perdu mon travail alors que je ne m’y attendais pas du tout. Psychologiquement, j’avais déjà trouvé un peu inélégant le fait de ne pas être payée parce que malade, alors que je fais partie des gens qui se sont le plus protégés.
Au-delà de l’inélégance, je trouvais que c’est injuste », peste-t-elle.

Si Courani n’a pas économiquement souffert de ce licenciement, les personnes qui bénéficiaient de son assistance durant cette période d’exception ont quant à elles durement senti le changement de statut de leur bienfaiteur.

Tout comme Courani Diarra, Aïcha Dia n’a pas reçu de préavis de licenciement de l’entreprise agroalimentaire pour laquelle elle travaillait. « Quand j’ai perdu mon emploi, je suis restée des semaines sans le dire à ma famille. Chaque jour, je me levais et allais chercher du travail. Je devais de l’argent à mon école car c’était moi qui payais mes études et celle de ma petite sœur. Je devais finir ma dernière année, mais malheureusement je n’ai pas pu faire ma soutenance. J’ai épuisé toutes mes réserves mais ce n’était pas suffisant », explique-t-elle avec amertume. Aujourd’hui encore, elle cherche toujours un travail stable pour subvenir à ses besoins.

Courani Diarra et Aïcha Dia font certainement partie des quelque 120 millions de personnes victimes de l’extrême pauvreté consécutive à la Covid-19 et identifiées par le rapport sur les inégalités de l’Institut de recherche des Nations unies pour le développement social.

S’il est vrai que la pandémie a creusé les disparités entre pauvres et riches, le rapport montre que cette situation est le résultat d’un système dans lequel l’inégalité et l’injustice sont intégrées par conception. Le document associe ainsi les crises multiples et les inégalités croissantes auxquelles nous sommes confrontés aux choix politiques promus à l’époque de l’hypermondialisation néolibérale.

« Les dommages causés par la Covid-19, le VIH et les autres pandémies ne sont pas que le résultat des virus sur la santé humaine, mais ils ont aussi élargi les fissures de notre société inégalitaire », déclare la directrice exécutive de l’UNRISD, Winnie Byanyima, citée dans le rapport.

Ce dernier présente un monde en état de fracture, confronté à des crises graves, à des inégalités croissantes et à des problèmes de santé publique. Ces problématiques ne sont cependant pas une faille du système, mais une caractéristique de celui-ci, explique l’organisme onusien, précisant que l’inégalité amplifie ces différentes défaillances.

Pour inverser cette tendance, les chercheurs de l’UNRISD proposent la création d’un nouveau contrat éco-social et une approche politique fondée sur des économies alternatives, des politiques sociales transformatrices, un multilatéralisme réimaginé et des solidarités renforcées. Cette approche devrait ainsi permettre de lutter contre les inégalités, briser le cycle des crises multiples et imbriquées et œuvrer à un avenir plus égalitaire, plus juste et plus durable.

Guerre ukrainienne: la FAO renforce son assistance technique et humanitaire

Le gouvernement ukrainien et la FAO ont signé un nouvel accord pour accroître le soutien aux agriculteurs de ce pays, l’un des plus grands producteurs de céréales.L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a renforcé sa présence en Ukraine en signant un accord avec le gouvernement pour mettre en place un bureau de projet qui facilitera et élargira l’assistance technique et humanitaire fournie aux populations les plus vulnérables du pays, notamment dans les zones rurales.

La FAO, à laquelle l’Ukraine a adhéré en 2003, intervient depuis 2015 selon deux orientations stratégiques: action humanitaire d’urgence dans les oblasts touchés par les conflits et développement agricole dans l’ensemble du pays.

« Après le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, la FAO a intensifié les activités qu’elle menait dans le pays à l’appui de la production agricole et des systèmes alimentaires, dans le but de préserver la sécurité alimentaire des ménages et des communautés vulnérables dans tout le pays », a déclaré Laurent Thomas, Directeur général adjoint de la FAO et signataire de l’accord au nom de l’organisation.

Selon lui, cet accord permettra d’élargir notre coopération dans le pays, d’accroître les capacités agricoles de l’Ukraine et de préserver la sécurité alimentaire des Ukrainiens et des Ukrainiennes les plus vulnérables, en ne laissant personne de côté.

« Au nom du peuple ukrainien et de nos producteurs, je tiens à remercier la FAO pour le soutien apporté depuis le début de l’invasion à grande échelle menée par la Russie. Les capacités de production et d’exportation du secteur agricole ukrainien sont en passe d’être rétablies et les conditions de vie des personnes auxquelles la FAO apporte une aide s’améliorent. Je suis convaincue qu’avec l’ouverture de ce bureau de projet, la coopération entre la FAO et l’Ukraine, qui se poursuit depuis de nombreuses années, sera dynamisée », a déclaré Mme Yulia Svyrydenko, vice-Première ministre et ministre du Développement économique et du Commerce de l’Ukraine et signataire de l’accord au nom du gouvernement ukrainien.

La guerre en Ukraine a gravement perturbé la production agricole et les exportations alimentaires du pays, mettant en péril la sécurité alimentaire à l’échelle locale et mondiale.

Le point sur l’intervention humanitaire de la FAO indique qu’il est de plus en plus évident que la perturbation des chaînes d’approvisionnement alimentaire et la hausse des prix, conjuguées à la baisse des revenus, ont considérablement réduit la disponibilité et l’abordabilité de la nourriture, ce qui accroît la dépendance à l’égard de l’aide alimentaire.

Le prix des produits de base, y compris la nourriture, a fortement augmenté dans l’ensemble du pays, en particulier dans les zones de combat. Plus de la moitié des ménages ruraux interrogés par la FAO ont déclaré qu’au cours des trois derniers mois, la nourriture avait représenté plus de la moitié de leurs dépenses totales.

Parmi les problèmes majeurs en matière de production agricole attendus dans les mois à venir, citons les faibles revenus de la vente des produits et les difficultés d’accès aux engrais et aux pesticides, au carburant et à l’électricité permettant d’alimenter le matériel agricole, et aux produits de santé animale tels que les médicaments vétérinaires, les aliments pour animaux et les additifs alimentaires. En outre, les capacités d’entreposage des récoltes sont gravement insuffisantes.

Côte d’Ivoire : les prix du carburant maintenus

Les prix de l’essence et du gasoil pour le mois de novembre 2022 restent inchangés.Le prix du litre de l’essence avait connu une hausse en octobre, passant de 735 Fcfa à 775 Fcfa, soit une augmentation de 40 Fcfa. Celui du gasoil était également en hausse de 40 Fcfa, passant de 615 FCfa à 655 Fcfa. 

Le prix du pétrole lampant, resté inchangé depuis juillet, a connu aussi un relèvement en octobre, passant de 645 Fcfa le litre à 685 Fcfa, soit un accroissement de 40 Fcfa. Pour le mois de novembre 2022, il reste également inchangé, selon une note officielle de la direction générale des hydrocarbures.

Les prix du gaz butane ont été maintenus sur la période du 1er au 30 novembre 2022. La bouteille de 6 Kg demeure à 2.000 Fcfa et celle de 12,5 Kg à 5.200 Fcfa. La bouteille de 15 Kg est cédée à 6.965 Fcfa, celle de 17,5 Kg à 8.125 Fcfa, la bouteille de 25 Kg à 11.610 Fcfa et la bouteille de 28 Kg à 13.000 Fcfa.

Les prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire sont ajustés mensuellement conformément aux dispositions du mécanisme automatique de fixation des prix des hydrocarbures. Et ce, selon les cours sur le marché international.

AP/APA

Le Forum Mondial de la Sécurité Sociale, du 24 au 28 octobre à Marrakech

Le Forum Mondial de la Sécurité Sociale (FMSS) se tiendra, du 24 au 28 octobre à Marrakech, sous le thème « La sécurité sociale pour des sociétés résilientes et inclusives ».Initié Organisé par la Caisse de Dépôt et de Gestion, à travers sa Branche Prévoyance, CDG Prévoyance en charge de la CNRA et du RCAR et en partenariat avec la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale, la Caisse Marocaine des Retraites et la Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraite, le FMSS est considéré comme l’événement international le plus important dans le domaine de la sécurité sociale.

Le Forum se tient tous les trois ans et réunit, cette année et pour la première fois au Maroc, plus de 1.200 participants venus de 150 pays, avec pour objectif d’examiner les stratégies de réformes des systèmes de sécurité sociale et d’échanger sur les standards et solutions innovantes en la matière.

Prendront part à cette édition des officiels marocains et des pays membres de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS), des présidents et directeurs généraux d’établissements et organismes nationaux et internationaux, et des experts internationaux en matière de sécurité sociale.

La première séance plénière sera marquée par l’intervention des officiels marocains qui présenteront les progrès réalisés ainsi que les stratégies et approches permettant d’étendre la couverture de sécurité sociale pour tous les travailleurs au Maroc, un chantier national vital et ambitieux.

Déclinés en 40 séances animées par 120 intervenants, le programme du Forum qui s’étend sur 5 jours s’articule autour de 5 axes majeurs : Priorités, tendances et défis mondiaux de la sécurité sociale ; Une sécurité sociale centrée sur les personnes à l’ère de l’humain et du numérique ; Développement et innovation en matière de sécurité sociale ; Vers une société sociale, inclusive, résiliente et pérenne pour tous ; Réponse aux besoins mondiaux de sécurité sociale et de sociétés justes.

Les débats porteront également sur le nouveau rapport mondial de l’AISS et les priorités pour la sécurité sociale.

Au menu de ce Forum, la tenue de réunions statutaires, à savoir la 34ème Assemblée générale de la l’AISS, la 39ème session du Conseil de l’AISS ainsi que les élections du Président, du Trésorier et des membres du Bureau et de la Commission de contrôle de l’AISS.

Côte d’Ivoire : un Sommet de l’élevage prévu du 08 au 10 décembre

Cet évènement, dont la première édition a été lancée mardi à Abidjan, vise la compétitivité dans le secteur animal et halieutique.Il a été lancé, au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, en présence du ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré. Projet de la structure Next sustainable intivatives (Nsi), il est soutenu par le département dirigé par le ministre Sidi Touré.

Cet espace a pour objectif la mise en relation des investisseurs avec les acteurs de la filière dans la perspective de booster la productivité et la compétitivité dans le secteur. Le lancement officiel de ce sommet a été le cadre pour le ministre Sidi Touré de dresser les enjeux de son département.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, est à ce jour tributaire des importations massives de denrées animales et d’origine animale, malgré l’important potentiel dont elle dispose en termes de ressources naturelles et de compétences humaines.

Les productions nationales en viande et abats, et celles halieutiques ne couvrent que respectivement 44,6% et 13,44% des besoins nationaux en 2021 avec une contribution du secteur au PIB national évaluée à 2%, a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs déploré le fait que cette situation perdure depuis plusieurs décennies rendant le pays fragile devant certaines situations de crises enregistrées parfois au niveau international et de la sous-région.

« Notre ambition pour le secteur de l’élevage et de l’aquaculture est d’atteindre la souveraineté alimentaire en produits animaux et halieutiques », a-t-il énoncé, ajoutant qu’au surplus, du fait de la crise sécuritaire des pays voisins, « nos circuits traditionnels d’approvisionnement sont largement perturbés ». 

Pour lui, la vision de développement du secteur des ressources animales et halieutiques doit être portée par des systèmes de production attractifs tournés vers le marché, respectueux de l’environnement et fortement centrés sur la promotion des PME de production animale, de pêche et d’aquaculture.

Le ministre Sidi Touré a expliqué que c’est la raison de la mise en œuvre de la Ponadepa (Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture) depuis janvier 2022. Celle-ci consiste à réaliser d’importants investissements qui auront un progrès significatif.  

La Ponadepa devrait permettre de lever toutes les entraves qui handicapent le développement durable, et en impliquant davantage le secteur privé tout en favorisant des partenariats publics-privés. Cette première édition vise de façon générale à promouvoir les investissements privés dans le secteur des ressources animales et halieutiques de Côte d’Ivoire.

Pour les cinq années à venir, la Ponadepa (2022-2026) permettra de lever toutes les entraves qui handicapent le développement durable en impliquant davantage le secteur privé et en favorisant des partenariats publics-privés, publics-PTF, privés-privés.

 

Maroc: Le gouvernement se dirige vers l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans

L’exécutif marocain se dirige vers l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans, y compris dans le secteur privé, rapporte lundi la presse locale.Le quotidien +Al Akhbar+ rapporte que la commission chargée de la réforme de retraite, dont la création s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions de l’accord social et de la charte nationale du Dialogue social, vient de tenir sa première réunion sous la présidence de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui.

Lors de cette réunion, la ministre a présenté les conclusions d’une étude menée par un bureau d’études sur le système des retraites au Maroc dans les secteurs public et privé, croit savoir la publication dans sa livraison de mardi.

La principale recommandation de cette étude, indiquent les sources du quotidien, est « d’assurer la pérennité du système des retraites, d’instaurer la justice et de préserver les droits acquis ». Pour ce faire, il a été recommandé de «relever progressivement l’âge de la retraite à 65 ans, y compris dans le secteur privé, tout en augmentant le pourcentage des cotisations».

Dans ce cadre, elle a proposé « l’adoption d’un plafond unifié pour le régime de base égal à deux fois le salaire minimum tant pour le secteur public que pour le privé, afin de faciliter le passage à l’avenir vers un régime de base unifié, et réduire les taux de remplacement des hauts salaires du secteur public ». Dans son diagnostic, la ministre, qui a souligné que la réforme de la retraite constitue un chantier stratégique qui aspire à faire aboutir un long processus de réformes, a fait savoir qu’après la mise en œuvre de la réforme paramétrique de 2016, le système de retraite civile épuisera ses réserves (68 milliards de dirhams) d’ici 2028.

Pour faire face à ses obligations par la suite, la Caisse de retraite marocaine aura besoin d’environ 14 milliards de dirhams annuels pour financer le déficit du système, précise l’analyse présentée par la ministre sur l’état actuel des systèmes de retraite au Maroc.

Cela étant, la ministre a annoncé qu’un accord avait été conclu pour présenter des orientations stratégiques entre janvier et mars 2023, en plus de l’élaboration d’une vision et d’une feuille de route pour la réforme des systèmes de retraite. En avril 2023, ajoute la même source, des scénarios de réforme et une feuille de route seront approuvés pour une mise en œuvre à partir de mai 2023.

Côte d’Ivoire : un guichet unique CIE-SODECI dédié à l’immobilier

Ce guichet unique a pour objectif principal la prise en charge des préoccupations des promoteurs immobiliers, propriétaires d’immeubles, aménageurs fonciers et des collectivités locales.Il a été présenté par la CIE et la SODECI à l’occasion de la 2e édition du Salon des collectivités territoriales tenue du 29 septembre au 1er octobre 2022, à Abidjan. Cette plateforme d’échanges sur le développement local, a réuni des entreprises et l’ensemble des acteurs de la décentralisation.

Entreprises citoyennes engagées dans le développement local, la CIE et la SODECI, entités ayant respectivement en charge la distribution de l’électricité et de l’eau en Côte d’Ivoire, étaient présentes aux cotés de l’Union des villes et Communes (UVICOCI).   

La participation de ces deux entreprises s’est faite remarquée à travers un stand d’exposition qui a mis en avant ce guichet unique dédié aux promoteurs immobiliers. Il est animé par une équipe commerciale mixte.  

Mis en place depuis juillet 2019, ce guichet a également pour objectif de simplifier les procédures de branchement et de raccordement engagées par les promoteurs immobiliers. Cette unique porte d’entrée pour les entreprises immobilières leur offre une simplification du parcours client.  

Elle permet une réduction de pièces à fournir, un gain de temps ainsi qu’une meilleure prise en charge. Ce salon a été aussi le lieu pour l’entreprise d’électricité d’exhiber des produits sur l’efficacité énergétique afin d’accompagner les clients dans la réduction de leur consommation d’énergie.

La CIE a récemment obtenu la certification ISO 50001 liée à la performance énergétique. C’est la première entreprise de l’Afrique de l’Ouest à l’obtenir. Le stand commercial de l’entreprise a reçu la visite de plusieurs autorités présentes.

Naufrage du Joola : vingt ans après, le Sénégal n’oublie pas ses morts

Le 26 septembre 2002, le bateau Le Joola a coulé au large de la Gambie, emportant avec lui 1863 personnes officiellement et plus de 2000 selon les associations de victimes.Depuis le début du 20e siècle, jamais un accident de la marine civile et marchande n’avait causé autant de décès. Le naufrage du Joola a été plus catastrophique que celui du Titanic (1550 morts) au Canada en 1912. Le 26 septembre 2002, une journée noire gravée dans la mémoire collective des Sénégalais.

Assis sur un banc, devant le portail d’un immeuble en construction à Mermoz, une commune cossue de Dakar, Mohamed Goudiaby replonge dans le passé. « J’ai appris la nouvelle à travers la radio Walfadjiri. Juste avant l’annonce de la tragédie, un générique que l’on entend seulement dans certains cas a été lancé. Je me suis dit que quelque chose s’est passée. Le choc était énorme, la douleur indescriptible. J’étais vraiment abattu. J’ai perdu quatre membres de ma famille dans le naufrage du Joola. C’est ma mère qui m’a appelé pour me confirmer leur présence dans le bateau », raconte celui qui avait 17 ans au moment des faits.

Mohamed, vêtu d’une tenue de travail de couleurs vives, est originaire de Tendouck, un arrondissement du département de Bignona, dans la région de Ziguinchor (Sud). Le bateau Le Joola, de fabrication allemande, est entré en service en 1995 pour relier cette partie du Sénégal, difficile d’accès par la route, à la capitale Dakar. « Plusieurs de nos voisins à Tendouck ont été endeuillés. C’est facile à raconter maintenant. Mais à l’époque, c’était très compliqué émotionnellement. J’ai voyagé seulement une fois à bord du Joola. C’était au moins sept ans avant que l’irréparable ne se produise. J’ai souvent préféré voyager par la route », précise le trentenaire dans une élocution calibrée.

Un peu plus loin, Bouba Traoré se tient debout sur le trottoir de la route de Ouakam. Aujourd’hui âgé de 48 ans, cet homme trapu se souvient du drame : « Je travaillais à Hann Marinas. Vers les coups de 9 heures, notre patron est venu nous annoncer la mauvaise nouvelle. C’était très douloureux.
Je connais une dame qui n’est pas montée sur le bateau le jour du naufrage parce que le navire était déjà rempli à ras bord ».

Le ferry, long de 76,5 mètres et large de 12,5 mètres, a été conçu pour transporter au maximum 580 personnes. Le jour de son chavirement, le registre de bord indique que 809 billets ont été vendus. À cela s’ajoutent notamment ceux qui ne payent pas : les enfants de moins de 5 ans ainsi que les militaires et leurs familles. La gestion du navire étant confiée à l’armée. Conséquence, le bateau dont la dernière visite technique remontait à 1991 accueille ce jour-là au moins 1928 individus de 12 nationalités. C’est trois fois plus sa jauge maximale. Le Joola se renverse autour de 23 heures dans une mer agitée par un violent orage. Les secours n’arrivent que dix-huit heures plus tard.

Peu de rescapés

Dans ces circonstances, seuls 64 passagers survivent à la catastrophe et 608 corps sont repêchés. « C’est trop dur, mais c’était la volonté divine. Leur sort était de mourir ensemble en mer », philosophe le vigile Amadou Diacko né en 1961. Marie Charlotte Désirée Ngo Mbé, 31 ans, est l’une des 1863 victimes officielles. Cette religieuse camerounaise « était venue au Sénégal pour la première fois de sa vie. Elle a été ordonnée ici. Elle avait choisi comme marraine ma mère. Celle-ci était très impliquée dans la vie de la Cathédrale Saint-Antoine de Padoue de Ziguinchor. Elles se sont connues là-bas. Marie Charlotte était devenue une grande sœur pour nous », explique Ludovic Badiane.

Malgré son jeune âge à l’époque, ce Mancagne (ethnie présente dans le Sud du Sénégal) reste marqué. « Quand je me suis réveillé le jour du drame, j’ai vu ma maman pleurer à chaudes larmes. Je ne l’avais jamais vue comme ça auparavant. Elle savait que Charlotte était dans le bateau. Quelques jours avant ce voyage fatal, la religieuse est passée chez nous pour dire au revoir. Elle devait se rendre au Cameroun pour prendre ses affaires avant de revenir au Sénégal afin d’y vivre sa foi », rembobine M. Badiane.

Deux décennies après son naufrage, Le Joola n’a pas été renfloué. Les ossements d’un millier de victimes gisent toujours dans l’océan, rendant impossible le deuil de certaines familles éplorées. Au Sénégal, la justice a classé l’affaire sans suite en 2003. Issa Diarra, le commandant de bord mort avec ses passagers, a été désigné comme l’unique responsable de l’accident. En France, un non-lieu a été déclaré en 2018.

Un mémorial-musée prend forme à Ziguinchor pour lutter contre l’oubli. Au-delà du recueillement, le Sénégal a plus besoin de faire face à ses tares. « Nous nous devons de faire notre introspection et d’admettre que les vices qui sont à la base de cette catastrophe trouvent leurs fondements dans nos habitudes de légèreté, de manque de sérieux, de responsabilité, parfois de cupidité », assénait dans une allocution télévisée, le 2 octobre 2002, Abdoulaye Wade, le président d’alors.

A-t-on vraiment appris de nos erreurs du passé ? Rien n’est moins sûr aujourd’hui. « Il faut qu’on revienne à la raison et que les gens soient plus disciplinés. Tous les citoyens sont responsables de leurs actes, mais les autorités doivent aussi donner le bon exemple et veiller au maintien de l’ordre dans la société. Dans ce pays, on doit respecter les mesures de sécurité. Je ne pense pas que le Sénégal ait véritablement tiré les enseignements du naufrage du Joola. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer ce qui se passe au quotidien dans les transports en commun », analyse froidement Mohamed Goudiaby.

La Zambie rapatrie 6.000 réfugiés congolais

Près d’un million de réfugiés congolais vivent toujours dans les pays voisins.Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), en collaboration avec les gouvernements de la Zambie et de la République démocratique du Congo (RDC), a rapatrié 6.000 réfugiés congolais depuis décembre 2021.

Ces derniers avaient fui les affrontements politiques et interethniques dans la région sud-est de la RDC en 2017 pour trouver la sécurité en Zambie.

« Ils ont exprimé leur joie de rentrer chez eux et leur impatience de retrouver leur famille et leurs amis, pour recommencer leur vie », a annoncé ce mardi le HCR dans un communiqué.

Les réfugiés ont reçu des documents de rapatriement volontaire et bénéficié d’une procédure d’immigration accélérée, d’un examen médical, de la sécurité, de nourriture et d’eau avant leur retour. Parmi eux, les 60% sont des enfants.

Le ministère zambien de l’Education a délivré des documents de transfert aux écoliers, leur permettant de poursuivre leur éducation au Congo.

Les personnes ayant des besoins particuliers sont prises en charge par des soignants du ministère du Développement communautaire et des Services sociaux afin qu’elles puissent voyager en toute sécurité.

Sénégal: 620 milliards f cfa mobilisés contre l’inflation (ministre)

Le Sénégal n’est pas épargné par la flambée des prix du pétrole et des denrées de première nécessité, selon Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises (PME).Pour lutter contre l’inflation née de la pandémie de Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne, le gouvernement sénégalais a pris beaucoup d’initiatives. A part l’exécution du Programme de résilience économique et sociale (PRES) doté d’un fonds de riposte dénommé « Force Covid-19 » d’un montant de 1000 milliards f cfa en vue de soulager les ménages et les entreprises, l’Etat a fait des efforts sur le plan fiscal pour soutenir le secteur privé. 

« Et dans l’optique de renforcer la protection sociale et de soutenir les ménages, le gouvernement a dégagé une enveloppe de 620 milliards f cfa, soit : 300 milliards de subvention au carburant, à l’électricité et au gaz au 30 septembre 2022 ;157 milliards de renonciation aux recettes fiscales pour éviter le renchérissement des prix du riz, du blé, du maïs, du sucre et de l’huile ; 120 milliards de revalorisation des salaires des agents publics ; 43 milliards de transfert d’argent en soutien à 543.000 familles vulnérables », a expliqué Abdou Karim Fofana, nouveau ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises  (PME). 

Ouvrant la 21e session des assises économiques du Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS) portant sur le thème de « la résilience du tissu économique sénégalais », M. Fofana a soutenu que le gouvernement a conscience qu’il faut faire davantage avec l’appui du secteur privé et des entreprises pour réussir la relance et s’adapter à ce monde de crise, soulignant que « les entreprises sont la solution à ce défi ».

Pour Mbagnick Diop, président du Meds, le Sénégal se trouve à la croisée des chemins tant sur le plan politique, économique et social. « La résilience de notre trajectoire de croissance a des conséquences significatives à la fois sur le plan économique et social. A long terme, les économies les plus prometteuses sont celles qui ont la capacité de faire face aux aléas économiques, humains, techniques ou financiers », a-t-il dit.

La Corne de l’Afrique au bord de la famine (Onu)

La guerre et la sécheresse sont sur le point d’exacerber le tsunami de la faim pour des millions de personnes dans la Corne de l’Afrique, dont de nombreux enfants, selon un responsable onusien.La situation humanitaire est devenue alarmante dans la Corne de l’Afrique. Ce qui a poussé le chef du Bureau des Nations unies pour la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans la région, Martin Griffiths, à demander au Conseil de sécurité de s’attaquer à cette crise et travailler à l’établissement d’une paix durable dans les zones touchées.

Martin Griffiths s’est récemment rendu en Somalie, où plus de 200.000 personnes sont actuellement menacées de famine, un chiffre qui devrait atteindre 300.000 d’ici novembre 2022.

De récentes évaluations humanitaires ont identifié des centaines de milliers de personnes confrontées à des niveaux catastrophiques de faim ou phase 5 du système intégré de classification des phases (le stade ultime le plus dévastateur).

« Il n’y a pas pire que cela », a déclaré M. Griffiths, notant que la souffrance généralisée se résume à l’impact direct et indirect du conflit et « au comportement des parties combattantes ».

Selon lui, un schéma similaire se répète dans chaque contexte  et que les civils sont tués et blessés, les familles déplacées de force, l’accès aux marchés et au travail perturbé, les stocks de nourriture pillés, tandis que le déclin économique général rend la nourriture hors de portée des personnes vulnérables.

« Dans les cas les plus extrêmes, les parties combattantes ont délibérément coupé l’accès aux fournitures commerciales et aux services essentiels dont les civils dépendent pour survivre », a-t-il déclaré.

Alors que les humanitaires ont étendu les « lignes de vie de secours », les interférences, le harcèlement et les attaques entravent souvent l’accès aux personnes dans le besoin.

« Les humanitaires resteront et fourniront des secours, mais les conditions dans certains contextes sont inacceptables », a déclaré le patron d’OCHA.

Entre-temps, la sécheresse, la hausse des prix mondiaux des produits de base et les conséquences de Covid-19 et de la guerre en Ukraine aggravent également l’insécurité alimentaire et la misère.

Et les populations du Soudan du Sud, du Nigeria, de l’Ethiopie, du Yémen, de l’Afghanistan et de la Somalie sont « littéralement en première ligne du changement climatique », car elles sont confrontées à des sécheresses, des inondations, de la désertification et de la pénurie d’eau.

L’Ethiopie réceptionne une 1ère cargaison de céréales d’Ukraine

Dans ce pays d’Afrique de l’Est, plus de huit millions de personnes touchées par la sécheresse ont reçu une aide alimentaire cette année.La première cargaison humanitaire de céréales transportée d’Ukraine par le Programme alimentaire mondial (PAM) est arrivée en Ethiopie. L’aide alimentaire livrée dans le cadre de l’Initiative dite des céréales de la mer Noire, négociée par la Turquie et les Nations unies, permettra de fournir une assistance pendant un mois à plus de 1,5 million de personnes déplacées par la sécheresse et les conflits, a expliqué Stéphane Dujarric, porte-parole principal du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d’un point de presse tenu ce vendredi.

Il a souligné que les céréales sont actuellement stockées dans l’entrepôt principal du PAM situé dans la ville d’Adama et seront distribuées dans les semaines à venir.

Les conflits, la sécheresse et la hausse des prix sont à l’origine de l’insécurité alimentaire en Éthiopie. Avec 20 millions de personnes ayant besoin d’aide alimentaire dans le pays, le PAM a indiqué que la stabilité de la chaîne d’approvisionnement est essentielle à son travail.

« Nos collègues humanitaires nous disent que les combats dans le nord du pays continuent d’avoir un impact sur les personnes vulnérables et sur la livraison de l’aide. Dans certaines parties des régions du Tigré, d’Amhara et d’Afar, des dizaines de milliers de personnes seraient déplacées par les combats et l’insécurité », a poursuivi Stéphane Dujarric.

Le porte-parole principal du Secrétaire général des Nations unies a précisé qu’il n’y avait pas eu de mouvements de convois humanitaires dans le Tigré depuis deux semaines, empêchant la livraison d’intrants, notamment d’engrais supplémentaires pour la prochaine saison agricole.

Les vols bihebdomadaires du service aérien humanitaire des Nations unies entre Addis-Abeba et Mekelle, la capitale régionale du Tigré en proie à des combats entre le Front de Libération du Tigré (TPLF) et l’armée éthiopienne, ont également été suspendus.

La société civile sénégalaise pour une protection sociale efficace

Le Sénégal s’est doté d’une Stratégie nationale de protection sociale (SNPS) 2015-2035.Un consortium d’organisations de la société civile sénégalaise s’engage à créer les conditions d’un consensus fort pour un investissement accru sur la protection des populations pauvres ou vulnérables. Pour ce faire, il travaille sur une stratégie collective de plaidoyer pour une protection sociale effective.

« Cette stratégie va produire de la connaissance sur les enjeux de la protection sociale (PS) et améliorer l’implication de la société civile dans le renforcement des politiques de PS », a expliqué, jeudi à Dakar, Elimane Kane, coordonnateur du projet Renforcer la société civile pour une protection sociale efficace (REPROSOC) mis en œuvre dans les départements de Kédougou (sud-est), Ranérou (nord-est), Sédhiou (sud), Fatick (centre), Rufisque (ouest).

Ce projet est porté par un consortium qui regroupe l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev Afrique), le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes/Ifan) et le GRDR-migration-citoyenneté et développement, associés au Conseil départemental de Rufisque.

A travers sa stratégie de plaidoyer, ledit consortium veut produire des connaissances solides susceptibles d’améliorer la conception et la mise en œuvre des politiques de protection sociale et de renforcer les capacités des organisations de la société civile à mener un plaidoyer efficace auprès des principaux acteurs de la protection sociale.

« Pour
atteindre cet objectif, il faut des actions de production d’évidences par des analyses et des recherches-actions indépendantes autour des enjeux politiques de protection sociale, et des actions de renforcement des capacités des acteurs de la protection sociale sur les enjeux, les mécanismes et le financement des politiques de protection sociale, de la production d’outils adaptés, de concertation multi-acteurs », a expliqué Elimane Kane, coordonnateur du REPROSOC.

Ouvrant l’atelier de conception de la stratégie collective de plaidoyer pour une protection sociale effective au Sénégal, Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social (HCDS), a rappelé que l’axe 2 du Plan Sénégal Emergent (PSE) repose sur la protection sociale.

« Mais cette protection sociale est transversale et comporte des défis immenses. Pour que la protection sociale puisse être efficace, il faut un dialogue entre les différents acteurs », a dit Mme Ndiaye, estimant que le plaidoyer est nécessaire pour la mise à l’échelle de la protection sociale.

Côte d’Ivoire : entre « 300 à 400 milliards Fcfa » de poissons importés par an

La Côte d’Ivoire qui importe entre « 300 à 400 milliards de Fcfa » de poissons par an, veut combler le gap avec des modèles aquacoles innovants.« Les importations (de poissons) sont chiffrées entre 300 et 400 milliards Fcfa par an, ce qui est une sortie de devises importante », a dit mercredi M. Kalilou Camara, chef de service suivi et évaluation de la composante nationale de l’unité de coordination du projet Fish4ACP.

M. Camara s’exprimait lors d’une visite d’un système d’aquaculture hors sol en eau recirculée, à Abatta, à l’Est d’Abidjan, dans le cadre du projet Fish4ACP, mis en œuvre par la FAO, et visant à développer des modèles améliorés d’affaires dans la filière piscicole.

Avec ce système, la FAO veut aider la Côte d’Ivoire à promouvoir des modèles aquacoles innovants. Aujourd’hui, les fermes d’élevage de poissons dans le pays sont à un taux de plus 90% et l’organisation veut encourager d’autres pratiques pour une autosuffisance.

« Sur les cinq années à venir, c’est une production de 150.000 tonnes par an que nous voudrions bien atteindre, de 2022 à 2026 », a indiqué M. Kalilou Camara, le chef de service suivi et évaluation de la composante nationale de l’unité de coordination du projet Fish4ACP.

Le besoin de couverture en ressources halieutiques, au niveau national, est de 500.000 tonnes, a rappelé M. Camara Kalilou. La Côte d’Ivoire veut atteindre 150.000 tonnes par an pour combler son déficit.

La stratégie décennale de mise à niveau de la chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia adoptée par les acteurs de la chaîne de la valeur avec l’appui technique du programme FISH4ACP, prévoit en son premier axe l’intensification durable de la production.

Elle prévoit également l’expansion des fermes des pisciculteurs actuels à travers la professionnalisation des métiers, l’accès à des financements adaptés et l’accès à des intrants de qualité dans toutes les régions aquacoles ainsi que la promotion de systèmes de production plus performants et formels, adaptés aux conditions locales.

L’Etat, renseignera-t-il, envisage « la défiscalisation et la détaxation des intrants et des aliments (avec) des partenariats qui sont déjà mis en place pour faciliter l’accessibilité et la disponibilité dans chaque grande région de la Côte d’Ivoire ».

« La défiscalisation va porter sur les intrants, l’aliment, le matériel, les géniteurs », a précisé M. Camara, ajoutant que le gouvernement va accompagner la filière piscicole à expérimenter de nouvelles technologies.

Mme Mariam Fofana, une restauratrice, qui a accueilli des aquaculteurs sur son site a ajouté à son arc l’aquaculture. Elle pratique l’aquaculture en hors sol avec le système d’eau recirculée.

Dans des bacs de rétention d’eau, Mme Fofana fait grandir les poissons de l’état larvaire à un état marchand. En hors sol, il y a l’électricité à assurer, mais aujourd’hui elle se dit « satisfaite » pour avoir en mois d’un an rentabilisé son investissement estimé à 10 millions Fcfa.

Elle a partagé ses expériences avec plus d’une vingtaine d’aquaculteurs venus de différentes régions de la Côte d’Ivoire dans le cadre du projet Fish4ACP. Mme Fofana, une aquaculturiste passionnée, a expliqué le système d’eau recyclée, où l’eau est filtrée en continu.

Elle produit une capacité de 8 tonnes l’année soit 4 tonnes par cycle de six mois, des tilapias de taille marchande de 600 g. Le tilapia, très prisé en Côte d’Ivoire, est facile à élever car il vit en eau douce, et n’est pas très sujet aux maladies.

Mme Traoré Djiré, coordonnateur national, a fait savoir que l’objectif du programme Fish4ACP, qui vise à valoriser le potentiel de la pêche en Côte d’Ivoire et à augmenter la production nationale pour atteindre dans 10 ans environ 70.000 tonnes.

La FAO essaie à travers ce programme de promouvoir de nouveaux systèmes productifs. Aujourd’hui, l’élevage le plus pratiqué est celui sous forme d’étang. Le programme Fish4ACP, mis en œuvre par la FAO, est financé par l’Union européenne et le gouvernement allemand à hauteur de 55 millions de dollars.

La Côte d’Ivoire a été sélectionnée pour sa chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia. Le programme Fish4ACP (mise en œuvre en Afrique, Caraïbes et le Pacifique) qui a démarré en 2020 a été lancé en 2021.

Aide alimentaire des Émirats arabes unis au Zimbabwe

Abou Dhabi a fait don 50 tonnes de nourriture à des milliers de familles zimbabwéennes menacées de famine.L’ambassadeur des Emirats arabes unis au Zimbabwe, Jassim Muhammad al Qasimi, a déclaré mardi 23 août que cette aide alimentaire contribuera aux efforts visant à répondre aux besoins de milliers de familles et de groupes vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées dans le pays d’Afrique australe.

« L’envoi de denrées alimentaires à la République du Zimbabwe reflète les relations solides entre nos deux nations et démontre le rôle humanitaire joué par les EAU pour soutenir les pays africains et atténuer les crises humanitaires auxquelles ils sont confrontés », a déclaré al Qasimi en marge de la remise du don.

Ces deux dernières années, les EAU ont intensifié leur aide humanitaire au continent africain. Le Zimbabwe a été l’un des premiers pays à bénéficier de l’assistance médicale d’Abou Dhabi pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Plus de 8.000 travailleurs de la santé zimbabwéens ont ainsi bénéficié d’une assistance pour renforcer leurs efforts visant à contenir la propagation du virus.

Afrique de l’Ouest: Londres annonce une aide de 37,65 millions £

Dans la région, vingt millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence.Les 37,65 millions de livres sterling de financement humanitaire d’urgence du Royaume-Uni permettront de fournir une aide vitale au Mali, au Burkina Faso, au Tchad, au Nigeria et au Niger.

Dans un communiqué publié mardi 23 août 2022, le Royaume-Uni a indiqué que l’argent servirait à financer deux projets pour l’année prochaine, axés sur au moins un million de personnes parmi les plus vulnérables, dont des femmes et des enfants souffrant de malnutrition, dans le Sahel et le bassin du lac Tchad. Ils recevront de la nourriture, de l’eau et des installations sanitaires.

« L’instabilité croissante, l’extrémisme violent dans la région et la guerre en Ukraine ont exacerbé les problèmes d’insécurité alimentaire et de malnutrition. En l’état actuel des choses, près de 20 millions de personnes dans la région auront besoin d’une aide humanitaire d’ici la fin de l’année », indique le communiqué.

Le Sahel est confronté à de nouvelles vulnérabilités dues au changement climatique et à des chocs météorologiques extrêmes, qui exercent un stress sur les communautés, d’où la nécessité d’une intervention urgente de la communauté internationale.

La ministre britannique de l’Afrique, Vicky Ford, a averti que des millions de personnes au Sahel et en Afrique de l’Ouest souffrent de la faim et de la malnutrition.

« C’est pourquoi, a-t-elle justifié, le Royaume-Uni s’apprête à débloquer une aide humanitaire urgente de près de 38 millions de livres sterling pour atteindre les personnes les plus vulnérables et sauver des vies dans toute la région ».

Pour Mme Ford, si ce financement britannique est une nécessité, il doit s’inscrire dans le cadre d’un effort international plus important.

« Nous demandons aux partenaires internationaux de renforcer notre soutien collectif et d’intensifier les interventions pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire », a-t-elle poursuivi.

Au total, 19,9 millions de livres sterling vont soutenir le programme d’assistance humanitaire et de protection du Sahel (SHAPP), un programme qui répond aux besoins les plus aigus, notamment ceux des femmes et des enfants déplacés et souffrant de malnutrition, et qui permet un accès plus sûr aux travailleurs humanitaires.

Le financement permet aux partenaires d’exécution, notamment le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Fonds régional pour le Sahel géré par des ONG internationales, de poursuivre leur travail dans la région.

L’argent va soutenir le travail du Service aérien humanitaire des Nations unies (UNHAS) et de l’Organisation internationale de sécurité des ONG (INSO).

Leur travail entre 2019-2022 dans le cadre du Programme d’intervention humanitaire d’urgence au Sahel (SHERP) a soutenu 2,7 millions de personnes avec une assistance alimentaire, fourni un traitement à près de 900.000 enfants souffrant de malnutrition sévère et fait en sorte que plus de 1,5 million de mères puissent détecter la malnutrition chez leurs enfants, permettant ainsi une intervention précoce.

En outre, 15 millions de livres sterling de financement humanitaire d’urgence ont été mises à disposition pour le nord-est du Nigeria au cours des prochains mois, où la nourriture est plus rare et les besoins humanitaires plus élevés.

La violence, les déplacements, la pauvreté et les chocs climatiques ne sont que quelques-unes des nombreuses raisons pour lesquelles 8,4 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire vitale dans cette région.

Ce financement d’urgence soutient le travail du Royaume-Uni aux côtés du gouvernement nigérian pour renforcer la sécurité face à l’instabilité croissante dans le nord du pays.

Dans le nord-est du Nigeria, le Royaume-Uni soutient le travail de ses partenaires de distribution (le Programme alimentaire mondial et l’Unicef) dont les travailleurs humanitaires s’exposent à de grands risques pour atteindre ceux qui souffrent le plus.

Congo Terminal soutient la réinsertion sociale des jeunes garçons en situation de rue

Le 10 août 2022, Congo Terminal filiale de Bolloré Ports a renouvelé son engagement pour la réinsertion socio-économique des jeunes en situation de rue via une convention de partenariat avec le Samu social pour l’apprentissage des jeunes dans son atelier technique.Ce protocole donne la possibilité à cinq jeunes suivis par le Samu Social de bénéficier d’une formation professionnelle à travers un stage d’apprentissage d’une durée de 6 mois en mécanique, soudure, électricité ou tôlerie. Un programme qui vise la contribution de leur réinsertion socio-économique.

« Depuis plusieurs années, Congo Terminal œuvre pour la réinsertion sociale des jeunes en situation de rue. Dans ce but, nous avons mis en place un projet d’accompagnement professionnel pour leur permettre d’accéder à une meilleure qualité de vie. À ce jour, plus d’une vingtaine de bénéficiaires ont été concernés par cette initiative », a expliqué Anthony Samzun, Directeur général de Congo Terminal.

« Je rêvais d’une vie meilleure. Aujourd’hui Congo Terminal réalise mon rêve. Grâce au partenariat avec le Samu Social, j’ai pu obtenir une qualification, un métier en même temps qu’un statut valorisant au sein de la société́. Je suis employé de Congo Terminal », a indiqué un bénéficiaire qui a requis l’anonymat.

Depuis 2015, Congo Terminal collabore avec le Samu social pour la réinsertion socio-économique des jeunes garçons en situation de rue. Créé en 2006 à la demande de la mairie de Pointe-Noire, le Samu social œuvre pour l’amélioration des conditions de vie des enfants de la rue à travers des soins médicaux et psychosociaux, éducatifs, social et économique.

A propos de Congo Terminal

Congo Terminal, concession de Bolloré́ Ports, est l’opérateur du terminal à conteneurs de Pointe Noire. L’entreprise est engagée dans un partenariat public-privé qui lui permet de répondre aux exigences de ses clients armateurs, importateurs ou exportateurs.

Grâce à ses nombreux investissements, Congo Terminal participe à l’amélioration du pouvoir d’achat et contribue activement à la lutte contre la vie chère. Certifiée ISO 9001/2015, ISPS (sûreté́) et Pedestrian Free Yard (HSE), l’entreprise dispose d’équipements et de technologies de pointe dont le système d’exploitation Navis 4 et bénéficie de la forte expérience portuaire du réseau Bolloré Ports. Congo Terminal emploie près de 900 collaborateurs congolais et mène des actions solidaires en faveur de la jeunesse, de la protection de l’environnement et de l’éducation.

www.congo-terminal.net

Contact presse :

Ghislain Maginot, Chef section Médias – Congo Terminal

T +242 05 775 02 10 – ghislain.maginot@congo-terminal.com

S/Leone : Pourquoi les manifestants sont-ils en colère contre l’administration Bio ?

L’histoire montre que les manifestations en Sierra Leone sont généralement violentes, quel que soit le parti politique au pouvoir ou le président en exercice.Les manifestations meurtrières qui ont secoué la Sierra Leone le 10 août 2022 laissent penser que le pays n’a pas beaucoup progressé en matière d’éducation civique et de développement du capital humain.

 Les Sierra Léonais ont toujours entendu parler de toutes sortes de belles choses, comme leurs droits à la vie et à la liberté, à la liberté d’opinion et d’expression, et leurs droits au travail, à l’éducation, à l’accès à l’information et à la participation aux décisions qui affectent leur vie, etc. 

Cependant, de nombreux Sierra-Léonais ont du mal à comprendre où s’arrêtent leurs droits et où commencent ceux de leurs compatriotes. Le manque de connaissances sur les droits et les responsabilités a souvent conduit les citoyens à se faire justice eux-mêmes, notamment lors des violentes manifestations d’hier qui ont fait deux morts parmi les policiers et cinq parmi les civils, ainsi que des destructions massives de biens, selon les médias locaux. 

En outre, le manque de connaissances a été comblé par des intérêts privés tels que les observateurs sur les réseaux sociaux qui prêchent toujours les droits des citoyens sans éduquer leur public sur leurs responsabilités au sein de la société. Ceux qui détournent les récits nationaux pour leurs intérêts personnels ont considérablement augmenté le nombre de leurs abonnés sur les réseaux sociaux, ce qui leur donne le pouvoir d’appeler à des manifestations violentes. 

L’histoire montre que les manifestations en Sierra Leone sont généralement violentes, quel que soit le parti politique au pouvoir ou le président en exercice. Par conséquent, la police est toujours nerveuse lorsqu’il s’agit de donner la permission aux manifestants. 

 

En outre, la Sierra Leone a été très lente à employer des méthodologies de recherche qui encouragent l’éducation civique et comblent le fossé des connaissances parmi les citoyens, en particulier les jeunes qui constituent la majorité de la population.

 

Deuxièmement, la profonde division entre les Sierra-Léonais, notamment entre les partis politiques, a rendu difficile l’élaboration d’un récit national ou d’un consensus politique qui empêche les intérêts privés de détenir un pouvoir et un territoire étendus. La politique du jeu à somme nulle s’est avérée destructrice pour la majorité des Sierra-Léonais. 

 

Cependant, le pays, dont l’économie peine à se redresser depuis la chute spectaculaire des prix des minerais au début des années 2010 avant que l’épidémie d’Ebola ne mette un terme aux activités d’extraction en 2014, ne peut se permettre l’insécurité à un moment où la monnaie est faible, la productivité faible et l’inflation élevée, la crise énergétique mondiale, la pandémie mondiale de COVID-19 et la guerre Russie-Ukraine. 

 

Les images de violence, à travers le pays, qui sont devenues virales sur les réseaux sociaux hier risquent de faire fuir les investisseurs et les touristes potentiels dont le pays a désespérément besoin pour relancer le Leone, la monnaie locale qui a subi une forte dépréciation par rapport au dollar américain depuis bien trop longtemps. 

 

Par conséquent, nous devrons créer un récit national ou parvenir à un consensus politique selon lequel la sécurité est le mot d’ordre avant les élections générales des prochaines années. En d’autres termes, l’éducation civique sur la responsabilité des citoyens dans la promotion de la paix et de la sécurité devra combler le déficit de connaissances.

Somalie : un million de personnes déplacées par la sécheresse

Les agences humanitaires estiment à 9,5 millions de dollars le budget nécessaire pour aider les populations déplacées.La sécheresse dévastatrice qui sévit en Somalie a atteint un niveau sans précédent, avec un million de personnes désormais enregistrées comme déplacées. Plus de 755.000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en raison de la grave sécheresse qui sévit cette année. Cela porte le chiffre total à un million de personnes déplacées depuis janvier 2021, date du début de la sécheresse, selon les chiffres publiés jeudi 11 août 2022 par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC, sigle anglais).

« Ce cap d’un million de personnes doit servir de sonnette d’alarme pour la situation que connaît la Somalie », a déclaré Mohamed Abdi, Directeur national du NRC en Somalie.

« La famine menace désormais le pays tout entier. Nous voyons de plus en plus de familles obligées de tout abandonner car il n’y a littéralement plus d’eau ni de nourriture dans leurs villages. Il est urgent d’augmenter le financement de l’aide avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il ajouté.

Ce pays de la Corne de l’Afrique connaît une période de sécheresse historique depuis deux ans, une situation inédite depuis plus de 40 ans. On s’attend à ce qu’une cinquième saison des pluies insuffisante entraîne le déplacement de nombreuses autres familles, alors que la famine se profile à l’horizon.

Le nombre de personnes confrontées à des niveaux de famine extrêmes en Somalie devrait passer de quelque 5 millions à plus de 7 millions dans les mois à venir. Cette situation est exacerbée par les effets du changement climatique et la hausse des prix des denrées alimentaires en raison du conflit en Ukraine.

« Les populations vulnérables sont les plus durement touchées par les effets de la crise climatique. Elle laisse de nombreuses familles sans protection et entraîne une augmentation des déplacements forcés », a souligné Magatte Guissé, la Représentante du HCR en Somalie.

Sierra Leone : des émeutes contre la vie chère virent au drame

Des civils et des policiers ont perdu la vie, mercredi, dans la capitale sierra léonaise, à la suite de violentes manifestations contre la vie chère.Le gouvernement sierra léonais a imposé un couvre-feu national, de quinze heures à sept heures du matin, après les émeutes qui ont endeuillé hier le pays. Au moins deux policiers ont été « frappés à mort par les manifestants » dans l’est de la capitale, selon Brima Kamara, porte-parole de la police. Le nombre de manifestants tués n’est pas encore précisé. A l’inverse, ils comptent plusieurs blessés et arrestations dans leurs rangs.

Au motif de l’augmentation du coût de la vie, de la corruption et des brutalités policières, des manifestants ont bloqué la principale artère menant à l’aéroport international de Lungi, à Freetown, avant de se heurter aux forces de sécurité. Face aux tirs de gaz lacrymogènes, ils ripostent par des projectiles. Des personnes auraient été tuées après que la police a ouvert le feu, selon des témoignages.

Plusieurs enseignes, telles que banques et magasins, sont restées fermées toute la journée alors qu’un « black-out internet quasi-total » a eu lieu pendant environ deux heures, selon l’observatoire des perturbations de l’internet Netblocks.

Par ailleurs, les émeutes ont concerné plusieurs autres villes, telles que Makeni et Magburuka, situées au centre du pays, affirment certains médias.

A l’initiative d’un groupe de femmes commerçantes, les manifestations devaient être un « rassemblement pacifique ». Dans une lettre adressée à l’inspecteur général de la police, les initiatrices disaient vouloir « attirer l’attention sur les difficultés économiques et les nombreux problèmes qui affectent les femmes de la Sierra Leone ». Toutefois, le coordonnateur de la sécurité nationale a déclaré, samedi, n’avoir reçu aucune demande d’autorisation de manifester d’une quelconque organisation.

Dans la soirée, le président Julius Maada Bio a appelé ses concitoyens au calme. Il a lancé le mois dernier de nouvelles pièces de monnaie et billets de banque pour rétablir la confiance dans un contexte d’importante inflation. Mais certains Sierra Léonais réclament toujours sa démission. « Nous avons la responsabilité de protéger chaque citoyen de la Sierra Leone. Ce qui s’est passé aujourd’hui est malheureux et fera l’objet d’une enquête approfondie. J’exhorte tous les Sierra-Léonais à rester calmes », a-t-il déclaré sur Twitter.

Sur le même canal, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a « fermement condamné les violences ayant conduit à des pertes en vie humaine » dans ce pays de la région. Elle appelle ainsi au « respect de la loi et à l’identification de leurs auteurs pour qu’ils soient présentés devant la justice ».

Malgré la richesse de son sous-sol et ses 7,5 millions d’habitants, la Sierra Leone est classée parmi les pays les plus pauvres de la planète. Longtemps minée par une guerre civile (1991 – 2002), cette ancienne colonie britannique se remettait difficilement de l’épidémie d’Ebola (2014-2016) quand elle a été frappée de plein fouet par la pandémie de Covid-19.

Aujourd’hui, comme plusieurs pays ouest-africains, la Sierra Leone subit les contrecoups de la guerre russo-ukrainienne, au plan alimentaire surtout, ce qui rend le quotidien de ses habitants encore plus difficile.

Côte d’Ivoire : les fonds de soutien Covid-19 clôturés

Les fonds ont été mis en place pour atténuer les effets socio-économiques de la pandémie du nouveau coronavirus.Le gouvernement ivoirien a décidé de clôturer les quatre fonds Covid-19, autorisant jusqu’au 31 août 2022 le traitement des dossiers en instance. La décision a été prise, mercredi 3 août 2022, par le Conseil des ministres, précisant que les modalités de dissolution desdits fonds seront définies ultérieurement par ordonnance.

Suite à la mise en place des quatre fonds de soutien Covid-19, ils ont été approvisionnés à hauteur de 220,5 milliards Fcfa. Mais seulement 168,38 milliards Fcfa ont été décaissés, soit un taux de décaissement de 76,2%.

De janvier à juin 2022, les quatre fonds Covid-19 ont réalisé des opérations d’un montant de 10,65 milliards Fcfa portant à 168,38 milliards Fcfa le montant total des décaissements de ces fonds depuis leur mise en place.

Pour le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), au 1er semestre 2022, sept entreprises ont bénéficié de 1,7 milliard Fcfa. Depuis sa mise en place, ce fonds a soutenu 138 entreprises pour un montant total de 32,26 milliards Fcfa.

Concernant le Fonds de soutien aux PME (FSPME), du 1er janvier au 30 juin 2022, 30 PME ont été soutenues à hauteur de 877,35 millions Fcfa. Ces opérations portent à 889 PME bénéficiaires pour un montant total de 44,4 milliards Fcfa.

Pour ce qui est du Fonds d’appui au secteur informel (FASI), ce sont 429,25 millions de Fcfa de subventions qui ont été accordées à 1717 acteurs du secteur informel, portant le nombre total de bénéficiaires à 139.641 pour un montant total de 34,4 milliards Fcfa.

Quant au Fonds spécial de solidarité et de soutien Covid-19, au cours de ce premier semestre 2022, ce sont 7,5 milliards de Fcfa de transferts monétaires qui ont été effectués au profit de 108.875 ménages vulnérables.

Depuis sa mise en place, le FSS Covid-19 a décaissé 56,2 milliards Fcfa au profit de 431.930 ménages vulnérables, de 20.808 travailleurs mis en chômage du fait de la Covid-19 et de 152.749 ménages abonnés au tarifs social d’électricité et 472.972 abonnés au tarif social de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci).

Selon l’état d’exécution des fonds Covid-19, « à ce jour, la grande majorité des entreprises nationales se sont réajustées et insérées dans la dynamique de la reprise économique ». En outre, ils ont contribué à contenir les perturbations engendrées par la crise sanitaire de Covid-19.

Maroc: Le Roi appelle à une réforme du Code de la famille

Le Roi Mohammed VI a affirmé que l’application sur le terrain du code de la famille a révélé certaines limites ayant entravé sa mise en oeuvre optimale.Dans son discours prononcé, ce samedi à Rabat, à l’occasion du 23è anniversaire de la fête du Trône, le Souverain marocain a appelé à une réforme de ce code, de manière à garantir les droits de tous, hommes et femmes.

« Le Code de la Famille a représenté un véritable bond en avant, désormais il ne suffit plus en tant que tel. L’expérience a en effet mis en évidence certains obstacles qui empêchent de parfaire la réforme initiée et d’atteindre les objectifs escomptés », a dit le Roi .

A titre d’exemple, il a notamment évoqué « l’application incorrecte du Code en raison de divers facteurs sociologiques », dont « la propension tenace d’une catégorie de fonctionnaires et d’hommes de justice à considérer que le Code est réservé aux femmes ».

La réalité est autre, a affirmé le Souverain, car, a-t-il dit, « le Code n’est spécifique ni aux hommes, ni aux femmes : il est dédié à la famille entière. Fondé sur la notion d’équilibre, il donne aux hommes et aux femmes les droits qui leur échoient respectivement et il tient compte de l’intérêt des enfants ».

Il a, à cet égard, souligné la nécessité d’une application pleine et judicieuse des dispositions légales de ce Code, notant qu’il convient aussi « de dépasser les défaillances et les aspects négatifs révélés par l’expérience menée sur le terrain et, le cas échéant, de refondre certaines dispositions qui ont été détournées de leur destination première ».

« En qualité d’Amir Al-Mouminine, et comme Je l’ai affirmé en 2003 dans le Discours de présentation du Code devant le parlement, Je ne peux autoriser ce que Dieu a prohibé, ni interdire ce que le Très-Haut a autorisé, en particulier sur les points encadrés par des textes coraniques formels », a affirmé le Souverain, réitérant l’attachement « à ce que cet élan réformateur soit mené en parfaite concordance avec les desseins ultimes de la Loi islamique (Charia) et les spécificités de la société marocaine ».

« Nous veillons aussi à ce qu’il soit empreint de modération, d’ouverture d’esprit dans l’interprétation des textes, de volonté de concertation et de dialogue, et qu’il puisse compter sur le concours de l’ensemble des institutions et des acteurs concernés », a-t-il mis en avant.

Exprimant l’ambition « de poursuivre l’édification d’un Maroc avancé et fort de sa dignité », où « il est indispensable que tous les Marocains, hommes et femmes, prennent une part active à la dynamique de développement », le Roi a insisté « sur la nécessité que la femme marocaine apporte son plein concours dans tous les domaines ».

« L’esprit de la réforme ne consiste pas à octroyer à la femme des privilèges gracieux, mais, bien plus précisément à lui assurer la pleine jouissance des droits légitimes que lui confère la Loi. Dans le Maroc d’aujourd’hui, il n’est en effet plus possible qu’elle en soit privée », a-t-il insisté.

Le Roi a, à cet égard, appelé « à l’opérationnalisation des institutions constitutionnelles concernées par les droits de la famille et de la femme et que soient mis à jour les dispositifs et les législations nationales dédiés à la promotion de ces droits ».

Dans le même cadre, il a appelé à ce que les tribunaux de la famille soient généralisés à l’échelle des régions du pays, qu’ils soient dotés de ressources humaines qualifiées et que leur soient affectés les moyens matériels nécessaires à l’accomplissement efficace de leur mission ».

Le Souverain a en ce sens tenu à rappeler « une vérité essentielle », à savoir « quand les femmes accèdent pleinement à leurs droits, elles ne portent aucun préjudice aux hommes, pas plus qu’elles ne se font tort. De fait, la condition sine qua non pour que le Maroc continue de progresser est qu’elles occupent la place qui leur échoit et qu’elles apportent leur concours efficient à toutes les filières de développement ».

Maroc : Tenue à Rabat d’un colloque sur la protection sociale

Le colloque international « Protection sociale: un chantier de règne » a démarré ses travaux, mardi à Skhirat (banlieue de Rabat), à l’initiative de l’Association des membres de l’inspection générale des finances (AMIF) et du ministère de l’Économie et des Finances.Ce conclave, qui se tient jusqu’au 27 juillet, se veut un espace de débats ouverts, de réflexion, d’échanges et de regards croisés visant à formuler des propositions pratiques pouvant contribuer à la réussite de la mise en œuvre de la réforme de la protection sociale au Maroc.

A cet égard, plusieurs questionnements interpellent et méritent d’être soulevés, et appellent une analyse objective et des réponses appropriées, qui soient à la hauteur des défis posés.

A ce titre, la réussite de ce chantier complexe et historique à plusieurs égards doit intégrer les paradigmes sociétaux en définissant le niveau approprié de solidarité et le degré d’adhésion des citoyens qui permettent d’assurer la pérennité du système et en développant une politique de prévention sanitaire.

La question centrale du financement, gage de la pérennité du système, interpelle également le colloque pour apporter des réponses à même d’assurer la viabilité de la réforme dont le coût annuel est estimé à 51 milliards de dirhams, et en maitriser les effets sur les équilibres financiers des différentes caisses de prévoyance sociale, et les impacts sur les finances publiques du Royaume.

La réussite de ce chantier est aussi tributaire de la mise en place des leviers de changement visant une forte mobilisation des différents acteurs dans la mise en œuvre de la réforme, notamment à travers l’édification des piliers garantissant une bonne gouvernance et l’adaptation du cadre légal qui régit le système de protection sociale.

Il requiert aussi l’implication des collectivités territoriales, des opérateurs privés et des partenaires sociaux ainsi que de la société civile dont les rôles doivent être définis afin d’assurer l’intégration des territoires et de garantir les synergies souhaitées.

La transformation digitale et la qualité des ressources humaines dédiées constituent également des leviers qui conditionnent la viabilité et les performances de la protection sociale.

Au menu de ce colloque figurent ainsi plusieurs panels traitant de la réforme de la protection sociale au Maroc et dans le monde, de la généralisation des allocations familiales pour la protection contre les risques de l’enfance, de la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), ainsi que de la généralisation de la retraite pour une équité intergénérationnelle et des leviers d’accompagnement de la protection sociale.

La sécheresse sévit au-delà de la Corne de l’Afrique (ONG)

Des centaines de milliers de personnes pourraient mourir de faim si l’ampleur de la crise de la sécurité alimentaire en Afrique n’est pas reconnue, a alerté Isak Pretorius, président de l’organisation non gouvernementale autochtone africaine, ForAfrika.« La crise alimentaire (et la malnutrition croissante) qui touche notre continent est réelle et urgente, et je demande instamment aux personnes de conscience de se rallier au peuple africain », a-t-il déclaré dans un communiqué transmis mardi à APA.

Contrairement à ce qui est souvent rapporté, la sécheresse en Afrique s’étend bien au-delà de la Corne de l’Afrique, et des centaines de milliers de personnes en Afrique centrale et australe sont menacées par le manque de nourriture, a souligné Killen Otieno, chef des opérations de ForAfrika.

« Une aide d’urgence est donc nécessaire pour éviter que certaines parties de la Corne de l’Afrique, qui englobe l’Éthiopie, l’Érythrée, la Somalie, le Somaliland et Djibouti, ne sombrent dans la famine », a expliqué M. Otieno.

En outre, la sécheresse et le stress thermique sont perceptibles dans le nord-ouest de la Namibie, le sud-ouest de l’Angola, le nord et le centre du Mozambique, le Malawi et Madagascar.

ForAfrika a aidé plus de 1,2 million de personnes au Soudan du Sud en 2021, et plus de 903.000 en Angola, 50.000 en Ouganda, 400.000 au Mozambique, 166.300 en Afrique du Sud et 500 au Rwanda. Cette aide comprend le travail avec les populations pour améliorer leur capacité à se nourrir.

« Le personnel de ForAfrika est lui-même africain. Nous sommes ici chez nous et nous savons ce dont les Africains ont besoin pour prospérer. Telle est notre vision : que l’Afrique s’épanouisse », a indiqué son PGD, Isak Pretorius.

Il a ajouté que la crise qui, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Union africaine (UA), a touché 346 millions de personnes, est le résultat d’un certain nombre de facteurs simultanés. Il s’agit notamment des conflits, de la sécheresse, des inondations, de la pandémie de Covid-19 et de la hausse des prix due à la guerre en Ukraine.

Alors que l’insécurité alimentaire en Afrique est due à l’instabilité environnementale, politique et économique récurrente et à l’effondrement concomitant des systèmes de soutien communautaire, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a exacerbé la situation en perturbant l’approvisionnement mondial en blé et en autres produits de base tels que l’huile de cuisson, ce qui a fait grimper les prix.

Repise du rapatriement volontaire de réfugiés congolais d’Angola

Le retour consentant de réfugiés congolais depuis l’Angola était interrompu depuis 2020 à cause de la pandémie de Covid-19.Quatre-vingt-huit réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC) ont quitté ce mardi matin le camp de Lôvua, dans le nord de l’Angola, en direction de la frontière. Ce premier convoi de rapatriement est le premier organisé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) depuis 2020.

Selon l’organisme onusien, le convoi devrait arriver demain en terre congolaise.

A en croire le HCR, plus de 600 réfugiés congolais ont déjà exprimé leur volonté d’être rapatriés. D’autres sont susceptibles de manifester leur intérêt avec la reprise de l’opération.

« La plupart des réfugiés ne demandent rien de plus que de rentrer chez eux », a déclaré, dans une note parvenue ce mardi à APA, Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR. Il a exhorté la communauté internationale à « s’attaquer aux causes des conflits et contribuer à rendre le retour des personnes plus sûr et plus facile ».

Le rapatriement volontaire est organisé par le HCR, avec les gouvernements de l’Angola et de la RDC, en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et divers partenaires. Les réfugiés ont voyagé dans des camions de l’OIM en direction de la frontière de Chicolondo, où ils passeront la nuit dans un centre de transit avant de traverser la frontière congolaise.

D’autres convois sont prévus pour traverser la frontière de Chissanda dans les semaines à venir. Les réfugiés se dirigeront vers diverses destinations dans l’ouest de la RDC, notamment le Kasaï, le Kasaï central, le Kwilu, le Sankuru, le Lomami, le Lualaba et Kinshasa, la capitale.

« Bien que le conflit se poursuive dans l’est de la RDC, l’amélioration de la sécurité dans l’ouest a rouvert la possibilité pour les Congolais de retourner dans leur pays dans la dignité et la sécurité », a ajouté M. Boris Cheshirkov.

À leur arrivée en RDC, les Congolais rapatriés recevront une aide en espèces pour couvrir les besoins de base tels que les articles ménagers et une aide initiale pour leur loyer.

Un soutien supplémentaire sera également fourni pour leur réintégration, par exemple en aidant les enfants à s’inscrire à l’école.

Plus de 35.000 personnes ont traversé la frontière pour trouver la sécurité en Angola à cause des violences politiques et ethniques survenues dans la région du Kasaï en 2017. La plupart d’entre elles ont été accueillies dans le camp de Lôvua, dans la région de Lunda Norte.

Selon le HCR, de nombreux réfugiés sont spontanément retournés en RDC ces dernières années. « Aujourd’hui, Lôvua accueille environ 7.000 réfugiés », a dit le porte-parole du HCR.

Plus globalement, près de 430.000 réfugiés ont pu rentrer l’année dernière chez eux en toute sécurité et dans la dignité. Le HCR précise qu’il s’agit d’une augmentation de 70 % par rapport à 2020. Près des deux tiers des retours de réfugiés ont eu lieu au Soudan du Sud. Ce chiffre ne représente cependant que 2 % des réfugiés dans le monde.

Côte d’Ivoire : le programme social présenté à New-York

La Côte d’Ivoire a présenté à New-York, son Programme social du gouvernement (PSGouv), en marge du Forum Politique de Haut Niveau sur les ODD.Cet événement, organisé vendredi en collaboration avec l’UNFPA, a eu lieu en marge du Forum politique de haut niveau sur les objectifs du développement durable (ODD).

La Côte d’Ivoire, à l’instar de 21 pays africains, a dévoilé son deuxième Rapport national volontaire sur les ODD au Forum politique de Haut Niveau des Nations unies (HLPF), sur le développement durable qui se tient, à New York, du 5 au 15 juillet 2022.

La délégation ivoirienne est conduite par la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, accompagnée de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nasseneba Touré.

Les autorités ivoiriennes ont entretenu leur auditoire autour du thème « Le Programme social du gouvernement (PSGouv), un accélérateur innovant pour l’autonomisation des femmes et l’atteinte des ODD ».

L’objectif est de promouvoir le Programme social du gouvernement comme un accélérateur de l’autonomisation de la femme et de mettre en évidence le rôle joué par le Système des Nations Unies en général et l’UNFPA en particulier.

A travers ce programme, le système des Nations Unies a appuyé la Côte d’Ivoire dans la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales.

Au cours de la session, les intervenants vont discuter du PSGouv et de sa contribution à l’accélération de la réalisation des ODD.

Les efforts du gouvernement ivoirien et ses partenaires ont permis, entre autres, l’élimination de la mortalité maternelle, la fin des besoins non satisfaits en matière de planification familiale, et l’élimination des violences basées sur le genre, y compris le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines.

La première phase du PSGouv (2019-2020), initialement financée à hauteur de 727,5 milliards de FCFA, puis révisée à 1 046,6 milliards de FCFA, a permis d’atteindre des résultats probants aux niveaux du programme d’accès et de maintien à l’école des enfants de 6 à 16 ans en particulier les filles.

Elle a favorisé la distribution de kits d’accouchement, de kits de césariennes et de produits divers, du programme d’électricité pour tous, du programme d’accès à l’eau potable, du programme d’entretien routier, du programme des filets sociaux et de la Couverture maladie universelle.

La deuxième phase du PSGouv (2022-2024), elle, vise à apporter des solutions durables à la problématique de la fragilité dans les zones frontalières au Nord.

Cette phase, déjà, a permis l’accès à l’emploi et l’autonomisation des jeunes et des femmes. Elle est financée à hauteur de 3 182,4 milliards Fcfa.

Le Forum politique de haut niveau sur le développement durable est le forum mondial central visant à fournir un leadership politique, des orientations et des recommandations sur la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des 17 ODD.

Les Objectifs de développement ont été adoptés à l’unanimité par les dirigeants mondiaux en septembre 2015.

Le Forum offre aux pays, à la société civile et aux entreprises l’occasion de souligner les efforts qu’ils déploient pour atteindre les ODD et de s’engager dans un processus d’apprentissage mutuel en échangeant des idées et des meilleures pratiques.