Côte d’Ivoire/Massacre de Duékoué: «Je n’étais pas seul» (Amadé Ouérémi)

L’ex-chef de milice et ancien ‘’seigneur » du mont Péko dans l’extrême ouest ivoirien, accusé de crimes de guerre, de meurtres et de génocides à Duékoué (ouest ivoirien) pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, a avoué jeudi , au deuxième jour de son procès devant le Tribunal de première instance d’Abidjan «qu’il n’était pas seul» lors ce massacre.

« Ce n’était moi seul. Moi je n’étais qu’un simple élément. C’est le commandant Losseni Fofana ( ex-commandant de la zone de Man) qui a donné l’ordre d’aller démanteler les barrages des miliciens à Duékoué. Ce n’est pas moi qui étais le chef  »,  a soutenu M. Ouérémi acculé par les questions du juge Charles Bini.

Auparavant, les présumés victimes collatérales de ces tueries qui ont témoigné successivement à la barre, ont incriminé unanimement Amadé Ouérémi et ses hommes d’être les responsables de ce massacre.

 « Ceux qui ont tiré sur moi étaient des civils. J’ai appris après que ce sont les hommes de Amadé Ouéremi qui ont tiré ce jour-là », a accusé à la barre,  Bémoin Adeline, une jeune dame de 35 ans qui a perdu ses deux jambes pendant cette attaque.

 Après elle, Gbohouo Bruno qui dit avoir perdu son petit-frère Jean lors de ces attaques de Duékoué, a imputé la mort de ce dernier à Amadé Ouéremi et ses hommes.

  « J’étais avec mon petit-frère et des hommes en armes sont venus dans un véhicule et  l’ont enlevé et sont allés le tuer. Quand je suis allé les voir pour récupérer son corps, ils m’ont demandé de payer 10 000 FCFA », a expliqué M. Gbohouo.

 Selon lui, cette attaque du quartier carrefour de Duékoué était le fait de Ouéremi et ses hommes.  « Je compte me constituer partie civile. L’homme n’a pas de prix, mais au titre des réparations, je réclame la somme de 10 millions FCFA», a dit M. Gbohouo au Tribunal.

Quant à Yayé Edgar, un autre témoin de ces massacres qui dit avoir perdu son grand-frère mort calciné dans l’incendie de sa maison, il a accusé M. Ouérémi et sa troupe.  « Je suis sûr et certain que cette attaque a été perpétrée par Amadé et ses hommes. Il avait des hommes sous son commandement», a soutenu M. Yayé réclamant à son tour, la somme de 6 millions FCFA en guise de réparations des dommages.

De son côté, Yohou Julien, un jeune homme d’une trentaine d’années, qui dit être adjoint administratif, a imputé la responsabilité de ce massacre à Amadé Ouérémi. Il a dit lui-aussi son intention de se constituer partie civile et réclame la somme de 2 millions FCFA à titre de dommages et intérêts. 

En retour, M. Ouérémi a botté  d’abord en touche toutes ces accusations portées contre lui et ses hommes avant de se dédire sous la pression des questions du juge Bini Charles. Quatre-vingt-deux témoins ont été annoncés pour ce procès contre M. Ouérémi.

Mais pour l’heure, c’est une dizaine qui est présente  pour son témoignage.   Les tueries de Duékoué survenues pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 ont fait plus de 800 morts selon des organisations humanitaires. 

Agé de 57 ans et de nationalité burkinabè, l’ex-chef de milice Amadé Ouérémi qui était considéré comme un supplétif des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), a occupé pendant plusieurs années la forêt classée du Mont Péko dans l’ouest ivoirien. Il a été arrêté depuis mai 2013 par l’armée ivoirienne.

L’Erythrée au cœur de la tension frontalière entre l’Ethiopie et le Soudan

Des forces érythréennes sont signalées à l’intérieur du territoire disputé par l’Ethiopie et le Soudan a annoncé l’Organisation des Nations unies (Onu).Le déploiement dans cette zone dite du Triangle d’al-Fashqa intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’Ethiopie et le Soudan pour le contrôle de terres agricoles fertiles.

« Les tensions sont toujours vives dans le conflit le long de la frontière soudano-éthiopienne. Elles impliquent les forces armées soudanaises et éthiopiennes – y compris les milices Amhara – et les forces érythréennes déployées autour de la colonie de Barkhat dans le Grand Fashaga. Des affrontements y sont signalés depuis début mars dernier », a déclaré l’Onu mardi dans son dernier rapport sur la situation en Ethiopie.

Le rapport sur le déploiement a été publié alors que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a admis pour la première fois que des troupes érythréennes soutenaient les forces de son gouvernement dans son conflit au Tigré. Répondant mardi aux questions des députés, Abiy a déclaré qu’il n’avait aucun intérêt à aggraver les tensions avec le Soudan.

« L’Ethiopie a également de nombreux problèmes et nous ne sommes pas prêts à nous battre. Nous n’avons pas besoin de guerre », a-t-il déclaré dans des remarques traduites en anglais pour une émission télévisée en direct. « Il vaut mieux régler cela de manière pacifique ».

L’Ethiopien et le Soudan ont déployé des armements, notamment des chars et des batteries antiaériennes, dans la région frontalière litigieuse. Le Soudan est aussi en train de construire de nouvelles routes vers la zone frontalière pour en améliorer l’accès pendant la saison des pluies qui commence en juin prochain, a indiqué l’Onu dans un communiqué.

Covid-19 : le Zimbabwe lance sa deuxième phase de vaccination

Le président Emmerson Mnangagwa a reçu mercredi son premier vaccin anti-Covid-19, à l’occasion du lancement de la deuxième phase du programme de vaccination du Zimbabwe.Le président de la république a ensuite imploré ses compatriotes à se vacciner pour s’assurer que le pays obtienne « l’immunité collective » d’au moins 60% de la population.

« Permettez-moi de réitérer l’appel mondial lancé par l’Organisation mondiale de la santé : « Personne n’est en sécurité tant que tout le monde n’est pas en sécurité » a indique le Chef de l’Etat. Avant de poursuivre, « je mets donc au défi chacun d’entre nous dans nos communautés respectives d’accepter le programme de vaccination et d’éviter l’hésitation à la vaccination, la désinformation et les théories négatives du complot », a poursuivi Mnangagwa.

Le programme d’immunisation dont le coup d’envoi a été donné mi-février par le vice-président Constantino Chiwenga qui recevait ainsi la toute première dose du vaccin, a été perturbé par la méfiance des Zimbabwéens dans le processus, alimenté par les théories du complot.

« Se faire vacciner est une responsabilité personnelle et familiale et une obligation nationale », a déclaré Mnangagwa. La deuxième phase du programme de vaccination vise les enseignants, les marchands de tabac, les travailleurs de l’industrie hôtelière et les détaillants.

La première phase, qui a débuté le 18 février et qui ciblait les travailleurs de première ligne, tels que le personnel médical, les forces de sécurité, les responsables des points d’entrée et les médias, a permis la vaccination d’environ 43.000 personnes.

Can 2022 : qualification historique des Comores

Les Cœlacanthes ont composté, ce jeudi 25 mars, leur ticket pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football après leur match nul et vierge face au Togo.Affiliée à la Fifa depuis 2005, la Fédération de football des Comores apprend très vite. L’équipe nationale de cet archipel situé au large de la côte est de l’Afrique est sûre de participer, début 2022, à la grand-messe du foot continental. Une première !

Le point glané face aux Eperviers du Togo, au stade omnisports de Malouzini (au Sud de la capitale Moroni), assure au pays d’origine des chanteurs Soprano et Alonso l’une des deux places qualificatives de la poule G.

En effet, les Comores totalisent neuf points au compteur au terme de la 5e journée des éliminatoires. Les Cœlacanthes sont toujours invaincus puisqu’ils ont signé deux victoires et trois nuls dans un groupe où il y a notamment l’Egypte et le Kenya.

Déjà éliminés, les Harambee Stars accueillent aujourd’hui à Nairobi les Pharaons. Si le Kenya ne s’impose pas, l’Egypte sera officiellement qualifiée. Et l’ultime rencontre des coéquipiers de Mohamed Salah face aux Comores, le 29 mars prochain, déterminera le leader définitif de ce groupe.

Tchad : Saleh Kebzabo, figure de proue de la résistance

Le leader de l’opposition, du haut de ses 73 ans, se démultiplie pour barrer la route à Idriss Déby Itno qui brigue un 6e mandat présidentiel le 11 avril prochain.Faire tomber le maréchal du Tchad de son piédestal. C’est le rêve fou de Saleh Kebzabo. Au pouvoir depuis 31 ans, Idriss Déby Itno sera finalement confronté après plusieurs désistements à six adversaires. Il s’agit de Romadoungar Nialbé Félix, de Brice Mbaimon, de Pahimi Padacket Albert, de Lydie Beassemda, de Yombombé Théophile et d’Alladoum Baltazar.

Candidat malheureux à quatre reprises, Saleh Kebzabo s’est résigné à retirer de la course au Palais rose suite aux évènements tragiques du 28 février 2021. Pour autant, le chef de file de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR) ne rend pas les armes : « Aujourd’hui, je ferai un direct sur ma page pour lancer un appel à la marche pacifique le samedi 27 mars et donner quelques indications pratiques. Avec courage et détermination, la lutte continue », a-t-il posté sur le réseau social Twitter.

Plus que jamais, M. Kebzabo veut assumer ses responsabilités car « dans la situation que (le Tchad) traverse en ce moment, l’opposition démocratique a besoin d’un guide pour rassembler et traverser le chemin d’avenir ».

L’opposant historique à Idriss Déby est persuadé que ce dernier « n’acceptera jamais de quitter le pouvoir s’il n’y est pas contraint ». C’est pourquoi il envisage de rendre le Tchad ingouvernable en amplifiant « les tensions qui sont déjà en cours dans le pays ».

Et pour l’élection présidentielle prévue dans dix-sept jours, son objectif est d’empêcher purement et simplement sa tenue.  « Nous restons mobilisés sur notre objectif de faire de 2021 une année de changement. C’est possible avec le soutien de tous les enfants du Tchad victimes de l’oppression de Déby », a expliqué l’ancien journaliste.

Toujours introuvable, l’opposant Yaya Dillo a également juré de tout mettre en œuvre pour que le scrutin ne se tienne pas à date échue. Le samedi 20 mars 2021, une marche pacifique de l’opposition a été dispersée par les forces de l’ordre.  

Contre vents et marées, le président sortant poursuit sa campagne électorale lancée le 13 mars dernier. Le maréchal Idriss Déby affiche « sérénité et confiance » avant le vote qui se soldera, selon lui, par « une victoire au premier tour ».

Au sortir de son entretien avec l’opposant recalé Succès Masra (38 ans), le chef de l’Etat tchadien a déclaré que « l’intérêt supérieur de la nation doit transcender toute autre considération ».

Mozambique : vaste offensive contre les insurgés jihadistes

Les forces de sécurité du Mozambique ont expulsé les militants jihadistes de la province nord de Cabo Delgado, en proie à des conflits.Selon le porte-parole du ministère de la Défense, Omar Saranga, qui s’est confié aux journalistes, les Forces de défense et de sécurité (SDS) tentaient de récupérer la ville côtière de Palma qui a été envahie par les insurgés mercredi.

Il a expliqué que les troupes gouvernementales « poursuivaient le mouvement contre l’ennemi » et travaillaient « sans relâche pour rétablir la sécurité et l’ordre ».

« Les SDS feront tout pour assurer la sécurité et le bien-être de la population … tout en continuant à garantir la protection des projets économiques », a ajouté Saranga.

Les entrepreneurs étrangers travaillant sur le plus grand projet gazier d’Afrique sont pris au piège dans leur hôtel du nord du Mozambique, après que des militants affiliés à l’Etat islamique se sont emparés de la ville abritant le site.

Des militants jihadistes ont attaqué la ville côtière mercredi après-midi, forçant les habitants pris de panique à fuir dans la forêt.

L’attaque est intervenue peu de temps après que la grande société pétrolière française Total a annoncé son intention de reprendre la construction d’un projet gazier offshore de 20 milliards de dollars américains près de la ville.

L’insurrection, qui a débuté en 2017, s’est étendue à tout l’extrême nord du pays.  Il a fait plus de 2.600 morts au cours des quatre dernières années.

Abidjan : ouverture du procès de l’ex-chef milicien Amadé Ouérémi pour crimes de guerre

Le procès d’Amadé Ouérémi, un ex-chef de milice accusé de crimes de guerre, s’est ouvert hier mercredi au Tribunal de première instance d’Abidjan.

Ce dernier est accusé de meurtres, assassinats, génocide, tribalisme, vole en réunion, viols commis sur des populations civiles à Duékoué pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2011. A en croire ce dernier, il indique avoir pris ses quartiers au mont Péko depuis 2007. Mais, il a rejeté devant le Tribunal son implication dans ces tueries de Duékoué qui ont fait 817 morts selon la Croix-Rouge.

Par ailleurs, M. Ouérémi a dénoncé un complot de certaines personnes pour lui faire porter la responsabilité de ces tueries de Duékoué. « Il est juste accusé, mais pas encore déclaré coupable. Je suis en train de chercher à réunir tous les moyens pour le défendre. Si les moyens sont bons, c’est possible qu’il soit relaxé. Les charges sont nombreuses, j’ai recensé plus de 24 et ça s’apparente à un acharnement », a estimé Me Roseline Aka, l’avocate de l’accusé Amadé Ouérémi.

Cependant, le procès de l’ex-chef milicien où près d’une vingtaine de témoins ont été présentés à la juridiction, a été suspendu aux environs de 18h. Celui-ci a repris ce jeudi 25 mars 2021 dans l’après-midi.

Foot : Congo-Sénégal, « un match à enjeu » (coach)

Malgré la différence de qualité sur le papier, le sélectionneur Aliou Cissé prend très au sérieux l’opposition des Lions, demain vendredi au stade Massamba-Débat de Brazzaville, face aux Diables rouges.Battue à l’aller à Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar) sur le score de 2-0, le Congo cherche à se qualifier pour la Can 2022. Deuxième (7 points) du groupe J, il doit vaincre demain après-midi (15 heures GMT) le Sénégal pour maximiser ses chances ou finir au pire des cas « meilleur deuxième ».

Ce sera une tâche difficile pour les coéquipiers de Thievy Bifouma vu l’armada de l’adversaire, meilleure nation africaine au classement Fifa. Mais plusieurs observateurs pensent que le Sénégal, qualifié à deux journées de la fin des éliminatoires, pourrait baisser les armes vu qu’il « n’a rien à perdre » dans cette rencontre.

Le sélectionneur Aliou Cissé, présent en conférence de presse d’avant match, croit tout le contraire.  « J’entends certains dire que c’est un match sans enjeu pour le Sénégal. J’ai envie de dire que dans le sport de haut niveau, il n’y a pas de match sans enjeu. Nous venons au Congo qui a besoin de se qualifier. Ce sera un match très difficile », a-t-il noté d’entrée de jeu.

« On les a battus au match aller. On avait fait une très belle première mi-temps. Mais en seconde période, cette équipe congolaise nous a créés beaucoup de problèmes. On a énormément de respect pour cette équipe », a-t-il poursuivi.

Mondial 2022 en ligne de mire

Par ailleurs, l’autre enjeu des deux prochaines journées (Congo puis Eswatini) pour les Lions, selon Cissé, est qu’elles vont leur permettre de poursuivre la préparation en direction des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Dans cette compétition également, le Sénégal partage la poule H avec le Congo, en plus de la Namibie et du Togo.

« On n’a pas l’habitude de se voir tout le temps comme en club. Quand on a deux journées comme ça, le travail doit continuer », a-t-il justifié. L’ancien capitaine des Lions de 2002 entend mettre à profit ces matchs officiels pour « changer notre groupe, notre stratégie et donner beaucoup plus de chances aux joueurs qui n’ont pas l’habitude de venir jouer avec nous ».

A la base, Aliou Cissé, qui a fêté ses 45 ans hier mercredi, a revu de fond en comble la liste de 26 joueurs qu’il avait publiée pour les deux prochains matchs. « Les deux, trois semaines (passées) furent un marathon », a confié le technicien aux dreadlocks, le nez et la bouche couverts d’un masque chirurgical. 

Il s’est heurté, comme plusieurs sélectionneurs d’équipes nationales africaines, au refus de certains clubs européens, surtout en Europe, de libérer des internationaux. Vu le contexte de la pandémie, la Fifa avait sorti une circulaire leur donnant le pouvoir de retenir leurs salariés s’ils sont obligés de rester en quarantaine à leur retour de sélection.

Mais certaines fédérations africaines, comme celle du Sénégal, ont bataillé ferme pour faire revenir à la raison ces clubs et obtenir la venue de certains cadres sous certaines conditions. Ce fut le cas du capitaine des Lions, Kalidou Koulibaly, pensionnaire de Naples (élite italienne).

« Un groupe qui vit bien »

Le défenseur des Lions, arrivé mardi soir dans la capitale congolaise, est le dernier à rejoindre la tanière. « C’était compliqué le voyage, mais j’avais à cœur de venir au Congo. Même ne pouvant pas jouer ce match (suspendu), je voulais être avec le groupe. On ne se voit pas très souvent. Mais le groupe du Sénégal est très uni », a laissé entendre le défenseur central napolitain, convoité par plusieurs grandes écuries européennes.

« Il y a beaucoup de nouveaux joueurs. Il était important que tous les cadres de l’équipe soient présents », a-t-il poursuivi, assis à côté du sélectionneur qui salue l’état d’esprit de son groupe dans un tel contexte.

En effet, Aliou Cissé déclare avoir « pu voir le comportement de certains clubs vis-à-vis de nos sélections, mais aussi l’état d’esprit de nos joueurs dans cette période ». Ces derniers ont pour la plupart tenu à être là « malgré les interdictions. Cela prouve que l’équipe du Sénégal est en train de vivre », s’est-il félicité.

Côte d’ivoire : un nouveau premier ministre nommé dans les jours à venir

Le Président de la République, Alassane Ouattara a annoncé qu’il procédera dans les prochains jours à la nomination d’un nouveau Premier ministre.

En effet, ce dernier aura la charge de lui proposer « un nouveau gouvernement ». Il a fait l’annonce à l’issue du Conseil des ministres qui s’est tenu ce mercredi 24 mars 2021, à Abidjan.

Par ailleurs, au cours de ce conseil, le chef d’Etat ivoirien, M. Ouattara, a fait observer une minute de silence en la mémoire du Premier ministre Hamed Bakayoko. Il a également rendu un vibrant hommage au défunt, un grand serviteur de l’Etat qui a œuvré, avec abnégation, à̀ la consolidation de la paix et de la sécurité en Côte d’Ivoire.

Toutefois, le Premier ministre par intérim, Patrick Achi a réaffirmé la détermination du gouvernement à poursuivre l’œuvre de construction du pays.

L’Uemoa vise un taux de croissance de 5,8% en 2021 contre 0,9% en 2020

L’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa) vise un taux de croissance de 5,8% en 2021 contre 0,9% en 2020 et 5,8% en 2019, a indiqué jeudi Alassane Ouattara à l’ouverture de la 22e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation, tenue en mode virtuel.

M. Ouattara, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa, a dressé un bilan, relevant qu' »au plan économique, le taux de croissance de l’Union a fortement fléchi du fait principalement des effets de la pandémie de la Covid-19 et est passé de 5,8% en 2019 à 0,9% en 2020″, dans un discours.  

Toutefois, rassurera-t-il, « les perspectives pour l’année 2021 laissent entrevoir une reprise de l’activité économique avec un taux de croissance estimé à 5,8% en lien avec la mise en oeuvre d’un plan de riposte et de relance (économique) dans tous les États membres ».  

« J’invite l’ensemble des partenaires techniques et financiers à se mobiliser pour appuyer les États membres dans la mise en oeuvre des plans de relance » tout en soutenant et accompagnant les efforts des États pour favoriser une croissance forte, a-t-il lancé.   

Malgré les efforts déployés, l’union demeure confrontée à une recrudescence des attaques terroristes, des enlèvements et autres crimes perpétrés par des groupes armés, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger.

« Pour lutter contre le terrorisme dans notre région, nous avons institué un Fonds régional de sécurité et dégagé 100 millions de dollars US (…) afin de ramener la quiétude nécessaire au développement des activités économiques sur toute l’étendue du territoire communautaire », a-t-il ajouté.   

Au regard de la menace de la crise sanitaire de Covid-19, il a déclaré « nous devons poursuivre et accélérer les initiatives visant à renforcer notre capacité de production de produits pharmaceutiques et la vaccination des populations en collaboration avec nos partenaires ».

Les États de l’espace Uemoa font toujours face aux impacts négatifs de la Covid-19. La pandémie a fait à la mi-mars 2021, 119.271 cas confirmés dont 1.663 décès. Le nombre de cas actifs est de 11.661 et le taux de létalité moyen de 1,77% allant de 0,56% en Côte d’Ivoire à 4% au Mali.

M. Ouattara a par ailleurs encouragé les États membres de l’Uemoa à poursuivre les efforts en vue de l’aboutissent du projet de la monnaie unique (Éco) de la Cedeao en vue de construire un espace commun plus vaste et de prospérité partagée qui bénéficiera aux futures générations.

Le chef de l’Etat ivoirien a félicité le président burkinabé pour sa réélection à la tête de son pays et Mohamed Bazoum, le nouveau président élu du Niger, qui succède à Mahamadou Issoufou qui passera le 2 avril 2021 le pouvoir à ce dernier.