Ethiopie : 11.000 infections au VIH chaque année

Les jeunes sont les plus touchés par ces nouvelles infections selon le chef du Bureau fédéral de prévention et de contrôle du VIH/Sida (HAPCO).Les projections du bureau pour 2021 montrent qu’au moins 622.000 personnes vivent avec le virus en Ethiopie et que le virus provoque 12.000 décès par an.

« Les jeunes représentent 67% de toutes les nouvelles infections au VIH », a déclaré mardi, le Dr Tsigereda Kifle, responsable du HAPCO, lors d’une réunion d’évaluation du rapport trimestriel de son bureau.

Selon le Dr Tsigerda des « améliorations remarquables » ont été notées dans l’utilisation des médicaments antirétroviraux.

Actuellement, son bureau estime que 86% des Éthiopiens vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique et 94% d’entre eux reçoivent actuellement une thérapie antirétrovirale.

Une majorité d’entre eux (94%) ont réussi à réduire leur charge virale dans leur organisme au niveau souhaité et mènent une vie saine, a-t-elle ajouté.

Le pays a également connu une baisse significative de la transmission du VIH de la mère à l’enfant au cours des deux dernières décennies.

Le Dr Tsigereda a attribué cette « baisse significative » du taux de transmission à la décision prise en 2013 de fournir gratuitement des médicaments antirétroviraux aux femmes enceintes vivant avec le VIH.

Selon le rapport 2018 de l’ONUSIDA, 92% des femmes enceintes vivant avec le VIH ont eu accès à ce médicament, ce qui a permis d’éviter 3.700 nouvelles infections par le VIH chez les nouveau-nés.

L’Afrique en proie à une augmentation exponentielle de la faim (Pam)

La crise climatique risque d’exacerber une situation déjà alarmante selon le Programme alimentaire mondial (Pam).« La crise climatique a le potentiel de submerger l’humanité », alerte le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (Pam), David Beasley. A l’en croire, le monde n’est pas préparé à l’augmentation sans précédent de la faim à laquelle nous assisterons.

Partant de là, il invite les décideurs à investir dans des programmes qui aident les communautés vulnérables à s’adapter et à renforcer leur résilience face au climat changeant.

Ces communautés, dont une grande majorité dépend de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage et qui contribuent le moins à la crise climatique, subissent le plus gros des impacts avec des moyens limités pour amortir le choc.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, le changement climatique, combiné aux conflits et à la flambée des prix des denrées alimentaires, a entraîné les plus hauts niveaux d’insécurité alimentaire depuis 2014, soutient le Pam.

Selon l’organisme onusien, de juin à août, plus de 31 millions de personnes n’ont pas eu assez à manger pendant la période de soudure. Dans le centre du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger), on estime que 10 millions d’enfants (âgés de 6 à 59 mois) souffrent actuellement de malnutrition aiguë.

S’appuyant sur le thème de la Journée mondiale de l’alimentation de cette année, « Nos actions sont notre avenir – Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie », le PAM appelle les dirigeants mondiaux à reconnaître le lien étroit entre la faim et la crise climatique. Il les exhorte aussi à redoubler d’efforts pour faire face au changement climatique, alors que l’attention se tourne vers la 26ème Conférence des Parties (COP26).

« Relever les défis de la crise climatique et assurer des systèmes alimentaires durables est une responsabilité collective », a déclaré le directeur régional du Pam pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Chris Nikoi.

« Nous devons de toute urgence intensifier nos efforts et prendre des mesures audacieuses pour aider les communautés en situation d’insécurité alimentaire à se préparer, à réagir et à se remettre des chocs et des stress climatiques », poursuit-il.

Depuis 2018, le Pam met en œuvre un programme de régénération de la végétation au Sahel avec 70 000 hectares de terres réhabilitées ou traitées, et 920 000 personnes ayant bénéficié d’activités de création d’actifs rien que l’année dernière. L’initiative aide également les communautés à récupérer les terres dégradées, à recharger les eaux souterraines, à produire des aliments nutritifs et à maintenir un régime alimentaire sain.

Nigéria : Ethiopian Airlines reprend ses vols vers Enugu

La compagnie aérienne nationale d’Ethiopie est l’un des plus anciens transporteurs à destination de ce pays d’Afrique occidentale.Le service à destination d’Enugu a été suspendu pendant deux ans car l’aéroport desservant la ville était en rénovation. Il a repris le 9 octobre, et les vols sont désormais assurés le mercredi, le vendredi et le samedi.

La compagnie dessert le pays depuis 1960 et renforce les liens commerciaux, culturels et touristiques entre le Nigeria et le reste du monde.

Grâce au vaste réseau d’Ethiopian Airlines et à sa flotte moderne, les passagers d’Enugu bénéficieront de liaisons directes vers de nombreuses destinations en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique du Sud et en Europe.

Le Président directeur générale du groupe Ethiopian Airlines, Tewolde GebreMariam a déclaré que le Nigeria est l’une des « destinations importantes de la compagnie en Afrique occidentale ».

« Nous améliorons continuellement nos produits et services pour répondre aux attentes de nos clients et la reprise des services vers Enugu est essentielle pour atteindre nos clients dans différentes régions du Nigeria », a-t-il ajouté.

L’Union africaine approuve le vaccin antipaludéen de l’OMS

Chaque année, plus de 260.000 enfants meurent du paludisme sur le continent noir.L’Union africaine (UA) a salué le feu vert de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au vaccin contre le paludisme pour protéger les enfants africains.

Le 6 octobre dernier, l’agence onusienne a recommandé le déploiement à grande échelle du premier vaccin RTS.S contre le paludisme, également connu sous le nom de Mosquirix, pour lutter contre cette maladie mortelle en Afrique.

Elle a déclaré avoir recommandé ce vaccin « révolutionnaire » sur la base d’avis de deux organes consultatifs mondiaux, l’un pour la vaccination et l’autre pour traitement contre le paludisme.

« Dans le cadre d’une lutte globale contre le paludisme, le vaccin antipaludique RTS.S/AS01 peut être utilisé pour la prévention du paludisme à plasmodium falciparum chez les enfants vivant dans des régions où la transmission est modérée ou élevée », selon l’OMS.

Le vaccin doit être administré suivant un calendrier de quatre doses aux enfants à partir de l’âge de cinq mois pour réduire la maladie et la charge du paludisme.

Cette maladie reste l’une des principales causes de décès chez l’enfant en Afrique subsaharienne. Plus de 260.000 enfants africains de moins de cinq ans meurent chaque année du paludisme.

« Pendant des siècles, le paludisme a rongé l’Afrique subsaharienne, causant d’immenses souffrances personnelles », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Ethiopian Airlines dément transporter des armes

Ethiopian Airlines a rejeté vendredi les informations de la chaine américaine CNN, selon lesquelles, elle aurait transporté des armes vers les ports érythréens de Massawa à partir d’Addis-Abeba en novembre 2020.« Ethiopian Airlines réfute fermement les récentes allégations de CNN et souhaite confirmer qu’à sa connaissance et selon ses archives, elle n’a transporté aucune arme de guerre sur aucune de ses routes par aucun de ses avions », a déclaré la compagnie aérienne dans un communiqué.

Elle a expliqué que les lettres de transport aérien mentionnées dans l’enquête de CNN diffusée le 6 octobre dernier, montrent clairement que la nature des marchandises transportées sur les vols présumés était « des produits alimentaires et des recharges », comme indiqué sur le document, conformément aux normes de l’IATA. « Les photos alléguées ne sont pas connues d’Ethiopian Airlines », a ajouté la compagnie aérienne d’Etat.

« Nous aimerions également confirmer que nous n’avons aucun employé suspendu ou licencié en raison de son origine ethnique. Il n’y a aucun employé d’Ethiopian Airlines suspendu ou licencié en raison de son origine ethnique. Cela peut être vérifié à partir de nos dossiers de ressources humaines », a-t-elle poursuivi.

« Nous tenons donc à assurer à tous nos passagers et au public que Ethiopian Airlines se conforme strictement à toutes les réglementations et normes internationales relatives à l’aviation, qu’elle ne déroge à aucune réglementation de l’aviation civile dans toutes ses opérations et qu’elle n’a jamais été engagée dans le transport d’armes ».

Ethiopie : Dr Sileshi Bekele nommé Négociateur en chef du Grand barrage

L’ancien ministre éthiopien de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, le Dr Sileshi Bekele, a été nommé un négociateur en chef sur la question du barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD), avec rang de ministre.Le Premier ministre Abiy Ahmed a également nommé Bekele jeudi au poste de Conseiller principal sur les rivières transfrontalières.

« Je crois que mes contributions ont aidé mon pays à garder la tête haute pendant cette période difficile », a déclaré le Dr Seleshi, ajoutant qu’il continuerait à servir son pays à tout poste nécessitant son expertise.

Le Premier ministre Abiy Habtamu Itafa avait enlevé le Dr Seleshi de son poste de ministre éthiopien de l’Eau et de l’énergie, lors de l’annonce mardi dernier, de la formation de son Cabinet.

Outre le Dr Seleshi, le Premier ministre a également annoncé la nomination d’autres hauts fonctionnaires.

Dans un geste surprenant, mardi dernier, le Premier ministre a nommé Abraham Belay au poste de ministre de la Défense. Un grand nombre d’Ethiopiens, en particulier ceux de l’ethnie Amhara, se sont plaints de la nomination du ministre de la défense, qui est de nationalité tigréenne, soupçonnant qu’il pourrait travailler en faveur du Front populaire de libération du Tigré (TPLF).

Le Premier ministre Abiy Ahmed a également nommé le ministre sortant Ahmed Shide au poste de ministre des finances, signalant ainsi sa détermination à maintenir le cap des réformes, notamment la privatisation d’entreprises publiques en difficulté.

Sommet Afrique-France : la jeunesse à la place des chefs d’Etat

Ce Sommet est inédit dans son nouveau format.Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron va s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Ce nouveau format porte l’empreinte de l’intellectuel camerounais Achille Mbembe. Le théoricien du post-colonialisme a piloté les préparatifs de la rencontre avant de remettre son rapport au président français sur la « refondation des relations entre la France et le continent ».

L’historien camerounais estime que la France est trop déconnectée « des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles » portés par la jeunesse africaine.

Ce nouveau format sera l’occasion « d’écouter la parole de la jeunesse africaine et de sortir des formules et des réseaux sociaux » selon un communiqué de la présidence française.

Pour cette 28ème édition, ce sont des jeunes entrepreneurs, des membres de la société civile, du secteur associatif, du sport et de la culture qui sont les invités de ce sommet.

Autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et le sport, ils échangeront pendant une demi-journée sur la manière de nouer des nouveaux réseaux, de concevoir des projets communs, de bâtir des ponts.

Emmanuel Macron devrait échanger avec douze jeunes invités, dont aucune personnalité connue, repérés lors de débats préparatoires tenus dans 12 pays africains. Les débats tourneront sur « les pistes de réconciliation ». Les questions économiques seront aussi débattues avec 350 entrepreneurs africains sélectionnés.

En outre, une table ronde sur la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation et dont le processus est en cours sera au cœur des échanges. A ce titre, Macron devra revenir sur sa promesse faite en novembre en 2017 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de « créer les conditions pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique » au plus tard en 2022.

Mais pour l’intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop qui s’est exprimé à la veille du sommet dans une tribune publiée sur senegalactu.info, « le face-à-face entre Macron et la société civile africaine aurait été beaucoup plus crédible ou même fructueux si on avait au moins senti sur le terrain des signes concrets de sa volonté de changement. »

A l’issue des échanges, Emmanuel Macron devrait annoncer la création d’un Fonds destiné à soutenir les initiatives de promotion de la démocratie, des programmes permettant une plus grande mobilité étudiante, ou la mise en place d’un « forum euro-africain sur les migrations.

Afrique: instabilité des marchés des produits de base (CEA)

La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) soutient que les marchés des produits de base en Afrique resteraient volatils dans les mois à venir,Cette situation est causée par la persistance des défis de la pandémie de Covid-19 dans la chaîne d’approvisionnement et d’autres pressions économiques mondiales.

Dans un communiqué publié jeudi, Stephen Karingi, Directeur de la division de l’intégration régionale et du commerce à la CEA, a déclaré que les économies africaines restaient largement dépendantes des exportations de produits de base.

« Bien que le secteur des produits de base dans la plupart des économies africaines soit une source importante de revenus nationaux, la forte dépendance à l’égard de ce secteur signifie une grande vulnérabilité aux aléas des marchés internationaux et à la volatilité des prix répercutée sur les marchés locaux », a déclaré M. Karingi.

La session, qui était intitulée « Commodity prices amid Covid-19 : Prospects and policy implications for African economies », a également révélé que les marchés des matières premières en Afrique avaient fortement réagi à la Covid-19 au début de 2020 en raison des restrictions, du ralentissement économique et des perspectives incertaines. A partir de la mi-2020, un rebond significatif des prix des produits de base les a portés au-dessus de leurs niveaux d’avant Covid-19, avec des volatilités à court terme partiellement soutenues par des politiques macroéconomiques expansives.

« La forte dépendance vis-à-vis des produits de base est associée à des indicateurs de développement humain plus faibles dans l’ensemble du monde en développement. Une diversification limitée et la dépendance à l’égard des secteurs des matières premières sont préjudiciables au développement à long terme des pays riches en ressources », a ajouté M. Karingi.

Oliver Chinganya, Directeur à la CEA dont le rôle est d’encourager la coopération économique entre ses États membres, a noté que si les effets macroéconomiques sont bien connus, les tendances des prix des produits de base et leur influence sur les revenus des pays africains nécessitent une analyse plus approfondie pour bien comprendre la situation.

Éthiopie : un nouveau gouvernement avec l’opposition

Le Parlement éthiopien a approuvé le nouveau cabinet du Premier ministre Abiy Ahmed, composé de 22 ministres, dont trois issus de l’opposition.Le fait marquant de ce nouveau gouvernement est l’arrivée d’Abraham Belay, un tigréen pro-gouvernemental au ministère de la Défense dans un contexte de guerre au Tigré. Ce proche du Premier ministre était auparavant nommé à la tête du gouvernement intérimaire dans la région du Tigré.

D’autres personnalités extérieures au parti au pouvoir composent cette équipe. Il s’agit du professeur Birhanu Nega des Citoyens éthiopiens pour la justice sociale (Ezema), Merdassa Tulu du Front de libération oromo (OLF) et Belelte Molla du Mouvement national d’Amhara (NaMA).

Demeke Mekonnen, figure marquante du gouvernement sortant, conserve son portefeuille à la diplomatie alors que le très populaire Seleshi Bekele quitte le ministère de l’Eau en charge de l’épineux dossier du barrage de la Renaissance.

Une évolution majeure est notée dans la structuration du gouvernement avec le rattachement de 20 organismes d’Etat, notamment des institutions clés en matière de renseignement, de sécurité et de finances, qui seront directement responsables devant la Primature.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré que les nominations ont été décidées après avoir pris en considération le mérite et le dévouement des personnes concernées, ainsi que la diversité, notamment le sexe et la religion.

Abiy a déclaré qu’il attendait de son nouveau cabinet qu’il lutte contre la pauvreté, la mendicité et la corruption, tout en affirmant que la loyauté d’un membre du cabinet « ne devrait pas être envers l’ethnie, mais seulement envers les institutions fédérales ».

Au sein de l’opposition, Berhanu Negahas a été nommé ministre de l’Education, Belete Molla, ministre de l’Innovation et de la technologie et Kejella Merdassa, ministre de la Culture et des sports.

Abiy Ahmed, vainqueur des élections générales de juin, devrait rencontrer bientôt l’opposition au Parlement. Les deux formations de l’opposition qui siègent au Parlement ont en effet accepté des postes dans le nouveau gouvernement.

Ethiopie : expulsion effective des sept fonctionnaires onusiens

Ces travailleurs humanitaires des Nations Unies ont quitté l’Ethiopie qui les accuse d’avoir violé le protocole d’accord qui encadre leurs activités dans le pays.La menace est mise à exécution. Addis Abeba avait déclaré, jeudi dernier, sept membres du personnel de l’Organisation des Nations Unies personae non grata avant de leur ordonner de s’en aller dans les 72 heures.

L’Ethiopie reproche aux fonctionnaires onusiens « une ingérence dans (ses) affaires intérieures ». A en croire Farhan Haq, le porte-parole des Nations Unies, « ils ont été sortis du pays pour assurer leur sécurité » car la priorité est de permettre au « personnel d’effectuer son travail en toute sécurité ».

A la veille du départ des sept travailleurs humanitaires, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a indiqué qu’ils pouvaient être remplacés pour la continuité des activités humanitaires.

L’Ethiopie s’est montrée intransigeante dans cette affaire car elle considère que les personnes sanctionnées ont aidé le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle en anglais) avec notamment la fourniture d’appareils de communication.

Ethiopie : Abiy Ahmed rempile pour un nouveau mandat

Le lauréat 2019 du prix Nobel de la paix va présider aux destinées de l’Éthiopie durant les cinq prochaines années.Abiy Ahmed a prêté serment, hier lundi, au Parlement qui se trouve à Addis-Abeba. Devant la présidente de l’Ethiopie, Sahle-Work Zewde, le Premier ministre s’est engagé « à assumer pleinement la responsabilité que le peuple (lui) a été confiée ».

En outre, il a promis discuter avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle en anglais) pour rétablir la paix. La réduction du coût de la vie figure aussi parmi ses priorités.

Des invités de marque dont le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, mais aussi ses homologues sud-soudanais, nigérian, kenyan, ougandais, djiboutien et somalien ont assisté à la cérémonie d’investiture.

En juin dernier, le Parti de la prospérité d’Abiy Ahmed a largement remporté les élections législatives pour s’adjuger 410 des 436 sièges de l’hémicycle.

Kalkidan Gezahegne bat le record du monde du 10.000 km

L’athlète bahreïnie, d’origine éthiopienne, s’est imposée sur cette distance lors des « Giants Geneva », en Suisse, en 29 minutes et 38 secondes.gée de 30 ans, Kalkidan Gezahegne a amélioré de cinq secondes, hier dimanche, le record du monde du 10.000 kilomètres sur route établi par la Kenyane Joyciline Jepkosgei à Prague (République Tchèque) en 2017.

A Genève, la coureuse a bouclé la moitié du parcours en 14 minutes et 46 secondes. A cet instant-là, Kalkidan Gezahegne avait cinq secondes d’avance sur les Kenyanes Celliphine Chespol et Agnes Tirop.

Au fil du temps, la Bahreïnie a pu creuser sur ses concurrentes et se lancer dans une échappée solitaire. Kalkidan Gezahegne a avalé les kilomètres restantes 14 minutes et 51 secondes pour remporter l’épreuve. Agnes Tirop (30 minutes et 20 secondes) et Celliphine Chespol (30 minutes et 28 secondes) complètent le podium.

Selon World Athletics, c’était seulement la quatrième course sur route pour Kalkidan Gezahegne, médaillée d’argent aux Jeux Olympiques de Tokyo.

L’Ethiopie expulse de hauts fonctionnaires de l’ONU

Le ministère des Affaires étrangères accuse les sept diplomates onusiens d’ingérence dans les affaires intérieures du pays.Dans des lettres adressées à chacun des sept employés de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le ministère leur a ordonné de quitter l’Ethiopie dans 72 heures.

Parmi ces sept personnes, figurent des membres du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Grant Leaity, Coordonnateur humanitaire adjoint pour l’OCHA et Adèle Khodr, représentante de l’UNICEF en Éthiopie, figurent parmi les personnes expulsées. Kwesi Sansculotte, Saeed Moahmoud Hersi, Ghada Eltahir Midawi et Marcy Vigoda de l’OCHA ont également reçu l’ordre de partir, de même que Sonny Onyegbula, du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

Depuis novembre 2020, des combats font rage dans la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, entre les forces fédérales et les partisans du Front populaire de libération du Tigré (TPLF, sigle anglais).

Les autorités éthiopiennes accusent les agents de l’ONU présents dans le pays de favoriser, voire d’armer, les forces tigréennes, sous le couvert de livraisons d’aide. L’ONU en Éthiopie a démenti avec véhémence ces accusations.

Eleni Gebre-Madhin nommée responsable de l’Innovation au Pnud

L’Ethiopienne, qui sera en poste au Bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), aura pour missions principales de « favoriser la numérisation » du continent.Eleni Gebre-Madhin capitalise « plus de 25 ans d’expérience dans la conception et la mise en œuvre de solutions innovantes », indique sur son site le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).

Selon l’institution spécialisée, la nouvelle responsable de l’Innovation peut lui permettre « d’exploiter et de catalyser l’énorme talent innovant et entrepreneurial de la jeunesse africaine ». Le Pnud ambitionne de donner aux jeunes « les moyens de développer » leur continent.

Réagissant à cette nomination, Ahunna Eziakonwa, la Directrice régionale du Pnud pour l’Afrique, a déclaré qu’Eleni Gebre-Madhin les rejoint avec une « immense expérience professionnelle » à « un moment important » parce que « les initiatives de la jeunesse africaine, l’innovation et le secteur privé joueront un rôle essentiel dans la reprise post Covid ».

Dans le passé, Eleni Gebre-Madhin a occupé des postes de direction à la Banque Mondiale, à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), à l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri) et siégé dans les Conseils d’administration d’entreprises et d’organisations internationales.

Titulaire d’un doctorat en Economie appliquée à l’Université de Stanford (Etats-Unis), cette Ethiopienne a reçu de nombreuses distinctions notamment le prix Yara pour la transformation agricole en Afrique.

Eleni Gebre-Madhin est la fondatrice d’Ethiopia Commodity Exchange, une entreprise dont la valeur commerciale s’élève à 1,2 milliard de dollars sur les trois dernières années.

Ethiopie : une licence d’opérateur téléphonique bientôt accordée

La deuxième licence, qui sera attribuée d’ici janvier 2022, entre dans le cadre du processus de libéralisation du marché des télécommunications longtemps sous le monopole de l’opérateur national Ethio-Telecom.En mai 2021, l’Autorité éthiopienne des communications (ECA, sigle en anglais) a délivré la première licence au Partenariat mondial pour l’Ethiopie (GPE, sigle en anglais), un consortium incluant notamment Vodafone et Safaricom.

Pour la deuxième licence, une demande de propositions, avec des critères de pré-qualification révisés, a été envoyée aux entreprises nationales et internationales de télécommunications. La société, choisie au terme de la procédure d’appel d’offres, pourra entre autres proposer un service financier mobile à ses éventuels clients.

« L’objectif de la libéralisation des télécommunications a toujours été de stimuler la concurrence et d’attirer davantage d’investissements du secteur privé, élément clé de la transformation numérique de l’Éthiopie », a déclaré hier mardi Balcha Reba, le Directeur Général de l’organe de régulation.

Après le succès de la première phase de ce processus, a ajouté M. Reba, l’Autorité éthiopienne des communications « veut maintenant encourager d’autres opérateurs de télécommunications, de toutes tailles, à saisir cette opportunité passionnante ».

Ethiopie : la ministre de la Femme démissionne

Elle dit avoir rendu le tablier pour convenance personnelle.La démission de Filsan Ahmed du ministère de la Femme, de l’Enfance et de la Jeunesse intervient quelques jours avant la fin du mandat de l’actuel conseil des ministres, le Premier ministre Abiy Ahmed devant procéder à un remaniement ministériel.

Dans sa lettre de démission publiée sur Twitter, Mme Filsan a déclaré pris cette décision pour une « raison personnelle qui pèse lourdement sur ma conscience personnelle ».

« Toute situation qui compromet mon éthique est contraire à mes convictions et à mes valeurs, et trahir ces convictions est un abus de confiance envers moi et nos citoyens », a-t-elle écrit.

Mme Filsan a déclaré avoir démissionné « après (une) mûre réflexion », à la suite d’une discussion avec le Pm Abiy sur des « questions nationales et internationales ».

Le Parti de la prospérité du chef du gouvernement a remporté une victoire écrasante lors des élections générales du 21 juin 2021 et devrait nommer de nouveaux ministres le 4 octobre 2021.

Partenariat entre South African et Kenya Airways

Les deux compagnies aériennes annoncent leur intention de stimuler une croissance durable et rentable.L’accord conclu entre South African Airways (SAA) et Kenya Airways permettra de partager des installations sur les routes et la maintenance de la flotte.

Le Directeur général par intérim de la SAA, Thomas Kgokolo, a déclaré que la coopération avec Kenya Airways devrait servir de base à la création d’un « groupe aérien panafricain ».

« Cet accord, a-t-il ajouté, s’inscrit dans le cadre des plans de SAA de déployer à nouveau ses ailes sur le continent africain ».

« En plus d’être un transporteur local fort, une partie de notre stratégie de croissance plus large consiste à devenir un acteur majeur dans le domaine des voyages régionaux et ce mémorandum commun avec Kenya Airways, l’un des transporteurs les plus importants et les plus respectés du continent, permettra d’atteindre cet objectif », a ajouté M. Kgokolo.

Dans le cadre de ce protocole, les deux compagnies aériennes ont convenu de standardiser leurs produits et services en fonction des tendances mondiales et « d’exploiter les ressources et les capacités internes » afin de stimuler une croissance durable et rentable.

SAA et Kenya Airways partageront leurs services « dans les domaines des réseaux de lignes, de la flotte et du déploiement de la capacité, en explorant les services économiques, techniques, de maintenance et de réparation, ainsi que les possibilités de révision pour réaliser des économies d’échelle ».

Cet accord intervient moins d’une semaine après la reprise des vols de la SAA qui avait immobilisé sa flotte en raison de problèmes opérationnels et des impacts négatifs de la Covid-19.

Covid-19 : près de neuf millions de cas en Afrique

La pandémie du nouveau coronavirus continue sa progression en Afrique.Les cas confirmés de Covid-19 sur le continent africain ont atteint 8.190.601 à la date du jeudi 23 septembre 2021. Le variant Delta est la souche dominante, renseigne le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa/CDC).

L’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, l’Éthiopie et la Libye figurent parmi les pays qui comptent le plus de cas sur le continent.

L’Afrique du Sud a enregistré le plus grand nombre de cas de Covid-19 en Afrique avec 2.889.298 cas, tandis que le pays d’Afrique du Nord, le Maroc, a signalé 923.924 cas.

En termes de nombre de cas, l’Afrique australe est la région la plus touchée, suivie par les parties nord et est du continent, tandis que l’Afrique centrale est la région la moins touchée du continent, selon le CDC.

L’agence de santé spécialisée de l’Union africaine indique que le nombre de décès dus à la pandémie sur le continent s’élève à 207.594. À ce jour, quelque 7.552.684 patients sont guéris de la maladie.

Afrique : «les variétés et les hybrides améliorées des cultures, pas une fin en soi» (expert)

Dr Ramadjita Tabo, directeur du programme de recherche pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Institut international de Recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT), lauréat du Prix de l’Alimentation pour l’Afrique 2021, dans un entretien avec APA News, fournit un éventail de solutions à même de réduire la faim sur le continent noir.1. L’ICRISAT a reçu le Prix de l’Alimentation pour l’Afrique 2021. Que représente pour vous cette récompense ?

Ce prix signifie beaucoup pour nous car il atteste que l’Institut international de Recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT ) s’acquitte de sa mission de réduction de la pauvreté, de la faim, de la malnutrition et de la dégradation de l’environnement dans les zones tropicales semi-arides en forgeant des partenariats solides avec les parties prenantes en Afrique subsaharienne.

Il représente l’excellence du travail scientifique de l’institution en Afrique depuis plusieurs décennies dans le domaine de la recherche agricole pour le développement. C’est surtout, le résultat d’un immense partenariat pour la dissémination des acquis de cette recherche, avec l’ensemble des partenaires des systèmes nationaux de recherches agronomiques, y compris les organisations paysannes, les ONGs et le secteur privé dont des compagnies semencières en Afrique.

C’est également une célébration de l’engagement des donateurs comme la Fondation Bill et Melinda Gates pour l’amélioration des conditions de vies de milliers de personnes sur le continent. Il s’agit d’une merveilleuse reconnaissance qui encourage à continuer d’accomplir notre mandat.

2. Concrètement, quelles sont les actions qui vous ont valu cette distinction ?

Tout au long des différentes phases du projet, nous avons adopté une approche stratégique et programmatique visant à aligner les objectifs du projet sur les plans stratégiques nationaux dans les pays de mise en œuvre.

Ces interventions spécifiques et stratégiques ont permis d’améliorer la productivité et la sécurité alimentaire, de réduire les écarts de productivité entre les genres en moyenne de 20 % parmi les petites exploitations et d’augmenter l’adoption et l’accès aux variétés améliorées d’au moins 18 %.

Entre 2007 et 2019, l’ICRISAT, en collaboration avec le Centre International d’Agriculture Tropicale (CIAT) et l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), a mis en œuvre ce projet qui a permis de développer 266 variétés améliorées de légumineuses et près d’un demi-million de tonnes de semences de légumineuses, notamment le niébé, le pois d’angole (Cajanus cajan), le pois chiche, le haricot ordinaire, l’arachide et le soja.

Ces nouvelles variétés ont aidé plus de 25 millions de petits exploitants agricoles à devenir plus résistants au changement climatique, ainsi qu’aux épidémies de parasites et de maladies. Des protocoles de recherches innovants ont été développés et transférés aux institutions nationales partenaires de pays concernés. En plus, le projet a formé de nombreux scientifiques qui vont poursuivre le travail au cours des prochaines générations dans les pays où le projet a été mis en œuvre.

3. Le projet primé a été déroulé dans 13 pays. Lesquels ? Quels sont les impacts pour les populations ?

Le projet a été mis en œuvre au Burkina, au Ghana, au Mali, au Niger, au Nigéria, au Sénégal, en Éthiopie, au Kenya, au Malawi, au Mozambique, en Tanzanie, en Ouganda et au Zimbabwe. Un volet important a consisté dans le développement de semences qui ont contribué à augmenter la productivité et les rendements. Le projet, en améliorant les gains génétiques grâce à des approches de sélection assistée par la génomique a contribué à créer un système de chaîne de valeur des légumineuses robuste mettant l’accent sur les cultures résilientes au climat et riches en nutriments qui répondent aux besoins des utilisateurs et notamment du marché.

Alors qu’il y avait initialement moins d’un million d’agriculteurs cultivant les légumineuses dans les pays cibles, à la fin du projet, ils étaient 25 fois plus nombreux. Cela a directement eu un impact sur la réduction de la malnutrition au sein de nombreuses communautés et l’amélioration des conditions de vies des communautés agricoles, y compris leurs revenus et pouvoir d’achat. Par exemple, les interventions sur la culture de l’arachide ont abouti à une augmentation de 32,35 % des revenus, avec notamment 6,72 % des ménages qui sont sortis de la pauvreté et 14 % de l’insécurité alimentaire.

4. Outre les légumineuses, avez-vous amélioré les variétés d’autres types de cultures à travers notamment l’amélioration des semences ?

L’ICRISAT œuvre depuis 1972 à l’amélioration variétale de céréales dont le mil et le sorgho. Nos recherches ont contribué par exemple à la sélection de nombreuses variétés à haut rendement et plus résilientes et très riches en micronutriments.  

En Afrique, où des millions de femmes et d’enfants, souffrent d’anémie, nous avons développé une nouvelle variété de mil dénommée « Chakti » qui est bio fortifiée en fer et en zinc – deux micronutriments essentiels dans les régimes alimentaires pour une bonne santé et une meilleure productivité.

De même, de nombreuses variétés améliorées et des hybrides de sorgho ont été développées et diffusées, contribuant ainsi à augmenter la productivité de cette culture. Nous sommes en train de mettre en lumière tous ces acquis dans le cadre de l’initiative Smart Food, qui vise à exploiter le plein potentiel des cultures climato-résilientes très nutritives telles que le mil et le sorgho. Nos actions en faveur de ces cultures traditionnelles nutritives et climato-résilientes seront davantage promues au cours de l’année internationale des Nations Unies sur les mils prévue en 2023.

5. En Afrique, de nombreux pays peinent à atteindre l’autosuffisance alimentaire. Quels sont les domaines où l’accent doit être mis pour inverser cette tendance ?

Les variétés et les hybrides améliorées des cultures ne sont pas une fin en soi. Elles doivent profiter aux agriculteurs et les autres acteurs de la chaîne de valeur pour avoir un impact qui est d’assurer l’autosuffisance alimentaire ou la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

De ce fait, il convient d’insister sur la nécessité de continuer à améliorer l’efficacité des processus de développement et de dissémination des variétés des cultures qui répondent aux besoins des utilisateurs finaux, sensibiliser sur les variétés et ou hybrides améliorées disponibles ainsi que les pratiques de bonne gestion des cultures et, renforcer les systèmes semenciers pour un meilleur accès à des semences de qualité.

Il faut aussi améliorer l’accès aux intrants (y compris par les femmes et les jeunes) grâce à un réseau performant de centres de distribution d’intrants et de disponibilité du crédit d’intrants, développer les liens avec le marché pour inciter les agriculteurs à augmenter la production et à absorber des produits supplémentaires à valeur ajoutée (par exemple le sorgho pour l’élevage, le sorgho pour la brasserie et l’industrie de la farine de sorgho). Il s’agit également de faciliter un partenariat solide entre les parties prenantes, y compris les décideurs politiques.

A l’avenir, une plus grande utilisation des outils numériques et la modernisation de la sélection des cultures de façon générale contribuera à atteindre une échelle et une efficacité supérieures dans le développement de la chaîne de valeurs des légumineuses, chose essentielle au bien-être durable de millions de petits exploitants agricoles d’Afrique et d’ailleurs.

En outre, j’insiste sur l’importance d’une banque régionale de matériel génétique que l’ICRISAT a créée dans son centre de recherche de Sadoré, au Niger. C’est un patrimoine génétique de 48.614 accessions disponibles pour les banques de gènes nationales, les chercheurs et les paysans des pays d’Afrique.  

L’ICRISAT aura cinquante ans en 2022. Ce sont cinq décennies au cours desquelles nous avons amélioré les résultats globaux de la recherche agronomique en Afrique grâce au renforcement des capacités des partenaires que nous remercions vivement. Ce prix est décerné à l’ICRISAT et à chacun d’entre eux.  Il est un encouragement à continuer le combat de la recherche pour le développement et le bien-être de nos populations.

Ethiopie : bond des recettes d’exportation

Entre le 8 juillet, début de la nouvelle année fiscale, et septembre 2021, les exportations ont rapporté 676 millions de dollars américains selon Melaku Alebel, le ministre éthiopien du Commerce et de l’Industrie.L’objectif est dépassé car l’Ethiopie avait tablé sur 643 millions de dollars. Par rapport à la même période de la précédente année fiscale, durant laquelle les exportations avaient généré 581 millions de dollars, on note une augmentation de 16 %.

Avec 74 % des recettes, les produits figurent toujours en tête des exportations éthiopiennes. Le café, les fleurs et le khat constituent 61 % des recettes tirées des exportations de produits agricoles.

L’industrie manufacturière, portée par le textile (5 %), la viande et les produits laitiers (3 %) ainsi que les aliments et les boissons (3 %), représentent 13 % des recettes d’exportation.

Les minéraux ont contribué à hauteur de 11 % aux exportations là où l’or pèse 10 % dans le secteur minier. Au cours de l’exercice fiscal précédent, l’Ethiopie a gagné 3,6 milliards de dollars grâce aux ventes à l’étranger.

Ethiopie : le Grand barrage produira bientôt de l’électricité

Le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) devrait commencer à produire 750 mégawatts en octobre prochain grâce à l’installation du premier rotor hydroélectrique de 780 tonnes.Dans une déclaration de presse, la société Ethiopian Electric Power (EEP) a expliqué que les travaux d’installation du rotor sur l’une des deux unités, également connue sous le nom de numéro 10, ont été achevés avec succès mercredi dernier.

Le rotor de 11,7 mètres de diamètre et ses composants pèsent au total plus de 840 tonnes, tandis que le rotor seul pèse 780 tonnes.

« L’installation du rotor et de la turbine au barrage peut être considérée comme un signe que le barrage est sur le point de commencer à produire de l’électricité », a indiqué l’EEP, propriétaire du projet de construction du Grand barrage (GERD).

La semaine dernière, le Dr Sileshi Bekele, ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie a déclaré que les deux turbines du GERD allaient produire de l’électricité au cours des premiers mois de la nouvelle année éthiopienne, qui a débuté samedi prochain.

La première phase de production d’énergie des deux unités va dépasser les capacités des barrages hydroélectriques de Tekeze (300MW) et Gilgel Gibe (420MW) réunis.

La construction du GERD est fustigée par l’Egypte et le Soudan. Cela a poussé le Conseil de sécurité des Nations Unies à inviter les pays du Nil à conclure un accord contraignant par le biais de la médiation de l’Union africaine sur le remplissage et l’exploitation du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD).

Ethiopie : le TPLF accusé de massacres

Dans les affrontements l’opposant à l’armée régulière éthiopienne, le Front de libération du peuple de Tigré (TPLF) aurait tué plus de cent civils à Chena, dans la région de Gondar, au Nord du pays.Si l’on en croit Gizachew Muluneh, Directeur de la Communication d’Amhara, « un massacre de civils, pour la plupart non armés », a récemment eu lieu à Chena, une localité envahie par les combattants du TPLF.

Deux fosses communes ont été découvertes dans cette zone. Des enfants, des femmes et des personnes âgées figurent parmi les victimes. « Après avoir compris qu’il ne pouvait pas résister à notre armée, le TPLF est allé de maison en maison pour tuer des anciens, des femmes, des enfants et des prêtres de l’église de Chena », a déclaré M. Muluneh.

Suivant de près le conflit en Amhara, les défenseurs des droits de l’Homme pensent que plusieurs autres massacres se seraient déjà produits dans différentes villes et villages de cette région contrôlée par le TPLF.

Covid-19 : l’Ethiopie confirme la présence du variant Delta

Les cas du variant Delta de la Covid-19 détectés se propagent à un taux beaucoup plus élevé, a annoncé, ce mardi, la ministre de la Santé, Mme Lia Tadesse.S’exprimant lors d’un point de presse, elle a déclaré que le nombre des nouvelles infections au coronavirus a augmenté rapidement et a tué de nombreuses personnes au cours des dernières semaines.

« Le nombre de patients atteints de la Covid-19 dans les unités de soins intensifs a également augmenté à un rythme inquiétant », a ajouté la ministre, exhortant du coup ses compatriotes à respecter les mesures prises pour endiguer la pandémie.

À ce jour, plus de 313.000 personnes ont contracté la maladie en Ethiopie qui a fait 4.700 sont décès.

« Le variant Delta continue de se propager en Afrique, car la couverture vaccinale sur le continent reste faible », a dit pour sa part, John Nkengasong, responsable des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, à Johannesburg.

Le Soudan dément soutenir des rebelles pour détruire le barrage éthiopien

Khartoum est accusé par l’Ethiopie d’avoir aidé les rebelles du Tigré dans leur projet de sabotage du Grand barrage de la renaissance sur le Nil (Gerd, acronyme en anglais).Le démenti est formel. Dans un communiqué publié ce week-end, le ministère soudanais des Affaires étrangères a qualifié de « trompeuses et dangereuses » les allégations de l’Ethiopie. Elles sont « sans fondement et scandaleuse », poursuit la source.

Dans ce document, le Soudan a réaffirmé « son engagement total envers les principes de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays ». Partant de là, il « ne permettra pas que ses terres soient exploitées par une quelconque partie », a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

Plus tôt, l’armée éthiopienne avait déclaré avoir déjoué une attaque visant à détruire le Grand barrage de la renaissance lancée par les rebelles du Tigré depuis le Soudan.

Ethiopie : l’armée reprend une base stratégique au TPLF

L’armée éthiopienne a repris le contrôle de Debre Zebit, une zone stratégique de la région d’Amhara, aux mains des rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF).Après d’intenses bombardements, Les forces de défense nationale éthiopiennes et les forces spéciales d’Amhara ont vaincu les forces terroristes du TPLF de la zone et se sont emparées de Debre Zebit et des zones environnantes.

Selon le Commissariat de police d’Amhara, les forces du TPLF avaient une position fortifiée à Debre Zebit après avoir fui les zones de Nefas Mewucha, Gondar Sud, Gashena et Kimer Dingay.

Les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ont pillé des villes comme Nefas Mewucha, Gaint et Kimir Dengay au début du mois jusqu’à ce qu’elles soient vaincues par une opération militaire coordonnée des forces fédérales.

Face aux bombardements de l’armée éthiopienne, le TPLF a lancé une opération militaire dans le nord-ouest de l’Ethiopie, où il tente d’accéder au Soudan.

Le Rwanda et l’Ethiopie discutent des questions sécuritaires

Le Président rwandais Paul Kagame a rencontré le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed Ali pour évoquer les questions de sécurité.Le Bureau du Président a déclaré que les deux dirigeants « ont discuté de divers sujets d’intérêt mutuel, y compris des questions spécifiques aux deux pays et à la région ».

À son arrivée à l’aéroport international de Kigali, le Premier ministre éthiopien en visite de deux jours, a été reçu par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Vincent Biruta.

« Le Premier ministre Abiy Ahmed Ali et sa délégation sont arrivés à Kigali, au Rwanda, pour une visite de travail de deux jours au cours de laquelle le Premier ministre rencontrera le Président Paul Kagame », a tweeté dimanche le bureau du Premier ministre Abiy sans révéler plus de détails sur la visite.

Après la rencontre, le PM Abiy a déclaré dans un tweet qu’il avait eu des discussions fructueuses avec son hôte. Plus tard dans la soirée, le Président Kagame a invité le Premier ministre Abiy à un dîner après le tête-à-tête.

Les forces du gouvernement fédéral éthiopien combattent les forces rebelles dans la région du Tigré depuis 10 mois. A cette occasion, le Premier ministre Abiy insiste sur le fait que son gouvernement ne s’arrêtera pas tant que les rebelles ne seront pas vaincus.

Le secrétaire général des Nations unies (Onu), António Guterres, a prévenu que la crise au Tigré allait s’étendre et aurait de graves conséquences politiques, économiques et humanitaires pour le pays et la région.

Vaccins Covid-19 : la France au chevet de l’Union africaine

Les États membres de l’Union africaine (UA) vont recevoir de Paris 10 millions de doses supplémentaires de vaccins AstraZeneca et Pfizer contre la Covid-19.Les vaccins seront alloués et distribués dans le cadre de l’initiative du « Fonds africain pour l’acquisition des vaccins » (Avat) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin contre la Covid-19 (Covax) au cours des trois prochains mois, lit-on sur le site de l’Elysée.

L’initiative Avat, explique la présidence française, est un mécanisme d’achats groupés pour permettre aux États membres de l’Union africaine de se procurer suffisamment de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Elle est menée en étroite collaboration avec le mécanisme Covax qui s’efforce de son côté de fournir les 50 % restants grâce à des dons.

Ce programme est piloté, pour le compte des États membres de l’Union africaine, par les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), qui fournit les fonds pour acheter les vaccins.

Selon l’exécutif français, suffisamment de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de cette initiative pour permettre, d’ici à septembre de l’année prochaine, la vaccination par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de 3 milliards de dollars, avec l’appui d’un partenariat innovant noué avec la Banque mondiale.

Par ailleurs, indique la publication de l’Elysée, la France contribuera à la plateforme soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) qui permettra le transfert de la technologie des vaccins à ARN messager vers le continent africain.

En outre, poursuit-elle, grâce à son nouveau partenariat avec l’initiative Avat, le gouvernement français accroîtra encore ces efforts et progressera dans la réalisation de son engagement de partager au moins 60 millions de doses de vaccins d’ici à la fin de l’année 2021.

Pour le président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, « le don par la République française de 10 millions de doses de vaccins contre la Covid-19 au continent africain est un geste fort et bienvenu de solidarité humaine et de coopération politique à un moment où le monde en a le plus besoin ».

M. Ramaphosa a ainsi félicité « le Président Macron, le gouvernement et le peuple français pour cette contribution importante à la lutte de notre continent contre la maladie et contre la triste mais non inéluctable réalité de l’accès inégal aux vaccins dans beaucoup de régions du monde, en particulier en Afrique. »

De son côté, son homologue, Emmanuel Macron, a déclaré que cette assistance illustre sa volonté en tant que Président de la République française, de se tenir aux côtés des populations africaines pour faire front ensemble contre la pandémie.

Yalemzerf Yehualaw bat le record du monde du semi-marathon

L’Éthiopienne est devenue, dimanche à Antrim (Irlande du Nord), la première femme à boucler ce parcours en 1 heure, 3 minutes et 42 tierces.Du haut de ses 22 ans, Yalemzerf Yehualaw a effacé des tablettes la Kenyane Ruth Chepngetich. Au terme d’une course haletante, l’athlète éthiopienne a affirmé avoir « travaillé toute (sa) vie » pour vivre ce moment de gloire.

« Un rêve devenu réalité » pour Yalemzerf Yehualaw qui était « frustrée » après l’échec d’Istanbul, en Turquie, où la championne avait visé le record mondial sur cette distance. Le podium du semi-marathon d’Antrim est complété par la Kenyane Vane Nyaboke (1 heure, 9 minutes et 43 tierces) et la Britannique Rose Harvey (1 heure, 10 minutes et 27 tierces).

Yalemzerf Yehualaw a fait ses débuts internationaux en 2019. Elle a déjà à son palmarès une médaille d’or remportée aux Jeux africains 2019 à Rabat (Maroc) et une médaille de bronze décrochée aux Championnats du monde de semi-marathon à Gdynia (Pologne) en 2020.

Barrage du Nil : L’Ethiopie rejette la proposition de la Tunisie

Les autorités d’Addis-Abeba ont appelé jeudi les Etats membres de l’Organisation des Nations unies (Onu) à rejeter la proposition de la Tunisie, appelant le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie à conclure un accord contraignant sur le remplissage et l’exploitation du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).L’appel a été lancé par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères éthiopien, Demeke Mekonnen, et le ministre de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, Sileshi Bekele, lors d’entretiens avec les ambassadeurs des Etats membres du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le gouvernement éthiopien a qualifié le projet de résolution tunisien de « peu utile » soulignant que que le Conseil de sécurité de l’Onu qui a été saisi de l’affaire en juillet 2021, a adopté une résolution pour que les trois pays poursuivent les pourparlers tripartites organisés par l’Union africaine et parviennent à une solution, a déclaré M. Mekonnen.

Bekele a indiqué qu’il est inapproprié pour la Tunisie de renvoyer la résolution au Conseil car elle viole le droit de l’Ethiopie à utiliser ses ressources naturelles et tente malicieusement de faire avancer les intérêts injustes des autres pays protagonistes.

Il a appelé le Soudan et l’Egypte à abandonner le statu quo et le prétendu « droit historique » sur le bassin du Nil tout en évitant de politiser inutilement le dossier au plan international.

Le ministre a exhorté la communauté internationale à inciter les pays en aval à participer aux négociations menées par l’UA et à signer l’Accord-cadre global.

Le 7 juillet, l’Organe des Nations unies composé de 15 membres s’est réuni pour discuter des négociations bloquées sur le GERD, mais a refusé d’adopter un projet de résolution diffusé par la Tunisie, pays non permanent du Conseil de sécurité.

Ethiopie: 4,5 millions de civils affectés par la crise au Tigré

Le conflit qui secoue le nord de l’Ethiopie depuis novembre 2020 a également poussé 500.000 personnes à déserter leurs foyers dans les Etats régionaux d’Amhara et d’Afar.La ministre éthiopienne de la Paix, Muferihat Kamil, a expliqué que ces habitants fuient les incursions des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

Pourtant, a-t-elle poursuivi, « le cessez-le-feu unilatéral décrété par le gouvernement visait à créer une atmosphère permettant aux agriculteurs de la région du Tigré de poursuivre leurs activités et à autoriser les opérations humanitaires dans cette région troublée ».

Elle a accusé les rebelles du Tigré de mener une guerre directe contre les civils et de bloquer l’accès humanitaire, ce qui rend des millions de personnes vulnérables à la crise.

« Il y a maintenant plus de 1,2 million de personnes déplacées qui sont accueillies dans divers camps dans la région d’Amhara », a fait remarquer Mme Muferihat Kamil devant des représentants d’agences humanitaires.

Selon elle, l’aide humanitaire aux personnes déplacées dans les régions d’Amhara et d’Afar est celle fournie principalement par le gouvernement éthiopien, avant d’appeler les partenaires à s’engager pour relever les défis.

Les combattants du TPLF sont accusés du meurtre de plus de 200 civils dans la région d’Afar, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées.

Ils sont également cités dans des atrocités commises dans plusieurs parties de la région d’Amhara, où des biens publics et privés, notamment des établissements de santé et du bétail, ont été vandalisés.

Malgré ces actes de sabotage, la ministre de la Paix, Muferihat Kamil, a indiqué qu’au moins 321 camions chargés d’aide humanitaire étaient arrivés dans le Tigré, tandis que 112 autres étaient encore en transit vers d’autres régions troublées du nord de l’Ethiopie.