Mali : les enfants, premières victimes de la violence (Onu)

Les violations graves commises contre les tout-petits au Mali ont augmenté à un rythme alarmant, signale un rapport du Secrétaire général de l’Onu publié le 22 décembre 2022.Au Mali, les plus jeunes continuent de subir le poids de l’instabilité politique, de l’augmentation de la violence contre les civils et de la détérioration de la situation des droits humains. Cette situation est la résultante de l’escalade de la violence intercommunautaire et la recrudescence de l’activité des groupes armés. Un rapport du Secrétaire général de l’Onu sur les enfants et le conflit armé au Mali révèle en effet une forte augmentation du recrutement et de l’utilisation d’enfants, des attaques contre les écoles et les hôpitaux et des enlèvements, en particulier dans les régions de Mopti et de Gao.

Selon le document publié jeudi 22 décembre, au total 2 095 violations graves contre 1 473 enfants ont été vérifiées entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2022, la majorité des violations ne pouvant être imputées à une partie spécifique au conflit. La plupart des autres violations (38 %) ont été attribuées à des groupes armés et 6 % aux forces de sécurité gouvernementales.

Le nombre réel est susceptible d’être plus élevé, car la capacité de l’Onu à vérifier les informations était parfois limitée en raison de l’insécurité, des restrictions d’accès et de la pandémie de Covid-19 en cours, souligne le rapport.

« Je suis consterné de voir une telle augmentation des violations graves contre les enfants au Mali. Une action urgente et déterminée est requise de la part des parties pour assurer leur protection », a déclaré Virginia Gamba, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés.

« Pour que les enfants conservent leurs droits, ils doivent être libérés des groupes armés, et protégés contre d’autres violations et abus. Mais les efforts ne peuvent pas s’arrêter là. Leur réintégration dans la société est également essentielle pour assurer durablement leur sécurité et leur avenir », a ajouté Mme Gamba en visite à Bamako.

Par ailleurs, signale l’enquête, plus de 900 garçons et filles ont été recrutés et utilisés par les groupes armés. Cela constitue la violation grave la plus fréquente au cours de la période considérée, indique le rapport, précisant que seules 616 personnes recrutées et utilisées ont été libérées et que plus de 50 % des auteurs étaient des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Cela démontre le peu de progrès dans la mise en œuvre des plans d’action visant à mettre fin à cette violation et à la prévenir, regrette l’Onu.

Les forces armées aussi ont utilisé des enfants

Selon la Représentante spéciale, l’utilisation d’enfants par les forces armées était également très répandue. Alors que la plupart de ces cas ont été attribués à des groupes armés, près d’une centaine d’enfants ont aussi été utilisés par les Forces armées maliennes (Fama) pour effectuer des tâches domestiques. « J’exhorte le gouvernement à faire cesser l’utilisation des enfants par les forces armées, à quelque titre que ce soit » a affirmé Virginia Gamba.

Elle demande, en outre, au gouvernement de renforcer d’autres mesures de protection, comme, entre autres, une révision du code de protection de l’enfance qui criminaliserait le recrutement et l’utilisation de mineurs âgés de 15 à 17 ans.

Des enfants tués et mutilés lors d’attaques par les groupes armés

Le rapport déplore aussi une recrudescence du nombre d’enfants tués et mutilés, principalement lors d’attaques menées par des groupes armés contre des civils. Les Engins Explosifs Improvisés (EEI) et les Restes Explosifs de Guerre (REG) comptent parmi les principales causes de décès ou de blessures touchant 94 des 408 enfants victimes de cette violation. On relève, de plus, que le nombre d’enlèvements d’enfants, principalement à des fins de recrutement ou d’exploitation sexuelle, a quadruplé par rapport à la période précédente.

Avec un total de 240 attaques contre des écoles et des hôpitaux, les systèmes de santé et d’éducation au Mali ont été profondément touchés par le conflit, privant les enfants de leurs droits fondamentaux à la santé et à l’éducation. Cent quatre-vingt-six écoles ont été attaquées au cours de la période, et 1 731 établissements fermés dans tout le pays à la fin du mois de mars 2022.

Une collaboration néanmoins prometteuse entre l’Onu et le gouvernement de transition

Le rapport juge néanmoins prometteuse la poursuite de l’engagement entre le gouvernement de transition et l’Onu pour lutter contre ces violations graves, louant par exemple leur collaboration pour un plan national de prévention contre les violations par les forces armées. La Représentante spéciale a encouragé aussi la mise en œuvre du Protocole relatif à la libération et à la remise des enfants associés aux forces et groupes armés, à la libération des enfants détenus, et à la poursuite de la collaboration avec l’Onu.

Dialogue avec certains groupes armés

Tout au long de la période considérée, le groupe armé Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et l’Onu ont poursuivi le dialogue par le biais d’ateliers visant à accélérer la mise en œuvre de leur plan d’action de 2017 sur le recrutement et l’utilisation d’enfants et la violence sexuelle contre les enfants.

La Représentante spéciale du Secrétaire général s’est également félicitée de la signature de plans d’action par deux factions de la Plate-forme visant à mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants et à les prévenir.  «J’appelle maintenant toutes les parties à traduire immédiatement en actes leurs engagements et à mettre en place des mesures concrètes pour prévenir de nouvelles violations. Les Nations Unies sont prêtes à soutenir tous les efforts visant à mieux protéger les enfants au Mali », a-t-elle assuré.

Sécurité au Togo : Faure Gnassingbé reprend la main

Le chef de l’État togolais a rattaché le ministère des Armées à la Présidence de la République et limogé le chef d’état-major.Faure Gnassingbé a largement remanié son gouvernement hier jeudi. Face à la menace jihadiste grandissante dans le Nord du Togo, Marguerite Essossimna Gnakadè, la ministre des Armées, a été démise de ses fonctions. Le chef de l’État prendra en charge ce département régalien désormais directement rattaché à la Présidence de la République. Ce fut déjà le cas entre 2007 et 2020.

En outre, le général Dadja Maganawé quitte la direction de l’état-major des Forces armées togolaises. Son remplaçant, le colonel Tassounti Djato, a par la même occasion été promu au grade de général. Avant cette nomination, il était le chef d’état-major de l’armée de l’air.

Depuis un peu plus d’un an, les régions togolaises frontalières du Burkina Faso sont visées par les mouvements jihadistes. Des attaques meurtrières se sont notamment produites à Kpendjal en juillet dernier et Tiwoli en fin novembre.

Chronique: Bleue, Rouge, Blanche: Quelle était la couleur de la finale de la Coupe du monde ?

Les approximations d’Emmanuel Macron, les propos racistes de médias français contre « la racaille marocaine », après l’exploit du Maroc, et ceux d’Argentins contre les Noirs de l’équipe de France, oubliant que Maradona serait descendant d’un esclave africain, révoltent l’écrivain et journaliste algérien Chawki Amari. Sarcastique.Du mat, de l’or, de l’ocre du désert et du vert dollar, des foules en couleur et des confrontations dans une ambiance bon enfant mais pas trop, l’origine et la couleur des joueurs ainsi que leur représentation dans les équipes de football ayant encore joué dans ce qui n’est pourtant qu’un jeu, le football. Une chronique du jour à et l’écrivain algérien Chawki Amari.

32 équipes arc-en-ciel du monde entier, deux finalistes, l’Albiceleste, l’Argentine, en bleu (très clair) et blanc avec un soleil au milieu, les Tricolores, la France, en bleu (foncé), blanc et presque pas de rouge, jugé trop sanguin, mais avec un coq, le mâle de la poule. Cela pour les couleurs officielles en poule finale, mais pour l’officieux, l’Argentine est la seule équipe d’Amérique du Sud avec l’Uruguay à ne pas avoir incorporé de Noirs, encore moins d’Amérindiens, contrairement aux équipes sud-américaines, brésilienne ou équatorienne, ou d’Amérique centrale, Costa Rica ou Mexique. De son côté, la France s’est éclaircie depuis les blacks-blancs-beurs victorieux du Brésil en 1998 et a ensuite gagné une autre coupe du monde en 2018. Deux trophées chacun, Argentine et France, qui va accrocher sa troisième étoile à son maillot si clair sous un ciel qui compte des milliards d’étoiles ? Les deux équipes sont gonflées à bloc, avec deux continents derrière, Amérique et Europe, deux hémisphères, c’est l’été en Argentine, l’hiver en France, comme au Qatar où il faisait pourtant très chaud, ce qui n’a rien à voir avec « la Conquête du Désert », cette campagne militaire argentine qui consista entre 1878 et 1885 en l’éradication des populations indigènes du sud du pays pour s’approprier les régions de la Pampa et la Patagonie aux mains des Mapuches, qui entraîna par dommages collatéraux de nombreuses pertes chez les Afro-Argentins.

Pour la France, ex-puissance coloniale, Zidane et Benzema, les deux franco-algériens officiellement invités pour la finale de la coupe du Monde à Doha ne se sont pas déplacés, et le second, officiellement sélectionné en équipe nationale, aurait dû reprendre la partie dès les huitièmes de finale ou au moins les quarts, mais n’a pas joué, surtout pas la finale dont il rêvait. En fait, il n’y a pas un seul franco-algérien dans l’équipe des Bleus, bien un Guendouzi mais Franco-marocain, et un Benzema qui était là mais pas là sans communication très claire de la part de son entraîneur. Pour le reste et contrairement aux Argentins, un peu de tout, des Hernandez, des K comme Kimbempe, Konaté et Koundé, Un Camavinga, un Tchouaméni, un Mandanda et un Fofana, un Upamecano dont le métier est bien celui de footballeur, un Dembelé, un Nkunku et un Griezmann blond mais espagnol. Pas d’Algérie ? Si, un peu, par le sang du petit prodige Mbappé, de mère algérienne et de père camerounais, français de naissance mais pas de souche, qui a marqué trois buts en finale, un record, mais a perdu la coupe. Pourquoi ?

Pour l’Argentine, s’il y a bien des Almada ou Medina d’une lointaine ascendance arabe, le reste est blanc, descendants de colons d’origine européenne alors que les Noirs formaient près de la moitié de la population d’Argentine en 1778 avant qu’un génocide ne les réduise à 30% en 1816, suivi par plusieurs décennies de blanchissement et des épidémies de fièvre jaune de 1852 à 1871 qui vont décimer ceux qui ont survécu aux terribles guerres d’indépendance, laissés pour compte sans soins dans leurs quartiers, évidemment noirs, d’où d’ailleurs le Tango qui fait la fierté des Argentins est sorti, d’origine purement africaine. La même fièvre qui a étrangement touché des joueurs de l’équipe de France à l’approche de la finale de la Coupe du Monde 2022, mais pour Buenos Aires, qui fut un port pour la vente d’esclaves africains pendant la colonisation espagnole, c’est un peu différent, il n’y a plus aujourd’hui que 0,5% de Noirs dans la population même si 20.000 y ont transité jusqu’à 1861, année de l’abolition de l’esclavage selon les chercheurs, à peu près le même nombre d’immigrés qui ont construit les infrastructures de la coupe du monde au Qatar .

La confrontation est donc particulière entre les champions d’Amérique du Sud et ceux d’Europe, et la parole est dite, pour la finale de la Coupe du Monde 2022 des jeunes supporters argentins présents au Qatar entonnent un chant raciste devenu juste avant une tendance sur leurs réseaux sociaux, « Écoutez bien, faites-le savoir, ils jouent en France, mais sont tous d’Angola », repris au début du tournoi par le commentateur sportif star Juan Pablo Varsky qui dresse la liste des joueurs d’origine africaine en France sur son compte Twitter. Pourquoi l’Angola ? On ne sait pas mais ce ne sont pas uniquement les faits qui posent problème, les commentaires ont été à la hauteur, comme ceux de la chaîne CNews au lendemain de la fête en France de la victoire du Maroc, sans heurts majeurs, où l’on entend des mots très loin du contexte comme « racailles et délinquants d’origine marocaine », « reconquête », « drapeaux arabo-musulmans », « revanche coloniale », « remplacement populationnel », « guerre civile à bas bruit » et « intifada », se demandant pourquoi il y avait des drapeaux algériens et tunisiens sur les Champs-Elysées tout en comparant les supporters arabes aux nazis. Tout ça pour du football ?

Retour à l’an 2000

Critiquée pour sa dominance noire, y compris par le très grand philosophe blanc Finkelkraut, pas français de souche mais qui ricane en 2005 sur l’équipe « black-black-black » qui a remplacé la black-blanc-beur, emboîtant le pas à Le Pen, le père, qui avait dit la même chose en 1996, les Bleus continuent leur chemin alors que la couleur ou l’origine, le teint ou la double nationalité créent encore des malaises, d’où l’audit en 2010 de la Fédération de France de football et les propos clandestinement enregistrés par l’un des participants qui seront publiés par Mediapart en 2011 où l’on entend explicitement des annonces d’objectifs de contrôle et de limitation du nombre de joueurs binationaux d’origine maghrébine et africaine tout autant que des considérations peu sportives sur la surreprésentation des Blacks et leur jeu plus physique que cérébral. À l’issue du scandale révélé, tous les participants sont maintenus à leurs postes à l’exception de celui qui a enregistré la conversation, Mohammed Belkacemi, sanctionné.  Les Maghrébins sont out mais les Noirs africains qui auraient la force sans l’intelligence sont plus ou moins maintenus même si en 1998, la France avait gagné la Coupe du monde par trois à zéro contre le mythique Brésil multicolore avec deux buts en finale d’un franco-algérien, Zidane, sans Laurent Blanc, alors joueur mais suspendu, et qui va prendre la direction de l’équipe en tant qu’entraîneur. Ce melting-pot black-blanc-beur ne durera pas, en 2010 la France est éliminée et l’Espagne gagne sa première coupe du monde, Laurent Blanc avouant plus tard que les Espagnols lui avaient dit que « nous, on n’a pas de problème, des blacks, on n’en a pas. » Succédant à Blanc qui quitte la sélection suite à l’échec à l’Euro 2012, Didier Deschamps promet de blanchir l’équipe, ce qu’il fait en 2014, annonçant la composition en Noir et blanc sans zones grises, Benzema est bien là mais pas Samir Nasri, pourtant sacré champion d’Angleterre quelques jours plus tôt, dans la confusion entre race, religion et appartenance, la France est éliminée en quart de finale par l’Allemagne emmenée par Boateng, un Noir binational allemand et ghanéen au pays des Aryens qui finira par remporter le trophée. Pour la Coupe du monde suivante en 2018, pas un seul Français d’origine maghrébine mais des Noirs, et tout va mieux, la France gagne la Coupe du monde avec sur les 23 joueurs, 15 d’origine africaine, ce qui fait rire les détracteurs européens de la France, « l’Afrique gagne sa première coupe du monde. » En 2022, toujours pas de Maghrébins en dehors de Benzema qui n’a pas joué un match, victime de l’hostilité d’un groupe au sein de l’équipe, « Allah contre Jésus », Jésus étant ici Giroud, résume un cadre de l’équipe de France cité par le journaliste franco-espagnol Romain Molina. La France aurait-elle gagné avec Benzema ? Pas sûr, mais la France perd en finale contre l’Albiceleste après une série de rencontres assez molles et pas mal de réussite, Benzema ne sera au fond jamais pardonné pour une sextape comme les autres mais sans clémence, détesté par le sélectionné Hernandez qui a pourtant tabassé sa femme et a été condamné, repoussé par le gardien Lloris et Griezman, ce dernier qui avait déclaré que « dans la vie de tous les jours, c’est vrai que je me sens plus espagnol que français» et qu’il se « sentait mieux à Madrid qu’en France », ce qui ne lui a valu aucun reproche de la part des champions de l’identité française, farouches thuriféraires des binationaux. Pour les Argentins qui s’en sont pris à Mbappé le Noir et à l’équipe des tirailleurs africains de France, la couleur est le problème, même si Diego Armando Maradona lui-même aurait des origines africaines selon le chercheur en génétique Guillermo Collado Macdur qui affirme que l’idole du football argentin serait le descendant direct de Luiz Maradona, un esclave de la province de San Juan ayant obtenu sa liberté après sa participation aux guerres d’indépendance. Résultat, l’Argentine gagne aux penalties mais qui est plus blanc que blanc ?

La noirceur du fond noir

« Nous affrontons la République de France et le continent africain », soulignait déjà la veille de la dernière finale en 2018 Igor Stimac, ex-international croate dont le pays se fait éliminer 4 ans plus tard au Qatar en quarts de finale par l’Argentine, présentant sur sa page Facebook 13 joueurs de l’équipe de France avec des drapeaux de pays africains pour bien annoncer la couleur, presque un siècle après la première Coupe du monde qui s’est déroulée en Uruguay, pays qui a battu l’Argentine en finale. Mais nous sommes en 2022, balle au centre et voyage au centre de la Terre, le ballon officiel avec du blanc, du bleu et du rouge, un petit peu de noir pour le logo Adidas aux trois bandes repeint pour l’occasion, roule sur fond vert mais c’est au fond la victoire du Qatar, sur fond de corruption au sein des instances dirigeantes de l’UE qui gagne le défi de l’organisation, premier pays arabe à abriter la compétition. La fin couronne le malaise, une abbaya noire, plus exactement un bish porté par la famille royale qatarie et les hauts dignitaires, est remise par l’Émir en chef au maestro Messi même si tout le reste est en or, et nombreux en France s’indignent de voir le Roi Lionel ainsi drapé, oubliant que c’est le même Qatar qui habille le PSG parisien avec ses couleurs, pays qu’au fond, les Maghrébins n’aiment pas beaucoup, ayant financé la destruction de la Libye par les forces armées françaises et anglaises. Un détail dans le général, les commentateurs de BFMTV qualifient cette même abbaya, évidemment noire, simple marque de respect autant que de communication de la part des officiels qataris, « d’oripeaux locaux » et de « peignoir », racisme vestimentaire assumé qui n’a eu aucun mot sur le kilt écossais, l’étrange short tyrolien ou le jean déchiré américain, en gros cette même franchouillardise à la parole de fer annonçant vouloir boycotter la Coupe du monde mais qui ne l’a finalement fait qu’après que la France eut perdu la finale. De l’autre côté de l’Occident blanc, après son geste obscène après la finale devant les 20 millions de téléspectateurs de TF1, record d’audience pour la chaîne, de retour à Buenos Aires le gardien argentin Martinez, un Espagnol d’origine, brandissait une poupée à l’effigie de Mbappé, l’homme qui lui a marqué 4 buts. Parce qu’il est noir, français, camerounais ou algérien ? A voir, peut-être simplement parce qu’il est le meilleur buteur, accessoirement le meilleur joueur de l’équipe des Bleus, même s’il est noir.

Et pourtant, il tourne

L’Argentine a un problème avec les Noirs, la France avec les Arabes, notamment binationaux, et passé inaperçue, l’erreur du Président Macron juste avant le lancement de la finale, avait scellé le sort des enfants de double culture, annonçant en direct que « 67 millions de Français, en plus des binationaux, soutiennent les Bleus », alors que les binationaux sont déjà comptabilisés dans les 67 millions que compte la France. Malentendu, sous-entendu, calculette défectueuse ou approximation ? Macron aura vainement tenté de consoler Mbappé qui lui ne s’est pas donné la peine de consoler son Président, et l’Argentine, pays d’immigrants européens, a encore un problème avec ses autochtones les Amérindiens, et ses descendants d’esclaves, tout comme la France avec ses Maghrébins et Musulmans. Mais l’Argentine a gagné la Coupe du monde au détriment des Français et dans un pays arabe, le Qatar, constitué à 90% d’étrangers. Il n’y pas de morale, en géopolitique ou au football, le ballon est rond et tourne toujours quand on le frappe, comme la Terre, éternellement ronde qui revient, mue par des forces cosmiques, chaque année à son point de départ. Rappelons simplement que ce n’était qu’une Coupe de monde de football, un jeu basique où des joueurs s’amusent à courir autour d’un ballon pour le mettre au fond d’un filet.

Côte d’Ivoire : ouverture de lignes de bus à Yamoussoukro

Ces lignes de bus entrent dans le cadre du projet de mobilité de cette ville symbole, la capitale politique ivoirienne, qui abritera des matchs de la CAN 2023.Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a procédé ce vendredi 23 décembre 2022 au lancement officiel des activités de la Sotra, une structure publique de transport urbain, en présence des autorités administratives, coutumières et des populations.

Selon les études menées par les différents départements en charge du réseau d’exploitation de la Sotra, six lignes ont été identifiées pour desservir la ville de Yamoussoukro. Mais, pour ce lancement des activités, quatre lignes seront desservies notamment les lignes 331, 332, 333 et 335.

Le directeur général de la Sotra, Méité Bouaké, a indiqué que ces lignes couvrent une distance cumulée de 74 Km et comptent 12 terminus, mentionnant que ces quatre lignes seront exploitées avec un parc de 30 autobus neufs.

Pour l’amélioration de la mobilité urbaine, au-delà du Grand Abidjan et en prélude aux préparatifs de la CAN 2023, le ministère ivoirien des Transports, à travers la Sotra, procède depuis 2019 au déploiement des lignes d’autobus dans les villes périphériques d’Abidjan ainsi que dans les villes hôtes de la CAN 2023.

Cette implantation intervient après celle de Anyama, de Bingerville, de Bouaké et de Grand-Bassam. L’expérience de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, selon M. Méité Bouaké, « au départ s’avérait très difficile (mais) a eu un impact positif sur le fonctionnement de la ville ».

« Démarrée avec un parc de 30 autobus, nous avons aujourd’hui 55 autobus à Bouaké. L’effectif, quant à lui, est passé de 187 agents à 223 agents à ce jour », a relevé M. Méité Bouaké. Depuis son installation en septembre 2021, la Sotra à Bouaké a enregistré environ 7,5 millions de passagers et transporte aujourd’hui plus de 40.000 passagers par jour.

Au niveau de Yamoussoukro, il a annoncé une 5e ligne qui prendra son départ à Kani pour terminer son parcours à Mofètè. Pour l’exploitation et l’administration de ce réseau, 150 agents ont été déployés et devraient être progressivement remplacés par des agents recrutés au plan local.

La Sotra envisage de se déployer à San Pedro (Sud-ouest) et à Korhogo (Nord) avant la CAN 2023. Le Premier ministre ivoirien a déclaré qu’avec le lancement du réseau du bus urbain de la Sotra, à Yamoussoukro, l’Etat veut développer les villes secondaires et celles de l’intérieur.

« La vision du président de la République, c’est celle de tous les pays développés, avoir une capitale certes politique, mais des capitales à l’intérieur qui sont des foyers de croissance, d’emplois et de développement », a-t-il renchéri.

Le ministre des Transports, Amadou Koné, s’est dit « plus heureux, car Yamoussoukro ne saurait rester en marge de l’amélioration de la mobilité urbaine de nos populations, dans un contexte où le transfert de la capitale est en marche ».

Il a fait observer que les 30 autobus lancés sur ces quatre lignes à Yamoussoukro ont coûté 3 milliards de Fcfa en raison de 100 millions de Fcfa par bus et en plus de l’implantation de la future administration, le coût d’investissement s’élève à 4 milliards de Fcfa.

20 Novembre : Journée mondiale de l’enfance

Ce 20 novembre, le monde entier commémore le 30ème anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant.

Cette année est une édition spéciale de la journée mondiale de l’enfance car elle marque le 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant. « L’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant il y a 30 ans a permis de réaliser des progrès importants. Cependant, beaucoup trop d’enfants restent en marge, surtout parmi les plus pauvres et les plus vulnérables. En plus des défis persistants dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’éducation et de la protection de l’enfance, les enfants d’aujourd’hui doivent aussi composer avec de nouvelles menaces, telles que les changements climatiques. » a déclaré Marc Vincent, Représentant de l’UNICEF en Côte d’Ivoire.

Pour UNICEF, la journée mondiale de l’enfance est une journée pour et par les enfants, pendant laquelle ils nous rappellent qu’eux aussi ont des choses à dire sur les décisions qui les touchent et qui concernent leur avenir.
Pour l’occasion, UNICEF invite la Côte d’Ivoire et le monde entier à passer au bleu et à laisser les enfants prendre les commandes des médias, des sports, des arts, des entreprises et mêmes des gouvernements, pour faire entendre leur voix et faire part de leurs préoccupations

Depuis New York, Hans, 13 ans, jeune reporter de la ville de Soubré, s’adressera à l’Assemblée générale des Nations Unies : « Je souhaite que chaque enfant et adolescent ait la possibilité de faire entendre sa voix auprès des décideurs sur tous les enjeux les concernant à travers des discussions ouvertes dans leur communauté ou leur école. »

Voici quelques-unes des initiatives organisées en Côte d’Ivoire :

Les Ministres de la Défense, des Eaux et Forêts, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, de l’Hydraulique, de la Santé et de l’Hygiène Publique, de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes et du Service Civique donneront les commandes aux enfants et entendront leurs préoccupations.

La préfecture d’Abidjan et la permanence du député de Cocody accueilleront aussi des enfants.

Dans les médias, les enfants prendront les commandes de l’émission c’midi, du JT de 13h sur la 1ère Chaîne RTI, de Radio Côte d’Ivoire et de Fréquence 2. Ils feront entendre leurs voix à la Radio de la Paix et sur Trace FM.

Dans le domaine des arts et du divertissement, la rappeuse NASH, ambassadrice d’UNICEF Côte d’Ivoire a donné un concert gratuit pour les enfants de la rue.

Toute la journée, les U-Reporters de Côte d’Ivoire poseront des actions pour un changement positif dans leur communauté afin de venir en aide aux enfants.

Lors d’un match de football, les enfants ont joué contre des célébrités telles que Magic System, Safarel, Kedjevara et TNT.

Les enfants prendront aussi les commandes du bureau de l’UNICEF et ONU SIDA en Côte d’Ivoire.

Le Sofitel Hôtel Ivoire est passé au bleu pour manifester son engagement pour les droits de l’enfant.

Le nouveau marché central d’Abengourou livré dans 8 mois

2 ans après être parti en fumé, le nouveau marché d’Abengourou sera livré dans 8 mois

Le financement des travaux a été acquis avec l’aide d’une institution financière de la place et ce pour un coût estimé à plus de 500 millions de francs cfa a expliqué le maire Amoikon Kouakou Banga le mardi 19 novembre 2019 lors de la 2ème session du conseil municipal. << Nous avons négocié avec nos partenaires pour avoir un prêt pour reconstruire ce marché central et réinstaller les commerçants dans de meilleures conditions pour le bien être de nos populations. Toutefois une aide de l’Etat sera pour nous une véritable bouffée d’oxygène puisque ce prêt est une anticipation de l’utilisation des ressources propres de la mairie, vu que nous devons procéder à un remboursement>> a indiqué le maire d’Abengourou.

Pour parer à d’éventuels sinistres au terme des travaux, le nouveau marché dit « intelligent », sera doté d’équipements modernes de détection de fumée et des dispositifs pour faire face aux incendies. Une brigade de veille sera également mise en place pour éviter que les commerçants s’installe de façon anarchique au sein de la structure commerciale. Des séances de sensibilisation seront initiés pour inviter les usagers à la discipline.

Notons que le marché central d’Abengourou a brûlé à 4 reprises. Précisément le 4 août 2008, le 12 février 2009, le 15 octobre 2013 et le 23 décembre 2017.

Marcel Amon Tanoh depuis Dakar : << La Côte d'Ivoire se sent concernée par la menace terroriste>>

Marcel Amon Tanoh  accorde un entretien à RFI

Marcel Amon Tanoh a évoqué la question du terrorisme qui secoue les Pays voisins de la Côte d’Ivoire.

Il a confié que son pays qu’après avoir connu les attentats de Grand-bassam en 2016 son pays  se sent concerné par la menace des terroristes.

<< Vous savez, il ne faut jamais considérer que la menace terroriste concerne les autres. Tous les pays du monde, aujourd’hui, sont concernés par la menace terroriste, quel que soit le continent sur lequel on se situe. Donc la Côte d’Ivoire se sent concernée par la menace terroriste>>, a déclaré le ministre des Affaires Etrangères avant d’expliquer.

<< C’est la raison pour laquelle, nous sommes sur tous les fronts. Nous avons renforcé la coopération en matière de renseignement, qui est l’un des meilleurs moyens de prévenir cette menace. >>

Entre 10 et 21 civils tués par des milices ADF en République Démocratique du Congo

Entre 10 et 21 civils ont été tués par  des miliciens ADF lors de deux nouvelles attaques perpétrées mardi soir dans la région de Beni (est de la République démocratique du Congo), ont indiqué mercredi à l’AFP des sources sécuritaires et civiles.

Cible d’une opération d’envergure de l’armée congolaise depuis fin octobre, les Forces démocratiques alliées (ADF) ont aussi lancé mardi soir une attaque simultanée contre des civils à Oicha, à 30 km au nord de Beni, indique-t-on de même source. Cette attaque aurait fait encore plus de victimes qu‘à Beni.

Les attaques des ADF contre des quartiers nord de Beni ont provoqué dès mardi soir des mouvements de population vers le centre-ville. La population a manifesté sa colère ce mercredi 20 novembre 2019 en prenant pour cible la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) sur place.

“Nous venons d’enregistrer sept morts qui viennent d‘être déposés à la morgue. Les jeunes viennent de barricader la route principale. Les véhicules de la Monusco sont la cible des manifestants”, a déclaré Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.

L’armée congolaise a annoncé le 30 octobre des opérations unilatérales contre les ADF, qui à l’origine, est un groupe armé de musulmans ougandais installé depuis 1995 dans l’est de la RDC. Depuis, les attaques attribuées aux ADF à l’encontre de civils ont fait 54 morts, avant les violences de la nuit dernière dont le bilan exact reste à établir.

L’armée congolaise a lancé son opération sans la force onusienne de la Monusco, qui lui fournit des renseignements et des soutiens logistiques.

 

 

2ème édition du salon de l’épargne, de l’investissement et du patrimoine

Le salon de l’épargne, de l’investissement et du patrimoine a ouvert ses portes ce mardi 19 novembre 2019 au Sofitel Hôtel Ivoire en présence du vice-président Kablan Duncan

La deuxième édition du Salon de l’épargne, de l’investissement et du patrimoine s’est ouverte le mardi dernier au sein du Sofitel Hôtel Ivoire.

Ce rendez-vous qui durera deux jours, selon ses initiateurs, s’avère incontournable pour la Côte d’Ivoire dans la mesure où il vient favoriser l’éducation financière des populations, tout en offrant un cadre de formation, d’échanges et de solutions couvrant toutes les problématiques liées à l’épargne et aux investissements.

Le thème choisit pour cette seconde édition est: « Pour quoi épargner ? Vers quel type d’épargne s’orienter afin de garantir son futur ? Comment optimiser son épargne ? ».

Le gouvernement Ivoirien a pour ambition de réaliser un taux de croissance de 7,5% et le remonter à 8% en 2020.

Selon Kablan Duncan deux causes principales semblent expliquer les freins à la mobilisation de l’épargne des particuliers. Il s’agit d’une offre de produits d’épargne peu adaptés et peu diversifiés, qui portent pour l’essentiel sur des plans d’épargne simple ou logement aux conditions rigides et quelques fois peu attractives. La deuxième cause, poursuit le Vice-Président, c’est l’absence ou l’insuffisance d’éducation financière et particulièrement d’éducation à l’épargne.

Ces indicateurs révèlent en définitive, selon lui, que la situation de l’épargne en Côte d’Ivoire n’est pas satisfaisante pour répondre aux attentes de la population qui aspire notamment à un toit décent, à plus de sécurité pour son avenir et à des rendements attrayants pour ses placements.

« Certaines statistiques indiquant qu’une frange importante de la population ivoirienne se situe encore hors des circuits formels d’épargne, (environ 70% des Ivoiriens qui ne disposent pas de compte bancaire), malgré la forte expansion des comptes de mobile money (40% pour entre 17 et 20 milliards de transactions par jour) », a révélé le Vice-président Kablan Duncan.

Le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Diarrassouba Souleymane, a souhaité que cette deuxième édition soit beaucoup plus grande que la première, car cet événement, a-t-il affirmé, est une contribution importante à l’action du gouvernement.

Les partenaires de l’organisation de ce salon de l’épargne, Ecobank Côte d’Ivoire dont le Directeur général (DG), Paul Harry Aithnard et L’Agence avec à sa tête sa DG, Leticia N’Cho Traoré ont estimé qu’au-delà de l’éducation qu’il convient d’apporter aux ménages, ‘’ nos pays en développement devraient mettre en place un cadre incitatif au développement de l’épargne susceptible de financer l’investissement et par ricochet accroître nos économies, utilisant tous les outils en place, en intégrant les questions de Fintech à leurs réflexions’’.

 

Source : Abidjan.net

Le Président Français Emmanuel Macron attendu à Bouaké, le 11 Décembre 2019

Emmanuel Macron sera présent sur le territoire Ivoirien ce 11 décembre 2019 pour le lancement des travaux de construction du Grand marché de Bouaké.

Le chef de l’Etat Français Emmanuel Macron est attendu le 11 décembre 2019 à Bouaké, la métropole du centre ivoirien, dans le cadre de la pose de la première pierre du Grand marché de Bouaké (GMB), le plus grand marché ouvert de l’Afrique de l’Ouest, selon une proche du dossier. L’information a été confirmée par le ministre des transports, Amadou Koné, cadre de Bouaké au cours d’une rencontre avec les populations .

M. Macron aura à ses côtés son homologue ivoirien Alassane Ouattara pour la pose de la première pierre du Marché central de Bouaké qui s’inscrit dans le projet de reconstruction du Grand marché de Bouaké, a-t-il ajouté.

Le projet, à l’en croire, a démarré depuis 2015 avec les études architecturales, environnementales, le recrutement des Cabinets d’étude, le choix du consortium qui doit exécuter les travaux. Ce qui a mis « quatre ans » pour le dénouement de ce dossier.

« C’est un financement de près de 40 milliards de Fcfa dont 6 milliards Fcfa pour la voirie du marché », a-t-elle avancé, mentionnant que « les travaux sont divisés en deux lots : le lot VRD (voirie, réseau et divers) puis le lot du marché en tant que bâtiment ».

Chaque lot devrait être attribué à un groupement d’entreprises, mais pour ce qui concerne les VRD, les travaux ont été attribués au Groupe Colas, a indiqué la même source, avant de souligner qu’à partir de jeudi prochain, débutent le terrassement pour préparer la cérémonie et sécuriser le site.

La mairie entame en outre, à partir du 23 novembre jusqu’au 7 décembre 2019 le déplacement progressif des commerçants afin de les délocaliser sur des sites aménagés, notamment ceux installés autour du marché brûlé, du marché Bledou et l’ex-Services techniques municipaux (STM, marché d’ignames).

La Côte d’Ivoire et la France ont signé début août quatre conventions (C2D + Prêt souverain AFD) de 91,58 milliards Fcfa dont une partie destinée à construire à Bouaké, le plus grand marché ouvert de l’Afrique de l’Ouest.

Le maire de Bouaké Nicolas Djibo, avait en marge de la signature de convention fait savoir que ce fonds devrait permettre la création des infrastructures pérennes devant améliorer les conditions de réalisation du commerce de détail et de demi-gros dans la commune.

Le projet de Bouaké a deux composantes, « la première concerne les bâtiments du marché et on a profité de la reconstruction de ce marché pour revoir l’aménagement des abords du marché et du centre-ville », avait dit M. Djibo.

Le marché devrait s’étendre sur plus de huit hectares bâtis et permettra d’installer 10.000 commerçants dont 8.000 sur le grand marché et 2.000 sur un marché annexe où il sera produit et vendu les encombrants (quincaillerie, menuiserie…), avait indiqué le maire de Bouaké.