Côte d’Ivoire : Coupe du monde Qatar 2022, Didier Drogba consultant à NCI

L’ancien footballeur Didier Drogba signe en tant que consultant, pour la Coupe du Monde FIFA Qatar 2022 chez la Nouvelle Chaîne Ivoirienne.

 

L’annonce a été faite par le média, à travers un communiqué, parvenu à notre rédaction ce vendredi 11 novembre 2022. « NCI, la Nouvelle Chaîne Ivoirienne est très heureuse d’annoncer la signature de Didier Drogba en tant que consultant, pour la Coupe du Monde FIFA Qatar 2022 qui aura lieu du 20 Novembre 2022 au 18 Décembre 2022.» C’est en ces termes que l’information a été publiée.

Superstar internationale, ancien capitaine des Éléphants (106 sélections, 65 buts) et légende du Football, Didier Drogba a participé à trois (03) Coupe du monde FIFA avec la Côte d’Ivoire (2006, 2010 et 2014). Il a aussi porté les maillots de grands clubs européens dont Galatasaray (Turquie), l’Olympique de Marseille (France) et Chelsea Football Club (Angleterre) avec lequel il a remporté la Champions’ League en 2012.

C’est donc un acteur majeur du Football, sport-roi dans le monde, qui rejoint NCI. Il apportera son expérience de la Coupe du Monde et sa connaissance du football mondial.

Avec cette signature, la légende ivoirienne du Football rejoint ainsi la team des consultants de prestige qui commenteront et analyseront les équipes, les joueurs, les matchs et les faits de jeu, tous les jours sur NCI, pour le bonheur des téléspectateurs ivoiriens.

Diffuseur officiel et exclusif en Côte d’Ivoire de la plus grande des compétitions de football sur le territoire ivoirien, NCI offrira aux téléspectateurs un dispositif exceptionnel composé des plateaux d’avant match de qualité (NCI Sport Live) débutant 45 minutes avant chaque match et se terminant 25 minutes après la fin du match, animés par Teeyah et Joel Amos Badi avec une quinzaine des meilleurs consultants ivoiriens dont Didier Drogba, Baky Koné, Amara Diané, Babou Eric, Choilio Diomandé, Abdoulaye Traoré Ben Badi.

 

Côte d’Ivoire : 1 989 fonctionnaires contrôlés absents privés de salaires

Les fonctionnaires déclarés absents au terme des opérations de contrôle du ministère de l’emploi et de la protection sociale, sont privés de leurs soldes.

La décision a été adoptée à l’issue du Conseil des ministres du 9 novembre 2022. Le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly, par ailleurs porte-parole du gouvernement, indique que suite à une opération de contrôle de présence des fonctionnaires au titre de l’année 2019 portant sur 219 112 fonctionnaires, il a été relevé la présence de 212 159 fonctionnaires, soit un taux de présence de 96,82%. À la suite de la phase du contentieux de l’opération, le conseil a entériné les mesures prises par la ministre de la fonction publique, à savoir : « l’arrêt de solde de 1 989 fonctionnaires contrôlés absents et la mise sous contrôle du salaire de 759 agents. »

Il a également été adopté un décret portant institution d’un ordre de mérite de l’emploi et de la protection sociale. Cet ordre, a expliqué le porte-parole du gouvernement, est destiné à récompenser les personnes qui, dans l’exercice de leur fonction publique, se sont : « distinguées dans le domaine de l’emploi et de la protection sociale. » et ordre comprend les grades de chevalier, d’officier et le grade de commandeur.

Côte d’Ivoire : nouvelle interpellation de Pulchérie Gbalet

La présidente de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne a été arrêtée à la préfecture de police d’Abidjan ce lundi 22 août.

 

Trois semaines après avoir été brièvement interpellée suite à un voyage au Mali dans un contexte de tensions entre les deux pays, la présidente de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne a été arrêtée à la préfecture de police d’Abidjan ce lundi 22 août.

Pulchérie Gbalet a été gardée à vue la nuit de lundi à mardi puis placée sous mandat de dépôt par le tribunal de première instance d’Abidjan. Alors que selon ses avocats, elle venait à la préfecture récupérer son passeport et son téléphone portable confisqués lors de la première audition.

« Curieusement, elle arrive là-bas, on lui dit qu’il s’agit d’un interrogatoire en présence des avocats, raconte l’un d’entre eux, Maître Lambert Kouamé Béné. Elle a dit « non, ce n’est pas possible ». Ce n’est pas pour ça qu’elle est venue, elle est venue pour récupérer son portable et son passeport. Finalement, elle a été gardée en vue, et c’est ce mardi matin que le commissaire a appelé le confrère pour lui demander de venir assister sa cliente pour cette procédure. Il lui a dit « non, que ce n’est pas comme ça que ça se passe ». »

En guise de protestation, ses trois avocats ont décidé de ne pas assister leur cliente dans cette affaire, explique Maître Lambert Kouamé Béné. « Cette manière cavalière d’interpeller les gens n’est pas digne d’un État de droit. En tant qu’avocats, nous ne pouvons pas accepter cela. C’est pour cette raison que nous avons décidé de ne pas participer à cette procédure. Nous attendons de voir et donc nous avons informé toutes les institutions et organisations internationales, pour dire ce qu’il se passe en Côte d’Ivoire. »

Côte d’Ivoire : seconde trêve entre le gouvernement et les syndicats

Le gouvernement ivoirien et les principales organisations syndicales de fonctionnaires ont signé, lundi à Abidjan, un nouveau protocole d’accord qui prévoit une trêve sociale de cinq ans 2022-2027.

 

Le protocole d’accord va coûter à l’État de Côte d’Ivoire plus de 1100 milliards F CFA (1,7 milliard USD) sur les cinq années.

La trêve sociale permet premièrement l’extension du bénéfice de l’indemnité contributive au logement à l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’État car environ 1/3 des agents n’en bénéficient pas actuellement. Deuxièmement, la revalorisation de 20 000 F CFA (31 milliards USD) par mois, de l’indemnité contributive au logement pour l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’État, y compris les Forces de Défense et de Sécurité. Cette indemnité était restée inchangée depuis 1993 pour les fonctionnaires civils. Troisièmement, la revalorisation de la prime mensuelle de transport restée inchangée depuis 2008.

Quatrièmement, la revalorisation, pour la première fois depuis 1960, de l’allocation familiale qui passe de 2 500 F CFA (0,78 milliard USD) à 7 500 F CFA (11,66 milliards USD) par mois et par enfant, selon les modalités d’application habituelle, pour tous les fonctionnaires et agents de l’État, y compris les Forces de Défense et de Sécurité. Cinquièmement, l’instauration d’une prime exceptionnelle de fin d’année, représentant un tiers (1/3) du salaire mensuel indiciaire de base du mois de décembre, qui sera payée au début du mois de janvier suivant, pour tous les fonctionnaires et agents de l’État, y compris les Forces de Défense et de Sécurité.

Les retraités du secteur public bénéficieront de la hausse de l’allocation familiale de 5000 F CFA (7,77 milliards USD) par mois et par enfant.

En ce qui concerne les retraités du secteur privé, les pensions de retraite augmenteront de 5%.

Le gouvernement s’engage, en outre, à adopter le nouveau statut de la fonction publique au plus tard le 30 juin 2023.

Pour Le Premier ministre, Patrick Achi, cette trêve sociale nouvelle « vient incarner le rassemblement apaisé du pays, pour bâtir collectivement un destin de progrès pour la nation ».

Le chef du gouvernement a rappelé que ces efforts du gouvernement représentent à peu près 15% d’augmentation, dans un contexte mondial difficile.

« Ces efforts financiers visent à renforcer les bases pour accélérer la transformation de notre économie », a ajouté Patrick Achi, appelant les fonctionnaires à plus d’ardeur au travail.

Au nom des huit organisations, Soro Mamadou a salué cet accord, estimant avoir « réussi un bon accord ».

Le syndicat a appelé par ailleurs les travailleurs à mériter ses acquis, à travers leur ardeur au travail, ainsi que leur participation à la lutte contre la corruption.

Cette nouvelle trêve sociale intervient après la première conclue en août 2017 entre le Premier ministre défunt, Amadou Gon Coulibaly, et les centrales syndicales, pour cinq ans, soit de 2017 à 2022.

Les huit organisations signataires sont l’Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), la Confédération FESACI, la centrale DIGNITE, de la centrale HUMANISME, l’Union Nationale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UNATR-CI), la Plateforme Nationale des Organisations Syndicales (PFN), de l’Intersyndical des Fonctionnaires de Côte d’Ivoire (IFCI), et la Coalition des Syndicats de la Fonction Publique (COSYFOP).

Côte d’Ivoire : vers la production de 550 000 tonnes de poissons par an

Le Premier ministre a officiellement lancé lundi 01 août 2022, programme de transformation de l’aquaculture ivoirienne à la station piscicole de Loka.

 

Le gouvernement ivoirien booste son industrie de la pêche. Patrick Achi, Premier ministre était ce lundi à la station piscicole de Loka, à côté de Bouaké dans le centre de la Côte d’Ivoire. Il y est allé pour lancer officiellement le PSTACI, un grand programme de transformation de l’aquaculture ivoirienne. Le projet vise à produire 550 000 tonnes de poissons par an et ainsi mener le pays vers l’autosuffisance.

Initié en février dernier, mais c’est ce 1er août que le projet a été officialisé. Ledit programme va durer cinq ans et sera renouvelable.

En Côte d’Ivoire, selon le Premier ministre Patrick Achi, le poisson représente plus de 50% des apports des Ivoiriens en protéines animales. Mais les productions nationales halieutiques ne couvriraient que 14% des besoins de la population.

Malgré ses 550 km de côte poissonneuse, 3 400 km de fleuves et ses hectares de lacs et de lagunes, la Côte d’Ivoire importe la majorité des carpes, tilapias, capitaines et mâchoirons, notamment d’Asie. D’après Patrick Achi, le coût des importations des poissons est évalué à plus de 300 milliards de francs CFA chaque année. Et le pays est même le premier importateur de tilapias congelés au monde.

Selon le gouvernement, le secteur serait peu développé en raison des coûts élevés des aliments importés, du manque de ressources humaines qualifiés et du faible niveau d’investissement dans le secteur. Ce programme doit ainsi permettre de dynamiser la filière, créer des emplois et attirer de nouvelles entreprises.

Côte d’Ivoire-virus Marburg : les autorités appellent à la vigilance

Des équipes ont été dépêchées à la frontière dans le nord-est ivoirien, où quatre districts seraient à haut risque.

 

Il y a dix jours, deux cas ont été détectés au Ghana voisin. Depuis la détection de ces cas de fièvre hémorragique, la Côte d’Ivoire a activé son système d’alerte. Les efforts se concentrent sur la frontière avec le pays anglophone où les spécialistes exhortent les populations à consulter en cas de fièvre, saignement, vomissements ou nausées. À Abidjan, l’INHP, l’Institut national d’hygiène publique se prépare.

Des équipes ont été dépêchées à la frontière dans le nord-est ivoirien, où quatre districts seraient à haut risque. Un plan de riposte est déjà prêt et les contrôles aux frontières ont été renforcés.

« On ne va pas attendre qu’un cas se déclare chez nous, il faut prendre les dispositions conformément aux règlements sanitaires internationaux et nous avons cette habitude quand il y a des cas dans un pays voisin, nous anticipons, explique Joseph Bénié, directeur de l’INHP. Compte tenu des mouvements de population entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, il est important que nous puissions prendre nos dispositions. »

Le directeur de l’Institut estime que le pays est aujourd’hui préparé face aux épidémies. Entre 2013 et 2016, la Côte d’Ivoire avait pris des mesures fortes pour éviter l’arrivée d’Ebola sur son territoire et aucun cas n’avait été détecté.

Avec toutes les restrictions prises lors de l’épidémie de Covid qui a tué 800 personnes dans le pays, le professeur estime que la population a intégré de nouveaux comportements : « C’est ce qu’on appelle les leçons apprises. Avec Ebola, figurez-vous que le début était difficile, on avait même du mal à ne pas se serrer les mains, mais aujourd’hui, c’est entré pratiquement dans les habitudes des populations. »

L’INHP compte aussi sur les comités de veille mis en place dans les villes et les villages ivoiriens lors de l’épidémie d’Ebola pour lutter plus efficacement contre le virus.

Côte d’Ivoire : Hanny Tchéley de retour dans son pays après 11 ans d’exil

Elle a été reçue ce mardi après-midi par Kouadio Konan Bertin, ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale.

 

Depuis le 25 juillet 2022, Hanny Tchéley a regagné son pays après 11 ans, trois mois, 11 jours passés en exil. Elle a été reçue ce mardi après-midi par Kouadio Konan Bertin, ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale.

Elle a apprécié cette rencontre et les précédentes avec son hôte en France. Tout en précisant qu’elle n’est membre d’aucun parti politique, puisqu’elle ne l’a jamais été, Hanny Tchéley a annoncé que son retour dans son pays n’est pas définitif.

« Ce n’est pas encore un retour définitif, ce qui m’a convaincu, c’est le côté africain. Je lui ai dit une fois de retour au pays, je ferai la levée de deuil de ma mère », a-t-elle déclaré.

Arrivée hier à Abidjan, sa présence se résume en deux points. « Je suis là pour deux objectifs. Le premier, c’est la levée de deuil de ma mère qui est décédée le 29 décembre 2015 et je n’ai pas pu être à ses obsèques. Je vais m’incline sur sa tombe, nous ferons les cérémonies dans son village pour lever ce deuil qui est pesant, qui est invivable, qui me mine. Je dis merci au ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale. Je n’oublie pas nos conversations, je confirme que je suis disponible, disposé à vous accompagner à mon humble niveau sur ce chantier de la Réconciliation nationale car notre pays a besoin de se poser, de s’apaiser, de respirer, de revivre, de renaître avec tous ses enfants. Depuis qu’il est à la Haye, Charles Blé Goudé a vu sa famille décimer donc, j’irai m’incliner sur les tombes de son père, de ses frères, de sa sœur et puis je vais donner les bonnes, les vraies nouvelles de Blé Goudé a ses parents en tant que sa grande sœur, parce que Charles Blé Goudé est mon petit frère », a mentionné, la cinéaste.

Hanny Tchéley a à l’occasion de cette rencontre traduit toute « sa gratitude au chef de l’Etat, le Président de la République, Alassane Ouattara » pour la remise de son passeport à Charles Blé Goudé.

KS Bloom en featuring avec Chidinma

C’est Dieu qui a commencé. C’est quelques mots du refrain du tube que vient d’enregistrer les deux artistes gospel en Côte d’Ivoire. Une collaboration faite sous invitation de KS Bloom.

 

KS Bloom feat Chidinma. Un mélange de rap et d’afrobeat qui s’annonce. Il vient de la Côte d’Ivoire, elle, du Nigéria. Ils ont en commun la passion pour la musique. Et pas n’importe laquelle. Il s’agit de la musique gospel. Une raison qui justifie la collaboration entre les deux artistes.

L’annonce du clip a été faite le 22 juillet dernier sur la chaîne nci par les deux stars de la musique. Occasion pour KS Bloom de témoigner toute son admiration à l’endroit de Chidinma, « C’est quelqu’un d’humble, de très humble pour le niveau qu’elle a. On lui a proposé et elle a tout de suite accepté de collaborer ».

Le vidéogramme même s’il n’est pas encore disponible témoigne de la grâce et des bienfaits de Dieu dans leurs vies. Dans le refrain de la chanson, on peut entendre Chidinma expliquer, « c’est parce que Dieu est sur mon chemin que je réalise des exploits, papa tu m’aimes tellement. C’est Dieu qui a commencé. »

Un message qui s’apparente à la trajectoire de vie des deux artistes. Chidinma par exemple explique que la musique n’a pas toujours été à l’ordre du jour dans sa vie. C’est au milieu de 8000 participants en 2010, qu’elle parvient à se hisser au sommet du MTN Project Fame; ce qui va être le déclic pour propulser sa carrière.

La chanteuse de 31 ans n’a pas cessé de gagner de nombreux prix avec notamment le titre de meilleure performance de l’année en 2012, meilleure talent de l’Afrique de l’Ouest en 2013 ou encore artiste féminine de l’année en 2014.

En 2021, Chidinma décide de changer de style musical pour celui du gospel en embrassant une nouvelle vie. Pour le faire, elle signe avec la maison de production chrétienne, Eezee concept qui produit par ailleurs l’artiste gospel, Mercy Chinwo. Elle va sortir la même année Jesus overdo chantant que rien n’est impossible à Jésus.

Elle n’est pas la seule qui a changé de couloir. KS Bloom a également connu une telle expérience. Kone Souleymane Kevine Kader Junior de son vrai nom est fils d’un père musulman. Il fait ses débuts dans le rap en 2012 et raconte que les femmes, la drogue, l’alcool et la délinquance étaient son lot quotidien. On est loin d’imaginer qu’un jour il changera de casquette pour se pencher vers le christianisme. Sa reconversion, il l’a fait en 2017 lorsqu’il accepte Jésus Christ comme son sauveur et Seigneur et déclare, « on ne naît pas chrétien ou musulman, mais on le devient ». C’est alors qu’il commence à ne chanter que des musiques qui rendent gloire à Dieu.

Avec son titre « Enfant de Dieu », il remporte en 2021 le titre de Meilleur rappeur de l’année, décerné lors des PRIMUD awards (Prix international des musiques urbaines et du coupé décalé, l’une des plus grandes récompenses des artistes ivoiriens et africains en Côte d’Ivoire. Il enchaîne avec d’autres récompenses comme meilleur album de l’année 2021, meilleure chanson de l’année 2021, meilleur artiste gospel de l’année 2021.

D’aucuns voient en son succès le talent qu’il possède, mais lui, il voit plutôt la main de Dieu car, dit-il, c’est Dieu qui a commencé, « il y a ceux qui arrivent à faire des exploits tout seuls et il y’a nous autres qui savons que sans Jésus, on ne peut rien créer ! » dixit KS Bloom.

Aujourd’hui, KS Bloom et Chidinma accordent leurs violons pour célébrer l’œuvre de Dieu dans leurs vies.

 

Affaire soldats ivoiriens arrêtés au Mali : des voix s’élèvent

L’opposition et la société civile sortent de leur silence et critiquent la mauvaise gestion de l’affaire par les autorités ivoiriennes.

 

Dix jours après l’arrestation des 49 soldats ivoiriens au Mali, l’opposition et la société civile sortent de leur silence et critiquent la mauvaise gestion de l’affaire par les autorités ivoiriennes et lui demandent davantage de transparence dans cette affaire pour le moins confuse.

Hier matin, Katinan Koné, porte-parole du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, a demandé la plus grande transparence dans cette affaire et exigé l’ouverture d’une enquête parlementaire pour démêler le vrai du faux.

« Nous sommes gênés que nos soldats se retrouvent dans cette situation. Donc, nous demandons qu’ils retournent au pays, mais par la voie diplomatique, sans toutefois que cette venue cache ou empêche la recherche de la vérité sur ce qu’ils sont allés faire là-bas », dit-il.

Au même moment, l’Office ivoirien des droits de l’homme (OIDH) a estimé que les ministres devaient rendre des comptes à la population durant cette période de flottement.

« On le dit pour qu’une vérité unique soit dite et soit sue, devant des parlementaires qui sont mandatés par nous et qui vont questionner les ministres, le ministre de la Défense notamment et de l’Intérieur sur l’état de ces 49 Ivoiriens, qui sont des pères de famille. Dans quelles conditions sont-ils détenus ? On ne sait pas », pose Eric-Aimé Sémien, président de l’OIDH.

Opposition et société civile ont néanmoins salué la médiation en cours de la diplomatie togolaise pour libérer les soldats. Mardi, le président Ouattara s’est dit disposé à discuter avec le Mali.

Le Togo va assurer la médiation entre le Mali et la Côte d’Ivoire

Le Togo accepte d’aider le Mali à régler son différend avec Abidjan autour des 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako.

 

Ce sont 49 soldats ivoiriens qui avaient été arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de la capitale malienne. Ils sont accusés par les autorités de la transition d’être des « mercenaires ». La Côte d’Ivoire demande leur libération « sans délai » et affirme que leur présence dans le cadre d’opérations de soutien à la Minusma était « bien connue des autorités maliennes ».

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, était lundi 18 juillet à Bamako. Il a été reçu par le président de la transition malienne. Selon le communiqué conjoint publié après la rencontre, le colonel Assimi Goïta « s’est réjoui de l’accompagnement fraternel et sans relâche du Togo » et « a salué l’engagement personnel » du président Faure Gnassingbé « pour la réussite de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel au Mali. »

Le président de la transition malienne s’est dit « ouvert au dialogue et disposé à œuvrer à un dénouement heureux de cette situation ».

Après la rencontre, Alassane Ouattara a lui aussi remercié son homologue togolais, représenté par Robert Dussey pour, « les initiatives prises en faveur de la paix et de la sécurité (…) en vue de trouver une solution rapide », à la crise entre les deux capitales.

L’affaire de ces soldats ivoiriens arrêtés au Mali crée des tensions entre Bamako et Abidjan qui estime que ses militaires ont été interpellés « injustement ».

Depuis, Bamako a aussi suspendu les rotations militaires de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali, qui auraient dû reprendre après la levée des sanctions de la Cédéao le 3 juillet. Dans cette affaire, le colonel Assimi Goïta souhaite donc voir Lomé mener une mission de « bons offices entre les parties concernées ».