Ethiopie : Haile Gebreselassie prêt pour le combat au Tigré

Le légendaire athlète éthiopien, Haile Gebreselassie, a annoncé qu’il était prêt à monter au front contre les forces rebelles du Tigré.Double médaillé d’or aux Jeux olympiques d’Atlanta et de Sydney sur 10 000 mètres, Haile Gebreselassie (47 ans) s’est engagé dans une sortie médiatique à combattre les forces rebelles dans son pays. « Vous vous attendez à ce que je dise que je vais me battre jusqu’à la mort ? Oui, car c’est le prix ultime d’une guerre » « Que feriez-vous lorsque l’existence d’un pays est en jeu ? ». Une sortie médiatique qui intervient après la déclaration du Premier ministre Abiy Ahmed qui a décidé de se rendre lui-même au front pour diriger les troupes.

L’Ethiopie est en guerre depuis un an. Le gouvernement fédéral doit faire face à la révolte des forces du Front de libération du peuple du Tigré au nord-est du pays. Selon Gebreselassie, « il s’agit d’une guerre par procuration et que les grandes puissances occidentales soutiennent les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ». Le conflit a tué des milliers de personnes, forcé plus de 2 millions de personnes à quitter leurs maisons, et a laissé 400 000 personnes dans le Tigré, région où la guerre a commencé, confrontées à la famine.

« L’Ethiope symbole du peuple noir »

L’athlète est convaincu que « les Etats-Unis et certains pays d’Europe font un effort coordonné pour effacer l’histoire de l’Ethiopie en tant que symbole du peuple noir », a-t-il ajouté. Après Gebreselassie, son compatriote Feyisa Lelisa, coureur de fond et médaillé de bronze en 2016, a également annoncé sa décision de rejoindre la guerre que le gouvernement qualifie de « guerre existentielle ». « Le Premier ministre Abiy Ahmed a pris la bonne décision. Et, je suis prêt à m’inspirer de la bravoure de mes ancêtres et à répéter ce qu’ils ont fait lors de la bataille d’Adwa sur la ligne de front pour sauver mon pays », a déclaré Lelisa.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont demandé à leurs citoyens de quitter immédiatement l’Ethiopie au moment où les combats se rapprochent de la capitale Addis-Abeba. En début de semaine, les rebelles ont déclaré avoir pris le contrôle de Shewa Robit, une ville située à environ 220 km au nord-est d’Addis-Abeba. Cependant, depuis que le Premier ministre et lieutenant-colonel Abiy Ahmed a rejoint la ligne de front, les forces rebelles ont été chassées de plusieurs villes, dont Shewa Robit.

Le conflit au Tigré commence en novembre 2020 après que le TPLF, qui avait dominé la vie politique éthiopienne avant l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed en avril 2018, perd le contrôle dans la gestion des affaires étatiques. Le TPLF a refusé ainsi son intégration politique au sein du « Parti de la prospérité » du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020.

Ethiopie : l’armée libère une ville historique

Les forces pro-gouvernementales ont libéré la ville de Lalibela, dans la région d’Amhara, classée patrimoine mondial de l’Unesco, a appris APA mercredi.Lalibela, qui abrite des églises du XIIIème siècles taillés dans la roche, est un lieu saint pour des millions de chrétiens orthodoxes. Depuis le début du mois d’août, le lieu saint était tombé sous le contrôle des rebelles de la région du Tigré, dans le nord du pays.

Les combattants Amhara des groupes d’autodéfense villageois, également connus sous le nom de « Fano », ont réussi à libérer plusieurs villes de Wollo et Shewa cette semaine, notamment Wore Ilu, Majete et Gashena, sans aucune aide du gouvernement fédéral.

La libération de ses villes sous l’emprise des forces rebelles est intervenue après que le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé sa décision de rejoindre le front de bataille pour contrer les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) et du Front de libération de l’Oromo (OLF) qui progressent vers la capitale.

Le Premier ministre Abiy Ahmed s’est rendu sur le théâtre des opérations pour diriger personnellement l’armée éthiopienne contre le TPLF. A cet effet, il a appelé les Ethiopiens à le rejoindre sur le front de bataille. Sa décision semble avoir été entendu dans la mesure où des personnalités du pays se résolvent à monter au front si nécessaire.

C’est le cas du légendaire athlète éthiopien de fond, Hailé Gebreselassie, plusieurs fois champion du monde et olympique, qui a déclaré mardi qu’il continuerait à tout à faire pour aider le gouvernement, quitte même à aller au front.

Éthiopie : des retombées sur les exportations d’électricité

La vente d’électricité à Djibouti et au Soudan ont rapporté 23 millions dollars à l’Ethiopie.L’Ethiopie a engrangé 23 millions de dollars grâce à l’exportation de 423 mégawatts d’énergie électrique vers Djibouti et le Soudan au cours du dernier trimestre, a déclaré la société publique de production d’électricité.

Le porte-parole d’Ethiopian Electric Power (EEP), Moges Mokenen, a confié aux médias locaux mercredi que le pays avait exporté 263,7 mégawatts d’électricité au Soudan et a obtenu 13,18 millions de dollars, tandis que les 159,6 mégawatts ont été vendus à Djibouti pour générer les 9,76 millions de dollars restants.

L’année dernière, le pays a obtenu un revenu total de 90 millions de dollars grâce aux exportations d’énergie électrique vers les deux pays, selon l’EEP. Mokenen a déclaré que l’exportation d’électricité a contribué à améliorer les relations économiques du pays avec les pays voisins, en plus de générer des devises étrangères.

Outre le Soudan et Djibouti, Moges Mokenen a déclaré que les travaux pour exporter de l’énergie électrique au Kenya sont presque terminés. Le pays est également en train d’établir des relations bilatérales avec le Somaliland, la Somalie, la Tanzanie, l’Erythrée, le Soudan du Sud et d’autres pays africains pour la vente d’énergie électrique, a ajouté l’EEP.

L’Ethiopie produit actuellement 4.500 mégawatts d’énergie électrique et devrait porter sa production à 17.000 mégawatts dans dix ans.

Conflit au Tigré : Abiy Ahmed est-il prêt pour le champ de bataille ?

Le Premier ministre éthiopien, pour barrer la route aux rebelles déterminés à s’emparer d’Addis Abeba, a pris la direction des opérations. Un pari risqué.Abiy Ahmed, dans un communiqué visant à convaincre ses concitoyens de la nécessité de défendre l’Éthiopie contre « les actes d’agression qui menacent sa souveraineté », a déclaré qu’il montrerait l’exemple.

Le lauréat du prix Nobel de la paix 2019 serait donc disposé à endosser l’uniforme de chef de guerre contre le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) et le Front de libération oromo (OLF).

Les forces fédérales éthiopiennes, qui jouissaient par le passé d’une solide réputation dans toute l’Afrique, semblent avoir perdu l’initiative militaire. Les rebelles ont récemment pris le contrôle de Shewa Robit, une ville située à 220 kilomètres au Nord d’Addis Abeba, ouvrant ainsi un accès direct à la capitale éthiopienne.

L’armée fédérale soutient que la réalité du terrain est tout autre car « le succès spectaculaire des rebelles » serait juste une « propagande » savamment orchestrée. Sur le champ de bataille, les troupes éthiopiennes disent tout simplement avoir abandonné des positions militaires non stratégiques.

Hier lundi, Abiy Ahmed a affirmé sur les réseaux sociaux qu’il va « diriger les forces de défense », non sans inviter les Éthiopiens valides à défendre la patrie en le rejoignant sur la ligne de front.

Pour de nombreux observateurs, le Premier ministre est responsable du manque de dynamisme de l’armée régulière. La décision du Premier ministre de participer personnellement à ce que son gouvernement appelle une « guerre existentielle pour sauver l’âme de l’Éthiopie » suscite des réactions mitigées dans son pays.

Les soutiens d’Abiy Ahmed rappellent qu’il a servi comme soldat pendant la guerre contre l’Érythrée voisine entre 1998 et 2000 d’où son grade de lieutenant-colonel. Durant ce conflit ayant fait des dizaines de milliers de morts dans les deux camps, l’actuel Premier ministre éthiopien aurait eu « une attitude courageuse ».

Pour d’aucuns, Abiy Ahmed veut simplement apparaitre sur le champ de bataille afin de remonter le moral de ses commandants. Il ne serait pas le premier dirigeant à jouer ainsi son va-tout. En avril dernier, le président tchadien Idris Deby est mort dans une escarmouche entre les troupes gouvernementales et des rebelles venus de la Libye.

Getachew Reda, le porte-parole du TPLF, considère la promesse d’Abiy Ahmed comme de « la poudre aux yeux » qui n’arrêtera pas leur combat pour libérer le reste de l’Éthiopie. Jusque-là, les appels au cessez-le-feu de l’Union africaine (UA) sont restés lettre morte.

Afrique : l’insécurité plombe le déploiement de l’aide humanitaire

L’accès aux services essentiels, comme les soins de santé, est extrêmement limité en raison des conflits armés et de la violence en général, alerte le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, parvenu ce mardi à APA, l’organisation humanitaire affirme que 26 millions de personnes souffrent du manque d’accès à l’aide sur le continent.

Le CICR estime que quelque 16,8 millions de personnes sont confrontées à cette situation dans la région du Sahel et du lac Tchad tandis qu’elles sont 5,5 millions en Afrique orientale et 1,5 million en Afrique centrale. Des poches de populations plus restreintes sont également présentes dans d’autres régions.

« Les affrontements entre les groupes armés non étatiques et les forces gouvernementales empêchent les organisations humanitaires d’atteindre les personnes ayant le plus besoin d’aide en Afrique. Trop souvent, ce sont les personnes qui ne participent pas aux combats qui paient le plus lourd tribut aux conflits », a déploré le Directeur du CICR pour l’Afrique, Patrick Youssef, cité dans le communiqué.

C’est pourquoi, le CICR dit s’efforcer de discuter avec toutes les parties aux conflits. En Afrique, il affirme avoir des contacts directs avec 230 groupes armés non étatiques.

« Le dialogue que nous entretenons avec les porteurs d’armes est un impératif humanitaire pour permettre aux populations d’avoir accès à l’eau, à l’alimentation et aux services de santé », a expliqué M. Youssef.

Pour mener à bien ce travail, le CICR a exhorté les belligérants à autoriser et faciliter le passage rapide et sans encombre de secours humanitaires destinés aux personnes civiles dans le besoin. Cela doit se faire, selon l’organisme humanitaire, sans aucune distinction de caractère défavorable et sous réserve de leur droit de contrôle.

Par ailleurs, le CICR a appelé tous les acteurs à respecter le droit international humanitaire et les autres normes applicables en assurant le respect et la protection des travailleurs humanitaires, des populations civiles et de leurs infrastructures.

Ethiopie : les rebelles du TPLF vident les prisons

Les forces conjointes des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et du Front de libération Oromo (OLF) ont libéré lundi des centaines de criminels endurcis qui étaient détenus dans le deuxième plus grand centre de détention d’Ethiopie.Les forces rebelles avaient procédé de la sorte lorsqu’ils ont pris le contrôle de la ville de Dessie, à environ 380 kilomètres au nord d’Addis-Abeba. Ils ont libéré tous les prisonniers dans cette ville participant davantage à créer le chaos dans le conflit avec le gouvernement fédéral. Selon un témoin qui s’est confié à APA, des milliers de prisonniers auraient été libérés dans la ville de Shewa Robit

Les combattants des forces rebelles utiliseraient les prisonniers comme boucliers humains vers Debre Birhan, la dernière ville stratégique dans leur tentative de prendre la capitale, Addis-Abeba. Debre Birhan pourrait également tomber bientôt aux mains des forces rebelles, car les troupes des forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) continuent de reculer ville après ville, sans faire le moindre effort pour défendre la vingtaine de villes situées le long de la route de plus de 600 kilomètres qui relie la ville de Mekele à celle de Shewa Robit.

Les forces régionales, notamment les forces spéciales d’Oromia, fortes de 500.000 hommes, restent à l’écart de la bataille. La Force de défense nationale éthiopienne (ENDF) abandonne délibérément ses armes lourdes au TPLF et à l’OLF, et ses troupes fuient les villes les unes après les autres.

Les forces Amhara (Fano) qui ont subi des actions de sabotage menées par le gouvernement d’Abiy Ahmed ont maintenant recours à la guérilla. En début de semaine, elles ont réussi à libérer des villes telles que Majete et Wore Ilu qui avaient été envahies par l’OLF et le TPLF la semaine dernière. Des combats entre les Amhara Fano et le TPLF sont également signalés dans plusieurs villes du Wollo, des localités que l’ENDF a cédées au TPLF et à l’OLF il y a plusieurs semaines.

Ethiopie : les rebelles avancent vers Addis-Abeba

Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et l’Armée de libération oromo (Ola) se sont emparés dimanche de la ville de Shewa Robit située à 220 kilomètres au Nord de la capitale éthiopienne.La force conjointe, lourdement armée, a pris possession sans coup férir de Shewa Robit. En l’absence de l’armée régulière éthiopienne, le groupe Amhara Fano et d’autres milices n’ont pu contenir l’assaut du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et de l’Armée de libération oromo (Ola), ont indiqué des témoins oculaires à APA.

Les rebelles tentaient, depuis la semaine dernière, de contrôler Shewa Robit. L’abandon du combat par les forces éthiopiennes dans la région de l’Amhara facilite leur avancée. Sous équipés, les groupes armés de l’Amhara sont donc livrés à eux-mêmes.

Ethiopie : la guerre des communiqués victorieux fait rage

Le gouvernement éthiopien et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) autorités de la région dissidente du Tigré ont revendiqué jeudi, chacun de leur côté, d’importantes victoires militaires dans le nord-est du pays.Les parties belligérantes du conflit en Ethiopie se sont livrées vendredi à une guerre de déclarations contradictoires de victoire, pendant que le conflit qui dure depuis un an fait encore rage dans le nord-est du pays.

Le gouvernement éthiopien a affirmé vendredi que la tranchée fortifiée des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) dans le front de Bati-Asagita, dans les régions d’Afar et d’Amhara, avait été détruite.

Cette affirmation du gouvernement est intervenue à un moment où des rapports indiquaient que la force conjointe du TPLF et de l’Armée de libération Oromo (Ola, sigle en anglais) avait avancé sur la ville de Shewa Robit, à environ 220 kilomètres au nord d’Addis-Abeba, dans le but de se rapprocher de la capitale éthiopienne.

Bati-Asagita, actuellement sous le contrôle des forces éthiopiennes, aurait une importance militaire stratégique. « Les forces ennemies qui se sont réorganisées, avec toute leur puissance, et sont apparues sur le front de Bati-Asagita ont été entièrement anéanties », indique un communiqué du Bureau de communication du gouvernement fédéral.

Le gouvernement estime que le nombre de combattants du TPLF déployés sur ce même front dépasse largement les dizaines de milliers. Selon le même communiqué, c’est la force « Armée 4 » du TPLF qui a été déployée sur ce front.

Les combats se déroulent depuis environ une semaine dans la région et la défaite du TPLF dans la région est intervenue après une journée de bataille épique, a précisé le communiqué. Deux montagnes stratégiques où le TPLF avait une tranchée sont actuellement aux mains des forces éthiopiennes, selon les sources.

Les médias d’Etat ont diffusé des vidéos de combattants du TPLF capturés, qui avouent avoir pillé et détruit des biens dans les régions d’Afar et d’Amhara. Selon les forces de défense éthiopiennes, d’importantes armes à feu ont été saisies sur les forces vaincues du TPLF. Elles ajoutent que les forces spéciales et les milices de la région Afar ont pris part à la bataille.

Les forces rebelles avaient pour objectif de contrôler la route vers Djibouti en s’emparant de la localité de Mille. Après avoir perdu la bataille de Mille, elles se sont retirées dans la région de Bati-Asagita où elles ont réorganisé leurs forces, selon des sources militaires.

Pendant ce temps, des rapports indiquent que le TPLF a pris le contrôle de Woreilu, Wollo Ouest dans la région d’Amhara qui est adjacente à Shewa. Les forces gouvernementales éthiopiennes se seraient retirées à Jamma, une place stratégique. De même, les forces conjointes du TPLF et de l’Ola auraient fait des percées sur Shewa Robit, le long de la route Addis Ababa-Dessie.

Afrique : forte hausse des remises migratoires

Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont repris de la vigueur en 2021, progressant de 6,2 % pour atteindre 45 milliards de dollars, annonce la Banque mondiale (BM).Le Nigéria, première puissance économique de la région, en est le premier bénéficiaire. Le rebond y est toutefois modéré en partie du fait de l’influence croissante des politiques destinées à canaliser les transferts d’argent par l’intermédiaire du système bancaire.

Selon la BM, les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (33,8 %), le Lesotho (23,5 %), Cabo Verde (15,6 %) et les Comores (12,3 %). En 2022, les envois de fonds devraient augmenter de 5,5 % grâce à la poursuite de la reprise économique en Europe et aux États-Unis.

L’institution financière mondiale informe par ailleurs que les coûts de transferts vers le continent noir étaient en moyenne de 8 % au premier trimestre de 2021, contre 8,9 % un an plus tôt. Cela fait de l’Afrique la zone vers laquelle il est le plus coûteux d’envoyer de l’argent.

Bien que les migrations intrarégionales représentent plus de 70 % des mouvements transfrontaliers de population, souligne la banque, les frais sont élevés en raison des faibles quantités de flux formels et de l’utilisation des taux de change du marché noir.

A en croire l’institution de Bretton Woods, les données révèlent que les frais sont souvent plus élevés quand les fonds sont transférés par l’intermédiaire de banques, plutôt que via des canaux numériques ou des opérateurs offrant des services de transfert d’espèces.

Éthiopie : les États-Unis demandent à leurs ressortissants de quitter le pays

Washington s’inquiète de la « détérioration de la situation sécuritaire » en raison du conflit au Tigré qui s’étend désormais au reste de l’Éthiopie.L’implosion, c’est ce qui guette l’Éthiopie si le Front de libération du peuple de Tigré (TPLF, sigle en anglais) et le gouvernement ne négocient pas la paix. Un message récemment réaffirmé par Antony Blinken. Le Secrétaire d’État américain est d’ailleurs en tournée au Kenya, au Nigeria et au Sénégal du 15 au 20 novembre.

Pour parer à toute éventualité, les États-Unis ont tout simplement invité leurs ressortissants établis en Éthiopie à plier bagage. Toutefois, a précisé l’administration Biden, « il n’est pas prévu d’envoyer l’armée en Éthiopie pour faciliter les évacuations » parce que la situation est différente de celle vécue en Afghanistan.

Washington est tout de même disposé à accorder des prêts à ceux qui le désirent pour leur permettre d’acheter des billets d’avion. L’Éthiopie est en état d’urgence depuis le 2 novembre dernier, soit un an après l’éclatement d’un conflit tigréen.

Dans une tentative visant à rassurer la communauté internationale, des dizaines de milliers d’Éthiopiens se sont rassemblés, la semaine dernière, à Addis-Abeba afin de soutenir le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed et montrer au monde entier que la capitale reste sûre.

Une sécurité appelée à se renforcer avec la formation militaire de 32.000 civils issus de différents quartiers d’Addis-Abeba. Il n’y a pas longtemps, des Éthiopiens ont manifesté pour reprocher aux médias occidentaux la diffusion de « fausses nouvelles », non sans exhorter les États-Unis à « cesser de s’immiscer » dans les affaires intérieures de leur pays.

L’Ethiopie accuse des forces extérieures de soutenir le TPLF

Le gouvernement éthiopien a affirmé détenir des preuves crédibles que des « forces extérieures » soutiennent les rebelles dans la guerre au nord du pays.Le ministre éthiopien des Finances, le Dr Eyob Tekalign, a déclaré mercredi à un média indien que « des forces extérieures sont engagées dans une guerre par procuration contre l’Ethiopie en soutenant les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ».

Tekalign a qualifié de « très douloureux » les dégâts causés par le conflit et prévient contre toute tentative de déstabilisation de l’Ethiopie. « Nous avons des preuves crédibles concernant le soutien par satellite, le soutien en armement, ce qui est très malheureux car la stabilité de l’Ethiopie est très importante pour toute la région », a-t-il déclaré. « L’Ethiopie est l’icône de la stabilité en Afrique de l’Est. Si l’Ethiopie est touchée, alors le reste de la région d’Afrique de l’Est le sera aussi », a-t-il averti.

Le responsable éthiopien a déclaré que les Etats-Unis n’avaient pas condamné l’apparente réquisition de 872 camions d’aide qui se sont rendus au Tigré depuis d’autres régions d’Éthiopie entre la mi-juillet et la mi-septembre et qui ne sont jamais revenus. Il a accusé les forces du TPLF d’utiliser ces camions pour transporter leurs combattants dans les régions d’Amhara et d’Afar où ils ont pillé les ressources.

Le ministre s’est abstenu de mentionner les pays qui, selon son gouvernement, aident le TPLF à reprendre le pouvoir en Éthiopie. Selon les dernières informations, les forces rebelles ont repris de nouvelles villes et se rapprochent de la capitale.

Le conflit au Tigré commence en novembre 2020 après que le TPLF, qui avait dominé la vie politique éthiopienne avant l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed en avril 2018, perd le contrôle dans la gestion des affaires étatiques. Le TPLF a refusé ainsi son intégration politique au sein du Parti de la prospérité du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020.

Une fondation philanthropique finance près de 5.000 PME africaines

Pour son programme d’entrepreneuriat 2021, la Fondation Tony Elumelu (TEF, sigle anglais) a reçu 400.000 candidatures.Les bénéficiaires de 2021 ont été sélectionnés en fonction de leur innovation, leurs performances et leur potentiel de croissance pour créer des emplois et éradiquer la pauvreté sur le continent, renseigne le communiqué parvenu mercredi à APA. Chaque entrepreneur reçoit 5.000 dollars non remboursables. Parmi les 4.949 entreprises retenues, 68 % sont dirigées par des femmes.

Composés à la fois de nouvelles start-ups et de petites entreprises existantes, les entrepreneurs Tony Elumelu 2021 ont suivi une formation, un mentorat et un coaching de classe mondiale et auront un accès à vie au réseau des anciens de la Fondation Tony Elumelu, informe la note.

« À vous les jeunes entrepreneurs africains – travaillez dur, rêvez grand et soyez très disciplinés. Vous devez continuer à penser à l’impact. Le parcours de l’entrepreneuriat n’est pas linéaire – il y a des hauts et des bas, mais en restant concentré et résilient, le succès viendra finalement à vous. L’avenir de notre continent est entre vos mains. Ce que vous faites en tant qu’entrepreneurs contribuera grandement à sortir l’Afrique de la pauvreté. Je suis heureuse que nos femmes entrepreneures se portent très bien, avec une représentation de 68 % cette année », a déclaré le Fondateur de la TEF, Tony O. Elumelu, cité par le document.

Il a par ailleurs invité les dirigeants africains à continuer à créer le bon environnement propice pour permettre aux jeunes de réussir. Car « leur succès est le succès de nous tous sur le continent ». « Nous devons leur donner la priorité parce que les nations et les continents qui donnent la priorité à leurs peuples réussissent », a-t-il martelé.

Le Directeur Général de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne, M. Koen Doens s’est quant à lui dit « très heureux que plus de 2400 femmes bénéficieront du programme de formation de la Fondation Tony Elumelu et obtiendront un capital d’amorçage pour soutenir leurs idées. »

« Notre ambition commune est de responsabiliser 100.000 jeunes entrepreneurs africains au cours des dix prochaines années à travers l’Afrique, en reconnaissant que l’entrepreneuriat est le seul moyen de réaliser les rêves », a fait savoir Mme Ahunna Eziakonwa, représentant le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à cette rencontre.

Selon le directeur général de la TEF, Ifeyinwa Ugochukwu, l’entité qu’il dirige a formé dix fois plus de jeunes entrepreneurs africains qu’il n’en a formés de 2015 à 2019 combinés.

« Aujourd’hui, en 2021, nous verserons un montant record de 24.750.000 USD directement aux entrepreneurs africains des 54 pays africains. C’est l’impact », s’est-il félicité.

Ethiopie : arrestations de masse de Tigréens (Onu)

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH), au cours de la semaine écoulée, au moins 1000 personnes ont été interpellées à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.Est-ce une purge ? En tout cas, « de nombreuses personnes n’ont été ni informées des raisons de leur détention, ni traduites devant les tribunaux. Elles n’ont pas non plus été formellement inculpées », a regretté mardi Liz Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH). 

Pour procéder à ces arrestations, les forces de l’ordre éthiopiennes auraient effectué des perquisitions là où des groupes d’autodéfense se seraient arrogé le droit de contrôler les identités dans les rues.

Le décret instaurant l’état d’urgence depuis le 2 novembre dernier précise que ces opérations visent les individus « suspectés d’apporter un soutien direct ou indirect, moral ou matériel, aux organisations terroristes ». Dès lors, un « soupçon raisonnable » peut déboucher sur une arrestation sans l’établissement d’un mandat.

Face à la montée en puissance des combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), le gouvernement éthiopien a récemment demandé aux habitants d’Addis-Abeba de « se préparer à défendre leurs quartiers ».

D’après les autorités d’Addis-Abeba, environ 32.000 volontaires, issus de différentes zones de la ville, subissent une formation militaire. Le maire Adanech Abiebie a, pour sa part, invité ses administrés à le soutenir dans la mission de sécurisation de la capitale.

Sahel: la Grande muraille verte, une source de revenus (FAO)

L’analyse coûts-avantages de la FAO publiée dans Nature Sustainability montre un rendement moyen de 1,2 dollars pour chaque dollar investi dans le projet de restauration des terres, malgré les conditions climatiques rigoureuses.C’est un retour sur investissement inattendu. L’objectif de la Grande muraille verte d’Afrique n’est pas en effet de générer des profits. Elle vise plutôt à lutter contre la désertification dans la région du Sahel. Mais, d’après une nouvelle étude menée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et publiée dans Nature Sustainability, elle peut aussi être un débouché commercial intéressant pour les investisseurs.

Selon l’analyse, parvenue ce mardi à APA, pour chaque dollar investi dans cette initiative de grande ampleur qui part du Sénégal à l’ouest à Djibouti à l’est, les investisseurs peuvent s’attendre à un rendement moyen de 1,2 dollars. Ce profit peut même monter jusqu’à 4,4 dollars, précise le document.

Pour le Coordonnateur des projets internationaux au sein de la Division des forêts de la FAO et l’un des principaux auteurs de l’étude, Moctar Sacande, cité par le document, « nous devons faire évoluer le discours sur la région du Sahel afin de montrer que, malgré l’environnement hostile et sec de la région, les investisseurs peuvent tout de même obtenir un rendement viable en investissant dans la restauration des terres. »

L’étude est fondée sur des données de terrain et des données satellitaires qui permettent de suivre la dégradation des terres sur la période 2001-2018. Celles-ci sont ensuite comparées aux coûts et aux avantages de la restauration des terres selon différents scénarios adaptés aux circonstances locales.

D’après M. Sacande, les résultats de l’analyse sont le dernier élément nécessaire pour comprendre la situation économique et viennent s’ajouter à la volonté politique et au savoir-faire technique déjà en place, et devraient encourager le secteur privé, qui manifeste un intérêt croissant.

Le verdissement et la restauration des terres dans cette zone longue de 8.000 kilomètres qui traverse le continent sont déjà en cours. Les populations plantent des espèces arboricoles résistantes, comme l’acacia du Sénégal, qui produit de la gomme arabique, fréquemment utilisée comme émulsifiant dans les aliments et les boissons, ou l’arbre gao, aussi appelé Faidherbia albida. Ce dernier aide à fertiliser les sols pour qu’y soient notamment produits du fourrage et des cultures de base comme le millet.

L’étude a indiqué que la surface couverte par l’initiative Grande muraille verte restait limitée et n’atteignait que 4 millions des 100 millions d’hectares ciblés.

Au total, quelque 20 milliards d’USD ont été promis au niveau international en vue de transposer à plus grande échelle l’initiative Grande muraille verte, dont 14,3 milliards d’USD promis à l’occasion du Sommet One Planet pour la biodiversité tenu en janvier de cette année à Paris, et 1 milliard d’USD promis par le fondateur d’Amazon, M. Jeff Bezos, lors de la conférence climatique de la COP26, qui vient de se terminer.

Les modalités concrètes d’accès à ces fonds doivent encore être déterminées, d’après M. Sacande, qui ajoute que si une partie des fonds n’est pas versée très rapidement, il pourrait être trop tard pour planter les arbres avant la tombée des précipitations limitées attendues en juin et en juillet.

L’initiative Grande muraille verte permettrait de stocker du carbone et de restaurer la biodiversité et s’attache à apporter des avantages socio-économiques aux populations défavorisées de la région. Elle couvre les domaines clés que sont l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la résilience face aux aléas climatiques.

Elle contribue également à la réalisation des Objectifs de développement durable 1 (pas de pauvreté), 2 (faim zéro), 13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), 15 (Vie terrestre) et 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs) du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’analyse souligne par ailleurs que du fait des conflits armés qui caractérisent la région, certains investisseurs sont longtemps restés méfiants à l’égard du potentiel de l’initiative. En outre, l’étude a conclu qu’environ 50 % des terres concernées sont actuellement inaccessibles pour des raisons de sécurité. Malgré cela, les interventions de restauration des terres continuent de représenter un débouché commercial viable, selon les auteurs.

Ethiopie : l’Onu crée un fonds d’urgence humanitaire

Le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Martin Griffiths, a annoncé lundi la création d’un fonds de 40 millions de dollars destiné à soutenir l’aide humanitaire vitale et la protection des civils en Ethiopie.M. Griffiths a déclaré que des millions de personnes dans le nord de l’Ethiopie « vivent sur le fil du rasoir, alors que la crise humanitaire s’aggrave et s’étend ».

De retour d’une visite en Ethiopie, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence a déclaré que les besoins augmentent dans tout le pays et que les fonds aideraient les organisations d’aide à atteindre certaines des personnes les plus vulnérables.

Les femmes, les garçons et les filles continuent de faire les frais du conflit, mais leurs besoins en matière de protection restent sous-financés.

Dans les régions somaliennes et oromiennes de l’Ethiopie, touchées par la sécheresse, les fonds supplémentaires permettront de soutenir une réponse rapide et une action anticipée.

Les agences de secours fourniront de l’eau potable pour prévenir les maladies d’origine hydrique et atténuer le risque d’épidémie de choléra. Les agences aideront également les communautés pastorales à préserver leur bétail.

Selon le chef des opérations humanitaires de l’Onu, 25 millions de dollars du fonds total ont été obtenus auprès du Central Emergency Response Fund (CERF), tandis que les 15 millions restants ont été alloués par l’Ethiopia Humanitarian Fund (EHF), basé dans le pays.

Cette nouvelle allocation porte le soutien du CERF à l’Ethiopie cette année à 65 millions de dollars, faisant de ce pays le deuxième plus grand bénéficiaire des fonds du CERF en 2021. Le soutien du FHE cette année s’élève désormais à quelque 80 millions de dollars.

Cependant, les opérations humanitaires dans tout le pays font face à un déficit de financement de 1,3 milliard de dollars, dont 350 millions de dollars pour la seule région du Tigré.

Conflit éthiopien : Olusegun Obasanjo optimiste pour une résolution pacifique

Le Haut Représentant de l’Union africaine (UA) pour la Corne de l’Afrique estime qu’il y a une réelle chance d’arriver à la paix.En Ethiopie, le conflit dans la région du Tigré a causé des milliers de morts. La Commission de l’Union africaine (UA) s’emploie à sortir le pays de l’impasse. Dans un communiqué, publié dimanche et sanctionnant sa rencontre avec les acteurs, Olusegun Obasanjo a déclaré qu’ « un terrain d’entente » pourrait être trouvé.

« Toutes les parties ont exprimé leur souhait de paix, de sécurité et de stabilité », a affirmé l’ancien président du Nigeria. Toutefois, a précisé M. Obasanjo, les belligérants ne s’accordent pas encore sur les moyens à déployer pour atteindre cet objectif.

À en croire le Haut Représentant de l’UA pour la Corne de l’Afrique, « la guerre représente un échec de la politique. Ainsi, le dialogue reste la seule voie fiable et durable vers la paix ».

Cela passe notamment par un cessez-le-feu qui permettrait aux différentes parties de nouer le contact. Récemment, les combats entre l’armée régulière et les rebelles tigréens se sont étendus aux régions voisines de l’Amhara et de l’Afar.

Ethiopie : l’Onu exige la libération immédiate de ses agents

L’Organisation des Nations unies (Onu) lance un appel au gouvernement éthiopien pour la libération immédiate d’un grand nombre d’agents et de camionneurs actuellement en détention, a déclaré jeudi un porte-parole de l’Onu.« Nous continuons à nous engager activement auprès du gouvernement pour tenter de remédier à cette situation », a déclaré Stéphane Dujarric, le porte-parole principal du Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres. « Nous voulons voir nos collègues libérés aussi rapidement que possible. Nous voulons que les contractants qui ont été engagés par les Nations unies et les organisations non gouvernementales (ONG) internationales soient également libérés le plus rapidement possible ».

Jeudi, au moins neuf membres du personnel des Nations unies et plus de 70 chauffeurs routiers étaient toujours détenus, a-t-il précisé.

« De notre point de vue, ce sont des Ethiopiens, nos collègues, ce sont des membres du personnel, quelle que soit l’ethnie qui peut figurer sur leur carte d’identité nationale et ils doivent être libérés », a déclaré Dujarric.

Le porte-parole a indiqué que les problèmes de sécurité entravent l’acheminement de l’aide humanitaire. L’électricité et les télécommunications ont été coupées à Dessie et Kombolcha dans la région d’Amhara le 30 octobre. Depuis août, quelque 915.000 personnes ont reçu une aide alimentaire et près de 160.000 ont reçu des abris et d’autres articles.

M. Dujarric a expliqué que les pénuries de carburant et d’argent affectent considérablement la capacité des Nations Unies et de leurs partenaires à transporter les fournitures, notamment la nourriture.

Dans tout le pays, les opérations humanitaires sont confrontées à un déficit de financement de 1,3 milliard de dollars, dont 350 millions de dollars pour la seule région Tigré, a-t-il précisé.

Afrique : les diabétiques, plus vulnérables à la Covid-19

La pandémie du coronavirus est plus mortelle chez les Africains atteints de diabète selon une récente analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le coronavirus a fait des ravages chez les personnes atteintes de maladies chroniques. En Afrique, les diabétiques sont ceux qui en ont le plus souffert selon l’OMS qui  a évalué les données issues de 13 pays et portant sur les affections sous-jacentes ou les comorbidités chez les Africains testés positifs à la Covid-19.

Selon l’organisme onusien, le taux de létalité de la pandémie est de 10,2% chez les patients diabétiques, contre 2,5% pour l’ensemble des patients atteints de Covid-19. Le taux de létalité chez les personnes atteintes de diabète était également deux fois plus élevé que chez les patients souffrant de n’importe quelle autre comorbidité. Les trois autres maladies sous-jacentes associées aux taux de létalité due à la Covid-19 les plus élevés incluent le VIH et l’hypertension.

« La Covid-19 envoie un message clair : la lutte contre l’épidémie de diabète en Afrique est à bien des égards tout aussi cruciale que la lutte contre la pandémie actuelle », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique la Dre Matshidiso Moeti, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

« La pandémie de Covid-19 finira par s’estomper, mais l’on prévoit que l’Afrique enregistre dans les prochaines années la plus forte hausse de l’incidence du diabète dans le monde. Nous devons agir dès à présent pour prévenir de nouveaux cas, vacciner contre la Covid-19 les personnes souffrant de diabète et, chose non moins importante, recenser et soutenir les millions d’Africains qui ignorent qu’ils sont atteints par ce tueur silencieux », a-t-elle souligné.

Le diabète altère la capacité de l’organisme à produire ou à utiliser l’insuline, une substance essentielle pour empêcher une augmentation dangereuse du taux de sucre dans le sang. La maladie provoque une inflammation et une mauvaise circulation sanguine, qui accentuent toutes les deux le risque de complications liées à la Covid-19, dont le risque de décès.

Les pays ayant fourni des données pour cette analyse étaient le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Eswatini, la Guinée, la Namibie, le Niger, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal, les Seychelles, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.

Environ 24 millions de personnes vivent avec le diabète en Afrique en 2021, selon la Fédération internationale du diabète, et le continent devrait connaître la plus forte augmentation du nombre de cas de diabète dans le monde. En effet, le nombre d’Africains souffrant de cette maladie devrait atteindre 55 millions d’ici à 2045, soit une augmentation de 134 % par rapport aux données disponibles en 2021.

L’Afrique est le continent comptant le plus grand nombre de personnes qui ne connaissent pas leur statut pour le diabète. On estime ainsi que 70 % des personnes diabétiques ne savent pas qu’elles sont touchées par cette maladie.

« Les responsables de la santé en Afrique devraient tirer parti de la disponibilité croissante de tests de diagnostic rapide à faible coût pour tester systématiquement les patients dans les centres de prise en charge du diabète afin de garantir une détection précoce de cette maladie et des soins appropriés», a suggéré le directeur du groupe organique Couverture sanitaire universelle/Maladies transmissibles et non transmissibles au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Benido Impouma. « Ces centres peuvent également être des sites clés pour la vaccination », a-t-il ajouté.

Dès les premiers jours de la pandémie, les personnes atteintes de diabète ont été jugées prioritaires dans tous les pays du monde pour recevoir des doses de vaccin anti-Covid-19. L’Afrique a éprouvé des difficultés à appliquer cette stratégie, rapporte la note.

A en croire l’OMS, l’accès aux vaccins reste limité. Jusqu’à présent, affirme-t-elle, seulement 6,6 % de la population africaine est entièrement vaccinée contre la Covid-19, contre une moyenne mondiale de 40 % environ. Les données issues de 37 pays indiquent que, depuis mars 2021, plus de 6,5 millions de doses de vaccin anti-Covid-19 ont été administrées à des Africains présentant des comorbidités, soit 14 % de toutes les doses administrées jusqu’à présent.

Les efforts visant à donner la priorité aux personnes souffrant de comorbidités comme le diabète s’accélèrent, près de la moitié de ces 6,5 millions de doses ayant été administrées au cours des deux derniers mois. Cependant, beaucoup reste à faire pour que les personnes à haut risque reçoivent effectivement les vaccins dont elles ont besoin, souligne le document.

« Neuf mois après le début des campagnes de vaccination contre la Covid–19 en Afrique, nous sommes encore loin de l’objectif que nous nous sommes fixé concernant la protection de nos groupes les plus vulnérables », a déploré Dre Moeti. Elle ajoute qu’« il est urgent d’intensifier la vaccination et d’autres services essentiels destinés aux personnes à haut risque, y compris celles qui sont atteintes de diabète. »

Pour la responsable de l’OMS, tous les Africains exposés au diabète doivent avoir accès au dépistage. « Nous pouvons aussi empêcher le diabète de faire plus de victimes en faisant la promotion d’une alimentation saine et abordable et de la pratique régulière de l’exercice physique », a-t-elle dit.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’accès aux soins du diabète est sérieusement perturbé dans la Région africaine. Les confinements imposés pour limiter la propagation de la Covid-19, par exemple, ont entravé l’accès aux soins de santé et aux éléments de base d’une bonne prise en charge des patients diabétiques, tels que la surveillance systématique de la glycémie et une alimentation saine.

En vue d’améliorer l’accès équitable à des soins de qualité pour sujets diabétiques, l’OMS a lancé en avril 2021 le Pacte mondial contre le diabète. Cette initiative s’appuie sur les travaux entrepris ces dernières années pour déployer l’ensemble des interventions de l’OMS pour lutter contre les maladies non transmissibles (WHO PEN) dans le cadre des soins de santé primaires dans les milieux à faibles ressources.

À ce jour, 21 pays africains ont commencé à utiliser cet ensemble d’outils. Le Bénin, l’Érythrée, Eswatini, le Lesotho et le Togo ont réussi à transposer ces services à l’échelle nationale, assurant ainsi une couverture de l’ensemble des établissements de soins de santé primaires.

Ethiopie : pas de délocalisation du siège de l’UA

L’Ethiopie est en proie à un conflit armé avec à la progression des combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) vers la capitale, Addis-Abeba.La Commission de l’Union africaine (CUA) a rejeté les informations selon lesquelles son président, Moussa Faki Mahamat, a appelé à une délocalisation temporaire de ses bureaux et de son personnel hors de l’Ethiopie. Dans un communiqué, le porte-parole du président de la CUA, Ebba Kalondo, a affirmé que ces informations faisant état de la délocalisation du siège de l’Union africaine sont fausses.

« La Commission de l’Union africaine a appris la publication sur les réseaux sociaux d’un mémo interne officiel attribué au président de la Commission, qui aurait appelé à une délocalisation temporaire de la Commission et de son personnel hors d’Éthiopie. C’est une fausse information qui n’a aucun fondement ni dans les faits ni dans la forme », a-t-il déclaré.

La semaine dernière, M. Mahamat a déclaré que son bureau suit avec une profonde inquiétude l’escalade de la confrontation militaire en Éthiopie, où les forces fédérales sont engagées dans une guerre brutale avec les rebelles des régions de Tigré et d’Amhara.

Il a exhorté toutes les parties au conflit à sauvegarder l’intégrité territoriale, l’unité et la souveraineté nationale du deuxième pays le plus peuplé d’Afrique. Moussa Faki Mahamat a en outre exhorté les belligérants à engager le dialogue pour trouver une solution pacifique à la crise.

Le président de la CUA a appelé à la cessation immédiate des hostilités, au respect total de la vie et des biens des civils, ainsi que des infrastructures publiques.

Conflit en Éthiopie : l’UA appelle à la cessation immédiate des hostilités

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), observe avec « une profonde inquiétude » l’escalade des affrontements entre l’armée éthiopienne et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle en anglais).Un an après son déclenchement, la guerre au Tigré prend une toute autre tournure. Elle s’étend petit à petit à l’Amhara et l’Afar, deux autres régions de l’Éthiopie. Les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle en anglais) gagnent du terrain sur l’armée régulière. Ils seraient à 400 kilomètres d’Addis-Abeba, la capitale du pays.

La menace qui se rapproche de plus en plus a récemment poussé le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, à préparer ses compatriotes au combat en les invitant à s’armer. Ce qui fait craindre une guerre civile.

Face à cette situation qui ne présage rien de bon, Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), plaide, dans un communiqué reçu jeudi à APA, pour le respect de « la vie et les biens des civils ainsi que des infrastructures de l’État ».

Dans le document, le diplomate tchadien « exhorte une fois de plus toutes les parties à sauvegarder l’intégrité territoriale, l’unité et la souveraineté nationale de l’Éthiopie ». Pour l’organisation panafricaine, le dialogue doit être privilégié « pour rechercher une solution pacifique dans l’intérêt du pays ».

Prête à « soutenir un processus politique consensuel » en Éthiopie, la Commission de l’UA conseille aux forces opposées de « ne pas commettre d’actes de représailles contre quelque communauté que ce soit, et de s’abstenir de tout discours de haine et d’incitation à la violence et à la division ».

Moult rapports ont pointé du doigt les violations des droits de l’Homme commises par l’armée éthiopienne et les rebelles du TPLF. C’est la raison pour laquelle, Moussa Faki Mahamat rappelle aux parties « leurs obligations internationales » en la matière.

Ethiopie : des forces étrangères accusées d’aider le TPLF

Des troupes venues de l’étranger aident les rebelles du Tigré pour renverser le gouvernement d’Addis-Abeba, selon le Premier ministre, Abiy Ahmed.
Les combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle anglais) ont pris le contrôle de deux villes stratégiques en Ethiopie, Dessie et Kombolcha, dans l’Etat régional d’Amhara. Ils progressent vers la capitale, Addis-Abeba, sur l’un des trois fronts, tandis que les troupes gouvernementales battent en retraite depuis Mekele, la capitale de l’Etat régional du Tigré.

Les habitants de la ville de Debre Birhan ont fermé la route menant à Addis-Abeba lorsque des centaines de soldats des forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) sont entrés dans la ville à la suite d’un désaccord avec le commandement militaire.

Les soldats ont refusé de retourner à Wollo pour combattre les forces du TPLF et ont transféré leurs armes à la milice de Debre Birhan, ont confirmé à APA des source sécuritaires.

Ce qui a poussé le Premier ministre, Abiy Ahmed, à fustiger l’implication de forces étrangères dans ce conflit qui dure depuis un an, mais tout en s’abstenant de mentionner la nationalité des combattants étrangers aux côté du TPLF.

Toutefois, il a déclaré que le gouvernement a identifié les corps de combattants non éthiopiens, à la suite des récentes frappes aériennes menées contre les forces rebelles.

Selon certaines informations, les forces du TPLF pillent actuellement les ressources des villes qu’ils détiennent, principalement les parcs industriels.

L’intensification des combats a aggravé une catastrophe humanitaire dans les zones de conflits au Tigré.

Agoa : Washington suspend trois pays africains

Les Etats Unis suspendent les avantages commerciaux accordés à l’Ethiopie, la Guinée et le Mali.La mesure entre en vigueur le 1er janvier 2022. Le président des Etats-Unis Joe Biden a envoyé un courrier au Congrès américain dans lequel il annonce son intention de retirer ces trois pays bénéficiaires de l’Agoa, la loi américaine sur le développement et les opportunités africaines.

Washington accuse Addis-Abeba de « violations brutales des droits de l’homme internationalement » reconnues dans la répression de la rébellion au Tigré.

Pour le Mali et la Guinée qui ont connu deux coups d’Etat militaires en 2020 et 2021, la Maison Blanche reproche aux autorités de Conakry et de Bamako « de ne pas garantir l’Etat de droit et le pluralisme politique ». Pour le cas du Mali, les Etats-Unis ajoutent que les autorités de la transition ne garantissent pas « le respect des droits des travailleurs internationalement reconnus ».

Avec ces sanctions, ces trois pays se voient désormais privés des exonérations de frais de douane sur les exportations sur le territoire américain.

L’Agoa, « African Growth and Opportunity Act », en français « Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique » est votée le 18 mai 2000 par le Congrès américain (Parlement). L’objectif de cette initiative adoptée sous l’administration Bill Clinton est de soutenir l’économie des pays africains en leur facilitant l’accès au marché américain s’ils suivent les principes de l’économie libérale.

Ethiopie: état d’urgence face à l’avancée des rebelles

Le Conseil des ministres éthiopien a déclaré mardi 2 novembre 2021, l’état d’urgence national, après la prise de deux villes stratégiques par les rebelles du Tigré.Cette mesure a été prise après que des dizaines de milliers de partisans du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) vivant dans les villes de Dessie et de Kombolcha sont entrés dans les combats aux côtés des forces rebelles.

L’état d’urgence national vise à protéger « les civils des atrocités commises par le groupe terroriste TPLF dans plusieurs régions du pays
». Les législateurs devraient approuver la mesure dans les 24 heures.

Ces derniers jours, le TPLF a revendiqué le contrôle de deux villes stratégiques situées à environ 380 kilomètres au nord d’Addis-Abeba et n’a pas exclu de marcher sur la capitale, où aucun combat n’a encore eu lieu.

Le gouvernement a démenti les revendications de gains territoriaux du TPLF qui, s’ils étaient confirmés, représenteraient une avancée stratégique majeure.

Mardi, les autorités ont ordonné aux habitants d’Addis-Abeba d’enregistrer leurs armes à feu et de se préparer à défendre leurs quartiers.

Une grande partie du nord de l’Ethiopie est sous le coup d’une coupure des communications et l’accès des journalistes est restreint, ce qui rend les affirmations concernant le champ de bataille difficiles à vérifier de manière indépendante.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé des troupes dans le Tigré il y a un an pour arrêter et désarmer le TPLF, en réponse, selon lui, à des attaques contre des camps de l’armée.

Covid-19 : Seuls cinq pays africains atteindront l’objectif de 40% de vaccination (Oms)

Moins d’un cinquième des 54 nations du continent devraient atteindre l’objectif de vaccination de 40% de leur population contre le Covid-19 d’ici la fin de l’année, a déclaré jeudi l’Organisation mondiale de la santé (Oms).Cette dernière projection intervient alors que la Région s’efforce de répondre à la demande croissante de produits de vaccination essentiels, tels que les seringues.

Trois pays africains, les Seychelles, Maurice et le Maroc, ont déjà atteint l’objectif fixé en mai, selon l’Assemblée mondiale de la santé, la plus haute instance mondiale chargée de définir les politiques de santé.

Selon l’Oms, si les efforts pour accélérer le rythme ne décollent pas, seuls cinq pays atteindront l’objectif de l’Oms à la fin de 2021.

Au rythme actuel, seuls deux autres pays, la Tunisie et le Cap Vert, atteindront également l’objectif, a déclaré le Bureau Afrique de l’agence sanitaire des Nations unies.

En outre, l’accès limité à des produits essentiels tels que les seringues pourraient ralentir le déploiement des vaccins Covid-19 en Afrique.

L’Organisation des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) a signalé une pénurie imminente de 2,2 milliards de seringues autobloquantes pour la vaccination Covid-19 et la vaccination de routine en 2022. Cela inclut les seringues autobloquantes de 0,3 ml pour la vaccination Covid-19 de Pfizer-BioNTech.

Selon l’Oms, il n’existe pas de stock mondial de seringues spécialisées de 0,3 ml, qui diffèrent des seringues de 0,5 ml utilisées pour les autres types de vaccins Covid-19 et la vaccination de routine.

Le marché des seringues autobloquantes de 0,3 ml est serré et extrêmement compétitif, indique l’Oms, ce qui entraîne une pénurie d’approvisionnement qui durera au moins jusqu’au premier trimestre de l’année prochaine.

Certains pays africains, comme le Kenya, le Rwanda et l’Afrique du Sud, ont déjà connu des retards dans la réception des seringues.

Ethiopie : hausse des exportations trimestrielles du café

L’Ethiopie a obtenu 327,87 millions de dollars grâce à l’exportation de 86.288 tonnes de café au cours du premier trimestre de l’année fiscale éthiopienne qui s’est terminée le 10 octobre 2021.L’Autorité éthiopienne du café et du thé a déclaré jeudi que les recettes ont augmenté de 143,08 millions de dollars, le volume ayant augmenté de 32.845 tonnes par rapport à la même période de l’année fiscale précédente.

L’Autorité a désigné l’Allemagne, l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis comme les trois principales destinations du café éthiopien au cours de la période de trois mois qui a débuté le 8 juillet 2021.

Ainsi, l’Allemagne a importé un total de 21.336 tonnes (25% du total) de café éthiopien, ce qui a généré des recettes de 66,78 millions de dollars (20%).

Plus de 12.380 tonnes (14%) de café ont également été exportées vers l’Arabie saoudite au cours de la même période, pour un montant de 40,83 millions de dollars (12%).

La Belgique, le Japon, la Corée du Sud, l’Italie, la Chine, la France et l’Australie se classent de la 4ème à la 10ème place parmi les dix premières destinations du café éthiopien en termes de recettes générées.

Dans l’ensemble, l’Autorité rapporte que l’Ethiopie a exporté un total de 88.920 tonnes de café, thé et épices au cours du premier trimestre de l’année budgétaire en cours et a obtenu 333,5 millions de dollars.

La performance a montré des records impressionnants, le volume et la valeur des exportations dépassant l’objectif fixé pour le trimestre de 14.220 tonnes et 88 millions de dollars US, respectivement.

Le pays d’Afrique de la Corne de l »Afrique s’apprête à collecter 245,7 millions de dollars pour l’exportation de 74.700 tonnes de produits de base au cours de la période.

« Ces revenus soutiendront de manière significative les recettes en devises des exportations du pays », indique l’Autorité. « C’est également une indication de l’avenir prometteur du secteur des exportations », a-t-elle conclu.

Le Rwanda hôte d’un sommet sur la relance économique

Kigali va abriter cette semaine la 25e session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts (CIE) de l’Afrique de l’Est.Du 27 au 29 octobre 2021, la capitale rwandaise va réunir plus de 100 décideurs et acteurs économiques pour discuter de la voie de la reprise sociale et économique. Au cours de cette rencontre, il sera aussi question de la manière d’attirer les investissements en Afrique de l’Est.

Le thème de la rencontre de cette année est : « Renforcer la résilience pour une reprise solide et attirer des investissements pour favoriser la diversification économique et la croissance à long terme en Afrique de l’Est ».

« La réunion du CIE fournira une plate-forme à diverses parties prenantes des gouvernements pour s’entretenir avec des experts et des acteurs du secteur privé sur la reprise économique nécessaire et sur la façon de relancer les moteurs du commerce et de l’investissement », a déclaré la directrice de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en Afrique de l’Est, Dr Mama Keita.

Pour le Rwanda, co-organisateur de l’événement, « c’est le moment de discuter avec d’autres pays de la région des potentiels et de la capacité à s’élever et à répondre aux défis socio-économiques, exacerbés par la crise de la Covid-19 », a fait savoir son ministre des Finances et de la Planification économique, Dr Uzziel Ndagijimana.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est essentielle pour soutenir la reprise après les graves effets néfastes de la pandémie de la Covid-19, a indiqué Mme Keïta. A l’en croire, cet espace d’échange commun augmentera le multiplicateur économique dans la région et aidera les pays à mieux reconstruire, à croître leurs économies et à créer des emplois qui favorisent une croissance inclusive.

Les participants à la réunion discuteront de questions thématiques comme l’approfondissement des chaînes de valeur régionales, l’environnement pour les opportunités d’investissement et les liens entre la paix, la sécurité et le développement.

Athlétisme : Letesenbet Gidey, reine du semi-marathon

La coureuse éthiopienne a pulvérisé le record du monde en bouclant dimanche le semi-marathon de Valence (Espagne) en 1 heure, 2 minutes et 52 secondes.Letesenbet Gidey efface des tablettes sa compatriote Ababel Yeshaneh. En février 2020, elle avait signé un chrono d’1 heure, 4 minutes et 31 secondes. En août dernier, Yalemzerf Yehualaw a franchi la ligne d’arrivée du semi-marathon d’Antrim Coast (Irlande du Nord) en 1 heure, 3 minutes et 44 secondes.

Mais sa performance n’a pas été homologuée par World Athletics qui, il y a deux jours, a invoqué « une erreur de mesure » sur le parcours parce qu’il manquait réellement 54 mètres. Cette fois-ci, Yalemzerf Yehualaw a été impuissante face à Letesenbet Gidey.

Pour son premier semi-marathon, elle a fait forte impression à Valence. L’athlète de 23 ans a ses habitudes dans cette ville espagnole où elle a établi l’année dernière le record du monde du 5000 mètres.

Dans son palmarès, Letesenbet Gidey compte aussi un record du monde sur 10.000 mètres et la meilleure performance mondiale de tous les temps sur 15 kilomètres. Chez les hommes, le podium du semi-marathon de Valence est 100 % kenyan. Abel Kipchumba s’est imposé devant Rhonex Kipruto et Daniel Mateiko.

Ethiopie : nouveaux bombardements au Tigré

L’armée de l’air éthiopienne a notamment pilonné une base utilisée comme centre d’entraînement et poste de commandement par le Front de libération du peuple de Tigré (TPLF, sigle en anglais).C’est la huitième frappe aérienne au Tigré en une semaine. Les dernières en date ont ciblé, hier dimanche, l’Ouest et le Nord de cette région. A Mai Tsebri, une base de l’armée régulière avant le déclenchement du conflit il y a un an, passée sous le contrôle des rebelles, a été détruite.

Idem pour une installation à Adwa où sont fabriqués des « équipements militaires et des uniformes » pour les combattants du TPLF, précise Selamawit Kassa, porte-parole du gouvernement éthiopien.

Selon le Front de libération du peuple de Tigré (TPLF, sigle en anglais), des civils étaient visés dans ces raids aériens. Ce que dément formellement Addis-Abeba.

Mais la semaine précédente, il y a eu des blessées dans un bombardement à Mekele. Face au risque, deux avions humanitaires n’ont pu y atterrir. Dans la foulée, les Nations Unies ont suspendu leurs deux vols hebdomadaires vers le Tigré.

S’exprimant sur cette affaire, Stéphanie Dujarric, le porte-parole de l’Organisation des Nations Unies (Onu), a affirmé que les vols du vendredi 15 octobre ont été autorisés par Addis-Abeba. Cependant, la tour de contrôle de l’aéroport de Mekele a demandé aux équipages de rebrousser chemin. Des médias ainsi que des organisations ont donc fait un lien entre cette décision et les frappes aériennes de l’armée régulière.

L’Ethiopie accuse un média britannique de désinformation

Le journal « Telegraph » est accusé de « traduire de manière inexacte » le discours du Premier ministre, Abiy Ahmed.Le quotidien britannique a « déformé complètement les propos du chef du gouvernement éthiopien et a fait des reportages fondés sur un agenda », selon Addis-Abeba.

Dans l’article intitulé « Le Premier ministre éthiopien menace d’empêcher l’entrée de l’aide alimentaire dans le pays » publié le 18 octobre dernier, l’auteur « a manifestement mal cité le Premier ministre Abiy Ahmed et désinformé ses lecteurs sur les événements en Ethiopie », fustige le ministère éthiopien des Affaires étrangères.

Il dénonce que l’objectif du « Telegraph » est « d’étayer un récit préétabli dans lequel l’Ethiopie doit être vilipendée. Dans le même temps, les insurgés du TPLF sont épargnés par la critique, quand ils ne sont pas carrément encensés ».

Dans son discours en langue amharique, le Premier ministre Abiy a exprimé son désir de voir « l’Ethiopie devenir autosuffisante sur le plan alimentaire et moins dépendante de l’aide alimentaire venant de l’étranger, un objectif noble largement partagé par le public éthiopien ».

Mais l’article du « Telegraph » a toutefois traduit cette déclaration par « si nous nous assurons que cette chose appelée blé (aide alimentaire) n’entre pas en Ethiopie, 70% des problèmes de l’Ethiopie seront résolus ».

Cela pousse la diplomatie éthiopienne à demander au quotidien britannique de « réévaluer ses hypothèses sur ce que le Premier ministre a dit ou n’a pas dit ».

« Si la traduction de l’amharique en anglais est particulièrement difficile, ils devraient demander de l’aide avant de rendre un mauvais service à leurs lecteurs, qui méritent de connaître ces faits », indique le ministère des Affaires étrangères.

Il considère l’article incriminé comme faisant partie d’une série de fausses informations poussées par les médias occidentaux contre l’administration Abiy depuis le début du conflit au Tigré il y a près d’un an.

Ethiopie : l’aviation bombarde des cibles militaires au Tigré

L’armée de l’air éthiopienne a bombardé mercredi des cibles militaires à Mekele, la capitale de l’Etat régional du Tigré, tenue par les rebelles.Les Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) ont déclaré dans un communiqué que leurs frappes aériennes visaient les sites de fabrication et de réparation d’armes du Front populaire de libération du Tigré (TPLF).

Les opérations chirurgicales de l’ENDF visent à détruire les caches illégales d’armes lourdes et d’armements sur des sites sélectionnés, a précisé l’armée éthiopienne.

Des sources éthiopiennes sur les médias sociaux indiquent toutefois que les cibles étaient des installations d’entraînement militaire dans la banlieue de Mekelle, près de la cimenterie de Mesobe, et une cible militaire près du Planet Hotel.

Cette semaine, les forces du TPLF ont pris des mesures pour contrôler les zones du Wollo Sud. Dimanche, elles ont bombardé des habitations civiles dans la ville de Wuchale, située à seulement 60 kilomètres au nord de Dessie, dans la région d’Amhara. Au moins 30 civils ont été tués dans l’attaque des rebelles.

Le bureau du porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré que le TPLF poursuivait ses exécutions extrajudiciaires, ses pillages et ses dommages aux biens du pays dans les zones occupées.

Il ajoute que « le groupe terroriste a reproduit son incapacité à préserver le bien-être de la population du Tigré par des attaques incessantes contre les populations d’Amhara et d’Afar ».

Le bureau a également exprimé la consternation du gouvernement face à la réticence de la communauté internationale, notamment de l’Union européenne et des Etats-Unis, à condamner le TPLF avant de demander à cette dernière de « soutenir les ouvertures de l’Ethiopie en faveur de la paix ».