Le pape François reporte son voyage en Afrique

Le souverain pontife ne pourra plus se rendre début juillet en République démocratique du Congo (RDC) et au Sud-Soudan en raison de fortes douleurs au genou, selon le Vatican.Le pape François a accédé à la demande des médecins. Alors qu’il devait entamer le 2 juillet prochain un séjour de sept jours sur le continent, François a accepté de reporter sine die son voyage pour raisons de santé.

« Acceptant la demande des médecins, et afin de ne pas annuler les résultats des thérapies du genou encore en cours, le Saint-Père se voit contraint, à regret, de reporter le voyage apostolique en République démocratique du Congo et au Sud-Soudan prévu du 2 au 7 juillet, à une nouvelle date à définir », a expliqué Matteo Bruni, le porte-parole du Saint Siège, dans un communiqué.

Selon certaines sources, ce report n’est pas une surprise puisque, depuis le début du mois de mai, le pape se déplace en fauteuil roulant. Il souffre de gonalgie, une arthrose du genou particulièrement douloureuse et a déjà subi plusieurs infiltrations pour le soulager.

En RDC, le souverain pontife devait visiter notamment Kinshasa puis Goma, une ville de l’est plongée dans des tensions avec les rebelles du M23. Ils sont présumément soutenus par le Rwanda qui a rejeté ces accusations. Le pape devait y rencontrer des personnes déplacées victimes des violences qui sévissent toujours dans la région du Kivu. Ce rendez-vous était très attendu, tout comme son étape à Juba, la capitale sud-soudanaise où sa présence était attendue depuis plusieurs années.

Pour l’heure, aucune date n’a été fixée pour un nouveau voyage du pape François. Rien ne dit aussi, à 85 ans, qu’il puisse se rendre dans les deux pays d’Afrique, un continent qu’il a déjà visité à quatre reprises, depuis son élection en 2013.

RDC : le roi des Belges «s’excuse» pour le passé colonial

Le roi Philippe a encore réaffirmé de vive voix ses «sincères regrets» et ses « excuses » à la République démocratique du Congo, ancienne colonie de la Belgique.« Le régime colonial comme tel, était basé sur l’exploitation et la domination. Ce régime était celui d’une relation inégale et injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme ». Le discours du roi Philippe est à la hauteur des « atrocités » commises par son ancêtre Léopold II au Congo belge, qu’il avait transformé en « propriété personnelle » entre 1885 et 1908, avant d’en faire une colonie belge, jusqu’à l’indépendance en 1960

Cette visite officielle de six jours du roi des Belges en République démocratique du Congo (RDC), deuxième pays le vaste du continent (2,35 millions de km²), intervient deux ans après sa lettre d’excuse adressée au président congolais Félix Tshisekedi, lors des 60 ans d’indépendance de la RDC, pour exprimer ses « profonds regrets » et les « blessures du passé. »

«Bien que de nombreux Belges se soient sincèrement investis, aimant profondément le Congo et ses habitants, le régime colonial (…) a donné lieu à des exactions et des humiliations», a reconnu le roi dans un premier discours prononcé mardi lors de son arrivée à Kinshasa.

Cette visite royale est la première depuis celle en 2010 d’Albert II, père de Philippe. Elle a été deux fois reportée, en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19 puis au début de cette année en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine.

Le souverain espère par ce voyage symbolique, clore un chapitre douloureux entre les deux pays et sceller la réconciliation entre la Belgique et son ancienne colonie.

Une grande partie de l’opinion publique congolaise a exprimé sa « colère » et son « amertume » pour les « douleurs du passé ». Certains réclament des réparations pour les souffrances endurées et les « pillages » des richesses de la RD Congo.

Le roi Philippe qui règne sur le Belgique depuis 2013, a reconnu les «actes de violence et de cruauté», commis à l’époque où son ancêtre Léopold II. D’après les historiens, la domination coloniale belge se serait soldée par la mort de plusieurs millions de personnes. «Nous n’oublions pas le passé, nous regardons l’avenir», a exprimé le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.

Le roi Philippe et son épouse Mathilde ont visité ce mercredi le musée national où il prononcera un discours sur l’esplanade de l’Assemblée nationale. Ils se déplaceront ensuite à Lubumbashi dans le Sud-Est minier, vendredi à la rencontre des étudiants de l’université, avant de rallier Bukavu, dans l’Est, région en proie depuis près de trois décennies aux violences de groupes armés.

Sur le plan économique, la Belgique veut proposer un nouveau type de partenariat gagnant-gagnant. Le gouvernement belge compte ainsi restituer « des œuvres d’art à l’ancienne colonie » belge.

L’aide au développement sera aussi au cœur de cette visite entre le roi Philippe et Félix Tshisekedi puisque la Belgique est le quatrième bailleur de fonds de la RDC après les Etats-Unis, le Royaume Uni et l’Allemagne.

RDC-Rwanda : Louise Mushikiwabo encourage le dialogue constructif

La Secrétaire Générale de la Francophonie s’est dite « gravement préoccupée » par l’instabilité qui perdure en République démocratique du Congo avec les violences armées commises contre les populations civiles.Les balles crépitent à nouveau dans l’Est de la République démocratique du Congo. Très affaibli ces dernières années, le mouvement rebelle du M23 a violemment repris du service en s’attaquant aux populations dans le Nord-Kivu.

Selon Kinshasa, cette résurgence du groupe armé à dominance tutsie est en grande partie due au soutien de Kigali. Cette accusation a exacerbé les tensions entre les deux pays voisins. Une situation que déplore, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, l’ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères. 

« J’encourage toutes les parties prenantes, localement, à s’engager dans (une) dynamique de dialogue et de recherche de solutions communes », a déclaré Louise Mushikiwabo. Elle a aussi lancé un appel à la vigilance des autorités face aux discours de haine qui prennent « de l’ampleur au sein des populations et notamment de la jeunesse ».

Par ailleurs, le successeur de Michaëlle Jean a insisté sur l’importance de protéger les civils en toutes circonstances, ainsi que la nécessité d’assurer une aide humanitaire aux nombreuses personnes déplacées à cause de l’insécurité.

Enfin, la Secrétaire Générale de la Francophonie a réitéré l’engagement de l’organisation à continuer à œuvrer, en lien avec ses partenaires, en faveur de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs.

Nord-Kivu : jusqu’où ira la crise entre la RDC et le Rwanda ?

En République démocratique du Congo, plusieurs personnes, dont l’opposant Martin Fayulu, appellent à poursuivre les manifestations commencées lundi pour « dire non au Rwanda dans son soutien avéré au M23 », le groupe rebelle qui opère à l’est du pays.Les relations de bon voisinage rwando-congolaises sont-elles compromises ? Depuis quelques jours, chaque camp accuse l’autre de soutenir des rebellions dans son pays. Les tensions sont plus vives en RDC. Dans le Nord-Kivu, située dans la partie orientale du pays, les forces loyalistes mènent des combats acharnés contre les rebelles du M23. Selon les autorités de Kinshasa, ces derniers sont soutenus par le Rwanda qui a rejeté ces accusations.

« Les effets militaires retrouvés sur place, les images détenues par nos forces armées, ainsi que les témoignages recueillis auprès de nos populations, démontrent à suffisance que le M23 est soutenu par l’armée rwandaise », a indiqué samedi 28 mai Patrick Mouyaya, porte-parole du gouvernement congolais.

Kinshasa a pris des mesures conservatoires sans toutefois rompre diplomatiquement avec Kigali. Alors que son expulsion est réclamée par la classe politique et la société civile, l’ambassadeur rwandais Vincent Karega a juste été convoqué hier mardi pour fournir des explications sur le soutien supposé de son pays aux rebelles du M23, considéré comme un groupe terroriste par la RDC.

Dans l’entretien dirigé par la vice-première ministre Eve Bazaiba, le gouvernement congolais s’est voulu être clair et concis compte tenu de la gravité de la situation. C’est ainsi que le diplomate rwandais a reçu le message de « protestation, de désapprobation et de mise en garde sévère face au comportement du Rwanda vis-à-vis de la RDC ».

Accusation contre accusation

Toutefois, Kigali a rejeté en bloc les accusations de son voisin. Profitant du sommet de l’Union africaine (UA) tenue à Malabo, en Guinée équatoriale, le ministre des Affaires étrangères Vincent Biruta a parlé « d’accusations sans fondement » et accusé à son tour la RDC de soutenir les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un autre groupe rebelle composé de réfugiés hutus rwandais partis au Congo après le génocide des Tutsis. Ce mouvement est toujours considéré comme génocidaire par Kigali et représente aujourd’hui, selon le ministre rwandais, une menace pour son pays.

En outre, M. Biruta a insisté sur le fait que le conflit avec le M23 est un « problème strictement congolais ». Pour lui, Kinshasa n’a pas négocié de manière équitable avec tous les groupes armés dans le cadre du processus de paix de Nairobi. C’est le cas probablement avec la branche du M23 dirigée par Sultani Makenga et Bertrand Bisimwa. Écartée des discussions en avril, celle-ci a récemment repris les armes. « Il y a des frustrations liées au fait que le gouvernement congolais n’a pas appliqué ses engagements au sujet de groupes armés qui tentent de déstabiliser le Rwanda », a affirmé le diplomate.

En outre, le porte-parole du gouvernement rwandais préfère s’en remettre aux mécanismes de vérifications régionaux après que Kinshasa a affirmé avoir recueilli des « effets militaires » comme preuves du soutien rwandais au M23. « Attendons de voir, il y a aura des enquêtes. Mais il ne faut pas aller dire : +voilà on a attrapé deux militaires donc cela veut dire que le Rwanda aide le M23+ », a dit Alain Mukuralinda. Ce dernier met en cause la responsabilité du gouvernement congolais sur la crise actuelle : « S’il ne règle pas les problèmes qui lui sont posés par son propre peuple, on a ce genre de réaction ».

Médiations de l’UA et de l’Angola

En revanche, les manifestations entamées depuis le début de semaine en RDC contre le Rwanda ne faiblissent pas. Ce mercredi 1er juin, une marche pacifique a été organisée dans les rues de Bukavu, une ville située non loin de la frontière avec le Rwanda, pour soutenir les efforts des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et dénoncer le supposé soutien du Rwanda au M23.

De son côté, l’opposant congolais Martin Fayulu a appelé à une marche ce vendredi 3 juin pour « dire non au Rwanda dans son soutien avéré au M23 » et soutenir en même temps les soldats des FARDC. « Ce vendredi 3 juin, nous allons marcher pour montrer à la face du monde, que nous ne sommes pas d’accord avec le Rwanda », a-t-il indiqué mardi lors d’une conférence sur la situation sécuritaire dans l’est du pays.

Par ailleurs, le président en exercice de l’Union africaine, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, s’est dit « gravement préoccupé » par la montée des tensions entre la RDC et le Rwanda. Il a annoncé s’être entretenu avec les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame « dans la quête d’une solution pacifique du différend ». Selon certaines informations, le dirigeant sénégalais a désigné son homologue angolais, Joao Lourenco, comme médiateur dans cette crise.

Respecté dans la sous-région, ce dernier qui assure la présidence de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) entretient de bonnes relations avec Paul Kagamé et Félix Tshisekedi. A son arrivée au pouvoir il y a près de cinq ans, il a fait de la stabilité dans la région une priorité, rappellent certains analystes. « J’encourage le président Lourenço, président de la CIRGL, à poursuivre ses efforts de médiation dans ce sens », a déclaré le président Sall sur sa page Twitter.

L’Afrique de l’Est adopte un tarif extérieur commun

Les ministres des Finances et du Commerce de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) ont fixé à 35 % la base de leur droit de douane commun.À partir du 1er juillet 2022, le tarif extérieur commun de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) entrera en vigueur selon un communiqué daté du 6 mai dernier. Les ministres des Finances et du Commerce de ce bloc régional étaient réunis à Mombasa, au Kenya, pour travailler sur la révision complète du tarif extérieur commun.

Le lait, la viande, les céréales, le coton, le textile, le fer, l’acier, les huiles comestibles, les boissons sucrées et alcoolisées, les meubles, le cuir, les fleurs fraîches, les fruits, les noix, le sucre, les confiseries, le café, le thé et les épices sont entre autres les produits concernés.

De l’avis de Peter Mathuki, Secrétaire Général de la CAE, cette initiative est importante pour la promotion des industries dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). « Le tarif extérieur commun devrait stimuler le commerce intrarégional en encourageant la fabrication locale, la création de valeur ajoutée et l’industrialisation », a indiqué M. Mathuki.

Avec cette mesure, le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda et la République démocratique du Congo espèrent accroître leurs échanges pour booster la croissance. Toutefois, ces pays reconnaissent qu’il faut faire preuve de souplesse dans la mise en œuvre du tarif extérieur commun du fait notamment de la conjoncture mondiale.

La RDC lance une campagne de vaccination contre Ebola

Trois équipes de vaccination sont déployées sur le terrain et travailleront pour atteindre toutes les personnes à haut risque.La République démocratique du Congo (RDC) a démarré ce mercredi 27 avril 2022 la vaccination contre la maladie à virus Ebola dans la ville de Mbandaka, capitale de la province de l’Équateur, dans le nord-ouest du pays. L’initiative vise à arrêter la propagation du virus à la suite de la survenue de l’épidémie qui a fait deux morts depuis le 21 avril.

Dans un communiqué de presse, le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) informe qu’environ200 doses du vaccin rVSV-ZEBOV contre Ebola, ont été expédiées à Mbandaka depuis la ville orientale de Goma. D’autres doses seront délivrées progressivement dans les prochains jours.

La vaccination utilise la « stratégie en anneau » où toutes les personnes qui sont entrées en contact avec un patient souffrant d’Ebola confirmé reçoivent le vaccin ainsi que les agents de première ligne.

Jusqu’à présent, 233 contacts ont été identifiés et sont sous surveillance. Trois équipes de vaccination sont déjà sur le terrain et travailleront pour atteindre toutes les personnes à haut risque. Seuls deux cas, tous deux décédés, ont été confirmés depuis le début de l’épidémie. La maladie n’est actuellement signalée que dans le district sanitaire de Mbandaka.

« Avec des vaccins efficaces à portée de main et l’expérience des agents de santé de la République démocratique du Congo dans la riposte contre Ebola, nous pouvons dès maintenant changer pour le mieux le cours de cette épidémie », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Nous soutenons le pays dans tous les aspects clés de la riposte d’urgence contre Ebola pour protéger et sauver des vies ».

Les autorités sanitaires congolaises intensifient la riposte en plus de la vaccination. Un centre de traitement d’Ebola de 20 lits a été mis en place à Mbandaka. La surveillance des maladies et l’investigation des cas suspects sont en cours pour détecter toute nouvelle infection, avec l’appui de l’OMS qui fournit un soutien matériel et met à disposition six épidémiologistes pour aider dans la riposte.

De son côté, l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) du pays a effectué une analyse d’un échantillon du premier cas confirmé, dont les résultats montrent que l’épidémie en cours est un incident parallèle du virus hôte ou du réservoir animal. Des investigations sont en cours pour déterminer la source de la nouvelle épidémie et comment elle a pu infecter le premier cas confirmé.

La République démocratique du Congo connaît sa 14ème épidémie d’Ebola depuis 1976, dont six depuis 2018 seulement.

L’UA salue l’envoi d’une force régionale de paix en RDC

L’Union africaine (UA) s’est félicité de la décision des dirigeants d’Afrique de l’Est de déployer une force régionale de maintien de la paix dans les régions de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à des troubles.Dans un communiqué de presse publié lundi soir, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré qu’il saluait la récente décision des dirigeants régionaux d’envoyer des soldats de la paix en RDC.

« L’UA salue les résultats du deuxième conclave des chefs d’Etat sur la RDC qui s’est tenu jeudi à Nairobi, en particulier la décision de déployer immédiatement une force régionale pour rétablir la paix et la stabilité en RDC », indique le communiqué.

« Le Président de la Commission félicite le président kenyan Uhuru Kenyatta et les dirigeants d’Afrique de l’Est pour leurs efforts communs en vue de trouver une solution durable à la situation dans l’est de la RDC et dans l’ensemble de la région des Grands Lacs », ajoute le communiqué.

M. Mahamat a également déclaré que l’UA poursuivrait son engagement à être l’un des garants des efforts de paix en RDC et dans la région au sens large.

Cinq pays africains ont décidé jeudi de déployer une force régionale en République démocratique du Congo pour lutter contre l’insurrection rebelle dans le pays.

Les présidents, dont Uhuru Kenyatta du Kenya, Yoweri Museveni de l’Ouganda, Evariste Ndayishimiye du Burundi, Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagamé du Rwanda, représentés par leurs ministres des affaires étrangères, ont demandé à tous les groupes armés de la RDC de participer sans condition au processus politique visant à résoudre leurs griefs.

La partie orientale de la RDC est agitée depuis des décennies par des violences commises par de multiples milices, en particulier les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) et ceux du Mouvement du 23 mars (M23), un cauchemar commun des pays de la région.

RDC : une nouvelle épidémie d’Ebola déclarée

La nouvelle contamination a été détectée à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur.En République démocratique du Congo (RDC), une nouvelle épidémie au virus Ebola a été déclarée le 22 avril dernier par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La province de l’Équateur (nord-ouest) enregistre ainsi sa troisième épidémie d’Ebola depuis 2018.

« Jusqu’à présent, un seul cas a été confirmé », a précisé l’OMS. Selon cette dernière, le patient, un homme de 31 ans, a eu les premiers symptômes le 5 avril et après plus d’une semaine de soins à domicile, il s’est fait soigner dans un établissement de santé local.

Il a été admis le 21 avril, dans un centre de traitement Ebola pour des soins intensifs mais est décédé dans la nuit. Les échantillons testés dans un laboratoire ont pu confirmer qu’il s’agit d’un cas de virus Ebola.

Covid-19 : l’Afrique sort de la quatrième vague (OMS)

L’Afrique connaît sa plus longue période de baisse du nombre de cas de Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le nombre de cas de Covid-19 enregistrés chaque semaine régresse depuis 16 semaines, alors que le nombre de décès a diminué au cours des huit dernières semaines. Au cours de la semaine qui s’est achevée le 10 avril 2022, environ 18.000 cas et 239 décès ont été notifiés sur le continent, soit une baisse respective de 29 % et de 37 %, par rapport à la semaine précédente, rapporte l’OMS dans son dernier bilan publié ce jeudi.

Sur la même période, les contaminations, en grande partie dues à la quatrième vague pandémique induite par le variant Omicron, sont passées d’un pic de plus de 308.000 cas par semaine au début de l’année à moins de 20.000 cas.

L’OMS explique que ce faible niveau d’infection n’avait pas été observé depuis avril 2020, au tout début de la pandémie en Afrique.

La précédente plus longue période de baisse du nombre de cas d’infection par la Covid-19 avait été enregistrée entre le 1er août et le 10 octobre 2021.

Actuellement, aucun pays africain n’est confronté à une résurgence de la Covid-19, poursuit l’OMS. Un pays est dit en résurgence lorsqu’il enregistre une augmentation de 20 % des cas pendant au moins deux semaines consécutives et que la progression enregistrée d’une semaine à l’autre est supérieure de 30 % ou cette augmentation est supérieure au pic d’infection hebdomadaire le plus élevé précédemment atteint.

« Malgré la baisse du nombre d’infections, il est essentiel que les pays continuent à faire preuve de vigilance et maintiennent les mesures de surveillance, y compris la surveillance génomique pour détecter rapidement les variants de la Covid-19 en circulation, améliorer le dépistage et intensifier la vaccination », a indiqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti.

Selon elle, « le virus étant toujours en circulation, le risque d’émergence de nouveaux variants potentiellement plus mortels demeure, et les mesures de lutte contre la pandémie sont essentielles pour riposter efficacement à une recrudescence des infections », a-t-elle ajouté.

A la date du 14 avril 2022, l’Afrique a enregistré officiellement 11.597.206 cas de Covid-19 pour 252.452 décès.

Mozambique : la SADC « prend le dessus » sur les jihadistes

Les soldats de la SADC ont repris des villages occupés par les insurgés islamistes et neutralisé leurs bases.Le président Cyril Ramaphosa est rentré du Mozambique plein d’éloges pour la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe au Mozambique (SAMIM, sigle anglais) qui, selon lui, a pris le dessus sur une insurrection islamiste dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays.

M. Ramaphosa a présidé, hier mardi, la réunion de l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité, qui a entendu un rapport d’étape sur le travail de la mission militaire à Maputo, la capitale mozambicaine.

Après l’évaluation du rapport, le président sud-africain a déclaré qu’il y a eu des « succès notables » dans la lutte contre le terrorisme au Mozambique, où les insurgés sont en fuite après avoir perdu l’initiative militaire pour lancer des raids.

Ces derniers mois, la SAMIM affirme avoir remporté des succès spectaculaires contre les insurgés, en reprenant des villages, en neutralisant des bases rebelles et en saisissant des armes et du matériel militaire.

Elle a déclaré que cela a réduit la capacité des insurgés et permis à l’ancien point chaud de jouir d’une paix relative et d’un passage plus sûr de l’aide humanitaire destinée aux personnes touchées par l’insurrection.

La SADC a exprimé sa confiance dans la capacité des troupes de la SAMIM à rétablir la normalité dans cette province instable et à faciliter le retour des personnes déplacées dans leurs foyers.

Selon le chef de l’Etat sud-africain, le sommet de l’organe extraordinaire de la SADC avait demandé au chef de la mission de coordonner avec Maputo la mise en œuvre du plan global de reconstruction et de développement intégré de la province de Cabo Delgado.

« Le Comité ministériel de l’organe a également demandé au secrétariat de la SADC de convoquer une réunion pour élaborer la stratégie de sortie de la SAMIM », a indiqué Cyril Ramaphosa, ajoutant : « Nous voudrions exprimer notre appréciation et saluer le travail de la SAMIM sur le terrain ».

L’Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo, le Lesotho, le Malawi, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie et le Mozambique, pays hôte, sont les Etats contributeurs de la SAMIM.

Le Rwanda, non membre de la SADC, joue également un rôle majeur dans la lutte contre les rebelles.

Les troupes de la SAMIM ont été déployées dans la région rétive de Cabo Delgado au Mozambique en juillet 2021 pour combattre les insurgés.

L’ONU confirme le crash d’un hélicoptère de la MONUSCO en RDC

Un hélicoptère de la mission des Nations unies au Congo (MONUSCO) a été abattu en pleine mission dans le Nord-Kivu.Il n’y pas de survivants dans le crash de cet appareil de la MONUSCO. Les huit Casques bleus à bord :  six Pakistanis, un Russe et un Serbe sont décédés, selon une confirmation officielle du porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, à New York.

La MONUSCO avait annoncé avoir perdu mardi, le contact avec l’appareil en mission d’évaluation des mouvements des populations dans la zone, selon la communication des forces armées de la RDC.

Ce crash survient dans un contexte de regain de tension entre les membres du Mouvement du 23 Mars (M23) et l’armée congolaise à l’est de la RDC.

L’armée congolaise et les rebelles du M23 se rejettent la responsabilité de ce crash. Le M23 accusé de mener des attaques régulières contre l’armée congolaise depuis novembre, est issu des cendres de l’ancienne armée   révolutionnaire congolaise tutsis.

L’organisation qui a bénéficié par le passé  du soutien du Rwanda et de l’Ouganda, accuse Kinshasa de ne pas respecter les engagements sur la « démobilisation de leurs combattants ».

Éliminatoires Mondial : le cinq majeur du foot africain connu

Le Sénégal, le Ghana, le Maroc, la Tunisie et le Cameroun, ce mardi 29 mars, ont pris le dessus sur l’Égypte, le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Mali et l’Algérie dans les barrages.C’est terminé. On connaît désormais les représentants de l’Afrique à la Coupe du monde qatarie. Battu un à zéro au Caire, le Sénégal a très tôt refait son retard grâce à l’avant-centre Boulaye Dia (1 – 0, 4′).

Pour leur tout premier match dans le nouveau stade Président Abdoulaye Wade de Diamniadio, à la périphérie de Dakar, les Lions prennent à la gorge les Pharaons. Cet acte est à sens unique, mais les hommes d’Aliou Cissé ne parviennent pas à faire le break.

En seconde période, le sélectionneur égyptien, Carlos Queiroz, réorganise son équipe. L’effet est immédiat. L’Égypte porte le danger dans le camp adverse. Tout un peuple vacille. Entré en cours de match, Ahmed Sayed dit « Zizo » manque à deux reprises l’occasion rêvée d’inscrire le fameux but à l’extérieur.

Le Sénégal laisse passer l’orage avant de reprendre sa marche en avant. Les Lions poussent, les Pharaons resserrent les rangs. Sur un mauvais alignement des défenseurs axiaux de l’Égypte, Sadio Mané trouve en profondeur Ismaïla Sarr. L’ailier pénètre dans la surface où Mohamed El-Shenawy sort à sa rencontre à la façon d’un gardien de handball pour réduire l’angle de tir. Résultat, le Sénégalais ne cadre pas.

Comme lors de la finale de la Coupe d’Afrique des nations 2021, les deux sélections vont en prolongations. Les Lions, chauffés à blanc par le public, impriment d’emblée leur tempo. Ismaïla Sarr, à la réception d’un centre au ras du sol de Sadio Mané, frappe sur le portier égyptien. Les Pharaons résistent jusqu’aux tirs au but.

La séance fatidique, ayant départagé les deux nations le 6 févier dernier à Yaoundé (Cameroun), sourit encore au Sénégal même si le scénario est totalement différent. En effet, les quatre premiers tireurs, Kalidou Koulibaly, Saliou Ciss, Mohamed Salah et Ahmed Sayed, se loupent.

Après ces ratés, Ismaïla Sarr et Bamba Dieng ne tremblent pas. Contrairement à Mostafa Mohamed, en position de 4e tireur pour l’Égypte, qui perd son duel face à Édouard Mendy. L’équation est dès lors simple. Si Sadio Mané trompe El-Shenawy, les Lions l’emportent. L’enfant de Bambaly, dans le Sud du pays, opte pour une frappe axiale supersonique à mi-hauteur. Bien lui en a pris. Le Sénégal arrache la troisième qualification de son histoire au Mondial. C’est la deuxième de suite.

Pour sa part, le Ghana a composté son ticket pour le Qatar au détriment du Nigeria. Tenus en échec chez eux il y a quelques jours (0 – 0), les Black Stars ont neutralisé les Super Eagles (1 – 1). À la faveur du but à l’extérieur de Thomas Partey (10′), le Ghana va retrouver la plus belle des compétitions après son absence en Russie.

Le Maroc, quant à lui, ne fait pas dans la dentelle contre la République démocratique du Congo. Les Lions de l’Atlas, forts de leur nul à l’aller, écrasent les Léopards. Score final : quatre à un. Azzedine Ounahi (21′, 54′), Tarik Tissoudali (45+7′) et Achraf Hakimi (69′) signent les réalisations marocaines. Ben Malango, d’un superbe enchaînement – contrôle de la poitrine et volée – sauve l’honneur pour la République démocratique du Congo (77′).

Pas de miracle pour le Mali en Tunisie. Défaits à Bamako (0 – 1), les Aigles ne renversent pas le score malgré une possession de balle de 64 %.

Enfin, le Cameroun provoque un séisme à Blida en éliminant l’Algérie. Vaincus un à zéro à Yaoundé, les Lions indomptables dos au mur s’imposent deux à un dans la citadelle jadis imprenable des Fennecs.

Éric Maxim Choupo-Moting lance les hostilités (0 – 1, 22′) après une sortie aérienne non maitrisée du gardien Raïs M’Bolhi. En prolongations, Ahmed Touba, oublié au second poteau, égalise de la tête suite à un corner exécuté par Rachid Ghezzal (1 – 1, 118′). 

L’Algérie pense déjà au Qatar. Le Cameroun y croit toujours. Dans les ultimes instants, le latéral Fai Collins dépose le ballon sur la tête du libéro Michael Ngadeu qui prolonge la course du cuir. Couvert dans la surface, Karl Toko-Ekambi crucifie l’Algérie d’un plat du pied (1 – 2, 120+4′).

Le tirage au sort de la phase finale de la Coupe du monde 2022 aura lieu le vendredi 1er avril à Doha, au Qatar.

Éliminatoires Mondial : l’Afrique du Nord prend une option sur la qualification

Trois des quatre pays de cette partie du continent, engagés dans les barrages de la Coupe du monde de foot Qatar 2022, se sont imposés ce vendredi lors de la manche aller.Le premier round des barrages de la Zone Afrique s’est déroulé ce 25 mars avec cinq matchs disputés. La République démocratique du Congo concède le nul face au Maroc (1-1). Sous les yeux du président Félix Tshisekedi, les Léopards ouvrent le score grâce à l’ailier Yoane Wissa dont le centre dévié n’a laissé aucune chance au gardien Yassine Bounou (12′).

En seconde période, les Lions de l’Atlas sortent les crocs. Un réveil qui se matérialise par un pénalty suite à une faute de main de Cédric Bakambu. Chargé d’exécuter la sentence, Ryan Mmaee se loupe complètement. Le Maroc n’abdique pas et fait sauter le verrou par l’intermédiaire de Tarik Tissoudali. L’attaquant de La Gantoise reprend d’une somptueuse volée une remise de la tête d’Ayoub El Kaabi pour égaliser six minutes après son entrée en jeu (76′). Le score n’évoluera plus.

L’Algérie réalise une sacrée performance au Cameroun. Les Fennecs l’emportent un à zéro. Le seul but de la partie porte la signature d’Islam Slimani royal dans les airs (0-1, 40′). Son coup de tête puissant, sur un coup franc botté par Youcef Belaïli, trompe André Onana. L’Algérie résiste ensuite pour battre les Lions indomptables sur leurs terres. Ce n’était plus arrivé depuis 1998. Ce succès est d’ailleurs le tout premier des Fennecs en matchs officiels face à cet adversaire de poids.

La Tunisie douche le Mali. Dans ce duel des Aigles, le Malien Moussa Sissako déplume ses partenaires en plein vol. À la faveur de la récente blessure en club de Falaye Sacko, le défenseur du Standard de Liège est associé à Boubakar Kouyaté dans la charnière centrale. Mais l’enjeu crispe le joueur de 21 ans. En l’espace de quatre minutes, but contre son camp (0-1, 36′) et carton rouge (40′), Moussa Sissako condamne son pays à l’exploit. Les Aigles de Carthage, comme à leur habitude, ferment la boutique.   

Égypte – Sénégal, le choc de la journée. Les deux finalistes de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations se sont, cette fois-ci, départagés. Les Pharaons prennent leur revanche sur les Lions. Pris à la gorge dès l’entame de la rencontre, le Sénégal encaisse un but matinal. 

Touché par Amr El Sulaya, auteur d’une lumineuse passe, Mohamed Salah perd son face-à-face avec Édouard Mendy. Le portier de Chelsea détourne sur la transversale la frappe de la star de Liverpool. Au mauvais endroit, au mauvais moment, Saliou Ciss marque contre son camp (1-0, 4′). Jusqu’au coup de sifflet final, les Lions poussent, mais butent sur une forteresse.

Enfin, l’opposition entre le Ghana et le Nigeria se solde par un nul vierge. La faute aux derniers remparts des Black Stars et des Super Eagles. Les matchs retour sont prévus la semaine prochaine.

Mondial-2022: la RDC et le Maroc se neutralisent (1-1)

La sélection marocaine de football a fait match nul (1-1) avec son homologue de la RD Congo, vendredi à Kinshasa, en match aller des barrages de qualification du Mondial-2022 de football.L’équipe de la RD Congo a ouvert le score à la 12è minute sur un but de Yoané Wissa, alors que Tarik Tissoudali a égalisé pour les Lions de l’Atlas à la 76è minute, sachant que Ryan Mmaee a raté un pénalty à la 55è minute.

Le match retour est prévu le 29 mars à Casablanca à 20h30 (GMT+1). Le vainqueur sera qualifié pour la coupe du monde prévue en novembre prochain au Qatar. 

Une ONG dénonce la répression dans l’Est de la RDC

L’armée accentue la répression dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.L’armée nationale de la République démocratique du Congo a réprimé toute critique pacifique du gouvernement au cours des dix mois qui se sont écoulés depuis que celui-ci a proclamé l’état de siège dans deux provinces orientales en proie à l’insécurité, le Nord-Kivu et l’Ituri, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. L’armée et la police ont restreint la liberté d’expression, réprimé des manifestations pacifiques en recourant à la force létale, et ont arbitrairement arrêté et poursuivi en justice des activistes, des journalistes et des membres de l’opposition politique.

L’administration du président Félix Tshisekedi a proclamé l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri le 6 mai 2021, afin de « mettre rapidement fin à l’insécurité qui, tous les jours, fait des morts parmi nos compatriotes », selon une déclaration faite à l’époque par un porte-parole du gouvernement. L’armée s’est rapidement substituée aux autorités civiles dans les deux provinces et, en septembre, Tshisekedi a déclaré que l’état de siège ne serait levé que « quand les circonstances qui l’ont motivé disparaîtront ».

« Les assurances données l’année dernière par l’armée, selon lesquelles les droits humains seraient respectés sous le régime de l’état de siège, ont été oubliées depuis longtemps et plusieurs de ces droits ont été bafoués », a affirmé Thomas Fessy, chercheur principal pour la RD Congo à Human Rights Watch.

« En l’absence d’un calendrier clair de la part de l’administration Tshisekedi, cette régression en matière de droits fondamentaux et d’espace démocratique ne semble pas près de toucher à sa fin », a-t-il ajouté

En vertu du décret d’état de siège, les autorités militaires sont habilitées à perquisitionner des domiciles de jour comme de nuit, à interdire des publications et des réunions considérées comme des menaces à l’ordre public, à restreindre les déplacements des citoyens et à arrêter quiconque pour perturbation de l’ordre public. Les civils sont jugés par des tribunaux militaires, ce qui est contraire aux normes régionales.  

Human Rights Watch a documenté plus d’une vingtaine de cas d’arrestations arbitraires, d’intimidations, de passages à tabac et de procédures judiciaires abusives en Ituri et au Nord-Kivu depuis septembre. Les forces de sécurité ont tué au moins un activiste lors d’une manifestation. 

L’état de siège a également mis à rude épreuve un système judiciaire qui était déjà faible dans les deux provinces. Les tribunaux militaires, qui ne devraient en aucune circonstance être amenés à s’occuper d’affaires concernant des prévenus civils, sont incapables d’absorber le nombre des dossiers qui leur sont confiés.

Déraillement d’un train : sous le choc, la RDC compte ses morts

Le bilan ne cesse de s’alourdir en République démocratique du Congo après l’accident d’un train jeudi soir.De soixante morts vendredi, le bilan des victimes de l’accident d’un train en RDC est passé à 75 morts. En plus de ce bilan macabre, on dénombre aussi 125 blessés graves selon un communiqué du ministère de la Communication.

Le train venait de Luena, dans la province voisine du Haut-Lomami et se dirigeait vers la ville minière de Tenke, distance de 2.034 kilomètres de la capitale Kinshasa.

L’accident s’est produit jeudi soir vers 23h50 au niveau du village de Buyofwe, à environ 200 km de Kolwezi, distance de 1.325 kilomètres de la capitale. Sept des quinze wagons sont tombés au moment du déraillement entraînant plusieurs décès et des dégâts matériels importants.

Pour le moment, l’enquête n’a pas encore révélé les raisons exactes de ce nouveau drame. Mais la vétusté des rails pourrait être une des causes selon plusieurs spécialistes.

En RDC, le transport ferroviaire est une alternative pour rallier les villes souvent distances de milliers de kilomètres, dans ce deuxième pays le plus vaste de l’Afrique avec 2,34 millions de kilomètres carrés, derrière l’Algérie (2,38 millions km2) et le quatrième le plus peuplé du continent (82 millions populations).

Les déraillements de train sont fréquents à cause de la vétusté des trains et des rails, tout comme les naufrages d’ embarcations dans le fleuve Congo.

Faute de routes praticables, les populations utilisent souvent les transports de masse pour leurs déplacements au grand péril de leur vie parfois.

RDC : L’Ukraine rapatrie ses soldats de la MONUSCO

Plus de 250 soldats de la MONUSCO, la mission onusienne envoyée en République démocratique du Congo, s’apprêtent à quitter le pays.Face à l’invasion russe, l’Ukraine a besoin de toutes ses forces pour faire face. Kiev a pris la décision de rapatrier ses soldats, envoyés dans des missions de maintien, notamment en République démocratique du Congo.

En RDC, le contingent de 250 casques bleus ukrainiens déployés à Goma et dans le Nord-Kivu va retourner à Kiev, la capitale de l’Ukraine sous bombardements depuis le début de l’offensive russe.

L’annonce du départ des soldats ukrainiens ne semblent pas provoquer pas une vague de réactions chez les Congolais. Ces derniers soulignent « l’inertie » et le « manque de réactivité » des soldats de l’Onu face aux massacres de civils dans le pays depuis plusieurs années.

Créée en 2004, la MONUSCO (mission des Nations unies pour la stabilisation en RD Congo) est composée d’un effectif de 14 000 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées.

Elle a deux « priorités stratégiques » dans son mandat : à savoir la protection des civils et l’appui à la stabilisation, au renforcement des institutions de l’Etat et aux principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.

Le pape François attendu en RDC et au Sud-Soudan en juillet

Le souverain pontife se rendra en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud du 2 au 7 juillet, a annoncé jeudi le Vatican dans un communiqué.Le pape François, 85 ans, reprend son bâton de pèlerin. Après une absence de plus de deux ans en Afrique, il se rendra successivement à Kinshasa, Goma et Juba en réponse à l’invitation des chefs d’Etat et des évêques de ces deux pays en proie à des violences récurrentes.

« En réponse à l’invitation des chefs d’État et des Conférences épiscopales respectives, le pape François effectuera prochainement un voyage apostolique en République démocratique du Congo, du 2 au 5 juillet, au cours duquel il visitera les villes de Kinshasa et de Goma. Puis, il se rendra au Sud-Soudan, du 5 au 7 juillet, en se rendant à Djouba », renseigne le Saint-Siège, précisant que « le programme détaillé du voyage sera publié ultérieurement ».

Depuis son élection en 2013, François a visité à quatre reprises l’Afrique, en se rendant notamment au Kenya, en Ouganda, en Centrafrique, en Égypte et au Maroc. Son dernier déplacement sur le continent remonte à septembre 2019, lors duquel il s’était rendu au Mozambique, à Madagascar puis à l’île Maurice.

La RDC, pays de quelque 90 millions d’habitants en proie à des conflits armés persistants, compterait 40 % de catholiques, 35 % de protestants ou affiliés aux églises du réveil, 9 % de musulmans et 10 % de kimbanguistes (une église chrétienne née au Congo), selon des estimations. C’est un Etat laïc, mais la religion est omniprésente dans le quotidien des Congolais.

Goma, principale ville de la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays, est le théâtre de violences de groupes armés depuis plus de vingt-cinq ans. La dernière visite d’un pape à Kinshasa remonte à août 1985, quand Jean-Paul II avait passé deux jours dans le pays, qui s’appelait alors Zaïre.

Au Soudan du Sud, cette visite sera la première d’un pape depuis la création du pays, en 2011. Éprouvé par une instabilité chronique, ce pays pauvre de 11 millions d’habitants a sombré dans une sanglante guerre civile, entre 2013 et 2018, opposant les ennemis jurés Riek Machar et Salva Kiir. Elle a coûté la vie à près de 400.000 personnes et forcé des millions d’autres à fuir leur foyer.

Afrique : de nouveaux fonds dédiés aux startups

Microsoft vient d’annoncer un financement potentiel de 500 millions de dollars en partenariat avec des investisseurs en capital-risque pour soutenir les jeunes entreprises africaines.Les petits poucets africains bénéficient de plus en plus de la confiance des investisseurs. Dans un communiqué diffusé ce jeudi, la multinationale américaine Microsoft a fait savoir qu’elle apportera un demi milliards de dollars aux entrepreneurs du continent. Ce fonds permettra de soutenir 10 mille start-ups au cours des cinq prochaines années.

Le lancement de l’initiative est prévu en même temps que le Microsoft Startups Founders Hub. Ce dernier est un centre en libre-service qui fournit aux PME/PMI une très large palette de ressources comme l’accès à des formations spécifiques, ainsi que de nombreux outils tels que Microsoft Azure et GitHub, et de l’assistance.

Par ailleurs, Microsoft prévoit de signer de nouveaux partenariats avec des accélérateurs et des incubateurs pour fournir aux startups un accès aux marchés, des compétences techniques et des financements. La priorité sera donnée aux sociétés ayant une portée mondiale et des bases régionales solides.

La santé doit être « au cœur » du partenariat Afrique-Europe (Macky Sall)

Pour le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), « sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible ».La relance économique tant espérée par les dirigeants a des préalables. Et la plus importante, selon le président Macky Sall, est la sécurité sanitaire. S’exprimant dans une tribune publiée, ce jeudi, premier jour du sixième Sommet Union Européenne (UE)-Union Africaine (UA), qui se tient à Bruxelles (Belgique), il a fait savoir que la santé est l’un secteur crucial que doit prendre en compte le partenariat entre les deux continents.

« Sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible. La crise du Covid-19 le prouve, de même qu’elle a prouvé l’interdépendance entre nos deux continents », a soutenu Macky Sall, rappelant que la santé ne faisait pas partie, en 2017, des quatre domaines stratégiques considérés comme prioritaires à l’occasion du cinquième sommet entre l’UE et l’UA.

Le président en exercice de l’UA relève qu’entre-temps, la pandémie de Covid-19 « a dévasté le monde, nous rappelant une vérité que nous avions tendance à oublier : notre santé, clé de notre bien-être, est aussi le fondement de notre agenda de développement commun ». Il a ainsi invité les uns et les autres à ne pas reproduire « les mêmes erreurs ».

Par ailleurs, le président Macky Sall a rappelé que « de nombreux pays d’Afrique ont vu leur marge budgétaire se réduire et leurs efforts en matière de santé mis à mal ». Cela a durement affecté les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois épidémies qui freinent considérablement le développement de l’Afrique, a-t-il ajouté.

Partant de constat, Macky Sall a souligné la nécessité pour le partenariat UE-UA de reconnaître l’urgence de renforcer les systèmes de santé des pays africains et d’en faire un domaine d’investissement prioritaire. A l’en croire, cela permettra de concrétiser la relance et prémunir les économies des conséquences d’une future pandémie.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, « ce sommet sera aussi celui qui changera, pour de bon, le paradigme de la coopération entre l’UE et l’Afrique, que nous souhaitons voir fondée sur une relation de partenariat entre pairs, sur la base d’objectifs partagés. » Selon lui, « la santé en est un ».

Macky Sall a appelé « l’Union européenne, ses Etats membres et la communauté internationale à renforcer sa collaboration avec le Fonds mondial et l’ensemble des organisations multilatérales de santé afin que nous puissions, ensemble, continuer à sauver des vies et préserver nos perspectives communes de développement équitable et durable ».

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

RDC : la Monusco renforce son dispositif dans le Nord-Kivu

La base d’Eringeti est gérée par les soldats du contingent sud-africain de la Monusco.L’agglomération d’Eringeti, située à 60 km au nord de la ville de Beni, a connu pendant un moment un calme relatif qui a permis aux populations, longtemps en déplacement, de regagner leurs maisons et de reprendre une vie plus ou moins normale.

Cependant, depuis la fin de l’année 2021, avec les opérations militaires en cours, les rebelles ADF en difficulté s’attaquent aux civils isolés lors de leur fuite, poussant ainsi de nouveau les populations à aller se réfugier dans des zones jugées plus sûres.

La problématique sécuritaire dans la région a poussé la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) à installer une base à Eringeti.

Ce sont les Casques bleus sud-africains qui ont reçu pour mission de veiller à la protection des civils, conformément au mandat de la Monusco. Ces derniers disent avoir reçu un accueil chaleureux de la part de la population et des chefs locaux « qui collaborent sans problème avec eux », a souligné le major Chochoe, commandant de la base.

Pour les populations, malgré quelques conflits intercommunautaires dont le soubassement reste l’insécurité et le chômage qui pousse les jeunes à adhérer aux groupe armés, l’espoir est permis avec la présence de la Monusco.

« La présence de la Monusco nous apporte de l’espoir et la façon dont nous collaborons aujourd’hui avec elle renforce encore la cohésion entre nous et cette base. Nous voulons que la MONUSCO puisse redoubler d’efforts pour aider à renforcer la sécurité dans la zone », a témoigné le président de la jeunesse de Bambuba-Kisiki, Germain Kakule Vutsarana.

La Bad appuie l’Agenda 2063 de l’Union africaine

Le Fonds africain de développement vient d’accorder une subvention de 11,48 millions de dollars au secrétariat de l’institution régionale pour renforcer sa gouvernance et lui apporter un soutien institutionnel.L’approbation de cette subvention s’inscrit dans le volet « financement des biens publics régionaux » du Fonds logé à la Banque africaine de développement (Bad). Les ressources contribueront au projet de renforcement des capacités institutionnelles de l’Union africaine, un programme conçu pour améliorer la capacité de la Commission de l’UA à piloter l’Agenda 2063.

Ce dernier est la vision de l’institution régionale pour « une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale ». Il comprend des programmes pour stimuler la croissance économique et le développement du continent et conduire à sa transformation rapide.

Les fonds alloués couvriront trois principaux volets : le renforcement institutionnel ; la planification et la coordination des politiques, ainsi que la fourniture de prestations de services ; et la gestion de projet. En outre, le projet comprend d’importantes garanties environnementales et sociales ainsi que des considérations liées à la dimension de genre.

En 2017, la Commission de l’UA a lancé un vaste processus de réforme institutionnelle afin de rendre l’institution plus agile, plus efficace et plus autonome financièrement. Le projet poursuivra ces réformes en modernisant ses systèmes et en améliorant ses capacités de planification, de coordination et de prestation de services.

Une partie des fonds sera allouée aux pratiques de réduction des risques de catastrophes et aux mécanismes d’adaptation au changement climatique de la Commission de l’UA. Le soutien aux femmes comprendra l’élaboration des lignes directrices et du tableau de bord de la Commission en matière d’intégration de la dimension de genre et de la jeunesse, ainsi que des activités connexes, en plus du soutien à la réforme institutionnelle de l’Union africaine.

Le coût total du projet s’élève à 12,6 millions de dollars, et inclut une contribution en nature de l’Union africaine. Le succès du projet devrait encourager d’autres institutions de développement pour des contributions similaires.

Foot en Afrique : les dates des barrages du Mondial 2022 fixées

Du 24 au 29 mars 2022, dix matchs permettront de connaître les cinq représentants du continent à la Coupe du monde qatarie.Dernière ligne droite. Les dix sélections, ayant terminé en tête de leur groupe au 2e tour des éliminatoires, vont s’affronter en aller et retour. À part le Mali, tous les prétendants ont déjà participé au Mondial.

Pour entrer dans ce cercle restreint, les hommes du coach Mohamed Magassouba devront vite tirer les enseignements de leur élimination en huitièmes de finale de la Can 2021. Le jeu de possession des Aigles était inefficace dans la zone de vérité. Sur les quatre buts inscrits au Cameroun, en autant de matchs disputés, trois sont des penalties transformés par l’avant-centre Ibrahima Koné.

La Tunisie a une revanche à prendre sur le Mali qui l’a battue il y a un peu plus d’un mois. Les Aigles de Carthage, qui se déplacent le 24 mars et reçoivent trois jours plus tard, sont capables du meilleur comme du pire. Bluffante face au Nigeria, la Tunisie est retombée dans ses travers contre le Burkina. Cette inconstance a causé le limogeage de l’entraîneur Mondher Kebaier remplacé par son adjoint Jalel Kadri.

Ghana – Nigeria, 24 et 27 mars 

Ces deux nations ont respectivement pris part à trois et six phases finales de Coupe du monde. Lors de l’édition 2018, les Super Eagles étaient présents en Russie contrairement aux Black Stars.

Le Ghana quelconque a fait naufrage au Cameroun. Défaits par le Maroc, tenus en échec par le Gabon et surpris par les Comores, les partenaires d’André Ayew ont lamentablement été éliminés au premier tour.

Le Nigeria, au sortir de ses trois premières rencontres de haute facture dans la compétition, semblait taillé pour le titre. Mais les Super Eagles ont perdu pied dès les huitièmes de finale.

Égypte – Sénégal, 24 et 28 mars 

Le remake de la finale de la 33e édition de la Can 2021 s’annonce haletant. Le Sénégal, qui a remporté la première manche aux tirs au but, est plus que jamais sûr de ses forces. Sa malédiction s’est enfin brisée le 6 février dernier grâce notamment au leadership de Sadio Mané.  

L’Égyptien Mohamed Salah a fondu en larmes quand son coéquipier à Liverpool (Premier League anglaise) s’apprêtait à en finir avec ses espoirs de sacre. Ce coup de massue est resté en travers de la gorge du Pharaon qui rêve de priver le nouveau champion d’Afrique d’une deuxième qualification de suite à la Coupe du monde.

Cameroun – Algérie, 26 et 29 mars 

Le dernier Mondial des Lions indomptables et des Fennecs, c’était en 2014 au Brésil. Le Cameroun a clos sa Can avec une médaille de bronze arrachée au Burkina alors que l’Algérie, tenante du titre, s’est sabordée au premier tour.

Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’Algérie, dispose de peu de temps afin de remobiliser ses troupes et retrouver l’identité qui lui a permis de monter sur le toit de l’Afrique. La plaie est moins profonde pour le Cameroun qui a fait montre de caractère dans une petite finale très mal embarquée.  

Menés trois à zéro par les Étalons à la mi-temps, les Lions indomptables ont effacé l’ardoise avant de s’imposer aux tirs au but. Un exercice qui ne leur avait pas souri quelques jours auparavant. Avec ce mental à toute épreuve, le Cameroun peut causer bien des ennuis à une Algérie convalescente.

RD Congo – Maroc, 26 et 29 mars

Les Léopards ont faim. Jusque-là, il faut remonter à 1974 pour trouver l’unique trace de la République démocratique du Congo au Mondial. Le pays s’appelait encore le Zaïre et le tournoi se déroulait en République Fédérale d’Allemagne (RFA, Ouest).

Tout un pays attend ce retour à portée de main dans le nec plus ultra du foot d’autant que Cédric Bakambu et compagnie ont regardé la Can 2021 à la télévision. Le Maroc, sorti en quarts de finale par l’Égypte (2-1 après prolongations), a plus d’expérience. Et les Lions indomptables, cinq fois mondialistes, ont développé au Cameroun un jeu séduisant.

Sommet UE-UA: le Sénégal veut « une déclaration forte »

A l’issue de la rencontre, Dakar attend une « déclaration forte, moins politique et plus engageante ».L’Union européenne et l’Union africain organisent leur sixième sommet les 17 et 18 février à Bruxelles (Belgique). Pour Me Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, ce sommet doit être plus efficace pour les deux organisations.

« L’autre chose (c’est de) nous dire, que cette déclaration finale qui va sanctionner le sommet doit être forte, courte, moins politique et plus engageante. Elle doit lier les pieds et les mains de l’Europe et de l’Afrique ensemble dans ce qu’elles vont faire », a dit Me Sall, recevant jeudi soir à Dakar, des Commissaires de l’UE en visite au Sénégal qui assure la présidence de l’UA pour la période 2022-2023.

Poursuivant, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a estimé que « nous allons vers un sommet extrêmement important pour lequel nous allons redéfinir la forme de notre partenariat avant d’aborder les questions de fond parce que nous voulons que ce sommet soit beaucoup plus efficace que les précédents ».

« C’est pour cela que nous avons pensé qu’ensemble, avec vous, ce format de table-ronde est quelque chose de pragmatique pour nous permettre d’arriver à ces résultats », a-t-elle ajouté.

Selon elle, « l’Europe doit avoir une grande initiative pour l’Afrique pour nous permettre de nous décloisonner, de faire tomber les barrières, de faire passer les personnes et les biens dans toutes les frontières sans que cela ne soit une difficulté ».

De son côté, la vice-présidente exécutive de la commission européenne, Margarette Vestager a magnifié le partenariat entre l’Afrique et l’Union européenne, promettant que l’UE continuera d’accompagner l’Afrique afin qu’elle relève les défis de l’heure.

En prélude au Sommet UE-UA, des Commissaires européens conduits par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, sont en visite à Dakar du 9 au 11 février 2022. L’objectif est d’échanger avec les autorités sénégalaises, la jeunesse sénégalaise, la société civile et le secteur privé autour des principaux défis et enjeux de la relance socio-économique du Sénégal.

Les deux parties ont également échangé autour des priorités du partenariat UE-Sénégal ainsi que sur les priorités de l’agenda sénégalaise vis-à-vis la présidence de l’Union Africaine.

Recevant la délégation, hier jeudi, le président Macky Sall a plaidé pour un « partenariat rénové » avec l’UE. « Compte tenu de la proximité géographique, l’Europe et l’Afrique ont intérêt à travailler ensemble », a dit Macky Sall.

RDC : la CIJ inflige une amende de 325 millions de dollars à l’Ouganda

Ces fonds sont censés compenser les dommages causés par Kampala en République démocratique du Congo durant la guerre de 1998-2003.La République démocratique du Congo (RDC) réclamait plus de 11 milliards de dollars pour l’invasion par l’Ouganda de l’Est de son territoire entre 1998 et 2003. Dans un arrêté « définitif, sans appel et obligatoire pour les Parties » rendu public ce mercredi, la Cour internationale de justice (CIJ) a fixé l’amende à 325 millions de dollars. 

La plus haute juridiction de l’Organisation des Nations unies (Onu) a arrêté à 225 000 000 dollars le montant dédié aux dommages causés aux personnes ; 40 millions de dollars pour les dommages aux biens et 60 millions de dollars pour les dommages aux ressources naturelles.

Le montant intégral devra être acquitté en cinq versements annuels de 65 000 000 dollars, dont le premier est dû le 1er septembre 2022, informe la Cour. Elle ajoute qu’en cas de retard, des intérêts moratoires, au taux annuel de 6 %, courront sur toute somme due et non acquittée, à compter du jour suivant celui où celle-ci aurait dû être réglée. 

Par ailleurs, la CIJ indique avoir rejeté la demande de la RDC tendant à ce que les frais de procédure que celle-ci a engagés dans la présente affaire soient supportés par la République de l’Ouganda. De même, elle a rejeté le surplus des conclusions de la République démocratique du Congo.

RDC : la raison de l’arrestation de François Beya connue

La présidence de la République démocratique du Congo (RDC) Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, invoque « une affaire relevant de la sûreté de l’Etat » pour justifier la mise aux arrêts de son conseiller spécial en matière de sécurité.On en sait plus sur l’arrestation du conseiller spécial de Félix Tshisekedi en matière de sécurité. Dans une allocution, diffusée mardi soir à la télévision nationale, le porte-parole du président, Tharcisse Kasongo Mwema Yamba-Yamba, a indiqué qu’« il s’agit d’une affaire relevant de la sûreté de l’Etat. »

« Les enquêteurs disposent d’indices sérieux attestant d’agissement contre la sécurité nationale », a affirmé M. Yamba-Yamba, ajoutant que « les enquêtes se poursuivent et les investigations s’effectuent sur différents niveaux. » 

Selon le porte-parole du président, les indices sont suffisamment sérieux et ne peuvent donner matière à d’autres considérations de nature ou de type tribal, clanique ou régional.

Par ailleurs, il a rappelé que le processus démocratique amorcé en RDC par la première passation pacifique du pouvoir en janvier 20019 est un acquis sacré à préserver à tout prix. « Aucune tentative de déstabilisation de nos institutions démocratiques ne sera tolérée », a-t-il averti.

Il a ainsi invité les populations à la vigilance et à éviter de donner du crédit « à des spéculations mensongères diffusées par des personnes malintentionnées » dans les médias et sur les réseaux sociaux. 

Durant le temps de l’enquête, il est demandé à la population de garder son calme et de vaquer sereinement à leurs occupations quotidiennes, a-t-il ajouté, assurant que « la situation est sous contrôle. »

Tentative de putsch en RDC : un conseiller de Tshisekedi arrêté

Un conseiller spécial du président Félix Tshisekedi, accusé d’avoir organisé des réunions visant à déstabiliser le pouvoir, est détenu depuis le 5 février.Après le Mali, le Burkina Faso, le Soudan et la Guinée-Bissau, la fièvre des coups d’Etat est-elle en train de gagner la République démocratique du Congo (RDC) ? En effet, les autorités en charge du renseignement semblent avoir décelé une tentative dans ce sens et ont procédé à l’arrestation de François Beya, conseiller spécial de Tshisekedi à la sécurité.

Il a passé sa troisième nuit dans les locaux de l’Agence nationale de renseignements (ANR), rapportent plusieurs médias congolais, soulignant que la détention « de Beya serait due à une tentative de coup d’État avec la participation de gradés de l’armée ».

Autorisé à lui rendre visite, Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise d’accès à la justice, affirmait samedi que l’intéressé ne connaissait pas encore les motifs de son interpellation. Une commission d’enquête devait l’entendre ce jour, mais les autorités n’ont jusque-là pas encore communiqué sur le dossier.

Selon ses proches, le conseiller spécial du chef de l’Etat congolais a été interpellé alors qu’il observait un repos médical recommandé par son médecin. Si aucun fait ne vient étayer l’accusation de tentative de coup d’Etat, certains journaux se demandent s’il ne s’agit pas d’une « simple machination ourdie par ses adversaires pour éliminer un sécurocrate influent ».

« Tous les Congolais ont aujourd’hui les yeux braqués sur l’immeuble des +Grandes oreilles+ de la République, situé dans le quartier d’affaires de la Gombe. C’est dans cette bâtisse ayant jadis abrité une banque locale qu’est détenu l’un des hommes les plus puissants du pouvoir. Une situation cocasse par excellence car François Beya a de fait autorité sur ladite agence. Mais les rôles sont inversés. Comment en est-on arrivé là ? De quoi accuse-t-on le sécurocrate en chef, nommé à ce poste en 2019, par le chef de l’Etat congolais ? », s’est interrogé le magazine Enjeux Africains.

Comme une réponse à cette question, Afrikarabia affirme que « Tshisekedi fait le ménage chez les sécurocrates ». « En mettant hors-jeu cet ancien fidèle de Joseph Kabila, le chef de l’Etat poursuit la +dékabilisation+ de l’appareil sécuritaire et tente de prévenir d’un possible putsch contre son pouvoir », explique ce site spécialisé sur la RDC.

En effet, François Beya, a servi les dirigeants successifs du pays. Il a débuté sa carrière bien remplie dans les services de renseignements lorsque la République démocratique du Congo (RDC) était encore le Zaïre de Mobutu, dans les années 1980.

Après un court exil à la chute du Maréchal, il fait un retour au service des Kabila, d’abord père puis fils. Pendant de nombreuses années, il dirige la Direction générale des migrations. Sa modération et sa discrétion en feront par la suite un « parfait rouage » de la transition qui s’opère, en janvier 2019, entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Celui-ci s’appuie sur François Beya, avec qui il partage par ailleurs des racines kasaïennes.

Si l’opinion congolaise attend d’être édifiée encore sur cette affaire, l’organisation de promotion et de protection des droits humains, Justicia ASBL, a déjà pris position. Dans un communiqué, elle invite le gouvernement congolais à donner des explications à la population sur « la supposée tentative de coup d’État » qui serait déjouée par la présidence.

Tentative de coup d’Etat en RDC et accueil des Lions à la Une en Afrique

L’accueil monstrueux des Lions champions d’Afrique à Dakar et l’arrestation d’un conseiller du président congolais Félix Tshisekedi pour tentative de coup d’Etat sont les sujets les plus traités dans les médias africains visités mardi par APA.« Accueil populaire pour les champions d’Afrique : Tout un peuple en Lions », titre Le Quotidien, soulignant que l’équipe nationale de football a été accueillie hier en héros.

Faisant état d’un accueil triomphal des champions d’Afrique, Sud Quotidien s’exclame : « Les Lions en héros ! ». Le journal sénégalais constate une « procession de près de 7 heures de temps de l’aéroport de Yoff au Palais présidentiel ».

Cela fait dire à L’As que « la nation (est) reconnaissante ». « C’est la victoire du peuple », dit Macky Sall dans le journal dakarois.

« Indescriptible : Ce Sénégal que nous aimons ! », s’exclame La Tribune, à côté du quotidien national Le Soleil qui constate : « L’apothéose ! »

De son côté, L’Observateur écrit l’« histoire en lettres dehors ».

Au Cameroun, le quotidien Cameroun Tribune est habité par un « sentiment de satisfaction générale » après l’organisation de la 33e édition de la CAN, indiquant que la « mission (est) accomplie ».

Au Burkina Faso, Wakatsera rapporte que le sélectionneur Kamou Malo « demande des excuses au peuple » après la défaite de l’équipe nationale dans le match de classement contre le Cameroun.

Sur un autre sujet, le quotidien burkinabè note que le nouveau président de l’Union africaine (UA), le Sénégalais Macky Sall, est « sur le dos des putschistes » au Mali, au Burkina, au Soudan et en Guinée-Bissau. « Au même titre que les Lions de la Téranga qui ont dû sorti les tripes pour rentrer à Dakar avec le graal, cette présidence de l’UA sera loin d’être un fleuve tranquille pour Macky Sall. En plus de la menace des coups d’Etat, le dossier des divergences entre Addis-Abeba et ses rebelles du Tigré, demeure sans solution malgré l’implication de l’UA », note le journal.

En République démocratique du Congo (RDC), plusieurs médias se font l’écho de l’arrestation de François Beya, conseiller spécial à la sécurité du président Félix Tshisekedi, accusé de tentative de coup d’Etat. Cas-Info note que François Beya « a passé sa deuxième nuit à l’Agence nationale de Renseignement (ANR) ».

Arrêté depuis le samedi 5 février, il est soupçonné d’avoir organisé des réunions visant à déstabiliser le pouvoir de Félix Tshisekedi, selon le site congolais.

Afrikarabia souligne que « François Beya, le très redouté +monsieur sécurité+ du président Tshisekedi, a été arrêté et entendu par les renseignements congolais. En mettant hors-jeu cet ancien fidèle de Joseph Kabila, le chef de l’Etat poursuit la +dékabilisation+ de l’appareil sécuritaire et tente de prévenir d’un possible putsch contre son pouvoir ».

RDC : la chute d’un câble haute tension fait plusieurs morts

Une vingtaine de personnes ont perdu la vie par électrocution dans un marché de Kinshasa.C’est un drame sans précédent qui s’est produit ce mercredi 02 février dans le marché de Matadi Kibala à l’Ouest de la capitale Kinshasa. Un coup de foudre a sectionné un conducteur de phase sous-tension qui est tombé sur le lieu de négoce. Plusieurs vendeuses de légumes et autres condiments y ont perdu la vie.

« Dans sa chute, après s’être coupée, la partie chargée d’électricité d’un câble haute tension est tombée dans un caniveau rempli d’eau de la pluie de ce matin. Il y a eu 26 morts par électrocution à ce stade », a indiqué le porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa, Charles Mbutamuntu.

Le Président Etienne Tshisekedi a salué la mémoire des victimes et présenté ses condoléances aux familles éprouvées. Il a instruit les autorités compétentes pour qu’elles apportent toute l’assistance nécessaire aux victimes.

« Toute la lumière sera faite sur les causes de ce drame et les responsables devront en répondre », a-t-il promis.

La saison des pluies est souvent synonyme d’inondations dans la capitale congolaise. Les conduits qui datent de la période coloniale sont mal entretenus et fréquemment bouchés.