Sommet de Paris : la France pour se repositionner en Afrique

A l’initiative de la France, s’ouvre ce mardi à Paris, un sommet sur le financement des économies africaines alors que la menace d’une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 est toujours redoutée.Une trentaine de chefs d’Etat, ainsi que les grandes organisations économiques internationales tels que le Fonds Monétaire International (Fmi), la Banque mondiale, ou encore la Banque africaine de développement (Bad) vont discuter des dettes publiques africaines et notamment de la relance économique post covid-19.

Ce sommet qui débute aujourd’hui à 13h heure française, 11h00 Gmt, sera divisé en deux sessions, l’une sur le « financement et le traitement de la dette publique », l’autre sur « le secteur privé africain ».

A l’automne 2020, alors que l’Afrique subissait de plein fouet les effets de la pandémie du coronavirus, le Fonds monétaire international avait annoncé un déficit de financement de 290 milliards de dollars en Afrique subsaharienne d’ici 2023 nécessitant un réajustement des politiques publiques.

Frappé d’une présomption de fragilité, le continent a fait pourtant preuve d’une résilience face à la pandémie de la Covid-19. Elle a résisté face aux effets de la crise sanitaire (126 572 morts au 18 mai 2021). Malgré une récession de sa croissance, la première depuis plus d’un quart de siècle, l’Afrique devrait rebondir avec des chiffres compris entre 3,4% en 2021 et 4% en 2022.

Mais le fardeau de la dette publique continue d’atteindre des chiffres vertigineux sur le continent, poussant les institutions financières et les grandes puissances à accorder un moratoire en avril 2020.

Consciente des enjeux, la France saisit la balle au rebond pour se repositionner dans un continent en pleine croissance et dont le Produit intérieur brut (PIB) a triplé depuis 2000. L’ancienne métropole a non seulement perdu des parts de marché au profit de l’Inde et surtout de la Chine, mais, en 2017, elle a également perdu son statut de premier fournisseur européen du continent africain, dépassée par l’Allemagne.

Le Sommet de Paris aura pour mission de dégager les voies et moyens d’une solidarité agissante avec l’Afrique pour l’intérêt du continent et de l’Europe au premier chef.

« Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marché françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, et 25 au Sénégal », note la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans une récente étude.

Au terme de cette rencontre, une conférence conjointe sera organisée par le président français Emmanuel Macron et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui assure la présidence de l’Union africaine.

Vaccins Covid : l’éventuelle suspension des brevets, un espoir pour l’Afrique

Les Etats Unis se disent désormais favorables à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le nouveau coronavirus. Un revirement qui emporte l’adhésion de l’Europe au grand bonheur de l’Afrique.Mal engagée dans la course au vaccin, l’Afrique l’est à coup sûr. À ce jour, d’après l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), 1,14 % de la population du continent a reçu la première dose d’un des vaccins sur le marché et 0,37 % a pris la seconde.

Pour un peu plus d’un milliard d’habitants, c’est dérisoire. L’appel des Etats-Unis en faveur de la démocratisation des vaccins sonne donc comme une délivrance.

« Il s’agit d’une crise sanitaire mondiale et les circonstances extraordinaires de la pandémie de Covid-19 appellent des mesures (exceptionnelles) », a récemment déclaré Katherine Tai, la représentante pour le commerce des USA.

La première puissance mondiale est convaincue que sa stratégie contribuera à « accélérer la production » des vaccins au moment où les différents laboratoires producteurs croulent sous les commandes.

A travers la voix d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le Vieux continent s’est engagé « à discuter de toute proposition qui réponde à la crise de manière efficace et pragmatique ».

L’Ethiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a déclaré que « c’est un moment monumental dans la lutte contre la Covid-19 ».

Il reste à savoir, cependant, si les laboratoires, ayant dépensé des fortunes pour élaborer de façon express les vaccins, renonceront à leurs droits de propriété intellectuelle au service de la fin de cette pandémie. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) devrait être mise à contribution pour faciliter un consensus sur les modalités pratiques d’un tel accord.

La Covid-19 a déjà causé dans le monde la mort de 3,2 millions de personnes sur 156 millions de cas répertoriés. Le pays de l’oncle Sam est le plus touché avec 33 millions d’infections pour plus de 594.000 décès. Dans le continent noir, c’est l’Afrique du Sud qui paie le plus lourd tribut avec 1,5 million de contaminations qui ont entraîné la mort de 54.620 individus.

Foot : la Mauritanie se mesure à l’Algérie

Les Mourabitounes affronteront, de source officielle, les Fennecs le 3 juin prochain en match amical.« Pour devenir grand, il faut se frotter aux plus grands ». C’est en ces termes que le responsable de la Communication de la Fédération de Football de la République islamique de Mauritanie (FFRIM), Brahim Sow Deïna, a annoncé la nouvelle sur Facebook.

Sur une pente ascendante, la Mauritanie va disputer au Cameroun sa deuxième Coupe d’Afrique des nations (Can) de suite. Lors de l’édition 2019, en Égypte, les protégés du sélectionneur Corentin Martins ont fait bonne figure en récoltant deux points (matchs nuls et vierges contre l’Angola et la Tunisie).

Mais cela n’a pas suffi pour se qualifier au second tour car la Mauritanie a été défaite d’entrée par le Mali sur le score de quatre buts à un. Depuis quelques années, le FFRIM, ayant à sa tête Ahmed Yahya, deuxième vice-président de la Confédération africaine de football (Caf), déplace des montagnes pour que son football existe sur la scène continentale.

En se confrontant avec l’Algérie, au Stade Mustapha Tchaker de Blida (au sud de la capitale Alger), la Mauritanie espère grandir plus vite. Les Fennecs, champions d’Afrique en titre (victoire 1-0 contre le Sénégal), restent sur une série d’invincibilité de 24 matchs (amicaux et officiels). Un record sur le continent noir que les hommes de Djamel Belmadi partagent avec l’Egypte.

Foot : report du démarrage des éliminatoires du Mondial 2022

Le Comité d’urgence de la Confédération africaine de football (Caf) a décalé, de juin à septembre, le coup d’envoi des qualifications pour la prochaine Coupe du monde prévue au Qatar.Sur son site Internet, la Confédération africaine de football invoque « la prise en compte des défis que représente la gestion de la Covid-19 et le souci de garantir des conditions de jeu optimales pour toutes les équipes participantes ».

De concert avec la Fédération internationale de football association (Fifa), l’instance faîtière du foot africain a décidé d’organiser les matchs « durant les fenêtres internationales de septembre, octobre et novembre 2021, ainsi que de mars 2022 ».

Les deux premières journées devaient initialement se jouer en juin 2021. « Tous les détails relatifs au calendrier actualisé seront communiqués ultérieurement » selon la Caf. 

Cette nouvelle va certainement soulager les fédérations n’ayant aucun stade homologué pour ces joutes. Le Sénégal, tout comme 21 autres pays blacklistés, a davantage de temps pour disposer d’une infrastructure répondant aux normes internationales.

La Caf est aussi en train de réévaluer « ses process et protocoles afin d’améliorer la mise en œuvre des contrôles liés à la Covid-19, notamment les tests d’avant-match qui ont fait controverse au cours des précédentes fenêtres ».

En effet, la « finale » entre le Bénin et la Sierra Leone, comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021,  n’a pu avoir lieu. Les Écureuils avaient accusé, le 30 mars dernier, le pays hôte de manipulation des tests Covid effectués sur des cadres de leur sélection.

Ahmedou Ould Abdallah nommé Envoyé spécial de l’OIF au Tchad

La Secrétaire générale de la Francophonie a désigné le Mauritanien Ahmedou Ould Abdallah Envoyé spécial au Tchad.L’ancien ministre Affaires étrangères et de la Coopération de la République Islamique de Mauritanie est chargé de faire le suivi de la situation au Tchad, dirigé par un Conseil Militaire de Transition (CMT) depuis lé décès, le 20 avril dernier, du président Idriss Déby Itno.

La nomination de M. Ould Abdallah s’inscrit dans le cadre des initiatives de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour accompagner le processus de transition engagé dans ce pays d’Afrique du centre.

Ahmedou Ould Abdallah conduira, dans les prochains jours, une délégation de haut niveau de la Francophonie qui se rendra à N’Djamena à l’effet de prendre attache avec les nouvelles autorités ainsi qu’avec les acteurs politiques et sociaux tchadiens, rapporte un communiqué de l’OIF.

L’Envoyé spécial de la Secrétaire générale œuvrera en coordination avec les partenaires internationaux, notamment l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dans le but de contribuer à une gestion apaisée, consensuelle et inclusive de la transition.

Les conclusions de sa mission seront examinées par le Conseil permanent de la Francophonie (CPF).

Medias : qui était BBY, le défunt fondateur de Jeune Afrique?

Portrait de Béchir Ben Yahmed, le fondateur de Jeune Afrique, décédé lundi.Jusqu’à ce qu’il soit admis à l’hôpital, fin mars, il avait tenu à ne jamais porter de masque, à serrer les mains et refusé de se faire vacciner. Finalement battu par le nouveau coronavirus, Covid-19, Béchir Ben Yahmed dit BBY est mort lundi 3 mai à l’hôpital parisien Lariboisière, soit plus de soixante ans après avoir fondé le plus célèbre, et sans doute le plus influent, journal panafricain: Jeune Afrique.

L’histoire de Ben Yahmed et son célèbre journal se confondent. Elle commence, en quelque sorte, en 1960, année singulièrement chargée en Afrique où la grande partie des anciennes colonies commencent à accéder à l’indépendance.

Fils d’une famille issue de la petite bourgeoisie commerçante de l’île de Djerba où il naquit le 2 avril 1928, Béchir comme l’appellent ses amis, est un des premiers africains ayant été lauréat de la prestigieuse école de commerce française HEC (L’École des hautes études commerciales de Paris).

Au milieu des années 1950, quand la France qui, depuis 1881, exerce un protectorat sur son pays, la Tunisie, il fait partie de la délégation tunisienne chargée de négocier avec le gouvernement français l’accès à l’autonomie interne puis l’indépendance. C’est l’époque où il participe à la création d’un premier journal, l’hebdomadaire L’Action paru pour la première fois en avril 1955 avec comme cofondateur un certain leader politique montant parmi les nationalistes tunisiens: Habib Bourguiba, son mentor.

Le journal cesse de paraître en septembre 1958. Auparavant, 15 avril 1956, Ben Yahmed est nommé secrétaire d’État à l’Information dans le cabinet du Premier ministre Habib Bourguiba dont il est chargé de rédiger une grande partie des discours. En raison de son jeune âge, il ne peut cependant siéger à l’assemblée constituante censée doter le pays d’une nouvelle constitution.

Entré en conflit politique avec Bourguiba devenu entre temps président après avoir écarté le Bey du pouvoir (gouverneur représentant de l’Empire ottoman à Tunis) et abolit la monarchie, Ben Yahmed démissionne du gouvernement en septembre 1957. Trois ans plus tard, le 17 octobre 1960, il crée Afrique Action. Bourguiba qui est agacé par quelques articles qui ne sont pas favorables à sa politique, lui envoie le gouverneur de Tunis pour lui signifier qu’il doit changer le nom du journal, le président revendiquant la paternité du titre L’Action. C’est dans une promenade solitaire en voiture, juste après le départ de l’émissaire présidentiel que Ben Yahmed qui tient absolument à garder le mot Afrique le fait précéder par l’épithète Jeune. Le nouveau titre est officiellement né le 21 novembre 1961. Après un an installé à Rome, le journal déménage et se fixe définitivement à Paris à la fin 1964.

Plusieurs grandes plumes du monde des médias ou des lettres ont travaillé au journal ou collaboré avec. Parmi eux l’auteur du célèbre « Peau noire, masques bancs », le militant anticolonial antillais, Frantz Fanon, l’écrivain, dramaturge et militant indépendantiste algérien Kateb Yącine, auteur du fameux « le français est notre butin de guerre », phrase devenue culte, l’académicien français d’origine libanaise Amin Maalouf qui y a été rédacteur en chef, le Malgache Sennen Andriamirado, biographe de Thomas Sankara, le Sénégalais Jean-Pierre Ndiaye dont les chroniques militantes pour la « cause noire » étaient extrêmement attendues et scrutées en Afrique et dans la diaspora, etc.

Très vite lié aux cercles les plus influents en Afrique et en France, Ben Yahmed fréquente des hommes aussi différents que puissants: Nasser, Lumumba, Che Guevara, Castro, Houphouët-Boigny, Senghor, Bongo, Hassan II, Mitterrand, Rocard et, enfin entendu, Jacques Foccart, l’éminence grise pour l’Afrique et les élections du Général De Gaulle et ceux qui l’ont suivi à l’Elysée.

Avant sa mort en mars 1997, Foccart avait une habitude immuable avec Ben Yahmed: un dîner en tête-à-tête une fois par mois. L’inventeur de la « Françafrique » aurait même fait du patron de Jeune Afrique son « légataire universel ».

Le fils de commerçants de Djerba et ancien étudiant en commerce gagne aussi de l’argent. Parallèlement aux immenses recettes publicitaires tirées de Jeune Afrique, il crée une maison d’édition, une société de communication et de publicité ainsi qu’une agence immobilière et une publication destinée à l’Afrique anglophone, The Africa Report.

En 2006, il crée La Revue dont il est resté le directeur et le rédacteur en chef après avoir pris sa retraite l’année suivante et organisé sa succession au sein de journal et du groupe Jeune Afrique. 

Sa femme Danielle, épousée en secondes noces en 1969 à Rome, et  leurs deux fils Amir et Marwane Ben Yahmed occupent les postes stratégiques au sein du groupe. Marwane est actuellement directeur délégué de la rédaction et rédacteur en chef central de Jeune Afrique. Leur demi-frère, Zyad L’imam, né d’un premier mariage de leur mère, Danielle, avec un haut fonctionnaire tunisien mort dans un accident d’avion? Il prend la tête d’Afrique Magazine. L’organe que dirigeait sa mère.

Tchad : la junte réprime la marche contre le CMT

Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans des manifestations sporadiques à N’Djamena et dans le sud du Tchad contre la junte militaire.Des manifestants sont descendus dans les rues de N’Djamena, la capitale tchadienne, pour demander la dissolution du Conseil militaire de transition (CMT) qui a été installé la semaine dernière.

Deux personnes ont été tuées dans la capitale et dans le sud du pays précisément à Moundou selon le Procureur de la République de la deuxième ville du Tchad. La police anti-émeute ayant utilisé la force pour disperser des foules de manifestants.

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Les autorités militaires de transition avaient interdit toute manifestation car « susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public ».

Des panaches de fumée épaisse étaient visibles dans le ciel de N’Djamena où les manifestants s’étaient déchaînés pour brûler des pneus et des drapeaux français, appelant à la fin de ce qu’ils appelaient un régime autoritaire.

Les manifestants ont également exigé la tenue de pourparlers entre la société civile et les membres du conseil militaire sur la tenue d’élections démocratiques « pour un gouvernement tchadien plus représentatif ».

Cependant, le nouveau régime militaire dirigé par Mahamat Déby Kaka 37 ans, nommé Président du CMT au lendemain de la mort de son père Idriss Déby Itno, tué, selon l’armée, au combat contre des rebelles dans le nord du pays, a répondu avec force.

Plusieurs arrestations ont été signalées et des manifestants étaient poursuivis dans les quartiers de N’Djamena et arrêtés par des gendarmes « lourdement armés » mardi matin, selon certaines sources, qui ajoutent qu’Internet et les autres services ont été coupés.

Le nouveau régime militaire fait face à une insurrection rebelle du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), qui tente de prendre le pouvoir à Ndjamena.

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Malgré une médiation entreprise par les pays du G5 Sahel notamment le Burkina Faso et le Niger, la junte tchadienne au pouvoir, refuse de négocier avec les rebelles du Fact.

Tchad : la junte intransigeante avec la rébellion du Fact

La junte tchadienne au pouvoir refuse de négocier avec les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) malgré la médiation de certains pays du G5 Sahel.Alors que le Tchad vient d’enterrer son président Idriss Itno, décédé le 20 avril dernier des suites de blessures reçues au front, les rebelles du Fact se disent favorables à un cessez-le-feu si un dialogue inclusif est engagé. 

Mais ces appels sont restés vains. Puisque le Conseil militaire de transition (CMT), au pouvoir depuis l’annonce de la mort de l’ancien homme fort de  N’Djamena, a refusé cette proposition.

« Devant cette situation mettant en péril le Tchad et la stabilité de toute la sous-région, l’heure n’est ni à la médiation ni à la négociation avec des hors-la-loi  », a martelé le porte-parole du CMT Azem Bermandoa Agouna dans une déclaration à la télévision d’Etat, Télé Tchad.

Le Général Azem profitant de l’occasion a notamment appelé le Niger à une « coopération et une solidarité en vertu des différents accords liant les deux pays frères ». Cela en vue de faciliter la « capture » et « la mise à disposition à la justice de ces criminels de guerre responsables de la mort de plusieurs dizaines de soldats tchadiens dont le premier d’entre eux le maréchal du Tchad ».

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Les rebelles du Fact venus de la Libye ont lancé une offensive contre l’armée tchadienne dans le nord du pays il y a deux semaines. Ils se sont repliés ensuite dans le territoire nigérien, à plus de 600 km de la capitale N’djamena, près de Nguiguimi et Ngourti.

Le général Azem qui qualifiant cette rébellion du Fact « d’une colonne de mercenaires venus de Libye »  affirme qu’elle est désormais en « déroute » après de « violents combats ».

Le Tchad qui assure la présidence du G5 Sahel a appelé les pays membres à une « solidarité de coordination et de mutualisation des efforts en vue de mettre hors d’état de nuire ceux qui ont désormais assassiné le maréchal du Tchad et attenté à la sécurité du pays ainsi qu’à celle de l’ensemble du Sahel. »

Médiation du G5 Sahel

Samedi, le Fact s’était dit disposé à un cessez-le-feu suite à une médiation lancée la veille entre les militaires et les rebelles par les présidents du Niger et de la Mauritanie, membres de l’organisation du G5 Sahel (Tchad, Mali, Mauritanie, Niger, Burkina Faso).

Le président du Niger, Mohamed Bazoum, avait notamment appelé le chef rebelle Mahadi Ali, selon un conseiller du chef d’Etat. «Nous avons répondu positivement à la médiation du Niger et de la Mauritanie et avons affirmé notre disponibilité à observer une trêve, un cessez-le feu», avait affirmé à l’AFP samedi soir Mahadi Ali. Cependant, « s’ils veulent faire la guerre, on fera la guerre. Si on nous attaque, on va répliquer », avait lancé le chef rebelle à l’endroit de la junte militaire.

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Depuis l’annonce du décès du maréchal-Président Idriss Déby Itno, son fils Mahamat Idriss Déby, général quatre étoiles à 37 ans et jusqu’alors commandant de la Garde républicaine, dirige le Conseil militaire de transition entouré de quatorze des plus fidèles généraux de son père. Il doit assurer une transition de 18 mois avant l’organisation « d’élections libres et démocratiques ».

Le Tchad rend un dernier hommage à Idriss Déby

Douze chefs d’Etat ont notamment assisté, ce vendredi 23 avril, aux obsèques du défunt président.Les Tchadiens ont fait leurs adieux à leur guide pendant 30 ans et dont la mort au front a été annoncée mardi dernier. Plusieurs présidents, parmi lesquels Emmanuel Macron de la France, ont pris part à l’hommage national.

Il y avait également, aux côtés de la famille biologique et politique d’Idriss Déby, Félix Tshisekedi, chef de l’Etat congolais et président en exercice de l’Union africaine, Alpha Condé (Guinée), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Bah N’Daw (Mali), Mohamed Bazoum (Niger), Faure Gnassingbé (Togo), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau), Faustin Archange Touadéra (Centrafrique), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), Général Abdul Fattah al-Burhan (Soudan) et Mohamed al-Manfi (Libye).

Au cours de la cérémonie funèbre,  Abdelkerim Idriss Déby, l’un des fils de l’ancien président, s’est exprimé en premier : « Tu es parti en défendant ta passion de toujours, le Tchad. Tu es parti en avançant face à l’ennemi. Le Tchad perd en toi un président marqué au fer du patriotisme. Ta mort brutale nous a dévastés. Elle nous prive de tes solides épaules et ton regard lumineux. Il est des morts qui rendent fiers les vivants malgré la douleur ».

A sa suite, la veuve Hinda Déby Itno, tout de noir vêtue, a salué la mémoire de celui qui était pour elle « un époux exemplaire ». Poursuivant son éloge funèbre, l’ex-première dame du Tchad a déclaré : « Le père a disparu nous laissant en perdition dans un désert mouvant. Intrépide guerrier, invincible devant tous les périls. Nous devons porter partout le message de la paix et de la cohésion nationale. Ce sera notre héritage ».

Un autre fils d’Idriss Déby, Zacharias, a affirmé que « le monde se souviendra longtemps de ce digne fils d’Afrique » car « il représentait à la fois la fierté et l’âme de la nation tchadienne ».

Le président guinéen a abondé dans le même sens. En effet, Alpha Condé a soutenu que Déby « a montré son attachement à l’Afrique en versant son sang dans différents champs de bataille ».

De son côté, Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo a émis le souhait que la transition tchadienne menée par un Conseil militaire, présidé par Mahamat Idriss Déby, soit « pacifique, démocratique et inclusive ».

Seul chef d’État occidental présent à N’Djamena, le président français Emmanuel Macron a rendu un vibrant hommage à son ancien allié dans la lutte contre le jihadisme au Sahel : « Nous voilà réunis devant votre dépouille après trois décennies à la tête de votre pays et tant de combats livrés avec bravoure. Vous avez vécu en soldat, vous êtes mort les armes à la main. Vous avez connu la guerre, mais vous ne l’aimiez pas. Vous avez donné votre vie pour le Tchad ».

Tchad: quels défis après la mort de Deby (décryptage)

Le Professeur Zacharia Ousmane Ramadan, président du centre Tchadien d’études stratégiques et analyses prospectives décrypte pour APA News le bilan des trente ans de pouvoir du président tchadien Idriss Déby Itno, les conséquences de sa mort sur la stabilité du Tchad et son engagement dans la lutte contre le jihadisme au Sahel.Quel bilan Idriss Déby Itno, dont la mort a été annoncée mardi 20 avril, laisse-t-il après 30 ans de règne sur le Tchad?

Le président Idriss Déby Itno laisse un bilan à la fois exceptionnel et controversé.
Quand il était arrivé au pouvoir, le pays et la sous région étaient le théâtre de graves crises politiques qui paraissaient insolubles. Le Tchad était le théâtre d’une multitude de rébellions et beaucoup de pays voisins connaissaient de graves tensions. Idriss Déby est parvenu à la fois à stabiliser le Tchad et lui éviter d’être entraîné dans les différentes crises qui sévissaient chez les voisins.

On peut distinguer plusieurs périodes dans le long règne de Déby. De sa prise du pouvoir en 1990, jusqu’au début des années 2000, il s’était attelé à juguler les différentes rebellions et à stabiliser le pays. C’est dans ce contexte qu’il avait permis l’organisation d’une conférence nationale souveraine qui avait jeté les bases d’un processus démocratiques qui a permis l’organisation régulière d’élections quelles soient transparentes ou pas, ces élections ont largement contribué à stabiliser le pays.

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De 2000 à 2010, période qui a coïncidé avec les premiers revenus de l’exploitation du pétrole, Déby a eu les moyens financiers pour se lancer dans un important programme d’infrastructures qui a largement transformé le pays et dont il a tiré un bénéfice certain en termes d’image au sein de l’opinion.

Plus tard, l’émergence de nouveaux foyers de tensions à partir de 2010, comme en Centrafrique, au Nigeria avec Boko Haram, en Libye après la chute du colonel Mouammar Kadhafi puis au Sahel avec l’apparition de groupes jihadistes au Mali et dans la région, a poussé Déby à s’engager sur plusieurs fronts militaires. Cet engagement qui lui a valu d’être considéré comme le meilleur allié de la France et des puissances occidentales dans la lutte contre le jihadisme au Sahel, l’a progressivement détourné des réalités du pays. D’où les tensions qui ont émaillé le Tchad juste avant l’élection présidentielle du 11 avril dernier dont il a été déclaré vainqueur quelques heures seulement avant l’annonce de sa mort.

Quelles pourraient être les conséquences de la mort d’Idriss Déby Itno sur la stabilité du Tchad?

Les premiers pas de la junte qui a pris le pouvoir immédiatement après l’annonce de la mort d’Idriss Déby influenceront sans doute l’avenir immédiat du Tchad. Elle est confrontée à des défis variés et complexes. Mais l’un d’entre eux devrait compter plus que les autres et il est d’ailleurs le premier auquel la nouvelle équipe au pouvoir sera confrontée. C’est la cohésion et l’unité au sommet de l’Etat. Il faut absolument que les successeurs d’Idriss Déby parviennent à rester soudés pour pouvoir conduire le pays vers une transition pacifique loin des luttes intestines qui sont souvent, dans ce genre de situation, fatales pour les hommes au pouvoir et le pays aussi. Le défi est d’autant plus énorme que le système par lequel Idriss Déby Itno avait réussi à gérer le pays durant trois décennies avait été conçu et organisé entièrement autour de sa propre personne. Ce n’est pas une situation propre au Tchad. Beaucoup de pays africains connaissent ou ont connu ce genre de situation, ce qui explique d’ailleurs ce perpétuel casse-tête qu’est la construction toujours inachevée des Etats et des nations sur le continent. Le Tchad n’échappe pas à cette réalité, malgré pourtant le leadership exceptionnel démontré par Idriss Déby itno et qui lui est reconnu d’ailleurs dans la sous-région et dans toute l’Afrique.

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Il faut donc espérer que le nouveau pouvoir se montre ouvert envers le reste de la classe politique et la société civile et éviter coûte que coûte les tiraillements fratricides et la tentation d’une gestion solitaire des affaires de l’Etat. L’exercice ne doit pas être facile dans un pays qui en soixante ans d’indépendance n’a connu qu’une petite période allant de sept à douze ans maximum sans grande catastrophe, comme la guerre, la sécheresse, l’invasion de criquets pèlerins qui ravagent les récoltes, etc.
La nouvelle équipe au pouvoir pourra-t-elle maintenir les engagements du Tchad dans la lutte contre le jihadisme au Sahel dans le bassin du Lac Tchad où Idriss Déby Itno avait, ces dernières années, envoyé plusieurs milliers de soldats?

Il y a peu de chance de voir le Tchad se retirer de ses engagements extérieurs dans la lutte contre le jihadisme. La nouvelle équipe au pouvoir étant composée des principaux collaborateurs militaires du président défunt, elle maintiendra sans doute les engagements pris par Idriss Déby. Les soldats engagés aux côtés de l’armée française au Mali y resteront. Ceux qui se trouvent engagés aux côtés des armées voisines contre les islamistes de Boko Haram dans le bassin du lac Tchad y resteront. En fonction de l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays, une partie de ces soldats pourrait cependant être rapatriée.

L’Afrique s’arme pour lutter contre la pollution marine

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, a récemment abrité un séminaire regroupant 25 auditeurs de 14 pays du continent.Le risque zéro n’existe pas. Surtout dans le secteur des hydrocarbures où la probabilité d’accidents est grande avec notamment l’exploitation offshore du gaz et du pétrole.

Dans un souci de prévention, l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi) a organisé, du 13 au 15 avril 2021, une session de formation sur la « lutte contre les pollutions accidentelles par hydrocarbures en mer et sur le littoral ». Objectif : réfléchir à « une riposte efficace en cas de situation critique ».

Car, a affirmé Guillaume Turquet de Beauregard, Coordonnateur régional du projet Action de l’Etat en mer (Golfe de Guinée), « la question n’est plus de savoir si l’accident va arriver mais plutôt quand il va se produire ».

Or en Afrique de l’Ouest, selon M. Turquet de Beauregard, « environ un tiers des habitants vit sur le littoral et plus de la moitié du PIB de la région provient des zones côtières ». C’est à l’aune de cette constatation que l’on mesure, a-t-il déclaré, la nécessité pour les Etats de « prendre conscience de l’importance stratégique des réponses à apporter (puisque) l’impréparation les conduit à improviser dans l’urgence ».

La pollution marine a des effets néfastes sur l’environnement, la pêche, le tourisme etc. Partant, les pays du Golfe de Guinée, qui pèsent 5 % dans la production mondiale de pétrole, prennent la menace au sérieux.

En effet, a souligné le Commandant Abé Aké Lazare, Directeur de l’Ismi, cette zone « est fortement exposée aux risques de pollution marine » à cause de « l’existence de routes maritimes stratégiques pour le commerce mondial et de diverses activités d’exploitation de ressources dangereuses ».

La formation proposée par l’Institut de sécurité maritime interrégional est mixte avec « une partie théorique réalisée à distance le mois dernier et une partie pratique ayant eu lieu la semaine dernière ».

Les participants aux cours dispensés par des formateurs du Centre français de documentation, de recherche et d’expérimentation (CEDRE) étaient originaires du Ghana, du Togo, du Bénin, du Nigeria, du Cameroun, du Gabon, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Liberia, du Congo, de la Guinée, de la République démocratique du Congo, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire et de la France.

A en croire les organisateurs, l’enseignement est « certifié conforme aux standards de formation anti-pollution OMI de niveau 2 ». Le dernier chapitre du séminaire a été, d’après la source, un exercice pratique sur le plan d’eau du Port autonome d’Abidjan (PAA) avec mise en oeuvre d’un chantier de dépollution, de moyens de confinement et démonstration d’absorbants.

Afrique: Bolloré engagé dans la préservation des tortues marines

Bolloré Ports met en œuvre des programmes de préservation de la biodiversité en Afrique.Le travail vise à assurer la durabilité des espaces de ses 21 concessions portuaires dans le monde dont 16 sur le continent africain.

En partenariat avec l’ONG Ecocentre Renatura, Congo Terminal sensibilise des centaines de familles de Pointe Noire aux enjeux des tortues marines, aux méfaits du braconnage et aux implications de l’eau pour la planète, rapporte un communiqué reçu ce lundi à APA.

Le texte souligne qu’au Ghana, Meridian Port Services (MPS) met en œuvre depuis 2018, un programme pour la conservation des tortues marines.

Ce programme consiste à transférer en toute sécurité les œufs de tortue se trouvant menacés dans leur milieu naturel vers une écloserie fermée reproduisant leur environnement, dans une atmosphère propice à leur éclosion.

L’initiative est menée conformément à la norme de performance de la Société financière internationale (SFI) pour la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles vivantes.

Au Timor-Leste où Bolloré Ports va démarrer dès 2022 les activités du port en eaux profondes de Tibar Bay, des études environnementales lancées avec le concours de la Banque Mondiale, ont permis de définir les mesures compensatoires à mettre en œuvre pour reconstituer une zone de mangrove tout en augmentant sa surface et préserver la faune marine par la mise en place d’un éclosoir pour protéger les tortues.

Moroni Terminal aux Comores va aussi s’engager cette année dans le programme gouvernemental de protections de tortues marines.

« Bolloré Ports attache de l’importance à la durabilité environnementale et sociale de ses activités. C’est à ce titre que l’ensemble de nos terminaux portuaires mettent en œuvre une politique environnementale qui vise à préserver les écosystèmes de nos installations. Avec le concours des ONG et experts environnementaux, nos équipes identifient et gèrent les risques environnementaux et sociaux associés à nos activités. Nous déployons à cet effet des méthodes innovantes afin d’assurer la préservation de la flore et de la faune », a précisé Olivier De Noray, Directeur général des concessions de Bolloré Ports.

Par ailleurs, les terminaux opérés par Bolloré Ports sont engagés dans les processus de certification environnementale ISO 14001/2015.

Afrique : 86% des migrants restent dans le continent (chercheur)

Une infime partie des migrants africains sortent du continent, révèle Dr Ibrahima Kane.Le chercheur à la Fondation « Open society initiative for west africa » (Osiwa) remet en cause l’idée selon laquelle les Africains se déplacent majoritairement hors du continent.

« Sur 100 Africains qui se déplacent, 86% le font à l’intérieur de l’Afrique. Seuls 14% des migrants africains se déplacent hors du continent. Ces derniers se déplacent majoritairement au Moyen-Orient et dans le reste de l’Asie et non en Europe comme on veut nous le faire croire », a soutenu Dr Kane.

Il a souligné que 2% des migrants africains sont irréguliers et que l’Afrique représente 3% de la migration mondiale.

« La gestion de la migration passe par la gestion de la diversité culturelle, d’où la nécessité d’apprendre des bonnes pratiques », a-t-il recommandé, vendredi à Dakar, lors d’une rencontre sur « Les routes de la migration africaine » organisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et le Laboratoire mixte international Movida.

Malheureusement, a déploré Dr Ibrahima Kane, « beaucoup d’Etats ouest africains n’ont pas de politiques migratoires » et que les textes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) relatifs à la migration ne sont pas appliqués.

Se prononçant sur la diversité des chiffres sur les migrants, Dr Cheikh Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Ipar a plaidé pour leur harmonisation. « Pour ce faire, la recherche doit aider à avoir une bonne base de données sur les migrants. Ce qui permettra de changer le paradigme des politiques migratoires », a-t-il indiqué.

Ce qui fait dire à Dr Amadou Diaw, Conseiller technique du Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur que sur les questions relatives à la mobilité et aux migrations, « nous avons besoin que toutes les parties prenantes travaillent collectivement pour faire évoluer la cause et les préoccupations des migrants ».

« Car assez souvent, a dit Dr Diaw, le débat sur la mobilité et les migrants est empreint de fantasmes, sources de polémiques. (…) les migrants sont souvent victimes de stigmatisation, d’exclusion sociale, bref, accusés de tous les maux et qualifiés de tous les sobriquets ».

De l’avis de Dr Diaw, les idées reçues sur les migrants découlent d’une analyse simplificatrice de la réalité, mais que dans toute idée reçue, il y une petite part de vérité et beaucoup d’exagération.

« Elle (l’idée reçue) est répandue dans les milieux où les raccourcis historiques sont courants. Façonnées à partir de représentations sociales déterminées, les idées reçues sur la migration ont tendance à se focaliser sur la figure de l’étranger envahisseur et qui viendrait prendre ou voler le travail de nationaux », a-t-il affirmé.

Covid-19 : 13 millions de doses de vaccin administrées en Afrique

Au total, 45 pays du continent noir ont démarré leurs campagnes de vaccination contre le nouveau coronavirus.La pandémie de la Covid-19 a montré, une fois encore, les inégalités sur la planète. En effet, l’Afrique est incapable de concurrencer les pays développés qui s’arrachent les vaccins dont la quantité insuffisante ne permet pas de satisfaire la demande mondiale.

« Dans les pays à revenu élevé, en moyenne une personne sur quatre a déjà reçu une dose du vaccin contre la Covid-19, contre une personne sur 500 dans les pays à revenu plus faible, notamment dans plusieurs pays africains », a fustigé Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique.

La Botswanaise s’exprimait, ce jeudi 15 avril, lors d’une conférence de presse virtuelle au cours de laquelle le Bureau régional qu’elle dirige a souligné que « plus de deux tiers des doses administrées en Afrique l’ont été dans dix pays (où) les stocks s’amenuisent ou sont déjà épuisés ».

Pour inverser la tendance, les experts ont plaidé pour le renforcement des « capacités de production de vaccins » en Afrique dans « un contexte marqué par des approvisionnements limités et des retards dans l’acheminement des doses ».

En tout, 12 millions de doses d’AstraZeneca ont été injectées sur le continent. Grâce principalement au mécanisme Covax, 36 pays ont reçu des lots du précieux liquide. Si la formation de caillots sanguins après la prise des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson a conduit des pays occidentaux à les suspendre temporairement, la situation est toute autre en Afrique.

« La plupart des rapports faisant état de manifestations postvaccinales indésirables ne concernent que des effets secondaires bénins ou modérés. Jusqu’ici, aucun cas de trouble de la coagulation sanguine n’a été notifié après la vaccination », a indiqué OMS Afrique.

Tout compte fait, l’agence spécialisée des Nations unies pour la santé publique a promis de continuer l’évaluation des vaccins mais « considère sur la base des connaissances actuelles que les avantages l’emportent largement sur les risques ».

En tout cas, Dr Moeti est persuadée que « chaque dose administrée est un pas de plus vers la fin de cette pandémie ». Poursuivant, elle a invité les Etats africains à tout mettre en œuvre afin de « réduire le nombre de cas de formes sévères de la maladie, ainsi que le taux d’hospitalisation et de décès ».

À ce jour, le continent noir compte plus de 4,3 millions de cas du nouveau coronavirus. Au cours des 28 derniers jours, a révélé le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, le nombre d’infections a augmenté d’au moins 50 % dans 13 pays. Il s’agit entre autres de l’Angola, de l’Éthiopie, du Kenya et de la Centrafrique.

Le Sars-CoV-2, identifié le 9 janvier 2020 à Wuhan (Chine), a déjà causé la mort de près de 3 millions de personnes dans le monde dont 116.506 en Afrique.

Dakar hôte de la semaine de la mobilité durable et du climat

La rencontre se tiendra notamment du 13 au 17 septembre 2022 au Sénégal.Elle est organisée sous l’égide du ministère sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement par le biais du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), en partenariat avec le réseau Coopération pour le Développement et l’Amélioration des transport urbains et périurbains (Codatu) et l’Association Climate Chance.

La Semaine de la mobilité durable et du climat (SMDC) permettra d’organiser simultanément la 18e conférence de la Codatu et le troisième sommet Climate Chance Afrique.

« Cette rencontre de dimension internationale a pour but de favoriser un développement des territoires compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne la mobilité », a expliqué le ministre Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, Mansour Faye a souligné l’importance de la participation des collectivités territoriales dans la lutte contre les changements climatiques, notamment l’émission de gaz à effet de serre.

« La prise en charge des collectivités territoriales est fondamentale dans la lutte contre les changements climatiques et une attention particulière doit être accordée aux secteurs les plus émissifs notamment l’énergie, le bâtiment et le transport », a indiqué le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, justifiant ainsi l’implication du ministère des Collectivités territoriales dans l’organisation de la Semaine de la mobilité durable et du climat (SMDC) à Dakar.

Il a souligné qu’en Afrique, près de 20 % des Gaz à effet de Serre (GES) mesurés dans les villes les plus importantes sont émis par les transports.

 Au terme de cette semaine qui se présente déjà comme une pré-COP pour l’Afrique, les participants adopteront la « Déclaration de Dakar ». Celle-ci sera une feuille de route opérationnelle pour la mobilité durable et le renforcement de l’action climat dans les territoires. Elle sera une contribution collective à la COP26 prévue à Glasgow.

Selon ses organisateurs, le rendez-vous de Dakar verra la participation de nombreux acteurs de la transition et de la lutte contre le changement climatique, étatiques et non-étatiques, afin de faire bénéficier au Sénégal et au continent africain d’un moment fort de mobilisation sur les questions de durabilité et de lutte contre le changement climatique.

Plusieurs réseaux seront engagés : Convention des maires en Afrique Subsaharienne (Comssa), Communauté de pratique « MobiliseYourCity », Club des Autorités organisatrices de la mobilité Nord/Sud, le réseau des établissements d’enseignement supérieur et de recherche francophones avec le soutien de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF).

Covid-19 : l’Afrique atteint quatre millions de cas (CDC)

Le Centre africain de contrôle des maladies (CDC) a déclaré que le nombre de cas confirmés de Covid-19 en Afrique a atteint 4.350.512 à la date du lundi 12 avril.Le nombre de décès dus à la pandémie s’élève quant à lui 115.765, tandis que 3.906.408 patients à travers le continent se sont rétablis de la maladie.

L’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, l’Éthiopie et l’Égypte figurent parmi les pays africains les plus touchés par la pandémie, indique le CDC.

L’Afrique du Sud a enregistré 1.558.458 cas de Covid-19, soit le plus grand nombre de cas parmi les pays africains, suivie du Maroc avec 502.102 cas et de la Tunisie avec 271.861 cas, note-t-on.

Les pays africains ont reçu jusqu’à présent plus de 33,8 millions de doses de vaccin contre la Covid-19 provenant de différentes sources, principalement de l’initiative Covax et d’accords bilatéraux extérieurs.

Le CDC est une institution technique spécialisée de l’Union africaine qui soutient les États membres dans leurs efforts pour renforcer les systèmes de santé et améliorer la surveillance, la réponse aux urgences, la prévention et le contrôle des maladies.

Afrique/Moyen-Orient : Le commerce progresse, malgré la Covid-19

En dépit de la pandémie provoquée par le nouveau coronavirus, les flux commerciaux internationaux n’ont pas diminué autant que prévu selon un rapport récent.C’est une étude mondiale sur les perspectives du secteur privé, commandée par la société de logistique mondiale DP World et réalisée par The Economist Intelligence Unit. Le document, rendu public récemment, montre que les flux commerciaux internationaux n’ont pas diminué autant que prévu. Elle révèle que 38 % des entreprises du Moyen-Orient ont réussi à développer leurs ventes à l’international et 32 % en Afrique.

Selon le document, la reconfiguration de la chaîne d’approvisionnement est une priorité pour de nombreuses entreprises qui s’efforcent de surmonter les effets négatifs de la pandémie.

À l’échelle mondiale, 83 % des entreprises sont en train de reconfigurer leurs chaînes d’approvisionnement. Mais d’un point de vue régional, le Moyen-Orient compte la plus forte proportion de répondants (96 %) dont les entreprises sont en train de reconfigurer leurs chaînes d’approvisionnement. En outre, 84 % des entreprises africaines ont répondu qu’elles étaient déjà en train de le faire, soit un peu plus que la moyenne mondiale de 83 %.

L’étude a également analysé l’impact de la pandémie. Sur ce point, la plus grande partie des répondants du Moyen-Orient (48 %) ont indiqué qu’un choc de la demande (défini comme la difficulté de vendre des produits à des clients sur les marchés internationaux) avait eu le plus grand impact négatif sur les ventes internationales de leur entreprise. En Afrique, la proportion la plus élevée de répondants (48 %) a indiqué que c’est l’impact de la crise sur la gestion de la chaîne logistique (défini comme la difficulté à organiser le transport ou les services logistiques) qui aurait eu un effet négatif beaucoup plus important sur leurs entreprises.

En recueillant le point de vue de chefs d’entreprise dans six régions (Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, Moyen-Orient, Afrique et Asie-Pacifique), l’étude montre qu’en moyenne, les entreprises ont alloué 32 % de leur chiffre d’affaires du premier semestre 2020 pour les aider à changer de fournisseur ou de prestataire logistique et à modifier les lieux de production ou d’achat. Les entreprises du Moyen-Orient s’attendent à restructurer leurs chaînes d’approvisionnement en 7,4 mois, contre 8,6 mois en Afrique et 8,5 mois au niveau mondial.

En outre, les entreprises du Moyen-Orient réaffectent environ 30 % de leurs revenus du premier semestre 2020 à la reconfiguration de leurs chaînes d’approvisionnement, ce qui correspond à la moyenne mondiale (32 %). Cependant, les répondants d’Afrique réaffectent moins – en moyenne environ 24 % de leurs revenus du premier semestre 2020.

Les données ont également révélé les secteurs particuliers qui ont contribué à soutenir le commerce international pendant la pandémie. Soutenues par les données du Centre de Commerce International (ITC), les exportations sud-africaines de pâte à papier (la matière première du papier toilette) ont augmenté de 163 %. En Europe, au cours du premier semestre 2020, les exportations de céréales (notamment vers le Moyen-Orient) et de produits pharmaceutiques en provenance du continent ont augmenté de 23 % et 12 % respectivement.

Les personnes interrogées en Afrique soutiennent que la diversification de leur base de fournisseurs figure parmi les deux principaux facteurs qui devraient déterminer les transactions commerciales internationales jusqu’en 2025. Les entreprises africaines pourraient trouver des opportunités de diversification des fournisseurs dans la région depuis l’entrée en vigueur, au début de l’année, d’un nouvel accord commercial, l’accord de libre-échange continental africain (African Continental Free Trade Agreement).

Pour optimiser les opérations commerciales pendant la pandémie et au-delà, les entreprises africaines se sont appuyées sur un mélange de technologies avancées : Internet des objets (48 % des répondants), cloud computing (26 %), analyse de données (20 %).

Au Moyen-Orient, 56 % pensent que le big data et l’analytique auront un impact positif significatif sur leur capacité à commercer au-delà des frontières dans les 3 à 5 prochaines années. De plus, 43 % pensent que l’Internet des Objets (IdO) aura un impact similaire et 32 % indiquent que la blockchain et le cloud auront tous deux un impact sur le commerce international.

« Le commerce international a fait preuve d’une résilience remarquable pendant la pandémie et jouera un rôle essentiel pour faciliter la reprise mondiale. Le monde des affaires est plus optimiste pour l’avenir que beaucoup ne le pensaient, et les défis de la chaîne d’approvisionnement exposés par la pandémie ont agi comme un agent positif de changement. Nous pensons qu’il en résultera des flux commerciaux mondiaux plus efficaces et plus robustes », soutient Sultan Ahmed Bin Sulayem, PDG et président de DP World.

Selon lui, pour garder une longueur d’avance, les entreprises du Moyen-Orient et d’Afrique continueront à investir dans des solutions numériques et à œuvrer pour un environnement de chaîne d’approvisionnement plus efficace, diversifié et sécurisé.

« La création de tampons (buffers) dans leur chaîne d’approvisionnement, l’approfondissement des relations avec les fournisseurs existants et une collaboration plus étroite avec les fournisseurs nationaux peuvent être des éléments importants de la stratégie des entreprises », affirme M. Sulayem.

Afrique : « le déficit de culture démocratique » à l’origine des crises électorales (chercheur)

Sur le continent noir, la lutte pour le pouvoir donne souvent lieu à des élections sous haute tension. Pour Gilles Yabi, analyste politique, il faut couper le mal à la racine.Du diagnostic du fondateur du Think tank Wathi, il ressort que « le déficit de culture démocratique » a plongé un certain nombre de pays africains dans des violences électorales récurrentes.

Pour que les scrutins, surtout la présidentielle, ne soient plus des moments d’instabilité, Gilles Yabi propose un remède : « Il faut investir dans les dimensions non électorales de la démocratie. Il s’agit notamment de l’éducation civique, de la culture politique, de la qualité de l’offre politique et de toutes les institutions impliquées dans l’organisation des élections. Il faut toujours penser à ces éléments même si on n’est pas en période électorale ».

S’exprimant ce mercredi 7 avril à Dakar, en marge de la conférence de presse de Partners West Africa Sénégal qui prépare un hommage au Général Lamine Cissé, le spécialiste des questions politiques a déconseillé la recherche de « solutions faciles ».

Par rapport au troisième mandat ayant divisé des pays africains, M. Yabi a soutenu que cette quête prouve « le manque d’éthique dans la gestion des affaires publiques », non sans mentionner qu’ « on ne peut pas consolider la démocratie si les gouvernants n’ont pas de culture démocratique ».

Les sources d’instabilité sont à éviter en Afrique de l’Ouest d’autant plus que les mouvements jihadistes y sévissent déjà. De l’avis du politologue, la région est confrontée à d’ « énormes défis sécuritaires » qui pourraient se corser « davantage dans le futur ».

Pour que cette prédiction ne se réalise pas, le Directeur exécutif de Wathi a invité à repenser la relation entre les gouvernants et les gouvernés. « La réponse strictement militaire ne suffit pas à régler durablement les problèmes de sécurité. On le voit bien au Sahel. Il faut également une approche politique, sociale et économique », a-t-il préconisé.

Dans le cadre de la célébration du second anniversaire de la disparition du Général Lamine Cissé (1939-2019), Partners West Africa Sénégal, dont il fut le tout premier président du Conseil d’administration, organise un colloque international le 16 avril prochain dans la capitale sénégalaise.

Le thème retenu pour ces activités de réflexion en mixte, présentiel et dématérialisé est « L’intégrité, l’éthique et la bonne gouvernance au service de la paix et de la sécurité, sur la voie tracée par un homme d’exception : le Général Lamine Cissé ».

Ce dernier fut notamment ministre de l’Intérieur du Sénégal, Chef d’Etat-Major Général des Armées du Sénégal, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique et Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest.

Afrique : « le déficit de culture démocratique » à l’origine des crises électorales (chercheur)

Sur le continent noir, la lutte pour le pouvoir donne souvent lieu à des élections sous haute tension. Pour Gilles Yabi, analyste politique, il faut couper le mal à la racine.Du diagnostic du fondateur du Think tank Wathi, il ressort que « le déficit de culture démocratique » a plongé un certain nombre de pays africains dans des violences électorales récurrentes.

Pour que les scrutins, surtout la présidentielle, ne soient plus des moments d’instabilité, Gilles Yabi propose un remède : « Il faut investir dans les dimensions non électorales de la démocratie. Il s’agit notamment de l’éducation civique, de la culture politique, de la qualité de l’offre politique et de toutes les institutions impliquées dans l’organisation des élections. Il faut toujours penser à ces éléments même si on n’est pas en période électorale ».

S’exprimant ce mercredi 7 avril à Dakar, en marge de la conférence de presse de Partners West Africa Sénégal qui prépare un hommage au Général Lamine Cissé, le spécialiste des questions politiques a déconseillé la recherche de « solutions faciles ».

Par rapport au troisième mandat ayant divisé des pays africains, M. Yabi a soutenu que cette quête prouve « le manque d’éthique dans la gestion des affaires publiques », non sans mentionner qu’ « on ne peut pas consolider la démocratie si les gouvernants n’ont pas de culture démocratique ».

Les sources d’instabilité sont à éviter en Afrique de l’Ouest d’autant plus que les mouvements jihadistes y sévissent déjà. De l’avis du politologue, la région est confrontée à d’ « énormes défis sécuritaires » qui pourraient se corser « davantage dans le futur ».

Pour que cette prédiction ne se réalise pas, le Directeur exécutif de Wathi a invité à repenser la relation entre les gouvernants et les gouvernés. « La réponse strictement militaire ne suffit pas à régler durablement les problèmes de sécurité. On le voit bien au Sahel. Il faut également une approche politique, sociale et économique », a-t-il préconisé.

Dans le cadre de la célébration du second anniversaire de la disparition du Général Lamine Cissé (1939-2019), Partners West Africa Sénégal, dont il fut le tout premier président du Conseil d’administration, organise un colloque international le 16 avril prochain dans la capitale sénégalaise.

Le thème retenu pour ces activités de réflexion en mixte, présentiel et dématérialisé est « L’intégrité, l’éthique et la bonne gouvernance au service de la paix et de la sécurité, sur la voie tracée par un homme d’exception : le Général Lamine Cissé ».

Ce dernier fut notamment ministre de l’Intérieur du Sénégal, Chef d’Etat-Major Général des Armées du Sénégal, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique et Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest.

« Global Africa », la nouvelle revue scientifique africaine

Lancement au Sénégal d’une ambitieuse revue de recherche scientifique sur l’Afrique.L’Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal (UGB) a annoncé, ce jeudi 1er avril 2021, le lancement de « Global Africa », une revue scientifique internationale et pluridisciplinaire, associée à des actions de renforcement de la recherche africaine, soutenue par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 1,5 million d’euros. Ce programme mobilisera plus d’une dizaine d’institutions partenaires africaines ou françaises.

La revue, rattachée au Laboratoire d’analyse des sociétés et pouvoirs / Afrique-Diasporas (LASPAD) de l’UGB, vise à rendre compte des enjeux politiques, sociaux, économiques, écologiques, technologiques de l’Afrique et du monde.

Editée en quatre langues (français, anglais, arabe et swahili), cette publication dont les premiers appels à contribution vont être diffusés prochainement, est dotée des standards internationaux d’évaluation des articles. Au-delà des sciences sociales, elle est ouverte à la science de la durabilité et aux approches pluridisciplinaires.

« Global Africa » a été imaginée par un consortium, qui comprend, aux côtés du LASPAD de l’UGB, l’IRD (Institut de recherche pour le développement, France), le Center for Global Studies de l’UIR (Université internationale de Rabat, Maroc) et le LASDEL (Laboratoire d’études et de recherche sur les dynamiques sociales et le développement local, Niger). L’AFD apporte pendant quatre ans un soutien au lancement du programme à travers un financement d’1,5 million d’euros pour un budget global de 2,65 millions d’euros.

Un programme de formations et d’événements est prévu pour compléter l’offre éditoriale de la nouvelle revue scientifique africaine.

Maroc : MEDI 1 TV offre une tribune aux Hassanis

La chaîne d’informations en continu diffusera, le jeudi 8 avril 2021, une soirée spéciale consacrée à la culture hassanie dans le patrimoine marocain.Après les Juifs, les Hassanis (ou Sahraouis) sont à l’honneur sur les antennes de MEDI 1 TV. En effet, selon un communiqué reçu aujourd’hui à APA, le « deuxième volet du projet culturel Tamaghrabit » est dédié à cette composante de la société marocaine.

Programmée à partir de 21 heures GMT+1 sur les canaux linéaires et numériques de la chaîne basée à Tanger (au Nord du Royaume), la soirée spéciale sera l’occasion pour l’ensemble des participants de mettre en lumière la culture hassanie.

Cette émission exceptionnelle permettra entre autres de « redécouvrir l’héritage hassani, son histoire, ses racines et son patrimoine oral » d’après la même source. Il s’agira aussi « de comprendre son empreinte dans la vie quotidienne des Sahraouis ainsi que son influence dans la culture marocaine contemporaine en soulignant l’importance de transmettre et perpétuer la richesse de cet héritage parmi les jeunes ».

Pour une immersion totale des téléspectateurs dans le monde hassani, MEDI  1 TV prévoit de réaliser deux émissions : « L’une en arabe présentée par Imane Aghoutane et l’autre en français avec Khadija Ihsane
à la présentation ».

Fidèle à ses engagements, MEDI 1 TV promet à son public un menu croustillant avec « des reportages, documentaires, témoignages et des échanges avec des invités prestigieux ». A cela s’ajoute « un plateau de deux heures en direct avec des historiens, chercheurs, intellectuels, artistes, acteurs culturels et des experts à l’international ».

« Loin des clichés », Tamaghrabit est une initiative qui promeut « la diversité culturelle et la richesse du patrimoine marocain » en mettant notamment l’accent sur « l’esprit de tolérance » qui rassemble cette société.

Le programme : jeudi 8 avril 2021

En arabe à 21 heures sur les canaux Maghreb et Arabic.

En français à 21 heures sur le canal Afrique puis à 23 heures sur le canal Maghreb.

Foot : la Can au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022

La Confédération africaine de football (Caf) vient de trancher. Dans un communiqué en date du 31 mars 2021 et publié ce jeudi, elle annonce la programmation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football (Can 2021), prévue au Cameroun, du 9 janvier au 6 février 2022.La date du 15 janvier au 28 février 2022 avait été initialement retenue pour l’organisation de cette compétition phare de la Caf.

« Le Comité exécutif a unanimement approuvé les dates proposées pour l’organisation du tirage au sort (25 juin 2021) et du tournoi final de la CAN Total Cameroun 2021 (du 9 janvier au 6 février 2022) », souligne le document.

Par ailleurs, le tirage au sort pour déterminer la composition des six groupes se déroulera pour sa part le 25 juin prochain. Autre remarque, la Caf a décidé que la compétition continuera de s’appeler Can 2021, malgré son report à 2022, à cause de la pandémie de Covid-19.

Ainsi, les dernières journées des éliminatoires de la Can 2021 ont été disputées en fin mars 2021. A l’exception de Sierra-Léone – Bénin, reporté pour la prochaine trêve internationale de juin, tous les matchs des éliminatoires ont été livrés.

Ces deux équipes se disputeront le dernier ticket qualificatif à la Can 2021 après que la rencontre prévue mardi passé à Freetown n’a pu se tenir. Les autorités sierra-léonaises ont conclu que des joueurs cadres de l’effectif béninois ont contracté la Covid-19, ce que ces derniers ont réfuté. La Caf a promis d’ouvrir une enquête tout en reprogrammant ce rendez-vous.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Nigeria, Sierra Leone ou Bénin.

Can 2021 : tableau quasi complet

Seize mois après le début des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations, il ne reste plus qu’un seul ticket à décrocher.Un imbroglio lié au nouveau coronavirus a fait capoter la « finale » du groupe L entre la Sierra Léone et le Bénin prévue le mardi 30 mars.

En effet, peu avant le coup d’envoi de cette rencontre comptant pour la 6e journée des qualifications, six joueurs titulaires du Bénin (dont Steve Mounié ou Jodel Dossou) ont reçu des résultats positifs pour des tests Covid effectués à Freetown.

Les Écureuils crient alors au complot. Car, arguent-ils, l’ensemble de la délégation avait été testé négatif samedi soir à Cotonou. Après plusieurs heures d’incompréhension, le match décisif a été reporté. Il se jouera « en juin 2021
à la prochaine fenêtre internationale de la Fifa », a annoncé le Comité d’organisation de la Can 2021.

Excepté cet accroc, les éliminatoires ont livré leur verdict. Dans la poule A, la Guinée (2e, 11 points) a tué tout suspense en battant le Mali (1er, 13 points) lors de la 5e journée. Le revers du Syli national sans ses cadres en Namibie (2-1) n’a eu aucune incidence au classement.

Le Malawi (10 points) a créé l’exploit dans le groupe B en se classant deuxième au nez et à la barbe de l’Ouganda (3e, 8 points) pourtant séduisant durant la précédente phase finale de la Can. Alors qu’ils n’avaient besoin que d’un petit point pour participer à la grand-messe du football africain, les Cranes ont été défaits sur le score d’un but à zéro par les Flames.

Après 1984 et 2010, le Malawi refait surface sur la scène continentale. Avec douze points au compteur, le Burkina Faso a terminé à la première place de la poule. Les Etalons signent ainsi leur retour puisqu’ils n’étaient pas au rendez-vous égyptien en 2019.

Dans le groupe C, le Ghana (1er, 13 points) et le Soudan (2e, 12 points) sont qualifiés. Dans l’obligation de gagner, les Crocodiles du Nil ont sorti le grand jeu lors de l’ultime journée pour coiffer au poteau l’Afrique du Sud (2-0). Bourreaux de l’Egypte sur ses terres il y a deux ans, les Bafana Bafana retombent dans leurs travers.

La Gambie, logée dans la poule D, a fait sensation dans ces éliminatoires. Indépendante depuis 1965, elle était jusque-là l’unique pays de l’Afrique de l’Ouest à n’avoir jamais goûté à la Can. Avec trois victoires, un nul et deux défaites, les Scorpions ont plié l’affaire le 25 mars dernier à Banjul contre l’Angola (1-0). Le pion d’Assan Ceesay (62e mn) a transporté tout un peuple au septième ciel.  

L’autre place qualificative de ce groupe est occupée par le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang. Absents à la Can 2019, les Panthères ont surclassé les Léopards de la République démocratique du Congo (3-0) lors de l’avant-dernier acte pour composter leur ticket pour le Cameroun voisin.

Dans la poule E, le Maroc (1er, 14 points) a effectué un parcours sans faute ponctué par quatre succès et deux nuls. Les Lions de l’Atlas sont suivis des Mourabitounes ayant glané neuf points. Dans son duel à distance avec le Burundi, la Mauritanie a fait le job en allant s’imposer (0-1) en Centrafrique. C’est la deuxième qualification d’affilée de la sélection entraînée par le Français Corentin Martins.

Pays hôte du tournoi, le Cameroun est le leader du groupe F avec 11 points dans son escarcelle. Le quintuple champion d’Afrique devra néanmoins rehausser son niveau de jeu pour espérer reconquérir le titre. Victorieux en Mozambique (0-1) le 30 mars, le Cabo-Verde (2e, 10 points) a réduit à néant les espoirs de qualification du Rwanda (3e, 6 points). Les Requins bleus, qui en seront à leur troisième Can après 2013 et 2017, ont repris des couleurs suite aux échecs de 2017 et 2019.

Situés au Sud-Est de l’Afrique, les Comores (2e, 9 points) ont frappé fort dans le groupe G au détriment du Kenya (3e, 7 points) et du Togo (4e, 2 points). Le 25 mars, un match nul vierge lors de la réception des Eperviers a suffi au bonheur des Cœlacanthes. Cet archipel de l’océan Indien a obtenu sa toute première qualification à la Can après avoir loupé de justesse celle de 2019. De son côté, l’Egypte a tenu son rang en s’installant à la première place avec trois victoires et autant de nuls.

L’Algérie sur sa lancée

Les champions d’Afrique en titre ont fait un carton plein à domicile et arraché deux nuls et une victoire à l’extérieur dans la poule H. L’Algérie de Djamel Belmadi, invaincue depuis 24 matchs, a conclu sa campagne par un succès convaincant à Blida face au Botswana (5-0).

Battu 0-2 par la Zambie avant-hier, le Zimbabwe de l’attaquant lyonnais Tino Kadewere accompagne les Fennecs. Les Warriors ont assuré leur présence au Cameroun grâce à leur courte victoire au Botswana (0-1) pour le compte de la 5e journée.

Dans le groupe I, le Sénégal (1er, 14 points) s’est qualifié dès la 4e journée tandis que la Guinée Bissau (2e, 9 points) a dû batailler jusqu’au bout. L’équation était simple pour les Djurtus : battre à domicile le Congo (3e, 8 points). Au final, les protégés du sélectionneur Baciro Candé l’ont fait avec la manière. Score final : trois buts à zéro.

Parmi toutes les équipes engagées dans ces éliminatoires, celle de la Tunisie a enregistré le plus de points. Les Aigles de Carthage ont remporté cinq matchs et concédé un nul dans la poule J. Deuxième avec 9 points, la Guinée équatoriale a acquis sa première qualification sur le terrain. En 2012 (avec le Gabon) puis en 2015, le Nzalang nacional avait bénéficié de son statut de pays organisateur de la compétition.

La Côte d’Ivoire et l’Ethiopie ont fait la différence dans la poule K. Les Eléphants se sont qualifiés le 26 mars au Niger (0-3). La veille, à Addis-Abeba, les Walya n’ont pas eu froid aux yeux devant les Baréa  (4-0).  Même si une victoire contre le Mena (0-0) lui aurait permis de renverser la vapeur, Madagascar ne s’est jamais remis de cette lourde défaite.  La dernière participation de l’Ethiopie à la Can remonte à 2013.

Enfin dans le groupe L, le Nigeria a assuré sa première place à la faveur de ses triomphes face au Bénin (0-1) et au Lesotho (3-0). La Sierra Léone et le Bénin se disputent le second ticket.

Initialement prévu en 2021, le tournoi phare de foot du continent noir a été reporté en raison de la pandémie de Covid-19. Finalement, la Coupe d’Afrique des nations se tiendra du 15 janvier au 28 février 2022 au Cameroun.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie et Nigeria.

Sahel : la BM octroie 375 millions de dollars à un projet pastoral

Des éleveurs et agropasteurs du Sahel vont bénéficier d’un financement de 375 millions de dollars, soit près de 210 milliards FCFA, de la Banque mondiale pour améliorer leurs activités.Les efforts pour renforcer la productivité et la résilience des systèmes pastoraux au Sahel vont bénéficier d’un nouveau financement de 375 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale. Il a été approuvé mardi 30 mars par le Conseil des administrateurs afin d’accompagner le déploiement de la phase 2 du projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-2).

« Véritables moteurs de la croissance, les systèmes pastoraux font vivre plus de 20 millions de personnes au Sahel. La nouvelle phase du projet, qui concerne le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, permettra d’améliorer la résilience des éleveurs et des agropasteurs dans des zones ciblées », a fait savoir l’institution de Breton Wood dans un communiqué reçu mercredi à APA.

Elle souligne que le nombre des bénéficiaires directs du PRAPS-2 devrait s’élever à 13 millions de personnes environ, y compris des jeunes, dont au moins 30% de femmes.

La première phase du PRAPS, lancée en 2015, a bénéficié à pas moins de 2,2 millions de personnes vivant principalement de l’élevage nomade. Selon la banque, il avait entre autres permis de construire plus de 65 marchés aux bestiaux, 12 abattoirs et près de 300 parcs à vaccination.

Fort du  succès de la première phase du projet, le PRAPS-2 poursuivra les investissements destinés à renforcer les systèmes de santé animale, améliorer l’accès aux ressources naturelles et leur gouvernance (y compris à travers la création de nouvelles zones de pâture et de points d’eau). Il va favoriser aussi des déplacements pacifiques locaux et transnationaux le long des axes de transhumance et accroître les revenus. En outre, il confortera les capacités de gouvernance du secteur dans les institutions nationales et régionales et chez les principales parties prenantes.

Selon la Banque mondiale, les restrictions imposées par la pandémie de COVID-19 ont rejailli sur les activités pastorales, induisant une forte hausse des prix du bétail tout en pénalisant les éleveurs par la fermeture des marchés et les limitations de circulation. Ainsi, le nouveau projet contribuera aux réponses ciblées pour faire face à ces difficultés : amélioration des chaînes de valeur de l’élevage, facilitation du commerce de bétail, soutien à l’intégration des marchés régionaux et poursuite du développement des infrastructures de marché stratégiques le long des axes commerciaux.

« L’inclusion socioéconomique des femmes et des jeunes dans tous les programmes de développement destinés à la région du Sahel est cruciale. Le projet PRAPS-2 va y contribuer en renforçant les interventions destinées aux femmes et aux jeunes vulnérables dans les ménages vivant du pastoralisme, en améliorant leur accès à des formations, y compris pour assurer leur alphabétisation fonctionnelle, numérique et financière et renforcer leurs compétences commerciales », Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.

Par ailleurs, indique la BM, le PRAPS-2 travaillera en concertation avec les institutions régionales pour contribuer à l’intégration des politiques, l’harmonisation des réglementations et le renforcement de la coordination entre pays afin de permettre au pastoralisme de contribuer pleinement à la réduction de la pauvreté dans les pays du Sahel.

La Mauritanie succède à la Côte d’Ivoire à la tête du Comité régional de pilotage du SWEDD

La Mauritanie a succédé, mardi, à la Côte d’Ivoire à la tête du Comité régional de pilotage (CRP) du projet de l’Autonomisation des femmes et dividende démographique au sahel ou Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend (SWEDD).

Après son mandat de deux ans arrivé à terme, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a passé la main au ministre de l’Education nationale, de la formation technique et de la réforme de la République islamique de la Mauritanie, Mohamed Melainine Ould Eyih, au cours de la cinquième réunion ordinaire du CRP tenue en mode virtuel.

Les travaux de cette cinquième réunion ordinaire du CRP ont été marqués notamment par le bilan de la ministre Mariatou Koné à la tête de cette instance du SWEDD.

A ce propos, en dépit de la crise sanitaire mondiale de Coronavirus (Covid-19), les participants ont noté qu’elle a mené des actions de plaidoyer auprès des premières dames du Niger et de la Côte d’Ivoire.

Le mandat de Mariatou Koné a été également marqué par le nombre de pays membres du projet SWEDD qui est passé de six à neuf, mais aussi l’obtention d’un financement additionnel de la Banque mondiale.

Au regard de ces « bons résultats obtenus durant son mandat » grâce à son leadership pour relever les importants défis dans la communauté SWEED, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a été distinguée par ses pairs au cours de ce passage de témoin.

Le projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel  (SWEDD) est une initiative régionale impliquant neuf pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre confrontés à des défis sociodémographiques identiques. Il s’agit du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire,  du Mali, de la Mauritanie, du Niger,  du Benin, de la Guinée, du Tchad et du Cameroun.

Ce projet vise à renforcer le niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes en vue d’accélérer la transition démographique dans la région.

Financé par la Banque mondiale, il est mis en œuvre par les pays avec l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la population et l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).  

L’espace du SWEDD comptait en 2015, 107 millions d’habitants.  Les projections estiment à 356 millions les populations de cet espace en 2063.

Le projet  a été lancé en 2015 pour un mandat de trois ans. Après plusieurs plaidoyers, le projet SWEDD financé à plus de 207 millions de dollars par la Banque mondiale a été prorogé jusqu’en 2023.

Un pont à Rosso pour rapprocher Dakar et Nouakchott

Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont signé le contrat de construction de cette infrastructure à la frontière des deux pays.C’est un projet de grande envergure. Un pont sur le fleuve Sénégal va bientôt relier les deux villes jumelles : Rosso Sénégal et Rosso Mauritanie. Les premiers jalons de ce projet viennent d’être posés. En effet, les ministres mauritanien et sénégalais en charge des Transports, Mohamed Lemine Dhehby et Mansour Faye, ont paraphé hier jeudi un contrat dans ce sens.

Le pont de Rosso sera construit sur une durée de 30 mois. Le démarrage des travaux est prévu en juin 2021 et la livraison du chantier en décembre 2023. D’un coût global de 87,63 millions d’euros, soit plus de 57 milliards F CFA, les travaux seront confiés à une société chinoise suite à un appel d’offres international.

Le projet a acquis les financements de la Banque africaine de développement (Bad) pour 40,75 millions d’euros et la Banque européenne d’Investissement (BEI) pour 22,30 millions d’euros. L’Union européenne (UE) a aussi fait un don de 20 millions d’euros. A cela, s’ajoute les contributions de 3,50 millions d’euros de la Mauritanie et de 1,4 million d’euros du Sénégal.

Mohamed Lemine Dhehby s’est réjoui de cette signature, notant que le futur pont de Rosso va « favoriser l’intégration régionale et renforcer les liens de fraternité entre nos deux pays frères ». Jusque-là, a rappelé le ministre mauritanien, « le bac de Rosso est resté le seul moyen de transit entre nos deux pays d’une part et entre l’Europe, le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest d’autre part ».

Ce bac « a joué un rôle vital au cours des dernières décennies mais avec la demande croissante de transport sur l’axe reliant l’Europe et l’Afrique via nos deux pays », il était « devenu incompatible avec la croissance rapide des transports sur cet axe », a souligné le ministre mauritanien des Transports.

Son homologue sénégalais, Mansour Faye, a salué lui-aussi cette initiative qui traduit « notre commune volonté d’impulser un souffle nouveau aux relations » entre les deux pays qui « (agissent) ensemble pour construire à tous les niveaux une collaboration dynamique positive et confiante ».

Au-delà de l’image d’intégration régionale, poursuit M. Faye, ce pont « matérialise l’amitié » entre deux peuples et Etats. « Nous avons la responsabilité de préserver cet héritage familial pour léguer à nos enfants et aux générations futures un espace sénégalo-mauritanien stable et apaisé dont toutes les composantes vivent en harmonie », a-t-il noté.

Augmentation de 12% du taux d’accès à l’électricité en Afrique

Vingt millions d’Africains ont été raccordés à l’électricité entre 2014 et 2018, soit plus du double de la hausse observée pour la période 2000-2013.Ainsi, le taux d’accès à l’électricité en Afrique est passé de 42% en 2015 à 54% en 2019 grâce, notamment, au soutien de la Banque africaine de développement (Bad). Celle-ci a financé des projets d’interconnexion entre ses pays membres africains (dits régionaux) et favorisé le recours aux énergies renouvelables.

« Avec l’appui de la banque, 291 MW de nouvelles capacités de production d’électricité ont été installées en 2019 dont 60% à partir de sources d’énergies renouvelables. Au cours de la même année, quelque 432 kilomètres de lignes de transport d’électricité et 435 kilomètres de lignes de distribution ont été réalisées sur le continent, ce qui a favorisé l’accès de près de 468 000 personnes à l’électricité en 2019 », rapporte un communiqué de presse reçu, ce mercredi à APA.

Il souligne que la Bad a exhorté ces dernières années ses pays membres africains à rationaliser leurs capacités de production et à partager leur surplus d’électricité afin d’améliorer les échanges énergétiques transfrontaliers, dont le taux n’est que de 8% sur le continent.

Entre 2014 et 2020, la banque a effectué des investissements importants dans les énergies renouvelables, notamment dans le parc éolien du Lac Turkana, au Kenya, le complexe solaire NOOR Ouarzazate au Maroc et le Programme solaire Burkina Faso 2025 dénommé « Yeleen ».

La Mauritanie renoue ses relations diplomatiques avec le Qatar

La Mauritanie a rétabli ses relations diplomatiques avec le Qatar, quatre ans après que Nouakchott a rompu ses liens avec le pays du Golfe.Selon un Tweet de l’Agence de presse du Qatar publié lundi, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Golfe s’est entretenu avec son homologue mauritanien. Une rencontre au cours de laquelle les relations de coopération bilatérale ont été passées en revue.

Les deux parties ont par la suite accepté le rétablissement de relations diplomatiques complètes « entre les deux pays frères ».

Nouakchott a rompu ses liens avec le Qatar en 2017, après que le pays du Golfe a été accusé d’aider et d’encourager le terrorisme.

La Mauritanie, pays d’Afrique du Nord, avait suivi d’autres pays arabes comme l’Egypte et l’Arabie saoudite, qui avaient inscrit le Qatar sur leur liste noire des pays soutenant les activités des terroristes, des allégations que le Qatar a toujours niées.

Les corridors, un facteur d’industrialisation pour l’Afrique (experts)

L’Afrique peut s’appuyer sur les corridors pour accélérer son industrialisation, selon des experts africains.« Les corridors créent des opportunités d’industrialisation et sont des vecteurs de croissance du marché. La Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) offre une opportunité de promouvoir le bon fonctionnement des corridors pour une industrialisation durable et une diversification à l’ère de la Covid-19 », déclare Francis Ikome, Chef de la Section de l’intégration régionale, de la Division de l’intégration régionale et du commerce, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Il s’exprimait, samedi dernier à Addis Abeba (Ethiopie), lors d’une table ronde sur les défis des pays africains sans littoral pendant cette période de pandémie de Covid-19.

Pour sa part, la Commissaire de l’Union africaine aux infrastructures et à l’énergie, Amina Abou-Zeid, souligne que l’UA accorde une attention particulière aux corridors afin de garantir que les pays en développement sans littoral soient connectés et que les échanges commerciaux circulent sans heurt.

« Les corridors ne fonctionnent pas seuls. Ils doivent être liés aux ports qui sont touchés par des défis tels que le harcèlement des contrôles aux frontières et les longues files d’attente aux frontières entraînant des retards », dit-elle.

Elle ajoute : « L’un des moyens de relever ces défis est la numérisation, qui offre la possibilité de faciliter la fluidité des services. La numérisation va au-delà des frontières dans le commerce électronique qui a quintuplé en 2020 ».

Mme Abou-Zeid note également que l’énergie, associée à la numérisation, offre d’immenses possibilités aux Pays en développement sans littoral d’Afrique.

Covid-19 : l’Afrique exhortée à une relance économique résiliente

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) exhorte les pays africains à adopter des mesures politiques qui encouragent les investissements verts visant à accroître la productivité pour faciliter une relance durable à la suite de la crise de coronavirus et parvenir à une industrialisation durable.« Les pays doivent également soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) et renforcer les systèmes de protection sociale pour revitaliser les moyens de subsistance », affirme Hopestone Kayiska Chavula, qui assure l’intérim de la Section d’analyse macroéconomique, de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, de la CEA.

Il présentait son rapport axé sur les récents développements économiques et sociaux en Afrique présenté lors la 39ème réunion du Comité d’experts de la CEA dans le cadre de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, ouvert depuis mercredi dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).

« Le renforcement des systèmes de santé, notamment par la création de centres de santé régionaux à la pointe de la technologie, est également essentiel », dit-il, ajoutant que les pays doivent également renforcer les systèmes de suivi et d’évaluation et les systèmes statistiques existants pour évaluer et affiner en permanence les mesures d’atténuation et de relance.

Selon M. Chavula, il faut un soutien de la communauté internationale pour faire face aux contraintes de liquidités et promouvoir la relance. Ce qui peut se faire grâce à de nouvelles émissions et réaffectations de Droits de tirage spéciaux (DTS), à une baisse du coût du crédit, à une restructuration ordonnée de la dette et à la recapitalisation des banques multilatérales de développement (BMD).

« Une grande partie des progrès réalisés ces dernières années en matière d’éducation, de santé et d’éradication de la pauvreté a été stoppée ou annulée par la pandémie de Covid-19 », Hopestone Kayiska Chavula, soulignant que la CEA estime qu’entre 49 et 161 millions de personnes tomberont dans une pauvreté profonde en raison de la crise.

On estime que le PIB de l’Afrique s’est contracté en 2020 malgré une relance aux 3e et 4e trimestres mais les perspectives pour 2021 sont positives.

Les déficits budgétaires se sont creusés en raison de l’augmentation des dépenses publiques visant à enrayer la propagation de la pandémie, et de nombreux autres pays africains risquent en conséquence d’être surendettés.

Des politiques monétaires accommodantes ont été maintenues pour amortir les effets négatifs de la pandémie sur l’activité économique malgré les pressions inflationnistes dans certains pays, déclare M. Chavula.

Le commerce africain a diminué mais connaîtra une hausse avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

La croissance du PIB réel est restée modérée sur le continent, principalement en raison des risques de baisse associés à la deuxième vague d’infections, à la baisse des prix des produits de base et aux risques budgétaires importants ainsi qu’aux conflits dans certains pays.

L’année 2021 s’annonce positive, indique M. Chavula, en raison de la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 et de l’amélioration de l’activité économique au 4ème trimestre 2020, des dépenses pour les fêtes et les frais de voyage.