Sénégal: Macky Sall «lève son coude» sur le rapport de la Cour des comptes

La première réaction publique du président Macky Sall sur les scandales soulevés par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de la pandémie de Covid-19 est le sujet qui préoccupe l’essentiel des journaux sénégalais reçus vendredi à APA.Les Echos indiquent que le président Macky Sall « n’exclut pas des suites judiciaires » après les malversations rapportées par la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19. Présidant le conseil des ministres hier, le chef de l’Etat « charge (son Premier ministre) Amadou Ba d’éclairer l’opinion sur le rapport en vue des suites à donner ».

Cette réaction longtemps attendue fait dire à Vox Populi que « Macky enlève son coude du rapport de la Cour des comptes » mais « refile la patate chaude » à son Premier ministre, « l’exécuteur des décisions présidentielles ». Le Témoin estime aussi que « le chef de l’Etat s’est tout simplement déchargé sur son Premier ministre Amadou Ba ». Ce dernier doit désormais chercher les voies et moyens pour gérer « la patate chaude » puisque plusieurs personnalités du régime sont visées par ledit rapport.

En revanche, « la société civile réclame les têtes des mis en cause et appelle à un rassemblement » pour le 30 décembre prochain. Cette « date-charnière » est choisie par les organisateurs parce qu’elle coïncide à la « veille du discours à la nation du chef de l’Etat », explique Sud Quotidien qui note que la société civile ne réclame pas moins que « l’application des sanctions » dans l’affaire liée au fonds Covid-19, estimé à plus de 700 milliards de dépenses pour la lutte contre la pandémie entre 2020 et 2021.

Libération indique que « des organisations de la société civile investissent la rue » vendredi prochain avec le slogan « Sunuy milliards du rees », « vous ne serez pas rassasiés avec nos milliards volés », une diatribe en wolof lancée aux présumés détourneurs de deniers publics cités dans ce rapport. Ainsi, souligne Vox Populi, la société civile « exige » l’ouverture des douze informations judiciaires demandées par la Cour des comptes, « mais aussi la mise en place d’un comité de suivi desdites recommandations avec l’implication de la société civile ».

L’Observateur analyse de son côté « les contrecoups politiques » des audits des corps de contrôle, comme la Cour des comptes, pour le président Macky Sall. Pour le journal, « la criminalité à col blanc » et « le sentiment d’impunité » risquent de causer « d’énormes conséquences sur les schémas politiques » du chef de l’Etat sénégalais que d’aucuns prêtent des ambitions de vouloir se représenter à une controversée troisième candidature à l’élection présidentielle dont la prochaine au Sénégal est prévue en 2024.

Mais pour mettre fin aux malversations dans la gestion des deniers publics, le directeur de la promotion de la bonne gouvernance, Arona Sarr, estime qu’« il faut des textes réglementaires pour mettre des garde-fous contre les dérives ».

En football, le Comité exécutif de la fédération sénégalaise, évaluant hier le bilan de la participation de l’équipe nationale à la Coupe du monde au Qatar, s’est dit dans Les Echos « satisfait des résultats des Lions », éliminés par l’Angleterre en huitième de finale de la compétition finalement remportée dimanche dernier par l’Argentine devant la France. L’objectif du Sénégal était pourtant d’atteindre les quarts de finale alors que Stades souligne que le Comité exécutif de la fédération « attend le rapport d’Aliou Cissé », le sélectionneur national.

Outre l’aspect sportif, le Sénégal a réalisé d’importantes « retombées financières » dans son parcours au Qatar. La fédération recevra prochainement de l’instance mondiale du football (Fifa) la somme rondelette de « neuf milliards de FCFA » dont une partie sera « réservée au football local », indique dans le quotidien sportif le président de la fédération, Augustin Senghor. Les Echos précisent que cette dernière a déjà reçu près d’un milliard de la Fifa en attendant le virement de sept autres milliards.

Soldats ivoiriens détenus au Mali : enfin, le bout du tunnel ?

Abidjan et Bamako sont favorables à une résolution pacifique de l’affaire des 46 soldats ivoiriens.La libération des soldats ivoiriens détenus au Mali depuis juillet dernier serait-elle en voie de résolution ? En déplacement jeudi 22 décembre à Bamako, une délégation ivoirienne conduite par le ministre de la Défense et frère du président Alassane Ouattara, Ibrahima Téné Ouattara a été reçue en audience par le président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goïta. La rencontre a été sanctionnée par la signature d’un mémorandum visant à « promouvoir la paix » et à renforcer « les relations d’amitié, fraternité et de bon voisinage entre les deux pays ».

Il s’agit en réalité, selon le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop d’aller ensemble vers « une dynamique positive de surmonter » le conflit né de l’arrestation en juillet dernier de 49 soldats ivoiriens inculpés pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » par le Procureur général près le tribunal de grande instance de la Commune VI Bamako. Accusation réfutée par Abidjan, précisant que les militaires en question appartiennent à l’effectif de l’armée et se sont rendus au Mali dans le cadre d’une mission onusienne.

Coup de théâtre 

En septembre, la médiation togolaise avait obtenu la libération des trois femmes du groupe. Mais aussitôt après, le chef de l’Etat malien qui recevait le ministre nigérian des Affaires étrangères, avait exigé l’extradition de personnalités maliennes en exil en Côte d’Ivoire en contrepartie de la libération des 46 militaires ivoiriens. Abidjan a réagi, qualifiant la demande de Bamako de « chantage » avant de décider d’impliquer la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la recherche de solution à cette crise diplomatique l’opposant à son voisin du nord.

En session extraordinaire à New-York, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unies, l’institution sous-régionale, sous l’impulsion de son président en exercice, Umaro Sissoco Embalo, a exigé la libération des militaires ivoiriens. À cet effet, une délégation de « haut niveau » s’est rendue à Bamako fin septembre pour rencontrer l’officier qui gouverne le Mali depuis mai 2021, suite à un coup d’Etat contre le président de la colonel-major Bah N’dao que lui-même et ses compagnons d’arme avaient installé à la tête de la transition après le renversement d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) en août 2020.

Ce voyage de quelques heures n’a vraisemblablement pas donné les résultats espérés, d’où la nouvelle demande de libération formulée par les dirigeants ouest-africains à l’occasion du 62e sommet ordinaire, tenu le 4 décembre dernier à Abuja, au Nigeria, sous peine de nouvelles sanctions. La semaine qui a suivi, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a été dépêché à Bamako pour transmettre le message au colonel Goïta. Jeudi 22 décembre, M. Dussey a accompagné la délégation ivoirienne à Bamako.

Maroc: Lancement de la charte Panafricaine pour la réduction des risques en santé

La charte Panafricaine pour la réduction des risques en santé a été lancée, jeudi à Casablanca, à l’occasion d’une conférence internationale organisée par l »African Global Health » (AGH), une organisation oeuvrant dans la promotion de la santé en Afrique.Cette initiative intervient en droite ligne avec le grand succès de la première conférence africaine sur la réduction des risques en Santé, tenue à Marrakech, les 16, 17 et 18 novembre 2022,  avec la participation de plus de 800 personnalités représentant 60 pays.

Dans une déclaration à la presse, Dr Lamia Kandil, présidente de l’AGH au bureau logistique local a souligné que cette initiative vise à jeter les jalons d’une politique continentale commune se rapportant aux domaines de la santé et de la protection sociale dans le continent africain.

Le congrès international d’envergure, marqué par la participation de délégation de chercheurs, scientifiques et spécialistes africains de renom, constitue une occasion idoine pour la formation d’un bureau logistique africain auprès de l’organisation, composé de près de 10 experts africains représentant le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, la Zambie, le Rwanda, le Kenya, le Soudan, l’Egypte, le Sénégal, ainsi que le Maroc.

Le bureau continental se charge d’oeuvrer de concert avec les pays africains pour dévoiler les contours définitifs de la Charte africaine historique au titre de l’année 2023, en tant que cadre de travail au service de la population africain et moyen de réduire les risques en santé.

A cet égard, elle a relevé que les experts africains ont soumis une lettre ouverte à l’Union africaine pour contribuer au soutien de la charte africaine, signée par des experts et pays africains, le but étant de parvenir à une véritable souveraineté de politique de santé dans le continent à travers la cohésion, l’action commune et le partage des expertises et des expériences réussies.

Parmi les leçons tirées de la pandémie du covid-19 figure la prise de conscience de la nécessité de procéder à une réflexion commune pour permettre à l’Afrique de parvenir à des solutions propres aux problèmes de santé, a-t-elle ajouté, mettant l’accent sur l’importance de la solidarité et de l’entraide avant tout dans la mesure où les infrastructures ne peuvent à elles seules concrétiser l’objectif de la santé pour tous.

L’AGH est une organisation embrassant des objectifs de promotion de la santé en Afrique suivant des directions multipartites, incluant des dimensions de santé responsable et solidaire sous l’étendard de la santé pour tous et par tous. L’association est de ce fait partenaire de l’État marocain en vue de partenariats experts-politiques de tous les pays africains afin de faire adhérer politiques et experts au concept du citoyen – patient et engager des politiques de santé publiques communes Afro-africaines.

Cession de Bolloré Africa Logistics au groupe MSC

La totalité des activités africaines du groupe Bolloré, en rapport avec le transport logistique, a été cédée à l’armateur MSC.Bolloré SE annonce la réalisation en date de ce jour de la cession au Groupe MSC de 100 % de Bolloré Africa Logistics, regroupant l’ensemble des activités de transport et logistique du Groupe Bolloré en Afrique, sur la base d’une valeur d’entreprise nette des intérêts minoritaires de 5,7 milliards d’euros. 

Le prix de cession des actions s’établit à 5,1 milliards d’euros auquel s’ajoutent 600 millions d’euros de remboursement de comptes courants.

Le Groupe Bolloré conservera une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+, et poursuivra également ses développements sur ce continent dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms et l’édition.

Bénin : Bolloré Transport & Logistics prend en charge des enfants touchés par le Sida

La journée mondiale de lutte contre le SIDA a été instituée en 1988 pour mobiliser et sensibiliser le public aux différents moyens de prévention.Comme chaque année, la journée mondiale de lutte contre le SIDA a lieu le 1er décembre, l’occasion pour Bolloré Transport & Logistics au Bénin de témoigner son engagement dans la lutte contre l’épidémie qui continue à sévir.

Dans ce cadre, Bolloré Transport & Logistics Bénin ainsi que Bénin Terminal ont renouvelé leur accord de partenariat avec l’ONG RACINES, ce 20 décembre 2022 au siège social de Bolloré Transport & Logistics au Bénin. Les deux filiales de Bolloré au Bénin renouvellent leur engagement à soutenir financièrement la prise en charge des enfants atteints du virus du SIDA qui sont également pensionnaires du centre.

En cours depuis deux années, cet accord a déjà impacté une centaine d’enfants. Il prévoit de mettre à la disposition de ces enfants, un programme de soutien à la scolarisation ou à l’apprentissage, un suivi médical et psychologique approprié et un accompagnement nutritionnel adéquat. À terme, il vise également à accompagner les mères de ces jeunes enfants pour favoriser leur autonomisation.

« Le but visé par ce partenariat est de favoriser la mise en place d’un mécanisme pour l’amélioration et le renforcement des services offerts par le centre RACINES, pour une meilleure prise en charge des enfants infectés ou affectés par le VIH/SIDA. », a rappelé M. Pierre BOUILLOT, Directeur administratif et financier de Bénin Terminal. « Il est primordial pour notre entreprise de soutenir et d’encourager des initiatives comme celle de RACINES pour les actions qu’elle mène en faveur de la jeunesse. », a poursuivi Pierre NGON, Directeur Général Cluster Bénin-Niger de Bolloré Transport & Logistics.

La journée mondiale de lutte contre le SIDA a été instituée en 1988 pour mobiliser et sensibiliser le public aux différents moyens de prévention.

À propos de Bolloré Transport & Logistics au Bénin

Bolloré Transport & Logistics au Bénin est un partenaire portuaire et logistique de référence au Bénin.

Opérateur du premier réseau de logistique intégré en Afrique, Bolloré Transport & Logistics multiplie les efforts et les investissements pour accélérer l’intégration de l’Afrique dans le marché mondial. Au Bénin, l’entreprise emploie près de 1 300 personnes à travers 5 filiales qui déploient leurs activités dans les secteurs ferroviaire, logistique et maritime (consignation, manutention, transit). Confiant dans le potentiel de développement du pays, Bolloré Transport & Logistics investit sur le long terme au Bénin.

Contact presse :

Francis Vikou, Responsable Communication – Bolloré Transport & Logistics au Bénin

Tél. : +229 96 39 53 52 / +229 21 36 83 03 – francis.vikou@bollore.com

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le financement du Programme national d’assainissement liquide mutualisé, la lutte contre l’inflation, l’hydrogène vert et Marocains du Monde.+Le Matin+ rapporte que le Maroc et la Banque allemande de développement (KfW) ont procédé à la signature des contrats de prêt et de subvention pour le financement du Programme national d’assainissement liquide mutualisé, Composante Centres Chef-Lieu de Communes (PNAM), pour un montant global de 32 millions d’euros.

Ce programme a pour objet de mettre en œuvre des projets d’assainissement dans 35 Centres Chefs-Lieux au niveau des communes rurales des provinces d’Al Haouz, Chichaoua, Essaouira, Taroudant et Chefchaouen, indique un communiqué du ministère de l’Economie et des Finances, cité par la publication. 

La même publication souligne qu’un nouveau rapport de la Banque européenne d’investissement, élaboré en partenariat avec l’Alliance solaire internationale et l’Union africaine, met en évidence le potentiel et les avantages de l’exploitation de l’énergie solaire pour créer de l’hydrogène vert dans quatre hubs africains : le Maroc, la Mauritanie, l’Afrique australe et l’Égypte. 

Ces quatre pôles représentent un potentiel extraordinaire de 1.000 milliards d’euros d’investissement pour la production de 50 millions de tonnes d’hydrogène vert par an d’ici 2035 à un coût compétitif, dont 22 millions de tonnes à l’export. 

+L’Economiste, estime que la lutte contre l’inflation n’est pas terminée. En témoigne, le nouveau tour de vis de la banque centrale qui vient de relever le taux directeur de 50 points de base à 2,50% afin de prévenir tout désancrage des anticipations d’inflation et assurer les conditions d’un retour rapide à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix. 

Cette inflation qui n’ est ni la conséquence d’une forte croissance économique ni celle d’une hausse de la demande globale porte atteinte au pouvoir d’achat des ménages. Elle atteint un nouveau pic en novembre: 8,3% comparativement à la même période de l’année dernière, selon le Haut-commissariat au plan. Sur une année, l’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et ceux à tarifs publics, a également augmenté: 7,6%! 

+L’Opinion+ écrit que le lien est indissoluble entre la mère patrie et les Marocains du Monde, fiers de leur pays, avec lequel ils entretiennent des « liens forts». C’est l’une des phrases de la conclusion d’une nouvelle enquête menée par le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).

Le rapport fait état de plusieurs motifs de satisfaction et d’insatisfaction de la diaspora marocaine, qui demeure déterminée à contribuer davantage au développement du pays malgré le poids de la bureaucratie et les carences des services consulaires. 

Le même journal tire la sonnette d’alerme concernant le stock de sang. Cinq jours de stock de sang. C’est le seuil alarmant de l’état de réserve en globules rouges du Maroc, qui a besoin quotidiennement de 1000 dons de sang pour répondre aux besoins, fait savoir le quotidien. C’est pour dépasser cet état des lieux alarmant que le Conseil de gouvernement a adopté, le 21 décembre dernier, le projet de loi  relatif à la création de l’Agence marocaine du sang et de ses dérivés. 

Cet établissement remplacera le Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie (CNTSH) et l’ensemble des Centres régionaux de transfusion sanguine du territoire. Ce nouvel organisme vise non seulement à mobiliser les ressources humaines nécessaires, mais aussi à unifier les termes et procédés de décision. La nouvelle agence va déployer à grande échelle les unités mobiles de dons de sang, ainsi que des unités fixes de proximité, appelées « Maisons de don».

Rentrée judiciaire du Tribunal militaire d’Abidjan

Le tribunal militaire d’Abidjan s’enrichit de 100 juges, cinq magistrats et de trois greffiers militaires qui ont prêté serment lors de la rentrée judiciaire 2022-2023.La rentrée judiciaire du tribunal militaire est célébrée chaque année et offre l’occasion à toute la famille judiciaire de se réunir et de recevoir les nouveaux venus, notamment des nouveaux juges, magistrats et greffiers.

Les nouveaux impétrants ont prêté serment ce jeudi 22 décembre 2022, en présence du ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Ballo, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Défense.

Faisant le bilan de l’exercice judiciaire précédent, le contre-amiral Ange Kessi, commissaire du gouvernement, a indiqué que « près de 1.200 dossiers correctionnels et criminels » ont été jugés, mais « il en reste encore un millier ».

« Devant le tribunal militaire, les enquêtes aboutissent toujours », a-t-il rassuré, invitant tous ceux qui ont des dossiers à venir s’enquérir de l’état d’avancement, parce que l’enquête d’une affaire peut durer trois mois, cinq ans ou dix ans.

En outre, le tribunal militaire d’Abidjan compte neuf magistrats « pour près de 50.000 personnes », ce qui rend la tâche « compliquée ». Le contre-amiral Ange Kessi, a appelé les autorités à créer deux tribunaux militaires, à Bouaké (centre) et à Daloa (Ouest).

Ces juges, qui sont des accesseurs, sont nommés par le président de la République chaque année. Ils sont de divers grades, du grade de général à sergent et chargés de juger leurs camarades qui vont commettre des infractions à la loi pénale.

Le commissaire du gouvernement a indiqué que cette nouvelle année judiciaire est placée sous le signe de l’excellence. Pour ce faire, « il faut que les nouveaux magistrats qui arrivent sachent que nous sommes au service de la population, au service du peuple et au service du droit ».

Le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Claude Mentenon, a fait observer « qu’il n’y a pas à proprement parler de justice militaire, mais tout simplement de la justice tout court, même si elle est rendue suivant diverses modalités de procédures judiciaires par des tribunaux distincts ».

« Il n’y a pas la justice des militaires, encore moins celle de l’administration, du civil ou du commerçant. Il y a qu’une seule justice, à la fois sentiment et vertu qui s’applique distinctement à chacun de nous selon les activités de circonstances même si des tribunaux spécialisés sont constitués pour la rendre ».

« Que d’exactions de racket sur les routes, de meurtres, d’assassinats en temps de guerre et en temps de crise, en temps de relative paix ou d’enlèvements n’avons-nous assisté la décennie écoulée qui interroge la responsabilité des forces armées », a-t-il lancé.

Cette cérémonie solennelle de rentrée judiciaire et de prestation de serment de magistrats, juges et greffiers militaires, consacre à la fois la fin des activités judiciaires de 2021-2022 et ouvre l’exercice 2022-2023 du tribunal militaire d’Abidjan, créé depuis 1974.

Sénégal : nouveau financement pour le Parc de technologies numériques de Diamniadio

La Banque africaine de développement (Bad) accordera à l’État du Sénégal un prêt supplémentaire de 5,01 millions d’euros pour continuer la construction, sur une superficie de 25 hectares, d’infrastructures achevées à près de 80 %.Le 8 décembre dernier, le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (Bad) « a donné son feu vert à l’octroi d’un financement additionnel au profit du futur Parc de technologies numériques de Diamniadio, au Sénégal », indique un communiqué reçu à APA.

Avec ce nouveau prêt, poursuit la source, l’institution financière « endosse, à hauteur de 87 %, le coût total du projet (73,62 millions d’euros). Le gouvernement sénégalais assumant l’équivalent de 9,64 millions d’euros ».

L’érection du Parc de technologies numériques de Diamniadio, à la périphérie de Dakar, a démarré en 2016 grâce à un prêt initial de 60,96 millions d’euros de la Bad. Mais le chantier a connu un retard à cause de « la crise de la Covid-19 » ayant notamment entraîné « l’inflation mondiale sur les coûts des matériaux de construction et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ».

Selon Marie-Laure Akin-Olugbade, la Directrice Générale de la Bad pour l’Afrique de l’Ouest, « ce parc va contribuer à diversifier et moderniser l’économie et le secteur privé sénégalais. Il va transformer le Sénégal en pôle numérique régional pour apporter des solutions numériques aux industries déjà̀ existantes ».

L’objectif du Sénégal est de faire passer la part du secteur des TIC dans son activité́ économique de 7 à 10 % d’ici à 2026. D’ores et déjà, « une vingtaine d’entreprises ont manifesté leur intérêt à ancrer certaines de leurs activités au sein du futur parc. À la condition, toutefois, d’y disposer de solides infrastructures informatiques qui leur permettent d’offrir leurs produits et d’assurer leurs services », explique la Banque africaine de développement.

De ce fait, l’objet du nouveau prêt sera d’équiper le centre de données prévu au sein du parc et le doter d’une architecture de stockage et de traitement informatique de pointe. En outre, le Parc de technologies numériques de Diamniadio, au cœur de la stratégie « Sénégal numérique 2025 » qui entend créer quelque 35.000 emplois directs, comprendra des établissements d’externalisation des processus métier, un incubateur d’entreprises de TIC, un centre de formation, un centre de recherche, et un centre de production audiovisuelle et de développement de contenus.

Pour sa part, Cherfi Mohammed, à la tête du bureau pays de la Bad au Sénégal, a fait remarquer que « le projet va profiter à tout un écosystème : les opérateurs de services de communication, les fournisseurs de services Internet, les multinationales, environ 30.000 hommes et femmes qui exercent entre autres dans la vente, la mise en réseau, la conception de systèmes, le développement de logiciels et de contenus ».

Attentat terroriste de Grand-Bassam : plaidoirie de la défense

Le Tribunal criminel de première instance d’Abidjan a clos les débats ce jeudi 22 décembre 2022 et renvoyé son verdict pour le 28 décembre 2022.Le procureur de la République, Richard Adou, représentant le ministère public, a soutenu que les prévenus ont eu un « rapport » avec Kounta Dallah, le djihadiste qui a perpétré l’assaut de la station balnéaire de Grand-Bassam, qui a fait 19 morts et 33 blessés le 13 mars 2016.

Dans son réquisitoire, le procureur Richard Adou, a demandé au Tribunal criminel de première instance d’Abidjan d’infliger aux accusés l’emprisonnement à perpétuité, la sanction pénale pour les crimes les plus graves. Pour les faits de terrorisme, le Code pénal prévoit une peine allant de 10 à 20 ans.

« Mes clients sont innocents, ils jouissent de la présomption d’innocence », a répliqué Me Eric Saki, l’un des avocats de la défense,  lors de la session de plaidoirie, faisant remarquer qu’ils ne font pas partie des trois djihadistes formellement identifiés à l’issue de l’attaque.     

« En aucun moment (l’accusation) n’a pu les rattacher aux faits poursuivis, on s’est contenté seulement de dire qu’ils avaient une proximité avec celui qu’on appelle Kounta Dallah », l’un des auteurs de l’attaque, a déclaré à la presse Me Éric Saki, l’un des deux avocats de la défense.

« Avoir une proximité avec quelqu’un, est-ce que cela fait de vous son complice, est-ce qu’on emprunte la criminalité d’autrui ? Voici toute la question qu’il revient au parquet d’apporter les preuves qui justifient que nos clients avaient joué un rôle quelconque ou avaient pris part d’une manière ou d’une autre aux faits qui leur ont été reprochés », a dit Me Éric Saki.

Me Saki a soutenu qu’on ne peut pas déduire du fait de leur proximité avec Kounta Dallah qu’ils sont complices. Il a relevé par ailleurs que « la matière pénale est d’interprétation stricte et l’interprétation par analogie n’est pas possible », d’où l’accusation doit produire la preuve qu’ils sont responsables » des délits qui leurs sont reprochés.

Ordonnance de non-lieu partiel 

Au cours des débats, Me Éric Saki a fait observer « qu’il y a des accusés qui avaient fait l’objet de non-lieu, c’est-à-dire qu’ils n’auraient pas dû se retrouver devant le tribunal criminel de première instance d’Abidjan-Plateau, mais qui se sont retrouvés devant le tribunal criminel ».

« Nous étions donc obligés de dire sur la base des dispositions de l’article 237 du Code de procédure pénale que, bénéficiant de l’ordonnance de non-lieu partiel, en ce qui les concerne, elle est devenue une ordonnance définitive, il y avait donc lieu pour le tribunal de les acquitter », a-t-il poursuivi.

Selon Me Degré Kouassi, l’un des Conseils de la défense, « bien avant cette audience criminelle, (il a été notifié qu’) il y a sept personnes qui sont concernées par l’ordonnance de non-lieu partiel et sur tous les chefs d’accusation parmi les 18 personnes accusées ».

Au nombre des 11 accusés restants, il y a « quatre ou cinq à qui l’ordonnance défendait de comparaître seulement sur certains chefs d’accusations, c’est ce qui justifie le non-lieu partiel », a mentionné Me Degré Kouassi, précisant que des chefs d’accusation  concernant ces prévenus devaient pouvoir être jugés par le tribunal.

« Donc, on ne devrait pas pouvoir les juger sur tout, parce que le juge d’instruction avait dit qu’on ne devrait pas les juger sur certains faits ; et quand la Chambre d’instruction rend son ordonnance de renvoi et qu’elle les ramène devant le tribunal, nous disons qu’il y a vice de procédure, alors il y a une irrégularité en violation de la loi notamment l’article 237 » du Code pénal, a expliqué Me Degré Kouassi.

Le procès dans l’affaire Kounta Dallah et 17 autres s’est ouvert le 30 novembre 2022 avec à l’appel des prévenus cités dans l’affaire de l’attentat terroriste de Grand-Bassam. Les uns pour complicité et les autres pour des faits actifs dans les meurtres perpétrés lors de l’attaque.

Derniers mots des accusés 

Quatre prévenus ont comparu durant le procès. Il s’agit notamment de Kounta Sidi Mohamed; Barry Hassan; Cissé Hantao AG Mohamed et Kounta Mohamed. Le juge principal leur a donné l’occasion de dire une ultime déclaration avant le prononcé du verdict attendu dans une semaine. 

« Vous êtes le seigneur de la vérité et le sauveteur ; et je compte sur vous », a laissé entendre Kounta Sidi Mohamed dans sa déclaration à la barre, avant d’ajouter « je ne suis pas celui que les gens pensent, je déteste ces accusations ».

Pour sa part, Kounta Mohamed, a dit être en Côte d’Ivoire depuis 1987 et avoir « confiance en la justice » ivoirienne. Il a en outre déclaré ne pas connaître ce que veut dire le terrorisme et ne pas être au courant de ce qui se tramait sur l’attaque de la station balnéaire de Grand-Bassam.

« Je suis un pauvre qui se débrouille avec sa voiture. J’ai eu cinq enfants en Côte d’Ivoire et le pays m’a tout donné », a-t-il dit devant le juge, insinuant qu’il a conduit Kounta Dallah, le cerveau présumé sans savoir ses intentions.

Dans de brefs mots, Barry Hassan, l’un des accusés à la barre, s’est défendu ne pas se reconnaître les faits qui lui sont reprochés, ajoutant « je n’ai jamais servi de chauffeur à Kounta Dallah » durant son séjour à Abidjan.

« Je n’ai rien fait », a de son côté dit Cissé Hantao AG Mohamed, s’exprimant dans un français approximatif.

Sur 18 prévenus attendus, seulement quatre ont comparu devant le Tribunal criminel pour répondre des faits d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu, de munitions de guerre et de complicité desdits faits. Quelques témoins étaient présents à l’audience sur environ 90 témoins convoqués par le tribunal.

L’attaque a été revendiquée par Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) qui l’a attribué à sa branche Al Mourabitoune qui venait de commettre quelques semaines plus tôt, en janvier à Ouagadougou, au Burkina Faso un attentat dans lequel 30 personnes ont été tuées.

Pour cet assaut, les jihadistes ont aussi diffusé les images du commando constitué des nommés Hamza al-Fulani, Abd ar-Rahman al-Fulani et Abu Adam al-Ansari. Alors que le supposé commanditaire, Mohamed Ould Nouini, commandant au sein d’Al Mourabitoune a été éliminé par l’armée française en 2018.

L’un des principaux organisateurs, Mimi Ould Baba Ould Cheikh est encore en vie, mais en détention au Mali. Fawaz Ould Ahmed dit Ibrahim 10 lui également, impliqué dans cet attentat, a été jugé en octobre dernier au Mali et condamné à mort pour avoir participé aux attaques, en 2015, du bar-restaurant La Terrasse et de l’hôtel Radisson Blu à Bamako.

Maroc: Explosion dans un dépôt de gaz à Mohammedia

Un incendie s’est déclaré jeudi, vers 18h00, dans un dépôt de gaz à Mohammedia (région de Casablanca), selon les autorités locales.Aussitôt alertés, les autorités locales et sécuritaires et les services de la protection civile se sont déplacés sur les lieux pour prendre les mesures nécessaires, précisent les mêmes sources qui assurent que les équipes d’intervention, soutenues par des éléments de la société Marsa Maroc et de la Lydec, ont réussi vers 19h30 à maîtriser l’incendie qui n’a pas fait de victimes.

Concernant les dégâts matériels, cinq camions citernes de 8 tonnes chacun sur les 7 se trouvant sur les lieux, ont pris feu, indique-t-on de même source.

Dans le cadre des mesures préventives, les équipes d’intervention ont veillé à sécuriser la zone jouxtant le dépôt de gaz en évacuant la population en prévision de tout danger potentiel.

Une enquête a été ouverte par les autorités locales sous la supervision du parquet compétent en vue de déterminer les circonstances de cet incident.