L’UE lève l’interdiction de voyager en Afrique australe

L’Union européenne a levé l’interdiction de voyager imposée à l’Afrique du Sud et à d’autres pays d’Afrique australe après l’apparition du variant de la Covid-19, Omicron.Les citoyens de l’Union européenne peuvent à nouveau se rendre en Afrique australe. La mesure d’interdiction de voyager dans cette partie du continent africain prise par l’UE a été levée, a annoncé ce mercredi la ministre sud-africaine du Tourisme, Lindiwe Sisulu.

L’Institut national des maladies transmissibles (NICD) de l’Afrique du Sud avait annoncé en novembre 2021 la découverte d’Omicron, un mutant à propagation rapide de la Covid-19, poussant plusieurs pays du monde dont l’UE à fermer leurs frontières à la région.

« (…) la levée par l’UE de son interdiction de voyager en Afrique australe intervient après le pic de la saison touristique et à la suite d’une perte de plus de 71,4 millions de dollars US pour l’industrie sud-africaine en termes de réservations annulées », a déclaré Mme Sisulu.

Elle a ajouté : « Nous souhaitons néanmoins la bienvenue aux visiteurs de l’UE dans notre pays et sommes assurés que leur sécurité est garantie ».

La ministre du Tourisme a expliqué qu’une approche multipartite a été entreprise par l’industrie pour lutter pour la levée de l’interdiction de voyager. « C’est l’aboutissement d’efforts de plaidoyer soutenus et du dévouement de tous les acteurs du tourisme », a-t-elle déclaré.

Selon elle, le centre de crise mis en place donne des résultats. « Nous continuons à travailler main dans la main pour relancer notre industrie », a poursuivi Lindiwe Sisulu.

La décision de l’Union européenne intervient deux semaines après que le président américain, Joe Biden, a annoncé la levée par son pays de mesures similaires à l’égard de l’Afrique australe, affirmant qu’elles n’étaient « plus nécessaires », les scientifiques de la région ayant fait des progrès dans la compréhension du variant Omicron.

Les pays qui étaient concernés par l’interdiction de voyager sont : Botswana, Eswatini, Lesotho, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud et Zimbabwe.

Deux sommets de la SADC sur la crise mozambicaine

Les pays d’Afrique australe tiennent deux rencontres au Malawi dédiées à la situation sécuritaire au Mozambique.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va évaluer son engagement dans la lutte contre le terrorisme au Mozambique. Ainsi, ce mardi et demain mercredi, ses Etats membres tiennent deux sommets au Malawi, auxquels prend part le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui préside l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité.

« Le sommet de la Troïka de la SADC examinera les progrès de la force sous-régionale déployée au Mozambique pour aider ce pays à lutter contre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent », a annoncé la présidence de la République sud-africaine.

Les troupes de la SADC combattent une insurrection islamiste croissante qui a fait plus de 3.000 morts et déplacé près de 270.000 autres depuis son début en 2017 dans la province mozambicaine septentrionale de Cabo Delgado, où une usine de gaz offshore de plusieurs milliards de dollars est menacée par les insurgés.

Ces pays soldats sont issus de l’Angola, du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Lesotho, du Malawi, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de la Zambie.

SADC : report du sommet d’urgence sur la sécurité au Mozambique

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a reporté d’une semaine son sommet virtuel d’urgence qui devait se tenir vendredi pour discuter de la situation sécuritaire au Mozambique.Le bloc régional a déclaré que le sommet extraordinaire de la troïka sur la crise au Mozambique se tiendra le 11 janvier, tandis que le sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de ses 16 États membres se tiendrait le 12 janvier 2022. « Les réunions se tiendront désormais à Lilongwe, en République du Malawi, les 11 et 12 janvier 2022 », a déclaré le secrétariat de l’organisation dans un communiqué.

Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, devrait présider le sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement, tandis que le président sud-africain Cyril Ramaphosa présidera la réunion de la troïka de l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité. Les autres membres de la troïka sont le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, et le président de la Namibie, Hage Geingob.

 Le sommet extraordinaire devrait examiner les progrès de la mission de la SADC au Mozambique (SAMIM), qui a été déployée pour aider le Mozambique à lutter contre le terrorisme et les actes d’extrémisme. Depuis juillet 2021, la SAMIM aide les forces de défense mozambicaines à combattre les insurgés liés à l’État islamique.

Fléchissement des prix mondiaux des produits alimentaires

L’indice de référence de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur les prix mondiaux des produits alimentaires montre une moyenne nettement plus élevée en 2021 qu’en 2020.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont légèrement reculé en décembre 2021. Dans son dernier rapport publié ce jeudi, la FAO indique les prix internationaux des huiles végétales et du sucre ont cédé beaucoup de terrain par rapport à leurs niveaux auparavant élevés.

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 133,7 points en décembre, soit une baisse de 0,9 pour cent par rapport à novembre, mais un niveau encore supérieur de 23,1 pour cent à celui de décembre 2020. L’Indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires les plus couramment échangés dans le monde. La seule hausse mensuelle enregistrée en décembre est à mettre au compte du sous-indice des produits laitiers.

Sur toute l’année 2021, en moyenne annuelle, l’agence onusienne note que les prix des produits alimentaires s’est établi à 125,7 points, soit pas moins de 28,1 pour cent de plus que l’année précédente.

« Normalement, des prix élevés devraient entraîner une hausse de la production, mais le coût des intrants, la pandémie mondiale actuelle et des conditions climatiques toujours plus incertaines ne laissent que peu de place à l’optimisme quant à un retour à des conditions de marché plus stables, y compris en 2022 », a déclaré Abdolreza Abbassian, Économiste principal à la FAO.

L’Indice FAO des prix des céréales a baissé de 0,6 pour cent par rapport à novembre, car la chute des cours du blé à l’exportation, dans un contexte d’accroissement des disponibilités après les récoltes effectuées dans l’hémisphère Sud, a plus que compensé le raffermissement des prix du maïs, lequel s’explique par une forte demande et des craintes quant au temps sec qui persiste au Brésil.

Toutefois, sur l’année entière, l’Indice FAO des prix des céréales a atteint son plus haut niveau annuel depuis 2012 et progresse de 27,2 pour cent par rapport à 2020 : le maïs enregistre une hausse de 44,1 pour cent et le blé de 31,3 pour cent, mais le riz cède 4,0 pour cent.

Pour les prix des huiles végétales, l’indice a reculé de 3,3 pour cent en décembre. En effet, les cours de l’huile de palme et de l’huile de tournesol se sont affaissés, car la demande mondiale à l’importation a été faible, ce qui est peut-être lié au fait que l’on se soit inquiété des conséquences de la hausse du nombre de cas de covid-19. Sur l’ensemble de l’année 2021, la FAO note que les prix des huiles végétales ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré et augmenté de 65,8 pour cent par rapport à 2020.

Quant au sucre, l’Indice FAO des prix a perdu 3,1 pour cent depuis novembre et tombe ainsi à son niveau le plus bas depuis cinq mois, en raison des craintes quant aux éventuelles répercussions du variant Omicron sur la demande mondiale, de l’affaiblissement du real brésilien et de la baisse des prix de l’éthanol. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’Indice FAO des prix du sucre a grimpé de 29,8 pour cent par rapport à l’année précédente et a atteint son plus haut niveau depuis 2016.

De leur côté, les prix de la viande sont restés globalement stables en décembre, mais sur l’ensemble de l’année 2021, ils ont progressé de 12,7 pour cent par rapport à 2020.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers est le seul sous-indice à avoir progressé en décembre : il gagne 1,8 pour cent par rapport au mois précédent, car les cours internationaux du beurre et du lait en poudre ont augmenté à la suite de la baisse de la production laitière dans l’Europe de l’Ouest et en Océanie.

Les prix du fromage ont pour leur part légèrement reculé, ce qui indique que les producteurs laitiers d’Europe de l’Ouest ont privilégié ce produit. En 2021, la valeur moyenne de l’Indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 16,9 pour cent par rapport à 2020.

Afrique du Sud : une loi pour protéger les lanceurs d’alerte

Le gouvernement sud-africain pourrait bientôt soumettre une proposition de loi pour protéger les lanceurs d’alerte qui prennent le risque d’exposer la corruption, a déclaré la Commission d’enquête sur la capture de l’État.« Le gouvernement devrait introduire ou modifier la législation existante pour renforcer la protection de toute personne divulguant des informations pour dénoncer la corruption, la fraude ou l’influence indue dans les activités de marchés publics », a déclaré la commission dans un rapport publié mardi.

Présentant le rapport au président Cyril Ramaphosa à Pretoria, le président de la Cour suprême par intérim, Raymond Zondo, a déclaré que la première partie du document félicite les lanceurs d’alerte pour le rôle important qu’ils ont joué dans la lutte contre la corruption. M. Ramaphosa a également félicité ces derniers qui se sont manifestés pour révéler certains actes répréhensibles, souvent au péril de leur vie. « Nous devons les remercier pour leur courage et leur service au pays », a déclaré le chef de l’Etat de la nation arc-en-ciel.

Selon les recommandations de l’enquête, le gouvernement doit assurer « l’immunité contre les poursuites pénales ou civiles aux lanceurs d’alerte » s’il y a des « révélations honnêtes » qui pourraient exposer l’informateur à des poursuites ou de litiges. M. Zondo a remis la première partie du rapport en trois volumes à M. Ramaphosa au siège de l’Union à Pretoria après quatre ans d’enquête.

Le document de près de 900 pages conclut à une « capture d’État établie » et détaille « l’accaparement du pouvoir » par l’ex-chef d’Etat Jacob Zuma et ses alliés dont les frères Gupta. Le rapport d’enquête sur la corruption de l’Etat porte sur la compagnie aérienne South African Airways et ses filiales, les petits-déjeuners du journal « The New Age » appartenant aux frères Gupta, ainsi que sur le South African Revenue Service.

Le rapport met aussi en cause plusieurs acteurs politiques clés, des départements et des organes gouvernementaux dans des actes répréhensibles et de corruption de l’Etat.

SADC : un sommet d’urgence sur la situation sécuritaire au Mozambique

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) tiendra vendredi un sommet virtuel extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement pour faire l’évaluation du mandat de sa mission militaire au Mozambique.Le sommet extraordinaire sera présidé par le président du Malawi, Lazarus Chakwera, président en exercice de la communauté des pays de l’Afrique australe qui regroupe seize pays.

« Le sommet discutera, parmi les questions clés, du soutien au fonctionnement efficace des objectifs de la SAMIM pour apporter la paix et la stabilité à Cabo Delgado en République du Mozambique », a déclaré la SADC dans un communiqué mardi.

La SAMIM (mission de la SADC au Mozambique) a été déployée en juillet 2021 après avoir été approuvée par le sommet extraordinaire de la SADC qui s’est tenu à Maputo en juin de la même année. Il s’agit de la réponse régionale de la SADC pour soutenir le Mozambique dans sa lutte contre le terrorisme et les actes d’extrémisme dans la province de Cabo Delgado.

La réunion sera précédée d’un sommet extraordinaire de la troïka des organes de la SADC, qui sera présidé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa et auquel participeront les présidents Mokgweetsi Masisi, Hage Geingob et Filipe Nyusi, respectivement du Botswana, de la Namibie et du Mozambique.

L’Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie constituent actuellement la troïka de sécurité de la SADC et sont chargés de traiter toutes les questions relatives à la paix et à la sécurité dans la région.

Af’Sud : publication du rapport d’enquête sur la corruption

Le président de la Commission d’enquête et juge en chef par intérim Raymond Zondo soumettra mardi au président Cyril Ramaphosa un premier rapport sur les conclusions de son panel sur la corruption au sommet de l’Etat durant le mandat de l’ancien président Jacob Zuma.« La remise de la première partie du rapport aura lieu à l’Union Buildings de Pretoria à 15h30 (13h30 GMT) demain, le 4 janvier », a indiqué la présidence lundi.

La deuxième partie devrait être remise à la fin du mois, et la dernière partie sera prête le mois prochain. Les plateformes numériques de la présidence diffuseront en direct la cérémonie de remise, ajoute le communiqué.

Conformément à une ordonnance du tribunal datant du 28 décembre 2021, le président a jusqu’au 30 juin de cette année pour soumettre le rapport au Parlement ainsi qu’une indication de ses intentions concernant la mise en œuvre des recommandations de la commission, a déclaré la présidence.

« Comme le président l’a indiqué à la Cour, ce n’est qu’une fois le dernier rapport reçu qu’il sera possible d’avoir une vision complète des implications du rapport et d’élaborer un plan de mise en œuvre des recommandations », a-t-elle ajouté.

Toutefois, le gouvernement a annoncé vendredi dernier que M. Ramaphosa avait décidé que chaque partie du rapport serait rendue publique immédiatement après que la commission la lui ait soumise.

Desmond Tutu voulait des « funérailles simples » (Fondation)

Le souhait de l’archevêque émérite Desmond Tutu d’avoir des funérailles simples sera exaucé, « avec le cercueil le moins cher disponible », a indiqué mercredi sa fondation.La Fondation Desmond et Leah Tutu a déclaré qu’elle honorerait le souhait de l’archevêque « d’éviter toute dépense somptuaire pour ses funérailles ».

« L’archevêque a clairement fait savoir qu’il voulait le cercueil le moins cher possible et qu’un bouquet d’œillets de sa famille serait les seules fleurs dans la cathédrale », a déclaré sa fondation.

Desmond Tutu reposera en chapelle ardente à la cathédrale St George du Cap pendant deux jours – jeudi et vendredi – tandis que son service funèbre aura lieu dans le même lieu de culte samedi, a indiqué la fondation dans un communiqué.

L’archevêque sera incinéré au cours d’une cérémonie privée et ses cendres seront inhumées dans la cathédrale, a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, les Sud-Africains continuent de rendre hommage au leader de la lutte contre l’apartheid et lauréat du prix Nobel, décédé dimanche au Cap après deux décennies de lutte contre le cancer. Agé de 90 ans, Tutu laisse derrière lui une femme, Leah, et quatre enfants.

Covid-19 en Afrique australe : levée de l’interdiction de voyage vers les Etats-Unis

Le président américain Joe Biden a récemment annoncé la reprise des liaisons aériennes avec huit pays de l’Afrique australe.Un mois après avoir fermé son espace aérien à tous les avions en provenance de l’Afrique australe, les Etats-Unis ont levé la mesure de précaution contre la propagation du variant Omicron découvert dans cette partie du continent noir.

Cette décision, qui concerne l’eSwatini, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, va entrer en vigueur à compter du 31 décembre 2021.

Dans son décret, Joe Biden, le président des Etats-Unis, a soutenu que « les restrictions de voyage ne sont plus nécessaires pour protéger la santé publique ». Toutefois, les voyageurs devront continuer à se conformer aux exigences du pays de l’oncle Sam en matière de vaccination et de dépistage.

Décès de Desmond Tutu : le monde pleure l’icône de la lutte anti-apartheid

De Macky Sall à Barack Obama en passant par Emmanuel Macron, les dirigeants du monde entier saluent la mémoire de l’ancien archevêque anglican.Desmond Tutu, le dernier visage de la lutte anti-apartheid, est mort dimanche dernier au Cap à l’âge de 90 ans. Avec Nelson Mandela, le religieux a joué un rôle prépondérant dans l’abolition de la ségrégation raciale en Afrique du Sud.

Pour « The Arch », surnom du défunt, « rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur ». Desmond Tutu considérait l’apartheid comme « le système le plus vicieux inventé par l’homme depuis le nazisme ».

Son opposition à ce régime lui a valu le Prix Nobel de la paix en 1984. Président de la Commission vérité et réconciliation, Desmond Tutu, à qui l’on doit l’expression « nation arc-en-ciel » qui désigne son pays, a prôné l’amnistie pour une Afrique du Sud réconciliée avec elle-même.

Toutes choses qui font dire à Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), que l’archevêque était « un véritable apôtre de la paix convaincu du pouvoir de la réconciliation par la justice réparatrice ».

De son côté, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a magnifié « son combat historique contre l’apartheid et sa contribution à la réconciliation nationale ». Desmond Tutu (1931-2021) « nous a enseigné que la haine, le tribalisme et la division n’avaient pas leur place dans nos pays d’Afrique », soutient Ali Bongo Ondimba, le président du Gabon.

À en croire Emmanuel Macron, le président de la République française, le combat du natif de Klerksdorp « pour la fin de l’apartheid et la réconciliation sud-africaine restera dans nos mémoires ».

Son homologue béninois, Patrice Talon, abonde dans le même sens : Desmond Tutu, « un nom à jamais gravé dans l’histoire » car « son action inspirera des générations et résistera à l’usure du temps ».

Enfin, Barack Obama, ancien président des Etats-Unis, affirme que l’archevêque était pour lui et pour tant d’autres « un mentor, un ami et une boussole morale ». La mort de Desmond Tutu survient plus d’un mois après celle de Frederik Willem de Klerk, le dernier président blanc de l’Afrique du Sud.

Ouattara exprime sa « compassion » suite au décès de Desmond Tutu

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a exprimé dimanche sa « compassion » à la suite du décès de l’archevêque anglican, Desmond Tutu, icône de la lutte anti-apartheid.

« En cette circonstance, particulièrement douloureuse, je voudrais au nom du gouvernement et du peuple ivoirien ainsi qu’ à mon nom propre adresser au peuple frère d’Afrique du Sud, notre profonde compassion et notre solidarité », indique une note signée du président Alassane Ouattara.

Il a salué « la mémoire de cet homme de conviction, compagnon de Nelson Mandela qui s’est personnellement impliqué dans les activités de la Commission, dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) en Côte d’Ivoire ».

Ses initiatives en faveur de la réconciliation des filles et des fils de l’Afrique du Sud ainsi que l’engagement pour la défense des droits de l’Homme, de façon pacifique, lui ont valu le Prix Nobel de la paix, en 1984.

Décédé dimanche, à l’âge de 90 ans, l’ancien archevêque anglican Desmond Tutu, est une « figure de proue de lutte contre l’apartheid en vue de l’avènement d’une Afrique du Sud, libre unie et multi raciale et respectueuse des droits de l’Homme ».

Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a transmis à l’endroit de l’illustre disparu, ses sincères condoléances et l’expression de toute sa sympathie et fraternelle considération.

Afrique du Sud : Zuma reste en liberté conditionnelle

La Haute Cour de Gauteng à Pretoria a accordé mardi à l’ancien président sud-africain Jacob Zuma l’autorisation de faire appel d’une décision antérieure qui avait jugé que sa libération conditionnelle pour raisons médicales était illégale.Le juge Elias Matojane a déclaré que l’affaire méritait l’attention de la Cour suprême du pays, en particulier la question de l’interprétation correctionnelle de la loi sur les services correctionnels et de ses règlements.

M. Zuma purge depuis juillet une peine de 15 mois d’emprisonnement imposée par la Cour constitutionnelle pour « outrage à la Cour » après qu’il a ignoré une ordonnance antérieure du tribunal l’obligeant à respecter les convocations d’une commission chargée d’enquêter sur la corruption en haut lieu durant son règne.

Cependant, moins de deux mois après le début de sa peine, l’ancien Commissaire aux services correctionnels Arthur Fraser l’a libéré sur parole invoquant des raisons médicales, contre la recommandation de la Commission consultative de libération conditionnelle.

Le 15 décembre, Matojane a jugé que cette décision était illégale et l’a annulée. La décision du tribunal de mardi signifie que Zuma restera en liberté conditionnelle médicale jusqu’à ce que son appel du jugement rendu le 15 décembre soit étudié.

Le fils de Zuma nouveau leader de l’ANC à Durban

L’élection de Duduzane Zuma à la présidence de la branche du Congrès national africain (ANC) à Durban est un premier pas vers son objectif déclaré de diriger la présidence de l’ANC.Élu ce week-end, Duduzane Zuma a reçu un soutien massif lors de l’assemblée générale biennale de la branche Newlands Ward 11 de l’ANC, selon la presse locale. Son mouvement lancé il y a six mois, a connu une ascension fulgurante dans la dynamique politique globale de l’ANC dans la région de Durban.

Toujours selon la presse locale, « si l’on considère la conférence régionale à venir, qui doit se tenir fin février, cela signifie que Duduzane Zuma, élu président de la branche de son quartier de Newlands, fait partie de ceux qui sont alignés sur l’ancien président ».

Comme le reste de la famille Zuma, Duduzane était un ami des frères Gupta, accusés de corruption, qui fuient la justice après avoir été suspecté d’avoir pillé l’économie sud-africaine. Il était employé comme directeur dans leur société jusqu’à ce que les Gupta s’exilent à Dubaï.

Dans un premier temps, Duduzane s’est également enfui aux Émirats arabes unis, mais quelques mois plus tard, il a décidé de rentrer chez lui, où la police l’a placé sous surveillance afin de rassembler des preuves concernant les Guptas, qui ne montrent aucun signe de retour prochain en Afrique du Sud.

Les opérations commerciales douteuses des Guptas ont conduit à la création de la Commission d’enquête sur la corruption au sein de l’État, qui a mené une enquête au cours des deux dernières années du règne de Jacob Zuma, et devrait mettre fin à ses activités ce mois-ci.

Affaire Jacob Zuma : l’Afrique du Sud sur le qui-vive

L’annulation, il y a deux jours, de la liberté conditionnelle accordée début septembre à l’ex-président sud-africain fait craindre aux autorités une résurgence des émeutes de juillet dernier.En Afrique du Sud, les forces de défense et de sécurité sont en état d’alerte depuis que la Cour constitutionnelle a ordonné la réincarcération de Jacob Zuma. Ce vendredi, Ronald Lamola, le ministre de la Justice, a invité ses compatriotes « au calme et à la retenue » parce qu’« il est important que les procédures légales suivent leur cours normal ».

Poursuivant, M. Lamola a affirmé que « les déclarations incendiaires et les attaques injustifiées contre le système judiciaire n’aideront pas le processus ». Jacob Zuma, âgé de 79 ans, avait été condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage à la Justice. Le successeur de Thabo Mbeki refusait de comparaître devant une commission chargée d’enquêter sur des soupçons de corruption entre 2009 et 2018.

L’ancien dirigeant a transmis à ses partisans sa défiance envers la Justice. La nation arc-en-ciel a ainsi vécu, en juillet 2021, des violences ayant fait environ 300 morts et causé plus de 2 milliards de dollars de dégâts matériels.

Af’Sud : l’opposition indignée par la détention de Zuma

L’opposition sud-africaine dénonce la décision du tribunal de renvoyer Jacob Zuma en prison.La décision de la Haute Cour de renvoyer l’ancien président sud-africain Jacob Zuma (2009-2018) en prison pour y purger sa peine de 15 mois « ne servirait à rien », si ce n’est à exercer une « vengeance politique », a déclaré jeudi un haut responsable de l’opposition.

Mercredi, la Haute Cour a jugé que la liberté de Zuma était illégale et qu’il devait retourner en prison après avoir révoqué sa libération conditionnelle pour raisons médicales. Le porte-parole de l’EFF, Vuyani Pambo, a déclaré que « arrêter Zuma n’est rien d’autre qu’une vengeance politique ».

« Si la loi doit servir à réhabiliter ou à mettre de l’ordre dans la société, quel est le but d’arrêter Zuma à nouveau » ? Le tribunal a statué que le placement de Zuma en liberté conditionnelle pour raisons médicales était illégal et a blâmé l’ancien commissaire national des services correctionnels, Arthur Fraser, pour cette décision qui allait à l’encontre de l’avis de la Commission de libération conditionnelle pour raisons médicales et de son rapport médical.

Jacob Zuma a été condamné pour outrage au tribunal après avoir refusé de continuer à se présenter devant la Commission d’enquête sur les allégations de corruption au sein de l’État. En outre, le tribunal a déclaré que les deux mois pendant lesquels Zuma était en liberté conditionnelle pour raisons médicales devaient également être inclus dans sa peine.

L’équipe juridique de Zuma a déclaré qu’elle avait déposé une demande d’autorisation d’appel du jugement. Le porte-parole du ministère des Services correctionnels, Singabakho Nxumalo, a déclaré que le bureau étudiait le jugement avant d’y donner suite.

Afrique du Sud : la Haute Cour ordonne le retour de Zuma en prison

La Haute Cour d’Afrique du Sud a ordonné que l’ancien président Jacob Zuma, qui s’est vu accorder la liberté conditionnelle pour raisons médicales, retourne en prison pour purger sa peine de 15 mois, a appris APA mercredi.Une équipe juridique nommée par l’Etat, qui a eu accès au dossier médical de Zuma, a estimé qu’il était apte à être jugé, a déclaré le procureur Billy Downer.

« La décision du premier défendeur (M. Arthur Fraser) de placer le troisième défendeur en liberté conditionnelle pour raisons médicales le 5 septembre 2021 est examinée, déclarée illégale et annulée », indique le jugement de la Haute Cour.

« Il est ordonné par la présente que le troisième défendeur soit remis à la garde du ministère des Services correctionnels pour purger le reste de sa peine d’emprisonnement », a déclaré la Haute Cour.

« Il est déclaré que la période pendant laquelle le troisième défendeur (Zuma) était en liberté conditionnelle pour raisons médicales ne doit pas être prise en compte dans l’exécution de la peine de 15 mois imposée au troisième défendeur par la Cour constitutionnelle », a ajouté la Cour.

Zuma a été emprisonné en juillet pour outrage à la Cour lorsqu’il a défié la décision de la Cour constitutionnelle lui demandant d’assister aux réunions de la Commission d’enquête sur la corruption au sein de l’État à Johannesburg.

L’incarcération de l’ancien président a suscité la colère de ses partisans, qui ont saccagé des quartiers d’affaires et des propriétés privées dans les provinces du KwaZulu Natal et du Gauteng pendant deux semaines, submergeant la police, appelée en renfort pour réprimer les émeutes.

Le président Cyril Ramaphosa a été contraint de faire intervenir 25 000 soldats pour aider la police à mettre fin aux pillages et aux affrontements qui ont coûté la vie à plus de 300 personnes et fait plus de 2 milliards de dollars de dégâts matériels. 

Aucune date n’a été fixée pour le retour en prison de Zuma, qui se trouve actuellement dans son village natal de Nkandla, dans le KwaZulu Natal.

Covid-19 : l’Angleterre rouvre ses frontières à onze pays africains

Londres a décidé de lever l’interdiction de voyage contre ces pays placés sur sa liste rouge en raison du variant Omicron qui y circule.L’apparition du variant Omicron, il y a un mois en Afrique australe, avait poussé l’Angleterre à prononcer une interdiction de voyage. Les pays concernés étaient l’Afrique du Sud, la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, la Namibie, Eswatini, l’Angola, le Mozambique et le Nigeria.

Avec cette décision, seuls les résidents britanniques ou les personnes de nationalité britannique ou irlandaise pouvaient quitter ces pays africains pour rejoindre celui de Boris Johnson.

Mais « à partir de 4 heures du matin, le mercredi 15 décembre, les onze pays (africains) seront retirés de la liste rouge des voyageurs », a annoncé sur Twitter Grant Shapps, le Secrétaire anglais aux transports.

De l’avis de Sajid Javid, le Secrétaire d’État anglais à la Santé et à la Protection sociale, les restrictions de voyage ont été levées car Omicron s’est propagé dans le monde rendant « moins efficaces » les mesures d’isolement.

Toutefois, Londres exige aux voyageurs des tests PCR et les dépiste à leur arrivée. Cela s’applique même aux personnes entièrement vaccinées. De plus, les passagers entrants doivent s’isoler pendant deux jours.

L’interdiction de voyage prise par les autorités anglaises avait provoqué une levée de boucliers car elle était considérée comme injuste envers l’Afrique qui a joué la carte de la transparence.

« Laissons Frederik Willem de Klerk reposer en paix » (Ramaphosa)

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que la place qu’occupait le défunt président Frederik de Klerk pendant l’apartheid et la colère que cela a suscité ne pouvaient être ignorées dans l’histoire du pays, mais les Sud-Africains doivent « le laisser pour qu’il puisse reposer en paix ».S’exprimant lors du service commémoratif d’État en l’honneur du dernier président de l’ère apartheid au Cap dimanche, Ramaphosa a déclaré que de Klerk était « une personne qui a joué un rôle important dans l’évolution de notre nouvelle démocratie – que cela nous plaise ou non ».

« FW de Klerk est né du sol africain et c’est sur le sol africain qu’il est maintenant revenu. Je voudrais appeler chacun d’entre nous, que nous ayons été d’accord ou non avec lui, à le laisser pour qu’il puisse être en paix », a déclaré M. Ramaphosa.

Et d’ajouter : « nous ne pouvons ni ignorer, ni chercher à écarter la colère, la douleur et la déception de ceux qui se souviennent de la place que FW de Klerk occupait dans la hiérarchie d’un État oppresseur », reconnaissant le rôle de M. de Klerk dans la fin de l’apartheid et l’élaboration de la nouvelle constitution du pays.

M. de Klerk, âgé de 85 ans, est décédé le mois dernier d’un cancer, laissant derrière lui une veuve et deux enfants. Peu de temps après avoir prononcé son éloge funèbre, le président a été testé positif à la Covid-19 et s’est immédiatement isolé pour recevoir un traitement à son domicile du Cap.

Variant Omicron : Pretoria appelle à la coopération des BRICS

Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa a invité les scientifiques des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde et Chine) à s’associer à des experts sud-africains pour étudier les différentes caractéristiques du virus Covid-19 et de ses variants mutants.Le dirigeant Sud-africain a déclaré que cette initiative contribuerait à la coopération intra-BRICS « dans le but de renforcer la préparation et les réponses à la pandémie, comme le prévoit la déclaration de New Delhi, adoptée lors du 13e Sommet des BRICS en septembre 2021 ».

« L’humanité ne pourra surmonter cette pandémie que si les pays du monde travaillent en coopération plus étroite en partageant les informations, l’expertise et les ressources », a-t-il déclaré. L’équipe internationale devrait échanger et partager des informations sur les expériences de laboratoire, cliniques et épidémiologiques concernant le virus afin d’aider les médecins et les décideurs des pays BRICS à mieux se préparer aux futures manifestations de la maladie.

M. Ramaphosa a nommé le président du conseil consultatif ministériel sur le Covid-19, Koleka Mlisana, à la tête d’une équipe de chercheurs sud-africains spécialisés dans le séquençage génomique qui travailleront avec leurs homologues des autres pays BRICS. « La collaboration entre les pays des BRICS vise à élargir nos connaissances sur le Covid-19, non seulement au profit des pays membres, mais aussi de la communauté mondiale dans son ensemble », a-t-il déclaré.

Cette coopération s’inscrira dans le cadre de la création du centre de recherche et de développement de vaccins des BRICS dans un format virtuel, a précisé M. Ramaphosa. L’Afrique du Sud accueille actuellement le centre de recherche sur les vaccins des BRICS et la recherche sur le variant Omicron fera partie des initiatives du centre.

Covid-19 : le variant Omicron présent dans onze pays africains

Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC en anglais) ont affirmé que la nouvelle souche du coronavirus a été détectée ces derniers jours dans sept pays supplémentaires sur le continent.Le variant Omicron étend ses tentacules en Afrique. Il est désormais en circulation dans onze États. Il s’agit selon Africa CDC de l’Afrique du Sud, du Botswana, du Nigeria, du Ghana, de l’Ouganda, de la Zambie, du Sénégal, de la Tunisie, du Mozambique, de la Namibie et du Zimbabwe.

L’Afrique australe, d’où est parti ce mutant, a été frappée de mesures d’isolement. « Les preuves actuelles de la propagation mondiale et de la transmission communautaire du variant Omicron ne justifient pas ces interdictions de voyage sélectives », ont fait savoir les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.

Dans un communiqué daté du 9 octobre, la structure panafricaine a appelé à « l’annulation urgente » desdites mesures dictées par la peur du nouveau variant. Mercredi dernier, l’Union africaine (UA) a également pris position en soulignant que les interdictions de voyage auront des « répercussions négatives » sur la vie des populations ciblées.

Au moment où l’Afrique australe doit faire face à un pic de contaminations, le repli de certains pays « limite la capacité d’accès aux fournitures médicales », a noté Africa CDC pour qui la transparence sur Omicron a été mal récompensée.

Vaccin anti-Covid : la dose de rappel autorisée en Afrique du Sud

L’Autorité sud-africaine des produits de santé (Sahpra, sigle en anglais) a donné son feu vert pour l’injection d’une 3e dose du vaccin Pfizer-BioNTech aux personnes âgées de plus de 18 ans.Confrontée à une explosion des infections depuis l’apparition du variant Omicron, l’Afrique du Sud mise sur la vaccination de sa population. À cet effet, l’Autorité sud-africaine des produits de santé (Sahpra) a approuvé ce jeudi l’administration d’une dose de rappel aux plus de 18 ans « au moins six mois après la deuxième dose ».

Au-delà de ce délai, précise la Sahpra, le vaccin peut être pris à n’importe quel moment. Selon la structure publique, la dose de rappel du vaccin à ARN messager Pfizer-BioNTech serait efficace contre le variant Omicron.

Af’Sud : le PIB recule de 1,5% au 3ème trimestre

L’économie la plus industrialisée du continent africain n’a pas échappé aux effets de la crise sanitaire.Le produit intérieur brut (PIB) a connu un recul de 1,5% au cours du troisième trimestre de 2021 en raison de la faiblesse des activités dans les secteurs du commerce, de l’industrie automobile, de la restauration et de l’hébergement, a déclaré mercredi un haut responsable de Statistics South Africa.

Le statisticien général Risenga Maluleke a soutenu que durant cette période, le secteur du commerce, de la restauration et de l’hébergement a diminué de 5,5%, ce qui représente une contribution de moins 0,7 point de pourcentage à la croissance du produit intérieur brut (PIB).

Maluleke a déclaré qu’entre juillet et septembre, la production du secteur manufacturier a diminué de 4,2%, ce qui représente une contribution de moins 0,5 point de pourcentage au PIB. « Huit des dix divisions manufacturières ont enregistré des taux de croissance négatifs au troisième trimestre », a déclaré M. Maluleke.

Il a ajouté : « La division des véhicules à moteur, pièces et accessoires et autres matériels de transport a apporté la plus grande contribution à la baisse au troisième trimestre ». Les divisions de l’alimentation et des boissons, du fer et de l’acier, des produits métalliques non ferreux, des produits métalliques et des machines ont également contribué de manière notable à la contraction, a précisé le responsable.

L’industrie de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche a diminué de 13,6% en raison de la baisse de la production des grandes cultures et des produits animaux.

Variant Omicron : l’UA s’oppose à l’isolement de l’Afrique australe

L’Union africaine (UA) a déclaré que l’interdiction de voyager imposée à cette partie du continent suite à la découverte du nouveau mutant est un précédent dangereux pouvant dissuader les autres pays du monde à signaler d’éventuels variants.L’Union africaine (UA) a dénoncé ce mardi une injustice d’autant plus que d’autres pays, où le variant Omicron est en circulation, n’ont pas fait l’objet de ce type de sanction.

« Pénaliser un État ayant assuré une diffusion transparente et en temps voulu de données conformément aux réglementations sanitaires internationales a pour effet de décourager le partage d’informations à l’avenir. Cela pourrait constituer une menace pour la sécurité sanitaire sur le continent et dans le monde », a déclaré l’UA.

Partant de là, l’organisation panafricaine a plaidé pour la levée de l’interdiction de voyager qui n’a aucun sens. Pour elle, l’accent devrait plutôt être mis sur la distribution des vaccins anti-Covid.

« L’accès équitable aux vaccins est essentiel pour immuniser les populations, contrôler la transmission du virus et prévenir l’émergence de nouveaux mutants », a rappelé l’Union africaine.

En novembre dernier, l’Institut national des maladies transmissibles d’Afrique du Sud (NICD, sigle en anglais) avait détecté un nouveau variant nommé Omicron par l’OMS.

Paix, sécurité, Covid-19 : quand la voix de l’Afrique résonne à Dakar

Autour du thème « enjeux de stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post-Covid », la septième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité s’est ouverte lundi 6 décembre avec des discours engagés de plusieurs dirigeants de pays du continent sur les problématiques de l’heure.Devant le Sénégalais Macky Sall, le Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Nigérien Mohamed Bazoum et le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, Ismaël Lô, artiste sénégalais né au Niger, entonne son célèbre opus « Africa ». La salle archi-comble et colorée du centre de conférences de Diamniadio, à 30 km de Dakar, était toute acquise devant la célèbre voix africaine qui prêche encore l’unité du continent noir dans ces moments troubles de la marche du monde.

C’est d’ailleurs toute l’importance de la tenue de ce forum dont le thème de cette année « dénote un pari optimiste sur le futur » et « nous engage à être résilients, réguliers et combatifs », selon le président Macky Sall, hôte de la cérémonie. Organisée sous forme de séances plénières et d’ateliers, elle réunit pour deux jours une palette d’experts civilo-militaires.

Selon le chef de l’État sénégalais, les périls d’aujourd’hui sur le continent sont multiples (sécuritaire, environnemental, sanitaire…) et appellent à une « solidarité collective », étant donné qu’« aucun pays ne peut faire face tout seul ».

Cette « solidarité africaine dans la lutte pour la paix et la sécurité est possible », souligne le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat. Il magnifie d’ailleurs les soutiens financiers du Sénégal à l’endroit du G5-Sahel, bien qu’il n’en soit pas membre, et militaire du Rwanda aux côtés des forces de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), présentes au Mozambique, pour contrer l’insurrection islamiste.

Sahel et présence française

Par ailleurs, le Sahel, partagé entre le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad, est la région africaine la plus gangrénée par les violences jihadistes. Voilà pourquoi ces cinq pays se sont ligués autour du G5-Sahel pour assurer leur sécurité, avec l’aide de pays partenaires comme la France, dont la présence militaire est de plus en plus contestée. N’empêche, « la France n’a pas un agenda caché au Sahel, a défendu son pays la ministre des Forces Armées Florence Parly. (…) Tous ceux qui attisent un discours antifrançais jouent pour un autre camp ».

Faisant appel à sa large connaissance de la question jihadiste pour avoir été quatre ans durant le ministre de l’Intérieur du Niger, le président Mohamed Bazoum indique que le terrorisme des temps modernes se caractérise de la même façon que s’effectuaient « les guérillas en Amérique latine ». Pour lui, les groupes terroristes « se distinguent aujourd’hui par leurs armes sophistiquées » et utilisent les « motos » ou « deux roues » comme moyen de transport, ce qui « confère un caractère asymétrique à cette guerre ».

Sous ce rapport, les Etats sahéliens se doivent de mettre en place « une stratégie militaire similaire et adaptée », en plus des « ressources financières exceptionnelles, faute de quoi leurs actions seront insuffisantes », a prévenu le successeur de Mahamadou Issoufou, investi au pouvoir en avril dernier.

Les chefs d’Etat présents dans la salle n’ont pas manqué d’aborder l’impact de la Covid-19 sur le continent. « A titre illustratif de l’impact de la crise, pour la première fois de son histoire, un pays comme le Sénégal s’est retrouvé à faire du transfert de fonds dans le sens inverse, en soutien à notre diaspora dans le cadre de notre Plan de résilience économique et sociale », a relevé Macky Sall, qui appelle dès lors à « corriger les règles d’évaluation des risques en Afrique ».

Omicron et nouveaux défis

Sur le variant Omicron, découvert en Afrique du Sud, le président sénégalais s’est insurgé contre le blocus effectué contre ce pays, soulignant en outre qu’« on doit arrêter de nous faire peur » avec ce nouveau variant dont les données fournies n’indiquent aucunement une incidence sur la létalité.

En parfaite cohésion avec son homologue sénégalais, Cyril Ramaphosa a qualifié les restrictions de voyage qui frappent son pays d’« apartheid », reprenant une formule du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres.

Ainsi, « nous devons trouver les moyens de faire face à la Covid-19 » après la « déception » causée par les pays riches sur la répartition des vaccins, a préconisé le président sud-africain, avant d’ajouter que ces dits pays « ne doivent pas nous interdire de voyager » parce que « le vaccin est en train de voyager ».

Covid-19 : l’Afrique doit accélérer la vaccination (étude)

Si le continent ne parvient pas à vacciner 70 % de sa population d’ici fin 2022, il aura peu de chances de surmonter la crise, alerte le nouveau rapport de la Fondation Mo Ibrahim (MIF, sigle anglais), intitulé « Covid-19 en Afrique : les défis de la reprise » rendu public ce lundi.Les conclusions de l’étude menée par la fondation du philanthrope anglo-soudanais sont sans équivoque : « Sans augmentation massive des taux de vaccination, il est illusoire de parler de reprise, ou de construction d’un avenir plus autonome ».

Or, note le rapport, au 18 novembre 2021, seuls 6,8 % de la population du continent ont été pleinement vaccinés, et cinq pays seulement seront en mesure d’atteindre l’objectif OMS de vacciner 40 % de la population fin 2021.

Partant de ce constat, la MIF estime que « la priorité absolue est donc d’augmenter au plus vite le nombre de vaccinations, en renforçant à la fois l’accès aux doses et la logistique nécessaire. »

Il faut, en parallèle et dès maintenant, se mettre en mesure d’accroître les capacités de production locale de vaccins afin de renforcer l’autonomie d’un continent aujourd’hui presqu’exclusivement dépendant de l’approvisionnement extérieur, poursuit le document.

« Dès avril dernier, nous avons souligné qu’en l’absence d’un taux adéquat de vaccination, le continent africain avait toutes les chances de devenir un parfait incubateur à variants. L’émergence d’Omicron nous rappelle que la Covid-19 demeure une crise globale, dont on ne sortira pas tant que tout le monde ne sera pas vacciné. Et pourtant nous continuons de vivre avec une inégalité démesurée dans l’accès à la vaccination qui pénalise particulièrement l’Afrique », regrette le fondateur de la MIF, Mo Ibrahim, cité dans le rapport.

Par ailleurs, la recherche pointe du doigt « le manque persistant de données fiables d’état-civil » sur le continent. Cela est « un obstacle majeur » pour l’élaboration de politiques sanitaires solides, fait-elle savoir. Selon les auteurs de l’étude, « aujourd’hui encore sur le continent, seuls 10 % des décès sont enregistrés et plus de la moitié des enfants en Afrique n’ont pas d’existence légale. »

En outre, informe la recherche, l’ampleur du reste à charge des malades, et l’insuffisance notoire de l’effort budgétaire en matière de santé publique font que pour la plupart des Africains, les soins de santé ne sont ni abordables ni accessibles. En 2021, informe-t-elle, seuls dix pays, hébergeant moins de 10% de la population du continent, sont en mesure d’offrir à leurs citoyens un accès aux soins gratuit et universel.

Selon les chercheurs, si L’Afrique a réagi rapidement et de manière relativement bien coordonnée à la Covid-19, la plupart des pays africains sont loin d’être préparés à une future pandémie. Au niveau mondial, c’est le continent le plus en retard en ce qui concerne la mise en œuvre du Règlement sanitaire international de l’OMS, font-ils savoir.

S’agissant des conséquences des mesures prises pour endiguer la circulation du virus, l’étude signale que l’impact des fermetures d’écoles a été exacerbé par l’absence d’outils d’enseignement à distance, aggravant ainsi durablement la crise de formation préexistante à la pandémie.

Si des progrès notables ont été réalisés en matière de personnel, de scolarisation et d’achèvement des études depuis 2010, la Qualité du système éducatif est l’un des 79 indicateurs de l’IIAG qui se sont le plus détériorés à l’échelle du continent, avec 30 pays en recul à cet égard, note le document.

Le rapport informe également que les femmes et les filles ont été particulièrement touchées par la pandémie, du fait de l’amenuisement des opportunités économiques, mais aussi d’une exposition accrue à la violence sexuelle et sexiste. Il note aussi que pour la plupart, les mesures d’atténuation mises en place par les pays africains pour faire face à la pandémie n’ont pas intégré la problématique particulière des femmes.

A en croire les chercheurs, la pandémie a enfin rétréci davantage l’espace civique et la liberté des médias sur le continent. Dans le cadre de leur réponse à la Covid-19, pas moins de 44 pays africains ont restreint au moins une pratique démocratique, la liberté des médias étant la plus mise en cause.

Sur un tout autre aspect, le rapport montre que les filets de protection sociale destinés à protéger les plus vulnérables restent marginaux. L’étroitesse des ressources fiscales qui caractérise le continent a limité à 2,4% du PIB l’enveloppe consacrée en moyenne par les gouvernements africains pour atténuer l’impact économique et social du Covid-19, soit moins de la moitié de la moyenne mondiale.

La valeur moyenne africaine de l’indicateur Filets de protection sociale n’a marqué aucun progrès depuis 2010. De façon préoccupante, l’indicateur Mobilisation d’impôts et de recettes accuse même une détérioration depuis 2015.

Bien que presque tous les pays africains aient depuis 2010 amélioré leur performance pour l’indicateur Accès à l’énergie depuis 2010, l’Afrique conserve le plus faible accès à l’électricité de toutes les régions du monde.

De même, si, depuis 2010, tous les pays africains ont progressé au niveau de l’indicateur Accès au numérique, la fracture numérique actuelle reste un obstacle majeur à la réalisation du potentiel économique du continent.

Toutefois, espèrent les chercheurs, la création récente de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), la plus grande zone de libre-échange au monde, est de nature à révolutionner le commerce intrarégional et réduire la dépendance excessive de l’Afrique vis-à-vis des marchés extérieurs, tant au niveau de l’offre que de la demande. Mais, relativisent-ils, la faiblesse des réseaux de transport constitue encore un obstacle majeur à l’intégration de l’économie continentale.

Covid-19 en Europe : la SADC demande la levée des interdictions de voyage

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a demandé lundi aux pays occidentaux d’annuler les interdictions de voyage « discriminatoires et injustes » imposées à huit membres du bloc régional, à la suite de la découverte du variant Omicron de la Covid-19.Lazarus Chakwera, président de la SADC et président du Malawi, a déclaré que la décision prise par certains pays européens et nord-américains d’interdire les voyages à destination et en provenance du Botswana, de l’eSwatini, du Lesotho, du Malawi, du Mozambique, de la Namibie, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe était précipitée et prise sans tenir compte des preuves scientifiques.

« Il est regrettable que ces mesures aient été imposées sans aucune référence à des preuves scientifiques et sont clairement discriminatoires et injustes pour les citoyens de notre région », a déclaré M. Chakwera.

Il a averti que ces mesures « allaient encourager les sceptiques des vaccins anti-Covid-19 et affecter sérieusement l’adoption du vaccin, non seulement en Afrique australe mais aussi sur le continent et au-delà ».

« Nous appelons les pays qui ont imposé les interdictions de voyage en Afrique australe à annuler leurs décisions afin d’éviter d’autres dommages économiques dans notre région et ailleurs, et d’éviter d’entraver davantage les efforts multilatéraux pour mettre fin à cette pandémie mondiale », a ajouté le dirigeant malawite.

Il a fait remarquer que si la SADC reconnaît le principe légitime selon lequel chaque pays doit protéger sa population et minimiser le risque d’importation de nouveaux variants de la Covid-19, la région n’approuve pas la réaction impulsive qui a suivi la « découverte » du nouveau variant par l’Afrique du Sud.

Le variant Omicron a été signalé jusqu’à présent dans 23 pays du monde, un peu moins de deux semaines après l’annonce de l’Afrique du Sud.

« On sait maintenant que la nouvelle variante était déjà présente dans divers pays occidentaux avant sa découverte en Afrique du Sud, notamment aux Pays-Bas, qui n’ont pas fait l’objet d’une interdiction de voyager.

« Pourtant, même les pays d’Afrique australe qui n’ont pas signalé un seul cas du variant, comme l’eSwatini, le Lesotho, la Namibie, le Malawi et le Mozambique, ont été placés sur une liste rouge pour les voyages internationaux », a poursuivi M. Chakwera.

Il a ajouté que les interdictions de voyage étaient « une preuve du manque de solidarité mondiale et sont en contradiction avec le Règlement sanitaire international (2005) qui oblige les pays à partager en temps utile les informations sur les maladies présentant un intérêt majeur pour la santé publique ».

Le Patronat ivoirien pour des joint-ventures avec les entreprises sud-africaines

La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), appelle à des joint-ventures avec les entreprises sud-africaines afin de conquérir « ensemble » la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (Zlecaf).

Cet appel a été lancé par le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah, à l’occasion d’un Forum économique ivoiro sud-africain, à Abidjan les 2 et 3 décembre 2021, en marge d’une visite d’Etat de Cyril Ramaphosa en Côte d’Ivoire du 1er au 3 décembre 2021. 

« L’Afrique du Sud, l’une des principales locomotives de notre continent, et la Côte d’Ivoire, pays leader de l’Uemoa et de la Cedeao (avec le Nigeria et le Ghana), peuvent transformer ces opportunités en affaires réelles, et faire du Made in Africa si cher à nos chefs d’Etat respectifs, une réalité », a déclaré M. Jean-Marie Ackah. 

Pour le président du Patronat ivoirien, ce forum économique ivoiro sud-africain doit « marquer un tournant dans les relations entre chefs d’entreprises (des deux pays), et donner lieu à des partenariats solides et impactants dans différents secteurs d’activités ». 

Au premier jour de la visite d’Etat de M. Ramaphosa à Abidjan, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont signé neuf accords bilatéraux visant à raffermir les liens de coopération et à booster les échanges commerciaux.

Ces accords portent, entre autres, sur l’agro-industrie, la transformation industrielle, les technologies de l’information et de la communication, le domaine des hydrocarbures, des mines et de l’énergie.

M. Jean-Marie Ackah a indiqué que les opérateurs économiques d’Afrique du Sud et de Côte d’Ivoire peuvent « faire d’autant plus de chemin ensemble que des dispositifs adéquats existent déjà ».

Ces nouveaux accords devraient permettre d’accroître substantiellement la valeur globale des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, estimée actuellement à 371 milliards de FCFA.

« Nous avons le devoir d’insuffler un dynamisme nouveau à la coopération et au business entre nos deux pays, et d’en faire un modèle de développement partagé dont l’Afrique a besoin pour tirer amplement profit de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine entrée en vigueur en début d’année », a-t-il poursuivi. 

Cette zone, renchérira-t-il, « ne sera bénéfique à l’Afrique que si nous nous mettons ensemble, en développant des synergies stratégiques, des complémentarités nouvelles, et des investissements intra-africains pour accélérer notre industrialisation et favoriser l’essor du Made in Africa ».

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a souligné qu’en 2020, l’Afrique du Sud s’est positionnée comme un partenaire de choix de la Côte d’Ivoire, invitant les entreprises des deux pays à « créer des joint-ventures pour conquérir le continent africain ». 

De son côté, le ministre sud-africain du Commerce, de l’industrie et de la concurrence, Ebrahim Patel, a souligné que le volume des échanges de 371 milliards Fcfa entre les deux pays (avec un solde positif de 288 milliards Fcfa en faveur de la Côte d’Ivoire) paraît important, mais est en dessous des possibilités des potentialités des deux Etats.  

Ce forum qui s’est tenu sur les bords de la lagune Ebrié visait notamment à promouvoir le développement du secteur privé en Côte d’Ivoire en vue de capter des investissements massifs capables d’assurer la transformation structurelle de l’économie ivoirienne. 

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a encouragé lors d’un point de presse conjoint avec son homologue sud-africain, le secteur privé de Côte d’Ivoire à percer le marché sud-africain, un marché de plus de 60 millions de consommateurs avec un PIB d’environ 300 millions de dollars. 

Coopération: la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud signent 9 accords bilatéraux

La Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont signé jeudi à Abidjan 9 accords de coopération bilatérale, au deuxième jour d’une visite d’Etat de 72h du président Cyril Ramaphosa.

Les deux pays ont signé, au palais de la présidence, ces accords de coopération, en matière de défense. Ce point d’accord vise à renforcer la coopération entre les armées, les connaissances, les échanges de stages et d’instructeurs.

Le deuxième accord intervient dans le domaine de l’agriculture. Les produits exportés par la Côte d’Ivoire vers l’Afrique du Sud sont le caoutchouc, la noix de cajou, le bois et le cacao transformés, les huiles essentielles et les produits plastiques.

Les produits importés par la Côte d’Ivoire sont essentiellement les biens d’équipement et de consommation, des produits pharmaceutiques, les produits pétroliers et chimiques, les matériaux de construction, puis des papiers, cartons et plastiques.

Un accord bilatéral sur les services aériens a été signé pour faciliter le transport aérien. Le quatrième accord est relatif à la coopération dans le domaine la promotion de la jeunesse, qui ouvre une porte pour l’octroi de bourses universitaires aux jeunes.

Le cinquième point d’accord intervient dans le domaine des TIC, de la poste et des technologies de la communication. Quant à l’accord sur l’énergie, les mines et les hydrocarbures, le 6e, il est conclu pour cinq ans renouvelables.

Le septième accord entériné a trait à l’emploi. Il définit les modalités en matière d’emploi, de promotion des personnes vulnérables, conclu entre les parties pour quatre ans renouvelables.

Un autre accord concerne la promotion du genre. Ce huitième accord visant la protection de la femme, est conclu pour cinq ans. Le neuvième, lui, porte sur un mémorandum d’entente sur les consultations politiques qui se tiendront une fois par an, conclu pour 5 ans renouvelables.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, s’est réjoui de cette visite d’État de Cyril Ramaphosa, qui intervient après une visite de Mandela en 1991 en Côte d’Ivoire, sous l’ère de feu Félix Houphouët-Boigny. 

Il a salué le leadership du président sud-africain et sa gestion de la crise de Covid-19 dans son pays. Concernant la pandémie, M. Cyril Ramaphosa a appelé à la levée, par certains pays, de l’interdiction des trafics aériens vers l’Afrique du Sud, où le virus a fait rage.  

M. Ouattara a encouragé les opérateurs économiques ivoiriens à conquérir le marché sud-africain. Les échanges globaux entre les deux pays s’élèvent à 370,908 milliards de F CFA en 2020, contre 291,030 en 2019, soit une augmentation de 79,878 milliards de F CFA.

Variant Omicron : l’OMS invite l’Afrique à intensifier le séquençage

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) souhaite que les pays africains séquencent le génome du virus originel entre 75 et 150 échantillons par semaine afin de circonscrire le mutant Omicron.C’est une course contre la montre. Le monde est en apnée depuis la découverte, il y a une semaine, du variant Omicron en Afrique australe. Dans un communiqué, reçu jeudi à APA, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) informe que cette nouvelle souche a été détectée « dans plus de 20 pays » de la planète Terre.

Sur le continent noir, les pays touchés sont l’Afrique du Sud, le Botswana, le Nigeria et le Ghana. L’Afrique australe, d’où est parti ce mutant, « concentre 62 % des cas notifiés », d’après l’OMS. L’agence spécialisée des Nations Unies renseigne qu’Omicron se caractérise par « un nombre élevé de mutations (32 en tout) dans sa protéine Spike, et des données préliminaires suggèrent un risque accru de réinfection par rapport à d’autres variants préoccupants ».

Des zones d’ombre entourent toujours le nouveau variant. C’est pourquoi, fait savoir l’OMS, les chercheurs et scientifiques en Afrique du Sud et dans la Région africaine intensifient leurs recherches pour comprendre la transmissibilité, la gravité et l’impact du variant Omicron sur les vaccins, les produits de diagnostic et les traitements disponibles, et pour déterminer s’il alimente la dernière flambée d’infections.

Les infections augmentent en Afrique australe, principalement en Afrique du Sud. Le pays de Nelson Mandela a signalé, rapporte l’Organisation Mondiale de la Santé, une hausse de 311 % des contaminations au cours de la semaine se terminant le 30 novembre par rapport aux sept jours précédents.

« La détection et la notification en temps utile du nouveau variant par le Botswana et l’Afrique du Sud ont fait gagner du temps au monde entier. Nous disposons d’une fenêtre d’opportunité, mais nous devons agir rapidement et intensifier les mesures de détection et de prévention », a déclaré Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors d’une conférence de presse virtuelle.

En outre, plaide la Botswanaise, les pays doivent adapter leur riposte et mettre fin à une remontée des cas qui frapperait l’Afrique et pourrait submerger des établissements de santé déjà très sollicités.

À ce jour, le taux de vaccination reste très faible en Afrique avec « 102 millions de personnes » entièrement vaccinées, soit 7,5 % de la population globale. Seuls cinq pays africains ont atteint l’objectif fixé par l’OMS consistant à vacciner 40 % de la population de chaque pays avant fin 2021.  

De l’avis de Docteure Matshidiso Moeti, « la combinaison des faibles taux de vaccination, de la poursuite de la propagation du virus et des mutations de ce virus est un mélange toxique. Le variant Omicron est un signal d’alarme qui montre que la menace de la Covid-19 est bien réelle ».

En guise de soutien à l’Afrique, l’Organisation Mondiale de la Santé a mobilisé « 12 millions de dollars » pour financer les activités de riposte essentielles au cours des trois prochains mois, renseigne le communiqué.

Af’Sud : visite historique de Ramaphosa en Côte d’Ivoire

Cette visite de Cyril Ramaphosa en Côte d’Ivoire est la première du genre d’un président sud-africain depuis la fin de l’apartheid.« La visite d’Etat du président Ramaphosa en Côte d’Ivoire est historique et significative, car il s’agit de la première visite du genre entre les deux pays depuis l’établissement de relations diplomatiques au début des années 1990 », a déclaré la Présidence dans un communiqué.

Cette visite intervient à un moment où les deux pays consolident une liste de domaines stratégiques de coopération dans divers secteurs économiques et sociaux, a ajouté le document.

M. Ramaphosa et le président hôte Alassane Ouattara devraient présider vendredi des entretiens officiels avant la signature d’accords sur les consultations politiques, la coopération en matière de défense, la coopération agricole, le développement de la jeunesse, les technologies de l’information et de la communication, l’énergie et l’emploi.

M. Ouattara devrait remettre à M. Ramaphosa l’Ordre de la dignité de la Grand-Croix de Côte d’Ivoire et conférer au dirigeant sud-africain la citoyenneté d’honneur du district autonome d’Abidjan. M. Ramaphosa devrait également effectuer une visite du port d’Abidjan avant de s’adresser au Forum des affaires Côte d’Ivoire-Afrique du Sud.

A l’issue de la visite, les deux dirigeants et le Directeur général du géant sud-africain des télécommunications MTN devraient poser symboliquement la première pierre du nouveau siège de la société en Côte d’Ivoire.

Cette visite en Côte d’Ivoire de M. Ramaphosa fait suite à une autre visite d’Etat qu’il a effectuée au Nigeria le 30 novembre, au cours de laquelle les deux pays ont tenu la 10ème session de la Commission binationale.