La diplomatie, solution à la guerre en Ukraine (officiel)

Candith Mashego-Dlamini, vice-ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, est convaincue qu’une issue heureuse peut être trouvée autour d’une table.L’Afrique du Sud, en tant que nation arc-en-ciel, est le fruit du dialogue. Fort de cette expérience, le pays de Nelson Mandela, à travers sa vice-ministre des Relations internationales et de la Coopération, a invité la Russie et l’Ukraine à explorer les voies d’« une résolution pacifique » de leur conflit.

Candith Mashego-Dlamini s’exprimait, mardi au Cap, dans le cadre d’un débat parlementaire sur l’invasion russe en Ukraine. Pour elle, même si les combats se poursuivent, les discussions ne doivent pas pour autant être interrompues.

L’Afrique du Sud regrette les pertes en vies humaines et les déplacements forcés de populations découlant de la violation de la Charte des Nations Unies et du droit international. Elle constate que les conséquences de cette guerre dépassent déjà les frontières européennes, mais refuse de s’aligner et préfère sauvegarder de « bonnes relations » avec les belligérants.

Covid-19 : prolongation de l’état de catastrophe en Afrique du Sud

Les Sud-Africains continueront d’observer l’état de catastrophe nationale dû à la Covid-19 jusqu’au 15 avril.Cette décision s’explique par la prolongation de l’urgence d’un mois supplémentaire par la ministre de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini Zuma, mardi.

Mme Dlamini-Zuma a déclaré que le gouvernement avait décidé de prolonger l’état de catastrophe du 15 mars à la mi-avril, date à laquelle la situation sera ré-examinée.

Le pays est sous le régime de l’état de catastrophe nationale sur le Covid-19 depuis mars 2020, date à laquelle l’Afrique du Sud a enregistré ses premiers cas du virus, a précisé la ministre.

La prolongation a pris en compte la « nécessité de continuer à augmenter la législation existante et les dispositions d’urgence prises par les organes de l’Etat pour faire face à l’impact de la catastrophe », a-t-elle déclaré.

Les experts de la santé ont déclaré que les restrictions et réglementations restantes ne servaient plus à rien – et que le pays devait passer à une phase d’apprentissage de la vie avec le virus.

Shabir Madhi, professeur de vaccinologie à l’Université de Wits, a déclaré que les restrictions et réglementations restantes ne servaient plus à rien et devaient être levées.

Lors de son discours sur l’état de la nation au Parlement en février, le président Cyril Ramaphosa déclarait que le gouvernement prévoyait de supprimer l’état de catastrophe nationale alors que le pays entrait dans une nouvelle phase de gestion de la pandémie de Covid-19.

Le ministre de la Santé, Joe Phaahla, a ensuite déclaré que divers ministères « travaillaient sur des mesures alternatives » pour remplacer les réglementations liées à l’état de catastrophe nationale, qui pourraient être présentées au Conseil national de commandement du coronavirus (NCCC, signe en anglais) pour discussion.

Le NCCC est l’organe qui réglemente les mesures nécessaires pour maintenir sous haute surveillance l’état de catastrophe nationale sur le Covid-19.

Af’Sud : vote de défiance contre Ramaphosa le 30 mars

Le Parlement sud-africain se prononcera sur une motion de censure à l’égard du gouvernement.C’est un grand test pour le président Cyril Ramaphosa et de son gouvernement. Le 30 mars prochain, le Parlement sud-africain est convoqué pour un vote de deux motions de défiance suite à des requêtes de deux partis d’opposition.

Les motions de censure ont été déposées par l’African transformation movement (ATM) et l’Alliance démocratique (DA).

« En ce qui concerne la programmation des deux motions de censure à l’encontre du président et de son Cabinet, nous proposons la date du 30 mars pour le débat et le vote », a annoncé, ce vendredi 11 mars, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présidente du Parlement, précisant que le vote ne sera pas secret.

Pour que les motions de défiance soient adoptées, elles devront recueillir plus de 200 voix, soit au moins 51% des membres du parlement dominé par le Congrès national africain (ANC, au pouvoir).

Russie-Ukraine : l’Onu invitée à organiser le dialogue

L’appel lancé par Pretoria et Maputo doit permettre de connaître les causes profondes du conflit entre les deux pays d’Europe de l’Est.L’Afrique du Sud et le Mozambique ont demandé aux Nations Unies de donner mandat à son Secrétaire général, Antonio Guterres, pour soutenir les efforts diplomatiques visant à résoudre le conflit russo-ukrainien dans le cadre d’une tentative de démêler les « causes sous-jacentes du conflit ».

Dans un communiqué publié à l’issue de la 3e session de leur Commission binationale tenue ce vendredi 11 mars, le président Cyril Ramaphosa et son homologue mozambicain Filipe Nyusi ont réitéré leur décision de s’abstenir lors du vote par l’Assemblée générale de l’Onu d’une résolution sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 2 mars dernier.

Ils ont appelé à « une approche équilibrée du conflit par le biais d’un dialogue qui répondra aux angoisses de sécurité des deux parties ».

Les deux dirigeants ont également exprimé leur inquiétude face à la crise humanitaire croissante en Ukraine, où plus de deux millions de personnes ont fui vers les pays voisins.

Parallèlement, l’Afrique du Sud s’est engagée à soutenir la candidature du Mozambique au Conseil de sécurité des Nations Unies en tant que membre non permanent pour l’année 2022/23.

Af’Sud: nomination d’un nouveau président de la Cour suprême

Le Juge en chef adjoint, Raymond Zondo, devient Juge en chef d’Afrique du Sud à compter du 1er avril prochain.Le président Cyril Ramaphosa a nommé un nouveau président de la Cour suprême sud-africaine. Ainsi, Raymond Zondo hérite du poste en remplacement de Mogoeng Mogoeng, qui a pris sa retraite à la fin de l’année dernière.

« J’ai toute confiance dans le fait que le juge Zondo s’acquittera avec distinction de cette fonction », a déclaré M. Ramaphosa, notant que « la fonction de Juge en chef comporte une grande responsabilité dans notre démocratie ».

Selon M. Ramaphosa, « en tant que chef du pouvoir judiciaire, le Juge en chef est le gardien de notre constitution et des lois adoptées par les représentants librement élus du peuple ».

Le président a opté pour M. Zondo au lieu de la présidente de la Cour suprême d’appel, Mandisa Maya, dont la nomination a été approuvée par la Commission des services judiciaires (JSC) après de longs entretiens avec les quatre candidats présélectionnés le mois dernier.

Cyril Ramaphosa a pris sa décision après avoir consulté la Commission des services judiciaires et les dirigeants des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale à propos des quatre candidats au poste suprême de la magistrature.

M. Zondo est né en mai 1960 et a rejoint la magistrature en 1997 en tant que juge du tribunal du travail.

Af’Sud : la police en alerte après des violences xénophobes

La police sud-africaine surveille la situation créée mardi dans le township d’Alexandra, à Johannesburg, où de violents affrontements ont opposé des habitants et des ressortissants étrangers au sujet de la propriété d’entreprises.Une forte présence policière a été observée dans le township, des membres de la police sud-africaine aident le service de police du métro de Johannesburg (JMPD) à calmer la situation après les échauffourées de lundi au cours desquelles des membres de la communauté, qui se sont identifiés comme faisant partie du mouvement Dudula, ont forcé des entreprises gérées par des étrangers à fermer leurs portes.

Le porte-parole du JMPD, Xolani Fihla, a déclaré que « la situation est calme pour le moment et il n’y a pas de foule sur le site ». Comme c’est devenu la norme en Afrique du Sud ces dernières années, les attaques visent principalement les entreprises gérées par des Noirs originaires de pays africains voisins, tandis que celles gérées par des Blancs ont été épargnées.

Les habitants ont affirmé qu’ils étaient prétendument à la recherche de travailleurs migrants et de propriétaires de magasins qui n’avaient pas de papiers valides pour exploiter des entreprises à Alexandra, une commune qui fait partie de Soweto.

Mozambique : l’Af’Sud prolonge le mandat de ses soldats

Ces militaires font partie du contingent de la SADC au Mozambique.L’Afrique du Sud a prolongé jusqu’à la fin du mois d’avril 2022 le séjour de ses troupes dans le nord du Mozambique, où elles participent à la lutte contre l’Etat islamique.

La décision devrait coûter près de 1 milliard de rands (environ 65 millions de dollars américains) au trésor sud-africain, selon le président Cyril Ramaphosa.

« (…) j’ai prolongé la mission de 1495 membres de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) pour un service en exécution d’une obligation internationale de la République d’Afrique du Sud envers la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) », a déclaré M. Ramaphosa dans une lettre adressée à l’Assemblée nationale.

Les soldats sud-africains ont été déployés au Mozambique en juillet dernier initialement pour trois mois. Le président Ramaphosa a prolongé leur mission de trois mois en octobre et celui-ci a pris fin en janvier dernier.

La force militaire de la SADC aide l’armée mozambicaine à lutter contre une insurrection dans la province septentrionale de Cabo Delgado en proie à des insurrections terroristes et où des multinationales de l’énergie ont mis en place une exploitation gazière de plusieurs milliards de dollars dans l’océan Indien.

Inflation en Afrique, un lien avec la guerre en Ukraine ?

Sur les marchés traditionnels comme dans les supermarchés du continent, les prix des denrées de première nécessité ne cessent de flamber alors que certains experts font un rapprochement entre cette situation et l’invasion russe en Ukraine.Le monde retient encore son souffle au huitième jour des bombardements russes chez son voisin ukrainien. Si les Africains n’ont pas encore fini de dénoncer les « mauvais traitements » de leurs compatriotes dans ce théâtre de guerre, ils sont confrontés chez eux par une hausse démesurée des prix des produits alimentaires de base. Une situation qui met les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression.

Dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali ou en Mauritanie, le sac de farine de blé de 50 kg a sensiblement augmenté de même que le litre d’huile et le kilo de pommes de terre. Un alourdissement de la facture des courses alimentaires qui entraîne des protestations contre la vie chère.

Plusieurs Etats ont pris une batterie de mesures, allant de l’instauration de prix plafond à la suspension des taxes à l’importation ou douanières en passant par la baisse de TVA et le renforcement des contrôles des tarifs réglementés, dans le but de protéger le pouvoir d’achat.

Au Sénégal, le président Macky Sall a annoncé notamment une baisse des prix la semaine dernière. Il s’agit de l’huile qui passe de 1200 FCFA à 1100 FCFA le litre, du riz brisé non parfumé de 15.000 FCFA le sac de 50 kg à 13.750 FCFA et du kilogramme de sucre de 625 FCFA à 600 FCFA. « Ces importantes mesures, au bénéfice des populations, auront un impact aussi bien au niveau de la mobilisation des recettes qu’au niveau budgétaire pour un montant global annuel de près de 50 milliards FCFA », avait assuré le chef de l’Etat sénégalais.

 Un «choc majeur» sur l’économie

Cependant, tous les commerçants, à l’image de Unacois/Jappo, ne sont pas d’accord avec ces mesures. Ils fondent leur raisonnement sur l’inflation sur les importations, consécutive au contexte de tensions entre la puissance russe et les occidentaux. « Le ministre du Commerce ne nous a pas consultés, alors que les prix de certains de ces produits sont homologués par les cours mondiaux. Pis, les prix indiqués ne peuvent pas être appliqués », a fait savoir Moustapha Lô, membre de cette association.

« Il n’y a que les importateurs qui sont en face des traders. (…) Ils importent en même temps que l’inflation qui s’est accentuée avec la guerre en Ukraine, mais aussi le rétrécissement et le recentrage des produits d’exportation de certains pays avec les effets de la pandémie de Covid », explique-t-il dans le journal Vox Populi.

L’économiste algérien Rabah Arezki semble appuyer cette thèse, en relevant dans une tribune publiée par Le Monde que « l’Afrique est très vulnérable à la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires ».  Il met en garde contre un « choc majeur » pour les ménages du continent, du fait des répercussions de l’offensive russe sur les marchés.

« L’invasion de l’Ukraine par la Russie a accentué la tendance à la hausse, déjà bien prononcée, des prix de l’énergie et des produits alimentaires. En plus d’être producteurs de gaz naturel et de pétrole, la Russie et l’Ukraine comptent ensemble pour à peu près 30 % de la production globale de blé et 80 % de l’huile de tournesol », a expliqué l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Alors que le cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et la communauté internationale n’est pas encore obtenu, les sanctions des occidentaux continuent de se durcir contre la Russie, maintenant l’avenir économique du monde, notamment des Africains, dans une posture floue.

Af’Sud : sanctions américaines contre des financiers présumés de l’EI

Les Etats-Unis ont imposé des sanctions à quatre bailleurs de fonds présumés de l’Etat islamique d’Irak et de Syrie (ISIS) en Mozambique basés en Afrique du Sud.Cette sanction vise à démanteler les réseaux de soutien financier aux groupes terroristes sur le continent. Le porte-parole du Département américain du Trésor, Ned Price, a déclaré jeudi dans un communiqué que Washington avait désigné Farhad Hoomer, Siraaj Miller, Abdella Abadigga et Peter Mbaga pour avoir prétendument facilité le financement des branches et des réseaux de l’Etat islamique en Irak et en Syrie (ISIS) à travers l’Afrique, y compris l’Etat islamique pour la province d’Afrique de l’Ouest qui commet des méfaits dans le nord du Nigeria.

« Les membres et les associés d’ISIS en Afrique du Sud jouent un rôle dans la facilitation du transfert de fonds depuis le sommet de la hiérarchie d’ISIS vers des branches en Afrique », a déclaré M. Price.

Il a ajouté que cette dernière action visait à « perturber et exposer davantage les principaux partisans d’ISIS et d’ISIS-Mozambique qui collectent des revenus pour ISIS et exploitent le système financier sud-africain pour faciliter le financement des branches et des réseaux d’ISIS en Afrique ».

« Tous les biens et intérêts dans les biens des individus nommés ci-dessus, et de toutes les entités qui sont détenues, directement ou indirectement, à 50% ou plus par eux, individuellement, ou avec d’autres personnes bloquées, qui sont aux Etats-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines, doivent être bloqués ».

Les militants liés à ISIS mènent une insurrection dans le nord du Mozambique, où ils ont tué plus de 3.500 personnes et fait près d’un million de déplacés depuis octobre 2017.

Guerre en Ukraine: l’UA exige un bon traitement des réfugiés africains

Au sixième jour de l’invasion russe, de nombreuses personnes dont des Africains continuent d’affluer aux frontières pour quitter l’Ukraine même si l’Union africaine (UA) déplore les « mauvais traitements » dont ces derniers sont victimes.C’est une attitude « inacceptable » à l’égard des ressortissants africains, selon Macky Sall et Moussa Faki Mahamat, respectivement Président en exercice de l’UA et Président de la Commission de cette organisation continentale.

Suivant de près l’évolution de la situation en Ukraine, ils se disent « particulièrement préoccupés par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens Africains, se trouvant du côté Ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité ».

Selon le quotidien burkinabè Wakatsera, des milliers d’Africains, ressortissants essentiellement de l’Afrique du sud, du Nigeria ou de la Côte d’Ivoire, pour ne citer que ces pays, sont « pris non seulement au piège » de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais également de la « discrimination dans la tentative de traversée » vers les pays frontaliers pour échapper aux roquettes, obus et autres artillerie lourde. S’ils réussissent à traverser l’Ukraine sous la pluie des bombes, c’est la « désillusion » qui les attend aux frontières qu’ils doivent traverser pour s’éloigner du théâtre du conflit.

Face à ces rapports sur le « traitement différent inacceptable » des Africains, le chef de l’Etat sénégalais et le diplomate tchadien estiment qu’ils « seraient choquants et racistes et violeraient le droit international ».

Ce mardi, le journal rwandais The New Times  livre un témoignage fort sur la situation infernale des Africains en Ukraine. Il raconte « la triste histoire de deux sœurs rwandaises », Emmanuella Kanyana et Aline Uwamahoro. Les deux étudiantes sont « coincées » dans la ville de Soumy, dans le Nord-Est de l’Ukraine, à moins de 50 kilomètres de la frontière russe, non loin de Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays et théâtre d’intenses combats.

« Lorsque vous essayez de sortir de la ville, vous rencontrez des forces ukrainiennes ou russes et ils vous disent simplement de rentrer chez vous », dit Uwamahoro. En plus de cela, elle craint justement « que certaines personnes racistes en Ukraine ne profitent d’une telle période de chaos pour maltraiter les Noirs ». « Nous avons des gens racistes ici. Et le plus drôle, c’est que beaucoup de gens ont reçu des armes pour combattre les Russes. Il y a donc aussi un risque de se faire tirer dessus par des racistes », affirme-t-elle.

De ce fait, Macky Sall et Moussa Faki Mahamat exhortent « tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien envers toutes les personnes qui fuient la guerre, nonobstant leur identité raciale ».

Par ailleurs, « les deux Présidents rappellent que toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit et, à ce titre, devrait bénéficier des mêmes droits de traverser la frontière pour se mettre à l’abri du conflit en Ukraine, quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale ».

Guerre Russie-Ukraine: des ressortissants africains inquiets de leur sort

Au cinquième jour de l’invasion russe en Ukraine, faisant déjà plusieurs morts, des ressortissants africains cherchent par tous les moyens à fuir le pays, miné par des combats qui encerclent désormais la capitale Kiev.Leur angoisse ne cesse de monter aussi longtemps que dure leur présence sur le sol ukrainien. Plusieurs ressortissants du continent sont pris au piège dans ce pays de l’Europe de l’est après que le président Vladimir Poutine a décidé de lancer ses foudres pour étouffer les velléités de son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, d’inscrire son pays dans la ligne de l’Union Européenne (UE) et celle de l’OTAN, une puissance militaire occidentale créée depuis la Guerre froide.

Après cinq jours d’affrontements, le bilan provisoire de l’ONU répertorie 102 civils tués et 304 blessés alors que plus de 500 000 réfugiés ont déjà fui les combats, se retrouvant pour la plupart en Pologne, pays frontalier de l’Ukraine.

Des personnes de nationalités africaines figurent parmi ces réfugiés même si elles ont laissé derrière elles des compatriotes. La question de leur évacuation se pose donc avec acuité, mais peu de gouvernements africains ont évoqué le sujet en public pour le moment.

En Afrique du Sud, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Thandi Modise, indique qu’il n’y a pas de projet d’évacuation mis en place car aucune demande officielle n’aurait été formulée pour évacuer d’Ukraine ou de Russie, rapporte le journal The Citizen. Or vendredi, le département des Relations internationales et de la Coopération a tout de même « appelé les Sud-Africains bloqués en Ukraine à tenter de partir vers les pays voisins ». Ils seraient quelque 250 sur place, selon les chiffres officiels.

Des dizaines de milliers de ressortissants

Avec ses « 10.000 ressortissants », le Maroc représente la « deuxième communauté estudiantine » en Ukraine. Selon Jeune Afrique, les services consulaires du Royaume chérifien ont mis en place trois numéros de téléphone à destination des ressortissants ayant besoin d’assistance, « sans toutefois prévoir d’opération d’évacuation spécifique ».

Si de nombreux étudiants ont manifesté leur volonté de rentrer dans leur pays face à l’éventualité d’une attaque russe, l’ambassade du Maroc à Kiev leur avait rétorqué que leur rapatriement était tributaire de la réouverture des frontières marocaines, effective depuis le 7 février.  Malgré la mise en place des vols spéciaux par le Royal Air Maroc, dès le 15 février, pour pallier l’absence de vols commerciaux directs entre le Maroc et l’Ukraine, « la fermeture de l’espace aérien ukrainien compromet aujourd’hui ces opérations », note le journal.

En revanche, dans le quotidien L’Observateur, le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Moïse Sarr, « a magnifié la mutualisation des moyens du groupe des Ambassadeurs africains présidés par le Maroc qui se relaient sur le terrain pour aider indistinctement +tous les ressortissants africains, quelle que soit la nationalité+, à accéder en Pologne ».

L’Observateur renseigne que le Sénégal compte une « centaine » de ressortissants sénégalais en Ukraine. Pour le moment, une « quinzaine » sur une « trentaine » de Sénégalais ont réussi à traverser la frontière avec la Pologne, informe le journal sénégalais.

Mais à défaut de pouvoir regagner ce pays frontalier, les ressortissants africains en Ukraine peuvent espérer que les négociations russo-ukrainiennes, qui ont démarré ce lundi 28 février en Biélorussie, aboutissent à un cessez-le-feu immédiat, comme le réclame Volodymyr Zelensky.

L’Af’Sud veut repenser sa politique à l’égard d’Israël

L’Afrique du Sud avait rappelé en 2018 son ambassadeur en Israël à la suite d’une répression sanglante de manifestants palestiniens.Les « pratiques racistes continues » de l’Etat d’Israël à l’encontre des Palestiniens dans la Palestine occupée ont obligé Pretoria à repenser sa politique envers Tel Aviv.

S’exprimant ce mercredi 23 février au Cap, la ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a déclaré que le Congrès national africain (ANC au pouvoir), a donné l’ordre de réduire le niveau d’activité de l’ambassade sud-africaine en Israël en signe de protestation contre la poursuite du traitement dégradant des Palestiniens.

« Nous étudions les derniers rapports sur les droits de l’homme liés aux autorités d’occupation israéliennes », a déclaré Mme Pandor.

Elle a dit s’attendre à ce que le conseil ministériel de l’Afrique du Sud prenne « des mesures directes supplémentaires contre les pratiques racistes documentées dans les territoires palestiniens occupés ».

« C’est un fait que nous avons des relations diplomatiques avec Israël, mais cela ne signifie pas que nous allons permettre son intégration dans l’Union africaine », a dit Naledi Pandor, rappelant que son pays s’est fermement opposé à l’octroi à l’Etat hébreu du statut d’observateur au sein de l’organisation panafricaine.

Les chefs d’Etat et de gouvernement africain réunis lors du sommet de l’UA à Addis-Abeba, en Ethiopie, début février dernier, ont révoqué le statut d’observateur accordé à Israël au sein du bloc continental.

OMS: six pays d’Afrique vont produire des vaccins à ARNm

L’Organisation Nations unies pour la santé (OMS) a choisi l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Kenya, le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie pour recevoir la technologie nécessaire à la production de vaccins à l’acide ribonucléique messager, ARN messager, ou ARNm.L’annonce a été faite lors d’une cérémonie organisée par le Conseil européen, la France, l’Afrique du Sud et l’OMS lors du sommet UA-UE à Bruxelles le 17 et 18 février 2022.

Le Centre mondial de transfert de technologie ARNm a été créé en 2021 pour soutenir les fabricants des pays à revenu faible ou intermédiaire ; il va maintenant aider les six pays africains à produire leurs propres vaccins selon les normes internationales.

Essentiellement mis en place pour répondre à l’urgence Covid-19, le hub a le potentiel d’étendre la capacité de fabrication d’autres produits, notamment des médicaments. « C’est une initiative qui nous permettra de fabriquer nos propres vaccins et cela, pour nous, est très important », a déclaré Cyril Ramaphosa, le président sud-africain.

« Cela signifie le respect mutuel, la reconnaissance mutuelle de ce que nous pouvons tous apporter à la fête, l’investissement dans nos économies, l’investissement dans les infrastructures et, à bien des égards, le fait de renvoyer l’ascenseur au continent », a-t-il ajouté.

L’OMS et ses partenaires vont travailler avec les pays bénéficiaires pour élaborer une feuille de route et mettre en place la formation et le soutien nécessaires pour qu’ils puissent commencer à produire des vaccins dès que possible, a indiqué l’Agence onusienne.

Le sommet UE-UA soulève de « grands espoirs », selon Faki Mahamat

Le sixième sommet euro-africain suscite de « réelles » attentes au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents, a soutenu jeudi le président de la Commission de l’Union africaine.

Le changement s’impose désormais dans les relations entre l’Afrique et l’Europe. S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre qui se tient à Bruxelles, la capitale de l’UE, Moussa Faki Mahamat a fait savoir que « de grands espoirs sont soulevés aujourd’hui par notre sommet. Les attentes qu’il suscite au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents sont réelles ».

Quarante chefs d’Etat et de gouvernements africains et vingt-sept dirigeants européens sont réunis dans la capitale belge pour un sommet de refonte de la relation Afrique-Europe. Les dirigeants se retrouvent deux jours autour de tables rondes thématiques pour élaborer une série de projets concrets dans tous les domaines.

C’est ainsi que le président de la Commission de l’Union Africaine a mis hier sur la table une série de questions à propos de l’avenir des relations des deux continents. « Sera-t-il par ses décisions innovantes et courageuses ce sommet d’un partenariat rénové, revitalisé, nourri d’une âme nouvelle de pragmatisme créateur de projets concrets, structurants et transformateurs dont l’espérance a marqué ses travaux préparatoires ? Saura-t-il refonder les relations Afrique-Europe, dont le solide socle invite instamment à une adaptation à l’évolution mondiale vertigineuse où les exigences de rationalité, de technicité, de transparence, de redevabilité, d’égalité, sont les vrais paramètres de performance et de modernité de la gouvernance ? », s’est interrogé le Tchadien.

D’après M. Mahamat, il se dégage du parcours jusqu’ici accompli par le partenariat UA-UE « une préoccupation sur le comment de la mise en œuvre efficace et efficiente des différentes activités figurant dans les plans d’action. La lisibilité du partenariat ne pouvant être reflétée que dans des résultats tangibles. Ce souci du comment interpelle notre commune réflexion ».

Selon le président de la CUA, « deux paramètres » pourraient être conjointement pris en compte, à savoir, d’une part les mécanismes de financement et d’autre part les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets et programmes.

Moussa Faki Mahamat souligne que les mécanismes classiques ont « clairement affiché leurs limites », invitant les deux Unions à « en inventer de nouveaux plus souples, plus efficaces, plus producteurs de résultats ». Pour lui, ces dernières devront surtout « coopérer plus efficacement dans la lutte contre les flux financiers illicites et rapatrier les fonds issus de tels flux vers l’Afrique ».

Par conséquent, « la bonne pratique d’évaluation périodique et régulière mérite d’être rapidement prise en compte, car elle offre le bénéfice de faciliter les ajustements conjoncturels requis et d’envisager l’avenir avec plus d’assurance et de maîtrise », suggère le Tchadien.

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

Af’Sud : Zuma débouté de son appel contre le procureur

Le juge de la Haute Cour Piet Koen a rejeté mercredi l’appel de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma demandant à la Cour de retirer au procureur Billy Downer, le traitement d’une affaire dans laquelle il est accusé d’avoir bénéficié d’un contrat d’armement de plusieurs milliards de dollars dans les années 1990.Zuma a déposé cet appel en janvier, accusant Downer d’être personnellement partial à son égard dans l’affaire du scandale présumé des armes. Il a déclaré qu’il voulait que Downer soit révoqué et remplacé par un autre procureur.

En rendant son jugement, Koen a déclaré à la cour que le recours à un appel alors que l’affaire était en cours de jugement n’était pas dans le meilleur intérêt de la justice. Le procès pénal débutera donc le 11 avril, comme initialement prévu en 2021, a-t-il déclaré.

M. Zuma et le marchand d’armes français Thales doivent répondre de multiples accusations de corruption, de fraude, de blanchiment d’argent et de racket, dans le cadre d’un contrat d’armement de deux milliards de dollars conclu en 1999.

Son conseiller financier, Schabir Shaik, a été condamné pour son implication dans la même affaire avant que Zuma ne lui accorde une libération conditionnelle médicale pour recouvrer sa liberté en 2011.

Lancement d’un projet africain pour une justice climatique

Le projet vise à amplifier les voix des femmes, jeunes et communautés locales et autochtones qui réclament la justice climatique.Des activistes africains engagent le combat pour la justice climatique. Ils seront aidés dans leur combat par le projet « African Activists for Climate Justice » (ACCJ, sigle anglais) dont la composante sénégalaise a été lancée officiellement le 14 février 2022 à Dakar.

Ses initiateurs expliquent que d’une durée de 56 mois (mai 2021-31 décembre 2025), le projet entend améliorer la démocratisation du débat climatique et le développement d’une justice climatique en Afrique.

« Le projet AACJ vise à amplifier les voix des femmes, jeunes et communautés locales et autochtones qui réclament la justice climatique et à renforcer les capacités des groupes les plus touchés par le changement climatique afin de faire progresser l’équité, la dignité et la justice pour les communautés les plus vulnérables et les plus réprimées en Afrique », selon Sokhna Dié Kâ, Program Manager de l’ONG Natural Justice qui fait partie du consortium qui met en œuvre le projet au Sénégal.

L’intervention du projet se fera de manière holistique et vise les jeunes et les femmes des communautés impactées et/ou vulnérables face au changement climatique et ciblera globalement des zones côtières avec une incidence sur les politiques et réglementations au niveau national, régional et international.

Il est financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères à hauteur de plus de 43 millions d’euros. Le projet AACJ est aussi mis en œuvre dans sept autres pays africains : Burkina Faso, Nigeria, Ethiopie, Kenya, Somalie, Mozambique et Afrique du Sud.

Covid en Afrique du Sud : vers la levée de l’état d’urgence sanitaire

Grâce à la vaccination de plus de 50 millions de personnes, le gouvernement peut maintenant desserrer la vis.L’Afrique du Sud, pays le plus touché par le nouveau coronavirus sur le continent noir, a vacciné 40 % de sa population. Selon les autorités, près de 42 % des adultes et 16 % des personnes de plus de 50 ans sont entièrement vaccinés.

« C’est une grande réussite. De nombreux pays de notre continent ne peuvent pas en dire autant », s’est félicité Cyril Ramaphosa. Le président sud-africain a exhorté ses compatriotes, qui ne l’ont pas encore fait, à aller se faire injecter le liquide précieux.

Pour convaincre les récalcitrants, le successeur de Jacob Zuma a souligné que le vaccin lui a sauvé la vie quand il contracté le virus. « Si je ne l’avais pas pris, je ne serais probablement pas ici devant vous », a-t-il soutenu lors de son discours sur l’état de la nation prononcé jeudi soir.

Décrété le 15 mars 2020, l’état d’urgence sanitaire sera bientôt levé puisque la maladie est désormais sous contrôle. « Nous y mettrons fin dès que nous aurons finalisé certains textes », a indiqué M. Ramaphosa.

Afrique du Sud : le processus de demande de visas assoupli

Le gouvernement sud-africain ambitionne de booster les entrées dans son territoire.Jeudi soir, Cyril Ramaphosa, le président de l’Afrique du Sud, a promis l’amélioration du système de délivrance de visas lors du discours annuel sur l’état de la nation. Cette mesure concerne les demandes de visas pour le tourisme, les affaires et le travail.

À en croire M. Ramaphosa, il est temps de « moderniser » davantage ladite procédure. Depuis l’année dernière, des visas électroniques ont été lancés par l’Afrique du Sud dans 14 pays du monde entier dont la Chine, l’Inde, le Kenya et le Nigeria.

Cette dynamique va se poursuivre selon le successeur de Jacob Zuma. La nation arc-en-ciel espère attirer de bons profils pour son économie et accélérer la reprise du secteur touristique.

Afrique du Sud : vers la dépénalisation du travail du sexe ?

L’Afrique du Sud a entamé une consultation sur l’un de ses sujets les plus controversés, dont l’objectif est de parvenir à un consensus sur la manière d’avancer dans la « décriminalisation du travail sexuel ».Le vice-ministre de la Justice et du développement constitutionnel, John Jeffery, a déclaré que si l’éventuelle dépénalisation du travail du sexe pouvait être contestée, le sujet devait faire l’objet d’un débat approfondi avant qu’une décision ne soit prise de le laisser comme une activité criminelle – comme c’est le cas actuellement – ou de dépénaliser la plus ancienne profession du monde.

 M. Jeffrey a déclaré qu’il s’attendait à une série de consultations avec les parties intéressées et les acteurs concernés par la dépénalisation du travail sexuel. Il s’agit des chefs religieux et traditionnels du pays, a-t-il précisé.

 « La question de la dépénalisation est peut-être contestée, mais elle doit aussi être débattue et faire l’objet d’une décision – car cette question a été retardée pendant bien trop longtemps », a déclaré le vice-ministre.

 Avant de préciser: : « Il est important que nous nous engagions pleinement avec les parties prenantes concernant les options politiques proposées, car il existe de nombreux points de vue divergents ».

 Il a ajouté que son ministère devait « s’engager plus avant avec les départements gouvernementaux concernés afin de déterminer les implications d’une modification du cadre législatif. Et nous devons également demander au public de nous faire part de son point de vue ».

 La prostitution et les maisons closes sont illégales en Afrique du Sud, selon la loi sur les infractions sexuelles de 1957 et la loi d’amendement du droit pénal (infractions sexuelles et questions connexes) de 2007.

Af’Sud : vers l’imposition de quotas d’emploi pour les étrangers

L’Afrique du Sud prépare une loi qui imposera un quota d’étrangers que les entreprises nationales afin de permettre au gouvernement de lutter contre la montée du chômage, a déclaré mercredi le ministre de l’Intérieur Aaron Motsoaledi.Motsoaledi a déclaré que la loi proposée introduirait des quotas d’emploi pour les ressortissants étrangers dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement du président Cyril Ramaphosa pour faire face à la hausse du chômage et à la résurgence du sentiment anti-migrants. 

« Si vous êtes un homme d’affaires sud-africain qui ouvre un restaurant ou une usine, il n’y a pas de loi qui vous dit quoi faire, vous pouvez faire venir 100% de ressortissants étrangers ou 100% de Sud-Africains. Nous disons qu’il y a un problème de chômage et l’absence de tels quotas », a déclaré M. Motsoaledi à l’agence de presse Bloomberg.

La présence d’un grand nombre d’étrangers – en particulier les Africains noirs des pays voisins – a alimenté le ressentiment à l’égard des non Sud-Africains ces dernières années, entraînant des attaques xénophobes meurtrières en 2008 et 2015.

Les attaques contre les étrangers ont refait surface ces derniers mois, des Sud-Africains s’en prenant à des entreprises appartenant à des non-Sud-Africains ou à des camions conduits par eux.

Le ressentiment a été aggravé par la hausse du chômage, évalué à un taux record de 35% à la fin de 2021.

L’Union africaine préoccupée par les coups d’Etat

Le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a exprimé son inquiétude face aux menaces croissantes pour la sécurité du continent liées aux changements anticonstitutionnels.S’adressant au Conseil exécutif à l’ouverture de la 40ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), le Président de la Commission Moussa Faki Mahamat, a déclaré que le continent a été touché par une série de conflits qui ont déstabilisé un grand nombre de personnes. « La paix et la sécurité ont été sérieusement menacées dans de nombreuses régions du continent avec l’augmentation des coups d’Etat militaires, des conflits intra-étatiques et l’expansion des groupes meurtriers dans de nombreux Etats africains », a déclaré M. Mahamat.

Le président a imputé les problèmes d’insécurité croissante à la gouvernance politique, économique et sociale déficiente sur le continent. Il a reconnu que la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement affectent dangereusement le continent qui doit faire face à la pandémie de la Covid-19 et et au changement climatique.

Selon M. Mahamat, les déplacements et les migrations restent les problèmes majeurs du continent, alors que les crises économiques frappent l’Afrique de plein fouet. S’exprimant à cette occasion, Vera Songwe, Sous-secrétaire des Nations unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a souligné un certain nombre de risques auxquels l’Afrique est confrontée.

« L’Afrique, comme le reste du monde, doit renforcer sa résilience face à un certain nombre de menaces, notamment le changement climatique, les risques de cyber-sécurité, les pandémies et les maladies infectieuses, la faible gouvernance et les conflits », a-t-elle déclaré.

Selon Mme Songwe, ces risques s’inscrivent dans le sillage de la dépression, des niveaux élevés de chômage et d’un espace civique de plus en plus fermé. Par ailleurs, Vera Songwe a indiqué que l’Afrique avait mis en commun ses risques et, s’appuyant sur 20 ans de solidarité, elle a créé la Plateforme africaine de fournitures médicales pour accéder aux équipements de protection.

Af’Sud : nouvel assouplissement des mesures anti-Covid-19

Les nouvelles dispositions indiquent que les personnes testées positives à la Covid-19 mais ne présentant pas de symptômes n’ont plus besoin de s’isoler.L’Afrique du Sud, qui était sous le coup d’un confinement de niveau 1 de la réglementation sur le coronavirus, a approuvé l’assouplissement de certaines mesures avec effet immédiat, suite à sa sortie de la quatrième vague de la pandémie à l’échelle nationale.

Le Conseil national de commandement du Coronavirus et le Conseil de coordination du président de la République, qui ont reçu des mises à jour sur la gestion de la Covid-19 dans le pays, ont approuvé la levée des restrictions en fonction de la trajectoire de la pandémie et des niveaux de vaccination dans le pays, a annoncé le Cabinet présidentiel après sa réunion hebdomadaire, hier lundi.

Selon les nouvelles dispositions, les personnes testées positives à la Covid-19 mais ne présentant pas de symptômes n’auront plus besoin de s’isoler. La période d’isolement est aussi réduite de dix à sept jours pour les personnes dont le test est positif et qui présentent des symptômes.

« Ces modifications sont justifiées par la proportion de personnes immunisées contre la Covid-19, qui a considérablement augmenté, dépassant 60 à 80% dans plusieurs enquêtes sérologiques », a déclaré le ministre de la présidence, Mondli Gungubele.

S’adressant aux journalistes après la réunion du Cabinet présidentiel à Pretoria, M. Gungubele a déclaré que le gouvernement a également examiné la reprise de l’enseignement à plein temps dans toutes les écoles du pays.

« Les écoles primaires, secondaires et spéciales vont revenir à la fréquentation quotidienne. La disposition réglementaire prévoyant une distance sociale d’un mètre pour les apprenants dans les écoles a également été supprimée », a-t-il dit.

Pretoria réaffirme son soutien «indéfectible» à la Palestine

L’Afrique du Sud est « inébranlable » dans son soutien à la lutte du peuple palestinien contre l’occupation israélienne, selon son ministère des Relations internationales.La Nation arc-en-ciel a réaffirmé, ce vendredi 28 janvier 2022, son soutien de longue date à la Palestine, estimant que l’occupation israélienne de cette terre du Moyen-Orient a « transformé le territoire en une entité d’apartheid ».

Le ministère des Relations internationales et de la Coopération a déclaré avoir pris note de la confusion provoquée par la cérémonie de mardi dernier au cours de laquelle l’ambassadeur d’Israël a présenté ses lettres de créance à Pretoria, ce qui a conduit à des questions sur l’état de ses relations avec Israël et la Palestine.

« L’Afrique du Sud n’a actuellement pas d’ambassadeur en Israël. L’Afrique du Sud a décidé de rappeler notre ambassadeur en 2018 dans le cadre de processus visant à déclasser notre présence diplomatique en Israël », a rappelé le ministère dans un communiqué.

Toutefois, il souligne que l’Afrique du Sud post-apartheid et Israël ont maintenu des liens diplomatiques formels à ce jour.

« En partie, une présence diplomatique en Israël a permis à l’Afrique du Sud de jouer un rôle avec ses partenaires internationaux dans les efforts en cours pour mettre fin à l’occupation de la Palestine », a poursuivi notre source, indiquant que l’Afrique du Sud a été « cohérente » et « inébranlable » dans son soutien de principe à la lutte du peuple palestinien contre l’occupation israélienne.

L’Afrique du Sud condamne le putsch au Burkina Faso

Le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, s’est dit « choqué » mardi par la prise du pouvoir par les militaires du Burkina Faso.Le diplomate juge la situation « extrêmement préoccupante car l’Afrique de l’Ouest a connu un certain nombre de coups d’Etat » en l’espace de huit mois. « J’ai été choqué hier par ce qui se passait au Burkina Faso et on est très inquiet que cette région ne devienne pas une région de coups d’Etat », a déclaré le ministre.

La réaction du ministre est intervenue après que les militaires burkinabés ont annoncé dans une déclaration télévisée qu’ils avaient arrêté le président Roch Kaboré lundi dans la capitale, Ouagadougou, mettant ainsi fin à son second mandat.

Les militaires ont également annoncé la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et l’Assemblée nationale et fermeture des terrestres et aériennes lors d’une discours à la télévision publique.

L’armée a déclaré que la prise de contrôle avait été effectuée sans violence et que les personnes détenues y compris le président Roch Marc Christian Kaboré se trouvaient dans un lieu sûr, ajoutant qu’elle avait été faite au nom du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

« Le MPSR, qui comprend toutes les sections de l’armée, a décidé de mettre fin au mandat du président Kaboré aujourd’hui », a déclaré le communiqué lundi. Le MPSR a indiqué qu’il proposerait un calendrier pour un retour à l’ordre constitutionnel « dans un délai raisonnable, après consultation des différentes composantes de la nation ». Anciennement Haute-Volta, le Burkina Faso est un producteur d’or et a connu de nombreux coups d’Etat depuis son indépendance de la France en 1960.

Les militaires ont renversé des gouvernements au cours des 18 derniers mois au Mali et en Guinée, et ont pris le pouvoir au Tchad l’année dernière après que le président Idriss Deby soit mort en combattant des rebelles sur le champ de bataille dans le nord du pays, selon des rapports de presse. M. Pandor a toutefois conservé un optimisme prudent quant à la possibilité que le prochain sommet de l’Union africaine se concentre sur la paix et la sécurité dans la région.

« Je pense que nous devons avoir le souci de soutenir la démocratie et de faire taire les armes sur le continent africain et j’espère que nous consacrerons beaucoup de temps à l’UA pour discuter de la manière dont nous assurons la paix et la sécurité ».

Af’Sud : lancement d’une unité de production de vaccins

L’usine va fabriquer des vaccins contre la Covid-19 et d’autres maladies.L’Afrique est en passe de devenir autonome en matière de production de vaccins. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a inauguré ce mercredi une unité de fabrication de vaccins contre le nouveau Coronavirus et d’autres types de maladies.

L’usine connue sous le nom de NantSa veut renforcer l’empreinte pharmaceutique globale du continent africain dans un secteur dominé par les acteurs des pays développés. Ce qui a poussé le dirigeant sud-africain à parler d’« une étape importante dans la marche de l’Afrique vers la santé, le progrès et la prospérité ».

« C’est entre les murs de cette installation, grâce aux réseaux qui sont en train d’être construits, grâce aux compétences avancées qui sont en train d’être développées, et grâce aux autres initiatives sur notre continent, que notre vision de la fabrication de vaccins, de diagnostics et de médicaments en Afrique prendra progressivement forme », a déclaré M. Ramaphosa.

L’usine de fabrication de vaccins est située à Brackengate, au Cap, et a été ouverte conjointement par M. Ramaphosa et Patrick Soon-Shiong, un scientifique de renommée mondiale spécialisé dans les technologies de la santé qui dirige la société NantWorks LLC.

« Ce lancement permettra à l’Afrique de ne plus dépendre d’autres régions et organisations pour approvisionner sa population en vaccins et autres médicaments indispensables », a ajouté le chef de l’Etat de la Nation arc-en-ciel.

Selon lui, l’Afrique ne doit plus être le dernier continent à avoir accès aux vaccins contre les pandémies. « L’Afrique ne devrait plus aller quémander des vaccins au monde occidental. Nous nous débrouillerons seuls. Nous sommes déterminés à le faire et cette installation en est la preuve », a-t-il encore dit.

L’événement a coïncidé avec une cérémonie de lancement officiel de la Coalition pour accélérer l’accès de l’Afrique aux soins de santé avancés (Coalition AAAH), qui vise à accélérer la production locale de produits pharmaceutiques, biologiques et de vaccins pour l’Afrique.

« La coalition concrétise notre ferme conviction que l’Afrique doit exploiter ses compétences et ses ressources et identifier les possibilités de collaboration entre plusieurs pays », a conclu Cyril Ramaphosa.

Af’Sud : Johannesburg secouée par un séisme

Certaines parties de Johannesburg, la capitale commerciale de l’Afrique du Sud ont été secouées par un tremblement de terre de magnitude 3,3 mardi matin.Le Council for GeoScience in South Africa a confirmé avoir enregistré une secousse tellurique de magnitude 3,3 sur l’échelle de Richter, le tremblement s’étant produite vers 6h30 (04h30 GMT) dans le West Rand.

« Si nous avons des tremblements de terre au-delà d’une échelle de magnitude locale de 4, cela devrait être une source d’inquiétude car, selon nos normes, vous commencez à passer à des échelles de magnitude énormes », a déclaré Eldridge Kgaswane, le scientifique en chef du Council for Geoscience.

L’épicentre du tremblement de terre était situé entre Carletonville et Westonaria, selon le responsable. Il a déclaré que le dernier tremblement de terre a probablement été déclenché par les activités minières en cours dans la zone.

Af’Sud : le mix énergétique pour booster l’économie

La Nation arc-en-ciel dépend à 75% du charbon pour sa production d’électricité.L’Afrique du Sud mise sur le mix énergétique pour tirer sa croissance économique. Dans un avenir proche, ce pays d’Afrique australe continuera à rechercher un mix énergétique tout en respectant ses engagements en matière de faibles émissions de carbone, a promis le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe.

« Nous ne pouvons pas arrêter la production de charbon du jour au lendemain », a déclaré M. Mantashe lors d’un discours devant le Conseil économique de la jeunesse sud-africaine à Johannesburg.

Il a expliqué que le choix d’un mix énergétique découle d’un besoin de sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays et de poursuivre la croissance de l’économie.

« Nous continuerons à investir dans les technologies d’énergie propre afin de parvenir à des émissions nettes nulles », a-t-il indiqué.

A ce jour, son ministère a achevé l’acquisition de 6.422 mégawatts d’énergie renouvelable par le biais de quatre appels d’offres. « A la fin du mois de juin 2021, au moins 5.422 mégawatts provenant de ces fenêtres d’appel d’offres étaient déjà connectés au réseau pour fournir de l’énergie à la nation », a poursuivi le ministre.

Selon lui, son pays est également en train d’acquérir au moins 6.800 mégawatts d’énergie auprès de producteurs d’énergie indépendants. En outre, des plans sont en cours pour prolonger de 20 ans la durée de vie de la centrale nucléaire de Koeberg.

« A cet égard, comme l’a approuvé notre cabinet, nous allons procéder à la mise en œuvre des 2.500 mégawatts d’énergie nucléaire, à une échelle et à un rythme abordables pour l’Afrique du Sud », a conclu le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe.

L’Afrique du Sud va lancer des nano-satellites

La Nation arc-en ciel veut surveiller les navires en temps quasi réel pour soutenir la préservation de son domaine maritime.Trois nano-satellites sud-africains, les premiers entièrement développés sur le continent africain, seront lancés depuis Cap Canaveral aux Etats-Unis ce jeudi. Ils font partie de la constellation de satellites de surveillance du domaine maritime du ministère des Sciences et de l’Innovation.

A terme, la constellation comprendra neuf satellites qui « vont détecter, identifier et surveiller les navires en temps quasi réel afin de soutenir la préservation du domaine maritime sud-africain », a expliqué le ministre de l’Enseignement supérieur, des Sciences et de l’Innovation, Blade Nzimande.

Il a décrit le lancement du satellite de la constellation comme une étape importante pour le pays.

« Ce lancement va consolider la position de l’Afrique du Sud en tant que leader africain du développement de petits satellites et aidera le pays à s’emparer d’une part importante d’un marché de niche dans la chaîne de valeur mondiale des satellites, qui connaît une croissance rapide », a poursuivi le ministre.

A son avis, bien que l’Afrique du Sud fasse des progrès dans l’industrie spatiale, des compétences spécialisées sont nécessaires pour lui permettre d’atteindre de plus hauts sommets.

A cet égard, son ministère a mis sur pied un programme de développement du capital humain basé à l’université de technologie de la péninsule du Cap. Il s’agit du programme Cube Satellite (CubeSat) qui vise à remédier au manque de professionnels et de compétences dans l’industrie spatiale.

« Dans le cadre de ce programme, les étudiants sont formés aux principes d’ingénierie en utilisant les CubeSats comme outils de formation. Les CubeSats sont construits selon les mêmes principes d’ingénierie que n’importe quel autre satellite, d’où l’acquisition de compétences hautement spécialisées et avancées grâce à ce programme », a conclu le ministre.

La SADC prolonge le mandat de sa force militaire au Mozambique

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, sigle anglais) a prolongé de trois mois le mandat de sa force militaire au Mozambique pour aider le pays à lutter les groupes jihadistes.

En juillet 2021, les pays de la SADC et le Rwanda ont déployé plus de 3.000 soldats pour aider le Mozambique à faire face à une insurrection armée dans la province septentrionale de Cabo Delgado.

Le Sommet, qui s’est déroulé le 11 janvier 2022 dans la capitale malawite Lilongwe, a examiné les progrès réalisés par la Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM).

Le bloc régional a déclaré que la situation sécuritaire à Cabo Delgado s’est grandement améliorée depuis le déploiement de la SAMIM. « Le sommet a noté les bons progrès réalisés depuis le déploiement de la mission de la SADC au Mozambique et a prolongé son mandat », indique le communiqué du Sommet extraordinaire du bloc régional publié mercredi.

La mission a été initialement déployée pour trois mois mais son mandat a été prolongé en octobre 2021. « Je voudrais exprimer ma gratitude et féliciter la SAMIM pour son travail sur le terrain, ainsi que ma reconnaissance envers les États membres qui ont soutenu ce travail financièrement et dans le déploiement de personnel et d’équipement », a dit M. Ramaphosa pendant le sommet.

La SADC ne peut pas permettre au terrorisme de s’étendre à d’autres provinces du Mozambique et à la région soutient le président sud-africain. Partant de là, « il est impératif de promouvoir un esprit d’unité entre les pays membres car le terrorisme et l’extrémisme violent menacent la stabilité et le développement que la région a atteints au cours des quatre dernières décennies », poursuit Ramaphosa.

L’insurrection armée qui oppose le gouvernement mozambicain à des groupes salafistes jihdistes à Cabo Delgado a fait plus de 3.500 morts plus de 820.000 déplacés depuis octobre 2017.