Côte d’Ivoire : la FAO va soutenir des projets sur l’économie bleue

Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, a échangé mercredi avec le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji, sur des projets structurants en matière d’économie bleue.En visite dans les locaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Abidjan, M. Sidi Touré a déclaré que cette institution est un « partenaire très important et indispensable » pour le « mécanisme d’assurance en matière de souveraineté alimentaire » en Côte d’Ivoire.   

« Nous avons parcouru l’ensemble des projets qui sont dans le portefeuille de la FAO et qui touchent notre département et aussi des projets structurants en termes d’économie bleue, qui est une thématique aujourd’hui mondiale », a-t-il ajouté.   

Outre l’accompagnement technique, la FAO mobilise au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire des fonds pour soutenir des projets du gouvernement en vue d’une autosuffisance en matière de protéine animale et halieutique. La guerre en Ukraine a crée une poussée inflationniste dans plusieurs pays, menaçant la sécurité alimentaire.  

« Nous sommes plus qu’honorés de la présence du ministre dans nos bureaux », a dit le représentant de la FAO, Samy Gaiji, soulignant que cette « visite surprise est le symbole de la confiance et de l’excellente collaboration entre nos deux institutions ».

Les productions nationales en viande et abats, et celles halieutiques en Côte d’Ivoire ne couvrent que respectivement 44,6% et environ 15% des besoins nationaux en 2021 avec une contribution du secteur au PIB national évaluée à 2%.

Le Maroc et le Burundi signent deux accords de coopération

Le Maroc et le Burundi ont signé, mercredi à Rabat, deux accords de coopération le premier portant création de la Commission mixte de coopération et le second sur la suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, de service et spéciaux.Ces accords ont été signés par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue burundais, Albert Shingir, qui effectue une visite officielle dans le Royaume.

Les deux ministres ont aussi mis l’accent sur la nécessité de renforcer le dialogue politique entre les deux pays en vue de dynamiser davantage les relations bilatérales. A cet effet, ils ont convenu de l’importance de la promotion de consultations politiques régulières entre les deux pays sur les questions bilatérales, régionales et internationales d’intérêt commun.

Sur le plan multilatéral, les deux parties ont convenu de soutenir mutuellement les candidatures marocaines et burundaises au niveau des mécanismes de coopération régionaux et internationaux. M. Shingiro a, à cette occasion, annoncé l’appui « ferme et sans équivoque » de son pays à la candidature du Maroc au poste de Membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2028-2029.

Au cours de leurs entretiens, les deux ministres ont salué le « caractère exemplaire » qui marque les relations entre les deux pays et réaffirmé leur engagement à tout mettre en œuvre en vue de « développer, intensifier et diversifier » leur coopération dans plusieurs domaines, , lit-on dans un communiqué conjoint diffusé à l’issue de cette rencontre.

Les deux ministres ont également souligné le rôle important que devraient jouer les secteurs privés marocain et burundais dans la dynamisation des relations de coopération, au regard du potentiel économique mutuellement bénéfique dont disposent les deux pays, souligne la même source, ajoutant que les deux parties ont, à cet égard, appelé les opérateurs économiques et les investisseurs des deux pays à saisir les opportunités offertes dans les différents secteurs économiques.

« Les deux parties ont en outre souligné leur intérêt pour la mise en place d’une coopération ambitieuse et fructueuse dans les secteurs économiques tels que : l’agriculture, l’énergie, la formation professionnelle, l’infrastructure, la santé, les finances publiques et les mines », poursuit le communiqué.

Burkina : le capitaine Ibrahim Traoré sera investi vendredi

Le jeune capitaine de 34 ans remplace le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba à la présidence de la transition.Le Conseil Constitutionnel a annoncé, ce mercredi, dans un communiqué que l’audience solennelle de prestation de serment du capitaine Ibrahim Traoré en qualité de président de la transition est fixée au vendredi 21 octobre 2022 à 10h.

Le vendredi 14 octobre dernier, les forces vives de la nation ont tenu des assises nationales, à l’issue desquelles elles ont choisi, à l’unanimité, le capitaine Traoré, président de la transition et adopté une Charte de la transition.

Deux semaines plus tôt, à la tête de plusieurs mutins réclamant plus de matériels pour affronter les groupes jihadistes, Ibrahima Traoré, 34 ans, a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Exilé au Togo voisin, le tombeur de Roch Kaboré, le 24 janvier dernier, avait affirmé, dans une vidéo de 6mn21, avoir quitté le pouvoir « devant les risques de divisions et de fractures » au sein de l’armée et pour préserver « l’intérêt supérieur du Burkina ».

Les neuf membres du Conseil constitutionnel ont donc dit « prendre acte de la démission » du lieutenant-colonel Damiba. Ils ont également « constaté officiellement » la vacance de la présidence de la transition depuis le 2 octobre.

« Conformément à la Charte de la transition, Ibrahim Traoré, capitaine des Forces armées nationales, président du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration), président de la transition, Chef de l’État, sera investi par le Conseil constitutionnel », ajoute le communiqué de l’institution.

Au Burkina Faso, le changement de régime est intervenu les 30 septembre, 1er et 2 octobre, à la suite d’un coup d’Etat, au lendemain d’une attaque jihadiste contre un convoi humanitaire à Gaskindé, sur l’axe Bourzanga-Djibo.

Depuis 2015, le pays est confronté à des insurrections de groupes armés non étatiques qui ont fait, à la date du 30 septembre, 1.719.332 personnes déplacées.

La Côte d’Ivoire projette une croissance de 6,8% en 2022

Avec des reformes engagées pour contenir les effets de la crise sanitaire de Covid-19 et russo-ukrainienne, le pays a renforcé la résilience de son économie.La ministre ivoirienne du Plan et du développement Kaba Nialé a, à l’occasion de la 3e édition du Sommet Finance en commun à Abidjan, évoqué mercredi l’élan de la croissance économique du pays qui est ressortie en 2021 à « 7,4% » au regard de tous les agrégats.  

Pour l’année 2022, l’Etat de Côte d’Ivoire projette une croissance de 6,8%. Première puissance économique de l’Uemoa, la Côte d’Ivoire qui affichait un taux de croissance de 2% en 2020 contre une contraction de 2% en Afrique, a fait ostensiblement un bond important gagnant 5,4 points.    

« Il importe de noter que la Côte d’Ivoire a été soutenue dans ses efforts par ses partenaires au développement, dont le Groupe de la BAD qui a apporté un concours de 49,12 milliards F CFA pour soutenir notre Plan de riposte économique et sanitaire contre la Covid-19 », a-t-elle souligné.

De plus, la Banque européenne d’investissement (BEI), associée à l’Union européenne (UE) et l’Allemagne, en tant que « Team Europe », a procédé à la signature de plusieurs accords de financement avec le gouvernement ivoirien, a ajouté Mme Kaba Nialé. 

Cet appui, d’un montant global de 100 milliards de FCFA, octroyé le 23 septembre 2021 à Abidjan, a permis de soutenir le plan de relance économique post-Covid-19 et le plan de renforcement du système de santé et de solidarité de la Côte d’Ivoire, a-t-elle poursuivi.

Dans l’optique d’accélérer la croissance de l’économie ivoirienne, le gouvernement qui mise fortement sur le secteur privé ivoirien, a lancé le 5 octobre 2022 le Programme PEPITE visant à faire des Petites et moyennes entreprises (PME) des champions nationaux.

Considéré comme l’un des programmes phares de la « Vision Côte d’Ivoire 2030 » du président de la République, ce programme devrait permettre le recrutement de 150 entreprises par an sur une période de dix ans, soit 1.500 entreprises.

« Aujourd’hui, avec la crise russo-ukrainienne, l’économie mondiale est confrontée à des pressions inflationnistes sans précédents, des risques de surendettement élevés, un resserrement des conditions financières mondiales, des fragmentations géopolitiques, et tout ceci dans un contexte de dérèglement climatique », a-t-elle fait observer. 

Pour garantir ses ambitions, le gouvernement ivoirien a adopté un projet de budget pour l’année 2023 qui s’équilibre en ressources et en charges à 11 494,4 milliards de FCFA, soit une progression de 18,1% par rapport au budget initial de 2022, et de 8,9% par rapport au budget révisé de 2022.   

Ouverture à Abidjan de la 3e édition du Sommet Finance en commun

Ce Sommet envisage de regrouper « la communauté et la famille des banques publiques de développement comme un système » aux fins de « mobiliser leur force collective » en matière d’appui financier et sur la question de financement de la transition verte.Des données sur le site de de la Finance en commun indiquent 522 institutions de financement du développement dans le monde, à tout niveau, soit 23 milliards de dollars de bilan consolidé, ce qui représente plus de 2,5 milliards de dollars de financement chaque année.

Le directeur général de l’Agence française de développement, Rémy Rioux, a commenté lors d’une conférence de presse en marge de l’ouverture du Sommet que ce financement est de « l’ordre de 10 à 12% du total des investissements mondiaux publics et privés (disponibles) chaque année ».

L’idée de cette initiative, expliquera-t-il, est d’inciter les Etats à considérer ce groupe dans son ensemble. Les banques multilatérales et de développement sont, dans cet élan, très attendues sur les questions de financement su le climat à l’approche de la COOP 27 en Egypte.

A ce Sommet qui se déroule du 19 au 20 octobre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié, participe le Fonds international de développement agricole (FIDA) dans un contexte de conjoncture économique mondiale, due à la crise russo-ukrainienne, qui menace la sécurité alimentaire.

« Nous voulons aussi par ce Sommet signifier à nos gouvernements, au G20, aux Nations Unies, partout où les décisions se prennent que nous sommes à leurs disposition pour recevoir peut-être un mandat plus fort encore; pour une transition verte, juste, sociale et environnementale », a-t-il ajouté.

Cette troisième édition qui se tient pour la première fois en Afrique autour du thème : « une transition juste et verte pour une reprise durable », constitue « une grande fierté pour mon pays et fait d’Abidjan la capitale de la finance climatique pendant ces deux jours », s’est félicitée Mme Kaba Nialé, ministre du Plan et du développement.

La ministre Kaba Nialé a fait savoir que les gouvernants des pays africains placent un immense espoir en cette troisième édition du Sommet Finance en commun dont les résultats permettront de mieux soutenir leurs actions de développement en faveur des populations africaines.

« Pour ma part, je souhaite que les conclusions de ces assises renforcent davantage le processus de développement du continent africain, celui de la Côte d’Ivoire en particulier, en accélérant la mise en œuvre des actions de transformation économique et sociale », a-t-elle poursuivi.

Le Sommet Finance en commun est organisé par l’Agence française de développement (AFD), la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD). La société civile était également conviée à ces assises pour échanger sur la transition verte. 

La Banque africaine de développement soutient la transformation agricole en Afrique en accompagnant les zones de transformation agro-industrielle en Afrique avec 779 millions de dollars déjà au profit de 12 pays y compris en Côte d’Ivoire, a fait savoir son président Akinwumi Adesina.

« Nous espérons investir 10,5 milliards de dollars dans l’agriculture pendant les cinq prochaines années », a-t-il annoncé. Et ce, afin de « libérer le potentiel africain pour se nourrir et pour que l’Afrique également puisse nourrir le monde ».

« Il nous faut désormais poursuivre les efforts de mobilisation (de ressources) pour que toutes les promesses puissent être concrètement opérées », a déclaré le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, représentant le président de la République, Alassane Ouattara.  

« Nous sommes certains que la prochaine COP 27 nous permettra de réaliser de substantielles avancées », a-t-il ajouté, mentionnant que « l’enjeu de la transition tant économique qu’écologique lors des prochaines décennies sera les défis le plus immense de toute l’histoire de l’humanité ».  

Le Sommet a regroupé des décideurs, des financiers, des praticiens du développement, de hauts responsables de plus de 530 Banques publiques de développement), aussi bien du secteur public que du secteur privé.  

La Côte d’Ivoire abrite cet évènement pour la première fois sur le continent africain, après Rome en 2021 et Paris en 2020. Quelque 1.000 personnes y ont participé en présentiel, 3.000 personnes en ligne et plus d’une centaine d’institutions et d’organisations internationales de banques ont été enregistrées.

Ethiopie : l’armée reprend plusieurs villes du Tigré

Le gouvernement éthiopien a confirmé avois repris les villes de Shire, Alamata et Korem aux forces régionales du Tigré.Les forces loyales éthiopiennes ont aussi promis de coordonner leur action avec celle des organisations humanitaires afin de garantir l’acheminement de l’aide humanitaire dans les zones contrôlées. Ainsi, elles s’efforcent d’ouvrir des voies de livraison depuis l’Ouest et le Sud.

La perte de la ville stratégique de Shire, avec son aéroport et ses liaisons routières avec la capitale régionale, constitue un coup dur pour le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

« Le gouvernement, en coordination avec les opérateurs humanitaires, se prépare à élargir les routes par lesquelles l’aide humanitaire pourrait être acheminée. Un effort concerté est en cours pour ouvrir la route de Gondar Nord vers le Shire ainsi que la route Kombolcha-Dessie-Woldiya-Kobo-Alamata », a précisé le gouvernement dans un communiqué.

Le gouvernement éthiopien ne semble pas croire au tollé des acteurs étatiques et non étatiques. « La Force de défense nationale éthiopienne (ENDF) a évité le scénario macabre que certains avaient prédit en se faisant l’écho de la propagande du TPLF », conclut le texte.

Eswatini : offensive diplomatique du roi Mswati à Taïwan

Le roi Mswati III va entamer ce jeudi une visite officielle à Taïwan pour approfondir les liens politiques et économiques entre Mbabane et Taipei.Le ministère taïwanais des Affaires étrangères explique que le monarque d’Eswatini est attendu dans le pays sa première visite officielle depuis 2018.

Mswati devrait s’entretenir avec la présidente Tsai Ing-wen, avec un accent particulier sur le développement, les investissements et l’énergie. Eswatini envisage également d’accueillir des événements visant à attirer des investissements.

La monarchie absolue est le seul partenaire diplomatique restant de Taïwan en Afrique et le soutient dans les affaires internationales depuis que les pays ont établi des relations officielles en 1968.

Taïwan fournit au pays d’Afrique australe une aide au développement, notamment dans les domaines de l’agriculture, des soins médicaux et de l’éducation.

Guinée : le médiateur de la Cédéao reprend du service

Thomas Boni Yayi séjourne en Guinée pour la 3e fois consécutive depuis l’arrivée au pouvoir des militaires dans ce pays.Entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et les autorités de la transition guinéenne, le dialogue n’est pas rompu. Mardi 18 octobre, Thomas Boni Yayi, médiateur de l’institution sous-régionale est arrivé à Conakry où il « aura des échanges avec les autorités de la transition et participera aux travaux de la mission technique de la Cédéao avec les experts des différents départements techniques de la Guinée ».

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la poursuite des « ses consultations » avec la junte au pouvoir depuis septembre 2021 en vue de « trouver un consensus sur la durée de la transition », comme le recommande la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, à l’issue de son sommet du 22 septembre dernier tenu à New-York, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies.

Lors de cette rencontre, les chefs d’Etat ouest-africains ont décidé, au regard de « l’insuffisance des progrès réalisés en ce qui concerne l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable », d’« imposer des sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financier » contre la Guinée. A cet effet, les ambassadeurs accrédités dans le pays ont été rappelés pour consultation. De même, la Cédéao a suspendu « toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée » par ses institutions financières.

Des sanctions ont aussi ciblé des « personnes et groupes de personnes, y compris les membres des institutions de la transition et toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable ». Les dirigeants ouest-africains ont également demandé aux autorités de la transition « d’accepter dans un délai d’un mois à compter du 22 septembre une durée de transition raisonnable et acceptable par la Cédéao sous peine de sanctions plus sévères ».

L’ex-président béninois, Boni Yayi qui effectue son troisième séjour en Guinée depuis qu’il a été désigné médiateur, assure que « l’espoir est permis », alors que l’ouverture du dialogue inclusif pour une transition apaisée prévu jeudi 20 octobre a été reportée à une date ultérieure.

Le 5 septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya, a déposé Alpha Condé qui avait pourtant, trois ans plus tôt, porté son choix sur lui pour diriger les forces spéciales guinéennes. A la suite de ce coup d’Etat, l’ancien légionnaire français a fixé la durée de la transition à 39 mois, ramenée à 36 par le Conseil national de transition (CNT). Mais la Cédéao avait donné six mois aux militaires pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Dans une interview accordée à RFI, Umaro Sissoco Embaló, président en exercice de l’organisation sous-régionale a affirmé qu’un accord avait été trouvé avec les autorités de la transition autour d’une durée de 24 mois. Ce que Conakry a démenti, fustigeant en même temps les menaces de sanctions brandies par Embaló.

La Cédéao doit se réunir en décembre prochain pour discuter de la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

Ouganda : Emmanuel Macron convié à des discussions sur la sécurité

Le président français, sur invitation de son homologue ougandais Yoweri Museveni, devrait venir début 2023 à Kampala pour échanger sur les crises sécuritaire et humanitaire en Afrique de l’Est.À l’occasion de la visite d’adieu de Jules-Armand Aniambossou, l’ambassadeur de France à Kampala, le président Yoweri Museveni a déclaré qu’il va « écrire à Emmanuel Macron pour l’inviter à des discussions sur des questions africaines et mondiales ».

Le chef de l’État ougandais souhaite que son pair français prenne part à une rencontre prévue en marge de la Journée de la libération du 26 janvier. Cette date marque l’accession au pouvoir de M. Museveni après une guérilla contre son prédécesseur Milton Obote, il y a maintenant 37 ans.

Après avoir représenté pendant trois ans la France en Ouganda, M. Aniambossou a salué les relations cordiales qui existent entre Kampala et Paris. « Pour le temps que j’ai passé ici, j’ai découvert que l’Ouganda était un très beau pays. Je me considère en quelque sorte comme un Ougandais. Je quitterai le pays avec le sentiment que nous avons bien réussi nos relations bilatérales », a-t-il affirmé.

Le diplomate, devant déposer ses valises au Ghana pour les trois prochaines années, a expliqué que la France a fait beaucoup d’efforts pour ramener la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). D’ailleurs, a rapporté Jules-Armand Aniambossou, le sujet était au cœur des échanges lors d’une rencontre entre Emmanuel Macron, les présidents Paul Kagamé (Rwanda) et Félix Antoine Tshisekedi (RD Congo).

« Nous savons que nous ne pouvons pas trouver une solution durable sans l’Ouganda. Nous avons également besoin de votre avis sur le processus de Nairobi
(des Nations Unies pour la paix dans la région des Grands Lacs) », a dit l’ambassadeur français à Museveni.

RwandAir prépare son premier vol direct vers Londres

La compagnie nationale rwandaise doit inaugurer, le mois prochain, des vols directs entre Kigali et Londres.Au départ de Kigali, depuis mai 2017, il fallait faire une escale à Bruxelles (Belgique) avant de rallier Londres (Angleterre). À partir du 6 novembre prochain, une ligne directe va relier les capitales rwandaise et anglaise.

Dans un communiqué, publié ce mercredi, RwandAir annonce quatre vols par semaine (mardi, jeudi, samedi et dimanche) avec des appareils A330. À l’aller, les départs de Kigali sont prévus à 23h35 et les arrivées à Londres le lendemain à 06h20. Au retour,  le vol quittera la capitale britannique à 20h30 pour arriver le lendemain à Kigali à 07h00.

« Nous sommes ravis de lancer des vols directs vers Londres. Les billets sont en vente à partir de ce mercredi », a déclaré la Directrice Générale de RwandAir, Yvonne Manzi Makolo.

Poursuivant, elle a affirmé que « le Royaume-Uni est un marché incroyablement important pour nous. Nous savons que nos clients apprécieront la réduction des temps de vol et l’augmentation des correspondances offertes par le nouveau service ».

En 2020, après trois années d’opérations réussies, RwandAir a transféré ses vols à Heathrow, l’aéroport le plus fréquenté du Royaume-Uni. Tout récemment, la compagnie rwandaise a reçu, pour la deuxième fois consécutive, le titre de « Meilleur personnel de compagnie aérienne en Afrique ». RwandAir dessert actuellement 28 destinations en Afrique orientale, centrale, occidentale et australe, au Moyen-Orient, en Europe et en Asie.

Au Sénégal, « les finances de 2023 dans tous leurs états »

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, titrent principalement sur les perspectives du projet de budget de l’année 2023 dont le montant est arrêté à 6400 milliards F CFA.L’AS évoque les finances de l’État du Sénégal en 2023 qui sont « dans tous leurs états ». Si l’économie nationale devrait positivement bénéficier de l’exploitation des hydrocarbures, l’intérêt de la dette est toutefois en hausse et la situation inflationniste devrait perdurer d’ici à la fin de l’année, selon ce journal.

Dans cette situation, le Fonds Monétaire International (FMI) a fait remarquer au Sénégal que ses subventions, de l’énergie notamment, entrave sa politique d’investissements. En revanche, « l’État, dans son projet de loi de finances, compte bien maintenir ce choix pour soulager les citoyens », souligne Bés Bi.

Toutefois, Le Quotidien estime que le gouvernement « impose des mesures budgétaires strictes » aux sociétés publiques « en difficulté », à l’instar de la compagnie nationale Air Sénégal, La Poste ou la société de transport Dakar Dem Dikk. L’objectif pour le Premier ministre Amadou Ba est de faire en sorte que « le gouvernement ne soit pas encore obligé de voler au secours de ces entreprises ».

Dans le projet de loi de finances 2023, Vox Populi note qu’une part importante est dédiée aux institutions telles que la présidence de la République, l’Assemblée nationale, la Primature ou le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Selon ce journal, le budget de la présidence de la République, fixé à plus de 71 milliards F CFA, « dégrossit de 1,516 milliard ». Un montant de 20,7 milliards F CFA est alloué au président de l’Assemblée nationale là où le Premier ministre va gérer un budget de près de 30 milliards F CFA.

En matière de sécurité, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall, assure dans Le Soleil que « le Sénégal est sûr, armé et déterminé ». Expliquant « l’importance » de la huitième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévue du 24 au 25 octobre prochain, la cheffe de la diplomatie sénégalaise révèle que, cette année, trois chefs d’État de pays lusophones seront les invités d’honneur. Il s’agit de l’Angolais Joao Lourenço, du Cap-verdien José Maria Néves et du Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo.

Bolloré Logistics se déploie dans le high-tech et les télécoms

Avec une croissance mondiale à deux chiffres, le secteur des hautes technologies et des télécommunications nécessite une logistique fine et agile. Depuis de nombreuses années, Bolloré Logistics a acquis une expertise robuste dans la conception de supply chain adaptées et compte déjà dans son portefeuille les plus grands acteurs du marché.Afin de donner une dimension supplémentaire à ce vertical porteur, Bolloré Logistics a nommé Kris Jacobs, Global VP High-Tech & Telecom. Basé à Singapour, Kris Jacobs était jusqu’à présent en charge des comptes globaux industriels de la région ASPAC. Il aura désormais pour mission de conduire le développement global de Bolloré Logistics sur le vertical High-Tech & Telecom.

Ce professionnel du transport et de la logistique connait bien l’entreprise dans laquelle il évolue depuis 8 ans. Sa stratégie est « customer centric » et son approche vise à traduire les problématiques des clients en solutions logistiques sur mesures.

« Kris a toute ma confiance et je compte sur lui pour assurer le développement de cette activité et séduire de nouveaux clients. C’est un très grand professionnel et sa connaissance de l’entreprise va lui permettre de développer les synergies opérationnelles, humaines et commerciales au sein de notre réseau mondial » explique Olivier Boccara, Executive VP Sales and Marketing de Bolloré Logistics.

La supply chain du secteur des hautes technologies et des télécoms est particulièrement sensible. Elle doit agréger des approvisionnements de fournisseurs partout sur la planète et en particulier dans les pays émergents. L’objectif est donc de concevoir des processus logistiques qui permettent de réduire les coûts, tout en assurant la continuité de la production, dans une logique de livraison juste à temps et de fabrication à la demande.

« Je me réjouis de cette prise de fonction. J’ai à mes côtés une équipe formidable avec laquelle nous allons rapidement identifier de nouvelles cibles et des objectifs. Et ensemble tracer la feuille de route pour placer Bolloré Logistics comme un acteur incontournable de la logistique dans ce secteur. » conclut Kris Jacobs.

À propos de Bolloré Logistics

Bolloré Logistics est un acteur global de la supply chain et figure parmi les 10 premiers groupes mondiaux de transport et de logistique, avec un réseau intégré de 600 agences dans 111 pays. En plaçant le client au coeur de sa stratégie, Bolloré Logistics s’engage à concevoir des solutions novatrices, robustes et agiles. Grâce à une gestion fiable de toute la supply chain, l’entreprise a développé une capacité de résilience lui permettant de maîtriser les risques en sécurisant des plans de transport au moyen d’options alternatives et de pérenniser ses actions dans une démarche d’amélioration continue tout en agissant en tant qu’acteur éthique et responsable.

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Contact presse : Cindy Patan, Responsable Relations Presse – Bolloré Transport & Logistics

T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75

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Burkina : Près de 2 millions de déplacés internes après des attaques jihadistes

Au 30 septembre 2022, le nombre de personnes déplacées est en hausse de près de 12% par rapport la situation après nettoyage de fin avril qui était de 1 520 012 de déplacés internes, selon les données officielles, consultée par un journaliste de APAnews.Les exactions des groupes armés non étatiques accroissent, sans cesse, le nombre de personnes déplacées au Burkina Faso.

A la date du 30 septembre 2022, le pays enregistre 1 719 332 déplacés internes, selon le Secrétaire permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR).

Entre le 30 avril et le 30 septembre 2022, 199 320 déplacés supplémentaires ont été enregistrés. Ainsi, le nombre de personnes déplacées internes est passé de 1 520 012 à 1 719 332.

Les enfants et les femmes constituent les plus grands lots de déplacés, soit respectivement 60.40% et 22.89%.

Les déplacés proviennent essentiellement de la province du Soum (Sahel) avec 502 299 personnes, du Sanmatenga (Centre-nord) avec 297 878 personnes et le Gourma (Est) avec 154 942 personnes.

Les provinces du Sanmatenga (Kaya), du Soum (Djibo) et du Yatenga (Ouahigouya) accueillent les gros lots de personnes déplacées. Soit respectivement 375 995, 336 127 et 170 177 PDI.

L’alimentation constitue le premier besoin prioritaire des déplacés (77.78%) alors que la sécurité vient en 5e position.

Le pays vit une crise humanitaire sans précédent, s’alarment plusieurs ONG et organisations de la société civile.

Depuis 2015, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire en lien avec l’activité de groupes jihadistes liés à Al Qaida où à l’Etat islamique. D’ailleurs, l’une de ces organisations, notamment le Groupe de Soutien à l’Ilslam et aux musulmans (GSIM) a attaqué, le 26 septembre, un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo a fait 37 morts dont 27 militaires et 10 civils.

Le groupe jihadiste a affirmé dans une revendication diffusée par ses canaux officiels avoir porté « un coup économique qui a provoqué un coup d’Etat », en allusion au putsch du Capitaine Ibrahim Traoré, survenu vendredi 30 septembre contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même à l’origine de l’eviction de Roch Marc Christian Kaboré en janvier dernier.

Frontières ivoiriennes : vers l’élaboration d’une politique intégrée

Le pays veut éradiquer la menace terroriste dans ses espaces frontaliers en s’appuyant sur une approche holistique qui prend en compte la question de la cohésion sociale et du développement socio-économique.Dans cette optique, le gouvernement élabore actuellement une politique de gestion intégrée des frontières (terrestre, aérienne, maritime) afin de disposer définitivement d’un outil référentiel pertinent qui apportera des réponses adéquates aux questions frontalières.  

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, représentant du Premier ministre Patrick Achi a ouvert mardi l’édition 2022 de Abidjan Border Forum au cours duquel il a partagé la vision du gouvernement ivoirien en matière de gestion des frontières.

Le général Vagondo Diomandé a rappelé les attaques survenues dans Nord de la Côte d’Ivoire, à la frontière du Burkina Faso, lesquels ont conduit à l’intensification de la politique de gestion des frontières par le gouvernement.

Il a par ailleurs salué l’opportunité du forum d’Abidjan qui favorise un cadre de réflexion, de partage des affaires transfrontalières négatives et non négatives afin de dresser les enjeux et les défis aux différentes frontières.

Le ministre a encouragé la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (Cnfci), initiatrice du forum à poursuivre ses objectifs assignés. Pour Soro Kapélétien, représentant de Kandia Camara ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, par ailleurs première vice-présidente du Cnfci, il s’agit de faire de la coopération transfrontalière un véritable outil de cohésion sociale, d’intégration et de développement socio-économique de ces zones.

La gestion des frontières apparaît comme un levier essentiel pour assurer la sécurité, la paix et le développement socio-économique durable dans les zones frontalières. Pour l’atteinte des objectifs, il est nécessaire d’impliquer les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques en lien avec la gestion desdites frontières.

C’est donc à raison que l’organisation de ce forum est salué au regard de son objectif majeur de fédérer les idées sur la thématique de la gestion transfrontalière. Sur trois jours, les acteurs et experts réunis plancheront autour du thème central, à savoir « Frontière et sécurité collective ».

Cette année le Bénin est le pays invité à « Abidjan Border forum ».

Sahel : près de 3.000 événements violents prévus en 2022

Cette violence qui s’est étendue en intensité et en portée géographique représente le double du taux de l’année écoulée selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique.L’ampleur des attaques jihadistes est montée d’un cran en 2022 au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Ces trois pays constituent les foyers où les groupes armés sont les plus actifs dans la sous-région ouest-africaine. Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique basé à Washington, sur les 135 districts administratifs du Mali, du Burkina Faso et de l’Ouest du Niger, 84 districts, soit près des deux tiers, ont connu des attaques extrémistes violentes en 2022. 

Par contre, en 2017, ce chiffre était inférieur à un tiers (40 districts). Cette année-là, signale le centre de recherche, plus de 80% de tous les événements violents avaient eu lieu dans 30 districts du Nord et du Centre du Mali. 

En 2022, plus des deux tiers des événements violents liés à des groupes islamistes militants au Sahel ont eu lieu en dehors de ce pays, principalement au Burkina Faso.

A en croire l’organisme américain, sept districts administratifs du Sahel devraient subir chacun plus de 100 événements violents en 2022, un seuil qui n’avait été franchi que 5 fois avant cette année.

Dans ce magma d’insécurité, le Centre d’études stratégiques de l’Afrique distingue cinq zones chacune avec des dynamiques de conflit variées. Il s’agit de la zone des trois frontières communes au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Collectivement, soulignent les chercheurs américains, ces cet espace englobe plus de 70% de la violence islamiste militante au Sahel.

La zone des trois frontières, épicentre des violences au Sahel

Cette zone historiquement dominée par les populations pastorales, couvre des parties du nord du Mali et une région du Burkina Faso et du Niger connue sous le nom de Liptako-Gourma. Plusieurs groupes militants, dont des vestiges du groupe burkinabé Ansaroul Islam, y combattent sous la bannière de la coalition Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM). D’autres sont affiliés à l’État islamique dans le Grand Sahara (ISGS, sigle anglais).

Les cinq districts d’Ansongo, Gao, Oudalan, Soum et Séno répartis entre ces trois pays représentent, d’après les chercheurs, près du quart de tous les épisodes violents liés aux groupes militants islamistes au Sahel. Ils estiment que quatre de ces cinq districts devraient connaître plus de 100 événements violents en 2022.

Le district d’Oudalan au Burkina Faso, qui borde le Mali et le Niger, devrait être le théâtre de plus de 175 événements violents. Cela fera de lui, pour la 2e année consécutive, la zone qui subira la plus forte concentration de violence au Sahel.

Le Think tank informe que plus d’un tiers des civils tués en 2022 par des groupes militants islamistes au Sahel ont perdu la vie dans l’un de ces cinq districts. Par ailleurs, poursuit-il, plus de 340 civils devraient être tués par des groupes islamistes militants dans les districts d’Ansongo et de Séno en 2022.

Il existe de fortes divisions au sein des groupes militants islamistes liés à la violence dans cette zone. La grande majorité des activités extrémistes violentes à Ansongo (92%), Oudalan (88%) et Séno (95%) sont attribuées à l’ISGS. Ce dernier, une émanation de groupes militants précédemment établis dans la région, perçoit une zakat (taxe) coercitive et lourde dans la zone des trois frontières. Il se livre aussi au vol de bétail pour le revenu.

Les événements du Soum, berceau d’Ansaroul Islam, sont quant à eux, massivement attribués à la coalition du JNIM (98%). Les événements à Gao sont à peu près répartis entre les deux réseaux.

Centre-nord du Burkina Faso, zone des escalades de violence les plus rapides du Sahel

Les militants du Front de libération du Macina (FLM), qui fait partie de la coalition du JNIM, ainsi que les restes d’Ansaroul Islam, se sont déployés plus au sud dans cette zone la plus peuplée du Burkina Faso (près de 3 millions d’habitants).

Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique affirme que la violence a déplacé près de 2 millions de Burkinabè, dont beaucoup ont cherché refuge dans un camp de personnes déplacées à Kaya, la capitale régionale et cinquième plus grand centre urbain du Burkina Faso. C’est également une zone quidispose d’importants gisements d’or, dont au moins trois mines industrielles et des dizaines de mines artisanales enregistrées. Les groupes islamistes militants cherchent à contrôler ces sites en tant que source majeure de revenus pour leurs activités.

A en croire les chercheurs américains, en 2017, un seul événement violent lié aux groupes militants islamistes a eu lieu dans les cinq districts de cette zone : Bam, Loroum, Namentenga, Sanmentenga et Yatenga. « Plus de 450 incidents violents devraient avoir lieu dans cette zone en 2022, ce qui représente 16% de tous les événements au Sahel », affirment-ils.

Cette zone est devenue un site principal d’expansion du FLM/JNIM au Burkina Faso. Les événements liés à l’ISGS représentent moins de 10% des incidents notés dans cette zone et se sont produits presque entièrement à Namentenga.

La violence contre les civils (deux événements violents sur trois visaient des civils en 2019) a entraîné des déplacements massifs de population de cette zone, permettant aux FLM et à d’autres groupes liés au JNIM de contrôler efficacement ce territoire.

Le centre du Mali, fief du FLM depuis 2015

Dirigée par le prédicateur extrémiste Amadou Koufa, la violence du FLM a radicalement déplacé l’insécurité au Mali des régions les plus reculées du nord vers les districts centraux de Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro et Mopti. Celles-ci comptent collectivement une population d’environ 1,5 million de personnes.

Depuis cette base, le FLM a récemment mené une poussée dans l’ouest et le sud du pays, devenant de plus en plus capable de menacer la capitale, Bamako. Cela survient après que le FLM a soutenu avec succès des éléments du JNIM poussant dans le nord du Burkina Faso et, dans une moindre mesure, plus au sud du Burkina Faso.

Globalement, notent les chercheurs, les événements violents dans cette zone représentent 14% de tous les épisodes de ce type au Sahel et 40% de tous les incidents au Mali. En 2022, ceux-ci sont généralement liés au FLM et à Amadou Koufa. Depuis 2019, les niveaux de violence dans cette région sont parmi les plus élevés au Mali. Le nombre d’événements a augmenté d’environ un tiers en 2020, puis de 50% en 2021, et devrait encore augmenter de 33% en 2022.

Par ailleurs, le centre de recherche signale que des événements violents liés à ces groupes se sont produits dans dix districts situés au nord de la Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo. Bien que les activités dans ces régions du nord ne représentent qu’un faible pourcentage de la violence globale, la présence croissante de groupes islamistes militants dans ces régions est préoccupante, alerte-t-il.

Le Think tank note que le Niger est menacé par la recrudescence des activités violentes. Les 174 événements violents prévus dans l’ouest du pays en 2022 représentent une augmentation de près de 10% par rapport à l’année précédente, conclut-il.

Les trois zones composées du centre du Mali, des trois frontières et du centre du Burkina Faso représentent plus de la moitié (55%) de tous les événements violents de la région. Cela souligne, d’après les chercheurs, l’importance du centre du Mali en tant que base et zone de rassemblement pour les attaques dans les zones voisines.

Côte d’Ivoire : un Sommet de l’élevage prévu du 08 au 10 décembre

Cet évènement, dont la première édition a été lancée mardi à Abidjan, vise la compétitivité dans le secteur animal et halieutique.Il a été lancé, au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, en présence du ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré. Projet de la structure Next sustainable intivatives (Nsi), il est soutenu par le département dirigé par le ministre Sidi Touré.

Cet espace a pour objectif la mise en relation des investisseurs avec les acteurs de la filière dans la perspective de booster la productivité et la compétitivité dans le secteur. Le lancement officiel de ce sommet a été le cadre pour le ministre Sidi Touré de dresser les enjeux de son département.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, est à ce jour tributaire des importations massives de denrées animales et d’origine animale, malgré l’important potentiel dont elle dispose en termes de ressources naturelles et de compétences humaines.

Les productions nationales en viande et abats, et celles halieutiques ne couvrent que respectivement 44,6% et 13,44% des besoins nationaux en 2021 avec une contribution du secteur au PIB national évaluée à 2%, a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs déploré le fait que cette situation perdure depuis plusieurs décennies rendant le pays fragile devant certaines situations de crises enregistrées parfois au niveau international et de la sous-région.

« Notre ambition pour le secteur de l’élevage et de l’aquaculture est d’atteindre la souveraineté alimentaire en produits animaux et halieutiques », a-t-il énoncé, ajoutant qu’au surplus, du fait de la crise sécuritaire des pays voisins, « nos circuits traditionnels d’approvisionnement sont largement perturbés ». 

Pour lui, la vision de développement du secteur des ressources animales et halieutiques doit être portée par des systèmes de production attractifs tournés vers le marché, respectueux de l’environnement et fortement centrés sur la promotion des PME de production animale, de pêche et d’aquaculture.

Le ministre Sidi Touré a expliqué que c’est la raison de la mise en œuvre de la Ponadepa (Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture) depuis janvier 2022. Celle-ci consiste à réaliser d’importants investissements qui auront un progrès significatif.  

La Ponadepa devrait permettre de lever toutes les entraves qui handicapent le développement durable, et en impliquant davantage le secteur privé tout en favorisant des partenariats publics-privés. Cette première édition vise de façon générale à promouvoir les investissements privés dans le secteur des ressources animales et halieutiques de Côte d’Ivoire.

Pour les cinq années à venir, la Ponadepa (2022-2026) permettra de lever toutes les entraves qui handicapent le développement durable en impliquant davantage le secteur privé et en favorisant des partenariats publics-privés, publics-PTF, privés-privés.

 

Côte d’Ivoire : des « solutions » pour la compétitivité de la filière ananas

Le pays veut parvenir à la deuxième transformation avec notamment la valorisation des sous-produits dans le cadre du Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET).A l’invitation du Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET), les acteurs de la chaine valeur ananas se sont retrouvés les 17 et 18 octobre 2022 à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan pour réfléchir sur les enjeux du secteur.

Cette rencontre visait notamment à restituer et à valider les résultats de la mission d’échanges avec les acteurs ; à analyser de manière participative les difficultés et goulots d’étranglement de la chaîne de valeur ananas.

Elle a également permis d’analyser les perspectives et les changements souhaitables et faisables, ainsi que les obstacles concrets au changement et le rôle de chaque acteur. Les parties ont formulé des recommandations pour lever les insuffisances identifiées dans les chaînes de valeur.

Durant deux jours, les équipes du PCCET et les professionnels du secteur ont planché sur des questions telles que la disponibilité du matériel végétal, la concurrence spatiale entre ananas et culture pérenne d’exportation, la main d’œuvre, la logistique, le matériel agricole et l’accès aux financements.

Au terme des travaux, M. Arthur Coulibaly, conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET a réitéré la volonté des autorités ivoiriennes à redynamiser une filière qui a longtemps été une référence en Côte d’Ivoire.

« La Côte d’Ivoire était un grand pays producteur. Aujourd’hui, notre production tourne autour de 50.000 tonnes alors que nous étions à près de 230.000 tonnes. L’idée, c’est de voir comment nous pouvons gagner en compétitivité et en qualité au niveau international », a déclaré Arthur Coulibaly.

L’atelier de Grand-Bassam est l’une des étape clés pour valider le plan d’actions afin d’arriver à cet objectif. Pour sa part, Emmanuel Dolly, représentant la filière ananas, s’est félicité de l’organisation de cette rencontre qu’il a qualifiée de « décisive » pour les producteurs.

Il a par ailleurs salué les actions menées en faveur du secteur de l’ananas par l’Etat, au nombre desquelles figurent les 2 milliards de F Cfa octroyés en 2020-2021 pour accroître la résilience des acteurs au plus fort de la crise de la Covid-19.

Financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par une Unité de coordination rattachée à la Primature, le PCCET vise à accompagner le gouvernement ivoirien dans le processus de transformation de l’économie ivoirienne.

Côte d’Ivoire : le Patronat estime la pression fiscale « entre 27 et 33% »

Le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), Jean-Marie Ackah, qui juge la fiscalité « pas assez incitative » et « trop » lourde », soutient que l’Etat doit revoir sa politique et engager des « réformes fiscales pertinentes ».M. Jean-Marie Ackah a, en outre, souhaité « des réformes fiscales audacieuses et imaginatives qui permettent de déboucher sur une fiscalité en phase avec les objectifs économiques et de développement » du pays, lors de la première édition de la tribune Le Patronat face à la presse.  

Il a insisté sur l’approche d’une solution qui passe par l’élargissement de l’assiette fiscale, faisant observer qu’à côté de la fiscalité qui touche les entreprises formelles, « nous avons un grand secteur informel qui lui est quasiment hors champ fiscal ».  

« Quand on fait la moyenne dans les agrégats économiques, on arrive à une appréciation de la fiscalité ivoirienne qui n’est pas satisfaisante », a-t-il dit. L’Etat, lui, trouve le taux officiel de 12,5% « bas » devant une norme communautaire de 20% dans l’espace Uemoa contre 25% dans les pays émergents.

Le président du Patronat ivoirien a révélé que « des études que la Cgeci a faites indiquent que les entreprises du secteur formel subissent une pression fiscale que nous avons calculé à 27% et 33% même pour certains secteurs d’activité ».   

Pour « les PME, nous appelons à une fiscalité qui est souple et adaptée à la réalité » de ces petites et microentreprises, a-t-il lancé, tout en affirmant qu’il faut « amener de plus en plus le secteur informel à basculer vers le secteur formel ».  

Une fiscalité trop lourde va donner aux entreprises de l’informel le loisir de toujours rester dans l’informel. Cet appel du Patronat ivoirien intervient dans un contexte de poussée inflationniste dû à la crise de Covid-19 et à la crise russo-ukrainienne.

Par ailleurs, les crises dans les pays voisins de la Côte d’Ivoire influent sur son économie et font perdre aux entreprises ivoiriennes ayant une activité en lien avec l’export « une baisse du chiffre d’Affaires de l’ordre de 10% », selon le président du Patronat ivoirien, M. Jean-Marie Ackah.

L’Etat de Côte d’Ivoire projette un taux d’inflation attendu à 4,7% en 2022 contre 2,4% en 2020 et 0,8% en 2019. Principal interlocuteur de l’Etat avec près de 250 mandats de représentation, la CGECI contribue aux recettes fiscales de la Côte d’Ivoire à hauteur de 80%.

 

Le Maroc, premier pays à signer un partenariat vert avec l’UE

Le Maroc et l’Union européenne (UE) ont signé, mardi à Rabat, un Mémorandum d’entente portant sur l’établissement d’un Partenariat vert avec l’UE, ce qui fait du Royaume le premier pays à conclure un partenariat de ce type avec Bruxelles.Paraphé par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le vice-président exécutif de la Commission européenne et Commissaire pour la politique d’action sur le climat, Frans Timmermans, le mémorandum a pour objectif d’établir un Partenariat vert entre les partenaires dans les domaines de la lutte contre les changements climatiques, de la transition énergétique, de la protection de l’environnement et de la promotion de l’économie verte et bleue.

ce Partenariat vert devra, entre autres, placer la lutte contre les changements climatiques, la promotion et l’avancement de la transition énergétique, la protection de l’environnement et la transition vers l’économie verte et juste parmi les priorités des relations entre l’UE et le Maroc.

Le mémorandum permettra aux partenaires de progresser vers leurs objectifs communs de devenir des économies sobres en carbone tendant vers une neutralité climatique, tout en assurant la sécurité de leurs approvisionnements énergétiques et de ne laisser personne de côté. Il s’agit aussi de favoriser la transition vers une industrie décarbonée par l’investissement en technologie verte, la production d’énergies renouvelables, la mobilité durable et la production propre dans l’industrie.

Il permettra aussi aux partenaires de renforcer leur coopération et d’en faire un levier pour un développement durable mutuellement bénéfique qui favorise l’émergence d’opportunités économiques et sociales, tout en développant la coopération triangulaire et Sud-Sud en matière de changements climatiques, d’énergies vertes, d’économie bleue et d’environnement.

Cet accord vise également la concertation et les échanges précoces des politiques, la prise en compte des intérêts, priorités et préoccupations de chacun des partenaires lors de l’élaboration des politiques en matière de changements climatiquse, de transition énergétique, de protection de l’environnement et d’économie verte et bleue aux niveaux bilatéral, régional et multilatéral.

Ce mémorandum a en sus pour objectif de sensibiliser les populations, notamment les groupes les plus vulnérables aux défis climatiques et environnementaux, en encourageant la contribution des différents acteurs pour la réussite de ce partenariat.

De même, il sera question de renforcer l’implication du secteur privé dans les domaines verts, y compris dans la mobilisation des investissements pour la transition verte de l’économie marocaine, et une collaboration plus étroite avec les organismes financiers et les institutions européennes de coopération.

Ainsi, par le biais de ce cadre de coopération renforcée, les partenaires pourront examiner toutes les questions d’intérêt commun, partager les connaissances et les bonnes pratiques, ainsi qu’identifier et mettre en œuvre des initiatives de coopération concrètes et mutuellement bénéfiques.

En outre, ce partenariat pourra encourager une coopération privilégiée avec des agences européennes spécialisées, ainsi que la participation du Maroc aux programmes communautaires et initiatives européennes pertinents. Ce partenariat vert, qui s’appuiera sur les multiples acquis de la relation bilatérale, s’inscrit dans le cadre existant des relations Maroc-UE au sein duquel les partenaires pourront discuter d’égal à égal et examiner toute question d’intérêt commun. Il veillera à la mise en place de mécanismes de suivi tels que les réunions ministérielles, groupes de suivi et Forum d’affaires.

Maroc: Le Conseil des ministres orientations générales du projet de loi de finances de 2023

Le Roi Mohammed VI a présidé, ce mardi à Rabat, un Conseil des ministres consacré à l’examen des orientations générales du projet de loi de finances (PLF-2023) et à l’adoption d’un projet de Dahir, de trois projets de loi organiques, de trois projets de décret ainsi que de nombre d’accords internationaux.Au début des travaux du Conseil, la ministre de l’Economie et des Finances a présenté un exposé les Orientations générales du Projet de Loi de Finances pour l’année 2023, indique un communiqué du porte-parole du Palais Royal, Abdelhak Lamrini.

Ce projet a été élaboré dans un contexte international instable, avec ses répercussions en termes d’inflation et de perturbations des chaînes de production. Ainsi, les orientations générales du Projet de Loi de Finances pour l’année 2023 reposent sur quatre axes principaux.

Premièrement – Le renforcement des fondements de l’Etat social, à travers la mise en œuvre des différents volets du chantier Royal de la généralisation de la protection sociale, en particulier le parachèvement de la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire à toutes les catégories sociales, la généralisation progressive des allocations familiales selon une nouvelle approche de ciblage direct des populations défavorisées, en se basant sur le Registre Social Unifié et l’accélération de sa généralisation à toutes les régions du Royaume.

En parallèle, il sera procédé à la poursuite de la réhabilitation du système national de santé, en augmentant les fonds alloués au secteur de la santé et de la protection sociale.

Il sera aussi question de la mise en œuvre de la feuille de route de la réforme du système de l’éducation et de la formation, l’encouragement de la pleine participation de la femme à tous les domaines économiques et à la protection de ses droits, ainsi que l’intégration des personnes en situation de handicap.

Compte tenu de l’importance de l’accès au logement et la garantie des conditions d’une vie décente, une aide directe de l’Etat a été instaurée dans ce domaine au profit des catégories ciblées.

Deuxièmement – La relance de l’économie nationale à travers le soutien de l’investissement par le biais de la mise en œuvre de la nouvelle Charte de l’investissement et de l’exécution des engagements inscrits dans le cadre des projets de l’investissement industriel.

En effet, il sera procédé à l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement et à la dynamisation de l’investissement public, qui sera orienté vers les projets d’infrastructures et les stratégies sectorielles ambitieuses, pour renforcer la compétitivité du produit national et la souveraineté nationale alimentaire, sanitaire et énergétique.

Vu le rôle du système fiscal pour relever les défis économiques actuels et atteindre les objectifs escomptés en matière de relance économique, les dispositions de la loi-cadre relative à la réforme fiscale seront mises en œuvre, à même d’offrir plus de visibilité aux acteurs économiques, à travers une réforme globale de l’Impôt sur les sociétés et des secteurs bancaire et des assurances, parallèlement à l’allègement de la pression fiscale sur les salariés et les retraités de la classe moyenne.

Troisièmement – La consécration de l’équité territoriale, à travers la poursuite de la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée et du programme de réduction des disparités spatiales et sociales.

Il sera également question de l’accélération de la réforme de l’administration à travers la simplification des procédures et le lancement d’une nouvelle stratégie nationale de la transition numérique, outre la poursuite des efforts dans le domaine de la déconcentration administrative et l’institutionnalisation de la langue amazighe au niveau de tous les aspects de la vie publique.

Quatrièmement – Le rétablissement des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes, en mobilisant toutes les ressources financières possibles à travers un meilleur recouvrement des impôts, l’adoption de mécanismes de financement innovants, la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l’administration, la mise en œuvre de la réforme relative aux marchés publics, la réforme de la Loi organique relative à la Loi de Finances, ainsi que la revalorisation du portefeuille public et l’amélioration de son rendement.

La ministre a indiqué que ce Projet se base sur des hypothèses fixant le taux de croissance à 4%, le taux d’inflation autour de 2% et le déficit budgétaire à 4,5% du Produit Intérieur Brut (PIB).

Après l’adoption des orientations générales du projet de loi de finances pour l’année 2023, le Conseil des ministres a approuvé le projet de Dahir relatif à la navigabilité et à la sécurité aérienne des aéronefs militaires.

 Ce projet vise la mise en place d’un système de navigabilité des aéronefs militaires pour s’assurer de sa conformité avec celui de l’aviation civile, et la création au sein de l’Etat-major général des Forces Armées Royales, d’une Direction de l’Aéronautique Militaire (DAM).

Par la suite, le Conseil a adopté deux projets de loi organiques modifiant et complétant la loi organique relative au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire et la loi organique portant statut des magistrats.

 Le projet relatif au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire vise notamment la révision des structures du Conseil au niveau du secrétariat général et de l’organisation administrative, l’adaptation de la situation juridique de l’Instance conjointe de coordination dans le domaine de l’administration judiciaire, la moralisation de l’élection des représentants des magistrats et le renforcement du rôle du Conseil en matière du respect des valeurs d’intégrité et de probité au sein du corps judiciaire.

Le projet portant statut des magistrats vise la révision des grades des magistrats, la gestion optimale de la procédure de sélection des responsables judiciaires, l’activation du rôle du Conseil dans le domaine d’encadrement des magistrats et d’évaluation de leur parcours professionnel et de leur rendement judiciaire.

Le Conseil des ministres a également approuvé un projet de loi organique modifiant et complétant la loi organique relative à la nomination aux fonctions supérieures. Ce projet a pour objet d’ajouter le Bureau Marocain des droits d’auteur et droits voisins et la Fondation commune de promotion des œuvres sociales des fonctionnaires et agents des administrations publiques à la liste des établissements publics dont les responsables sont nommés en Conseil de gouvernement;

Lors de ce Conseil,  le Roi a approuvé deux projets de décrets relatifs au domaine militaire. Il s’agit du projet de décret modifiant et complétant le Dahir fixant le traitement des personnels militaires des Forces Armées Royales, qui vise l’amélioration des conditions matérielles et sociales des militaires œuvrant dans le domaine de la santé militaire.

Le deuxième projet de décret porte sur l’application de la loi relative aux services de confiance pour les transactions électroniques, qui vise à accompagner la transition numérique en tant que l’un des chantiers importants et prioritaires.

Le Conseil des ministres a également adopté le projet de décret modifiant le décret fixant les conditions d’attribution des prestations familiales aux fonctionnaires, personnels militaires et agents de l’Etat, des municipalités et des établissements publics.

Ce projet, qui intervient en exécution des engagements du gouvernement contenus dans l’accord signé avec les Centrales syndicales les plus représentatives dans le cadre du dialogue social, a pour objectif de relever le montant mensuel des allocations familiales dont bénéficient les fonctionnaires civils et militaires au titre des 4e, 5e et 6e enfants.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la vision royale en matière de politique étrangère du Royaume concernant l’élargissement des réseaux de partenariats et la diversification de leurs domaines, et l’établissement de relations de coopération fructueuse avec les différents espaces géographiques, le Conseil des ministres a adopté huit accords internationaux, dont trois bilatéraux et cinq multilatéraux.

Sur le plan bilatéral, les accords concernent des partenaires dans les espaces africain et arabe, et portent sur la promotion et la protection des investissements, les services aériens et la coopération dans les domaines des utilisations pacifiques de l’énergie atomique.

S’agissant des accords multilatéraux, ils concernent divers domaines portant sur la protection des créances des travailleurs en cas d’insolvabilité de leur employeur ; la «Constitution de la Commission Africaine de l’Aviation Civile» (CAFAC) ; la «Commission Africaine de l’Energie» ; la «Réglementation du Transport et du Transit de passagers par route entre les Etats arabes» ; et sur l’Accord de Siège avec l’Agence Universitaire de la Francophonie.

A l’issue des travaux du Conseil et conformément aux dispositions de l’article 49 de la Constitution, et sur proposition du Chef du gouvernement et à l’initiative de la ministre de l’Economie et des Finances, le Souverain a bien voulu nommer M. Mohamed Benchaaboun, Directeur Général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.

A l’Onu, Bamako maintient ses accusations contre Paris

Les autorités maliennes n’ont pas renoncé à leur souhait d’être entendues sur les liaisons supposées entre la France et les groupes jihadistes qui déstabilisent leur pays depuis une décennie.Le Mali est déterminé à présenter les « preuves concrètes » que la junte au pouvoir depuis mai 2021 suite à un coup d’Etat contre le président Bah N’Dao, affirme détenir sur des « actes de duplicité, d’espionnage et de déstabilisation de la France » à son encontre.

Devant le Conseil de sécurité, ce mardi 18 octobre, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a réitéré la demande de son pays à être entendu sur ces accusations portées depuis le 15 août dernier contre l’ancienne puissance coloniale.

Pour le chef de la diplomatie malienne, il est important que l’opinion publique internationale soit informée de ces actes qui impliquent également le « partage de renseignements, le largage de matériels au profit d’organisations criminelles qui sont à l’origine de l’insécurité et des violations contre les populations civiles ».

« Le Mali dénonce la guerre par procuration qui lui est imposée tout comme les manœuvres et les entraves à la tenue de cette réunion spécifique pour la manifestation de la vérité », a insisté le ministre malien, qui présentait le mémorandum du gouvernement de la transition suite à la publication du rapport trimestriel du Secrétaire général des Nations unies sur la situation politique, sécuritaire et humanitaire au Mali.

« Le Mali se réserve le droit de recourir à la légitime défense si la France continue de porter atteinte à la souveraineté de notre pays, à son intégrité territoriale et à sa sécurité », a poursuivi Abdoulaye Diop.

Accusations diffamatoires selon Paris

« Je regrette profondément les accusations graves et infondées portées contre la France de manière répétée par les autorités de transition malienne », a réagi le représentant permanent de la France aux Nations unies, Nicolas de Rivière.

« Je rappelle que la France s’est engagée pendant neuf ans aux côtés du Mali à la demande de ce pays pour combattre les groupes terroristes et que 59 soldats ont payé le prix de leur vie dans ce combat », a ajouté le diplomate français, soulignant que son pays n’a « jamais violé l’espace aérien malien ».

Les relations entre Bamako et Paris se sont dégradées après que le président français a annoncé le retrait de l’opération Barkhane du Mali en juin 2021. Mais selon l’ambassadeur de France à l’Onu, « ce redéploiement a été décidé le 17 février dernier à la suite d’une concertation approfondie avec l’ensemble des partenaires engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ».

« Elle reposait sur le constat que les conditions politiques et opérationnelles n’étaient plus réunies », a expliqué Nicolas de Rivière, faisant allusion au recours par Bamako au service d’« instructeurs russes » selon les autorités de la transition, mais de « mercenaires » de la compagnie militaire privée Wagner d’après plusieurs médias et diplomates occidentaux, pour lutter contre les groupes jihadistes.

L’Ouganda et la Chine magnifient 60 ans de relations diplomatiques

Kampala et Pékin, entretenant une coopération depuis le début des années 1960, veulent la renforcer dans différents secteurs.L’Ouganda, peu après son indépendance en octobre 1962, a noué des relations diplomatiques avec la Chine, qui était une puissance économique émergente en Asie.

« La relation saine entre les deux pays a toujours été pleine de vitalité. L’Ouganda restera déterminé à promouvoir le développement des relations entre l’Ouganda et la Chine. Je crois que les relations d’amitié et de coopération entre les deux pays continueront à s’approfondir, apportant plus de bénéfices aux deux peuples et contribuant à la paix, la stabilité et la coopération dans le monde », a déclaré le président ougandais, Yoweri Museveni.

Pour le dirigeant chinois, son pays qui est la deuxième économie la plus puissante du monde, attache une grande importance au développement des relations avec l’Ouganda et est prêt à travailler avec le président Museveni pour profiter du 60e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays pour approfondir la coopération dans divers domaines dans le cadre de la coopération de « la Ceinture et la Route » et du Forum sur la coopération sino-africaine.

Les dirigeants de l’Ouganda et de la Chine ont marqué le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre leurs deux pays, rendant ainsi hommage à la volonté mutuelle de Kampala et de Pékin de renforcer leurs liens dans un monde de plus en plus interdépendant.

Pour marquer cette étape importante dans leur relation, le président ougandais Yoweri Museveni et son homologue chinois Xi Jinping ont échangé des messages de félicitations, soulignant que les liens entre leurs nations avaient résisté à l’épreuve du temps et s’étaient encore renforcés.

Ces dernières années, les deux pays ont établi un partenariat de coopération global, avec une confiance mutuelle de plus en plus consolidée et une coopération sans cesse approfondie dans divers domaines.

Les deux pays se sont soutenus mutuellement sur les questions touchant aux intérêts fondamentaux et aux préoccupations majeures, et ont maintenu une collaboration étroite dans les affaires internationales et régionales.

Face à la pandémie de Covid-19, les peuples ougandais et chinois se sont entraidés de manière solidaire, ajoutant un nouveau chapitre à l’amitié Chine-Ouganda.

M. Museveni a déclaré qu’au cours des 60 années écoulées depuis l’établissement des relations diplomatiques, l’Ouganda et la Chine ont maintenu une coordination et une collaboration étroites, et ont conjointement poussé à la mise en œuvre de nombreux projets de coopération majeurs.

Selon lui, cela serait bénéfique pour les deux pays et leurs peuples et permettrait de construire conjointement une communauté Chine-Afrique avec un avenir commun dans la nouvelle ère.

Af’Sud : pas d’augmentation de salaires pour les ministres

Le président Cyril Ramaphosa a retiré un amendement controversé quoi devait permettre aux ministres d’augmenter leurs indemnités.Le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya, a expliqué que la décision a été suspendue suite d’un tollé général.

« Nous en sommes maintenant à un stade où le président a écouté. Il a tenu compte du tollé public dans le contexte des pressions économiques et sociales auxquelles de nombreux Sud-Africains sont confrontés », a déclaré Magwenya aux journalistes.

L’amendement aurait permis d’augmenter les allocations pour l’eau et l’électricité, d’augmenter le nombre d’employés de maison et d’autres avantages pour les ministres et les vice-ministres, ce qui aurait obligé le contribuable sud-africain à débourser 87 millions de rands supplémentaires (environ 4,8 millions de dollars) par an.

Cette volte-face fait suite à la menace de l’Alliance démocratique, un parti d’opposition, de manifester à Pretoria contre l’augmentation proposée des indemnités.

Le porte-parole de l’Alliance démocratique, Leon Schreiber, a déclaré hier lundi que sa formation politique a déposé une plainte auprès du Protecteur contre « le fait apparent qu’aucune loi ne prévoit l’existence d’un manuel ministériel ».

Sénégal : l’ARTP, victime d’une attaque informatique ?

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal n’a toujours pas confirmé les informations faisant état du piratage de ses données.Le groupe de hackers Ransomwares Karakurt a exécuté ses menaces. Depuis lundi 17 octobre, il a commencé à publier plusieurs fichiers censés appartenir au personnel de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal. Des documents sensibles de plusieurs personnes se retrouvent ainsi en accès libre sur la toile.

Depuis juin dernier, le groupe de pirates informatiques aurait réclamé le versement de plusieurs milliers de dollars à l’ARTP pour ne pas publier ces informations d’une taille de « 149 gigas octets ». Etant donné que l’organe chargé de réguler les télécommunications au Sénégal n’a pas répondu à l’injonction de payer, Ransomwares Karakurt a alors mis ses menaces à exécution.

Après son ébruitement par les médias, le supposé piratage de l’ARTP a été démenti par des responsables de ladite structure. « Il y a au moins une cinquantaine d’Autorités de Régulation des Télécommunications et des Postes dans le monde. Dans le message d’alerte publié en anglais, il n’est nullement fait mention du Sénégal. Je suis actuellement sur notre site internet et tout fonctionne à merveille. Cette attaque ne concerne pas notre structure », a expliqué le chef du Service de communication de l’ARTP sur des sites locaux d’informations en ligne.

Contacté mardi par APA, ce dernier affirme que l’équipe de communication attend « toujours d’avoir de plus amples précisions officielles » de la part des services compétents de l’ARTP, ajoutant que le Directeur Général Abdoul Ly « est actuellement indisponible ».

En septembre dernier, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), dont le siège se trouve à Dakar, a elle-aussi été victime d’une attaque informatique par ramsomware. Le « ransomware est un logiciel malveillant qui prend en otage des données personnelles. L’attaque consiste à chiffrer des données personnelles puis à demander à leur propriétaire d’envoyer de l’argent en échange de la clé qui permettra de les déchiffrer », avait expliqué à APA le hacker éthique sénégalais, Saliou Thiam.

Le groupe de hackers Lockbit réclamait une rançon de 25.000 dollars à l’Asecna, qui n’avait pas préféré commenter l’incident. Actif depuis 2019, Lockbit est responsable de 1200 attaques depuis sa création, selon M. Thiam. « Ils sont actuellement le numéro un en termes d’attaques par ransomware. Ils ont développé une stratégie nouvelle, exigeant de l’argent directement des victimes et ne rendant pas l’attaque publique », ajoute-t-il.

Mali : le bilan de l’attaque à la mine contre la Minusma s’alourdit

Lundi 17 octobre, une patrouille de la Minusma a heurté un engin explosif improvisé, faisant au moins quatre morts et deux blessés graves.De deux, les casques bleus de nationalité tchadienne tués dans l’explosion d’une mine lundi 17 octobre à Tessalit, 1741 kilomètres au nord-est de Bamako sont passés à trois, selon les Nations-Unies alors que Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des mouvements jihadistes évoque une quatrième victime.

Les soldats tchadiens de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) étaient en patrouille de recherche et de détection de mines à dans le nord de ce pays sahélien en guerre contre des groupes armés non étatiques affiliés à Al Qaida au Maghreb islamique ou à l’Etat islamique depuis plusieurs années.

Ce nouveau bilan porte à 76 le nombre de casques bleus tués par des engins explosifs improvisés (EEI) depuis l’installation de la Minusma au Mali.

Mardi 18 octobre, le Conseil de Sécurité des nations-unies a condamné l’attentat perpétré contre la Minusma dans le septentrion malien et réclame une enquête avec son soutien et des poursuites judiciaires contre les auteurs. Le Conseil de sécurité invite Bamako à informer le pays d’origine des victimes des progrès de l’enquête.

Au nombre de 1456 au 30 juin dernier, le contingent tchadien est l’un des plus importants de la Minusma et est déployé dans le secteur nord (Kidal, Tessalit et Aguelhoc).

Le mandat de la Minusma a été renouvelé en juin dernier dans un contexte de tension diplomatique entre le Mali et la France.

Les nouvelles autorités de Bamako, qui accusent Paris d’ « abandon en plein vol » dans la lutte contre les groupes jihadistes, se sont opposées au maintien des opérations de soutien de Barkhane au profit de la mission onusienne.

Pour la junte issue du coup d’Etat de mai 2021 contre le président de la transition qu’elle avait elle-même installé neuf mois plus tôt après le putsch contre Ibrahim Boubacar Keïta, « il est tout aussi indispensable de mieux définir et articuler la notion de protection des civils dans un contexte de guerre asymétrique ».

Le Sénégal célèbre Sadio Mané, deuxième au Ballon d’Or 2022

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la performance historique du footballeur sénégalais Sadio Mané au classement du Ballon d’Or européen, remporté lundi soir par le Français Karim Benzema, 34 ans.Sadio Mané, 30 ans, est deuxième au classement du Ballon d’Or européen et c’est « historique pour l’Afrique », d’après Walf Quotidien. Le journal note que le pensionnaire du Bayern Munich, en Allemagne, est le premier Africain à monter « sur le podium depuis 1995 », année à laquelle le joueur du Milan AC (Italie) et actuel président du Libéria, Georges Weah, avait été sacré.

Mais le Lion se console avec le « Prix Socrates », du nom de l’ex-milieu de terrain brésilien décédé en 2011. Ce trophée récompense les actions sociales du natif de Bambali, un village du sud du Sénégal. Mané y a construit sur fonds propres un hôpital, un lycée et une mosquée pour le bien-être des habitants. Avec ses partenaires, il a aussi doté la localité d’une station-service et d’une antenne 4G. C’est pourquoi Le Soleil estime que « Sadio est le +Ballon d’Or du cœur+ ».

Pour Stades, le vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations de 2022 est « toujours plus haut ». Alors qu’il entame sa première saison avec le Bayern Munich dans cette année où son pays est également engagé à la Coupe du monde qui doit débuter en novembre prochain, le Sénégalais « espère revenir en tant que vainqueur » du Ballon d’Or européen après une saison aboutie d’ici 2023.

En tout cas, le président de Génération Foot, son club formateur au Sénégal, croit dur comme fer à cette éventualité : « Sadio Mané remportera le Ballon d’Or », promet Mady Touré dans L’Observateur. « Benzema l’a gagné à 34 ans. Sadio Mané est encore jeune, il n’a que 30 ans. Il a le temps devant lui, c’est un compétiteur », explique-t-il.

Gbagbo annonce une mission de son parti à Ouaga, Bamako et Conakry

L’ex-chef d’Etat qui veut cerner la crise dans ces pays et apporter sa contribution pour un dénouement, a appelé Assimi Goïta à « penser à la fraternité d’arme » en vue de la libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.« Nous ici au PPA-C, dans les mois prochains, (nous allons) envoyer une ou trois délégations en Guinée, au Burkina et à Bamako pour s’informer et nous informer sur place », a dit Gbagbo dans un discours à l’occasion de la célébration de l’an 1 de son parti.

« Comme nous n’avons pas les manettes de l’exécutif, on ne peut rien faire d’autre, mais au moins on comprendra ceux qui disent qu’ils sont mercenaires et ceux qui disent qu’ils sont soldats », a-t-il ajouté en allusion aux 46 militaires ivoiriens détenus au Mali.

Il a fait observer que ces trois pays de la Cedeao, le Burkina Faso, le Mali et la Guinée qui sont en proie à des coups d’Etat, l’on devrait s’interroger de savoir « pourquoi nous francophones nous sommes sujets aux coups d’Etat ? ».

Pour lui, « rien n’arrive sans explication ; l’explication, on l’a ou on ne l’a pas, mais elle existe. Les coups d’Etat militaires existent, mais il y a aussi les coups d’Etat civil ; (et) des coups d’Etat militaires sont souvent des réponses aux coups d’Etat civils ».  

« Il faut demander à Assimi Goïta de penser à sa fraternité d’arme avec ceux qui sont en prison que certains appellent des soldats, que d’autres appellent des mercenaires », a-t-il lancé en allusion aux 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a estimé que le président togolais, Faure Gnassingbé, qui a accepté d’être médiateur entre Abidjan et Bamako doit « redoubler d’efforts » et comprendre que « c’est celui qui envoie qui a la plus grande responsabilité ».

Suite à l’arrestation de 49 militaires ivoiriens le 10 juillet 2022 à Bamako, la justice malienne les a inculpés le 15 août 2022 pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des négociations, trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné Abidjan le 3 septembre 2022.

Le 9 septembre 2022, alors que Abidjan s’entendait à la libération prochaine des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée par le Mali comme une affaire judiciaire, les autorités maliennes ont demandé en contrepartie de la libération de ces 46 militaires des extraditions.  

Bamako a demandé que l’Etat de Côte d’Ivoire extrade vers le Mali des personnalités qui selon les nouveaux dirigeants maliens bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali, révèle une déclaration du Conseil national de sécurité.

Pour Abidjan, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages ». Le Conseil national de sécurité considère ce « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

Le Conseil national de sécurité a insisté que les opposants politiques étrangers vivant en Côte d’Ivoire sont tenus, selon les dispositions légales ivoiriennes, d’« observer en toute circonstance un  devoir de réserve absolu concernant les affaires intérieures de leur pays d’origine ».

Sur les 49 militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako, trois soldates ont été libérées pour raison « humanitaire ». La Côte d’Ivoire soutient que ces soldats ont tous été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma. 

Gbagbo « candidat » du PPA-CI pour la présidentielle de 2025

Le secrétaire général du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), Damana Pickass a déclaré lundi qu’« il n’y a pas d’alternative à Laurent Gbagbo », lors de la célébration de l’an un de la formation politique, à Abidjan.« Pour ces élections de 2025, le président Laurent Gbagbo est notre candidat naturel », a indiqué Damana Pickass, sous des salves d’applaudissements des membres statutaires, convoqués pour une session extraordinaire du secrétariat général au Palais de la culture de Treichville.

Les prochaines élections locales sont prévues entre octobre et novembre 2023. Selon M. Damana Pickass, elles représentent pour le PPA-CI « des élections importantes, car elles constituent un test de grandeur pour les élections présidentielles de 2025 ».  

Pour ces joutes électorales, « nous comptons faire très bonne figure. Ce sont véritablement les premières élections auxquelles nous allons participer (depuis le retour de) M. Laurent Gbagbo sur le territoire ivoirien », après son acquittement par la CPI, a dit Damana Pickass.

« Nous n’entendons pas faire de la figuration, parce que ce sont ces élections (locales) qui ouvrent le boulevard aux élections présidentielles de 2025 », a-t-il assuré. Les militants scandant suite à ses propos « on va installer Gbagbo, on va installer Gbagbo ! ».  

Il a laissé entendre que « ce message doit être perçu par tout le monde », parce qu’« on élimine pas un adversaire politique comme on veut le faire. En 2025, Laurent Gbagbo est notre candidat et nous allons créer les conditions d’un PPA-CI fort et irrésistible ».

Le nombre de Comités de base s’élève à 24.362 après un an, a fait savoir le secrétaire général du PPA-CI. La formation politique compte aujourd’hui « 5.233 secrétaires généraux de Comités de base officiellement élus provisoirement sur toute l’étendue du territoire national ».

Par ailleurs, le nombre de cartes d’adhérents PVC réalisées à ce jour est de « 33.652 ; le nombre de cartes PVC en cours 7.444 et le nombre de cartes papier glacé en cours est de 22.415 ». Lors du congrès constitutif, il était dénombré environ 45.000 fiches de pionniers contre 131.580 militants ayant une carte à ce jour.

Parlant des élections sur le continent, M. Gbagbo a soutenu que « si la Constitution dit que tu as deux mandats à faire, fais-les et puis va t’asseoir », disant ne pas comprendre les dirigeants qui affirment qu’ils n’ont pas fini des programmes.

« En politique, on ne finit pas de programme, les programmes que vous concevez avant d’arriver au pouvoir, quand vous les mettez en pratique, leurs conséquences, c’est long, donc si vous voulez attendre de finir les conséquences, vous allez rester au pouvoir toute votre vie et c’est la dictature », a-t-il dit.

Suite à son acquittement définitif par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021, M. Gbagbo rentre au pays le 17 juin 2021. Avec les crises internes au sein de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), il propose un nouvel instrument politique, le PPA-CI, porté sur les fonts baptismaux le 17 octobre 2021.  

Ballon d’Or 2022 : Sadio Mané, une 2e place pour l’histoire

Depuis le sacre de George Weah en 1995, jamais un Africain ne s’était aussi bien classé au Ballon d’Or France Football.Vingt-sept ans durant, le podium du Ballon d’Or (BO) France Football s’est obstinément refusé aux footballeurs africains. Ni l’Ivoirien Didier Drogba (4e en 2007) ni le Camerounais Samuel Eto’o (5e en 2009) ni l’Égyptien Mohamed Salah (6e en 2018) ni l’Algérien Riyad Mahrez (7e en 2016) n’ont réussi à l’apprivoiser.

Présent à quatre reprises depuis 2017 sur la liste des 30 meilleurs joueurs du monde et au pied du podium en 2019, le Sénégalais Sadio Mané vient d’écrire une nouvelle page d’histoire du football africain. L’attaquant âgé de 30 ans s’est hissé à la 2e place du classement de la 66e édition de cette prestigieuse récompense individuelle lors d’une cérémonie tenue lundi soir au Théâtre du Châtelet, à Paris (France).

Avec Liverpool, le joueur formé à l’Académie Génération Foot, située à Déni Biram Ndao, dans la périphérie de Dakar, a gagné la Coupe d’Angleterre et la Coupe de la Ligue, terminé 2e de Premier League à un point seulement de Manchester City et finaliste de la Ligue des champions. Dans ces compétitions, il a inscrit un total de 23 buts.

En sélection, Mané a offert à son pays la première Coupe d’Afrique des nations de son histoire (Cameroun 2021). Le parcours triomphal des Lions a notamment porté la griffe de l’actuel sociétaire du Bayern Munich, auteur de 3 réalisations et 2 passes décisives. Comme son équipe, le métronome d’Aliou Cissé est monté en régime au fil des matchs jusqu’à l’apothéose face à l’Égypte, auréolée sept fois dans l’épreuve.

Cerise sur un gâteau déjà croustillant, le Joueur africain de l’année en 2019 et 2022 s’est adjugé le tout premier Prix Socrates (du nom de la légende brésilienne) pour son engagement dans « des projets sociétaux et caritatifs ». À Bambali, son village natal dans le Sud du Sénégal, Sadio Mané a amélioré les conditions de vie avec entre autres la construction sur fonds propres d’un hôpital, d’un lycée et d’une mosquée. Avec ses partenaires, il a aussi doté la localité d’une station-service et d’une antenne 4G. Vêtu d’un costume africain bleu à la cérémonie du Ballon d’Or, l’international sénégalais s’est exprimé en ces termes : « Je suis vraiment très content d’être là même si parfois je suis peut-être un peu timide. Je suis content de ce que je fais pour toutes ces personnes chez moi (au Sénégal) ».

Seul dans son monde

Sans surprise, le Français Karim Benzema (34 ans) a remporté la palme. Haut la main ! Le couronnement de l’avant-centre du Real Madrid et des Bleus était une évidence, même pour ses concurrents. « Karim mérite le Ballon d’Or. Je le pense sincèrement », a affirmé Sadio Mané, le 12 octobre dernier, après la balade du Bayern Munich à Plzen (0-5), lors de la 3e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions.

À l’apogée de sa carrière, le joueur formé à l’Olympique Lyonnais a guidé les Merengue vers une 14e victoire finale en Champions League et un 35e titre de champion d’Espagne. Capitaine d’une équipe habitée par quelque chose d’étrange, souvent touchée mais pas coulée, Benzema a ébloui le monde du foot par sa classe dans le jeu, sa détermination en toutes circonstances et son efficacité clinique aux abords de la surface de réparation. En Bleus, le successeur de Lionel Messi au palmarès du BO a également conquis la Ligue des nations.

Le Ballon d’Or France Football, créé en 1956, a distingué des Européens jusqu’en 1994. La saison suivante, quand il s’est enfin ouvert aux joueurs de toutes nationalités, le trophée a été décerné au Libérien George Weah (Paris Saint-Germain puis Milan AC).

Cette année-ci, les critères d’attribution ont changé. D’abord, la saison sportive écoulée, et non plus l’année civile, est prise en considération dans les votes. Le jury de journalistes a ensuite été réduit, passant à 100 votants qui représentent les premières nations au classement FIFA. Enfin, le vainqueur est désigné en fonction de ses performances individuelles et collectives, de son palmarès, mais aussi de sa classe et son fair-play.

Burkina: plusieurs morts dans l’éboulement d’un site d’orpaillage

Au moins 27 personnes ont perdu la vie suite à l’éboulement sur un site d’or artisanal, a appris APA lundi.Après le décès de six personnes lors de l’éboulement, le 6 septembre dernier, d’un site d’orpaillage artisanal de Nobéré, dans la province du Zoundwéogo (région du Centre-sud), c’est autour du site  d’orpaillage de Gassin dans la province du Namentenga (Centre-Nord) d’enregistrer ses morts.

Le vendredi 14 octobre 2022, 27 personnes ont péri à la suite de l’éboulement du site dans lequel elles travaillaient. Selon l’Agence d’Information Burkinabè (AIB), on dénombre également plusieurs blessés.

Les accidents de ce genre se multiplient au pays des Hommes intègres. En avril dernier, huit travailleurs ont disparu à la mine de zinc Perkoa, après une inondation. Les secours ont retrouvé leurs corps sans vie après des semaines de recherche.