Affaire 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali : pour l’ONU ils n’étaient de la Minusca

L’État-major des armées de Côte d’Ivoire a livré mercredi 13 juillet ses précisions sur la présence de ses 49 militaires interpellés à l’aéroport de Bamako dimanche.

 

L’armée ivoirienne insiste sur le fait que le contingent arrêté est bel et bien en mission officielle au Mali dans le cadre des opérations de la mission de maintien de la paix des Nations unies, la Minusma. Mais l’ONU a du mal à clarifier si ces déploiements qui ont commencé en 2019 ont une mission aussi claire qu’Abidjan ne l’affirme.

Dans un premier temps, les équipes de l’ONU, tant à New York qu’à Bamako, ont corroboré la version ivoirienne. Mais après recoupement, de nouvelles informations ont permis de dévoiler que les soldats ivoiriens n’étaient pas considérés comme des éléments nationaux de soutien (NSE) par les Nations unies, et pour l’organisation, il s’agissait avant tout d’une affaire bilatérale, rapportent notre correspondante au siège des Nations unies à New York, Carrie Nooten, et notre journaliste au service Afrique, David Baché.

Cela a été confirmé par Fahran Faq, porte-parole des Nations unies : « Les troupes ivoiriennes n’appartiennent pas aux forces de la Minusma. Une requête de la Côte d’Ivoire, pour déployer des éléments nationaux de soutien a été approuvée en 2019. Cependant, aucune troupe n’a été déployée sous cette convention depuis ce moment-là. Nous encourageons vivement les deux pays à travailler ensemble pour résoudre la situation et permettre la libération des troupes détenues. »

En clair, Abidjan a bien signé une convention en 2019 avec l’ONU pour pouvoir déployer ses soutiens logistiques. Mais si des soldats ont été envoyés à Bamako ces trois dernières années, cela n’a pas été organisé dans le cadre de cette convention : au final, ils n’étaient donc juridiquement, légalement, et administrativement pas considérés comme des NSE.

S’agit-il d’un simple cafouillage administratif, d’une erreur de formalisation ? La faute incombe-t-elle à l’armée ivoirienne ou aux équipes onusiennes ? Des questions restent en suspens

Abdijan insiste que les 49 militaires font partie des NSE avec mandat de l’ONU

Malgré ces informations, l’État-major ivoirien répète que le contingent des 49 militaires fait bien partie des éléments nationaux de soutien (NSE) et qu’il était donc légitime, comme l’avait initialement confirmé le porte-parole de la Minusma au lendemain de leur arrestation, rapporte notre correspondant à Abidjan, Sidy Yansané.

La haute hiérarchie militaire rappelle que sept de ces NSE se sont succédé par le passé sans le moindre problème. C’est pourquoi le colonel Guézoa Mahi Armand, conseiller aux Opérations extérieures du chef d’État-major général des armées, récuse l’accusation de « mercenariat » lancée par les autorités maliennes :

« Le MOU signé avec l’ONU nous autorise à détenir des armes, pour nous protéger et protéger les installations qui nous abritent, et je vous rappelle quand même qu’il s’agit des terroristes au Mali. Le transport de ce matériel a été effectué conformément à la réglementation, soit un avion pour le personnel et un autre pour les armements et munitions. Ils n’ont donc pas débarqué avec des armes en mains, et, habillés en uniformes, ils n’ont nullement caché leur identité. Toute cette polémique ne devrait donc pas avoir lieu. »

Le haut-gradé explique également que ses éléments n’ont pu être enregistrés dans les fichiers de la Minusma, car ils ont été interpellés dès leur atterrissage à l’aéroport de Bamako, les empêchant ainsi d’effectuer les formalités administratives habituelles.

La classe politique malienne pro et contre la junte appelle à l’apaisement

Si l’incompréhension générale se poursuit, dû aux versions radicalement différentes, et si Abidjan demande la libération « sans délai » de ses militaires, Bamako a annoncé vouloir les traduire en justice. Devant la délicatesse de la situation, les personnalités politiques maliennes plaident dans l’ensemble pour l’apaisement et la diplomatie.

Un cadre d’une organisation favorable aux autorités de transition maliennes estime que les Ivoiriens sont en faute et qu’« il est temps que certains chefs d’État arrêtent de déstabiliser la sous-région au profit de puissances occidentales », a-t-il dit en faisant référence au président ivoirien Alassane Ouattara et à la France, respectivement.

Un autre cadre politique pro-junte estime que la « confusion » entourant l’arrivée des 49 soldats ivoiriens est une « faute grave » d’Abidjan, mais plaide pour qu’ils ne soient finalement pas jugés. « Seule la voie diplomatique » peut, selon lui, permettre de sortir d’une situation « très risquée », pouvant même aboutir « à une confrontation militaire ».

Un ancien ministre opposé aux autorités de transition actuelles partage la peur des armes. Sauf que lui craint que Bamako n’enflamme le conflit pour flatter l’orgueil national, quitte à faire « exploser le pays ».

Silence du côté de la société civile

Plusieurs autres chefs de partis et anciens ministres pointent les « manquements » d’Abidjan, mais ne croient pas du tout en une tentative de déstabilisation. Ils rappellent que les deux pays ont des relations économiques importantes et que deux millions de Maliens vivent en Côte d’ivoire.

Pour eux, l’agressivité affichée par Bamako est une « maladresse » voire une « fuite en avant ». Ils prônent « le dialogue » et « la diplomatie », dans l’intérêt des Maliens, et notent le silence d’organisations de la société civile : selon eux, celles-ci sont habituellement promptes à encenser les coups d’éclat des autorités. « L’essentiel est ailleurs, conclut un ancien ministre, et surtout à l’intérieur du pays. »

Côte d’Ivoire : rencontre entre Ouattara-Bédié-Gbagbo

Ce jeudi 14 juillet 2022, en Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara reçoit ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.

 

La rencontre le président Alassane Ouattara et ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo avait été évoquée durant le dialogue politique organisé en début d’année.

Il va s’agir de faire avancer la réconciliation après les crises de 2010-2011 puis 2020, mais également préparer les prochains scrutins de 2023 jusqu’à la présidentielle de 2025.

La dernière entrevue de ses trois personnalités date de dix ans. C’était avant le premier tour de la présidentielle 2010. Ce nouveau mini-sommet entre Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié reste néanmoins « un classique » pour l’historien et enseignant Arthur Banga. Il explique que :

« Ça a toujours eu lieu en Côte d’Ivoire, souvenez-vous à la fin des années 1980 déjà, la célèbre rencontre Laurent Gbagbo et Félix Houphouët-Boigny. Et puis tout au long de la crise, d’abord les sommets des quatre grands, quand Robert Gueï était vivant. Ensuite Ouattara, Bédié, Gbagbo se rencontraient souvent autour des accords. Ce sont des rencontres qu’on a souvent dans les périodes de tension, qui pour certaines débouchent sur l’accélération du processus de paix, mais qui n’ont pas empêché quand même le pays de sombrer », détaille Arthur Banga.

Au menu des discussions, les prisonniers « politiques », arrêtés durant les crises électorales de 2010-2011 et 2020. Mais aussi l’environnement des élections locales de 2023 et présidentielle de 2025.

Militaires ivoiriens au Mali: Abidjan dénonce une «banalisation» de ses institutions

La Côte d’Ivoire n’agrée le traitement fait du dossier de ses soldats arrêtés par Bamako.Le gouvernement ivoirien a dénoncé ce mercredi une « banalisation » de ses institutions à la suite de l’arrestation de 49 de ses soldats, encore aux mains des autorités maliennes.

« Il y a une forme (…) de banalisation de nos institutions qui ne saurait être acceptable », a déclaré son porte-parole, Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministres.

Le Conseil national de sécurité (CNS) de Côte d’Ivoire, réuni hier mardi en session extraordinaire, sous la présidence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a appelé à la libération « sans délai » des militaires arrêtés, dimanche 10 juillet, à l’aéroport de Bamako par les autorités maliennes qui les considèrent comme des mercenaires.

« Pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le Conseil de sécurité est l’instance suprême qui se prononce sur les questions sécuritaires », a précisé Amadou Coulibaly, ajoutant : « On ne pourrait comprendre qu’il soit mis en doute les conclusions de ce Conseil de sécurité si ce n’est que par ailleurs on veut chercher à analyser la parole de l’Etat ivoirien, (et) cela est inacceptable ».

Commentant cette situation, le porte-parole du gouvernement ivoirien a soutenu qu’« au Mali, ceux qui sont au pouvoir sont des militaires dont certains sont des forces spéciales, ils savent comment renverser un régime. Ce ne sont pas des touristes qui arrivent dans un aéroport (avec leur passeport qui vont renverser un régime) ».

Selon le Conseil national de sécurité de Côte d’Ivoire, ses militaires « injustement arrêtés » au Mali « sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’armée ivoirienne ». Il souligne que ces derniers se trouvaient au Mali dans le cadre des opérations des Éléments nationaux de soutien (NSE) et que leur présence est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes en vertu d’une convention signée en juillet 2019 entre la Côte d’Ivoire et l’Organisation des Nations unies.

Ce soutien intervient « dans le cadre des missions de maintien de la paix et est bien connu des autorités maliennes », précise le CNS. C’est dans cette optique, poursuit-il, que des militaires ivoiriens sont présents à l’Aéroport de Bamako. Depuis 2019, sept contingents se sont relayés périodiquement sur ce site, sans aucune difficulté. Selon Abidjan, à son arrivée au Mali, le 10 juillet, dans le cadre de la 8e rotation, une copie de l’ordre de mission du contingent a été transmise aux autorités aéroportuaires maliennes pour attester de la régularité de la mission.

« Aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de minutions de guerre à sa descente de l’avion. Les armes du contingent, comme autorisées par les Nations unies pour la protection personnelle et les cas d’auto-défense et selon les procédures en la matière, se trouvaient dans un second avion », conclut la source.

Militaires ivoiriens arrêtés au Mali : peut-on encore éviter le pire ?

Le bras de fer semble engagé entre Abidjan et Bamako dans l’affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali.L’arrestation, dimanche 10 juillet, de 49 militaires ivoiriens à l’aéroport de Bamako par les autorités maliennes qui les considèrent comme des mercenaires « dont le dessein est de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali » a fait réagir Abidjan.

A l’issue du Conseil national de sécurité convoqué, mardi 12 juillet, sous la présidence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, la Cote d’Ivoire exige la libération sans délai de ses soldats qui, selon sa version, sont des « Eléments nationaux de soutien (NSE) », un « mécanisme de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des Missions de maintien de la paix ».

Cet échange est vu comme un début de brouille diplomatique entre les deux pays par un chercheur malien en sciences politiques qui s’en tient à la thèse du « malentendu ». « On peut penser que les procédures n’aient pas été suivies à la règle ou que des documents prévenant de l’arrivée de ces militaires n’aient pas été transmis à temps ou au bon endroit », explique-t-il.

Climat de méfiance 

Inscrit en master Défense et Sécurité au Centre de Recherche d’études politiques et stratégiques de l’université de Yaoundé 2 (CREPS) au Cameroun, Brice Anatole Minkoa soutient pour sa part que « depuis l’arrivée des militaires au pouvoir et surtout après le dernier coup d’Etat de mai 2021, les relations sont tendues entre le Mali et la Côte d’Ivoire ».

S’exprimant dans l’anonymat, un chercheur ivoirien et spécialiste du Sahel, confie à APA : « Depuis le coup d’Etat, le président ivoirien Ouattara est présenté comme un adepte de la ligne dure et à l’origine des sanctions économiques et financières de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre le Mali finalement levées dimanche 3 juillet 2022 ».

Notre interlocuteur invoque également le dossier Karim Keïta. En exil en Côte d’Ivoire après le renversement en août 2020 du régime de son défunt père, Ibrahim Boubacar Keïta, par les colonels qui gouvernent actuellement le Mali, Karim Keïta est visé par un mandat d’arrêt international émis en juillet 2021 par la justice malienne dans l’affaire dite du journaliste Birama Touré, porté disparu depuis 2016.

En novembre 2021, la tentative de saisie d’un appareil de la compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire, sur le tarmac de l’aéroport de Bamako avait ravivé la tension, relevée d’un cran par la divulgation en février 2022 d’une conversation téléphonique attribuée au président Alassane Ouattara et à l’ex-Premier ministre malien, Boubou Cissé.

Dans cet élément sonore de cinq minutes partagé à satiété sur les plateformes numériques, il est prêté aux deux hommes d’Etat d’avoir cassé du sucre sur le dos de la junte qui tient les rênes du Mali.

Le parquet de la commune IV de Bamako s’était saisi du dossier et avait ouvert une enquête pour « atteinte ou tentative d’atteinte et complicité à la sureté intérieure et extérieure du Mali ». Cela avait fini par convaincre les plus sceptiques de la détérioration des relations ivoiro-maliennes. Pour autant, personne ne s’attendait à ce qui s’est produit dimanche dernier à l’aéroport de Sénou.

Reprendre en main sa souveraineté 

Il est important de rappeler que « cet incident se produit dans un contexte de volonté de reprise en main par le Mali de sa souveraineté stratégique et militaire ».

Dans ce chapitre, les autorités maliennes n’avaient pas hésité en février 2022 à demander aux militaires français de plier bagage alors que l’opération Barkhane est en cours de retrait de ce pays ouest-africain plongé dans une crise sécuritaire depuis une dizaine d’années.

De même, le contingent danois arrivé à Bamako dans le cadre de la constitution de la Task Force Takuba avait été éconduit par Bamako.

En mai dernier, le Mali s’est retiré du G5 Sahel et de sa force conjointe, en signe de protestation contre le fait qu’on lui ait refusé de présider cette organisation créée en 2014 pour lutter contre les jihadistes. Deux des cinq Etats membres, notamment le Tchad et la Mauritanie ont tenté de faire revenir les autorités maliennes sur leur décision, en vain.

Dès lors, on pourrait se poser la question de savoir jusqu’où est prête à aller Bamako dans son différend avec Abidjan ? Le communiqué du 11 juillet lu à la télévision nationale par le ministre malien de la Décentralisation et de l’Administration territoriale annonce des poursuites judiciaires contre les 49 soldats ivoiriens.

Appel au calme

Du côté des autorités ivoiriennes, la fermeté est certes de rigueur, mais on veut « continuer d’œuvrer pour le maintien d’un climat de paix et de fraternité qui a toujours prévalu entre la Côte d’Ivoire et le Mali ».

À cet effet, les populations ivoiriennes dont une partie se fait entendre sur les réseaux sociaux en menaçant de s’en prendre aux ressortissants maliens, sont appelées au « calme et à la retenue ». « Cette affaire devrait être réglée à l’amiable rapidement, pour éviter qu’elle ne s’aggrave, qu’elle ne s’envenime et que les conséquences soient inattendues pour tout le monde », avertit le chercheur malien sous couvert de l’anonymat.

Hévéa : la Côte d’Ivoire vise le 3e rang mondial

La filière hévéicole ivoirienne compte officiellement 120.000 producteurs.La Côte d’Ivoire veut rester leader africain de la production d’hévéa et occuper le 3e rang mondial, avec une production qui doit passer de 1,100 million de tonnes par an à 1,5 million de tonnes par an. Pour ce faire, ce pays d’Afrique de l’Ouest veut restaurer 100.000 ha d’hévéa d’ici à 2027. C’est l’ambition de Michel Koblavi-Dibi, le nouveau président du Conseil d’administration de la Fédération des organisation professionnelles agricoles (OPA) de producteurs de la Filière hévéa de Côte d’Ivoire (FPH-CI).

« Nos plantations sont vieillissantes, le dernier rapport qui a été fait au niveau national, montre qu’il faut qu’avant 2027, on ait planté au moins 100.000 ha d’hévéa pour rester 4e mondial », a dit M. Koblavi-Dibi lors de sa prise de fonction.

Élu à l’unanimité par les administrateurs de la FPH-CI, le 24 juin 2022, à l’issue d’une Assemblée générale mixte tenue à Abidjan, M. Koblavi-Dibi, voudrait sur les 22 dossiers en cours, mettre la priorité sur quatre.

Il s’agit du certificat foncier, la révision du mécanisme des prix en concertation avec les industriels, le projet de création de petites unités de transformation en « feuilles fumées », et le renouvellement du verger.

A ce jour, la phase pilote du projet de certificat foncier, en cours d’achèvement, enregistre 6.950 souscripteurs.

Pour le président de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), Eugène Kremien, les producteurs et les usiniers doivent s’entendre sur la chaîne de valeur pour que chacun y trouve son compte.

Il a insisté sur « la cohésion et la solidarité du collège des producteurs et des industriels », faisant remarquer que si les acteurs ne vont pas à l’essentiel, « dans trois à quatre ans, on aura plus assez de plantations ».

De son côté, le commissaire du gouvernement, André Kouassi, représentant du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a promis que l’Etat entend jouer sa partition dans l’accompagnement et la structuration pour que « la filière repose sur des bases solides ».

Le secteur de l’hévéa en Côte d’Ivoire a rapporté en 2021 environ 850 milliards Fcfa, selon le président de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), Eugène Kremien, précisant que cela « ne représente que 5% de la valeur réelle de notre caoutchouc ».

Crise guinéenne : le médiateur Yayi Boni chez Alassane Ouattara

L’ancien président béninois, Yayi Boni, désigné par la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, comme médiateur pour la crise en Guinée, s’est entretenu mardi à Abidjan avec Alassane Ouattara, avant sa mission.« Désigné par la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, le 3 juillet 2022 à Accra, comme médiateur de la Cedeao pour la Guinée, l’ancien président Yayi Boni, un frère et un ami, a souhaité venir s’entretenir avec nous avant de commencer sa mission », a dit AlassaneOuattara, président de la République de Côte d’Ivoire.

Le président ivoirien qui l’a reçu au palais présidentiel, l’a « remercié pour cette marque d’attention et lui souhaiter bonne chance » dans ce rôle qui consiste à trouver des points d’accord entre la junte militaire au pouvoir et la Cedeao sur un retour à l’ordre constitutionnel.

« Je lui ai dit que la Guinée est un pays voisin et ami de la Côte d’Ivoire, les Guinéens sont nos frères et nos sœurs, et que je comptais sur lui pour trouver une solution avec les autorités Guinéennes », a-t-il poursuivi.

Pour sa part, M. Yayi Boni, a estimé qu’il était « nécessaire » qu’il puisse passer le voir et lui dire « merci pour cette marque de confiance (….) et surtout prendre des instructions » sur cette mission confiée par la conférence des chefs d’Etat.

« Je pense que je ne pouvais pas aller à Conakry sans venir le voir compte tenu pour tout ce qu’il est en train de faire, non seulement pour la Côte d’Ivoire, mais au niveau de la sous-région », a-t-il ajouté, confiant qu’il est « une source d’inspiration ».

M. Yayi Boni a laissé entendre que les commentaires que le président Ouattara a fait l’ont « convaincu » et « conforté », toute chose qui lui donne des arguments pour mener à bon port le dossier afin que la paix et la stabilité trônent sur les résolutions dans la crise guinéenne.

Ivoirco : 49 soldats ivoiriens accusés d’être des « mercenaires » à Bamako

Les autorités ivoiriennes ont demandé mardi 12 juillet au Mali de libérer « sans délai, les militaires ivoiriens injustement arrêtés ».

 

Bamako accuse 49 soldats de la Côte d’Ivoire d’être des « mercenaires » venus déstabiliser la transition. Abidjan de son côté dément fermement ces accusations. C’est dans un communiqué que, le Conseil de sécurité ivoirien dément point par point les accusations faites par les autorités maliennes au sujet des 49 militaires arrêtés dimanches 10 juillet à l’aéroport de Bamako. Il affirme que tout est en ordre pour l’arrivée du contingent.

Avant la réunion du Conseil de sécurité, le silence de l’État ivoirien commençait à interpeler, 48 heures après les arrestations et 24 heures après l’intervention télévisée du colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole de la junte malienne. Il y expliquait alors que les soldats avaient dissimulé leur profession, qu’ils étaient entrés sur le territoire sans ordre de mission et les désignait comme « des mercenaires », dont le dessin funeste était de briser la dynamique de refondation et de sécurisation du Mali, rapporte notre correspondant à Abidjan, Youenn Gourlay.

D’abord, Abidjan confirme que ces hommes se trouvent au Mali dans le cadre des opérations de la Minusma, la mission de maintien de la paix des Nations unies. Ils apportent leur soutien au contingent d’un pays contributeur – en l’occurrence l’Allemagne – pour les opérations des « éléments nationaux de soutien » (NSE). Tout cela dans un système de sous-traitance complexe : le contingent allemand utilise les infrastructures d’une société privée, Sahel Aviation Service (SAS), qui elle-même loue les services des soldats ivoiriens pour la sécurité de ses entrepôts.

Ainsi, sept contingents ivoiriens se sont succédé à l’aéroport de Bamako depuis la signature en juillet 2019 d’« une convention » avec les Nations unies, rappelle le communiqué. Celui-ci aurait été le huitième.

D’autre part, le Conseil de sécurité ivoirien confirme que l’ordre de mission du contingent a été transmis aux autorités aéroportuaires maliennes. « Le ministère des Affaires étrangères et le chef d’état-major malien en ont reçu copie », affirme-t-il. Enfin, Abidjan assure que ses hommes n’étaient pas armés à leur arrivée, car « les armes se trouvaient dans un autre avion ».

Malgré cet incident, les autorités ivoiriennes assurent qu’elles « continueront d’œuvrer pour le maintien d’un climat de paix entre la Côte d’Ivoire et le Mali » et appellent également les populations à la retenue.

Abidjan demande à Bamako de « libérer sans délai » ses soldats

Quarante-neuf militaires ivoiriens, des mercenaires selon les autorités maliennes, ont été arrêtés lundi à l’aéroport de Bamako.Se dirige-t-on vers un bras de fer ? Tout porte à le croire. Deux jours après l’arrestation de ses soldats, entrés illégalement au Mali grâce à « deux aéronefs » d’après les autorités de transition du pays, la Côte d’Ivoire a tenu une réunion de son Conseil national de sécurité ce mardi sous la présidence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

Dans le communiqué final sanctionnant la rencontre dédiée au sort des militaires détenus au Mali, Abidjan appelle à leur libération au plus vite. « La Côte d’Ivoire, qui a toujours œuvré au sein des instances sous-régionales, régionales et internationales pour la paix, la stabilité et le respect de l’Etat de droit, ne peut s’inscrire dans une logique de déstabilisation d’un pays tiers », explique le document.

Le Conseil national de sécurité affirme également que les autorités continueront d’œuvrer pour le maintien du climat de paix et de fraternité ayant toujours prévalu entre la Côte d’Ivoire et le Mali, avant d’inviter les populations au calme et à la retenue.

D’après les informations fournies par le gouvernement malien, les 49 militaires, « dont une trentaine de forces spéciales, étaient en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission » et auraient fourni des versions différentes sur le motif de leur présence sur le sol malien. L’une d’elles est la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services, partenaire de la Minusma, mission de maintien de la paix onusienne au Mali.

Convaincues qu’elles ont affaire à des « mercenaires » qui voulaient « manifestement briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali », les autorités du pays ont décidé de les mettre à la disposition de la justice.

Quant à la compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services », que les soldats étaient censés sécuriser, elle a été invitée à confier désormais sa protection aux forces de défense et de sécurité maliennes. Dans la foulée, Bamako a mis fin « avec effet immédiat » au contrat de protection de cette compagnie par des forces étrangères.

Côte d’Ivoire : 2 000 commerçants sanctionnés pour non-respect de prix (PM)

En Côte d’Ivoire, deux mille commerçants ont subi des sanctions pour non-respect de prix, dans le cadre de la lutte contre la vie chère, a déclaré le Premier ministre Patrick Achi.Dans un entretien accordé à la RTI 1, la télévision publique, le Premier ministre ivoirien a indiqué que l’Etat va intensifier les contrôles. « Depuis la survenue de la crise (russo-ukrainienne), c’est environ 35 000 contrôles qui ont été effectués », a indiqué le PM ivoirien.

« C’est vrai, nous nous sommes rendus compte qu’il y a 2 000 cas de non-respect du prix que nous avons constaté, donc de fraudes, qui d’ailleurs ont été sanctionnés », a fait savoir le chef du gouvernement ivoirien.

M. Patrick Achi a souligné que « des amendes ont été payées par ces fraudeurs et au mois de mai, on a dû faire payer environ 87 millions Fcfa d’amendes », assurant que « ces contrôles vont être renforcés et s’intensifier également en milieu rural, sur l’ensemble du territoire national ».

Il a rappelé que des prix de certains produits de grande consommation ont été plafonnés et sont consultables. Avant d’ajouter que « sur le terrain, nous avons renforcé de façon significative le dispositif de contrôle non seulement dans son ampleur mais dans son intensité ».

L’inflation dans l’espace Uemoa, indique au Burkina Faso 15,3%, au Sénégal 7,4%, au Togo 8% ; au Mali 9,7% ; au Ghana 27% et la Côte d’Ivoire 4,3%. La norme communautaire au sein de l’Uemoa est de 3%.

« On comprend et on compatit sur le fait que les prix ont effectivement augmenté. Ce que nous disons, c’est que nous avons tout fait pour contenir cette augmentation afin que la totalité du renchérissement des coûts soit la plus faible possible sur le consommateur ivoirien », a-t-il poursuivi.

Les produits pétroliers, très sensibles dans la lutte contre la vie chère, sont subventionnés en raison de la hausse des cours du baril de pétrole. M. Patrick Achi a fait observer que depuis 2011, le prix du gasoil, beaucoup utilisé dans le transport, n’a jamais excédé 620 Fcfa/litre.

Aujourd’hui, le litre du gasoil est stabilisé à 615 Fcfa, mais sans subvention, il reviendrait à 1130 Fcfa/litre. Le super, lui, fixé à 735 Fcfa, serait cédé (sans subvention) à 1120 Fcfa/litre. L’Etat a subventionné le coût du carburant à hauteur de 405 milliards de Fcfa de janvier à fin juin 2022.

Le Premier ministre a prévenu les commerçants qui « tirent profit de ce moment extrêmement difficile pour le gouvernement (…) pour faire de la fraude, de la spéculation, pour accroître la peine sur les populations, ce sont des situations que nous ne pouvons pas accepter ».

La crise sanitaire de Covid-19 a eu un impact sur l’économie du pays, qui a connu un bond en 2021 avec une croissance de 6,5% contre environ 2% en 2020. La crise russo-ukrainienne vient accroître l’inflation et pourrait affecter les projections du pays.

Mali : Des soldats ivoiriens arrêtés pour « mercenariat »

Selon Bamako, les militaires ivoiriens qui seraient arrivés « illégalement » sur le territoire malien ont été mis à la disposition de la justice malienne.Enfin, le gouvernement malien s’est exprimé sur l’interpellation de 49 soldats ivoiriens dimanche 10 juillet à l’aéroport de Bamako.

Selon un communiqué détaillé du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation diffusé le lendemain, lundi 11 juillet, ces militaires transportés par deux « aéronefs immatriculés ZS-BBI et UR-CTH, en provenance de la Cote d’Ivoire », seraient arrivés « illégalement » sur le territoire malien.

D’après les informations fournies par le gouvernement malien, ces militaires « dont une trentaine de forces spéciales, étaient en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission » et auraient fourni des versions différentes sur le motif de leur présence sur le sol malien. L’une d’elles, est la « sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services partenaire de la mission onusienne au Mali, Minusma  

Convaincues qu’elles ont affaire à des « mercenaires », « après une analyse des faits », les autorités de Bamako ont décidé de les mettre à la disposition de la justice.

Quant à la compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services » qu’ils étaient censés sécuriser, elle a été invitée a confier désormais sa protection aux forces de défense et de sécurité maliennes.

Bamako a aussi décidé de mettre fin, « avec effet immédiat », au contrat allouant l’activité protection de cette compagnie par des forces étrangères, qui sont invitée à quitter le territoire malien.

Suite à l’interpellation des 49 militaires ivoiriens, l’une des versions les reliait aux « éléments de soutien nationaux » plus connus sous son acronyme anglais ( NSE).

Selon un document de l’Onu non classifié consulté à Apa, les NSE dont l’effectif ne doit pas dépasser 50 en principe, doivent leur existence aux besoins des pays contributeurs aux missions de maintien de la paix onusiennes de déployer des éléments supplémentaires pour fournir à leurs contingents des services administratifs et logistiques avec des normes nationales de soutien qui peuvent dépasser ou différer des besoins déclarés de l’Onu.

 « Étant donné que les NSE répondent à des besoins nationaux et non à ceux des Nations-Unies, leur effectif n’est pas considéré comme faisant partie de l’effectif global de la force, mandaté par le Conseil de Sécurité des Nations Unies », précise le document consulté par APA news.

Sur Twitter, Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma a rappelé ce principe, ajoutant que les « relèves des contingents de la Minusma sont planifiées et s’effectuent en accord avec les autorités maliennes ».

Le gouvernement malien indique s’être rapproché de la Mission onusienne qui lui a signifié qu’elle n’avait pas de rotation prévue le 10 juillet.

Le gouvernement ivoirien n’a pas encore réagi.

En août 2020, des militaires ont renversé le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) et ont mis en place une transition qu’ils « rectifieront » moins d’un an plus tard.

A partir de janvier 2022, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a sanctionné le Mali pour contraindre les militaires à organiser des élections en vue d’une transmission du pouvoir à des autorités civiles élues.

Le jeu de bras de fer qui s’est alors installé entre les militaires maliens et la Cédéao a été aggravé par une tension diplomatique entre Paris et Bamako, dont le point de départ a été l’annonce en juin 2021 par le président Français, Emmanuel Macron de la réarticulation du dispositif militaire français au Sahel, Barkhane. Les autorités de la transition maliennes avaient accueilli la décision française comme un « lâchage en plein vol » et ont répondu en renforçant leur coopération avec la Russie, en faisant recours aux services de la compagnie militaire controversée, Wagner, pour remplacer les militaires français comme principal soutien dans la lutte contre les groupes jihadistes.

Alors qu’il ne reste qu’une seule étape du retrait définitif de la France du Mali, l’embargo de la Cédéao qui avait un cachet économique et financier a été levé à l’issue du dernier sommet de l’organisation tenu le 3 juillet dernier. 

Le 29 juin, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a renouvelé le mandat de la Minusma pour un an supplémentaire.

Aéroport d’Abidjan : reprise du trafic suite à un incident

La piste a été rouverte ce dimanche près de cinq heures après qu’un avion d’Air Côte d’Ivoire a raté son atterrissage.Tout est bien qui finit bien. Un avion de la compagnie Air Côte d’Ivoire, en provenance de Korhogo, dans le Nord du pays, s’est difficilement posé sur le tarmac de l’Aéroport International Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Samedi dernier, en début de soirée, le train d’atterrissage de l’aéronef n’est pas sorti au moment de la descente. Heureusement, l’incident n’a fait aucun blessé parmi les passagers et membres d’équipage.

Néanmoins, l’immobilisation de l’appareil sur la piste empêchait le départ ou l’arrivée d’autres vols. Du coup, les avions à destination d’Abidjan ont notamment été déroutés sur l’Aéroport d’Accra, la capitale du Ghana frontalier. Selon une source aéroportuaire, le trafic reprend petit à petit son cours normal puisque les avions reviennent depuis ce dimanche matin.

Côte d’Ivoire : plus de 900 millions F CFA d’amendes forfaitaires recouvrés en 2021

En trois ans, le Trésor public ivoirien a triplé le montant des recettes forfaitaires, soit un taux d’accroissement de 184,93 %.C’est un considérable bond en avant dont se félicite Jacques Assahoré Konan, le Directeur Général du Trésor public ivoirien, lors d’un séminaire tenu à Abidjan jeudi dernier. Le recouvrement des amendes forfaitaires est passé de 322.151.560 F CFA en 2018 à 917.928.456 F CFA en 2021.

Dans son discours, M. Konan a déclaré qu’en dépit des efforts de mobilisation, « force est de constater que le niveau de captation de ces recettes budgétaires demeure encore insuffisant au regard des potentialités offertes par la multiplication des contrôles routiers et l’accroissement du parc automobile ivoirien ».

Ainsi, avec tous les principaux acteurs du processus de recouvrement et de paiement des amendes forfaitaires, il a été élaboré une nouvelle approche reposant sur les leviers de transparence et de redevabilité de l’action publique. La règlementation et la motivation des forces de sécurité ont été au cœur des discussions pour permettre au Trésor public de relever ses défis en termes d’amendes forfaitaires.

Vingt-huit recommandations ont été retenues au terme des travaux. Il s’agit notamment de l’application des dispositions légales et règlementaires relatives aux poursuites judiciaires en cas de non-paiement des amendes forfaitaires par les contrevenants dans les délais impartis et l’automatisation du recouvrement par le déploiement de la plateforme électronique dénommée TresorPay/TresorMoney.

En outre, il est prévu des campagnes de sensibilisation des populations sur des thématiques en lien avec le recouvrement de l’amende forfaitaire, la culture de son paiement, les infractions au Code de la route et le rôle de l’agent verbalisateur.

Dans le cadre du Comité interministériel de suivi des amendes judiciaires et forfaitaires, les acteurs entendent poursuivre les rencontres de concertation avec les parties prenantes intéressées (le Trésor public, Quipux Afrique, la police nationale, la gendarmerie nationale…) afin de clarifier les différents rôles, de préciser la répartition des compétences en matière de fourrière administrative et de coordonner les actions.

« Au demeurant, toute difficulté dans la mise en œuvre des recommandations de cet atelier devra être remontée pour que nous trouvions ensemble les moyens d’aboutir à la concrétisation des mesures adoptées d’un commun accord. C’est à cette condition que nous réussirons à optimiser le recouvrement des amendes forfaitaires », a soutenu Jacques Assahoré Assahoré, le Directeur Général du Trésor public ivoirien.

Côte d’Ivoire : vers un sit-in de souscripteurs immobiliers

Un collectif, se sentant « grugé », prévoit de se faire entendre, du 18 au 20 juillet, devant les locaux de l’Agence de gestion foncière (Agef) à Abidjan.Ils en ont ras-le-bol ! Les souscripteurs immobiliers de l’opération Bingerville-Blanchon, un site situé à l’Est d’Abidjan, la capitale ivoirienne, réclament leurs terrains. L’Agence de gestion foncière (Agef) a lotissé en 2015 une superficie de dix hectares pour 178 parcelles. La livraison des lots était prévue en 2017 « aux souscripteurs ayant quasiment tous soldé les échéances dues », a reconnu l’Agef dans un communiqué reçu à APA.

Poursuivant, l’Agence de gestion foncière a expliqué que « le blocage actuel résulte du non remboursement d’un prêt qu’elle a consenti auprès d’une banque avec une hypothèque prise sur le site de Blanchon ».

En effet, a précisé le document, le délai convenu pour le remboursement de la dette n’ayant pu être respecté, la banque a été contrainte de réaliser l’hypothèque conventionnelle. Depuis sa prise de fonction en août 2021, Anipko Melei, la nouvelle Directrice Générale de l’Agef, s’emploie à décanter la situation.

Toutefois, elle a rappelé que le règlement d’une telle affaire est soumis au respect de procédures administratives et financières dont les délais de traitement peuvent s’étendre dans le temps. C’est pourquoi, Anipko Melei dialogue avec les acquéreurs en vue de leur assurer que tout sera fait pour « trouver une issue heureuse » au problème.

Compte tenu de ses actions, l’Agence de gestion foncière a considéré que le projet de sit-in est de nature à exacerber la crispation et à compromettre le processus de sortie de crise en cours. Malgré l’impatience normale, elle a prôné l’apaisement. De son côté, le collectif de souscripteurs de terrains a justifié son plan d’actions par « l’absence de solutions et le refus d’être reçu par la direction générale de l’Agef ».

L’opération Bingerville-Blanchon, une zone en plein essor urbanistique, entre dans le cadre d’un programme du gouvernement ivoirien visant à offrir aux citoyens des parcelles viabilisées à coûts réduits.

GPE- Abidjan : le recrutement des auditeurs prorogé au 21 juillet 2022

Le recrutement des auditeurs de la 23e promotion du Programme de formation en Gestion de la politique économique « GPE-Abidjan » de l’Université Félix Houphouët-Boigny, prévu du 6 mai au 14 juillet 2022, est prorogé au 21 juillet 2022.Incubateur de compétences en gestion de la politique économique en Afrique, le Programme GPE-Abidjan qui a débuté le processus de recrutement le 6 mai 2022, proroge la clôture des candidatures au 21 juillet 2022.

Après la publication de la liste des candidats autorisés à concourir le 25 juillet 2022 ; il est prévu l’épreuve écrite, le 04 août 2022 ; suivie de la publication du listing des admis, le 09 septembre 2022 ; puis la clôture des inscriptions, le 19 décembre 2022 ; avant la rentrée universitaire de la 23e promotion, fixée en février 2023.

Le GPE-Abidjan, programme d’excellence de l’Université Félix Houphouët-Boigny est un fleuron de la formation diplômante qui s’impose au fil des ans. Il vise le renforcement des capacités des cadres des administrations publiques et privées de la sous-région ouest-africaine francophone.

L’entrée au GPE-Abidjan est soumise à un processus rigoureux de sélection. La première étape est celle de l’analyse de dossiers. Les dossiers de candidatures sont reçus uniquement en ligne sur le site
http://www.gpe-afrique.net/v2/ et analysés par un jury expérimenté. La deuxième étape, celle du test de recrutement, est organisée dans toutes les capitales des pays couverts.

Depuis 2017, le Programme GPE-Abidjan dispense deux types de formation diplômante, en présentiel et à distance, qui débouchent sur un Master des hautes études en gestion de la politique économique.

Les cadres désireux de faire acte de candidature sont invités lors du processus de recrutement à opérer un choix lors de leur inscription, soit la formation diplômante en présentiel ou la Formation diplômante ouverte à distance (FOAD).

La formation en présentiel, elle, nécessite une présence effective et permanente du candidat admis au GPE-Abidjan durant les 12 mois de formation. À cet effet, aucune dérogation n’est possible.

Quant à la Formation ouverte à distance (FOAD), elle est destinée à ceux qui, pour des raisons personnelles ou professionnelles, ne peuvent être mis en situation de stage pendant une année.

Pour la FOAD, les cours se déroulent exclusivement en ligne. Cependant, la soutenance du mémoire professionnel, se tient dans les locaux du programme GPE-Abidjan, à l’instar des auditeurs de la formation présentielle.

Pour être éligible au GPE-Abidjan, le candidat doit être titulaire d’une maîtrise ou d’un Master en sciences économiques et de gestion ou d’un diplôme jugé équivalent :  être en activité, avoir au moins deux années d’expériences professionnelles, et être âgé de 45 ans au plus.

En outre, le Programme GPE-Abidjan décerne une formation qualifiante via des « Séminaires internationaux de formation ». Ici, le candidat doit être titulaire d’au moins un Bac + 4, être en activité au moment de la candidature et avoir au moins cinq années d’expérience professionnelle dans le secteur public, parapublic ou privé, et désirer faire carrière dans la définition et la gestion des politiques économiques de son pays.

Le GPE-Abidjan capitalise plus de 20 ans d’expériences dans le renforcement des capacités avec près de 700 experts formés qui occupent, pour la plupart, des responsabilités de très haut niveau dans les administrations publiques et privées ainsi que dans les institutions internationales : Bad, Pnud, Banque mondiale, Fmi, Bit, Bid, Oms, Uemoa, Cedeao, Boad, Orabank, etc.

Côte d’Ivoire : Ouattara rencontre ses prédécesseurs le 14 juillet

La rencontre s’inscrit dans le cadre des recommandations du dialogue politique.Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, va rencontrer les anciens présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié le 14 juillet 2022. Le tête-à-tête entre les trois ténors de la politique ivoirienne fait suite aux « recommandations du dialogue politique », explique le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

Il révèle que le président de la République s’entretient régulièrement par téléphone avec ses prédécesseurs.

La Côte d’Ivoire compte près de 30 millions d’habitants

Les jeunes représentent 75,6% de la population ivoirienne.Le Recensement général de la population et de l’habitat 2021 (RGPH 2021) révèle que la Côte d’Ivoire compte 29,389 millions d’habitants, dont 22,840 millions d’Ivoiriens (78%) et 6,435 millions de non Ivoiriens (22%).

Le pays compte également 5.616.487 ménages ordinaires, selon les chiffres communiqués par le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, au terme du conseil des ministres de mercredi 6 juillet 2022.

La population est composée en majorité d’hommes avec un effectif de 15.344.990, soit 52,2%, contre 14.044.169 de femmes, soit 47,8%.

L’analyse dynamique de la population montre un taux de croissance démographique moyen annuel de 2,9% entre 1998 et 2021. Ce taux est en constante baisse comparativement aux différents recensements précédents, soit 3,8% entre 1975 et 1988 ; 3,3% entre 1988 et 1998.

Toutefois, la population de la Côte d’Ivoire demeure encore très jeune avec 75,6% de la population totale qui a moins de 35 ans.

Le Recensement général de la population et de l’habitat de 2021 (RGPH 2021) prendra définitivement fin avec la production des répertoires des localités, des rapports thématiques et des monographies régionales. Il a été réalisé sur la période du 8 novembre au 14 décembre 2021, suivi de l’enquête post-censitaire qui s’est déroulée du 17 mars au 10 avril 2022.

Côte d’Ivoire : Blaise Compaoré annoncé au Burkina Faso

Vivant en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, l’ancien président doit participer à une rencontre avec les anciens chefs d’État burkinabé, sous l’égide du régime de transition.

 

Alors que les nouvelles de l’arrivée de Blaise Compaoré au Burkina dans les prochains jours circulaient depuis lundi, Abidjan l’a confirmé officiellement mercredi 6 juillet à Ouagadougou. Vivant en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, l’ancien président doit participer à une rencontre avec les anciens chefs d’État burkinabé, sous l’égide du régime de transition, dans le cadre d’un processus de réconciliation.

Jamais depuis son renversement par une insurrection populaire en 2014, Blaise Compaoré n’a remis les pieds au Burkina. Il y a huit ans, le président déchu a été accueilli à Abidjan par Alassane Ouattara, qui lui a octroyé la nationalité ivoirienne. Ces dernières années, plusieurs délégations missionnées par l’exécutif burkinabè se sont succédé à Abidjan pour étudier les possibilités de faire revenir Blaise Compaoré dans son pays, dans le cadre de la réconciliation.

Mais le procès de l’assassinat de l’ancien leader Thomas Sankara, puis le putsch qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré en janvier ont interrompu la démarche. Celle-ci a finalement été relancée par la junte.

Fin juin, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a dépêché l’ancien chef de l’État Jean-Baptiste Ouedraogo à Abidjan, dans une démarche qui semble donc sur le point d’aboutir, a confirmé le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly à l’issue du Conseil des ministres ce mercredi, à notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto :

« À la suite des contacts que le président du Burkina, le chef de l’État qui dirige la transition, a eus avec la Côte d’Ivoire, les dispositions sont en train d’être prises afin de permettre au président Compaoré de participer au processus de réconciliation qui est engagé dans son pays. »

Son retour est une volonté politique

Mais son retour est le fruit d’une véritable volonté politique de la présidence. La requête était ancienne. Depuis des années, les partisans de Blais Compaoré demandaient le retour des exilés, afin de permettre une réconciliation nationale. Mercredi, le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo a annoncé la tenue d’une rencontre entre anciens chefs d’État burkinabè, dont Blaise Compaoré, d’ici la fin de semaine.

« Le président Damiba comprend que l’ensemble des Burkinabè souhaitent une réconciliation nationale pour qu’ensemble et unis, nous puissions faire face aux groupes terroristes », explique l’ex-chef de file de l’opposition et président du Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti de l’ancien président.

Une grace présidentielle au sujet du procès Sankara ?

En avril, Blaise Compaoré a été condamné en son absence à la prison à vie, lors du procès de l’assassinat de Thomas Sankara. Les avocats de la famille Sankara ont appelé ce mercredi les autorités burkinabés à l’arrêter à sa descente de l’avion.

« Dans le cadre de la réconciliation on peut recourir à des dérogations, explique Lassané Sawadogo, secrétaire exécutif du Mouvement du peuple pour le progrès. Mais pour cela il y a des procédures à diligenter, sans quoi ce retour serait contre-productif. »

Parmi ces procédures, une grâce présidentielle. Pour Guy Hervé Kam, avocat des parties civiles dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara, cette solution « serait un défi à la justice », et montrerait que « le régime putschiste se sert de l’alibi terroriste pour forcer une réconciliation amnésie ».

Selon la loi donc, Blaise Compaoré devrait être arrêté dès son arrivée sur le territoire burkinabè, comme le rappelle Maître Ambroise Farama, avocat des parties civiles, ou alors cela signifierait « la faillite de notre système judiciaire »

Ces dernières années, Ouagadougou a demandé l’extradition de Blaise Compaoré. Ce que la Côte d’Ivoire a toujours refusé au motif qu’elle n’extrade pas ses ressortissants. Ce voyage de quelques jours peut donc laisser entendre que le protecteur de Blaise Compaoré a reçu des gages sur ce point de la part de Ouagadougou.

Abidjan hôte d’un salon sur les industries musicales africaines

L’évènement offrira des opportunités d’affaires aux participants.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, sera le point de ralliement des acteurs de l’industrie musicale africaine. Elle accueillera la première édition du Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA) du 17 au 18 novembre 2022. La rencontre portera sur le thème : « A l’ère de la digitalisation, quels sont les enjeux pour l’industrie musicale africaine ? ».

Cette première édition aura lieu avec l’appui institutionnel du ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie, indique une note transmise à APA.

De nombreux professionnels de renom de l’industrie musicale, culturelle et créative et de l’écosystème des TIC comme Universal Music Group, Sony Music, l’Alliance nationale de l’industrie musicale canadienne (ANIM), Boomplay, Believe Music, Trace, Digital Virgo ou encore UBA y sont attendus.

Pour Clotilde Heibing, directrice de l’Alliance nationale de l’industrie musicale canadienne (ANIM), partenaire institutionnel de l’évènement, « le SIMA est une excellente opportunité d’apprendre à connaître l’industrie musicale des pays ouest-africains ».

Cet espace permettra également « de s’inspirer des meilleures pratiques et créer des opportunités d’affaires entre nos régions », a-t-elle soutenu, ajoutant qu’ainsi « nous pourrons ensemble participer à créer une industrie musicale francophone plus forte, grâce aux liens tissés entre nos entreprises et nos associations ».

Le salon, conçu et initié par des experts de l’écosystème musical, a pour objectif de réunir les acteurs des industries musicales africaines francophones et internationales, d’inciter au partage de connaissances et bonnes pratiques et de créer des opportunités d’affaires, tout en promouvant l’industrie musicale africaine au niveau mondial.

Au cours des quatre dernières décennies, l’industrie de la musique a été confrontée, à travers le monde, à de nombreux bouleversements dont une profonde transformation due au développement numérique et technologique.

Ce fait, loin d’être un facteur négatif, donne de la vitalité au secteur musical. L’Afrique n’est pas en marge de cette réussite et devrait profiter de cette mutation pour hisser son industrie musicale aux standards internationaux.

Ce faisant, cette première édition du SIMA abordera l’impact et les enjeux du digital pour l’industrie musicale sur le continent, ainsi que l’avènement du Mobile money, des nouveaux modèles de streaming, la régulation et les nouveaux modes de consommation média.

Les acteurs du secteur tableront aussi sur la production de concert, la gestion de l’image des artistes afin de « répondre aux enjeux de cette industrie fortement impactée par le digital », a fait savoir Mamby Diomandé, fondateur et commissaire général du Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA).

Selon le rapport annuel de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI) publié le 23 mars 2022, les revenus générés en Afrique subsaharienne par l’industrie musicale ont augmenté de 9,6% en 2021.

Cette croissance a été essentiellement acquise grâce à l’explosion des recettes du streaming sur le continent. Pour Léandre Kanga, directeur des Opérations de Digital Virgo, entreprise spécialisée dans la monétisation du contenu en ligne, cela est rendu possible grâce à l’explosion de la data mobile.

En dépit de ce tableau reluisant et prometteur, Pit Baccardi, célèbre rappeur franco-camerounais et co-fondateur du SIMA, estime que « nous avons une industrie musicale africaine qui doit se structurer et se professionnaliser ».

Il prône « un écosystème local, régional et international qui a besoin de comprendre les modes de fonctionnement de cette industrie musicale africaine émergente ».

Les panels, tables rondes et masterclass de cette première édition du SIMA seront animés par des personnalités, experts et professionnels connus de l’écosystème musical africain et international, à l’image de Traoré Salif (A’salfo, PDG de Gaou Production), Olivier Nusse (PDG d’Universal Music France), Elvis Adidiema (Directeur de Sony Music Africa) et Alexandre Kirchoff (Directeur de Capitol France).

Selon ses initiateurs, le Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA) promouvra l’industrie musicale africaine, formera les acteurs de cet écosystème et offrira une plateforme d’affaires entre les acteurs africains et ceux des autres continents.

Le SIMA, véritable « miroir » de l’industrie musicale africaine, propose aux acteurs de l’écosystème des rencontres avec de potentiels clients ou partenaires, la valorisation de leurs offres et services, mais surtout la possibilité d’approfondir leurs connaissances et les logiques business du marché africain et international.

Côte d’Ivoire : chute du taux de réussite au BEPC

Le score de cette année est le plus bas depuis 2012, après la crise postélectorale de 2010-2011.Les résultats de la session 2022 de l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) en Côte d’Ivoire montrent un taux de réussite de 28,89% contre 41,27% en 2021, soit 150.081 admis sur les 519.449 candidats ayant composé.

L’annonce a été faite à la presse, ce mardi 5 juillet à Abidjan, par la directrice des examens et concours (DECO), Mme Mariam Nimaga Dosso.

Les statistiques désagrégées en genre, montrent que sur 252.194 filles présentes, 70.413 ont été déclarées admises, soit un taux relatif de 27,92 %. Sur 267.305 garçons présents dans les salles de composition, 79.668 sont admis faisant un taux de réussite de 29,80%.

Pour cette session, les garçons connaissent un meilleur taux de réussite que les filles. Selon la directrice des examens et concours, cette année l’examen du BEPC organisé parallèlement au test d’orientation en classe de seconde, a connu un « déroulement normal ».

« La pandémie de la Covid-19 sévissant toujours, il n’y aura pas de proclamation publique » des résultats, mais ils seront mis en ligne sur le site Internet de la DECO (www.men-deco.org), a précisé Mme Mariam Nimaga Dosso.

Les résultats des jurys spéciaux de réclamation seront publiés le lundi 11 juillet 2022 à 14 heures.

Mali : levée de l’embargo, le calme avant une nouvelle tempête ?

Selon l’analyste politique ivoirien, Yannick Houphouët Kouablan, un possible regain de tension est à craindre à l’approche du scrutin de février 2024.Pour le responsable du bureau veille et analyse de risques du cabinet de conseil en sûreté, ISAO au Sénégal, « cette levée partielle des sanctions pesant sur le Mali, devrait déboucher à court terme sur une baisse des tensions avec l’institution régionale », tempère Yannick Houphouët Kouablan.

Toutefois, Yannick Houphouët Kouablan n’écarte pas un possible regain de tension à l’approche du scrutin de février 2024. 

En effet, dans le communiqué final du 3 juillet, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, l’institution régionale met en garde les autorités de la transition contre toute tentation confiscation du pouvoir à la présidentielle de 2024. L’article 155 de la nouvelle loi électorale, laisse clairement une brèche à la junte la possibilité de se maintenir au pouvoir à la fin de la transition.

Cette loi dispose que les membres des forces armées ou de sécurité qui désirent être candidats à la prochaine présidentielle doivent démissionner ou demander leur départ à la retraite au moins quatre mois avant le scrutin.

La Cedeao qui a fait du départ des militaires du pouvoir une priorité après 2024, acceptera-t-elle que des membres de l’ex Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP) briguent le fauteuil de président ? 

Le nouveau président en exercice de la Cedeao, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló a du pain sur la planche. Le successeur du président ghanéen, Nana Akufo-Addo à la tête de l’institution, tentera de maintenir le fil du dialogue avec les autorités de transition malienne.

Convergence de vues

A l’issue de son sommet du 3 juillet, la Cedeao a décidé de renoncer aux sanctions économiques et financières contre le Mali prononcées le 9 janvier 2022. 

Une nouvelle accueillie avec soulagement par les maliens qui saluent cette levée partielle des sanctions infligées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

La décision prise à Accra, la capitale ghanéenne, porte essentiellement sur le volet économique et financier, à savoir le gel des avoirs maliens à la Bceao, la suspension des échanges commerciaux et financiers ou encore la fermeture des frontières aériennes et terrestres.

Une décision qui était plutôt attendue selon Yannick Houphouët Kouablan. « Au cours de ces dernières semaines, le Mali s’est attaché à envoyer plusieurs signaux de bonne volonté à l’endroit de l’institution régionale : adoption d’une nouvelle loi électorale, proposition d’un nouveau chronogramme de la période de la transition (élections présidentielles prévues en février 2024), ou encore ouverture exceptionnelle de la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Sénégal, afin de convoyer du bétail, dans l’optique de la fête de Tabaski », décode cet analyste.

Vingt-quatre heures après la levée des sanctions, le gouvernement malien a réagi en notant « enfin une convergence de vues ayant permis de parvenir à un compromis et la prise en compte des demandes fortes du peuple malien, à savoir la nécessité de mener des réformes politiques et institutionnelles avant d’organiser des élections ».

Même s’il se réjouit de cette décrispation, Séga Diarrah soutient que la Cedeao n’aurait jamais dû en arriver là avec le Mali. « Un embargo est avant tout un acte politique qui utilise les besoins économiques d’un pays. C’est pourquoi le principe de liberté commerciale consacré par l’OMC interdit de son côté les embargos. De plus, l’Assemblée générale des Nations Unies a appelé dès 1989 la communauté internationale à renoncer à ce type de pratique, parce qu’elles favorisent les pays riches sur les pays pauvres », souligne-t-il en invitant la Cedeao à « humaniser ses embargos ».

Côte d’Ivoire : plus de 300.000 candidats passent leur bac

Les épreuves écrites du baccalauréat 2022 ont démarré, ce lundi 4 juillet 2022, pour 330 567 candidats répartis dans 525 centres sur l’ensemble du territoire national ivoirien.Ces épreuves écrites ont démarré avec les épreuves du français à 07h55, heure locale au lycée des jeunes filles de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan en présence du ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, professeur Mariatou Koné.

A cette occasion, elle a exhorté les candidats à avoir confiance en eux-mêmes en s’éloignant de la tricherie. « Je voudrais vous demander de vous concentrer sur votre travail », a lancé la ministre aux candidats à qui elle a également demandé « de ne pas se laisser distraire ».

« On veut évaluer votre niveau réel. Nous avons eu une année normale (…) », a expliqué Mariatou Koné, invitant les candidats, les parents et les enseignants à « sortir de la tricherie ». Pour cette session, le dispositif contre la tricherie a été renforcé avec la multiplication des surveillants physiques, mais également des caméras pour la surveillance électronique.

Le baccalauréat 2022 dont les résultats sont attendus le 25 juillet prochain vient clore les examens à grand tirage du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation qui ont démarré le 07 juin 2022 avec le Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) et dont les résultats ont été proclamés le 21 juin dernier.

Foot: la Can 2023 Côte d’Ivoire décalée

Le rendez-vous du football africain se jouera finalement en janvier/février 2024, a annoncé ce dimanche 3 juillet 2022 son instance faîtière.La Côte d’Ivoire devra encore patienter pour voir les stars du football africain jouer sur son sol. La Confédération africaine de football  (Caf) a décidé de décaler la Coupe d’Afrique des nations (Can 2023) en janvier/février 2024.

L’annonce a été faite par Patrice Motsep, président de la Caf, ce dimanche à Rabat (Maroc), au terme d’une réunion du Comité exécutif (ComEx) organisée en marge de la Can 2022 féminine.

« Je dois vous dire que je suis tellement fier du bon travail réalisé par la Côte d’Ivoire, avec d’excellents progrès. Le principal problème ici, c’est fondamentalement la pluie, le climat. C’est la seule et unique raison pour laquelle le Comité exécutif de la CAF a décidé de déplacer la CAN en Côte d’Ivoire en janvier/février 2024 ». Il ajoute : « Je pense que cette compétition sera spéciale », a dit M. Motsep.

La prochaine Can était prévue en juin/juillet au pays de la lagune Ebrié.

Côte d’Ivoire : report du procès de l’attentat de Grand-Bassam

L’audience va se tenir en octobre prochain conformément aux dispositions du parquet.Le procès relatif à l’attentat de Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, initialement prévu le 6 juillet 2022, a été renvoyé en octobre 2022, selon le Procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou.

« L’audience prévue le 6 juillet 2022 ne pourra pas se tenir, eu égard au grand nombre de victimes et de représentants de victimes résidant hors du territoire de la République, qui souhaitent se constituer en partie civile en vue de la défense de leurs intérêts », a expliqué M. Adou ce week-end à Abidjan au cours d’une rencontre avec la presse.

Une procédure judiciaire avait été ouverte à la suite de l’attentat terroriste perpétré dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, le 13 mars 2016. Selon le procureur de la République, elle a abouti au renvoi des accusés devant le tribunal criminel siégeant à Abidjan.

« Pour une bonne administration de la justice, ce procès se tiendra dans le courant du mois d’octobre 2022 », a-t-il indiqué.

Le dimanche 13 mars 2016, trois hommes armés ont ouvert le feu sur des individus sur la plage de Grand-Bassam, faisant 19 morts dont 10 Ivoiriens, quatre Français,  deux Libanais, une Allemande et un Macédonien, et 33 blessés.

Marlène-Kany Kouassi, nouvelle Miss Côte d’Ivoire

Elle a succédé à Olivia Yacé, reine de la beauté en Côte d’Ivoire en 2021 et 2e dauphine du concours de beauté Miss monde 2021.Sur les bords de la lagune Ebrié, Marlène-Kany Kouassi a été élue, samedi soir, Miss Côte d’Ivoire 2022.

Le jury, au terme des différents passages des cinq candidates finalistes, a déclaré Marlène-Kany Kouassi (1,73 m; 23 ans) Miss Côte d’Ivoire 2022, Diako Nassita (1,74 m; 24 ans) première dauphine et Laurel Gnakpa (1,79 m, 24 ans) deuxième dauphine.

Sur 28 candidates sélectionnées, dix ont été éliminées dans le parcours et cinq retenues pour la finale, à savoir Kouassi Marlène-Kany (1,73 m; 23 ans); Gnakpa Laurel (1,79 m; 24 ans); Diako Nassita (1,74; 24 ans); Touré Amy (1,73 m; 24 ans); Kouamé Paule-Nelly (1,81 m; 20 ans). 

Miss monde 2021, le mannequin polonais Karolina Bielawska, a assisté à la finale de cette messe de la beauté, accompagnée de Julia Morley, présidente du Comité Miss monde. Plusieurs rênes de beauté ont effectué le déplacement pour participer à cet instant féerique.

L’épouse du vice-président de la République, Mme Meyliet Koné, représentait à cette 26e édition de Miss Côte d’Ivoire, la marraine de l’événement, Mme Dominique Ouattara. Elle a félicité la lauréate Marlène-Kany Kouassi, qui était en pleur, parée de sa couronne.

Côte d’Ivoire: rôle des acteurs du traitement et de l’évacuation des eaux usées

La Côte d’Ivoire connaît actuellement des inondations, poussant plusieurs citoyens à s’interroger sur les responsabilités liées aux questions d’assainissement.Les fortes pluies enregistrées ces derniers jours dans le pays ont occasionné d’importants dégâts matériels et même humains. Chaque année, malheureusement, les eaux de pluie créent des inondations, surtout à Abidjan, la capitale économique, à cause du manque de caniveaux d’évacuation.

Cependant, à qui revient le traitement des eaux usées, l’évacuation des eaux pluviales, l’entretien des fosses septiques ou des caniveaux en ville ? Et qui sont les acteurs et quelles responsabilités doivent-ils assumer ?

L’assainissement est un processus d’épuration intégrant la collecte des eaux usées, leur traitement et leur rejet dans le milieu naturel. La gestion de l’assainissement collectif est une responsabilité de l’État, opérée via l’Office national de l’assainissement et du drainage (Onad) qui est déléguée à la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci).

Les caniveaux à ciel ouvert, dont la vocation est de recueillir les eaux de pluie, dépendent, eux, des mairies. De ce fait, il ne revient pas à la Sodeci de curer les caniveaux, et quant aux fosses septiques, leur entretien relève évidemment de la responsabilité de chaque usager.

Champ d’intervention de la Sodeci

La Sodeci intervient notamment dans la collecte, le transport, le traitement des eaux usées ainsi que l’évacuation des eaux pluviales via les réseaux enterrés, selon un contrat d’affermage que lui a confié l’Etat de Côte d’Ivoire.

Cette convention confère de façon exclusive à la Sodeci les missions d’entretien et d’exploitation des réseaux d’assainissement et de drainage de la ville d’Abidjan, la gestion des abonnés, notamment la facturation et l’encaissement de la redevance assainissement auprès des usagers.

En outre, la convention intègre l’exécution des travaux confiés par l’Etat, à savoir le curage des passages sous voies, les demandes de branchement, le curage des caniveaux d’intérêt national, les branchements et les ouvrages à usage collectif.

Gestion de la saison pluvieuse

La Sodeci, selon le protocole d’accord, se tient aux côtés de l’Etat de Côte d’Ivoire pour gérer la saison des pluies. Pour ce faire, des travaux d’entretien des réseaux enterrés d’eaux pluviales sont entrepris avant la saison, sous la supervision de l’Onad, suivant un planning. Ces travaux concernent le curage des collecteurs enterrés et des regards avaloirs existants sur ces derniers.

Durant la saison des pluies, une surveillance de l’ensemble des réseaux est effectuée avec une équipe dédiée à cette tâche, sillonnant les quartiers à moto. Ces tournées permettent, par ailleurs, aux équipes d’intervention de traiter les dysfonctionnements constatés pendant les pluies.

L’objectif de l’innovation mise en service par la Sodeci, vise à assurer une meilleure qualité de service en matière d’assainissement. Un système de télésurveillance qui relève les états de marche/arrêts des équipements électromécaniques et détecte les défauts ou dysfonctionnements sur le réseau. Une fois repérés, ces dysfonctionnements sont remediés sans délai par les équipes de maintenance de la Sodeci. Il faut noter que le délai de rétablissement du service raccourcit d’année en année.

Côte d’Ivoire : Huawei offre du matériel à l’ISTC Polytechnique

Le don, estimé à 17 millions de FCfa, a été remis dans le cadre de la célébration des 30 ans de l’institut.Huawei Technologies Côte d’Ivoire, filiale du géant chinois des Télécoms, appuie la formation professionnelle. L’entreprise a offert, jeudi derniet à Abidjan, un écran interactif et 10 ordinateurs à l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC Polytechnique), une école publique des TIC. 

« Notre motivation, pour le groupe, c’est d’encadrer des talents et améliorer leurs conditions d’étude à travers la mise à disposition de matériels informatiques et des formations théoriques et pratiques », a dit le Directeur général de Huawei Technologies Côte d’Ivoire, Lionel Liu, à l’occasion de la célébration des 30 ans de l’ISTC Polytechnique. 

Cet équipement devrait permettre à ces jeunes d’être « plus compétitifs sur le marché de l’emploi » et ainsi contribuer au développement de la Côte d’Ivoire, a-t-il ajouté. Avec l’Etat ivoirien, le groupe a déjà signé un accord pour s’engager à former 5.000 étudiants d’ici à 2025.  

M. Liu s’est dit « très heureux » que l’entreprise accompagne l’ISTC dans la formation de ces jeunes à travers  les 5 filières que sont le journalisme, la production audiovisuelle, la publicité-marketing, les arts et images numériques, les Télécoms et technologies de l’audiovisuel.  

 Le directeur général de l’ISTC Polytechnique, Dr Alfred Dan Moussa, a fait savoir que ce rendez-vous de mémoire et d’hommage a été organisé pour interroger l’avenir et le faire avec tous les partenaires pour « réfléchir sur ce que nous sommes, d’où nous venons et où nous voulons aller ». 

Il n’a pas manqué de remercier les différents partenaires, dont Huawei qui est « un partenaire de longue date ». 

Créé en 1992, l’établissement est parti de 32 étudiants pour en atteindre aujourd’hui 1078. En 30 ans, l’école a pu se doter d’un campus de 80 chambres et d’un amphithéâtre de 560 places pour accueillir les conférences et les enseignements de grands groupes. 

L’ISTC Polytechnique, en outre, est passé des diplômes écoles à des diplômes du système LMD (Licence, Master, Doctorat). Il s’est doté d’un plan stratégique de développement 2021-2025 d’une valeur de 6,47 milliards FCfa impliquant un déploiement sur Bouaké et San-Pedro.

 Le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly, a salué les contributions de Huawei, un partenaire de l’ISTC, qui a formé en 30 ans environ 3.600 diplômés issus de 20 pays. Les diplômes sont, par ailleurs, reconnus par le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). 

M. Coulibaly, par ailleurs porte-parole du gouvernement ivoirien, a promis l' »appui » de son département ministériel à la stratégie de développement de l’ISTC Polytechnique sur la période 2021-2025. 

Quant à elle, la ministre de la Fonction publique, Anne Désirée Ouloto, marraine de la cérémonie, a souhaité qu’il soit envisagé « l’ouverture d’une filière dédiée à l’art de la communication politique et institutionnelle, un nouveau défi pour construire une communication du changement ». 

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Adjoumani Kouassi Kobenan, patron de cet événement, tenu au sein de l’école, il n’a pas manqué de remercier Huawei, à l’instar de son prédécesseur, pour son engagement constant, avant d’exhorter les dirigeants de l’établissement à maintenir le cap de l’excellence pour faire de l’ISTC un « label ».  

Au terme des festivités marquant le 30e anniversaire de l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC Polytechnique), une trentaine de membres du personnel ont été élevés dans l’Ordre du mérite respectivement de la Fonction publique et de la Communication.

Côte d’Ivoire : les populations sensibilisées sur les risques électriques

L’objectif est d’avoir « zéro accident d’origine électrique » en cette saison des pluies.La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a initié depuis plusieurs semaines des séances de sensibilisation des populations sur toute l’étendue du territoire national. Cette campagne, qui s’inscrit dans le cadre de sa politique managériale, témoigne de l’intérêt particulier de l’entreprise de lutter contre les accidents d’origine électrique dus notamment au non-respect des mesures préconisées.

Des visites sur les sites à risques sont organisées chaque année à l’intention des associations de consommateurs et des journalistes. A ce jour, plus de 40 sessions de sensibilisation ont été organisées dans les directions régionales par les responsables prévention et sécurité de la CIE.

L’entreprise mène plusieurs activités de proximité durant toute l’année pour expliquer aux consommateurs les bons comportements et les précautions à prendre pour éviter les accidents électriques.

A ce jour, différentes couches sociales sont touchées. Il s’agit d’autorités locales (préfets de région, sous-préfets, maires, conseillers régionaux), de chefs et guides religieux et de leaders d’opinion. Il y a aussi les membres des forces de défenses et de sécurité, les chefs d’entreprises (privées comme publiques) et les industriels.

Ces séances de sensibilisation de proximité sont appréciées par les bénéficiaires qui expriment leur satisfaction à la compagnie pour l’initiative visant à éviter des incendies pouvant être mortels.

Pour atteindre son objectif « zéro accident d’origine électrique », la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) mobilise des équipes de sensibilisation tout au long de l’année pour faire des populations des relais d’informations. Affichant ainsi sa fibre citoyenne, elle veut faire de la sécurité des usagers sa « priorité » pour préserver leur vie et minimiser les risques d’accident d’origine électrique.

Variole du singe: l’Afrique doit miser sur le dépistage (OMS)

À la date du 28 juin, 1821 cas de variole du singe ont été notifiés par 13 pays sur le continent.Alors que des cas de variole du singe ont été notifiés dans trois pays africains qui n’avaient jusqu’alors jamais signalé de cas d’infection par cette maladie, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) collabore avec les autorités sanitaires nationales de la région. L’objectif est de renforcer la surveillance et le diagnostic en laboratoire afin de détecter des cas et d’éviter une propagation silencieuse du virus.

Au total, 1821 cas de variole du singe ont été notifiés par 13 pays sur le continent à la date du 28 juin 2022, écrit l’OMS dans son dernier rapport consulté par APA. Parmi ces cas signalés, 109 ont été confirmés en laboratoire dans neuf pays. Le nombre de cas confirmés sur le continent représente 2 % des plus de 4500 cas confirmés dans le monde.

Cependant, explique l’organisme onusien, on enregistre un grand nombre de cas suspects en Afrique, et 81 % de ces cas ont été recensés en République démocratique du Congo, ce qui souligne la nécessité d’une capacité de diagnostic accrue.

« Si tous les pays africains disposent de machines d’amplification génique (PCR) nécessaires pour détecter la variole du singe grâce au renforcement des capacités de laboratoire intervenu dans le cadre des efforts de riposte à la pandémie de Covid-19, beaucoup de ces pays manquent de réactifs et, dans certains cas, de formation dans les domaines du prélèvement, de la manipulation et de l’analyse des échantillons », souligne l’OMS.

C’est pourquoi, elle dit s’efforcer d’obtenir 60.000 tests pour l’Afrique, dont environ 2000 tests et réactifs à expédier dans des pays à haut risque et 1000 tests et réactifs à expédier dans les pays moins exposés au risque de variole du singe.

Au cours du mois dernier, elle a offert à cinq autres pays africains des réactifs, ce qui porte à 12 le nombre de pays de la région dotés d’une meilleure capacité de diagnostic de la variole du singe. Un autre groupe de pays d’Afrique de l’Ouest recevra des réactifs après la formation organisée à l’intention de ces pays.

« La propagation géographique de la variole du singe dans des parties de l’Afrique où aucun cas n’a encore été détecté est un signe inquiétant. Il est essentiel que nous accompagnions les efforts des pays pour renforcer la surveillance et le diagnostic en laboratoire, qui sont les pierres angulaires de la lutte contre la maladie », a indiqué Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Côte d’Ivoire : un Forum des frontières prévu à Abidjan

L’évènement sera organisé tous les deux ans.Le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre ivoirien, Alain Pohan, a lancé jeudi la première édition du Forum des frontières d’Abidjan qui se tiendra du 26 au 28 octobre 2022. Dénommée « Abidjan Border Forum », la rencontre est initiée par la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI).

Selon Alain Pohan, ce forum se veut une plateforme « d’échanges et d’interactions entre les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques nationaux et internationaux ».

Il vise à traiter des « problématiques que soulève la gouvernance des frontières dans nos différents pays », a affirmé M. Pohan, ajoutant qu’« il est impératif d’avoir une mutualisation de nos moyens tant dans la réflexion que dans l’action ».

De son côté, le secrétaire exécutif de la CNFCI, Diakalidia Konaté, a expliqué que ce forum d’envergure internationale, « l’une des premières en Afrique », qui se tiendra tous les deux ans, a pour but de discuter des questions liées à la gouvernance des frontières.

Pour Mme Linda Leibiger, représentante de l’ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, partenaire financier de l’évènement, l’initiative intervient dans le cadre de la mise en œuvre du Programme frontière de l’Union africaine (PFUA).

Le forum devrait permettre de créer une synergie d’actions autour de la gestion des frontières et mettre en place un cadre formel de concertation sur leur gouvernance.

Le thème de cette première édition d’Abidjan Border Forum porte sur « Frontières et sécurité collective ».

Uemoa : un taux de croissance de 6,1 % en 2021

L’économie de l’espace communautaire se remet de la pandémie de Covid-19.Le taux de croissance de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a retrouvé son niveau d’avant le nouveau coronavirus. Selon son Rapport d’exécution de la surveillance multilatérale du premier semestre 2022 examiné par le Conseil des ministres des Etats membres, la croissance est 6,1 % en 2021 contre 1,8 % un an plus tôt.

« Le Conseil a noté que l’activité économique s’est déroulée dans un contexte de poussée inflationniste avec un taux d’inflation annuel moyen de 3,6 % contre 2,1 % en 2020, en lien notamment avec la hausse des prix des produits alimentaires consécutive à la mauvaise campagne céréalière enregistrée en 2021 », rapporte le communiqué final du Conseil des ministres de l’Uemoa reçu ce mercredi à APA.

La réunion a été tenue le 24 juin dernier au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), à Dakar (Sénégal), sous la présidence de Sani Yaya, ministre de l’Economie et des Finances du Togo, son président en exercice.

Durant les travaux, le Conseil a relevé que ces perspectives restent, toutefois, fragilisées par l’incertitude sur la durée de la crise en Ukraine et son impact sur la hausse des prix de certains produits de première nécessité et sur les cours des matières premières, la persistance de la crise sécuritaire au Sahel et son extension vers les zones côtières, ainsi que la crise sanitaire.

Parmi les recommandations adoptées par les ministres de l’Economie de l’Uemoa, il y a celle relative aux orientations de politique économique aux Etats membres de l’Union pour l’année 2023. Par cette recommandation, le Conseil invite les Etats membres à continuer de renforcer les mesures visant à limiter l’impact de la hausse des prix et à préserver le pouvoir d’achat des populations, notamment celui des plus vulnérables, tout en poursuivant les efforts de maîtrise du déficit budgétaire.

Le Conseil des ministres a adopté la Décision portant définition et détermination de l’agrégat recettes fiscales et celle portant définition et détermination du contenu de la masse salariale dans les Etats membres de l’Uemoa.

Le premier texte doit permettre de déterminer une méthodologie commune de calcul de cet agrégat et le second est censé créer une approche commune précisant les composantes de l’agrégat masse salariale. Tout cela pour l’atteinte des critères de convergence dans le cadre de la surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques de l’espace communautaire.

La réunion de Dakar a vu la participation d’Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’Uemoa, Mamadou Diop, vice-gouverneur, chargé de l’intérim du Gouverneur de la Bceao, Serge Ekue, président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et de Badanam Patoki, président du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF).