Aucun Ethiopien n’est enrôlé dans le conflit ukrainien (officiel)

Le gouvernement éthiopien a dénoncé les rumeurs faisant état du recrutement de ses citoyens pour combattre aux côtés de la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.Dans un communiqué publié ce jeudi, les autorités d’Addis-Abeba se sont félicitées des clarifications apportées par l’ambassade de la Fédération de Russie qui réfute les informations selon lesquelles des Éthiopiens sont enrôlés par les forces armées russes. 

Toutefois, l’ambassade russe en Éthiopie a déclaré avoir reçu « des courriels et des visites personnelles de citoyens éthiopiens exprimant leur solidarité et leur soutien » à son pays. 

« Nous voyons cela comme une autre manifestation de l’amitié fraternelle et du soutien mutuel entre les deux peuples. Nous remercions tous les amis éthiopiens pour leurs mots aimables adressés à notre pays », a déclaré l’ambassade sur sa page Facebook. 

Cette sortie de la représentation diplomatique est intervenue après que des centaines d’hommes ont été aperçus près de l’ambassade de la Russie dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, où ils ont exprimé leur désir de rejoindre l’armée russe comme soldats.

Le Maroc pour une approche multidimensionnelle de paix, de sécurité et de développement en Afrique

Le Maroc a réitéré devant le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, l’importance de l’approche multidimensionnelle de paix, sécurité et développement dans l’accompagnement des pays africains en transition politiqueL’Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors de la réunion du CPS de l’UA consacrée à l’examen du processus de la transition politique au Burkina faso, au Tchad, en Guinée, au Mali et au Soudan, a souligné l’impératif d’une approche multidimensionnelle axée sur le nexus paix, sécurité et développement tout en tenant compte du grand nombre de la population de ces pays frères et l’impact sur leurs conditions de vie notamment les jeunes qui en constituent le quart.

Le diplomate qui conduit la délégation marocaine, a souligné la nécessité d’explorer les meilleurs voies et moyens pour accompagner ces pays amis et frères dans leur processus de transition politique tout en leur assurant l’aide nécessaire susceptibles de leur garantir la paix et la sécurité et leur développement.

A cet égard, la délégation marocaine a suggéré l’établissement d’un diagnostic exhaustif pour déterminer la réalité politique, social et économique sur le terrain susceptible de permettre l’adoption d’une approche opérationnelle orientée vers l’action.

La délégation marocaine a également appelé à l’implication des autres départements de la Commission de l’Union africaine chargés des secteurs de la santé, de l’infrastructure et de l’éducation pour aider ces pays sur le plan socio-économique et leur assurer une transition politique solide et durable.

Ethiopie : levée de la restriction imposée aux Boeing 373 Max

L’Autorité éthiopienne de l’aviation civile, a annoncé lundi, qu’elle avait levé la restriction imposée aux avions Boeing 737 Max de survoler l’espace aérien éthiopien.La mesure est effective depuis le 11 avril 2022. Cette restriction avait été introduite après l’accident tragique du vol 302 d’Ethiopian Airlines à destination de Nairobi en mars 2019, qui a coûté la vie à 157 passagers et membres d’équipage.

« L’Administration fédérale de l’aviation (FAA, entité américaine) a mené une enquête rigoureuse pour découvrir les raisons sous-jacentes qui ont causé le crash et a proposé une réglementation inviolable qui devrait être appliquée », a déclaré l’Aviation civile éthiopienne (ECA) dans un communiqué.

D’après le document, l’ECA a effectué ses propres vérifications de sécurité sur les changements introduits par Boeing à la suite des crashs répétés de ses avions Max 737.

Le communiqué ajoute que « l’aviation civile éthiopienne a procédé à des inspections rigoureuses et minutieuses des modifications apportées à la conception de l’avion, ainsi que des réglementations mises en œuvre ».

L’Indonésie, un pays qui a été touché par la catastrophe du Boeing 737 Max avec le crash de son Lion Air quelques minutes après son décollage tout comme l’ET 302 a levé l’interdiction des avions Boeing Max 737 en décembre 2021. Un total de 189 personnes a péri dans cet accident.

La Zleca va stimuler le commerce intra-africain de 40% (CEA)

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) devrait accroître le commerce intra-africain d’environ 40%, avec des avantages substantiels pour les secteurs des transports, selon les dernières estimations de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).S’il est pleinement mis en œuvre, le rapport de la CEA sur la surveillance des prix indique que la Zleca augmentera considérablement les flux de trafic sur tous les modes de transport : route, rail, maritime et air. Le libre-échange devrait augmenter de manière significative les besoins en équipements de transport pour tous les modes de transport, prévoit le rapport.

Les estimations sur les opportunités d’investissement dans le secteur des transports suite à la mise en œuvre complète de la Zleca ont été publiées lors de la réunion virtuelle des ministres africains des finances organisée par la Commission jeudi.

« Le rapport sur la surveillance des prix n’a pas seulement examiné les chiffres de l’inflation, mais aussi les facteurs qui contribuent à ces chiffres d’inflation qui informeront les éléments de politique pour contenir l’inflation sur le continent », a déclaré Vera Songwe, Secrétaire exécutif de la CEA.

Le secteur des transports, a-t-elle dit, est important pour la mise en œuvre de la Zleca, mais il est affecté par les pressions inflationnistes qui sont aggravées par la crise actuelle en Ukraine.

Présentant les résultats aux ministres, l’expert en infrastructure de la CEA a déclaré que le commerce intra-africain des services de transport a le potentiel d’augmenter de près de 50%, à condition que la Zleca soit pleinement exécuté.

« En termes absolus, plus de 25% des gains du commerce intra-africain des services iraient au seul transport », a déclaré Robert Lisinge, chef de la section des infrastructures et des services énergétiques de la Commission.

« Près de 40% de l’augmentation de la production de services en Afrique se ferait dans les transports », a-t-il ajouté.

Le rapport indique également que des réglementations sont nécessaires pour empêcher l’afflux de véhicules d’occasion qui ne sont pas en état de marche. Le nombre de décès sur les routes est disproportionné en Afrique et le coût des accidents est estimé entre 1% et 5% du Pib.

La mise à niveau des infrastructures est également nécessaire pour attirer les investissements dans les équipements de transport.

« Le transport contribue de manière significative aux économies africaines en représentant plus de 5% de la valeur ajoutée dans plus de 20 pays », poursuit M. Lisinge. « La part significative du transport dans les services importés et exportés atteint au moins 20% dans 44 et 15 pays respectivement ».

« Le coût des équipements requis par les différents modes de transport pour faire face à la Zleca est estimé à 411 milliards de dollars », a-t-il ajouté. « Les fluctuations des prix du transport et de la construction risquent d’entraver le renouvellement de la flotte de transport africaine et la mise à niveau des liaisons d’infrastructures essentielles », a ajouté M. Lisinge.

Le rapport montre que le secteur de l’aviation en Afrique a besoin d’un soutien financier après avoir enregistré une perte de revenus de 8,2 milliards de dollars en 2021.

Sur la base des conclusions du rapport, la CEA a conseillé aux pays africains de mobiliser des ressources pour le secteur des transports compte tenu de son importance pour les économies nationales et de stabiliser les prix des services de transport et de la construction, entre autres.

Ethiopie : découverte de neuf charniers dans le nord du pays

Neuf fosses communes ont été identifiées dans la zone contestée de Wolkait-Tegede et Telemt, dans le nord de l’Ethiopie, selon une étude menée par une équipe de chercheurs d’une université locale.L’étude menée par les chercheurs de l’université de Gonder indique qu’au moins 59.000 civils de l’ethnie Amhara ont été massacrés et enterrés ensemble dans 12 fosses communes, dont trois se trouvent dans la région du Tigré.

Selon l’étude, le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui combat le gouvernement, a tué plus de 59.000 Amharas entre 1983 et 1990.

Pendant cette période, le TPLF opérait en tant que groupe armé conventionnel combattant le gouvernement militaire de l’époque, qui a été renversé en 1991.

Wolkait, Tegede et Telemet sont des zones où le TPLF a massacré et ou torturé des Amharas qui réclamaient plutôt une identité Gondar à l’époque.

Le massacre a eu lieu principalement dans la localité de Gehanem (enfer en amharique), où un charnier a été découvert.

Les résultats de la recherche ont établi qu’entre 1983 et 1990, des personnes appartenant à l’ethnie Amhara ont été tuées et jetées dans le fleuve Tekeze.

Le Dr Bamlaku Yideg, chef de l’équipe de recherche, qui compte environ 12 membres, aurait déclaré que les résultats de la recherche ont révélé que les personnes qui vivaient dans la région étaient détenues, torturées et tuées pour être jetées dans l’eau (une référence au fleuve Tekezze).

Ethiopie : libération du célèbre journaliste Tamirat Negera

Le rédacteur en chef de Terara Network (TM) a été libéré sous caution après près de quatre mois de détention.« C’est avec un grand soulagement que nous annonçons la libération de Tamirat Negera aujourd’hui après 118 jours de détention », a déclaré le Terara Network ce mercredi sur son compte Facebook.

La libération de Negera intervient un jour après que la Cour suprême d’Oromia a ordonné à la police de le libérer moyennant une caution de 50.000 birrs.

Cofondateur du site en ligne Terara Network, Negera a été arrêté le 10 décembre 2021 au poste de police de Daleti, mais il n’a pas été inculpé. Il est le troisième journaliste à être libéré sous caution depuis le début du mois d’avril.

Vendredi dernier, Amir Aman, un journaliste accrédité par l’Associated Press (AP), a été libéré ainsi que son caméraman Tomas Engeda. Les deux hommes avaient été arrêtés en novembre dernier alors qu’ils faisaient un reportage sur les violences dans la région d’Oromia.

Ils étaient accusés d’avoir enfreint l’état d’urgence et les lois antiterroristes en interviewant des membres d’un groupe d’insurgés, mais ils n’ont pas été inculpés.

Éthiopie: des crimes contre l’humanité commis au Tigré (humanitaires)

Les violences sexuelles, l’utilisation massive de la détention arbitraire et les pillages sont parmi les crimes notés.Le conflit dans le nord éthiopien s’enlise, avec son lot d’exactions sur les populations. Dans un nouveau rapport rendu public ce mercredi 6 avril 2022, Amnesty International et Human Rights Watch révèlent que depuis novembre 2020, début de la guerre, les forces de sécurité régionales amharas et les autorités civiles de la zone du Tigré occidental commettent contre les membres de l’ethnie tigréenne des violences généralisées.

« Les autorités éthiopiennes restreignent sévèrement l’accès à la région et la surveillance indépendante de la situation, dissimulant dans une large mesure la campagne de nettoyage ethnique », écrivent les deux organisations.

Le rapport, intitulé « Nous vous effacerons de cette terre : Crimes contre l’humanité et nettoyage ethnique dans la zone du Tigré occidental en Éthiopie », montre comment les autorités nouvellement nommées dans l’ouest du Tigré et les forces de sécurité de la région Amhara voisine ont, avec l’assentiment et la possible participation des forces fédérales éthiopiennes, expulsé de façon systématique plusieurs centaines de milliers de civil tigréens de leurs domiciles.

« Elles ont, souligne le rapport, recouru à des menaces, des homicides illégaux, des violences sexuelles, une utilisation massive de la détention arbitraire, des pillages, des transferts forcés et la privation d’aide humanitaire. Ces attaques généralisées et systématiques contre la population civile tigréenne constituent des crimes contre l’humanité, ainsi que des crimes de guerre ».

« Depuis novembre 2020, les autorités et les forces de sécurité amharas mènent une campagne implacable de nettoyage ethnique pour chasser de chez eux les Tigréens du Tigré occidental », a déclaré Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch.

Selon lui, « les autorités éthiopiennes continuent de nier l’ampleur choquante des crimes commis, et s’abstiennent (…) d’agir pour y mettre un terme ».

Ce qui fait dire à Agnès Callamard, Secrétaire générale d’Amnesty International, que « la réaction des partenaires internationaux et régionaux de l’Éthiopie n’est pas à la hauteur de la gravité des crimes qui continuent d’être commis dans l’ouest du Tigré ».

« Les gouvernements en question doivent contribuer à faire cesser la campagne de nettoyage ethnique, veiller à ce que les Tigréens et Tigréennes puissent rentrer volontairement chez eux en toute sécurité, et mener des efforts concertés pour obtenir justice pour ces crimes haineux », a-t-elle dit.

La zone du Tigré occidental est un territoire administratif de la région du Tigré. Les revendications territoriales sur le Tigré occidental sont sources de conflits frontaliers et identitaires depuis 1992. Le Tigré occidental est tombé sous le contrôle des Forces de défense nationale éthiopiennes et de leurs alliés, les forces et milices de la région Amhara, deux semaines après le début du conflit qui a éclaté au Tigré en novembre 2020.

Afrique : l’insécurité alimentaire s’accentue (CICR)

Plus d’un quart de la population du continent noir est confronté à la famine selon le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).Le CICR tire la sonnette d’alarme. Selon l’organisme de secours, quelque 346 millions de personnes sont confrontées à une crise de la sécurité alimentaire. Celle-ci contraint des familles entières à sauter des repas chaque jour. Si rien n’est fait, prévient-elle, la situation risque de s’aggraver dans les mois à venir.

La crise alimentaire est présente sur tout le continent, de la Mauritanie et du Burkina Faso à l’ouest, à la Somalie et à l’Éthiopie à l’est. Pour y faire face, le CICR s’apprête à intensifier ses opérations dans dix pays. Il interviendra en étroite coordination avec d’autres composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afin de porter assistance à 2,8 millions de personnes supplémentaires.

« C’est une catastrophe qui passe largement inaperçue. Des millions de familles souffrent de la faim et des enfants meurent de malnutrition », a déclaré Dominik Stillhart, le directeur des opérations du CICR cité dans une note reçue ce mardi à APA.

« Nous intensifions nos opérations en Somalie, au Kenya, au Nigéria, au Burkina Faso et dans bien d’autres pays pour tenter de secourir le plus de gens possible, mais le nombre de personnes qui se retrouvent sans nourriture et sans eau est effarant », a-t-il ajouté.

Plusieurs facteurs comme les conflits, les chocs climatiques (sécheresses en Afrique de l’Est et précipitations cumulatives inférieures à la normale en Afrique de l’Ouest), l’augmentation spectaculaire du nombre de personnes déplacées et la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants ont contribué à créer des besoins considérables.

La situation est d’autant plus compliquée que beaucoup de pays touchés par la crise alimentaire subissent encore les contrecoups économiques négatifs de la pandémie de Covid-19.

« Pour faire face à cette crise, nous avons besoin de renfort. Le CICR a pour mission essentielle d’aider les gens à rester en vie, mais ici cela ne suffit pas. Une crise d’une telle ampleur nécessite un effort concerté. Gouvernements, partenaires humanitaires et donateurs devront se concentrer sur des solutions à moyen et long terme afin d’aider les personnes touchées à se relever. Cela doit être la priorité », a ajouté M. Stillhart.

Le Sénat américain approuve la « loi sur la paix et la stabilisation de l’Ethiopie »

Cette loi vise à imposer des sanctions aux Éthiopiens qui commettent des violations des droits de l’homme et bloque la livraison sur l’aide alimentaire.La loi sur la paix et la stabilisation de l’Ethiopie vise à imposer des sanctions à ceux qui fournissent une formation, des armes ou un soutien financier aux personnes impliquées dans le conflit.

La proposition de loi sur la stabilisation, la paix et la démocratie en Ethiopie a été votée mardi par la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants. Elle peut maintenant être votée par l’ensemble de la Chambre des Etats-Unis. Un projet de loi similaire est à l’étude au Sénat.

S’il est adopté, le projet de loi va sanctionner des individus et suspendra l’assistance financière et de sécurité des Etats-Unis au gouvernement éthiopien jusqu’à ce que certaines conditions relatives aux droits de l’homme soient remplies.

Il exigerait également que les Etats-Unis s’opposent aux prêts accordés à l’Ethiopie et à l’Erythrée par des agences internationales telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

Le député Tom Malinowski, un démocrate du New Jersey qui a coparrainé le projet de loi, a déclaré qu’il était urgent d’agir.

« La guerre en Ethiopie a créé l’une des pires crises humanitaires au monde, et tous les combattants, ainsi que leurs soutiens étrangers, sont responsables d’horribles violations des droits fondamentaux de l’homme », a-t-il conclu.

Guerre Russie-Ukraine : l’Afrique et les raisons d’un non alignement

Si l’Union africaine (UA) a condamné l’invasion russe en Ukraine, beaucoup de ses pays membres affichent une position de « neutralité » après qu’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies a demandé à la « la Russie de cesser immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ».Le 2 mars 2022, l’Organisation des Nations unies (Onu), a voté une résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cent quarante et un (141) pays ont approuvé le texte contre cinq oppositions et 35 abstentions. Parmi les abstentionnistes, dix-sept étaient africains sans compter huit autres pays qui n’ont pas voté.

Face à cette situation, plusieurs observateurs ont divergé sur la posture de l’Afrique, à la question de savoir si le continent doit prendre position. Pour l’ambassadeur américain aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, les États africains ne peuvent pas rester neutres sur la guerre en Ukraine.

Toutefois, cette position de non aligné peut trouver son explication dans l’ancrage des relations entre Moscou et plusieurs pays africains. La Russie entretient en effet des relations économiques et commerciales de premier plan avec plusieurs pays du continent.

 L’Afrique du Nord, premier client

 Par le passé, la Russie vendait des armes et des céréales à l’Afrique. Mais ces dernières années, Moscou a étendu sa sphère d’influence à d’autres secteurs.

Dans le secteur gazier, le géant russe Gazprom s’est implanté en Algérie où le pays a signé un important contrat d’armement en échange du gaz algérien. La même méthode est utilisée en Libye où Gazprom a décroché des contrats gaziers et pétroliers après la mort de Mouammar Kadhafi en 2011. Le géant russe du gaz travaille même sur un projet pour relier les réserves gazières nigérianes à l’Europe via l’Algérie pendant que Lukoil, premier producteur russe du pétrole, continue d’explorer de nouveaux champs au Nigéria ou encore au Ghana.

En Egypte, l’arrivée d’Abdel Fattah Al Sissi a redynamisé les relations entre les deux pays. Moscou a profité du désengagement américain en 2014 consécutif aux printemps arabes pour se rapprocher de son allié égyptien avec qui les relations étaient tièdes depuis la rupture diplomatique de 1972 prononcée par l’ancien président égyptien Anouar el-Sadate. 

La Russie, premier importateur de blé au monde, ravitaille également l’Égypte en céréales pendant que sa compagnie pétrolière Rosneft, spécialisée dans l’extraction, la transformation et la distribution, finance le projet gazier offshore géant de Zohr.

Sur le plan commercial, Moscou compte sur des partenaires solides en Afrique. Ainsi, depuis 2014, le Maroc est devenu l’un des premiers partenaires de la Russie. Une coopération bilatérale impulsée par deux visites royales effectuées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2002 et 2016 à Moscou ainsi qu’une visite d’Etat du Président Vladimir Poutine à Rabat en 2006. 

En 2014, le Maroc a pu bénéficier de l’embargo décrété par Moscou sur les produits agroalimentaires européens pour augmenter sensiblement ses exportations de fruits et légumes vers la Russie.

Au-delà du Maghreb, la Russie a signé en 2018 plusieurs accords de coopération avec l’Angola, la Namibie, le Mozambique, le Zimbabwe et l’Éthiopie, pour renforcer ses relations économiques pour marquer son ancrage sur le continent.

Désormais, c’est au niveau sécuritaire que l’ancienne puissance soviétique mise le plus pour asseoir son influence en Afrique. Entre 2010 et 2020, la Russie a signé vingt-sept accords de défense avec des pays du continent.

 Les armes russes en Afrique

La lutte contre le terrorisme, les conflits, et l’instabilité de régimes politiques ont permis au Kremlin de décrocher d’importants contrats de vente d’armes. L’Afrique représente aujourd’hui 15 % des ventes d’armes militaires de la Russie, deuxième exportateur mondial d’armement. Un partenariat qui s’accompagne d’un service après-vente avec l’arrivée des formateurs militaires ou même des privés.

 Au Nigeria par exemple, la Russie s’est engagée à aider le pays à combattre le groupe terroriste Boko Haram par le biais de formations à l’armée nigériane. Au Mali, elle est présente à travers de nouveaux accords de défense signés par les nouvelles autorités de la transition. Il est fait état de la présence jusque-là démentie par le régime de transition de la société militaire privée russe Wagner sur le sol malien.

Le groupe Wagner soupçonné d’être un outil de politique étrangère du Kremlin serait présent aujourd’hui dans 23 pays africains selon le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Face aux mutations géopolitiques dans le monde, le prochain sommet Russie-Afrique prévu en principe en novembre dans une capitale africaine est plus que jamais menacé à cause de la guerre en Ukraine. Dakar (Sénégal), Le Caire (Egypte) et Addis Abeba (Ethiopie) étaient ciblées par Moscou pour abriter l’événement.

Mesfin Tassew, nouveau PDG d’Ethiopian Airlines

Le Conseil d’administration d’Ethiopian Airlines a annoncé la nomination de Mesfin Tassew comme nouveau président-directeur général de la compagnie aérienne.Cette nomination intervient après que Tewolde Gebremariam a démisdionné mercredi dernier du poste de PDG de la compagnie aérienne pour des raisons de santé.

M. Tassew a occupé différents postes au sein de la compagnie aérienne pendant 38 ans, notamment des postes de direction.

Il a obtenu une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’Open University au Royaume-Uni, une maîtrise en génie électrique spécialisée en génie des communications de l’Université d’Addis-Abeba et une licence en génie électrique de l’Université d’Addis-Abeba.

« Je suis honoré et humble d’être nommé directeur général du groupe Ethiopian Airlines, que je sers depuis près de quarante ans à différents postes », a-t-il déclaré.

« Mon nouveau rôle me donne l’occasion de poursuivre la croissance rapide et rentable de notre chère compagnie aérienne et de l’amener au niveau supérieur. J’appelle tous mes collègues d’Ethiopian à se donner la main et à aller de l’avant pour continuer à réussir », a poursuivi Mesfin Tassew dans son discours d’acceptation de sa nomination intervenue hier jeudi.

Il a été directeur de l’exploitation d’Ethiopian Airlines de 2010 à 2021 et a dirigé avec succès les opérations de la compagnie aérienne de manière efficace et rentable en développant les ressources internes pour faire face à sa stratégie de croissance.

En 1984, Mesfin avait reçu la médaille d’or de la faculté de technologie de l’Université d’Addis-Abeba en tant que diplômé exceptionnel de l’année.

Ethiopie: trêve humanitaire au Tigré

Le conflit dans le Nord éthiopien dure depuis novembre 2020.Le gouvernement éthiopien a déclaré une trêve humanitaire indéfinie au Tigré « avec effet immédiat ». Le service de communication du gouvernement (GCS, sigle anglais) a annoncé hier jeudi que cette décision vise à assurer la libre circulation de l’aide humanitaire.

« Le gouvernement prend des mesures, notamment l’augmentation du nombre de vols humanitaires de l’Onu et l’assouplissement des procédures de dédouanement pour la livraison de carburant et les paiements en espèces des agences d’aide, afin d’accélérer la livraison de l’aide aux personnes dans le besoin », a déclaré le GCS.

Cependant, des milliers de personnes de la région du Tigré se rendent dans les régions voisines à la recherche d’aide, a indiqué la source.

« S’il est réconfortant de voir les liens fraternels et la solidarité dont font preuve les communautés qui s’entraident, la situation justifie des mesures urgentes pour garantir que les personnes dans le besoin puissent recevoir de l’aide dans leurs localités », a poursuivi le GCS.

Il a souligné que le gouvernement « s’engage à déployer tous les efforts possibles » pour faciliter la libre circulation de l’aide humanitaire d’urgence dans la région du Tigré.

Les autorités ont également exhorté la communauté des donateurs à redoubler leurs « généreuses contributions pour alléger la situation et réitérer leur engagement à travailler en collaboration avec les organisations concernées pour accélérer la fourniture de l’aide humanitaire à ceux qui en ont besoin ».

Démission du PDG d’Ethiopian Airlines

Le PDG du groupe Ethiopian Airlines, Tewolde Gebremariam, a démissionné de son poste, a annoncé la compagnie aérienne ce mercredi.M. Gebremariam a quitté le poste qu’il occupait depuis plus de 11 ans pour des raisons médicales alors qu’il se traite aux États-Unis depuis six mois pour une maladie non spécifiée. 

« Comme il doit se concentrer sur ses problèmes de santé personnels, il n’est pas en mesure de continuer à diriger la compagnie aérienne en tant que PDG, une fonction qui exige une présence rapprochée et une attention totale à temps plein », a expliqué la compagnie. 

En conséquence, la compagnie aérienne a déclaré que M. Gebremariam a demandé au conseil d’administration « une retraite anticipée afin qu’il puisse se consacrer entièrement à son traitement médical ». 

Le conseil d’administration a accepté sa demande lors de sa réunion ordinaire du mercredi 23 mars, a déclaré Ethiopian Airlines. 

Tewolde Gebremariam a été nommé directeur général du groupe Ethiopian Airlines en janvier 2011, en remplacement de Girma Wake. 

Il a dirigé la compagnie aérienne « avec un succès remarquable reflété par ses performances exceptionnelles dans tous les paramètres », a déclaré la compagnie aérienne.

 Sous sa direction, le chiffre d’affaires annuel de la compagnie aérienne est passé d’un milliard à 4,5 milliards de dollars, tout en augmentant la flotte de la compagnie de 33 à 130 avions. 

« Sous sa direction, le groupe aérien a quadruplé toutes mesures confondues en construisant des infrastructures vitales d’une valeur de plus de 700 millions de dollars, comme le plus grand hôtel d’Afrique, le terminal de fret, les hangars et ateliers de maintenance et de réparation, l’académie d’aviation et le centre de formation Full Flight », poursuit la compagnie.

Ethiopie: appel du PAM pour éviter une catastrophe humanitaire

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a appelé mardi à des efforts rapides et concertés pour éviter un désastre humanitaire du fait de la sécheresse en Ethiopie.Le PAM, dans sa dernière mise à jour de la situation, a déclaré qu’une action rapide est nécessaire pour éviter une catastrophe humanitaire en Ethiopie.

« Le bétail meurt, les récoltes s’effondrent et on estime que 5,7 millions de personnes se réveillent chaque jour affamées dans le sud et le sud-est de l’Ethiopie, alors que la Corne de l’Afrique est aux prises avec la sécheresse la plus grave depuis 1981 », a déclaré le PAM.

Selon le PAM, au total, quelque 6,8 millions de personnes ont été touchées par la sécheresse dans le pays.

« Les pénuries d’eau et de pâturages détruisent les moyens de subsistance et obligent les familles à quitter leur foyer dans les régions du sud et du sud-est de l’Ethiopie », a ajouté l’agence onusienne.

Trois mauvaises saisons des pluies consécutives ont décimé les récoltes et provoqué une mortalité animale « anormalement élevée », a-t-il poursuivi.

Le PAM a souligné qu’une aide immédiate et renforcée était indispensable pour éviter une crise humanitaire majeure dans les régions d’Ethiopie touchées par la sécheresse et aider les communautés à devenir plus résistantes aux chocs climatiques extrêmes.

Il a souligné que 130 millions de dollars américains sont nécessaires de toute urgence pour fournir une assistance au cours des quatre prochains mois, répondant aux besoins de 3,5 millions de personnes parmi les plus touchées par la sécheresse.

L’Ethiopie et la Somalie vers un pacte commercial bilatéral

L’Ethiopie et la Somalie sont parvenues à un accord pour entamer des négociations sur un pacte commercial bilatéral, a déclaré le ministère éthiopien du commerce.L’accord a été conclu mercredi après une discussion approfondie entre le ministre d’Etat éthiopien du commerce et de l’intégration régionale, Denge Boru, et le ministre somalien du Commerce et de l’industrie, Khalif Abdi Omar.

« Les deux ministères ont discuté et sont parvenus à un consensus pour négocier et ensuite signer un accord commercial bilatéral », a déclaré le ministère dans un communiqué.

L’accord, a-t-il ajouté, viendra compléter d’autres efforts d’intégration régionale, notamment le COMESA et la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Les deux ministres ont également convenu d’établir un comité commercial conjoint qui facilitera les conditions permettant de renforcer davantage les relations commerciales des deux pays et d’accroître le volume des échanges.

Les ministres ont souligné les activités prioritaires qui favorisent les liens entre les sociétés commerciales et encouragent les échanges commerciaux des deux pays, a déclaré le ministère du commerce.

En conséquence, les ministres ont convenu de faciliter l’organisation de forums d’affaires, d’échanges d’experts et de programmes de partage d’expériences.

Rebond de la croissance économique de l’Afrique de l’Est

L’assouplissement des restrictions liées à la Covid-19 font partie des facteurs qui ont boosté la croissance économique de la région.La Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) a connu une embellie économique l’année dernière. Sa croissance a atteint une moyenne de 4,2%, informe le Comité des affaires monétaires de la région dans un rapport publié à l’issue sa 25e réunion ordinaire.

Les participants à cette réunion tenue en visioconférence présidée par le gouverneur de la Banque centrale du Kenya, Patrick Njoroge, ont déclaré que la croissance est largement soutenue par l’assouplissement des restrictions de la Covid-19, les investissements publics et les bonnes performances des secteurs de l’agriculture, des services, de la construction et de la fabrication.

« La croissance dans la région devrait s’améliorer, soutenue par une reprise de l’activité économique mondiale avec l’assouplissement des mesures de confinement et la mise en œuvre soutenue de mesures de soutien à la croissance. Les risques de dégradation restent élevés en raison du ralentissement de la croissance mondiale, de la montée des tensions géopolitiques et de l’augmentation des produits de base », a déclaré le comité dans un communiqué.

Cependant, il a indiqué que des progrès doivent encore être réalisés dans les systèmes de paiement transfrontaliers et convenu de poursuivre les initiatives d’interopérabilité au niveau national et de renforcer le système de paiement de l’Afrique de l’Est.

Les États membres de la CAE sont le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda. Le comité monétaire est composé de gouverneurs des banques centrales de ces pays respectifs.

Éthiopie : les femmes, oubliées du conflit au Tigré (ONG)

Depuis seize mois, les femmes et les filles sont les cibles de violences sexuelles de l’armée régulière et des forces tigréennes, a déploré Human Rights Watch.En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, Human Rights Watch a publié un rapport sur la situation de cette catégorie de la population qui paye un lourd tribut dans le conflit en cours en Éthiopie.

« Dans la région du Tigré, où le conflit a éclaté en novembre 2020, les forces fédérales éthiopiennes et leurs alliés, y compris le gouvernement érythréen et les forces amhara, soumettent les femmes et les filles tigréennes à des violences sexuelles, et attaquent délibérément les établissements de santé. La milice tigréenne a également violé des réfugiés érythréens », a indiqué l’Organisation Non Gouvernementale de défense des droits de l’Homme.

Poursuivant, Human Rights Watch a affirmé que l’intensité des combats au Tigré, depuis fin juin 2021, a ralenti les opérations d’acheminement de l’aide humanitaire composée notamment de vivres, de médicaments et de carburant.

De plus, a noté l’ONG, les victimes de violences sexuelles n’ont pas bénéficié de soins médicaux et psychosociaux essentiels pour reconstruire leurs vies. « Les organisations humanitaires ont été contraintes de réduire ou d’interrompre leurs activités en raison du refus de l’accès humanitaire. Sans argent et sans carburant, il est vraiment difficile d’atteindre les personnes dans le besoin », a regretté Human Rights Watch.

Dans le but de toucher enfin ces personnes vulnérables, l’ONG a invité le gouvernement éthiopien à lever le siège du Tigré pour soulager la population civile : « Toutes les parties au conflit devraient prendre des mesures pour mettre fin aux abus commis par leurs forces, y compris les viols et autres violences sexuelles à l’encontre des femmes et des filles ».

Selon Human Rights Watch, la Journée internationale des droits des femmes « n’est qu’une raison parmi tant d’autres pour que les partenaires internationaux et régionaux de l’Éthiopie indiquent clairement que l’accès humanitaire n’est pas une monnaie d’échange politique, mais une obligation légale. Et des mesures concrètes doivent être prises à l’encontre de ceux qui entravent l’aide pour faire du tort ».

Aviation : Ethiopian Airlines s’offre cinc Boeing 777-8 cargo

Ethiopian Airlines a signé un protocole d’accord avec Boeing pour l’achat de cinq 777-8 Cargo, le bimoteur le plus récent et le plus économe en carburant du secteur.

L’accord portant sur la commande du 777-8 Cargo permettra à Ethiopian Airlines de répondre à la demande mondiale croissante de fret à partir de son hub d’Addis-Abeba et de se positionner pour une croissance durable à long terme, a déclaré lundi le transporteur aérien dans un communiqué.

« Nous sommes heureux de signer ce protocole d’accord avec notre partenaire de longue date Boeing, qui nous permettra de rejoindre un groupe restreint de compagnies aériennes clientes de lancement de la flotte », a déclaré Tewolde Gebremariam, le PDG d’Ethiopian Airlines, dans le communiqué.

La vision 2035 d’Ethiopian Airlines prévoit de développer son service de fret et de logistique pour devenir l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de logistique multimodale sur tous les continents.

« A cet effet, nous augmentons notre flotte d’avions cargo dédiés avec des avions de dernière technologie, économes en carburant et respectueux de l’environnement du 21ème siècle », a ajouté le PDG du groupe.

Par ailleurs, Gebremariam a déclaré que la compagnie aérienne avait déjà commencé la construction du plus grand terminal de hub de commerce électronique en Afrique.

« Les nouveaux 777-8 Cargo joueront un rôle déterminant dans ce long parcours de croissance », a-t-il poursuivi.

Les services de fret d’Ethiopian Airlines couvrent actuellement plus de 120 destinations internationales dans le monde entier, avec des capacités de soute et des services de fret de qualité.

Ethiopie : le HCR lance un appel de fonds pour les déplacés

L’Agence pour les Nations unies pour les réfugiés veut venir à l’aide aux personnes touchées par le conflit dans le nord de l’Ethiopie.Le HCR a déclaré qu’elle lançait un appel de 205 millions de dollars pour fournir une assistance et une protection vitales à plus de 1,6 million de personnes déplacées dans le nord de l’Ethiopie frappé par le conflit.

Le conflit qui sévit depuis seize mois au Tigré a engendré une grave crise humanitaire, avec de nombreux rapports faisant état de violences sexistes, de violations des droits de l’homme, de la perte d’abris et d’accès aux services de base, ainsi que de niveaux critiques d’insécurité alimentaire, a déclaré vendredi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés dans un communiqué.

Sur ces 205 millions de dollars nécessaires, 117 millions serviront à répondre aux besoins des personnes déplacées et des réfugiés érythréens dans les régions d’Afar, d’Amhara et du Tigré en Ethiopie, tandis que 72 millions de dollars seront utilisés par le HCR pour soutenir les réfugiés éthiopiens au Soudan.

Il faudra 16 millions de dollars pour la préparation dans le cadre de mesures d’urgence pour tout afflux potentiel dans les pays voisins, à savoir Djibouti, le Kenya, la Somalie et le Sud-Soudan.

Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, plus de deux millions d’Ethiopiens ont fui à la recherche de sécurité à l’intérieur du pays, et près de 60.000 ont franchi la frontière avec le Soudan.

Plusieurs camps et installations accueillant des réfugiés érythréens ont été attaqués ou détruits, ce qui a entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes en Ethiopie.

« Les fonds collectés nous aideront à fournir une protection et une assistance humanitaire essentielles aux personnes touchées par la violence. Au moins 60.000 ménages déplacés recevront des abris et des articles de secours d’urgence », a conclu le HCR.

L’Éthiopie pour une résolution pacifique de la guerre en Ukraine

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a appelé à une résolution pacifique du conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine.Pour l’Ethiopie, la Russie et l’Ukraine doivent faire preuve d’un maximum de retenue pour mettre fin à la crise. Selon le Premier ministre, Abiy Ahmed, le passé historique tragique de la communauté mondiale, associé aux vastes progrès réalisés par les pays au XXIe siècle, appelle à une approche plus nuancée des relations internationales et de la diplomatie.

« Une situation à somme nulle ne doit pas être notre réalité, surtout lorsque nous pouvons compter sur les leçons du passé pour nous amener à de plus grands sommets de coexistence », a déclaré le chef du gouvernement éthiopien dans un communiqué reçu à APA.

M. Ahmed a soutenu que les communautés mondiales ont traversé deux années marquées par des difficultés économiques et sanitaires dues à la pandémie de Covid-19 et appelé à un retour à la normale de la vie de la communauté mondiale.

« Qu’il s’agisse d’une pandémie sanitaire ou d’un affrontement armé, ce sont ces sections vulnérables de la communauté mondiale qui souffrent le plus », a-t-il déploré, soulignant que l’Éthiopie a de nombreuses leçons à partager sur les effets dévastateurs de la guerre avec la guerre dans la partie nord du pays.

« Notre expérience a montré les conséquences dévastatrices que la guerre inflige aux familles, aux communautés, aux moyens de subsistance et à l’économie en général. Alors que l’on peut penser que les conséquences matérielles de la guerre se reconstituent facilement, elles laissent des cicatrices durables dans le tissu social », a poursuivi M. Ahmed.

Inflation en Afrique, un lien avec la guerre en Ukraine ?

Sur les marchés traditionnels comme dans les supermarchés du continent, les prix des denrées de première nécessité ne cessent de flamber alors que certains experts font un rapprochement entre cette situation et l’invasion russe en Ukraine.Le monde retient encore son souffle au huitième jour des bombardements russes chez son voisin ukrainien. Si les Africains n’ont pas encore fini de dénoncer les « mauvais traitements » de leurs compatriotes dans ce théâtre de guerre, ils sont confrontés chez eux par une hausse démesurée des prix des produits alimentaires de base. Une situation qui met les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression.

Dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali ou en Mauritanie, le sac de farine de blé de 50 kg a sensiblement augmenté de même que le litre d’huile et le kilo de pommes de terre. Un alourdissement de la facture des courses alimentaires qui entraîne des protestations contre la vie chère.

Plusieurs Etats ont pris une batterie de mesures, allant de l’instauration de prix plafond à la suspension des taxes à l’importation ou douanières en passant par la baisse de TVA et le renforcement des contrôles des tarifs réglementés, dans le but de protéger le pouvoir d’achat.

Au Sénégal, le président Macky Sall a annoncé notamment une baisse des prix la semaine dernière. Il s’agit de l’huile qui passe de 1200 FCFA à 1100 FCFA le litre, du riz brisé non parfumé de 15.000 FCFA le sac de 50 kg à 13.750 FCFA et du kilogramme de sucre de 625 FCFA à 600 FCFA. « Ces importantes mesures, au bénéfice des populations, auront un impact aussi bien au niveau de la mobilisation des recettes qu’au niveau budgétaire pour un montant global annuel de près de 50 milliards FCFA », avait assuré le chef de l’Etat sénégalais.

 Un «choc majeur» sur l’économie

Cependant, tous les commerçants, à l’image de Unacois/Jappo, ne sont pas d’accord avec ces mesures. Ils fondent leur raisonnement sur l’inflation sur les importations, consécutive au contexte de tensions entre la puissance russe et les occidentaux. « Le ministre du Commerce ne nous a pas consultés, alors que les prix de certains de ces produits sont homologués par les cours mondiaux. Pis, les prix indiqués ne peuvent pas être appliqués », a fait savoir Moustapha Lô, membre de cette association.

« Il n’y a que les importateurs qui sont en face des traders. (…) Ils importent en même temps que l’inflation qui s’est accentuée avec la guerre en Ukraine, mais aussi le rétrécissement et le recentrage des produits d’exportation de certains pays avec les effets de la pandémie de Covid », explique-t-il dans le journal Vox Populi.

L’économiste algérien Rabah Arezki semble appuyer cette thèse, en relevant dans une tribune publiée par Le Monde que « l’Afrique est très vulnérable à la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires ».  Il met en garde contre un « choc majeur » pour les ménages du continent, du fait des répercussions de l’offensive russe sur les marchés.

« L’invasion de l’Ukraine par la Russie a accentué la tendance à la hausse, déjà bien prononcée, des prix de l’énergie et des produits alimentaires. En plus d’être producteurs de gaz naturel et de pétrole, la Russie et l’Ukraine comptent ensemble pour à peu près 30 % de la production globale de blé et 80 % de l’huile de tournesol », a expliqué l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Alors que le cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et la communauté internationale n’est pas encore obtenu, les sanctions des occidentaux continuent de se durcir contre la Russie, maintenant l’avenir économique du monde, notamment des Africains, dans une posture floue.

Afrique de l’Est : fin de l’invasion des criquets pèlerins (FAO)

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré mercredi que la recrudescence du criquet pèlerin qui a ravagé la Corne de l’Afrique pendant plus de deux ans a pris fin.« La recrudescence actuelle du criquet pèlerin a finalement pris fin dans la Corne de l’Afrique après plus de deux ans d’opérations intensives de prospection et de lutte menées par voie terrestre et aérienne avec le soutien généreux de la communauté internationale », indique la FAO dans sa dernière mise à jour de la situation acridienne.

Selon la FAO, pour le deuxième mois consécutif, aucune infestation acridienne significative n’a été détectée à Djibouti, en Érythrée, en Ethiopie, en Somalie et au Kenya en février.

L’agence onusienne a toutefois souligné que, bien que la pluie ne soit pas tombée récemment et que les conditions écologiques soient sèches, de petits groupes d’ailés immatures ont été vus se déplaçant vers le sud dans l’est de l’Ethiopie, ce qui suggère que quelques infestations résiduelles pourraient encore être présentes. « Par conséquent, les enquêtes et la vigilance doivent être maintenues », indique la FAO.

Cette année, la reproduction hivernale le long des deux rives de la mer Rouge et du golfe d’Aden a été très faible en raison du manque de précipitations.

Ethiopie: Fatou Bensouda dirigera la commission d’enquête de l’ONU

L’ex-procureure générale de la Cour Pénale Internationale va diriger les enquêtes sur les violations présumées des droits humains par les belligérants au conflit en Ethiopie.La nomination de la Gambienne ainsi que celle de deux autres experts, Kaari Betty Murungi, avocate à la Haute Cour du Kenya, et l’Américain Steven Ratner, professeur de droit, a été annoncée ce mercredi 02 mars.

Dans cette structure fraîchement mise en place, ils enquêteront sur les présumées exactions commises sur les civils durant le conflit qui s’est déclenché dans la région du Tigré (nord) le 4 novembre 2020, avant de s’étendre sur une grande partie du territoire national.

Cette guerre oppose le gouvernement fédéral éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré et le Front de libération oromo. Selon les Nations unies, aucun bilan précis du conflit n’est disponible, mais les combats ont poussé plus de 50.000 personnes à trouver refuge au Soudan voisin et en ont déplacé plus de 63.000 à l’intérieur de la région.

Guerre en Ukraine: l’UA exige un bon traitement des réfugiés africains

Au sixième jour de l’invasion russe, de nombreuses personnes dont des Africains continuent d’affluer aux frontières pour quitter l’Ukraine même si l’Union africaine (UA) déplore les « mauvais traitements » dont ces derniers sont victimes.C’est une attitude « inacceptable » à l’égard des ressortissants africains, selon Macky Sall et Moussa Faki Mahamat, respectivement Président en exercice de l’UA et Président de la Commission de cette organisation continentale.

Suivant de près l’évolution de la situation en Ukraine, ils se disent « particulièrement préoccupés par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens Africains, se trouvant du côté Ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité ».

Selon le quotidien burkinabè Wakatsera, des milliers d’Africains, ressortissants essentiellement de l’Afrique du sud, du Nigeria ou de la Côte d’Ivoire, pour ne citer que ces pays, sont « pris non seulement au piège » de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais également de la « discrimination dans la tentative de traversée » vers les pays frontaliers pour échapper aux roquettes, obus et autres artillerie lourde. S’ils réussissent à traverser l’Ukraine sous la pluie des bombes, c’est la « désillusion » qui les attend aux frontières qu’ils doivent traverser pour s’éloigner du théâtre du conflit.

Face à ces rapports sur le « traitement différent inacceptable » des Africains, le chef de l’Etat sénégalais et le diplomate tchadien estiment qu’ils « seraient choquants et racistes et violeraient le droit international ».

Ce mardi, le journal rwandais The New Times  livre un témoignage fort sur la situation infernale des Africains en Ukraine. Il raconte « la triste histoire de deux sœurs rwandaises », Emmanuella Kanyana et Aline Uwamahoro. Les deux étudiantes sont « coincées » dans la ville de Soumy, dans le Nord-Est de l’Ukraine, à moins de 50 kilomètres de la frontière russe, non loin de Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays et théâtre d’intenses combats.

« Lorsque vous essayez de sortir de la ville, vous rencontrez des forces ukrainiennes ou russes et ils vous disent simplement de rentrer chez vous », dit Uwamahoro. En plus de cela, elle craint justement « que certaines personnes racistes en Ukraine ne profitent d’une telle période de chaos pour maltraiter les Noirs ». « Nous avons des gens racistes ici. Et le plus drôle, c’est que beaucoup de gens ont reçu des armes pour combattre les Russes. Il y a donc aussi un risque de se faire tirer dessus par des racistes », affirme-t-elle.

De ce fait, Macky Sall et Moussa Faki Mahamat exhortent « tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien envers toutes les personnes qui fuient la guerre, nonobstant leur identité raciale ».

Par ailleurs, « les deux Présidents rappellent que toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit et, à ce titre, devrait bénéficier des mêmes droits de traverser la frontière pour se mettre à l’abri du conflit en Ukraine, quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale ».

Somalie : un soldat de l’Amisom tué dans l’explosion d’une bombe

La Mission de l’Union Africaine en Somalie (Amisom), outre la mort d’un Éthiopien, déplore la blessure de deux autres soldats.Un groupe de soldats éthiopiens a sauté, hier mercredi, sur une mine placée près d’un puits à Wajid, au Sud-Ouest de la Somalie. Cette voie est fréquemment utilisée par les forces de la Mission de l’Union Africaine en Somalie (Amisom) d’après Adan Isak, le responsable de la sécurité.

L’attaque a été revendiquée par Al-Shabab. Récemment, le groupe islamiste a perdu au moins 60 hommes, dont un haut responsable, lors d’une offensive de l’armée somalienne.

Guerre en Ukraine: l’UA appelle à un cessez-le-feu

L’Union africaine (UA) a exprimé jeudi « son extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine », appelant à « un cessez-le-feu   et à l’ouverture sans délai de négociations politiques sous l’égide des Nations Unies ».Dans une déclaration conjointe, le président en exercice de l’Union africaine et président du Sénégal, Macky Sall, et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ont exprimé « leur extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine ».

Ils  « appellent la fédération de Russie et tout autre acteur régional ou international au respect impératif du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l’Ukraine ».

Ils exhortent, par ailleurs, « les deux parties à l’instauration immédiate d’un cessez -e-feu et à l’ouverture sans délai de négociations politiques sous l’égide des Nations Unies, afin de préserver le monde des conséquences d’un conflit planétaire, pour la paix et la stabilité dans les relations internationales au service de tous les peuples du monde », lit-on dans cette déclaration.

La Russie a lancé une opération militaire contre l’Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi. L’attaque a été dénoncée par l’Union européenne qui a indiqué que de nouvelles sanctions seront infligées à Moscou.

Invasion de l’Ukraine : l’UA appelle à la désescalade

Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA) et Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’organisation panafricaine, estiment qu’il faut se « préserver des conséquences d’un conflit planétaire ».Parfum de guerre froide. Ce jeudi, une offensive de grande envergure contre l’Ukraine a été lancée par la Russie. Son président, Vladimir Poutine, justifie ses représailles par la volonté de Kiev à intégrer l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) symbolisée par les États-Unis.

Dans une déclaration conjointe, le Sénégalais Macky Sall, nouveau président exercice de l’Union Africaine (UA) et le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, « expriment leur extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine ».

Poursuivant, ils invitent « la Russie et tout autre acteur régional ou international au respect impératif du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l’Ukraine ».

Enfin, les deux parties sont exhortées à « l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu et à l’ouverture sans délai de négociations politiques sous l’égide des Nations Unies ».

Corne de l’Afrique : une nouvelle Envoyée spéciale de l’Onu

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a annoncé mardi la nomination de Hanna Serwaa Tetteh, du Ghana, au poste d’Envoyée spéciale pour la Corne de l’Afrique.Elle succède à Parfait Onanga-Anyanga du Gabon à qui le Secrétaire général réitère sa profonde gratitude et son appréciation pour son service dévoué.

Mme Tetteh apporte à ce poste des décennies d’expérience aux niveaux national, régional et international, notamment ses compétences dans la recherche d’un consensus entre les parties prenantes, ce qui lui permettra de renforcer le partenariat entre l’Onu et les pays de la Corne de l’Afrique, ainsi qu’avec l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), dans le domaine de la paix et de la sécurité, selon une note de presse publiée par le bureau du Secrétaire général.

Elle a été nommée en 2019, Représentante spéciale du Secrétaire général auprès de l’Union africaine et de chef du Bureau des Nations unies auprès de l’Union africaine. Avant cela, elle a occupé le poste de Directrice générale de l’Office des Nations unies à Nairobi.

Elle a également fait partie du Cabinet du gouvernement ghanéen en tant que ministre des affaires étrangères, période pendant laquelle elle était également membre du Conseil national de sécurité et du Conseil des forces armées (2013-2017). Elle a été ministre du Commerce et de l’industrie (2009-2013).

De 2014 à 2015, elle a été présidente du Conseil des ministres ainsi que du Conseil de médiation et de sécurité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Au cours de son mandat de ministre du Commerce et de l’Industrie, elle a été membre de l’équipe de gestion économique du gouvernement, du conseil d’administration de la Millennium Development Authority et de la National Development Planning Commission, ainsi que présidente du Ghana Free Zones Board. En 2009, elle a été porte-parole de l’équipe de transition administrative du président John Evans Atta Mills.

Ethiopie : des Camerounais arrêtés pour trafic de fausse monnaie

Les deux ressortissants du Cameroun sont accusés d’avoir mis sur pied un réseau de fabrication de fausses devises étrangères à Addis Abeba.Les deux suspects ont été arrêtés alors qu’ils tentaient d’imprimer et de faire circuler des billets en devise étrangère, notamment des dollars américains, dans une maison située dans le quartier de Bole.

Selon la police éthiopienne, les suspects se sont livrés à une activité frauduleuse en prétendant pouvoir imprimer jusqu’à 4 millions de dollars américains en 24 heures.

Des billets de banque de Chine, du Myanmar, de Tanzanie, du Soudan et des États-Unis figurent parmi les devises étrangères saisies par la police.

L’Ethiopienne Gebrzihair remporte le semi-marathon de Ras el Khaïmah

L’athlète éthiopienne établit un nouveau temps de référence sur le semi-marathon à pied de Ras el Khaïmah organisé aux Emirats arabes unis.Girmawit Gebrzihair a remporté le semi-marathon féminin de Ras Al Khaimah (Emirats arabes) dimanche avec un temps exceptionnel de 01:04:13.

Elle a établi un nouveau record du parcours pour la 15e édition du semi-marathon le plus rapide du monde. L’athlète olympique kenyane Hellen Obiri a pris la deuxième place, franchissant la ligne d’arrivée avec un temps de 01:04:22, tandis que la troisième place est revenue à Sheila Chepkirui, qui a obtenu un temps de 01:04:36.

« Félicitations à Gebrzihair pour avoir réalisé une course incroyable du début à la fin, et au reste du peloton pour avoir fourni son meilleur effort pour le retour du semi-marathon de Ras Al Khaimah 2022 », a déclaré Raki Phillips, président de l’Autorité de développement touristique de Ras Al Khaimah.

Le semi-marathon de Ras el Khaïmah fait partie des IAAF Road Race Label Events, dans la catégorie des « Labels d’or ».