Éthiopie : 615 millions de dollars tirés des exportations de café

En 2021, ce pays de la corne de l’Afrique a exporté 302.000 tonnes de café pour une valeur marchande de 1,4 milliard de dollars.L’Ethiopie a gagné 615 millions de dollars grâce aux exportations de café au cours des cinq derniers mois de l’année 2022. Le Directeur général adjoint de l’Autorité éthiopienne du café et du thé, Shafi Oumar, a déclaré ce mercredi 21 décembre 2022 aux journalistes que ces revenus provenaient de l’exportation de 109.000 tonnes de café sur le marché international. 

Selon lui, les recettes ont augmenté de 100 millions de dollars par rapport à la même période de la dernière année fiscale éthiopienne. 

L’Allemagne, l’Arabie Saoudite, la Belgique, l’Australie et le Japon figurent parmi les dix premiers importateurs du café éthiopien, a déclaré Shafi Oumar, ajoutant que la Chine et l’Indonésie sont devenues des marchés potentiels pour le café éthiopien ces dernières années. 

Il a révélé que le pays s’efforce d’obtenir jusqu’à 2 milliards de dollars en exportant 360.000 tonnes de café au cours de l’année fiscale éthiopienne actuelle, qui a débuté le 8 juillet 2022.

Burkina : des formations à la culture hors-sol pour les veuves des soldats au front

Le projet va également toucher les veuves des chauffeurs de convoi de ravitaillement des zones sous contrôle jihadiste.Le Conseil des ministres a décidé, vendredi 16 décembre, de la mise en œuvre d’un projet de formation agricole en faveur des veuves des victimes du terrorisme. 

Il s’agit d’un projet de formation à la culture hors-sol et en irrigation, a déclaré le ministre de l’Agriculture et des Ressources animales et halieutiques, Dénis Ouédraogo. 

Les bénéficiaires prioritaires sont les veuves des éléments des forces de défense et de sécurité et des chauffeurs de convoi de ravitaillement tombés sur le champ de bataille. 

« Il s’agira d’organiser au profit de ces femmes, des formations en culture hors-sol, en irrigation, l’essentiel étant qu’elles parviennent, à partir de ces activités, à se prendre en charge », a expliqué le ministre Dénis Ouédraogo.

Des médias ont, à plusieurs reprises, fait cas des conditions difficiles des veuves et orphelins des soldats tombés au front.

Hévéa ivoirien : Charles Emmanuel Yacé nouveau président de l’APROMAC

Désigné par le collège des producteurs d’hévéa, il a été élu à l’issue d’une Assemblée générale ordinaire et extraordinaire de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC).Bien qu’étant usinier, Charles Emmanuel Yacé, a été soutenu par le collège des producteurs. L’APROMAC regroupe en son sein deux collèges à savoir le collège des transformateurs (AUPCN) et le collège des producteurs (composé de la FPH-CI et des planteurs individuels).

M. Charles Emmanuel Yacé, seul candidat à la présidence du Conseil d’administration de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), à l’Assemblée générale élective organisée ce vendredi 16 décembre 2022 à Abidjan, succède à Eugène Kremien, également usinier.

Pour les producteurs, M. Yacé constitue « le candidat faisant le consensus et l’unanimité pour une filière en paix et engagée vers le développement ». La Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) a assuré accompagner le nouveau président de l’APROMAC dans sa gestion pour l’amélioration des conditions d’exercice de la profession de producteur de caoutchouc naturel.

Cette Assemblée générale élective intervient après de remous dans la filière. Avant sa tenue, le gouvernement ivoirien a réagi à la suite des demandes d’adhésion de l’ANAPHA-CI et l’APROCANCI au sein de l’APROMAC, l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de la filière hévéa.

Selon la note du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable « la demande d’adhésion de l’ANAPHA-CI doit faire l’objet d’un examen diligent et d’une décision finale dans un délai maximum de trois mois ».

La note mentionne que « les Assemblées générales électives et extraordinaires fixées ce vendredi 16 décembre 2022 sont maintenues ». Toutefois, la clause d’ancienneté préalable à toute nouvelle adhésion devrait être « retirée le temps pour l’administration de réglementer la question par des textes appropriés ».

« Le Collège des producteurs devra convoquer dans les meilleurs délais une Assemblée générale pour acter la réintégration de l’APROCANCI conformément au protocole d’accord établi entre les parties concernées lors de la mise en place dudit Collège », poursuit le texte.

A la demande expresse du directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, une réunion s’est tenue ce mardi 13 décembre 2022 avec les différentes parties de la filière hévéa.

Dans sa requête, l’ANAPHA-CI se dit « fondée à revendiquer son adhésion à l’APROMAC au regard des dispositions de l’ordonnance relative aux Organisations interprofessionnelles agricoles (OIA), soutenant que les textes n’enferment pas la procédure d’adhésion dans un délai.

De son côté, l’APROCANCI a déclaré avoir été exclue de la gouvernance du Collège des planteurs dont elle était membre, mais aussi n’avoir reçu aucun financement pour ses activités. Les deux organisations s’étaient élevées contre la tenue le 16 décembre 2022 de l’Assemblée générale élective devant renouveler les instances de l’APROMAC.

Elles dénoncent notamment la clause modificative instaurant une ancienneté d’existence de trois ans à toute association sollicitant son adhésion au sein du Collège des producteurs. Au cours d’une conférence de presse ce mercredi 14 décembre 2022, Issouf Camara, le secrétaire général de la Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) avait soutenu l’ancienneté de trois ans.

La FPHCI récuse notamment l’entrée dans le processus électoral en cours de l’Association nationale des planteurs d’hévéa et affiliés de Côte d’Ivoire (ANAPHA-CI), créée selon elle par les dirigeants sortants de l’APROMAC pour ces joutes électorales.

L’ANAPHA-CI, créée le 6 mai 2022 et le 23 juin 2022, a déjà déposé son dossier de reconnaissance à l’APROMAC ». L’organisation qui revendique 31.000 producteurs en son sein, soit 18% des producteurs, la rendant éligible à l’OIA APROMAC, n’est pas encore membre de l’APROMAC.

L’Etat ivoirien se prononce sur les différends dans la filière hévéa

Le gouvernement ivoirien réagit à la suite des demandes d’adhésion de l’ANAPHA-CI et l’APROCANCI au sein de l’APROMAC, l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de la filière hévéa.Dans un courrier dont APA a reçu copie, ce mercredi 14 décembre 2022, le Commissaire du gouvernement auprès de l’APROMAC annonce les mesures prises par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, « après examen des différentes revendications » des parties.

Selon la note du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable « la demande d’adhésion de l’ANAPHA-CI doit faire l’objet d’un examen diligent et d’une décision finale dans un délai maximum de trois mois ».

La note mentionne que « les Assemblées générales électives et extraordinaires prévues le vendredi 16 décembre 2022 sont maintenues ». Toutefois, la clause d’ancienneté préalable à toute nouvelle adhésion devrait être « retirée le temps pour l’administration de réglementer la question par des textes appropriés ».

« Le Collège des producteurs devra convoquer dans les meilleurs délais une Assemblée générale pour acter la réintégration de l’APROCANCI conformément au protocole d’accord établi entre les parties concernées lors de la mise en place dudit Collège », poursuit le texte.

A la demande expresse du directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, une réunion s’est tenue ce mardi 13 décembre 2022 avec les différentes parties de la filière hévéa.

Dans sa requête, l’ANAPHA-CI se dit « fondée à revendiquer son adhésion à l’APROMAC au regard des dispositions de l’ordonnance relative aux Organisations interprofessionnelles agricoles (OIA), soutenant que les textes n’enferment pas la procédure d’adhésion dans un délai.

De son côté, l’APROCANCI a déclaré avoir été exclue de la gouvernance du Collège des planteurs dont elle était membre, mais aussi n’avoir reçu aucun financement pour ses activités. Les deux organisations s’étaient élevées contre la tenue le 16 décembre 2022 de l’Assemblée générale élective devant renouveler les instances de l’APROMAC.

Elles dénoncent notamment la clause modificative instaurant une ancienneté d’existence de trois ans à toute association sollicitant son adhésion au sein du Collège des producteurs. Au cours d’une conférence de presse ce mercredi 14 décembre 2022, Issouf Camara, le secrétaire général de la Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) avait soutenu l’ancienneté de trois ans.

La FPHCI récuse l’entrée dans le processus électoral en cours de l’Association nationale des planteurs d’hévéa et affiliés de Côte d’Ivoire (ANAPHA-CI), créée selon elle par les dirigeants sortants de l’APROMAC pour ces joutes électorales. Pour M. Camara, cela pourrait « fausser les calculs ». 

L’ANAPHA-CI a été « créée le 6 mai 2022 et le 23 juin 2022, cette association a déposé son dossier de reconnaissance déjà à l’APROMAC », a indiqué Issouf Camara, mettant en cause le fait que de la date de création à celle du dépôt du dossier, « en 47 jours, cette association a fait adhérer 31.000 producteurs en son sein, soit 18% des producteurs, donc éligible à l’OIA APROMAC ».

La filière hévéa, à l’instar de plusieurs autres filières, s’est dotée d’une Organisation Interprofessionnelle Agricole (OIA). Depuis l’année 2020, l’APROMAC a été officiellement reconnue comme étant l’OIA de la filière hévéa en Côte d’Ivoire.

L’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC) regroupe en son sein deux collèges à savoir le collège des transformateurs (AUPCN) et le collège des producteurs (composé de la FPH-CI et des planteurs individuels).

Hévéa ivoirien : tension dans la filière à l’orée d’une AG élective

Les dirigeants sortants de l’APROMAC, l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de la filière, sont accusés d’avoir créé une association, dont la candidature pourrait « fausser les calculs » lors de l’Assemblée générale élective prévue ce 16 décembre 2022.La Fédération des OPA des producteurs de la filière hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) récuse notamment l’entrée dans le processus électoral de l’Association nationale des planteurs d’hévéa et affiliés de Côte d’Ivoire (ANAPHA-CI), créée selon elle par les dirigeants sortants de l’APROMAC pour ces joutes électorales.

L’ANAPHA-CI a été « créée le 6 mai 2022 et le 23 juin 2022, cette association a déposé son dossier de reconnaissance déjà à l’APROMAC », a dit M. Issouf Camara, secrétaire général de la FPHCI, ajoutant que de la date de création à celle du dépôt de dossier, « en 47 jours, cette association a fait adhérer 31.000 producteurs en son sein, soit 18% des producteurs, donc éligible à l’OIA APROMAC ».

« Même le ministère de l’Agriculture, au temps du ministre Mamadou Sangafowa, malgré les campagnes sur le terrain, nous n’avons pas dépassé les 11.000 producteurs (en termes de recensement) », a fait remarquer M. Issouf Camara, estimant que cela pose un « problème d’éthique », lors d’une conférence de presse ce mercredi 14 décembre 2022.

M. Issouf Camara, le secrétaire général de la FPHCI, a ensuite fait observer que le mandat en cours des dirigeants actuels devrait s’achever le 26 juin 2022, mais déjà le 23 juin 2022 l’ANAPHA-CI a déposé son dossier de reconnaissance et « demande à être membre à part entière de l’APROMAC ».

Suite au dépôt, un accusé de réception a été remis à l’ANAPHA-CI le 11 juillet 2022 en vue d‘être membre de l’APROMAC. Pour M. Camara, on ne peut pas empêcher des personnes de mettre en place une association, toutefois leurs desseins ne doivent pas ignorer les problèmes de la filière hévéicole.  

« Ce sont les Techniciens du développement hévéicoles (TDH), agents de l’APROMAC sous la responsabilité de M. Konan Albert qui sont le relais de cette nouvelle association », a affirmé M. Camara, faisant savoir que « ce sont les TDH qui ont commencé à faire les enrôlements des planteurs ».

M. François Nogbou, le président du Syndicat national des planteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (SYNAPHECI), a soutenu que c’est M. Eugène Kremien, le président sortant de l’APROMAC qui a « monté l’ANAPHA-CI de toute pièce ». Le président sortant a laissé entendre depuis qu’il ne compte pas rempiler.  

M. Issouf Camara a révélé que ce mardi 15 décembre 2022, à la veille de cette conférence de presse, le président sortant M. Eugène Kremien a demandé au ministère de tutelle, lors d’une rencontre, que « l’autorité de régulation prenne le contrôle de l’APROMAC ». 

Pour le secrétaire général de la FPHCI, Issouf Camara, « la filière hévéa toute entière vient d’échapper à un attentat perpétré par Kremien et son (organisation) ANAPHACI et nous pensons que l’Etat de Côte d’Ivoire ne va pas suivre » cette démarche.

La filière hévéa, à l’instar de plusieurs autres filières, s’est dotée d’une Organisation Interprofessionnelle Agricole (OIA). Depuis l’année 2020, l’APROMAC a été officiellement reconnue comme étant l’OIA de la filière hévéa en Côte d’Ivoire, premier producteur africain. 

L’APROMAC regroupe en son sein deux collèges à savoir le collège des transformateurs (AUPCN) et le collège des producteurs (composé de la FPH-CI et des planteurs individuels). M. Camara a assuré que « l’Assemblée générale va se tenir dans les normes » selon la décision de deux collèges.

L’ANAPH.A-CI a cinq membres fondateurs qui forment le Bureau Exécutif de l’Association. L’organisation est présidée, selon une note explicative de l’objet, par M. Léonce Obrou Aka, avec un vice-président M. Alexis Mossou Kadjo. L’objectif de la nouvelle association qui n’est pas encore membre de l’APROMAC, est de veiller au bien être des planteurs d’hévéa. 

Le secteur de l’hévéa en Côte d’Ivoire a rapporté en 2021 environ 850 milliards de Fcfa, Le pays qui envisage de rester leader africain de la production d’hévéa vise le 3e rang mondial, avec une production en passant de 1,100 million de tonnes par an à 1,5 million de tonnes par an.

Côte d’Ivoire : évaluation du système alimentaire

Un atelier, organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a permis d’identifier les principales contraintes du système agro-alimentaire et de mettre en lumière les points d’accès pour des politiques novatrices.Cet atelier de consultation sur les systèmes alimentaires en Côte d’Ivoire qui a réuni le 11 mars 2022 environ une centaine d’acteurs et parties prenantes, vise des investissements clés en vue de la transformation durable du système alimentaire du pays.

Sollicité par le gouvernement ivoirien, l’atelier a bénéficié de l’appui financier de l’Union européenne (UE), de l’assistance technique du Centre français de recherche agronomique et de coopération internationale (CIRAD), et de l’expertise de la Cellule d’analyse de politique économique du CIRES (CAPEC).

Les équipes-pays, dirigées par le gouvernement et appuyées par les délégations de l’UE, les représentants de la FAO et du CIRAD ont piloté l’ensemble de ce processus. Ouvrant les travaux, Mme Viviane Gossan Coulibaly, qui représentait le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Abdourahmane Cissé, s’est félicitée de l’organisation de cette consultation.

Pour elle, « cet atelier devra permettre de développer une compréhension commune des défis prioritaires pour une transformation des systèmes alimentaires en Côte d’Ivoire ». La Côte d’Ivoire a conduit le plaidoyer pour inscrire la nutrition comme thème de l’année 2022 de l’Union africaine.

Les défis du système alimentaire 

Selon M. Samy Gaiji, le Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire à cette époque, de nombreux défis demeurent pour assurer une durabilité du système alimentaire tant au niveau social, économique et environnemental, en dépit des avantages agro-pastoraux et halieutiques dont le pays regorge.

M. Stéphane Brossard de l’Union européenne (UE) a quant à lui, soutenu la nécessité de faire un diagnostic du système alimentaire en Côte d’Ivoire afin de susciter de bonnes décisions en vue de sa durabilité. Le système alimentaire est un ensemble de processus concernant la nutrition, l’alimentation, la santé, le développement communautaire et l’agriculture.

« A l’heure où de nouvelles perturbations arrivent dans le système alimentaire, après la crise du Covid-19 maintenant celle de l’énergie et des céréales, il est indispensable d’avoir une connaissance fine des systèmes alimentaires ivoiriens, de connaître leurs points de faiblesse mais aussi leurs forces, afin de pouvoir prendre les bonnes décisions. » a-t-il ajouté.

Les systèmes agro-alimentaires dans les pays en développement et particulièrement en Côte d’Ivoire, tels qu’ils fonctionnent, ne parviennent pas à nourrir sainement les populations et à garantir un mode de vie convenable pour l’ensemble des acteurs tout en préservant l’environnement et les ressources naturelles.

Ils sont confrontés à plusieurs défis sur les plans alimentaire, nutritionnel, démographique, foncier mais aussi sur les plans de de l’autosuffisance, de l’innovation technologique, de la préservation de la biodiversité et du dérèglement climatique.

Un système plus inclusif et résilient 

 

Le processus de l’analyse du système alimentaire qui s’est déroulé en Côte d’Ivoire s’est articulé en deux étapes. En premier lieu, la définition du cadre général du système alimentaire a été établie. Ensuite, les données-clés relatives à ce système ont été identifiées.

La troisième étape consiste à organiser une consultation générale permettant à tous les acteurs du système alimentaire en Côte d’ivoire d’exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés et de trouver les solutions appropriées. Toutes les informations recueillies devraient être analysées et consignées dans un rapport final.

Les résultats de la consultation devront contribuer à enrichir la feuille de route de la Côte d’Ivoire qui a été présentée dans le cadre du Sommet mondial des systèmes alimentaires initié par le Secrétaire-général de l’ONU, Antonio Guterres, en septembre 2021 à New York.

Au niveau national, l’évaluation du système alimentaire, réalisée par les experts nationaux de la CAPEC contribuera à la création d’un système alimentaire plus inclusif, résilient et respectueux de l’environnement “ from farm to fork”.

Les conclusions de l’évaluation seront résumées dans un profil du système alimentaire du pays qui pourraient alimenter les futures politiques, dialogues et investissements en matière de systèmes alimentaires en Côte d’Ivoire.

Cacao ivoirien : la SFI accompagne la transformation des coopératives

Des produits de crédit commercial spécifiques ont été développés avec les institutions bancaires et financières en faveur des coopératives et des producteurs.Pour transformer les coopératives du secteur cacao en des champions nationaux, la Société financière internationale (SFI), branche de la Banque mondiale chargée du secteur privé, et le Groupe Cargill, opérant dans le négoce de cacao, ont mis en place le programme « Coop Academy ».

L’Initiative « Coop Academy » permet notamment aux dirigeants de coopératives d’acquérir des compétences avancées en matière de gestion afin d’améliorer les opérations quotidiennes de leur organisation, les laissant ainsi mieux équipés pour faire face aux défis du monde actuel.

En vue de célébrer le succès continu de ce programme, lancé depuis 2013, la firme et la SFI ont organisé ce lundi 12 décembre 2022, à Abidjan, une cérémonie de remise de diplômes à la dernière promotion de dirigeants de coopératives avant participé à la Coop Academy.

Quelque 700 dirigeants représentant 70 coopératives de cacao, répartis sur l’ensemble des zones de production du pays ont déjà participé à la Coop Academy. Sept cent (700) autres dirigeants de coopératives supplémentaires devraient être outillés dans les mois à venir.

Ce sont, au total, 1.400 dirigeants qui termineront le programme d’ici à fin 2023. Selon la représentante de la SFI à cet évènement, Mme Fanja Ravoavy, l’institution a, « sur le volet paiement digital, intégré 120 coopératives jusqu’à la date d’aujourd’hui, soit à peu près 25.000 producteurs au niveau de la plateforme » dédiée au projet. 

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, Adjoumani Kouassi Kobenan, a salué ce partenariat qui a permis de « réconcilier les coopératives et le secteur bancaire, jadis méfiant vis-à-vis de ces derniers ».

Le programme de formation a permis aux coopératives de la filière cacao d’accéder à plus de 15 milliards de Fcfa de financement commercial, dont 8 milliards de Fcfa pour des véhicules de collectes, s’est félicité le ministre d’Etat Adjoumani Kouassi.

Neuf coopératives bénéficiaires du programme Coop Academy sont aujourd’hui exportatrices de cacao, a-t-il mentionné. Le projet contribue également à la résilience des ménages agricoles à travers la diversification des revenus et à l’autonomisation des femmes.

Il a, par ailleurs, permis l’éclosion de modèles de leadership féminin dans les coopératives de cacao. L’Initiative, soutenue par la plateforme de financement du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP) a été renouvelée en 2019.

Le projet met davantage l’accent sur la gouvernance, la digitalisation de la filière et la traçabilité, ainsi que le genre et le développement durable, tout en soutenant la capacité des agriculteurs à répondre aux exigences réglementaires changeantes dans un environnement externe complexe.

Le projet Coop Academy met un accent sur la digitalisation de la filière, qui s’inscrit d’ailleurs dans les actions du Conseil café cacao, organe de régulation, qui a entrepris un ambitieux projet de distribution de cartes du planteur et la mise en œuvre d’un système de traçabilité du cacao. 

Cette démarche de traçabilité a pour but de répondre aux nouvelles exigences des marchés de consommation européens et américains. Le projet Coop Academy a pour vocation de soutenir et développer le capital humain des coopératives et à préparer le secteur du cacao de demain grâce à une filière responsable.

« Je voudrais inviter toutes nos coopératives agricoles évoluant dans la filière cacao à s’approprier ce programme qui leur permettra d’être plus compétitives sur le marché national et international », a-t-il lancé le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kobenan. 

Sur la question de traçabilité, M. Adjoumani Kouassi a insisté que le cacao est produit en Côte d’Ivoire « de façon régulière » même s’il « est vrai qu’il peut avoir quelques difficultés à contrôler des gens qui arrivent d’autres pays et qui n’ont aucune destination que d’aller dans les forêts classées ».

« Nous sommes à environ 1 million de planteurs recensés avec leurs plantations géolocalisées comme pour dire que désormais avec la carte dont les producteurs sont détenteurs nous devons pouvoir suivre les produits depuis leur lieu où ils sont produits jusqu’à la fin du processus, c’est-à-dire la transformation de notre cacao », a-t-il poursuivi.

Sur la question de la rémunération des paysans, il a martelé que « quand par exemple on donne 900 Fcfa/Kg de cacao, alors que quand on transforme le kilogramme de cacao, c’est entre 25 et 30.000 Fcfa qu’on a lorsqu’on a du chocolat, ça aussi ça s’appelle l’exploitation de l’homme par l’homme ».

La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui cumulent plus de 60% de l’offre mondiale de cacao, appellent l’industrie du cacao et les chocolatiers à payer le Différentiel de revenu décent (DRD, 400 dollars par tonne) en vue d’une meilleure rémunération des producteurs. Mais, jusqu’à ce jour les discours sont toujours en cours.

Bénéficiaire du programme Coop Academy, Mme Awa Bamba, directrice générale d’une coopérative de cacao, a témoigné que grâce à ce projet, elle est désormais « une femme accomplie sur le plan professionnel » et social.

Elle a indiqué que la formation qu’elle a suivi à travers ce programme a relevé son niveau de gouvernance et de management au point d’amener la coopérative qu’elle dirige à l’exportation. De 5 milliards de FCFA, auparavant, la coopérative a atteint un chiffre d’affaires de 11 milliards de FCFA aujourd’hui.

Le directeur général Afrique de Cargill, Lionel Soulard, a fait savoir que sa structure travaille avec 140 coopératives partenaires qui livrent la totalité des 300.000 tonnes de cacao achetées en Côte d’Ivoire. La firme mobilise cette masse de cacao auprès de 150.000 producteurs locaux. 

Avec l’outil de benchmarking ScopeBasic, 71% des coopératives participantes à la Coop Academy sont aujourd’hui classées comme professionnelles, contre seulement 18% avant leur participation. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec 2 millions de tonnes.

A Abidjan, seulement 5% des déchets plastiques sont recyclés

Plus de 280 tonnes de déchets plastiques sont produits chaque jour dans la capitale économique ivoirienne, soit plus de 100.000 tonnes annuellement.La pollution plastique constitue l’un des plus graves problèmes environnementaux auxquels l’humanité est confrontée. Elle dégrade non seulement l’environnement, mais menace la santé publique et l’économie.

Nestlé Côte d’Ivoire, filiale du géant agroalimentaire suisse, a organisé ce vendredi 9 décembre 2022 une journée de nettoyage dénommée « Clean Up Day », aux alentours de sa fabrique de Marcory Zone 4 (Sud Abidjan), une unité produisant du café moulu.

A l’ouverture du Clean Up Day 2022, qui a regroupé des dizaines d’agents des usines de Yopougon et de Marcory Zone 4, Mme Mame Pane Sakho, la représentante du directeur général de la filiale, M. Mohamad Itani, a indiqué que cette journée de nettoyage se tient aux côtés de la commune, des voisins et des partenaires.

« Selon l’UNICEF, plus de 280 tonnes de déchets plastiques sont produits chaque jour à Abidjan, et seulement 5% de ces déchets sont recyclés », a déclaré Mme Mame Pane Sakho, citant l’organisation onusienne.

« Nous adoptons un mode de production responsable dans nos usines afin que nos produits, en plus de contribuer au bien-être des consommateurs, soient confectionnés et utilisés en prenant en compte les questions environnementales », a-t-elle fait savoir.

Pour preuve, dira-t-elle, la fabrique Nescafé qui a accueilli l’édition 2022 de Clean Up Day 2022 a obtenu pour la seconde fois le Prix d’excellence de la meilleure entreprise écocitoyenne de Côte d’Ivoire.

Cette fabrique qui a 60 ans aujourd’hui, transforme du café de Côte d’Ivoire de façon responsable, tout au long de la chaîne de production, des matières premières jusqu’au produit fini, en respectant les aspects du développement durable.

« Notre ambition est que 95% de nos emballages soient conçus pour être recyclables à l’horizon 2025, et restons déterminés à atteindre 100%. Ainsi en Côte d’Ivoire, depuis 2019, nous explorons différentes approches afin de jouer un rôle actif dans le processus de collecte, de tri, et de recyclage des déchets plastiques », a-t-elle poursuivi.

Louis Gaudin, le directeur de l’usine Nescafé Marcory Zone 4, a assuré que le groupe agroalimentaire est engagé dans la protection de l’environnement et développe des initiatives pour réduire les émissions de CO2 ainsi que le plastique vierge, dont la fabrique ambitionne de réduire autour de 60 tonnes cette année.

Fleuron de l’industrie agroalimentaire en Côte d’Ivoire, cette fabrique est l’une des premières usines qui transformait les matières premières agricoles ivoiriennes en produit fini. Ses produits sont dispatchés dans toute l’Afrique de l’Ouest.

Aujourd’hui, elle est face à un défi, car « il n’est pas toujours facile d’avoir du café au détriment d’autres productions agricoles qui prennent de plus en plus d’ampleur », a relevé M. Louis Gaudin, qui a annoncé des innovations au niveau de la partie « design for recycling » dans l’optique du recyclage.

Pendant l’opération de nettoyage, les agents ont encouragé les riverains à toujours garder leur environnement propre. Salomé Brou Api, une vendeuse installée en bordure de voie, non loin de la fabrique, salue l’acte et s’engage à maintenir son espace sain et viable.

Lauréate du Prix national d’Excellence 2022 de la meilleure entreprise éco-écocitoyenne, la filiale agroalimentaire suisse, très engagée dans la protection de l’environnement, se veut avant-gardiste. A travers des projets de revalorisation des déchets plastiques, elle a créé des emplois verts.

La Côte d’Ivoire suspend ses exportations d’huile de palme

Le Conseil hévéa-palmier à huile qui annonce des nouvelles dispositions d’exportation, note que cette mesure temporaire est à titre conservatoire et vise à garantir l’approvisionnement du marché local.Selon un communiqué de la direction générale du Conseil hévéa-palmier à huile, l’organe de régulation, cette suspension concerne l’huile de palme brute et raffinée. Elle assure que cela est « à titre conservatoire et vise à garantir l’approvisionnement du marché local ».

L’organe de régulation invite en outre les entreprises opérant dans l’exportation à « prendre sans délai attache avec ses services pour les formalités administratives d’usage ». Et ce, aux fins d’obtenir l’agrément d’exportation du produit concerné.

« Passé le délai de lundi 12 décembre 2022, tous les contrevenants seront soumis à la rigueur de la loi en vigueur dans le secteur » du palmier à huile, souligne la direction générale du Conseil hévéa-palmier à huile.

Le marché ivoirien consomme 45% de la production nationale d’oléagineux, tandis que les 55% restants sont destinés à l’exportation, principalement dans les espaces de l’Uemoa et de la Cedeao, des taux qui « restent encore largement déficitaires ».  

Côte d’Ivoire : la FAO salue l’institution des agropoles

Avec ces agropoles, l’organisation onusienne se félicite de ce que toutes les filières vivrières vont être intégrées, et favoriser une diversification des produits agricoles afin de garantir la sécurité alimentaire.Le gouvernement de Côte d’Ivoire a initié neuf agropoles. Ce Projet d’agropole est inscrit dans le Programme national d’investissement agricole de deuxième génération (PNIA 2), qui lui, est adossé au Programme national de développement (PND, 2021-2025).

Dr Gouantoueu Robert Guéi, le directeur Afrique de l’Ouest et du Sahel de la FAO, et représentant résident de la FAO pour le Sénégal, a assuré que son institution est prête à accompagner la Côte d’Ivoire à développer ces agropoles, une soupape de sureté pour atteindre la souveraineté alimentaire.

En marge d’une réunion de haut niveau sur la nutrition, tenue à Abidjan du 6 au 8 décembre 2022, Dr Robert Guéi, a fait savoir que la nutrition prend en compte toute la chaîne de valeur. Et ce, depuis la semence dans les champs jusqu’à la transformation et la distribution du produit. 

Il a insisté sur la diversification de ce que nous plantons, qui peut apporter les différentes ressources énergétiques dont le corps humain a besoin, tout en encourageant les politiques au niveau des pays, à varier les spéculations agricoles pour favoriser d’autres sources de nutrition.  

Pour lui, il faut également faire en sorte qu’outre les ressources végétales et agricoles, l’on intensifie davantage l’élevage, la pêche et/ou l’aquaculture. Dans beaucoup de pays africains, l’on constate encore un manque de croissance des enfants parce que mal nourris.

Un autre aspect, fera-t-il observer, est la nutrition des enfants, qui passe d’abord par la santé maternelle, à savoir ce que la mère consomme quand elle est enceinte, ensuite ce qu’elle ingurgite lorsqu’elle est en train d’allaiter et ce que l’enfant consomme dès son bas âge.

L’alimentation a aussi un impact direct sur l’économie, car une population en mauvaise santé ne peut pas atteindre le plein potentiel de sa productivité, a-t-il relevé. C’est pourquoi, la FAO aide les gouvernements avec des politiques, des stratégies et les renforcements des capacités pour décupler le potentiel des pays.

Selon Dr Guéi, « la nutrition est le fait de s’alimenter avec de la nourriture qui procure à notre organisme l’énergie vitale ». Et, cet aliment doit être de bonne qualité et surtout sain, ce qui implique la sécurité sanitaire des aliments.

Un aliment sain commence par la sélection des types de variétés agricoles que les gens produisent, qui ont un certain niveau de protéines, ainsi que les techniques de production, a-t-il renseigné, faisant remarquer qu’ « on peut contaminer ce qu’on mange avec l’excès d’utilisation des produits chimiques ».

« Il faut prendre des mesures pour qu’on réduise au maximum l’utilisation des produits chimiques », a-t-il conseillé. En outre, l’eau utilisée pour produire doit être saine, et toute la chaîne de valeur depuis les semences jusqu’à la transformation et la distribution doit être contrôlée afin que l’aliment soit salubre.          

Par ailleurs, faut-il « continuer à former ; moderniser l’agriculture » avec les nouvelles technologies et dans cette perspective, « la Côte d’Ivoire est sur une très bonne voie », a-t-il mentionné. Le pays est déjà engagé à transformer ses matières premières par le biais d’investissements massifs en matière d’agro-industrie.  

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a lancé ce 7 décembre 2022 les travaux de construction de 40 marchés de proximité, pour un coût d’investissement de 6,2 milliards de F CFA en vue d’éviter les pertes post-récoltes oscillant entre 10% et 40%, et d’assurer la souveraineté alimentaire du pays.

Côte d’Ivoire : le secteur vivrier contribue à plus de 14% au PIB

Les performances de ce secteur stratégique pour la sécurité alimentaire sont contrariées par les pertes post-récoltes oscillant entre 10% et 40%.Pour trouver des solutions idoines à cette problématique, la GIZ, agence de coopération internationale allemande pour le développement, tient à Abidjan une conférence hybride sur les pertes post-récoltes en vue de réduire les pertes de produits agricoles, le long de la chaîne de valeur.

Lors de la session d’ouverture de cette conférence hybride qui se déroule les 7 et 8 décembre 2022, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kobenan Kouassi, a appelé à une approche intégrée en vue de permettre à l’agriculture de réaliser pleinement son potentiel.

Selon certaines recherches, dira-t-il, les pertes post-récoltes représentent 37% de la production et sont évaluées à près de 48 milliards de dollars (environ 30.000 milliards F Cfa) à travers la planète. La part des céréales dans ces pertes est de 10 à 20%, soit 4 milliards de dollars (près de 2.500 milliards F Cfa).

Il a fait savoir que « le secteur vivrier en Côte d’Ivoire contribue à 14,7 % de la valeur du PIB et occupe plus de 2,5 millions d’actifs agricoles, dont la majorité sont des femmes ». Les pertes post-récoltes touchent les principales productions alimentaires de base du pays avec des « pertes assez significatives ».

Les pertes post-récoltes sont « de l’ordre de 30 à 40% pour la banane plantain, 10 à 20% pour le manioc, 30 à 40% pour l’igname, environ 10% pour le riz, 20% pour le maïs, 20 à 30% pour les légumes et 40% pour la mangue », a-t-il précisé.

M. Magnus Schmid, coordonnateur du cluster agriculture à GIZ Côte d’Ivoire, a indiqué que cette initiative a pour objectif d’accroître les revenus des petits producteurs agricoles, tout en redynamisant les secteurs agricoles à travers des innovations.

Le projet sur la réduction des pertes post-récoltes vise en outre la transformation des chaînes de valeur du cacao, du manioc et de la banane plantain. Il est placé sous la tutelle du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural de l’Etat de Côte d’Ivoire.

Le coordonnateur du cluster agriculture de la GIZ Côte d’Ivoire, M. Magnus Schmid, a relevé que l’on enregistre dans le pays « plus ou moins 30% de pertes post-récoltes », ajoutant que ces pertes sont évaluées à plusieurs milliards de francs, sans avancer de chiffre.

Pour contribuer à réduire de façon significative les pertes après récolte, la GIZ à travers un portefeuille de huit projets, veut accompagner les petits producteurs à transformer leurs fèves de cacao, et aider les producteurs de manioc à mieux conserver et commercialiser leurs produits.

Le GIZ envisage également d’ouvrir un nouvel incubateur à l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPHB) de Yamoussoukro pour former des startups et des étudiants afin de travailler sur les pertes post-récoltes, a-t-il poursuivi.

Quant à Mme Stella Gaetani, chargée de mission pour la coopération économique et le développement à l’ambassade de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, elle a fait observer que ce projet devrait permettre de stimuler des « solutions techniques pour la transformation des produits après la récolte ».

Citant la FAO, Mme Gaetani a fait remarquer qu’« à peu près 1,3 milliard de tonnes d’aliments sont toujours perdus au niveau mondial chaque année, alors que le taux de personnes sous et malnutries augmente ».

« En 2021, 820 millions de personnes étaient affamées » or la réduction des pertes post-récoltes constitue un moyen pour surmonter ce problème, a souligné la chargée de mission pour la coopération économique et le développement de l’ambassade de l’Allemagne en Côte d’Ivoire.

Selon M. Adjoumani Kouassi, les pertes post-récoltes peuvent survenir des opérations de récolte, de transport, de conditionnement et de stockage. Au niveau de la récolte, elles sont induites par l’emploi de mauvaises techniques qui endommagent le produit ou le fuit à la cueillette.

Il a relevé que les moyens de stockage des denrées alimentaires sont encore traditionnels et les chaînes de froid sont insuffisantes. Par ailleurs, le mauvais état des routes et l’insuffisance des moyens de transport réduisent l’accès aux marchés et accroissent le retard dans l’écoulement des produits.

Le ministre ivoirien a recommandé la promotion et la vulgarisation des technologies améliorées de conservation traditionnelles, le développement de chambres froides alimentées par des énergies vertes et solaires et encouragé l’implantation d’industries d’emballage pour les productions alimentaires.

Le chef des projets internationaux à la société allemande d’agriculture (DLG) Frederick Tipp a signé une convention avec le Centre d’excellence régional contre la faim et la malnutrition (CERFAM), transférant à ce centre le site web « Innovations pertes post-récoltes » afin de développer des solutions sur cette thématique.

Les résultats de six startups en compétition sur la thématique des pertes post-récoltes ont été dévoilés. Déclarée lauréate, BII Côte d’Ivoire, une structure de lutte contre les gaspillages, les pertes et l’insécurité alimentaire, arrive en tête suivie de Magic Arcad et de Edindia, selon des données du jury.

Côte d’Ivoire : un concours thérapeutique sur l’hypertension

Des professionnels et étudiants de la santé ont été évalués sur la conception d’une stratégie de « Prévention de l’hypertension artérielle par la réduction de la consommation quotidienne de sel alimentaire ».Cette compétition, dénommée Le Grand Oral du « Challenge Maggi » est un concept du Groupe agro-alimentaire Nestlé Côte d’Ivoire, mis en œuvre en partenariat avec le Programme national de lutte contre les maladies métaboliques et Prévention des maladies non transmissibles (PNLMM/PMNT) et l’Institut de formation des agents de santé (INFAS, public).

Pour cette première édition, le concours a ciblé 100 étudiants de l’INFAS et 100 professionnels de la santé exerçant dans le public et le privé. Cette compétition se veut une collaboration entre l’agroalimentaire et la santé publique en vue d’un bien-être des populations.

Son objectif est de contribuer au renforcement des compétences des participants pour une meilleure sensibilisation des patients sur l’observation des bonnes habitudes alimentaires et activités physiques pour prévenir l’hypertension artérielle.

« On ne finit pas d’apprendre. J’étais vraiment intéressée par la formation sur l’hypertension artérielle, et contente d’être lauréate de la compétition », affirme Erudite Tomassi, une sage-femme qui estime qu’« il faut qu’on ait le plus souvent des activités de ce type » qui favorisent l’éducation et la sensibilisation.

Erudite Tomassi, sage-femme fraîchement diplômée de l’Institut de formation des agents de santé (INFAS), est l’une des lauréats de l’édition 2022 du Grand oral des professionnels et étudiants de la santé.

L’événement s’est tenu à l’INFAS de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, et de Bouaké, la métropole du Centre ivoirien, en présence de quelques centaines de ses congénères. A la suite d’une série de formations sur l’hypertension artérielle, les participants ont présenté leur projet devant un jury.

La filiale agro-alimentaire a en outre signé depuis 2021 un accord de partenariat avec le PNLMM pour accompagner la Journée mondiale du cœur. Elle a par ailleurs soutenu des formations destinées à 700 médecins généralistes, infirmiers et sages-femmes, en matière de prise en charge de pathologies telles que l’hypertension artérielle, le diabète et l’obésité.

Pour le docteur Adoueni, le directeur et coordonnateur national du PNLMM, ce partenariat trouve sa raison dans la recherche du bien-être des populations à travers le renforcement des compétences des professionnels de la santé.

Il salue le fait qu’en tant qu’entreprise agro-alimentaire, la filiale prenne en considération les recommandations des professionnels de la santé et de l’OMS, en baissant la teneur en sel dans tous ses bouillons Maggi de 10% et en mettant sur le marché ivoirien le Maggi Tablette Light réduit en sel de 15%.

En plus de la réduction du sel, la filiale agro-alimentaire a fortifié ses bouillons en fer et en iode, et entrepris auprès des populations, des sensibilisations pour une alimentation saine et équilibrée, s’est félicité Dr Adoueni.

Afrique de l’Ouest : les prix du blé et du riz restent élevés (FAO)

Des contractions sont attendues dans les échanges mondiaux au niveau des céréales principales pour la période 2022-2023, selon les prévisions de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).Dans un entretien accordé au site d’informations économiques, Financial Afrik, Robert Gouantoueu Guéi, le représentant de la FAO au Sénégal et Coordonnateur sous régional pour l’Afrique de l’Ouest, donne des éclairages sur l’approvisionnement en céréales sur la période 2022-2023.

Selon M. Gouantoueu, il est envisagé « un fléchissement de 2,4% » des échanges de céréales par rapport au niveau de 2021-2022 qui devrait s’établir à 467 millions de tonnes. La baisse des récoltes du maïs et des exportations en Argentine, Ukraine et États-Unis d’Amérique est à l’origine de ce recul.

 

Prix des denrées sur les marchés régionaux

 

« On prévoit à présent un léger tassement (recul) des échanges internationaux de riz en 2023 (de janvier à décembre), qui devraient descendre à 53,0 millions de tonnes, soit une baisse de 1,4% par rapport au niveau estimé pour 2022 », a-t-il fait savoir.

Le riz est un aliment de base en Afrique de l’Ouest. Une chute des échanges mondiaux de cette céréale pourrait menacer la sécurité alimentaire. Avec la crise russo-ukrainienne, les prix ont connu une flambée et certaines variétés sont quasiment rares sur le marché. 

Il a évoqué les prévisions sur les échanges mondiaux du blé, qui montrent un recul de 1,9% en 2022-2023 (juin-juillet) par rapport à 2021-2022. La production de l’Ukraine, 4e exportateur mondial, devrait par ailleurs chuter de 40% entraînant une baisse de 50% des exportations en raison du conflit avec la Russie.

« Globalement, l’on constate une tendance baissière des prix des denrées alimentaires au niveau international pour le sixième mois consécutif ; toutefois, les prix des céréales d’autres produits alimentaires tels que le blé et le riz restent élevés en Afrique de l’Ouest et au Sahel », a-t-il fait observé.

Il a insisté qu’au Sahel et en Afrique de l’Ouest, le fonctionnement des marchés régionaux est globalement normal sauf dans les zones très affectées par l’insécurité civile. Les disponibilités alimentaires sont en baisse dans la plupart des pays, mais elles s’améliorent progressivement avec la mise sur le marché des premières récoltes.

Cependant, la tendance haussière des prix des denrées se maintient dans tous les pays, en particulier pour les produits locaux et le blé. Les hausses importantes de prix (plus de 50 % par rapport à la moyenne) sont observées au Burkina Faso, au Mali, au Ghana, en Sierra Leone, au Libéria et au Nigeria.

 

Prévisions sur le marché international  

 

Concernant les prix des fertilisants, ils sont en hausse en raison des difficultés d‘approvisionnement liées à la perturbation des chaînes d‘approvisionnement du fait du conflit russo-ukrainien et de l’effet négatif de la hausse du coût du transport local consécutive à celle des hydrocarbures dans tous les pays de la région.

Cela pourrait jouer négativement sur la production de 2022-2023 et engendrer également une pénurie alimentaire sur les marchés. Les productions mondiales de céréalières (2 768 millions de tonnes) en 2022-2023 cèdent 5,9 millions de tonnes et descendent à un niveau inférieur de 1,7% à celui de 2021.

M. Gouantoueu a indiqué que certains produits agricoles sont dépendants de types d’engrais spécifiques. Par exemple, au Ghana, selon le programme PFJ (Planting for Food and Jobs), les cultures céréalières dépendent fortement de l’engrais Azote, Phosphore et Potassium (NPK), tandis que le cacao utilise principalement le NPK 0-23-19.

Si un approvisionnement adéquat de ces catégories d’engrais n’est pas assuré, la conséquence immédiate serait un déficit de production plus important pour les produits concernés, puisque les projections faites sur la baisse de la production n’avaient pas pris en compte l’indisponibilité de ces engrais, a-t-il poursuivi.

Il a relevé que l’utilisation de céréales devrait connaître une baisse de 8,7 millions de tonnes soit 0,5% par rapport 2021-2022 et les stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes de 2023 devraient tout de même se contracter de 1,6 % par rapport à leur niveau d’ouverture.

Sénégal : pour un accès plus facile aux innovations agricoles

Les chercheurs doivent davantage communiquer sur les résultats de leurs travaux pour permettre à ceux qui en ont le plus besoin de s’en procurer, selon Ndèye Amy Kébé, directrice de Jokalante.Le système alimentaire mondial doit encore surmonter des défis considérables pour fournir suffisamment d’aliments de bonne qualité et nourrir une population en expansion constante. Au Sénégal, la recherche a mis en place plusieurs innovations devant permettre aux producteurs d’augmenter leurs rendements. Ces résultats de recherche peinent cependant à sortir des laboratoires pour garantir une mise à l’échelle.

« Le chercheur ne communique pas trop. D’habitude, c’est l’article qu’il diffuse. De ce fait, il ne pense pas à ceux qui vont réellement utiliser ces innovations. La communauté de chercheurs sera au courant de ses résultats, mais celui qui va réellement utiliser et expérimenter ses trouvailles c’est le petit producteur qui est au niveau local qui ne sait ni lire ni écrire et qui parle sa langue locale », a souligné Ndèye Amy Kébé.

S’exprimant à l’occasion du Forum public du projet « Accélération des impacts de la recherche climatique du CGIAR pour l’Afrique » (AICCRA) Sénégal qui s’est tenu jeudi 1er décembre à Dakar, la directrice de la plate-forme Jokalante a ainsi plaidé pour « un accès plus facile à l’information ». Cela leur permettrait de jouer pleinement leur rôle de trait d’union entre les chercheurs et les utilisateurs.

Grâce aux technologies de l’information et de la communication, sa plate-forme informe le monde rural sur les technologies agricoles grâce à des spots publicitaires diffusés en langues locales : sérère, wolof, diola, mandingue et peul.

A travers un réseau d’une trentaine de radios communautaires, elle informe les paysans sur ce qui peut les aider à avancer. A l’en croire, plus de 200.000 personnes ont été sensibilisées à un ou plusieurs messages grâce à leur téléphone et plus d’un million d’auditeurs grâce à la radio.

« La mise à l’échelle consistera donc à prendre ces innovations et de customiser les messages pour pouvoir inciter les producteurs à s’y intéresser surtout dans ce contexte du changement climatique ; d’être formés, de pratiquer et donner leurs retours par rapport à leur expérience », a expliqué Mme Kébé, ajoutant que cela rendrait beaucoup plus inclusif le dispositif de ces innovations et les résultats de recherche et permettrait la mise à l’échelle en touchant beaucoup plus de producteurs grâce au numérique.

« L’utilisation des informations météorologiques et climatiques est aujourd’hui essentielle pour augmenter la productivité des exploitations agricoles et pastorales. Par conséquent, l’amélioration de l’accès des agriculteurs et des éleveurs aux services d’information climatiques est une nécessité. Le renforcement des capacités de gestion des risques climatiques est également important », a de son côté indiqué le Directeur de Cabinet du ministère de l’Élevage et des Productions Animales, Khalilou Sow.

Le projet AICCRA Sénégal vise à renforcer les capacités systémiques des partenaires nationaux et du secteur privé à promouvoir une agriculture plus résiliente face au changement climatique. Il se concentre sur les systèmes agricoles semi-arides et l’intégration agriculture-élevage pour développer des agro-conseils adaptés au climat et aux acteurs de la chaîne de valeur et pour évaluer et promouvoir les options d’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC) pour la construction de systèmes agricoles plus résilients.

La mise en œuvre de ce projet financé par la Banque mondiale fait appel à des collaborations et partenariats avec différentes structures nationales dont l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), le Centre d’étude régional pour l’amélioration et l’adaptation à la sécheresse (Ceraas), l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra), l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar) et bien d’autres incluant le secteur privé.

Le Malawi premier bénéficiaire du don d’engrais de la Russie

Le Malawi est devenu le premier bénéficiaire des engrais donnés par la Russie pour aider les pays en développement durement touchés par la crise mondiale croissante, ont déclaré les Nations Unies mardi.« Les Nations unies se félicitent du don de 260 000 tonnes d’engrais des producteurs de la Fédération de Russie, stockées dans les ports et entrepôts européens, qui serviront à soulager les besoins humanitaires et à prévenir une perte catastrophique des récoltes en Afrique, où c’est actuellement la saison des semis », a déclaré le porte-parole de l’Onu, Stéphane Dujarric Dujarric dans un communiqué.

Il a annoncé qu’un navire transportant les 20 000 premières tonnes d’engrais destinées au Malawi a quitté les Pays-Bas sur un navire affrété par le Programme alimentaire mondial (Pam) à destination de ce pays d’Afrique australe mardi.

« Il s’agira de la première d’une série d’expéditions d’engrais destinées à un certain nombre d’autres pays du continent africain dans les mois à venir », a-t-il déclaré.

L’initiative de don d’engrais s’inscrit dans le cadre des accords signés en Turquie en juillet pour faire face à l’insécurité alimentaire mondiale et assurer l’exportation sans entrave de denrées alimentaires et d’engrais essentiels de l’Ukraine et de la Russie vers les marchés mondiaux.

Le Pam a déclaré que les petits exploitants agricoles d’Afrique ont été particulièrement touchés par la hausse des coûts et les blocages de la chaîne d’approvisionnement provoqués par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Les deux pays sont des exportateurs clés de denrées alimentaires et d’engrais vers les pays en développement.

Le Libéria initie un programme de production alimentaire d’urgence

Le programme va mobiliser une enveloppe financière de plus de cinq millions de dollars.Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé le financement du Programme de production alimentaire d’urgence au Libéria. Cela permettra au gouvernement d’aider les agriculteurs à accroître leur production de denrées alimentaires résilientes au changement climatique, atténuant ainsi l’impact de la guerre en cours en Ukraine.

Ce financement se compose d’un don de 2,28 millions de dollars et d’un prêt de 2,84 millions de dollars provenant de sa Facilité d’appui à la transition, rapporte un communiqué de l’institution bancaire africaine.

L’agriculture est un secteur majeur de l’économie du Libéria. Elle contribue au Produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 26 % environ. Les principales cultures du pays sont le caoutchouc, le riz, le manioc, les bananes et l’huile de palme. Le manioc et le riz sont les principales cultures vivrières de base.

Toutefois, la productivité agricole est globalement faible. Cela est dû à des facteurs tels que la faiblesse des infrastructures de base, dont le manque d’équipements agricoles ou l’insuffisance de routes entre les exploitations et les marchés. L’utilisation d’engrais et de pesticides est également limitée et les capacités de stockage des denrées alimentaires sont insuffisantes. La guerre civile que le pays a connue entre 1989 et 2003 et l’épidémie d’Ebola de 2014-2015 ont aggravé la situation.

Près de 50 % de la population du Libéria est considérée comme étant en situation d’insécurité alimentaire, et la malnutrition infantile est persistante. Quelque 35 % des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance et 15 % d’entre eux présentent une insuffisance pondérale.

La Facilité africaine de production alimentaire d’urgence fournira des semences certifiées à 20 millions de petits exploitants africains. Elle améliorera l’accès aux engrais agricoles et leur permettra de produire rapidement 38 millions de tonnes de nourriture — ce qui représente une augmentation de 12 milliards de dollars de la production alimentaire en seulement deux ans.

Le programme du Libéria, qui sera mis en œuvre de 2022 à 2024, permettra au gouvernement de fournir aux agriculteurs vulnérables des subventions intelligentes directes sous forme d’incitations à l’investissement privé dans le secteur des intrants sans fausser le marché. Ce financement permettra également au gouvernement de faciliter l’accès des agriculteurs aux semences et aux engrais améliorés.

« Nous nous félicitons de cette approbation très attendue et qui arrive à point nommé, car elle permettra d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Libéria ainsi que l’environnement réglementaire de l’agriculture respectueuse du climat », a déclaré le chef du bureau-pays de la Bad au Libéria, Benedict Kanu.

La Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de la Bad a déjà profité à 26 pays africains avec 26 programmes d’une valeur de 1,257 milliard de dollars.

L’Agri-Tech tunisienne s’exporte en Côte d’Ivoire

La capitale économique ivoirienne, Abidjan, abrite du 21 au 25 novembre 2022, le semaine Agri-Tech tunisienne en Côte d’Ivoire.A cette occasion, six entreprises technologiques tunisiennes de l’Agri-Tech et une cinquantaine d’entreprises ivoiriennes prendront part à un programme riche de rencontres B to B, de conférences et de visites.

La Côte d’Ivoire est la deuxième étape de cet évènement dénommé « Semaine de l’Agri-Tech tunisienne » après le Sénégal. Il a été organisé par la Chambre de commerce et d’industrie Tunisie-Côte d’Ivoire ».

Le pays se positionne comme un acteur international majeur avec plusieurs produits agricoles (cacao, café, anacarde, hévéa, coton, huile de palme…) et la digitalisation de son agriculture est une des voies pour améliorer sa compétitivité sur le marché mondial.

La Semaine de l’Agri-Tech tunisienne vise à rapprocher les entreprises technologiques tunisiennes des start-up ivoiriennes pour bâtir des partenariats techniques et commerciaux afin de présenter une offre conjointe et complémentaire.

Ces solutions devraient permettre d’apporter des réponses aux pays de la sous-région et du continent qui cherchent à atteindre l’autosuffisance alimentaire dans un contexte de croissance rapide de la population et l’aggravation des effets du changement catholique.

M. Walid Gaddas, le directeur général de Stecia International, l’organisateur de l’évènement, a déclaré que la Semaine de l’agri-tech tunisienne à Abidjan a pour « ambition de développer la coopération Sud-Sud dans la digitalisation de l’agriculture ».

Les technologies qui seront présentées lors de cette 2e étape de la Semaine de l’Agri-tech tunisienne ont été conçues en Afrique et pour l’Afrique. Elles ont déjà fait leurs preuves en Tunisie mais aussi dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

Le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie Tunisie-Côte d’Ivoire, Ismaila Patrick M’Bengue, l’objectif de cet événement est de servir la croissance, de dynamiser les relations économiques et de permettre « une agriculture intelligente et durable ».                                                                           

Le représentant des six entreprises technologiques tunisiennes de l’agri-tech, Yasser Bououd, a fait savoir que cette initiative vise à développer des partenariats Sud-Sud afin que le continent regorge de solutions technologiques locales et smart.   

 

Cacao ivoirien : démenti sur une « fausse information »

Le Conseil du café-cacao, organe de régulation, dénonce une « manipulation » dans un contexte de bras de fer avec l’industrie du cacao pour le respect du Différentiel du revenu décent (DRD, 400 dollars/tonne).« Dans une dépêche de l’agence américaine d’information financière Bloomberg, parue le mercredi 16 novembre 2022, il est écrit que le Conseil du Café-Cacao aurait vendu des contrats d’exportation de cacao avec un différentiel d’origine négatif compris entre -75 et -100 livres sterling par tonne », rapporte l’organe de régulation.   

Le Conseil du café-cacao de Côte d’Ivoire, en réaction, « s’insurge et dénonce cette fausse information qu’il assimile à de la manipulation et tient à rappeler à tous les acteurs de la chaîne de valeur que, depuis le 1er août 2022, le différentiel d’origine actuellement en vigueur est égal à 0 ».

Le régulateur de la filière « confirme avoir récemment vendu des contrats d’exportation de cacao avec un différentiel d’origine égal à 0 », tout en insistant « qu’aucun contrat d’exportation de cacao ne sera vendu avec un différentiel d’origine négatif ».  

L’organe de régulation s’est dit « résolument engagé avec le Ghana, au sein de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana (ICCIG), à tout mettre en œuvre pour permettre aux producteurs de cacao des deux pays de percevoir un prix décent et rémunérateur ».

Le Conseil a, en outre, appelé l’industrie du cacao et du chocolat au « respect de ses engagements en appliquant le Différentiel de Revenu Décent (DRD, 400 dollars/tonne) et payant un différentiel d’origine positif dans l’achat des contrats d’exportation de cacao ».

Passé la date du 20 novembre 2022, la Côte d’Ivoire et le Ghana annoncent des mesures allant jusqu’à la suspension de tous les programmes de durabilité et à l’interdiction d’accès aux plantations pour effectuer des prévisions des récoltes.

Selon ces organes de régulation, le constat est que les niveaux de différentiel d’origine proposés par le négoce et l’industrie a varié entre -150 et -250 Livres Sterling la tonne, érodant largement les 400 dollars par tonne du DRD.

La Côte d’Ivoire et le Ghana observent que depuis le lancement du DRD en 2019, et malgré le soutien public affiché par l’industrie du cacao, ce mécanisme de prix n’a pas encore permis de réaliser pleinement l’ambition de garantir une hausse soutenue des prix bord-champ du cacao.

Textile ivoirien : visite d’investisseurs en zone industrielle PK24

Des investisseurs anglophones ont visité, dans le cadre d’un roadshow, la zone industrielle PK24 qui s’étend sur une superficie de 422 hectares, à l’Ouest d’Abidjan.Ce roadshow a été organisé lundi par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), le Guichet unique des investissements, en collaboration avec l’Institut Tony Blair pour le changement global.

Zone multisectorielle, cet espace compte plusieurs activités industrielles. Pour l’industrie textile et de l’habillement, « près de 130 hectares » sont disponibles pour accueillir des usines de transformation du coton.

La plateforme, dont certaines parties ont été aménagées, comprend des espaces d’entreposage et de logistique. Déjà, quelques entreprises y sont installées et opèrent dans divers domaines fournissant au marché local et régional des produits finis.

Elle comprend en outre un parking pour les gros camions et un parc à conteneurs. La première phase de cette zone industrielle intégrée est prévue être mise en exploitation début bientôt. Des espaces de vie, des services commerciaux et des hébergements ont été déjà conçus.   

Pour les demandes de terrain industriel, la porte d’entrée est le Cepici. Dans le processus, une Commission a été mise en place pour statuer sut le dossier après l’analyse faite. Des offres clés en main sont envisagées ainsi que des terrains aménagés.

Avant la visite, la directrice générale du Cepici, Mme Solange Amichia, a présenté les opportunités d’investissement sur l’industrie du textile et de l’habillement, une grappe identifiée par l’Etat comme l’un des sept clusters dans le Plan national de développement (PND, 2021-2025). Elle a expliqué les avantages octroyés par le Code des investissements.

La filière coton en Côte d’Ivoire connaît une nette évolution. Le nombre des producteurs estimés à 88.522 en 2017-2018 est passé à 132.268 sur la période 2020-2021, soit plus de 40.000 producteurs supplémentaires ces trois dernières campagnes, ce qui représente une hausse de 49,42%.

Pour la campagne 2020-2021, la Côte d’Ivoire a enregistré une production record de 242.000 tonnes de fibres contre 210.000 tonnes pour la campagne 2018-2020, soit une augmentation de 14%. La superficie cultivable est en hausse de 20%, passant de 408.448 ha à 444.870 ha.

Avec un taux d’industrialisation de 20% dans les années 1990, le pays enregistre transforme aujourd’hui environ 2% de sa production qui s’est établie à 539.623 tonnes en 2022. Ce qui requiert des investissements importants pour relancer la chaîne de valeur.

L’objectif de ce road show est de promouvoir la destination Côte d’Ivoire en tant que hub de développement pour la filière textile et habillement en vue d’attirer des investissements directs étrangers et développer l’écosystème local.

La Côte d’Ivoire se positionne comme un hub de l’industrie textile

Le pays qui a atteint un taux d’industrialisation du textile de 20% dans les années 1990, transforme aujourd’hui à peine 2% de sa production de coton qui s’est établie à 539.623 tonnes en 2022.Le gouvernement de Côte d’Ivoire veut accélérer la transformation structurelle de son économie par l’industrialisation. Ce lundi, sous les auspices du Cepici, le Guichet unique de l’investissement, des investisseurs de l’industrie textile et de l’habillement ont été accueillis dans le cadre d’un road show.

Ce road show a été institué pour « reprendre notre place dans le fleuron de l’industrie textile dans toute la chaîne de valeur », a déclaré la directrice générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), Mme Solange Amichia.

La directrice générale du Cepici a présenté le nouveau Code des investissements qui offre, entre autres, des exonérations de douane et d’impôt selon des zones d’investissement. Pour le secteur du textile et de l’habillement, elle a énuméré comme avantage l’exonération fiscale dès l’installation.

La Côte d’Ivoire, deuxième producteur africain de coton, exporte à 90% sa production. Selon la directrice générale du Cepici, l’objectif de cette rencontre avec les investisseurs de l’industrie du textile et de l’habillement, est d’apporter de la plus-value « dans toutes les étapes » de la chaîne de valeur.

La grappe textile et habillement a été identifiée par le gouvernement comme l’un des sept clusters dans le Plan national de développement (PND, 2021-2025), un segment sur la chaîne de valeur qui regorge d’énormes opportunités de création de valeur ajoutée et d’emplois.

La stratégie nationale de relance de cette industrie vise le redémarrage des industries déjà existantes et la promotion des investissements nouveaux dans le secteur en vue de la valorisation de la production nationale de coton. Pour développer l’industrialisation de la filière cotonnière, l’Etat veut accélérer les investissements.  

Le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a fait savoir que des zones industrielles sont prévues aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. A Bouaké, la métropole du Centre ivoirien, il est prévu une zone industrielle de 100 hectares.

Il a souligné que la Côte d’Ivoire veut renforcer le cluster de l’industrie du textile et de l’habillement, qui représente d’ailleurs « le maillon faible » de la chaîne de valeur. A travers ce road show, le pays envisage de capter d’importants investissements sur cette ligne.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Kouassi Adjoumani, qui a ouvert les échanges, a salué l’Institut Tony Blair, principal bailleur de fonds, pour son implication dans la mise en place de ce projet ainsi que les détenteurs de marques et des fournisseurs.

La filière coton en Côte d’Ivoire connaît une nette évolution. Le nombre des producteurs estimés à 88.522 en 2017-2018 est passé à 132.268 sur la période 2020-2021, soit plus de 40.000 producteurs supplémentaires ces trois dernières campagnes, ce qui représente une hausse de 49,42%.

Pour la campagne 2020-2021, la Côte d’Ivoire a enregistré une production record de 242.000 tonnes de fibres contre 210.000 tonnes pour la campagne 2018-2020, soit une augmentation de 14%. La superficie cultivable est en hausse de 20%, passant de 408.448 ha à 444.870 ha.

Cela a boosté les rendements qui sont passés de 411 Kg de fibres par ha en 2016-2017 à 540 Kg par ha en 2020-2021. La Côte d’Ivoire devrait franchir les 260.000 tonnes de fibres au titre de la campagne 2021-2022. Dans l’optique de la relance de cette industrie, l’Institut Tony Blair pour le changement global, en collaboration avec GdCI, apporte son soutien au gouvernement de Côte d’Ivoire afin de redynamiser toute la chaîne de valeur du coton.

L’objectif de ce road show est de promouvoir la destination Côte d’Ivoire en tant que hub de développement pour la filière textile et habillement en vue d’attirer des investissements directs étrangers et développer l’écosystème local.

Abidjan et Accra fixent un délai à l’industrie du cacao

La Côte d’Ivoire et le Ghana dénoncent les réticences de l’industrie du cacao à respecter ses engagements librement exprimés à payer le Différentiel de Revenu Décent (DRD).« Passé la date du 20 novembre 2022, le Conseil du Café-Cacao de Côte d’Ivoire et le COCOBOD feront des recommandations à leurs gouvernements respectifs pour prendre des mesures allant jusqu’à la suspension de tous les programmes de durabilité et à l’interdiction d’accès aux plantations pour effectuer des prévisions des récoltes », indique une note conjointe de ces organes de régulation.

La Côte d’Ivoire et le Ghana observent que depuis le lancement du DRD en 2019, et malgré le soutien public affiché par l’industrie du cacao, ce mécanisme de prix n’a pas encore permis de réaliser pleinement l’ambition de garantir une hausse soutenue des prix bord-champ du cacao.

Selon ces organes de régulation, le constat est que les niveaux de différentiel d’origine proposés par le négoce et l’industrie a varié entre -150 et -250 Livres Sterling la tonne, érodant largement les 400 dollars par tonne du DRD.

« Ceci a pour conséquence immédiate l’altération des effets bénéfiques au profit des producteurs », s’insurgent le Conseil du Café-Cacao de Côte d’Ivoire et le COCOBOD, qui face au « refus de l’industrie de respecter ses engagements » envisagent de prendre des mesures.

Ces deux organes de régulation ont décidé dans un premier temps d’exprimer leur mécontentement et d’envoyer un message clair par leur absence à Bruxelles, indiquant que les deux pays ne compromettront pas les moyens de subsistance de leurs producteurs.

 « Le Conseil du Café-cacao de la Côte d’Ivoire et le COCOBOD invitent-ils l’industrie du cacao et du chocolat, responsable de cette regrettable situation, à prendre les dispositions pour la reprise effective des achats conformément aux engagements pris », conclut la note.

La Côte d’Ivoire et le Ghana cumulent plus de 60% de l’offre mondiale du cacao. A travers cet ultimatum, les deux pays envisagent d’obtenir une meilleure rémunération au profit des producteurs.

Côte d’Ivoire : la FAO va appuyer la mécanisation de la filière riz

L’organisation onusienne formera en décembre des experts du secteur qui renforceront les capacités des acteurs locaux en vue de la mise en place d’une stratégie nationale de mécanisation de la filière riz.Cette session qui se tiendra du 5 au 9 décembre 2022, devrait permettre au pays de préparer des formations nationales courant 2023. Et ce, afin d’impliquer la chaîne de valeur de la filière dans l’élaboration des enjeux pour une transformation industrielle de la production rizicole.    

Un atelier international de consultation sur les programmes de formation, axé sur la chaîne de valeur du riz pour les pays bénéficiaires, notamment la Tanzanie, les Philippines et la Côte d’Ivoire, organisé lundi par la FAO, a permis d’identifier le contenu de la formation des formateurs.   

La Côte d’Ivoire qui dispose d’une stratégie nationale de mécanisation de la filière riz, a sollicité la FAO afin d’appuyer le pays. La stratégie, en cours d’adoption, va prendre en compte les solutions qui seront apportées par l’organisation onusienne.

« Nous voulons aller à l’autosuffisance à l’horizon 2025 » et à travers cet atelier « nous voulons peaufiner » les efforts pour atteindre l’autosuffisance, a dit M. Kassoum Karamoko, le directeur de la Promotion de la riziculture au ministère d’Etat, ministère de l’agriculture et du développement rural.

M. Yacouba Dembélé, chargé de la mécanisation à l’Agence pour le développement de la filière riz en Côte d’Ivoire (ADERIZ), a relevé que le pays a « une mécanisation insuffisante et l’une des problématiques réside dans les opérations post récoltes, le maillon faible du dispositif de mécanisation ».      

Cette formation de la FAO qui sera assurée en décembre prochain sera proposée aux trois pays, notamment la Tanzanie, la Côte d’Ivoire et les Philippines. Ces Etats font face à un défi de mécanisation de leur filière rizicole.

Formateur à cet atelier, Karim Houmy a fait observer que pour formuler une stratégie nationale de mécanisation, il faut adopter une approche holistique prenant en compte les données sur le plan international et les informations du terrain au plan local.

Il a insisté qu’« il faut d’abord bien prendre la situation du pays, recueillir des informations sur les agriculteurs, le système de production, les experts économiques, le soutien institutionnel et la situation du secteur privé ».

Ensuite, Mme Makiko Taguchi, a indiqué que la FAO s’attèlera à mobiliser les fonds pour accompagner ces différentes stratégies nationales sur la mécanisation de la filière riz dans ces pays bénéficiaires, appelant à l’implication du secteur privé pour qu’un business fort se crée autour de la filière.

A la suite de la formation des formateurs des différents pays par la FAO, Mme Makiko Taguchi, mentionnera que chaque Etat préparera son programme de formation adapté au contexte national et aux ambitions du gouvernement.

Le besoin de consommation nationale en Côte d’Ivoire est de 2 millions de tonnes de riz blanchi (84 Kg/habitant). Le pays produit en moyenne, par an, 1 200 000 tonnes de riz blanchi, soit 60% de couverture fournie à 80% par le riz pluvial.

La Côte d’Ivoire revendique plus de 2 millions d’hectares de terres cultivables en riz et produit des variétés à haut rendement (6 à 8 tonnes par hectare) appréciées des consommateurs, des efforts qui devront être accus pour atteindre l’autosuffisance en riz.

Côte d’Ivoire : des solutions contre des ravageurs du maïs

Le Centre national de recherche agronomique (CNRA) met au point des solutions contre des chenilles légionnaires pouvant causer une perte de 15 à 75% de la récolte des producteurs.Le CNRA joue un rôle actif dans la production de solutions pour une agriculture durable et une sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire. Ses chercheurs ont exposé des découvertes lors du 1er Colloque international de biosciences et développement durable (CIBIosDA 1), tenu à Abidjan.  

Durant trois jours, du 2 au 4 novembre 2022, le CNRA a fait montre de son savoir-faire en matière de recherche agronomique à travers plusieurs communications qui ont été délivrées par les différents chercheurs cette structure publique.

Dr Assienin Hawerset N’guessan, entomologiste au CNRA a exposé sur le Cycle biologique et ennemis naturels de Spodoptera frugiperda dans les cultures de maïs en Côte d’Ivoire, présentant des solutions innovantes pour lutter contre la chenille légionnaire, principal vecteur de destruction des cultures de maïs.  

Selon Dr Assienin Hawerset N’Guessan, des études ont été réalisées et celles-ci ont permis d’avoir une alternative aux produits chimiques utilisés depuis lors pour lutter contre cet ennemi de la production de maïs.  

Les tests effectués démontrent l’existence d’insectes et d’éléments naturels pathogènes capables de lutter efficacement contre la chenille légionnaire, obstacle majeur à la productivité des champs de maïs en Côte d’Ivoire.

« Cette chenille d’origine américaine a été aperçu en Afrique et précisément en Côte d’Ivoire dans les années 96, cause d’énormes dégâts aux cultures de maïs dans le pays », a fait savoir Dr Assienin, ajoutant que ceux-ci occasionnent « une perte de 15 à 75% de la récolte des producteurs ».  

Pour lui, une bonne connaissance de cette chenille et de ses ennemis naturels est nécessaire. Il a fait observer qu’il existe quatre principaux prédateurs de la chenille légionnaire, à savoir deux hétéroptères, un dermatère-forcuridae et des immunoptères qui sont tous de la famille des insectes.

Ajouté à cela trois champignons entomopathogènes (fusarium sp, pénicilium sp et métarisium sp), sont considérés comme responsables de la mort des chenilles légionnaires, a-t-il poursuivi.  

Ces études ont été réalisées sur trois zones agro-écologiques, notamment dans le Sud ivoirien, à Lahmé, dans le Centre à Bouaké et dans le Nord à Ferkessédougou. Le champ d’étude devrait être étendu à toute la Côte d’Ivoire afin de découvrir d’autres éléments à même de contribuer à cette lutte biologique.

Guerre ukrainienne: la FAO renforce son assistance technique et humanitaire

Le gouvernement ukrainien et la FAO ont signé un nouvel accord pour accroître le soutien aux agriculteurs de ce pays, l’un des plus grands producteurs de céréales.L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a renforcé sa présence en Ukraine en signant un accord avec le gouvernement pour mettre en place un bureau de projet qui facilitera et élargira l’assistance technique et humanitaire fournie aux populations les plus vulnérables du pays, notamment dans les zones rurales.

La FAO, à laquelle l’Ukraine a adhéré en 2003, intervient depuis 2015 selon deux orientations stratégiques: action humanitaire d’urgence dans les oblasts touchés par les conflits et développement agricole dans l’ensemble du pays.

« Après le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, la FAO a intensifié les activités qu’elle menait dans le pays à l’appui de la production agricole et des systèmes alimentaires, dans le but de préserver la sécurité alimentaire des ménages et des communautés vulnérables dans tout le pays », a déclaré Laurent Thomas, Directeur général adjoint de la FAO et signataire de l’accord au nom de l’organisation.

Selon lui, cet accord permettra d’élargir notre coopération dans le pays, d’accroître les capacités agricoles de l’Ukraine et de préserver la sécurité alimentaire des Ukrainiens et des Ukrainiennes les plus vulnérables, en ne laissant personne de côté.

« Au nom du peuple ukrainien et de nos producteurs, je tiens à remercier la FAO pour le soutien apporté depuis le début de l’invasion à grande échelle menée par la Russie. Les capacités de production et d’exportation du secteur agricole ukrainien sont en passe d’être rétablies et les conditions de vie des personnes auxquelles la FAO apporte une aide s’améliorent. Je suis convaincue qu’avec l’ouverture de ce bureau de projet, la coopération entre la FAO et l’Ukraine, qui se poursuit depuis de nombreuses années, sera dynamisée », a déclaré Mme Yulia Svyrydenko, vice-Première ministre et ministre du Développement économique et du Commerce de l’Ukraine et signataire de l’accord au nom du gouvernement ukrainien.

La guerre en Ukraine a gravement perturbé la production agricole et les exportations alimentaires du pays, mettant en péril la sécurité alimentaire à l’échelle locale et mondiale.

Le point sur l’intervention humanitaire de la FAO indique qu’il est de plus en plus évident que la perturbation des chaînes d’approvisionnement alimentaire et la hausse des prix, conjuguées à la baisse des revenus, ont considérablement réduit la disponibilité et l’abordabilité de la nourriture, ce qui accroît la dépendance à l’égard de l’aide alimentaire.

Le prix des produits de base, y compris la nourriture, a fortement augmenté dans l’ensemble du pays, en particulier dans les zones de combat. Plus de la moitié des ménages ruraux interrogés par la FAO ont déclaré qu’au cours des trois derniers mois, la nourriture avait représenté plus de la moitié de leurs dépenses totales.

Parmi les problèmes majeurs en matière de production agricole attendus dans les mois à venir, citons les faibles revenus de la vente des produits et les difficultés d’accès aux engrais et aux pesticides, au carburant et à l’électricité permettant d’alimenter le matériel agricole, et aux produits de santé animale tels que les médicaments vétérinaires, les aliments pour animaux et les additifs alimentaires. En outre, les capacités d’entreposage des récoltes sont gravement insuffisantes.

Cacao : la BAD annonce des fonds au profit de la Côte d’Ivoire

Cet appui devrait permettre à la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, d’améliorer la qualité de son offre.A l’instar du Ghana qui a bénéficié d’un financement de 600 millions de dollars de la Banque africaine de développement (BAD) pour soutenir le Cocoa Board, organe de régulation, à augmenter la production de cacao, l’institution bancaire veut également accompagner la Côte d’Ivoire.   

Avec cette aide, dira-t-il, le Ghana a commencé à augmenter sa production de cacao qui a atteint 1 million de tonnes supplémentaires et « en plus de cela ils ont installé les systèmes de stockage pour protéger la qualité du cacao afin d’éviter la nécessité de vendre cela très vite juste après la récolte ».

 Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a assuré jeudi lors d’une conférence de presse à Abidjan, au 2e jour de Africa Investment forum 2022, que l’institution est en train de « voir comment (elle) va faire la même chose en Côte d’Ivoire ».   

Le Ghana et le Côte d’Ivoire, deux pays voisins, qui cumulent 62% du cacao mondial, font principalement l’exportation de fèves. Pour M. Adesina, il faut changer de paradigme avec la transformation, où il y a de la plus-value, car l’exportation de fèves est « la façon rapide d’être pauvre ».

Ces deux Etats envisagent de contrôler les cours mondiaux du cacao en vue de permettre un prix rémunérateur aux paysans. Dans ce contexte, ils ont initié le Différentiel de revenu descend (DRD, 400 dollars/tonne), dont le succès est mitigé. 

Sur 100 milliards de dollars que génère le secteur dans le monde, 4 à 5% revient aux producteurs, 24% aux transformateurs (primaires), 72% à la fabrication du chocolat, aux marques et à la distribution. La Côte d’Ivoire veut capter plus de marge à l’échelle des valeurs.

Le cacao, avec une contribution à hauteur de 14% du PIB, est l’un des secteurs clés de la Côte d’Ivoire pour lequel le gouvernement s’est fixé de bien grandes ambitions. Cet or brun représente 40% des recettes d’exportation du pays, dont la production est estimée à 40% du marché mondial.

Coton ivoirien : le CNRA développe un engrais organique

Le premier Colloque international de biosciences et de développement en Afrique s’est ouvert mercredi à Abidjan, en présence de plusieurs chercheurs du continent.Le Centre national de recherche agronomique (Cnra) de Côte d’Ivoire prend une part active à ce premier Colloque international de biosciences et de développement en Afrique avec plusieurs communications à son actif. L’évènement qui durera trois jours se tient à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan,

Dr Christophe Kobenan du CNRA, une structure de recherche publique, a présenté une communication portant sur le thème « Efficacité agronomique et rentabilité financière d’un engrais organique Biowish crop en culture cotonnière en Côte d’Ivoire ».  

Ce nouveau type d’engrais vient remplacer les engrais minéraux qui engendrent une perte de la fertilité du sol, impactant par ricochet la production du cotonnier. Cet engrais organique, dira-t-il, a fait l’objet d’un test avant qu’il soit déclaré « efficace » pour les cultures cotonnières.  

« Le CNRA a testé des doses de ce nouvel engrais comparativement à ceux qui étaient utilisés de façon historique. Et nous avons vu qu’avec cet engrais la production avoisine les 8%, soit 196 Kg par hectare de coton graine. Cela fait un gain de 31.000 Fcfa par ha pour le producteur », a expliqué Dr Christophe Kobenan. 

Sur le coût, le chercheur ivoirien a assuré que cet engrais est accessible au producteur comparativement au précédent procédé. Il ajoutera par ailleurs qu’il est respectueux de l’environnement et est un  « engrais biologique et non chimique ».  

« L’impact sur la santé est moindre que les engrais utilisés de façon traditionnelle sur le coton. Concernant le sol également cela conduit à améliorer sa qualité », a-t-il relevé, faisant savoir que cet engrais a fait l’objet d’essais à la station de recherche du programme coton du Centre national de recherche agronomique de Bouaké, dans le centre ivoirien. Ce sont quatre répétitions de chaque traitement sur une surface carrée de 48 m qui ont été réalisées.   

Afrique: faible adoption des innovations agricoles par les paysans

Les prix hors de portée des nouvelles variétés de semences générées par les centres de recherche agricoles freinent leur diffusion à grande échelle.Pour faire face aux effets néfastes du changement climatique et améliorer les rendements des agriculteurs, le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf), en collaboration avec les instituts de recherche nationaux, ont développé plusieurs technologies. Celles-ci peinent cependant à être adoptées à grande échelle.

« Les innovations technologiques dans le domaine de l’agriculture ne sont pas adoptées comme nous l’aurions souhaité. Leurs prix semblent être la principale raison. Comme la plupart de nos producteurs ont un pouvoir d’achat limité, acquérir ces technologies leur pose souvent un énorme problème », a reconnu le gestionnaire de programme au Coraf et actuel directeur de la recherche et de l’innovation par intérim, Dr Niéyidouba Lamien.

De son côté, le président du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (Ropa), Mamadou Cissokho, a fait savoir que  « les technologies ne sont pas appropriées parce qu’il y a un problème de coût. Beaucoup d’entre nous ne peuvent pas se les procurer ».

S’exprimant mercredi à Dakar lors de l’ouverture de la foire du Marché des innovations et des technologies agricoles (Mita), les deux acteurs du secteur ont souligné la nécessité de subventionner ces semences pour les rendre plus accessibles.

« La solution doit être politique. Les gouvernements font beaucoup de subventions. Mais celles-ci restent toujours limitées. Il faut davantage de moyens pour les gouvernements pour couvrir la majorité des producteurs », a indiqué Dr Lamien.

Ces dernières années, l’Etat du Sénégal a mis plusieurs tracteurs à la disposition des agriculteurs et il prévoit d’en acheter d’autres. Mais pour M. Cissokho, « au lieu d’amener des tracteurs partout, l’Etat peut décider de subventionner une technologie adoptée par les agriculteurs » afin de permettre à ceux qui en ont déjà d’améliorer leurs rendements.

Pour l’agroéconomiste principale de la Banque mondiale à Dakar, Aïfa Fatimata Ndoye Niane, « il est important de relever ce défi de transfert à grande échelle de ces technologies pour que les producteurs et les acteurs de la chaîne de valeur puisse les utiliser pour accroître leurs productions et mieux contribuer aux questions de sécurité et de souveraineté alimentaire qui constituent aujourd’hui un défi pour les économies africaines ».

A l’en croire, la diffusion à grande échelle de ces nouvelles variétés permettrait de doubler la production et aiderait à résoudre les problèmes et défis de souveraineté et de sécurité alimentaires.

Mamadou Cissokho a par ailleurs plaidé pour une implication plus importante des producteurs dans les activités de dissémination de ces innovations. « Nous sommes au début et à la fin de tous ces programmes. La difficulté est qu’ils ne partent pas de ce que sont les paysans, ce qu’ils font, ce qu’ils veulent faire et ce qu’ils savent faire, alors que c’est l’addition de leur production qui assurera l’autosuffisance alimentaire à nos pays », a-t-il dit.

Côte d’Ivoire : du pain composé avec des farines locales

Le pays envisage de passer à l’échelle avec des matières premières locales entrant dans le pain composé, en réduisant au fil du temps les importations de blé.Le Conseil des ministres a adopté, mercredi, une communication relative aux mesures pour le développement local des matières premières agricoles entrant notamment dans la fabrication du pain composé.

En février 2022, le gouvernement ivoirien a entériné une nouvelle norme prenant en compte le pain composé, à savoir la norme NI 380 (pain de boulangerie spécification). Cette nouvelle norme définit les exigences relatives au pain de boulangerie et identifie désormais trois types de pain.

Le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire, M. Amadou Coulibaly, par ailleurs ministre de la Communication, de l’Economie numérique, a indiqué que ces pains sont « les pains courants ; les pains spéciaux et les pains composés », à l’issue d’un Conseil des ministres.

A la différence des pains courants et des pains spéciaux qui sont fabriqués à partir de la farine de blé, le pain composé est fabriqué à partir de mélange de farines avec du blé dans une proportion d’environ 85% et de farine de maïs ou de manioc à hauteur de 15%, a-t-il précisé.  

Cette disposition constitue l’« amorce d’une impulsion de la politique de production, de transformation et de consommation des produits locaux » et s’inscrit dans la continuité des mesures prises par le gouvernement pour la production de riz, de manioc, de maïs, de banane plantain et de sorgho, a-t-il dit. 

Le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC) a organisé le 22 octobre 2022 une séance de dégustation gratuite de pains, de viennoiseries et pâtisseries faits à base de farines de matières premières locales : manioc, maïs et banane plantain. Et ce, afin de promouvoir la farine locale. 

A cette dégustation, étaient mis en exergue des pains marbrés à base de farine de maïs avec une teneur en maïs de 30%, des pains ordinaires à base de farine de manioc avec une teneur en manioc de 30%, des pains au chocolat à base avec 20% de farine de manioc et des croissants avec 20% de farine de manioc.

Cette mesure devrait permettre de réduire les importations de blé et de développer la filière boulangère en termes de sécurité alimentaire, d’accroissement des revenus des producteurs et de création de nombreux emplois. Elle est une réponse à la flambée des cours du blé due à la crise russo-ukrainienne. 

La Russie et l’Ukraine, deux gros producteurs mondiaux de blé au monde étant en guerre, cela a entraîné une baisse de l’offre de cette denrée sur le marché international et impacté fortement le prix des denrées alimentaires de base, créant une inflation. Le gouvernement ivoirien veut développer les matières premières locales entrant dans la fabrication du pain et leur transformation en farine.

 

Sénégal: 90% des prélèvements en eau vont à l’agriculture (officiel)

L’agriculture consomme l’essentiel des volumes d’eau douce extraits définitivement ou temporairement des sources souterraine ou de surface, a affirmé mercredi à Dakar un officiel sénégalais.Dans le monde, plus de 733 millions de personnes vivent actuellement dans des zones de stress hydrique élevé ou critique et environ 1,2 milliard d’individus vivent dans des zones gravement touchées par des pénuries d’eau. Au même moment, il est prévu une augmentation de 30 % de la demande mondiale du liquide précieux d’ici 2050.

« L’agriculture est de loin le secteur le plus consommateur d’eau, représentant 72 % des prélèvements d’eau dans le monde. Au Sénégal, ces prélèvements pourraient avoisiner 90 % selon les estimations », a indiqué Khaly Fall, Directeur de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE) du ministère de l’Eau et de l’Assainissement.

Il s’exprimait à l’ouverture de l’atelier national final du projet « Mieux connaître l’eau : Vers un accès plus équitable et plus durable aux ressources naturelles pour une plus grande sécurité alimentaire
(KnoWat) » mis en œuvre depuis 2019 au Sénégal.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, M. Fall a souligné que l’accès à l’eau pour les autres systèmes alimentaires comme la pêche artisanale, l’élevage extensif, les cultures de décrue ou encore les besoins des écosystèmes naturels représentent entre 25 et 46 % à l’échelle mondiale.

A son avis, le changement climatique devrait rendre les précipitations plus irrégulières dans certaines régions et la concurrence accrue entre les différents secteurs. En termes d’accès à l’eau, les populations rurales sont particulièrement vulnérables aux changements dans l’accès à l’eau et sa disponibilité.

« Davantage d’investissements seront nécessaires dans les infrastructures d’irrigation puisque certains petits exploitants qui pratiquent l’agriculture pluviale pourraient avoir besoin d’accéder à l’irrigation pour améliorer les moyens de subsistance et surmonter la pauvreté », a ajouté Khaly Fall.

Toutes choses qui font dire à Makhfousse Sarr, chargé de programme à FAO-Sénégal, que partout dans le monde, les pays luttent pour adapter leurs systèmes agricoles et alimentaires aux conditions de pénurie d’eau, de changement climatique et de concurrence accrue entre les utilisateurs de ressources naturelles.

« Selon les tendances et les projections actuelles, la pénurie d’eau devrait augmenter ; ce qui pourrait entraîner malheureusement des tensions et des conflits entre les différents acteurs », a-t-il dit. A l’en croire, les petits exploitants, les pasteurs transhumants, les femmes et les jeunes sont particulièrement vulnérables aux changements dans l’accès à l’eau et la disponibilité de l’eau et ont moins de moyens de faire valoir leurs droits à cette ressource.

Le projet « Mieux connaître l’eau : Vers un accès plus équitable et plus durable aux ressources naturelles pour une plus grande sécurité alimentaire (KnoWat) » vise à renforcer les processus de gouvernance de l’eau dans trois pays (Rwanda, Sénégal et Sri Lanka), afin que ceux-ci soient mieux préparés à assurer la sécurité alimentaire et à s’adapter au changement climatique, à la pénurie d’eau et à la concurrence croissante pour les ressources en eau de manière équitable et durable.

Côte d’Ivoire : la construction de l' »Immeuble le Paysan » lancée

Cet édifice d’une double tour de 20 étages abritera le siège de la Chambre nationale de l’agriculture et plusieurs entités du secteur agricole.Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, M. Adjoumani Kouassi Kobenan, a procédé lundi à la pose de la première pierre de l' »Immeuble le Paysan », dont l’investissement est estimé à 22 milliards de Fcfa.

Cet immeuble qui sera bâti au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, s’étendra sur une superficie de 2 hectares. Il sera réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé avec le groupe marocain de construction Jet Contractors selon un schéma Built operate and transfer (BOT).

Les travaux devraient débuter dans six mois et dureront 24 mois. Ainsi, un bail à construction d’une durée de 25 ans a été signé entre les partenaires. L’opérateur marocain sera en charge de la construction, de la commercialisation du projet et de son financement avec le soutien d’investisseurs régionaux.

La Chambre nationale d’agriculture de Côte d’Ivoire, pour sa part, met à disposition le terrain et veille au respect du cahier des charges de construction, en contrepartie de l’occupation d’une partie des espaces bureaux, indique un document de cette structure d’Etat. 

Un business center de Grade A sera également construit comprenant en plus des commerces, des espaces de restauration, de coworking, de santé, une salle de sport et un parking. Son architecture contribuera au renouveau du Plateau, une cité en pleine transformation.