L’hydrogène namibien, une alternative pour l’Europe au gaz russe ?

La guerre entre la Russie et l’Ukraine pourrait être une bénédiction pour la Namibie, futur exportateur d’hydrogène.La Namibie veut exporter ses énergies renouvelables sous forme d’hydrogène en Europe. En effet, des rapports indiquent que le pays d’Afrique du Sud-Ouest est la cible d’un nouveau plan de l’Union européenne (UE) visant à réduire la dépendance du bloc vis-à-vis des ressources énergétiques de Moscou.

La plupart des pays occidentaux ont imposé des sanctions à la Russie après son invasion de l’Ukraine en février dernier. Ces sanctions comprennent des mesures visant à réduire les importations de pétrole et de gaz russes.

La crise en Ukraine a poussé la Commission à élaborer le plan RePowerEU (booster l’énergie de l’Union européenne), afin de s’affranchir des hydrocarbures russes, et les besoins immenses en hydrogène vont nécessiter de faire appel à des partenaires extérieurs.

Parmi les objectifs, le plan REPowerEU évoque l’ambition de produire 20 millions de tonnes d’hydrogène vert supplémentaires d’ici à 2030.

Selon des informations recueillies dans la presse namibienne, l’UE envisage de soutenir le secteur naissant de l’hydrogène vert en Namibie, à un moment où le bloc européen cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de l’énergie russe.

Les autorités namibiennes affirment vouloir « aider l’Europe à se décarboner » via la production d’hydrogène et d’ammoniac vert issue de l’énergie solaire

Citant des responsables européens et namibiens, les agences de presse ont indiqué que l’UE envisage de signer un protocole d’accord avec la Namibie sur l’hydrogène et les minéraux, lors de la prochaine conférence des Nations unies sur le changement climatique, prévue en Egypte en novembre prochain.

L’UE s’est fixée pour objectif d’importer au moins dix millions de tonnes d’hydrogène vert d’ici 2030, une quantité similaire devant être produite au sein de l’Union.

La Namibie veut exploiter son énorme potentiel

L’hydrogène est devenu un sujet d’actualité dans la course mondiale vers des émissions nettes nulles à partir de sources d’énergie. Plusieurs pays, notamment la Colombie, l’Inde, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont récemment dévoilé des stratégies nationales visant à exploiter l’hydrogène comme source d’énergie propre.

La Namibie a dévoilé des plans visant à exploiter son énorme potentiel en hydrogène vert dans le cadre de son programme de transition énergétique.

Elle a jusqu’à présent conclu un accord avec l’Allemagne en vertu duquel Berlin fournira à Windhoek 40 millions d’euros pour stimuler sa production d’hydrogène vert, en échange d’un approvisionnement futur en gaz bon marché.

La majeure partie de la consommation de l’UE est constituée d’hydrogène dit « gris » ou « bleu » produit à partir de gaz, ce qui augmente les coûts et les émissions connexes. Il est donc prioritaire de faciliter l’accès à l’hydrogène vert, produit à partir d’énergies renouvelables.

Le coût d’un kilogramme d’hydrogène propre produit dans le pays devrait se situer entre 1,50 et 2 euros, et les exportations devraient commencer avant 2025.

L’OIF organise une 2e Mission économique au Gabon et au Rwanda

La rencontre va porter sur les filières de l’agro-industrie, des énergies renouvelables, des biens et services numériques.Après une première Mission économique et commerciale en Asie du Sud-Est, qui a réuni en mars dernier plus de 520 entrepreneurs et acteurs économiques provenant de plus de 20 pays de l’espace francophone, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) organise une deuxième Mission économique et commerciale en Afrique centrale (MEAC) en collaboration avec les autorités du Gabon et du Rwanda.

Elle sera conduite successivement par Geoffroi Montpetit, Administrateur de l’OIF, du 6 au 8 juillet 2022 à Libreville (Gabon) et par Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, du 11 au 13 juillet 2022, à Kigali (Rwanda).

Avec la participation d’environ 250 entreprises locales et de plus de 110 entreprises et acteurs économiques issus d’une trentaine de pays francophones, la MEAC offre l’occasion de développer les contacts d’affaires, trouver de nouveaux partenaires et négocier des contrats tout en bénéficiant d’une visibilité accrue auprès de la communauté d’affaires en Afrique centrale.

Cette mission sera également l’occasion de renforcer les réseaux entre les entreprises et entités économiques en provenance d’Afrique, d’Amérique du Nord, d’Asie, de l’Europe, du Proche-Orient et de l’océan Indien, explique la Francophonie dans un communiqué reçu ce lundi à APA.

Cette rencontre offre aussi l’opportunité de mieux comprendre l’environnement d’affaires, les spécificités et les enjeux d’investissement au Gabon et au Rwanda grâce aux visites de terrain auprès des entreprises locales et aux échanges d’expériences et de partage de perspectives d’affaires lors des forums économiques, mettant en avant les spécificités et les enjeux des trois secteurs ciblés.

Pensée dans un objectif d’intensification des relations économiques et commerciales entre les 88 Etats, des gouvernements membres et des observateurs de l’OIF, cette mission entend apporter aux entreprises de tout l’espace francophone un soutien à une croissance durable. Elle permettra en outre de valoriser leur potentiel économique, technologique et financier en Afrique centrale et au-delà, tout en capitalisant sur les liens privilégiés et les avantages comparatifs du partage d’une langue commune.

Sommet ordinaire de la Cédéao : de bonnes nouvelles pour le Mali

Les chefs d’Etats et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont levé les sanctions infligées à Bamako depuis janvier 2021.La décision était attendue. C’est désormais chose faite. Selon plusieurs sources présentes à Accra (Ghana), la Cédéao a levé les sanctions économiques et financières imposées au Mali depuis janvier 2021. Le sommet d’Accra a également décidé du retour à Bamako des diplomates de la Cédéao.

Ces dernières semaines, Bamako a multiplié les actes de bonne volonté pour aboutir au résultat obtenu ce 3 juillet 2022.  

Une loi électorale fixant les modalités de l’organisation des élections a été adoptée par le Conseil national de transition (CNT) et promulguée par le chef de l’Etat de transition, le colonel Goïta. De même, un projet de chronogramme des élections selon lequel la présidentielle est prévue en février 2024 a été présenté aux partis politiques. 

Dans deux mois, le Mali devrait également disposer de son projet de nouvelle Constitution. Les personnes chargées de le rédiger ont été nommées par décret mercredi dernier.

Les dirigeants ouest africains, réunis pour la 61e session ordinaire de l’organisation sous-régionale ont aussi acté une transition de 24 mois à compter du 1 juillet 2022 pour le Burkina Faso. Par la même occasion, ils ont rejeté la proposition de 39 mois de transition formulée par la junte en Guinée et décidé de la nomination d’un nouveau médiateur.

Sommet de la Cedeao: quel sort pour les putschistes ouest africains ?

A Accra, la capitale du Ghana, se réunissent ce dimanche 3 juillet 2022, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).Les dirigeants de la sous-région ouest africaine planchent sur la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. A l’issue de la présentation de rapports de médiateurs désignés pour ces trois pays, il est attendu que les dirigeants ouest africains prennent des décisions en faveur du maintien ou non des sanctions décidées par l’organisation sous-régionale contre ces pays depuis que des militaires y ont pris le pouvoir en 2020, 2021 et 2022. 

Réunis le 4 juin 2022 lors d’un sommet extraordinaire, les chefs d’Etats étaient divisés sur le sort à réserver au Mali qui, depuis le deuxième coup de force de mai 2021 mettant fin à la transition mise en place après le coup d’Etat d’août 2020, donne du grain à moudre à la Cedeao. 

Certains présidents étaient pour le maintien des sanctions pour contraindre le régime du colonel Assimi Goïta à réduire la durée de la transition à 16 mois conformément au souhait de la Cedeao, alors que d’autres avaient plaidé leur levée pour des raisons humanitaires. 

Contre toute attente, la junte malienne a décidé, au lendemain de ce sommet, de rester au pouvoir pour 24 mois supplémentaires. Une décision contestée par la Cedeao.

Pour autant, les échanges entre les deux parties se sont poursuivis pour aboutir à un « chronogramme mutuellement acceptable de transition ». 

Ces derniers jours, Bamako semble s’être inscrit dans une dynamique d’attendrissement de l’organisation régionale. Dans un premier temps, une loi électorale fixant les modalités de l’organisation des élections a été adoptée par le Conseil national de transition (CNT) et promulguée par le chef de l’Etat de transition, le colonel Goïta. A cela s’ajoute la présentation aux partis politiques d’un projet de chronogramme des élections.   

S’agissant du cas burkinabè, des avancées ont été notées à l’issue de la visite du médiateur de l’organisation sous-régionale, l’ex-président nigérien, Mahamadou Issoufou, à Ouagadougou à la veille du sommet d’Accra de ce 3 juillet. 

Selon un communiqué sanctionnant la visite du médiateur, « le gouvernement (du Burkina Faso) s’est montré disposé à parvenir, avec la Cedeao, à une durée consensuelle de la transition », fixée à 36 mois par la Charte de la transition. 

Suspendue des instances de la Cedeao, la Guinée espère éviter un durcissement des sanctions. Dans cette perspective, le lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya, auteur du coup d’Etat du 5 septembre 2021 contre le président Alpha Condé, a envoyé des missions diplomatiques dans plusieurs capitales ouest africaines pour plaider sa cause.

Cependant, ces efforts risquent d’être sapés par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) qui, à la veille du sommet du 3 juillet, « sollicite la bienveillance de la Cedeao » pour l’ouverture d’un cadre de dialogue avec les acteurs politiques et la société civile.

Cette principale organisation de la société civile et de l’opposition a aussi demandé à la Cedeao d’intervenir pour « la fixation d’un délai raisonnable et consensuel de la transition, au lieu des 39 mois imposés par le Comité national  du rassemblement pour le développement (CNRD) de manière unilatérale, le respect des droits et libertés fondamentaux, notamment le droit de manifester conformément aux engagements nationaux, régionaux et internationaux de la Guinée ».

Au-delà des décisions attendues sur le sort de ces trois pays, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement élira le remplaçant du président ghanéen, Nana Akufo Addo, ci-devant président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest  (Cedeao) et nommera le nouveau président de sa commission pour la période 2022-2026.

Le Parlement panafricain désigne son nouveau président

Elu président du parlement panafricain (PAP), le Zimbabwéen Fortune Charumbira succède au Camerounais Rodger Nkodo Dang.Le chef du Conseil des chefs traditionnels du Zimbabwe a été élu président du Parlement panafricain lors des élections qui se sont tenues mercredi 29 juin au siège du Parlement à Midrand, une ville industrielle à mi-chemin entre Johannesburg et Pretoria, en Afrique du Sud.

Fortune Charumbira a obtenu 161 des 203 voix. Trente et une abstentions et onze bulletins nuls ont été dénombrés.

La candidature du Zimbabwe était parrainée par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). M. Charumbira devient ainsi la première personne issue de la région à être élue président du parlement panafricain.

L’assemblée est composée de 265 députés. Pour le moment, seuls 44 des 54 pays membres de l’Union africaine (UA) ont ratifié l’acte constitutif du Parlement panafricain. A l’opposé des dix Etats restants, ils sont en mesure d’envoyer cinq députés qui sont élus ou nommés par les parlements nationaux.

Le Parlement panafricain est doté d’un rôle consultatif auprès des chefs d’État africains. S’exprimant après son élection, M. Charumbira a indiqué que son souhait est de transformer le Parlement de sorte qu’il puisse s’acquitter correctement de sa mission.

« Le Parlement panafricain doit être réformé. Il y a beaucoup de problèmes qui affectent les députés », a noté le nouveau président du PAP. « Nous devons accepter ce fait et ma présidence cherchera à mieux comprendre pourquoi le Parlement panafricain n’a pas fonctionné, et je vais travailler avec vous tous », a-t-il promis.

La période précédant les élections a été caractérisée par la politique régionale. La région de la SADC a insisté sur le fait que c’était son tour de diriger l’organisation continentale après que les autres régions africaines ont placé leurs candidats à la tête de l’organisation dans le passé.

Fortune Charumbira occupe un siège au sénat du Zimbabwe réservé aux chefs traditionnels. Il est également le vice-président du bureau du PAP depuis octobre 2018, représentant la région d’Afrique australe.

Les ministres de la Cedeao en conclave à Accra

Avant le sommet des chefs d’Etat du 3 juillet 2022, les ministre des Affaires étrangères de la Cedeao se réunissent à Accra, la capitale du Ghana.La 88ème session ordinaire du Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se tiendra à Accra, au Ghana, du jeudi 30 juin au vendredi 1er juillet 2022.

Selon le communiqué de la Commission de la Cedeao, la session sera présidée par Shirley Ayorkor Botchway, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale de la République du Ghana et présidente du Conseil des ministres de la Cedeao.

Les ministres vont, entre autres, passer en revue le rapport intérimaire 2022 du président de la Commission de la Cedeao sur l’état de la Communauté, le rapport sur la situation financière de la Communauté et le rapport final de la 31ème réunion du Comité administratif et financier (CAF).

« La réunion est en préparation de la 61ème session ordinaire de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, prévue le 3 juillet 2022 à Accra, au Ghana », précise le communiqué.

Sénégal : l’opposition reporte sa manifestation « interdite »

Ousmane Sonko et ses camarades de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) ont décidé de reporter à une date ultérieure leurs manifestations prévues ce mercredi 29 juin dans le pays.Les marches sont reportées « à une date ultérieure », affirme Aïda Mbodj, l’une des responsables de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), la principale coalition de l’opposition. Assise aux côtés d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall ou encore Déthié Fall, la députée a évoqué lors d’un point de presse, ce mercredi à Dakar, la médiation de religieux, la préparation de la fête musulmane de l’Eid el Kebir, ou encore les examens scolaires de fin d’année, pour expliquer le report.

Ce mercredi, un dispositif important de la gendarmerie et de la police a été déployé sur plusieurs artères de la ville dakaroise pour faire respecter l’ordre d’interdiction de la manifestation du préfet. Dans plusieurs localités du pays où la coalition avait décidé aussi de marcher aujourd’hui, l’administration territoriale a opposé une fin de non-recevoir à leurs demandes.

Toutefois, Ousmane Sonko avait appelé ses partisans sur sa page Facebook à ne pas venir près de son domicile pour veiller. « Il n’y a rien à craindre », écrivait-il.

Yewwi Askan Wi proteste contre le rejet de sa liste nationale pour les élections législatives du 31 juillet 2022. Après avoir tenu une première manifestation autorisée le 8 juin, plusieurs leaders et militants de YAW ont été arrêtés le 17 juin. Ils s’étaient donné rendez-vous pour assister à un rassemblement « interdit » par le préfet en centre-ville dakarois.

Ce jour-là, des heurts entre manifestants et forces de l’ordre avaient fait trois morts à Dakar et en Casamance, dans le sud du pays. La quasi-totalité des personnes arrêtées ont été libérées ces derniers jours par la justice.

Pour justifier les interdictions de manifestations, les préfets de plusieurs départements ont invoqué des « menaces de troubles à l’ordre public », « des risques d’infiltrations par des individus mal intentionnés », ou encore « la violation du code électoral » qui interdit toute « propagande déguisée » avant l’ouverture officielle de la campagne, prévue dans moins de deux semaines.

Des organisations de défense des droits humains, telles que Amnesty International, ont mis en garde face à « une menace réelle pour le droit de manifester au Sénégal ». L’organisation dénonce notamment des « arrestations arbitraires » lors des derniers rassemblements.

Mali : vers un nouveau chronogramme des élections ?

Le gouvernement de transition aurait prévu d’organiser une série de scrutins de mars 2023 à février 2024.Pour l’heure, aucune source officielle n’a communiqué sur un quelconque chronogramme des élections. Mais ce mardi, Malick Konaté, journaliste malien très suivi sur les réseaux sociaux notamment, a avancé des dates sur Twitter.

Selon lui, il y aura un référendum en mars 2023 et des élections territoriales trois mois plus tard. Toujours d’après M. Konaté, les Législatives sont programmés en octobre – novembre 2023 et la Présidentielle doit avoir lieu en février 2024.

A moins d’une semaine du Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), prévu le 3 juillet à Accra (Ghana), le Mali répondrait ainsi à l’une des exigences de l’organisation régionale si ces informations se confirment.

Dernièrement, Bamako avait demandé à la Cédéao un délai de 24 mois pour mener à bien la transition. L’organisation régionale, quant à elle, avait exigé que le processus soit bouclé entre 16 et 18 mois. 

Le 15 avril 2021, le premier gouvernement de transition, issu du coup d’Etat d’août 2020 ayant abouti à la démission de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avait proposé un calendrier de transition. Celui-ci prévoyait le couplage des élections présidentielle et législatives le 27 février 2022. Avant cela, un référendum et des élections territoriales devaient respectivement se tenir le 31 octobre et le 26 décembre 2021.

Le calendrier n’a toutefois pu être respecté puisque le 24 mai 2021, le colonel Assimi Goïta et ses hommes vont perpétrer un autre coup de force en arrêtant notamment le président de la transition, Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane. Car la veille, un gouvernement avait été mis sur pied sans deux proches du chef des putschistes.

Le projet de gazoduc transsaharien franchit une « étape importante »

Le ministre nigérien du Pétrole annonce un nouveau développement vers la concrétisation du gazoduc transsaharien (TSGP), un projet liant son pays à l’Algérie et au Nigeria.Le projet de gazoduc transsaharien (TSGP) est remis en marche. A l’issue d’une réunion tenue la semaine dernière à Abuja, au Nigeria, avec ses homologues algérien et nigérian, le ministre nigérien du Pétrole, Mahamane Sani Mahamadou, a fait part de toute sa satisfaction sur l’évolution du TSGP. Le Niger « a franchi une nouvelle étape dans l’ouverture du marché national et régional du gaz grâce au progrès du projet de la construction du gazoduc transsaharien (TSGP) de plusieurs milliards de dollars aux côtés de Algérie et Nigéria », a-t-il assuré dans un communiqué de la Chambre africaine de l’énergie.

Les trois pays confirment leur volonté de relancer ce projet qui était en berne depuis plusieurs années. La réunion du 20 juin fait suite à celle qui s’était tenue à Niamey en février 2022. Les parties avaient établi un groupe de travail et une feuille de route pour le développement du TSGP, rappelle le communiqué.

Long de 4128 kilomètres, le gazoduc transsaharien prendrait sa source au Nigeria et traverserait le Niger pour rejoindre la côte algérienne à des fins d’exportation vers l’Europe. Chargé de mettre à jour l’étude de faisabilité du projet, un comité de pilotage composé des trois ministres et directeurs généraux des compagnies pétrolières nationales (NOC) « se réunira fin juillet 2022 à Alger pour discuter de la marche à suivre avec le projet TSGP », ajoute le communiqué.

Le document souligne que le TSGP « apportera des avantages significatifs au Niger. Avec plus de 34 milliards de mètres cubes de gaz, le Niger, à part entière, a le potentiel pour devenir un exportateur de gaz, et avec l’élargissement des liens énergétiques entre l’Europe et l’Afrique, le projet TSGP marquera une nouvelle ère de coopération régionale améliorée en Afrique, renforçant la monétisation et les exportations de gaz tout en augmentant les exportations du Niger vers l’Europe via l’Algérie ».

A terme, le gazoduc devrait permettre l’échange « jusqu’à trente milliards de mètres cubes de gaz naturel chaque année, améliorant ainsi le commerce régional et international de l’énergie, permettant au Niger d’élargir le rôle du gaz naturel dans son bouquet énergétique et de lutter contre la pauvreté énergétique ». Avec ce projet aussi, le pays sahélien « cherche à améliorer l’accès à l’électricité et à garantir l’abordabilité de l’énergie grâce à une exploitation accrue du gaz, l’initiative TSGP changera la donne ».

Le Maroc dément tout contact avec la « république autoproclamée de Donesk »

Le Maroc a démenti les informations selon lesquelles il aurait engagé un contact officiel ou officieux avec la « république autoproclamée de Donesk », une entité non reconnue ni par le Royaume ni par les Nations Unies. »Le Maroc dément une telle information », souligne l’ambassade du Maroc à Kiev dans une mise au point, suite aux informations véhiculées par des médias évoquant des contacts engagés entre le Maroc et la « république autoproclamée de Donesk ».

 « Cette entité n’est reconnue ni par notre pays ni par les Nations Unies », réitère l’ambassade.

Par conséquent, « il ne saurait y avoir pour l’État marocain aucun contact officiel ou officieux avec une entité de cette nature », soutient la mise au point.

Dans une conférence de presse tenue ce lundi matin, le père du prisonnier marocain Brahim Saadoun a exhorté, le président russe Vladimir Poutine ainsi que le président de la république populaire autoproclamée de Donetsk de lui accorder la grâce.

Tahar Saadoun a également lancé un appel au chef du gouvernement Aziz Akhannouch pour qu’il use de tous les moyens possibles afin de sauver la vie de son fils qui a été condamné à la peine capitale.

Le père a évoqué plusieurs considérations d’ordre humanitaire, voire militaire qui selon lui, prouvent que son fils est un prisonnier de guerre et qu’il doit être traité en tant que tel.

« Mon fils a été capturé par les forces armées russes au milieu du combat et ont préservé sa vie et l’ont traité avec professionnalisme. Il portait alors l’uniforme de l’armée ukrainienne et était muni d’une arme portant un numéro de série officiel », souligne Tahar Saadoun.

Ce dernier a en outre affirmé que son fils combattait au sein d’une unité militaire qui recevait les ordres du ministre de la défense et du président ukrainien. Et d’ajouter que son fils est, à peine, âgé de 21 ans et qu’il a besoin d’être examiné par un psychiatre pour s’enquérir de son état mental et psychologique.

Par ailleurs, Saadoun a exprimé ses remerciements à toutes les organisations des droits de l’Homme au Maroc et à l’étranger ainsi qu’au Conseil national des droits de l’Homme qui le soutiennent dans ces moments difficiles.

Pour rappel, Brahim Saadoun a été condamné à la peine capitale le 9 juin par les autorités séparatistes de Donetsk.

Le G7 promet plusieurs milliards de dollars à l’Afrique

À l’initiative des États-Unis, les dirigeants des sept pays industrialisés ont annoncé leur intention de mobiliser 600 milliards de dollars pour financer des infrastructures dans les pays en développement.Réunis depuis dimanche 26 juin à Munich, au sud de l’Allemagne pour un sommet de trois jours, les dirigeants allemand, canadien, américain, français, italien, japonais et britannique ont présenté un important programme de financement pour les pays en développement, notamment pour l’Afrique. Ils se sont engagés à lever 600 milliards de dollars de fonds privés et publics d’ici 2027, soit sur une période de cinq ans.

Ce montant est censé répondre aux immenses chantiers financés par la Chine dans ses « Nouvelles routes de la soie », avec l’Afrique sub-saharienne comme une « priorité majeure », selon un haut responsable américain. « Avec les partenaires du G7, nous visons à mobiliser 600 milliards de dollars d’ici 2027 pour des investissements mondiaux dans les infrastructures », a déclaré la Maison Blanche peu avant un discours du président américain Joe Biden dévoilant cette proposition lors du sommet des sept pays industrialisés dans le sud de l’Allemagne.

Le président américain a assuré que ce programme était basé sur des « valeurs partagées » telles que la « transparence », mais aussi le respect des droits des travailleurs, de l’environnement, de l’égalité de genre. « Nous proposons de meilleures options », a-t-il dit, sans prononcer le nom de la Chine. Mais les dirigeants du G7 y ont fait des allusions évidentes. Pour le président Biden, il s’agit de rivaliser avec les « Nouvelles Routes de la Soie » et les projets d’investissements financés depuis des années par Pékin.

Le Sénégalais Macky Sall et le Sud-africain sont les deux chefs d’Etat africains invités au sommet du G7. D’autres dirigeants de pays émergents, tels que l’Indonésie, l’Inde et l’Argentine, prennent part à ce rendez-vous où les Occidentaux cherchent à élargir le front des démocraties unies contre la menace d’un bloc formé par la Russie et la Chine. Ces économies émergentes sont aussi particulièrement exposées au risque de pénuries alimentaires, à l’explosion des coûts de l’énergie aggravée par la guerre en Ukraine et à la crise climatique.

L’allocution de Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine (UA), est fortement attendue. Lors d’une récente visite à Moscou, il a attiré l’attention du président Vladimir Poutine sur l’impact de la guerre menée par son pays en Ukraine sur l’approvisionnement du monde en céréales et en engrais.

Moura : Amadou Koufa remet en cause la version de Bamako

Quatre mois après les accusations d’exactions de l’armée malienne à Moura (centre), le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) donne sa version des faits.Un autre son de cloche a résonné sur les évènements controversés de Moura, un village du centre malien. Du 27 au 31 mars, plusieurs dizaines de personnes présentées comme des jihadistes y ont été tuées dans une opération des Forces armées maliennes (Fama), accompagnées d’éléments de la compagnie militaire privée controversée, Wagner.

Dans une vidéo de 2 minutes 50 secondes diffusée par « Az Zallaqa », l’organe médiatique du GSIM, une fédération d’organisations jihadistes affiliées à Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), Amadou Kouffa, chef de la Katiba du Macina, déclare que, contrairement aux informations fournies par les autorités maliennes, les jihadistes qui étaient présents dans ce village du cercle de Djenné (centre) étaient au nombre de trente.

Au lendemain de cette opération, l’état-major général des armées maliennes (EMGA) avait affirmé avoir neutralisé « 203 combattants des GAT (Groupes armés terroristes) et interpellé 51 personnes ». « A cela, s’ajoute le bilan matériel de 200 motos brûlées et saisies », rapportait l’EMGA.

S’exprimant en arabe, le chef jihadiste, apparu sous un turban noir, accuse l’armée malienne et Wagner d’avoir tué « des centaines de civils musulmans » avec la complicité de certains habitants de Moura.

Des organisations de défense des droits de l’homme comme Human Right Watch avaient réclamé l’ouverture d’une enquête sur des allégations de meurtre de 300 civils ou suspects imputables aux Fama et à Wagner.

Quid de l’enquête de la Minusma ?

En réponse, l’armée malienne a qualifié ces allégations d’exactions sur les populations civiles d’« infondées ». L’État-major est ensuite revenu en détails sur l’opération, précisant que les militaires ont mobilisé des drones de surveillance et des hélicoptères pour d’abord « cerner la zone ».

L’armée soutient que les jihadistes qui tentaient de fuir la localité ont été interceptés et neutralisés par un Mi5, un de ses moyens aériens acquis récemment grâce au renforcement de sa coopération avec la Russie..

« Le contrôle total de la localité a permis de faire le tri, rechercher, identifier des terroristes déguisés et dissimulés parmi les populations civiles », tentait de démontrer l’armée malienne, reconnaissant dans la foulée avoir perdu des soldats sans en préciser le nombre.

La division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) avait décidé de mener une « investigation » pour faire la lumière sur ce qui s’est passé à Moura. Mais à la date de la publication de la note trimestrielle (1er janvier au 31 mars) sur les tendances des violations et atteintes aux droits de l’homme au Mali, « la Minusma n’avait pas pu conduire une enquête in situ à Moura ».

Évoquant des raisons sécuritaires, les autorités maliennes se sont opposées à ce qu’une mission d’enquête de la Minusma se rende à Moura. Des discussions sont en cours pour lever cette « restriction » qui intervient dans un contexte de tension entre le Mali et ses partenaires internationaux.

Les militaires, qui avaient renversé Ibrahim Boubacar Keita en août 2020 et évincé le président de la transition et son Premier ministre neuf mois plus tard, ont fait appel à la compagnie russe controversée Wagner pour « reprendre l’initiative » dans les zones contrôlées par les jihadistes, même s’ils parlent, jusque-là, d’ « instructeurs russes ». Ce choix est justifié par la recherche d’une alternative au retrait de Barkhane décidé par le président français Emmanuel Macron et qualifié comme « un abandon en plein vol » par Bamako.

Promulgation de la charte révisée: vers une levée de l’embargo contre le Mali

Le président de la transition malienne a promulgué vendredi 24 juin la nouvelle loi électorale, un document controversé mais crucial pour la suite de la transition et une éventuelle levée de l’embargo de la Cedeao contre le pays.Les Maliens croisent les doigts. A une semaine de la tenue du sommet décisif des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), ils espèrent que les lourdes sanctions prononcées, le 9 janvier, contre leur pays seront cette fois levées ou fortement amoindries. L’organisation sous-régionale attendait depuis longtemps que les militaires au pouvoir présentent un calendrier de transition raisonnable en vue d’un rapide retour des civils au pouvoir. 

Mais au début de ce mois de juin, le colonel Assimi Goïta a unilatéralement prolongé la transition de deux ans, soit jusqu’à mars 2024. Si la Cedeao a « regretté » cette mesure prise en pleines négociations, cela n’a pas empêché à Goïta de poursuivre sa logique. Ainsi, il vient d’entériner le texte adopté par le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif, il y a une semaine, sur l’organisation des prochaines élections. Elles sont censées permettre le retour des civils au pouvoir depuis le coup d’Etat d’août 2020 contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta. C’est une condition longtemps posée par la Cedeao pour lever les sanctions sur le pays.

En promulguant la nouvelle loi électorale, le président de transition entérine donc les 92 amendements que le CNT avait imposés aux 219 articles du texte, au grand dam du gouvernement, auteur du projet. La nouvelle loi électorale compte toutefois des dispositions controversées comme celles concernant l’Autorité indépendante de gestion des élections, dont trois des quinze membres seront désormais nommés par Assimi Goïta lui-même. 

Assimi Goïta, candidat à la présidentielle ?

Il en est de même pour l’amendement attribuant au ministère de l’Administration territoriale la préparation technique des scrutins. Selon la société civile aussi, cette nouvelle loi va permettre aux militaires membres des actuelles autorités de transition, notamment le colonel Assimi Goïta, de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ils pourront le faire à condition de démissionner quatre mois auparavant.

En revanche, les autorités maliennes veulent montrer par cette loi électorale leur volonté de rendre le pouvoir aux civils à la fin de la transition et revenir à l’ordre constitutionnel. Elles avaient promis, qu’une fois cette loi mise en place, de présenter rapidement à la Cedeao un calendrier détaillé expliquant les étapes à traverser avant l’organisation des élections.

En attendant de voir si les nouvelles dispositions posées par le pouvoir malien vont convaincre l’organisation régionale lors de son sommet du 3 juillet prochain à Accra, au Ghana, le médiateur de la Cedeao pour le Mali a quitté hier Bamako après « une visite rapide, discrète et décisive ». L’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, a notamment rencontré le colonel Assimi Goïta avec lequel il a eu « des entretiens fonctionnels ».

« L’équipe a noté les actions entreprises vers un calendrier de transition viable et la promesse des autorités maliennes de rester engagées dans les efforts de restauration de l’ordre constitutionnel dans le pays et la sous-région », a-t-il noté dans les réseaux sociaux. Goodluck Jonathan s’est également dit « convaincu » que « très bientôt, les populations maliennes se rendront compte du travail abattu par la Transition pour atteindre ce niveau de progrès réalisé dans sa marche », a ajouté l’Agence de presse malienne (Amap).

Éradiquer les coups d’Etat

De toute façon, sur le dossier malien, à cause de la survenue de beaucoup d’éléments nouveaux, les discussions risquent de tirer en longueur entre les dirigeants de la région comme cela fut le cas lors du précédent sommet du 4 juin. Ils n’étaient pas tous favorables, certains chefs d’Etat de pays anglophones surtout, à une levée des sanctions compte tenu des avancées politiques lentes au plan national.

Pour éviter une telle situation et aller au consensus prôné dans les décisions de la Cedeao, le président nigérien Mohamed Bazoum a rendu hier une visite officielle à son homologue ivoirien Alassane Ouattara pour « harmoniser leurs points de vue » sur les dossiers « délicats » du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée, trois pays de la région dirigées par des juntes militaires. « Ce sont des pays avec lesquels nous voulons entretenir et développer des relations de confort, de confiance, mais souhaiter surtout que le processus démocratique avance et que les peuples de ces pays ne continuèrent pas de souffrir de l’environnement actuel », a dit M. Ouattara.

Il est clair ainsi que la majorité des dirigeants de l’organisation privilégient une sortie de crise. Pour eux, cela doit se faire sans que la Cedeao ne perde la face devant des militaires qui ont pris l’habitude de s’emparer facilement du pouvoir. Ils veulent poser un exemple fort à même de dissuader d’autres soldats qui seraient tentés par des idées de coups d’Etat dans la région ouest-africaine où les menaces sécuritaires fragilisent souvent des régimes démocratiquement élus.

Bazoum et Ouattarra « harmonisent leurs points de vue » sur le dossier malien

Le président nigérien, Mohamed Bazoum, en visite officielle à Abidjan, s’est entretenu avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara avant le sommet de la Cedeao du 3 juillet prochain.Après un tête-à–tête avec M. Alassane Ouattara, au palais présidentiel, le chef de l’Etat nigérien a pris part, au premier jour de sa visite, à une signature d’accords bilatéraux entre les deux pays, ce qui devrait permettre de redynamiser les relations de coopération.

Les deux chefs d’Etat ont fait un tour d’horizon sur la situation dans la région et leurs pays respectifs. M. Ouattara a déclaré que « nous avons les mêmes préoccupations, la question de la sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme ».

Ils ont également évoqué des « questions économiques et financières avec la Covid-19, la guerre en Ukraine et le contexte international, dans son ensemble », au niveau de l’espace Uemoa et de la Cedeao.

M. Ouattara a annoncé un Sommet de la Cedeao le 3 juillet 2022, à Accra, avant d’ajouter que « nous avons essayé d’harmoniser nos points de vue sur ce dossier délicat, que ce soit sur le Burkina Faso, le Mali ou la Guinée », des pays voisins de la Côte d’Ivoire.

« Ce sont des pays avec lesquels nous voulons entretenir et développer des relations de confort, de confiance, mais souhaiter surtout que le processus démocratique avance et que les peuples de ces pays ne continuèrent pas de souffrir de l’environnement actuel », a-t-il dit.

Le président du Niger, M. Mohamed Bazoum, s’est dit « très heureux d’être à Abidjan », saluant les relations « singulières » qui lient leurs deux pays, dans le cadre de la coopération au sein de l’Uemoa et de la Cedeao.

Le Niger a une communauté très importante en Côte d’Ivoire. M. Bazoum s’est félicité de ce que ses concitoyens y vivent de « manière confortable » et mènent des activités économiques importantes, et investissent dans leur pays d’origine.

Selon des données officielles, les échanges commerciaux globaux entre la Côte d’Ivoire et le Niger se caractérisent par la prépondérance des exportations ivoiriennes. Ces échanges se sont élevés à 71,11 milliards Fcfa en 2020 contre 61,42 milliards Fcfa en 2019, soit une hausse de 9,69 milliards Fcfa.

Les produits exportés par la Côte d’Ivoire sont le café transformé, l’huile de palme, barres de fer ou en acier non allié, savons ordinaires, produits pétroliers, papiers en carton, huiles essentielles, fruits et légumes frais.

La Côte d’Ivoire importe principalement du Niger, les oignons et échalotes à l’état frais ou réfrigérés, ainsi que des fruits et légumes frais. Vendredi, M. Mohamed Bazoum visitera la compagnie ivoirienne de production d’électricité (CIPREL).

Sécurité alimentaire : 2,3 milliards de dollars de la BM pour l’Afrique

La Banque mondiale a déclaré mercredi avoir approuvé un programme de 2,3 milliards de dollars pour aider les pays d’Afrique orientale et australe à lutter contre l’insécurité alimentaire.Selon la Banque mondiale, ces fonds permettront d’accroître la résilience des systèmes alimentaires de la région et sa capacité à lutter contre l’insécurité alimentaire croissante.

« Assurer la coordination régionale pour relever les défis posés par le changement climatique, la volatilité des marchés et la nécessité de réformer la politique alimentaire constituent des priorités essentielles », a déclaré Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique orientale et australe, dans un communiqué publié à Nairobi, la capitale du Kenya.

Selon la BM, on estime que 66,4 millions de personnes dans la région devraient subir un stress alimentaire ou une crise alimentaire, une urgence ou une famine d’ici juillet.

Les chocs du système alimentaire provoqués par des conditions météorologiques extrêmes, des épidémies de ravageurs et de maladies, l’instabilité politique et des marchés, ainsi que les conflits, sont de plus en plus fréquents et graves, ce qui expose davantage de personnes à l’insécurité alimentaire.

Selon l’institution de Bretton Woods, la crise ukrainienne exacerbe encore ces effets en perturbant les marchés mondiaux des aliments, des carburants et des engrais.

M. Ghanem a déclaré qu’il s’agissait de la première opération régionale et multisectorielle visant à réduire le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire en Afrique orientale et australe en renforçant la résilience des systèmes alimentaires et la préparation à la lutte contre l’insécurité alimentaire croissante.

 Il a déclaré que la première phase du projet visera l’Éthiopie, où 22,7 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire en raison de la sécheresse la plus grave que le pays ait connue, et Madagascar, où 7,8 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en raison de sécheresses historiques dans le sud du pays.

La première phase soutiendra également l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui renforcera le partage d’informations et de données, et le Centre de coordination de la recherche et du développement agricoles pour l’Afrique australe, qui exploitera ses réseaux existants et ses outils de sensibilisation pour les mécanismes de coordination régionale.

Af’Sud : La justice s’engage à extrader les frères Gupta au pays

Les procureurs sud-africains ont promis de ramener « au pays » les frères Gupta, d’origine indienne, qui vivent depuis cinq ans aux Emirats arabes Uni, pour qu’ils soient jugés pour des crimes présumés commis sous le régime de leur « ami » et ancien président Jacob Zuma.Le porte-parole de l’Autorité nationale des poursuites (NPA), Mthunzi Mhaga, a déclaré mercredi que la NPA avait déjà soumis la demande de mandats d’arrêt provisoires par les voies appropriées – une formalité qui devait être respectée.

« En vertu du traité d’extradition entre l’Afrique du Sud et les Emirats arabes unis, l’Afrique du Sud dispose de 60 jours à compter de la date de l’arrestation pour soumettre la demande officielle d’extradition », a déclaré M. Mhaga.

Il a ajouté : « La NPA est en bonne voie pour finaliser ce processus en étroite consultation avec les autorités compétentes des Emirats arabes unis et Interpol, le cas échéant, en respectant pleinement les obligations juridiques nationales et internationales en matière d’extradition ».

Il a indiqué que les aspects diplomatiques et politiques étaient traités en parallèle par les collègues des ministères de la Justice et des Relations internationales et de la Coopération, notant que les processus d’extradition étaient complexes et que chacun d’entre eux avait sa dynamique propre — en fonction du pays concerné.

« Nous avons déjà expliqué pourquoi nous ne ferons pas de commentaires sur les aspects juridiques de l’affaire à ce stade précoce, et cela reste notre position pour des raisons juridiques importantes et spécifiques au dossier », a déclaré le fonctionnaire.

Il a noté avec inquiétude « la désinformation et la spéculation généralisées sur la façon dont la NPA et ses dirigeants gèrent ce processus juridique complexe ».

« Bien que nous reconnaissions l’intérêt public dans cette affaire, nous devons nous concentrer sur l’exécution de notre mandat constitutionnel et de nos responsabilités sans distraction, et sans crainte ni faveur. La NPA accueille favorablement les critiques constructives », a-t-il indiqué.

Cependant, il a ajouté que les récents rapports irresponsables concernant l’apparente « mauvaise gestion » du processus par la NPA, ou son incapacité à répondre aux demandes des EAU, ne sont pas exacts et doivent être rejetés comme des spéculations dangereuses ou des attaques à motivation politique et personnelle visant à saper la NPA et son leadership au cours de ce processus.

Les frères Gupta ont vécu en Afrique du Sud de 1993 à 2018 avant de fuir la loi pour vivre à Dubaï, jusqu’à l’arrestation, il y a quelques semaines, de deux d’entre eux.

Les BRICS veulent bousculer l’ordre international

Le président Cyril Ramaphosa participera au 14ème Sommet virtuel de deux jours des dirigeants des BRICS, qui sera accueilli par le président chinois XI Jinping à partir de jeudi.La Chine va accueillir ce rendez-vous des BRICS dans un contexte de guerre en Ukraine. Les BRICS, regroupement de quelques pays aux taux de croissance économique importants, sont décidés à se rassembler pour former ce qu’on appelle aujourd’hui une communauté de destin.

L’organisation regroupe cinq pays aux économies émergentes comme le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

Xi Jinping profitera de ce sommet pour défendre son projet d’élargissement des BRICS à d’autres pays émergents afin de de concurrencer l’ordre occidental.

Les BRICS représentent 41% de la population mondiale, 26% de la masse terrestre de la planète sur quatre continents, 25% du produit intérieur brut mondial et 20% du commerce mondial, selon des chiffres de la présidence sud-africaine.

L’organisation s’engage à restructurer l’architecture politique, économique et financière mondiale pour qu’elle soit plus inclusive, équitable, représentative et démocratique, avec une participation significative et accrue des pays en développement.

« Les dirigeants se concentreront sur le renforcement des relations intra-BRICS et sur une coopération mutuellement bénéfique entre les piliers de coopération des BRICS, à savoir la politique et la sécurité, l’économie et les finances, le social et le partenariat entre les peuples », a déclaré la présidence dans un communiqué.

Le Sommet recevra également les rapports des conseillers à la sécurité nationale des BRICS, du président du Conseil des affaires des BRICS, de la présidente de l’Alliance des femmes d’affaires des BRICS et du président de la Nouvelle banque de développement, précise le communiqué.

Les dirigeants des BRICS devront discuter également de l’adoption de la Déclaration de Pékin 2022, qui va définir les priorités de l’organisation. La Chine va assurer désormais la Présidence des BRICS, selon le communiqué de la présidence sud-africaine.

Malawi : le président Chakwera retire les pouvoirs à son vice-président

Cette décision exceptionnelle intervient après les révélations d’une vaste affaire de corruption et de blanchiment mêlant le vice-président et plusieurs autorités du pays.« J’ai décidé de retirer toute fonction déléguée au vice-président Saulos Chilima », a déclaré Chakwera lors d’une allocution télévisée.

Le président du Malawi, élu en juin 2020 sur la promesse de lutter contre la corruption, doit faire face à une vaste affaire de corruption et blanchiment qui éclabousse son régime.

Début juin, Chakwera ordonne au Bureau de lutte contre la corruption (ACB) du Malawi d’enquêter sur des allégations de corruption et de blanchiment d’argent impliquant plusieurs hauts fonctionnaires et l’homme d’affaires britannique Zuneth Sattar.

Le vice-président du pays Chilima était le plus haut responsable du gouvernement mis en cause dans cette affaire judiciaire très médiatisée au Royaume-Uni, dans laquelle M. Sattar aurait versé des millions de dollars pour influencer les décisions de passation de marchés dans certains ministères et agences du Malawi.

Plusieurs ministres et anciens ministres sont déjà arrêtés dans ce scandale de corruption. Dans son allocution faite à la Nation mardi soir, M. Chakwera a déclaré qu’il avait aussi décidé de limoger l’Inspecteur général des services de police du Malawi, George Kainja, sur la base des preuves fournies par l’ACB dans un rapport contenant des enregistrements audio du chef de la police discutant de marchés publics et de pots-de-vin avec Sattar.

Le chef de la police limogé

« La description de la façon dont l’Inspecteur général semble compromis est claire dans le rapport, et j’ai donc décidé de le démettre de ses fonctions sur cette base », a déclaré Chakwera, ajoutant toutefois que le rapport de l’ACB ne contenait pas de preuves concrètes liant Chilima aux allégations de corruption.

« Quant au vice-président, sa fonction est unique en ce sens que la Constitution ne prévoit pas sa suspension ou sa révocation par le président, car il occupe cette fonction par la volonté des électeurs malawites, que je respecte », a déclaré M. Chakwera.

Et d’ajouter : « En tant que tel, le mieux que je puisse faire pour l’instant, c’est de le priver de toute fonction déléguée en attendant que le bureau justifie ses allégations à son encontre et fasse connaître sa ligne de conduite à cet égard ».

Le dirigeant malawite a également suspendu le chef de cabinet des résidences d’Etat, Prince Kapondamgaga, et le président du conseil d’administration de l’Autorité des marchés publics et de la cession des actifs, John Banda, qui ont été mis en cause dans le même scandale de corruption

La 28ème Assemblée Régionale Afrique les 23 et 24 juin à Rabat

Le Parlement marocain abrite, les 23 et 24 juin 2022 à Rabat, la 28ème Assemblée Régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.L’ordre du jour de cette Assemblée comprend la discussion et l’examen de sujets intéressant la démocratie, la Zone de libre-échange de l’Afrique (ZLECAF), la participation des femmes à la vie politique, économique et sociale, l’implication effective des parlementaires de l’Afrique francophone aux questions de l’environnement et du changement climatique, et la situation politique, sociale et sanitaire dans les pays de l’espace francophone d’Afrique, indique un communiqué de la Chambre des représentants du Maroc.

Les participants examineront également le rapport d’activités de l’assemblée régionale, et la réorganisation des postes de responsabilité de la région Afrique dans les instances de l’APF en prélude à la 47e Session de Kigali (Juillet 2022).

L’Assemblée parlementaire de la Francophonie a été créée en mai 1967 au Luxembourg, en tant que forum de discussion, de présentation de propositions, et d’échange d’informations et d’expériences, et comprend plusieurs sections réparties sur les cinq continents.

Le Parlement marocain a rejoint l’Assemblée parlementaire de la francophonie en 1979, et abrité les travaux de certaines Assemblées régionales Afrique (19ème en 2011, 25ème en 2017, et 27ème en 2019).

Le Président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi El Alami, occupe actuellement le poste de vice-président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.

Kigali 2022: du génocide rwandais au Sommet du Commonwealth

Alors que certains dirigeants du monde entier sont attendus lundi à Kigali, les analystes se demandent comment le Rwanda a pu passer d’un pays meurtri par le génocide à une nation en plein développement qui doit accueillir le Sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) en 2022.Organisé tous les deux ans dans un pays membre, le Chogm (Commonwealth Heads of Government Meeting, sigle en anglais) rassemble principalement d’anciennes colonies britanniques, même si, au cours des dernières décennies, quelques pays comme le Rwanda et le Mozambique, qui n’avaient pas de liens coloniaux avec la Grande-Bretagne par le passé, ont rejoint cette Communauté.

Initialement prévue à Kigali en 2020, le Chogm a été reportée à 2022 en raison de l’épidémie de Covid-19 à la fin de 2019.

Il s’agit du premier Chogm de l’ère post-Covid, mais depuis que le Rwanda a été choisi ce Sommet, le pays a été mis sous les projecteurs pour des raisons liées à son économie qui est devenue l’une des économies africaines les plus impressionnantes de ces 15 dernières années.

Ceci est d’autant plus remarquable que l’histoire récente du Rwanda est celle d’un pays presque entièrement détruit par un génocide au cours duquel quelque 800.000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés en 100 jours de pogrom en 1994.

« Il n’est pas difficile de ne pas remarquer la progression des 20 dernières années, qui soutient la comparaison avec les progrès réalisés par d’autres pays africains depuis 1994 », a déclaré le correspondant d’APA à Kigali.

Bien que les détracteurs du Rwanda de Paul Kagamé aient l’habitude de parler de lui comme d’un « dictateur bienveillant très apprécié dans les capitales occidentales », il y a quelque chose dans ce petit pays enclavé de 13 millions d’habitants, à cheval sur l’Afrique centrale et orientale, qui lui permet de se surpasser.

Au lendemain du génocide, les infrastructures du Rwanda étaient en ruines, après les destructions et les pillages, tandis que les activités agricoles autour de ses cultures de rente étaient inexistantes, ce qui a entraîné une baisse considérable de son Pib.

Mais en 2015, l’économie a connu une sorte de rebond et son Pib a été estimé à 909,9 dollars en 2022, alors qu’en 1994, il n’était que de 127 dollars.

Un leadership fort et visionnaire sous la direction du « sympathique dictateur » a été loué pour l’émergence du Rwanda, qui est passé d’un champ de bataille du génocide à un pays stable et en net progrès, qui a gagné l’admiration et la confiance du reste du monde au point qu’un Sommet comme le Chogm peut se tenir à Kigali.

La capitale rwandaise elle-même connaît une sorte de renaissance infrastructurelle en plein essor, grâce à une politique de gestion environnementale saine qui a fait de Kigali la ville la plus propre de toute l’Afrique.

Elle dispose également d’un impressionnant réseau routier qui la relie aux autres villes du pays ainsi qu’à la région d’Afrique de l’Est.

Depuis 2012, le portefeuille de l’éducation du pays a connu une sorte de renaissance avec l’introduction de l’enseignement gratuit dans les écoles publiques.

Alors qu’en 1994, le système de santé du pays était en lambeaux, avec un taux de mortalité élevé chez les enfants de moins de cinq ans, aujourd’hui, grâce à la Vision 2020 de Kagamé, les soins de santé ont amélioré les chances de survie des Rwandais de presque toutes les tranches d’âge.

Grâce au financement et à la gestion des soins de santé dans les zones rurales du Rwanda, l’espérance de vie est passée de 55,2 à 64,0 entre 2005 et 2013, tandis que la mortalité des enfants de moins de cinq ans a diminué de 106,4 à 52,0 pour 1.000 naissances vivantes au cours de cette période.

On observe également une baisse de l’incidence de la tuberculose, qui est passée de 101 à 69 pour 100.000 Rwandais.

« Si vous regardez le continent aujourd’hui, vous serez émerveillé par le Rwanda, et vous serez pardonné de penser que le génocide s’est produit dans un autre pays africain’, déclare un commentateur non rwandais.

Avec la plus grande admiration pour l’esprit rwandais, de nombreuses personnes en Afrique en sont venues à apprécier la façon dont le pays a été capable de surmonter l’ampleur gigantesque de la dévastation causée par le génocide de 1994 pour écrire une histoire complètement différente.

Comme les représentants du Chogm pourront le constater au cours de ce sommet de cinq jours, les Rwandais sont devenus plus déterminés à ne pas être définis par le génocide mais par le triomphe de leur esprit indomptable sur le chapitre le plus sombre de leur histoire collective.

Le monde peut apprendre du Rwanda que la main qui a jadis mis à part et détruit tout ce qui se trouvait à sa portée est la même main qui s’est amendée et qui a mis son énergie au service d’objectifs élevés, dont certains sont en cours de réalisation.

RDC : la Communauté d’Afrique de l’Est annonce des mesures

Les dirigeants de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) veulent une action forte contre les discours de haine en République démocratique du Congo.Yoweri Museveni (Ouganda), Paul Kagame (Rwanda), Salva Kiir (Soudan du Sud), Antoine Felix Tshisekedi (RDC) et Evariste Ndayishimiye (Burundi) ont pris part à ce sommet sommet organisé par le président kenyan Uhuru Kenyatta. La Tanzanie était représentée par le Dr John Steven Simba Chawene, Haut-Commissaire.

Les dirigeants de l’organisation internationale, réunis à Nairobi, la capitale kenyane, ont discuté des problèmes de sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ils ont appelé à « une action forte pour mettre fin à tout langage offensant, discours de haine, menaces de génocide et autres discours d’incitation politique ».

Selon les résolutions finales du sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est, les chefs d’État se sont engagés à contribuer à la « réconciliation et à une paix durable » et sont déterminés à trouver « une solution rapide et durable au conflit en République démocratique du Congo », en particulier dans « les provinces du Nord et du Sud-Kivu ainsi que de l’Ituri ».

Une force régionale déployée en RDC

Ils ont apprécié la primauté de la constitution de la RDC et se sont engagés à maintenir un pays unifié et sûr, avec des institutions cohérentes et crédibles du gouvernement central exerçant une pleine autorité territoriale. Ils estiment que les moyens pacifiques restent la solution pour résoudre les conflits, selon la déclaration.

Parmi les autres résolutions du sommet, figure la création de la force régionale qui sera constituée en tant que force de la Communauté d’Afrique de l’Est, en vertu du protocole de la CAE sur la paix et la sécurité et de l’article 124 du traité de la CAE sur la paix et la sécurité régionales et de l’article 125 sur la coopération en matière de défense.

Il a déclaré que la force régionale proposée a reçu son mandat opérationnel et a détaillé sa structure opérationnelle pour les chefs d’État.

Les dirigeants régionaux ont demandé qu’un cessez-le-feu immédiat soit appliqué et que la cessation des hostilités commence immédiatement, y compris le retrait des positions récemment prises.

Ce faisant, le processus politique doit être intensifié par toutes les parties afin de permettre aux citoyens de la RD Congo de se sentir en sécurité et de pouvoir reprendre et poursuivre leurs activités sociales, culturelles et économiques respectives, indique la déclaration.

Ils ont également souligné que tout langage offensant, discours de haine, menaces de génocide et autres propos politiquement incitatifs doivent cesser et être découragés par toutes les parties.

La population de la RD Congo doit être encouragée à travailler ensemble afin de stabiliser l’est du pays pour qu’il prospère, a soutenu la communiqué.

Pour Kiev, l’Afrique est « l’otage » de la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est adressé, lundi 20 juin, aux membres de l’Union africaine (UA) en visioconférence depuis Kiev.Sollicitée par la présidence ukrainienne depuis avril, cette rencontre s’est finalement tenue hier à huis clos devant le bureau élargi de l’UA composé du président en exercice, du président de la commission et des ambassadeurs accrédités. Volodymyr Zelensky cherchait à mobiliser les dirigeants africains derrière son pays dans la guerre avec la Russie, lancée il y a plus de quatre mois. Elle est à l’origine de la crise sur l’approvisionnement normal des produits alimentaires et des engrais dans le monde, particulièrement sur le continent.

Le président en exercice de l’UA, le Sénégalais Macky Sall, s’était notamment rendu le 3 juin à Moscou pour demander une reprise des exportations des céréales russes et ukrainiennes, dont certains pays africains sont dépendants. L’Afrique, qui s’est déclarée neutre dans cette guerre, voulait à travers l’allocution du président Zelensky rééquilibrer une communication jusque-là essentiellement tournée vers Moscou.

Sur la crise alimentaire en cours, M. Zelensky a déclaré que « l’Afrique est l’otage de ceux qui ont commencé la guerre contre notre Etat », en référence à la Russie de son homologue Vladimir Poutine. Le niveau « injuste » des prix alimentaires « provoqué par la guerre russe (…) se fait douloureusement sentir sur tous les continents », a-t-il déploré.

Il s’est aussi lancé dans une offensive de charme. Après avoir rappelé la contribution de l’Ukraine aux missions de maintien de la paix en Afrique et les liens commerciaux qui l’unissent au continent, le président a annoncé la nomination prochaine d’un envoyé spécial pour l’Afrique et proposé l’organisation d’une « grande conférence politique et économique Ukraine-Afrique ».

Toutefois, les dirigeants africains ont maintenu devant le président Zelensky leur position de neutralité dans la guerre qui oppose son pays à la Russie. Comptant pour un quart des votes à l’Assemblée générale de l’ONU, « l’Afrique reste attachée au respect des règles du droit international, à la résolution pacifique des conflits et à la liberté du commerce », a dit Macky Sall. Il y a trois mois, près de la moitié du continent s’est abstenu lors du vote condamnant l’agression russe.

« Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est adressé à l’Assemblée de l’UA aujourd’hui. Nous avons réitéré la position de l’UA sur la nécessité urgente d’un dialogue pour mettre fin au conflit afin de permettre le retour de la paix dans la région et de rétablir la stabilité mondiale », a noté de son côté le président de la commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.

RDC : Bruxelles restitue une « relique » de Patrice Lumumba

Soixante-et-un ans après sa mort, la dépouille de l’ancien Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC) a été restituée lundi 20 juin à sa famille et à son pays.Cette restitution concerne une dent conservée toutes ces années par l’un des policiers belges qui avaient été chargés de faire disparaître toute trace du héros national. Cette dent restituée par la Belgique a valeur de « relique » et doit permettre aux Congolais d’établir un lieu dédié à la mémoire de leur ancien Premier ministre, torturé puis abattu en 1961.

« Je vous remercie pour les démarches judiciaires que vous avez entreprises parce que, sans ces démarches, on n’en serait pas là aujourd’hui, cela a permis à la justice de notre pays de pouvoir avancer », a déclaré Frédéric Van Leeuw, le procureur fédéral belge.

Une cérémonie officielle privée s’est tenue ce lundi dans la capitale belge. A cette occasion, les enfants de Lumumba ont reçu un coffret bleu vif contenant la dent de leur père, assassiné au Katanga en 1961. Un des fils s’est saisi du coffret, sans s’exprimer. La dépouille a ensuite été mise dans un cercueil de bois sombre qui a été conduit à l’ambassade de RDC, première étape de son retour en terre congolaise.

Une cérémonie officielle présidée par les Premiers ministres belge et congolais était programmée après la partie « intime et privée » de la restitution. Présent à cette cérémonie, le Premier ministre belge Alexander De Croo a renouvelé les « excuses » de son pays pour la responsabilité de certains dirigeants et fonctionnaires de l’ex-puissance coloniale dans l’assassinat de Patrice Lumumba.

Évoquant la procédure judiciaire en cours pour « crime de guerre », après la plainte déposée en 2011 par la famille pour éclaircir les conditions de l’assassinat, Frédéric Van Leeuw a ajouté : « Je m’engage évidemment avec le juge d’instruction à continuer à essayer d’avancer (…) cela reste un combat ».

La restitution doit permettre aux proches d’achever leur deuil et au pouvoir congolais d’ériger un « Mémorial Patrice Lumumba », en cours de construction à Kinshasa, sur un grand axe où s’élève déjà une statue du héros national.

« La Zlecaf aura un effet positif sur le commerce » (étude)

Pour plusieurs chefs d’entreprises sur le continent, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) aura des conséquences positives sur le commerce intra-africain d’ici l’année prochaine.Le Comité panafricain du commerce et de l’investissement du secteur privé (Paftrac) a présenté les conclusions du sondage annuel sur le commerce intra-africain auprès de plusieurs chefs d’entreprises africains. Elles mettent en évidence les opportunités et les défis auxquels sont confrontées les entreprises qui commercent en Afrique.

« L’enquête montre clairement que la grande majorité des PDG africains pensent que la mise en œuvre de la Zlecaf aura un effet positif sur les niveaux du commerce intra-africain dès 2022-2023. Parmi les dirigeants interrogés, 93 % sont confiants que la ZLECAf aura un impact positif. 26 % d’entre eux se déclarent très confiants. Seulement 4% des participants pensent que la Zlecaf aura, ou a déjà eu, un impact négatif sur leurs entreprises », a indiqué le professeur Pat Utomi, président du Paftrac, réunissant les dirigeants africains du secteur privé.

Plus de 800 dirigeants de 46 pays africains ont participé à l’enquête menée avec le magazine African Business, précise un communiqué parvenu à APA. Le sondage donne un aperçu unique des défis et des opportunités qui existent dans le commerce en Afrique. Il constitue un excellent baromètre pour mesurer les sentiments du secteur privé vis-à-vis du commerce africain et de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ajoute le rapport qui met également en évidence la manière dont les entreprises africaines voient les opportunités sur les marchés étrangers.

« Les entreprises africaines ne semblent pas privilégier l’exportation vers une région du monde plutôt qu’une autre. Néanmoins, l’enquête a montré que si l’Europe semble être la destination préférée des exportateurs, le Moyen-Orient est une destination de plus en plus populaire en raison des liens croissants avec l’Afrique en matière de commerce et d’investissement », note le président du Paftrac.

Entrée en vigueur en janvier 2021, la Zlecaf peine encore à prendre son envol. Son secrétaire général, le Sud-africain Wamkele Mene, avait déjà exprimé des craintes sur la mise en œuvre rapide de ce traité de commerce intra-africain, car de nombreux États ne disposent pas d’installations frontalières.

« Cela va nous prendre beaucoup de temps. Si vous n’avez pas les routes, si vous n’avez pas l’équipement adéquat pour que les autorités douanières à la frontière puissent faciliter le transit rapide et efficace des marchandises… si vous n’avez pas l’infrastructure, souple comme matérielle, cela réduit la portée de cet accord », a affirmé M. Mene, expert en commerce élu par l’Union africaine en février 2020.

L’Arabie Saoudite veut renforcer sa coopération avec la Cedeao

Le Conseiller de la Cour royale du Royaume d’Arabie Saoudite, S.E. M. Ahmadu Bin Abdul-Aziz Kattan, a effectué une visite à la Commission de la Cedeao à Abuja.Cette visite a pour objectif de renforcer afin de renforcer la coopération entre l’Arabie Saoudite et l’organisation régionale. C’est pour cela, que le Président de la Cedeao, Jean Claude Kassi Brou, a exprimé sa joie et son honneur de le recevoir, pour évoquer le partenariat entre Royaume et les pays de la Cedeao.

Le président de la Commission de la Cedeao a exprimé sa reconnaissance personnelle à son Altesse Royale le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saud et au Gouvernement du Royaume Royal d’Arabie Saoudite pour cette visite, qui vise à favoriser la coopération avec la Cedeao.

Expliquant à ses invités l’histoire et les réalisations de la Cedeao depuis sa création en 1975, M. Brou a déclaré que « ces réalisations n’auraient pu être atteintes sans la coopération et les alliances stratégiques forgées par la Cedeao et ses partenaires internationaux. »

Il a ajouté que les dirigeants de la Cedeao saluent les efforts diplomatiques du Royaume sur le continent et le rôle important qu’il joue dans le domaine de la consolidation de la paix. Il a salué la coopération internationale et régionale du Royaume avec les agences de sécurité en Afrique et qui permet de s’attaquer  aux causes profondes du terrorisme, notamment par l’échange d’informations, d’expertise et de formation.

En appelant le Royaume à jouer un rôle plus actif dans l’intégration régionale, le Président Brou a demandé l’aide du Fonds saoudien pour le développement (SFD) et de la Banque islamique de développement. Il a exprimé la volonté du bloc de soutenir les investisseurs saoudiens dans le développement des secteurs critiques de la région.

Dans son allocution, le Conseiller de la Cour Royale, S.E. M. Ahmadu Bin Abdul-Aziz Kattan, a transmis les salutations les plus chaleureuses du Gardien des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saud et Son Altesse Royale le Prince Héritier Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud, qui l’ont mandaté pour discuter de l’intérêt du Royaume à communiquer et coopérer avec la Cedeao en vue de servir les intérêts mutuels.

Il a informé le Président Brou que le Royaume a soumis une demande pour accueillir l’EXPO 2030 à Riyad et a sollicité le soutien ouvert de la Cedeao pour en faire une réalité.

Tout en expliquant les différentes raisons pour lesquelles le Royaume est en bonne position pour accueillir l’événement, il a énuméré les différentes réformes économiques, financières et structurelles entreprises pour réduire la dépendance au pétrole, promouvoir la diversité économique et développer les infrastructures publiques. Il a fait état de plusieurs interventions du Royaume dans la promotion du développement économique et la lutte contre les crises sanitaires, notamment lors de la pandémie de Covid-19.

Il a ajouté que « l’exemple le plus clair de l’intérêt du Royaume pour les pays du continent africain est qu’il s’est engagé à fournir un milliard de dollars sous forme d’un ensemble de projets d’investissement pour le développement lors de la Conférence de Paris 2021. Cela nous donne une impression positive d’un avenir prometteur, et nous travaillerons avec vous en tant qu’allié, ami et partenaires pour renforcer les capacités de l’économie africaine loin des slogans attrayants qui ne serviront pas le citoyen africain moyen. »

Il a mentionné quatre piliers de coopération avec l’Afrique, à savoir l’économie, la politique, la sécurité et l’environnement.

Le conseiller royal a exhorté la Cedeao à déclarer son soutien à la candidature de l’Arabie saoudite pour accueillir l’EXPO 2030 ainsi que le premier sommet saoudo-africain et le cinquième sommet arabo-africain.

Le communiqué ajoute que le président Brou a assuré son invité spécial que la demande serait transmise au président de l’Autorité de la Cedeao pour décision.

Le Maroc et l’Arabie Saoudite appellent à lutter contre le terrorisme au Sahel

La Commission mixte maroco-saoudienne a appelé, jeudi, à davantage d’efforts pour soutenir la stabilité, promouvoir le développement durable et lutter contre l’extrémisme, le terrorisme et les mouvements séparatistes dans la région du Sahel.L’Arabie Saoudite a apprécié l’approche tridimensionnelle du Maroc envers la région du Sahel, axée sur la sécurité, le développement et la formation des ressources humaines, indique le procès-verbal de la 13e session de la réunion à Rabat de la Commission mixte maroco-saoudienne.

La Commission, ajoute la même source, a réitéré sa condamnation de l’extrémisme et du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, quels qu’en soient les justifications et les motifs, et a souligné que ce fléau dangereux ne devait pas être lié à une civilisation ou à une religion.

Elle a également insisté sur l’importance de la conjugaison des efforts régionaux et internationaux pour affronter et éradiquer le terrorisme et éliminer ses causes.

La Commission a également passé en revue les efforts inlassables déployés par les deux pays et les initiatives pionnières qu’ils ont développées dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, soulignant la nécessité de poursuivre la coordination entre les deux parties dans la lutte contre le terrorisme au niveau multilatéral international, notamment au niveau de l’Organisation des Nations Unies, du Forum mondial de lutte contre l’extrémisme et de la Coalition internationale contre Daech.

La Commission s’est également félicitée de la discussion de la possibilité de lancer une coopération tripartite au niveau du continent africain, selon une approche solidaire dans les domaines prioritaires.

Côte d’Ivoire : 15.706 milliards mobilisés pour les projets publics

La Côte d’Ivoire a mobilisé mercredi 15.706 milliards Fcfa auprès de ses partenaires techniques pour financer ses projets et réformes publiques lors d’un Groupe Consultatif tenu à Abidjan.Ce Groupe consultatif qui a réuni notamment les partenaires bilatéraux et multilatéraux vise à financer les projets publics du Programme national de développement (PND, 2021-2025).

« Les annonces recueillies auprès de nos partenaires se chiffrent à 26.178 milliards de dollars US, soit environ 15.706 milliards Fcfa pour la période 2021-2025 », a déclaré le Premier ministre ivoirien Patrick Achi.

Le chef du gouvernement ivoirien a relevé que cela représente « un taux de mobilisation de 168,25%, soit 70% au-dessus des montants attendus ».

Les projets publics et les réformes restant à financer au niveau du PND 2021-2025 étaient estimés à 9.335 milliards Fcfa (17,4 milliards de dollars USD).

Selon M. Patrick Achi, les montants de cette « mobilisation exceptionnelle » sont à « minima », assurant qu’un certain nombre de bailleurs de fonds dévoileront ultérieurement leurs apports.

Ensuite, dit-il, des partenaires bilatéraux indiquent avoir des annonces groupées pour le continent africain qui seraient déclinées de pays à pays avec une précision des fonds alloués à la Côte d’Ivoire.

La Banque mondiale, elle, s’est engagée à mobiliser 8,7 milliards de dollars soit 5 480 milliards Fcfa pour le financement du Programme national de développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire.

Sur ces 8,7 milliards de dollars, la banque prévoit 1,9 milliard de dollars (1196 milliards Fcfa) de financement pour les investissements privés et 6,8 milliards de dollars (4 282 milliards Fcfa) de financement public ».

A l’ouverture du Groupe Consultatif, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, représentant le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a dit que la Côte d’Ivoire recherchait environ 10. 000 milliards Fcfa auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux.

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l’horizon 2030, veut transformer son économie à l’horizon 2030.

Le PND (2021-2025) projette une croissance économique moyenne de 7,65% contre 5,9% sur la période 2016-2020, en portant le taux d’investissement de 23,1% du PIB en 2021 à 27,1 du PIB en 2025.

Le portefeuille global des investissements du PND 2021-2025 est estimé à 59.000 milliards Fcfa dont 43.646 milliards Fcfa pour le secteur privé, soit 74% et 15 353 milliards Fcfa pour le secteur public, soit 26%.

Sur la part du secteur public, de 15.353 milliards Fcfa, l’Etat ivoirien recherchait précisément 9 335 milliards Fcfa auprès des partenaires techniques au développement pour combler sa part de financement dans le PND 2021-2025.

Côte d’Ivoire : la vérité sur la supposée attaque terroriste

L’armée ivoirienne dément une attaque terroriste repoussée à la frontière avec le Ghana, relayée sur les réseaux sociaux.« L’Etat-major général des armées constate avec regret la propagation sur les réseaux sociaux d’une information relative à une attaque terroriste qui aurait été repoussée à la frontière ivoiro-ghanéenne », indique un communiqué du Bureau d’Information et de Presse des Armées (BIPA)

« Cette information, reprise par certains média professionnels ne repose sur aucun fait tangible et avéré dans la région et la période alléguées », affirme l’état-major général des armées ivoiriennes.

L’état-major général déclare que « des terroristes n’ont jamais été repoussés à cette frontière le week-end écoulé parce qu’ils ne s’y sont jamais signalés ».

L’armée ivoirienne qualifie de « rumeur » cette information, invitant les instigateurs à la responsabilité, parce que le terrorisme représente un péril sécuritaire majeur pour toute entité, et son évocation doit s’entourer de prudence.

« En tout état de cause, l’Etat-major général des armées a toujours informé les populations des alertes et attaques terroristes signalées ou survenues sur toute l’étendue du territoire national, mission à laquelle le BIPA, son service de communication ne s’est jamais dérobé », indique le document.

La Côte d’Ivoire est dans le viseur des groupes jihadistes. En mars 2016, trois assaillants tuaient 19 personnes sur la plage très prisée de Grand-Bassam, près d’Abidjan. L’attaque terroriste revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a été la première de ce type perpétrée sur le territoire ivoirien.

En juin 2021, plusieurs militaires avaient perdu la vie lors d’attaques jihadistes au nord du pays exposé au risque d’attaques. Un important dispositif sécuritaire a été déployé dans cette partie du pays pour prévenir les risques d’éventuelles attaques.

Côte d’Ivoire : 5.480 milliards Fcfa de la Banque mondiale pour le PND

La Banque mondiale (BM) s’engage à mobiliser 8,7 milliards de dollars soit 5 480 milliards Fcfa pour le financement du Programme national de développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire.« Nous nous engageons, mes collègues de la SFI et de la Banque mondiale, à mobiliser un total de 8,7 milliards de dollars », a annoncé mercredi à Abidjan la directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Mme Coralie Gevers, à l’ouverture du Groupe Consultatif dédié aux partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Sur ces 8,7 milliards de dollars, la Banque mondiale, selon Mme Coralie Gevers, prévoit 1,9 milliard de dollars (1 196 milliards Fcfa) de financement pour les investissements privés et 6,8 milliards de dollars (4 282 milliards Fcfa) de financement public.

« Ces engagements démontrent notre confiance dans la capacité du secteur privé à identifier et développer des opportunités d’investissements porteuses d’innovations en Côte d’Ivoire », a-t-elle dit.

Pour la Banque mondiale, cette mobilisation de ressources dénote aussi de la confiance de l’institution dans la capacité des autorités à améliorer leur politique publique et à renforcer leur capacité de mise en œuvre à la hauteur de leur ambition.

A l’ouverture du Groupe Consultatif, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, représentant le chef de l’Etat ivoirien a indiqué que la Côte d’Ivoire recherche environ 10 000 milliards Fcfa auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux.

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l’horizon 2030, veut transformer son économie à l’horizon 2030.

Le PND 2021-2025 projette une croissance économique moyenne de 7,65% contre 5,9% sur la période 2016-2020, en portant le taux d’investissement de 23,1% du PIB en 2021 à 27,1 du PIB en 2025.

Le portefeuille des investissements du PND 2021-2025 est estimé à 59 000 milliards Fcfa dont 43 646 milliards Fcfa pour le secteur privé, soit 74% et 15 353 milliards de Fcfa pour le secteur public, soit 26%.

Sur la part du secteur public, de 15 353 milliards Fcfa, l’Etat ivoirien recherche 9 335 milliards Fcfa auprès des partenaires techniques au développement pour combler sa part de financement dans le PND 2021-2025.

Côte d’Ivoire : les échanges commerciaux avec l’Italie en hausse

Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie ont atteint à près de 300 milliards francs Cfa en 2021.Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie, troisième puissance économique européenne, se sont établis à 295,18 milliards de Fcfa en 2021, en progression de 9%.

« Sur le plan bilatéral, en 2021, les échanges commerciaux ont augmenté de 9% pour un montant total d’environ 450 millions d’euros (295,18 milliards Fcfa) », a indiqué l’ambassadeur de l’Italie en Côte d’Ivoire, Arturo Luzzi, lors d’un Forum ivoiro-italien, à Abidjan.

Selon le diplomate italien, « ces dernières années, les exportations italiennes progressent de manière constante avec 260 millions d’euros en 2021, ce qui a engendré un excédent commercial de 75 millions d’euros en faveur de l’Italie ».

Dans les relations commerciales entre les deux pays, « la technologie est au cœur de nos exportations avec plus de 30% de la valeur totale et une prédominance de machines, ainsi que les appareils pour usage industriel suivi par les produits de l’acier et du fer », a-t-il dit.

Les importations italiennes, de même, ont « progressé de 13% pour un montant total de 185 millions d’euros principalement composé de productions agricoles, notamment le cacao, l’anacarde et l’huile de palme », a-t-il ajouté.

Une délégation italienne de haut niveau séjourne à Abidjan dans le cadre de cette rencontre dont le thème est « Italie-Côte d’Ivoire : renouer le partenariat bilatéral ». L’Italie, 3e puissance économique européenne et 8e au niveau mondial, veut accroître ses investissements ivoiriens.

Ce pays européen dispose d’un tissu industriel de PME impressionnant. En 2021, l’Italie a enregistré le nombre le plus élevé au monde de PME exportatrices, soit 230 000 entreprises qui représentent 3% des exportations mondiales.

L’Italie, au cours des 30 dernières années, s’est affichée comme la deuxième économie manufacturière d’Europe après l’Allemagne et la 5e au monde. Les entreprises italiennes sont présentes en Côte d’Ivoire, dans le secteur de l’énergie, du PPP, du bois et de l’agro-industrie.

Le directeur de cabinet adjoint du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural, M. René N’Guettia, a salué ce forum. Il a appelé les entreprises italiennes à investir dans la chaîne de transformation des produits agricoles ivoiriens.

« Avec beaucoup d’autres pays, nous avons des partenariats dans le domaine de l’agriculture, mais pour l’Italie, il se trouve que dans nos registres il n’y a presque pas de contrat de partenariat avec l’Italie et il est important que ça commence maintenant », a-t-il déclaré.

Il a relevé la crise de Covid-19 et la guerre qui sévit en Ukraine, qui ont fragilisé la souveraineté et la sécurité alimentaire des pays africains, actuellement confrontés à une pression inflationniste due à ces crises successives.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Côte d’Ivoire, M. Touré Fama, a fait savoir que les échanges commerciaux entre les deux pays sont passés de 125 milliards Fcfa en 2017 et à plus de 175 milliards Fcfa en 2020 pour ce qui concerne les importations.

Pour les expositions, les échanges entre la Côte d’Ivoire et l’Italie sont passés en 2017 d’environ 139 milliards Fcfa à 105 milliards Fcfa en 2020. Il a aussi invité les entreprises italiennes à appuyer la Côte d’Ivoire au niveau de la transformation avec des transferts de technologies.