Transition au Mali : les lourdes sanctions de la Cedeao

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a prononcé ce dimanche à Accra au Ghana, de lourdes sanctions économiques et financières contre le Mali.

On le craignait, le couperet est finalement tombé. L’Organisation intergouvernementale ouest-africaine a entériné les décisions prononcées par l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) en début de matinée.

Au sortir de la rencontre des chefs d’Etat de ce dimanche 9 janvier 2022, les sanctions suivantes sont prononcées contre le Mali : gel des avoirs maliens au sein de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) et suspension des aides financières, fermeture des frontières entre le pays et les États membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), suspension des transactions avec Bamako à l’exception des produits médicaux et de première nécessité et le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali.

Cette main lourde de la Cedeao,  vient ainsi répondre aux conclusion des Assises nationales de la refondation. Ces consultations populaires ont donné en effet carte blanche aux autorités maliennes de prolonger la transition de six mois à cinq ans. Un chronogramme jugé « totalement inacceptable » par la Cedeao qui a « constaté avec regret l’échec des autorités de transition au Mali à organiser les élections présidentielles d’ici au 27 février 2022 contrairement à l’accord conclu avec l’Autorité de la Cedeao le 15 septembre 2021 et à l’engagement de la Charte de la transition » dans un communiqué.

L’Organisation ouest-africaine d’ajouter que « le chronogramme remis le 31 décembre 2021 par les autorités de transition à la présidence de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, prévoit la tenue d’élections présidentielles d’ici fin décembre 2026. Cela impliquera une période de transition de six mois et demi (6,5 ) ans. »

Les chefs d’Etat de l’Organisation régionale ont par ailleurs dénoncé le déploiement de la société militaire privée russe Wagner au Mali. « Malgré le démenti du gouvernement de transition malien, l’Autorité reste profondément préoccupée par le rapport cohérent sur le déploiement d’agents de sécurité privée au Mali avec son impact potentiellement déstabilisateur sur la région de l’Afrique de l’Ouest. L’Autorité note que cette situation est étroitement liée à la transition politique au point mort dans le pays. » a soutenu le communiqué.

Partant de ce constat et compte tenu de l’impact potentiellement « déstabilisateur sur le Mali et sur la région, créé par cette transition au Mali, l’Autorité décide d’activer immédiatement la Force en attente de la Cedeao, qui devra être prête à toute éventualité » poursuit le document.

Selon le président du Burkina Faso, Rock Marc Christian Kaboré, « les réformes économiques et sociales visant la refondation du Mali ne pourraient être conduites que par des autorités démocratiquement élues »

SADC : report du sommet d’urgence sur la sécurité au Mozambique

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a reporté d’une semaine son sommet virtuel d’urgence qui devait se tenir vendredi pour discuter de la situation sécuritaire au Mozambique.Le bloc régional a déclaré que le sommet extraordinaire de la troïka sur la crise au Mozambique se tiendra le 11 janvier, tandis que le sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de ses 16 États membres se tiendrait le 12 janvier 2022. « Les réunions se tiendront désormais à Lilongwe, en République du Malawi, les 11 et 12 janvier 2022 », a déclaré le secrétariat de l’organisation dans un communiqué.

Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, devrait présider le sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement, tandis que le président sud-africain Cyril Ramaphosa présidera la réunion de la troïka de l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité. Les autres membres de la troïka sont le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, et le président de la Namibie, Hage Geingob.

 Le sommet extraordinaire devrait examiner les progrès de la mission de la SADC au Mozambique (SAMIM), qui a été déployée pour aider le Mozambique à lutter contre le terrorisme et les actes d’extrémisme. Depuis juillet 2021, la SAMIM aide les forces de défense mozambicaines à combattre les insurgés liés à l’État islamique.

L’Ivoirien Amon Tanoh investi secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente

L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, Marcel Amon Tanoh, a été investi mardi, à Abidjan, secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente, en remplacement de Patrice Kouamé, en poste depuis le 2 janvier 2012, lors d’une passation de charges à Abidjan.

M. Alcide Djédjé, ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre ivoirien des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, chargé de l’Intégration africaine, a officié la cérémonie de passation de charges. 

Le secrétaire exécutif sortant, Patrice Kouamé, a indiqué que l’organisation traversait « une crise profonde de gouvernance qui a entaché son image et mis en mal le moral du personnel », à son arrivée, connaît aujourd’hui une bonne gouvernance.  

De concert avec les États membres, des plans stratégiques spécifiques ont été mis en œuvre. Et ce, afin de doter l’organisation de moyens et structures nécessaires pour atteindre efficacement ses objectifs. 

Le Conseil de l’Entente intervient au niveau de la coopération politique en vue d' »accompagner une transition politique apaisée dans l’espace de l’entente », tout en assurant la veille politique en relation avec la Cedeao.

Il assure également le renforcement de la coopération entre les pays membres de sorte à contribuer à la paix et à la stabilité. De ce fait, l’institution est associée aux médiations et diplomaties préventives lorsqu’un État membre est concerné. 

Le Conseil de l’Entente participe par ailleurs aux élections législatives ainsi qu’aux élections présidentielles dans son espace et fait un rapport avec des recommandations en vue de soutenir un climat apaisé. 

 « Je voudrais exprimer toute ma gratitude et mes remerciements au président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, qui a bien voulu me renouveler sa confiance en me proposant à ses paires en qualité de secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente », a dit M. Amon Tanoh. 

Il a également remercié les présidents des pays membres du Conseil de l’Entente, qui ont bien voulu accepter la proposition du président Ouattara et lui accorder ainsi leur confiance dans l’exercice de cette fonction.

« Je ferais en sorte de mériter cette confiance et de creuser les sillons déjà tracés par mon prédécesseur que je tiens à féliciter pour le travail accompli. C’est un travail important qui a donné de la visibilité au Conseil de l’Entente », a-t-il ajouté. 

M. Amon Tanoh a assuré qu’il allait s’employer à « relever les défis utiles au bénéfice des pays et des populations du point de vue des populations et de leurs conditions de vie ». Pour lui, le Conseil, né en 1959, est l’organisation mère africaine, avant l’Union africaine. 

« Le Conseil de l’Entente était à l’origine une organisation, surtout politique et de solidarité, évidemment ce qui précède le développement, c’est la paix. Avec la réforme de 2011, elle s’est muée en une organisation à vocation économique », a rappelé M. Tanoh, promettant agir selon cette vision. 

M. Amon Tanoh, l’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, avait démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères pour se présenter à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, mais son dossier de candidature a été rejeté par le Conseil Constitutionnel. 

Depuis 1966, le Conseil s’est doté d’un secrétariat administratif permanent situé à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Un fonds d’entraide et de garantie des emprunts permet de soutenir les membres les plus défavorisés de l’organisation. Le Conseil de l’Entente regroupe le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, le Togo et la Côte d’Ivoire.

Le nouveau secrétaire exécutif, M. Amon Tanoh, compte parmi les personnalités invitées à la cérémonie de vœux au chef de l’Etat au Palais présidentiel, le 6 janvier 2022.

Zimbabwe : un projet de liaison ferroviaire avec la Zambie en gestation

Les fonds pour la construction d’une ligne de chemin de fer reliant Harare (Zimbabwe) à Kafue (Zambie) sont mobilisables selon Felix Mhona, le ministre zimbabwéen des Transports.Le Zimbabwe et la Zambie sont bien partis pour se rapprocher davantage grâce au train. En tout cas, il y a « un très bon investisseur » prêt à participer au projet, a renseigné dans la presse locale Felix Mhona, le ministre zimbabwéen des Transports.

Sans préciser l’identité de cet investisseur, M. Mhona a fait savoir que le but « est de décongestionner les routes et d’offrir un modèle de transport plus efficace et moins cher ».

Actuellement, a-t-il informé, une étude de faisabilité dudit projet est en cours de réalisation. « L’équipe technique était censée venir en décembre 2021, mais en raison de la Covid-19, nous l’attendons maintenant pour le premier trimestre de 2022 », a indiqué le ministre zimbabwéen des Transports.

Situé entre le Zimbabwe et la Zambie, le poste frontalier à guichet unique de Chirundu est parmi les plus fréquentés en Afrique australe. Il se caractérise par de longues files d’automobilistes qui tentent chaque jour d’entrer ou de sortir dans l’un ou l’autre pays.

Afrique centrale : 99,6 milliards F CFA de la Bdeac pour relier trois pays

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) accompagne le Congo dans la construction d’un linéaire de 1310 kilomètres de route entre Brazzaville, Bangui (Centrafrique) et N’Djamena (Tchad).Un corridor multimodal. C’est le projet financé par la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac). Son président Fortunato-Ofa Mbo Nchama, et le ministre congolais des Finances et du Budget, Roger Rigobert Andely, ont signé, le 10 décembre dernier, l’accord de prêt.

Pour la première phase du projet, les travaux porteront sur le bitumage de la section Ouesso-Pokola longue de 50 kilomètres, la construction du pont de la Sangha, la réalisation de l’ensemble des ouvrages de franchissement sur le prolongement de la route entre Pokola et Bétou, le bitumage de la section Gouga-Mbaïki, et le traitement des points critiques de Mbaïki à Bangui.

Selon un communiqué de la Bdeac, reçu lundi à APA, les retombées économiques de ce projet sont considérables : « la réduction des coûts de transport et des délais de trajets induits, le développement des activités commerciales, l’amélioration de ressources financières des communes concernées et du pays en général, la facilité d’accès aux services médicaux, sociaux et administratifs et le développement des échanges commerciaux internationaux ».

En outre, explique l’institution financière, le positionnement stratégique de cet axe offre, au Tchad et à la République centrafricaine, une alternative d’accès à l’océan Atlantique. L’idée de la construction du corridor multimodal Brazzaville-Bangui-N’Djamena a été retenue lors de la table ronde des bailleurs de fonds organisée à Paris, en France, en novembre 2020.

Ce nouveau financement de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale porte le volume global de ses engagements en faveur du Congo à 398 milliards F CFA.

Cédéao : huit millions d’euros de l’AFD pour la sécurité alimentaire

Le soutien financier de l’Agence française de développement (AFD) est la suite d’une phase pilote financée par l’Union européenne à hauteur de 56 millions d’euros en appui à la stratégie régionale de stockage de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).Le programme de stockage de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest a été adopté en 2012. Cette stratégie combine les stocks de proximité, les stocks nationaux et d’une Réserve Régionale de Sécurité Alimentaire (RRSA) permettant de faire jouer la solidarité régionale en cas de crise alimentaire majeure dans la région.

Ce nouvel appui de l’Agence française de développement (AFD) auprès de la Cédéao est d’une durée de 3 ans. Il vise à accroître la capacité de la région à gérer les crises alimentaires, nutritionnelles et pastorales dont les causes se diversifient.

« Ce nouveau financement permettra notamment à la Réserve Régionale de Sécurité Alimentaire de monter en puissance afin de jouer pleinement son rôle de 1ère ligne de défense en cas de choc affectant la capacité des populations à se nourrir. Cette nouvelle phase sera aussi l’opportunité de construire un partenariat multi-acteurs de financement pour assurer la durabilité de notre système de stockage de sécurité alimentaire », a dit le Président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou.

De son côté, le directeur de l’AFD au Nigéria, Xavier Muron, s’est dit « convaincu que ce nouvel appui contribuera à la pérennité du système de stockage de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et permettra de mobiliser d’autres partenaires du développement pour renforcer encore la résilience aux différents chocs affectant la sécurité alimentaire dans la région. »

Cette nouvelle phase va permettre de réadapter le cadre règlementaire de la RRSA, la conception de mécanismes financiers innovants, et la mobilisation accrue de la communauté internationale en appui à la stratégie de la région sur le stockage.

Elle va également aider à la mise à niveau des instruments de réponses aux crises à déclenchement rapide et aux nouveaux facteurs de risque comme les crises sanitaires de type Ebola ou à portée plus globale comme la pandémie actuelle de la Covid-19.

La Bdeac mobilise près de 115 milliards F CFA sur son marché financier

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a surpassé ses attentes pour le lancement de la deuxième tranche de son programme triennal d’emprunts obligataires par appel public à l’épargne.Dénommé Bdeac 5,60 % Net 2021-2028, l’opération de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a eu lieu du 15 novembre au 2 décembre 2021. Elle a permis, selon un communiqué de l’institution financière reçu mercredi à APA, de lever environ 115 milliards F CFA contre un objectif initial de 100 milliards F CFA.

« Cette performance est exceptionnelle car elle est meilleure que celle obtenue il y a une année (107 milliards F CFA), mais également parce qu’elle s’est déroulée dans un environnement plus concurrentiel avec notamment l’émission des obligations des Etats de la sous-région sur le même marché », indique le document.

D’après la Bdeac, la sursouscription de près de 15 milliards F CFA traduit surtout « l’appréciation positive que les investisseurs et les épargnants portent sur la qualité de (sa) signature ».

Avec une telle réputation, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale a même enregistré « des souscriptions hors zone ». Pour l’institution financière, « force est de constater que (son) rayonnement dépasse désormais » la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

« La qualité des contributions reçues conforte également (notre) positionnement actuel comme un acteur majeur et fédérateur sur le marché financier sous-régional. En effet, les souscripteurs regroupent les personnes morales non bancaires, les établissements bancaires et financiers, et les personnes physiques », s’est félicité Fortunato-Ofa Mbo Nchama, le Président de la Bdeac.

Par ailleurs, a soutenu M. Nchama, la récurrence et la qualité de leurs émissions obligataires constituent un canal privilégié du recyclage et de la valorisation de l’épargne des ménages impliqués ainsi indirectement au financement de l’économie réelle de la zone.

CEA : la RDC « bientôt » confirmée comme nouveau membre

La Communauté d’Afrique de l’est est sur le point d’accueillir la République démocratique du Congo (RDC) en tant que nouveau membre du bloc régional précédemment composé de six nations, a révélé mardi une source officielle.Selon les détails, le dernier rapport de l’équipe de vérification de la conformité doit être examiné par les chefs d’Etat de la région. Lors de la 44e réunion extraordinaire des ministres responsables des affaires de la Communauté d’Afrique de l’est, qui s’est tenue le 22 novembre, ceux-ci ont recommandé aux chefs d’État d’examiner un rapport de l’équipe de vérification.

Le rapport observe, entre autres, les cadres institutionnels et juridiques en place, les politiques, les projets et programmes, les domaines de coopération avec les autres Etats partenaires de l’EAC et les attentes de la RDC vis-à-vis de son adhésion à la Communauté. Les questions relatives à la paix et à la sécurité, à la langue et aux systèmes juridiques font partie des domaines qui seront pris en compte pour définir une voie stratégique à suivre dans les négociations.

« La population de la RDC, qui compte environ 90 millions d’habitants, a le potentiel pour contribuer à l’expansion des opportunités de marché et d’investissement. Avec la RDC, la Communauté ouvrira le corridor de l’océan Indien à l’océan Atlantique, ainsi que du nord au sud, élargissant ainsi le potentiel économique de la région », a déclaré le Dr Peter Mathuki, Secrétaire général de l’EAC.

La RDC est le deuxième plus grand pays du continent. Elle partage ses frontières avec cinq des États de l’EAC : la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et le Soudan du Sud.

Climat : déclaration attendue de la Cedeao à Abuja

Le sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sera l’occasion par les chefs d’Etat d’adopter une déclaration commune sur le changement climatique.Le Comité technique ministériel spécialisé (CTMS) sur l’environnement de Cedeao a validé à cet effet un projet de déclaration des chefs d’Etat sur le climat. Le projet déjà élaboré par les experts sera soumis pour adoption aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté lors de leur prochaine session ordinaire du 12 décembre 2021 à Abuja (Nigeria) selon un communiqué de la Cedeao.

L’Afrique de l’Ouest fait face à des problèmes environnementaux multiples qui entravent son développement social et économique souligne l’instance régionale Ces problèmes sont exacerbés par le changement climatique dont les effets et impacts sont considérables sur la région.

Les nombreuses actions menées par les États membres et la Commission de la Cedeao pour s’adapter au changement climatique et contribuer à la réduction des émissions des gaz à effets de serre n’ont pas encore produit les résultats attendus. Les nombreuses promesses de financement lors des Conférences des Parties dont la toute récente 26ème Conférence des Parties (COP26) sur le changement climatique tenue à Glasgow, au Royaume-Uni n’ont pas été satisfaites.

Partant de ce constat, l’organisation intergouvernementale en appelle à un engagement fort des chefs d’Etat pour mobiliser tous les acteurs et les partenaires qui le souhaitent pour faire face plus efficacement à la problématique du changement climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Matérialisation de la frontière ivoiro-burkinabè « au plus tard le 31 mars 2022 »

Abidjan et Ouagadougou décident de matérialiser leur frontière au plus tard le 31 mars 2022, à l’issue d’une réunion de la Commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Burkina Faso – Côte d’Ivoire, du 30 novembre au 03 décembre 2021, à Grand-Bassam.

Les deux pays se sont, au préalable, accordés à effectuer des recherches complémentaires auprès de sources extérieures aux deux États, attestant la délimitation de leur frontière, et les modalités de financement du processus de matérialisation de la ligne frontalière. 

Les membres de la Commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Burkina Faso – Côte d’Ivoire, se sont réunis du 30 novembre au 03 décembre 2021, à Grand-Bassam, pour tabler sur ces différents points, rapporte une note d’information transmise à APA, dimanche.

Cette rencontre, comme les précédentes, s’inscrit dans le cadre des activités devant aboutir à la délimitation de la frontière entre les deux pays. Les travaux ont porté sur la poursuite de la recherche documentaire et les modalités de financement du processus de délimitation de la frontière.

Elle a permis de restituer les résultats du dépouillement interne des documents proposés par chaque pays en dressant une liste unique consensuelle. L’analyse succincte des documents a montré la nécessité d’effectuer des recherches complémentaires auprès de sources extérieures aux deux États.

Concernant les modalités de financement, les deux pays ont décidé de prendre toutes les dispositions nécessaires  pour finaliser l’ouverture du Compte bancaire au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire au plus tard le 31 janvier 2022.

Cela devrait permettre de transférer les ressources allouées par les Etats dans le compte bancaire et d’élaborer tous les documents comptables pour le fonctionnement commun au plus tard le 31 janvier 2022.

En outre, ils ont décidé de mettre tout en œuvre pour organiser la table ronde avec les partenaires techniques et financiers pour mobiliser les ressources additionnelles pour le financement de la matérialisation de la frontière Burkina-Côte d’Ivoire au plus tard le 31 mars 2022.

Cette rencontre a été co-présidée par M. Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) et Mme Léontine Zagré, secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières du Burkina. 

M. Diakalidia Konaté, a, au nom du Premier ministre, Patrick Achi, président de la CNFCI, présenté la compassion du gouvernement et du peuple ivoirien à la nation sœur du Burkina en la mémoire des soldats et de toutes les personnes victimes des récentes attaques terroristes dans ce pays.

Il s’est félicité de la tenue de cette 3e rencontre, moins d’un an après la première, qui montre le grand intérêt et le fort engagement des deux gouvernements et des membres de la commission mixte paritaire à renforcer leur collaboration dans la délimitation de leur frontière commune.

Pour sa part, Mme Léontine Zagré, s’est réjouie des résultats obtenus par la Commission mixte paritaire depuis son installation à Abidjan en février 2021. Ces résultats montrent le renforcement des relations de bon voisinage, de fraternité et de solidarité entre les deux pays.

 Elle a encouragé et exhorté tous les membres à maintenir cette dynamique qui a caractérisé les précédentes séances, tout en réitérant ses remerciements à l’endroit des deux gouvernements d’œuvrer à la consolidation de leur coopération et souhaité plein succès aux travaux. 

La sous-commission en charge des questions soulevées, a adopté le principe de l’organisation de missions conjointes et a fait une proposition sur les lieux de recherche, le calendrier et le format des équipes de recherche.

Cedeao : deux nouveaux ambassadeurs accrédités

Le président de la Commission de la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Jean-Claude Kassi Brou, a reçu les lettres de créance des deux ambassadeurs nouvellement accrédités lors d’une cérémonie au siège de la Cedeao à Abuja.Il s’agit de Rashid Bawa, Haut-Commissaire du Ghana au Nigeria et Emmanuelle Blatmann, Ambassadeur de la République de France auprès de la République fédérale du Nigeria.

En recevant les lettres de créances, M. Brou a apprécié le rôle essentiel joué par les deux pays dans les domaines de la paix et de la stabilité dans la région. Il les a assurés de la volonté de la Cedeao de continuer à rechercher des liens forts avec leurs pays, en particulier le Ghana qui assure la présidence en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la Cedeao.

Coopération: la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud signent 9 accords bilatéraux

La Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont signé jeudi à Abidjan 9 accords de coopération bilatérale, au deuxième jour d’une visite d’Etat de 72h du président Cyril Ramaphosa.

Les deux pays ont signé, au palais de la présidence, ces accords de coopération, en matière de défense. Ce point d’accord vise à renforcer la coopération entre les armées, les connaissances, les échanges de stages et d’instructeurs.

Le deuxième accord intervient dans le domaine de l’agriculture. Les produits exportés par la Côte d’Ivoire vers l’Afrique du Sud sont le caoutchouc, la noix de cajou, le bois et le cacao transformés, les huiles essentielles et les produits plastiques.

Les produits importés par la Côte d’Ivoire sont essentiellement les biens d’équipement et de consommation, des produits pharmaceutiques, les produits pétroliers et chimiques, les matériaux de construction, puis des papiers, cartons et plastiques.

Un accord bilatéral sur les services aériens a été signé pour faciliter le transport aérien. Le quatrième accord est relatif à la coopération dans le domaine la promotion de la jeunesse, qui ouvre une porte pour l’octroi de bourses universitaires aux jeunes.

Le cinquième point d’accord intervient dans le domaine des TIC, de la poste et des technologies de la communication. Quant à l’accord sur l’énergie, les mines et les hydrocarbures, le 6e, il est conclu pour cinq ans renouvelables.

Le septième accord entériné a trait à l’emploi. Il définit les modalités en matière d’emploi, de promotion des personnes vulnérables, conclu entre les parties pour quatre ans renouvelables.

Un autre accord concerne la promotion du genre. Ce huitième accord visant la protection de la femme, est conclu pour cinq ans. Le neuvième, lui, porte sur un mémorandum d’entente sur les consultations politiques qui se tiendront une fois par an, conclu pour 5 ans renouvelables.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, s’est réjoui de cette visite d’État de Cyril Ramaphosa, qui intervient après une visite de Mandela en 1991 en Côte d’Ivoire, sous l’ère de feu Félix Houphouët-Boigny. 

Il a salué le leadership du président sud-africain et sa gestion de la crise de Covid-19 dans son pays. Concernant la pandémie, M. Cyril Ramaphosa a appelé à la levée, par certains pays, de l’interdiction des trafics aériens vers l’Afrique du Sud, où le virus a fait rage.  

M. Ouattara a encouragé les opérateurs économiques ivoiriens à conquérir le marché sud-africain. Les échanges globaux entre les deux pays s’élèvent à 370,908 milliards de F CFA en 2020, contre 291,030 en 2019, soit une augmentation de 79,878 milliards de F CFA.

La Côte d’Ivoire fournira de l’électricité à la Sierra Leone

La Côte d’Ivoire fournira de l’électricité à la Sierra Leone, dans le cadre du Projet d’interconnexion des réseaux électriques de la Côte d’Ivoire, du Liberia, de la Sierra Leone et de la Guinée (CLSG).

 

 

Cette fourniture d’électricité a fait, mercredi à Abidjan, l’objet de la signature d’un contrat d’achat d’énergie sous le regard du ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara et de son homologue de l’Energie de la Sierra Leone, Alhaji Kanja Sesay.

Le contrat a été paraphé par le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Noumory Sidibé, le Directeur général de la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), Ahmadou Bakayoko et le Directeur général par intérim de l’Autorité de distribution et d’approvisionnement en électricité de la Sierra Leone (EDSA), James Rogers. Un contrat similaire a été signé, mardi,  par la Côte d’Ivoire et la Guinée.

Selon les termes de ce contrat de trois ans renouvelable, la Côte d’Ivoire s’engage à fournir chaque année, 70 GWh à la Sierra Leone pendant les deux premières années (2021 et 2022) et 100 GWh la 3è année en 2023.

« Ces signatures mettent un terme à un long et laborieux processus de négociation débuté depuis juin 2020», a rappelé le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Sidibé Noumory.

Pour  le ministre Thomas Camara, ce projet consacre la vision du président de la République, Alassane Ouattara, de faire de la Côte d’Ivoire, le hub énergétique de la sous-région. Poursuivant, il a dit « respectueusement merci » au président Ouattara pour la confiance et les moyens mis à notre disposition pour arriver à mettre en œuvre cette vision ».

« Nous participons également à la position de leadership dans la sous-région au niveau de l’intégration régionale », a ajouté Thomas Camara, soulignant que « l’attente est très forte en Sierra Leone ».

« Il est important que nous nous mobilisions pour que l’électricité soit disponible le plus tôt possible, en quantité et en qualité, selon les termes du contrat », a-t-il conclu, en s’adressant à ses collaborateurs.

« Ce projet est hautement important et stratégique pour le développement de mon pays car il permettra à la Sierra Leone de faire la transition d’une énergie utilitaire à une énergie productive », a renchéri à son tour, le ministre Sierra Léonais de l’Energie, Alhaji Kanja Sesay. C’est pourquoi, il a remercié les autorités ivoiriennes pour avoir accepté de conclure ce contrat avec la Sierra Leone.

« C’est un projet qui permettra d’électrifier la zone sud-est du pays, qui est une zone minière. Mieux, ce projet favorisera le renforcement de capacités de production, en particulier celles des PME, avec pour finalité, d’améliorer les conditions de vie des populations », a expliqué le ministre Alhaji Kanja Sesay.

Le projet d’interconnexion des réseaux électriques CLSG, permet d’établir un marché d’électricité dynamique dans la sous-région ouest africaine et de sécuriser l’approvisionnement des pays en électricité. Cette signature fait partie des projets prioritaires du plan directeur du Système d’échanges d’énergie électrique ouest- africain (EEEAO).

La Côte d’Ivoire et la Guinée signent un contrat d’achat d’énergie

La Côte d’Ivoire et la Guinée ont signé, mardi à Abidjan, un contrat d’achat d’énergie dans le cadre du projet d’interconnexion des réseaux électriques Côte d’Ivoire-Liberia-Sierra Leone-Guinée (CLSG).

Le contrat a été paraphé par le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Sidibé Noumory, le Directeur général de l’électricité de Guinée, Bangaly Maty et le Directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), Ahmadou Bakayoko en présence du ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara.

Dans ce contrat d’une durée de 3 ans renouvelable d’accord parties, la Côte d’Ivoire s’engage à fournir à la Guinée, 11 MW chaque année, de 2021 à 2023, soit un total de 33 MW pour les trois années.

Cette cérémonie de signature consacre la vision du président Alassane Ouattara, de faire de la Côte d’Ivoire, le hub énergétique de la sous-région, a indiqué le ministre Thomas Camara.

« C’est une joie pour la Guinée, un espoir pour nos populations aussi reculées que celles de la ville de Nzérékoré, d’accéder enfin à une énergie de qualité et en quantité », a renchéri M. Maty, Directeur général de l’Electricité de la Guinée.

A son tour, le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Noumory Sidibé, a expliqué que ce projet est l’aboutissement du renforcement de la coopération énergétique sous-régionale et du développement socio-économique des Etats.  

Le projet d’interconnexion des réseaux électriques CLSG, permet d’établir un marché d’électricité dynamique dans la sous-région ouest africaine et de sécuriser l’approvisionnement des pays en électricité. Cette signature fait partie des projets prioritaires du plan directeur du Système d’échanges d’énergie électrique ouest- africain (EEEAO).

Zambia Airways, le nouveau décollage

La nouvelle compagnie nationale zambienne, grâce à un coup de pouce d’Ethiopian Airlines, lancera demain mercredi ses opérations commerciales.Lusaka, Ndola, Solwezi (Zambie), Afrique du Sud et Zimbabwe. C’est le plan de vol inaugural de la Zambia Airways. Elle est née des cendres de l’ancienne compagnie nationale dont les activités ont cessé en 1994.

Ethiopian Airlines, l’une des compagnies les plus dynamiques en Afrique, détient 45 % des parts de la nouvelle société alors que la Société zambienne de développement industriel à responsabilité limitée (IDC, sigle en anglais) en possède 55 %.

L’accord de création de la Zambia Airways a été signé en 2018 avec un capital social de 30 millions de dollars. « Ce partenariat stratégique s’inscrit dans le cadre de notre stratégie de hubs multiples
Vision 2025 en Afrique », a expliqué Tewolde GebreMariam, Président Directeur Général d’Ethiopian Airlines.

Grâce à cette politique, Ethiopian Airlines exploite actuellement des hubs à Lomé (Togo) avec ASKY Airlines, Malawian à Lilongwe (Malawi), Tchadia à N’Djamena (Tchad) et Ethiopian Mozambique à Maputo (Mozambique).

En outre, M. GebreMariam a affirmé que la compagnie éthiopienne « s’est engagée à mettre en œuvre son plan de croissance en collaboration avec des transporteurs africains et la nouvelle compagnie Zambia Airways servira de plaque tournante solide
offrant une connectivité aérienne nationale, régionale et éventuellement internationale pour les passagers et le fret vers les principales destinations du Moyen-Orient, Europe et Asie ».

Pour sa part, déclaré Bonaventure Mutale, président du Conseil d’administration de la Zambia Airways, a déclaré que ladite compagnie « a franchi avec succès toutes les étapes nécessaires à la reprise de ses opérations ». Dans ce plan de relance, Ethiopian Airlines a mis à la disposition de la Zambia Airways trois avions (deux Q400 et un Boeing 737-800), mais elle vise d’ici 2028 une flotte de douze appareils qui lui permettraient alors de transporter 1,9 million de passagers par an.

Foire commerciale intra-africaine : 42 milliards de dollars de retombées

Plus de 500 accords commerciaux ont été conclus durant la 2e édition de ce rendez-vous économique tenue du 15 au 21 novembre à Durban, en Afrique du Sud.Belle moisson ! Cette édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF, sigle en anglais), organisée par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) en partenariat avec l’Union africaine (UA) et le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a établi un nouveau record.

En effet, lors de la précédente édition en 2018, la valeur totale des contrats signés était d’environ 32 milliards de dollars. Pour Benedict Oramah, Président Directeur Général d’Afreximbank, les résultats de cette année « reflètent la diversité et l’utilité des biens et services présentés, et un programme riche ».

La Foire commerciale intra-africaine réunit les communautés économiques de développement, de commerce et de l’investissement. Ce cadre favorise la conclusion d’accords qui boostent le commerce intra-régional.

À Durban, ville portuaire de l’Afrique du Sud, l’accent a notamment été mis sur la Zlecaf entrée en vigueur courant 2021. Ce marché unique est censé stimuler les échanges sur le continent.

Afrique : les Zones économiques spéciales à l’heure de la Zlecaf

L’Organisation des Zones économiques africaines (Aezo, sigle anglais) a tenu, jeudi à Accra, au Ghana, la 6e édition de sa réunion annuelle où le débat a surtout porté sur la compétitivité après l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).À travers le thème « Connecter les zones économiques spéciales africaines aux chaînes de valeur mondiales à l’ère de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) », l’Organisation des Zones économiques africaines (Aezo, sigle anglais) a souligné la nécessité de s’adapter à la nouvelle donne.

Dans son discours, Ahmed Bennis, Secrétaire Général de l’Aezo, a soutenu que « le défi pour les Zones économiques spéciales
africaines ne consiste pas seulement à attirer des investisseurs ou de rejoindre des chaînes de valeur, mais aussi d’augmenter la valeur ajoutée créée localement ».

Lors de cette réunion, organisée avec la participation de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et de la Banque africaine de développement (Bad), des experts de haut niveau ont expliqué le « rôle stratégique » que doivent jouer les Zones économiques spéciales dans la nouvelle configuration du marché africain.

L’Organisation des zones économiques africaines a été fondée en novembre 2015 par Tanger Med Group en collaboration avec plusieurs autres zones économiques africaines. Cette structure dans laquelle siègent 42 pays africains vise à « favoriser le partage des connaissances, fournir une assistance stratégique et technique, se connecter au réseau d’affaires international et à promouvoir des modèles et des pratiques économiques durables en mettant l’accent sur la croissance et la prospérité ».

La RD Congo bientôt membre de la CAE

La République démocratique du Congo (RDC) a reçu le feu vert du Conseil des ministres pour rejoindre la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE).Le Conseil des ministres de la Communauté, présidé par le secrétaire du Cabinet kenyan chargé des affaires de la CAE et du développement régional, Adan Mohamed, a pris cette décision lors de sa 44ème réunion extraordinaire tenue le 22 novembre 2021 à Arusha, en Tanzanie ont rapporté mercredi les médias locaux.

« Le Sommet des chefs d’Etat de la CAE, lors de sa 21ème réunion ordinaire tenue le 27 février 2021, a demandé au Conseil des ministres de la CAE d’entreprendre rapidement un exercice de vérification conformément aux critères de la CAE pour l’admission des Etats étrangers », indique la déclaration du Conseil des ministres.

Une équipe de vérification de la CAE a entrepris l’exercice de vérification dans la capitale de la RDC, Kinshasa, du 26 juin au 5 juillet 2021, dans le but d’établir le niveau de conformité du pays conformément à l’article 3 (2) du Traité pour la création de la CAE.

« La RDC partage des frontières avec cinq des Etats partenaires de la CAE, à savoir la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et le Soudan du Sud », indique le rapport soumis par le Conseil des ministres.

La Communauté d’Afrique de l’Est (en anglais East African Community, EAC) mise sur pied en 2000 est une organisation internationale de six pays de l’Afrique de l’est comprenant le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie. Elle une précurseur potentiel de l’établissement d’une Fédération d’Afrique de l’Est vers un État fédéral de ses six membres en un seul pays.

Afrique : la Zlecaf pour briser les chaînes de la dépendance économique

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), entrée en vigueur cette année, est perçue par les dirigeants africains comme « une voie royale vers un label prestigieux made in Africa ».Produire ce dont on a besoin. La 2e édition de la Foire commerciale intra-africaine, qui se tient du 15 au 21 novembre à Durban, en Afrique du Sud, fournit un cadre de réflexion pour l’atteinte de cet objectif.

De l’avis de Cyril Ramaphosa, le chef de l’Etat sud-africain, il est temps que le continent noir prenne « des mesures concrètes pour écrire sa propre histoire de réussite économique ». Cela passe, a-t-il dit, par l’équilibrage des relations commerciales avec le reste du monde qui sont actuellement « faussées ».

Au cours de la prochaine décennie, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) donnera « la possibilité à l’Afrique d’accroître ses revenus de plusieurs milliards de dollars » selon la Banque africaine de développement (Bad).

Benedict Oramah, le Directeur Général de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), a affirmé que le scepticisme qui entoure cette initiative ne se justifie pas parce que « nous disposons d’un Secrétariat de la Zlecaf fort et dynamique, doté des connaissances et de l’énergie nécessaires pour mener à bien son programme ». 

Le processus vers l’intégration des marchés peut être long et difficile mais Wamkele Mene, le Secrétaire général de la Zlecaf, a appelé « les Africains à retrousser les manches afin de travailler dur et faire en sorte de surmonter tous les obstacles ».

Poursuivant, le Sud-Africain a fait part de son « optimiste quant aux perspectives pour l’avenir de notre continent au vu des toutes premières mesures prises pour relever les défis de la fragmentation du marché ».

Fervent partisan de la Zlecaf, Akinwumi Ayodeji Adesina, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, a déclaré qu’avec la pandémie de Covid-19, « la nécessité de stimuler le commerce intra-régional n’a jamais été aussi grande ». 

La Foire commerciale intra-africaine est organisée par Afreximbank en partenariat avec l’Union africaine (UA) et le Secrétariat de la Zlecaf. Elle rassemble les communautés économiques de développement, de commerce et de l’investissement pour négocier des accords et convenir des mesures à prendre pour promouvoir le commerce intra-régional.

« Lors de l’édition 2018, environ 32 milliards de dollars d’accords ont été conclus dont près de 25 milliards de dollars ont déjà été mis en œuvre et 2,5 milliards de dollars sont en cours de traitement », a renseigné la Bad. La 3e édition de la Foire commerciale intra-africaine est prévue en 2023 en Côte d’Ivoire.

Guinée : le processus de consolidation de la paix en marche

L’initiative de « Promotion de l’inclusivité et de la cohésion sociale en Guinée » sera officiellement lancée, mercredi 10 novembre à Nzérékoré, au Sud-Est du pays.La question ethnique divise en Guinée. Pour faire de la diversité un facteur d’unité, Mahamat Saleh Annadif, chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (Unowas) et Morissanda Kouyaté, ministre guinéen des Affaires étrangères lanceront les activités de l’initiative de « Promotion de l’inclusivité et de la cohésion sociale en Guinée ».

Un communiqué de l’Unowas, reçu mardi à APA, indique qu’« une caravane culturelle de sensibilisation sera déployée dans les quatre régions naturelles de la Guinée jusqu’en décembre 2022 ». Objectif : « promouvoir le dialogue inclusif, la paix, la diversité culturelle, et la cohésion sociale entre les communautés ».

A travers cette initiative des Nations Unies pour aider à faciliter une transition pacifique et inclusive en Guinée, ajoute la source, les communautés seront sensibilisées sur l’importance de consolider la paix, les droits de l’Homme et le vivre ensemble, et de favoriser une plus grande participation des femmes et filles dans la gouvernance locale.

Tout au long de l’année 2022, précise le communiqué, les villes de Nzérékoré, Macenta, Siguiri, Kankan, Dabola, Mamou, Labé, Koundara, Boffa, Kindia, et Conakry abriteront des « espaces d’échange et de dialogue pour débattre des préoccupations liées à la cohésion sociale et identifier des solutions locales endogènes pouvant contribuer à assurer une transition pacifique et inclusive en Guinée ».

L’Uemoa fait sa Revue annuelle 2020 au Sénégal

Dakar, la capitale sénégalaise, accueille, du 8 au 10 novembre, la 7e Revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).Au total, 10 projets et 116 textes communautaires portant sur la gouvernance économique et la convergence, le marché commun et les réformes structurelles seront évalués pendant les trois jours de l’atelier.

S’exprimant hier lundi lors de la cérémonie d’ouverture de la phase technique, Bamba Kâ, Directeur Général du Secteur financier et de la Compétitivité, a réaffirmé « la ferme volonté » du Sénégal d’ « accélérer l’ensemble des actions favorisant le renforcement de l’intégration régionale ».

A en croire M. Kâ, dans son pays, « des avancées notables ont été notées aussi bien dans l’application des textes communautaires que dans la mise en œuvre des projets » depuis la revue de l’année précédente.

De son côté, Aïssa Kabo Sidikou, Représentant Résident de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine au Sénégal, a rappelé que l’exercice technique de la Revue annuelle « s’inscrit dans le processus d’identification des facteurs pouvant altérer les acquis des efforts communautaires, en vue d’anticiper les actions idoines pour une impulsion politique ciblée du processus d’intégration dans l’espace Uemoa ».

Poursuivant, elle a soutenu que « les résultats, obtenus à ce jour, témoignent de la forte contribution de cette initiative non seulement à l’effectivité de l’harmonisation des législations nationales mais surtout à la coordination du suivi de la mise en œuvre des politiques, programmes et projets communautaires ».

La Revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Uemoa a été instituée en 2013 par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. L’objectif est de favoriser l’accélération de leur application au sein de la zone monétaire.

Cedeao : un sommet extraordinaire sur le Mali et la Guinée

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) va se réunir en sommet extraordinaire le 7 novembre prochain pour statuer sur l’évolution de la transition au Mali et en Guinée.Le chef de l’Etat ghanéen Nana Akufo-Addo qui assure la présidence de l’Organisation régionale a eu l’onction de ses pairs chefs d’Etat pour organiser ce sommet dimanche prochain, renseigne Radio France internationale (Rfi). Après la visite du président ghanéen à Bamako le 17 octobre dernier, une délégation de la Cedeao s’est rendue pour la troisième fois en Guinée la semaine dernière depuis le putsch contre le président Alpha Condé le 5 septembre 2021, pour s’entretenir avec les nouvelles autorités de transition.

Ce sommet des chefs d’Etat, sera donc l’occasion pour le président ghanéen de faire le point sur ces missions et surtout d’avoir l’avis de ses autres collègues sur la conduite à tenir dans le processus de transition en Guinée et surtout au Mali

Le dossier malien sera au cœur des débats à un peu plus de trois mois de la Présidentielle et des Législatives qui doit en principe se tenir le 27 février 2022. Un scrutin couplé fortement compromis après les récentes sorties des autorités de la transition malienne.

Lors de sa dernière visite à Bamako, Nana Akufo-Addo avait délivré « un message de fermeté » aux autorités de la transition malienne. Il avait rappelé au chef d’Etat Assimi Goïta l’engagement de son pays à publier un chronogramme de la transition avant la fin du mois d’octobre.

En un mot, la Cedeao voulait y voir clair sur la fin du processus de transition. Chose qu’il n’a pas obtenue des autorités maliennes qui posent l’argument sécuritaire sur la table. « L’insécurité et le terrorisme ont occupé de 60 à 80% de notre territoire » a soutenu le Premier ministre Choguel Maïga devant une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies en visite à Bamako le 23 et 24 octobre dernier.

« Les élections ne sont pas une fin en soi, aucun acteur majeur ne peut aller battre campagne en dehors des capitales régionales. Nous travaillons donc à créer le minimum de condition de sécurité pour avoir une large frange de la population, y compris les réfugiés qui doivent revenir au pays pour aller aux élections », a-t-il expliqué. Le Premier ministre du Mali d’informer la communauté internationale d’un « nouvel agenda précis, argumenté, documenté » en cours d’élaboration « sur la durée de la transition après la date du 18 février 2022 ».

Une sortie qui devrait avoir une certaine résonance au sein de la Cedeao qui avait suspendu le Mali de ses instances le 30 mai 2021 après le double putsch des militaires. L’organisation intergouvernementale ouest-africaine fait face à plusieurs options parmi lesquelles, accepter une prorogation de la transition pour mieux étudier le futur agenda électoral proposé par la junte au Mali ou envisager de corser les sanctions.

Mali : « l’insécurité et le terrorisme occupent 80% de notre territoire » (PM)

Dr Choguel Kokalla Maïga a confié aux émissaires de l’Organisation des Nations unies (Onu) que « les élections ne sont pas une fin en soi » et qu’il était impossible pour « les acteurs majeurs de battre campagne en dehors des capitales régionales ».Sans détours, Choguel Kokalla Maïga martèle que toutes les conditions ne sont pas réunies pour une tenue de la présidentielle et des Législatives le 27 février 2022. « Il est acté que les assises doivent se tenir. Idem pour la mise en place de l’Organe unique des élections, et certaines réformes sont nécessaires » indique-t-il aux membres de la délégation de l’Onu qui ont séjourné à Bamako les 23 et 24 octobre 2021. Pour le Premier ministre malien, les futures élections doivent se tenir sur la base des conclusions des Assises Nationales de la Refondation.

A côté des écueils politiques, il y a surtout le volet sécuritaire. Depuis 2012, le Mali fait face à un violent conflit à la suite d’une insurrection de groupes jihadistes et indépendantistes pro-Azawad. Presque une décennie après l’éclatement de cette guerre, le gouvernement malien a perdu le contrôle de plus de la moitié de son territoire aux mains des jihadistes. « Nous avons rappelé au Conseil de sécurité de l’Onu qu’en 2013 lors de l’intervention de la Minusma et de la communauté internationale, nous avions une insécurité résiduelle qui était dans l’extrême nord. Et aujourd’hui l’insécurité et le terrorisme ont occupé de 60 à 80% de notre territoire », a-t-il indiqué.

Un nouvel agenda pour la transition

Des révélations glaçantes du Premier ministre malien qui invite les partenaires internationaux à aider le pays à améliorer la sécurité des personnes et des biens. « Les élections ne sont pas une fin en soi, aucun acteur majeur ne peut aller battre campagne en dehors des capitales régionales. Nous travaillons donc à créer le minimum de condition de sécurité pour avoir une large frange de la population, y compris les réfugiés qui doivent revenir au pays pour aller aux élections », a-t-il expliqué.

Dr Choguel Kokalla Maiga soutient que « la sécurité des citoyens d’un pays est le principal élément de légitimation d’un pouvoir. Et donc, notre objectif c’est de nous donner les moyens de sécuriser notre population auprès des partenaires parmi lesquels il y a la fédération de Russie avec laquelle le Mali a toujours eu des cadres de coopération assez bons » argue-t-il.

Le Premier ministre malien a rassuré les émissaires de l’Onu sur les ambitions des autorités de la transition. « Les forces patriotiques qui sont à la tête de l’Etat n’ont d’autre agenda que celui du redressement du Mali », confia-t-il. Avant d’ajouter : « Nous reviendrons vers la communauté internationale avec un agenda précis, argumenté, documenté pour dire combien la transition doit durer après la date du 18 février 2022 ».

La délégation de l’Onu forte d’une quinzaine de membres était codirigée par l’ambassadeur du Niger aux Nations unies, Abdou Abarry et son homologue français Nicolas de Rivière. Linda Thomas-Greenfield, la représentante des États-Unis auprès des Nations unies était aussi présente dans cette mission.

Mali : les raisons de l’expulsion du représentant de la Cédéao

Le chef de la diplomatie malienne accuse Hamidou Boly « d’agissements incompatibles avec le statut de diplomate. »Le représentant de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à 72 heures « pour quitter le territoire national » selon un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères, qui précise que la notification officielle lui a été envoyée lundi matin.

Le diplomate de nationalité burkinabé en poste depuis plus de deux ans à Bamako, est déclaré « persona non grata » après plusieurs mises en garde des autorités maliennes et de sa hiérarchie, renseigne le communiqué.

« Je pense que l’intéressé a engagé avec des groupes, des individus de la société civile comme du monde politique ou même du monde de la presse et qui entreprennent des activités hostiles à la transition. Il y a des devoirs des autorités en place de s’assumer », a expliqué Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Accusé de « déstabiliser la transition »

Avant d’ajouter que le Mali est un pays souverain, « nous estimons qu’à un certain moment, si cette personne ne comprend pas les limites de sa mission qu’elle a outrepassées, il est du devoir des autorités en place de s’assumer »

Toutefois, le patron de la diplomatie malienne « réitère la disponibilité du gouvernement (malien) à maintenir le dialogue avec la Cédéao et à œuvrer ensemble pour la réussite de la transition ».

L’expulsion de Hamidou Boly, connu pour son franc-parler, survient dans un contexte diplomatique tendu entre le Mali et l’organisation régionale. Après deux putschs successifs en août 2020 et mai 2021, la junte est en retard par rapport au processus électoral qui doit aboutir à la transmission du pouvoir aux civils dans moins de quatre mois.

Un respect du calendrier électoral qui semble difficile à envisager après que le ministre  malien Abdoulaye Diop en visite à Rabat (Maroc) le 11 octobre dernier, a soutenu que « la présidentielle et les législatives du 27 février 2022, pourraient ne pas se tenir si la situation sécuritaire n’est pas prise en charge ». Une position qui tranche nettement avec la volonté de la Cedeao. L’organisation intergouvernementale exige la tenue des élections à la date fixée dans la charte de la transition.

Cour Cedeao: renvoi à Abidjan du verdict sur la présidentielle nigérienne

La Cour de justice de la Cedeao, en audience hors-siège à Abidjan, a renvoyé lundi le verdict de l’affaire de la présidentielle nigérienne au 15 novembre 2021.

Le président de la Cour de justice de la Cedeao, Amoako Asante, après une requête de renvoi de l’audience formulée par l’opposition, a déclaré que « la Cour va procéder à l’audition des parties le 15 novembre 2021 ».

Me Lirwanc Abdramane, avocat de l’opposant Ousmane Mahamane, candidat à la présidentielle de février 2021, a  fait état des griefs de son client à l’issue du procès.

Dénonçant des irrégularités à la présidentielle, M. Ousmane Mahamane, ancien chef de l’Etat du Niger,  à travers son conseil a saisi la Cour de justice de la Cedeao le 26 juin 2021.

La Cour de justice de la Cedeao a, deux jours après, communiqué la requête à l’Etat du Niger qui a reçu un mois pour produire son mémoire en défense.

Selon Me Lirwanc Abdramane, « il s’est trouvé que conformément à l’article 35 du règlement de la Cour, lorsque le demandeur dépose son mémoire, la Cour lui signifie et impartit un  délai pour qu’il fasse la réplique ».

Cependant, la Cour n’a pas fait cela suite à une requête de l’opposition et « nous avons saisi l’occasion pour demander le renvoi du dossier aux fins de faire une réplique », a-t-il dit.

La partie de l’opposition, ajoutera-t-il, a en même temps indiqué qu’elle va « produire à la Cour un témoin », notamment un professeur de droit à l’université régionale de Tahoua (nord-ouest), M. Zara Malam Oumarou.

M. Oumarou a notamment « un contentieux contre la nomination d’un membre de la Cour ». L’opposition nigérienne dénonce par ailleurs des violations de droit de l’homme dans le processus du scrutin.

« Ils ont braqué des urnes et ont pris les procès verbaux, les ont rempli et l’Etat du Niger répond que ce sont les terroristes qui ont emporté les urnes », a-t-il poursuivi.

L’opposant Ousmane Mahamane réclame la victoire de cette élection avec 50,3% des suffrages exprimés. Il réfute le taux de 44,25% à lui attribué par la Commission nationale électorale indépendante.

M. Mohamed Bazoum, candidat du parti au pouvoir, a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 55,75 % des voix, devant l’ancien président Mahamane Ousmane crédité de 44,25 %. Il succède à la tête de l’État à Mahamadou Issoufou.

La Cour de la Cedeao est en audience hors-siège à Abidjan du 19 au 29 octobre 2021. Quarante affaires sont au rôle du tribunal pour cette session.

Des experts débattent des frontières maritimes de la Côte d’Ivoire

Des acteurs en lien avec la frontière maritime et les experts de la gestion de la frontière aérienne des régions de San Pedro, du Gbokle, des Grands ponts et du Sud Comoé ont entamé, lundi, à Abidjan un atelier qui vient clore une série d’ateliers diagnostics en vue de l’élaboration de la Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI).

A l’ouverture des travaux, le Préfet d’Abidjan,   Goun Germain François, a souligné que le présent atelier régional fait suite aux trois autres déjà tenus à Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).

Sa spécificité, a-t-il expliqué,  tient au fait qu’en plus des acteurs aux frontières terrestres, il réunit des acteurs frontaliers en lien avec la gestion des frontières maritimes et aériennes.

« Cette singularité, illustre assez bien, le caractère novateur de ce document de Politique de gestion intégrée de nos frontières terrestres, maritimes et aériennes », a conclu M. Goun. 

Auparavant, le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté a rappelé que trois ateliers régionaux ont été organisés du 13 au 20 octobre à Abengourou avec les acteurs en lien avec la frontière avec le Burkina Faso et le Ghana ; à Korhogo avec ceux en lien avec les frontières avec le Burkina Faso et le Mali ; à Man avec ceux en lien avec les frontières avec la Guinée et le Libéria.

« Ces ateliers ont permis d’atteindre des résultats escomptés. C’est pourquoi, je voudrais remercier les parties prenantes ayant contribué fortement à cet excellent résultat notamment les acteurs frontaliers, le corps préfectoral et les acteurs techniques et financiers »,  a déclaré M. Konaté.

L’étape d’Abidjan qui s’achève mercredi vient clore la série des ateliers diagnostics. Elle regroupe les acteurs en lien avec la frontière maritime et les experts de la gestion de la frontière aérienne des régions de San Pedro, du Gbokle, des Grands ponts et du Sud Comoé.

« Cet atelier est donc particulier en ce sens qu’il nous permettra de recueillir les préoccupations spécifiques des populations frontalières de ces régions sur la gestion de nos frontières aérienne et maritime », a fait observer le Secrétaire exécutif de la CNFCI.

Les enjeux et défis aux frontières sont nombreux. A ce propos, M. Konaté a cité  notamment, la question de la gouvernance aux frontières, la délimitation/démarcation, la coopération transfrontalière, les problématiques en lien avec la cohésion sociale et le maintien de la paix dans les zones frontalières des pays ainsi que la réalisation d’infrastructures socio-économiques de base pour améliorer significativement le bien-être des populations des zones frontalières et transfrontalières.

Ces ateliers régionaux feront place à un travail de « bureau d’étude » qui sera mené par des experts internationaux et nationaux  pour sortir le diagnostic stratégique. Le fruit du travail de ces experts fera l’objet d’un atelier de pré validation qui permettra d’avoir déjà les prémices de cette politique nationale.

« Après nous allons passer à un atelier de validation nationale qui va nous permettre d’obtenir le document définitif qui va enregistrer la présence de toutes les parties prenantes de ce processus d’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières», a conclu Diakalidia Konaté. 

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes.

Côte d’Ivoire: les acteurs frontaliers plaident pour la réouverture des frontières

Les acteurs frontaliers ont plaidé, samedi, à Korhogo (633 km au nord d’Abidjan) pour la réouverture des frontières ivoiriennes.

Quelque cent vingt-et-un acteurs frontaliers répartis dans trois commissions ont fait ce plaidoyer en séance plénière à l’issue de l’étape de Korhogo des atéliers régionaux organisés dans le pays pour l’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI).

A l’instar de plusieurs pays de la sous-région, la Côte d’Ivoire a fermé ses frontières terrestres le 13 mars 2020, deux jours après la notification de son premier cas de la maladie à coronavirus (Covid-19). Depuis lors, les frontières terrestres du pays restent officiellement fermées.

La prévention des conflits, la sécurité des frontières et des espaces frontaliers ainsi que la mobilité et la migration ont été au menu des travaux de la commission 1.

« Nous avons fait des propositions pour qu’elles soient prises en compte par les autorités gouvernementales, pour qu’il y ait une paix durable» a déclaré le président de cette commission, Diomandé Fangbeu Aimé, par ailleurs sous-préfet de Goulia dans le département de Kaniasso, dans la région du Folon (Minignan).

« Le plaidoyer a commencé parce que  le Secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire a déjà déposé un dossier relatif à la réouverture des frontières sur la table du Premier ministre qui est le président de la Commission nationale des frontières », a renchéri le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté.

« Nous avons participé personnellement à un atelier de la CEDEAO sur les modalités pratiques de la réouverture des frontières. Je suis invité dans la première semaine du mois de novembre à un atelier à Accra sur la réouverture des frontières initié par la CEDEAO. Donc, nous sommes dans cette dynamique », a-t-il poursuivi.

« La CEDEAO lors de sa dernière réunion a commis certaines autorités  ministérielles à l’effet d’examiner les modalités pratiques de la réouverture », a rappelé M. Konaté, ajoutant que «cette réouverture se fera sûrement ».

Au niveau de la migration, les participants à l’atelier de Korhogo ont constaté un véritable flux migratoire. « Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de migrations vers la Côte d’Ivoire venant des pays comme la Guinée, le Mali et le Burkina Faso », a dit le sous-préfet, Diomandé Fangbeu Aimé.

« Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il faudrait que cela soit harmonisé.  Que ceux qui viennent empruntent la voie normale et les documents administratifs normaux », a-t-il lancé, ajoutant que « nous avons aussi décrié certaines voies de contournement ».

« Quand quelqu’un vient et il n’est pas en règle et que vous le retourner, il peut se sentir frustré et il peut utiliser des méthodes pas trop saines pour apporter  atteinte à la sécurité transfrontalière », a expliqué M. Diomandé qui note des « problèmes multiples et variés » dans les espaces frontaliers.

A ce propos, les acteurs frontaliers ont appelé à la délimitation des frontières. « Nous pensons que la délimitation fera que chacun saura prendre ses responsabilités pour bien accueillir son voisin. Nous souhaitons que les frontières soient visibles pour éviter les conflits », a conclu le président de la commission 1.

Dressant le bilan de cet atelier, le Secrétaire exécutif de la CNFCI, s’est félicité des résultats auxquels sont parvenus les participants. « Le bilan est largement positif parce que la mobilisation était au rendez-vous. Cet atelier a permis à tous les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques d’être au rendez-vous», a expliqué Diakalidia Konaté.

« Les répertoires des difficultés des problèmes qui ont été établis ici par chaque commission démontrent que nous sommes allés sur les véritables problèmes que vivent les populations aux frontières », a-t-il indiqué, soulignant que ces « problèmes sont d’ordre institutionnel, et non institutionnel ».

Les problèmes de coopération avec le voisin, les problèmes liés à la transhumance, à l’orpaillage, à l’extrémisme violent ont été également abordés.

Après les ateliers régionaux, il aura un temps de travail de cabinet qui va durer jusqu’au mois de mars, ponctué par des étapes de pré-validation et de validation.

« Après cela, nous irons à un atelier national de validation de cette politique pour qu’au mois de mai-juin, nous puissions déposer le document sur la table du gouvernement », a ajouté M. Konaté, admettant que « le travail de collecte de données sur le terrain est un travail très minutieux ».

Ces ateliers régionaux prévus du 13 au 27 octobre 2021 se tiennent à Abidjan (Sud), Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Côte d’Ivoire vise à transformer les zones frontalières en des espaces où les acteurs étatiques et non étatiques interagissent de façon harmonieuse, au plan national d’une part, et avec leurs homologues des pays limitrophes d’autre part, où la gestion des ressources naturelles partagées est bénéfique et durable pour le bien des populations.

Tout cela, en vue de faire de la coopération transfrontalière, un levier essentiel de sécurité, de cohésion sociale et de paix, de gestion durable des ressources naturelles et de développement socio-économique véritable des espaces frontaliers et transfrontaliers.

Les autorités préfectorales, administratives ainsi que les élus locaux des zones frontalières, les forces de défense et de sécurité, les services techniques (santé, éducation, agriculture, élevage, énergie…), les leaders communautaires des zones frontalières, le secteur privé à travers la Chambre du commerce et des organisations de la société civile prennent part à ces ateliers.

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un «outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes ».

Sommet Afrique-France : la jeunesse à la place des chefs d’Etat

Ce Sommet est inédit dans son nouveau format.Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron va s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Ce nouveau format porte l’empreinte de l’intellectuel camerounais Achille Mbembe. Le théoricien du post-colonialisme a piloté les préparatifs de la rencontre avant de remettre son rapport au président français sur la « refondation des relations entre la France et le continent ».

L’historien camerounais estime que la France est trop déconnectée « des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles » portés par la jeunesse africaine.

Ce nouveau format sera l’occasion « d’écouter la parole de la jeunesse africaine et de sortir des formules et des réseaux sociaux » selon un communiqué de la présidence française.

Pour cette 28ème édition, ce sont des jeunes entrepreneurs, des membres de la société civile, du secteur associatif, du sport et de la culture qui sont les invités de ce sommet.

Autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et le sport, ils échangeront pendant une demi-journée sur la manière de nouer des nouveaux réseaux, de concevoir des projets communs, de bâtir des ponts.

Emmanuel Macron devrait échanger avec douze jeunes invités, dont aucune personnalité connue, repérés lors de débats préparatoires tenus dans 12 pays africains. Les débats tourneront sur « les pistes de réconciliation ». Les questions économiques seront aussi débattues avec 350 entrepreneurs africains sélectionnés.

En outre, une table ronde sur la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation et dont le processus est en cours sera au cœur des échanges. A ce titre, Macron devra revenir sur sa promesse faite en novembre en 2017 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de « créer les conditions pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique » au plus tard en 2022.

Mais pour l’intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop qui s’est exprimé à la veille du sommet dans une tribune publiée sur senegalactu.info, « le face-à-face entre Macron et la société civile africaine aurait été beaucoup plus crédible ou même fructueux si on avait au moins senti sur le terrain des signes concrets de sa volonté de changement. »

A l’issue des échanges, Emmanuel Macron devrait annoncer la création d’un Fonds destiné à soutenir les initiatives de promotion de la démocratie, des programmes permettant une plus grande mobilité étudiante, ou la mise en place d’un « forum euro-africain sur les migrations.

Electricité pour tous : le Togo s’inspire de l’expérience ivoirienne

En visite à Abidjan, la ministre déléguée auprès du président de la République chargée de l’Energie et des mines du Togo, Mme Mawunyo Mila Aziablé a déclaré, jeudi, être venue en Côte d’Ivoire pour s’inspirer de l’expérience ivoirienne en matière de programme d’électricité pour tous.

Mme Mawunyo Mila Aziablé et sa délégation ont été reçues par le ministre ivoirien des Mines, de l’énergie et du pétrole, Thomas Camara. « Nous allons nous inspirer durant cette visite sur la mise en œuvre réussie du PEPT en Côte d’Ivoire », a-t-elle déclaré à l’issue de la rencontre avec son homologue ivoirien.

Dans un cadre un peu plus large, a poursuivi Mme Mme Mawunyo Mila Aziablé, « nous allons discuter de tout le segment de la chaîne de l’électricité, de la production au transport et de la distribution et de voir de quelle manière, on peut concrétiser la volonté des deux Nations ».

« Cette délégation est intéressée par le PEPT  (Programme électricité pour tous). La délégation est là pour s’enquérir de la mise en œuvre de ce projet en vue de le mettre en œuvre au Togo », a renchéri le ministre Thomas Camara.

Le PEPT qui connait un franc succès en Côte d’Ivoire est un Programme destiné à faciliter l’accès à l’électricité pour les ménages à faibles revenus, en leur offrant des modalités souples d’acquisition des branchements et abonnements.  Démarré en octobre 2014, il a permis, au 30 juin 2021, à 1 079 234 ménages d’avoir accès à  l’électricité.

Des documents ainsi que des informations relatifs à ce Programme seront mis à la disposition de la délégation  togolaise.

Des visites de sites et de structures telles que la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), la Direction générale de l’énergie (DGE), l’Autorité nationale de régulation du secteur de l’électricité de Côte d’Ivoire (ANARE-CI) et  Côte d’Ivoire-Energies sont au menu de ce séjour de 48 heures en terre ivoirienne.

Sénégal : reprise imminente du transport ferroviaire entre Dakar et Tamba

De nouvelles locomotives devraient commencer à rouler dans moins de trois mois entre ces deux villes distantes de plus de 450 kilomètres.Le Directeur Général de la société nationale Les Chemins de fer du Sénégal (CFS), Kibily Touré, a donné l’assurance lundi 6 septembre lors du lancement des travaux d’entretien et de maintenance de la voie ferrée reliant la capitale Dakar à Tambacounda, située à l’Est du pays et non loin de la frontière avec le Mali.

Il a déclaré que cette étape est un préalable important « pour qu’en décembre prochain, nous puissions faire circuler les locomotives à une distance moyenne de 50 km à l’heure » sur cet axe où le service est à l’arrêt depuis 2018.

Inaugurée en 1924, la voie coloniale Dakar-Bamako a décliné lentement, faute d’entretien. Privatisée en 2003, elle a été reprise en main par les autorités du Sénégal et du Mali avec la création de la structure bi-étatique Dakar Bamako Ferroviaire en 2016. Mais la mise en service de la ligne a jusque-là était retardée.

D’aucuns avancent les changements de régimes successifs au Mali pour expliquer cette situation même si les autorités sénégalaises semblent toujours motivées pour mener à bien ce projet.

C’est dans cette optique que M. Touré a informé sur le site de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique) que les trois premières locomotives allaient quitter au courant de ce mois de septembre l’Afrique du Sud pour arriver début octobre à Dakar.

« De tout temps, le chemin de fer dispose d’une branche infrastructure qui fait le travail d’entretien et de maintenance qui va permettre à la voie d’être circulable entre Tambacounda et Dakar en érigeant un tableau logistique », a-t-il souligné.

Le Sénégal veut assurer une circulation minimum sur l’ancienne ligne. Voilà pourquoi les autorités ont décaissé 20 milliards F CFA pour sa réhabilitation. L’objectif est de permettre aux trains de rouler deux fois par jour entre Dakar et Tambacounda à partir de décembre. Une échéance nouvellement confirmée par le Directeur Général des Chemins de fer du Sénégal.

« Nous avons déjà reconstruit le pont de Touba Zam-Zam qui était le plus gros ouvrage à réhabiliter », se félicitait en août dernier Kibily Touré dans Le Monde. Cette fois, le responsable a soutenu qu’il est prévu un aménagement de plus de six hectares dans un premier temps avant de construire un hub logistique sur une superficie de cent hectares pour décharger les conteneurs qui viendront de Dakar.

L’enjeu de la relance de l’axe ferroviaire Dakar-Tambacounda est la réduction de près de 500 km de trajet routier et probablement des accidents. Les gros porteurs chargés de conteneurs passeraient par les rails jusqu’à Tambacounda, avant de continuer par la route.

Le mois dernier, sur la route de Kaolack, au Centre du Sénégal, un camion malien a terminé sa course sur un taxi. Quatre personnes à bord sont mortes sur le coup. L’accident avait causé une levée de boucliers contre les transporteurs maliens avant que des représailles du même genre ne soient entendues du côté du Mali. Les autorités des deux pays s’étaient employées très vite à éteindre l’incendie.

Au-delà de la nostalgie de plusieurs cheminots et autres commerçants, la réalisation de ce projet est « également un enjeu de cohésion nationale car c’est un facteur de désenclavement, d’aménagement du territoire et d’opportunités économiques avec la sous-région », précise Kibily Touré. Chaque année, les marchandises qui circulent par camions entre le Mali et le Port autonome de Dakar sont estimées entre trois et quatre millions de tonnes.

Parallèlement à ce projet de relance, les Chemins de fer du Sénégal prévoient de mettre sur les rails Dakar-Tambacounda Fast track TVG, doté d’une technologie standard et de deux voies de 22,5 tonnes à l’essieu.

Le gouvernement sénégalais a déjà obtenu la promesse de financement du Canada pour un montant de 1935 milliards F CFA, soit 3 milliards d’euros. Le démarrage des travaux est annoncé pour septembre 2022.

« L’offre de trois milliards d’euros, nous l’avons sortie en sept mois. Nous sommes dans la phase de négociations de l’attente pour voir quel contrat va lier les deux gouvernements. Notre délai, c’est avant fin octobre pour que le contrat soit signé. Mais nous attendons que les avocats stabilisent le contrat », confiait en août le Directeur Général des Chemins de fer du Sénégal.