Covid-19: l’Ethiopie lance la campagne «No Mask No Service»

L’Ethiopie a officiellement lancé la campagne nationale « No Mask No Service » (le masque ou rien) dans le cadre d’efforts visant à lutter contre la pandémie de coronavirus dans le pays.Cette mesure, qui sera effective dès mardi dans toutes les écoles du pays, est jugée d’une importance capitale pour freiner la propagation du virus dans les écoles et protéger ainsi le processus d’enseignement et d’apprentissage des perturbations dues à cette pandémie.

À cette occasion, les élèves sont invités à respecter la mesure de port de masque en dehors des écoles afin de protéger la communauté.

Le ministre d’état à l’Education, Haregua Mamo, a déclaré que la communauté avait fait preuve de négligence à l’égard des mesures contre la pandémie, car la propagation du virus s’intensifie de manière alarmante, et a appelé la communauté à s’en tenir aux gestes barrières.

Le ministère a indiqué que 106 nouveaux cas ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, ce qui porte le nombre de décès à 122.968 à l’échelle nationale.

L’Ethiopie, deuxième pays le plus peuplée d’Afrique, est l’un des pays les plus touchés par la Covid-19 en Afrique, après l’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie et l’Egypte.

Le pays a jusqu’à présent enregistré le plus grand nombre de cas Covid-19 positifs dans la région de l’Afrique de l’Est.

Différend frontalier : l’Ethiopie exige le retrait des troupes soudanaises

Le Soudan devrait retirer ses troupes d’un territoire contesté près de la frontière commune avec l’Ethiopie avant les pourparlers proposés, a déclaré, mercredi, le ministère éthiopien des Affaires étrangères.Dina Mufti, porte-parole du ministère, a confié aux journalistes que « les dirigeants soudanais battent les tambours de guerre et l’armée soudanaise continue de piller et de déplacer les agriculteurs éthiopiens ».

Selon Mufti, l’Ethiopie pense toujours que le problème peut être résolu à l’amiable grâce à des pourparlers.

Cependant, a-t-il précisé, « avant le début de toute négociation, l’Ethiopie demande au Soudan d’évacuer ses troupes des zones qu’elles occupent depuis le 6 novembre 2020 ».

Il a affirmé que des agriculteurs éthiopiens avaient été expulsés de leurs régions en raison de l’occupation présumée.

Les tensions entre Addis-Abeba et Khartoum se seraient exacerbées hier mardi après que l’armée soudanaise est entrée à l’ouest de la région éthiopienne de Gondar, près de la frontière.

La zone frontalière est contestée depuis plus d’un siècle, avec un certain nombre de tentatives infructueuses pour parvenir à un accord sur l’emplacement exact de la ligne de démarcation.

Des traités ont été conclus en 1902 et 1907 entre l’Ethiopie et la Grande-Bretagne pour définir la frontière. Mais l’Ethiopie a longtemps affirmé qu’en réalité, certaines parties des terres cédées au Soudan lui appartenaient.

Ces tensions frontalières surviennent à un moment où l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte tentent également de résoudre la question du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) en cours de construction sur le fleuve Nil.

Addis-Abeba dément toute tentative d’assassinat contre le Pm

Le bureau du Premier ministre éthiopien a démenti dimanche les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles le Premier ministre Abiy Ahmed a échappé à un assassinat.« Le Premier ministre Abiy Ahmed est en service, en sécurité et en bonne santé », a déclaré la Primature dans un communiqué publié ce week-end.

Selon des rumeurs sur les réseaux sociaux, Abiy serait parti se soigner après avoir été blessé par balles. Le Premier ministre aurait été agressé après avoir eu une discussion avec le chef du Bureau national du renseignement et de la sécurité.

« Nous demandons au public de rester vigilant face aux fausses informations circulant au sujet de la santé et du bien-être du Premier ministre Abiy Ahmed sur les réseaux sociaux », a-t-il ajouté.

Depuis le début de la semaine dernière, cependant, le Premier ministre n’est pas apparu et de nombreuses personnes se sont déclarées préoccupées par sa disparition à la télévision.

Les dizaines de responsables qui auraient coordonné l’attaque ont été arrêtés, selon la rumeur. La réaction des médias sociaux à cette rumeur a été mitigée et la majorité des utilisateurs espère que la rumeur soit fausse.

Le Premier ministre Abiy Ahmed était actif sur les réseaux sociaux ; il partageait et mettait régulièrement à jour ses fans, sauf ces derniers jours. Abiy Ahmed est le 4ème Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Ethiopie depuis le 2 avril 2018.

Ethiopie : des armes de guerre découvertes au Tigré

Beaucoup d’armes de guerre ont été découvertes au Tigré.La 4ème division mécanisée des forces de défense éthiopiennes a découvert 51 roquettes et missiles cachés par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) dans une jungle près d’une ville de la région du Tigré.

Tous sont des missiles et des roquettes air-sol. Ils ont été placés à proximité de camions-citernes et d’acétylène. S’ils avaient explosé, ils auraient pu tout détruire, y compris l’aéroport voisin, a déclaré lundi le chef du commandement nord de l’armée de l’air éthiopienne, le colonel Wendu Kindu.

Au début du mois dernier, les forces de défense éthiopiennes avaient pris le contrôle de plusieurs roquettes et missiles à Mekele, capitale du Tigré, après avoir déclaré la victoire sur les forces du TPLF.

Le TPLF a bombardé trois fois des villes éthiopiennes et érythréennes par des roquettes sans causer de graves dommages.

L’ancien président de la région du Tigré, Debretsion Gebremichael, qui reste toujours introuvable, avait confirmé des frappes de missiles visant l’aéroport de la capitale érythréenne, Asmara, le qualifiant de « cible légitime ».

Dans un message écrit, Debretsion a déclaré que le TPLF combattait 16 divisions érythréennes, sans en apporter de preuve. Des responsables du TPLF avaient également accusé l’Erythrée d’aider le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed dans le conflit avec le Tigré.

Selon lui, la recherche de chefs fugitifs du TPLF et la recherche de plus de missiles et de roquettes sont en bonne voie.

Pour rappel, l’armée éthiopienne a découvert 22 réservoirs de carburant qui ont été enterrés par les rebelles TPLF près de Mekele.

Ethiopie : des armes de guerre découvertes au Tigré

Beaucoup d’armes de guerre ont été découvertes au Tigré.La 4ème division mécanisée des forces de défense éthiopiennes a découvert 51 roquettes et missiles cachés par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) dans une jungle près d’une ville de la région du Tigré.

Tous sont des missiles et des roquettes air-sol. Ils ont été placés à proximité de camions-citernes et d’acétylène. S’ils avaient explosé, ils auraient pu tout détruire, y compris l’aéroport voisin, a déclaré lundi le chef du commandement nord de l’armée de l’air éthiopienne, le colonel Wendu Kindu.

Au début du mois dernier, les forces de défense éthiopiennes avaient pris le contrôle de plusieurs roquettes et missiles à Mekele, capitale du Tigré, après avoir déclaré la victoire sur les forces du TPLF.

Le TPLF a bombardé trois fois des villes éthiopiennes et érythréennes par des roquettes sans causer de graves dommages.

L’ancien président de la région du Tigré, Debretsion Gebremichael, qui reste toujours introuvable, avait confirmé des frappes de missiles visant l’aéroport de la capitale érythréenne, Asmara, le qualifiant de « cible légitime ».

Dans un message écrit, Debretsion a déclaré que le TPLF combattait 16 divisions érythréennes, sans en apporter de preuve. Des responsables du TPLF avaient également accusé l’Erythrée d’aider le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed dans le conflit avec le Tigré.

Selon lui, la recherche de chefs fugitifs du TPLF et la recherche de plus de missiles et de roquettes sont en bonne voie.

Pour rappel, l’armée éthiopienne a découvert 22 réservoirs de carburant qui ont été enterrés par les rebelles TPLF près de Mekele.

Addis-Abeba dément la rumeur de la tentative d’assassinat de Abiy Ahmed

Le bureau du Premier ministre éthiopien a démenti dimanche les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles le Premier ministre Abiy Ahmed a échappé à un assassinat.« Le Premier ministre Abiy Ahmed est en service, en sécurité et en bonne santé », a déclaré la Primature dans un communiqué publié ce week-end.

Selon des rumeurs sur les réseaux sociaux, Abiy serait parti se soigner après avoir été blessé par balles. Le Premier ministre aurait été agressé après avoir eu une discussion avec le chef du Bureau national du renseignement et de la sécurité.

« Nous demandons au public de rester vigilant face aux fausses informations circulant au sujet de la santé et du bien-être du Premier ministre Abiy Ahmed sur les réseaux sociaux », a-t-il ajouté.

Depuis le début de la semaine dernière, cependant, le Premier ministre n’est pas apparu et de nombreuses personnes se sont déclarées préoccupées par sa disparition à la télévision.

Les dizaines de responsables qui auraient coordonné l’attaque ont été arrêtés, selon la rumeur. La réaction des médias sociaux à cette rumeur a été mitigée et la majorité des utilisateurs espère que la rumeur soit fausse.

Le Premier ministre Abiy Ahmed était actif sur les réseaux sociaux ; il partageait et mettait régulièrement à jour ses fans, sauf ces derniers jours. Abiy Ahmed est le 4ème Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Ethiopie depuis le 2 avril 2018.

UA : Moussa Faki annonce sa candidature pour un second mandat

Le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a annoncé sa candidature pour un second mandat à la tête de l’organisation panafricaine.Faki Mahamat, dont le mandat arrive à échéance dans deux mois, a publié, dimanche, sa vision pour un nouveau mandat 2021-2024 dans laquelle il a décliné ses priorités et le bilan écoulé.

« Le mandat qui m’a été confié le 17 Janvier 2017 arrive, à grands pas, à terme. J’en ferais un bilan exhaustif à l’Assemblée lors du prochain sommet de notre Union prévu les 6 et 7 février 2021. En décidant de me présenter pour un second mandat, j’obéis à la tradition qui veut que tout candidat porte à l’attention du public ses priorités du mandat pour lequel il sollicite les suffrages », a souligné le président de la Commission.

Depuis son élection en 2017, Moussa Faki Mahamat constate que « le monde s’est profondément complexifié et ses perspectives largement obscurcies », et cite « la pandémie du Covid-19, la contraction des ressources, la multiplication des périls globaux, les égoïsmes nationaux et le déclin du multilatéralisme qui ont entravé la marche du continent ».

Le président de la Commission a déploré « le relâchement des chaînes de solidarité, l’affaissement des valeurs humanistes de générosité, de respect de l’autre, le recul de la spiritualité et la prégnance des considérations matérielles et mercantiles qui ont aggravé les difficultés objectives de l’existence en Afrique, comme dans le reste du monde ».

L’Afrique est un continent très jeune, indique-t-il, notant que sa croissance démographique est prodigieuse: « la jeunesse africaine y représente 60% de la population. Toute démarche en faveur de l’Afrique doit s’ancrer sur cette donnée cardinale ».

« A l’évidence, le contexte africain a connu pendant le mandat de nombreux changements positifs tant au niveau du développement économique et social de nos Etats pris individuellement qu’au plan global », a-t-il encore souligné.

La BAD et la BEI d’accord pour accélérer le développement en Afrique

La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont signé un plan d’action conjoint de partenariat pour parvenir à un développement accéléré sur le continent africain.L’accord a été signé par Bajabulile Swazi Tshabalala, premier vice-président par intérim de la BAD, et Thomas Östros, vice-président de la BEI, au cours d’une cérémonie virtuelle à laquelle ont assisté plus de 100 parties prenantes de toute l’Afrique et de l’Europe, indique-t-on.

Selon le communiqué de presse de la BAD publié jeudi, le plan d’action conjoint a été élaboré à la suite d’une réunion entre une délégation de la Banque européenne d’investissement et de la Banque africaine de développement en février 2020.

Ce plan d’action devrait également mettre en avant leur coopération renforcée et leurs priorités de développement mutuelles et ainsi mettre l’accent sur la stimulation des investissements des secteurs public et privé en Afrique, précise le communiqué.

L’accord conjoint permet aux deux institutions de développer une réserve commune de projets bancables autour de thèmes clés complémentaires auxquels chaque institution apporterait son avantage global.

En conséquence, les institutions travaillent ensemble sur l’action climatique et la durabilité environnementale, l’investissement transformateur à grande échelle dans des infrastructures de qualité, les infrastructures et services des technologies de l’information et de la communication (TIC), l’inclusion financière dans une perspective de genre visant à l’autonomisation des filles et des femmes, l’éducation et la formation et le secteur de la santé.

Cette signature intervient dans le contexte de la pandémie de Covid-19 qui accroît la pauvreté sur le continent africain et menace les marchés et les moyens de subsistance, ce qui rend l’action encore plus urgente.

« Il est crucial qu’un plus grand nombre de banques de développement multinationales et d’autres institutions de financement du développement s’engagent à collaborer plus étroitement et plus fortement, comme le montre ce plan d’action conjoint entre la BAD et la BEI, afin de soutenir plus efficacement nos pays membres régionaux en ces temps troubles », a déclaré Bajabulile Swazi Tshabalala, vice-président principal par intérim de la BAD.

M. Tshabalala a ajouté que « la croissance économique durable et la sécurité dans les régions confrontées à des défis particuliers, telles que le Sahel et la Corne de l’Afrique, sont notre priorité absolue ».

Le vice-président de la BEI chargé des investissements européens, Thomas Östros, a pour sa part déclaré que le partenariat est crucial pour les activités et l’impact de la BEI, et que ce partenariat avec Africa’s Bank est crucial pour l’Afrique.

« Le plan d’action signé aujourd’hui avec la Banque africaine de développement démontre la ferme volonté de la Banque européenne d’investissement, la Banque de l’UE, de réaliser des investissements qui font une réelle différence pour l’Afrique. Le renforcement de notre travail avec la Banque africaine de développement, la banque multilatérale de développement de l’Afrique, est une priorité stratégique pour la BEI et l’Europe », a précisé le vice-président.

Covid-19 : l’Afrique face à une seconde vague

Ces dernières semaines, le virus se dissémine à une vitesse exponentielle sur le continent noir où la courbe des décès ne cesse de grimper.Pour la première fois depuis le début de la pandémie, l’Afrique est devenue selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le 8 janvier dernier, la deuxième région du monde où la progression du coronavirus est la plus rapide (+ 19 %).  Seule l’Amérique du Nord la devance.

De septembre 2020 au 21 janvier 2021, le continent est passé de 1,4 à 3,3 millions de cas recensés. Sur la même période, près de 50.000 décès supplémentaires ont été dénombrés.

La situation en Afrique du Sud est l’un des signes que le coronavirus prend des proportions importantes sur le continent noir. Si la nation arc-en-ciel a annoncé moins de 5000 cas un jour de novembre, la barre des 20.000 infections a été franchie en une journée, le 8 janvier dernier.

Il y a moins de deux mois, le Rwanda avait rouvert ses écoles mais il a dû à nouveau les refermer. Plusieurs autres pays ont également décrété l’état d’urgence ou proroger celui déjà en vigueur.

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Cette nouvelle donne confirme les prédictions du directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), Dr John Nkengasong. En effet, ce dernier affirmait, le 17 décembre dernier, qu’après les fêtes de fin d’année, le taux de contamination allait dépasser celui atteint lors du pic de l’épidémie en juillet-août 2020.

Mais qu’est ce qui explique cette seconde vague de la Covid aussi soudaine que dévastatrice ? La réponse du directeur du CDC est sans équivoque : « Quand vous levez les mesures de santé publique rapidement et sans contrôle, le virus revient à la charge ».

Dans certains pays, la tendance baissière avait poussé les gouvernants à desserrer l’étau autour des restrictions de liberté pour juguler la circulation du virus. Des décisions ayant provoqué un relâchement des populations. Au Sénégal, par exemple,  le port du masque n’était plus respecté même s’il était obligatoire dans les lieux de rassemblement et les transports en commun.

« En Guinée, les populations vivent dans une indifférence totale. Pour eux, c’est comme si le coronavirus n’existait plus », confiaient certaines personnes interrogées dans ce pays ouest-africain.

Pourtant, « les mesures préventives doivent être renforcées afin de limiter les risques d’infections durant la période des fêtes, mais aussi contenir à long terme la propagation de la Covid. Le relâchement n’a pas sa place dans le combat contre cette pandémie », prévenait le coordinateur du programme d’immunisation et du développement des vaccins au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Richard Mihigo.

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Sur toute l’étendue du continent, le respect des directives sanitaires n’est pas une priorité pour des millions d’individus plongés dans la pauvreté. Un boulevard pour le virus qui a muté notamment en Afrique du Sud, pays le plus touché.

La Covid-19 est apparue en Afrique il y a maintenant dix mois. A en croire le directeur de l’Africa CDC, John Nkengasong, elle est « mieux préparée qu’avant pour combattre la seconde vague ». Et en attendant l’arrivée des vaccins, son organisation invite les Etats à davantage dépister en utilisant les tests antigéniques. Ces derniers devraient permettre une accélération des tests qui restent encore faibles sur le continent.

UA: Début à Addis-Abeba des travaux de la 41ème session du COREP

Le Comité des Représentants permanents de l’Union africaine (COREP) a débuté mercredi par visioconférence les travaux de sa 41eme session ordinaire, en prélude au Sommet de l’UA prévu les 6 et 7 février prochain.Cette session, de deux jours, se penchera sur l’examen de l’ordre du jour de la 38eme session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA (3 et 4 février) et de la 34eme session ordinaire du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union placé cette année sous le thème : «Arts, Culture et Patrimoine: des leviers pour construire l’Afrique que nous voulons».

Cette 41ème session du COREP devra examiner également les projets de décisions du Conseil exécutif de l’Union, les rapports des Sous-comités sur la réforme des structures, la supervision et la coordination générales des questions budgétaires, financières et administratives sur le plan de transition et la stratégie de financement de la nouvelle structure départementale de l’Union africaine.

Au menu de cette session figurent également l’examen des rapports des sous-comités sur la coopération multilatérale, les réfugiés, les rapatriés et les personnes déplacées et le Fonds spécial d’assistance d’urgence pour la lutte contre la sécheresse et la famine.

Les criquets pèlerins poursuivent leur migration en Afrique de l’Est (FAO)

Des essaims de criquets immatures continuent de migrer vers le sud à partir de différentes zones de reproduction en Afrique de l’Est, a annoncé mardi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).Dans son rapport sur la situation relative aux criquets pèlerins, la FAO a évoqué la migration d’essaims immatures de l’est de l’Ethiopie et du centre de la Somalie vers le sud de l’Ethiopie et le nord du Kenya.

Elle a également indiqué que quelques essaims immatures avaient récemment atteint le district de Mwanga dans le nord-est de la Tanzanie.

« Au Kenya, des essaims immatures continuent d’arriver et de se propager dans tout le nord. Jusqu’à présent, des essaims sont présents dans les quatre comtés de Wajir, Garissa, Marsabit et, plus récemment, Isiolo », a déclaré la FAO.

« La reproduction se poursuit et des bandes larvaires sont présentes dans le sud-est du Kenya près de Taita Taveta et le long de la côte ».

En Ethiopie, selon la FAO, des essaims immatures se sont concentrés le long de la parrtie est des hauts plateaux de la région de Harar dans la région d’Oromia, en route vers les régions du sud du pays, notamment les régions du sud de la région de la vallée du Rift.

La mise à jour de la situation a aussi indiqué qu’il y avait des mouvements transfrontaliers de criquets dans les zones autour du nord-ouest de la Somalie et le long de la frontière sud avec le Kenya.

L’agence des Nations Unies a appelé tous les pays à maintenir les opérations d’enquête et de contrôle nécessaires pour réduire la migration et la reproduction.

Il a également averti que des conditions sèches dans certaines zones où les essaims arrivent pourraient faciliter leur propagation dans le sud de l’Éthiopie et le nord du Kenya.

Il existe un risque modéré que quelques essaims atteignent le centre du Kenya et peut-être le sud-ouest ainsi que le nord-est de la Tanzanie, l’est de l’Ouganda et le sud-est du Soudan du Sud en janvier, selon la FAO.

« Une fois que les essaims arrivent dans les zones favorables, ils vont mûrir et pondre des œufs qui vont éclore et provoquer la formation de bandes larvaires en février et mars », a ajouté la FAO, qui réaffirme son engagement à prendre des mesures de contrôle qui, selon elle, devraient se poursuivre dans tous les pays touchés en Afrique de l’Est.

L’année dernière a été témoin de la plus grave épidémie de criquets pèlerins ces dernières années ; elle s’est propagée à travers l’Afrique de l’Est, posant une menace sans précédent sur la sécurité alimentaire.

Barrage sur le Nil : l’Ethiopie accuse ses voisins de freiner les négociations

L’Ethiopie a accusé le Soudan et l’Egypte de freiner délibérément l’avancement des négociations trilatérales sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) en cours de construction sur le Nil.Le porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, l’ambassadeur Dina, a déclaré que les deux pays suivent un système leur permettant de porter les questions relatives au GERD devant le Conseil de sécurité des Nations unies s’ils le peuvent, ou d’attendre le remplacement de l’actuel président de l’Union africaine.

Dimanche dernier, le Soudan a exprimé des réserves quant à sa participation aux discussions virtuelles qui devaient se tenir ce week-end sur le remplissage et l’exploitation du barrage, selon le ministère éthiopien de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie.

Le ministère a déclaré que le Soudan a soumis une demande aux trois pays de tenir une réunion avec les experts et les observateurs de l’UA, rejetant les pourparlers trilatéraux avec l’Ethiopie et l’Egypte.

L’Ethiopie et l’Egypte ont accepté les pourparlers bilatéraux avec les experts et les observateurs de l’UA, conformément à la demande de Khartoum.

Cependant, le Soudan a proposé une idée différente dimanche dernier et a annoncé sa décision de ne pas tenir de discussions bilatérales sauf si l’autorité des experts et des observateurs de l’UA est clairement définie et préparée conjointement par les trois pays.

Le ministère soudanais des Ressources en eau et de l’Irrigation a déclaré la semaine dernière que Khartoum que les négociations devraient avoir lieu avec la médiation de l’Union africaine.

En conséquence, les pourparlers virtuels qui devaient avoir lieu dimanche dernier entre les responsables d’Ethiopie, d’Egypte et du Soudan pour résoudre les différends relatifs au remplissage et au fonctionnement du GERD n’ont pas eu lieu.

Le GERD, un barrage hydroélectrique de 145 mètres de haut, dont la construction est achevée à 75%, est source de graves tensions entre les trois pays au cours des sept dernières années. Les précédents échecs des pourparlers n’ont fait qu’accroître les tensions.

Alors que l’Ethiopie poursuit la construction de ce qu’elle décrit comme un projet stratégique national, la question est de savoir « quand » et non « si » le GERD entrera en service.

Khartoum devrait se ranger du côté d’Addis-Abeba pendant ces pourparlers afin de garantir des conditions favorables sur sa propre source d’approvisionnement en eau.

Une fois les pourparlers terminés, Addis-Abeba prévoit que le GERD lui donnera un poids géopolitique important sur ses voisins en aval, renforçant ainsi son influence dans la région.

Éthiopie: 15 officiers déserteurs de l’armée fédérale tués

Quinze officiers déserteurs de l’armée éthiopienne sont tués au front.Ces officiers, dont deux généraux à la retraite, avaient fait défection de l’armée fédérale pour rejoindre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

Le chef du Département de déploiement des forces de défense, le général de brigade Tesfaye Aylew, a déclaré que les personnes qui auraient été tuées sont le général de division Ibrahim Abduljelil, ancien chef du département logistique, et le général de brigade Gebrekidan Gebremariam, ancien chef de l’endoctrinement des forces de défense, d’anciens officiers de haut rang et de deux officiers de ligne et l’ancien commissaire adjoint de la police de la région du Tigré.

Sept autres dirigeants du TPLF ont également été arrêtés, dont l’ancien président et les vice-présidents de l’État régional du Tigré, Abay Weldu et le Dr Abrham Tekeste, respectivement, dans le cadre de ce que le gouvernement a appelé une « opération de maintien de l’ordre » menée par le gouvernement fédéral à Mekele.

Cette annonce intervient après que l’armée a déclaré vendredi dernier avoir capturé Sebhat Nega, membre fondateur du TPLF. Il a été transféré, le lendemain, dans la capitale Addis-Abeba, selon la télévision publique.

L’ancien président du TPLF capturé, Abay, a été président de la région de 2010 à 2018, et remplacé par le leader actuel du groupe, Debretsion Gebremichael.

Abay a été président du parti de 2012 à 2017, et a également été remplacé par Debretsion à ce poste.

Le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré la victoire dans son conflit avec le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), un parti politique qui gouvernait auparavant la province semi-autonome.

Litige frontalier : L’Ethiopie demande le retrait des troupes soudanaises

L’Ethiopie a exigé que le Soudan retire ses forces d’un territoire contesté avant que les pourparlers visant à déterminer leur frontière commune de 744 km de long ne reprennent.Dans son point de presse bihebdomadaire de mardi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères éthiopien, Dina Mufti, a déclaré qu’Addis-Abeba avait la ferme volonté de résoudre leur conflit frontalier par des moyens pacifiques.

Addis-Abeba est convaincue qu’un conflit militaire ouvert ne serait pas une solution au différend.

Toutefois, le Mufti a déclaré que l’Ethiopie se réserve toujours le droit de défendre sa souveraineté lorsqu’elle est menacée par une force extérieure.

Les affrontements armés le long de la frontière entre le Soudan et l’Éthiopie sont le dernier rebondissement d’une histoire de rivalité entre les deux pays vieille de plusieurs décennies.

 Il est rare que les deux armées s’affrontent directement pour un territoire.

La zone contestée est connue sous le nom d’al-Fashaga, où le nord-ouest de la région d’Amhara en Éthiopie rencontre l’État soudanais de Gedaref, le grenier à blé.

Les escarmouches à la frontière ont éclaté alors que l’Éthiopie et le Soudan se préparaient à se rencontrer à Khartoum pour un deuxième cycle de pourparlers visant à résoudre le conflit.

L’Ethiopie lance un 2è satellite de télédétection

L’Ethiopie a lancé son deuxième satellite de télédétection dans l’espace, a annoncé mercredi son Institut des sciences et technologies spatiales.La mission principale du programme de satellites est de permettre aux ingénieurs et scientifiques éthiopiens d’avoir une expérience pratique et de démontrer la capacité de l’institut à intégrer localement des sous-systèmes de nano-satellites.

Nommé ET-SMART-RSS, le deuxième nano-satellite d’observation de la Terre a été conçu par des ingénieurs éthiopiens, en collaboration avec la société chinoise Smart Satellite Technology Corporation.

Il s’inscrit dans le cadre d’une initiative cofinancée par l’Ethiopie et la Chine.

Le Directeur général de l’institut, le Dr Solomon Bela, avait annoncé que le deuxième satellite éthiopien serait lancé le 20 décembre 2020 à partir du site de lancement chinois de l’engin spatial Taiyuan.

Le satellite a amélioré les fonctionnalités de résolution qui lui permettraient de capturer et d’envoyer des images de haute qualité à son centre de commande à Addis-Abeba, selon le Dr Solomon.

« La mission principale du deuxième satellite est la prévision des inondations et des catastrophes », a-t-il dit, ajoutant que « l’agriculture et l’environnement sont également ses missions secondaires ».

L’Ethiopie a lancé son premier satellite dans l’espace en décembre 2019, dans le cadre d’un effort visant à développer des programmes spatiaux et à encourager l’innovation scientifique.

L’UA soutient l’Ethiopie dans sa guerre au Tigré

Le Président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a qualifié l’offensive que le gouvernement éthiopien a appelé « Opération d’application de la loi » dans sa région du Tigré de « légitime ».Le Président de la Commission de l’UA s’exprimait lors du 38ème Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Autorité intergouvernementale pour le Développement (IGAD) qui s’est tenu dimanche à Djibouti.

A la fin du mois de novembre, le gouvernement éthiopien a revendiqué la victoire après avoir pris le contrôle de Mekele, la capitale régionale du Tigré, au terme de trois semaines de combats avec les forces du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qui administre la région depuis près de 30 ans.

« En Ethiopie, le gouvernement fédéral a pris des mesures audacieuses pour préserver l’unité, la stabilité et le respect de l’ordre constitutionnel du pays », a déclaré Mahamat.

Des chefs d’Etat d’Ethiopie, du Kenya, de Somalie, du Soudan et de Djibouti – entre autres – étaient présents lors du sommet, et l’organe régional semble avoir soutenu l’opération militaire du gouvernement fédéral dans la région du Tigré.

Cependant, le Président de l’UA a déploré les défis humanitaires que l’opération d’application de la loi a causés et il a encouragé les membres de l’IGAD à aider l’Ethiopie à résoudre le problème.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a exprimé sa gratitude pour la clarté de l’IGAD concernant l’opération militaire éthiopienne dans le nord, qui aurait été achevée après la prise de Mekele, même si la chasse aux dirigeants du TPLF en fuite se poursuit.

« J’exprime ma plus profonde gratitude aux dirigeants de l’IGAD pour avoir compris et reconnu que nos mesures d’application de la loi sont légales et légitimes, ainsi que pour avoir exprimé notre engagement à soutenir l’Ethiopie », a écrit dimanche le Premier ministre Abiy Ahmed sur ses différents comptes sociaux.

L’Ethiopie a subi des pressions de la part de la communauté internationale, notamment des médias de l’Union européenne, pour qu’elle désamorce son opération militaire et autorise le travail humanitaire dans les zones où les gens ont désespérément besoin de secours.

Conflit au Tigré: 24,6 millions $ nécessaires pour les réfugiés (Pam)

Le Programme alimentaire mondial (Pam) des Nations Unies a besoin de 24,6 millions de dollars pour répondre aux besoins immédiats des réfugiés éthiopiens au Soudan.« Ce financement supplémentaire est essentiel pour garantir que les personnes souffrant d’insécurité alimentaire, les plus vulnérables, puissent recevoir un soutien continu au cours des six prochains mois », rapporte le Pam dans un communiqué de presse parvenu dimanche à APA.

L’agence onusienne doit faire face à un déficit de 153 millions de dollars au cours des six prochains mois pour son opération visant à répondre aux besoins alimentaires des plus vulnérables au Soudan. Sur ce total, 20 millions de dollars sont destinés à l’assistance alimentaire et nutritionnelle aux réfugiés éthiopiens qui arrivent, 3,8 millions de dollars à l’augmentation du nombre de vols des UNHAS vers l’est du Soudan, et 750 000 dollars à la réparation des routes afin de permettre aux intervenants d’atteindre les zones éloignées et inaccessibles où les réfugiés arrivent.

Le conflit qui s’est intensifié le 4 novembre dans la région du Tigré, en Éthiopie, a forcé plus de 30 000 éthiopiens à fuir en franchissant la frontière vers le Soudan.

« La situation humanitaire à la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan se détériore rapidement et est extrêmement urgente. Le Pam joue un rôle essentiel en fournissant une assistance alimentaire et un soutien logistique aux côtés des agences des Nations Unies, du gouvernement soudanais et des partenaires locaux », a déclaré le Dr Hameed Nuru, représentant du Pam et Directeur pays au Soudan.

Il a ajouté que « tous les acteurs doivent se mobiliser pour répondre à cette situation désastreuse. Nous appelons les donateurs à la générosité, afin que nous puissions sauver des vies dans cette crise ». 

Le Pam fournit des repas chauds aux réfugiés qui arrivent dans les centres d’accueil. Lorsque les installations de cuisson ne sont pas disponibles, le Pam fournit des biscuits enrichis à haute teneur énergétique. Une fois que les réfugiés atteignent les camps après être passés par les centres d’accueil, ils reçoivent des rations comprenant des lentilles, du sorgho, de l’huile et du sel.

Il fournit également un soutien logistique à la communauté humanitaire en mettant en place des centres d’approvisionnement pour le stockage de la nourriture et d’autres assistances humanitaires vitales. Elle joue un rôle primordial dans le transport du personnel humanitaire vers les zones touchées grâce au Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies (UNHAS), dont il assure la gestion.

Ethiopie : le conflit au Tigré crée une crise humanitaire

Le conflit entre le gouvernement fédéral éthiopien et la région semi-autonome du Tigré (nord) plonge les habitants dans une crise humanitaire.L’Ethiopie semble se diriger vers une grave crise humanitaire. Depuis le déclenchement le 4 novembre d’un conflit armé dans l’Etat semi-autonome du Tigré, plusieurs personnes sont prises au piège par les combats entre l’armée loyale et les insurgés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Près de 40.000 parmi elles ont déjà fui les combats pour se réfugier vers le Soudan voisin. 

Cette situation aggrave davantage le risque humanitaire dans la région. Les effets de plusieurs mois de sécheresse et d’une invasion acridienne en Afrique de l’Est ont rendu la vie très dure pour la nouvelle vague de réfugiés. 

Déjà, les agences de secours humanitaire s’efforcent de fournir une aide à quelque 178.000 personnes qui ont fui la répression politique, la pauvreté et la conscription militaire forcée en Erythrée, l’un des Etats les plus reclus du monde. Elles vivaient dans quatre camps à l’intérieur du Tigré, à savoir Mai-Aini, Adi Harush, Hitsats et Shemelba. 

Le Tigré est un des dix États semi-autonomes qui forment la fédération éthiopienne. Cette région montagneuse se situe au nord de l’Ethiopie et compte environ cinq millions d’habitants. Près de 500.000 habitants peuplent sa capitale Mekele. 

Le conflit actuel est issu de la rébellion du TPLF à l’encontre du gouvernement fédéral du Premier ministre Abiy Ahmed. La volonté de ce dernier de mettre fin courant 2019 au système politique ethnocentré en vigueur depuis 1994 provoque l’affaiblissement par le gouvernement éthiopien de la position de l’ethnie Tigréenne, dirigée par le TPLF. 

Cette situation amène le front à refuser son intégration politique au sein du Parti de la prospérité d’Abiy Ahmed, à conduire des élections séparées, puis à entrer en rébellion ouverte en novembre 2020. 

L’Erythrée dans tout ça… 

Aujourd’hui, le Tigré ressemble à une zone de guerre où des poches sporadiques de troupes du TPLF résistent encore aux envahisseurs que sont les forces fédérales éthiopiennes. En plus de bloquer l’accès des travailleurs humanitaires à ces camps, les deux parties belligérantes ont été accusées d’avoir commis des atrocités sur des civils innocents. Le gouvernement éthiopien a partiellement reconnu sa responsabilité. 

Des incidents ont été signalés au niveau des frontières. Les gardes éthiopiens ont empêché des personnes terrifiées par les combats de fuir vers le Soudan, ce qui a contribué à l’augmentation du nombre de déplacés à l’intérieur du pays. 

Par ailleurs, l’Erythrée, ex-voisin ennemi de l’Ethiopie, a rejoint dernièrement les combats aux côtés des forces fédérales. Son premier fait d’armes est d’avoir contribué à la dissuasion des Tigréens ordinaires qui voulaient partir. 

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé en fin novembre que l’armée avait pris le « contrôle » de Mekele, la capitale du Tigré. Il s’agit selon lui de l’accomplissement de la « phase finale » de l’opération militaire démarrée le 4 novembre. Mais toutes les batailles ne sont pas encore gagnées tant l’insurrection semble longue. 

De nombreuses organisations humanitaires, faisant dans l’alerte, rapportent que l’insécurité alimentaire a fini d’assaillir les réfugiés. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a livré en octobre des vivres, des médicaments et d’autres rations à des camps au Tigré. Cependant, elle déplore le fait que les belligérants lui aient refusé la poursuite des actions humanitaires auprès d’autres personnes qui ont désespérément besoin d’aide. 

L’ONU estime que deux millions de personnes, dont des déplacés, ont besoin urgemment d’assistance dans cette région, sans oublier les territoires voisins. De nombreux Tigréens qui avaient fui vers le Soudan sont repartis blessés par les tirs croisés ou par le paludisme, et sont actuellement soignés dans des camps. 

Séparations sociales 

Million, une femme de 24 ans enceinte de neuf mois, est parmi ces patients suivis dans l’un des camps par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La vie dans cet endroit est comme un « trou noir » où on lui a dit de rester parce que le bébé peut venir d’un moment à l’autre, décrit-elle. 

A l’instar de dizaines de milliers de Tigréens, Million a fui la capitale Mekele quand les troupes fédérales avançaient vers la ville en début décembre. Elle a laissé derrière elle son mari sans savoir où il se trouvait. 

Naga, un réfugié de 30 ans, a raconté au CICR comment des hommes armés étaient arrivés dans son champ de sorgho, dans la localité de Humera au Tigré. Ils ont ouvert le feu sur lui alors qu’il était sur le point de commencer ses récoltes. Il n’a toutefois pas été en mesure d’identifier les assaillants. 

Avec son épouse et sa jeune fille, Yavish a réussi à s’enfuir sur une charrette tirée par un âne. Arrivés à la frontière soudanaise, ils ont pu accéder aux soins de la Croix-Rouge locale. 

Dans la ville soudanaise de Hamdayet, séparée de l’Ethiopie par le fleuve, les réfugiés font face à la réalité des camps accueillant des civils en fuite. Trouver de l’eau et des installations sanitaires est devenue une corvée quotidienne pour eux. 

Par ailleurs, les communications téléphoniques et Internet sont toujours coupés au Tigré. Malgré leur dévouement, les travailleurs humanitaires ne cachent pas leur crainte pour cette région qui est au bord de l’une de ses pires catastrophes. 

D’ores et déjà, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé au rétablissement rapide de la loi et de l’ordre dans la région. Il faut à tout prix éviter la catastrophe humanitaire qui pourrait briser la conscience du monde, a mis en garde le diplomate.

Crise au Tigré: des secours pas comme les autres

Les travailleurs humanitaires deviennent parfois des cibles dans le conflit au Tigré, au nord de l’Ethiopie.Le gouvernement fédéral éthiopien combat depuis le mois dernier le Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF). Au même moment, des agents humanitaires vivent le calvaire dans la région septentrionale semi-autonome. Ils sont souvent pris pour cibles, quatre d’entre eux ayant déjà été tués. 

Le Conseil danois pour les réfugiés (RDC) a confirmé tardivement trois de ces drames, soit le 11 décembre 2020, sur son site internet. Il se dit « attristé » par le meurtre de ces« collègues » « qui travaillaient comme gardes dans l’un de nos sites de projet ». 

Cet organisme n’a toutefois pas donné de précisions sur l’emplacement où s’est produit l’incident, le site du projet et les circonstances des drames. 

Les familles des victimes présumées ne sont pas informées en raison du « manque de communication et de l’insécurité persistante dans la région », explique le RDC. Il n’a pas communiqué non plus sur les nationalités des victimes ou leurs origines, appelant en outre au respect du « droit international humanitaire, notamment la protection des civils et des travailleurs humanitaires ». 

Par ailleurs, le Comité international de secours (IRC) a signalé qu’un de ses membres avait été tué dans le camp de réfugiés de Hitsats à Shire, dans la province éthiopienne du Tigré. Tout comme dans le cas du rapport du Conseil danois pour les réfugiés (RDC), le nom de la victime et la date de sa mort ne sont pas précisés. 

Exempts de reproches ? 

Amnesty International a publié un communiqué affirmant que « les autorités éthiopiennes doivent permettre à l’aide humanitaire internationale d’atteindre sans entraves les camps de réfugiés dans l’Etat du Tigré ». 

En revanche, le ministère éthiopien de la Paix a appelé les travailleurs humanitaires opérant dans la région agitée du Tigré à suivre les directives sécuritaires données par le gouvernement. 

Suite à un incident survenu le 6 décembre 2020, des membres du personnel des Nations Unies (ONU) ont violé les points de contrôle de sécurité dans l’Etat régional du Tigré, déplore le ministère dans un communiqué. 

Malgré les avertissements et les appels répétés des responsables de la sécurité, le document souligne qu’un convoi transportant un personnel onusien a franchi les points de contrôle en violation de l’accord conclu entre le gouvernement et l’ONU sur l’accès humanitaire. 

« Conformément à l’accord, il est important que tous les travailleurs humanitaires suivent les directives de sécurité énoncées par le gouvernement éthiopien », souligne le ministère. 

Catherine Sozi, Représentante résidente des Nations Unies et Coordonnatrice humanitaire pour l’Ethiopie, a présenté ses excuses au gouvernement éthiopien à la suite de l’incident. Saluant cet acte de l’organisme international, le gouvernement l’a ensuite invitée à mettre en place des mécanismes pour empêcher des violations similaires à l’avenir. 

La tension est encore vive au Tigré, État semi-autonome du nord de l’Ethiopie entré depuis début novembre en conflit avec le gouvernement fédéral. Il y a environ trois semaines pourtant, le Premier ministre Abiy Ahmed annonçait la fin heureuse de ce qu’il a présenté au monde comme une courte opération chirurgicale d’ordre public de l’armée nationale. 

Statu quo 

Le prix Nobel de la paix 2019 déclarait en effet que celle-ci avait pris le « contrôle » de Mekele, la capitale de la région. Il s’agit selon lui de l’accomplissement de la « phase finale » de l’opération militaire démarrée le 4 novembre. Mais la situation sur place montre autre chose. 

Le conflit oppose le gouvernement fédéral basé à Addis-Abeba aux troupes dissidentes du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), dont Debretsion Gebremichael est le leader. Ce dernier est également le vice-président par intérim de la région du Tigré.

 Le différend résulte de la volonté d’Abiy Ahmed de mettre fin courant 2019 au système politique ethnocentré en vigueur depuis 1994. Cette situation a provoqué l’affaiblissement par le gouvernement éthiopien de la position de l’ethnie tigréenne, dirigée par le TPLF. Celui-ci a refusé ainsi son intégration politique au sein du Parti de la prospérité du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020. 

Le conflit a plongé d’ores et déjà les habitants Tigréens dans une crise humanitaire, plusieurs milliers d’entre eux ayant fui vers le Soudan voisin.

Ethiopie: vers une guérilla ?

Le Premier ministre éthiopien affirmait récemment avoir rétabli l’ordre au Tigré où des hostilités continuent pourtant les affrontements continuent.La tension est encore vive au Tigré, Etat semi-autonome du nord de l’Ethiopie entré depuis début novembre en conflit avec le gouvernement fédéral. Il y a environ deux semaines pourtant, le Premier ministre fédéral Abiy Ahmed annonçait la fin de ce qu’il a présenté au monde comme une courte « opération chirurgicale d’ordre public de l’armée nationale ». 

Le prix Nobel de la paix 2019 déclarait que l’armée fédérale avait pris le « contrôle » de Mekele, la capitale de la région. Il s’agit selon lui de l’accomplissement de la « phase finale » de l’opération militaire démarrée le 4 novembre. Mais la situation sur place montre autre chose. 

Le conflit oppose le gouvernement fédéral basé à Addis-Abeba aux troupes dissidentes du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), dont Debretsion Gebremichael est le leader. Ce dernier est également le vice-président par intérim de la région du Tigré. 

Le différend résulte de la volonté d’Abiy Ahmed de mettre fin courant 2019 au système politique ethnocentré en vigueur depuis 1994. Cette situation a pour conséquence de provoquer l’affaiblissement par le gouvernement éthiopien de la position de l’ethnie Tigréenne, dirigée par le TPLF. Celui-ci a refusé ainsi son intégration politique au sein du Parti de la prospérité du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020. 

Le conflit a plongé d’ores et déjà les habitants Tigréens dans une crise humanitaire, plusieurs milliers d’entre eux ayant fui vers le Soudan voisin. 

Espoir et ressentiment 

Par ailleurs, la déclaration d’Ahmed avait suscité un espoir chez plusieurs civils. Ils s’attendaient à ce que la prise du bastion du TPLF, à Mekele, signe la fin définitive des combats et le retour de la paix. Mais le constat est que l’opération militaire des forces fédérales contre les insurgés aguerris se poursuit sans relâche à Sherero, Aksoum, Abiy Addi et dans les zones frontalières entre les régions d’Amhara et du Tigré. 

Lorsque Mekele est tombée, les insurgés ont effectué une retraite tactique dans les collines entourant la ville où ils semblent résister à une force de loin supérieure. De nombreux analystes alertaient déjà que l’armée loyale éprouverait des difficultés pour mettre au pas le TPLF, mouvement armé rompu aux activités de la guérilla. 

La plupart des dirigeants du groupe rebelle, dont le chef Debretsion Gebremichael, sont en fuite. Ex-allié d’Ahmed, devenu Premier ministre fédéral en avril 2018, Gebremichael est révulsé par le démantèlement de l’hégémonie du TPLF, construite sur une période de 30 ans. 

Le mouvement continue de conserver en revanche une puissante sympathie dans la région au nom de la défense de l’ethnie Tigréenne. Cet argument pourrait attirer les Tigréens ordinaires dans la lutte. 

L’histoire de la guerre civile éthiopienne, qui a renversé en 1991 l’un des dictateurs les plus féroces d’Afrique, Mengistu Hailé Mariam, est remplie de récits sur la façon dont les combattants du TPLF avaient utilisé des raids de guérilla comme une arme efficace. Le modus operandi serait utilisé aujourd’hui contre les forces du gouvernement fédéral qui connaissent moins bien le terrain accidenté, selon la plupart des analystes. 

Souvenirs guerriers 

En outre, des éléments du Tigré gardent encore leur expérience des combats sur la ligne de front pendant la guerre sanglante contre l’Erythrée voisine, entre 1998 et 2000. 

Fondé en 1975, le TPLF en tant que mouvement armé ne s’appuyait que sur un réseau clandestin de partisans des paysans tigréens qui devinrent une source importante d’approvisionnement et de renseignement. 

S’exprimant lors d’un forum en ligne sur le conflit, Rashid Abidi, expert en politique dans la Corne de l’Afrique, a averti que les combats sporadiques au Tigré étaient le signe puissant du début d’une insurrection de guérilla. 

Le terrain, la géographie et l’histoire de la région laissent penser que le conflit sera long, selon M. Abidi, disant craindre d’énormes dommages collatéraux qui pourraient menacer la stabilité de toute l’Afrique de l’Est. 

Les indicateurs officiels montrent que la guerre conventionnelle semble terminée. Mais des observateurs comme Abidi soutiennent que les troupes du TPLF, certes en mauvaise posture, sont en train de se regrouper pour une guérilla. 

Tout compte fait, le Premier ministre Ahmed pourrait évaluer le degré de son annonce les jours ou semaines à venir.

L’Onu approuve la candidature de l’Ethiopie à la Commission de consolidation de la paix

L’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé, mercredi, la candidature de l’Ethiopie à la Commission de consolidation de la paix (PBC) pour un mandat de deux ans (2021/2022).L’Ethiopie est le principal fournisseur de contingents de la mission de maintien de la paix des Nations Unies.

Taye Atske Selassie, Ambassadeur et Représentant permanent de l’Ethiopie auprès de l’Onu, a tweeté qu’ « en tant que pays contributeur majeur des troupes aux missions de maintien de la paix des Nations Unies, la candidature de l’Ethiopie à la Commission de consolidation de la paix (PBC) pour un mandat de deux ans (2021/2022) a été approuvé par l’Assemblée générale des Nations Unies ».

La Commission des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBC) est un organe consultatif intergouvernemental qui appuie les efforts de paix dans les pays touchés par un conflit. Elle est composée de 31 Etats Membres, élus par l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social.

Les principaux pays contributeurs financiers et les pays fournisseurs de contingents au système des Nations Unies en sont également membres.

L’Ethiopie a été élue par l’Assemblée générale des Nations Unies à New York par un vote glissant de 185 voix sur 190 en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, le 1er janvier 2017 pour un mandat de deux ans. Elle a été membre de ce Conseil de sécurité à deux reprises: 1967-1968; 1989-1990. Elue pour la troisième fois, l’Ethiopie représentera à nouveau le continent africain pour les deux prochaines années.

Ethiopian Airlines reprend ses vols à destination du Tigré

Ethiopian Airlines a annoncé mercredi avoir repris la desserte de la ville de Mekele après des semaines de suspension en raison d’une opération de maintien de l’ordre menée contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, rebelle) dans l’Etat régional du Tigré.Pour rappel, l’Autorité éthiopienne de l’aviation civile a révélé lundi le rétablissement de la route aérienne dans l’Etat régional du Tigré, confirmant que la force rebelle ne constitue plus une menace pour la sécurité dans la région.

L’Autorité a également annoncé l’ouverture des aéroports de Mekele, Shire et Humera à compter de mardi. L’aéroport d’Aksoum, situé au cœur des sites touristiques de la province du Tigré, est en cours de réparation après avoir subi de graves dégâts de la part des insurgés tigréens.

En conséquence, tous les aviateurs ont été informés de l’ouverture de la destination par le canal de communication approprié via un avis aux aviateurs, NOTAM, a ajouté l’Autorité.

Un avion éthiopien a atterri mercredi à l’aéroport international Mekelle Alula Aba Nega transportant des passagers en provenance d’Addis-Abeba.

Tout le personnel de la compagnie aérienne est maintenant en service, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il est prévu deux vols par jour en destination de Mekele.

Ethiopie: la police saisit 2700 armes à feu

La police métropolitaine éthiopienne a annoncé la saisie de plus de 2700 armes à feu lors d’un raid effectué au cours du dernier mois.« Lors d’un raid qu’elle a effectué sur des habitations, des véhicules et des institutions en collaboration avec les forces de sécurité régionales de la police fédérale, la police d’Addis-Abeba a également saisi plus de 80.000 balles de diverses armes à feu, en plus des armes », a déclaré la Commission de police d’Addis-Abeba.

« Les armes ont été illégalement détenues par les personnes qui ont eu des liens avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qui a perdu la guerre contre le gouvernement fédéral », a expliqué la police.

A la suite de l’attaque du TPLF contre le commandement nord de la Force de défense nationale, la police a mené des enquêtes étroites sur des maisons et des institutions présumées, dans le but de freiner les actes terroristes potentiels d’agents du groupe rebelle à Addis-Abeba.

La police a également saisi des grenades, des mines anti-véhicules, 141 appareils de communication, 809 kalachnikovs, 2 lanceurs, 976 pistolets, 924 fusils qui appartenaient illégalement à des personnes dans la ville.

Au total, 1312 uniformes militaires et 629 téléphones portables qui auraient été utilisés pour des activités terroristes sont aussi saisis.

Le mois dernier, la Commission de police d’Addis-Abeba a saisi plus de 700 armes illégales, dont 18 bombes explosives de sable. Elle a indiqué qu’en plus des armes, il y avait 4625 balles, des GPS, des radios militaires et quelque 744 armes détenues illégalement.

L’Ethiopie rétablit les télécoms et l’électricité au Tigré

Les services de télécommunications et d’électricité ont été rétablis dans diverses villes de la région agitée du Tigré, après que le gouvernement fédéral a réparé les graves dommages causés à ces infrastructures.Addis-Abeba a accusé les forces rebelles du TPLF d’avoir causé de graves dommages à ces infrastructures et provoqué une panne d’électricité et une interruption des services de télécommunications dans la région.

Les experts techniques d’Ethio Telecom ont réussi à récupérer des images de caméras de vidéosurveillance dans les locaux du centre central de Mekelle, qui montrent des hommes masqués entrant dans l’enceinte et coupant l’alimentation électrique pendant que les forces spéciales de Tigré maîtrisaient les gardes de la compagnie protégeant l’enceinte.

Depuis le 12 décembre 2020, Ethio Telecom a déclaré que les services vocaux mobiles dans la ville de Mekelle et Maiychew avaient été rétablis, en plus de Dansha, Humera, Maikadra, Turkan, Maytsebri, Korem et Alamata.

Les villes et villages situés entre Mekelle et Alamata ont subi des pannes de courant en raison de dommages aux conducteurs et aux isolants sur les lignes de transport d’électricité.

Grâce aux efforts coordonnés de deux équipes techniques, en plus de Mekelle et des villes environnantes, l’électricité a également été rétablie dans le nord-est du pays, notamment dans les zones de Metema, Humera et Welkayit.

Ethiopie: des mandats d’arrêt contre 40 officiers militaires

La police éthiopienne a émis des mandats d’arrêt contre 40 officiers de l’Armée.Elle les accusé des délits de trahison. « Ils ont planifié un complot pour démembrer l’Ethiopie en lançant une attaque contre la base de commandement nord des forces de défense », renseigne la police.

« Les anciens officiers militaires ont conspiré avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), parti au pouvoir de la région du Tigré pour déstabiliser l’Ethiopie et reprendre le pouvoir par la force », a indiqué la Commission de police fédérale dans un communiqué.

Laissant de côté la responsabilité qui leur a été confiée par le gouvernement et le peuple éthiopien, les suspects ont collaboré avec le TPLF pour attaquer la base militaire du nord et prendre en otages des milliers de soldats.

Actuellement, la force du TPLF, avec un effectif de plus de 200.000 hommes, a été vaincue par la force fédérale après près d’un mois de combats dans la région.

Le TPLF a dominé la politique éthiopienne et dirigé le pays d’Afrique de l’Est pendant 27 ans jusqu’à ce que le Premier ministre Abiy Ahmed prenne fonction en avril 2018.

Le TPLF a affirmé qu’il s’est transformé en rébellion, le gouvernement fédéral ayant juré d’arrêter ses dirigeants dans les plus brefs délais.

Le TPLF, le parti au pouvoir dans la région du Tigré, a admis avoir attaqué, il y a un mois, plusieurs bases militaires du commandement nord dans « une frappe permanente ». Il a également confirmé qu’ils ont saisi des armes lourdes, notamment des chars, des roquettes et des systèmes de défense aérienne, dont la majorité a été prise à l’armée fédérale.

Les PM éthiopien et soudanais discutent des conflits autour des zones agricoles frontalières

Le Premier Ministre éthiopien Abiy Ahmed et son homologue soudanais Abdalla Hamdok ont eu des discussions sur fond d’informations faisant état de conflits portant sur les zones agricoles frontalières.Le bureau du Premier ministre éthiopien a déclaré dimanche que les dirigeants des deux Etats voisins avaient discuté des moyens de renforcer leurs relations de longue date pour un développement économique et social commun.

Rappelant le soutien du Premier ministre Abiy en particulier et du gouvernement éthiopien en général pendant la période de besoin du Soudan, le Premier ministre Hamdok a réitéré la solidarité de son pays avec l’Éthiopie dans les opérations de maintien de l’ordre qu’il mène au Tigré, a indiqué le bureau dans un communiqué.

Les discussions entre les deux dirigeants ont débouché sur la signature d’un accord sur plusieurs questions d’intérêt mutuel, selon le cabinet du Premier ministre.

APA a appris que la tension était de plus en plus forte à la frontière entre des deux pays d’Afrique de l’Est au sujet des droits de propriété des zones agricoles, qui sont actuellement détenus par les agriculteurs éthiopiens.

« Les soldats soudanais nous ont expulsés de nos terres agricoles où nous labourons depuis des générations », ont confié des victimes à APA sous couvert de l’anonymat.

Les rapports indiquent, cependant, que l’armée soudanaise a déployé ses troupes dans les zones agricoles frontalières de Gadaref qui étaient contrôlées depuis plus de deux décennies par les milices éthiopiennes.

« Les forces de l’armée soudanaise ont continué d’avancer vers les zones frontalières occupées à Al-Fashaqa, lors de la reprise de la région de Kurdie, après avoir expulsé les agriculteurs éthiopiens », ont déclaré des sources militaires au journaliste du Sudan Tribune à Gadaref.

Les forces de la sixième infanterie ont regagné la région de Jebel Tayara dans la localité orientale de Qallabat, à l’est de la région de Sondos, a ajouté le responsable de l’armée soudanaise.

En mai dernier, l’armée et les miliciens éthiopiens se trouvaient dans la région de Jebel Tayara et ont bombardé l’armée soudanaise dans la région d’Anfal.

A l’époque, l’armée soudanaise avait déclaré avoir combattu les troupes éthiopiennes et non des miliciens.

Ethiopie : retour à la normale dans la région du Tigré (Police)

Le gouvernement éthiopien a déclaré jeudi que Mekele, la capitale de la région éthiopienne du Tigré, était revenue à la normale après trois semaines de combats entre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, rebelle) et le gouvernement central, a indiqué la police.La Commission de police fédérale du pays a annoncé dans un communiqué que son équipe d’enquête et les forces spéciales de la région étaient à la recherche des criminels, en coordination avec les forces de défense éthiopiennes.

La déclaration est intervenue alors que le TPLF déclare que ses forces continuent à se battre contre le gouvernement et ont même repris des villes de la région.

Les forces de défense éthiopiennes ont pris le contrôle de la ville de Mekelle samedi après que les forces du TPLF ont perdu la guerre au profit des forces de défense éthiopiennes.

Quelques heures seulement après l’annonce de la victoire par le Premier Ministre éthiopien Abiy Ahmed, des roquettes ont été tirées pour la troisième fois depuis le Tigré sur l’Erythrée, pays accusé par le TPLF d’aider les forces éthiopiennes.

La force de défense nationale a révélé qu’elle avait saisi des dépôts de munitions du TPLF après la libération de la ville de Mekele et son retour à la normale.

La police fédérale n’a pas révélé l’identité des criminels contre lesquels l’opération est menée. Il est cependant entendu que le gouvernement éthiopien est à la poursuite des dirigeants du TPLF qui ont refusé de se rendre aux forces de défense éthiopiennes.

Les habitants de la ville de Mekelle ont déclaré mercredi aux médias locaux que le calme était revenu dans la ville. Une résidente qui n’a pas voulu révéler son identité a déclaré : « Nous avions eu peur lorsque les avions survolaient la zone. Maintenant, c’est paisible et les activités ont repris ».

Le gouvernement éthiopien a autorisé mercredi l’accès aux agences humanitaires de l’ONU dans les zones sous le contrôle des forces de défense éthiopiennes.

L’Éthiopie donne à l’Onu un accès humanitaire illimité au Tigré (officiel)

Le gouvernement éthiopien a accordé aux Nations unies un accès humanitaire « sans restriction » à la région septentrionale du Tigrée privée de tout approvisionnement depuis le 4 novembre, à l’issue de quatre semaines de conflit armé pour y délivrer de l’aide, a appris APA dans un document consulté par l’AFP.Selon le document, un accord signé par l’Organisation des Nations unies (Onu) et le ministre éthiopien de la Paix, autorise « un accès sans restriction, continu et sécurisé du personnel et des services humanitaires aux populations vulnérables dans les régions gérées (par le gouvernement) au Tigré et dans les zones frontalières des régions Amhara et Afar » voisines.

Avant le conflit, environ 600.000 personnes – dont 96.000 réfugiés érythréens vivant dans quatre camps – dépendaient totalement de l’aide alimentaire pour se nourrir au Tigré, et un million d’autres bénéficiaient d’un « filet de sécurité » alimentaire, selon le Bureau onusien de coordination humanitaire (Ocha).

Quatre semaines de combats ont poussé quelque 45.500 personnes à fuir au Soudan voisin et ont déplacé un nombre indéterminé d’hommes, de femmes et d’enfants à l’intérieur du Tigré.

Ethiopie: le HCR veut un accès humanitaire au Tigré

L’accès humanitaire est nécessaire de toute urgence pour atteindre les civils et les réfugiés érythréens au Tigré (Ethiopie), a alerté, mardi, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).Le sort des réfugiés érythréens du Tigré inquiète les travailleurs et partenaires humanitaires de l’ONU. Lors d’un point de presse à Genève (Suisse), le porte-parole du HCR, Babar Baloch a tiré la sonnette d’alarme. « Notre extrême inquiétude est que nous entendons parler d’attaques, de combats à proximité des camps, d’enlèvements et d’expulsions forcées. Il est donc très important pour nous d’avoir cet accès pour aller voir ce qui s’est passé là-bas », a-t-il déclaré.

Partant de ce constat, le HCR a lancé un appel aux autorités fédérales éthiopiennes pour « un accès urgent afin d’atteindre les réfugiés érythréens dans la région du Tigré qui ont désespérément besoin d’aide et de services humanitaires ».

« Les inquiétudes grandissent d’heure en heure » dans la région du Tigré, au nord du pays, où la nourriture aurait été épuisée pendant le conflit qui a duré un mois, signale M. Baloch. A en croire ce dernier, les camps sont pratiquement à court de vivres, ce qui fait de « la faim et de la malnutrition un réel danger ». « Et c’est un avertissement que nous lançons depuis le début du conflit il y a près d’un mois », a insisté Babar Baloch.

Pendant près de deux décennies, l’Éthiopie a été un pays accueillant pour les réfugiés érythréens, rappelle le diplomate, qui appelle Addis-Abeba à continuer à assumer ses responsabilités en matière d’accueil et de protection des réfugiés érythréens et à permettre aux humanitaires d’accéder aux personnes qui sont maintenant désespérément dans le besoin.

La région du Tigré dans le nord de l’Ethiopie est le théâtre d’intenses combats entre le gouvernement fédéral et le Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF).

L’Afrique impuissante face au camouflet infligé par l’Ethiopie à l’UA

Le gouvernement éthiopien continue d’insister sur le fait que l’offensive militaire contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) est une affaire interne, snobant ouvertement les efforts de médiation de l’Union africaine.Lorsque trois anciens présidents africains se sont rendus à Addis-Abeba ce week-end pour rencontrer le Premier ministre Abiy Ahmad dans le but de le convaincre d’arrêter l’offensive et d’aller à la table des négociations pour parvenir à la paix, il leur a répété la même chose.

« Les forces éthiopiennes, a-t-il dit, sont engagées dans une campagne de maintien de l’ordre interne au Tigré et vont mener l’opération jusqu’à son terme ».

Le Premier ministre Abiy a invoqué la Charte de non-ingérence de l’Union africaine pour plomber les efforts du président mozambicain Joachim Chissano, d’Ellen Johnson Sirleaf du Libéria et de Kgalema Motlanthe d’Afrique du Sud.

Ainsi, les trois éminentes personnalités ont dû quitter Addis-Abeba les mains vides, alors que les combats faisaient toujours rage dans la capitale tigréenne, Mekele.

Mais après ce faux pas diplomatique, où en sont les relations de l’Ethiopie avec l’Union africaine (Ua) ?

L’Ethiopie, pays de la Corne de l’Afrique a joué un rôle central dans la création en 1963, de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) devenue Union africaine (UA).

Comme son prédécesseur, Addis-Abeba accueille le siège actuel de l’Ua, mais les efforts qu’elle déploie pour mettre fin au conflit au Tigré semblent contredire les principes mêmes qui guident l’objectif de l’organisation.

L’Ethiopie a joué un rôle central dans l’élaboration de l’Acte constitutif de l’Union africaine qui mentionne expressément le respect de l’inviolabilité des pays membres en tant que nations souveraines.

Il dissuade les membres de l’UA à s’ingérer directement dans les affaires intérieures d’un autre pays ; un principe qu’Abiy semble avoir utilisé pour contrecarrer efficacement la demande de trêve du bloc panafricain.

Cependant, avec l’idée d’empêcher une répétition du génocide rwandais clairement à l’esprit, l’article 4 (h) de la même loi dans des cas exceptionnels soutient l’intervention dans un Etat membre où des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité peuvent avoir été commis.

Certains observateurs estiment que la loi même que l’Ethiopie avait défendue et dont elle est devenue signataire est rejetée par Addis-Abeba.

L’empereur éthiopien, Hailé Sélassié, s’était présenté comme un champion de la paix, non seulement dans son pays mais à travers l’Afrique et le monde entier.

Addis-Abeba doit beaucoup à « l’offensive de paix » de Sélassié qui a été finalement choisie pour abriter le siège de l’OUA/Ua.

Après le camouflet retentissant infligé à l’Ua par Abiy, on ne sait pas quelle sera la prochaine attitude de l’organisation continentale.

Mais ce qui est sûr, c’est que ses diplomates se sentiront obligés de faire pression, en particulier avec l’aggravation de la situation humanitaire des civils pris au piège des combats et les rapports persistants sur des atrocités commises contre des non-combattants.