Éthiopie : deux journalistes risquent la peine de mort

Les journalistes Dessu Dulla et Bikila Amenu sont accusés « d’outrage à la constitution ».Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exhorté lundi les autorités éthiopiennes à libérer immédiatement les journalistes, Dessu Dulla et Bikila Amenu, à abandonner toutes les charges retenues contre eux et à cesser de cibler les agents de la presse.

 Alors que ce 3 mai marque la Journée mondiale de liberté de la presse, ces deux professionnels de l’information diffuseurs au média « Oromia News Network » sont inculpés depuis 7 avril par les autorités de la région éthiopienne d’Oromia.

Ils sont accusés d’avoir transgressé l’article 238 du code pénal du pays, qui interdit les « outrages à la constitution », selon des rapports de presse et Gudane Fekadu, un avocat représentant les journalistes, qui s’est entretenu avec le CPJ par téléphone.

S’ils sont jugés et reconnus coupables, les deux journalistes risquent une peine allant de trois ans ferme à la peine de mort, selon le code pénal. Les procureurs ont également invoqué l’article 258, qui oblige les tribunaux à prononcer des condamnations à mort en cas d’outrages à la constitution dans des conditions aggravantes, notamment si les infractions présumées ont été commises pendant une guerre civile ou avec le soutien d’acteurs étrangers, a déclaré Gudane.

Les autorités ont arrêté Dessu, rédacteur en chef d’ONN et animateur de l’émission « Under the Shadow of Democracy », et Bikila, reporter et présentateur, le 18 novembre 2021.

Selon Gudane et d’autres sources, les journalistes sont détenus à la prison de Daleti, dans la zone spéciale de Finfinne, dans l’État régional d’Oromia. Les audiences de leur affaire ont été ajournées à plusieurs reprises et leur prochaine comparution devant le tribunal aura lieu le mardi 3 mai.

« Après des mois de détention arbitraire, les charges antiétatiques retenues contre les journalistes éthiopiens potentiellement passibles de la peine de mort, sont scandaleuses » a déclaré la coordinatrice du programme Afrique du CPJ, Angela Quintal, à New York. « Dessu et Bikila doivent être libérés immédiatement et sans condition, et ceux qui ont abusé du système judiciaire pour les maintenir derrière les barreaux doivent être tenus de rendre des comptes » dit-elle.

Dessu et Bikila sont jugés aux côtés de 15 coaccusés. Ils sont soupçonnés d’avoir des liens avec le gouvernement national de transition de la région d’Oromia, un organe régional créé par les partis d’opposition Front de libération oromo et Congrès fédéraliste oromo, selon Gudane.

M. Gudane a déclaré que l’acte d’accusation des autorités ne précise pas exactement les infractions que les accusés sont censés avoir commises.

Gudane a déclaré au CPJ que l’acte d’accusation ne mentionnait pas le nom de l’ONN ou du Front de libération de l’Oromo. Il ajoute que Dessu et Bikila lui avaient dit qu’ils ne voyaient pas d’autre raison que leur travail journalistique pour justifier leur arrestation.

Les deux journalistes étaient arrêtés lors d’une vague de répression qui a suivi la déclaration de l’état d’urgence par les autorités fin 2021, selon les rapports du CPJ de l’époque.

D’autres journalistes arrêtés à l’époque ont été libérés entre janvier et avril 2022, et l’état d’urgence a été levé en février, mais Dessu et Bikila sont restés derrière les barreaux, selon les rapports des médias et les recherches du CPJ.

La police avait déjà arrêté Bikila en 2019 et l’avait détenu pendant des semaines sans inculpation ; les autorités ont détenu Dessu en mars et en septembre 2020, selon les rapports du CPJ.

Antonio Gutteres veut une réponse africaine face au terrorisme

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) a déclaré dimanche 1er mai à Dakar qu’il allait plaider pour « des opérations africaines de paix et de lutte antiterroriste robustes ».Dans une région du Sahel minée par les violences jihadistes, les différentes missions déployées n’ont toujours pas réussi avec les pays concernés à vaincre le fléau. Face à cette situation, le patron de l’ONU préconise de trouver d’autres voies pour venir à bout du terrorisme. 

« La situation en matière de paix et de sécurité dans le Sahel demeure préoccupante. Je continuerai de plaider, comme je l’ai fait depuis le début de mes fonctions, pour des opérations africaines de paix et de lutte antiterroriste robustes, mises en œuvre par l’Union africaine et appuyées par l’ONU, mandatées par le conseil de sécurité dans le cadre du chapitre 7 de la charte et jouissant d’un financement prévisible garanti par les contributions obligatoires », a affirmé le diplomate portugais, arrivé samedi dans la capitale sénégalaise pour une mini-tournée africaine qui doit le mener aussi au Niger puis au Nigeria.

La communauté internationale « doit apporter tout son soutien » aux pays touchés « afin de s’attaquer aux causes profondes » du terrorisme et « offrir des opportunités nouvelles » à la région sahélienne, a poursuivi Antonio Gutteres, dissertant, face à la presse, sur le dimanche chargé qu’il a eu avec le président sénégalais Macky Sall. 

M. Gutteres a d’abord eu une réunion interne au bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel (Unowas). Il s’est rendu ensuite sur le chantier du futur siège ouest-africain des Nations unies à Diamniadio, nouveau pôle urbain situé à une trentaine de kilomètres de la capitale sénégalaise. Il dit avoir trouvé l’œuvre « extrêmement belle »avant de saluer la coopération de son institution avec le Sénégal, un pays qui contribue « en (grands) nombres » aux opérations de maintien de la paix onusiennes.

Covid, putschs, Ukraine…

Sur le même lieu, le patron de l’ONU a aussi visité l’usine de fabrication de vaccins anti Covid-19 de l’Institut Pasteur. Il en a profité pour déplorer la faible vaccination des Africains. « Il est inacceptable qu’aujourd’hui près de 80% de la population africaine ne soit toujours pas vaccinée. Les pays riches et les sociétés pharmaceutiques doivent accélérer les dons de doses et investir dans la production locale de vaccins ».

Ensemble, les deux hommes ont évoqué aussi d’autres sujets régionaux, liés particulièrement à la crise politique au Burkina Faso, au Mali et en Guinée. Ces trois pays sont dirigés depuis plusieurs mois par des juntes militaires et la communauté internationale souhaite que des élections soient organisées le plus rapidement possible. « Nous avons convenu de l’importance de poursuivre le dialogue avec les autorités, de facto, des trois pays afin d’instaurer le retour à l’ordre constitutionnel dans les délais les plus brefs », a dit le Portugais, se disant « profondément honoré »de l’accueil du peuple sénégalais.

Par ailleurs, le chef de l’Etat sénégalais a insisté sur l’« impact dramatique » de la guerre russo-ukrainienne sur les économies du monde, africaines en particulier. L’inflation et la rareté de certains produits de base fournis principalement par les deux pays belligérants (blé, hydrocarbures…) se font sentir sur le continent. 

« Il faut une désescalade. Nous travaillerons dans cette perspective en privilégiant le dialogue pour que Russes et Ukrainiens puissent trouver une voie de sortie », a indiqué le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA).

Le secrétaire général de l’ONU boucle sa « visite de solidarité pour le Ramadan » à Dakar ce lundi 2 mai, jour de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du Ramadan pour la communauté musulmane. Antonio Gutteres est attendu dans la journée au Niger avant de se rendre au Nigeria voisin. Son retour à New York est prévu le lendemain mardi 3 mai.

Guinée : le colonel Doumbouya veut rester encore 3 ans au pouvoir

Le chef de la junte militaire en Guinée a proposé samedi soir une transition de 39 mois avant de passer la main.Le chemin semble encore long avant le rétablissement de l’ordre constitutionnel en Guinée. Huit mois après le coup d’Etat contre Alpha Condé, le colonel Mamady Doumbouya a annoncé pour la première fois une durée pour la transition. Le chef de la junte guinéenne propose un calendrier de « 39 mois », soit un peu plus de trois ans, avant le retour des civils au pouvoir.

« Chaque Guinéen a droit à la parole, l’avis de tout le monde compte. C’est la volonté de la majorité qui tranche les contradictions. Il ressort une proposition médiane d’une durée consensuelle de la transition de 39 mois. Le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement, l’organe dirigeant de la junte] et le gouvernement à leur tour soumettront au CNT (Conseil national de transition), qui tient lieu de Parlement, cette proposition qui est consécutive à de larges et patientes concertations », a déclaré lors d’un discours à la nation le colonel Doumbouya.

Le chef militaire sert une réponse voilée aux principales formations du pays qui avaient décidé de boycotter la rencontre du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, sur les propositions de calendrier de la transition. En clôturant le « cadre de concertation inclusif », ce dernier a relevé vendredi que l’« ensemble des acteurs » ayant accepté d’y participer avaient « proposé des durées allant de 18 à 52 mois » pour la transition, sans préciser à partir de quelle date.

« Je ne décide pas seul, j’agis avec tout le monde. C’est pourquoi, il y a eu successivement, les journées nationales de concertation, les assises nationales et maintenant le cadre de concertation et de dialogue, qui viennent de rendre leurs conclusions provisoires. C’est le lieu pour moi de remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de ces différents travaux », a renchéri Mamady Doumbouya.

Par ailleurs, la Cedeao, qui s’apprête à envoyer une mission dans le pays, n’a pas encore réagi à la proposition de la junte. Les autorités guinéennes n’avaient pas pu respecter l’ultimatum du 25 avril qu’elle avait fixé pour présenter un calendrier « raisonnable » de la transition. Elles avaient demandé plus de temps pour finir les consultations, avait souligné l’organisation sous-régionale la semaine dernière. 

Il est peu probable cependant que la Cedeao accepte une telle durée pour la transition en Guinée. Elle a déjà refusé les propositions de trois et deux ans des juntes au Burkina et au Mali. 

Ce pays est sous embargo dans la région depuis janvier dernier et certains acteurs craignent que les chefs d’Etat ne prennent les mêmes sanctions contre Ouagadougou et Conakry lors de leur prochain sommet prévu ce mois.

Mali : célébration de l’Aïd el-Fitr ce dimanche

La lune a été bien aperçue dans plusieurs endroits du pays dont Yorosso dans la région de Sikasso annonce l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM).La fête du Ramadan sera célébrée ce dimanche 1 mai 2022 au Mali. 

La journée du lundi est déclarée chômée et payée par le gouvernement malien. 

Toutefois, il convient de noter que plusieurs pays musulmans ont fixé la fin du ramadan le lundi 2 mai 2021. En effet, pour ces pays, aucun croissant de lune n’était encore apparu dans le ciel ce samedi soir.

Burkina: course contre la montre pour sauver huit mineurs

La lenteur des opérations de sauvetage ne donne presque plus d’espoir aux familles des disparus.Huit mineurs: six burkinabé, un Zambien, et un Tanzanien sont toujours bloqués depuis el 16 avril 2021 à la mine de zinc de Perkoa, dans la région du Centre-Ouest.

Ces huit mineurs ont été piégés par les fortes pluies de ces derniers jours. Malgré les opérations de sauvetage en cours  depuis le 21 avril, ils sont toujours coincés à la deuxième chambre de la mine. 
Les opérations de pompage se poursuivent  toujours mais l’espoir de les retrouver en vie s’amenuise de jour en jour.

Les familles des victimes désespérées, pointent du doigt la lenteur des opérations.  Elles demandent l’aide internationale et ont même décidé de porter plainte contre X. En attendant, quatre sociétés participent aux opérations de secours avec l’espoir de les retrouver en vie.

Les pays de la Cedeao adoptent une stratégie régionale climat

Les quinze ministres de l’Environnement des Etats membres de la Cedeao ont validé vendredi 29 avril la Stratégie Régionale Climat de l’organisation.Les pays de la Cedeao renforcent leur union au plan environnemental. Réunis du 26 au 27 avril dans la capitale ghanéenne, les ministres de l’Environnement des Etats membres ont donné leur accord pour une action solidaire et coordonnée face au changement climatique. 

Cette stratégie est le fruit d’un processus collaboratif de plus d’un an conduit entre les institutions de la région ouest-africaine, les Etats membres de la Cedeao, les partenaires techniques et financiers et la société civile. « A l’instar des changements climatiques qui nous impactent tous, la réponse à apporter pour y faire face impose la participation de tous et la Stratégie Régionale Climat est un catalyseur de l’action de l’ensemble des acteurs », souligne un communiqué de l’organisation sous-régionale.

Ainsi, l’adoption de cette stratégie est pour la Cedeao une façon de montrer son engagement aux côtés des Etats « pour faire du climat une priorité de l’action politique de la région ». Cette politique entre « en cohérence avec sa Vision 2050 », en partant du constat que les impacts du changement climatique sont transfrontaliers et que c’est ensemble que les Etats membres de l’organisation peuvent relever ce défi, ajoute la même source.

« Agir sur le climat à l’échelle de la région ouest-africaine est essentiel car la coordination des interventions, la solidarité entre les Etats membres et l’engagement des communautés locales sont les clés d’une action efficace et durable sur le climat », affirme le Commissaire Sékou Sangaré, chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau à la Commission de la Cedeao. « C’est aussi l’opportunité d’élever la voix de la région sur la scène internationale, en portant les messages d’une région unie et solidaire dans la négociation sur le climat, et en structurant la mobilisation de ressources financières pour augmenter massivement les financements climatiques internationaux », signale-t-il.

Par ailleurs, cette stratégie contient « des objectifs sectoriels » d’adaptation et de contribution à l’atténuation au changement climatique par secteurs (transport, agriculture, énergie, usage des sols, eau, santé etc.). Ces objectifs sont fixés à horizon 2030, en cohérence avec l’échéance des engagements des Etats membres pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, avec une révision prévue à horizon 2050, dans un processus d’amélioration continue conforme à cet Accord, précise le communiqué.

Mali: le CPJ demande la levée de la suspension de RFI et France 24

Le Comité de protection des journalistes (CPJ) a exhorté jeudi les autorités maliennes à permettre à la presse étrangère de travailler librement.Selon le CPJ, les autorités maliennes doivent revenir sur la suspension « définitive » de RFI et de France 24 et cesser d’empêcher les journalistes de couvrir et de diffuser l’actualité », a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ.

 « La décision des autorités maliennes de suspendre ces suspensions indique à quel point elles sont déterminées à refuser l’accès à l’information aux habitants de leur pays », a-t-elle ajouté.

La société mère publique des radiodiffuseurs, France Media Monde, a annoncé qu’elle contesterait les suspensions, selon un communiqué.

Le CPJ a essayé d’entrer en contact avec la Haute Autorité de la Communication du Mali selon sa coordonnatrice. Les questions envoyées via une application de messagerie à Sambi Touré, le directeur du centre d’information du gouvernement, et Harbert Traoré, conseiller technique du ministère de la Communication, sont restées sans réponse. 

Le ministère malien de l’Administration territoriale et de la décentralisation avait suspendu provisoirement les deux médias le 16 mars pour « diffusion de fausses allégations » sur les abus commis par l’armée malienne. 

Le mercredi 27 avril, la Haute autorité de la communication (HAC) du Mali a annoncé la suspension « définitive » de RFI et France 24.

Gambie: le Nigeria renforce la force militaire de la Cedeao

L’armée nigériane va déployer 197 soldats dans le cadre de la mission de maintien de la paix de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en Gambie.L’annonce a été faite par le chef des opérations de l’armée nigériane, le major-général Olufemi Akinjobi. Ce contingent est composé de 12 officiers et 185 soldats, selon la presse locale.

Profitant de la cérémonie de remise des diplômes de la 7e compagnie nigériane, au Centre international de leadership dans le nord de l’État de Kaduna, chef d’état-major Olufemi Akinjobi, a déclaré que le Nigéria est prêt pour la mission. Il a ajouté que son pays s’engageait à déployer des soldats de la paix de qualité pour la paix et la sécurité mondiales.

Akinjobi qui était représenté par le chef d’état-major Zakari Abubakar, directeur des opérations de paix au quartier général de l’armée, a expliqué que le Nigeria avait participé avec succès à 40 missions de maintien de la paix dans le monde et déployé plus de 100 000 soldats de la paix depuis 1960.

Selon lui, la mission de la Cedeao en Gambie a été mise en place pour forcer Yayah Jammeh exilé en Guinée équatoriale, à quitter le pouvoir après sa défaite lors de l’élection présidentielle du 1er décembre 2016 contre Adama Barrow.

La mission, dit-il, a contribué à rétablir la paix et la stabilité dans le pays.

Cyril Ramaphosa au Kenya pour les obsèques de Kabiki

Le dirigeant de la nation arc-en-ciel est par le ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor.Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, est arrivé à Nairobi pour assister aux funérailles de l’ancien président kényan, Mwai Kibaki, prévues ce vendredi.

La cérémonie funéraire du président Kibaki, qui est décédé le 21 avril dernier à l’âge de 90 ans, se tient au Stadium national de Nyayo.

Au cours de sa carrière, le défunt a servi son pays en tant que vice-président de 1978 à 1988 sous l’administration du président Daniel arap Moi. Il est devenu président de 2002 à 2013 après avoir succédé à Moi qui, à son tour, avait succédé au président Jomo Kenyatta, le premier président fondateur du pays, décédé en 1978.

La Suède expulse un fugitif du génocide rwandais

Il s’agit de l’un des principaux accusés du génocide rwandais.La Suède a extradé, hier mercredi, Jean-Paul Micomyiza alias Mico, vers le Rwanda, où il devra répondre de son rôle dans le génocide de 1994 contre les Tutsis.

L’Autorité nationale des poursuites publiques (NPPA) s’est félicitée de cette extradition de Micomyiza, 49 ans, et ancien étudiant de l’Université nationale du Rwanda pendant le génocide.

« L’Autorité nationale des poursuites publiques félicite les autorités judiciaires de la Suède pour l’extradition du fugitif du génocide, la coopération continue et l’assistance juridique mutuelle, ainsi que la contribution à l’effort mondial de lutte contre l’impunité », écrit la NPPA dans une déclaration dont APA a obtenu copie.

Début avril 2022, la Suède a donné son feu vert à l’extradition de Micomyiza vers son pays, où il est accusé d’avoir participé au génocide contre les Tutsis. Cette décision a été prise trois mois après qu’un tribunal suédois a estimé, le 21 décembre 2021, qu’il n’y avait aucune raison pour que le Rwandais arrêté dans le pays nordique en 2020 ne soit pas extradé vers Kigali, où il est recherché pour des crimes qu’il aurait commis pendant le génocide de 1994 dans la commune de Butare, devenu aujourd’hui le district de Huye.

Le porte-parole du Procureur rwandais, Faustin Nkusi, a déclaré que le processus d’extradition passait par les tribunaux. « Donc, avant toute chose, nous avons rédigé une demande d’extradition et l’avons soumise au royaume de Suède en 2020. Ils ont donc commencé le processus d’évaluation et d’examen de notre demande, en ce qui concerne les charges qui auraient été commises par Micomyiza », a dit M Nkusi.

Un certain nombre de pays ont hésité à extrader des personnes vers le Rwanda, craignant qu’elles n’y bénéficient pas d’un procès équitable ou d’une protection adéquate. Cette position est partagée par la plupart des groupes de défense des droits humains.

Umaro Sissoco Embaló en visite d’Etat en Afrique du Sud

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa va accueillir ce jeudi à Prétoria son homologue bissau-guinéen pour une visite d’Etat à Pretoria, a annoncé la présidence sud-africaine.Selon le bureau du président sud-africain, cette visite sera l’occasion pour l’Afrique du Sud et la Guinée-Bissau de renforcer les relations politiques et socio-économiques entre les deux pays.

« Les deux Etats partagent une vision et un partenariat stratégique sur l’avancement de la paix et de la sécurité, de la prospérité et du développement de notre continent », a poursuivi la présidence.

La visite servira également de plateforme pour redynamiser un certain nombre d’accords qui nécessitent une mise en œuvre plus étroite depuis leur signature il y a quelques années, selon la même source.

Et d’ajouter qu’il y a eu un regain d’intérêt pour la mise en œuvre des accords et l’extension du partenariat entre eux depuis l’arrivée au pouvoir d’Embaló il y a quelques années.

L’accord général de coopération entre les deux pays, qui a été signé en septembre 2008, a jeté les bases du lancement d’une commission bilatérale mixte.

« La visite devrait permettre d’explorer de nouveaux domaines possibles de coopération économique, commerciale et d’investissement, notamment dans des secteurs clés en Guinée-Bissau, notamment l’agroalimentaire, la défense, les infrastructures et l’exploitation minière, dans l’intérêt mutuel des deux pays », a ajouté la présidence.

Les deux dirigeants devraient également échanger leurs points de vue sur des questions régionales, continentales et mondiales d’intérêt mutuel, notamment en matière de paix, de sécurité et de développement économique, a ajouté le bureau.

Pretoria et Bissau ont établi des relations diplomatiques en 1994, après l’avènement de la démocratie en Afrique du Sud et dans l’ancienne colonie portugaise située en Afrique occidentale.

Après une visite de travail du Premier ministre de l’époque, Martinho Dafa Cabi, en Afrique du Sud en août 2007, l’Afrique du Sud avait finalement ouvert une ambassade à Bissau en mars 2008.

Niger: 73 rapports sur la mal-gouvernance et les détournements

Dix-neuf de ces rapports ont été transmis aux procureurs des tribunaux de la grande instance de Niamey et Dosso.Le président nigérien Mohamed Bazoum est décidé à lutter contre la pauvreté et la mal-gouvernance dans cet Etat du Sahel en proie à la menace jihadiste. Élu à la tête du pays en février 2021, le successeur de Issoufou Mahamadou, mesure l’immense chantier dans ce pays classé parmi les plus pauvres du monde en 2022.

En effet, le dernier rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) a produit durant l’année 2021, soixante-treize (73) rapports sur la mal-gouvernance et le détournement de deniers publics. Ces rapports, souligne le communiqué de la présidence du Niger, sont répartis comme suit : 30 rapports sur les délits et dénonciations, 27 sur les contrôles des recettes et 16 sur le contrôle des dépenses et réalisations physiques des structures déconcentrées du ministère de la Santé publique, de l’hydraulique de l’Intérieur, de l’Agriculture et de l’Environnement.

 Le ministre de la Justice a décidé d’engager des poursuites contre les personnes épinglées pour ces délits économiques dans les tribunaux. Ainsi, en suivant les recommandations des vérificateurs, 19 rapports ont été transmis aux procureurs des tribunaux de la grande instance de Niamey et Dosso.

 Selon le dernier indice annuel de l’organisation non gouvernementale Transparency International de janvier 2022, la corruption gagne toujours au Niger, qui a connu pas moins de quatre coups d’Etat réussis en soixante ans d’indépendance. Sur 180 pays, le pays a été classé 124e avec une note de 31 sur 100, perdant même un point par rapport à l’indice 2020.

La Cedeao va envoyer des missions en Guinée et au Burkina

Les juntes militaires en Guinée et au Burkina Faso n’ont pas fixé des chronogrammes de transition tel que souhaité par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).L’ultimatum de l’organisation régionale a expiré. Elle avait le 25 avril comme date butoir au Burkina et la Guinée Faso pour recevoir un calendrier « raisonnable » en vue d’un retour au pouvoir des civils. Mais les militaires au pouvoir à Ouagadougou et Conakry ont demandé plus de temps pour poursuivre les consultations devant mener à la fin de la transition.

Le Burkina Faso a été le premier à réagir, dès le 22 avril, selon un communiqué rendu public mercredi 27 avril par la Cedeao. Dirigé depuis le 24 janvier par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba après le renversement de Roch Marc Christian Kaboré, le pays demande « un délai supplémentaire par rapport à la date butoir afin de poursuivre les consultations sur diverses questions » en suspens.

La Guinée du lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya, à la tête du pays depuis le coup d’Etat mené en septembre 2021 contre Alpha Condé, souhaite « également avoir davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril 2022 pour permettre la poursuite des consultations », relève la Cedeao. Elle souligne que ce pays a « présenté les évolutions récentes concernant le processus de transition ». Le ministre des Affaires étrangères, Dr Morissanda Kouyaté, s’était rendu en effet à Accra, au Ghana, le dernier jour de l’ultimatum, pour discuter et négocier avec Nana Akufo-Addo, le président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Cedeao.

Si plusieurs observateurs craignaient des sanctions après la fin de leur mise en demeure, la Cedeao « a décidé d’envoyer des missions dans ces deux pays qui permettront de préparer un rapport pour le sommet » des chefs d’États, prévu en mai. Tous les scénarios sont alors possibles pour Ouagadougou et Conakry.

Toutefois, l’embargo prononcé en janvier dernier par la Cedeao contre le Mali n’a pas permis d’obtenir une transition plus courte. Prétextant la situation sécuritaire instable du pays, elles ont proposé un calendrier de cinq ans puis de deux ans avant d’organiser des élections. Mais toutes ces propositions n’ont pas été acceptées par l’organisation régionale qui a décidé de maintenir ses sanctions.

En revanche, le Burkina et la Guinée sont deux cas différents. Si le premier pays a choisi de mener sa transition sur trois ans, le second n’a jusqu’à présent pas présenté de calendrier de transition. Ce qui rend sa situation « plus compliquée », affirme un diplomate, au moment où des tensions sont notées dans le climat politique avec la perspective de nouvelles manifestations pour dénoncer les lenteurs des autorités.

Niger : les délits de diffamation et d’injure par voie de presse dépénalisés

En conseil des ministres le 27 avril 2022, le gouvernement du Niger a adopté le projet de loi modifiant et complétant la loi du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger.C’est une avancée majeure en matière des droits de liberté de la presse au Niger. Désormais, les délits commis par voie de presse ne conduisent plus à la prison au Niger. « L’ordonnance du 04 juin 2010, portant régime de la liberté de presse a consacré le principe selon lequel aucun journaliste ne peut, dans l’exercice de ses fonctions, être privé de sa liberté pour délits commis par voie de presse » peut-on lire dans le communiqué du conseil des ministres publié dans la soirée de mercredi.

Une décision saluée par Mohamed Bazoum, élu à la tête du pays en février 2021. « Avec les modifications relatives à la cybercriminalité hier en conseil des ministres, les délits de diffamation et d’injure ne conduisent plus à la prison » s’est réjoui le président nigérien sur Twitter.

Selon le gouvernement nigérien, « le développement accéléré des nouvelles technologies de l’information et de la communication ayant engendré des nouvelles formes de criminalités a nécessité l’intervention de la loi du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger qui prévoit des peines privatives de liberté » explique le communiqué.

Ainsi, le nouveau projet de loi, mettra en harmonie « les dispositions des deux textes pour la suppression de la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits commis par un moyen de communication électronique notamment l’injure ou la diffamation » a précisé le communiqué. 

Inondations en Afrique du Sud : l’Onu évalue les dégâts

Les récentes inondations dans l’Est de la nation arc-en-ciel ont fait plus de 400 morts et des milliers de sans-abri, selon le bilan officiel.Une équipe technique de l’Organisation des Nations unies (Onu) est en visite dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal pour évaluer les dégâts causés par les récentes inondations qui ont frappé la région. Cela permettra d’accélérer les opérations de secours, a déclaré ce mercredi un haut responsable de l’Onu.

« Ce n’est pas la première fois que l’Onu entreprend une telle action humanitaire dans le pays, puisqu’elle l’a fait il y a trois ans », a déclaré Ayodele Odusola, coordonnateur-résident par intérim de l’Onu en Afrique du Sud.

« Nous avons soutenu la province après les inondations de 2019 et les troubles civils de 2021. Nous continuerons de soutenir les efforts de reconstruction pour nous assurer que personne n’est laissé pour compte dans le cadre du protocole d’accord que nous avons mis en place avec les dirigeants du KwaZulu-Natal », a poursuivi Odusola.

L’équipe technique, composée de membres de diverses agences onusienne devrait terminer son évaluation des dégâts ce jeudi 28 avril 2022.

Afrique de l’Est : l’insécurité alimentaire aiguë s’aggrave

L’alerte est donnée par l’Organisation des Nations unies (Onu).La Corne de l’Afrique connaît l’une de ses pires sécheresses, avec plus de 15 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë en Ethiopie, au Kenya et en Somalie, a déclaré le Bureau coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

« La menace de pertes humaines à grande échelle augmente chaque jour et des fonds supplémentaires sont nécessaires d’urgence pour permettre aux partenaires humanitaires de répondre à cette crise unique en son genre », a indiqué OCHA dans son dernier rapport publié hier mardi.

L’organisme onusien souligne que des familles prennent des mesures désespérées pour survivre, des milliers d’entre elles quittant leur foyer à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages.

Il ajoute que les risques auxquels sont confrontées les femmes et les filles, notamment les violences sexistes et les décès pendant l’accouchement, ont fortement augmenté depuis le début de la sécheresse.

Dans son rapport, OCHA note que la saison des pluies de mars à mai 2022 devrait être moyenne ou inférieure à la moyenne. Cela intervient après que les saisons d’octobre-décembre 2020, de mars-mai 2021 et d’octobre-décembre 2021 ont toutes été marquées par des précipitations inférieures à la moyenne, laissant de larges pans de la Somalie, du sud et du sud-est de l’Éthiopie, ainsi que du nord et de l’est du Kenya confrontés à une sécheresse exceptionnelle.

« Si les pluies de mars-mai (2022) ne sont pas au rendez-vous, ce sera la première fois au cours des 40 dernières années que la région aura enduré quatre saisons consécutives inférieures à la normale », a précisé OCHA.

Sénégal : la famille de la femme décédée en couches retire sa plainte

Alors que la famille d’Astou Sokhna a accordé son pardon, le procès des six sages-femmes d’un hôpital du nord du Sénégal, poursuivies pour non-assistance à personne en danger, a été renvoyé au 5 mai prochain.Les prévenues n’étaient pas seules ce mercredi 27 avril au tribunal de grande instance de Louga (nord). Dès les premières de la matinée, les alentours de l’édifice ont été pris d’assaut par de nombreuses personnes dont des agents de santé solidaires reconnaissables à travers leurs blouses blanches. Ils sont venus de partout pour assister au jugement de leurs collègues dont quatre sages-femmes placées sous mandat de dépôt depuis que la justice s’est saisie de cette affaire.

L’entrée était toutefois filtrée par l’impressionnant dispositif sécuritaire déployé par la police. Seuls les témoins et les journalistes étaient autorisés à accéder à la salle d’audience où les plaidoiries n’ont finalement pas eu lieu.

Le juge a prononcé le renvoi du procès jusqu’au 5 mai, en audience spéciale, sur demande des conseils de la partie civile. Ils expliquent leur démarche par le fait qu’ils venaient de prendre connaissance du dossier.

En revanche, la demande de liberté provisoire des avocats de la défense pour les quatre sages-femmes a été rejetée par le tribunal de Louga. La veille pourtant, une médiation d’une autorité maraboutique de la région a abouti au retrait de la plainte par la famille d’Astou Sokhna. Néanmoins, le pardon de l’époux et de la mère de la femme enceinte décédée n’a pas empêché la poursuite de l’action judiciaire.

Vent d’apaisement ?

gée de 34 ans et enceinte de neuf mois, Astou Sokhna était venue accoucher au début de ce mois à la maternité de l’hôpital régional de Louga. Après plusieurs heures sans assistance, selon son mari, elle succombe. Sa famille a dénoncé un décès par déni de soins après une longue agonie alors que l’hôpital avait conclu à une mort naturelle.

Depuis lors, la clameur populaire et médiatique s’abat sur les professionnels de santé, notamment les sages-femmes qui sont souvent accusées de négligence et de mauvais accueil des malades.

Après avoir limogé le directeur de l’hôpital, le chef de l’État a demandé aux services compétents de faire « toute la lumière » sur ce drame. Une mission d’audit du ministère de la Santé et une autosaisine du procureur ont été également annoncées.

Face à ce qu’il qualifie de « mépris », le Collectif des travailleurs de la santé et de l’action sociale (CTSAS) a décrété jeudi dernier une « grève générale » de vingt-quatre heures, précisant que la « durée de la lutte dépendra du (…) traitement de cette affaire Astou Sokhna et de celui de nos plateformes revendicatives par l’Etat du Sénégal ».

Ce drame est venu s’ajouter en effet sur la crise que vit le secteur de la santé au Sénégal depuis de nombreux mois. Les syndicats observent régulièrement des mouvements d’humeur pour pousser l’Etat à satisfaire leurs doléances portant notamment sur le régime de leurs indemnités et leurs conditions de travail.

Contacté par APA, un infirmier en service dans un centre de santé de l’est du pays les trouve « exécrables ». « Nous travaillons dans des conditions difficiles. La logistique fait défaut dans certaines structures où nous n’avons même pas d’ambulance pour évacuer les patients. Certains bâtiments menacent ruine », déplore-t-il.

Par ailleurs, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a rencontré lundi 25 avril, l’Alliance des syndicats de la santé « And Gueusseum » pour tenter de mettre fin à l’escalade dans son secteur. Il s’est engagé à matérialiser dix-sept points inscrits dans le cahier de revendications.

Il s’agit entre autres de la régularisation de la situation administrative des techniciens supérieurs de santé, la signature du décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la fonction publique locale et le versement des aides sociales dans les corps des assistants sociaux. « Cette signature est le résultat d’un dialogue permanent avec les partenaires sociaux », s’est réjoui le ministre, invitant maintenant les syndicats à cesser leur mouvement de grève.

Côte d’Ivoire : le quotidien Le Temps suspendu par l’ANP

L’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse écrite et numérique en Côte d’Ivoire, a suspendu le journal pour parutions et l’un de ses journalistes pour un mois, suite à des « manquements ».La décision, prise en Conseil de discipline le 21 avril 2022, porte notamment sur des sanctions applicables au quotidien Le Temps édité par l’entreprise de presse Cyclone Sarl et au journaliste Guigrei Dallou Simplice alias Simplice Allard, auteur de l’article incriminé.

L’article incriminé, à l’origine de cette mesure, a été publié par le quotidien dans son édition numéro 5.446 du jeudi 14 avril 2022. Il est intitulé « Après la visite de Gbagbo aux Wê/Le parti au pouvoir en perte de vitesse/Ce qui inquiète le régime ».

Dans cet article, l’auteur, selon le régulateur, s’essaie à une analyse du contexte sociopolitique depuis le retour de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, en Côte d’Ivoire. Cependant, l’article contient « de nombreux manquements au code de déontologie du journaliste ».

A l’entame de son article, le journaliste plante un décor alarmiste de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, en ces termes : « peur panique au sommet du Rhdp (…) où le souverain Ouattara lui-même ne sait plus où donner de la tête ».

Poursuivant son analyse, l’ANP note que le journal s’autorise des écrits injurieux, des expressions malveillantes et offensantes à l’encontre du président de la République, en écrivant « Alassane Ouattara sait qu’il ne pèse pas lourd dans l’électorat ivoirien, sinon, il n’userait pas de violence pour s’imposer ».

« Les Ivoiriens le vomissent comme on vomirait un corps abject qui rentre dans la bouche par inadvertance. Et il y a plusieurs raisons à cette révulsion populaire. Mais, la principale cause reste sans conteste, le recours à la violence pour un oui ou pour un non et le pic a été atteint avec la déportation de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale », a-t-il ajouté.

L’ANP dénonce « l’apologie de la violence, l’irrévérence envers le chef de l’Etat, l’incitation des populations à la haine et à la détestation, un procès d’intention, des accusations sans fondements et de la manipulation de l’information ».

Pour l’organe de régulation, « les manquements relevés dans l’article en cause sont de nature à nuire à la paix et la cohésion sociale ». Le droit fondamental du journaliste d’informer et d’éveiller les consciences comporte des limites et des règles déontologiques.

Le Mali accuse la France d’«espionnage» et de «subversion»

Le gouvernement de transition a accusé mardi soir l’armée française de violer délibérément l’espace aérien malien, une semaine après la restitution de la base de Gossi (centre) par la force Barkhane.Les relations entre Paris et Bamako sont de plus en plus tendues. Près de trois mois après avoir annoncé le retrait progressif de ses soldats, l’armée française a restitué, le 19 avril dernier, une base du centre du Mali à proximité de laquelle un charnier a été découvert. En réponse, l’état-major français a diffusé des vidéos tournées par un de ses drones montrant des hommes enterrant des cadavres. Cette manœuvre a outré les militaires maliens au pouvoir.

« Outre l’espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant des fausses images montées de toute pièce afin d’accuser les FAMa d’être l’auteur de tueries de civils dans le but de tenir l’image des forces armées maliennes engagées pour la libération du territoire, la protection et la sauvegarde des populations éprouvées par une longue crise », a indiqué le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, dans un communiqué lu à la télévisons nationale, invitant les autorités françaises « à respecter la souveraineté » de son pays.

Pour Bamako, les aéronefs français ont fait l’objet, depuis le début de l’année, de « plus de 50 cas délibérés de violation » du territoire aérien malien. Le colonel Assimi Goïta et ses hommes reprochent à l’armée française son « refus d’obtempérer suite aux instructions de service de contrôle aérien » et « la falsification de documents de vol ».

Ils fustigent aussi « les atterrissages d’hélicoptères dans des localités hors aérodrome, sans autorisation préalable et les vols d’avion de renseignements et de drones évoluant à haute altitude pour se livrer à des activités considérées comme de l’espionnage, de l’intimidation, voire de la subversion ». Bamako rappelle que « tout survol de l’espace aérien malien est subordonné à l’obtention d’une autorisation expresse délivrée par l’Armée de l’Air du Mali ».

L’explication de Paris

Par ailleurs, Paris n’a pas encore réagi au communiqué des autorités maliennes. Mais le 21 avril, deux jours après qu’elle eut restitué aux FAMa sa base de Gossi, l’armée française avait entrepris de contrer ce qu’elle a qualifié d’« attaque informationnelle » et publié une vidéo de ce qu’elle affirme être des mercenaires russes en train d’enterrer des corps près de cette base afin d’accuser la France de crimes de guerre au Mali.

Ces images, prises par un drone, montrent des soldats s’affairer autour de cadavres qu’ils recouvrent de sable. Dans une autre séquence, on voit deux de ces militaires filmer les corps à moitié ensevelis. Pour l’état-major français, il s’agit de « soldats blancs » membres de la société militaire privée russe Wagner.

Après la publication de ces images, la justice militaire malienne a annoncé l’ouverture d’une enquête « pour faire toute la lumière ». Selon le procureur de la République près le tribunal militaire de Bamako, « l’opinion sera tenue régulièrement informée de l’évolution de l’enquête, dont les résultats seront rendus publics ».

Plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler, le Mali a connu deux coups d’Etat militaires depuis août 2020, une situation qui a occasionné l’embargo du pays par les pays de la Cedeao.

La junte au pouvoir à Bamako s’est progressivement rapprochée de Moscou en même temps qu’elle se détournait de la France, engagée militairement dans le pays contre les jihadistes depuis 2013.

Si les attaques terroristes ont visé ces derniers jours des camps militaires du centre et du nord du pays, les autorités militaires insistent en revanche sur « la montée en puissance des Forces Armées Maliennes (FAMa), motif de fierté du Peuple malien, se traduit notamment par des victoires éclatantes contre nos ennemis, ainsi qu’un contrôle de plus en plus efficace du territoire national et de l’espace aérien ».

Burkina : la famille de Sankara réclame le franc symbolique

La famille exige toutefois que le certificat de décès de Thomas Sankara soit délivré conformément au déroulement des faits et que ses effets personnels comme son alliance et son arme soient restitués.A l’approche du verdict sur le procès des intérêts des parties civiles dans l’assassinat de Thomas Sankara le 10 mai prochain, sa famille demande l’éclatement de la « vérité et la justice » dans ce feuilleton judiciaire qui tient en haleine le Burkina Faso.

Mariam Sankara, sa veuve, a annoncé qu’elle ne réclamait que le franc symbolique pour la réparation des préjudices matériels et moraux, presque 32 ans après l’assassinat de son mari et père de la révolution burkinabè.

Par contre, d’autres familles des victimes réclament des centaines de millions de francs pour leur indemnisation. De son côté l’Agent judiciaire de l’État, réclame un peu 1 milliard 145 millions FCFA pour les préjudices financiers, matériels et moraux subis. Une requête rejetée par les avocats de la défense qui jugent le montant faible.

Pour rappel, le tribunal militaire après six mois d’audience, avait déjà prononcé le 6 avril dernier, la prison à perpétuité pour Blaise Compaoré, ancien président du pays exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, le commandant de sa garde, Hyacinthe Kafando et Gilbert Diendéré, chef de l’armée au moment des faits, pour « complicité d’assassinats » et « atteinte à la sûreté de l’Etat ».

Un verdict salué par la famille et les avocats de Thomas Sankara. « Je suis très émue, c’est à la hauteur de ce que l’on espérait, nous allons enfin pouvoir faire le deuil, même si j’aurais voulu que tous les accusés soient présents et demandent pardon », avait confié Mariam Sankara.

Le Rwanda signe un accord pour étendre l’accès à l’électricité

Cet important projet énergétique est financé par la Banque africaine de développement (Bad) pour 180 millions de dollars.Ce projet permettra d’étendre l’accès à l’électricité aux zones rurales et réduire les émissions de gaz à effet de serre au Rwanda. Au total, 77 470 foyers seront raccordés, pour la première fois, à l’ensemble du réseau électrique, affirme la Bad dans un communiqué reçu mardi à APA.

Par ailleurs, il permettra de raccorder 75 écoles, huit centres de santé et 65 centres administratifs tout en assurant le déstockage de 125 mégawatts d’énergie propre provenant des centrales hydroélectriques. Il permettra aussi de créer 455 emplois permanents et 760 emplois à temps partiel, dont 30 % pour les femmes.

Le projet comprendra la construction de plus de 1000 kilomètres de lignes à moyenne tension et de 3 300 kilomètres de lignes à basse tension pour faciliter l’accès à l’électricité jusqu’au dernier kilomètre, explique la même source. Il permettra également de construire 137 kilomètres de lignes à haute tension et six sous-stations nécessaires au renforcement du réseau.

« La Banque veut soutenir l’objectif du pays de parvenir à un accès universel à l’électricité d’ici 2024. Ce projet permettra d’améliorer la qualité de vie des populations en leur facilitant un meilleur accès à l’éducation et à la santé », souligne Aissa Touré-Sarr, directrice pays du Groupe de la Banque africaine de développement pour le Rwanda.

« Il permettra aussi de stimuler la croissance du secteur privé, contribuant ainsi au programme de transformation sociale et économique du Rwanda qui vise à le faire passer de pays en développement à celui de pays à revenu intermédiaire en 2035 », a-t-elle ajouté.

Côte d’Ivoire : des jeunes écoliers initiés sur le tri des déchets plastiques

Nestlé Côte d’Ivoire, filiale du géant agroalimentaire suisse, initie des jeunes écoliers d’Abidjan au tri des déchets plastiquesCe programme a été lancé avec la mairie de Cocody (Est d’Abidjan), à l’école primaire de M’Badon. L’évènement a eu lieu, en présence du maire de la commune de Cocody, M. Jean-Marc Yacé qui s’est montré particulièrement très engagé dans ce programme, en s’entretenant avec les enfants du l’école primaire de M’Badon.

Le maire de Cocody, face aux élèves de l’école primaire de M’Badon, a exprimé son ravissement, en déclarant « tant qu’il sera question d’environnement et d’éducation, nous serons toujours là ». Il a salué le tri réussi de certains écoliers.

La filiale agro-alimentaire met également en oeuvre ce programme avec la collaboration technique de Envipur. Cette entreprise spécialisée dans la gestion des déchets implémente sur le terrain le projet avec l’ONG Arc-en-ciel qui sensibilise les élèves deux fois par semaine.

Ce programme de sensibilisation cible les jeunes écoliers en vue d’une meilleure gestion des déchets plastiques dans leurs établissements. Il a été initié par l’entreprise en partenariat avec la mairie et intervient à la suite d’un projet de collecte de déchets plastiques lancé depuis 2020.

« Nous nous adressons aux enfants, parce qu’ils représentent l’avenir, l’espoir. Il est donc important qu’ils puissent être impliqués dans le développement durable », a déclaré M. Thomas Caso, directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire.

Son souhait, laissera-t-il entendre, est que les enfants apprennent à bien gérer les déchets plastiques afin de devenir des alliés de leur environnement et rendre leur cadre de vie toujours propre.

Trois poubelles avec des indices spécifiques serviront aux enfants à séparer les déchets. Une poubelle est dédiée aux déchets papiers, une seconde aux déchets plastiques et une troisième pour les autres déchets.

Ce programme est une suite logique d’une dynamique entamée en 2020 par le groupe agroalimentaire avec trois modèles de collecte et recyclage des déchets plastiques dans cinq communes d’Abidjan.

A Cocody, une commune huppée, plus de 9 tonnes de déchets plastiques ont été collectés et recyclés à 100% grâce au modèle de collecteurs indépendants recrutés, formés, et équipés pour se spécialiser dans les déchets plastiques.

Plus tôt les jeunes écoliers sont avisés sur ces questions, plus tôt ils seront impliqués et deviendront une génération impliquée dans le développement durable. M. Jean Marc Yacé a souhaité que ce projet s’étende sur toute la commune de Cocody estimée à 132 Km2.

Avec la complicité des 12 enseignants de l’établissement, la filiale espère sensibiliser efficacement les 800 élèves qui constituent l’effectif de l’école. Elle a offert en avril 2022 une classe écologique au Groupe scolaire régional de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Af’Sud : Ramaphosa s’engage à mettre fin aux délestages

Le président Cyril Ramaphosa compte intégrer l’électricité des producteurs privés dans le réseau national pour régler le phénomène.Le président a imputé les délestages actuels au manque d’entretien et à la corruption au sein d’Eskom, la compagnie publique d’électricité actuellement en difficulté, a-t-il déclaré dans un tweet.

Toutefois, un certain nombre de changements ont été apportés pour passer d’une dépendance totale à l’égard d’Eskom qui utilise principalement le charbon pour produire de l’électricité à des producteurs d’énergie indépendants qui utilisent diverses sources renouvelables dans le cadre du programme d’énergie renouvelable.

Le programme de producteurs indépendants d’énergie renouvelable vise à apporter des mégawatts supplémentaires au système électrique du pays grâce à des investissements du secteur privé dans l’éolien, la biomasse et les petites centrales hydroélectriques, entre autres.

Certaines capacités de production ont déjà été connectées au réseau, et d’autres devraient l’être l’année prochaine, a-t-il déclaré, ajoutant que le dégroupage d’Eskom était en bonne voie et serait achevé d’ici décembre prochain.

Ces propos de M. Ramaphosa ont été tenus après que Busisiwe Mawuso, membre du conseil d’administration d’Eskom, a accusé la semaine dernière son gouvernement d’être responsable de la crise de l’électricité dans le pays.

« Il est difficile et inacceptable pour les Sud-Africains de subir des délestages. Mais nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour nous assurer que, comme la capture de l’État, il (le délestage) appartiendra bientôt au passé », a tweeté le président.

Le pays a connu différents stades de délestage au cours de la semaine dernière après que les centrales électriques de la compagnie d’électricité aient subi plusieurs pannes.

Actuellement, la compagnie d’électricité dispose d’au moins 5.353 mégawatts de capacité indisponible en raison d’une maintenance planifiée, tandis que 14.912 mégawatts de capacité restent indisponibles en raison de pannes non planifiées, a indiqué Eskom.

Burkina : plusieurs militaires tués dans deux attaques

Deux attaques simultanées dimanche 24 avril 2022, ont tué quinze personnes dont neuf militaires au nord du Burkina Faso.Les assaillants ont visé deux détachements militaires de Gaskindé et de Pobé Mengao dans la région du Sahel au nord-ouest du pays près de la frontière avec le Mali. « Ces deux attaques qui se sont déroulées de façon quasiment simultanée, ont visé à la fois les détachements militaires et les populations civiles », indique un communiqué de l’armée burkinabè.

Les combats intenses ont causé plusieurs morts au sein de l’armée et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). « On dénombre pour l’attaque de Gaskindé neuf décès (cinq militaires et quatre civils) et une quinzaine de blessés. L’attaque de Pobé-Mengao a causé la mort de six personnes dont quatre militaires et 02 VDP. Une quinzaine de personnes ont également été blessées », déplore le communiqué.

Toutefois, les forces de défense assurent que « la situation dans ces deux localités est sous contrôle et des opérations de sécurisation sont toujours en cours », rassure le communiqué.

L’armée burkinabè réaffirme sa « détermination de l’ensemble des forces à poursuivre le combat quoi qu’il en coûte pour permettre aux populations des localités menacées par les terroristes de reprendre le cours normal de leur vie », conclut le communiqué.

Le Burkina Faso en proie au jihadisme est confronté depuis 2015 à des attaques récurrentes, comme ses voisins du Mali et du Niger. Des attaques souvent attribuées aux groupes Etat islamique et Al-Qaïda au Maghreb islamique.

Télécoms: Les Ivoiriens se préparent à la 5G

La Côte d’Ivoire envisage de déployer la 5G d’ici à 2023.La Côte d’Ivoire envisage de déployer la technologie 5G, a dit jeudi M. Guy Michel Kouakou, directeur de l’économie des marchés et de la prospective à l’Autorité de régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI, régulateur), en marge d’un atelier organisé par Huawei, le géant chinois des télécommunications. 
La rencontre a réuni plusieurs acteurs de l’écosystème des télécoms en Côte d’Ivoire autour du thème: « Fréquence 5G : quelles réalités ? ». 

Dans son discours d’introduction, M. Wang Jie, vice-président chargé du marketing à Huawei Northern Africa, a salué l’organisation de « ce séminaire qui offre une occasion précieuse de communiquer avec les dirigeants et les équipes du ministère de la Communication et de l’économie numérique, de l’AIGF et de l’ARTCI sur des sujets liés au développement de l’industrie 5G et de la politique du spectre ». 
Il a fait observer que « la 5G est le sujet le plus d’actualité dans l’industrie mondiale des TIC ». Mais, jusqu’à présent, cinq pays africains ont attribué des fréquences 5G, dont un seul a lancé commercialement le service 5G. Selon les prévisions de l’industrie, la 5G sera largement déployée en Afrique à partir de 2023. 
« Stratégiquement, la 5G est un catalyseur important. La Côte d’Ivoire, qui prévoit lancer commercialement la 5G d’ici le milieu de l’année prochaine pour la Coupe d’Afrique, occupera une position de leader dans ce domaine et ce sera une étape-clé dans le parcours de la Côte d’Ivoire pour être le hub numérique de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il assuré. 
Il a conclu ses propos en rappelant l’engagement de Huawei à soutenir étroitement et à collaborer avec le ministère de la Communication et de l’économie numérique pour offrir leur contribution à la 5G et au développement numérique en Côte d’Ivoire. 
Pour le directeur général de l’Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences (AIGF), Coulibaly Yacouba, il est nécessaire de « continuer avec cette feuille de route qui est déjà suivie et ensuite avec l’AIGF et l’ARTCI travailler ensemble afin de définir les redevances à payer pour ces fréquences ». 
« Il est important que chaque opérateur sache le montant qu’il est nécessaire de payer pour l’utilisation de ces fréquences-là », a-t-il ajouté, remerciant Huawei d’apporter sa pierre à l’édifice de la 5G en Côte d’Ivoire, surtout dans le domaine des télécommunications. 
Selon Guy Michel Kouakou, directeur de l’économie des marchés et de la prospective à l’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), et également vice-président de l’équipe interne de l’ARTCI pour le projet de la 5G, ‘’cet atelier vient en complément de l’initiative gouvernementale qui projette le déploiement de cette nouvelle technologie d’ici 2023″ dans le pays. 

Cette volonté gouvernementale, rappellera-t-il, a été engagée en décembre 2021, lors d’une communication en Conseil de gouvernement par l’adoption d’une feuille de route pour la mise en œuvre de la 5G en Côte d’Ivoire. 
Pour M. Kouakou, Huawei, le géant chinois des télécoms, en tant qu’acteur du secteur et équipementier, travaillera dans cette dynamique, en synergie avec les opérateurs pour apporter des solutions, d’où  «l’initiative de ce séminaire que nous saluons», a-t-il ajouté. 
Ces réflexions permettent notamment de mettre en œuvre efficacement les différents chantiers qui ont été définis par l’Etat de Côte d’Ivoire dans sa feuille de route pour installer la technologie 5G, a-t-il poursuivi. 
Parlant des défis, il a noté que la 5G est la technologie de la communication sans fil, alors il faut que la fréquence, qui est la ressource qui permet de véhiculer l’information, soit disponible et attribuée aux opérateurs, afin que ceux-ci puissent éventuellement commencer à la déployer. 
Le premier enjeu, est que nous, administration publique, puissions mettre à la disposition des opérateurs ces fréquences qui permettent de déployer la technologie 5G; seulement il est nécessaire au préalable de réaménager la bande de la fréquence, a-t-il souligné. 
Une fois cette étape achevée, «il faut définir les conditions et les modalités selon lesquelles nous allons les attribuer aux opérateurs», a-t-il mentionné, ajoutant que cette attribution se fera soit par un mécanisme d’enchère ou de soumission comparative. 
Pour ce qui est du second enjeu, il a fait observer qu’il faudrait qu’au niveau des opérateurs ceux-ci arrivent déjà à mobiliser les investissements pour pouvoir déployer la technologie 5G. Suite à ces différentes étapes, les opérateurs pourront avoir une certaine visibilité qui leur permette de mobiliser les investissements et démarrer les discussions avec les équipementiers pour commencer à préparer les solutions et le déploiement à grande échelle. 
Experte de Huawei, Asmae Lachhab a présenté longuement le spectre de la 5G en Côte d’Ivoire lors de cet atelier qui a pour but de permettre aux acteurs de l’écosystème d’avoir une vision sur l’évolution de cette technologie et de partager les expériences des autres pays. L’atelier visait surtout à prendre les bonnes dispositions en termes de spectre pour le développement de la 5G. 
Pour permettre un déploiement réussi de la 5G, «il faut penser au spectre, aller vers le C-Band comme fréquence avec une bande de 100 Méga pour avoir une expérience attendue par la technologie 5G, ensuite penser à introduire des applications qui vont aller avec la 5G et aider les opérateurs à monétiser le réseau qui sera déployé», a déclaré Asmae Lachhab. 
La technologie 5G offre une pléthore d’opportunités. Elle peut contribuer à une économie digitale avancée du pays, apporter plus de transformation digitale, favoriser plus d’accès aux services digitaux (secteur médical, éducation, le travail, le divertissement…) et créer de nombreux emplois.

 

Élection à la FIF : débats médiatiques entre les trois candidats

L’ex-footballeur international Didier Drogba, Idriss Yacine Diallo et Sory Diabaté amorcent le dernier virage avant l’élection prévue ce samedi 23 avril 2022.Didier Drogba, Idriss Yacine Diallo et Sory Diabaté, les trois candidats à l’élection de la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF) ont décliné leur vision à travers des débats télévisés et sur internet.

L’homme d’affaires, Idriss Yacine Diallo, lui, veut rassembler pour développer le football ivoirien tout en faisant des présidents de club, des partenaires décisionnels. Pour une meilleure gouvernance, il veut mettre en place un comité de surveillance.

Il envisage, s’il est élu, de recruter deux coachs pour l’équipe nationale, mobiliser un pool d’investisseurs et de sponsors, arrêter un smig (salaire minimum garanti) pour les joueurs, et projeter le football ivoirien à l’horizon 2030.

 « J’ai vu un candidat parler, en premium aux 81 votants avant de faire connaître sa vision à l’ensemble des Ivoiriens » lance un de ses fans sur les réseaux sociaux.

L’ex-footballeur international, président de la liste « Renaissance », Didier Drogba, promet « une nouvelle ère » du football ivoirien, au lancement de sa campagne, assurant qu’il a « toutes les chances de gagner cette élection ».

La candidature de l’ancien attaquant vedette de Chelsea est portée par la ferveur populaire, mais cela ne suffit pas pour gagner, il faut convaincre la majorité des 81 grands électeurs, qui départagent les candidats le 23 avril 2022 à Yamoussoukro.

« Le football moderne : C’est de l’argent…Celui qui vous parle d’autres choses…Il ment. Si c’est pour attirer de l’argent dans le football ivoirien, il n’y a qu’un seul vainqueur : il s’appelle Didier Drogba », lance un internaute.

« Les autres candidats peuvent venir avec des ressources mais le Pulling power économique de Didier Drogba n’a pas d’égal dans notre pays », écrit-il, avant d’ajouter que l’ex-footballeur international a déjà des grandes marques de renommée mondiale qui l’accompagnent.

Sory Diabaté, l’un des membres de l’équipe sortante dit travailler « pour la grandeur du football ivoirien ». Il compte coopérer avec l’Etat de Côte d’Ivoire pour permettre un meilleur traitement des athlètes et assurer le rayonnement du secteur. M. Diabaté prévoit un budget de 12 milliards annuel sur les quatre ans de mandat ce qui fait un budget de 48 milliards.

Certains candidats sont « dans une histoire de calcul-Etat », déplore un internaute, citant M. Sory « je promets 500.000 FCFA à 20 joueurs de Ligue 1 comme salaire mensuel mais je verrai l’État pour voir comment payer. Selon mes calculs ça va coûter 5 milliards 480 millions par an sur 10 ans au contribuable. »

A quelques heures du vote prévu le samedi 23 avril à Yamoussoukro, des fans du football ivoirien s’inquiètent sur un autre report à l’horizon. L’on peut lire sur les réseaux sociaux « qu’un courrier a quitté la FIF pour la Confédération africaine de football (Caf) et la Fédération internationale de football association (Fifa) demandant le report des élections au motif qu’il faut d’abord boucler les enquêtes de moralité ». Mais information est démentie par un proche de la présidente du Conor (Comité de normalisation).

Absent, mercredi soir, sur le plateau de la RTI 1, la télévision nationale, pour un débat contradictoire entre les trois candidats, M. Didier Drogba, selon la journaliste, a indiqué que son staff a annulé sa venue à cinq minutes de l’émission.

Son équipe de campagne rapporte que Drogba a engagé son agenda en plusieurs points et les dates qui lui sont proposées sur des plateaux télé se chevauchent avec certains rendez-vous déjà pris et confirmés.

Zimbabwe: lancement du recensement national de la population

Le dernier recensement de la population zimbabwéenne a eu lieu en 2012.Le Zimbabwe a entamé ce jeudi son cinquième recensement national de la population, qui verra des milliers d’agents recenseurs se déplacer à travers le pays d’Afrique australe au cours des dix prochains jours pour un exercice organisé une fois par décennie.

Selon l’Agence nationale des statistiques du Zimbabwe (ZIMSTAT), plus de 40.000 recenseurs effectueront des visites de porte-à-porte dans les foyers des dix provinces du pays au cours du recensement qui devrait se dérouler du 21 au 30 avril.

Les résultats préliminaires sont attendus en août de cette année, et les résultats définitifs vers octobre. Les résultats seront utilisés pour la délimitation des circonscriptions électorales avant les élections générales de l’année prochaine.

La population du Zimbabwe s’élevait à environ 14 millions d’habitants lors du dernier recensement qui a eu lieu en 2012.

Pour la première fois, le recensement se fera sans papier, car ZIMSTAT utilisera la technique des entretiens personnels assistés par ordinateur (CAPI) pour collecter les données. La CAPI est une méthode de collecte de données en face-à-face dans laquelle celui qui fait l’interview utilise une tablette, un téléphone mobile ou un ordinateur portable pour enregistrer les réponses données pendant l’entretien.

Selon ZIMSTAT, ce système est plus efficace car il permet d’éviter les erreurs en facilitant les contrôles logiques, les schémas de saut et les validations.

Les précédents recensements de la population ont eu lieu en 1982, 1992, 2002 et 2012.

Af’Sud : les inondations endommagent 3.500 véhicules Toyota

L’entreprise a annoncé que les fortes pluies dans la province du KwaZulu-Natal ont eu raison de son mécanisme de défense mis en place après les inondations de 2017.Les récentes inondations en Afrique du Sud ont laissé 3.500 véhicules Toyota endommagés, dont seulement 500 ont passé l’inspection pour être vendus sur le marché, a annoncé jeudi Toyota South Africa Motors (TSAM).

TSAM possède une usine à Prospecton, une ville au sud de Durban, le long des rives de la rivière Umlazi. « Ces mesures ont fonctionné avec succès pour maintenir les eaux de crue à distance. Mais elles n’ont malheureusement pas été à la hauteur de la masse d’eau qui a envahi l’installation lorsque les berges de la rivière Umlazi se sont rompues », a déclaré TSAM dans un communiqué.

Les activités de l’usine ont été suspendues pendant l’évaluation et le nettoyage, a déclaré TSAM, qui est le leader du marché automobile du pays.

Après la mort de plus de 450 personnes dans les inondations, le KwaZulu-Natal est maintenant en mode de récupération alors que les équipes de recherche visitent 8.000 maisons endommagées et plus de 40.000 personnes sans abri pour les aider à revenir à la normale à la suite du déluge.

Selon le président Cyril Ramaphosa, son gouvernement a autorisé un fonds d’urgence initial de 70 millions de dollars pour venir en aide aux personnes dans le besoin, tandis que Pretoria recherche des fonds supplémentaires auprès du Fonds de solidarité, initialement créé pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Côte Ivoire : un concours pour créer des artisans entrepreneurs

La compagnie pétrolière ivoirienne, Petro Ivoire, a lancé mercredi un concours de créativité dénommé A Chenou PI « A chez nous pays ».L’objectif est de transformer des jeunes en artisans-entrepreneurs et faire éclore des champions nationaux.

Selon le directeur général de Petro Ivoire, M. Sébastien Kadio-Morokro, la société qui se veut une entité citoyenne, va « aider ces jeunes artisans à pouvoir se développer » via des formations afin de formaliser leurs entreprises en termes de fiscalité, d’impôt, de marketing et de finance.

« A Chenou PI’ » est une expression pour dire « source ivoirienne véritable ». Le concept se veut une plateforme d’incubation pour les jeunes entrepreneurs du secteur de l’artisanat, leur permettant de faire la promotion de leurs produits et de leurs créativités.

A travers ce concours, les candidats (âgés de moins de 40 ans) devront produire des œuvres empruntes d’une authenticité culturelle du pays. Leurs créations, issues des quatre secteurs clés de l’artisanat (alimentation- bâtiment-services-production), seront départagées par un jury.

Le projet sera déployé sur quatre mois, notamment d’avril à juillet 2022, avec les inscriptions des participants, la présélection et les votes ; et les étapes consacrées aux finalistes (formation, pitch, exposition/vente, délibération).

M. Kadio-Morokro a indiqué que ce secteur a été ciblé parce qu’il est un domaine à fort potentiel qui n’est pas valorisé, tout en invitant les jeunes ayant des savoir-faire en matière de créativité à s’inscrire à ce projet d’accompagnement d’artisans.

Les inscriptions se dérouleront du 20 avril au 15 mai 2022. Les 25 candidats présélectionnés après les délibérations, transmettront une vidéo de 30 secondes, réalisée par eux-mêmes, présentant leurs projets.

Ces capsules de 30 secondes qui présenteront également les candidats et leurs produits, seront disponibles dans une rubrique sur le site web de la compagnie créé spécialement pour l’événement, du 1er au 10 juin 2022.

Pour les votes, les notes prendront en compte les votes des internautes et les notes des membres du jurys: 30% pour les votes en ligne et 70% pour les membres du jury. Le 21 juin 2022, suivra l’annonce des 10 candidats retenus.

Le 30 juillet 2022 marque la date butoir du Projet. A terme, trois lauréats seront récompensés en numéraire et avec d’autres cadeaux, le premier prix intitulé « A Chenou PI’ » le second prix PI Élite et le 3e Prix PI Bandama.

« Le plus important, ce n’est pas le montant en numéraire qui va être donné, mais c’est surtout la formation que nous allons leur donner parce que nous voulons les transformer en artisans entrepreneurs », a insisté le directeur général de la compagnie.

Cela devrait permettre de donner à ces jeunes artisans des « rudiments primaires pour pouvoir commencer quelque chose en fonction du vainqueur et de la nature du produit », a expliqué M. Kadio-Morokro.

« Nous sommes une entreprise citoyenne et nous croyons vraiment à notre rôle d’aider les jeunes entrepreneurs d’une façon générale et hisser les jeunes artisans. (Car) C’est un secteur qui est plus ou moins délaissé, alors qu’il y a beaucoup de besoins », a-t-il poursuivi.

Le projet vise surtout à valoriser les produits made in Côte d’Ivoire, faire éclore des champions nationaux et promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes dans le pays, tout en soutenant l’excellence ivoirienne.

Le secteur de l’artisanat en Côte d’Ivoire emploie près de 5 millions de personnes, soit environ 20% de la population active. Il représente 15% de contribution au Produit intérieur brut (PIB) du pays.

Mali : la Banque mondiale suspend ses décaissements

Dans son courrier, la Banque mondiale exprime toutefois sa disponibilité à aider le Mali dans le cadre des « interventions d’urgence et les projets à caractère social et humanitaire ».La mesure était en vigueur depuis le 15 mars 2022. Elle est désormais actée dans le cadre d’une lettre de l’institution de Bretton Woods qui suspend tous ses décaissements financiers vers le Mali.

« La présente lettre a pour objet de vous informer de cette décision de suspension des décaissements de la Banque mondiale et vous invite à prendre les dispositions nécessaires », souligne le courrier daté du 14 avril 2022 et adressé au ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.

En conséquence ajoute le courrier, le gouvernement malien devra « informer les entreprises et autres prestataires, titulaires de marchés dans le cadre de la mise en œuvre de vos Projets et Programmes, de ladite décision et me fournir, au plus tard le 20 avril 2022, l’impact de ladite suspension sur la mise en œuvre des activités de vos Projets et Programmes, notamment en termes de décaissements attendus mais également sur le plan économique et financier», ajoute le document.

La Banque mondiale est le premier partenaire au développement du Mali avec un portefeuille actif de 30 projets dont 20 à caractère national et 10 à caractère régional.

Le taux global de décaissement cumulé du portefeuille était de 41,20% à la date du 31 octobre 2021, soit 452,41 milliards de Fcfa. Le cumul du montant de ses engagements en faveur du Mali au 31 octobre 2021 était de 1,9 milliard de dollars américains soit environ 1.098 milliards de Fcfa.

Dans sa correspondance, le vice-président de la région Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque mondiale, Ousmane Diagna évoque « l’accumulation des échéances au titre du service de la dette publique extérieure pendant plus de 45 jours ».

Le Mali est sous embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) pour non-respect de la durée de la transition politique. Ces deux institutions ont prononcé depuis le mois de janvier 2022 des sanctions économiques et financières contre Bamako, dont le gel de ses avoirs dans les banques centrales des pays de la Cedeao