Eliminatoire CAN 2021: les éléphants arrachent la victoire face à l’Ethiopie

L’équipe ivoirienne de football a remporté son match face à l’Éthiopie dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2021. Au terme du match comptant pour la sixième et dernière journée des éliminatoires, les éléphants se sont imposés grâce à un score de (3-1). 

Par ailleurs, cette rencontre s’est disputée au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé. Au cours de la rencontre, les joueurs ivoiriens n’ont pas failli à leur mission pour qualifier leur équipe. Yohann Boli, Franck Kessié et Jean Evrard Kouassi, ont été les administrateurs des différents buts.

Toutefois, cette confrontation a été marquée par un malaise de l’arbitre ghanéen à une dizaine de minutes de la fin du temps réglementaire de la rencontre. Après ce malaise, le match a finalement repris jusqu’à son terme.

L’équipe ivoirienne confirme ainsi avec cette victoire leur qualification pour la CAN 2022 prévue au Cameroun.

L’Erythrée au cœur de la tension frontalière entre l’Ethiopie et le Soudan

Des forces érythréennes sont signalées à l’intérieur du territoire disputé par l’Ethiopie et le Soudan a annoncé l’Organisation des Nations unies (Onu).Le déploiement dans cette zone dite du Triangle d’al-Fashqa intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’Ethiopie et le Soudan pour le contrôle de terres agricoles fertiles.

« Les tensions sont toujours vives dans le conflit le long de la frontière soudano-éthiopienne. Elles impliquent les forces armées soudanaises et éthiopiennes – y compris les milices Amhara – et les forces érythréennes déployées autour de la colonie de Barkhat dans le Grand Fashaga. Des affrontements y sont signalés depuis début mars dernier », a déclaré l’Onu mardi dans son dernier rapport sur la situation en Ethiopie.

Le rapport sur le déploiement a été publié alors que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a admis pour la première fois que des troupes érythréennes soutenaient les forces de son gouvernement dans son conflit au Tigré. Répondant mardi aux questions des députés, Abiy a déclaré qu’il n’avait aucun intérêt à aggraver les tensions avec le Soudan.

« L’Ethiopie a également de nombreux problèmes et nous ne sommes pas prêts à nous battre. Nous n’avons pas besoin de guerre », a-t-il déclaré dans des remarques traduites en anglais pour une émission télévisée en direct. « Il vaut mieux régler cela de manière pacifique ».

L’Ethiopien et le Soudan ont déployé des armements, notamment des chars et des batteries antiaériennes, dans la région frontalière litigieuse. Le Soudan est aussi en train de construire de nouvelles routes vers la zone frontalière pour en améliorer l’accès pendant la saison des pluies qui commence en juin prochain, a indiqué l’Onu dans un communiqué.

Foot/Elim CAN 2022: les matchs contre le Niger et l’Ethiopie, « un défi » pour les Éléphants

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Mariam Dao Gabala, a invité dans la soirée de mardi les Éléphants à regarder les matches contre le Niger et l’Ethiopie comme « un défi », dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2022. »Vous devez regarder ces deux matches comme un défi », a déclaré Mme Mariam Dao Gabala devant les Eléphants, regroupés dans un hôtel au Sud d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, avant leurs matchs contre le Niger et l’Ethiopie.   

A la tête d’une délégation, Mme Dao Gabala a dit être venue avec son staff pour « rassurer » les pachydermes et leur apporter la « bénédiction » et le « soutien » du Comité de normalisation de la FIF avant leur déplacement à Niamey.  

« Nous pensons que vous nous ramenez » la victoire, a laissé entendre Mme Mariam Dao Gabala dont ce premier contact avec les Éléphants intervient à quelques jours de l’expédition à Niamey pour la cinquième journée des éliminatoires de la CAN 2022.

Elle a fait savoir aux Éléphants que ces deux matchs qu’ils vont disputer face au Mena du Niger, le 26 mars avant de boucler ces échéances devant l’Éthiopie à Abidjan, le 30 mars, abordent une phase décisive de la qualification à la prochaine CAN.

A’Salfo, le leader vocal du groupe Magic Système, était aux côtés de Mme Dao Gabala pour encourager les joueurs. S’adressant aux Eléphants il a lancé « vous avez été choisis parmi de nombreux Ivoiriens pour représenter le pays. Battez-vous avec l’idée que toute la Côte d’Ivoire compte sur vous et attend beaucoup ».

Suite à ces deux messages forts à l’endroit des pachydermes, le porte-parole des Eléphants, Serey Dié, a exprimé le bonheur de ses camarades pour cette visite du Comité de normalisation, assurant qu’ils feront tout pour honorer le drapeau national à Niamey.  

Le Canada et la Bad œuvrent pour la création d’un fonds pour le climat

Les deux parties ont récemment signé un accord de 105,8 millions de dollars américains pour matérialiser ce projet prenant notamment en compte le genre.Paraphé le 17 mars dernier, cet accord donnera naissance à « un fonds spécial transformateur » selon un communiqué de la Banque africaine de développement (Bad). Celui-ci, poursuit la source, sera capitalisé grâce, d’une part, à la combinaison d’une contribution remboursable de 105,8 millions de dollars américains visant à accorder des prêts concessionnels tant pour des opérations souveraines que non souveraines, et d’autre part, à une contribution de 7,9 millions de dollars américains pour une assistance technique complémentaire.

La Bad se chargera de l’administration de ce nouveau fonds destiné aux projets liés au changement climatique en Afrique et dans lesquels la participation de la gent féminine est fortement recommandée. La signature de l’accord a été effectuée en marge du Symposium Canada-Afrique sur la croissance propre.

Lors de cette cérémonie virtuelle, Karina Gould, la ministre canadienne du Développement international, a déclaré : « Le changement climatique est l’un des défis les plus importants de notre époque. Et bien que nous soyons tous touchés par ce phénomène, nous savons que tout le monde n’est pas affecté de la même manière. Cela signifie que les personnes vulnérables et marginalisées supportent plus le poids de cette crise ».

Le Canada et l’institution financière africaine prévoient d’utiliser les ressources de ce fonds dans « les technologies innovantes à faible émission de carbone, les énergies renouvelables, l’agriculture intelligente, la foresterie durable, la gestion de l’eau et les projets de résilience climatique ».

De son côté, Akinwumi Adesina, le président de la Bad, a affirmé que « dans la reconstruction de l’Afrique après la Covid-19, la résilience climatique est très importante ». En outre, le Nigérian a précisé que les moyens financiers déployés par le Canada, un des principaux membres non régionaux du Groupe de la Bad, « sont uniques pour l’aide (qu’ils) nous apportent dans notre adaptation au changement climatique ».

En termes de financement pour le climat, la Banque africaine de développement a pour but d’atteindre 40 % d’ici à la fin de 2021. Entre 2016 et 2019, ses investissements dans ce domaine ont quadruplé en passant de 9 à 36 % de son portefeuille. La Bad a pris l’engagement de fournir aux pays africains un financement climatique de 25 milliards de dollars d’ici à 2025.

Le Symposium Canada-Afrique sur la croissance propre a rassemblé des dirigeants des secteurs public et privé de ce pays nord-américain et de l’Afrique subsaharienne. Cette rencontre d’échanges visait, d’après le document de la Bad, « à identifier des moyens novateurs pour faire croître leurs économies tout en réduisant les émissions de carbone et en renforçant la résilience au changement climatique ».

Les corridors, un facteur d’industrialisation pour l’Afrique (experts)

L’Afrique peut s’appuyer sur les corridors pour accélérer son industrialisation, selon des experts africains.« Les corridors créent des opportunités d’industrialisation et sont des vecteurs de croissance du marché. La Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) offre une opportunité de promouvoir le bon fonctionnement des corridors pour une industrialisation durable et une diversification à l’ère de la Covid-19 », déclare Francis Ikome, Chef de la Section de l’intégration régionale, de la Division de l’intégration régionale et du commerce, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Il s’exprimait, samedi dernier à Addis Abeba (Ethiopie), lors d’une table ronde sur les défis des pays africains sans littoral pendant cette période de pandémie de Covid-19.

Pour sa part, la Commissaire de l’Union africaine aux infrastructures et à l’énergie, Amina Abou-Zeid, souligne que l’UA accorde une attention particulière aux corridors afin de garantir que les pays en développement sans littoral soient connectés et que les échanges commerciaux circulent sans heurt.

« Les corridors ne fonctionnent pas seuls. Ils doivent être liés aux ports qui sont touchés par des défis tels que le harcèlement des contrôles aux frontières et les longues files d’attente aux frontières entraînant des retards », dit-elle.

Elle ajoute : « L’un des moyens de relever ces défis est la numérisation, qui offre la possibilité de faciliter la fluidité des services. La numérisation va au-delà des frontières dans le commerce électronique qui a quintuplé en 2020 ».

Mme Abou-Zeid note également que l’énergie, associée à la numérisation, offre d’immenses possibilités aux Pays en développement sans littoral d’Afrique.

L’Ethiopie maintient la date de remplissage du grand barrage

L’Ethiopie respectera la date du remplissage de son immense barrage fixée en juillet prochain et n’a aucune intention de changer ses plans, a déclaré le ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie, Sileshi Bekele.Sileshi s’exprimait hier mercredi lors d’un forum de consultation sur l’avancement du projet de Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) et sur les négociations concernant le remplissage et l’exploitation de l’infrastructure.

L’Ethiopie procédera à une deuxième phase de remplissage du barrage à la prochaine saison des pluies et il n’y a aucune raison de reporter ce remplissage, a ajouté Sileshi.

Selon le ministre, la construction du barrage est achevée à 79%.

Il y a une semaine, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a mis en garde l’Ethiopie qui continue de remplir son barrage sur le Nil, lors de sa première visite au Soudan voisin, depuis l’éviction d’Omar el-Béchir il y a près de deux ans.

Le Soudan a officiellement demandé une médiation à quatre sur le bras de fer avec l’Ethiopie sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne, le plus grand ouvrage hydroélectrique, érigé sur le Nil bleu.

Le Premier ministre éthiopien, Abdalla Hamdok, a demandé lundi à l’Union africaine (Ua), aux Nations unies, à l’Union européenne et aux Etats-Unis, dans des lettres officielles, d’aider le Soudan et l’Egypte voisins à conclure un accord juridique avec l’Ethiopie sur le moment et la manière dont le pays devra remplir le barrage.

L’Ethiopie maintient la date de remplissage du grand barrage

L’Ethiopie respectera la date du remplissage de son immense barrage fixée en juillet prochain et n’a aucune intention de changer ses plans, a déclaré le ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie, Sileshi Bekele.Sileshi s’exprimait hier mercredi lors d’un forum de consultation sur l’avancement du projet de Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) et sur les négociations concernant le remplissage et l’exploitation de l’infrastructure.

L’Ethiopie procédera à une deuxième phase de remplissage du barrage à la prochaine saison des pluies et il n’y a aucune raison de reporter ce remplissage, a ajouté Sileshi.

Selon le ministre, la construction du barrage est achevée à 79%.

Il y a une semaine, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a mis en garde l’Ethiopie qui continue de remplir son barrage sur le Nil, lors de sa première visite au Soudan voisin, depuis l’éviction d’Omar el-Béchir il y a près de deux ans.

Le Soudan a officiellement demandé une médiation à quatre sur le bras de fer avec l’Ethiopie sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne, le plus grand ouvrage hydroélectrique, érigé sur le Nil bleu.

Le Premier ministre éthiopien, Abdalla Hamdok, a demandé lundi à l’Union africaine (Ua), aux Nations unies, à l’Union européenne et aux Etats-Unis, dans des lettres officielles, d’aider le Soudan et l’Egypte voisins à conclure un accord juridique avec l’Ethiopie sur le moment et la manière dont le pays devra remplir le barrage.

Faible taux du commerce intra-africain (rapport)

Les pays africains continuent de commercer plus avec l’extérieur qu’entre eux, selon un rapport d’évaluation de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).Le rapport qui porte sur les progrès réalisés en matière d’intégration régionale dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a été présenté lors du 39ème Comité d’experts de la CEA, qui a débuté hier mercredi à Addis-Abeba (Ethiopie).

« L’Union européenne, indique le rapport, occupe la plus grosse part du marché, représentant 29,8% du commerce total en 2018. La tendance est cependant en train de changer après le Brexit et également en raison de l’augmentation des échanges entre la Chine et l’Afrique ».

Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, tout en présentant les conclusions du rapport, affirme que la Covid-19 a gravement perturbé la mise en œuvre des initiatives d’intégration régionale, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), en particulier le commerce à cause de la fermeture des frontières nationales.

« Les problèmes de gouvernance, de paix et de sécurité continuent entraver la mise en œuvre de l’intégration régionale. La numérisation est essentielle pour maintenir la compétitivité commerciale et permettre une participation effective au commerce électronique transfrontalier », déclare M. Karingi.

Le rapport montre qu’en 2018, l’Afrique ne représentait que 2,6% du commerce mondial, soit une légère augmentation par rapport à 0,2% par rapport à 2017.

Le commerce intra-africain est passé à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars), contre 15,5% en 2017. À l’échelle mondiale, la production a légèrement diminué à 3,6% en 2018, contre 3,8% en 2017.

Alors que des progrès continuent d’être réalisés dans la poursuite du programme d’intégration régionale du continent dans les huit Communautés économiques régionales (CER), des défis pour parvenir à une intégration plus approfondie demeurent. En particulier, la plupart des CER et des États membres ont du mal à réaliser des progrès dans le domaine de l’intégration productive.

M. Karingi note qu’avant la pandémie de Covid-19, le commerce intra-africain a augmenté, mais par rapport à d’autres régions, ce commerce est resté faible.

« Le commerce, la circulation économique des personnes et des services, les infrastructures, la gouvernance, la paix et la sécurité sont les principaux piliers de l’intégration régionale », fait-il remarquer, ajoutant que de nombreux pays font beaucoup pour mettre en œuvre la Zleca.

Selon lui, la paix et la sécurité créent des environnements propices à la poursuite de l’intégration régionale et à la réalisation d’objectifs de développement continental plus larges.

Le rapport présente une évaluation de l’état de l’intégration régionale en Afrique avec un accent particulier sur les progrès réalisés par les CER dans les dimensions clés de l’intégration régionale, y compris l’intégration macroéconomique, l’intégration productive, l’intégration commerciale, l’intégration des infrastructures, la libre circulation des personnes et la gouvernance, la paix et la sécurité.

Dans toutes les CER, déclare M. Karingi, l’intégration productive est la dimension la moins performante de l’intégration régionale.

« La plupart des communautés sont à la traîne en termes d’exportations et d’importations intermédiaires intra-régionales, et enregistrent un très faible indice de complémentarité du commerce des marchandises », dit-il, ajoutant que l’intégration productive est essentielle pour renforcer l’industrialisation et le commerce.

Selon le rapport, l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) occupent la tête de l’intégration productive, avec des scores d’indice de 0,449 et 0,434, respectivement, tandis que la CEDEAO est le bloc régional le moins intégré dans ce domaine, avec un score d’indice de 0,220.

Malgré la faible performance de la majorité des CER en matière d’intégration productive, plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer la situation, dont certaines sont soutenues par la CEA.

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la CAE sont les communautés les plus performantes en termes d’intégration macroéconomique, avec des scores d’indice de 0,684 et 0,660, respectivement.

Faible taux du commerce intra-africain (rapport)

Les pays africains continuent de commercer plus avec l’extérieur qu’entre eux, selon un rapport d’évaluation de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).Le rapport qui porte sur les progrès réalisés en matière d’intégration régionale dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a été présenté lors du 39ème Comité d’experts de la CEA, qui a débuté hier mercredi à Addis-Abeba (Ethiopie).

« L’Union européenne, indique le rapport, occupe la plus grosse part du marché, représentant 29,8% du commerce total en 2018. La tendance est cependant en train de changer après le Brexit et également en raison de l’augmentation des échanges entre la Chine et l’Afrique ».

Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, tout en présentant les conclusions du rapport, affirme que la Covid-19 a gravement perturbé la mise en œuvre des initiatives d’intégration régionale, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), en particulier le commerce à cause de la fermeture des frontières nationales.

« Les problèmes de gouvernance, de paix et de sécurité continuent entraver la mise en œuvre de l’intégration régionale. La numérisation est essentielle pour maintenir la compétitivité commerciale et permettre une participation effective au commerce électronique transfrontalier », déclare M. Karingi.

Le rapport montre qu’en 2018, l’Afrique ne représentait que 2,6% du commerce mondial, soit une légère augmentation par rapport à 0,2% par rapport à 2017.

Le commerce intra-africain est passé à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars), contre 15,5% en 2017. À l’échelle mondiale, la production a légèrement diminué à 3,6% en 2018, contre 3,8% en 2017.

Alors que des progrès continuent d’être réalisés dans la poursuite du programme d’intégration régionale du continent dans les huit Communautés économiques régionales (CER), des défis pour parvenir à une intégration plus approfondie demeurent. En particulier, la plupart des CER et des États membres ont du mal à réaliser des progrès dans le domaine de l’intégration productive.

M. Karingi note qu’avant la pandémie de Covid-19, le commerce intra-africain a augmenté, mais par rapport à d’autres régions, ce commerce est resté faible.

« Le commerce, la circulation économique des personnes et des services, les infrastructures, la gouvernance, la paix et la sécurité sont les principaux piliers de l’intégration régionale », fait-il remarquer, ajoutant que de nombreux pays font beaucoup pour mettre en œuvre la Zleca.

Selon lui, la paix et la sécurité créent des environnements propices à la poursuite de l’intégration régionale et à la réalisation d’objectifs de développement continental plus larges.

Le rapport présente une évaluation de l’état de l’intégration régionale en Afrique avec un accent particulier sur les progrès réalisés par les CER dans les dimensions clés de l’intégration régionale, y compris l’intégration macroéconomique, l’intégration productive, l’intégration commerciale, l’intégration des infrastructures, la libre circulation des personnes et la gouvernance, la paix et la sécurité.

Dans toutes les CER, déclare M. Karingi, l’intégration productive est la dimension la moins performante de l’intégration régionale.

« La plupart des communautés sont à la traîne en termes d’exportations et d’importations intermédiaires intra-régionales, et enregistrent un très faible indice de complémentarité du commerce des marchandises », dit-il, ajoutant que l’intégration productive est essentielle pour renforcer l’industrialisation et le commerce.

Selon le rapport, l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) occupent la tête de l’intégration productive, avec des scores d’indice de 0,449 et 0,434, respectivement, tandis que la CEDEAO est le bloc régional le moins intégré dans ce domaine, avec un score d’indice de 0,220.

Malgré la faible performance de la majorité des CER en matière d’intégration productive, plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer la situation, dont certaines sont soutenues par la CEA.

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la CAE sont les communautés les plus performantes en termes d’intégration macroéconomique, avec des scores d’indice de 0,684 et 0,660, respectivement.

L’Onu accepte une enquête conjointe humanitaire au Tigré

La Haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a accepté la demande d’Addis Abeba portant sur une enquête conjointe dans la région du Tigré, dans le nord du pays, où des crimes de guerre pourraient avoir été commis.Mme Bachelet a « répondu positivement » à la demande de la Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC) d’effectuer des enquêtes conjointes dans le Tigré, a déclaré mercredi le porte-parole du Haut-commissariat aux droits de l’homme, Jonathan Fowler, dans un communiqué.

« Le Bureau des droits de l’homme de l’Onu et l’EHRC élaborent actuellement un plan d’enquête, qui comprend les ressources nécessaires et les modalités pratiques, afin de lancer les missions dès que possible », a ajouté M. Fowler.

Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré samedi dernier qu’il est prêt à travailler avec des experts internationaux des droits de l’homme pour mener des enquêtes sur les allégations d’abus dans la région déchirée par le conflit.

Le mois dernier, Amnesty International a accusé les forces érythréennes d’avoir tué des centaines de civils en 24 heures dans la ville d’Axum.

L’Érythrée a démenti cette accusation, mais la Commission éthiopienne des droits de l’homme a également décrit ces meurtres, ce qui constitue une reconnaissance rare de la partie éthiopienne à la participation des troupes érythréennes au conflit.

Les Nations unies et les États-Unis ont exigé que les troupes érythréennes quittent le Tigré.

L’Onu accepte une enquête conjointe humanitaire au Tigré

La Haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a accepté la demande d’Addis Abeba portant sur une enquête conjointe dans la région du Tigré, dans le nord du pays, où des crimes de guerre pourraient avoir été commis.Mme Bachelet a « répondu positivement » à la demande de la Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC) d’effectuer des enquêtes conjointes dans le Tigré, a déclaré mercredi le porte-parole du Haut-commissariat aux droits de l’homme, Jonathan Fowler, dans un communiqué.

« Le Bureau des droits de l’homme de l’Onu et l’EHRC élaborent actuellement un plan d’enquête, qui comprend les ressources nécessaires et les modalités pratiques, afin de lancer les missions dès que possible », a ajouté M. Fowler.

Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré samedi dernier qu’il est prêt à travailler avec des experts internationaux des droits de l’homme pour mener des enquêtes sur les allégations d’abus dans la région déchirée par le conflit.

Le mois dernier, Amnesty International a accusé les forces érythréennes d’avoir tué des centaines de civils en 24 heures dans la ville d’Axum.

L’Érythrée a démenti cette accusation, mais la Commission éthiopienne des droits de l’homme a également décrit ces meurtres, ce qui constitue une reconnaissance rare de la partie éthiopienne à la participation des troupes érythréennes au conflit.

Les Nations unies et les États-Unis ont exigé que les troupes érythréennes quittent le Tigré.

Barrage Nil : L’Ethiopie rejette la médiation de l’Occident et de l’ONU

L’Ethiopie a rejeté l’appel du Soudan et de l’Egypte à impliquer quatre autres parties dans les pourparlers sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD).La position de l’Éthiopie a été annoncée après des informations selon lesquelles l’Union européenne, les Nations Unies et les États-Unis envisageaient de se joindre à la médiation sur la négociation du barrage.

Lors d’un point de presse mercredi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’ambassadeur Dina Mufti, a déclaré que l’Éthiopie n’avait pas reçu de proposition officielle concernant les nouveaux médiateurs.

Il a cependant déclaré que l’Éthiopie n’acceptera pas une telle proposition et que l’Union africaine se chargera de la médiation, a-t-il ajouté. « Aucun médiateur ne peut déterminer l’issue des pourparlers, à l’exception de l’Éthiopie, du Soudan et de l’Égypte », a-t-il déclaré.

Le Soudan et l’Égypte ont fait pression pour que d’autres parties participent aux pourparlers sur le GERD, après que leurs dirigeants ont été impliqués dans des négociations récemment.

« C’est un honneur d’avoir l’Union africaine. L’Éthiopie estime que les problèmes africains doivent être résolus par les Africains », a déclaré M. Dina, décrivant l’organisation continentale comme le bon médiateur. « Le remplissage du réservoir du GERD va se poursuivre mais la négociation peut avoir lieu avant ou après le remplissage », a-t-il ajouté.

Barrage Nil : L’Ethiopie rejette la médiation de l’Occident et de l’ONU

L’Ethiopie a rejeté l’appel du Soudan et de l’Egypte à impliquer quatre autres parties dans les pourparlers sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD).La position de l’Éthiopie a été annoncée après des informations selon lesquelles l’Union européenne, les Nations Unies et les États-Unis envisageaient de se joindre à la médiation sur la négociation du barrage.

Lors d’un point de presse mercredi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’ambassadeur Dina Mufti, a déclaré que l’Éthiopie n’avait pas reçu de proposition officielle concernant les nouveaux médiateurs.

Il a cependant déclaré que l’Éthiopie n’acceptera pas une telle proposition et que l’Union africaine se chargera de la médiation, a-t-il ajouté. « Aucun médiateur ne peut déterminer l’issue des pourparlers, à l’exception de l’Éthiopie, du Soudan et de l’Égypte », a-t-il déclaré.

Le Soudan et l’Égypte ont fait pression pour que d’autres parties participent aux pourparlers sur le GERD, après que leurs dirigeants ont été impliqués dans des négociations récemment.

« C’est un honneur d’avoir l’Union africaine. L’Éthiopie estime que les problèmes africains doivent être résolus par les Africains », a déclaré M. Dina, décrivant l’organisation continentale comme le bon médiateur. « Le remplissage du réservoir du GERD va se poursuivre mais la négociation peut avoir lieu avant ou après le remplissage », a-t-il ajouté.

Covid-19: le Royaume-Uni ferme ses frontières à des pays africains

Des ressortissants de plusieurs africains sont interdits d’entrée au Royaume-Uni à compter du 15 mars dernier.Les pays concernés sont : le Rwanda, la Tanzanie, le Burundi, l’Angola, le Botswana, la RD Congo, l’Eswatini, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe.

La mesure vise à réduire la propagation de la Covid-19. Le Royaume-Uni avait déjà annoncé une interdiction de ses citoyens de voyager dans 33 pays du fait de la variante Covid-19 avant d’étendre la mesure à l’Ethiopie, au Qatar, à la Somalie et à Oman.

« Si vous avez été dans ou transité par l’un des pays interdits au cours des dix derniers jours, l’entrée au Royaume-Uni vous sera refusée. Si vous êtes un ressortissant britannique ou irlandais, ou si vous avez un droit de séjour au Royaume-Uni, vous pourrez entrer, mais vous devrez vous mettre en quarantaine dans un hôtel approuvé par le gouvernement pendant dix jours », indique la circulaire du gouvernement britannique.

Addis Abeba paralysée par une grève des chauffeurs de taxi

Les chauffeurs de taxi en grève depuis lundi, protestent contre la révision du tarif des courses en ville.Des centaines de chauffeurs de taxi ont paralysé la capitale éthiopienne, affirmant que le tarif révisé n’était pas proportionnel à l’augmentation des prix du carburant.

Le gouvernement a augmenté le prix du carburant deux fois en un mois après que son importation de carburant du Soudan voisin a été interrompue en raison d’un conflit frontalier.

« Nous avons déjà des tarifs beaucoup plus bas par rapport à l’augmentation des prix du carburant » selon des chauffeurs de taxi qui ont fustigé cette décision unilatérale.

Ils souhaitent également que le gouvernement annule les amendes qui ont été accumulées au fil des ans. Bien que les autorités aient augmenté la fréquence des heures de pointe des transports publics lundi, de nombreux passagers ont été affectés par la grève.

Il y a eu de longues files d’attente de passagers dans les zones de Megenagna, Ayat Kolfe et Awtobestera. La grève a particulièrement touché les personnes qui vivent dans la périphérie d’Addis-Abeba, où les trains ne sont pas disponibles.

L’ingénieur Sitotaw Tekele, responsable des transports de la ville d’Addis-Abeba, a déclaré que les tarifs avaient été révisés en fonction de la capacité de paiement des passagers et de la hausse des prix du carburant.

« Le gouvernement prendra des mesures strictes si la grève se poursuit », a-t-il ajouté. La police a déclaré avoir arrêté 56 chauffeurs de taxi au cours de la manifestation qui, selon elle, a été infiltrée par des individus ayant des motivations politiques. La grève se poursuit mardi dans certains quartiers de la ville.

Juba : le président érythréen et le PM éthiopien en visite de travail

Le président Salva Kiir a accueilli lundi son homologue érythréen et le Premier ministre éthiopien qui sont à Juba pour une visite de travail d’une journée.Une source fiable au bureau du président à Juba a déclaré que le président Isias Afwerki et son nouvel allié éthiopien, le Premier ministre Abiy Ahmed, étaient en pourparlers avec le président Kirr sur des questions d’importance régionale, la paix et la sécurité étant au centre de la réunion.

Le conflit en cours dans la région éthiopienne du Tigré, où des soldats érythréens seraient actifs aux côtés des troupes éthiopiennes, sera également à l’ordre du jour de la rencontre des trois dirigeants.

Le trio, qui s’était également rencontré en 2019, s’est également inquiété de la détérioration des relations entre l’Ethiopie et le Soudan en raison d’un conflit frontalier prolongé.

Alors que les trois dirigeants se rencontrent à Juba, le président Abdel Fattah al-Sissi est à Khartoum pour s’entretenir avec son homologue soudanais Abdel Fattah al-Burhan sur la question épineuse du barrage controversé que l’Ethiopie construit sur le Nil depuis 2012.

L’Egypte et dans une moindre mesure le Soudan se sont opposés au Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, craignant que le projet ne compromette leur part de l’eau du Nil.

L’Ethiopie a qualifié ces craintes exprimées par ces derniers de non fondées.

L’Onu pour une enquête indépendante dans le Tigré

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a souligné l’urgence d’une évaluation objective et indépendante de la situation humanitaire au Tigré.« Des rapports très inquiétants de violence sexuelle et sexiste, d’exécutions extrajudiciaires, de destruction et de pillage généralisés de biens publics et privés par toutes les parties continuent à nous être communiqués, ainsi que des rapports sur la poursuite des combats dans le centre du Tigré en particulier », a déclaré Mme Bachelet.

Selon elle, des informations crédibles continuent également d’apparaître concernant de graves violations du droit international, des droits de l’homme et du droit humanitaire par toutes les parties au conflit du Tigré.

« Sans des enquêtes rapides, impartiales et transparentes et sans que les responsables aient à rendre des comptes, je crains que des violations continuent d’être commises en toute impunité et que la situation reste instable pendant longtemps », a ajouté Michelle Bachelet.

Le Bureau des droits de l’homme des Nations unies a reçu des informations sur les combats en cours dans toute la région, en particulier dans le centre du Tigré, ainsi que sur des incidents de pillage par divers acteurs armés.

Des sources fiables ont partagé des informations sur le meurtre de huit manifestants par les forces de sécurité entre les 9 et 10 février 2021 à Adigrat, Mekelle, Shire et Wukro.

Plus de 136 cas de viols ont également été signalés dans les hôpitaux de Mekelle, Ayder, Adigrat et Wukro, dans l’est de la région du Tigré, entre décembre et janvier, et il semblerait qu’il y ait beaucoup plus de cas non signalés.

Le gouvernement a déclaré que des enquêtes sont en cours sur les cas de violence sexuelle.

Le bureau a également réussi à corroborer des informations sur certains des incidents survenus en novembre de l’année dernière, indiquant des bombardements aveugles dans les villes de Mekelle, Humera et Adigrat dans la région du Tigré, et des rapports sur de graves violations des droits de l’homme et des abus, y compris des massacres à Axum, et à Dengelat dans le centre du Tigré par les forces armées érythréennes.

Une analyse préliminaire des informations reçues indique que de graves violations du droit international, pouvant constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, ont pu être commises par de multiples acteurs du conflit, notamment les forces de défense nationale éthiopiennes, le Front populaire de libération du Tigré, les forces armées érythréennes, les forces régionales d’Amhara et les milices affiliées.

« Compte tenu de la multiplicité des acteurs du conflit, des dénégations générales et des accusations, il est clairement nécessaire de procéder à une évaluation objective et indépendante de ces rapports. Nous demandons instamment au gouvernement éthiopien d’autoriser mon bureau et d’autres observateurs indépendants à se rendre dans la région du Tigré, afin d’établir les faits et de contribuer à l’établissement des responsabilités, quelle que soit l’affiliation des auteurs des violations », a déclaré Mme Bachelet.

Elle a également exprimé son inquiétude quant à la détention cette semaine au Tigré de journalistes et de traducteurs travaillant pour des médias locaux et internationaux.

Bien que les journalistes aient été libérés, un fonctionnaire du gouvernement a fait des remarques inquiétantes selon lesquelles les responsables de « l’incohérence des médias internationaux » seraient tenus pour responsables.

« Les victimes et les témoins de violations et d’abus des droits de l’homme ne doivent pas être empêchés de partager leurs témoignages par crainte de représailles », a déclaré le Haut-Commissaire.

Mme Bachelet a salué les récentes déclarations du gouvernement éthiopien sur la responsabilité et les mesures prises sur l’accès des acteurs humanitaires. Elle a exhorté les autorités à veiller à ce que ces engagements se traduisent dans la réalité, et a souligné que le Bureau des droits de l’homme des Nations unies est prêt à soutenir les efforts visant à faire progresser les droits de l’homme, notamment les efforts de la Commission éthiopienne des droits de l’homme visant à garantir la responsabilité.

Vingt migrants morts au large de Djibouti (OIM)

Au moins vingt migrants se sont noyés au large des côtes djiboutiennes, rapporte l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).L’agence onusienne explique que le drame est survenu après que des passeurs ont jeté des dizaines de migrants par-dessus bord lors d’une traversée entre Djibouti et le Yémen.

« Les survivants pensent qu’au moins 20 personnes ont été tuées. Il en reste encore quelques-unes qui sont portées disparues. Cinq corps ont échoué en terre ferme », a déclaré Yvonne Ndege, porte-parole régionale de l’OIM pour l’Est et la Corne de l’Afrique, dans un communiqué.

Au moins 200 migrants, dont des enfants, se trouvaient à bord du navire lorsqu’il a quitté Oulebi, à Djibouti, aux premières heures de mercredi dernier pour le Yémen, ont déclaré les survivants à l’OIM.

Une trentaine de minutes après le début de la traversée du golfe d’Aden, les passeurs ont paniqué, jetant environ 80 personnes par-dessus bord avant de faire demi-tour vers Djibouti, indiquent les témoins.

« Sur les 80 personnes qui ont été forcées de descendre, seules 60 ont réussi à regagner la côte », a déclaré Ndege.

Cinq corps ont été retrouvés mercredi dernier et il est à craindre que le nombre de morts n’augmente encore. Les survivants reçoivent des soins médicaux dans la ville portuaire d’Obock, à Djibouti, et les témoignages sont toujours en cours de collecte.

Deux incidents similaires dans le golfe d’Aden en octobre ont coûté la vie à au moins 50 migrants, a rappelé l’OIM.

Ethiopie : Washington préoccupé par la situation au Tigré

Les Etats-Unis sont gravement préoccupés par les atrocités signalées et la détérioration générale de la situation dans la région du Tigré en Ethiopie.Nous condamnons fermement les meurtres, les expulsions et déplacements forcés, les agressions sexuelles et autres violations et abus très graves des droits de l’homme par plusieurs parties que diverses organisations ont rapportées à Tigré, a déclaré dimanche le Département d’Etat américain dans un communiqué.

« Nous sommes également profondément préoccupés par l’aggravation de la crise humanitaire. Les Etats-Unis ont à plusieurs reprises incité le gouvernement éthiopien à souligner l’importance de mettre fin à la violence, d’assurer un accès humanitaire sans entrave au Tigré et de permettre une enquête internationale complète et indépendante sur toutes les violations des droits, abus et atrocités. Ceux qui en sont responsables doivent être tenus pour responsables », indique le communiqué.

Les Etats-Unis prennent acte des déclarations du 26 février du Bureau éthiopien du Premier Ministre et du Ministère des affaires étrangères promettant un accès humanitaire sans entrave, se félicitant du soutien international pour les enquêtes sur les violations et abus des droits de l’homme et s’engageant à rendre des comptes. La communauté internationale doit travailler collectivement pour faire en sorte que ces engagements soient tenus, selon le communiqué.

Le Département d’Etat américain a déclaré que le retrait immédiat des forces érythréennes et des forces régionales d’Amhara du Tigré était une première étape essentielle. Elles devraient être accompagnées de déclarations unilatérales de cessation des hostilités par toutes les parties au conflit et d’un engagement à permettre la fourniture sans entrave d’une assistance à ceux qui se trouvent au Tigré.

Les Etats-Unis sont déterminés à travailler avec la communauté internationale pour atteindre ces objectifs. A cette fin, l’USAID va dépêcher une équipe d’intervention en cas de catastrophe en Ethiopie pour continuer à fournir une assistance vitale.

« Nous demandons aux partenaires internationaux, en particulier l’Union africaine et les partenaires régionaux, de travailler avec nous pour faire face à la crise au Tigré, y compris à travers une action à l’ONU et dans d’autres organes pertinents », a conclu le Département.

L’Ethiopie a réduit de 10% ses importations de véhicules (ministre)

Les voitures importées en Ethiopie ont vu leur nombre réduit de 10% au cours des six derniers mois.Selon le ministère du Commerce éthiopien, la nation de la Corne de l’Afrique a importé pour 10,7 millions de dollars de véhicules au cours du premier semestre de cette année budgétaire qui a débuté le 8 juillet 2020.

Le montant en dollars dépensé pour l’achat des véhicules s’est avéré dix fois inférieur aux plus de 105 millions de dollars dépensés par le pays pour les voitures importées l’an dernier, pour la même période.

La taxe d’accise élevée et la pandémie de Covid-19 ont été attribuées à la baisse du nombre de véhicules importés dans le pays.

Le gouvernement a perçu 4,9 milliards de birr de droits d’accise sur les voitures importées au cours de ce premier semestre de cette année budgétaire, soit une baisse de 20% par rapport à qu’il avait envisagé de tirer de cette activité.

En conséquence, le prix des véhicules neufs et d’occasion a augmenté sur le marché local, après que le gouvernement a perçu un droit d’accise de 500% sur les véhicules d’occasion importés.

De même, les importations de carburant ont diminué. Le pays a importé 37% de moins de carburant par rapport aux 147 millions de dollars de carburant importé au cours du premier semestre de l’année dernière.

Le fisc et les services des douanes de l’Ethiopie affirment que les véhicules commerciaux et privés importés dans le pays sont soumis à cinq types de taxes. Cependant, malgré la lourde charge fiscale, le nombre de voitures importées avait augmenté avant 2018.

OMC : Ngozi Okonjo-Iweala déjà à l’épreuve

La nouvelle directrice de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a pris ses fonctions ce 1er mars pour un mandat de quatre ans.Une journée historique pour la Nigériane, devenue la première femme et la première Africaine à diriger l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Pour sa prise de fonction, ce lundi à Genève (Suisse), l’ancienne ministre des Finances du Nigeria a placé sa journée sous le signe de l’écoute.

Le successeur du Brésilien Roberto Azevedo, qui a quitté ses fonctions en août un an avant la fin de son mandat, aura comme premier chantier de nommer ses quatre nouveaux directeurs adjoints. Ces derniers auront pour mission de l’aider à redynamiser le mécanisme de négociation de l’organisation. « Je viens à Genève avec une nouvelle paire d’yeux pour jeter un nouveau regard », a dit récemment la nouvelle patronne de l’organisation dont l’élection avait été entérinée par consensus le 15 février par les 164 pays membres.

Bataille des superpuissances

Le deuxième chantier, et non moins important, concerne les réformes dans une institution minée par les conflits entre grandes puissances. Le combat s’annonce rude entre les Etats-Unis, l’Union européenne (UE) et la Chine. Les pays industrialisés n’admettent plus le statut de pays en développement de la Chine qui lui donne de nombreux avantages.

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Loin de cette bataille, l’Afrique, dont est originaire l’ancienne Directrice de la Banque Mondiale, n’a pas tiré profit de la mondialisation des échanges au cours des dernières décennies. La part du continent dans le commerce mondial est passée de 4,8 % au début des années 1970 à 2,5 % aujourd’hui.

Toutefois, la mission urgente de la nouvelle cheffe de l’OMC sera de donner son impulsion au dossier urgent lié à la pandémie de la Covid-19. Une large coalition de pays demande une dérogation des règles sur la protection de la propriété intellectuelle afin de pouvoir produire les vaccins en masse.

Fondée en 1995, l’Organisation Mondiale du Commerce a depuis joué le rôle du gendarme mondial des échanges. Elle gère, notamment, les conflits entre pays par le biais de son tribunal.

Ethiopie : la FAO met en garde contre une nouvelle invasion acridienne

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a averti mercredi l’Ethiopie, contre une nouvelle invasion de criquets pélerins à la suite des dernières pluies.Au cours des derniers jours, des pluies légères à modérées sont tombées dans le sud de l’Ethiopie, ce qui pourrait être suffisant pour permettre aux essaims présents dans le pays de mûrir et éventuellement de pondre des œufs, ce qui donnerait lieu à une autre génération de reproduction, a déclaré la FAO dans un communiqué.

Cependant, l’ampleur de la reproduction printanière devrait être limitée en raison des opérations de lutte en cours qui continuent de réduire le nombre d’essaims et la probabilité de mauvaises pluies printanières à partir du mois prochain, a-t-il ajouté.

Des essaims immatures persistent dans les régions d’Oromia (zones East Harerghe, Arsi, Borena) et SNNP (South Omo, Konso), notamment les zones sud de la vallée du Rift où plusieurs essaims ont été signalés, selon le même communiqué.

Selon la FAO, la situation actuelle dans la Corne de l’Afrique diffère considérablement de celle d’il y a un an, les essaims actuels étant de plus petite taille et d’un nombre plus limité.

La FAO a récemment déclaré que l’infestation de criquets pèlerins en Ethiopie s’était aggravée, malgré les opérations de lutte terrestre et aérienne en cours.

Il a indiqué que les œufs éclosent abondamment et forment des bandes larvaires dans la région éthiopienne de Somalie, en raison des fortes pluies de novembre de l’année dernière.

Les bandes larvaires enregistrées à ce jour ont couvert plus de 351 km2 et ont consommé au moins 1.755.000 tonnes de végétation verte par jour.

Le TPLF détruit le réseau électrique du Tigré

Une panne de courant s’est produite au Tigré après que des rebelles du Front de libération du peuple rebelle du Tigré (TPLF) ont détruit, ce jeudi, le réseau électrique de l’Etat, a indiqué l’Ethiopian Electric Power (EEP, publique).La panne d’électricité est le résultat d’attaques délibérées contre un grand réseau électrique qui fournit du courant à plusieurs villes, dont Alamata, Mehoni et Mekelle, a déclaré l’EEP dans un communiqué.

Le TPLF en déroute avait détruit le même réseau électrique en novembre 2020 alors que les troupes fédérales avançaient vers la capitale de l’Etat, Mekelle, la dernière destination pour mettre fin à ce que le gouvernement a décrit comme une « opération d’application de la loi » dans l’Etat.

L’EEP a déclaré qu’il était en train de réparer le réseau électrique endommagé pour restaurer le service d’électricité dans le Tigré.

La semaine dernière, l’EEP a déclaré que le TPLF avait causé plus de 240 millions de Birr de dommages sur les infrastructures électriques dans l’Etat régional du Tigré pendant l’opération pour le retour de la loi et de l’ordre.

Ethiopie : le chef rebelle du Tigré annonce la poursuite du conflit

Le conflit entre les troupes fédérales éthiopiennes et les combattants rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), se poursuivra sur différents fronts, a déclaré l’un des dirigeants fugitifs du mouvement.Dans un entretien accordé mardi au Tigray Media House, Getachew Reda, ancien ministre des Communications du gouvernement fédéral, a déclaré qu’il y a eu dans ce conflit des pertes importantes des deux côtés, avec 100.000 victimes.

Il a déclaré que les forces fédérales et celles de leurs alliés érythréens ont subi davantage de pertes depuis que le conflit a éclaté en novembre de l’année dernière.

« Au moment où je vous parle, les combats se poursuivent et les forces ennemies sont en déroute sur différents fronts de guerre » a-t-il déclaré, ajoutant que les combattants du TPLF ont détruit deux régiments appartenant à l’ennemi il y a quelques jours.

Addis-Abeba s’est lancée dans ce qu’elle a qualifié d’opération de maintien de l’ordre en novembre, dont le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré le succès un mois plus tard, après que les troupes fédérales ont capturé la capitale régionale Mekelle aux mains des combattants du TPLF.

Cependant, en réponse aux affirmations d’Abiy, M. Reda a décrit cette opération comme un vœu pieux de la part du premier ministre éthiopien, car selon lui, le TPLF est loin d’être vaincu.

« Il ne s’est pas passé un seul jour sans que des milliers de jeunes gens ne soient tués dans des combats », a-t-il ajouté.

« En fait, plus de troupes fédérales ont été tuées depuis qu’Abiy a revendiqué la fin de la guerre. De très jeunes soldats Amhara âgés de 17 ans seulement ont été tués par des tirs de mortier des forces du TPLF », a affirmé Geda.

Il a accusé une brigade de l’armée érythréenne d’être entièrement engagée dans des activités de vol.

UA : Moussa Faki Mahamat rempile

Le président de la Commission de l’Union africaine (CUA) a été réélu, samedi soir, pour un mandat de quatre ans.Sans surprise, Moussa Faki Mahamat (60 ans) reste à son poste. Le diplomate tchadien, qui était l’unique candidat à sa succession, a recueilli 51 voix sur 54 votants lors d’une réunion à huis clos des chefs d’État et de gouvernement du continent. En outre, 3 abstentions sont à noter.

Cette élection s’est tenue à l’occasion de la 34e Session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation panafricaine.

Après ce plébiscite, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad s’est dit « profondément honoré par le vote de confiance écrasant et historique des États membres de l’UA ».

Le poste de vice-président de la Commission, principal enjeu de ces joutes, est revenu à Monique Nsanzabaganwa. La Rwandaise a obtenu 42 voix, soit plus des deux tiers requis. Elle a devancé entre autres Hasna Barkat Daoud (Djibouti) et Pamela Kasabiiti Mbabazi (Ouganda) qui n’ont eu que 12 voix.

Le président rwandais, Paul Kagamé, a joué un rôle majeur dans la victoire de sa compatriote.

UA : Moussa Faki rempile pour un 2ème mandat

Le président sortant de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a été réélu samedi pour un mandat de quatre ans, a annoncé sa porte-parole Ebba Kalondo.Lors du vote organisé samedi dans le cadre de la 34eme session ordinaire du Sommet de l’UA, le président de la Commission a recueilli 51 voix, a-t-elle précisé dans un tweet.

« Profondément honoré par ce vote de confiance historique et écrasant », a commenté peu après M. Faki sur le même réseau social, félicitant au passage Monique Nsanzabaganwa, vice-gouverneur de la Banque nationale du Rwanda, élue son adjointe à la tête de la Commission.

La nouvelle Commission de l’Union africaine qui sera issue du 34eme Sommet de l’Union devra parachever la réforme et s’atteler avec célérité à la mise en œuvre des projets phares de l’agenda 2063, avait affirmé dans la journée le Président de la Commission de l’UA.

«La session de cette assemblée aura la particularité historique d’élire le leadership de la Commission. Ainsi refondée, la nouvelle Commission, devra parachever la réforme, répondre sans tarder aux attentes pressentes des Etats et s’atteler avec célérité à la mise en œuvre des projets phares de l’agenda 2063», a souligné Moussa Faki Mahamat lors de la séance d’ouverture par visioconférence de la 34eme session ordinaire du Sommet de l’UA.

Revenant sur son mandat à la tête de la Commission qui arrive à terme, M. Faki Mahamat a relevé que toute son action au cours de ces quatre dernières années a été guidée par le souci du renforcement de l’Union africaine dans ses structures internes et dans sa présence sur la scène internationale.

UA : le bilan de Moussa Faki Mahamat en question

Le Tchadien boucle quatre années de présidence de la Commission de l’Union africaine (CUA) durant lesquelles il a presque fait l’unanimité.En janvier 2017, il a fallu pas moins de sept tours de scrutin à Moussa Faki Mahamat pour accéder au poste de président de la Commission de l’UA. Quatre ans plus tard, il est sur un boulevard pour décrocher un second mandat. En grande partie grâce à son bilan globalement jugé positif.

« Si le président Faki (60 ans) se représente, c’est qu’il bénéficie du soutien de la majorité des chefs d’Etat et de gouvernement. Il a des relations avec les véritables décideurs de l’Union africaine. Sur ce terrain-là, le soutien du président Idriss Deby Itno est un élément important », décrypte Gilles Yabi, fondateur du think-thank Wathi.

Parmi les missions assignées à ce diplomate lors de son élection, figurait la réforme institutionnelle de l’organisation panafricaine sous la présidence Paul Kagamé, président du Rwanda. Cette réforme visait à rendre l’UA moins bureaucratique et plus efficace dans sa gestion.

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Durant son premier mandat, des progrès ont été accomplis avec notamment la restructuration de la Commission, l’institution d’un Sommet de coordination en lieu et place de deux sommets par an, la répartition des tâches entre la Commission et les Communautés Economiques Régionales (CER), le financement de l’organisation et la mise en œuvre des réformes budgétaires.

Au plan sécuritaire, l’Union africaine s’est impliquée dans la résolution de nombreuses crises en Somalie, au Soudan du Sud, en République centrafricaine et au Soudan etc.

L’Organisation a adopté une résolution au Sommet de Nouakchott relative au conflit du Sahara Occidental. Celle-ci a consacré sa volonté d’apporter aux efforts des Nations unies un soutien actif pour une solution juste et équitable à ce lancinant différend.

Toutefois, la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en mars 2018 à Kigali (Rwanda), son lancement en juin 2019 à Niamey (Niger), la nomination de son Secrétaire Général et son installation à Accra (Ghana) en août 2020, représentent un point positif majeur dans le bilan de Moussa Faki Mahamat.

« On sait très bien que dans notre continent, le vrai problème ce n’est pas d’avoir des chartes ou des documents, c’est plutôt la mise en œuvre effective dans les Etats qui pose problème. Malgré tout, il faut saluer que ce processus laborieux soit allé à son terme », indique M. Yabi.

En janvier 2018, l’adoption du Protocole relatif à la libre circulation des personnes, au droit de résidence et au droit d’établissement ainsi que l’instauration d’un passeport panafricain en février 2019 ont constitué une étape importante vers une plus grande intégration africaine.

A ces succès, s’ajoute le lancement en janvier 2018 du Marché unique de transport aérien africain (Mutaa), initiative dénommée « ciel ouvert de l’Afrique » qui concourt à la création d’un marché unique et unifié, grâce à la libéralisation de l’espace aérien du continent.

Toutefois, l’autonomie financière de l’organisation garantissant sa souveraineté politique risque de plomber certaines missions essentielles. « La plupart des États membres ne paient pas à temps », note un rapport publié en juillet 2018 lors du Sommet de Nouakchott (Mauritanie) et cela a « un impact négatif sur la mise en œuvre des programmes et l’exécution des budgets ».

Au plan politique, l’Union africaine a manqué d’harmonie pendant la dernière élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC). Certains chefs d’Etat ont félicité le nouveau président Félix Tshisekedi alors que le président de la Commission a, dans un communiqué, mis en doute les résultats du scrutin.

Le représentant légal de l’Union africaine et l’Ordonnateur principal du budget de la Commission est encore vu par des présidents comme une sorte de secrétariat chargé d’exécuter ce dont ils décident.

Avec un champ d’action limité, la Commission de l’Union africaine a eu du mal à mettre en œuvre son programme « Faire taire les armes » en 2020. Si elle compte désormais apporter des « solutions africaines » aux conflits sur le continent, la CUA a été mise à l’écart par les puissances occidentales en Libye.

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En termes de gouvernance démocratique, l’Union africaine a souvent montré une impuissance. « Le continent s’est doté d’une charte sur les élections et la gouvernance mais beaucoup de chefs d’Etat ne respectent pas l’esprit et la lettre de (ce texte) comme le principe de la limitation des mandats », souligne Gilles Yabi.

Ce dernier soutient que « le président de la Commission est conscient de la difficulté pour l’Union africaine d’aller au-delà des préconisations et des propositions ». Néanmoins, l’analyste politique pense que l’ancien Premier ministre tchadien aura plus de marge de manœuvre.

« On attend de lui une volonté plus affirmée pour mettre les pieds dans le plat par rapport à la limitation des mandats et du refus de l’alternance y compris au Tchad où il a été ministre des Affaires Etrangères. Dans ce pays, il n’y a pas d’alternance depuis trois décennies », signale le fondateur de Wathi.

La 34e Session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) se tient les 7 et 8 février 2021 à Addis Abeba (Ethiopie) sous le thème « Arts, culture et patrimoine : un levier pour construire l’Afrique que nous voulons ».

UA : quelles priorités pour le nouveau mandat de Faki ?

Candidat pour un second mandat en tant que président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat se fixe huit objectifs majeurs.L’ancien chef de la diplomatie tchadienne se dirige vers un ultime mandat à la tête de l’organisation continentale. Dans un programme d’une trentaine de pages, Moussa Faki Mahamat détaille sa vision pour les quatre prochaines années.

« Je ne saurais promettre ce que je sais au-delà de mes capacités et de mes pouvoirs. Je ne saurais, non plus, céder à la dispersion et à une boulimie politique vaine, non crédible et inappropriée. Aussi, je me propose de centrer les efforts sur des priorités en harmonie avec l’Agenda 2063. Ma volonté est de m’investir, avec la future Commission, à faire progresser de façon significative notre projet panafricaniste en me concentrant sur des domaines prioritaires ayant une vocation continentale », a-t-il promis.

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA) veut inscrire son action dans un « cadre programmatique rigoureux » auquel il tiendra dans la mesure de ses possibilités. Élu pour la première fois en 2017, M. Mahamat affirme que l’ampleur déconcertante des demandes et les contraintes imposées par la limitation des ressources imposent des choix parfois douloureux.

Malgré tout, sa première priorité est de parachever la réforme institutionnelle et de renforcer le leadership de la Commission. Pour ce faire, l’Union africaine projette de construire un système de financement soutenable, de renforcer le mécanisme de mise en œuvre et de suivi de la réforme mais aussi l’unité et la cohésion des départements.

Le deuxième volet consiste à accroître la transparence administrative et financière. Dans le projet de construction d’« une institution bien gouvernée, il est primordial de continuer à consolider les cadres et les systèmes de gouvernance afin de renforcer la responsabilité redditionnelle dans toutes les sphères de l’administration et des finances », s’engage l’ex-Premier ministre du Tchad.

Dans le but de matérialiser ce point, tous les départements et bureaux seront instruits de s’inspirer des performances axées sur les résultats et de la gestion prudente des ressources, conformément aux règles, règlements et politiques établis en la matière.

Des efforts particuliers seront portés sur la réduction, voire la suppression, des goulots d’étranglement qui affectent considérablement les résultats. Davantage de mesures administratives et disciplinaires seront prises en tant que de besoin pour améliorer le fonctionnement de la Commission et de ses organes. A cet effet, les recommandations et résultats des audits externes connaitront une mise en œuvre diligente.

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La troisième priorité pour Faki, c’est de « faire taire les armes » à l’échelle du continent. « Le prochain mandat pourrait être un échec si nous ne parvenons pas à réduire substantiellement le bruit des armes dans les pays en proie aux crises et conflits armés », indique-t-il.

Ce faisant, il entend éradiquer le terrorisme dans le Sahel, la région du Lac Tchad, au Mozambique, en Tanzanie et en Somalie, consolider la paix en République centrafricaine, au Soudan du Sud, en Libye, au Soudan et apporter la contribution de l’Afrique à la solution du conflit au Sahara Occidental.

« Développer l’alerte précoce et la prévention, promouvoir la médiation africaine, raffermir le principe de la solution des problèmes africains par les africains, respecter les principes démocratiques et les droits de l’Homme devraient être, entre autres, les instruments de cette priorité », se persuade le président de la Commission de l’UA.

En outre, le Tchadien veut, grâce à son quatrième objectif, « conduire à bon port certains projets intégrateurs » en poursuivant quatre grands projets. Le succès de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) se situe au premier rang de ceux-ci.

Pour donner corps à ce vœu cher, Moussa Faki Mahamat va s’employer à « mobiliser les ressources nécessaires aux appuis au Secrétariat de la Zlecaf pour une mise en œuvre méthodique, progressive mais ferme de ce projet stratégique de notre continent ».

Dans le même ordre d’idées, il déclare : « La question des infrastructures me mobilise tout particulièrement. Je ferais tout pour que ce mandat connaisse le lancement effectif de l’un, au moins, de nos grands projets continentaux d’infrastructures : chemin de fer intégrateur ? Barrage d’approvisionnement hydroélectrique ? Ring road d’union et d’ouverture de l’Afrique au monde ? Cité de la jeunesse et de la révolution numérique ? »

A en croire l’ancien président du Conseil économique et social tchadien, la priorisation de l’un de ces projets sera jugée en fonction de la pertinence, de la faisabilité et des capacités de mobilisation des ressources.

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Dans le développement de sa cinquième priorité, le patron de la Commission de l’UA dit vouloir « faire reculer la pauvreté, se battre pour l’autosuffisance alimentaire, la résilience à travers un nouvel essor de l’agriculture et de l’économie bleue, la protection de l’environnement ».

Tandis que les femmes et les jeunes sont visés dans la sixième priorité avec notamment l’opérationnalisation des politiques en leur faveur. L’avant-dernière priorité consiste à « impulser la pensée africaine sur les déterminants patents des crises ».

Ce point renvoie à quatre thématiques importantes au sujet desquelles il s’efforcera de faire progresser la pensée africaine au sein des principaux centres des décideurs continentaux.

La question du constitutionnalisme et de l’Etat de droit y figure en bonne place. Parce que de nombreuses crises politiques graves résultent d’attitudes discutables vis-à-vis des fondements de nos Etats.

De l’avis de Moussa Faki Mahamat, « l’irrespect de notre constitutionnalisme s’invite comme déterminant récurrent de nos crises. Nous ne pouvons rester longtemps silencieux au regard de ce sujet. Il ne s’agit pas de mettre en cause la valeur du principe fondamental du libre choix de chaque peuple, de chaque Etat, d’adopter le système constitutionnel qui lui est propre. Il s’agit de renforcer le plaidoyer pour que les Etats membres respectent de tels choix une fois adoptés et devenus le fondement du pouvoir et de sa dévolution pacifique dans tel ou tel Etat membre de notre organisation ».

Enfin, le diplomate tchadien, conscient que « la coopération et la solidarité internationales sont irremplaçables » dans un « monde à la fois multiple et un », ambitionne de « ressourcer nos partenariats stratégiques ».

« L’Afrique et l’Asie, l’Afrique et l’Europe, l’Afrique et l’Amérique, comment ne pas être fier que notre continent soit aujourd’hui au centre de ces immenses ensembles géostratégiques ? En définitive pourtant, nous ne jouirons pleinement de ce statut qu’à la condition de nous affirmer, sans complexe ni ombrage, dans notre propre être, notre personnalité, notre identité, sur une base de totale égalité avec les autres », conclut le président de la Commission de l’UA.

La vice-présidence, principal enjeu des élections de l’UA

La réélection de l’actuel président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ne sera qu’une simple formalité.Seul candidat à sa succession, le Tchadien devrait rempiler pour un second mandat. Mais la bataille pour la vice-présidence s’annonce âpre. En effet, six candidats dont cinq femmes concourent pour un siège.

Avec trois postulants, l’Afrique de l’est est la zone la plus représentée. Elle est suivie de l’Afrique de l’ouest avec deux candidates. L’Afrique australe, quant à elle, vient en dernière position avec une représentante.

Le Maghreb ne présente pas de candidat. Tout comme l’Afrique centrale d’où est originaire Moussa Faki Mahamat. Car le président de la Commission de l’Union africaine (CUA) et son second ne peuvent pas provenir de la même aire géographique.

Mais quel rôle joue le vice-président de la Commission ? Ce dernier, s’il est moins médiatisé que le président, est tout de même un maillon important du Secrétariat de l’Union africaine. En effet, il assiste le président dans l’exercice de ses fonctions afin de garantir le bon fonctionnement de la Commission. En outre, le numéro 2 de la CUA est chargé de l’administration et des finances.

La personne qui occupe ce poste est élue par la Conférence des chefs d’Etat pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois. Le scrutin se fait par vote secret et à la majorité des deux tiers des États membres ayant le droit de vote.

Awale Ali Kullane est l’un de ceux qui se soumettront à cet exercice à l’occasion de la 34e Session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA. Cette rencontre se tient les 6 et 7 février dans la capitale éthiopienne.

L’actuel ambassadeur de la Somalie à Pékin (Chine) décline son programme en sept points : une prospérité inclusive et durable ; une Afrique intégrée et mondiale ; démocratie, droits de l’Homme et Etat de droit ; paix et sécurité ; identité culturelle, patrimoine et valeurs ; un développement axé sur les populations et une Afrique résiliente et influente.

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Toutefois, le diplomate somalien a peu de chance de l’emporter. En vertu du système de parité des genres instauré en 2018 par l’UA, le président de la CUA et son adjoint doivent être de sexes différents.

La Rwandaise Monique Nsanzabaganwa est l’une des trois femmes de l’Afrique de l’est à briguer ce fauteuil. Si elle triomphe, cet économiste promet d’« assurer la mise en œuvre, l’efficacité et la responsabilité de la CUA pour réaliser l’Afrique que nous voulons ».

Hasna Barkat Daoud, de Djibouti, est aussi en lice. En cas de succès, elle s’engage « à faire en sorte que le travail de suivi et de coordination soit réalisé pour l’atteinte effective des objectifs du président dans l’exercice de son mandat ».

En outre, l’Afrique orientale mise sur Pamela Kasabiiti Mbabazi. A 52 ans, l’Ougandaise estime que sa vision d’une « Afrique transformatrice d’une société à prédominance paysannerie à un continent moderne et socio-économiquement transformé » est ancrée dans la vision et la mission de l’Union africaine. Elle a notamment l’intention de mener des politiques qui « exploitent la jeunesse africaine et la riche base de ressources de l’Afrique de manière durable ».

Fatoumata Jallow Tambajang participe également à ce rendez-vous électoral. Au-delà de sa détermination à promouvoir le développement humain durable, la Gambienne affirme « être disposée à aider le président de la CUA (pour) que l’organisation soit continuellement préparée à faire face à des défis financiers et administratifs inattendus ainsi qu’à des menaces politiques, économiques et sociales ».

L’actuel vice-président de la Commission de l’UA est le Ghanéen Kwesi Quartey. Sa compatriote Martha Ama Akyaa Pobee veut marcher sur ses pas. Dans sa future mission, elle envisage « de soutenir le président et les parties prenantes concernées, de favoriser la collaboration et un esprit de coopération entre les organes et le personnel de l’Union africaine afin d’accélérer la mise en place d’une Commission axée sur les performances, capable, compétente, équilibrée, dotée de ressources suffisantes et efficace pour l’Afrique que nous voulons ».

Quid des commissaires ?

Au total, 25 candidats issus de 18 pays sont concernés par cette élection. Certains tenteront de rempiler là où d’autres veulent intégrer pour la première fois l’organe exécutif de l’UA. Parmi les six postes en jeu, celui de commissaire aux Affaires politiques, Paix et Sécurité vaut son pesant d’or.

Fruit de la fusion de deux départements, cette fonction est convoitée par l’actuelle titulaire aux Affaires politiques, la Burkinabè Minate Samate Cessouma, le Nigérian Bankole Adegboyega Adeoye et les diplomates sud-africain et tanzanien Jeremiah Nyamane Mamabolo et Liberata Rutageruka Mulamula.

Du fait de sa puissante diplomatie et de sa place de première économie du continent, le Nigeria est en pole position selon plusieurs observateurs. L’heureux élu succédera à l’Algérien, Smail Chergui, qui boucle son second mandat à la tête du département Paix et Sécurité.

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Quatre candidats se disputent le poste de commissaire à l’Agriculture. Le siège de commissaire pour l’Economie, le Commerce et l’Industrie est lorgné par cinq hommes. Le commissariat à l’Education et aux Sciences sera dirigé par un représentant de l’Afrique australe ou orientale. Le candidat ayant la faveur des pronostics serait Molapo Qhobela de l’Afrique du Sud.

Le Zimbabwéen Amos Marawa, le Kényan Cyrus Njiru, la Rwandaise Coletha Uwineza Ruhamya et l’Égyptienne Amani Abou-Zeid sont en compétition pour le poste de commissaire à l’Énergie et aux Infrastructures.

L’Ivoirien Justin N’Guessan Koffi pourrait aux commandes du département de la Santé, des Affaires humanitaires et du Développement. Le Kényan Ahmed Ezra Ogwell Ouma et la Mauritanienne Aicha Vall Verges sont aussi engagés dans la compétition.

Pour les postes de commissaires, seuls 29 % du total des candidats sont des femmes. C’est-à-dire huit postulants parmi les vingt-cinq de la liste définitive.

L’Ethiopie déjoue un attentat contre l’ambassade des Emirats arabes

Les forces de sécurité éthiopiennes ont déjoué une attaque terroriste planifiée contre l’ambassade des Emirats arabes unis (EAU) à Addis-Abeba, a déclaré le Service national de renseignement et de sécurité (NISS).Selon un communiqué publié mercredi par les services de sécurité, 15 suspects ont été arrêtés alors qu’ils envisageaient de mener l’attaque contre l’ambassade, sur ordre de groupes terroristes étrangers.

L’attaque visait principalement à infliger d’énormes pertes en vies humaines et à endommager des propriétés, ainsi qu’à nuire à la bonne image d’Addis-Abeba, qui est le siège de missions diplomatiques africaines et internationales, a déclaré le NISS.

Les suspects ont été arrêtés dans le cadre d’une opération conjointe menée par les services de sécurité, la Commission fédérale de la police et d’autres organes de sécurité, a-t-il indiqué.

Selon le même communiqué, plusieurs armes à feu, des explosifs et divers documents ont également été saisis au cours de l’opération.

Le communiqué indique en outre que le NISS, en collaboration avec son homologue soudanais, a réussi à démanteler les réseaux de groupes terroristes et a déjoué l’attaque planifiée contre l’ambassade des Emirats arabes unis à Khartoum la capitale du Soudan,

Le cerveau du complot déjoué serait un résident suédois, Ahmed Ismaïl, qui a été arrêté par les forces de sécurité suédoises, a-t-il déclaré, ajoutant que l’Ethiopie et la Suède avaient collaboré en échangeant des informations.