A Abidjan, chaque ménage produit plus de 280 Kg d’ordures par an (District)

Chaque ménage, à Abidjan, produit plus de 280 Kg d’ordures par an, a dit jeudi M. Modeste Guy Dogbo, conseiller du ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, à l’ouverture d’une Conférence sur la gestion durable des déchets en Afrique « Afriwaste 2021 ».

Afriwaste est à sa deuxième édition. L’événement se tient les 24 et 25 novembre 2021 à l’Université Nangui Abrogoua, un établissement public situé à Abobo, dans le nord d’Abidjan, notamment spécialisé dans les sciences expérimentales, naturelles et écologiques.

Le thème de cette conférence internationale est « Science et technologie dans la transition vers l’économie circulaire ». A l’ouverture de la session, le président de l’université Prof. Tanoh Yao a souligné que la science et la technologie sont les clés de l’économie circulaire.

Prof. Tanoh Yao a fait observer que la demande des technologies respectueuses de l’environnement « est encore faible » en Côte d’Ivoire et les capacités techniques des ressources financières peu suffisantes, se félicitant de la tenue de ce rendez-vous qui permet un partage d’expériences.

« Chaque abidjanais produit plus de 280 Kg d’ordures ménagères par an, ramené à toute la population, la quantité de déchets avoisine 1,4 million de tonnes de déchets dont 16% de déchets sec (plastique, papier, textile, verre, métaux) et 68% de déchets organiques et 16% de matière inertes », a précisé M. Dogbo, représentant le ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, Robert Mambé.

Il a relevé que la valorisation de ces déchets secs et organiques pourrait, en application des concepts de l’économie circulaire, générer un gain de plusieurs centaines de milliards de francs par an de chiffres d’affaires.

Face aux enjeux de la gestion durable des déchets, le District autonome d’Abidjan propose la circularité. Dans ce contexte, le Conseil a entériné par arrêté le 14 février 2020 la création de l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan (IECA).

Selon le conseiller du ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, ce programme qui est très important dans la dynamique engagée par le District autonome d’Abidjan, vise à créer une synergie d’acteurs et expériences scientifiques.

En conférence inaugurale, Alexandre Lemille, cofondateur du Réseau africain de l’économie circulaire, créée en 2016, a noté que la conception d’un projet dans le domaine de la gestion des déchets doit être « circulaire, régénérative et en priorité inclusive ».

 » Si vous n’arrivez pas à embarquer la population de Côte d’Ivoire dans cette révolution économique, on aura pas les effets escomptés malheureusement. C’est vrai pour l’Afrique et c’est vrai pour l’Europe et pour n’importe quel pays du monde et sur tous les continents », a indiqué le conférencier, M. Lemille.

Selon le conférencier, l’économie circulaire est le fait de réutiliser des matières ou des matériaux, en volume, et les remettre dans le cycle économique. Plus on accélère le cycle de réutilisation, plus on crée des produits, des emplois et des opportunités économiques.

De ce fait, le déchet est une ressource et il faut aller vers sa réutilisation. Cette ressource peut avoir des composantes liquides ou sous forme de déchets solides, leur transformation étant d’avoir un monde sans déchet.

Dr. Didier Gbocho, représentant du ministre de l’Environnement et du développement durable, s’est félicité de cette initiative, faisant remarquer qu’aujourd’hui le monde est confronté à un problème très crucial, celui du changement climatique.

Cette urgence, dira-t-il, a amené le département ministériel à mettre en place une structure qui se charge de l’économie circulaire, s’attéle à mettre tout en œuvre afin que les populations vivent dans une société prospère.

La première édition de la Conférence sur la gestion durable des déchets en Afrique « Afriwaste » a eu lieu en 2018 à Marrakech, au Maroc. L’Université Nangui Abrogoua accueille cette deuxième édition orientée vers la thématique de l’économie circulaire.

Sahel: la Grande muraille verte, une source de revenus (FAO)

L’analyse coûts-avantages de la FAO publiée dans Nature Sustainability montre un rendement moyen de 1,2 dollars pour chaque dollar investi dans le projet de restauration des terres, malgré les conditions climatiques rigoureuses.C’est un retour sur investissement inattendu. L’objectif de la Grande muraille verte d’Afrique n’est pas en effet de générer des profits. Elle vise plutôt à lutter contre la désertification dans la région du Sahel. Mais, d’après une nouvelle étude menée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et publiée dans Nature Sustainability, elle peut aussi être un débouché commercial intéressant pour les investisseurs.

Selon l’analyse, parvenue ce mardi à APA, pour chaque dollar investi dans cette initiative de grande ampleur qui part du Sénégal à l’ouest à Djibouti à l’est, les investisseurs peuvent s’attendre à un rendement moyen de 1,2 dollars. Ce profit peut même monter jusqu’à 4,4 dollars, précise le document.

Pour le Coordonnateur des projets internationaux au sein de la Division des forêts de la FAO et l’un des principaux auteurs de l’étude, Moctar Sacande, cité par le document, « nous devons faire évoluer le discours sur la région du Sahel afin de montrer que, malgré l’environnement hostile et sec de la région, les investisseurs peuvent tout de même obtenir un rendement viable en investissant dans la restauration des terres. »

L’étude est fondée sur des données de terrain et des données satellitaires qui permettent de suivre la dégradation des terres sur la période 2001-2018. Celles-ci sont ensuite comparées aux coûts et aux avantages de la restauration des terres selon différents scénarios adaptés aux circonstances locales.

D’après M. Sacande, les résultats de l’analyse sont le dernier élément nécessaire pour comprendre la situation économique et viennent s’ajouter à la volonté politique et au savoir-faire technique déjà en place, et devraient encourager le secteur privé, qui manifeste un intérêt croissant.

Le verdissement et la restauration des terres dans cette zone longue de 8.000 kilomètres qui traverse le continent sont déjà en cours. Les populations plantent des espèces arboricoles résistantes, comme l’acacia du Sénégal, qui produit de la gomme arabique, fréquemment utilisée comme émulsifiant dans les aliments et les boissons, ou l’arbre gao, aussi appelé Faidherbia albida. Ce dernier aide à fertiliser les sols pour qu’y soient notamment produits du fourrage et des cultures de base comme le millet.

L’étude a indiqué que la surface couverte par l’initiative Grande muraille verte restait limitée et n’atteignait que 4 millions des 100 millions d’hectares ciblés.

Au total, quelque 20 milliards d’USD ont été promis au niveau international en vue de transposer à plus grande échelle l’initiative Grande muraille verte, dont 14,3 milliards d’USD promis à l’occasion du Sommet One Planet pour la biodiversité tenu en janvier de cette année à Paris, et 1 milliard d’USD promis par le fondateur d’Amazon, M. Jeff Bezos, lors de la conférence climatique de la COP26, qui vient de se terminer.

Les modalités concrètes d’accès à ces fonds doivent encore être déterminées, d’après M. Sacande, qui ajoute que si une partie des fonds n’est pas versée très rapidement, il pourrait être trop tard pour planter les arbres avant la tombée des précipitations limitées attendues en juin et en juillet.

L’initiative Grande muraille verte permettrait de stocker du carbone et de restaurer la biodiversité et s’attache à apporter des avantages socio-économiques aux populations défavorisées de la région. Elle couvre les domaines clés que sont l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la résilience face aux aléas climatiques.

Elle contribue également à la réalisation des Objectifs de développement durable 1 (pas de pauvreté), 2 (faim zéro), 13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), 15 (Vie terrestre) et 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs) du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’analyse souligne par ailleurs que du fait des conflits armés qui caractérisent la région, certains investisseurs sont longtemps restés méfiants à l’égard du potentiel de l’initiative. En outre, l’étude a conclu qu’environ 50 % des terres concernées sont actuellement inaccessibles pour des raisons de sécurité. Malgré cela, les interventions de restauration des terres continuent de représenter un débouché commercial viable, selon les auteurs.

La Côte d’Ivoire réduira ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41%

La Côte d’Ivoire s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41 % d’ici à 2030, selon son ministre de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi.

M. Assi a fait cette déclaration, mercredi à  Glasgow (Ecosse), lors d’un panel de haut niveau portant sur la présentation des nouvelles ambitions des pays dans un contexte de révision générale des contributions déterminées au niveau national (CDN).  

La Conférence de Glasgow 2021 sur les changements climatiques, ou COP26, se tient du 01 au 12 novembre 2021 à Glasgow, en Ecosse.

Le ministre de l’Environnement et du développement durable a souligné que cette nouvelle ambition vient marquer la volonté de la Côte d’Ivoire à s’engager sur une trajectoire de développement bas-carbone et résilient aux changements climatiques.

Ce qui correspond à un abattement chiffré d’environ 37 millions de tonnes équivalent CO2, là où l’ambition de la Côte d’Ivoire dans son premier document CDN, en 2015, affichait un abattement de 9 millions de tonnes équivalent CO2, soit une réduction de 28,25 % en 2030 par rapport à un scénario de référence.

Pour atteindre cet abattement d’environ 37 millions de tonnes équivalent CO2, les acteurs et parties prenantes impliquées en Côte d’Ivoire ont identifié cinq secteurs importants et clés du développement économique mais qui influencent ou restent très vulnérables au changement climatique.

Ce sont l’agriculture, l’élevage, la forêt et l’utilisation des terres, les ressources en eau, la santé et les zones côtières.

A ce propos, le ministre Jean-Luc Assi a cité plusieurs actions sur lesquelles la Côte d’Ivoire misera jusqu’en 2030.

Ce sont entre autres l’augmentation du reboisement par la conversion d’un  million d’hectares de terre en forêt à l’horizon 2030, l’accroissement des énergies renouvelables dans la production d’électricité pouvant atteindre 45 % du mix énergétique avec le retrait du charbon, le renforcement de l’efficacité énergétique au niveau des sous-secteurs bâtiments.

Les commerces, les transports et les industries figurent également sur cette liste de même que la promotion de pratiques agricoles intelligentes face au climat, la mise œuvre à grande échelle du système de riziculture intensif (SRI), la mise en œuvre de décharges modernes et de centres de valorisation et d’enfouissement technique avec récupération de méthane, sont également au nombre des actions prévues par l’Etat ivoirien. 

L’Afrique du Sud continuera d’utiliser les énergies fossiles

Le ministre de l’Energie sud-africaine Gwede Mantashe, a révélé que le pays dépendait à 75% des énergies fossiles.Selon Gwede Mantashe, Il serait « injuste » d’attendre de l’Afrique du Sud qu’elle passe à l’énergie verte d’ici 2030, alors qu’elle dépend à 75% des énergies fossiles, a déclaré mercredi le ministre de l’Energie, Gwede Mantashe lors de la conférence de la Semaine africaine de l’énergie au Cap.

Il a indiqué que son pays ne pouvait pas s’engager à utiliser que de l’énergie verte à ce stade, car la production énergétique du pays dépendait fortement du charbon.

« Le charbon fournit 75% de notre énergie. D’ici 2030, nous comptons ramener ce taux à 60%. Je ne sais donc pas s’il s’agit de s’en éloigner ou de l’arrêter immédiatement », a déclaré M. Mantashe.

Le ministre a tenu ces propos en marge de la COP26 de Glasgow, en Grande-Bretagne, où le débat était l’abandon de l’utilisation des combustibles fossiles au cours des prochaines années.

M. Mantashe a fait remarquer que la plupart des pays développés sont eux-mêmes encore fortement tributaires des combustibles fossiles pour leur développement industriel.

Il a déclaré que l’Afrique du Sud s’efforcera d’atteindre les objectifs des Nations unies sans nécessairement nuire à l’économie du pays.

« D’ici 2030, nous voulons que le charbon fournisse moins de 60% de notre énergie. Nous prévoyons de recourir aux énergies renouvelables et d’accroître leur rôle de 18% au cours de la même période », a déclaré M. Mantashe.

Sénégal : des acteurs de l’assainissement formés sur la normalisation

L’assainissement non collectif est le plus répandu dans les ménages sénégalais avec par ordre d’importance la fosse septique, la latrine VIP et la fosse non ventilée.Au Sénégal, 71% de la population a accès à l’assainissement amélioré dont seulement 5,4% à l’assainissement collectif (exclusivement en milieu urbain) contre 65,6% à l’assainissement non collectif ; 11,4% utilise des ouvrages non améliorés d’assainissement non collectif ; et 17,6% pratique la défécation à l’air libre.

Pour amener les acteurs du service public de l’assainissement à réduire l’impact environnemental, l’Association sénégalaise de normalisation (ASN) a débuté, ce lundi à Dakar, une formation de trois jours sur les normes internationales dans le domaine de l’assainissement autonome.

Les normes ISO 24521, ISO 30500, ISO 31800 et la norme NS 17-074 constituent les premières normes spécifiques au secteur de l’Assainissement autonome. Si les trois premières normes sont internationales et couvrent ensemble la totalité de la chaine de services, la norme NS 17-074 spécifie les exigences relatives aux ouvrages de stockage domestiques des boues de vidanges communément appelés fosses septiques.

ISO 24521 est une norme de gestion des services de traitement des eaux usées domestiques de base, ISO 30500 et ISO 31800 regroupent les exigences générales de sécurité et de performance applicables aux technologies novatrices d’assainissement.

« Rendre effectif, l’accès universel à l’assainissement nécessitera des efforts supplémentaires et communs ainsi que des approches innovantes. Ces approches impliquent d’intégrer les systèmes d’assainissement aux stratégies des villes intelligentes et durables, de créer une économie circulaire où les déjections humaines deviennent des ressources utiles et de favoriser le développement d’un nouveau marché », a indiqué Abdourahmane Ndione, Directeur général de l’Association sénégalaise de normalisation (ASN).

Pour Omar Sène, l’importance de la normalisation n’est plus à démontrer. « Elément contribuant résolument à la qualité des produits et des ouvrages, elle est aussi et surtout facteur de compétitivité économique, d’amélioration des conditions socio- sanitaires et de viabilité environnementale. C’est donc un outil qui contribue de manière certaine à l’amélioration des conditions de vie de nos populations et au-delà au développement durable », a-t-il dit.

Botswana : une vague de chaleur attendue dans le nord

Le gouvernement du Botswana a mis en garde, ce lundi, contre une chaleur torride dans le nord du pays, avant la saison agricole qui démarre à la fin du mois.Dans une note, le gouvernement botswanais a expliqué que les températures maximales devraient augmenter de manière significative dans le Ngamiland, le Chobe et dans d’autres districts du centre et du nord du pays, atteignant les seuils de la canicule.

« Des températures extrêmement chaudes de 39 à 41 degrés Celsius sont attendues sur le Ngamiland, le Chobe, les districts du centre et du nord-est », ont indiqué les services de la météo.

Les experts de la météo ont appelé le public à prendre les précautions nécessaires, notamment en buvant beaucoup d’eau et en évitant de s’exposer directement au soleil.

Le Botswana et ses pays voisins connaissent des vagues de chaleur en octobre/novembre, juste avant le début de la saison des pluies qui dure jusqu’en avril de l’année suivante.

Sénégal : des acteurs de l’assainissement formés sur la normalisation

L’assainissement non collectif est le plus répandu dans les ménages sénégalais avec par ordre d’importance la fosse septique, la latrine VIP et la fosse non ventilée.Au Sénégal, 71% de la population a accès à l’assainissement amélioré dont seulement 5,4% à l’assainissement collectif (exclusivement en milieu urbain) contre 65,6% à l’assainissement non collectif ; 11,4% utilise des ouvrages non améliorés d’assainissement non collectif ; et 17,6% pratique la défécation à l’air libre.

Pour amener les acteurs du service public de l’assainissement à réduire l’impact environnemental, l’Association sénégalaise de normalisation (ASN) a débuté, ce lundi à Dakar, une formation de trois jours sur les normes internationales dans le domaine de l’assainissement autonome.

Les normes ISO 24521, ISO 30500, ISO 31800 et la norme NS 17-074 constituent les premières normes spécifiques au secteur de l’Assainissement autonome. Si les trois premières normes sont internationales et couvrent ensemble la totalité de la chaine de services, la norme NS 17-074 spécifie les exigences relatives aux ouvrages de stockage domestiques des boues de vidanges communément appelés fosses septiques.

ISO 24521 est une norme de gestion des services de traitement des eaux usées domestiques de base, ISO 30500 et ISO 31800 regroupent les exigences générales de sécurité et de performance applicables aux technologies novatrices d’assainissement.

« Rendre effectif, l’accès universel à l’assainissement nécessitera des efforts supplémentaires et communs ainsi que des approches innovantes. Ces approches impliquent d’intégrer les systèmes d’assainissement aux stratégies des villes intelligentes et durables, de créer une économie circulaire où les déjections humaines deviennent des ressources utiles et de favoriser le développement d’un nouveau marché », a indiqué Abdourahmane Ndione, Directeur général de l’Association sénégalaise de normalisation (ASN).

Pour Omar Sène, l’importance de la normalisation n’est plus à démontrer. « Elément contribuant résolument à la qualité des produits et des ouvrages, elle est aussi et surtout facteur de compétitivité économique, d’amélioration des conditions socio- sanitaires et de viabilité environnementale. C’est donc un outil qui contribue de manière certaine à l’amélioration des conditions de vie de nos populations et au-delà au développement durable », a-t-il dit.

Botswana : une vague de chaleur attendue dans le nord

Le gouvernement du Botswana a mis en garde, ce lundi, contre une chaleur torride dans le nord du pays, avant la saison agricole qui démarre à la fin du mois.Dans une note, le gouvernement botswanais a expliqué que les températures maximales devraient augmenter de manière significative dans le Ngamiland, le Chobe et dans d’autres districts du centre et du nord du pays, atteignant les seuils de la canicule.

« Des températures extrêmement chaudes de 39 à 41 degrés Celsius sont attendues sur le Ngamiland, le Chobe, les districts du centre et du nord-est », ont indiqué les services de la météo.

Les experts de la météo ont appelé le public à prendre les précautions nécessaires, notamment en buvant beaucoup d’eau et en évitant de s’exposer directement au soleil.

Le Botswana et ses pays voisins connaissent des vagues de chaleur en octobre/novembre, juste avant le début de la saison des pluies qui dure jusqu’en avril de l’année suivante.

La FAO pour des semences plus résistantes aux aléas climatiques

Le développement vert du secteur semencier est crucial pour nourrir une population mondiale en pleine expansion, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).La population mondiale augmente et les terres arables s’amenuisent. Comment faire pour nourrir une population mondiale qui devrait atteindre 10 milliards d’ici à 2050 ? Il faut permettre « aux agriculteurs d’accéder à des semences de qualité dans le cadre de la transformation des systèmes agroalimentaires », préconise la FAO.

« Les agriculteurs du monde entier doivent avoir accès à des semences issues de variétés de plantes plus productives, plus nutritives et plus résistantes aux aléas climatiques », explique-t-elle.

A en croire le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, « il ne peut y avoir de bonnes récoltes sans bonnes semences. Les semences sont la pierre angulaire des systèmes agroalimentaires. Nous dépendons d’elles pour produire des denrées alimentaires, des aliments pour animaux, des fibres et des combustibles, et elles créent un environnement accueillant. »

M. Dongyu présidait la Conférence mondiale sur le développement vert du secteur semencier, organisée par son institution ce jeudi à Rome (Italie).

Pour la Directrice de l’Organisation panafricaine des producteurs agricoles, Mme Fatma Ben Rejeb, l’augmentation de la qualité des semences résilientes face au stress climatique, l’amélioration de l’utilisation des ressources naturelles et le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle contribuent fortement à la hausse des rendements, au développement économique et à l’accroissement des revenus des agriculteurs.

Par ailleurs, elle a rappelé l’importance des savoirs ancestraux des petits agriculteurs, en les présentant comme « les moteurs du développement agricole. »

La Conférence, qui se tient sur deux jours, rassemble un grand nombre de participants, dont des représentants de la société civile, d’organisations internationales, des membres de la FAO et des secteurs public et privé, qui présenteront leurs points de vue, leurs études de cas et leurs priorités pour alimenter les discussions.

L’agriculture verte et résistante aux aléas climatiques est essentielle à la durabilité, a indiqué M. Qu, ajoutant qu’elle permettrait de concrétiser la sécurité alimentaire, d’améliorer le bien-être des populations, d’offrir des perspectives d’emploi et un travail décent à toutes et tous et de protéger la planète aujourd’hui comme à l’avenir.

Selon le Directeur général de la FAO, les agriculteurs doivent produire 50% d’aliments supplémentaires pour pouvoir nourrir l’ensemble de la population. Et la seule manière de réaliser cet objectif, d’après lui, est d’augmenter la productivité des cultures, grâce à la science et à l’innovation.

La Conférence est la troisième d’une série, la première s’étant tenue en 1999 à Cambridge (Royaume-Uni) et la deuxième en 2009 au siège de la FAO, à Rome (Italie). Elle a quatre priorités qui consistent, entre autres, à faire mieux connaître la contribution qu’apporte le secteur semencier, y compris des petites et moyennes entreprises, à l’innovation verte dans le domaine de la production végétale durable ; et à promouvoir la coopération entre les secteurs, en particulier dans le cadre de partenariats public-privé et de la coopération internationale, en vue d’améliorer l’accès aux ressources et le partage de connaissances et d’informations.

COP26: 1,5 milliard de dollars pour les forêts d’Afrique Centrale

Plus de 16,6 millions d’hectares de forêt ont disparu entre 2000 et 2014 dans le bassin du Congo.L’Afrique centrale profite bien de la 26e Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP26, 31 octobre-12 novembre à Glasgow) pour plaider en faveur de ses forêts. Ainsi, 12 pays et organisations, à savoir l’Union européenne, l’Allemagne, la France, le Japon, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la République de Corée, le Royaume Uni, les Etats-Unis, et le Fonds Bezos, se sont engagés à financer la préservation des forêts dans cette partie du continent africain.

Ils ont promis un financement collectif de 1,5 milliards de dollars US qui s’étalera de 2021 à 2025. L’enveloppe permettra notamment d’appuyer les efforts des pays membres de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) dans tous les domaines de leur action : protéger les écosystèmes, gérer la forêt de manière durable et impulser une croissance verte.

« Cette promesse de financement sans précédent représente un espoir immense pour les forêts d’Afrique. C’est pourquoi je tiens à adresser mes plus sincères remerciements à nos partenaires engagés à nos côtés. J’encourage aussi nos gouvernements et nos organisations au niveau local à poursuivre leurs efforts pour prendre le chemin d’un développement vert, protéger la biodiversité, les populations locales et tout particulièrement les femmes et les enfants », a réagi le président en exercice de la COMIFAC, Jules Doret Ndongo.

Cité par un communiqué de presse, il a ajouté que « nous pays africains, devons montrer l’exemple et nous avons plus que jamais besoin de l’engagement de nos partenaires pour concrétiser nos ambitions. Car cet enjeu dépasse largement les frontières de l’Afrique centrale ».

Selon la COMIFAC, la protection des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale conditionne la survie des populations régionales, mais joue aussi un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques au niveau mondial. Cette sous-région est le plus grand puits de carbone au monde et constitue l’une des pièces maîtresses qui permettront de respecter les engagements de l’Accord de Paris afin de conserver un réchauffement global inférieur à 1,5°C.

Ce faisant, elle salue le travail de ses États-membres (le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad) et de ses partenaires, au premier rang desquels l’agence de coopération internationale allemande pour le développement, la GIZ.

Plus de 16,6 millions d’hectares de forêt ont disparu entre 2000 et 2014 dans le bassin du Congo. Ce taux de déforestation est très faible par rapport à ceux des deux autres bassins des forêts tropicales que sont l’Amazonie et l’Asie du Sud-Est.

En outre, l’Afrique centrale abrite environ 10.000 espèces de plantes (dont 30% sont endémiques), 1.300 espèces d’oiseaux, 400 espèces de mammifères ainsi que des animaux mythiques comme l’okapi, le gorille des montagnes, le chimpanzé…

Enfin, 100 millions de personnes vivent des ressources de la sous-région, dont une large part demeure sous le seuil de pauvreté avec 1,9 dollar par jour.

COP26: le Roi Mohammed VI insiste sur l’urgence d’une « volonté politique réelle » face à la menace climatique

Le Roi Mohammed VI a souligné, dans un discours adressé la 26ème Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP26) à Glasgow (Ecosse), l’urgence d’une « volonté politique réelle », en s’engageant plus équitablement en faveur de pans entiers de l’humanité, contraints de subir les effets d’un ordre économique mondial, qui ne leur profite pas dans de justes proportions.« Dans la suite logique des rapports successifs sur le climat, une évidence s’impose désormais à tous : les scénarios les plus sombres brossent la réalité amère d’une humanité appelée à choisir entre la tentation périlleuse de s’abandonner à un laisser-aller autodestructeur et la volonté sincère et déterminée d’engager sans délai des dispositions pratiques et propres à induire un véritable changement du paradigme actuel qui s’est révélé inefficace », a dit le Souverain marocain dans son discours, dont lecture a été donnée par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

L’organisation de la réponse à la menace de la pandémie de Covid19, a relevé le Souverain, a montré que la communauté mondiale disposait d’atouts réels, ceux-là mêmes qui, paradoxalement, étaient dépeints comme faisant défaut dans le cas de la lutte contre le changement climatique.

Plusieurs pays à qui incombe la responsabilité historique et morale de l’état actuel de dégradation de l’environnement ont réussi, à l’occasion de la crise sanitaire, à mobiliser des ressources financières considérables, a fait observer le Souverain, notant que, par leur action, ces pays ont également montré que la réduction des activités nuisibles au climat et à l’environnement était tout à fait possible, sans conséquences insoutenables.

Évoquant les dommages climatiques infligés au continent africain, le Roi du Maroc a précisé que les faibles financements et l’appui technologique insuffisant qui sont dévolus à l’Afrique, illustrent, de la manière la plus flagrante, la défaillance du système international en place.

Par ailleurs, il a formé le vœu de voir cette session de la COP26 promouvoir, au niveau mondial, « une intelligence collective qui ouvre la voie à l’avènement d’une société humaine pérenne, solidaire et propice aux principes de justice et d’équité, aux valeurs du vivre-ensemble ».

Fort de cette conviction, le Maroc appuie son engagement multidimensionnel en faveur des questions du climat, en rehaussant ambitieusement le seuil de sa contribution déterminée au niveau national, soit l’équivalent d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45,5% d’ici 2030, a-t-il dit.

Le Souverain a indiqué, à cet égard, que ce dessein s’inscrit dans le cadre d’une stratégie intégrée de développement bas carbone à l’horizon 2050, visant le passage à une économie verte qui soit en accord avec les objectifs de durabilité, de renforcement de la résilience, d’adaptation et de protection de l’environnement, sur lesquels repose le nouveau Modèle de développement du pays.

Le Maroc, avec la même détermination, se joint aux pays africains dans une adhésion plus affirmée aux efforts de lutte contre les effets dévastateurs du changement climatique, tant par les initiatives qu’il a lancées en matière d’adaptation de l’agriculture, de sécurité, de stabilité et d’accès à l’énergie durable, que par le truchement des trois Commissions africaines du climat, issues du « Sommet africain de l’Action », tenu en novembre 2016, à Marrakech, a précisé le Roi.

Pour le Souverain, les changements qui doivent être opérés pour enrayer l’aggravation de la crise climatique sont désormais clairement identifiés. La communauté internationale, a ajouté le Roi, doit cesser de tergiverser et s’attacher plutôt à progresser vers la mise en œuvre de solutions concrètes selon un calendrier bien défini.

« Cette action doit prendre appui sur une volonté politique forte afin d’inverser le cours inquiétant que prend la situation climatique dans le monde », a dit le Roi, qui a appelé à « un éveil de la conscience mondiale et à un engagement collectif responsable permettant de faire face aux changements climatiques », pour assurer un avenir meilleur à toute l’humanité.

Côte d’Ivoire: 28,5 millions d’arbres déjà plantés sur 50 millions visés en 2021

La Côte d’Ivoire qui vise, pour l’année 2021, le planting de 50 millions d’arbres, a atteint actuellement 28,5 millions d’arbres, soit un taux de réalisation de 57,8%.

Cette performance a été dévoilée, vendredi, par le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, lors d’une cérémonie marquant l’opération « 1 jour 50 millions d’arbres ».

L’opération, qui est à sa 3e édition, s’est tenue dans la forêt classée d’Anguédédou, dans la localité d’Anyama, au nord-Est d’Abidjan, en présence d’acteurs du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.

Entamée depuis le 1er juin 2021, « sans interruption sur l’ensemble des régions et départements de Côte d’Ivoire en fonction de la saison des pluies, le bilan partiel indique à ce jour 28,538 millions d’arbres plantés, soit un taux de réalisation de 57,8% », a dit M. Alain-Richard Donwahi.

Mi-novembre 2019, le ministère des Eaux et forêts, a lancé l’opération « 1 jour 1 million d’arbres », la première, qui a permis le planting de 1,16 million d’arbres. A la seconde opération, lancée officiellement le 25 juillet 2020, cette phase dénommée « 1 jour 5 millions d’arbres », a permis de planter 6,449 millions d’arbres.

La forêt classée d’Anguédédou, constitue avec le Parc national du Banco, un véritable poumon vert du District d’Abidjan pour leur rôle régulateur climatique, d’oxygénateur et de réduction de la pollution atmosphérique.

L’objectif initial cette année était de 1 jour 10 millions d’arbres, a rappelé M. Donwahi, soulignant qu’au cours de l’année il a proposé 50 millions d’arbres, une vision ambitieuse, à la suite de sa reconduction au gouvernement.

« Il nous reste deux mois (novembre et décembre 2021) », a-t-il fait savoir, appelant toute la population dans sa diversité à planter, chacun et chacune un arbre.

La Côte d’Ivoire a perdu plus de 90% de son couvert forestier. Le pays, selon le dernier inventaire de sa forêt, dispose de 9,2% de forêts. La politique de l’Etat ivoirien vise à porter le couvert forestier à 20% d’ici à l’horizon 2030 avec le planting de 3 millions d’hectares de forêts.

La représentante du Pnud en Côte d’Ivoire, Carol Flore-Smereczniak, a salué la « vision et le leadership » du ministre des Eaux et forêts, assurant que son institution est prête à accompagner le pays.

Des ong, des entreprises et des organismes internationaux ont été distingués pour leurs actions citoyennes et leur engagement dans la protection et la gestion de l’environnement.

Le ministère envisage d’utiliser le drone planting de seed balls, qui largue des boules contenant des essences d’arbres. Ce drone fait un push de 10.000 seed balls par heure.   

Afrique : le changement climatique menace la reprise économique (rapport)

Les migrations climatiques en Afrique de l’Ouest et dans le bassin du lac Victoria risquent de saper les efforts de développement du continent selon un communiqué parvenu jeudi à APA.D’ici 2050, l’Afrique pourrait devenir la région du monde la plus durement touchée par les dérèglements du climat. A cette date, le continent noir compterait 86 millions selon la nouvelle série de rapports Groundswell Africa, publiée hier par la Banque mondiale. A la veille de la 26e session de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 26), l’institution financière tire la sonnette d’alarme.

En effet, l’analyse des données des pays d’Afrique de l’Ouest et du bassin du lac Victoria, notent qu’en l’absence de mesures concrètes, des foyers de migration climatique pourraient apparaître dès 2030, avant de s’étendre et de s’intensifier par la suite.

Cette situation forcerait 32 millions de personnes en Afrique de l’Ouest à migrer à l’intérieur de leur pays d’ici 2050. Les estimations sont encore plus élevées pour la région du bassin du lac Victoria qui risque de compter 38,5 millions de migrants internes sur la même période.

« Des éleveurs nomades sillonnant le Sahel aux pêcheurs qui bravent les océans, l’histoire de l’Afrique de l’Ouest est celle d’une région marquée par les migrations climatiques. Au cours des prochaines années, les Africains seront confrontés à des difficultés sans précédent à cause de la hausse des températures, de l’irrégularité des précipitations, des inondations et de l’érosion côtière », souligne le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Ousmane Diagana, cité par la note.

« Cette série de rapports identifie les stratégies d’actions climatiques prioritaires pour aider les pays à évoluer vers un développement vert, résilient et inclusif et créer des moyens de subsistance durables pour tous les Africains », informe-t-il.

Les effets graduels du changement climatique, comme la pénurie d’eau, la baisse de productivité des cultures et des écosystèmes, l’élévation du niveau de la mer et les ondes de tempête, contraindront de plus en plus les populations à migrer. Certains territoires deviendront moins hospitaliers sous l’effet du stress thermique, des événements météorologiques extrêmes et de la perte de terres.

D’autres, en revanche, pourraient devenir plus attrayants en raison des changements induits par le climat, comme la hausse des précipitations. S’ils ne sont pas maîtrisés, ces bouleversements risquent non seulement d’entraîner des flux migratoires, mais aussi d’accentuer les vulnérabilités existantes et d’aggraver la pauvreté et les situations de fragilité, conflit et violence.

Les auteurs du rapport notent que les mouvements migratoires dépendront de l’interaction entre les effets graduels du changement climatique, la dynamique démographique et le contexte socioéconomique de chaque pays. L’ampleur des migrations climatiques internes pourrait toutefois être réduite de 30 % dans la région du lac Victoria et de 60 % en Afrique de l’Ouest grâce à des mesures immédiates et concertées pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre et favoriser un développement vert, inclusif et résilient.

« Les investissements dans la résilience et l’adaptation sont à même de promouvoir les industries vertes, et lorsqu’ils sont associés à des investissements dans la santé, l’éducation, l’économie numérique, l’innovation et les infrastructures durables, ils offrent également un formidable potentiel pour créer des emplois adaptés aux défis climatiques et stimuler la croissance économique », affirme le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, Hafez Ghanem.

« Dans le cadre de ces efforts, il est essentiel de mettre l’accent sur l’autonomisation des femmes afin d’améliorer le capital humain et de bénéficier du dividende démographique, car ces aspects seront des composantes importantes du renforcement de la résilience climatique dans les années à venir », ajoute-t-il.

L’ampleur et la trajectoire des migrations causées par les facteurs climatiques obligeront les pays à prendre des mesures vigoureuses et transformatrices axées sur la neutralité carbone ; le contexte local en intégrant la question des migrations climatiques internes dans des plans de développement anticipateurs, écologiques, résilients et inclusifs sur l’ensemble du continent africain.

Ces mesures porteront aussi sur les données à travers l’investissement dans la recherche et les outils de diagnostic pour mieux comprendre les facteurs des migrations climatiques internes et, partant, de mettre en place des politiques ciblées ; et les populations en investissant dans le capital humain pour permettre aux citoyens d’occuper des emplois productifs et durables adaptés aux défis climatiques.

RDC : l’UA invitée à une action urgente contre la déforestation massive

L’exploitation forestière industrielle en République démocratique du Congo (RDC) peut perturber les régimes de précipitations en Afrique subsaharienne.A quelques jours de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 26) prévue à Glasgow (Ecosse) du 31 octobre au 12 novembre, Greenpeace Afrique s’inquiète de la probable reprise de la coupe abusive de bois en RDC.

En juillet dernier, la vice-Première ministre congolaise et ministre de l’Environnement, Ève Bazaiba, a annoncé la levée du moratoire sur les nouvelles concessions forestières, en place depuis 2002. La décision a été approuvée le 9 juillet dernier et un décret d’application serait imminent.

Source de sécheresses intenses et de crues soudaines, l’exploitation forestière poserait également un risque « pour les peuples autochtones, les communautés locales et la biodiversité, ainsi que pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne » selon la directrice des programmes de l’ONG environnementale, Melita Steele.

Partant de ce constat, elle appelle l’Union africaine à organiser une discussion urgente sur les conséquences que les projets du gouvernement congolais de lever son moratoire sur l’exploitation forestière auraient pour les Congolais et les Africains en général.

A en croire l’ONG britannique, le climat de l’Afrique est en effet fondamentalement lié à l’état des forêts d’Afrique centrale. Et l’exploitation forestière massive peut avoir un impact sur la quantité de précipitations dans toute la région. La forêt du bassin du Congo contribuerait à plus de la moitié des précipitations annuelles en Afrique subsaharienne, déjà confrontée à une pléthore de sécheresses et de vagues de chaleur extrêmes.

« Décider de protéger ou de détruire la forêt tropicale peut relever de la souveraineté de la RDC, mais les conséquences de ses actions se feront sentir partout, de Nairobi à Dakar, de Pretoria à Abuja », écrit Steele au nom de Greenpeace Afrique.

Au-delà des implications directes pour les Congolais et les autres peuples africains, souligne l’ONG, la décision de lever le moratoire contredit les engagements pris par le président Félix Tshisekedi lors du sommet des dirigeants sur le climat en avril dernier. Lors de cette rencontre, il s’était engagé à protéger la forêt et d’augmenter le couvert forestier de 8%.

Par ailleurs, dénonce Greenpeace Afrique, cela sape également l’Agenda 2063 de l’Union africaine et son Cadre de gestion durable des forêts (SFMF). Celui-ci prévoit que « l’Afrique connaîtra zéro déforestation et dégradation des forêts et que ses forêts seront protégées, gérées de manière durable et restaurées grâce à des efforts collaboratifs, intersectoriels et transformateurs pour assurer la prospérité, la sécurité alimentaire et la résilience de sa population. »

Enfin, note l’ONG, cela compromet la crédibilité de l’Afrique dans les négociations sur le climat de la COP 26 et l’appel des pays riches à soutenir chaque année les pays vulnérables avec 100 milliards de dollars pour faire face à la crise climatique.

« Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que la juste revendication de l’Afrique pour des fonds climatiques soit prise au sérieux, alors que nos propres actions aggravent la crise climatique. L’exploitation forestière industrielle n’a jamais profité au peuple congolais et son renouvellement poserait un risque supplémentaire pour nos voisins – le moratoire doit être prolongé, tandis que les droits de gestion sur la forêt doivent être accordés aux communautés locales et peuples autochtones », soutient le chargé de campagne forêt à Greenpeace Afrique à Kinshasa, Serge Sabin Ngwato.

La Côte d’Ivoire veut promouvoir les « champions » dans la protection de l’environnement

Le gouvernement veut promouvoir les « champions » nationaux en matière de protection de l’environnement, a indiqué jeudi à Abidjan le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assis.M. Assis s’exprimait à l’ouverture de la 3e édition des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques, prévues du 21 au 23 octobre 2021, autour du thème « Comment produire et développer nos territoires sans détruire ».

« Le gouvernement, dans sa quête de détecter des talents, a l’intention d’instituer les champions nationaux, c’est pourquoi nous avons commencé à identifier tous les champions nationaux qui se sont illustrés par leurs talents et qui œuvrent pour la protection de l’environnement », a-t-il dit.

Il s’est félicité de ce que les activités qui se feront au cours de ces journées permettront de faire « avancer une prise de conscience générale à la sauvegarde de notre environnement commun », menacé par des actions néfastes.

C’est aussi, ajoutera-t-il, « une opportunité pour les acteurs et porteurs de projets locaux qui bénéficieront durant ces trois jours de rudiments nécessaires susceptibles de leur permettre de mieux orienter leurs différentes actions en matière de protection de la biodiversité ».

Il a rappelé que les journées ont été instituées comme un cadre d’échanges et une plateforme, où les acteurs partagent leurs expériences de lutte contre les changements climatiques dans les collectivités.

M. Jean-Luc Assis a souligné le rôle des collectivités territoriales, en tant qu’acteurs essentiels dans la transition écologique et la lutte contre les effets des changements climatiques pour l’atteinte du développement durable aux côtés des États africains.

Les collectivités territoriales, soutiendra-t-il, devraient offrir des solutions par « la prise en compte des problématiques de développement de nos territoires pour mieux amorcer la transition écologique » qui s’avère nécessaire à travers les bonnes pratiques, respectueuses de l’environnement et des technologies vertes.

Ces Journées africaines de l’écologie et du climat ont enregistré la participation de structures qui ont présenté des solutions sur la préservation de l’environnement à travers des standards dressés pour la circonstance.

M. Alain Constant N’Guessan, responsable des activités et services industriels chez Nestlé Côte d’Ivoire, a exposé des technologies utilisées par la firme agroalimentaire qui ambitionne d’atteindre zéro net carbone à l’orée de 2050.

Déjà, à l’horizon 2025, la frime s’engage à faire un rabattement de 25% de ses gaz à effet de serre et faire 100% d’électricité renouvelable sur ses sites industriels, et 8% de réduction sur ses consommations d’énergie entrant dans la transformation des matières premières en produits finis.

A l’orée  2030, le groupe veut atteindre 50% de rabattement d’émission de gaz à effet de serre, avant l’atteinte en 2050 du zéro net carbone. Sur le site de production de Nescafé à Marcory, dans le Sud d’Abidjan, il utilise des technologies qui réduisent sa consommation d’énergie.

Avec ses technologies développées en interne, la filiale réalise sur ce site une consommation réduite de gaz. Selon M. Nguessan, elle utilise la biomasse pour la production de vapeur et réalise 70% de l’énergie issue de marc de café contre 30% de gaz naturel.

M. Roger Ménard, directeur du Bureau du Québec à Abidjan, a fait savoir que le Québec, engagé dans les actions de lutte contre le changement climatique, va remplacer les ressources en hydrocarbures importées, par de l’énergie renouvelable et propre via l’hydroélectricité.

Le Québec est le premier pays au monde à avoir mis sur le marché, il y a quelques jours, une ambulance électrique. Il compte réduire fortement les énergies fossiles et ce dans l’optique de promouvoir l’énergie verte.

L’Afrique en proie à une augmentation exponentielle de la faim (Pam)

La crise climatique risque d’exacerber une situation déjà alarmante selon le Programme alimentaire mondial (Pam).« La crise climatique a le potentiel de submerger l’humanité », alerte le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (Pam), David Beasley. A l’en croire, le monde n’est pas préparé à l’augmentation sans précédent de la faim à laquelle nous assisterons.

Partant de là, il invite les décideurs à investir dans des programmes qui aident les communautés vulnérables à s’adapter et à renforcer leur résilience face au climat changeant.

Ces communautés, dont une grande majorité dépend de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage et qui contribuent le moins à la crise climatique, subissent le plus gros des impacts avec des moyens limités pour amortir le choc.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, le changement climatique, combiné aux conflits et à la flambée des prix des denrées alimentaires, a entraîné les plus hauts niveaux d’insécurité alimentaire depuis 2014, soutient le Pam.

Selon l’organisme onusien, de juin à août, plus de 31 millions de personnes n’ont pas eu assez à manger pendant la période de soudure. Dans le centre du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger), on estime que 10 millions d’enfants (âgés de 6 à 59 mois) souffrent actuellement de malnutrition aiguë.

S’appuyant sur le thème de la Journée mondiale de l’alimentation de cette année, « Nos actions sont notre avenir – Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie », le PAM appelle les dirigeants mondiaux à reconnaître le lien étroit entre la faim et la crise climatique. Il les exhorte aussi à redoubler d’efforts pour faire face au changement climatique, alors que l’attention se tourne vers la 26ème Conférence des Parties (COP26).

« Relever les défis de la crise climatique et assurer des systèmes alimentaires durables est une responsabilité collective », a déclaré le directeur régional du Pam pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Chris Nikoi.

« Nous devons de toute urgence intensifier nos efforts et prendre des mesures audacieuses pour aider les communautés en situation d’insécurité alimentaire à se préparer, à réagir et à se remettre des chocs et des stress climatiques », poursuit-il.

Depuis 2018, le Pam met en œuvre un programme de régénération de la végétation au Sahel avec 70 000 hectares de terres réhabilitées ou traitées, et 920 000 personnes ayant bénéficié d’activités de création d’actifs rien que l’année dernière. L’initiative aide également les communautés à récupérer les terres dégradées, à recharger les eaux souterraines, à produire des aliments nutritifs et à maintenir un régime alimentaire sain.

COP26 : plaidoyer pour une transition énergétique juste et équitable

Les dirigeants mondiaux doivent se réunir pour la Conférence des Parties signataires de la Convention Climat.A quelques jours de cet événement prévu du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow (Ecosse), des acteurs soulignent que le manque d’investissements en faveur des énergies propres met à mal la lutte contre le changement climatique et la pauvreté. De nouvelles recherches montrent que d’ici à 2030, le manque chronique de financements dont pâtissent l’Afrique subsaharienne et l’Asie empêchera plusieurs milliards de personnes d’accéder à l’électricité et à des moyens de cuisson non polluants.

Ainsi, la dernière série de rapports Energizing Finance élaborés en partenariat avec la Climate Policy Initiative (CPI) révèle que, pour la septième année consécutive, les investissements mondiaux sont sérieusement inférieurs aux niveaux requis pour garantir à tous l’accès à l’énergie d’ici à 2030.

Le suivi des financements alloués à l’électricité a même permis de montrer qu’en 2019, avant l’irruption de la pandémie de Covid-19, les 20 pays comptant 80 % de la population mondiale avaient des problèmes d’électricité.

Autrement dit, les pays à fort impact avaient subi une baisse d’investissements de l’ordre de 27%. On anticipe déjà une baisse supplémentaire des investissements en faveur de l’accès à l’énergie pour 2020 et 2021, en raison des difficultés économiques liées à la Covid-19.

Le niveau de financement pour les moyens de cuisson non polluants reste désespérément bas. Les combustibles de cuisson polluants sont à l’origine de plusieurs millions de décès prématurés chaque année et représentent le deuxième facteur de dérèglement climatique, derrière le dioxyde de carbone.

Pourtant, sur la base des investissements enregistrés en 2019, seuls 133,5 millions de dollars américains ont été consacrés au développement de moyens de cuisson non polluants cette année-là. Un montant très en deçà des 4,5 milliards de dollars US annuels dont on estime avoir besoin pour garantir un accès universel aux moyens de cuisson non polluants (et qui ne couvrent que l’achat de foyers de cuisson non polluants).

« Nous nous trouvons à une étape cruciale du débat sur l’énergie et le climat », explique Damilola Ogunbiyi, présidente-directrice générale et représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour l’énergie durable pour tous et coprésidente d’ONU-Énergie.

Selon elle, il semble désormais établi que l’objectif « zéro émission nette » ne sera atteint qu’au moyen d’une transition énergétique juste et équitable, donnant accès à une énergie propre à un coût abordable aux 759 millions de personnes privées d’électricité et aux 2,6 milliards de personnes dépourvues de moyens de cuisson non polluants.

« Cela, a-t-elle soutenu, passe par le déploiement de ressources pour lutter contre le changement climatique, créer de nouvelles opportunités de développement économique et permettre aux populations du monde entier de vivre dans la prospérité ».

En 2018, 50 % de l’ensemble des financements consacrés à l’électricité ont été investis dans les combustibles fossiles raccordés au réseau au sein des pays à fort impact, contre 25 % en 2019.

Il s’agit d’une évolution positive pour le climat, selon l’étude. Cette dernière révèle en même temps une baisse des investissements alloués aux technologies hors réseau et aux mini-réseaux, qui ne représentaient plus que 0,9 % des sommes consacrées à l’électricité.

Changement climatique : L’UE au chevet du Maroc

Les semaines de la diplomatie climatique, lancées le 30 septembre par l’Union Européenne et ses Etats membres, se poursuivent dans plusieurs régions du Maroc jusqu’au 17 octobre.Organisées dans le cadre de l’initiative Partenariat Vert Maroc-UE, ces semaines de la diplomatie climatique sont ponctuées d’activités qui « visent à agir en faveur du climat en amont de la COP26 prévue en novembre à Glasgow », indique un communiqué de la Délégation de l’UE au Maroc.

Ces activités comprennent, entre autres, « la participation à des ateliers de jeunes dans des oasis, une conférence Jeunesse et Climat, une rencontre entre des jeunes et des diplomates européens, la clôture d’un jumelage Maroc-UE autour de la Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable, un atelier autour du développement de la mobilité électrique, le lancement d’une campagne radio et web de sensibilisation au changement climatique entre autres, précise la même source.

 D’autres activités sur les thèmes de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique sont prévues tout au long des mois d’octobre et novembre et se poursuivront au-delà de la COP26. « Ces activités complètent également les nombreux programmes et projets de l’Union européenne et de ses Etats membres pour accompagner le Maroc vers la transition écologique et dont l’événement majeur a été le lancement, fin juin, de l’initiative d’un partenariat vert Maroc-UE », ajoute-t-on.

A travers ces initiatives, l’UE et son partenaire le Maroc entendent sensibiliser la population sur le changement climatique qui affecte le monde entier, y compris le continent africain où les phénomènes météorologiques extrêmes tels que la multiplication de vagues de chaleur, la sécheresse prolongée ou encore l’augmentation des précipitations menacent les populations.

L’extrême pauvreté guette 39 millions d’Africains d’ici 2021 (étude)

La Covid-19, les conflits et le changement climatique ont été identifiés comme les facteurs de risque pour les communautés les plus vulnérables lors de la 4e édition du Forum pour la résilience en Afrique.Ouvert mardi dernier, le Forum pour la résilience en Afrique prend fin ce jeudi. L’évènement phare de la Banque africaine de développement (Bad) a réuni par visioconférence les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les partenaires internationaux.

Durant les échanges, Amadou Hott, le ministre sénégalais de l’Économie, de la Planification et de la Coopération, a présenté « plusieurs réussites de son pays » dans la voie du développement : « Le Sénégal a adopté un cadre juridique prévoyant des partenariats public-privé souples et sûrs. La crise (de la Covid-19) nous rappelle la nécessité de réagencer nos priorités, de renforcer la protection sociale de nos populations et d’établir un développement plus endogène ».

Akinwumi Adesina, le président de la Bad, « a mis en évidence les travaux entrepris par l’institution en faveur des financements climatiques et de projets verts majeurs, dont le programme d’énergie solaire Desert to Power doté de 20 milliards de dollars pour fournir de l’énergie propre à 250 millions de personnes dans 11 pays du Sahel ».

Dans son allocution, le Nigérian a constaté que « dans toute l’Afrique, les dépenses croissantes en matière de défense et de sécurité prennent de plus en plus la place du financement du développement des services essentiels, tels que l’éducation, la santé, l’eau, l’assainissement et les logements abordables ».

A en croire M. Adesina, ce choix des gouvernants « compromet la résilience nécessaire dans le long terme qui permet de mieux rebondir » alors que « les défis multiformes de cette pandémie, l’insécurité et le changement climatique continuent d’avoir un impact particulièrement fort sur les jeunes hommes, les femmes et les enfants ». 

À l’avenir, a affirmé le président de la Bad, la Banque travaillera en étroite collaboration avec ses pays membres régionaux sur le dossier des obligations indexées sur la sécurité dans le but de traiter les causes profondes de l’insécurité et de protéger les investissements ainsi que les moyens de subsistance.

Pour sa part, Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), a soutenu que « la richesse des ressources naturelles et la solidarité historique du continent pourraient jeter les bases de sa résilience » à condition de tirer les enseignements de la crise sanitaire mondiale qui a mis à nu « les vulnérabilités » de l’Afrique qui a plus que jamais besoin d’ « une nouvelle vision ».

A travers le Forum de cette année, la Banque africaine de développement vise la dissémination de sa toute nouvelle stratégie en matière de lutte contre la fragilité et de renforcement de la résilience en Afrique pour la période 2022-2026.

Le Sénégal mise sur un développement sobre en carbone

L’initiative dénommée « Deep Decarbonization Pathways (DDP) » est portée par l’Agence française de développement (AFD), en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) et celui du Pétrole et des Energies.Ces partenaires collaborent avec l’Institut des relations internationales et du développement durable (IDDRI) et Enda Energie pour co-construire des trajectoires de développement sobres en carbone et résilientes au changement climatique à horizon 2050.

Le protocole d’entente encadrant les activités de cette initiative sera signé conjointement jeudi 23 septembre 2021 par Mme la ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima, M. le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, et M. le directeur de l’AFD à Dakar, Alexandre Pointier, rapporte un communiqué reçu à APA.

Financée par la facilitée 2050 de l’AFD, l’initiative DDP s’appuie sur un réseau de recherche de premier plan qui regroupe 36 pays. Elle vise à accompagner les Etats et les acteurs non étatiques à définir les stratégies qui permettront d’orienter les économies et les sociétés vers un monde neutre en carbone d’ici la seconde moitié du siècle.

Le Sénégal, par sa situation en zone sahélienne et côtière, figure parmi les pays considérés comme étant très vulnérables aux impacts du changement climatique. Ainsi, Dakar a souhaité la mise en œuvre de l’initiative DDP afin d’initier cet exercice stratégique de co-construction de trajectoires de développement sobres en carbone et résilientes au changement climatique à horizon 2050, en s’appuyant sur un diagnostic clair des atouts et des défis dans le pays.

En ratifiant l’Accord de Paris, le Gouvernement du Sénégal s’est engagé non seulement à contribuer à l’effort collectif de réduction des gaz à effet de serre, mais également à identifier les mesures et actions nécessaires pour s’adapter aux impacts actuels et futurs du changement climatique.

Dans ce cadre, l’enjeu de l’initiative DDP est déterminant puisqu’il s’agit d’identifier des solutions permettant aux populations et aux acteurs économiques d’accéder aux services nécessaires au développement du Sénégal tout en maîtrisant l’augmentation à terme des émissions de gaz à effet de serre associées. Ces solutions pour 2050 permettront d’éclairer davantage les décisions qui seront prises à court terme au regard des impacts du changement climatique.

Le pilotage du projet DDP au Sénégal s’articulera autour de trois organes, à savoir une équipe technique et de recherche en charge de la coordination d’ensemble, cinq groupes thématiques qui travailleront sur les transformations des systèmes énergétiques, agricoles et d’usage des sols, urbains et d’infrastructures, et industriels, et un comité d’orientation stratégique co-présidé par les ministres en charge de l’environnement et en charge de l’énergie.

Sénégal : réflexion sur changement climatique et agriculture

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le gouvernement sénégalais ont entamé, ce mardi à Dakar, une réflexion sur la stratégie de mise en œuvre de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) pour les secteurs de l’agriculture et de l’élevage.Lors de la 21ème Conférence des Parties (CdP21) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), en décembre 2015, 196 Pays ont adopté un accord universel et juridiquement contraignant sur le climat (l’Accord de Paris), avec comme objectif commun de limiter l’augmentation de la température en dessous de 2°C afin de contenir le réchauffement à 1,5°C.

Ainsi, les pays ont pris des engagements dans le cadre de leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) en vertu de l’Accord de Paris. Les CDN présentent l’approche adoptée par chaque pays pour réduire les émissions et s’adapter aux effets des changements climatiques. Ces pays devront soumettre, tous les cinq ans, des CDN mises à jour et plus ambitieuses.

La Contribution Déterminée au niveau National (CDN) du Sénégal s’inscrit dans le cadre de la vision prospective, du Plan Sénégal Émergent (PSE), de sa stratégie et des plans de développement ainsi que des programmes sectoriels de gestion durable de ses ressources naturelles et environnementales.

La CDN du Sénégal met l’accent, entre autres, sur l’agriculture, l’élevage et la pêche comme étant parmi les secteurs les plus vulnérables aux effets des changements climatiques. Ces trois secteurs restent en effet très dépendants des ressources naturelles (sols, eaux, biodiversité) qui sont très fortement exposés et sensibles aux aléas climatiques.

« L’élaboration d’un Plan de mise en œuvre de la CDN agriculture-élevage et d’une stratégie de financement des projets et programmes pertinents y afférents, qui adressent à la fois les problématiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique vient à son heure », a dit Boubacar Dramé, Conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.

Il ouvrait un atelier organisé dans le cadre du projet « Sécurité alimentaire : une agriculture adaptée (SAGA) » financé par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF) du gouvernement du Québec à hauteur de 6,3 millions de dollars canadiens et mis en œuvre au Sénégal et en Haïti.

Dans son discours reçu à APA, M. Dramé a expliqué que « ce projet basé sur les spécificités de nos zones agro écologiques » propose des solutions concrètes pour faire face aux défis liés au financement (conditionnel et inconditionnel de la CDN), et au renforcement des capacités des acteurs.

De son côté, Makhfousse Sarr, Chargé des programmes de la FAO au Sénégal, l’élaboration du plan de mise en œuvre de la CDN agriculture-élevage a permis de passer en revue les options d’adaptation et d’atténuation de la CDN ; de proposer une répartition réaliste des superficies à réaliser pour chaque option sur la base des caractéristiques agroécologiques et de la situation de la dégradation des terres dans les zones agroécologiques du pays…

« En effet, 90% des pays parties prenantes à la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques ont pris la décision d’inscrire les secteurs agro-sylvo-pastoraux et halieutiques comme une priorité dans leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN) en vertu de l’Accord de Paris en 2015. Cette action réaffirme l’importance de l’agriculture et de la sécurité alimentaire dans le programme de lutte contre le changement climatique », a indiqué Makhfousse Sarr.

Biosphère : deux pays africains rejoignent le réseau de l’Unesco

Le Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) de l’Unesco a ajouté, jeudi, les sites de Matšeng (Lesotho) et d’Ashaafean (Libye) au Réseau mondial de réserves de biosphère.Le Lesotho et la Libye font leur entrée dans le réseau MAB. L’Unesco vient en effet de désigner deux de leurs sites comme réserve de biosphère. Il s’agit respectivement des localités de Matšeng et d’Ashaafean.

Première réserve de biosphère du pays, le Matšeng couvre une superficie de 112 033 ha dans les hauts plateaux du nord du Lesotho. Il est parfois dénommé le Royaume dans le ciel, en raison de la hauteur des monts Drakensberg-Maloti. Il maintient un écosystème naturel, peu perturbé, avec des niveaux élevés d’endémisme et des traits naturels saisissants, notamment les dernières forêts indigènes du Lesotho.

Ce site est une zone d’oiseaux endémiques de haute priorité, avec des espèces telles que le serin de Symons (Crithagra symonsi).

L’agriculture de subsistance et l’élevage (bovins, moutons et chèvres pour la laine et le mohair, chevaux pour le transport et ânes comme bêtes de somme) représentent les principales activités économiques de cette réserve de biosphère.

Plusieurs cultures et légumes sont produits dans les petites exploitations pour compléter les revenus et les besoins alimentaires des agriculteurs.

Il est prévu d’encourager une économie dynamique de la biodiversité dans la biosphère, basée sur une agriculture raisonnée et un écotourisme culturel et naturel. Cela d’autant plus attrayant que les panoramas montagneux sont impressionnants et que les sentiers sont propices à la randonnée et au trekking à dos de poney.

Située dans la partie nord-est des montagnes Nafusa, Ashaafean est la première réserve de biosphère en Libye. Sa région montagneuse biogéographique méditerranéenne présente une grande variété d’habitats comprenant des forêts sèches et des prairies steppiques au nord ainsi que des zones méridionales hyperarides dans le désert du Sahara.

Protégée par décret gouvernemental depuis 1978, l’aire centrale de 83 060 ha de la réserve de biosphère abrite une variété d’espèces rares, notamment des plantes médicinales et aromatiques ainsi que des espèces de faune menacées telles que l’hyène rayée (Hyaena hyaena), la tortue terrestre (Testudo graeca) et l’outarde houbara (Chlamydotis undulata).

Cette zone constitue une plateforme de recherche et de formation pour les étudiants universitaires travaillant sur la conservation de la biodiversité et le développement durable. La plupart des 65 000 habitants de cette réserve de biosphère vivent de l’agriculture traditionnelle durable, de la collecte de bois et de l’apiculture. La région est connue pour la qualité de ses olives et de son huile.

Le MAB de l’Unesco a ajouté aujourd’hui 20 nouveaux sites, situés dans 21 pays, au Réseau mondial de réserves de biosphère, qui compte désormais 727 réserves de biosphère, dont 22 sites transfrontaliers, dans 131 pays.

Les réserves de biosphère de l’Unesco, où se conjuguent conservation de la biodiversité, éducation environnementale et recherche et développement durable, couvrent désormais plus de 5 % de la surface terrestre.

De nouvelles réserves de biosphère sont désignées chaque année par l’organe directeur du programme MAB, le Conseil international de coordination, qui est composé de 34 États membres élus par rotation.

Créé par l’Unesco en 1971 en tant que programme scientifique intergouvernemental, le Programme sur l’Homme et la biosphère est, depuis 50 ans, le pionnier des idées de conservation de la biodiversité et de développement durable.

Le Rwanda veut planter 43 millions d’arbres

La campagne de reboisement prévue d’ici à octobre prochain vise à reverdir la capitale, Kigali.Selon la ministre rwandaise de l’Environnement, Jeanne d’Arc Mujawamariya, ces effort entrent dans le cadre de la lutte contre la désertification, alors que le pays cherche à restaurer deux millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030.

En 2011, le Rwanda a été le premier pays d’Afrique à s’engager à restaurer des terres dans le cadre du défi de Bonn. Le défi de Bonn, lancé alors par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le ministère fédéral allemand de l’Environnement, vise à restaurer 150 millions d’hectares avant 2020 et 350 millions d’hectares d’ici à 2030.

En adoptant la restauration des paysages forestiers comme stratégie pour inverser la dégradation généralisée et réanimer le pouvoir naturel des biens et services écosystémiques, le Rwanda a obtenu le soutien des donateurs ainsi que des investissements privés pour tenir son engagement.

Le pays s’est engagé à reboiser deux millions d’hectares de terres déboisées et dégradées, soit 80% de sa superficie totale.

Afrique : un partenariat pour la résilience climatique

Le Groupe de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) et le Centre mondial pour l’adaptation (GCA) ont signé, à Rotterdam (Pays-Bas), un protocole d’accord visant à aider le secteur agricole africain à faire face aux effets du changement climatique.Avec cette entente matérialisée le lundi 6 septembre, les deux entités veulent faciliter « l’accès aux investissements dans le domaine de la gestion des risques ». Dans un communiqué conjoint, reçu mardi à APA, l’Union africaine (UA), la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) et le Centre mondial pour l’adaptation (GCA) ont promis de s’engager dans « un plaidoyer de haut niveau et la facilitation de dialogues et d’échanges ».

Objectif,  « garantir un accès aux meilleures pratiques et instruments de financement des risques de catastrophe dans le cadre de leurs stratégies globales d’adaptation aux changements climatiques ».

De plus, précise la source, cette initiative sera soutenue par une évaluation conjointe du paysage aux fins du développement d’instruments de transfert de risques et d’autres instruments innovants permettant d’améliorer la participation des pays africains aux groupes d’assurance de l’ARC contre les risques de catastrophe.

Au cours de la cérémonie de signature du protocole d’accord, Patrick Verkooijen, le Président Directeur Général du GCA, a expliqué la nécessité d’un tel partenariat : « Il existe un écart de cinq à dix fois entre les ressources financières actuellement consacrées à l’adaptation aux changements climatiques et les besoins d’adaptation dans les pays en développement. Davantage d’investissements de la part du secteur privé et de nouveaux instruments financiers sont nécessaires pour aider les communautés vulnérables à résister à l’accélération des incidences du changement climatique ».

Pour sa part, Ibrahima Cheikh Diong, Sous-Secrétaire général des Nations Unies et Directeur Général du Groupe ARC, a souligné que la réalisation de la résilience climatique en Afrique « exige des partenariats intelligents et un alignement ciblé entre les agences mues par la même vision ».

Le protocole d’accord vise également la collaboration dans les activités ayant une influence sur les politiques afin d’aligner le secteur financier africain sur les engagements pris aux niveaux national et mondial en matière de changement climatique.

Dans ce sens, il est prévu la dissémination de l’intégration de la résilience aux changements climatiques auprès des régulateurs financiers de l’assurance en Afrique ainsi que la production et la diffusion de connaissances pour renforcer les initiatives d’atténuation des risques de catastrophe.

Vers une saison très pluvieuse en Afrique australe

La prévision est faite par la Forum régional d’Afrique australe sur les perspectives climatiques qui réunit les pays des experts météorologiques de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).Selon eux, les précipitations de la saison des pluies qui démarre en octobre prochain devraient être supérieures à la normale.

Ils soulignent que l’exception est faite au Sud-Ouest de l’Angola, de l’Ouest de Madagascar, des zones côtières de la Namibie et des franges occidentales de l’Afrique du Sud, qui ont des chances accrues de recevoir des précipitations normales à inférieures à la normale pendant la même période.

Dans la seconde moitié de la saison des pluies, couvrant la période janvier-mars 2022, des précipitations supérieures à la normale sont attendues au Botswana, en République démocratique du Congo, en eSwatini, au Lesotho, au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe, ainsi que dans la majeure partie de l’Angola, du Mozambique, de la Namibie, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie.

Les perspectives climatiques positives sont attribuées à un épisode La Nina attendu au cours de la prochaine saison. La Nina est déclenchée par le refroidissement de la température dans l’océan Pacifique et est généralement associée à de fortes pluies et à des inondations en Afrique australe.

Partenariat Rotary et Sodefor pour réhabiliter le couvert forestier ivoirien

Dans le cadre de la réhabilitation du couvert forestier ivoirien, le Rotary club Abidjan Biétry a signé lundi une convention de partenariat avec la Société de développement des forêts (Sodefor).

Selon le président du Rotary club Abidjan Biétry, Arthur Assi, cette signature de convention de partenariat vise à « matérialiser » les engagements dans la lutte contre la déforestation en Côte d’Ivoire.   

« Le Rotary club Abidjan Biétry marque ainsi un pas de son engagement international en décidant, sur trois années renouvelables, de faire du reboisement », a déclaré M. Arthur Assi.  

Avec le Rotary club Abidjan Biétry, la Sodefor a « reboisé 12 hectares, soit quatre hectares par an », a indiqué la directrice du centre de gestion de cette structure publique à Abidjan, le colonel Hortense Kouassi. 

« Nous souhaitons avoir d’autres partenaires pour nous aider à réhabiliter nos forêts qui sont en chute libre et dans des forêts dégradées », a-t-elle poursuivi. 

Depuis 2020, le Rotary a fait de l’environnement le septième axe stratégique de l’organisation, qui envisage d’investir davantage dans les questions liées au changement climatique. 

Le couvert forestier ivoirien est estimé à 2,97 millions d’hectares, soit 9,2% du territoire national, selon un Inventaire forestier et faunique national (IFFN) rendu public fin juin 2021.

Les résultats de cet inventaire ressortent que seulement 13,3% des forêts classées et 32,2% des aires protégées contiennent encore une ouverture forestière.

Au cours de ces 60 dernières années, c’est 90% de la surface de la forêt ivoirienne qui a disparu, faisant de la Côte d’Ivoire un des pays de l’Afrique dont le taux annuel de déforestation est le plus élevé.

Côte d’Ivoire: des consultations médicales pour 650 personnes

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique RSE, une société de cimenterie, a initié des consultations médicales au profit de plus de 650 personnes de Vridi 3 et de Brobo.

Ces consultations ont eu lieu à l’occasion de la 3e édition des activités de consultations médicales de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, la filiale Ivoirienne du groupe Holcim, à l’endroit des communautés de ses différents sites d’exploitation.

La première partie s’est déroulée les 20 et 21 août au centre communautaire de Vridi 3 (Sud d’Abidjan) et la seconde partie du 25 au 27 août à Sokouamékro, un village de la sous-préfecture de Brobo, à environ 20 Km de Bouaké (centre).  

Selon le bilan de ces journées, ce sont plus de 650 bénéficiaires qui ont été enregistrés dont 105 femmes pour des consultations prénatales et postnatales, 216 jeunes filles sensibilisées sur les grossesses précoces.

Au cours de ces consultations médicales, 160 femmes ont été sensibilisées sur le planning familial, tandis que 172 personnes ont été reçues (Hommes-Femmes- Enfants) pour des consultations générales. 

 « Nous sommes heureux des résultats que nous avons pu obtenir après cette troisième édition de notre activité santé », a déclaré Philomène Tsoh, la directrice de la Communication et du développement durable de l’entreprise.

« Cette activité nous tient particulièrement à cœur; l’hygiène et la santé faisant partie de l’un des quatre domaines prioritaires de notre politique RSE », a fait savoir Mme Philomène Tsoh.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire est une filiale du groupe Holcim, leader mondial de solutions de construction innovantes et durables, permettant la création d’infrastructures plus intelligentes. Elle place son personnel et ses communautés au cœur de sa réussite.

Afrique : la Zlecaf peut favoriser le commerce durable (CNUCED)

Une nouvelle étude montre comment transformer l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en un instrument de promotion du commerce durable de la biodiversité.L’Afrique dispose d’une des plus riches biodiversités de la planète. Pourtant, jusque -là les négociations qui se déroulent dans le cadre de l’accord historique sur la Zlecaf font à peine référence à l’environnement.

Il s’agit là d’une occasion manquée de parvenir à un développement durable grâce à l’intégration commerciale en Afrique, tel que prévu par l’Agenda 2063 pour l’Afrique. C’est ce que souligne une nouvelle étude de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) intitulée « Implications of the African Continental Free Trade Area for Trade and Biodiversity : Policy and Regulatory Recommendations ».

L’étude porte sur le lien entre le commerce et la biodiversité et les engagements des parties prenantes à l’accord sur la Zlecaf.

Elle recommande des moyens de transformer l’Accord en un catalyseur du commerce durable de la biodiversité et en un moteur essentiel du redressement et du développement de l’Afrique après la pandémie de Covid-19.

« L’Initiative BioTrade pourrait jouer un rôle central dans l’établissement d’une voie de développement vert pour les pays africains et ainsi assurer une reprise respectueuse de l’environnement après la pandémie de Covid-19 », a déclaré David Vivas, juriste de la CNUCED travaillant sur les questions de commerce et d’environnement.

BioTrade englobe les activités liées à la collecte, à la production, à la transformation et au commerce de biens et de services issus de la biodiversité qui respectent des critères de durabilité environnementale, sociale et économique, connus sous le nom de Critères et Principes BioTrade.

L’étude identifie des points d’inclusion potentielle de considérations environnementales dans le texte juridique de l’Accord actuellement en cours de négociation. Elle met en évidence les incitations économiques positives pour le commerce durable des produits de la biodiversité afin de contribuer aux objectifs environnementaux tels que la conservation des écosystèmes et la lutte contre le changement climatique.

Le commerce des produits issus de la biodiversité constitue une part importante des exportations des pays africains. En 2017, près de 78 milliards de dollars de produits d’origine biologique ont été exportés par les membres de l’Union africaine, soit 3,5 % de leur PIB combiné. Le capital naturel représente entre 30 et 50 % de la richesse totale de la plupart des pays africains.

En outre, l’Afrique abrite huit des 36 points chauds de la biodiversité mondiale – des régions biogéographiques présentant des niveaux importants de biodiversité – et près d’un cinquième de toutes les espèces de mammifères, d’oiseaux et de plantes y vivraient.

« L’avantage comparatif dont disposent de nombreux pays africains en matière de ressources biologiques et de produits dérivés représente une opportunité économique énorme », a poursuivi M. Vivas.

Selon lui, alors que les pays progressent dans les négociations de l’Accord sur la Zlecaf, les prochaines étapes doivent se concentrer sur ces opportunités, y compris sur la nature et les solutions basées sur la biodiversité comme BioTrade.

Outre les considérations relatives au développement durable, l’étude préconise également l’inclusion dans l’Accord sur la Zlecaf d’un protocole supplémentaire liant le commerce aux considérations.

Afrique de l’Est: Bolloré s’engage pour le développement durable

Bolloré Transport & Logistics et la société de services en chaîne logistique Czarnikow concourent au développement durable en Afrique de l’Est, à travers le programme Vive.Ledit programme est conçu pour créer des chaînes d’approvisionnement entièrement durables, dans lesquelles tous les acteurs s’engagent à s’améliorer durablement. Bolloré Transport & Logistics renforce grâce à sa participation au programme Vive son empreinte d’acteur d’un commerce entièrement durable.

Dans un communiqué, Will Rook, responsable du programme Vive, déclare : « Le programme VIVE s’engage à aider ses participants à atteindre leurs objectifs de durabilité grâce à une vérification par un tiers et à des plans d’amélioration sur mesure. Nous sommes fiers de soutenir Bolloré Transport & Logistics par le biais de notre module de chaîne de contrôle, développé pour assurer la transparence des marchandises circulant dans la chaîne logistique. »

Dans le cadre de ce programme de développement durable basé sur l’amélioration continue et piloté par Czarnikow et Intellync, Bolloré Transport & Logistics en Afrique de l’Est va bénéficier d’un audit de durabilité et d’un plan d’amélioration sur trois ans. Les filiales kényane et tanzanienne de Bolloré Transport & Logistics prendront part à cette initiative.

Le programme Vive que rejoint l’entreprise va renforcer la stratégie de développement durable de l’entreprise. En 2018, la division logistique de Bolloré Transport & Logistics a lancé sa stratégie RSE « Powering Sustainable Logistics » pour répondre aux enjeux ESG de ses activités.

Cette stratégie reconnue par les agences de notation extra-financière a permis à l’entreprise d’intégrer des mesures d’amélioration de l’efficacité énergétique, de développement des alternatives à faible émission de carbone, et de mobiliser les parties prenantes de l’entreprise.

Jason Reynard, CEO de Bolloré Transport & Logistics, région Afrique de l’Est, soutient : « En tant qu’entreprise, Bolloré Transport & Logistics s’efforce d’améliorer en permanence ses opérations afin de répondre aux préoccupations actuelles et futures de nos clients et de nos parties prenantes, ainsi qu’aux problématiques générales qui émergent dans notre secteur. »

Climat au Kenya : Greenpeace Africa plaide pour un système d’alerte précoce

La branche africaine de l’organisation militant pour la protection de l’environnement estime que l’approche proactive pourrait atténuer les effets du réchauffement climatique sur l’agriculture kényane.Année après année, le Kenya subit de « récurrentes périodes de sécheresse et d’inondations », a souligné, dans un communiqué reçu mercredi à APA, Claire Nasike, chargée de campagne à Greenpeace Africa.

Selon des organisations humanitaires, 1,4 million de Kenyans ont besoin d’une aide alimentaire à cause de ces phénomènes climatiques extrêmes. En Afrique, ces faits naturels seront de plus en plus « imprévisibles et intenses » dans les décennies à venir, a averti Greenpeace Africa. 

Au Kenya, l’anticipation des risques imminents devraient protéger les petits agriculteurs qui produisent 80 % de la nourriture consommée dans le pays. Pour Greenpeace Africa, le gouvernement gagnerait à construire des infrastructures comme les barrages. Objectif : constituer des réserves en eau qui permettront aux communautés de survivre aux sécheresses.

Celles-ci dévastent le bétail kenyan d’où la nécessité pour l’organisation environnementale d’indemniser les éleveurs affectés. Si Greenpeace Africa a loué la politique nationale d’assurance agricole en vigueur au Kenya, elle a également appelé l’Etat à supprimer son plafonnement et à augmenter les sommes versées parce que censées « couvrir les pertes subies ».