Mali : l’Onu tire la sonnette d’alarme

La situation dans ce pays d’Afrique de l’ouest reste « extrêmement préoccupante » alors que le processus de paix et la transition politique sont dans l’impasse, alerte l’Onu.« Les civils sont confrontés à d’immenses souffrances. Il n’y a pas eu de progrès notables dans la mise en œuvre de l’Accord de paix. De plus, malgré les efforts considérables déployés à cet effet, il n’y a pas eu de consensus autour de la durée de la transition », a expliqué, jeudi, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, El-Ghassim Wane, devant les membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies.

S’agissant de la situation sécuritaire, il a indiqué que le mois de mars a vu plusieurs attaques meurtrières perpétrées par l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la région de Ménaka et dans le sud de Gao.

« Même si l’élément déclencheur de la reprise des violences dans la zone des trois frontières semble lié à des trafics locaux et à des dynamiques connexes, il convient de noter que ces incidents surviennent dans le contexte du retrait des forces Barkhane et de Takuba. Faisant face à moins de pression, les groupes terroristes bénéficient d’une latitude d’action plus grande, posant un danger accru tant aux civils qu’à nos opérations », a observé M. Wane, également chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Selon lui, face à ces défis, il est impératif que le niveau de capacités de la Minusma et de ses troupes soit maintenu. « Il est tout aussi important que des réponses adéquates soient trouvées aux défis liés à l’insuffisance de nos capacités ainsi qu’aux restrictions nationales des pays contributeurs de troupes et de police », a-t-il ajouté.

Concernant le processus de paix, l’envoyé de l’Onu a noté qu’aucun progrès tangible n’a été enregistré. « Au lieu de cela, les trois derniers mois ont été marqués par des actions et des discours inquiétants, non conformes à l’esprit de l’accord », a-t-il dit, ajoutant que la Minuma continuait de dialoguer avec les parties, les encourageant à aller de l’avant.

A l’en croire, « le statu quo actuel comporte d’énormes risques pour l’avenir de l’accord de paix et prive les populations locales des dividendes de la paix auxquels elles aspirent ».

La transition politique au Mali devait s’achever en mars, conformément au calendrier initial de 18 mois négocié par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) après le coup d’État d’août 2020.

« Le non-achèvement de la Transition dans les délais convenus a conduit la Cédéao à imposer des sanctions économiques et financières en janvier dernier, en plus des mesures individuelles décidées un mois plus tôt. L’impasse a malheureusement persisté, exacerbant les tensions entre le Mali et la Cédéao et impactant négativement ses relations avec les autres acteurs internationaux », a souligné M. Wane.

Pour lui, aucun effort ne doit être épargné pour parvenir à un accord sur la transition. « Cela permettrait non seulement de lever les sanctions, mesure critique au regard de la situation humanitaire qui prévaut, mais aussi de créer un environnement plus propice à la poursuite des autres processus fondamentaux à la stabilisation du pays », a-t-il conclu.

Tanzanie : le « leadership » de la présidente Samia Hassan primé

L’édition 2022 du Trophée Babacar Ndiaye, consacrant les personnalités africaines engagées dans le développement des infrastructures de transport sur le continent, a été décernée à la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan.gée de 61 ans, Mme Hassan a bouclé en mars passé la première année de son mandat à la tête de la Tanzanie. Vice-présidente jusqu’au décès de John Magufuli, elle doit rester au pouvoir jusqu’en 2025, fin prévue du mandat de son prédécesseur. Mais déjà, son action commence à être magnifiée sur le continent.

Le 31 mars dernier à Abuja, capitale du Nigeria, le Comité de sélection du Trophée Babacar Ndiaye des « Africa Road Builders » l’a désignée en effet comme lauréate de l’édition 2022 de cette distinction.

Selon le communiqué reçu vendredi à APA, la seule femme cheffe d’Etat en exercice en Afrique a été distinguée pour son « leadership personnel et ses énormes engagements et investissements » à étendre les routes et le réseau de transports ferroviaires de son pays. Cette originaire de l’archipel semi-autonome de Zanzibar succède ainsi au président de la République fédérale du Nigeria, Muhammadu Buhari, lauréat en 2021.

Pour opérer son choix, le Comité de sélection a notamment invoqué l’appui de 290 millions de dollars de la Banque africaine de développement (Bad) pour la redynamisation des transports routiers, ferroviaires et aériens de la Tanzanie. Il a aussi tenu compte du contrat de 172,2 millions de dollars signé avec la China Corporation Limited pour la fourniture au pays de 1430 wagons de fret modernes, en vue de la mise en œuvre de l’ambitieux programme de chemin fer de la Tanzania Railways Corporation.

Babacar Ndiaye, ce « chevronné »…

Enfin, le Comité a noté le lancement officiel de la construction du projet historique de la rocade extérieure de la ville de Dodoma. Ce projet a été lancé le 11 février dernier par la présidente Samia Hassan en présence du président du Groupe de la Bad, Dr Akinwumi Adesina.

« Nous adressons nos chaleureuses félicitations à la présidente Samia Hassan et au peuple tanzanien. La remise du trophée aura lieu lors de la conférence finale de The Africa Road Builders, prévue en marge des prochaines Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement », souligne le Comité de sélection.

Parrainé par le président de la Bad, le Trophée Babacar Ndiaye est organisé par Acturoutes, une plateforme d’information sur les infrastructures et le réseau routier en Afrique et l’organisation Médias pour les infrastructures et la finance en Afrique (MIFA), un réseau de journalistes africains spécialisés dans les infrastructures routières.

Ce prix a été créé en l’honneur de l’économiste sénégalais Babacar Ndiaye, décédé en 2017 à l’âgé de 82 ans et qui fut président de la Bad de 1985 à 1995. Né à Conakry d’un père sénégalais et d’une mère guinéenne, il est décrit comme un économiste chevronné pour avoir participé à donner un certain élan à l’économie africaine en aidant à l’émergence de jeunes entrepreneurs.

Sénégal : l’armée pilonne les dernières bases rebelles en Casamance

Après avoir démantelé les bastions de Salif Sadio, chef de l’aile Nord de la rébellion casamançaise au sud du pays, l’armée sénégalaise a lancé l’assaut sur les bases de César Atoute Badiate.L’Etat sénégalais a choisi le bâton pour en finir définitivement avec la rébellion au sud du pays. Le président Macky Sall avait d’ailleurs donné son feu-vert, à la veille de la célébration de la fête nationale du 4 avril, pour la poursuite « sans répit » des opérations militaires « jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints ».

Après cet assaut lancé par le chef suprême des armées, les soldats sénégalais investissent depuis mercredi la commune de Djibidione, dans le département de Bignona (Ziguinchor, sud), où étaient positionnées des bases rebelles sous le commandement de César Atoute Badiate à la tête de l’aile Sud.

Les combats qui ont touché d’autres localités villageoises du département ont conduit plusieurs habitants à fuir pour rallier la Gambie, selon certaines sources médiatiques. Les tirs d’artillerie suivis du déploiement d’un important contingent de l’armée ont eu pour conséquence la fermeture des écoles élémentaires et des collèges de ladite commune, selon le quotidien EnQuête.

Pour le moment, la zone est occupée par l’armée sénégalaise même si elle n’a pas encore fait de communiqué sur le déroulement des opérations et les pertes subies par les rebelles. Mais quelques semaines après avoir chassé Salif Sadio du nord Sindian, elle vient de réussir un nouveau coup contre un autre chef d’Atika, le surnom de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), un groupe indépendantiste créé depuis plus de quarante ans.

Des chefs rebelles en fuite

César Atoute Badiate, qui est actuellement introuvable, est par ailleurs sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la justice sénégalaise dans l’affaire de la tuerie de la forêt de Boffa Bayotte, en Casamance. Il est jugé avec douze autres personnes pour le meurtre de quatorze coupeurs de bois, en 2018.

Le 6 avril dernier, le procureur du tribunal de grande instance de Ziguinchor a requis la prison à perpétuité contre lui. Cependant, certains observateurs redoutent que sa condamnation et les dernières offensives de l’armée ne compromettent le processus de paix engagé pour le retour de la paix en Casamance. Ces derniers jours, la presse a rapporté le braquage d’un convoi de commerçants, dans la zone de Bignona, par des hommes lourdement armés supposés appartenir au MFDC. Ils ont emporté divers objets tels que des téléphones portables et des sommes d’argent avant de se diriger vers la forêt.

Spécialiste du conflit casamançais, le Français Jean-Claude Marut explique que le MFDC est désormais divisé en plusieurs sous-groupes. Ils se livrent à des actions criminelles, principalement la culture et la vente de produits stupéfiants, pour survivre.

Si le conflit a persisté à basse intensité jusqu’à être qualifié de « situation de ni paix ni guerre », le Sénégal s’est employé à la normaliser en organisant les conditions de réinstallation des déplacés. Mais aujourd’hui, la donne semble totalement avoir changé.

« L’Etat sénégalais a joué la carte du temps, la carte du pourrissement et cela a marché, puisque, effectivement la rébellion est complètement à bout de souffle », remarque le chercheur associé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) dans un entretien avec RFI.

Zimbabwe : l’opposition condamne le meurtre d’un Zimbabwéen en Afrique du Sud

La principale coalition d’opposition zimbabwéenne, Citizens Coalition for Change (CCC), a appelé le gouvernement sud-africain à prendre des mesures pour lutter contre le sentiment anti-immigrant dans le pays, suite au meurtre d’un ressortissant zimbabwéen cette semaine.Elvis Nyathi a été tué mercredi soir à Diepsloot, à Johannesburg, par une foule qui faisait du porte-à-porte pour réclamer les passeports des ressortissants étrangers.

Il a été lapidé puis brûlé par des ressortissants sud-africains qui, ces derniers mois, ont accusé les ressortissants étrangers africains de prendre leurs emplois et de contribuer au taux de criminalité élevé dans le pays.

« Le meurtre de Nyathi est un affront regrettable à l’ubuntu (hospitalité) et une violation directe de l’article 5 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples qui lie l’ensemble du continent et prévoit que tout individu a droit au respect de la dignité inhérente à l’être humain et à la reconnaissance de son statut juridique », a déclaré Fadzai Mahere, porte-parole du CCC.

Elle a déclaré que Nyathi « est devenu la victime tragique des raids aveugles de porte-à-porte d’un groupe d’autodéfense qui cible les ressortissants étrangers africains en dehors des limites de la loi et sans procédure régulière ».

« Nous demandons l’arrestation immédiate et la poursuite en justice des auteurs de ces actes afin que justice soit faite ».

Ironiquement, la police sud-africaine a déclaré avoir arrêté quelque 24 ressortissants zimbabwéens à la suite des violences de Diepsloot, alors qu’aucun des Sud-Africains à l’origine du meurtre n’a été interpellé.

« Nous appelons également à la désescalade de la rhétorique anti-immigrés des personnalités publiques et des groupes de l’ombre qui fomentent les abus, l’extorsion et la violence contre les ressortissants africains », a ajouté M. Mahere.

Cet appel fait suite au sentiment anti-immigrant de certains hauts responsables du Congrès national africain (ANC, au pouvoir en Afrique du Sud), qui vise principalement les ressortissants d’autres pays d’Afrique.

Social, législatif et recherche scientifique au menu des quotidiens marocains

La généralisation de la couverture sociale, les enjeux de la deuxième session parlementaire et la recherche scientifique au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus vendredi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de la généralisation de la couverture sociale, écrit que « ce chantier royal gigantesque » va permettre au Maroc de garantir à l’ensemble de sa population, quels que soient ses revenus ou son statut social, un accès équitable aux services sociaux et aux soins, notant que le gouvernement ainsi que les organismes concernés sont mobilisés pour atteindre les objectifs tracés et mettre en œuvre la feuille de route établie.

Après l’achèvement de la généralisation de la couverture sociale aux travailleurs non-salariés, prévu vers la fin du mois de mai, une autre opération « cruciale » va commencer, puisqu’en juillet prochain, il sera question de la généralisation de la couverture médicale aux personnes bénéficiaires du RAMED, le but étant d’achever vers la fin de l’année en cours la généralisation de la couverture médicale, relève le quotidien.

Très attendu, ce projet est l’un des plus importants au cours des dernières décennies, note-t-il, soulignant que le Maroc et les Marocains sont décidés à relever ce défi.

Évoquant la deuxième session parlementaire qui va s’ouvrir vendredi, +L’Opinion+ écrit que cette dernière sera marquée par l’approbation d’un certain nombre de textes de loi déjà prêts, mais qui s’annonce d’ores et déjà houleuse, vu les dossiers “chauds” qui attendent le gouvernement.

Alors que le diesel n’a jamais été aussi cher et que le litre d’essence tutoie les sommets, dépassant les records enregistrés en 2018, les prix à la pompe s’invitent “immanquablement” à l’Hémicycle, sur fond de volatilité des cours du pétrole et du gaz qui “assombrissent les tableaux des prévisions économiques”, estime le journal.

Un “remue-méninges” sur des actions proactives s’impose et le recours à des mesures telles que la baisse des taxes sur les carburants, ou encore l’allègement fiscal pour les classes moyennes et démunies, aurait un “effet d’électrochoc” sur le pouvoir d’achat des ménages, suggère-t-il.

La revalorisation des revenus serait également au rendez-vous de cette deuxième session législative, vu que les quelques augmentations salariales négociées au sein des branches professionnelles durant les trois dernières années ont été gommées, premièrement par les effets de la crise Covid, puis par l’inflation et enfin par la sécheresse, ajoute-t-il.

+L’Économiste+ écrit que la recherche scientifique au Maroc se porte mal, évoquant des moyens toujours maigres (0,75% du PIB), une faible production scientifique (0,5 article par enseignant et par an), un corps d’enseignants-chercheurs vieillissant (60% ont plus de 50 ans), et pour couronner le tout, une absence de feuille de route claire.

Ce diagnostic vient rappeler “l’urgence d’agir”, soutient a publication, appelant à accorder plus d’autonomie aux universités, les dispenser du lourd contrôle a priori des dépenses, des centres de transfert de technologie créant des liens avec l’industrie.

Il est également essentiel d’encourager les talents qui continuent à se mobiliser en dépit de tout, refusant de répondre aux sirènes de l’étranger, ajoute-t-il.

Af’Sud : Ramaphosa fustige les violences xénophobes

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que la criminalité ne serait pas tolérée dans le pays, après la mort d’un ressortissant zimbabwéen.Un drame sui de  l’arrestation par la police de 54 personnes dans le township de Diepsloot à Johannesburg. M. Ramaphosa réagissait face aux informations faisant état du meurtre d’un ressortissant zimbabwéen, Elvis Nyathi, dans le township de Soweto.

Au cours d’une opération porte-à-porte visant à rechercher des étrangers sans papiers mercredi soir, Elvis Nyathi avait tenté d’échapper à une foule qui le poursuivait et qui l’aurait lapidé à mort avant de le brûler.

Des voisins ont aidé la police à l’identifier comme étant Nyathi âgé de 43 ans et mort aux mains de la foule à Diepsloot.

La femme de Nyathi, dont le nom n’a pas été révélé, a également fui son domicile, craignant pour sa vie. On ignore où elle se trouve, a déclaré la police.

« Nous ne tolérerons aucune forme de criminalité entraînant la mort d’une personne. Ce n’est pas acceptable et nous prendrons des mesures pour y remédier », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a par ailleurs indiqué qu’il avait dépêché le ministre de la Police, Bheki Cele, pour calmer la situation après plusieurs jours de violence, les habitants accusant les ressortissants étrangers d’être à l’origine de l’escalade de la criminalité dans la région.

Mali : « donner la priorité aux réformes liées aux élections » (Antonio Guterres)

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, demande aux autorités de la transition malienne de donner la priorité aux réformes directement liées aux élections.Le temps presse selon Antonio Guterres qui appelle la junte au Mali à accélérer les réformes. « Il importe que les autorités de transition donnent la priorité aux réformes qui sont directement liées à la tenue d’élections. Le temps presse » dit-il dans son rapport trimestriel de 22 pages sur la situation au Mali.

Le rapport évoque également le processus de paix au Mali à travers la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. « Pour que les réformes définies par les consultations nationales soient réalisées et soutenues, il faut qu’un consensus solide se dégage entre les acteurs politiques du Mali, car leur mise en œuvre s’étendra bien au-delà de la période de transition. La responsabilité de la majorité de ces réformes incomberait à un gouvernement élu » lance-t-il.

Le secrétaire général des Nations unies a tiré aussi la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire au Mali. A ce titre, il estime que plus de 7 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. « La situation humanitaire n’a cessé de se détériorer en raison des conflits et des tensions intercommunautaires. Le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire a augmenté, passant de 5,9 millions en 2021 à 7,5 millions pendant la période à l’examen. Plus de 960 000 enfants de moins de cinq ans risquent de souffrir de malnutrition aiguë », a expliqué le secrétaire général de l’Onu.

L’Onu à travers La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), s’engage à continuer à travailler en étroite collaboration avec les autorités nationales, tant pour la formation continue du personnel militaire et de sécurité aux questions de droits de l’Homme que pour l’appui aux enquêtes sur les allégations de violations des droits de l’Homme et d’atteintes à ces droits.

Élection à la FIF : Idriss Diallo officialise sa candidature

L’homme d’affaires, qui brigue la présidence de la Fédération ivoirienne de Football (FIF), a décliné son plan pour redonner des couleurs à l’instance faîtière.La « transformation du football ivoirien » avec « une organisation efficiente, une structuration efficace et une recherche constante de la performance ». C’est l’engagement pris par Idriss Diallo lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Abidjan.

Face à la presse, le candidat a fait part de son objectif principal : « rassembler, autour du football ivoirien, une équipe de compétences pluridisciplinaires issues de toutes les tendances qui s’affrontaient dans un passé récent ».

Il faut dire que l’élection du président de la Fédération ivoirienne de Football (FIF) déchaîne les passions. Le scrutin était initialement prévu en septembre 2020. Pour de multiples raisons, il n’a pas eu lieu. Après deux autres reports, l’élection tant attendue devrait enfin se tenir le 23 avril 2022. En attendant, un Comité de normalisation a été installé.

La vision d’Idriss Diallo s’articule autour de six axes. Il s’agit de la bonne gouvernance, de l’organisation d’assises sur le foot ivoirien, de la revalorisation du foot local, de la mise en place d’un pool d’investisseurs, du renforcement des relations avec les autorités, mais aussi de la préparation de la Coupe d’Afrique des nations 2023, des Jeux Olympiques Paris 2024 et de la Coupe du monde 2026.

Parmi les célébrités qui soutiennent sa candidature, on peut citer entre autres l’ancien international Bonaventure Kalou, Malick Tohé, un célèbre dirigeant de club et Ouattara Sié Abou, le Directeur Général des Impôts de Côte d’Ivoire.

Idriss Diallo capitalise une quarantaine d’années d’expérience dans le milieu du foot ivoirien. « Ça a démarré quand j’avais 20 ans à l’Abidjan Université Club », a-t-il précisé. Le candidat à la présidence de la FIF a identifié « le manque de confiance et de transparence dans la gestion des ressources financières » comme l’une des causes des tiraillements dans le foot ivoirien.

« Les dettes de notre fédération sont évaluées à plus de 5 milliards F CFA. Nos ressources connues sont de l’ordre de 6 milliards F CFA et les charges sont estimées à 7 milliards F CFA. Nous avons donc un déficit structurel d’un milliard F CFA », a renseigné M. Diallo.

Une fois élu, il a promis de mettre « un accent particulier sur la bonne gouvernance en s’appropriant les recommandations de l’audit réalisé par le cabinet Ernst Young afin de les implémenter dans les six mois » suivant le vote.

Dans le même ordre d’idées, la création d’organes de contrôles indépendants figure dans son programme. Le contrat de Patrice Beaumelle, sélectionneur des Éléphants, a pris fin ce 7 avril sans que l’on sache si le technicien français sera reconduit ou non dans ses fonctions. Le prochain président de la fédération pourrait donc être appelé à choisir un nouvel entraîneur. Idriss Diallo, pour sa part, a annoncé sa préférence pour l’expertise locale.

En vertu des amendements apportés aux textes statutaires de l’Assemblée Générale tenue mardi dernier, 81 grands électeurs dont les présidents de clubs et les groupements d’intérêt vont départager les candidats en lice à la présidence de la FIF.

Maroc-Espagne : Les détails de la nouvelle feuille de route

Le Maroc et l’Espagne entendent établir une feuille de route durable et ambitieuse, qui comprend plusieurs éléments touchant aux différents aspects de leur coopération bilatérale. Voici les détails de cette nouvelle feuille de route.«La visite, au Maroc, du président du Gouvernement espagnol constitue un moment important pour consolider cette feuille de route et définir les priorités de la prochaine Réunion de haut niveau (RHN) devant se tenir avant la fin de l’année en cours», souligne, jeudi 7 avril 2022, la Déclaration conjointe Maroc-Espagne.

Sur cette base, la nouvelle feuille de route comprend plusieurs éléments, ajoute la Déclaration, qui a été adoptée au terme des discussions approfondies entre le Roi Mohammed VI et le président du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qui effectue une visite officielle au Royaume à l’invitation du Souverain.

Ainsi, les sujets d’intérêt commun seront traités dans un esprit de confiance, dans la concertation, loin des actes unilatéraux ou des faits accomplis, précise la Déclaration, notant que la pleine normalisation de la circulation des personnes et des marchandises sera rétablie de façon ordonnée, y compris des dispositifs appropriés de contrôle douanier et des personnes au niveau terrestre et maritime.

Parmi les éléments qui figureront dans la feuille de route, il y a lieu de citer le rétablissement immédiat des liaisons maritimes de passagers entre les deux pays et de façon graduelle jusqu’à l’ouverture de l’ensemble des fréquences. Les préparatifs pour l’opération Paso del Estrecho/Marhaba seront entamés dans cette même perspective, ajoute la même source.

De même, le groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes dans la façade Atlantique sera réactivé, dans l’objectif de réaliser des avancées concrètes, tandis que des discussions concernant la gestion des espaces aériens seront engagées.

La coopération dans le domaine des migrations sera aussi relancée et renforcée, lit-on dans la Déclaration conjointe, qui précise que le Groupe permanent hispano-marocain sur la migration se réunira prochainement.

Par ailleurs, la coordination dans le cadre des présidences respectives du processus de Rabat, pendant la période 2022-2023, sera menée de manière à mettre en exergue la coopération exemplaire entre les deux pays dans ce domaine, à la faveur d’une approche globale et équilibrée du phénomène migratoire. Dans le même temps, la coopération sectorielle sera réactivée dans tous les domaines d’intérêt commun: économique, commercial, énergétique, industriel et culturel, entre autres, ajoute la même source.

Figurent également parmi les éléments de la feuille de route, une réunion prochaine sur la facilitation des échanges économiques et des liaisons entre les deux pays et la priorité qui sera donnée dans cette nouvelle étape au domaine de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur. Un groupe de travail spécifique sera établi à cet effet.

La coopération culturelle sera renforcée. Dans ce cadre, poursuit la Déclaration conjointe, un groupe de travail sectoriel dans le domaine de la culture et des sports sera établi. Un nouvel élan sera imprimé au conseil d’administration de la Fondation des Trois Cultures.

Les rapports d’activité des réunions et groupes de travail, établis ou réactivés, seront présentés à la Réunion de haut niveau, affirme la même source, qui note que les deux pays entameront des échanges sur la mise à jour du Traité de bon voisinage, d’amitié et de coopération, de 1991, sur la base des principes, des paramètres et des priorités devant guider leurs relations bilatérales dans les années à venir.

«Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président du Gouvernement espagnol, S.E. Pedro Sanchez, désigneront un comité en charge de la mise en œuvre de la présente déclaration, dans un délai de 3 mois», conclut la Déclaration conjointe.

Le Maroc et l’Espagne réitèrent la volonté d’ouvrir une nouvelle étape dans les relations bilatérales

Le Roi Mohammed VI a reçu, jeudi à Rabat, le président du gouvernement Pedro Sanchez qui effectue, une visite au Maroc dans le cadre d’une nouvelle étape dans les relations maroco-espagnoles.Maroc-Espagne

Cette audience, qui s’inscrit dans le prolongement de l’entretien téléphonique intervenu le 31 mars entre le roi Mohammed VI et le Président du gouvernement espagnol, vient en concrétisation de la lettre adressée le 14 mars par Pedro Sanchez au souverain dans laquelle le gouvernement espagnol s’engage à inaugurer une nouvelle phase dans les relations entre les deux Royaumes, basée sur la transparence et le respect mutuel.

Cette nouvelle dynamique se veut un écho à l’appel lancé par le souverain, dans son discours du 20 août 2021, à inaugurer une étape inédite dans les relations entre les deux pays. Au cours de cette audience, Pedro Sanchez a tenu à réaffirmer la position de l’Espagne sur le dossier du Sahara, considérant l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend.

A cette occasion, le Roi et le Président du gouvernement espagnol ont réitéré la volonté d’ouvrir une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays, fondée sur le respect mutuel, la confiance réciproque, la concertation permanente et la coopération franche et loyale.

À cet égard, il a été notamment convenu la mise en œuvre d’actions concrètes dans le cadre d’une feuille de route couvrant l’ensemble des domaines du partenariat, intégrant toutes les questions d’intérêt commun.

Par ailleurs, l’audience accordée au Chef de l’exécutif espagnol a été l’occasion de passer en revue les différents volets d’intérêt commun dans leurs composantes politique, économique, sécuritaire et culturelle. Les questions régionales et internationales ont également été au menu de ces entretiens.

Sénégal: le Dak’Art 2022 sous le sceau d’un faisceau d’innovations

La 14e édition de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar (Dak’Art 2022) s’ouvre à des projets spéciaux inédits et autres surprenantes cartes blanches.Le Dak’Art fait son grand retour après deux ans de suspension pour cause de Covid-19. Du 19 mai au 21 juin 2022, les amoureux de l’art admireront les créations de cinquante-neuf artistes dont 4 collectifs, venant de vingt-huit pays du monde, dont 16 africains et 12 de la diaspora.

Sans pour autant rompre avec sa dynamique inclusive et holistique, cette 14e édition apporte des innovations et garde en repère tous les acquis des précédentes éditions. Placée sous le thème « Ĩ NDAFFA # – Forger – Out of the fire », elle se décline en une programmation diversifiée et inclusive et renforce.

Ainsi, sur le site de l’ancien Palais de justice de Dakar, l’exposition internationale mettra en lumière la créativité de 59 artistes visuels et collectifs. En son sein, une exposition rendra hommage au grand maître malien, Abdoulaye Konaté, grand prix Léopold Sédar Senghor de l’édition 1996 de la Biennale.

En plus des projets spéciaux, cette édition de la Biennale de Dakar donne Carte blanche à deux initiatives. L’une est portée par l’artiste Soly Cissé à la Galerie nationale d’Art et l’autre par les Manufactures des Arts décoratifs de Thiès (MSAD).

Par ailleurs, le projet « Doxaantu » (la promenade en wolof), proposé par le Directeur Artistique, Dr El Hadji Malick Ndiaye, compte remobiliser le public et repousser les limites pour que la Biennale se découvre partout dans l’espace urbain dakarois.

Cette année, le Village connecté de la biennale sera installé à l’ancien Palais de justice. Il servira d’espace de valorisation du patrimoine artistique, du savoir-faire culinaire et des découvertes musicales.

C’est dans ce sillage que se situe le programme Synapses. Il conçoit la ville de Dakar comme un cerveau avec ses différentes connexions reliées par un ensemble de projets pluridisciplinaires qui ouvrent la biennale à d’autres supports artistiques (cultures urbaines, mapping, cinéma, danse, etc.).

Les Programmes pédagogiques et visites scolaires viendront enrichir ce chapelet d’innovations. Ce volet accorde une place à l’appréhension des productions artistiques par le jeune public à travers des collaborations avec les écoles et les universités.

La cérémonie d’ouverture proposera un contenu spécifique qui articule les prouesses des outils numériques et les performances d’artistes.

Les arts vivants, l’art numérique et la littérature seront également au cœur de l’événement avec des programmes prévus autour de « performances » d’artistes des cultures urbaines, de danse contemporaine, et l’utilisation des technologies numériques pour des « mapping » et des concerts avec des artistes de renom pour rehausser l’animation.

La Biennale de Dakar, c’est également les manifestations d’environnement « Off » qui capitalisent en moyenne trois cent cinquante (350) projets, avec une diversité de propositions artistiques à travers tout le Sénégal, en relation avec les Centres culturels régionaux et dans la Diaspora.

Pour cette 14ème édition, les Rencontres et Échanges sont scindées en deux volets : un colloque scientifique est prévu au Musée des civilisations noires (MCN) et les Rencontres professionnelles se tiennent au Monument de la renaissance africaine avec un Marché de l’Art qui va positionner Dakar dans les secteurs des industries créatives africaine et internationale.

Les expositions des pays invités, communément appelées Pavillons nationaux, regroupent celles du Sénégal et de deux pays mis à l’honneur, à savoir La République populaire de Chine et la République de Côte d’Ivoire.

Alliance Sahel: 23 milliards d’euros d’engagements financiers

Les membres de l’Alliance Sahel réaffirment leur engagement aux côtés des populations.Dans un contexte d’instabilité et d’insécurité croissantes, l’Alliance Sahel veut maintenir et adapter le soutien au bénéfice des populations pour ne pas compromettre les gains obtenus en termes de développement. Ainsi, depuis son lancement en 2017, les engagements financiers en sa faveur sont passés de 7,3 à 23 milliards d’euros.

« La présence de l’État et la fourniture des services essentiels dans tous les territoires des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), la restauration de la cohésion sociale et de la confiance des citoyens dans leurs institutions publiques, demeurent une priorité absolue », rapporte le compte rendu de la 3e Assemblée générale de l’Alliance Sahel tenue le 4 avril dernier à Madrid (Espagne).

En juillet 2017, la France, l’Allemagne et l’Union Européenne, accompagnées de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et du Programme des Nations Unies pour le développement lancent l’Alliance Sahel, une plate-forme de coopération internationale pour intervenir davantage et mieux au Sahel. Depuis son lancement, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Danemark, la Banque Européenne d’Investissements, la Norvège et la Suède ont rejoint l’initiative comme membres de plein exercice.

Dans leur intervention, les membres de l’Alliance Sahel se sont fortement mobilisés pour la mise en œuvre du Programme de développement d’urgence (PDU) du G5 Sahel, qui cible les régions fragiles frontalières.

« Le PDU a montré des impacts rapides et tangibles : 1 080 000 bénéficiaires ont d’ores et déjà eu un accès amélioré à l’eau ; 125 000 personnes ont bénéficié d’une assistance alimentaire ; 1 572 structures contribuant à la prévention des conflits et à la cohésion sociale ont été créées et 414 000 personnes ont été formées au dialogue, à la gestion et à la médiation des conflits », poursuit le communiqué de l’AG.

« Les efforts collectifs et la nécessité d’une coordination entre l’humanitaire, le développement et la paix pour relever les défis de la région ne sauraient être surestimés », a dit pour sa part, Yero Baldeh, directeur du Bureau de coordination des États en transition au sein du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad).

Au Sahel, près de 2,5 millions de personnes ont fui leur foyer au cours de la dernière décennie. Environ 6,7 millions de personnes ont besoin d’assistance alimentaire en urgence, un chiffre qui pourrait atteindre 10,5 millions de personnes si des mesures urgentes ne sont pas prises.

À cette situation déjà critique s’ajoute l’impact sans précédent de la guerre en Ukraine sur le marché mondial des céréales et des fertilisants pour l’approvisionnement des pays et l’assistance destinée aux populations souffrant d’insécurité alimentaire. La pandémie de Covid-19 a égalmement amplifié les fragilités économiques, sanitaires et nutritionnelles auxquelles étaient déjà confrontées les populations.

« Face à cette situation, il faut comprendre que si nous, pays sahéliens, sommes responsables de l’avenir de nos États en tant que dirigeants, nous restons dépendants de l’environnement politique, économique et financier international, sur lequel nous avons peu de prise. Aussi, la situation sécuritaire dans nos pays, nous rappelle l’urgence du développement et notre responsabilité particulière en la matière », a souligné Mahamat Hamid Koua, président du Conseil des ministres du G5 Sahel.

Afrique du Sud : une justice à deux vitesses (Kgalema Motlanthe)

L’ancien président de la nation arc-en-ciel considère que les hauts dirigeants du Congrès national africain (ANC, sigle en anglais) s’en tirent trop souvent à bon compte lorsqu’ils ont maille à partir avec la justice.Deux poids, deux mesures. Voilà l’impression de Kgalema Motlanthe quand il analyse le fonctionnement de la justice de son pays. S’exprimant ce jeudi lors d’un séminaire en ligne sur le thème « l’histoire de l’ANC et l’état de l’Afrique du Sud dans les cinq prochaines années », l’ex-chef de l’État a déclaré qu’« aucune personne ne devrait accéder à une fonction publique quand elle a trahi la confiance de ses concitoyens ». C’est une question d’éthique et de morale, a-t-il ajouté.

Kgalema Motlanthe, dans son intervention, a évoqué le cas de l’ancienne ministre du Développement social, Bathabile Dlamini, récemment inculpée de parjure dans une affaire de gros sous. Même si c’est la toute première fois qu’un tribunal condamne un haut responsable de l’Etat, Bathabile Dlamini a juste payé une amende de 13.000 dollars pour éviter de purger une peine de quatre ans prison.

Toutefois, M. Motlanthe espère que le droit sera dit dans les autres affaires de corruption impliquant des membres du parti au pouvoir. « La loi doit être appliquée efficacement. Que ça plaise ou non à l’ANC », a souhaité l’ancien dirigeant sud-africain.

Le Rwanda devient « plus fort » malgré le génocide de 1994

Le Rwanda a commémoré jeudi 7 avril le 28e anniversaire du génocide contre les Tutsis.Le nom de code « Kwibuka », ou souvenir en kinyarwanda, a été respecté pour la vingt-huitième fois en souvenir au génocide rwandais où environ 800.000 personnes, appartenant principalement à l’ethnie des Tutsis, furent massacrées par les extrémistes Hutus. C’est le pire moment de la vie de la nation rwandaise. Beaucoup pensaient qu’elle ne se relèverait pas vu l’ampleur du massacre considéré comme l’une des plus grandes tueries du vingtième siècle.

Mais en visitant aujourd’hui la capitale Kigali et d’autres localités du pays, force est de constater que le Rwanda a changé et est plus que jamais inscrit sur les rampes de l’émergence. « Les leçons que nous avons apprises en tant que Rwandais ne devraient jamais être gaspillées. Au fil des années, nous devenons beaucoup plus forts et meilleurs », a déclaré le président Paul Kagame devant plusieurs invités au Mémorial de Gisozi où sont enterrées plus de 250.000 victimes.

A son arrivée sur le site avec son épouse, il a observé avec les participants une minute de silence avant d’allumer la Flamme du Souvenir qui brillera pendant cent jours.

« Jusqu’à aujourd’hui, je suis toujours étonné de voir comment les Rwandais et les survivants en particulier choisissent d’être plus forts chaque jour malgré ce qu’ils ont vu et vécu », a ajouté le chef de l’Etat qui a dirigé la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR) avant son accession au pouvoir en 2000.

Si plusieurs participants au génocide ont été jugés et condamnés, les procès semblent toutefois sans fin. Le Rwanda, qui s’est réconcilié entre temps avec la France, a en effet créé plus de 12.000 tribunaux pour que personne n’échappe à sa part de responsabilité. De son côté, le tribunal international installé par l’Onu a contribué à poursuivre les plus hauts responsables et qu’une dizaine de pays occidentaux ont également mené quelques procès symboliques.

« Au nom de l’UA, je me joins au peuple rwandais ami et frère en souvenir du 7 avril 1994 marquant le début du tragique génocide contre les Tutsi. Plus jamais ça ! », a twitté Macky Sall, chef de l’Etat sénégalais et nouveau président en exercice de l’Union africaine.

Ethiopie : découverte de neuf charniers dans le nord du pays

Neuf fosses communes ont été identifiées dans la zone contestée de Wolkait-Tegede et Telemt, dans le nord de l’Ethiopie, selon une étude menée par une équipe de chercheurs d’une université locale.L’étude menée par les chercheurs de l’université de Gonder indique qu’au moins 59.000 civils de l’ethnie Amhara ont été massacrés et enterrés ensemble dans 12 fosses communes, dont trois se trouvent dans la région du Tigré.

Selon l’étude, le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui combat le gouvernement, a tué plus de 59.000 Amharas entre 1983 et 1990.

Pendant cette période, le TPLF opérait en tant que groupe armé conventionnel combattant le gouvernement militaire de l’époque, qui a été renversé en 1991.

Wolkait, Tegede et Telemet sont des zones où le TPLF a massacré et ou torturé des Amharas qui réclamaient plutôt une identité Gondar à l’époque.

Le massacre a eu lieu principalement dans la localité de Gehanem (enfer en amharique), où un charnier a été découvert.

Les résultats de la recherche ont établi qu’entre 1983 et 1990, des personnes appartenant à l’ethnie Amhara ont été tuées et jetées dans le fleuve Tekeze.

Le Dr Bamlaku Yideg, chef de l’équipe de recherche, qui compte environ 12 membres, aurait déclaré que les résultats de la recherche ont révélé que les personnes qui vivaient dans la région étaient détenues, torturées et tuées pour être jetées dans l’eau (une référence au fleuve Tekezze).

Visite au Maroc du Président du gouvernement espagnol : Une nouvelle étape dans les relations bilatérales

Le Président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, est attendu ce jeudi après-midi au Maroc pour une visite officielle, à l’invitation du Roi Mohammed VI.Cette visite historique marque la fin d’une longue crise diplomatique et le début d’une nouvelle étape dans les relations entre Rabat et Madrid. En effet, Le Maroc et l’Espagne viennent de refermer la parenthèse d’une crise sans précédent qui a fortement altéré les relations entre les deux Royaumes et soulevé plusieurs interrogations quant à leur avenir.

Le 18 mars, le Président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a envoyé un message au Souverain marocain dans lequel il a assuré que l’objectif de l’Espagne est de construire une nouvelle relation, basée sur la transparence, la communication permanente et le respect mutuel.

Dans ce message, Pedro Sanchez a souligné qu’il « reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc » et affirme que «l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend».

Ces positions positives et engagements constructifs de l’Espagne sur le dossier du Sahara marocain ont été hautement appréciés par le Royaume qui, par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, a indiqué que les termes de ce message permettent d’envisager une feuille de route claire et ambitieuse afin d’inscrire, durablement, le partenariat bilatéral dans le cadre des bases et des paramètres nouveaux, soulignés dans le Discours Royal du 20 août dernier.

Conscients de l’importance capitale de préserver une relation solide et durable, le Maroc et l’Espagne, deux pays voisins partageant un potentiel immense de développement, sont décidés à donner à leur coopération une dimension plus solidaire et plus complémentaire, notamment en temps de difficultés.

Rabat et Madrid ont toujours affiché leur détermination à surmonter les difficultés et à nouer une relation exemplaire, en vue de répondre de manière conjointe aux défis actuels, mais aussi de garantir un avenir prospère pour les deux peuples amis. L’histoire l’a bien démontré. L’ambition partagée entre les deux pays de consolider leur partenariat ne s’est jamais flétrie.

Pour l’Espagne, le Maroc est «un voisin et un partenaire stratégique indispensable», a assuré Pedro Sanchez, soulignant que «tout au long de l’histoire, les deux pays ont tissé des liens humains, des accords et des relations qui ont forgé des intérêts communs».

Les différentes déclarations des responsables espagnols exprimées dans ce sens ont réitéré la volonté de l’Espagne d’établir avec le Maroc les relations qui correspondent à deux pays voisins ayant une importance stratégique dans tous les domaines, plus particulièrement en matière de contrôle migratoire, d’échanges économiques et commerciaux et de lutte contre le terrorisme.

La visite officielle qu’effectue au Maroc le dirigeant espagnol, illustre la volonté des deux pays de franchir une étape historique dans les relations bilatérales, sur la base d’une feuille de route claire et ambitieuse répondant aux aspirations des deux peuples amis.

Dans ce contexte, les responsables des deux pays se pencheront sur la mise en œuvre d’actions concrètes dans le cadre de cette feuille de route englobant tous les domaines du partenariat et intégrant toutes les questions d’intérêt commun dans un climat empreint de confiance et de transparence.

Selon les médias espagnols, de grands dossiers seront sur la table des discussions entre le chef du gouvernement Pedro Sanchez et les responsables marocains. Le journal espagnol +La Razon+ souligne que les discussions vont se concentrer sur la reprise des liaisons maritimes entre les deux pays et l’organisation de l’opération Marhaba, qui a exclu les ports espagnols pendant deux ans. Il est possible aussi, ajoute le même média, que les deux parties étudient la réouverture des postes frontaliers des présides occupés de Sebta et Melilla après la stabilisation de la situation épidémiologique liée au Covid-19.

Le journal espagnol n’exclut pas l’hypothèse que le chef du gouvernement espagnol et le Roi Mohammed VI fixent un nouveau rendez-vous pour la réunion de haut niveau suspendue depuis plus d’une année et demie.

La presse espagnole rapporte, par ailleurs, que parmi les dossiers qui pourraient être évoqués par le Roi Mohammed VI et le chef du gouvernement espagnol, figure la réutilisation du Gazoduc Maghreb-Europe qui a été fermé par l’Algérie.

Autre chose, la visite du chef du gouvernement espagnol coïncide avec l’atmosphère spirituelle du mois de ramadan, ce qui n’a pas échappé au ministre Albares, d’autant qu’elle est liée à un geste royal très significatif. En effet, lors d’une conférence de presse, le ministre espagnol a considéré comme un geste amical et un honneur l’Iftar que le Roi Mohammed VI offrira en l’honneur du chef du gouvernement espagnol et de la délégation qui l’accompagne: « Cette invitation à l’Iftar constitue un symbole fort d’une grande amitié de la part de Sa Majesté le Roi ».

Côte d’Ivoire : vers la validation des états généraux de l’éducation

Ils constituent l’avant dernière étape du processus des concertationsUne validation nationale qui sera programmée dans les semaines à venir, par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, mettra fin au processus des concertations dont les résultats seront officiellement remis au président de la République.

 A ce titre, un atelier de validation du rapport de synthèse des consultations des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA) s’est tenu le 5 avril dernier.

Cette assise fait suite à la validation de la synthèse des différentes contributions par le Comité scientifique. Les états généraux ont connu plusieurs étapes de dialogues, à la fois social, technique et même politique.

Dans son message d’ouverture des travaux et intervenant, en sa qualité de présidente du Comité de pilotage, le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, le professeur Mariatou Koné a déclaré que ces différents niveaux d’intervention visent à produire « un document de référence indispensable de notre système éducatif ».

Intervenant au nom des membres du Comité de pilotage, le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Dr N’Guessan Koffi a insisté sur la nécessité de redonner la force au système éducatif en mettant l’accent sur la nécessité de « créer des passerelles entre l’éducation nationale et la formation professionnelle ».

Le ministre des Sports, M. Claude Paulin Danho, a soutenu que tout doit-être mis en œuvre pour avoir un esprit saint dans un corps saint, le sport devant-être une corrélation forte avec le ministère de l’Education nationale.

Pour M. Paulin Danho, également président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire, cela devrait permettra de tracer « les sillons clairs de la formation de l’ivoirien nouveau, tel que voulu par le président de la République ».

Le présent atelier constitue l’avant dernière étape des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation. La validation nationale mettra fin au processus des concertations dont les résultats seront officiellement remis au président de la République.

L’opérationnalisation des résultats de ces assises en laquelle tous les acteurs du système éducatif aspirent doit impérativement réconcilier l’école ivoirienne avec la culture de la qualité, a-t-il dit.

Mali : quand l’or alimente les caisses de l’Etat

Le pays tire 70% de ses recettes de l’or.Toutefois, l’or ne brille pas assez pour beaucoup de Maliens qui attendent de ressentir les retombées de ces ressources sur leur quotidien.

Selon le directeur national de la Géologie et des Mines, Cheick Fanta Mady Keïta qui s’est confié au quotidien d’informations générales « Le Républicain », « l’or représente 70% des recettes du Mali actuellement ». Le Mali est le troisième pays producteur de l’or en Afrique avec 71 tonnes produites derrière le Ghana et le Burkina Faso. Le secteur aurifère arrive en tête des recettes de l’Etat avec 600 milliards de FCFA souligne-t-il. Cela permet au gouvernement de réaliser de nombreuses infrastructures dans le domaine de la santé, du transport et de l’environnement selon l’ingénieur géologue et minier.

Le secteur est vital pour l’économie du pays, plus encore après l’embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il représente plus d’un million d’emplois, 7% du PIB, un quart du budget de l’État et les trois quarts des exportations.

Conscient des enjeux, les nouvelles autorités de transition veulent tirer davantage de ce secteur en poussant les sociétés exploitantes à verser plus à l’Etat malien. « On est tous des Maliens, on essaye de faire davantage pour que cet or brille pour nous », a indiqué Cheick Fanta Mady Keïta.

L’Etat malien est en train de pousser les sociétés minières à faire encore plus en jouant sur les taxes.  Une manière de rétablir un peu d’équilibre dans les contrats signés qui réservent souvent la part belle à ces entreprises étrangères. Le pays est aussi devenu avec la crise au Sahel, une plaque tournante du trafic d’or vers des pays riverains comme la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Le nouveau code minier signé en 2019, essaie de rétablir l’équilibre en mettant l’accent sur le contenu local. « On a dit à capacité égale, compétence égale, quand il y a un marché entre un étranger et un malien, il faut donner le marché à la société malienne et je vous le dis, il faut vérifier, dans beaucoup de mines actuellement. Ce sont les sociétés sous-traitantes maliennes qui sont en train d’opérer dans ces mines. Et l’argent dégagé par rapport à ça va rester au Mali » a indiqué Cheick Fanty Mady Keïta.

Ce contenu local souligne-t-il « va beaucoup nous permettre de faire de sorte que cet or brille davantage pour le Mali ». A ce niveau, les nouvelles autorités essaient d’explorer d’autres chaînes d’alimentations dans le secteur des mines afin d’y insérer les sociétés maliennes, dit-il.

Af’Sud : un Zimbabwéen tué dans une attaque xénophobe

L’attaque mortelle à caractère xénophobe s’est produite dans la nuit de mercredi à jeudi dans la banlieue de Soweto.La porte-parole de la police sud-africaine, Brenda Muridili, a confirmé ce qu’elle avait appelé « un incident de justice populaire ».

« Les rapports que nous recevons des témoins sont qu’il y a un petit groupe de personnes qui sont allées de porte en porte et puis quand ils sont arrivés à cette maison, ce jeune homme a simplement couru hors de la maison et ils l’ont poursuivi et, malheureusement, il a été tué », a-t-elle déclaré.

L’attaque de la foule s’est produite dans le township de Diepsloot, à Johannesburg, alors que les habitants poursuivaient l’immigrant qui tentait de fuir les membres de l’Opération Dudula – le groupe de vigilance anti-immigrés – qui faisaient du porte-à-porte à la recherche d’immigrés sans papiers, a-t-elle expliqué.

La tension à Diepsloot s’est répandue dans les rues mercredi soir. La criminalité dans cette zone inquiète les riverains puisque sept personnes ont été tuées en une semaine, a ajouté la porte-parole.

Dans les townships de Johannesburg, les immigrés africains craignent une poussée de violences xénophobes. Face à l’augmentation du taux de criminalité, les habitants de Soweto ont souvent recours à l’accusation de crime et de violence à l’encontre des ressortissants étrangers sans papiers.

Selon la police, quelque 24 immigrants sans papiers, pour la plupart zimbabwéens, ont été arrêtés dans le quartier.

Le Mali dénonce la non levée des sanctions par l’Uemoa

Le gouvernement malien de transition annonce regretter la non levée de sanctions contre le pays, malgré la décision de suspension prise, il y a deux semaines, par la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Le Mali est, depuis le 9 janvier dernier, mis sous embargo par les instances régionales après le désaccord avec les militaires au pouvoir sur la durée de transition. Cependant, les autorités maliennes avaient engagé deux procédures pour l’annulation au fond et le sursis à exécution de ces « sanctions illégales, illégitimes, injustes et inhumaines » prises avec effet immédiat.

Le 25 mars, alors que se tenait à Accra la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), la cour de justice de l’Uemoa a décidé de suspendre les sanctions économiques adoptées contre le Mali par la Cedeao et qu’elle avait endossées. Elles concernaient entre autres la suspension de toutes les transactions commerciales à l’exception des produits de consommation essentiels et le gel des avoirs financiers d’environ 150 personnalités liées à la junte malienne.

Aujourd’hui, le gouvernement malien dit constater « avec regret, qu’en dépit de la double notification qui lui a été faite, par le Mali et par la cour, la commission et la conférence n’ont pas daigné exécuter cette ordonnance qui est d’application immédiate et insusceptible de recours ». Dans le communiqué publié mercredi soir, le porte-parole du gouvernement note que « ces sanctions violent allègrement les règles communautaires notamment les dispositions garantissant l’indépendance de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ».

« En tout état de cause, en imposant des sanctions financières et économiques, la Cedeao ne disposant pas d’instruments lui permettant de s’assurer de leur exécution, s’est appuyée sur les outils de l’Uemoa », souligne le document avant d’ajouter qu’« à partir du moment où la décision de l’Uemoa est remise en cause, la Cedeao devrait à son tour suspendre l’exécution des sanctions prononcées ».

Par conséquent, le colonel Assimi Goïta et ses hommes disent dénoncer « avec force cette attitude qui constitue un flagrant déni de justice et tranche avec les exigences de l’Etat de droit, lesquelles imposent le respect des décisions de justice ».

Prenant « à témoin la communauté nationale et internationale », le gouvernement appelle la Cedeao, l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations unies (Onu) « à s’engager activement, afin que l’Uemoa se conforme à la légalité internationale et aux décisions de son propre organe de contrôle juridictionnel ».

Cybersécurité : l’Afrique face aux enjeux de la formation

La cybercriminalité, de plus en plus sophistiquée, ne laisse pas le choix au continent noir qui doit s’armer pour contrer la menace.L’Afrique a besoin de maintenir sa dynamique de croissance dans la sécurité. Pour ce faire, il faut prioriser la formation des jeunes talents, notamment les femmes, à la cybersécurité. Les experts en la matière sont unanimes : la cybersécurité doit être considérée comme l’un des défis majeurs du 21e siècle.

De nos jours, les cyberattaques sont plus nombreuses et complexes. Pour une entreprise, une organisation ou un État, investir dans la prévention, c’est s’assurer de mener en toute quiétude ses activités.

Le cabinet PWC, dans son étude intitulée « Global Digital Trust Insights 2021 », avait estimé que 3,5 millions d’emplois dans le secteur de la cybersécurité seraient à pourvoir dans le monde au cours de l’année considérée. Si les opportunités sont évidentes, il faut néanmoins poser le problème de la formation des ressources humaines dans des écoles de haut niveau.

En réalité, les professionnels de la cybersécurité sont rares sur le marché du travail. La raison est qu’il n’y a pas assez de personnes formées pour répondre aux besoins croissants en sécurité informatique. Pourtant, en Afrique, de nombreux jeunes diplômés peuvent s’orienter vers la cybersécurité. Encore faut-il savoir les attirer.

La contribution des États dans la formation d’experts en cybercriminalité et leur visibilité sont importantes, a soutenu Edith Brou Bleu, spécialiste en numérique et membre du Conseil consultatif de Ciberobs. Cet organisme a lancé le Cyber Africa Forum, l’événement de référence sur la cybersécurité en Afrique.

« Il est primordial, pour nos États, de renforcer et de maximiser les investissements dans ce secteur car il aura une conséquence directe sur la qualité de notre capital humain », a déclaré Edith Brou Bleu.

Elle a fait noter qu’il existe, sur le continent noir, des instituts de formation en protection de données, mais on en entend peu parler. C’est également l’une des causes de la pénurie de compétences locales sur les questions de sécurité informatique.

« Tant qu’on ne saura pas que la formation est disponible et accessible, on manquera de main d’œuvre qualifiée », a-t-elle martelé, indiquant qu’en termes de formations autour du numérique, on ne s’intéresse encore qu’à l’informatique, aux télécoms et au web alors que la cybersécurité renferme déjà, dans la pratique, ces trois secteurs d’activité.

La formation de spécialistes en cybersécurité devrait par ailleurs être orientée vers les femmes dont la représentativité est faible. Selon une étude menée en 2017 par Deloitte, elles ne représentent que 11 % des professionnels de la sécurité informatique. Pour Edith Brou Bleu, il faut corriger le déséquilibre.

« Je milite depuis toujours pour que les jeunes femmes aient assez confiance en elles pour embrasser des carrières dans les domaines des nouvelles technologies et de la cybersécurité. C’est un facteur porteur de potentialités et vecteur d’autonomisation pour les femmes », a-t-elle ajouté.

De plus en plus d’initiatives sont prises partout en Afrique par des acteurs publics et privés pour combler ce déficit. Cet objectif sera notamment poursuivi lors du Cyber Africa Forum prévue du 9 au 10 mai 2022 à Abidjan. Cet évènement mettra à l’honneur les talents de la cybersécurité africaine à travers le Cyber Africa Women qui vise à promouvoir et soutenir les femmes. 

La 2e édition du Cyber Africa Forum sera également l’occasion de décerner une récompense inédite à la start-up de l’année. Objectif : créer l’émulation dans le secteur. Au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et dans de nombreux autres pays d’Afrique, des écoles spécialisées existent. L’École nationale d’administration (Ena) de Dakar, par exemple, abrite un établissement de formation d’experts en cybersécurité.

L’entité, ayant ouvert ses portes en 2018, est le fruit de la coopération entre les ministères des Affaires étrangères sénégalais et français. Elle est destinée à renforcer la capacité des États africains à lutter contre les cyberattaques, la diffusion de messages extrémistes et les groupes terroristes. Membre du Conseil consultatif de Ciberobs, Linda Nanan Vallée a affirmé que « la formation en cybersécurité est cruciale. Beaucoup de failles de sécurité sont dues à l’ignorance ou à la négligence ».

De plus, a-t-elle signalé, « en cybersécurité, il faut avoir une approche holistique et les solutions techniques de sécurisation (firewall, IDS/IPS, antimalware, …) ne sont qu’une partie du dispositif. La sensibilisation et la formation sont des piliers fondamentaux ».

En Côte d’Ivoire, l’École supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (Esatic), avec à sa tête le Professeur Adama Konaté, propose un Master Sécurité, Informatique et Technologies du Web (SITW).

Côte d’Ivoire : distribution des cartes du producteur de café-cacao

L’organe de régulation de la filière en Côte d’Ivoire a démarré le processus de remise du document servant de carte bancaire et de porte-feuille électronique pour les transactions liées à l’achat des fèves.Kouassi Adjoumani, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rurale, a présidé ce mercredi, à Abidjan, la cérémonie officielle de distribution des cartes du producteur de café-cacao. Dans les discussions, Yves Brahima Koné, Directeur Général du Conseil café-cacao, a fait savoir que les paiements se feront désormais directement sur les cartes des délégués de coopératives qui ne manipuleront plus de l’argent.

Une fois en contact avec le paysan, les délégués utiliseront leurs tablettes pour scanner le QR Code de la carte du planteur. Ainsi, ils auront des renseignements sur son identité, les données sur la plantation et son potentiel en termes de production. Toutes ces informations seront inscrites sur les sacs.

Poursuivant, M. Brahima a déclaré que le seul élément que le délégué ne pourra pas changer, c’est le prix intégré dans les terminaux. Quand le poids est validé, un ticket est remis au planteur lui permettant de connaitre le prix global. Pour finaliser l’opération, ledit délégué effectue un transfert d’argent sur la carte du planteur. Ce dernier reçoit un SMS qui lui fournit les données relatives à l’achat. Avec son reçu, le producteur dispose de la liste des points où il peut retirer son argent.

« Vous n’avez plus besoin de transporter la totalité de votre argent sur vous. Votre carte vous permettra d’effectuer votre achat dans les magasins et de faire de petits retraits pour vos courses au quotidien et celles de vos familles. Fini donc l’épisode des coupeurs de route », a affirmé M. Adjoumani.

Une révolution appréciée par les acteurs du secteur : « Aujourd’hui, nous avons une carte du producteur qui vient résoudre tous ces problèmes et qui nous permet d’être payés au juste prix », s’est félicité le porte-parole des coopératives, Ano Frédéric.

Le recensement dans la filière café-cacao a coûté environ 6,5 milliards F CFA. Au total, 993.031 producteurs ont été recensés dont 8 % de femmes et 92 % d’hommes. L’âge moyen des producteurs est de 44 ans et plus de 60 % d’entre eux ont plus de 40 ans.

La carte du producteur vise la traçabilité du cacao pour garantir la transparence sur son origine. Les travaux ont débuté en 2019 et ont abouti à l’étude de faisabilité de la chaîne de valeur du café-cacao. Cette filière est socialement et économiquement importante pour la Côte d’Ivoire. Le cacao ivoirien pèse 40 % dans la production mondiale, soit 2 millions de tonnes. Aucun pays ne fait mieux.

Côte d’Ivoire : Huawei équipe une école de Télécoms

Huawei Technologies Côte d’Ivoire, filiale du géant chinois des Télécoms, a offert un écran interactif à l’École supérieure africaine des Tic (Esatic) d’Abidjan.Lundi dernier, la semaine de l’innovation de cet établissement public a été close. Une occasion saisie par Huawei Technologies Côte d’Ivoire pour l’aider dans la transformation digitale.

Selon Arman Pierre Noudegbessi, Directeur Général adjoint de la filiale du groupe chinois, le nouveau coronavirus « impose une nouvelle norme de vie aux individus et aux organisations » puisque le monde est entré « de plain-pied (dans l’ère) de la dématérialisation accélérée ».

Dans ce contexte, Huawei Technologies Côte d’Ivoire, parallèlement aux solutions proposées au plus fort de la pandémie, à savoir les vidéoconférences, l’enseignement à distance…, a décidé de renforcer ses programmes de formation qui sont « une priorité pour le groupe ».

Ce jour-là, les résultats d’une compétition censée « valoriser les Tic en Côte d’Ivoire » ont été proclamés, a indiqué l’étudiant Régis N’Da, vice-président du Comité d’organisation. Il s’agit d’un hackathon auquel les étudiants de la Licence 1 au Master 2 ont participé. L’objectif est de proposer des solutions digitales et innovantes aux entreprises.

L’écran interactif, appelé Ideahub, est une belle acquisition pour l’École supérieure africaine des Tic (Esatic) d’Abidjan d’après son Directeur Général, Professeur Adama Konaté. C’est « un
écran, un tableau et un ordinateur », a-t-il ajouté, qui sera utilisé notamment dans les cours en ligne.

Au final, Huawei Technologies Côte d’Ivoire a été félicitée pour la mise en œuvre de ses différents projets de formation ciblant essentiellement les jeunes. En outre, « nous avons le programme Huawei ICT Academy pour la formation et le partage d’expériences en ligne et Graines de l’Avenir qui est une pépinière de talents », a souligné M. Noudegbessi.

Mali : ouverture d’enquêtes sur l’opération de l’armée à Moura

La Gendarmerie nationale est chargée de mener des « investigations approfondies » sur les accusations de massacres de civils.La communauté internationale soupçonne les Forces armées maliennes (Fama) et les mercenaires russes du groupe Wagner d’exactions dans le cadre d’une offensive aéroterrestre contre les jihadistes menée du 23 au 31 mars dernier à Moura, dans le Centre du Mali.

Plusieurs pays occidentaux dont la France ont demandé aux autorités de transition de faire la lumière sur les allégations d’exécutions sommaires de civils. Le Procureur de la République près le Tribunal militaire de Mopti, dans un communiqué publié ce mercredi soir, annonce le déclenchement du processus sur instructions du ministre de la Défense et des Anciens combattants.

« Un transport judiciaire sera effectué très prochainement sur le site de Moura par le Procureur militaire exerçant ses prérogatives de police judiciaire. Il sera accompagné d’un médecin légiste, d’une équipe de police technique et scientifique, (mais aussi) d’enquêteurs », précise le document.

Bamako s’engage à tenir l’opinion « régulièrement informée » de l’évolution des enquêtes et à rendre publics les résultats. Officiellement, 203 jihadistes sont morts dans l’opération de Moura.

Burkina Faso : la junte autorise Kaboré à rejoindre son domicile

L’ex-président burkinabè était en résidence surveillée depuis son renversement, il y a plus de deux mois, par les militaires actuellement au pouvoir.Roch Marc Christian Kaboré retrouve enfin les siens. Ce mercredi 6 avril, le gouvernement de transition a annoncé dans un communiqué que l’ancien président du Faso va rejoindre le même jour « son domicile à Ouagadougou », la capitale du pays. 

« Toutefois le gouvernement rassure que des mesures sont prises pour garantir sa sécurité », ajoute le communiqué signé par le porte-parole Lionel Bilgo. 

Le 31 mars dernier, le gouvernement de transition avait donné des gages pour la libération de l’ex-président après que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a exprimé ses préoccupations lors de la dernière réunion des chefs d’Etat de la région tenue à Accra, capitale du Ghana.

« Sur la préoccupation liée à l’ancien Président du Faso, le Gouvernement du Burkina Faso tient à rassurer la Commission de la Cedeao, ainsi que toute la Communauté internationale, que depuis un peu plus de trois semaines, des concertations ont été initiées au niveau national et se poursuivent dans l’optique d’aboutir au retour de l’ancien Président dans une résidence familiale de son choix tout en garantissant sa sécurité », avait admis le gouvernement burkinabè. 

Roch Marc Christian Kaboré, 67 ans, a été arrêté le 24 janvier dernier par une garnison de militaires dirigés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, reconnu depuis lors chef de l’État par les instances juridiques nationales. 

Quelques semaines après son investiture, une « charte constitutionnelle de la transition », signée par le nouveau chef de la junte, fixe à trente-six mois la période de transition avant de nouvelles élections pour lesquelles le président de la transition ne sera pas éligible.

Si la Cedeao a fait savoir son désaccord face à une telle durée proche d’un mandat, la junte au Burkina Faso dit avoir des objectifs plus importants que la tenue d’élections. Elle estime que « sa plus grande préoccupation demeure la sécurisation du pays, une réponse efficace et urgente à la crise humanitaire et aux drames socioéconomiques et communautaires provoqués par l’insécurité sans oublier le renforcement de la gouvernance et la lutte contre la corruption ».

Togo : près de 4000 entreprises créées au premier trimestre

Ce chiffre confirme la tendance mensuelle observée depuis 2020.Au Togo, le rythme de la création d’entreprises reste toujours aussi soutenu, dans le sillage des dernières années. Au premier trimestre de cette année, 3932 nouvelles entités ont vu le jour, selon la compilation des statistiques du Centre de formalité des entreprises (CFE).

S’il est en légère baisse par rapport à celui de l’année dernière à la même période (4087 entreprises), ce chiffre confirme néanmoins la tendance mensuelle observée depuis 2020. Ainsi, dans le détail, 1300 nouvelles structures d’affaires ont été créées en janvier, 1278 en février et 1354 en mars.

D’autres tendances, comme l’intérêt des femmes pour l’aventure entrepreneuriale, se sont également confirmées au cours de ces trois premiers mois.

Elles sont en tout 1076 nouvelles entreprises à avoir été portées par des femmes, soit une proportion de 27%, en légère hausse. Le nombre de sociétés créées par les Togolais s’établit à 3346 (85%) contre 586 pour les étrangers. Enfin, la majeure partie des entités ont été formalisées par des personnes physiques (60%).

Depuis 2019, la création d’entreprises établit annuellement de nouveaux records au Togo. Ces performances qui restent désormais à se traduire significativement dans l’activité économique, sont surtout portées par les différentes réformes opérées sur ce segment par le gouvernement.

Ethiopie : libération du célèbre journaliste Tamirat Negera

Le rédacteur en chef de Terara Network (TM) a été libéré sous caution après près de quatre mois de détention.« C’est avec un grand soulagement que nous annonçons la libération de Tamirat Negera aujourd’hui après 118 jours de détention », a déclaré le Terara Network ce mercredi sur son compte Facebook.

La libération de Negera intervient un jour après que la Cour suprême d’Oromia a ordonné à la police de le libérer moyennant une caution de 50.000 birrs.

Cofondateur du site en ligne Terara Network, Negera a été arrêté le 10 décembre 2021 au poste de police de Daleti, mais il n’a pas été inculpé. Il est le troisième journaliste à être libéré sous caution depuis le début du mois d’avril.

Vendredi dernier, Amir Aman, un journaliste accrédité par l’Associated Press (AP), a été libéré ainsi que son caméraman Tomas Engeda. Les deux hommes avaient été arrêtés en novembre dernier alors qu’ils faisaient un reportage sur les violences dans la région d’Oromia.

Ils étaient accusés d’avoir enfreint l’état d’urgence et les lois antiterroristes en interviewant des membres d’un groupe d’insurgés, mais ils n’ont pas été inculpés.

Urgences climatiques : la Cédéao pour des « actions fortes »

Pour le Commissaire au département Politique, Paix et Sécurité de la Cédéao, le général Francis Béhanzin, l’heure est venue de poser des actes concrets face aux effets dévastateurs du changement climatique.Aller au-delà des engagements et agir. C’est en somme ce que réclame la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour combattre les conséquences désastreuses du changement climatique sur les populations et leur environnement.

« Au regard des objectifs de la présente conférence, je souhaite la prise de décisions qui rassurent. Au demeurant, il est grand temps de passer aux actions fortes et à la synergie de toute la communauté internationale pour lutter ensemble contre le changement climatique, l’extension du terrorisme et l’insécurité sous toutes ses formes », a déclaré le général Béhanzin.

Il s’exprimait ce mercredi à Dakar à l’ouverture de la Conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel (6 et 7 avril). Ces trois secteurs constituent, selon le Commissaire de la Cédéao, « le point névralgique des souffrances de nos populations qui, comme une fatalité, les vivent dans une totale désespérance ».

Malgré la résilience dont font montre les habitants de la région, « ces phénomènes, du reste difficilement solubles, entraînent des conséquences désastreuses sur la productivité et la vie de nos concitoyens », a-t-il déploré.

Partant de constat, le haut gradé de la Police béninoise a invité « les grandes puissances mondiales, productrices des nuisances climatiques […] à mettre la main à la poche pour atténuer les douleurs des êtres vivants d’une part, et d’autre part, étudier et mettre en œuvre de façon durable toutes les solutions humainement possibles pour redonner à la nature ce qui lui a été indûment arraché ».

De son côté, le chef de bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas, sigle anglais), Mahamat Saleh Annadif, a souligné la nécessité d’une approche cohérente, multidisciplinaire et intégrée à tous les niveaux pour relever le défi croissant de la sécurité climatique dans la région.

« S’il est attendu des gouvernements de la région de montrer la voie, il est tout aussi vrai que nul ne sera de trop dans ce combat pour la sécurité et le développement de nos pays. Nous comptons sur l’engagement de tous et sur votre soutien pour transformer ces défis en opportunités », a-t-il soutenu.

La Conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel fait partie des activités qu’entreprend l’Unowas en coordination avec ses partenaires nationaux, régionaux et internationaux en réponse à la demande du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, formulée le 20 janvier 2020.

Celle-ci exhorte à « prendre en considération les conséquences néfastes du changement climatique, de la précarité énergétique, des changements écologiques et des catastrophes naturelles sur la paix et la sécurité en aidant les gouvernements de la sous-région et le système des Nations Unies à effectuer des évaluations des stratégies de gestion des risques liées à ces changements ».

Éthiopie: des crimes contre l’humanité commis au Tigré (humanitaires)

Les violences sexuelles, l’utilisation massive de la détention arbitraire et les pillages sont parmi les crimes notés.Le conflit dans le nord éthiopien s’enlise, avec son lot d’exactions sur les populations. Dans un nouveau rapport rendu public ce mercredi 6 avril 2022, Amnesty International et Human Rights Watch révèlent que depuis novembre 2020, début de la guerre, les forces de sécurité régionales amharas et les autorités civiles de la zone du Tigré occidental commettent contre les membres de l’ethnie tigréenne des violences généralisées.

« Les autorités éthiopiennes restreignent sévèrement l’accès à la région et la surveillance indépendante de la situation, dissimulant dans une large mesure la campagne de nettoyage ethnique », écrivent les deux organisations.

Le rapport, intitulé « Nous vous effacerons de cette terre : Crimes contre l’humanité et nettoyage ethnique dans la zone du Tigré occidental en Éthiopie », montre comment les autorités nouvellement nommées dans l’ouest du Tigré et les forces de sécurité de la région Amhara voisine ont, avec l’assentiment et la possible participation des forces fédérales éthiopiennes, expulsé de façon systématique plusieurs centaines de milliers de civil tigréens de leurs domiciles.

« Elles ont, souligne le rapport, recouru à des menaces, des homicides illégaux, des violences sexuelles, une utilisation massive de la détention arbitraire, des pillages, des transferts forcés et la privation d’aide humanitaire. Ces attaques généralisées et systématiques contre la population civile tigréenne constituent des crimes contre l’humanité, ainsi que des crimes de guerre ».

« Depuis novembre 2020, les autorités et les forces de sécurité amharas mènent une campagne implacable de nettoyage ethnique pour chasser de chez eux les Tigréens du Tigré occidental », a déclaré Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch.

Selon lui, « les autorités éthiopiennes continuent de nier l’ampleur choquante des crimes commis, et s’abstiennent (…) d’agir pour y mettre un terme ».

Ce qui fait dire à Agnès Callamard, Secrétaire générale d’Amnesty International, que « la réaction des partenaires internationaux et régionaux de l’Éthiopie n’est pas à la hauteur de la gravité des crimes qui continuent d’être commis dans l’ouest du Tigré ».

« Les gouvernements en question doivent contribuer à faire cesser la campagne de nettoyage ethnique, veiller à ce que les Tigréens et Tigréennes puissent rentrer volontairement chez eux en toute sécurité, et mener des efforts concertés pour obtenir justice pour ces crimes haineux », a-t-elle dit.

La zone du Tigré occidental est un territoire administratif de la région du Tigré. Les revendications territoriales sur le Tigré occidental sont sources de conflits frontaliers et identitaires depuis 1992. Le Tigré occidental est tombé sous le contrôle des Forces de défense nationale éthiopiennes et de leurs alliés, les forces et milices de la région Amhara, deux semaines après le début du conflit qui a éclaté au Tigré en novembre 2020.

Guinée : l’ancien Pm Ibrahim Kassory Fofana inculpé

Le chef du dernier gouvernement du régime d’Alpha Condé est placé sous mandat de dépôt.Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier guinéen et trois de ses anciens ministres sont inculpés ce mercredi 6 avril, puis placés sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry.

Au terme d’enquêtes de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), Kassory Fofana, Mohamed Diané, Diakaria Koulibaly et Oyé Guilavogui sont poursuivis pour enrichissement illicite et détournements de deniers publics.

Selon Me Salif Béavogui, l’un des avocats de la défense, le procès aura lieu le 11 avril prochain devant la Crief.