Af’Sud : le Médiateur de la république suspendu

Busisiwe Mkhwebane est mise en accusation au Parlement qui demande sa destitution.Cyril Ramaphosa a suspendu la Protectrice publique d’Afrique du Sud (Médiateur), Busisiwe Mkhwebane, à la suite d’une recommandation du Parlement visant à la démettre de ses fonctions de Médiateur du pays.

Mme Mkhwebane est suspendue de ses fonctions avec effet immédiat jusqu’à la fin de la procédure de mise en accusation au Parlement. Les audiences de mise en accusation doivent débuter le 11 juillet.

Le président avait donné à Mme Mkhwebane jusqu’au 26 mai pour lui donner les raisons pour lesquelles elle ne devrait pas être suspendue, après qu’un groupe indépendant mis en place par le Parlement a conclu en mars qu’il existait des preuves substantielles démontrant qu’elle n’était pas apte à occuper le poste de Protecteur public en raison des erreurs répétées qu’elle a commises dans l’interprétation de la loi.

« Le président Ramaphosa a rempli son obligation d’offrir à l’avocate Mkhwebane une audience équitable en lui accordant suffisamment de temps et de possibilités pour présenter ses arguments », a déclaré la présidence.

Selon la Constitution sud-africaine, si, pour une raison quelconque, le protecteur public est dans l’incapacité d’exercer ses fonctions, le Médiateur adjoint le remplace.

« L’absence de l’avocat Mkhwebane de ses fonctions n’entravera donc pas la progression des enquêtes en cours ou en attente ».

La suspension intervient un jour après que Mkhwebane a annoncé qu’elle enquêterait sur une affaire dans laquelle Ramaphosa est accusé de couvrir un crime dans lequel plusieurs millions de dollars américains auraient été volés dans sa ferme.

Le président est accusé d’avoir payé les suspects pour qu’ils gardent le silence sur les devises étrangères non déclarées.

La décision de Ramaphosa intervient également un jour avant que la Haute Cour du Cap occidental ne rende son jugement dans une affaire dans laquelle elle demandait un interdit provisoire empêchant sa suspension.

Afrique du Sud : appel à la démission de Ramaphosa

Plongé dans une tempête médiatico-judiciaire à cause d’une affaire de vol dans sa ferme, le président sud-africain Cyril Ramaphosa est acculé par son opposition qui réclame sa démission.Le président sud-africain est victime d’un vol de quatre millions d’euros en espèces dans sa ferme située dans la province de Limpopo, à l’extrême nord du pays.

Le président sud-africain est visé par une enquête liée au vol de 4 millions de dollars dans sa ferme. Des faits qui datent de février 2020, mais qui n’ont été divulgués que la semaine dernière. Il est accusé de blanchiment d’argent.

Tout est parti d’une plainte d’un ancien chef des renseignements qui accuse le président Ramaphosa « d’entrave à la justice » après la découverte d’une importante somme d’argent dans une de ses propriétés. Dans sa plainte, Arthur Fraser accuse le président Ramaphosa d’avoir enlevé et « séquestré » des cambrioleurs avant d’acheter leur silence.

Depuis l’annonce de cette affaire, Cyril Ramaphosa qui doit être entendu par le comité d’éthique de l’ANC, le parti qui l’a porté au pouvoir, doit aussi gérer la colère d’une opposition qui réclame sa démission.

« Cyril Ramaphosa possède des parties de fermes à gibier qui sont utilisées pour des flux financiers illicites, notamment le blanchiment d’argent. Il n’est pas surprenant que 60 millions de dollars en billets de banque aient été volés dans la propriété de Cyril Ramaphosa et qu’ils n’aient pas été signalés aux services de police sud-africains, car les criminels ne signalent pas le vol du fruit de leur crime », a déclaré Julius Malema, leader des Combattants pour la liberté économique.

Pourquoi Cyril Ramaphosa n’a pas signalé ce vol à la police à l’époque des faits, s’interroge une autre partie de l’opposition. Pour se disculper, le président sud-africain a indiqué avoir informé son chef de sécurité qui aurait omis de saisir la police.

Des justifications loin de convaincre ses opposants, décidés à  le pousser à la démission. « Chers Sud-Africains, nous avons donné à Cyril Ramaphosa une chance de faire ses preuves, il a lamentablement échoué. Nous allons le traiter comme nous l’avons fait pour Zuma. Il doit quitter ses fonctions avec effet immédiat, car il n’a pas respecté son serment », a ajouté Julius Malema.

Face à la tempête médiatique, Ramaphosa tente de se défendre et accuse l’opposition de fomenter un complot politique visant à l’évincer du pouvoir. Il s’est dit toutefois prêt à coopérer avec les enquêteurs pour faire la lumière sur cette affaire.

Af’Sud : « parrains » de la corruption, les frères Gupta arrêtés à Dubaï

Les frères Gupta, d’origine indienne, vivaient en exil aux Emirats arabes unis, depuis leur fuite d’Afrique du Sud en 2018.Bourreaux de l’ancien président Jacob Zuma, Rajesh et Atul Gupta ont fui le pays en catastrophe en 2018 pour s’installer à Dubaï.

Ces deux personnages très proches de Jacob Zuma ont quitté l’Afrique du Sud, quand quelques mois avant la perte du pouvoir de Zuma au profit du président Cyril Ramaphosa.

Les frères Gupta sont considérés par la justice sud-africaine comme les piliers du système de détournement d’argent public du temps du président Zuma en Afrique du Sud. Ils sont accusés d’avoir orchestré le pillage des milliards du gouvernement avec l’aide présumée de Jacob Zuma Zuma au pouvoir entre 2009 à 2018.

En 2021, l’Autorité nationale des poursuites d’Afrique du Sud a confirmé que l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) avait émis un mandat d’arrêt pour l’arrestation des deux frères, selon le ministère de la Justice et des Services correctionnels.

Les deux frères doivent maintenant faire face à une procédure judiciaire longue et prolongée pour les extrader vers Pretoria, ajoute le ministère. « Les discussions entre les différents organismes chargés de l’application de la loi aux EAU et en Afrique du Sud sur la marche à suivre sont en cours. Le gouvernement sud-africain continuera à coopérer avec les EAU », a déclaré le ministère.

Travaillant prétendument de mèche avec Zuma et ses hauts fonctionnaires, les hommes d’affaires auraient siphonné des milliards de dollars provenant des milliards d’entreprises publiques du pays. Ils auraient mis leur butin en banque à Dubaï, où ils vivaient en sécurité depuis leur fuite.

Une majorité écrasante de Sud-Africains a accueilli avec soulagement les informations relatives à l’arrestation des Gupta afin qu’ils puissent répondre devant les tribunaux sud-africains.

Afrique du Sud : Ramaphosa au cœur d’une enquête pour «vol»

Le président sud-africain aurait été victime d’un vol de quatre millions d’euros en espèces dans sa ferme située dans la province de Limpopo, à l’extrême nord du pays.Le « farmgate », ou scandale de la ferme en anglais, secoue depuis quelques jours l’Afrique du Sud. Cette affaire, ébruitée par les médias, remonte à février 2020. Elle implique l’actuel président Cyril Ramaphosa au moment où le procès de son prédécesseur Jacob Zuma, destitué pour corruption, est toujours en cours.

Le chef de l’Etat sud-africain participait au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, quand des médias ont indiqué que quatre millions d’euros avaient été dérobés en espèces dans sa ferme, il y a deux ans. Pour gérer cette affaire en toute discrétion à l’époque, Ramaphosa avait sollicité son homologue namibien Hage Geingob pour tenter de mettre la main sur les voleurs en fuite vers la Namibie voisine.

Tout est parti d’une plainte d’un ancien chef des renseignements qui accuse le président Ramaphosa « d’entrave à la justice » après la découverte d’une importante somme d’argent dans une de ses propriétés. Dans sa plainte, Arthur Fraser accuse le président Ramaphosa d’avoir enlevé et séquestré des cambrioleurs puis acheté leur silence.

L’opposition sud-africaine qui a eu vent de cette affaire parle de « gros scandale » et reproche à Cyril Ramaphosa la dissimulation de ce vol. 

Comment le président s’est trouvé avec autant d’argent dans sa ferme, se demandent certains opposants. Pourquoi Cyril Ramaphosa n’a pas signalé ce vol à la police à l’époque des faits, s’interroge une autre partie de l’opposition. Pour se disculper, le président sud-africain a indiqué avoir informé son chef de sécurité qui aurait omis de saisir la police.

En outre, Cyril Ramaphosa précise que la somme volée provenait de ses activités agro-pastorales. Il a clamé son innocence, insistant sur le fait que les allégations portées contre lui font partie d’un complot politique visant à l’évincer du pouvoir.

Mais ces explications sont loin de convaincre ses détracteurs. L’Alliance démocratique, le principal parti d’opposition, exige la lumière sur cette affaire qui porte atteinte à la crédibilité du président. Le Mouvement démocratique, autre formation de l’opposition, demande à Cyril Ramaphosa de prendre « un congé » du pouvoir le temps de connaître les résultats de l’enquête.

L’affaire connaît aussi des répercussions en Namibie où l’opposition demande des comptes au président Hage Geingob. Des rapports affirment qu’il a aidé Ramaphosa à récupérer secrètement la somme dérobée contre versement d’une somme aux suspects.

Des opposants namibiens veulent que M. Geingob fasse l’objet d’une enquête pour avoir violé la souveraineté de la Namibie en permettant aux agents secrets de Cyril Ramaphosa d’envahir le pays pour ses problèmes personnels.

« Nous voulons que notre président, ici en Namibie, nie. Ou bien, nous allons engager des poursuites pour nous assurer que l’enquête soit menée, et que toutes les personnes impliquées soient traduites en justice », a déclaré aux médias le vice-président de l’EFF, Kalimbo Lipumbu.

Afrique du Sud : baisse du taux de chômage au 1er trimestre

Le taux de chômage en Afrique du Sud a diminué de 0,8 point pour atteindre 34,5% au premier trimestre 2022, a annoncé Statistics South Africa.Ce chiffre est comparable à celui du dernier trimestre de 2021, au cours duquel le pays a connu le taux de chômage le plus élevé jamais enregistré, soit 35,3%, a indiqué l’agence.

En publiant mardi l’enquête trimestrielle sur la main-d’œuvre pour le premier trimestre de 2022, le statisticien général Risenga Maluleke a déclaré que ces résultats indiquaient que 370.000 emplois avaient été créés entre le quatrième trimestre de 2021 et les trois mois de janvier à mars 2022.

« Le nombre total de personnes employées était de 14,9 millions de personnes au premier trimestre de 2022 », a précisé le fonctionnaire.

Les gains d’emplois les plus importants ont été enregistrés dans les services communautaires et sociaux, avec 281.000 employés, suivis par le secteur manufacturier où 263.000 emplois ont été créés et le commerce avec 98.000 employés, a déclaré Maluleke.

Cependant, il y a eu des pertes d’emplois dans les ménages privés (186.000), la finance (72.000), la construction (60.000) et l’agriculture (23.000), a-t-il ajouté.

Le nombre de chômeurs a diminué de 60.000 pour atteindre 7,9 millions de personnes au premier trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent.

Maluleke a déclaré que le nombre de « demandeurs d’emploi découragés » a diminué de 54.000 personnes, soit 1,4%, par rapport au trimestre précédent, tandis que « le nombre de personnes qui n’étaient pas économiquement actives pour des raisons autres que le découragement a diminué de 112.000 (0,8%) entre les deux trimestres – ce qui a entraîné une diminution nette de 166 000 personnes dans la population non active ».

Af’Sud : un opposant veut délocaliser le siège du parlement

Julius Malema soutient que ce déménagement permettra de réduire les dépenses de l’institution parlementaire.Le leader du parti d’opposition, les Combattants pour la liberté économique (EFF), Julius Malema, a annoncé ce mardi un projet de loi sur la délocalisation du Parlement sud-africain qui, s’il est adopté, verra le Parlement déménager du Cap à Pretoria, la capitale administrative située au centre du pays.

Les partis politiques et institutions intéressés sont invités à soumettre des observations écrites sur le contenu du projet de loi envoyé au président de l’Assemblée nationale dans les 30 jours suivant la publication de l’avis.

Expliquant sa requête dans un mémorandum publié dans le journal officiel, M. Malema a déclaré que l’emplacement actuel du Parlement crée plusieurs problèmes aux législateurs, aux politiciens et à la société au sens large souhaitant participer à ses fonctions législatives et de contrôle.

« Le Parlement est situé dans une zone inaccessible pour la majorité des provinces, obligeant les députés à passer beaucoup de temps pour s’y rendre », a-t-il fait valoir.

Selon Julius Malema, la participation aux travaux parlementaires est limitée aux individus et aux institutions disposant de ressources financières, excluant ainsi ceux qui ne pouvaient pas se rendre au Cap.

« Par conséquent, le parlement et le gouvernement dépensent beaucoup d’argent pour le voyage et le logement des députés, de l’exécutif, du gouvernement et des fonctionnaires de l’État afin de maintenir les accords coloniaux qui séparent la capitale administrative (Pretoria) et la capitale législative (Le Cap) dans deux villes choisies par des colonisateurs racistes qui ont exclu la majorité des Africains et le font encore aujourd’hui », a affirmé le leader de l’EFF.

Afrique du Sud : plaidoyer pour une réunification avec l’Eswatini et le Lesotho

Un leader de l’opposition sud-africaine a relancé le débat sur la question controversée de la cooptation de l’Eswatini et du Lesotho en tant que provinces de leur voisin.Ces deux pays indépendants constituent des enclaves au sein du territoire sud-africain. Néanmoins, ils dépendent principalement du géant continental dans le cadre de la fourniture de biens et services économiques. Considérant cette situation, le leader de l’ActionSA, Herman Mashaba, a demandé mardi leur incorporation au bénéfice de leurs populations. Ils deviendraient ainsi les dixième et onzième provinces sud-africaines, selon l’ancien maire de Johannesburg.

 A travers le compte Twitter de microblogage, M. Mashaba a appelé les dirigeants du Lesotho et de l’Eswatini à ravaler leur fierté et accepter la proposition de devenir des provinces de l’Afrique du Sud pour « l’intérêt de leurs citoyens ». « Je sais que ce sont des nations historiques, mais peuvent-elles soutenir économiquement leur indépendance géographique actuelle ? », a-t-il poursuivi.

 Outre le fait que les deux pays soient complètement entourés par l’Afrique du Sud, un pourcentage non négligeable de leurs citoyens travaille aussi dans le pays de Nelson Mandela. Ils sont principalement employés dans les mines ou les exploitations agricoles. Pour M. Mashaba, les « dirigeants égoïstes » ne doivent pas freiner le développement des deux pays en les rendant durablement dépendants de l’Afrique du Sud.

 Ce n’est pas la première fois que la question de faire du Lesotho une province sud-africaine est évoquée dans l’espace public. En janvier 2020, l’ancien ministre des Finances Tito Mboweni avait soulevé le débat après avoir demandé la suppression de la frontière entre l’Afrique du Sud et le Lesotho. Il est revenu par la suite sur ses propos.

Af’Sud : Ramaphosa plaide pour les entrepreneurs noirs

L’autonomisation économique des Noirs est un facteur de croissance, selon le président sud-africain.Cyril Ramaphosa a admis ce lundi que l’autonomisation des entreprises noires reste un défi et que celles appartenant à des Blancs dominent toujours les sociétés cotées à la Bourse de Johannesburg (JSE).

Dans sa lettre hebdomadaire à la nation, le dirigeant de la nation arc-en-ciel a révélé qu’au moment de l’indépendance en 1994, les entreprises cotées à la JSE étaient détenues à moins de 1% par des Noirs.

« Ce chiffre ne s’est pas beaucoup amélioré au cours des 28 dernières années », a-t-il déclaré.

Toutefois, il a fait remarquer que cette évolution ne reflète pas les efforts déployés par le gouvernement sud-africain pour transformer l’économie en donnant plus de pouvoir aux entrepreneurs noirs.

Af’Sud : le bilan des inondations passe à 459 morts

Le bilan des inondations d’avril en Afrique du Sud et des fortes pluies récentes dans le KwaZulu-Natal s’élève désormais à 459 morts, a confirmé dimanche le Premier ministre du KwaZulu-Natal, Sihle Zikalala.S’exprimant sur la situation dans la province au sujet des récentes inondations, M. Zikalala a confié aux journalistes que quelque 88 personnes étaient toujours portées disparues après la catastrophe qui a laissé 1,7 milliard de dollars de dégâts aux infrastructures de la province.

« Nous avons près de 45.000 employés qui sont à la maison parce que les usines dans le bassin urbain du sud ne sont toujours pas ouvertes », a déclaré Zikalala.

Entre-temps, le Qatar a acheminé par avion une aide humanitaire à la province du KwaZulu-Natal, qui est arrivée dimanche à l’aéroport international King Shaka de Durban, accompagnée d’une délégation qatarie composée de plusieurs ministres.

Qualifiant le soutien qatari d’encourageant, M. Zikalala a déclaré : « Il s’agit d’une aide humanitaire qui porte sur diverses choses dont les gens ont besoin lorsqu’ils sont touchés par des inondations ».

« Nous avons essayé de nous assurer que nous construisons de bonnes relations avec divers pays. Nous sommes inspirés par le fait que le Qatar estime qu’il doit venir nous aider en ces temps difficiles », a conclu le Premier ministre.

Agence de notation financière africaine : Macky Sall persiste et signe

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) appelle de ses vœux la création d’un organisme d’évaluation des risques financiers outillé pour comprendre les réalités africaines.On peut désormais affirmer, sans risque de se tromper, que l’Agence de notation financière africaine est un cheval de bataille pour le président en exercice de l’Union Africaine (UA). Il y a une semaine, Macky Sall s’était exprimé sur le sujet lors de la 54e session de la Commission économique pour l’Afrique (CoM2022) tenue dans son pays.

Ce 25 mai, marquant la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, le chef de l’Etat sénégalais en a remis une couche. « Les notations (actuelles) posent un problème en termes de perception du risque », selon Macky Sall.

Le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’UA n’a pas manqué de déplorer l’impact négatif de ce système sur le commerce et les investissements en Afrique alors que le continent noir a besoin de financements car le conflit ukrainien menace d’aggraver une situation économique déjà compliquée par la Covid-19.

Pour le président sénégalais, les pays africains doivent bénéficier des mêmes conditions d’accès aux prêts que ceux occidentaux. Cela passe par des notations plus en conformité avec les réalités africaines de la part entre autres de Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Ratings.

Dans son discours en visioconférence, Macky Sall a rendu « hommage aux précurseurs du panafricanisme sur le continent, dans la diaspora et aux pères fondateurs dont la vision lumineuse, transcendant les barrières, a allumé la flamme incandescente de l’unité africaine ». 

Le 25 mai 1963, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ancêtre de l’UA, a été créée à Addis-Abeba, en Ethiopie. « Le legs des anciens a été forgé et consolidé. Nous avons décolonisé notre continent, démantelé l’odieux système d’apartheid et réglé par la voie pacifique nombre de différends frontaliers hérités de la colonisation », a souligné le chef de l’Etat sénégalais. 

Après les pionniers, la nouvelle génération de dirigeants poursuit « les efforts d’intégration à l’échelle continentale et au sein des communautés économiques régionales à travers l’agenda 2063, les initiatives du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) et la mise en place progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) », a noté Macky Sall, non sans appeler à « la mobilisation générale des énergies et des intelligences pour bâtir ensemble l’Afrique de nos rêves ».

Que cherchait Olaf Scholz au Sénégal, au Niger et en Afrique du Sud ?

Le chancelier allemand a bouclé mercredi 25 mai à Pretoria, la capitale sud-africaine, une tournée africaine entamée depuis dimanche en vue de promouvoir les investissements et la coopération sur le continent.Pour son premier déplacement en Afrique, le successeur d’Angela Merkel a passé quatre jours. Mais Olaf Scholz n’était pas en villégiature quand il s’est successivement rendu au Sénégal, au Niger et en Afrique du Sud. A l’image des dirigeants occidentaux, chinois ou turcs, il veut lui-aussi renforcer l’influence de son pays sur le continent.

En poste depuis six mois, le chancelier a jeté son dévolu sur les deux premiers pays dont les modèles démocratiques sont montrés en exemple dans une région ouest-africaine qui s’est illustrée ces derniers mois par de nombreux coups d’Etat.

Le Sénégal assure actuellement la présidence de l’Union africaine (UA) et est un nouveau pays partenaire du G7. Pour sa part, le Niger constitue un partenaire militaire et un État clé pour la politique de l’Union européenne (UE) en Afrique. Ainsi, avec Macky Sall et Mohamed Bazoum, Olaf Scholz a surtout parlé de sécurité et d’hydrocarbures, dans un contexte de crise mondiale exacerbée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

A Dakar, le terrain était déjà balisé par la visite, il y a trois mois, du président Frank-Walter Steinmeier. Le pouvoir politique en Allemagne est détenu par le chancelier. Dimanche, ce dernier a levé ainsi devant le président Macky Sall le voile sur les partenariats que Berlin souhaite nouer avec Dakar.

« L’Allemagne veut renforcer sa coopération avec le Sénégal notamment sur la question liée à l’exploitation du gaz », a dit le chef du gouvernement allemand dont le pays dépend fortement du gaz russe, premier fournisseur mondial. Avec la guerre russo-ukrainienne, son apprivoisement est donc perturbé, surtout dans les pays de l’Union européenne (UE) qui cherchent par tous les moyens des alternatives.

Le gaz sénégalais et l’Allemagne

C’est tout naturellement qu’ils se sont tournés vers le Sénégal. Ce pays ouest-africain, qui a découvert de grandes quantités de gaz offshore, va entrer dans la phase d’exploitation à partir de 2023. « Nous avons entamé les échanges et on va poursuivre nos efforts au niveau des experts parce que c’est notre souhait d’obtenir des progrès », a indiqué Olaf Scholz, qui a fait réagir également son hôte sénégalais sur le retour de la guerre en Europe.

Dans cet élan, Macky Sall a rappelé « les positions de principe du Sénégal contre l’invasion d’un pays par un autre » et son appel à « la désescalade et à la cessation des hostilités pour une solution négociée de la crise » russo-ukrainienne. Celle-ci entre dans son quatrième mois avec son lot de conséquences sur l’inflation mondiale.

« En outre, en tant que président en exercice de l’Union africaine, j’ai exprimé au chancelier Scholz notre préoccupation quant à l’impact de la guerre sur nos pays notamment la flambée généralisée des prix et les pénuries qui sont constatées », a-t-il ajouté avant de le remercier pour son invitation au Sommet du G7 qui se tiendra en Allemagne du 26 au 28 juin prochain.

Après Dakar, Olaf Scholz a fait cap sur Tahoua, au Niger, pour rendre visite aux soldats allemands de la mission Gazelle. L’armée allemande a construit et équipé un centre à Tillia, dans ladite région, pour former les forces spéciales nigériennes. Cette mission de  formation doit prendre fin en décembre prochain, mais à la demande expresse du Niger, le Parlement allemand a accepté de la prolonger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel.

« Le Niger est un pays qui compte pour nous les Allemands », a déclaré le chancelier. Dans l’Azawak nigérien et en plein désert, il a tenu à constater de visu le succès de cette coopération militaire, non loin de la frontière malienne.

La guerre au Sahel et en Ukraine

Par ailleurs, Olaf Scholz a souligné face au président nigérien Mohamed Bazoum que son pays continuera à fournir sa contribution à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) même si, a-t-il précisé, « la situation ne s’améliorera pas avec la présence de mercenaires russes ».

Comme au Sénégal, la question de la guerre en Ukraine a été aussi au cœur de la visite d’Olaf Scholz en Afrique du Sud, mardi 24 mai. Le chancelier voulait comprendre la position sud-africaine qui s’était abstenue de voter pour condamner l’invasion russe devant les Nations unies. A l’inverse, Berlin livre des armes à l’Ukraine qui est victime d’une « guerre brutale imposée » par la Russie, explique l’Allemand.

Face à la presse, le président Cyril Ramaphosa a voulu être prudent dans son vocabulaire, sachant que son pays partage avec la Russie les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), le groupe des grandes puissances émergentes actuelles. « J’ai indiqué qu’en tant qu’Afrique du Sud, nous voudrions que le conflit entre les deux pays prenne fin et que nous appelions à la cessation des hostilités, ce qui doit se faire par la négociation et le dialogue », a dit Cyril Ramaphosa.

Cependant, le chancelier ne lui tient pas rigueur de cette position malgré que l’Allemagne soit le deuxième partenaire commercial du pays. Berlin a conclu, en effet, avec Pretoria des accords de coopération dans le domaine des énergies vertes pour réduire la dépendance en charbon du pays le plus industrialisé d’Afrique.

« Ce partenariat historique soutiendra notre transition juste vers une économie à faible émission de carbone et une société résiliente au changement climatique d’une manière qui ne laisse personne de côté », s’est réjoui le président Ramaphosa, qui annonce en outre des une coopération avec l’Allemagne en matière d’industrialisation, de développement des infrastructures et de création d’emplois.

Af’Sud : l’Allemagne va soutenir la relance économique

L’Allemagne va soutenir les efforts de l’Afrique du Sud en matière d’industrialisation, de développement des infrastructures et de création d’emplois, a déclaré le président Cyril Ramaphosa.

Les objectifs économiques de la nation arc-en-ciel tels que définis dans son plan de reconstruction et de relance économique, ont reçu le soutien ferme de l’Allemagne.

S’adressant aux journalistes à l’issue de ses entretiens avec le Chancelier allemand Olaf Scholz à Pretoria mardi, M. Ramaphosa a déclaré que cet engagement avait été pris lors d’un tête-à-tête au cours duquel les deux dirigeants ont abordé un certain nombre de questions d’intérêt bilatéral et international.

Il s’agissait notamment des moyens de renforcer la coopération dans des domaines tels que l’énergie et les changements climatiques, le commerce et l’investissement, et les réponses aux demandes de vaccins et de Covid-19, a déclaré le président sud-africain.

Et d’ajouter que l’Allemagne a été un partenaire du développement depuis l’établissement de liens diplomatiques entre les deux pays, les deux nations ayant créé une commission binationale en 1996 pour coopérer dans divers domaines.

« Cette coopération a porté sur toute une série de domaines, notamment la bonne gouvernance et le renforcement de la démocratie, la prévention du VIH, les actions climatiques et l’énergie », a-t-il poursuivi.

M. Ramaphosa a par ailleurs indiqué que les deux dirigeants avaient également discuté des prochaines étapes du partenariat pour une transition juste conclu entre l’Afrique du Sud, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Union européenne l’année dernière.

« Ce partenariat historique soutiendra notre transition juste vers une économie à faible émission de carbone et une société résiliente au changement climatique d’une manière qui ne laisse personne de côté » a-t-il précisé.

En outre, Ramaphosa et Scholz se sont longuement entretenus sur le soutien aux jeunes et leur intégration dans le monde du travail. « Nous avons beaucoup à apprendre du mode d’enseignement dual allemand et de la manière dont les entreprises allemandes intègrent la formation des jeunes dans l’environnement de travail », a-t-il expliqué.

A son tour, le Chancelier a déclaré que l’Allemagne travaillait avec l’Afrique du Sud dans le domaine de la coopération pour le développement des compétences.

M. Scholz a convenu avec M. Ramaphosa qu’il était nécessaire de faire beaucoup pour les jeunes, et « s’ils ont la possibilité de suivre une formation et une éducation ensemble, c’est un grand progrès ».

Afrique du Sud : Shepherd Bushiri refait parler de lui

Le prédicateur malawite est à l’origine de la radiation d’un haut fonctionnaire sud-africain chargé de la délivrance des permis de séjour.Ronney Marhule, Directeur du service de l’immigration en Afrique du Sud, a été reconnu coupable de mauvaise conduite par deux tribunaux du travail. En 2016, il a accordé des titres de séjour permanents à Shepherd Bushiri, à sa femme Mary et à leurs deux enfants alors qu’ils ne remplissaient pas les conditions requises.

Selon Aaron Motsoaledi, le ministre sud-africain de l’Intérieur, cette condamnation est intervenue « à l’issue d’une longue audience disciplinaire qui a duré près d’un an ». Poursuivant, M. Motsoaledi a promis de combattre les pratiques peu orthodoxes institutionnalisées au sein de son ministère : « Nous nous attaquons à toutes les formes d’irrégularités ».

Shepherd Bushiri, prophète autoproclamé, a créé une église évangéliste à Pretoria dénommée Enlightened Christian Gathering Church (ECG). Sa communauté, des milliers de fidèles en Afrique australe, lui a permis de constituer une fortune estimée à plusieurs millions d’euros.

Mais Shepherd Bushiri et son épouse Mary sont accusés, par les autorités sud-africaines, de détournement de fonds et de blanchiment d’argent. Le couple a ainsi été arrêté en 2020 avant d’etre libéré sous caution.

Estimant que la justice sud-africaine ne lui garantit pas « un procès juste et équitable », le riche prédicateur s’est réfugié, avec sa famille, au Malawi. Shepherd Bushiri y mène actuellement un combat devant les tribunaux pour éviter une extradition.

Af’Sud : les dessous de la visite du Chancelier allemand

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a accueilli mardi le chancelier allemand Olaf Scholz, en visite officielle dans le pays.Selon la présidence, la visite de M. Scholz « revêt une grande importance en raison de la nature stratégique des relations entre l’Afrique du Sud et l’Allemagne », qui entretiennent de solides relations commerciales bilatérales.

La présidence indique par ailleurs que M. Ramaphosa et M. Scholz ont abordé plusieurs sujets relatifs au renforcement de la coopération dans des domaines tels que l’énergie et les changements climatiques, le commerce et l’investissement, et les réponses à la demande de vaccins Covid-19.

Les deux chefs d’Etat ont également discuté des derniers développements sur le continent africain et au niveau international, notamment au conflit en Ukraine et de son impact sur l’économie internationale et la sécurité alimentaire et énergétique, a ajouté le bureau du président.

L’Allemagne assure également la présidence du G7 pour 2022 et, dans ce contexte, les dirigeants ont échangé leurs points de vue sur les priorités de l’Allemagne au sein du G7 et « comment celles-ci pourraient bénéficier aux économies émergentes et au continent africain en particulier », a poursuivi la présidence.

« L’Allemagne est le deuxième partenaire commercial de l’Afrique du Sud et, dans le domaine du tourisme, elle est la troisième plus grande source d’arrivées dans le pays.»

Le commerce et l’investissement sont des composantes majeures de ces relations bilatérales, le commerce total de l’Afrique du Sud avec l’Allemagne s’élevant à 18 milliards de dollars US et ses importations, dont un grand pourcentage est constitué de produits à valeur ajoutée, représentant dix milliards de dollars US par an, a indiqué la présidence.

En outre, quelque 600 entreprises allemandes sont représentées en Afrique du Sud et constituent une source d’investissement, d’emploi et de développement des compétences, a ajouté la même source.

« L’Allemagne est également une importante source d’investissement et un partenaire de développement », a-t-il ajouté, précisant que M. Scholz devrait accompagner M. Ramaphosa plus tard dans la journée de mardi pour le lancement d’un consortium germano-sud-africain donc l’objectif est de faire progresser la recherche technologique pour la production de carburants pour l’aviation.

Afrique du Sud : la Banque centrale fixe le taux de rachat à 4,7 %

La Banque centrale d’Afrique du Sud a augmenté son taux de prise en pension de 50 points de base à partir de vendredi, a annoncé le Gouverneur de l’institution financière, Lesetja Kganyago.C’est la troisième augmentation consécutive après les hausses de 25 points de base en janvier 2020 et novembre 2021. Ces hausses sont intervenues près de trois ans après une série de baisses du taux repo dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a expliqué Lesetja Kganyago, le Gouverneur de la Banque centrale d’Afrique du Sud.

Pour cette année, la prévision de l’inflation globale de la Banque centrale a légèrement été revue à la hausse passant de 5,8 à 5,9 %. À en croire M. Kganyago, cela est principalement dû à l’augmentation des prix des aliments et des carburants.

« Les prix des denrées alimentaires resteront élevés, mais l’inflation des prix des carburants devrait diminuer en 2023. De ce fait, l’inflation globale devrait retomber à 5 % malgré une inflation de base sensiblement plus élevée », a-t-il poursuivi.

La Banque centrale table sur un taux de croissance de 1,7 % en 2022 pour l’économie sud-africaine alors qu’en mars dernier, elle espérait 2 %. Les inondations dans la province du KwaZulu Natal et les contraintes continues d’approvisionnement en électricité sont avancées comme explications.

Zuma impliqué dans une affaire de vente d’armes

L’ancien président sud-africain (2009-2018) Jacob Zuma, est poursuivi pour corruption, dans une affaire de ventes d’armes avec Thalès, le géant français de l’armement.Jacob Zuma, 79 ans, est soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin de la part du groupe français Thales, dans un contrat d’armement de près de 4 milliards d’euros attribué en 1999. À l’époque des faits, il était « ministre » provincial puis vice-président d’Afrique du Sud.

Jacob Zuma est retourné à la Haute Cour de Pietermaritzburg ce mardi son procès. Mais l’audience devrait être reportée en raison d’un recours introduit par les avocats de l’ancien président sud-africain. En effet, le mois dernier, le juge de la Haute Cour Piet Koen a accordé à l’ancien président sud-africain, un report du procès dans l’attente du résultat de la demande de ce dernier attribuée au juge-président de la Cour suprême Mandisa Maya. Un report se dessine, car la demande n’est pas encore examinée.

Zuma demande à Mandisa Maya de reconsidérer sa demande de renvoi du procureur principal Billy Downer pour « partialité » présumée contre l’ancien président. La Cour suprême avait précédemment rejeté la demande d’autorisation d’appel de Zuma.

L’ancien président fait face à 16 accusations de corruption aux côtés de Thales, le fabricant d’armes français, qui remontent à 1999. A l’époque, Thabo Mbeki, le président de la République, l’avait même démis de ses fonctions de vice-président en raison de ces allégations de corruption.

Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa s’insurge contre le travail des enfants

Le président sud-africain a soutenu que « les enfants devraient être à l’école, pas au travail » lors de la 5e Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants organisée à Durban.Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), plus de 160 millions d’enfants, soit près d’un enfant sur dix dans le monde, sont obligés de travailler. Plus de la moitié d’entre eux ont entre 5 et 11 ans.

En Afrique du Sud, pays accueillant la 5e Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants, l’âge légal du travail est fixé à 15 ans. Bien qu’il existe des lois qui protègent les enfants, le président Cyril Ramaphosa a invité les citoyens à redoubler de vigilance pour signaler les cas de travail infantile.

« De telles pratiques de travail privent les mômes d’une enfance.
Elles ont un impact sur le développement spirituel, moral et social des enfants et les privent de la possibilité d’explorer, d’apprendre, de se développer et de réaliser leurs potentiels », a expliqué hier dimanche le chef de l’Etat sud-africain.

La 5e Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants se tient à Durban du 15 au 20 mai 2022. L’objectif est d’éliminer d’ici 2025 le travail des enfants et le travail forcé d’ici 2030 conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.

E-sport en Afrique : le jeu en vaut la chandelle

Sur le continent noir, le sport électronique gagne en popularité à mesure qu’Internet se démocratise pour donner naissance à un écosystème du jeu vidéo.Mannettes à la main, casques sur la tête, deux garçons sont totalement en immersion dans un jeu de combat en ligne. Ça chuchote et ça gesticule dans une grande salle remplie de consoles en tout genre. La scène se déroule dans un bel immeuble d’un quartier résidentiel de Dakar situé à un jet de pierre de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor.

Nous sommes au siège de l’Association des gamers du Sénégal (Sengames) née en 2010 et au quartier général de la Légion officielle des joueurs d’e-sport du Sénégal (Solo e-sport, sigle en anglais). Ici, « les jeunes adhérents peuvent venir, moyennant 2000 F CFA (un peu plus de 3 euros) par heure, passer de bons moments. Nous avons les nouveautés dans le domaine des jeux vidéo. La vente de produits comme les maillots et la location de l’appartement pour des évènements en lien avec l’e-sport nous rapportent aussi de l’argent », explique Baba Dioum, le maître des lieux.

Cet espace convivial, où toute la décoration renvoie au gaming, a récemment reçu la visite de Sophie Diallo, la Directrice Générale du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT). But des deux parties : « mettre en place de formations certifiantes sur les métiers du jeu vidéo et faire éclore des talents ».

L’e-sport, ayant fait son entrée dans le reconnu dictionnaire Larousse en 2018, se définit comme la pratique compétitive des jeux vidéo en réseau local ou via Internet, sur consoles ou ordinateurs. Les parties, en présentiel ou en ligne, peuvent opposer des personnes voire des équipes.

En pleine expansion, ce marché offre une kyrielle d’opportunités à une Afrique de plus en plus connectée. « L’e-sport est en train d’exploser sur notre continent. On assiste à la création de nombreuses fédérations notamment celle du Maroc », note M. Dioum, président de Sengames et manager de Solo e-sport, le premier club professionnel du Sénégal.

Papa Adama Fally Thiam en est l’une des têtes d’affiche à l’international. « Ma passion est devenue un métier. Je me suis fait connaitre grâce à l’e-sport », raconte ce joueur surnommé Dexx dans son univers.

Quatre fois champion du Sénégal, vainqueur du tournoi Afrique-Europe et vice-champion d’Afrique, il est devenu un gamer dans l’âme par un concours de circonstances. « C’est l’un de mes cousins qui m’a appris à jouer. On allait souvent ensemble dans les salles de jeu. Mais ma mère, qui travaille aux Etats-Unis, nous forçait à rester à la maison. Pour y arriver, elle nous achetait des consoles. Je jouais donc beaucoup », se remémore M. Thiam. Un hobby qui ne l’a pas du tout empêché de poursuivre ses études jusqu’à préparer aujourd’hui une thèse en Pharmacie.

Dans le monde, le potentiel économique de l’e-sport ne fait plus débat. Les revenus qu’il génère sont passés de 957 millions de dollars en 2019 à 1,08 milliard de dollars en 2021 selon Statista. Ce site web de données ajoute que « la croissance devrait continuer pour atteindre plus d’1,6 milliard de dollars en 2024 ».

Le marché vidéoludique planétaire vaut plus de 300 milliards de dollars d’après le cabinet de conseil Accenture. Flairant le bon filon, le Bénin a sollicité l’expertise de Nicecactus, une société française spécialisée notamment dans l’organisation d’évènements e-sportifs, pour abriter sur son sol, en juillet prochain, une véritable compétition continentale : l’International Africa Gaming Cup (IAGC).

Actuellement, « l’Afrique du Sud est le leader de l’e-sport sur le continent. L’Égypte talonne la nation arc-en-ciel. Le Maroc est également sur une bonne voie éclairée par le Roi. Le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria avancent bien. Le Kenya n’est pas en reste. L’Afrique est promise à un bel avenir dans l’e-sport. C’est un pari sur le long terme », se persuade Baba Dioum, assis dans une pièce à la lumière tamisée. Cependant, il apparaît que des défis spécifiques restent à relever.

Goulots d’étranglement 

Des e-sportifs africains semblent capables de titiller les meilleurs, mais leur continent a encore du chemin à faire dans certains domaines. « Il n’y a pas assez de structures et d’investisseurs.
La connectivité Internet laisse à désirer globalement. Les serveurs ne sont localisés qu’en Afrique du Sud », indique le chef de file des gamers sénégalais.

En fait, « des serveurs en nombre suffisant sont nécessaires car ils permettent d’avoir une connexion stable pour les jeux en ligne. Cela diminuerait le temps de latence. Quand un Africain vivant sur le continent joue contre un Européen ou un Américain, ces derniers ont un avantage sur lui », admet M. Dioum.

Poursuivant, ce trentenaire aux dreadlocks rappelle qu’« au Sénégal, des joueurs professionnels ont émergé entre 2017 et 2019. Leurs performances n’ont pas été à la hauteur des attentes parce que le pays ne disposait pas encore de la fibre optique ». 

Avec ce fil en verre ou en plastique dans lequel passe Internet, « les choses ont beaucoup évolué. Les joueurs peuvent maintenant effectuer leurs entraînements et participer à des tournois en ligne dans de très bonnes conditions. Il faut que certains pays africains progressent dans ce sens », souhaite le natif de Saint-Louis, dans le Nord du Sénégal.

L’e-sport africain souffre également de « la non-reconnaissance de certains studios de développement de jeux qui se basent sur des chiffres selon lesquels on achète peu de jeux. C’est pourquoi, l’Afrique n’est parfois pas retenue dans leurs circuits de compétitions.
On se bat pour inverser cette tendance », rassure Baba Dioum.

Seules l’Afrique du Sud et l’Égypte ont l’opportunité de participer aux tournois internationaux majeurs comme les Fifa Global Series qui se tiennent annuellement. Dans une joute de moindre envergure, la Gamers Assembly à Poitiers (France) ayant rassemblé 68 joueurs, Dexx de Solo e-sport s’est classé 2e pour empocher un chèque de 300 euros (environ 200.000 F CFA).

« Ce club est le fruit d’un partenariat entre Sengames et l’ambassade de France au Sénégal qui a lancé, en début 2020, un appel à candidatures pour le financement de projets innovants. Nous avons reçu un financement de deux ans qui nous a permis de louer un local, de recruter des joueurs payés chaque mois et d’acheter du matériel », fait savoir le manager.

Même si les fonds de l’ambassade de France au Sénégal sont épuisés, Solo e-sport a signé « des contrats de sponsoring avec la Société Générale de Banques au Sénégal (SGBS) et Dakar VTC. Nous sommes en discussion avec d’autres marques. Auparavant, on avait beaucoup de mal à approcher les potentiels sponsors puisqu’il y avait une énorme concurrence de la lutte avec frappe et du foot », argumente Baba Dioum.

Une dizaine de joueurs pro au total, s’entraînant obligatoirement 20 heures par semaine, défendent les couleurs du club. « Ils peuvent faire 10 heures chez eux et autant au siège. En période de compétition, ce quantum horaire est susceptible d’être revu à la hausse à la demande des coachs. De plus, nous sommes en train de former des amateurs qui veulent passer pro », informe ce spécialiste des technologies numériques.

À l’en croire, l’e-sport au Sénégal se porte très bien : « Je taquine les footeux en leur disant que les gamers ont inspiré l’équipe nationale en remportant une Coupe d’Afrique des nations avant elle. En août 2021, nous avons gagné deux tournois continentaux dans les jeux vidéo Fifa et PES ».

Le challenge du patron de Solo e-sport, issu d’une famille passionnée de jeux vidéo, est de se développer davantage pour que les gamers tirent l’essentiel de leurs revenus de l’e-sport.

Covid-19 : plus de 10.000 nouveaux cas enregistrés en Afrique du Sud

Les 10. 017 nouveaux cas de coronavirus portent le nombre total de cas confirmés à 3. 862. 165 en Afrique du Sud.Pays le plus touché par la Covid-19, l’Afrique du Sud a enregistré plus de 10 000 nouveaux cas de dans les 24 heures précédant la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé jeudi l’Institut national des maladies transmissibles (NICD).

Les 10. 017 nouveaux cas portent le nombre total de cas confirmés dans le pays à 3. 862. 165, soit un taux de positivité de 25,3 %, a indiqué le NICD.

La majorité des nouveaux cas proviennent de la province de Gauteng (39 %), suivie du KwaZulu-Natal (21 %), a précisé l’institut.

La province du Cap occidental représentait 17 % des nouveaux cas ; le Cap oriental et l’État libre (6 % chacun), respectivement ; le Mpumalanga et le Nord-Ouest (3 % chacun) ; le Cap du Nord (2 %) et le Limpopo (1 %), selon les autorités sanitaires.

Selon le ministère de la Santé, il y a eu une augmentation de 164 admissions à l’hôpital et 50 décès ont été signalés au cours de la même période, portant le nombre total de décès à 100 609 à ce jour.

Pretoria condamne le meurtre de la journaliste d’Al Jazeera

L’Afrique du Sud vivement condamné la mort de la journaliste palestinienne, tuée par l’armée israélienneLa journaliste américano-palestinienne d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh couvrait des affrontements en Cisjordanie avant d’être touchée par balle, dans la matinée du mercredi 11 mai. L’Organisation des Nations unies a exigé l’ouverture d’une enquête pour mettre toute la lumière sur ce meurtre au moment où l’Afrique du Sud a condamné une tentative de réduire au silence la presse dans des zones de conflit.

La journaliste a été abattue d’une balle dans la tête mercredi matin alors qu’elle couvrait un raid militaire dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée. Une zone considérée comme le bastion du mouvement palestinien Fatah et point névralgique historique du conflit israélo-palestinien.

Le Directeur général du ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Zane Dangor, a déclaré que le fait de prendre pour cible des journalistes dans les territoires occupés et dans des zones de conflit comme l’Ukraine et l’Afghanistan « semble faire partie d’une stratégie visant à réduire au silence la presse libre et constitue une violation flagrante du droit international ».

« Le droit international des droits de l’homme oblige la puissance occupante à autoriser la liberté d’expression et de manifestation », a déclaré M. Dangor. Il a noté que dans d’autres zones de conflit, les civils et autres non-combattants sont protégés « conformément au principe de distinction et aux autres mesures de protection des Conventions de Genève ».

« La capacité des journalistes à couvrir les événements tels qu’ils se déroulent est essentielle, et les efforts visant à intimider et assassiner les membres de la presse ne peuvent pas être autorisés à se poursuivre en toute impunité ».

Le gouvernement israélien réfute toute responsabilité dans le meurtre de la journaliste et affirme que des Palestiniens armés avaient probablement tiré par erreur sur le journaliste.

Af’Sud/Mines : vers la suppression des lourdeurs administratives

L’Afrique du Sud veut supprimer les goulots d’étranglement qui ralentissent sa croissance économique.Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a invité mardi le gouvernement à supprimer les formalités administratives qui entravent la croissance et le développement de l’industrie minière dans le pays.

S’exprimant lors de la deuxième journée de la cérémonie dite « Investing in Mining Indaba », qui se déroule sur quatre jours au Cap, le dirigeant sud-africain s’est dit préoccupé par le classement de son pays dans les dix dernières places de l’Indice d’attractivité des investissements de l’Institut Fraser.

« Nous nous situons actuellement à la 75e ou 84e place, ce qui constitue le pire classement de notre histoire », a déclaré M. Ramaphosa.

Selon lui, ce classement souligne la réalité fondamentale selon laquelle l’Afrique du Sud doit agir avec plus de détermination et promptitude pour supprimer les différents goulots d’étranglement à la croissance et au développement de l’industrie minière.

« Malgré les grandes perspectives de l’industrie minière sud-africaine, le pays est confronté à des défis importants. Nous devons résorber le retard noté dans le toilettage des droits miniers et de prospection, des demandes de transfert de droits miniers, mettre en place un système cadastral moderne et efficace, et mettre en œuvre une stratégie d’exploration efficace », a poursuivi le président de la nation arc-en-ciel.

Il a également demandé l’amélioration considérable du « fonctionnement de nos chemins de fer et de nos ports » pour garantir un approvisionnement sûr et fiable en électricité à un prix abordable.

« Ces tâches sont au premier plan de nos efforts de reconstruction et de relance économique », a conclu Cyril Ramaphosa.

Foot : la Can féminine 2022 prend forme

La Confédération africaine de football (Caf) a constitué, vendredi soir à Rabat, les groupes de la compétition prévue du 2 au 23 juillet au Maroc.Maroc – Burkina. Voilà le match d’ouverture de la 12e édition de la Coupe d’Afrique des nations féminine de football qui se joue depuis 1991. Cette affiche est programmée au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat à 21 heures (Temps Universel).

Le tirage au sort complet du tournoi a été effectué par Nawal El Moutawakel, la légende marocaine médaillée d’or au 400 mètres haies lors des Jeux Olympiques de Los Angeles (États-Unis) en 1984 et Ajara Njoya, la star de l’équipe nationale féminine du Cameroun sous la supervision de Samson Adamu, le Directeur des compétitions de la Confédération africaine de football (Caf).

Les demi-finalistes de la Can féminine 2022 seront directement qualifiés à la Coupe du monde 2023 co-organisée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande (10 juillet – 20 août). L’Afrique peut avoir deux places additionnelles dans le cadre des barrages intercontinentaux du Mondial féminin qui va passer à 32 sélections contre 24 en 2019.

Composition des trois différents groupes

Groupe A : Maroc (pays hôte), Burkina, Sénégal et Ouganda.

Groupe B : Cameroun, Zambie, Tunisie et Togo.

Groupe C : Nigeria (tenant du titre), Afrique du Sud, Burundi et Botswana.

Covid -19: l’Afrique du Sud redoute une cinquième vague

Face à la recrudescence des contaminations de coronavirus, l’Afrique du Sud craint une cinquième vague, a déclaré vendredi le ministre de la Santé Joe Phaahla.L’émergence des sous-variants omicron BA.4 et BA.5 est à l’origine de l’augmentation de plus de 6.300 nouveaux cas de Covid-19 mercredi, a déclaré le ministre devant les médias.

Malgré une augmentation des hospitalisations, M. Phaahla a affirmé qu’il n’y avait pas de changement spectaculaire dans les admissions dans les unités de soins intensifs ou les décès dans les hôpitaux du pays.

Le ministre de la Santé a ensuite déclaré qu’à ce stade, les autorités sanitaires n’avaient pas été alertées d’une nouvelle variante, hormis les modifications apportées à la variante dominante circulant sous le nom d’Omicron.

Richard Lessells, spécialiste des maladies infectieuses, a déclaré lors de la même réunion d’information que la baisse de l’immunité due aux vagues précédentes pourrait contribuer à la résurgence plus précoce que prévu des cas.

L’Afrique du Sud a enregistré le plus grand nombre de cas de coronavirus et de décès du continent. La nation arc-en-ciel n’est sorti de la quatrième vague du virus qu’en janvier dernier.
Les autorités sanitaires avaient déjà prévenu qu’une cinquième vague pourrait frapper le pays entre mai ou juin, correspondant à l’hiver dans l’hémisphère sud. 

Le nombre d’infections au cours des quatorze (14) derniers jours a atteint 6.375 mercredi selon l’Institut national des maladies transmissibles.

Cyril Ramaphosa au Kenya pour les obsèques de Kabiki

Le dirigeant de la nation arc-en-ciel est par le ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor.Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, est arrivé à Nairobi pour assister aux funérailles de l’ancien président kényan, Mwai Kibaki, prévues ce vendredi.

La cérémonie funéraire du président Kibaki, qui est décédé le 21 avril dernier à l’âge de 90 ans, se tient au Stadium national de Nyayo.

Au cours de sa carrière, le défunt a servi son pays en tant que vice-président de 1978 à 1988 sous l’administration du président Daniel arap Moi. Il est devenu président de 2002 à 2013 après avoir succédé à Moi qui, à son tour, avait succédé au président Jomo Kenyatta, le premier président fondateur du pays, décédé en 1978.

Umaro Sissoco Embaló en visite d’Etat en Afrique du Sud

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa va accueillir ce jeudi à Prétoria son homologue bissau-guinéen pour une visite d’Etat à Pretoria, a annoncé la présidence sud-africaine.Selon le bureau du président sud-africain, cette visite sera l’occasion pour l’Afrique du Sud et la Guinée-Bissau de renforcer les relations politiques et socio-économiques entre les deux pays.

« Les deux Etats partagent une vision et un partenariat stratégique sur l’avancement de la paix et de la sécurité, de la prospérité et du développement de notre continent », a poursuivi la présidence.

La visite servira également de plateforme pour redynamiser un certain nombre d’accords qui nécessitent une mise en œuvre plus étroite depuis leur signature il y a quelques années, selon la même source.

Et d’ajouter qu’il y a eu un regain d’intérêt pour la mise en œuvre des accords et l’extension du partenariat entre eux depuis l’arrivée au pouvoir d’Embaló il y a quelques années.

L’accord général de coopération entre les deux pays, qui a été signé en septembre 2008, a jeté les bases du lancement d’une commission bilatérale mixte.

« La visite devrait permettre d’explorer de nouveaux domaines possibles de coopération économique, commerciale et d’investissement, notamment dans des secteurs clés en Guinée-Bissau, notamment l’agroalimentaire, la défense, les infrastructures et l’exploitation minière, dans l’intérêt mutuel des deux pays », a ajouté la présidence.

Les deux dirigeants devraient également échanger leurs points de vue sur des questions régionales, continentales et mondiales d’intérêt mutuel, notamment en matière de paix, de sécurité et de développement économique, a ajouté le bureau.

Pretoria et Bissau ont établi des relations diplomatiques en 1994, après l’avènement de la démocratie en Afrique du Sud et dans l’ancienne colonie portugaise située en Afrique occidentale.

Après une visite de travail du Premier ministre de l’époque, Martinho Dafa Cabi, en Afrique du Sud en août 2007, l’Afrique du Sud avait finalement ouvert une ambassade à Bissau en mars 2008.

Inondations en Afrique du Sud : l’Onu évalue les dégâts

Les récentes inondations dans l’Est de la nation arc-en-ciel ont fait plus de 400 morts et des milliers de sans-abri, selon le bilan officiel.Une équipe technique de l’Organisation des Nations unies (Onu) est en visite dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal pour évaluer les dégâts causés par les récentes inondations qui ont frappé la région. Cela permettra d’accélérer les opérations de secours, a déclaré ce mercredi un haut responsable de l’Onu.

« Ce n’est pas la première fois que l’Onu entreprend une telle action humanitaire dans le pays, puisqu’elle l’a fait il y a trois ans », a déclaré Ayodele Odusola, coordonnateur-résident par intérim de l’Onu en Afrique du Sud.

« Nous avons soutenu la province après les inondations de 2019 et les troubles civils de 2021. Nous continuerons de soutenir les efforts de reconstruction pour nous assurer que personne n’est laissé pour compte dans le cadre du protocole d’accord que nous avons mis en place avec les dirigeants du KwaZulu-Natal », a poursuivi Odusola.

L’équipe technique, composée de membres de diverses agences onusienne devrait terminer son évaluation des dégâts ce jeudi 28 avril 2022.

Inondations en Afrique du Sud: plus d’un milliard $ de dégâts

Près de 17.438 foyers ont été touchés par les inondations en Afrique du Sud.Le KwaZulu-Natal aura besoin d’au moins 1,13 milliard de dollars pour reconstruire ses infrastructures à la suite des récentes inondations soudaines qui ont fait plus de 400 morts, a déclaré le Premier ministre de la province, Sihle Zikalala.

Selon lui, « le coût (financier) le plus important de cette catastrophe est lié aux infrastructures qui ont été détruites ».

« Alors que nous reconstruisons l’environnement physique autour de nous, nous devons mettre plus de temps et entreprendre un programme beaucoup plus nuancé pour que nous puissions reconstruire et restaurer l’espoir et la confiance parmi les victimes et les survivants », a ajouté le Premier ministre.

Près de 17.438 foyers ont été touchés par la catastrophe, ce qui fait qu’au moins 121.687 personnes ont un besoin urgent d’aide. Le bilan des victimes s’élève à 435 personnes, tandis que 54 sont toujours portées disparues.

Sur un coût préliminaire de 1,13 milliard de dollars, les dommages causés aux installations de la Passenger Rail Agency of South Africa (Prasa) – qui comprend 300 km d’infrastructures ferroviaires détruites par les inondations – se sont élevés à environ 64 millions de dollars.

Les dommages causés aux installations de la Passenger Rail Agency of South Africa (Prasa), qui comprend 300 km d’infrastructures ferroviaires détruites par les inondations, s’élèvent à environ 64 millions de dollars.

Mais le rétablissement complet de Prasa après les inondations a été estimé entre 187 et 200 millions de dollars, a indiqué Makanda.

Af’Sud : Ramaphosa s’engage à mettre fin aux délestages

Le président Cyril Ramaphosa compte intégrer l’électricité des producteurs privés dans le réseau national pour régler le phénomène.Le président a imputé les délestages actuels au manque d’entretien et à la corruption au sein d’Eskom, la compagnie publique d’électricité actuellement en difficulté, a-t-il déclaré dans un tweet.

Toutefois, un certain nombre de changements ont été apportés pour passer d’une dépendance totale à l’égard d’Eskom qui utilise principalement le charbon pour produire de l’électricité à des producteurs d’énergie indépendants qui utilisent diverses sources renouvelables dans le cadre du programme d’énergie renouvelable.

Le programme de producteurs indépendants d’énergie renouvelable vise à apporter des mégawatts supplémentaires au système électrique du pays grâce à des investissements du secteur privé dans l’éolien, la biomasse et les petites centrales hydroélectriques, entre autres.

Certaines capacités de production ont déjà été connectées au réseau, et d’autres devraient l’être l’année prochaine, a-t-il déclaré, ajoutant que le dégroupage d’Eskom était en bonne voie et serait achevé d’ici décembre prochain.

Ces propos de M. Ramaphosa ont été tenus après que Busisiwe Mawuso, membre du conseil d’administration d’Eskom, a accusé la semaine dernière son gouvernement d’être responsable de la crise de l’électricité dans le pays.

« Il est difficile et inacceptable pour les Sud-Africains de subir des délestages. Mais nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour nous assurer que, comme la capture de l’État, il (le délestage) appartiendra bientôt au passé », a tweeté le président.

Le pays a connu différents stades de délestage au cours de la semaine dernière après que les centrales électriques de la compagnie d’électricité aient subi plusieurs pannes.

Actuellement, la compagnie d’électricité dispose d’au moins 5.353 mégawatts de capacité indisponible en raison d’une maintenance planifiée, tandis que 14.912 mégawatts de capacité restent indisponibles en raison de pannes non planifiées, a indiqué Eskom.

Af’Sud : les inondations endommagent 3.500 véhicules Toyota

L’entreprise a annoncé que les fortes pluies dans la province du KwaZulu-Natal ont eu raison de son mécanisme de défense mis en place après les inondations de 2017.Les récentes inondations en Afrique du Sud ont laissé 3.500 véhicules Toyota endommagés, dont seulement 500 ont passé l’inspection pour être vendus sur le marché, a annoncé jeudi Toyota South Africa Motors (TSAM).

TSAM possède une usine à Prospecton, une ville au sud de Durban, le long des rives de la rivière Umlazi. « Ces mesures ont fonctionné avec succès pour maintenir les eaux de crue à distance. Mais elles n’ont malheureusement pas été à la hauteur de la masse d’eau qui a envahi l’installation lorsque les berges de la rivière Umlazi se sont rompues », a déclaré TSAM dans un communiqué.

Les activités de l’usine ont été suspendues pendant l’évaluation et le nettoyage, a déclaré TSAM, qui est le leader du marché automobile du pays.

Après la mort de plus de 450 personnes dans les inondations, le KwaZulu-Natal est maintenant en mode de récupération alors que les équipes de recherche visitent 8.000 maisons endommagées et plus de 40.000 personnes sans abri pour les aider à revenir à la normale à la suite du déluge.

Selon le président Cyril Ramaphosa, son gouvernement a autorisé un fonds d’urgence initial de 70 millions de dollars pour venir en aide aux personnes dans le besoin, tandis que Pretoria recherche des fonds supplémentaires auprès du Fonds de solidarité, initialement créé pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Après Poutine, Ramaphosa échange avec Zelensky

Le président sud-africain a eu une conversation téléphonique avec son homologue ukrainien pour discuter de la guerre dans son pays.Cyril Ramaphosa et Volodymyr Zelensky ont évoqué « le conflit en Ukraine, son coût tragique pour la population ainsi que ses conséquences mondiales », a déclaré le président Ramaphosa qui a aussi revenu sur les conséquences alimentaires de cette crise au plan mondial.

« Nous nous sommes mis d’accord sur le fait que des pourparlers étaient nécessaires pour mettre fin au conflit, qui a affecté la position de l’Ukraine dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, y compris sa position de grand exportateur de produits alimentaires vers l’Afrique. »

Sur Twitter, Volodymyr Zelensky a indiqué qu’il avait parlé à M. Ramaphosa de la résistance de son pays à l’agression russe, lancée le 24 février. La Russie a fait entrer ses chars dans le nord de l’Ukraine pour entamer une guerre totale contre leur voisin du sud.

Le 10 mars dernier dernier, sur initiative de Pretoria, le président Ramaphosa s’était déjà entretenu au téléphone avec le président Vladimir Poutine.

En tant que membre des Brics, (Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud). L’Afrique du Sud s’est proposée pour jouer le rôle de médiateur », avait fait savoir le président Ramaphosa.