Affaire soldats ivoiriens arrêtés au Mali : des voix s’élèvent

L’opposition et la société civile sortent de leur silence et critiquent la mauvaise gestion de l’affaire par les autorités ivoiriennes.

 

Dix jours après l’arrestation des 49 soldats ivoiriens au Mali, l’opposition et la société civile sortent de leur silence et critiquent la mauvaise gestion de l’affaire par les autorités ivoiriennes et lui demandent davantage de transparence dans cette affaire pour le moins confuse.

Hier matin, Katinan Koné, porte-parole du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, a demandé la plus grande transparence dans cette affaire et exigé l’ouverture d’une enquête parlementaire pour démêler le vrai du faux.

« Nous sommes gênés que nos soldats se retrouvent dans cette situation. Donc, nous demandons qu’ils retournent au pays, mais par la voie diplomatique, sans toutefois que cette venue cache ou empêche la recherche de la vérité sur ce qu’ils sont allés faire là-bas », dit-il.

Au même moment, l’Office ivoirien des droits de l’homme (OIDH) a estimé que les ministres devaient rendre des comptes à la population durant cette période de flottement.

« On le dit pour qu’une vérité unique soit dite et soit sue, devant des parlementaires qui sont mandatés par nous et qui vont questionner les ministres, le ministre de la Défense notamment et de l’Intérieur sur l’état de ces 49 Ivoiriens, qui sont des pères de famille. Dans quelles conditions sont-ils détenus ? On ne sait pas », pose Eric-Aimé Sémien, président de l’OIDH.

Opposition et société civile ont néanmoins salué la médiation en cours de la diplomatie togolaise pour libérer les soldats. Mardi, le président Ouattara s’est dit disposé à discuter avec le Mali.

Côte d’Ivoire: Gnanmien Konan invite l’opposition à organiser des marches de protestation pour réclamer une nouvelle CEI

Gnanmien Konan veut faire plier Alassane Ouattara sur la réforme de la CEI. Il invite l’opposition à organiser des marches de protestation et des journées villes mortes pour réclamer une CEI indépendante.

Selon le président de la Nouvelle Côte d’Ivoire, la Commission Électorale Indépendante (CEI) actuelle n’est autre q’une administration RHDP.

« Je ne veux pas que l’opposition ivoirienne accepte la CEI. Car elle n’est rien d’autre qu’une administration RHDP » déclare Gnanmien Konan. Avant de poursuivre,

« Si l’opposition accepte cette CEI, qui n’est rien d’autre qu’une administration RHDP unifié, les modifications projetées de la constitution et du code électoral, il sera inutile d’aller aux élections. Tout sera effectivement bouclé et géré. »

A 09 mois de l’élection présidentielle d’Octobre 2020, Gnanmien Konan pense qu’il est impératif pour l’opposition d’user de tous les moyens pour obtenir une CEI Indépendante.

Il préconise alors, les moyens constitutionnels mais aussi, les marches et journées villes mortes.

« Il est impératif que l’opposition use de tous les moyens constitutionnels, y compris les marches et les journées villes mortes. Dans le but d’obtenir une CEI vraiment indépendante. Ainsi que la Cni gratuite, une liste électorale représentative et fiable. Aussi, La non modification de la constitution et du code électoral. » Déclare le président de la Nouvelle Côte d’Voire.

L’ancien ministre de la Fonction publique a rappeler enfin que le RHDP dispose pour les prochaines élections d’un avantage important en Afrique. Et ce avantage n’est autre que les moyens de l’Etat.

« Pour les prochaines élections, le RHDP dispose d’un premier avantage, importantissime en Afrique : les moyens de l’Etat. Auxquels il faut ajouter tous les hauts cadres de l’administration et du privé, obligés pour la plupart. Le RHDP a enrôlé de force une bonne partie des élus de l’opposition. C’est un deuxième avantage non négligeable. En conséquence, si l’opposition accepte cette CEI tout sera effectivement bouclé et géré » , a expliqué Gnamien Konan dans une publication sur la page de sa formation politique.