Mali : dissolution du CNT, la Cour suprême renvoie son délibéré

La Cour suprême du Mali annonce le renvoi au 2 septembre prochain du délibéré sur le recours déposé par le M5-RFP contre la nomination des membres du Conseil National de Transition (CNT).Le temps de la justice n’est pas celui des hommes, dit l’adage. Le Mouvement du 5 juin et rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui avait, en janvier dernier, déposé un recours pour la dissolution du CNT l’a appris à ses dépens.

Après avoir grandement contribué à la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020, les responsables de cette force du changement, composée de partis politiques et d’organisations de la société civile, avaient fustigé la mise en place de cet organe, appelé à exercer la fonction législative durant les dix-huit mois de transition.

La pomme de discorde résidait dans la composition des 121 membres du Conseil national de transition. Elle leur attribuait huit sièges contre onze pour les partis politiques et vingt-deux pour les militaires. Une répartition des postes qui violait, selon eux, le principe d’égalité entre les citoyens.

Devant tout cela, le mouvement populaire, dont certains des membres siègent malgré tout au CNT, continuait de considérer cet organe législatif comme une institution « illégale et illégitime ». Mais entre janvier, période où le recours a été déposé à la Cour suprême, et aujourd’hui, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.

Le colonel Assimi Goïta, devenu officiellement nouvel homme fort du Mali depuis le 7 juin dernier, a fait du M5-RFP un interlocuteur de premier plan. Cela s’est matérialisé dès son investiture par le choix du docteur Choguel Kokalla Maiga, figure de premier plan du M5-RFP, pour occuper le poste de Premier ministre. Ce dernier a d’ailleurs présenté lundi 2 août son plan d’actions gouvernementales devant les membres du CNT, qui l’ont ensuite plébiscité.

Un partenariat « stratégique » suivi de plusieurs débauchages de personnalités du mouvement dont l’imam Oumarou Diarra, membre du nouveau gouvernement, qui estime que le M5-RFP a terminé sa mission.

Ainsi, la nouvelle alliance entre les militaires au pouvoir semble refroidir l’ardeur que le mouvement contestataire faisait preuve lors du dépôt de sa lettre de protestation. Et en repoussant son délibéré, la plus haute juridiction ne veut-elle pas aménager une porte de sortie au M5-RFP, fissuré en interne sur la suite à donner à ce recours ?

« On ne peut pas demander la dissolution du Comité national de la transition et continuer de discuter avec eux », fustigeaient certains ex-responsables du M5-RFP comme Sy Kadiatou Sow, Mountaga Tall et Cheick Oumar Cissoko. Ces derniers ont décidé de quitter le mouvement pour rejoindre l’opposition.

Mali : adoption du plan d’actions de Choguel Maïga

Le plan d’actions gouvernementales du Premier ministre malien a été plébiscité lundi par les membres du Conseil national de transition (CNT).Après onze heures de débats au Centre international de conférence de Bamako, 102 membres de l’actuel organe législatif ont approuvé le plan d’actions du chef du gouvernement de transition malienne, Choguel Maïga. Deux seules voix ont voté contre tandis que neuf abstentions ont été enregistrées.

Doté d’un budget de plus de 2050 milliards FCFA, ce projet vise le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et la mise en place de réformes politiques et institutionnelles, explique M. Maïga. En bref, il repose sur trois piliers : sécurité, politique et social.

Le gouvernement s’engage à mettre « tous les moyens matériels et humains nécessaires à la disposition des forces de défense et de sécurité ». Il a donné également des assurances quant à la « mise en œuvre intelligente et la relecture de manière consensuelle » de l’Accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

En dépit de leur plébiscite, les membres du CNT ont exprimé des doutes sur certaines positions défendues par le Premier ministre. Les appréhensions portent principalement sur la possibilité de réaliser les objectifs fixés dans les sept mois qui restent à la transition avant l’organisation des élections générales.

Représentant des personnes handicapées au sein de l’instance transitoire, Hadji Barry indique ainsi sur RFI que le délai pour la mise en œuvre des réformes annoncées est très court. « C’est vrai on peut critiquer, mais je crois que les réponses qui nous ont été données peuvent nous permettre d’espérer », a-t-il indiqué.

Hassane Sidibé, membre du CNT abstentionniste au texte, justifie sa position par le fait que celui-ci manque de clarté sur l’utilisation des 2050 milliards FCFA alloués au plan d’actions gouvernementales. Malgré tout, il souligne que la censure du projet aurait été catastrophique à ses yeux.

« Ça aurait pu créer une nouvelle crise institutionnelle, qui aurait fait un autre blocage. Déjà on a perdu un an pratiquement, il faudrait profiter du reste du temps pour avancer. C’est notre dernière chance c’est une dernière chance pour le Mali tout entier », a-t-il déclaré.

Tout sourire durant les échanges, le Premier ministre Choguel Maïga s’est voulu rassembleur lors de son discours de clôture dans un appel aux différentes forces vives de son pays. Il tente de rassurer sur tous les points et note que le chronogramme des élections générales « sera maintenu ».

La présidentielle et les législatives ont été annoncées pour février et mars 2022. Ces scrutins seront précédés par un référendum, le 31 octobre, qui doit permettre une révision de la Constitution.

Niger : plusieurs militaires tués dans une attaque

L’armée nigérienne a subi de lourdes pertes lors d’attaques jihadistes dans le sud-ouest du pays.La région de Tillabéri renoue avec les attaques jihadistes. Cette fois, c’est l’armée nigérienne qui perd plusieurs membres lors d’une opération de ravitaillement dans le département de Torodi, proche du Burkina Faso.

Selon le ministre de la Défense nigérienne, les soldats ont été « pris dans une embuscade » tendue par des « groupes armées terroristes » samedi dans la matinée vers 10 heures. Au moment d’évacuer les blessés, ils tombent sur un « engin explosif improvisé » dissimulé par les assaillants.

Le bilan est lourd, quinze soldats ont péri, en plus de sept blessés et six portés disparus selon le communiqué du gouvernement parvenu lundi à APA.

La région de Tillabéri est souvent prise pour cible par les groupes jihadistes. L’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda) opèrent dans cette zone en ciblant souvent des civils.  

Entre dimanche 25 juillet et mercredi 28 juillet dernier, pas moins de 33 villageois ont été tués au nord près de la frontière malienne dans deux attaques distinctes.

Cette recrudescence des agressions dans cette zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, avait poussé le défunt président tchadien Idriss Deby Itno à déployer en février dernier, 1200 soldats dans le cadre de la force multinationale anti-djihadiste du « G5 Sahel ». Cette dernière regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

Mali : le CNT examine le plan d’actions gouvernementales

Les membres du Conseil National de Transition (CNT) attendent ce lundi des précisions du Premier ministre Choguel Maïga avant de valider la feuille de route de son gouvernement.C’est parti donc pour les débats autour du Plan d’actions du gouvernement présenté vendredi dernier par le Premier ministre de transition devant le Conseil National de Transition (CNT).

Choguel Maïga repasse aujourd’hui devant les membres de cet organe législatif pour clarifier « de nombreux points d’interrogation » dans ce « vaste et ambitieux » programme.

Doté d’un budget de plus de 2050 milliards F CFA, le plan d’actions gouvernementales vise le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et la mise en place de réformes politiques et institutionnelles, explique M. Maïga. En bref, il repose sur trois piliers : sécurité, politique et social.

A propos du premier axe, le gouvernement s’engage à mettre « tous les moyens matériels et humains nécessaires à la disposition des forces de défense et de sécurité ». Il a donné également des assurances quant à la « mise en œuvre intelligente et la relecture de manière consensuelle » de l’Accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

Par ailleurs, RFI souligne que de nombreux observateurs veulent savoir combien de temps faut-il pour l’application des différentes mesures annoncées. À commencer par l’installation de l’organe unique de gestion des élections.

Mais selon Choguel Maïga, le plan tient compte du temps restant de la Transition. Malgré tout, des doutes semblent persister sur les objectifs qui sont réalisables à court ou long terme.

Le Premier ministre a promis en outre de « s’atteler à l’organisation des Assises nationales de la refondation (ANR) ». De même, a-t-il assuré, ce « cadre de dialogue s’appuiera sur les résolutions et recommandations des différents fora tenus ces dernières années ».

Il a également évoqué la négociation d’un pacte social avec les syndicats, le retour des réfugiés et déplacés, la réinstallation des services sociaux de base dans le Centre et dans le Nord.

Barack Obama, partenaire stratégique de la NBA Africa

L’ex-président des Etats-Unis (2009-2017) s’associe à la ligue nord-américaine de basketball en contribuant aux efforts de « responsabilité sociale » sur le continent noir.La qualité de partenaire stratégique confère à Barack Obama « une participation minoritaire » dans la NBA Africa. L’ancien locataire de la Maison Blanche s’engagera notamment dans des « programmes et partenariats soutenant l’égalité des genres et l’inclusion économique ».

Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, le démocrate a affirmé que la National Basketball Association (NBA), « en utilisant ce sport pour créer des liens plus profonds à travers le monde, a toujours été un ambassadeur de choix pour les USA ».

Et en Afrique, souligne le prédécesseur de Donald Trump, le basket a « le pouvoir de promouvoir les opportunités, le bien-être, l’égalité et l’autonomisation ». Barack Obama,  impressionné par l’engagement de la ligue en faveur de l’Afrique, est convaincu que « la NBA Africa peut changer la donne pour beaucoup de jeunes  » de ce continent.

Pour cette perspective, l’ex-sénateur est fier de rejoindre l’équipe de la NBA Africa afin de participer à « un partenariat qui va bénéficier aux jeunes de nombreux pays ». De l’avis d’Adam Silver, président de la NBA, Barack Obama, dont le père est originaire du Kenya, « croit fermement au potentiel de l’Afrique et aux énormes opportunités de croissance qu’offrent les disciplines sportives ».

En tout cas, Victor Williams, Directeur Général de la NBA Africa, est impatient « de travailler avec (lui) et (les) investisseurs stratégiques pour faire du basketball un moteur de croissance économique pour le continent et une plateforme pour l’amélioration de la santé et du bien-être de l’une des populations les plus jeunes et à la croissance la plus rapide au monde ».

La NBA Africa, pour développer l’écosystème du basket en Afrique, met en œuvre des programmes tels que le Jr. NBA, Basketball Without Borders (BWB) Africa et la NBA Academy Africa. Elle compte parmi ses investisseurs Luol Deng, Dikembe Mutombo ou encore Joakim Noah.

De concert avec la Fédération internationale de basketball (Fiba), la NBA Africa a organisé la première édition de la Basketball Africa League (BAL). En mai dernier, les douze meilleurs clubs du continent se sont affrontés à Kigali, au Rwanda.

En finale du tournoi,  le Zamalek (Égypte) a battu l’US Monastir (Tunisie) sur le score de 76 à 63. La saison inaugurale de la BAL a été diffusée en 15 langues et dans 215 pays et territoires.

Elections au Mali : l’opposition presse la junte

L’opposition malienne serre les rangs à six mois de la fin de la transition dirigée par les militaires.Plusieurs partis maliens se sont réunis lundi à Bamako pour exiger une feuille de route claire pour la durée de la transition. Le colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat, s’est jusque-là engagé à respecter les dix-huit mois inscrits dans la Charte de transition. Mais des leaders politiques, comme les anciens Premiers ministres Soumeylou Boubèye Maïga et Moussa Mara, veulent s’assurer du respect de la tenue de la présidentielle et des législatives le 27 février 2022.

Dans leur déclaration commune, ils affirment « leur attachement au respect scrupuleux de la période de la transition et donc de la date retenue du 27 février 2022 retenue pour les prochaines élections générales à savoir présidentielle et législatives ».

Cette frange de la classe politique est convaincue que le prochain régime issu des votes des Maliens devra « impérativement travailler dans un esprit de rassemblement et d’inclusivité et conduire de profondes réformes », notamment au plan sécuritaire. En effet, la sortie durable de cette crise suppose « la conduite d’actions qui ne peuvent être toutes envisagées pendant la seule période de la transition ».

Par ailleurs, des observateurs marquent leur scepticisme sur la possibilité de respecter le calendrier électoral dans les délais impartis. Toutefois, l’opposition affiche dans le document « sa disponibilité à participer à toutes les initiatives de la transition pour asseoir une grande inclusivité dans la conduite des affaires publiques ».

Les partenaires de Soumeylou Boubèye Maïga lancent un appel solennel aux autorités de la transition et à l’ensemble des partenaires du Mali pour la réussite de leur mission. A ce titre, ils se disent prêts à soutenir « les initiatives visant à instaurer et renforcer la cohésion sociale, la stabilité et la sécurité du pays ».

Cet État du Sahel, en proie au jihadisme depuis 2012, a connu deux coups d’État en l’espace de neuf mois. Le président Ibrahim Boubacar Keïta dit « IBK », réélu le 16 août 2016 avec 67% des suffrages, a été fragilisé par une révolte populaire dirigée par l’Imam Mahmoud Dicko. Il est finalement renversé le 18 août 2020 par l’armée, dirigée par le colonel Assimi Goïta, qui l’accuse de corruption et manquement face à son devoir de sécuriser le pays.

Alors qu’une transition de 18 mois dirigée par des civils est validée dans une charte approuvée par l’Union africaine, la junte mécontente de la dernière recomposition gouvernementale du 24 mai, qui laisse deux de ses membres à quai, procède à l’arrestation du président de la transition Bah N’daw et de son Premier ministre Moctar Ouane, conduits dans un camp militaire.

Le 7 juin dernier, le colonel Assimi Goïta est devenu officiellement le nouvel homme fort de Bamako après son investiture comme chef de l’Etat de transition devant la Cour constitutionnelle.

Plus d’un mois après, soit le 20 juillet dernier, l’officier militaire échappe à une tentative d’assassinat au couteau à l’intérieur d’une mosquée lors de la prière de l’Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice chez les musulmans.

Mali : le gouvernement sur le chantier où des étrangers ont été enlevés

Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, colonel Sadio Camara et son homologue des Transports et des Infrastructures, Médina Sissoko Dembélé, se sont rendus à Kwala (Sud-Ouest) pour constater les dégâts causés par l’attaque terroriste du 17 juillet dernier.Sur le site, les engins de génie civil calcinés renseignent sur la violence de l’assaut au cours de laquelle trois Chinois et deux Mauritaniens ont été kidnappés. L’entreprise chinoise Covec-Mali et ATTMSA de la Mauritanie sont chargées de la construction et du bitumage de la route Kwala-Mourdiah-Nara.

Lors d’une visite effectuée le 25 juillet, le colonel Sadio Camara, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, a affirmé que les Forces armées maliennes (Fama) « sont à la poursuite de ces groupes terroristes afin de libérer les otages ».

Ambassadeur de la Chine au Mali, Wan Lei, a quant à lui déclaré que « les efforts seront conjugués » pour l’atteinte de cet objectif. De son côté, le diplomate mauritanien, Ahmedou Ould Ahmedou, a exprimé son inquiétude par rapport à « la sécurité de ses compatriotes enlevés », non sans souligner tout de même que « la mobilisation du gouvernement malien est rassurante ».

Enfin, Médina Sissoko Dembélé, la ministre des Transports et des Infrastructures, a plaidé pour que « les travaux reprennent dans un bref délai ». Démarrés en novembre 2019, les travaux de construction de cette route sont à un taux d’exécution de 35%.

Mali : l’agresseur d’Assimi Goïta mort en détention

L’homme qui a tenté d’assassiner le président de la transition malienne est décédé dimanche au cours de sa garde à vue.L’auteur de l’agression contre le colonel Assimi Goïta est « malheureusement décédé », informe un communiqué du gouvernement malien. L’assaillant, d’apparence jeune et dont l’identité n’a pas été dévoilée, a été rapidement appréhendé mardi par les services de sécurité après la prière de la fête du Sacrifice dans la Grande mosquée de Bamako. Il avait tenté d’égorger le chef de l’Etat de transition.

Au cours des investigations « qui ont permis de mettre en évidence des indices corroboratifs », son état de santé « s’est dégradé » après son admission au centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel Touré puis au CHU du Point G, situés dans la capitale malienne. « Une autopsie a été immédiatement ordonnée pour déterminer les causes de son décès », ajoute le document.

Par ailleurs, le gouvernement rassure « que son décès ne fait pas obstacle à la poursuite de l’enquête déjà en cours au niveau du Parquet de la commune II (de Bamako), surtout que les premiers indices collectés et les informations recueillies indiquent qu’il ne s’agissait pas d’un élément isolé ». Ce qui voudrait dire que d’autres personnes seraient impliquées.

Le Mali se trouve dans un cycle d’incertitude politique depuis le renversement, dans la nuit du 18 au 19 août 2020, du président élu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) par des militaires qui avaient à leur tête le colonel Assimi Goïta.

Jusque-là vice-président de la transition, cet officier de l’Armée a poussé le 26 mai 2021, président intérimaire Bah N’Daw à la démission.

Avec son ex-Premier ministre Moctar Ouane et d’autres personnalités, ils sont toujours placés en résidence surveillée par les autorités militaires. Récemment, le colonel Assimi Goïta a promis à l’Union africaine (UA) de lever les restrictions qui pèsent sur eux.

Lors de leur mission effectuée en mi-juillet à Bamako, les émissaires du Conseil Paix et Sécurité de l’UA ont salué les « avancées » de la situation politique au Mali. Au terme de leur visite, le nouvel homme fort de Bamako a réitéré son engagement à respecter la transition de dix-huit mois qui doit déboucher sur l’organisation d’élections générales en février 2022.

Mali : colonel Assimi Goïta sort indemne d’une tentative d’assassinat

Le président de la transition a fait l’objet, ce mardi à Bamako, d’une tentative d’attaque au couteau en marge de la prière de la fête du sacrifice, Aïd al-Adha.Le colonel Assimi Goïta l’a échappé belle. Alors qu’il voulait assister à l’immolation du mouton de l’imam à la Grande mosquée de Bamako, la capitale malienne, un jeune a tenté de le poignarder dans le dos.

L’assaillant n’a pas atteint le président de la transition mais aurait blessé « une autre personne » à en croire Latus Tourè, régisseur du lieu de culte. De son côté, le colonel Assimi Goïta « est sain et sauf ».

Sur Twitter, la Présidence du Mali a précisé que « l’agresseur a aussitôt été maîtrisé par la sécurité rapprochée » du président de la transition. D’après cette source, des « investigations sont en cours ».

Assimi Goïta a été investi, il y a un peu plus d’un mois, président de la transition en remplacement de Bah N’Daw qu’il avait poussé à la démission. Avant de présider aux destinées du Mali, cet officier de l’Armée a occupé le poste de vice-président de la transition.

Le Mali se trouve dans un cycle d’incertitude politique depuis le renversement, dans la nuit du 18 au 19 août 2020, du président élu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) par des militaires dirigés par le colonel Assimi Goïta.

Actuellement, l’ex-président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre, Moctar Ouane sont toujours placés en résidence surveillée par les autorités. Récemment, l’homme fort de Bamako a promis à l’Union africaine (UA) de lever les restrictions qui pèsent notamment sur ces deux personnalités.

Lors de leur mission, entamée le 14 juillet à Bamako, les émissaires du Conseil Paix et Sécurité de l’UA ont salué les « avancées » de la situation politique au Mali. Au terme de leur visite, Assimi Goïta a réitéré son engagement à respecter la transition de dix-huit mois qui doit déboucher sur l’organisation d’élections générales en février 2022.

Mali : la délégation de l’Union africaine « satisfaite » de sa visite

Les émissaires du Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine (UA), en mission depuis le 14 juillet à Bamako, la capitale malienne, ont salué les « avancées » de la transition politique dans ce pays.S’assurer que le Mali est sur la bonne voie. C’était l’objectif de la délégation de l’Union africaine dont le séjour au Mali a pris fin vendredi dernier. Ce lundi, sur Twitter, la Présidence malienne a rapporté les propos de Victor Adekele, Représentant permanent du Nigeria auprès de l’organisation panafricaine : « Nous avons eu des discussions très fructueuses avec tous les interlocuteurs que nous avons rencontrés, à commencer par le Premier ministre et certains ministres, les membres de la société civile… ».

De son côté, le colonel Assimi Goïta, président de transition du Mali, a réitéré son engagement à respecter la transition censée durer 18 mois. Celle-ci doit notamment déboucher sur l’organisation d’élections générales en février 2022. 

En outre, le nouvel homme fort de Bamako a promis de lever bientôt les restrictions de liberté qui pèsent sur Bah N’daw, ancien président de la transition, son Premier ministre, Moctar Ouane et d’autres personnalités. 

Lors de son entrevue avec la délégation de l’UA au Palais de Koulouba, le colonel Assimi Goïta a aussi mis l’accent sur la bonne conduite du mécanisme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (DDR). Pour lui, la crise sécuritaire au Sahel sera difficilement gérée tant que ce processus « n’est pas activement mené ». 

Suite à la destitution de Bah N’daw et Moctar Ouane, l’Union africaine a suspendu le Mali de ses instances. Mais avec les « appréciations positives » de Goodluck Jonathan, médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le « satisfecit » de la délégation du Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine, le Mali peut s’attendre à une bonne nouvelle. 

En tout cas, a indiqué M. Adekele, le chef de la délégation de l’UA, les chefs d’État et de gouvernement du continent « statueront pour voir quel soutien apporter aux autorités de la transition » malienne après l’examen du rapport de la mission.

Niger : 15 millions de dollars US pour répondre aux besoins humanitaires

Cette enveloppe du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des nations unies (Ocha, sigle en anglais) s’inscrit dans le cadre du tout premier fonds commun régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.L’organisme du système des Nations Unies, dans un communiqué reçu lundi à APA, renseigne que le Niger est confronté à « une urgence humanitaire complexe où la violence et l’insécurité permanentes ont été aggravées par la pauvreté endémique, la pression démographique et les chocs climatiques ».

Dans les régions transfrontalières du Niger, souligne le document, « les conflits armés dans les pays voisins (Burkina, Mali et Nigeria) continuent d’aggraver l’instabilité. Les déplacements de population et les effets de contagion sont fortement ressentis ».

A ce jour, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires estime que « le Plan de réponse humanitaire pour le Niger n’est couvert qu’à 14%, avec seulement 75 millions de dollars reçus sur un total de 523 millions requis ».

Le Niger est donc « le pays le plus sous-financé de la région ».  Un « déficit de financement » des actions humanitaires est noté dans tout le Sahel. A en croire Ocha, en 2020, les plans de réponse de la région ont été financés à 53% en moyenne, et au milieu de l’année 2021, seuls 21% des fonds requis ont été reçus.

D’après une étude du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, 29 millions de personnes localisées au Burkina, au Nord du Cameroun, au Tchad, au Mali, au Niger et au Nord-Est du Nigeria ont besoin d’une aide humanitaire.

Avec ce fonds commun, Ocha entend donner favoriser « la coordination et les synergies régionales pour faire face aux nombreux défis interconnectés du Sahel ».

Dans sa mise en œuvre, les types de financement seront élargis pour que « les partenaires humanitaires puissent fournir une assistance efficace dans les endroits les moins bien financés, accéder aux populations vulnérables les plus difficiles à atteindre et répondre aux crises nouvelles et émergentes ».

Pour sa part, Julie Belanger, cheffe du bureau régional d’Ocha pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a déclaré que « les leçons apprises et les meilleures pratiques seront partagées entre les pays recevant des enveloppes de financement et les initiatives transfrontalières seront soutenues là où elles sont pertinentes ».

Mali : Trois Chinois et deux Mauritaniens enlevés dans une attaque armée

Deux Mauritaniens travaillant pour l’entreprise de construction ATTM et trois ressortissants Chinois ont été enlevés, samedi, dans une attaque armée, selon des sources, citées par le site électronique +Sahara Média+.Les mêmes sources indiquent que des hommes armés non identifiés ont attaqué un site appartenant à l’entreprise mauritanienne ATTM et à une société chinoise, entre les villes de Kala et Nwara, en territoire malien, où ils construisent une route goudronnée.

Les assaillants ont mis le feu aux équipements de l’entreprise avant d’enlever deux travailleurs « ordinaires », ajoute-t-on.

Et de préciser que les trois Mauritaniens se trouvaient sur le chantier, ajoutant que les hommes armés ont enlevé les trois travailleurs, mais l’un d’eux a sauté d’une des voitures des ravisseurs et survécu à l’enlèvement.

Les mêmes sources ont fait savoir que l’attaque s’est soldée par l’enlèvement de trois hauts cadres de l’entreprise chinoise, et la saisie de trois véhicules.

L’attaque a eu lieu dans une zone où s’active la katiba » Macina, affiliée au « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans » (GSIM), qui prête allégeance à Al-Qaïda. Jusqu’à présent, aucune partie n’a revendiqué l’attentat.

Dans une première réaction officielle à cet incident, l’Agence mauritanienne d’information (AMI) a, dans une dépêche, rapporté qu' »un chantier entre la ville de Kala et Nwara, en territoire malien, a été la cible d’une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés ».

Le chantier est supervisé conjointement par ATTM et une société chinoise, a fait savoir AMI, soulignant que les autorités mauritaniennes « suivent très sérieusement l’affaire ».

Energie : appel à candidatures pour les start-up africaines

Les jeunes entreprises du continent peuvent bénéficier d’un financement en participant au concours « Salon de l’énergie et du développement durable (SEDD for Innovation) » organisé par l’association Light On.Deux semaines. C’est le temps qu’il reste aux start-up africaines pour soumettre leur projet. En effet, la réception des candidatures sera close le 31 juillet prochain. Pour espérer décrocher l’un des prix mis en jeu par Light On, les innovateurs devront proposer des solutions énergétiques hors-réseaux innovantes. La finalité étant d’améliorer les conditions de vie des populations du continent noir.

Cette compétition vise donc à promouvoir l’inventivité et la créativité « made in Africa » dans les domaines du développement durable et de l’énergie par la mise en place de formations et de financements de projets innovants.

Elle cible les start-up proposant des solutions pour éclairer durablement les ménages non raccordés au réseau électrique national ou développant des solutions pour l’efficacité énergétique.

Cinq pays (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal et Togo) sont concernés par le concours. Le prix décerné dans chaque catégorie est doté d’une enveloppe de trois millions F CFA, plus des formations, de la visibilité et des contacts avec des professionnels et de potentiels investisseurs. Les étudiants peuvent également y participer pour tenter de remporter jusqu’à un million F CFA.

Afrique : hausse de 43% des décès liés au Covid-19 (OMS)

Sur le continent africain, les décès dus au nouveau coronavirus ont augmenté de 43% en une semaine, alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Elle explique qu’à la date du 11 juillet 2021, un total 6273 décès avaient été notifiés en une semaine, contre 4384 décès au cours de la semaine précédente.

« L’Afrique se trouve désormais à moins de 1 % du record de 6294 décès en une semaine, chiffre atteint au mois de janvier. Sur l’ensemble de ces nouveaux décès enregistrés la semaine précédente, 83 % sont survenus en Namibie, en Afrique du Sud, en Tunisie, en Ouganda et en Zambie. Le taux de létalité sur le continent, autrement dit la proportion de décès notifiés parmi les cas confirmés, s’élève actuellement à 2,6 %, alors que la moyenne mondiale est de 2,2 % », rapporte le bureau Afrique de l’OMS.

Elle souligne que les cas de Covid-19 ne cessent d’augmenter depuis huit semaines, et la barre des six millions de cas a été franchie le 13 juillet 2021. Au cours du mois écoulé, un million de cas supplémentaires ont été signalés en Afrique. Il s’agit là de la période la plus brève pour une telle augmentation. À titre de comparaison, il a fallu environ trois mois pour passer de quatre à cinq millions de cas. Cette recrudescence de la maladie est la plus rapide jamais expérimentée sur le continent.

À l’origine de ce regain de la maladie se trouvent la lassitude du public à l’égard des mesures de barrières et la forte propagation des variants. Jusqu’à présent, le variant Delta, qui détient le record de transmissibilité parmi les variants, a été détecté dans 21 pays africains, tandis que les variants Alpha et Bêta ont été signalés dans 35 et 30 pays, respectivement.

« Le nombre de décès est monté en flèche ces cinq dernières semaines. Il s’agit là d’un signal d’alarme qui nous indique clairement que les hôpitaux des pays les plus touchés sont sur le point d’atteindre un point critique », a souligné Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Les systèmes de santé nationaux, souffrant d’un manque de fonds, sont confrontés à une grave pénurie d’agents de santé, de fournitures, de matériel et d’infrastructures nécessaires à la prise en charge des patients touchés par une forme grave de la COVID-19 ».

Les taux d’hospitalisation sont en très forte hausse dans une dizaine de pays et au moins six pays sont confrontés à une pénurie de lits de soins intensifs. La demande d’oxygène thérapeutique a atteint des niveaux sans précédent avec une estimation actuelle de 50 % supérieure à celle observée pendant la même période en 2020. L’offre quant à elle n’arrive pas à suivre le rythme. Une évaluation rapide réalisée par l’OMS dans six pays faisant face à une résurgence a révélé que seulement 27 % de l’oxygène nécessaire est produit.

Ce qui fait dire à Dr Matshidiso Moeti que le premier élément à l’ordre des priorités pour les pays africains est de renforcer la production d’oxygène afin de donner une chance de s’en sortir aux patients touchés par une forme grave de la maladie.

« Le dernier rempart dans la lutte contre le Covid-19, a-t-elle dit, c’est un traitement efficace, et ce dernier rempart ne doit pas céder ».

L’OMS note que le nombre insuffisant, le délabrement ou le mauvais entretien des usines de production, ainsi que les difficultés liées à la distribution, à savoir la pénurie de bouteilles, le manque de personnel ou de compétences techniques sont autant d’obstacles à un approvisionnement suffisant en oxygène thérapeutique en Afrique.

Sahel : l’UA préoccupée par la dégradation de la situation sécuritaire

L’Union africaine (UA) a exprimé sa profonde inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire au Sahel.Cette préoccupation a été lancée par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA dans une déclaration publiée, hier mercredi, à l’issue de sa dernière réunion qui a porté sur la situation dans la région du Sahel.

Le Conseil a associé la dégradation de la sécurité et de la situation humanitaire dans la région à l’augmentation des attaques de terroristes, de criminels et de groupes armés opérant dans la région.

Il a également exprimé son inquiétude face aux défis socio-économiques qui sont aggravés par les effets négatifs du changement climatique et l’apparition de la pandémie de Covid-19.

La structure a condamné l’extrémisme violent, la drogue, le trafic d’armes légères et la criminalité transnationale organisée pour leurs effets négatifs sur la gouvernance, le renforcement des capacités institutionnelles et les efforts de construction de l’Etat dans la région du Sahel.

Parallèlement, le bloc panafricain a félicité la force conjointe du G5 Sahel pour son engagement continu en faveur du rétablissement d’une paix et d’une sécurité durables dans la région, malgré les problèmes de capacité auxquels elle est confrontée.

Il a souligné l’urgente nécessité de redoubler d’efforts pour mobiliser un financement prévisible et durable ainsi que les ressources matérielles nécessaires pour permettre à la force du G5 Sahel de s’acquitter plus efficacement de son mandat.

Mali : Amnesty International appelle à la libération d’anciens hauts dirigeants

L’Organisation Non Gouvernementale de défense des droits de l’Homme a déclaré ce mercredi que « les privations de liberté » dont sont notamment victimes l’ancien président de la transition et son Premier ministre « ne se justifient pas ».Il y a presque deux mois, Bah N’Daw avait remis sa démission ainsi que celle de Moctar Ouane au Colonel Assimi Goïta. Le chef de l’Etat et son Premier ministre, suite à un remaniement ministériel, s’étaient attirés les foudres du vice-président de la transition d’alors.

En août 2020, des militaires dirigés par Assimi Goïta avaient poussé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) vers la sortie. La non-reconduction de deux ministres, issus de leurs rangs, avait entrainé l’arrestation de Bah N’Daw et de Moctar Ouane. Depuis, ces deux personnalités ne sont pas libres de leurs mouvements. Le premier nommé se trouve au camp A des Forces armées et le second est assigné à résidence à Bamako.

Inacceptable selon Amnesty International qui plaide pour la fin de ces « détentions administratives illégales ». A en croire l’ONG de défense des droits humains, l’Etat malien, incarné aujourd’hui par Assimi Goïta devenu président de la transition, ne dispose d’ « aucune base légale » pour agir de la sorte.

Pour Samira Daoud, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique occidentale et centrale, la décision des autorités « s’apparente à une détention arbitraire en violation de l’article 4 de la Constitution malienne et de l’article 9.1 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par le pays ».

De ce fait, Amnesty International affirme que Bah N’Daw et Moctar Ouane doivent être libérés « immédiatement (et) sans conditions ». En outre, l’organisation mondiale s’insurge contre la détention, au camp militaire de Kati situé à 15 kilomètres de la capitale, des Généraux Mohamed Lamine Ballo et Souleymane Doucouré. Ces derniers avaient respectivement été nommés, lors du remaniement ministériel en question, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, et ministre de la Défense.

Programme GPE-Abidjan: une opportunité de bourse au profit des candidats

La Banque mondiale, un partenaire du Programme de formation en Gestion de la politique économique «Programme GPE-Abidjan » de l’Université Félix Houphouët-Boigny, offre une opportunité de bourse pour les auditeurs.

Lancé le 22 mai dernier, le recrutement des auditeurs de la 22e promotion s’achève le 19 juillet 2021. Les candidats peuvent toutefois, par le biais du GPE-Abidjan, postuler pour une bourse de l’Institut de la Banque mondiale « JJ/WBGSP ». 

Le Programme GPE-Abidjan vise notamment le renforcement des capacités des cadres des administrations publiques et privées de la sous-région ouest-africaine francophone, en matière de Management des politiques économiques.

Les candidatures des auditeurs sont reçues uniquement en ligne sur le site www.gpe-afrique.net/recrutement/. Le GPE-Abidjan, programme d’excellence de l’Université Félix Houphouët-Boigny, se veut un incubateur de compétences en gestion de la politique économique.   

Les pays ciblés par le Programme GPE-Abidjan sont la Côte d’ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, le Mali, le Togo, la Guinée et la Mauritanie. La session est également ouverte au Tchad, au Burundi, au Congo et au Cameroun. 

Dans l’espace de l’Union économique ouest-africaine (Uemoa), les candidatures sont fortement encouragées au Bénin, au Burkina Faso et au Niger pour les personnes désireuses de décrocher un Master professionnel de haut niveau en gestion des politiques économiques. 

Selon le calendrier du recrutement, la clôture des candidatures est prévue le 19 juillet 2021, et la publication de la liste des candidats autorisés à concourir, le 27 juillet. L’épreuve écrite, elle, a lieu le 05 août 2021. 

La publication de la liste définitive des admis est fixée au 7 septembre 2021 et la clôture des inscriptions le 17 décembre 2021. Le GPE-Abidjan, fleuron de la formation en gestion de la politique économique, capitalise aujourd’hui plus de 20 ans d’expériences dans le renforcement des capacités.

Le programme a permis de former de nombreux directeurs de départements dans les administrations des pays bénéficiaires ainsi que des cadres d’institutions internationales : BAD, PNUD, Banque mondiale, FMI, BIT, OMS, etc.

L’intégration commerciale, un levier de croissance (expert)

L’Afrique peut s’appuyer sur l’intégration commerciale pour booster sa croissance économique, selon un expert du Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS).« L’intégration commerciale est un puissant levier de croissance, de développement et de réduction de la pauvreté », a dit le colonel Aliou Diouf.

Le Secrétaire permanent du Comité national du CILSS du Sénégal (CONACILSS) s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de formation (13-15 juillet 2021) des organisations socioprofessionnelles et acteurs privés partenaires des Systèmes d’information sur les marchés (SIM). Les participants viennent des pays d’intervention du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) : Burkina Faso, Gambie, Mali, Mauritanie ; Niger, Sénégal et Tchad. Ils sont initiés notamment sur l’utilisation des outils de commerce en ligne (bourse virtuelle, E-commerce et M-commerce).

Poursuivant sur l’importance de l’intégration commerciale, le colonel Aliou Diouf a dit que c’est pourquoi, « les pays africains se sont engagés à Malabo (Guinée équatoriale) en 2014, à tripler d’ici 2025, le niveau des échanges intra-africains de produits et services agricoles ».

« Certes des actions ont été menées à divers niveaux, mais les défis à relever pour venir à bout des besoins en matière d’intégration du commerce régional interpellent les différents acteurs, notamment les puissances publiques et les acteurs privés », a indiqué le Secrétaire permanent du CONACILSS, dans son discours parvenu à APA.

Le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) est une initiative multinationale et concerne les pays membres du CILSS.

Il a été conçu pour faire face au nombre en constante augmentation de personnes souffrant d’insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique, de pauvreté, et de vulnérabilité aux effets pervers du changement climatique au Sahel. Il vise le développement de la résilience au changement climatique, le financement à long terme du secteur agricole, et le développement du commerce et de l’intégration régionale.

Le projet 1 du P2RS pour le Sénégal est financé par la Banque africaine de développement (Bad), l’Etat du Sénégal et les bénéficiaires pour un montant total de 19,5 milliards Fcfa.

Mali : le futur organe électoral sème la discorde

La création d’un organe électoral unique chargé d’organiser les futures élections fait grincer des dents au sein de la classe politique et de la société civile malienne.C’est une douche froide pour l’opposition et la société civile. En effet, lors d’une rencontre hier à la Primature, le Premier ministre Choguel Maïga, a donné sa préférence pour la mise en place d’un organe électoral unique pour organiser les futures échéances électorales. 

Cette annonce ne ravit pas toute la classe politique, dont certains étalent leur scepticisme de voir cet organe conduire un calendrier électoral assez chargé. Pour les pourfendeurs du projet, cette mesure fait clairement les affaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui pourrait s’éterniser au pouvoir face au délai imparti pour finir la transition. Pour d’autres, il y a un risque de voir la junte garder une certaine mainmise sur cet organe qui doit organiser et superviser les prochaines consultations.

Face à ces divergences, le Premier ministre nommé le 7 juin dernier, doit trouver la bonne formule avec la classe politique. Même s’il a donné sa préférence pour la mise en place d’un organe unique, Choguel Maïga n’est pas fermé au dialogue et à l’idée de trouver un consensus qui arrangerait toutes les parties.

Après le renversement du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, le colonel Assimi Goïta à la tête de la junte, est chargé selon les recommandations de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de mener une transition de 18 mois, qui doit aboutir au retour de l’ordre constitutionnel avec la tenue de la présidentielle en février 2022.

Sahel : la présence militaire française au centre d’une visioconférence

Les chefs d’Etat du G5 Sahel se réunissent, ce vendredi, en sommet virtuel pour discuter principalement des modalités du retrait des soldats français.Depuis l’annonce, en juin, de la fin de l’opération Barkhane, la France n’a pas divulgué le plan détaillé du retrait de ses troupes. Un mois plus tard, le président Emmanuel Macron prend part aux discussions de ce 9 juillet.

En visite à Paris, après un séjour en Allemagne, le chef de l’Etat du Niger, Mohamed Bazoum, était aux côtés de son homologue français durant la visioconférence. Mahamat Idriss Déby, colonel Assimi Goïta, Roch Marc Christian Kaboré et Mohamed Cheikh El Ghazouani, respectivement président du Tchad, du Mali, du Burkina et de la Mauritanie, ont participé à distance.

Pris de court par la décision d’Emmanuel Macron, les présidents sahéliens se posent légitimement des questions quant au sort réservé par l’Elysée à la lutte contre le jihadisme dans cette région grande comme dix fois la France métropolitaine. Celle-ci devrait également mettre sur la table la question de la négociation avec les groupes jihadistes agitée au Sahel.

A l’issue de la rencontre, le nouveau Secrétaire exécutif du G5 Sahel, en remplacement de Maman Sambo Sidikou, sera connu. Pour sa part, Mohamed Bazoum prolongera les échanges à l’Elysée avec « déjeuner de travail ». Le successeur de Mahamadou Issoufou animera également une « conférence de presse conjointe » avec le président français.

Lancée le 1er août 2014, l’opération Barkhane s’inscrit dans la continuité de Serval. L’objectif consistait, pour la France, à lutter contre l’expansion du terrorisme et à former les armées locales pour qu’elles soient capables de juguler la menace.

Actuellement, 5100 soldats tricolores sont déployés au Sahel. En huit ans d’engagement sur le terrain, la France a perdu une cinquantaine de soldats. Emmanuel Macron mise maintenant sur la task force européenne Takuba. Créée le 13 janvier 2020 au sommet de Pau (France), elle pour mission de conseiller, d’assister et d’accompagner les unités conventionnelles de combat.

Afrique subsaharienne : de belles perspectives pour la 5G

Les pays du Sud du Sahara vont compter 70 millions d’abonnés à la 5G dans cinq ans, selon le Rapport d’Ericsson sur la mobilité parvenu ce jeudi à APA.Les chiffres sont modestes par rapport à d’autres régions du monde, mais l’Afrique subsaharienne n’est pas en reste dans la course vers la 5G. Des volumes perceptibles d’abonnements 5G sont attendus à partir de 2022, atteignant 7 % en 2026. Globalement, les abonnements mobiles 5G dépasseront 580 millions d’ici la fin 2021, avec environ un million de nouveaux abonnements mobiles quotidiens.

Ces prévisions, souligne le rapport, corroborent les attentes selon lesquelles la 5G deviendra la génération mobile la plus rapidement adoptée. Les abonnements au haut débit mobile en Afrique subsaharienne devraient en effet augmenter pour atteindre 76 % des abonnements mobiles d’ici 2026.

Si ces tendances se confirment, la 5G dépasserait le milliard d’abonnements deux ans avant l’échéance de la 4G LTE. Mais en attendant, note le document, c’est la 4G qui tient la corde. Elle a polarisé environ 15 % des abonnements mobiles en fin 2020. Alors que, de manière générale, sept abonnements mobiles sur dix devraient concerner le haut débit d’ici 2026.

Par ailleurs, le document estime que d’ici 2025, les consommateurs auront ajouté en moyenne 3,4 services en ligne à leurs activités quotidiennes en ligne. Ce changement d’habitude est notamment dû à la Covid-19. Les prévisions tablent sur 10 heures par semaine d’ici 2025 que les gens passeraient en ligne par rapport à leurs habitudes pré-pandémiques.

« Avec la 4G plus répandue et la disponibilité de la 5G croissante en Afrique subsaharienne, nous envisageons une +nouvelle normalité+ avec des activités en ligne de plus en plus courantes d’ici 2025 », a déclaré le vice-président et Directeur d’Ericsson pour l’Afrique de l’Ouest et le Maroc, Nora Wahby, cité par le document.

Le dernier rapport d’Ericsson ConsumerLab est, selon ses auteurs, la plus grande étude de consommation d’Ericsson à ce jour, révélant des informations clés sur ce que les consommateurs d’Afrique subsaharienne pensent qu’il se passera au-delà de la pandémie, jusqu’en 2025. Il a interrogé un échantillon de 1 000 à 2 000 répondants âgés de 15 à 79 ans.

Mali : vers une loi d’amnistie pour les putschistes

Ce projet de loi d’amnistie vise à écarter toute poursuite contre les militaires auteurs du coup d’Etat contre le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020.La junte dirigée par Assimi Goïta, devrait bénéficier d’une « immunité juridictionnelle » à la fin de la transition. Selon l’article 19 de Charte de transition adoptée en septembre 2019, « les membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et tous les acteurs ayant participé aux événements allant du 18 août 2020 à l’investiture du président de la transition, bénéficient de l’immunité juridictionnelle » et, par conséquent, « ne peuvent être poursuivis ou arrêtés pour des actes posés lors desdits évènements ».

Si certaines organisations des droits de l’homme considèrent cette loi comme une « prime à l’impunité », la classe politique estime qu’il ne faut pas remettre en cause un tel consensus au risque de mettre le pays dans un climat politique incertain à huit mois de la fin de la transition.

Selon l’Adema –PASJ, de l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré, au pouvoir de 1992 à 2002 « il s’agira vu le contexte actuel du pays, de prendre toutes les dispositions qui sont en mesure de conduire à un apaisement ».

Une telle loi n’est pas une première au Mali. En 2012, le parlement avait voté une loi d’amnistie en faveur du capitaine Amadou Aya Sanogo, deux mois après avoir renversé le président Amadou Toumani Touré, décédé le 10 novembre 2020.

Le Mali, en guerre contre les groupes jihadistes depuis 2012, doit aller en février 2022 vers l’élection présidentielle qui doit marquer le retour à l’ordre constitutionnel.

Présidentielle malienne : Boubou Cissé, futur candidat ?

L’ancien Premier ministre malien Boubou Cissé ne fait plus mystère de sa candidature à la présidentielle malienne.Le Mali se dirige dans sept mois vers une élection présidentielle très ouverte. Et dans cette perspective, Boubou Cissé est annoncé parmi les candidats potentiels.

Le dernier PM du gouvernement d’Ibrahima Boubacar Keïta renversé le 18 août 2020 par l’armée, était arrêté, accusé de vouloir déstabiliser la transition au sein de cet État clé dans la lutte contre les jihadistes.

Une incarcération qu’il lie à ses ambitions pour la prochaine présidentielle que la junte doit organiser selon les recommandations de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en février 2022. « C’est une possibilité à laquelle je n’ai pas encore réfléchi. Mais que ce soit en tant que candidat ou non, l’essentiel est de faire en sorte que nous puissions nous parler et trouver des solutions tous ensemble » disait-il après sa mise à l’écart par les mutins.

Blanchi de ces accusations par la justice, l’homme politique de 47 ans peaufine désormais sa stratégie en misant sur l’Union pour la république et la démocratie (URD) du défunt Soumaïla Cissé qu’il a intégré en juin dernier. Mais au sein de cette formation politique, la candidature du désormais secrétaire chargé des affaires économiques et financières du parti ne fait encore l’unanimité.

Candidat de l’URD?

Le chemin qui mène vers le Palais de Koulouba, passera probablement par quelques compromis pour Boubou Cissé, qui a besoin de l’appareil électoral de l’URD pour accéder à la magistrature suprême. Ce jeune politicien de 47 ans pourrait se frotter à l’expérience de trois anciens Premiers ministres Soumeylou Boubèye Maïga, Moussa Mara et Modibo Sidibé dont les candidatures sont aussi agitées tout comme celle de l’homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo, arrivé troisième à la présidentielle de 2018.

S’il bénéficie du soutien de certains poids lourds au sein de l’URD comme Gouagnon Coulibaly de Kati, du puissant ancien ministre Amadou Cissé de la section de Teninkou et de préjugés favorables au sein de la famille de Soumaïla Cissé, il devra rallier à sa cause deux potentiels candidats du parti : Demba Traoré et Amadou Diallo, respectivement porte-parole et ancien président du Mouvement national des jeunes.

Cet économiste, qui a abandonné une carrière à la Banque mondiale pour rentrer au Mali en 2013, devra convaincre les maliens et aussi les militaires de sa capacité à diriger le pays. Jusque-là, Assimi Goïta, devenu le factotum de cette transition après la destitution du président de la transition Bah N’daw, imprime sa marque dans la gestion du pays.

Mali : la Minusma visée par une voiture piégée

L’attaque d’une base opérationnelle temporaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) est survenue ce vendredi matin.Sur son compte Twitter, la Minusma informe que quinze Casques bleus sont blessés dans cette attaque. Ces derniers, a-t-elle précisé, sont en train d’être évacués pour recevoir des soins. L’assaut s’est produit au Nord du Mali « près du village d’Ichagara »  dans la commune de Tarkint située à Gao.

La Minusma « condamne fermement » cette attaque et souhaite « un prompt et complet rétablissement » aux blessés. Spécialiste des mouvements jihadistes, Wassim Nasr désigne « un kamikaze » comme l’auteur de cet acte de violence, non sans préciser qu’il y a « plusieurs blessés parmi les militaires allemands ».

Il y a quelques jours seulement, ce mode opératoire a été utilisé, à Gossi dans le Centre du Mali, contre la force Barkhane faisant, là aussi, plusieurs blessés. Les jihadistes multiplient les actions alors que la France se prépare à un désengagement progressif au Sahel.

En effet, le 10 juin dernier, le président Emmanuel Macron a annoncé la « fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure » et la « transformation profonde » de la présence militaire française dans cette zone désertique.

A terme, les 5100 militaires tricolores devraient progressivement passer le témoin aux armées locales et au groupement de forces spéciales européennes dénommé Takuba.

Lancement de directives africaines sur l’assainissement

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) vient de lancer des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG).Ces directives ont été élaborées en collaboration avec les États membres et bien d’autres partenaires œuvrant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elles indiquent les étapes à suivre ou à mettre à jour dans l’élaboration d’une nouvelle politique d’assainissement, de même que les exigences requises pour une politique d’assainissement complète.

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, le président de l’AMCOW, par ailleurs ministre namibien en charge de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Carl Gustav Schlettwein, a indiqué que son pays s’était engagé à créer une politique d’assainissement autonome sur la base des directives de l’ASPG.

« Mon gouvernement entend prendre des dispositions pour permettre à notre pays la Namibie d’élaborer une politique d’assainissement autonome sur la base de la politique relative à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement de 2008 », a dit Schlettwein.

Il a ajouté que « la Namibie sera l’un des premiers pays à bénéficier de l’ASPG. Je demande instamment à tous les pays de profiter de ces directives pour une politique africaine en matière d’assainissement. »

L’ASPG a été conçue en 2017 après qu’un appui initial à l’élaboration d’une politique en matière d’assainissement dans quatre pays a révélé que d’énormes efforts devaient être consentis pour un appui individuel par pays.

L’AMCOW a ensuite mené une analyse plus approfondie des politiques et stratégies nationales d’assainissement dans 26 pays en 2019.

Les résultats de cette évaluation ont indiqué qu’aucun de ses 26 pays membres ne disposait de politiques d’assainissement répondant de manière adéquate aux exigences fondamentales d’un environnement favorable à l’assainissement nécessaire, visant à rendre active l’amélioration.

L’évaluation a notamment révélé que cinq ans après le début de l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), près de 61% des politiques étaient encore axées sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Cette situation a fait naître le besoin d’élaborer des directives stratégiques, répondant aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques », a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda.

Le Sénégal préside l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Papa Mademba Bitèye, est élu à la présidence de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), appris APA mercredi.Son élection a été validée par l’Assemblée générale ordinaire de l’ASEA, avec la participation des Présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité.

« L’Assemblée générale ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-Président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association. Par conséquent, Monsieur Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec (Sénégal), a effectivement pris ses fonctions de Président de l’ASEA depuis le 03 décembre 2020 », rapporte un communiqué de la Senelec.

Le texte précise que tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde.

« Car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser », poursuit le communiqué.

Pour rappel, l’ASEA anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA) est une organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Composée de 54 membres, elle a été créée en 1970 pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain. Sa mission est de rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

TE/APA

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Réflexion sur la gestion des ressources du Massif du Fouta Djallon

L’exploitation abusive des ressources du Massif du Fouta Djallon menace la biodiversité de cet espace et met en péril la survie de plusieurs grands fleuves ouest-africains qui y prennent source.La dégradation de l’écosystème du Massif du Fouta Djallon (MFD/Guinée) inquiète les autorités africaines. En effet, au cours des dernières décennies, un certain nombre de menaces se sont conjuguées pour mettre en danger les ressources naturelles du massif et ont contribué à un déclin de leur valeur comme source d’eau, de biodiversité endémique et de potentiel bio-productif de l’environnement.

Bien que les causes sous-jacentes soient nombreuses et différentes, les principaux motifs en sont : la pression démographique, des politiques limitées et inefficaces, et la faiblesse des institutions.

Pour remédier à cette situation, la capitale sénégalaise abrite, depuis ce mardi 22 juin 2021, le 5ème Comité de pilotage du projet de gestion intégrée des ressources naturelles du massif du Fouta Djallon. Objectif : relancer le Programme Régional d’Aménagement Intégré du Massif du Fouta Djallon (PRAI-MFD).

Ce dernier a été mis en place par l’Union africaine, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Bureau des Nations Unies pour la Région Soudano Sahélienne (UNSO).

L’objectif du PRAI-MFD est de garantir la protection et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles du massif afin de contribuer à l’amélioration des niveaux de vie de la population vivant dans les hauts plateaux.

Il est financé par le Fonds de l’environnement mondial à hauteur de 11 millions de dollars à travers le programme des Nations unies pour l’environnement et concerne huit pays tributaires des eaux provenant du massif : la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et la Sierra Léone.

L’objectif de développement du projet est d’instaurer une gestion durable des ressources naturelles du MFD sur le moyen à long terme (2025) en vue de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations des régions directement ou indirectement tributaires du MFD.

Son objectif environnemental est d’atténuer les causes et les impacts négatifs de la dégradation des sols sur l’intégrité structurelle et fonctionnelle des écosystèmes du massif par l’établissement d’un cadre juridique et institutionnel régional et le renforcement des capacités institutionnelles en vue de favoriser la collaboration dans le domaine de l’aménagement du MFD.

Il s’agira aussi d’évaluer, à travers cet objectif environnemental, l’état des ressources naturelles et d’élaborer des modèles transposables de gestion durable des terres sur une base communautaire.

Le projet d’une durée de dix ans, sera divisé en deux tranches de quatre et six ans respectivement. La première tranche portera sur l’établissement d’un cadre institutionnel et juridique et le développement des capacités en vue d’instaurer un environnement favorable au renforcement de la collaboration régionale ainsi que sur la réalisation des activités de démonstration dans les sites pilotes et les hauts bassins fluviaux.

La deuxième tranche sera axée sur la consolidation et l’élargissement des modèles et des méthodes qui auront fait leur preuve et qui seront transposées dans les bassins fluviaux partagés et les zones transfrontières.

« La conduite de cet important projet demeure un exercice technique mais sa réussite dépend d’une large participation de toutes les parties prenantes. Comme on peut s’en rendre compte, la mise en œuvre de ce projet requiert la consultation, la communication et le renforcement des capacités de toutes les parties prenantes », a fait savoir la Conseillère technique n°1 du ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, Gogo Banel Ndiaye.

Afrique/Investissements : pas de retour rapide aux niveaux pré-pandémie

Les flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) vers l’Afrique ont baissé de 16% en 2020, à 40 milliards de dollars, contre 47 milliards de dollars en 2019, et ne devraient retrouver le niveau d’avant la pandémie qu’en 2022.Lourdement affectée par la pandémie de la Covid-19, l’Afrique attendra plus longtemps que les autres continents avant de revoir un flux important d’IDE. En effet, selon le Rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié ce lundi, les IDE vers le continent ne devraient croître que de 5 % en 2021, ce qui est inférieur aux taux de croissance prévus à l’échelle mondiale et dans les pays en développement.

Bien que la Cnuced prévoit une croissance des IDE en Afrique en 2021, une reprise économique tiède et un programme lent de déploiement des vaccins menacent l’ampleur de la reprise des investissements, explique le rapport.

Toutefois, relativise le directeur de l’investissement et des entreprises de la Cnuced, James Zhan, « malgré les prévisions d’une faible reprise de l’investissement en 2021, certains facteurs positifs permettent d’envisager une reprise de l’IDE d’ici 2022 et un retour aux niveaux pré-pandémie. »

L’organisme onusien fonde son optimisme sur quelques facteurs atténuants. Tout d’abord, la hausse attendue de la demande de produits de base, en particulier dans le secteur de l’énergie, dans un contexte de reprise de l’économie mondiale au second semestre 2021, entraînera une augmentation des investissements dans les ressources naturelles.

Deuxièmement, la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales (CVM) et l’importance croissante des chaînes de valeur régionales (CVR) ouvriront de nouvelles perspectives aux pays africains.

Troisièmement, la mise en œuvre de projets clés annoncés en 2021 ou auparavant, y compris ceux qui ont été retardés en raison de la pandémie, pourrait soutenir les IDE.

Enfin, la finalisation imminente du protocole d’investissement durable de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) pourrait donner un élan aux investissements intracontinentaux.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.

Afrique : un prix pour l’engagement communautaire de la jeunesse

Le prix pour l’Action civique sera décerné pour la première fois lors du 3ème sommet AfricTivistes qui se tiendra à Nairobi (Kenya) en octobre 2021.A travers cette distinction, AfricTivistes veut récompenser les jeunes modèles et acteurs de changement pour favoriser une émulation chez l’ensemble de la jeunesse africaine.

« Nous comptons, à travers le Prix AfricTivistes pour l’Action Civique, honorer les champions citoyens du continent. Nous voulons démontrer le potentiel de la jeunesse africaine en tant que moteur de développement et acteur de changement. D’autant que depuis plus d’une décennie, les jeunes du continent rivalisent d’ingéniosité dans la construction de la citoyenneté et l’acquisition de nouvelles compétences », rapporte un communiqué d’AfricTivistes.

La structure qui regroupe des blogueurs et web activistes pour la démocratie en Afrique ajoute que les jeunes africains se sont montrés engagés pour répondre à des exigences de démocratie, de gouvernance et de transparence à travers des projets citoyens portés individuellement ou collectivement.

Le communiqué précise que jusque-là, AfricTivistes honorait les meilleurs journalistes et blogueurs qui s’activent dans l’engagement citoyen à travers le Prix Anna Guèye.

« Aujourd’hui, poursuit notre source, AfricTivistes va plus loin. Elle élève les jeunes africains qui se sont fait le plus remarquer dans le continent pour avoir initié des projets innovants ou actions civiques et citoyennes porteurs de changement dans leurs communautés respectives ».