La BAD mobilise 87 millions d’euros pour la généralisation de la protection sociale au Maroc

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un financement de 87 millions d’euros en faveur du Programme d’appui à la généralisation de la couverture sociale au Maroc.Cette opération a pour premier objectif de consolider les bases d’un programme de protection sociale viable selon une approche régionale de développement des politiques sociales, plus intégrée et plus inclusive, indique mardi un communiqué de la BAD, parvenu à APA.

Le programme contribuera ainsi à élargir la protection sociale, en particulier à la petite enfance, aux jeunes ainsi qu’aux travailleurs indépendants.

« La protection sociale est un axe majeur de nos interventions sur le Contient. Au service du bien-être des populations, ce nouveau programme protège en même temps qu’il libère leur potentiel et améliore la qualité du capital humain », a affirmé Martha Phiri, directrice du Département du capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences de la BAD cité par le communiqué.

Sa seconde priorité sera de répondre à une demande croissante en services de santé à travers la réorganisation de l’offre de soins et la valorisation du capital humain. Avec comme objectifs de catalyser de nouveaux investissements dans les infrastructures de santé, d’améliorer le climat des affaires et d’accélérer la reprise économique.

« Nous sommes en train de paver la voie vers une couverture universelle. Chiffres à l’appui. Ce programme bénéficiera ainsi à onze millions de travailleurs indépendants dont 1,6 million d’agriculteurs – y compris leurs ayants droit. Sept millions d’enfants et de jeunes seront également couverts. Il permettra aussi d’assurer cinq millions de travailleurs non-salariés et d’aider 20% des travailleurs du secteur informel à migrer vers des emplois formels, durables et plus stables », s’est félicité le responsable-pays de la BAD pour le Maroc, Achraf Hassan Tarsim.

Répondant aux objectifs du Royaume en matière de développement humain, le projet s’inscrit dans le cadre des cinq priorités stratégiques de la Banque qui visent à asseoir les conditions d’une croissance durable et inclusive sur le continent.

En un demi-siècle de partenariat avec le Maroc, la BAD a engagé plus de 12 milliards de dollars dans le pays. Les financements couvrent les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain et du secteur financier.

Nigeria : la crise nutritionnelle s’intensifie (ONG)

L’insécurité alimentaire chronique et l’escalade des violences ont accentué la malnutrition.Dans le nord-ouest du Nigéria, la crise nutritionnelle risque de devenir ingérable sans un renforcement rapide de l’aide humanitaire. Selon Médecins Sans Frontières (MSF), la malnutrition, largement ignorée par les bailleurs de fonds et les autorités locales, menace la vie de dizaines de milliers d’enfants.

« Si la période de soudure a commencé, le pic de transmission du paludisme reste encore à venir, ce qui pourrait aggraver la crise nutritionnelle », a déclaré Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d’urgence de MSF, soulignant que sa structure se prépare à prendre en charge jusqu’à 100.000 enfants malnutris.

« Malgré les appels que nous avons lancés ces derniers mois, nous n’avons pas encore vu la mobilisation nécessaire pour éviter une crise nutritionnelle dévastatrice », a ajouté M. Lacharité, cité par un communiqué reçu ce jeudi à APA, demandant la mise en œuvre de secours médicaux.

MSF explique que le retard et l’insuffisance de l’aide humanitaire actuelle dans le nord-ouest du Nigeria s’expliquent en partie par le fait que les Nations unies ont exclu cette région de leur plan de réponse humanitaire national pour l’année en cours. Ce dernier se concentre principalement sur la situation critique dans le nord-est.

Or, a affirmé déclare Froukje Pelsma, cheffe de mission MSF au Nigéria, « la situation critique des enfants souffrant de malnutrition dans le nord-ouest du Nigéria ne peut continuer à être ainsi ignorée ».

Ce faisant, elle appelle « les bailleurs et les agences internationales, notamment le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Programme alimentaire mondial (Pam) à accroître leur soutien aux établissements de santé afin de permettre aux communautés d’avoir accès à des traitements nutritionnels, en collaboration avec les autorités nigérianes qui doivent également apporter leur contribution ».

Sécurité alimentaire : 2,3 milliards de dollars de la BM pour l’Afrique

La Banque mondiale a déclaré mercredi avoir approuvé un programme de 2,3 milliards de dollars pour aider les pays d’Afrique orientale et australe à lutter contre l’insécurité alimentaire.Selon la Banque mondiale, ces fonds permettront d’accroître la résilience des systèmes alimentaires de la région et sa capacité à lutter contre l’insécurité alimentaire croissante.

« Assurer la coordination régionale pour relever les défis posés par le changement climatique, la volatilité des marchés et la nécessité de réformer la politique alimentaire constituent des priorités essentielles », a déclaré Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique orientale et australe, dans un communiqué publié à Nairobi, la capitale du Kenya.

Selon la BM, on estime que 66,4 millions de personnes dans la région devraient subir un stress alimentaire ou une crise alimentaire, une urgence ou une famine d’ici juillet.

Les chocs du système alimentaire provoqués par des conditions météorologiques extrêmes, des épidémies de ravageurs et de maladies, l’instabilité politique et des marchés, ainsi que les conflits, sont de plus en plus fréquents et graves, ce qui expose davantage de personnes à l’insécurité alimentaire.

Selon l’institution de Bretton Woods, la crise ukrainienne exacerbe encore ces effets en perturbant les marchés mondiaux des aliments, des carburants et des engrais.

M. Ghanem a déclaré qu’il s’agissait de la première opération régionale et multisectorielle visant à réduire le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire en Afrique orientale et australe en renforçant la résilience des systèmes alimentaires et la préparation à la lutte contre l’insécurité alimentaire croissante.

 Il a déclaré que la première phase du projet visera l’Éthiopie, où 22,7 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire en raison de la sécheresse la plus grave que le pays ait connue, et Madagascar, où 7,8 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en raison de sécheresses historiques dans le sud du pays.

La première phase soutiendra également l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui renforcera le partage d’informations et de données, et le Centre de coordination de la recherche et du développement agricoles pour l’Afrique australe, qui exploitera ses réseaux existants et ses outils de sensibilisation pour les mécanismes de coordination régionale.

Afrique subsaharienne : pour la protection des ménages vulnérables

Le Fonds Monétaire Internationale (FMI) plaide pour des politiques plus sociales en faveur des plus nécessiteux sur le continent noir, mais sans compromettre la viabilité de la dette.« La politique budgétaire doit protéger les ménages vulnérables de l’augmentation des prix des produits alimentaires et énergétiques, sans aggraver les facteurs de vulnérabilité liés à l’endettement. L’octroi de transferts ciblés aux ménages vulnérables représente la première et meilleure mesure à prendre. Cependant, des baisses d’impôts ciblées ou des subventions sur certains prix […], peuvent représenter une solution de rechange, en particulier dans les pays dont les dispositifs de protection sociale sont insuffisants », déclare le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie.

Selon l’institution financière internationale, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en déclenchant une forte hausse des cours des produits de base, a entraîné la détérioration des soldes budgétaires et extérieurs des pays importateurs et ravivé les inquiétudes quant à la sécurité alimentaire dans la région.

L’activité économique de la région devrait ralentir pour atteindre 3,8 % cette année et fait face à une variété de risques sans précédent. Par ailleurs, note le FMI, les ratios de la dette publique n’ont jamais été aussi élevés depuis plus de vingt ans, et beaucoup de pays à faible revenu sont surendettés, ou ne sont pas loin de l’être.

Face à ce énième choc exogène, l’organisme basé à Bretton Woods (États-Unis) est prêt à apporter son aide, a informé son représentant résident au Sénégal, Mesmin Koulet-Vickot.

« L’année dernière, l’allocation de droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI à hauteur de 23 milliards de dollars a aidé à financer des dépenses urgentes durant la pandémie. L’engagement du Groupe des Vingt à transférer 100 milliards de dollars en DTS à des pays vulnérables constitue une autre étape importante pour l’avenir, et le nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité contribuera à garantir que ces ressources sont utilisées pour fournir un soutien indispensable en matière de politique économique et de financement sur le plus long terme », a-t-il affirmé.

A l’en croire, la communauté internationale devrait cependant aller plus loin, par exemple en supprimant les obstacles à la mise en œuvre du cadre commun et en permettant des restructurations de dette rapides et efficaces le cas échéant.

Au-delà des crises actuelles, les pouvoirs publics doivent agir résolument pour diversifier l’économie, encourager l’intégration régionale (y compris par l’intermédiaire de la Zone de libre-échange continentale africaine), libérer le potentiel du secteur privé et relever les défis des changements climatiques, a exhorté M. Koulet-Vickot.

« La solidarité et la coopération internationales continueront de jouer un rôle vital dans tous ces domaines », a-t-il assuré en marge d’une conférence économique organisée vendredi par le Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) de Dakar.

Côte d’Ivoire : hausse du prix de l’essence

Le prix de l’essence super sans plomb passe de 695 à 735 FCFA, soit une augmentation de 40 FCFA par litre en Côte d’Ivoire pour la période du 1er au 30 juin 2022, selon une note officielle dont APA a obtenu copie mercredi.Selon cette note de la direction générale des hydrocarbures, pour la période du 1er au 30 juin 2022, le litre de l’essence super sans plomb à l’ambiant passe de 695 à 735 FCFA/litre, soit une hausse de 40 FCFA, tandis que le litre du gasoil à l’ambiant stagne à 615 FCFA comme au mois de mai 2022.

Le prix du litre du pétrole lampant lui aussi connaît une augmentation et passe de 615 à 645 FCFA par litre à l’ambiant pour le mois de juin 2022, soit une hausse de 30 FCFA. Le pétrole lampant, en raison du manque de couverture de l’électricité dans certaines zones rurales du pays, est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages.

Au niveau du gaz butane, les prix des différentes catégories de bouteilles sont également maintenus. Ainsi, la bouteille de gaz de 6 Kg (B6) et de 12,5 kg (B12,5), demeurent stables respectivement à 2 000 FCFA et 5 200 FCFA.

La bouteille de 15 Kg reste inchangée à 6 965 FCFA, la bouteille de 17,5 Kg à 8 125 FCFA. La bouteille de 25 kg est cédée à 11 610 FCFA. Enfin, la bouteille de 28 kg est fixée à 13 000 FCFA.

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

La Russie et l’Ukraine sont deux gros pays producteurs de pétrole dans le monde. La crise entre ces deux États a entraîné une importante augmentation des prix à la pompe, à la fois du super et du gasoil partout dans le monde et notamment en Afrique.

Face à cette situation, l’Etat ivoirien a consenti un effort d’environ 120 milliards de FCFA de janvier à avril 2022, afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages vivant en Côte d’Ivoire.

Nigeria : une trentaine de morts dans une bousculade

Au Nigeria, 31 personnes ont trouvé la mort ce samedi 28 mai à l’occasion d’une distribution de nourriture, a appris APA de sources médiatiques.Le drame s’est produit dans la ville de Port Harcourt, État de Rivers, dans le sud du pays. Selon plusieurs médias, citant la police locale, de nombreux individus assistaient à une distribution de nourriture organisée par une église. Une bousculade a éclaté par la suite occasionnant ces victimes.

Plus grande économie d’Afrique de l’Ouest et la troisième en Afrique, le Nigeria se caractérise par de nombreuses inégalités au sein de sa population de près de 200 millions d’habitants. En 2021, un rapport de la Banque mondiale renseignait que l’inflation a fait basculer sept millions de personnes dans la pauvreté.

Selon le même rapport, le pays le plus peuplé du continent est entré en 2020 en récession du fait de la pandémie de la Covid-19 et de la chute des prix du pétrole, sa principale ressource, avant de renouer avec une faible croissance début 2021. « Le Nigeria fait face à des défis tels que l’inflation, le manque d’emplois et l’insécurité », notait alors le directeur-pays de la Banque mondiale pour le Nigeria, Shubham Chaudhuri.

Maroc: interdiction d’une manifestation contre la vie chère et la normalisation avec Israël

Les autorités marocaines ont annoncé l’interdiction d’une manifestation prévue dimanche à Casablanca contre la cherté de la vie, les « restrictions aux libertés » et la normalisation avec Israël, ont affirmé vendredi les organisateurs dans un communiqué. »Les autorités locales nous ont notifié l’interdiction de la manifestation nationale en invoquant le maintien de l’ordre public », a souligné la coordination du Front social marocain, composée de partis de gauche et de syndicats.

Cette décision est également motivée par « le non-respect des exigences légales liées aux marches et manifestations publiques », a rapporté la presse locale, en citant la préfecture de Casablanca. 

Le Front social a dénoncé cette interdiction qui « montre que la réponse systématique (des autorités) est la répression et les restrictions aux droits et libertés ».

Sénégal : que cache le Cash transfert de Macky Sall ?

Au Sénégal, plus de 540.000 ménages vont recevoir chacun un transfert d’argent de 80.000 FCFA.Le chef de l’Etat sénégalais poursuit ce qu’il appelle sa politique « volontariste d’inclusion sociale », en ciblant notamment les familles vulnérables du pays. Il a procédé, mardi 10 mai, au Grand Théâtre national de Dakar, au lancement officiel des opérations de transferts monétaires exceptionnels destinés à 542.956 ménages inscrits dans le Registre national unique (Rnu). Pour une enveloppe globale de 43,4 milliards FCFA, Macky Sall souligne que chaque famille pourra récupérer un montant de 80.000 FCFA.

« L’objectif est de donner 80.000 FCFA par ménage et d’améliorer ainsi leur niveau de consommation et l’éducation de leurs enfants. Nous avons réussi ce pari grâce à un montage financier innovant en matière d’assistance sociale et de solidarité nationale », a-t-il précisé devant le représentant de la Banque mondiale, principal partenaire financier du programme.

D’après Nathan Belete, directeur des opérations de cette institution, l’opération permet à chaque famille bénéficiaire « de répondre à ses besoins particuliers, en faisant des achats auprès de commerçants et en dynamisant l’économie locale ».

Toutefois, ce transfert de fonds à deux mois des élections législatives interpelle plusieurs internautes dans un pays où la coalition présidentielle a perdu de grandes villes et communes lors des élections locales de janvier dernier. En 2020, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye ne s’était pas empêché de critiquer ces opérations financières qu’il qualifie de « scandale ». Il déplorait le fait que l’aide de l’Etat distribuée aux populations par cash transfert le soit avec la mention « Macky Sall vous a envoyé ».

Ainsi, ce n’est pas la première fois que l’Etat, sous l’impulsion du président Sall, fait ce geste à l’égard des familles vulnérables. Outre les bourses familiales de 25.000 FCFA versées chaque trois mois, il a appuyé à hauteur de 2,5 milliards près de 2500 familles victimes des inondations en septembre 2020 à Keur Massar, nouveau département de la banlieue dakaroise.

Pour le chef de l’Etat, l’impact de ces financements est considérable puisqu’ils ont contribué à la baisse du niveau de pauvreté dans le pays. « Grâce aux efforts conjugués du gouvernement du Sénégal et des partenaires, le taux de pauvreté au Sénégal a diminué de 5 % en attendant les résultats consolidant de la dernière enquête qui seront disponible en décembre 2022 », a-t-il affirmé hier mardi.

Par ailleurs, la politique du Cash transfert « ne se limite pas seulement à lutter contre l’extrême pauvreté et la vulnérabilité, mais elle intègre l’autonomisation des personnes bénéficiaires en contribuant à améliorer les conditions de vie des populations », a précisé Macky Sall, écartant toute idée politicienne derrière ces transferts de fonds.

Pour lui, ce soutien pécuniaire va permettre aux populations d’améliorer le niveau d’éducation des enfants ainsi que la consommation, dans un contexte de crise mondiale marqué par la cherté des prix des denrées de première nécessité.

Maroc/Social : Gouvernement, patronat et syndicats parviennent à un accord à la veille du 1er Mai

Le gouvernement, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM/Patronat) et les centrales syndicales les plus représentatives sont parvenus ce samedi à signer un accord social et une charte nationale sur le dialogue social et ce à la veille de la fête du travail, qui sera célébré dimanche 1er Mai, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.L’accord a été signé par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch et les secrétaires généraux de l’Union marocaine du travail (UMT), de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), et de la Confédération démocratique du travail (CDT), ainsi que par les présidents de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural.

L’accord prévoit une augmentation du Smig (Salaire Minimum garanti) pour les secteurs de l’industrie, du commerce et des services, de 10% sur deux ans, l’alignement du Smag agricole sur le Smig et l’augmentation du Smig pour le secteur public à 3.500 DH (1 euro = 10,53 DH) par mois.

Il s’agit aussi de la suspension de l’échelle 7 pour les fonctionnaires appartenant aux instances des adjoints techniques et administratifs, de l’augmentation de la part de la promotion dans le grade de 33% à 36%, de la révision des conditions nécessaires pour bénéficier de la pension de vieillesse et du nombre de jour de cotisations retenu qui est passé de 3.240 à 1.320 jours d’affiliation.

Les assurés qui arrivent à l’âge légal de retraite et qui ont moins de 1.320 jours d’affiliation à leur compte, peuvent récupérer la part salariale et patronale de la cotisation, selon le document signé par les deux parties

Le gouvernement propose de prendre en charge les dépenses nécessaires pour baisser le coût salarial des employés domestiques. Cette mesure vise à encourager les femmes à intégrer le marché du travail et promouvoir leur activité économique.

Les signataires ont également fixé le calendrier de travail pour finaliser les projets de réforme de l’exercice du droit à la grève ainsi que certaines dispositions du code de travail et la loi relatives aux syndicats professionnels.

Les trois parties, gouvernement, patronat et centrales syndicales, ont également ratifié la charte nationale sur le dialogue social pour renforcer l’action syndicale au Maroc.

Conscient du rôle majeur joué par les centrales syndicales, en tant que partenaire essentiel, il sera procédé à la mise en place, et pour la première fois, des mécanismes d’accompagnement de l’institutionnalisation. Il s’agit de l’Observatoire national du dialogue social qui se veut un espace de consolidation du tripartisme et d’élargissement du cercle du pouvoir propositionnel.

Il aura pour missions d’assurer la veille sociale, la production d’indicateurs, le suivi et l’actualisation des données, ainsi que la coordination lors de l’élaboration du rapport annuel sur le climat social.

Une académie de formation dans le domaine de l’emploi et du climat des affaires sera également créée afin de renforcer les capacités des acteurs dans le domaine du dialogue social, de la négociation collective et des mécanismes alternatifs de résolution et de gestion des conflits et de médiation sociale, souligne le communiqué.

Burkina: course contre la montre pour sauver huit mineurs

La lenteur des opérations de sauvetage ne donne presque plus d’espoir aux familles des disparus.Huit mineurs: six burkinabé, un Zambien, et un Tanzanien sont toujours bloqués depuis el 16 avril 2021 à la mine de zinc de Perkoa, dans la région du Centre-Ouest.

Ces huit mineurs ont été piégés par les fortes pluies de ces derniers jours. Malgré les opérations de sauvetage en cours  depuis le 21 avril, ils sont toujours coincés à la deuxième chambre de la mine. 
Les opérations de pompage se poursuivent  toujours mais l’espoir de les retrouver en vie s’amenuise de jour en jour.

Les familles des victimes désespérées, pointent du doigt la lenteur des opérations.  Elles demandent l’aide internationale et ont même décidé de porter plainte contre X. En attendant, quatre sociétés participent aux opérations de secours avec l’espoir de les retrouver en vie.

L’impact de la crise ukrainienne au menu des échanges UA-Allemagne

Des responsables de la Commission de l’Union africaine (CUA) et de l’Allemagne se sont entretenus de l’impact de la crise ukrainienne sur la sécurité alimentaire en Afrique et d’autres questions bilatérales.La réunion a eu lieu lors d’une visite, mardi dernier, de Svenja Schulze, ministre allemande de la Coopération économique et du Développement, au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba.

L’ambassade d’Allemagne en Ethiopie a publié ce jeudi un communiqué indiquant que la ministre a eu un échange de vues avec Monique Nsanzabaganwa, présidente de la CUA, « sur l’impact de l’invasion russe en Ukraine sur la sécurité alimentaire en Afrique ».

« La sécurité alimentaire est une préoccupation commune de l’Union africaine et du gouvernement allemand. Il ne faut pas que la crise alimentaire déstabilise d’autres régions d’Afrique », a déclaré le ministre du Développement, Mme Schulze.

Rien que dans la corne de l’Afrique, les organisations humanitaires affirment que la sécheresse prolongée pourrait pousser environ 13 millions de personnes à la famine.

Le conflit en Ukraine aggrave encore la situation, en perturbant les marchés de l’alimentation et de l’énergie, et en faisant grimper le coût des importations au-delà de la portée de nombreux consommateurs du continent.

« La dépendance de nombreux pays africains à l’égard des importations de céréales en provenance d’Ukraine et de Russie pourrait entraîner une pénurie de l’offre et une hausse massive des prix », a ajouté Mme Schulze.

En février dernier, l’Allemagne a apporté un soutien de 20 millions d’euros à la FAO pour faire face à la grave sécheresse qui sévit dans la Corne de l’Afrique.

Inondations en Afrique du Sud : l’Onu évalue les dégâts

Les récentes inondations dans l’Est de la nation arc-en-ciel ont fait plus de 400 morts et des milliers de sans-abri, selon le bilan officiel.Une équipe technique de l’Organisation des Nations unies (Onu) est en visite dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal pour évaluer les dégâts causés par les récentes inondations qui ont frappé la région. Cela permettra d’accélérer les opérations de secours, a déclaré ce mercredi un haut responsable de l’Onu.

« Ce n’est pas la première fois que l’Onu entreprend une telle action humanitaire dans le pays, puisqu’elle l’a fait il y a trois ans », a déclaré Ayodele Odusola, coordonnateur-résident par intérim de l’Onu en Afrique du Sud.

« Nous avons soutenu la province après les inondations de 2019 et les troubles civils de 2021. Nous continuerons de soutenir les efforts de reconstruction pour nous assurer que personne n’est laissé pour compte dans le cadre du protocole d’accord que nous avons mis en place avec les dirigeants du KwaZulu-Natal », a poursuivi Odusola.

L’équipe technique, composée de membres de diverses agences onusienne devrait terminer son évaluation des dégâts ce jeudi 28 avril 2022.

Algérie : les fonctionnaires en grève pour réclamer des mesures de soutien du pouvoir d’achat 

Plusieurs secteurs de la fonction publique en Algérie ont été perturbés, ce mardi, par une grève des travailleurs organisée par une trentaine d’organisations, regroupés au sein de la Confédération des syndicats algériens (CSA). Décidée pour réclamer des mesures pour soutenir le pouvoir d’achat « érodé » des travailleurs et des ménages.« Il y a une adhésion conséquente de la part des travailleurs des différents secteurs, surtout l’éducation, les impôts et à un degré moindre le secteur de la santé. Il y a aussi l’adhésion collectivités locales dans certaines wilayas (départements) », a expliqué Boualem Amoura, coordinateur du CSA, dans une déclaration à la presse algérienne.

Le taux global de la participation, selon Boualem Amoura, était autour de 70% dans tous les secteurs concernés par la grève. Le responsable de la CSA estime que « les taux de suivi de la grève vont encore augmenter demain où la paralysie totale sera atteinte ». 

Jusqu’à 18h30 ce mardi (heure locale/GMT+1), les autorités n’ont pas réagi. Jeudi dernier, le ministère du Travail a déclaré cette grève illégale car « la CSA n’est pas encore agréée ».

Pêche ivoirienne : la FAO équipera le débarcadère de Sassandra

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) va installer dans la cité balnéaire du sud-ouest ivoirien, cinq fours FTT au sein du débarcadère de la ville.Dans une démarche participative, la FAO a effectué vendredi, dans ce débarcadère, une visite de terrain conduite par Fatou Sock, coordinatrice régionale du Projet Initiative pêche côtière-Afrique de l’Ouest (IPC-AO).

Lors d’un échange avec six associations de femmes opérant dans ce débarcadère, Fatou Sock a annoncé, l’installation par la FAO, de 5 fours FTT au profit des mareyeuses, faisant savoir que la mission venait les « écouter » pour savoir leurs avis sur l’espace idoine.

Toutes les femmes, dans leur intervention, ont déclaré voir que l’installation des fours FTT, foyers améliorés exposant à moins de chaleur et à la fumée, soient installés « au sein du débarcadère », un site aménagé par l’Etat ivoirien avec l’appui du gouvernement japonais.

La mission a rencontré des autorités locales, au niveau de la préfecture, du Conseil régional du Gbôklè et le maire de la commune de Sassandra. Et ce, pour apporter leurs orientations au projet afin qu’il soit intégré dans une vision globale de développement.

La secrétaire générale de la préfecture, Mme Adjatou Coulibaly Symakan, a évoqué la nuisance de la fumée, estimant que sur un autre site, le projet serait adéquat. Le maire de la cité, lui, propose à l’avenir l’aménagement d’un site dédié pour le fumage du poisson.

Il s’agit d’une « plateforme pilote », a souligné Fatou Sock. Le projet IPC-AO devrait permettre la mise en place d’un plan d’aménagement visant à gérer les ressources halieutiques à Sassandra, avec le Centre de recherche océanographique.

D’ici à fin 2022, les fours FTT du débarcadère de Sassandra pourraient être opérationnels. La FAO étudie également la mise aux normes des fours FTT de Locodjro, dans l’Ouest d’Abidjan, à la suite de défauts constatés dans la fabrication des foyers installés.

Elle a indiqué qu’une formation sera assurée aux mareyeuses dans le cadre de la gouvernance de la pêche. Cela devrait leur permettre de tenir une comptabilité simplifiée et de rentabiliser leurs affaires.

Dans le contexte de la formation, la coordinatrice régionale du Projet IPC-AO a annoncé un voyage d’échanges entre les femmes de Côte d’Ivoire, du Cap Vert au Sénégal. Deux femmes du débarcadère de Sassandra devront être désignées pour y participer.

Cela vise à donner l’opportunité aux femmes d’ancrer cette technique innovante en termes de fumage de poissons, avec les fours FTT, mais également de créer un réseau entre ces différentes communautés qui partagent les mêmes problématiques et partager des expériences.

La gestion de cette plateforme pilote au profit de ces six associations nécessite qu’elles accordent leur violon afin que des femmes ne soient pas lésées. Mme Fatou Sock a conseillé, par exemple, la mise sur pied d’une faîtière qui va fédérer leurs énergies.

Les fours traditionnels utilisés pour le fumage du poisson provoquent des problèmes de santé et consomment beaucoup de bois. Suite à un examen médical, il y a quelques années, plusieurs femmes souffraient de maux d’yeux et certaines avaient perdu leurs empreintes digitales.

Avec ces fours, lorsque la graisse du poisson tombe sur le feu, elle remonte sur la chair du produit, donnant une couleur noirâtre. En outre, il faudrait 5 Kg de bois pour 1 Kg de poissons contre 1 Kg de bois pour 1 Kg de poissons pour les fours FTT de la FAO.

Mlle Marie Compaoré, mareyeuse et membre de la coopérative « Matraphas Sassandra », rapporte qu’avec les fours traditionnels, les femmes disent être fréquemment malades, en plus, le coût des bois de chauffe fait qu' »elles ne se retrouvent pas en matière de finance ».

Avant cette visite de terrain, la délégation de la FAO, comprenant des juristes de la gouvernance de la pêche et des consultants, sur le plan national qu’international, a rencontré à Abidjan le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, M. Sidi Touré.

Une évaluation du cadre juridique de la pêche en Côte d’Ivoire, par la FAO, visant à étudier la cohérence des textes par rapport aux instruments internationaux sur la gouvernance et la gestion durable des pêches, ressort des « lacunes au niveau de la loi de 2016 » sur la pêche et l’aquaculture.

Le ministre, dira-t-elle, « a été très ouvert » aux propositions de l’organisation onusienne en vue d’une « relecture » des textes. Cela devrait permettre d’y intégrer l’approche systémique des pêches, le genre et les normes et règlements sur la sécurité sanitaire des produits de la pêche.

Aux larges de Sassandra, des bateaux pratiquent la pêche illégale, sans être inquiétés. En plus de cette situation, la pêche en mer est faite quasiment par les Ghanéens, qui dans la sous-région ouest-africaine, sont reconnus pour leur technicité.

Sur les lieux du débarcadère, l’on peut trouver des monofilaments, une sorte de filet de pêche en plastique, très nocive pour les poissons une fois déposée en mer. Par ailleurs, cet outil de pêche peut durer dans l’eau pendant 100 ans, ce qui nécessite une surveillance des pêches.

La FAO, déjà, envisage entre mai et juin 2022, une période morte en termes d’activité de pêche, de faire des formations au profit des mareyeuses et des mareyeurs. Le projet IPC-AO, entamé en 2019, prend fin en mai 2023.

Le projet IPC-AO devrait permettre une autonomisation des femmes dans le secteur de la pêche. Il est financé par le Fonds mondial pour l’environnement, une entité qui lutte pour préserver les écosystèmes et la biodiversité.

La Tunisie dans la crainte d’une marée noire

Un navire pétrolier, transportant 750 tonnes de gasoil, a coulé ce samedi dans le golfe de Gabès, sur la côte Sud-Est de la Tunisie.Une course contre la montre est enclenchée pour éviter une marée noire. Depuis le naufrage du pétrolier, « il n’y a pas de fuite », a rassuré un porte-parole du tribunal de Gabès contacté par l’Agence France Presse (AFP).

Mais rien n’est garanti. Une commission de prévention des catastrophes est censée en urgence « décider des mesures à prendre ». Le temps est compté pour sécuriser la cargaison du bateau parti d’Egypte pour rejoindre Malte.

Alliance Sahel: 23 milliards d’euros d’engagements financiers

Les membres de l’Alliance Sahel réaffirment leur engagement aux côtés des populations.Dans un contexte d’instabilité et d’insécurité croissantes, l’Alliance Sahel veut maintenir et adapter le soutien au bénéfice des populations pour ne pas compromettre les gains obtenus en termes de développement. Ainsi, depuis son lancement en 2017, les engagements financiers en sa faveur sont passés de 7,3 à 23 milliards d’euros.

« La présence de l’État et la fourniture des services essentiels dans tous les territoires des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), la restauration de la cohésion sociale et de la confiance des citoyens dans leurs institutions publiques, demeurent une priorité absolue », rapporte le compte rendu de la 3e Assemblée générale de l’Alliance Sahel tenue le 4 avril dernier à Madrid (Espagne).

En juillet 2017, la France, l’Allemagne et l’Union Européenne, accompagnées de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et du Programme des Nations Unies pour le développement lancent l’Alliance Sahel, une plate-forme de coopération internationale pour intervenir davantage et mieux au Sahel. Depuis son lancement, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Danemark, la Banque Européenne d’Investissements, la Norvège et la Suède ont rejoint l’initiative comme membres de plein exercice.

Dans leur intervention, les membres de l’Alliance Sahel se sont fortement mobilisés pour la mise en œuvre du Programme de développement d’urgence (PDU) du G5 Sahel, qui cible les régions fragiles frontalières.

« Le PDU a montré des impacts rapides et tangibles : 1 080 000 bénéficiaires ont d’ores et déjà eu un accès amélioré à l’eau ; 125 000 personnes ont bénéficié d’une assistance alimentaire ; 1 572 structures contribuant à la prévention des conflits et à la cohésion sociale ont été créées et 414 000 personnes ont été formées au dialogue, à la gestion et à la médiation des conflits », poursuit le communiqué de l’AG.

« Les efforts collectifs et la nécessité d’une coordination entre l’humanitaire, le développement et la paix pour relever les défis de la région ne sauraient être surestimés », a dit pour sa part, Yero Baldeh, directeur du Bureau de coordination des États en transition au sein du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad).

Au Sahel, près de 2,5 millions de personnes ont fui leur foyer au cours de la dernière décennie. Environ 6,7 millions de personnes ont besoin d’assistance alimentaire en urgence, un chiffre qui pourrait atteindre 10,5 millions de personnes si des mesures urgentes ne sont pas prises.

À cette situation déjà critique s’ajoute l’impact sans précédent de la guerre en Ukraine sur le marché mondial des céréales et des fertilisants pour l’approvisionnement des pays et l’assistance destinée aux populations souffrant d’insécurité alimentaire. La pandémie de Covid-19 a égalmement amplifié les fragilités économiques, sanitaires et nutritionnelles auxquelles étaient déjà confrontées les populations.

« Face à cette situation, il faut comprendre que si nous, pays sahéliens, sommes responsables de l’avenir de nos États en tant que dirigeants, nous restons dépendants de l’environnement politique, économique et financier international, sur lequel nous avons peu de prise. Aussi, la situation sécuritaire dans nos pays, nous rappelle l’urgence du développement et notre responsabilité particulière en la matière », a souligné Mahamat Hamid Koua, président du Conseil des ministres du G5 Sahel.

Maroc: Lancement d’une opération de solidarité au profit de près de 3 millions de personnes

Le Roi Mohammed VI a lancé , mardi à Rabat, l’opération nationale « Ramadan 1443 », initiée par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité à l’occasion du mois sacré de Ramadan. Cette action de générosité, hautement significative en ce mois béni, traduit la sollicitude royale constante envers les populations en situation de vulnérabilité sociale et vient consacrer les valeurs d’humanité, de solidarité, d’entraide et de partage caractéristiques de la société marocaine.Mobilisant une enveloppe budgétaire de 103 millions de dirhams (1 euro = 10,6 DH), l’opération « Ramadan 1443 » bénéficiera cette année à près de 3 millions de personnes, établies dans 83 provinces et préfectures du Royaume et regroupées au sein de 600.000 ménages, dont 459.500 vivent en milieu rural (77% des familles bénéficiaires).

Organisée avec le soutien financier du ministère de l’Intérieur et du ministère des Habous et des Affaires islamiques, cette opération nationale, qui est à sa 23ème édition, est devenue au fil du temps un rendez-vous annuel visant à apporter aide et réconfort aux catégories sociales les plus vulnérables, notamment les veuves, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap.

Cette année, et au vu de la stabilité de la situation épidémiologique (selon les dernières données du ministère de la Santé et de la Protection sociale), le dispositif de distribution de l’aide alimentaire a été relocalisé dans les Centres de distribution gérés par les autorités locales.

Ainsi, pour le bon déroulement de cette opération, des milliers de personnes sont mobilisées, soutenues par des assistantes sociales et des bénévoles, au niveau de plus de 1.800 points de distribution mis en place à travers le territoire national. Ils veilleront à la remise de l’aide alimentaire aux 600.000 chefs et représentants des familles bénéficiaires.

La Côte d’Ivoire dépend du pétrole brut international à 95% (ministre)

Selon le ministre ivoirien du Pétrole, des mines et de l’énergie, Thomas Camara, la hausse du baril du pétrole à cause de la guerre entre la Russie et l’Ukraine se répercute sur cette dépendance. M. Thomas Camara s’adressait aux journalistes, en marge d’une rencontre avec les premiers responsables des associations de consommateurs, au lendemain de la hausse du prix de l’essence super qui est passé de 635 Fcfa le litre à 695 Fcfa/litre, soit une hausse de 60 Fcfa/l.   

Il a rappelé que le prix du gasoil a été maintenu pour préserver le pouvoir d’achat des populations. Mais, « le gouvernement a augmenté le prix du super de 60 Fcfa là où il aurait pu flamber si nous avions appliqué la réalité des prix ».  

« Nous avons échangé sur les raisons de cette augmentation et sur les efforts qui ont été faits par le gouvernement pour contenir les cours internationaux qui ont connu une flambée à la suite de la crise entre la Russie et l’Ukraine’, a-t-il ajouté. 

Cette tendance haussière, dira-t-il, intervient après une augmentation observée suite à la reprise de l’économie mondiale relativement à la crise sanitaire de Covid-19. Alors, la rencontre visait à leur donner le maximum d’informations pour expliquer le contexte aux consommateurs. 

« De janvier à mars 2022, c’est 55 milliards Fcfa d’efforts que le gouvernement a consenti pour contenir les cours internationaux qui ont augmenté et pour le seul mois d’avril 2022, c’est 64 milliards Fcfa que le gouvernement consent pour encore contenir la flambée de prix », a-t-il relevé.

« La Côte d’Ivoire dépend du pétrole brut international à 95% et donc on n’échappera pas à l’augmentation des cours sur le plan international », toutefois le gouvernement s’emploiera à préserver les populations contre les hausses internationales du cours du pétrole, a-t-il assuré.

Pour l’heure, « le gouvernement est arrivé à contenir le prix du gasoil pour préserver les plus défavorisés, mais nous observons et nous ne sommes pas maîtres de l’évolution de ces cours internationaux », a-t-il souligné. 

Le ministre ivoirien du pétrole, des mines et de l’énergie a insisté que le gouvernement continuera dans la mesure du possible de préserver le pouvoir d’achat des populations en contenant les prix à la pompe. 

Répondant à une question d’un journaliste sur la baisse des prix du carburant au Ghana, M. Camara a fait remarquer que le prix du super au Ghana, malgré la baisse, est à 752 Fcfa le litre là où en Côte d’Ivoire, après même l’augmentation, le prix est à 695 Fcfa/litre. De même, en dépit de la baisse, le prix du gasoil au Ghana est à 818 Fcfa/litre contre 615 Fcfa le litre en Côte d’Ivoire. 

M. Jean-Baptiste Koffi, le porte-parole des faîtières des consommateurs, a fait savoir que la veille, des stations-services, ont, à l’annonce de la hausse du super, fermé même avant l’heure normale de fermeture pour profiter de la marge de l’augmentation.

Il a noté que des transporteurs qui utilisent le super, subissent cette hausse de plein fouet. Mais, en réponse, le ministre a, selon lui, expliqué qu' »il y avait un choix à faire que de pénaliser l’ensemble de la population » parce que le marché est beaucoup plus consommateur de gasoil.  

M. Koffi a admis que les raisons de la hausse sont au-delà du pays et s’imposent à l’ensemble des États, parce que le premier producteur mondial de pétrole, la Russie, une fois qu’il est impacté, cela se dépeint sur le cours international et personne ne peut y échapper.

De ce fait, le gouvernement subventionne les produits pétroliers pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. M. Koffi a remercié le gouvernement ivoirien qui a fait l’effort de contenir les conséquences de cette hausse. 

A l’endroit des consommateurs, il a déclaré « nous sommes à un passage obligé et il y a des périodes où il y a des sacrifices à faire et la Côte d’Ivoire est dans cette dynamique avec l’appui du gouvernement », avant d’encourager le gouvernement à protéger le pouvoir d’achat des consommateurs. 

Le prix du carburant, en Côte d’Ivoire, enregistre une hausse depuis ce 1er avril 2022, en raison de la guerre Russie-Ukraine, avec notamment l’essence super qui passe de 635 Fcfa le litre à 695 Fcfa/litre, soit une augmentation de 60 Fcfa/l. 

Cette mesure intervient en vue de « garantir un approvisionnement adéquat de notre pays en produits pétroliers, tout en préservant les couches les plus vulnérables », indique un communiqué du ministère ivoirien du Pétrole, des mines et de l’énergie rendu public jeudi.  

Niger: un millier de «mendiants» rapatriés du Sénégal (gouvernement)

Niamey entend rapatrier tous les Nigériens mendiant à l’étranger.Après concertation entre Dakar et Niamey, deux vols affrétés le 25 et 26 mars par le gouvernement nigérien ont ramené de Dakar 478 enfants, 413 femmes et 162 hommes, tous ressortissants «de Kantché et Magaria», deux départements de la région de Zinder (centre-est), proche du Nigeria.

L’annonce a été faite dans un communiqué diffusé vendredi soir à la télévision publique.  
 

Les autorités du Niger on réagi après la diffusion par les médias dakarois d’un reportage sur la situation des mendiants dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. La séquence montrait la situation précaire des mendiants pour la majeure partie des sans-abris ou dormant dans des rues souterraines avec les risques d’insécurité. 

De telles images ont alerté les autorités nigériennes qui ont aussitôt réagi. «Face au phénomène grandissant de la mendicité qui dégrade l’image de notre pays (…) et hypothèque l’avenir des enfants innocents, le gouvernement a décidé de prendre des dispositions fortes pour y mettre fin», indique le communiqué du gouvernement nigérien.

Le Niger est frappé depuis quelques années par la sécheresse et les violences jihadistes. Certaines régions du pays font face à un exode des populations qui tentent de fuir la précarité. 

Dans cette politique de rapatrier de ses ressortissants, Niamey compte «poursuivre devant les juridictions compétentes» tous « ceux qui entretiennent ce réseau criminel» et «d’autres opérations de rapatriement de Nigériens »qui pratiquent la mendicité à l’étranger« seront lancées , ajoute-t-il.

Dans la région de Zinder, les autorités locales ont pour leur part ouvert une enquête « en vue de démanteler » les réseaux « qui convoient les mendiants à l’étranger». 

Derrière le phénomène de la mendicité qui ne serait  qu’un prétexte, le gouvernement nigérien soupçonne « des réseaux mafieux organisés qui procèdent à la traite et au trafic de ces êtres humains».

Côte d’Ivoire: la Fondation MTN soutient des projets à impact social

La Fondation MTN Côte d’Ivoire a signé, mercredi, une convention avec le ministère ivoirien de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté afin d’assister des populations vulnérables et défavorisées.Mme Natenin Coulibaly, la secrétaire générale de MTN Côte d’Ivoire, également secrétaire exécutive de la Fondation, a procédé à la signature du protocole avec la directrice de Cabinet dudit ministère, lors d’une cérémonie, à Abidjan.
Cette cérémonie s’est tenue en présence de la ministre en charge de ce département, Mme Myss Belmonde Dogo qui s’est réjouie de ce paretnariat. 

 « Nous voulons faire de la solidarité une valeur nationale, et réduire le taux de pauvreté, telles sont nos missions ; nous devons ensemble, faire en sorte d’ancrer dans nos valeurs la solidarité (….) une marque d’identité », a déclaré Mme Dogo, à l’issue de la cérémonie. Ces actions, a-t-elle ajouté, entrent dans la vision du président de la République, « celle de la Côte d’Ivoire solidaire ». 

Outre, l’apport des solutions digitales pour le développement de l’Afrique, cette filiale veut aussi redonner de l’espoir et de la dignité à l’homme. C’est pourquoi elle consacre, chaque année, « 1% de son résultat net aux activités de la Fondation », a fait savoir Mme Natenin Coulibaly. 

« En 16 ans d’existence, MTN Côte d’Ivoire a investi plus de 6 milliards Fcfa, à travers sa Fondation, dans des projets pour les femmes, les jeunes, les personnes en situation de handicap, et surtout pour les priorités gouvernementales », a-t-elle renchéri. 

 Ses actions, dit-elle, s’inscrivent dans les stratégies sociales du gouvernement ivoirien. Pour la secrétaire exécutive de la Fondation, tout le monde mérite les avantages d’un monde moderne et meilleur, l’objectif étant d’impacter et transformer des vies durablement.  

Dans cet élan, la Fondation était la semaine précédente à Blockhaus, dans l’Est d’Abidjan, pour le don d’une unité de production d’attiéké, un mets fait à base de semoule de manioc, l’aliment le plus consommé en Côte d’Ivoire.

Au-delà de la production, les femmes bénéficiaires vont faire la vente d’attiéké via le digital. Pour la Fondation, cela contribue à créer l’inclusion financière et l’éducation digitale des populations. La présente convention vise d’ailleurs ces genres de projets. 

Prônant des valeurs de solidarité, de partage et d’espoir, la Fondation MTN Côte d’Ivoire participe au développement et à l’amélioration des conditions de vie des communautés, en particulier les populations vulnérables et les plus défavorisées. 

Chaque année, ce sont plus de deux millions de personnes qui sont quotidiennement impactées par ces actions dans toutes les localités du pays. Une opportunité pour la Fondation de réaffirmer son engagement auprès du gouvernement et apporter du bien-être aux plus vulnérables. 

Lancée en 2006, la Fondation de la société de téléphonie soutient les projets contribuant durablement à l’amélioration de la qualité de vie des populations, via l’autonomisation des jeunes, des femmes et des jeunes filles, les priorités nationales et le secours d’urgence « Y’ello Hope ».  

Côte d’Ivoire: les retraités du CONARECI satisfaits des résultats des réformes de l’IPS-CGRAE

Les retraités du Conseil national des retraités de Côte d’Ivoire (CONARECI) se disent satisfaits des résultats des réformes engagées par l’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE), depuis l’avènement, en 2012, de son directeur général, Abdrahamane Berté.Selon le CONARECI, les choses ont « évolué positivement » au niveau de l’IPS-CGRAE depuis la réforme de 2012 qui a enregistré l’arrivée de M. Abdrahamane Berté à la tête de la direction générale de l’institution.

Les retraités ont célébré, jeudi, lors d’une cérémonie de reconnaissance du CONARECI à l’IPS-CGRAE à travers son directeur général, les actions majeures menées par M. Abdrahamane Berté, qui a donné un autre visage à la gestion des fonctionnaires à la retraite. 

A cette occasion, l’organisation a rendu un vibrant hommage à feu Issa Diakité, décédé le 16 mai 2021, ex-président du CONARECI qui a légué cet outil, tel un testament à son successeur, M. Sebine Etienne Angra, le nouveau président.  

Pour le CONARECI, l’arrivée de M. Abdrahamane Berté,  en qualité de directeur général de l’IPS-CGRAE, a permis au fonctionnaire et agent de l’Etat admis, à faire valoir ses droits à la retraite et d’aborder plus sereinement sa nouvelle vie de retraité.

De plus, il a réussi à faire de l’IPS-CGRAE la première Caisse de retraite de fonctionnaires, certifiée par AFAQ/AFNOR en Afrique de l’Ouest sur l’ensemble de ses activités, une certification récemment renouvelée pour la deuxième fois consécutive.

Aujourd’hui, les retraités peuvent constater la facilité de l’accès aux droits des prestations à travers l’allègement notable du nombre de pièces nécessaires au traitement d’une demande de pension de retraite, qui est passé d’une vingtaine à seulement cinq pièces requises pour la liquidation des droits. 

En outre, le CONARECI relève une profonde réforme du circuit de traitement des dossiers avec la mise en place d’un guichet unique des pensions représenté par l’IPS-CGRAE.

Dans cette optique, l’IPS-CGRAE a déconcentré ses activités afin de se rapprocher davantage de ses assurés pour mieux comprendre leurs attentes, faciliter leur accès à ses prestations et accroître leur satisfaction de façon permanente.

 Les réformes ont favorisé à en croire le CONARECI des  services de qualité dans des conditions optimales d’accueil, de sécurité et de confort, et de réduire le délai moyen de traitement supérieur à 365 jours avant la mise en œuvre de la réforme, à moins de 15 jours aujourd’hui.

Par ailleurs, les dossiers complets sont traités et payés en moyenne sur un mois, contre deux, voire trois ans par le passé, permettant ainsi aux nouveaux retraités qui s’y prennent à temps, de toucher leur première pension dès le mois suivant leur départ à la retraite. 

Avec l’appui du Conseil d’administration de l’IPS-CGRAE, M. Berté a conçu et déployé une politique managériale qui a abouti à des résultats palpables, dont un des facteurs clés de réussite a été la stratégie de formalisation des instances représentatives des retraités à travers des associations regroupées en faîtières d’associations légalement constituées, capables de porter les besoins et attentes de leurs membres auprès de l’Institution et d’en discuter efficacement avec la direction générale.

Cette stratégie a abouti à une plateforme de concertation permanente, entre l’IPS-CGRAE et ces faîtières, favorisant au moins une fois par trimestre, des échanges avec ces faîtières d’associations et un dialogue constant des assurés sociaux.  

Ethiopie: trêve humanitaire au Tigré

Le conflit dans le Nord éthiopien dure depuis novembre 2020.Le gouvernement éthiopien a déclaré une trêve humanitaire indéfinie au Tigré « avec effet immédiat ». Le service de communication du gouvernement (GCS, sigle anglais) a annoncé hier jeudi que cette décision vise à assurer la libre circulation de l’aide humanitaire.

« Le gouvernement prend des mesures, notamment l’augmentation du nombre de vols humanitaires de l’Onu et l’assouplissement des procédures de dédouanement pour la livraison de carburant et les paiements en espèces des agences d’aide, afin d’accélérer la livraison de l’aide aux personnes dans le besoin », a déclaré le GCS.

Cependant, des milliers de personnes de la région du Tigré se rendent dans les régions voisines à la recherche d’aide, a indiqué la source.

« S’il est réconfortant de voir les liens fraternels et la solidarité dont font preuve les communautés qui s’entraident, la situation justifie des mesures urgentes pour garantir que les personnes dans le besoin puissent recevoir de l’aide dans leurs localités », a poursuivi le GCS.

Il a souligné que le gouvernement « s’engage à déployer tous les efforts possibles » pour faciliter la libre circulation de l’aide humanitaire d’urgence dans la région du Tigré.

Les autorités ont également exhorté la communauté des donateurs à redoubler leurs « généreuses contributions pour alléger la situation et réitérer leur engagement à travailler en collaboration avec les organisations concernées pour accélérer la fourniture de l’aide humanitaire à ceux qui en ont besoin ».

Architecture : Francis Kéré remporte le prix Pritzker

Le Burkinabè devient le tout premier Africain à inscrire son nom au palmarès du Pritzker, l’équivalent du Nobel en architecture créé en 1979.Historique. Ce mardi, le jury du prix Pritzker a porté son choix sur Francis Kéré. Le Burkinabè est récompensé, d’après les organisateurs, « grâce à son engagement pour la justice sociale et à l’utilisation intelligente de matériaux locaux pour s’adapter et répondre au climat naturel ».

Francis Kéré est considéré comme le pionnier de l’architecture durable avec des constructions respectueuses de l’environnement et reconnues d’utilité sociale. Quinquagénaire, le lauréat a bâti en 2001 à Gando, son village natal, une école autour de ce concept.

Outre le Burkina, le vainqueur du prix Aga Khan d’architecture en 2004 est également actif au Bénin, au Mali, au Togo, au Kenya ou encore au Mozambique en dessinant des écoles, des structures sanitaires, des bâtiments publics, des logements…

Les membres du jury ont particulièrement apprécié la capacité de l’artiste à réaliser des merveilles « dans des pays marginalisés où les contraintes et les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes ».

M. Kéré, possédant aussi la nationalité allemande, a signé le pavillon d’été des Galeries Serpentine de Londres (Angleterre). Son talent s’exporte désormais aux Etats-Unis et en Chine.

Le prix Pritzker, décerné par la fondation Hyatt, représente la plus haute distinction en architecture. L’année dernière, les Français Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal étaient les heureux gagnants.

Mutualité : Un Marocain à la tête de l’UAM

Par Hicham Alaoui — L’Union africaine de la mutualité (UAM) a élu, samedi à Salé (Maroc), un nouveau président en la personne de Moulay Brahim El-Atmani, à l’issue de son Assemblée générale de l’Union, tenue en présence de 18 pays africains représentant leurs mutuelles respectives.M. Moulay Brahim El-Atmani qui fait également fonction de président de la Mutuelle générale du Personnel des Administrations publiques (MGPAP-Maroc) a été élu à l’unanimité par les membres du Comité directeur de l’UAM.

Lors de cette Assemblée générale, tenue sous le thème « la Protection sociale, un chantier décisif pour garantir la justice sociale en Afrique », il a été procédé également à l’élection des membres du Bureau exécutif de l’Union à savoir MM. Babakar Ngom (Sénégal), premier vice-président, Djikine Babassa (Mali), 2ème vice-président, Tiomela Augustin (Cameroun), secrétaire général, Gnogbo Paul (Côte d’Ivoire), serctéaire général adjoint, Mohamed Ahaimadou (Mauritanie) Trésorier et Mme Fatima Mouigni (Comores), trésorier adjoint.

L’Assemblée a également désigné les membres du Comité Directeur de l’Union composé de 15 membres représentants les quatre régions de l’Afrique (Nord, Ouest, central et Est).

Créée en 2007, l’UAM est un instrument de mise en réseau du mouvement mutualiste en Afrique pour défendre et représenter les intérêts communs des organisations membres et apporter une assistance technique de premier ordre en matière de mutualité et dans les domaines apparentés.

Basée à Rabat, cette instance panafricaine constitue un espace d’échanges, de dialogue, de coordination et de plaidoyer du mouvement mutualiste africain auprès des gouvernements et des instances internationales dans un cadre de coopération Sud-Sud.

L’Assemblée générale de l’UAM a été l’occasion de dresser le bilan des systèmes de protection sociale et de la mutualité sur le Continent et de débattre des moyens à même de promouvoir les mécanismes de protection sociale dans un contexte post-Covid.

De même, l’accent a été mis sur l’expérience pionnière du Maroc et son savoir-faire reconnu dans le domaine de la mutualité, en tant que pan important de la protection sociale, à travers ses actions sociales et solidaires et son rôle déterminant dans la facilitation de l’accès aux soins, la prévoyance sociale et la consécration de la justice spatiale en matière de santé.

L’assistance a suivi une présentation sur la protection sociale en Afrique, un chantier gigantesque pour promouvoir la justice sociale et spatiale et améliorer les conditions d’accès des citoyens aux soins de santé et la protection des catégories vulnérables. De même, il a été mis en avant la centralité du système mutualiste, comme composante intégrante de la couverture sociale eu égard de son rôle joué dans la facilitation de l’accès aux soins, la prévoyance sociale, les actions de solidarité et la consécration de la justice spatiale en matière de santé.

Aussi, un autre exposé a été présenté sur le projet de généralisation de la couverture sociale au Maroc qui constitue une révolution sociale réelle eu égard à ses incidences directes et concrètes sur l’amélioration des conditions d’accès des citoyens aux soins de santé et la protection des catégories vulnérables.

Annoncée en juillet 2020, la généralisation de la protection sociale doit permettre dans un premier temps d’intégrer près de 22 millions de Marocains à l’assurance maladie obligatoire. Une extension ou une généralisation de la retraite, des allocations familiales et de l’indemnité pour perte d’emploi doit suivre selon un calendrier bien précis.

Maroc : Tenue de l’Assemblée Générale de l’Union Africaine de la Mutualité

L’Union Africaine de la Mutualité (UAM) a tenu, samedi à Salé, son Assemblée générale sous le thème « la Protection sociale, un chantier décisif pour garantir la justice sociale en Afrique ».Ce conclave de deux jours procédera au renouvellement de ses instances dirigeantes notamment l’élection du nouveau Président de l’UAM et des membres du Comité directeur et du Bureau exécutif, enregistre la participation des différents intervenants et acteurs de la protection sociale et de la mutualité en Afrique.

Cette AG constitue également l’occasion de dresser le bilan des systèmes de protection sociale et de la mutualité sur le Continent et de débattre des moyens à même de promouvoir les mécanismes de protection sociale dans un contexte post-Covid.

De même, l’accent sera mis sur l’expérience pionnière du Maroc et son savoir faire reconnu dans le domaine de la mutualité, en tant que pan important de la protection sociale, à travers ses actions sociales et solidaires et son rôle déterminant dans la facilitation de l’accès aux soins, la prévoyance sociale et la consécration de la justice spatiale en matière de santé.

Dans son allocution d’ouverture de ce conclave, le président du Bureau exécutif de l’UAM, Moulay Brahim El Atmani, a indiqué que cette assemblée générale est l’occasion pour recueillir les visions et renouveler les structures de l’Union, notant que les membres de l’Union ont convenu de prendre en exemple le projet royal pionnier pour la généralisation de la protection sociale, dans le but de faire bénéficier l’Union de ces chantiers, qui peuvent servir de modèle émulé dans d’autres pays africains.

M. El Atmani, qui préside également le Conseil d’Administration de la Mutuelle générale du Personnel des Administrations Publiques (MGPAP), a ajouté que ce projet communautaire représente une véritable révolution sociale en raison de son impact direct et tangible sur l’amélioration des conditions d’accès des citoyens aux soins de santé et la protection des groupes vulnérables, considérant que la solidarité basée sur une vision claire est la base de toute réforme sociale.

En outre, il a mis en avant la nécessité d’une participation effective dans le domaine de la santé sur le continent africain, en élargissant le réseau des États membres, en formant des cadres, en assurant des revenus et en nouant des partenariats avec des organismes internationaux d’assurance, tout en appelant pour le positionnement de l’Union Africaine pour la solidarité de manière responsable et efficace et la mise en place d’une administration capable de traiter les dossiers.

Pour sa part, la directrice de l’Agence de régulation de la mutualité sociale en Côte d’Ivoire, Mme Koné Colette, a fait état de l’implication de son pays dans l’Union africaine de la mutualité en vue de construire une vision unifiée sur la réforme et la protection, faisant observer, à cet égard, que la relation forte entre le Maroc et la Côte d’Ivoire peut bénéficier au secteur mutualiste en Afrique.

De même, elle a plaidé pour une mobilisation des synergies africaines pour soutenir la protection sociale qui, selon elle, joue un rôle essentiel dans la construction d’un avenir sain et sûr.

De son côté, le vice-président de l’UAM et Président de la Fédération nationale des mutuelles sociales du Cameroun, Augustin Tiomela, a relevé, que cette Assemblée Générale mettra en évidence la centralité des systèmes mutualistes, en tant que partie intégrante de la sécurité et couverture sociales.

Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de s’inspirer de la longue et fructueuse expérience marocaine pour le développement de la protection sociale en Afrique.

Créée en 2007, l’UAM est un instrument de mise en réseau du mouvement mutualiste en Afrique pour défendre et représenter les intérêts communs des organisations membres et apporter une assistance technique de premier ordre en matière de mutualité et dans les domaines apparentés.

Basée à Rabat, cette instance panafricaine constitue un espace d’échanges, de dialogue, de coordination et de plaidoyer du mouvement mutualiste africain auprès des gouvernements et des instances internationales dans un cadre de coopération Sud-Sud.

Côte d’Ivoire : le Groupe scolaire Children of Africa d’Abobo mis en exergue

La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a présenté ce vendredi cette école d’excellence construite par sa fondation à des célébrités et donateurs.La visite du Groupe scolaire Children of Africa d’Abobo s’est tenue en prélude au 8e gala de l’ONG éponyme organisé cette nuit. Dominique Ouattara, l’épouse du chef de l’État ivoirien, avait à ses côtés les chanteurs Singuila, Fally Ipupa, A’Salfo (Magic System), les acteurs américain Gary Dourdan de la série “ Les Experts ” et ivoirien Isaach de Bankolé, l’animateur Claudy Siar, la danseuse Dobet Gnahoré, et la princesse Ira de Fürstenberg, marraine de la Fondation Children of Africa.

L’établissement est sorti de terre grâce aux recettes générées par l’édition 2018 du gala. Le Groupe scolaire d’excellence Children of Africa d’Abobo, c’est 3600 m2 de surface bâtie sur deux niveaux sur un terrain de 15.000 m2. La scolarisation des enfants fait partie des principaux domaines d’intervention de la fondation de la Première dame. Depuis sa création en 1998, cette organisation distribue gratuitement des milliers de kits scolaires aux enfants défavorisés à chaque rentrée des classes.

« Nous avons construit un lycée dans la ville de Kong (dans le Nord de la Côte d’Ivoire) et équipé des écoles et des cantines scolaires à travers tout le pays afin de permettre à tous nos enfants d’avoir accès à l’éducation », s’est félicitée Dominique Ouattara.

Pour elle, « il est apparu essentiel en 2018
d’offrir à nos enfants d’Abobo, l’une des communes les plus peuplées du District d’Abidjan, une infrastructure scolaire dotée de tous les équipements et du confort propres aux écoles modernes d’excellence ».

Selon l’épouse d’Alassane Ouattara, tous les enfants de son pays, quelles que soient leurs conditions sociales, doivent pouvoir bénéficier du meilleur enseignement possible. Le Groupe scolaire d’excellence Children of Africa d’Abobo a une capacité d’accueil de 700 élèves : 100 à la maternelle et 600 au primaire.

La 8e édition du gala de la Fondation Children of Africa doit permettre de collecter des fonds pour la construction à Adiaké, dans le Sud-Est de la Côte d’Ivoire, d’un centre d’accueil et de prise en charge des femmes victimes de violences basées sur le genre.

Les dons sont également censés participer à l’élargissement de La case des enfants du Plateau construite par la Fondation Children of Africa et réservée aux enfants de la rue.

Protection sociale: le Maroc abrite samedi l’AG de l’Union africaine de la mutualité

Des acteurs de la protection sociale en provenance de différents pays africains sont attendus ce samedi à Salé, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Union africaine de la mutualité (UAM) qui se tient sous le thème : » La protection sociale, un chantier décisif pour garantir la justice sociale en Afrique ».
Au programme: le renouvellement des instances dirigeantes, à savoir l’élection du nouveau Président de l’UAM et la désignation des membres du Comité directeur et du Bureau exécutif, selon un communiqué de l’organisation panafricaine.

Le choix de la thématique de « la protection sociale, un chantier décisif pour garantir la justice sociale en Afrique » tombe à point nommé, surtout dans un contexte post-Covid qui a remis sur le devant de la scène les faiblesses du système de couverture sanitaire dans le continent africain. D’ailleurs, un état des lieux des systèmes de protection sociale et de la mutualité dans le continent africain sera établi lors de cet événement, précise le communiqué de l’UAM.

Un débat sur « les moyens à même de promouvoir les mécanismes de protection sociale dans un contexte post-Covid » est également prévu, ajoute la même source. C’est dans ce sens que l’expérience marocaine en termes de généralisation de la couverture sociale sera mise en avant. « Le chantier de généralisation de la couverture sociale, lancé sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, pour promouvoir la justice sociale et spatiale, sera présenté aux participants, un projet social pouvant servir de modèle aux pays africains frères et amis », lit-on dans le communiqué.

Par ailleurs, les discussions porteront également sur « le système mutualiste, comme composante intégrante de la couverture sociale eu égard de son rôle joué dans la facilitation de l’accès aux soins, la prévoyance sociale, les actions de solidarité et la consécration de la justice spatiale en matière de santé ».

Maroc: Appel à réformer le Code de la famille pour l’harmoniser avec les engagements internationaux (CESE)

Le Code de la famille nécessite une « révision ambitieuse » pour mieux protéger les femmes et garantir leurs droits, selon une note publiée mardi par le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.Pour le Conseil, l’égalité entre les femmes et les hommes et la pleine participation des femmes à l’ensemble des aspects de la vie active « ne peut se faire sans un cadre juridique en harmonie avec les ambitions du pays, qui permet aux femmes de jouir pleinement de leurs droits, sans discrimination ».

« Il est temps d’opérer une révision du Code de la Famille (adopté en 2004), en conformité avec la Constitution et en accord avec les Conventions internationales ratifiées par le Maroc et en ligne avec les ambitions d’émancipation des femmes et d’égalité des sexes inscrites dans le Nouveau Modèle de Développement », lit-on dans le document.

Près de 20 après l’adoption du Code, « le Maroc a ratifié de nombreuses conventions internationales portant sur les droits des femmes, dont notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), et s’est doté d’une nouvelle Constitution qui institue le principe d’égalité entre les femmes et les hommes et appelle à la mise en conformité des lois en vigueur avec les engagements internationaux du pays », souligne la même source.

Le Conseil considère « qu’il est temps de faire évoluer le Code de la Famille pour le faire correspondre aux juridictions nationales et internationales ».

Selon le CESE, des discriminations existent toujours au niveau de plusieurs points, citant, notamment, la tutelle sur les enfants. « Les femmes ne peuvent être tutrices de leurs enfants. Dans les faits, la mère a la garde exclusive des enfants par défaut, sauf cas particuliers, et le père est considéré comme l’unique tuteur légal des enfants. Cette situation va à l’encontre des principes de partage entre les conjoints des responsabilités familiales, et notamment celle des enfants. Elle porte également préjudice aux droits et aux obligations des parents divorcés vis-à-vis de leurs enfants lorsque les conflits entre époux séparés se poursuivent. En plus, le droit de se remarier est sanctionné pour les femmes par la perte de la garde des enfants, sauf dans des cas exceptionnels », indique le CESE.

Il s’agit également du mariage précoce, une pratique qui continue à faire l’apanage du pouvoir discrétionnaire des juges, relève le CESE, ajoutant qu’elle doit être abolie en vertu de l’intérêt supérieur de l’enfant garanti par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par le Maroc notamment la CIDE et la CEDAW.

Il est aussi question des biens acquis durant la vie conjugale, dont le partage entre époux, en cas de divorce ou de décès du conjoint, constitue également un point à faire évoluer dans la juridiction. « En effet, le travail domestique des femmes pendant la durée du mariage n’est pas reconnu et conduit à leur privation de leur part des biens acquis par le ménage durant la vie de couple lorsqu’elles ne sont pas en mesure de prouver leur contribution directe à fructifier les biens familiaux », explique la note.

Le CESE a mis également l’accent sur les délais des procédures de divorce pour cause de discorde « Chiqaq » qui sont souvent longs et dépassent les 6 mois. « Lors de cette période, les conditions de vie du ménage deviennent compliquées et les tensions autour de la procédure peuvent conduire à des violences conjugales et familiales », souligne le Conseil.

Ces discriminations participent au renforcement du sentiment d’insécurité juridique et judiciaire, économique et sociale des femmes, estime le Conseil, notant qu’elles conduisent à des restrictions de leurs libertés et de leurs droits et les renvoient à une dépendance d’autrui.

« Dans ces conditions, il devient difficile de lutter contre la persistance des violences à l’égard des femmes lorsque celles-ci risquent de se retrouver dans une situation de précarité financière suite au divorce, en raison d’un système de partage des biens non équitable », relève le Conseil.

Conscient de la primordialité de disposer d’un arsenal juridique qui sécurise les citoyens, et notamment les femmes, et les protège contre toute forme de discrimination ou de violence, le Conseil appelle ainsi à opérer une révision du Code de la Famille en lançant sans tarder le « débat public ouvert, pluriel et responsable ».

Le Conseil appelle également à la réflexion collective, éclairée par le concours de l’expertise des instances compétentes en la matière, sur l’ensemble de questions liées au mariage, au divorce, à la succession, à la filiation, au droit de garde des enfants et à la reconnaissance du travail domestique des femmes.

Ce débat devrait porter également sans tabou sur les questions relatives aux droits individuels, à la santé et au bien-être des femmes, a conclu la note.

Af’Sud : la police en alerte après des violences xénophobes

La police sud-africaine surveille la situation créée mardi dans le township d’Alexandra, à Johannesburg, où de violents affrontements ont opposé des habitants et des ressortissants étrangers au sujet de la propriété d’entreprises.Une forte présence policière a été observée dans le township, des membres de la police sud-africaine aident le service de police du métro de Johannesburg (JMPD) à calmer la situation après les échauffourées de lundi au cours desquelles des membres de la communauté, qui se sont identifiés comme faisant partie du mouvement Dudula, ont forcé des entreprises gérées par des étrangers à fermer leurs portes.

Le porte-parole du JMPD, Xolani Fihla, a déclaré que « la situation est calme pour le moment et il n’y a pas de foule sur le site ». Comme c’est devenu la norme en Afrique du Sud ces dernières années, les attaques visent principalement les entreprises gérées par des Noirs originaires de pays africains voisins, tandis que celles gérées par des Blancs ont été épargnées.

Les habitants ont affirmé qu’ils étaient prétendument à la recherche de travailleurs migrants et de propriétaires de magasins qui n’avaient pas de papiers valides pour exploiter des entreprises à Alexandra, une commune qui fait partie de Soweto.

Prévoyance sociale: l’IPS-CGRAE ouvre une agence à San-Pedro, dans le Sud-Ouest ivoirien

L’Institution de prévoyance sociale-caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire a inauguré, début mars, son agence de prévoyance sociale de San-Pédro, dans le Sud-Ouest ivoirien.L’ouverture officielle a été faite, le 4 mars 2022, par le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, en présence de plusieurs autorités politiques, administratives et coutumières dont Mme Sita Ouattara, maire de Gbéléban, dans le nord ivoirien.

L’agence de San-Pedro est une bouffée d’oxygène pour les populations cibles qui, jusque-là, étaient rattachées à la représentation locale de Gagnoa. Cette dépendance les obligeait à parcourir environ 230 Km pour bénéficier de leurs prestations sociales auprès de l’IPS-CGRAE.

Elle a pour attribution la prise en charge complète de la liquidation des dossiers de pension de l’ensemble des assurés des régions de San-Pedro, de la Nawa et du Gboklè, pour une population totale estimée à 1137 assurés sociaux.

L’Agence principale de San-Pedro rejoint un réseau de 11 structures déconcentrées déjà fonctionnelles de l’IPS-CGRAE, portant à 12 le nombre total d’agences et de représentations de l’Institution sur tout le territoire national.

Avec l’ouverture de cette nouvelle agence à San-Pedro, finis les désagréments liés au déplacement des assurés sociaux à Abidjan. Un acte concret de la politique de déconcentration des activités qui répond au souci de l’Institution de se rapprocher davantage de ses assurés.

M. Adama Kamara a salué cette initiative imprimée par le directeur général de la CGRAE, M. Abdrahamane T. Berté, tout en lui adressant ses sincères félicitations et lui signifiant à quel point il est « extrêmement satisfait » de leur « parfaite collaboration ».

Le Bas-Sassandra est le 4ème District le plus peuplé parmi les 14 existants, après les Districts d’Abidjan, des Montagnes et du Sassandra-Marahoué dans lesquelles l’IPS-CGRAE est, par ailleurs, déjà présente.

Sa compétence territoriale qui s’étend sur les régions de San Pedro, de la Nawa et du Gbôklè, s’explique également par la forte densité de la population résidante incluant les assurés sociaux de l’institution.

L’agence couvre une population de 1137 bénéficiaires des prestations de l’IPS-CGRAE et de 13101 fonctionnaires en activité, avec des pensions mensuelles d’un montant de près de 96 millions de FCFA, soit plus d’un milliard de FCFA par an.

L’IPS-CGRAE dispose en plus de son agence, un immeuble de rapport à San-Pédro. L’immeuble de 3 étages avec un « RDC », 2 plateaux de 100m² à chaque niveau de l’immeuble soit un total de 8 plateaux et un parking de 14 places.