Africités 9 : le Kenya pour des solutions innovantes à la réduction des vulnérabilités

Le Sommet Africités doit permettre aux villes de discuter des solutions aux besoins du nombre croissant des citadins afin d’améliorer leurs conditions de vie, selon un ministre kényan.L’autonomisation des populations africaines doit passer par des programmes transformateurs et durables. Ayant compris cet enjeu, le ministre kényan de la Déconcentration, Eugène Wamalwa, invite l’Afrique à considérer toutes les opportunités qui s’offrent à elle « pour améliorer notre environnement et la gestion des ressources naturelles, et améliorer l’accès au marché, le commerce et les services financiers ».

« Nos discussions et interactions au cours de ce Sommet devraient s’efforcer d’explorer des possibilités innovantes de réduction des vulnérabilités et d’augmentation de la résilience de nos populations urbaines croissantes. Il est impératif que nous travaillions à l’autonomisation économique de nos communautés grâce à des programmes socio-économiques transformateurs et durables », a dit M. Wamalwa.

Il s’exprimait à l’ouverture officielle du 9e Sommet Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, dans l’Ouest du Kenya. L’événement est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) en partenariat avec le Gouvernement du Kenya, le Conseil des gouverneurs du Kenya (CoG) et le Comté de Kisumu. La présente édition à laquelle prennent part environ 5000 participants porte sur le thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

Poursuivant, le ministre de la Déconcentration du Kenya et ancien ministre de la Défense a affirmé que « nos efforts pour construire la Nation et fournir un environnement pacifique pour la coexistence seront cruciaux pour mener nos communautés vers le décollage économique ».

« Il est important pour nous tous de commencer à poser les problématiques et de trouver des solutions sur la façon dont nous allons financer nos développements infrastructurels dans nos villes, municipalités, villages et centres commerciaux en tant que facteur essentiel pour garantir que notre urbanisation réponde aux principes de base du développement », a poursuivi l’ancien ministre de la Justice du Kenya.

Selon Eugène Wamalwa, les discussions au cours de ce Sommet forment le lien permettant à l’Afrique de tracer sa propre approche et trajectoire vers le développement humain durable en fonction de ses réalités tout en faisant le point sur les connaissances et les expériences acquises à travers le monde.

Organisateur du sommet Africités tous les cinq ans en partenariat avec le pays accueillant, Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) regroupe 16.000 collectivités territoriales et 51 associations nationales d’élus locaux, selon sa présidente, Christine Mba Ndutume.

La 8e édition du Sommet Africités s’était tenue du 20 au 24 novembre 2018 à Marrakech, au Maroc, sous le thème : « La transition vers des villes et territoires durables : le rôle des collectivités territoriales africaines ».

La planification, une solution au changement climatique (Onu-Habitat)

Le dérèglement climatique impacte négativement plusieurs villes en Afrique.Beaucoup de pays manquent de bonnes politiques de planification urbaines, exposant ainsi les villes et les populations africaines aux conséquences du changement climatique. Pour inverser la tendance, Maimunah Mohd Sharif, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) a plaidé pour des plans d’urbanisation tenant compte des réalités de chaque ville.

« Une bonne politique de planification est la solution au changement climatique », a dit Mme Sharif, ce mardi à Kisumu (Kenya, Ouest).

L’ancienne maire de Penang et première femme à être nommée présidente du conseil municipal de Seberang Perai (Malaisie) s’exprimait au cours d’une plénière portant sur urbanisation et changement climatique. La rencontre entre dans le cadre du 9e Sommet Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 sous l’égide de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) en partenariat avec le Gouvernement du Kenya, le Conseil des Gouverneurs du Kenya (CoG) et le Comté de Kisumu.

Pour la directrice exécutive d’Onu-Habitat, de nombreux États injectent beaucoup d’argent dans la lutte contre le changement climatique sans se doter de bonnes politiques de planification. « Ce qui est du gâchis. Ce qu’il faut, c’est plutôt de bons plans d’adaptation au changement climatique adossés à une bonne planification. Cela permet d’être résilient et de sauver nos villes des catastrophes. Une ville bien planifiée peut réduire les effets du changement climatique », a poursuivi Maimunah Mohd Sharif, par ailleurs urbaniste.

Le Sommet Africités, qui se tient tous les trois ans sur une durée de cinq jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, est selon ses organisateurs, le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent africain. L’édition de cette année a lieu pour la première fois dans une ville intermédiaire, Kisumu (Ouest), troisième plus grande ville du Kenya après Nairobi et Mombasa, située sur les bords du Lac Victoria.

Plus de 5000 personnes y participent pour débattre autour des Agendas 2030 et 2063 qui appellent à l’urgence de réfléchir à une urbanisation résiliente et durable en Afrique. D’ici 2050, la majeure partie de la population africaine vivra dans les villes et la majorité des citadins s’installeront dans des villes intermédiaires, d’après les statistiques.

Afrique: l’idée d’une agence de notation fait son chemin

Cette institution financière devrait prendre en compte les réalités des économies du continent noir largement dominées par le secteur informel.L’avis des agences de notation financière a une grande influence sur l’accès aux marchés financiers. En rehaussant la note d’un pays, elles diminuent le risque d’y investir et favorisent son accès aux crédits. Les économies africaines, souvent victimes d’une dégradation de leurs notations, sont ainsi confrontées à une surestimation des risques d’investissement et une flambée des primes d’assurance et par ricochet des taux d’intérêt de la dette. D’où la nécessité pour le continent de se doter d’une structure parallèle d’évaluation des risques.

« Avoir une agence de notation africaine nous permettra d’avoir notre propre benchmarking. Une agence qui comprend mieux les réalités africaines et qui prendra en compte davantage l’impact du secteur informel dans notre Produit Intérieur Brut (PIB) », a déclaré le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.

Il s’exprimait ce mardi à la clôture de la 54e session de la Commission économique pour l’Afrique (CoM2022) tenue au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, à la périphérie de Dakar.

Cette institution panafricaine, a fait savoir l’ancien directeur du Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis), « devra prendre en compte davantage la résilience de nos économies et faire des rapports qui vont inspirer les agences de notation internationale » afin que celles-ci revoient leurs méthodes d’évaluation des risques en Afrique.

Dans son discours d’ouverture officielle de la CoM2022, lundi dernier, Macky Sall avait déjà fustigé les procédés utilisés par les agences de notation quand il s’agit des pays africains. Le président sénégalais a signalé à ce titre que le rapport 2022 sur le financement du développement durable avait pointé du doigt les limites et les méthodes d’évaluation de ces agences.

« L’étude établit un parallèle entre la célérité des agences de notation vis-à-vis des pays du Sud et leur relative mansuétude à l’égard des nations riches », a dénoncé le successeur d’Abdoulaye Wade.

Citant le rapport, Macky Sall a rappelé que les pays développés, ayant connu une augmentation de la dette et un ralentissement économique beaucoup plus important, ont largement échappé aux dégradations, non sans ajouter que cette notation renforce leur accès aux marchés financiers.

Le document insiste ainsi sur l’importance de méthodologies transparentes afin de ne pas saper la confiance dans la notation.

Ce rapport a été réalisé par une soixantaine d’institutions multilatérales dont le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale, le Comité de Bale sur la supervision bancaire, le Comité international des régulateurs de l’assurance et le Conseil de stabilité financière.

Maroc: levée de l’obligation du test PCR pour accéder au pays

Le Maroc a annulé, mardi, l’obligation du test PCR pour accéder à son territoire. La décision a été annoncée par le département du Chef du gouvernement avec effet immédiat.  « Cette décision entrera en vigueur dès publication de ce communiqué », a-t-on indiqué. Elle a été prise sur la base des dispositions juridiques relatives à la gestion de l’état d’urgence sanitaire et en prenant en considération l’amélioration de la situation épidémiologique dans notre pays », ajoute la même source.

Rappelons que le Maroc a rouvert ses frontières en février 2022 en imposant aux voyageurs à destination du territoire national de présenter un pass vaccinal. Toutefois, le communiqué du département du chef du gouvernement ne précise pas si cette obligation sera également levée. 

OCP: un chiffre d’affaires en hausse de 77% au premier trimestre 2022

Le groupe OCP a enregistré un chiffre d’affaires de près de 2,39 milliards d’euros (25,33 milliards de dirhams) au premier trimestre de 2022, en hausse de 77% par rapport à celui réalisée une année auparavant, a indiqué mardi l’Office chérifien des Phosphates.

Cette performance s’explique par la hausse des prix de vente dans toutes les catégories de produits, qui a largement compensé la baisse des volumes de ventes, explique l’OCP dans un communiqué sur ses résultats au T1-2022. 

« Les résultats records affichés par OCP en 2021 se sont poursuivis au premier trimestre 2022, portés par des conditions de marché solides et une efficacité opérationnelle continue. Le conflit russo-ukrainien a intensifié la situation tendue en termes d’équilibre offre/demande sur le marché des phosphates et a entraîné une nouvelle hausse des prix, qui a également été soutenue par l’augmentation des coûts des matières premières, en particulier l’ammoniaque et le soufre », indique le groupe.

La marge brute s’est établie, quant à elle, à 1,5 milliard d’euros (15,88 MMDH), contre 875 millions d’euros (9,267 MMDH) un an plus tôt, la hausse des prix de vente ayant neutralisé l’impact de la hausse des coûts des intrants, principalement le soufre et l’ammoniaque, fait savoir le communiqué, notant que le taux de marge brute a atteint 63% contre 65% au premier trimestre 2021.

Sur la même période, les dépenses d’investissement ont évolué de +70,7%, ajoute l’OCP qui s’attend à une croissance significative en 2022. « La hausse des prix devrait se poursuivre sur l’année, soutenue par des conditions de marché solides, reflétant une forte demande globale, une situation tendue de l’offre et des prix de matières premières en hausse », note le groupe. Dans ces conditions, l’Office prévoit d’augmenter ses volumes de production de 10% cette année pour répondre à la demande des marchés à forte croissance.

Zuma impliqué dans une affaire de vente d’armes

L’ancien président sud-africain (2009-2018) Jacob Zuma, est poursuivi pour corruption, dans une affaire de ventes d’armes avec Thalès, le géant français de l’armement.Jacob Zuma, 79 ans, est soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin de la part du groupe français Thales, dans un contrat d’armement de près de 4 milliards d’euros attribué en 1999. À l’époque des faits, il était « ministre » provincial puis vice-président d’Afrique du Sud.

Jacob Zuma est retourné à la Haute Cour de Pietermaritzburg ce mardi son procès. Mais l’audience devrait être reportée en raison d’un recours introduit par les avocats de l’ancien président sud-africain. En effet, le mois dernier, le juge de la Haute Cour Piet Koen a accordé à l’ancien président sud-africain, un report du procès dans l’attente du résultat de la demande de ce dernier attribuée au juge-président de la Cour suprême Mandisa Maya. Un report se dessine, car la demande n’est pas encore examinée.

Zuma demande à Mandisa Maya de reconsidérer sa demande de renvoi du procureur principal Billy Downer pour « partialité » présumée contre l’ancien président. La Cour suprême avait précédemment rejeté la demande d’autorisation d’appel de Zuma.

L’ancien président fait face à 16 accusations de corruption aux côtés de Thales, le fabricant d’armes français, qui remontent à 1999. A l’époque, Thabo Mbeki, le président de la République, l’avait même démis de ses fonctions de vice-président en raison de ces allégations de corruption.

Africités 9 : plaidoyer pour le développement des villes intermédiaires

Le président Uhuru Kenyatta a ouvert mardi 17 mai à Kisumu, à l’ouest du Kenya, la neuvième édition du sommet Africités.Clap de départ de l’édition 2022 du Sommet Africités, organisé tous les trois ans par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique). La rencontre se tient du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, troisième ville du Kenya après Mombasa, située à près de 400 km de la capitale, Nairobi. Cet événement est axé cette année sur le thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

Tous les intervenants à la cérémonie d’ouverture ont plaidé pour des politiques publiques qui tiennent compte des villes intermédiaires. Celles-ci doivent « être considérées comme des facteurs de développement », a plaidé le chef de l’Etat kényan.

« Les dirigeants politiques, les universitaires et les acteurs économiques doivent tous se mobiliser pour les villes intermédiaires pour accélérer le développement de l’Afrique. Il est temps que nos villes intermédiaires soient prises pour des facteurs de développement car, elles contribuent de 20% au Pib du continent », a affirmé Uhuru Kenyatta.

Selon lui, les politiques publiques doivent tenir compte des villes intermédiaires en faisant de la planification pour satisfaire les besoins émergents des populations. « C’est pourquoi, a-t-il souligné, le sommet Africités 9 doit aboutir sur une feuille de route et une décennie d’actions au profit des villes intermédiaires ».

Insistant sur l’importance d’une politique d’urbanisation pour les villes intermédiaires, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a noté que ces dernières connaissent une croissance démographique galopante.

« Or, nos politiques publiques sont centrées sur les villes principales au détriment des villes intermédiaires. Pourtant, les villes intermédiaires ont d’énormes potentialités », a-t-il constaté.

« Les villes intermédiaires sont le reflet de notre niveau de développement. Elles doivent être des atouts pour promouvoir le développement socio-économique de nos pays », a dit, pour sa part, la présidente de CGLU-A, organisatrice d’Africités et à laquelle 16.000 collectivités territoriales et 51 associations nationales d’élus locaux sont affiliées.

Cela fait dire à John Kerry, ancien secrétaire d’Etat américain, que « les villes intermédiaires doivent être la locomotive du développement ».

Le sommet Africités 9, qui se tient tous les trois ans sur une durée de cinq jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, est selon ses organisateurs, le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent africain. L’édition de cette année, organisée en partenariat avec le gouvernement du Kenya, le Conseil des gouverneurs du Kenya (CoG) et le Comté de Kisumu, a lieu pour la première fois dans une ville intermédiaire.

Plus de 5000 personnes y participent pour débattre autour des Agendas 2030 et 2063 qui appellent à l’urgence de réfléchir à une urbanisation résiliente et durable en Afrique. D’ici 2050, la majeure partie de la population africaine vivra dans les villes et la majorité des citadins s’installeront dans des villes intermédiaires, d’après les statistiques.

Macky Sall fait le procès du système financier international

Le chef de l’Etat sénégalais a durement critiqué les règles régissant la gouvernance économique mondiale « qui ne correspondent pas à nos réalités ».Le président Macky Sall n’y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer les exigences des institutions financières internationales envers les pays africains. « Tout le monde est d’accord que les conditions actuelles qui régissent la gouvernance économique sont dépassées et inadaptées à la réalité. A quoi bon donc continuer à imposer à l’Afrique de respecter des chiffres de déficit de 5 % ou 6 % dans cette double crise ? Ça n’a aucun sens », a pesté le président en exercice de l’Union Africaine (UA).

Selon ce dernier, les politiques économiques en vigueur ont été adoptées bien avant les indépendances des pays africains. « Nos réalités ne sont prises en compte ni par les agences de notation ni par ceux qui décident. Mais c’est clair que ça ne marche pas. Et ça ne peut pas marcher. C’est ça la vérité. Soit, nous avons le courage de le dire ou on se tait », a soutenu le président Sall.

Macky Sall s’exprimait lundi à l’ouverture à Diamniadio de la réunion ministérielle de la 54e Conférence de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies.

A en croire le chef de l’exécutif sénégalais, si le statu quo perdure « c’est l’atteinte même des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 qui sera définitivement compromise ». Partant de là, il a souligné la nécessité de sortir des schémas classiques qui ont déjà montré leurs limites même en temps normal. « C’est pourquoi, nous plaidons pour l’effectivité des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) pour nos pays », a déclaré Macky Sall.

Sur les 250 milliards de DTS émis par le FMI, seuls 33 milliards, soit 5 % ont été alloués à l’Afrique. « C’est ce que nous pesons selon les règles qui gouvernent le monde. Est-ce que c’est ce que nous pesons réellement sur l’économie mondiale et la population mondiale ? Les règles sont injustes. Elles sont dépassées et il faut que nous ayons ensemble le courage de remettre cela en cause avec ceux qui veulent progresser. Ceux qui ont un humanisme et une solidarité pour faire bouger les lignes », a-t-il martelé.

Soulignant la volonté des Etats africains d’innover en cette période de double crise, le président Macky Sall a invité les initiatives américaines et européennes consacrées à la relance à s’inscrire dans cette approche innovante avec des prêts longues durées en contrepartie de réalisation de projets d’infrastructures structurantes en co-traitance avec le secteur privé africain.

« Cela me parait essentiel et sans conditionnalité parce qu’autrement ces belles initiatives risquent de connaître les mêmes trajectoires », a-t-il averti.

Par ailleurs, Macky Sall a appelé l’Organisation de Coopération et de Développement économique (OCDE) à revoir ses règles d’octroi de crédits aux pays africains. « Les pays développés veulent vendre, nous voulons acheter et construire notre développement alors le dialogue entre nous devrait être facile mais les règles sont difficiles », s’est-il désolé.

Pour le successeur de Félix Tshisekedi à la tête de la présidence tournante de l’UA, « l’Afrique ne parle pas d’aide pour se développer mais de partenariats puisque l’aide ne permet de régler aucun problème mais au moins qu’on discute sur les conditions d’accès aux crédits, aux marchés financiers dans des conditions que les pays développés utilisent pour avoir des ressources ».

Il a ainsi plaidé pour l’allongement des maturités des prêts de l’OCDE pour une meilleure adéquation avec la durée d’exploitation des infrastructures financés par ces crédits import-export.

De même, Macky Sall a dénoncé l’obligation d’acompte de 15 % et la mauvaise notation des pays africains du fait de la perception très élevé du risque par rapport aux risques réels. Ces paramètres entraînent, d’après lui, un renchérissement des crédits qui rend les pays africains moins compétitifs.

Il a ainsi pointé du doigt ces pays qui souvent ont des problèmes de recettes et ont du mal à s’acquitter de l’acompte alors qu’on pourrait se contenter de 5% avec des durées d’au moins vingt ans.

« On ne peut pas construire un chemin de fer et demander un remboursement sur 10 ans, ou une centrale électrique à rembourser sur la même durée, ce n’est pas possible », a soutenu M. Sall.

Le chef de l’Etat sénégalais a enfin réitéré la nécessité de mettre un terme aux congés fiscaux induits dans le secteur extractif afin de renforcer le financement des économies africaines. Selon le président Sall, l’autre enjeu de financement des économies africaines réside dans la justice fiscale notamment dans le secteur extractif, mines, gaz…

« Comme partout ailleurs, l’exigence du paiement de l’impôt là où la richesse se crée, doit être effective en Afrique. Si, on nous paie les taxes dus, on n’aurait même pas besoin de l’aide publique au développement. C’est un enjeu de plusieurs milliards par an, une opportunité de croissance et de prospérité pour nos pays », a-t-il fait savoir.

Economie, sécurité et politique au menu des quotidiens marocains

La gestion du secteur de l’eau, l’évolution de la police marocaine et le paysage politique national sont les principaux sujets traités par les quotidiens de ce mardi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur la gestion du secteur de l’eau, écrit que la thématique du stress hydrique est devenue aujourd’hui une question d’opinion publique débattue par la masse, qui ressent de plus en plus les effets ravageurs d’un ciel trop peu généreux, mais aussi du « cumul de politiques défaillantes » des anciens gouvernements.

Car, de la mobilisation à la préservation des ressources, en passant par la planification, l’organisation et le financement, la gestion du secteur de l’eau “accusait plusieurs lacunes”, plaçant le Royaume dans la “très redoutée liste” des 20 pays les plus “stressés” au monde en termes de disponibilité de ressources hydriques, explique le quotidien.

Ces “failles” viennent s’ajouter aux “mauvaises pratiques” du consommateur marocain, dont le processus de socialisation a toujours été tari de sensibilisation sur la préservation de cette ressource vitale, ajoute-t-il.

Il est vrai que les efforts du Royaume sont louables, avec une ambition de réaliser 20 stations de dessalement d’eau à l’horizon 2030 et la construction de 120 barrages collinaires à l’horizon 2023, sans oublier un plan visant à réutiliser 300 millions de m3 par an d’ici 2050, dans divers domaines, mais pour faire face “efficacement” à la crise hydrique, “ce sont les perceptions de nous tous qui doivent changer”, suggère-t-il.

+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que la police marocaine, née officiellement le 16 mai 1956, a beaucoup évolué avec l’évolution de la société marocaine en termes d’effectifs, de moyens, de modes d’intervention, mais que sa mission a été et restera toujours la même : veiller en premier et en dernier lieu à la sécurité des Marocains au même titre que ses homologues des FAR et de la gendarmerie royale notamment.

Dans certaines conjonctures spécialement, cette mission prend encore tout son sens, constate la publication, expliquant que durant ces deux dernières années de pandémie, le rôle de la police comme de toutes les autres forces a été “décisif” dans la réussite du Maroc dans son dispositif de lutte.

+Al Bayane+ fustige les “prises de bec” constatées ces derniers temps entre certains leaders des partis politiques, estimant que l’échange de “vils” propos, de part et d’autre, “font pitié dans le champ politique national”.

Pour le quotidien, la pratique politique au Maroc est en “décadence” par rapport au développement économique du pays, estimant “impératif” de préconiser la moralisation de la pratique politique, loin de l’individualisme et de l’opportunisme.

Un coup d’état déjoué à Bamako, selon les autorités

Cette annonce intervient 24 heures après le retrait du Mali du G5 Sahel, en signe de protestation contre sa non-accession à la présidence de cette organisation.Lundi 16 mai, en début de soirée, le gouvernement malien a affirmé avoir déjoué un coup d’Etat que tentaient « un groupuscule d’officiers et de sous-officiers anti-progressistes ».

Selon le communiqué du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, les faits se sont déroulés dans la nuit du 11 au 12 mai 2022. « Ces militaires étaient soutenus par un Etat occidental », accuse le document qui ne précise pas cependant de quel Etat il s’agit.

Bamako qui « condamne avec la dernière rigueur » ce qu’il considère comme une « indigne atteinte à la sureté de l’Etat », assure que tous les moyens nécessaires et mesures appropriées ont été déployés, dans le cadre de l’enquête et de la recherche des complices. A cet effet, les contrôles aux sorties de Bamako et aux postes frontaliers du Mali ont été renforcés.

« En outre, les personnes interpellées seront mises à la disposition de la justice », conclut le communiqué numéro 31 du gouvernement de la transition, issu lui-même d’un coup d’Etat en mai 2021, après un premier neuf mois plus tôt en aout 2020.

Cette annonce intervient 24 heures après le retrait du Mali du G5 Sahel, en signe de protestation de sa non-accession à la présidence de cette organisation régionale.

L’intelligence communautaire et l’innovation low-tech s’invitent à la Smart City Casablanca

L’édition 2022 du « Smart City Casablanca Symposium », une plateforme d’échanges et de réflexions aura lieu les 25 et 26 mai 2022 à Casablanca sous le thème « L’intelligence communautaire et l’innovation low-tech », ont annoncé les organisateurs.La thématique de cette année puise son essence de la pertinence des expériences de résiliences low-tech des citoyens pendant la crise de la Covid-19, mais aussi de l’importance de l’intelligence communautaire pour transiter vers la Smart City. Elle sera traitée sous un triptyque urbanistique, économique et écologique. Cette convergence de l’humain et des low-tech laisse ainsi entrevoir le potentiel de l’intelligence collective dans la co-conception et la co-construction de la ville dite smart tout en mobilisant les outils, ressources, biens et services appropriés.

Cette nouvelle édition de Smart City Casablanca Symposium se propose de réfléchir à la relation entre le citoyen et la technologie low-tech afin de résoudre les grands défis de l’urbanisation et de la métropolisation.

Cinq axes thématiques seront abordés lors de cet évènement qui tiendra sur deux jours dans un format hybride via une plateforme virtuelle de retransmission. Il s’agit de la gouvernance Bottom-up, de l’innovation communautaire, de l’entrepreneuriat social et du développement socio-économique, de la technologie lowtech au service des citoyens et enfin, de la transition écologique des villes et des territoires.

Pour relever les défis actuels et futurs, les villes doivent donc s’appuyer davantage sur l’intelligence communautaire, notamment la coopération entre les acteurs publics et privés. La problématique n’est autre que d’identifier les appuis de la ville pour une approche low-tech menant à bien la transition vers plus de durabilité et de résilience et dans laquelle le citoyen est acteur, concepteur et catalyseur de ces synergies territoriales intégrées.

La session plénière débattra de trois sujets se rapportant à l’innovation communautaire et low-tech dans la fabrique de la ville, des nouveaux business models de la ville low-tech et de la low-tech pour des villes durables et résilientes.

Au programme, l’organisation de quatre ateliers. L’un portant sur l’innovation communautaire au service de la gouvernance « Bottom-up » avec un accent sur les nouvelles approches d’innovation communautaire permettant de catalyser la participation des citoyens par le biais du design-thinking et d’autres approches innovantes permettant de co-construire des villes inclusives.

Le deuxième atelier s’intéressera à la low-tech au service de l’équité sociale et du développement durable inclusif. Il se propose d’explorer le potentiel de la low-tech comme vecteur d’équité sociale et de développement inclusif avec l’ensemble des acteurs pour favoriser l’émergence des territoires qui se caractérisent par une répartition équitable de ressources.

Quant au troisième atelier, il traitera des Startups low-tech et entreprises sociales. Cet atelier se veut une plateforme de partages et d’échanges pour présenter des projets concrets portés par des jeunes startupers ou entrepreneurs innovant dans la low tech.

Le quatrième atelier portera sur les Technologies intelligentes et la sobriété numérique. Il vise à explorer les technologies intelligentes qui privilégient la sobriété numérique pour le bien-être communautaire et le respect de l’environnement.

Smart City Casablanca Symposium sera aussi ouvert au grand public à travers « Smart City Connect Casablanca». L’objectif étant de vulgariser le concept de la Smart City, en mettant les casablancais à l’honneur et en tissant des liens sociaux et culturels, un programme riche axé sur le débat d’idées et le divertissement nouvelle génération est proposé.

C’est dans ce contexte que seront organisés des créations artistiques innovantes, numériques et spectaculaires, ludiques et pédagogiques : installations interactives et immersives, vidéo projections et mapping, réalités virtuelle et augmentée.

Union pour la Méditerranée: Marrakech abrite une réunion sur l’emploi et le travail

Les États membres de l’Union pour la Méditerranée (UpM) se réuniront, les 17 et 18 mai à Marrakech, pour la 5ème réunion ministérielle de l’UpM sur l’emploi et le travail.Organisée par le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, et co-présidée par la Commission européenne à travers la Direction Générale en charge de l’Emploi et des Affaires sociales, ainsi que le ministère du Travail du Royaume hachémite de Jordanie, en présence de l’Union pour la Méditerranée, cette rencontre va débattre des défis pressants sur le marché du travail dans la région euro-méditerranéenne, en particulier sur la manière d’assurer à tous, surtout aux plus vulnérables, une reprise inclusive, verte, numérique et durable, selon une note de l’UpM oubliée sur son site officielle.

La conférence permettra de présenter l’ambition derrière la stratégie jeunesse de l’UpM, consistant à se concentrer sur les initiatives régionales pour l’employabilité des femmes et à mettre en lumière les actions de l’ONUDI pour les soutenir dans leurs efforts d’autonomisation économique.

Le débat sera enrichi par des témoignages de femmes bénéficiaires des initiatives de l’ONUDI et de l’UpM au Maroc, ainsi que par des exemples de bonnes pratiques mises en œuvre dans le Royaume, dans le cadre du programme de subventions de l’UpM sur l’emploi

La 4e réunion ministérielle de l’UpM sur l’emploi et le travail a eu lieu à Cascais, au Portugal, les 2 et 3 avril 2019, sous le titre « Emplois, compétences et opportunités pour tous ».

La région euro-méditerranéenne possède l’une des populations les plus jeunes du monde, une personne sur trois étant âgée de moins de 25 ans. A cette population fortement touchée par les défis de l’emploi, s’ajoutent les femmes qui ont été durement touchées par la pandémie qui a forcé les fermetures des magasins et des secteurs qui emploient les femmes et des soins non rémunérés.

Afrique : vers l’implantation de 7 usines pharmaceutiques

La Guinée, le Sénégal, la Mauritanie, le Bénin, le Nigeria, le Congo et l’Angola ont été choisis par les sociétés Turk Ilaç et Interglobe IEG, porteuses du projet.L’indépendance pharmaceutique, ce n’est pas encore une réalité en Afrique. En 2020, le continent noir importait plus de 80 % de ses produits pharmaceutiques et consommables médicaux. Récemment, la Covid-19 a montré les risques encourus par l’Afrique.

Turk Ilaç, une grande entreprise turque de production de produits pharmaceutiques et Interglobe IEG, une société américaine active dans la recherche d’opportunités d’investissement en Afrique pour les compagnies étrangères, ont signé un accord en décembre 2021 lors 3e Sommet Turquie-Afrique. L’objectif commun est que les sept usines pharmaceutiques,  similaires à celles réalisées avec succès en Turquie, sortent de terre d’ici 2024.

« Le développement de ces unités de production à travers l’Afrique est d’une importance capitale pour le développement durable, non seulement de l’Afrique mais aussi de l’économie mondiale dans son ensemble », a déclaré Mehmet Berat Battal, président de Turk Ilaç.

Les gouvernements des différents Etats concernés adhèrent au projet. À la suite des réunions avec les autorités compétentes, Turk Ilaç affirme avoir reçu de « très bons échos » sur la garantie d’achat et l’attribution d’espaces afin d’encourager la production locale.

Le groupe turc dit réaliser des productions intégrées à faible coût et sans compromis sur la qualité. Il entend maintenant apporter en Afrique son expérience et son savoir-faire pour contribuer à l’émergence d’une industrie pharmaceutique.

Dans ce projet ambitieux, Turk Ilaç devrait bénéficier du soutien des sept pays ciblés, de la Banque africaine d’import-export (Afrexim) et d’autres fonds connexes. Globalement, la stratégie de l’entreprise turque en Afrique s’articule autour de quatre axes : l’investissement dans le secteur pharmaceutique, le transfert de technologies avancées, la promotion de l’emploi des femmes et le développement.

Pour sa part, Interglobe IEG s’était engagée avec le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pour développer l’industrie pharmaceutique locale, créer des emplois, attirer les investissements étrangers et faciliter le transfert de technologie en Afrique.

Bunmi Jinadu, le président exécutif du groupe américain, croit « fermement que soutenir le développement d’une industrie pharmaceutique durable en Afrique est une contribution puissante à la réalisation des Objectifs de Développement Durable ».

Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa s’insurge contre le travail des enfants

Le président sud-africain a soutenu que « les enfants devraient être à l’école, pas au travail » lors de la 5e Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants organisée à Durban.Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), plus de 160 millions d’enfants, soit près d’un enfant sur dix dans le monde, sont obligés de travailler. Plus de la moitié d’entre eux ont entre 5 et 11 ans.

En Afrique du Sud, pays accueillant la 5e Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants, l’âge légal du travail est fixé à 15 ans. Bien qu’il existe des lois qui protègent les enfants, le président Cyril Ramaphosa a invité les citoyens à redoubler de vigilance pour signaler les cas de travail infantile.

« De telles pratiques de travail privent les mômes d’une enfance.
Elles ont un impact sur le développement spirituel, moral et social des enfants et les privent de la possibilité d’explorer, d’apprendre, de se développer et de réaliser leurs potentiels », a expliqué hier dimanche le chef de l’Etat sud-africain.

La 5e Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants se tient à Durban du 15 au 20 mai 2022. L’objectif est d’éliminer d’ici 2025 le travail des enfants et le travail forcé d’ici 2030 conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.

L’Union Européenne regrette le retrait du Mali du G5 Sahel

La décision du Mali de se retirer des instances du G5 Sahel a fait réagir l’Union Européenne.Dimanche 15 mai, le Mali a quitté le G5 Sahel, l’organisation régionale dont il était membre avec la Mauritanie, le Burkina, le Niger et le Tchad. Bamako a justifié cette décision par le refus qui lui est opposé d’accéder à la présidence de l’organisation régionale alors que la règle de la présidence tournante lui en confère le droit depuis février 2022.  

Si au sein du G5 Sahel, on semble s’être passé le mot pour ne pas commenter publiquement la décision malienne, tel n’est pas le cas pour l’Union Européenne, l’un des principaux bailleurs de cette institution censée servir de cadre de coopération entre les États membres dans la lutte contre les groupes jihadistes actifs dans plusieurs parties du Sahel. 

Par la voix de son haut-représentant, Joseph Borell, l’UE dit prendre note de cette décision. Le haut responsable européen reconnait que la « décision ou non d’un membre du G5 Sahel appartient à chacun des membres souverains », mais regrette cette sortie d’un instrument qui, selon lui « répondait à une reconnaissance par tous ses Etats membres – dont le Mali – de l’absolue nécessité d’une coopération renforcée et à terme d’une intégration régionales, seules à même de relever les multiples défis de la région ». 

Selon Joseph Borell, la décision de Bamako de claquer la porte du G5 Sahel, « s’ajoute à d’autres décisions récentes de repli des autorités de transition » et s’inquiète « davantage des conséquences de ce choix sur la sécurité des populations au Mali et dans la sous-région ». L’annonce en juin 2021 par le président français, Emmanuel Macron, de la réarticulation de l’opération Barkhane a été décriée par le Mali comme un « abandon en plein vol ». Depuis, les relations diplomatiques entre Bamako et Paris n’ont cessé de se détériorer. 

Le Mali qui s’est rapproché de la Russie aurait fait appel à des mercenaires de la société militaire privée controversée Wagner. De quoi rendre furieux ses partenaires traditionnels. Début mai, le pouvoir à Bamako, dominé par les militaires auteurs de deux putschs entre août 2020 et mai 2021, a dénoncé les accords de défense liant le Mali et France, accusée d’avoir violé les clauses de ces accords organisant l’intervention sur le territoire malien de Serval lancée en 2013 puis Barkhane en 2014 et la Task Force européenne, Takuba créée en 2020.

Macky Sall attendu à Moscou et Kiev

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) se rendra très prochainement dans les deux capitales pour plaider en faveur de la paix.Dans les pays africains, les impacts de la guerre en Ukraine commencent à se faire rudement ressentir. L’inflation repart de plus belle, menaçant du coup la stabilité de plusieurs nations. Face à cette situation, l’Union Africaine (UA) ne veut plus rester attentiste.

« Nous avons reçu mandat de l’Afrique pour nous déplacer à Moscou et à Kiev pour demander au président Vladimir Poutine de créer les conditions qui permettront à l’Ukraine d’exporter ses graines dont nous avons besoin, mais également pour que certaines sanctions infligées à la Russie soient levées. Cela va nous permettre de commercer avec elle et d’acheter des fertilisants indispensables pour notre agriculture », a déclaré Macky Sall.

Le président en exercice de l’UA s’est exprimé ce lundi à la cérémonie officielle d’ouverture de la 54e session de la Commission économique pour l’Afrique qui se tient du 11 au 17 mai au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, à la périphérie de Dakar.

Après deux années de Covid-19, l’espoir d’un retour à la normale renaissait peu à peu dans le monde. Mais « voilà que la guerre en Ukraine a commencé. Et ses impacts sur la planète entière, surtout sur l’Afrique, vont définitivement compromettre toute perspective de reprise économique. Toutes les solutions préconisées avant sont aujourd’hui obsolètes », a déploré le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’organisation panafricaine.

A en croire Macky Sall, toutes les économies du continent noir « se trouvent dans un état de fatigue générale dont hélas, nous ne mesurons encore ni l’ampleur ni la durée ». Poursuivant, le président sénégalais a fustigé l’impossibilité pour son continent de s’approvisionner dans les deux pays en conflit à cause des sanctions occidentales alors que « les robinets du gaz ne sont toujours pas fermés et continuent d’alimenter certains pays européens ».

Le chef de l’Etat sénégalais a fait remarquer que des projections sont aujourd’hui difficiles car « personne ne sait quand est-ce que cette crise va s’arrêter ». Partant de là, il a réitéré « l’appel pressant
de l’UA
pour
un cessez-le-feu et une solution négociée du conflit pour éviter le pire ».

La 54e Conférence des ministres africains de l’Economie et des Finances (COM2022), organisée à l’initiative de la Commission économique pour l’Afrique de l’Organisation des Nations Unies, a débuté mercredi dernier ses travaux avec la réunion des experts. Celle-ci s’est déroulée sur trois jours et se poursuit avec la réunion ministérielle qui prend fin mardi au Cicad.

Présidentielle somalienne: Hassan Mohamoud revient aux affaires

Cinq ans après son départ, Hassan Cheikh Mohamoud redevient président de ce pays en proie avec la violence des Shebab après sa victoire, dimanche 15 mai, sur le président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo.Hassan Cheikh Mohamoud retrouve son perchoir, après un premier passage entre 2012 et 2017. Il a terminé hier premier d’un vote marathon au troisième tour du scrutin, récoltant plus de 165 voix sur les 329 des députés et sénateurs somaliens, selon le décompte effectué par des fonctionnaires du Parlement.

La Somalie, située à l’extrémité orientale de la Corne de l’Afrique, est un pays pauvre et instable de plus de 630.000 km2 ayant connu deux décennies de guerre civile et de chaos politique. Toutefois, le président de la République y est élu par les deux chambres parlementaires. En effet, le candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix des députés et des sénateurs pour être élu.

Les adversaires de Hassan Cheikh Mohamoud, parmi une dizaine, figuraient le président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed et Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, un autre prédécesseur qui a été à la tête du pays de 2009 à 2012. Le nouveau président prend ainsi sa revanche, un fait qui ne s’était jamais produit dans ce pays. Avec ses dynamiques d’alliances complexes, le vote en Somalie n’avait jusqu’à présent pas permis à un président sortant de rempiler pour un second mandat.

Pour ce scrutin, qui devait se tenir initialement en 2021 mais reporté à plusieurs reprises en raison de fortes divergences au sein de l’exécutif, plusieurs analystes avaient prédit que les parlementaires allaient choisir une figure connue plutôt qu’un nouveau visage.

La menace Shebab

Ces derniers mois, Hassan Cheikh Mohamoud a été très présent sur la scène politique et a joué un rôle majeur dans l’opposition au président sortant. Dans sa campagne électorale, il a surtout promis de restaurer les relations entre le gouvernement fédéral somalien et les États membres. Sous Farmajo, elles ont souvent été très conflictuelles au point d’entraver la bonne marche du pays et même de la présidentielle.

Par ailleurs, son premier mandat avait été marqué par quelques avancées sur le plan sécuritaire, dans la lutte contre les Shebab principalement. Ces islamistes radicaux liés à al-Qaïda mènent une insurrection depuis quinze ans contre le pouvoir central, soutenu par la communauté internationale.

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée dans le pays depuis 2007, a réussi à les repousser dans les grandes villes comme la capitale Mogadiscio. Toutefois, ce groupe terroriste dispose toujours d’une capacité de nuisance.

Pas plus tard que dimanche dans l’après-midi, des tirs de mortiers ont été entendus près de l’aéroport de Mogadiscio où se déroulait le vote. Récemment aussi, il a été rapporté que les Shebab avaient attaqué une base de la Mission de transition en Somalie (Atmis), en tuant une dizaine de militaires burundais. Une situation qui témoigne de la fragilité et de l’ampleur du défi sécuritaire pour le nouveau chef de l’Etat somalien.

Le Gabon adopte enfin le passeport de la Cemac

Le Gabon devient le dernier pays de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac) à adopter le passeport biométrique.Ça y est ! Il a fallu dix ans au régime d’Ali Bongo Odimba pour adopter le passeport biométrique de la Cemac après plusieurs années d’hésitation. Le nouveau document matérialise la libre circulation des ressortissants entre les six pays de la zone Cemac.

La Cemac est un espace d’environ 45 millions d’habitants, situé en Afrique centrale et regroupant actuellement six pays : Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad. Ces six partagent aussi le franc Cfa comme monnaie d’échange et de paiement.

Le nouveau passeport biométrique Cemac est considéré comme sécurisé car disposant d’une « puce plus sécurisée qui comporte une page de données en polycarbonate, une des dernières technologies en la matière », confie Eddy N’Gaba, directeur des systèmes d’information à la Direction générale de la documentation et de l’immigration du Gabon.

Une épine du pied enlevée à Daniel Ona Ondo, le Gabonais qui assure la présidence de la Commission de la Cemac. « Je dois vous avouer que grande était ma gêne, de m’entendre dire, à chaque réunion de la Cemac, que mon pays, le Gabon, était le seul pays à ne pas disposer du passeport biométrique Cemac », indiquait-il, après la signature officielle des documents d’homologation, le 15 mai 2022, à Libreville.

Les premiers passeports seront délivrés aux usagers qui en feront la demande dans les prochains jours. Cependant, en plus de ce passeport, les citoyens de la Cemac devront demander un visa et une carte de séjour pour résider dans un pays membre au-delà de 90 jours. Les passeports en circulation restent valables jusqu’à leur expiration, indique le ministre de l’Intérieur gabonais.

Seuls les passeports ordinaires seront délivrés dans les prochains jours. Des discussions sont en cours pour les passeports de service et diplomatique, a déclaré Bernard Gnamakala, directeur général de la documentation et de l’immigration du Gabon

Contrairement aux cinq autres pays de la Cemac, le Gabon délivrera un passeport biométrique de couleur bleu aux réfugiés.

COP 15 : un nouveau mécanisme pour financer la restauration des terres

La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification propose aux États de la planète qu’un cinquième de leurs taxes et impôts, prélevés pour subventionner certains produits, soient utilisés pour la restauration de leurs terres.Ce nouveau mécanisme a été dévoilé à Abidjan par le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, Ibrahim Thiaw, lors d’un point de presse, à l’occasion de la COP 15.

« Il y a deux sources de financement que nous voyons, de notre côté, la première, c’est de réduire les subventions nuisibles. Beaucoup de subventions sont payées par les citoyens, via des taxes et impôts qui sont utilisées pour subventionner certains produits », a-t-il relevé.

Et d’ajouter, « c’est parfois des subventions nuisibles à la nature, à la biodiversité et au climat. Ce que nous proposons, c’est que seulement 1/5 de ces subventions soit réutilisé positivement pour la restauration des terres (dégradées) ».

« Donc, on ne demande pas des fonds supplémentaires, en tant que citoyen », a-t-il déclaré, avant d’insinuer que la deuxième source de financement vise essentiellement le secteur privé, parce que ce sont les entreprises qui font les produits.

Les grandes compagnies doivent « penser au long terme, plus qu’au cours terme, avec un accent sur la gestion plus que l’exploitation », tout en appuyant financièrement les petits paysans pour reconstituer leur milieu naturel, a-t-il poursuivi.

L’ambassadeur Philippe Lacoste, présent à ce point de presse, était à la tête de la délégation française et européenne. À cette 15e Conférence des parties des Nations Unies sur la désertification et la sécheresse, la France assure la présidence de l’UE.

Il a déclaré que « la France est particulièrement attachée à cette convention parce qu’elle a été signée à Paris, en 1994, et donc on estime qu’on a une forme de responsabilité dans son suivi et dans sa mise en œuvre comme l’accord de Paris sur le climat ».

M. Lacoste a révélé que cette convention a été souhaitée par les États africains, qui ont insisté à Rio pour qu’on ait cet « instrument de coopération internationale ». Cette convention pour la France, est le moment de discuter d’un certain nombre d’initiatives qu’elle a lancées.

Il s’agit, entre autres, de l’accélération de la grande muraille verte, destinée à 11 pays du Sahel, l’initiative de soutien à la production de protéines végétales, lancée lors du Sommet Union européenne-Union africaine, en février, pour la production et la consommation locale, a-t-il dit.

L’UE met l’accent sur la production agricole en lien avec la bonne santé de la terre et des sols, et « avec tous mes collègues Européens, nous profitons de cette convention pour essayer d’avoir des réponses concrètes qui vont à des pratiques plus durables », a-t-il fait savoir.

Dans le monde, 40% des terres sont déjà dégradées, ce qui représente deux fois la taille de l’Afrique, a fait observer le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, M. Ibrahim Thiaw.

Aujourd’hui, les terres de la planète connaissent un niveau de dégradation qui est extrêmement élevé en ce moment et qui est dû essentiellement à nos modes de production et de consommation, a souligné M. Thiaw.

« Nous avons exploité la terre et au cours des 100 dernières années, on a connu un essor économique extrêmement important dans le monde et nous en payons le prix maintenant. Nous avons quasiment détruit 40% des terres de la planète », a-t-il soutenu.

« Si les choses continuent dans l’état actuel, avec les tendances que l’on connaît, d’ici la moitié de ce siècle, donc dans moins de 30 ans, jusqu’à 90% des terres du monde pourraient être affectées par la dégradation, et ceci n’est pas tenable », a-t-il prévenu.

Pour ce faire, recommandera-t-il, qu’il faut « revoir nos modes de production » en adaptant de nouvelles technologies et méthodes de productions agricoles, animales ainsi que l’interaction avec les ressources en eau, de même que les forêts et envisager le recyclage des vêtements.

« Jusqu’à présent, un tiers de la nourriture produite n’est pas consommée (dans le monde) et c’est des millions de tonnes de nourritures, donc de milliers d’hectares de terres et d’eau qui sont gaspillés », a-t-il poursuivi.

La Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification vise la restauration de 1 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030. A cette cop 15, quelque 6.000 participants ont été enregistrés en fin de semaine dont 4.000 ont déjà retiré leurs badges.

La COP 15 s’inscrit dans un contexte d’avertissement sévère émis par les Nations unies. Les résolutions devront aboutir à l’Initiative d’Abidjan, un ensemble de programme visant à lutter contre la désertification.

Agriculture, économie et politique au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment la récolte agricole, les Marocains du monde et la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, tenue à Marrakech.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le chiffre de la récolte céréalière prévisionnelle que vient d’annoncer le ministère de l’agriculture en cette fin de semaine, à savoir 32 millions de quintaux, fera figurer la campagne 2021-2022 parmi les plus faibles historiquement, notant que c’est moins que la moitié des 70 millions de quintaux, récolte moyenne standard adoptée depuis des années par le gouvernement dans ses projections budgétaires.

Un tel niveau de récolte transposé aux années 80, 90 et même le début des 2000, aurait mécaniquement induit un effondrement du PIB agricole et probablement aussi une croissance négative de l’ensemble de l’économie, relève-t-il.

Aujourd’hui, ce n’est heureusement plus le cas, car même avec une campagne céréalière parmi les pires enregistrées, le PIB agricole connaîtra une baisse d’à peine 14%, d’autant que de nombreuses autres filières importantes, les printanières et l’arboriculture notamment, enregistreront même d’excellentes performances, constate-t-il.

+L’Opinion+ écrit que les Marocains du Monde représentent un gisement de compétences susceptibles de renforcer la souveraineté nationale au niveau des secteurs à forte valeur ajoutée, à l’image du biomédical, de l’énergie, de l’industrie ou encore des nouvelles technologies.

Pour le journal, le Royaume gagnerait à « dépoussiérer le cadre d’investissement » prévu pour cette catégorie en tenant compte des spécificités propres aux mouvements de capitaux opérés par les Marocain du monde.

Contrairement aux “IDE classiques” opérés par des multinationales ou autres opérateurs internationaux, les investissements drainés par les Marocains du monde sont “inclusifs”, “circulaires” et “à portée régionale”, estime-t-il.

Offrir un package spécial aux IDE pilotés par des Marocains du monde pourrait donner un “coup de fouet” aux projets de pôles économiques régionaux qui sont une étape obligée pour la répartition harmonieuse des richesses au niveau national, estime-t-il.

En tout cas, l’inclusion des Marocains du Monde ne doit pas se limiter au seul volet politique ou à l’occasion des opérations Marhaba, mais doit s’élargir au niveau économique et financier, vu l’apport considérable qu’il peut avoir pour la course à la souveraineté sur tous les niveaux que mène actuellement le Royaume, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui revient sur la réunion ministérielle de la coalition mondiale contre Daech, tenue à Marrakech, écrit que c’est la première fois qu’un tel évènement, organisé conjointement par le Maroc et les Etats-Unis, se tient en Afrique, notant que Rabat est arrivé à convaincre ses partenaires de la nécessité de se concentrer sur la menace terroriste de Daech qui s’est incrustée ces dernières années sur le continent.

En marge de cette réunion, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a exploité cette opportunité pour organiser plusieurs rencontres avec ses homologues d’autres pays, note le quotidien, soulignant que ces rencontres ont été couronnées par des annonces en faveur du plan d’autonomie présenté par le Maroc pour régler le différend sur la question du Sahara.

Sénégal : l’opposition ne parle toujours pas le même langage

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur les remous dans les coalitions de l’opposition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), nés de la confection des listes pour les législatives du 31 juillet.Le Quotidien note une « partie de frictions » suite à la polémique autour des listes électorales. Accusé de vol de parrainages par la professeure Amsatou Sow Sidibé, le journaliste Pape Djibril Fall « plaide non coupable ». Au même moment, Saliou Sarr de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) « menace ses accusateurs ». Ces derniers l’accusent d’avoir torpillé la liste de leur coalition à Dakar, risquant ainsi l’invalidation.

« YAW isole son Khalifa », titre EnQuête avec la photo de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall. Le journal note qu’il est « emmuré dans son silence » et « lâché par des membres de la conférence des leaders » de cette principale coalition de l’opposition sénégalaise.

A ce propos, Tribune note que le maire de la capitale sénégalaise Barthélémy Dias « est sur le point de quitter Khalifa Sall ». La raison est « la situation de la liste de Yewwi à Dakar ». M. Dias « voit en ça une stratégie pour l’éliminer », souligne le journal.

Pour Sud Quotidien, « Benno et Yewwi (sont) dans la tourmente ». L’Observateur dissèque de son côté « les secrets des choix du président Macky Sall » avant de livrer une « enquête sur un joker ménagé », à savoir Amadou Bâ, ancien ministre des Affaires étrangères.

En outre, Walf Quotidien s’entretient avec le député « Mamadou Lamine Diallo, toutes griffes dehors ». Pour ce membre de la coalition Yewwi-Wallu, « la bataille de Dakar aura lieu » et « des sondages sérieux disent que 78% des Sénégalais sont contre le 3e mandat » qui tient en haleine beaucoup d’observateurs et acteurs de la politique sénégalaise.

Par ailleurs, Macky Sall semble ne pas encore être préoccupé par cette question, d’après Le Soleil. Le quotidien national affiche en Une le chef de l’Etat sénégalais, se faisant « la voix de l’Afrique », lors de la Conférence économique de Dakar, tenue samedi 14 mai dernier. « Macky Sall ne lâche pas le morceau », note le journal, soulignant qu’il a parlé de la réallocation des Droits de tirage spéciaux (DTS), de la perception de risques d’endettement, de l’accès aux financements et de la mobilisation des investissements privés.

En outre, le président Sall a fait un « fort plaidoyer pour la création d’une agence de notation panafricaine ». Suffisant pour que le banquier franco-ivoirien Tidjane Thiam tombe sous son charme, en déclarant : « Nous, Africains, saluons votre combat et sommes derrière vous ».

Tchad : « Plus rien ne sera comme avant » (expert)

Au-delà de l’attaque des symboles de la présence française, une jeunesse « désespérée » s’est exprimée samedi à N’Djamena, selon le Professeur Zakaria Ousman Ramadan, président du Centre tchadien des études stratégiques et des recherches prospectives.Le sentiment anti-français se propage en Afrique. Une marche s’est tenue ce week-end dans la capitale tchadienne, à l’appel de la coalition d’opposition Wakit Tama, pour dénoncer l’ingérence de la France dans la politique intérieure du pays.

Démarrée pacifiquement, la manifestation a été émaillée de violences à la fin. Des jeunes ont notamment attaqué plusieurs stations Total, la multinationale française. « La rue gronde. Il faut l’écouter. Je pense que le problème n’est pas tant soit peu la France et la présence de ses soldats au Tchad, mais l’exaspération d’une jeunesse ayant perdu tout espoir et en quête de repères », analyse le Professeur Zakaria Ousman Ramadan.

À la mort d’Idriss Déby Itno, grand allié militaire de la France, son fils Mahamat a pris les rênes du Tchad pour une transition d’une durée initiale de 18 mois qui tend à être prolongée. De l’avis du président du Centre tchadien des études stratégiques et des recherches prospectives, « il paraît urgent de recentrer les débats sur les questions de justices sociales et de sécurité humaine » parce que « la jeunesse tchadienne
est
connectée à un monde virtuel qui la renseigne, la fascine et la façonne ».

« Des dizaines de milliers de chômeurs et de badauds » figuraient parmi les manifestants et « c’est la premiere fois dans l’histoire du Tchad qu’autant de personnes, de tout bord, protestent ensemble », renseigne le Professeur Zakaria Ousman Ramadan qui intervient aussi à l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Beye de Bamako (Mali).

Pourquoi le Mali se retire du G5 Sahel?

Selon la règle de la présidence tournante c’est pourtant le Mali qui devait succéder au Tchad à la présidence du G5 Sahel à partir de février 2022.Le Mali a annoncé, dimanche 15 mai dans la soirée, son retrait du G5 Sahel et de sa force militaire antijihadiste pour protester contre le refus qui lui est opposé d’assurer la présidence de cette organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger. « Le gouvernement de la République du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la force conjointe. Cette décision sera notifiée aux États membres de l’organisation conformément à la procédure prévue en la matière. Le gouvernement de la République du Mali réaffirme son engagement constant en faveur de l’intégration et de la coopération régionales pour la réalisation d’objectifs qui servent les intérêts majeurs des peuples africains » explique un communiqué des autorités maliennes lu à la télévision nationale par le Colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, porte-parole du gouvernement de transition issu du putsch de mai de l’année dernière, le second en neuf mois après l’éviction en août 2020 de l’ex président élu Ibrahim Boubacar Keita (IBK) aujourd’hui décédé  

Désigné en février 2021 a la présidence tournante du G5 Sahel, le président tchadien Mahamat Idriss Deby a vu son mandat s’achever un an plus tard. Mais il s’est trouvé contraint de jouer les prolongations en raison des réticences de certains de ses paris, surtout le nigérien Mohamed Bazoum, à confier les rênes de l’organisation sous-régionale au Colonel Assimi Goïta qu’ils soupçonnent de ne pas avoir envie de remettre le pouvoir des autorités civiles élues. 

Selon la règle de la présidence tournante consacrée par les textes de l’organisation, c’est pourtant le Mali qui devait succéder au Tchad à la présidence du G5 Sahel lors d’un sommet qui devait être organisé au début de l’année 2022 à Bamako. Ce qui s’était avéré, finalement, presque impossible. Le président nigérien Mohamed Bazoum ne se serait jamais déplacé chez le putschiste de Bamako, le colonel Assimi Goïta. La France et l’Union européenne qui sont des contributeurs majeurs au budget du G5 Sahel et dont les relations sont au bord de la rupture avec Bamako n’auraient jamais apprécié une présidence malienne du G5 Sahel  

Pour dépasser le problème, le président tchadien a pensé que la 8 ème Conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel pouvait se faire par téléconférence, ce qui aurait permis d’éviter une rencontre physique entre le chef de l’Etat de transition du Mali et le président nigérien.
Mais la démarche aurait inévitablement conduit à la remise de la présidence tournante du G5 Sahel au colonel Goïta.  

En plus de chefs d’Etat sahélien comme Bazoum, la France et l’Union européenne, contributeurs majeurs au budget du G5 Sahel et dont les forces sont en train de se retirer du territoire malien suite à la dégradation de leurs rapports avec la junte de Bamako, n’auraient jamais approuvé la remise de la présidence de l’organisation sahélienne aux autorités maliennes actuelles.

Coupe de la CAF: la Renaissance de Berkane en finale

Le club marocain de la Renaissance sportive de Berkane (RSB) s’est qualifiée pour la finale de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), après sa large victoire par 4 buts à 1 (mi-temps 1-1) face au Tout Puissant Mazembe (RD Congo), dimanche soir en demi-finale retour.Les Berkanis ont ouvert la marque par l’intermédiaire de Bakr El Hilali (10è), alors que Phillippes Kinzumbi a égalisé une minute plus tard.

En seconde partie, Larbi Naji a redonné l’avantage aux locaux (79è), avant que Youssef El Fahli ne marque un doublé (88è, s.p., 90è+6).

A l’aller, les Berkanis avaient perdu sur le score de 1 but à 0. En finale, la RSB sera opposée en finale aux sud-africains d’Orlando Pirates, qui ont éliminé les Libyens d’Al Ahli (aller 2-0, retour 0-1).

Foot : tour du Sénégal pour le trophée de la Can

Sur instructions du président Macky Sall, la coupe gagnée le 6 février dernier sillonnera les 14 régions du pays.Plus de trois mois après le sacre historique de l’équipe nationale du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations de football, le bonheur sera prolongé par la tournée du trophée longtemps convoité. « La cérémonie de lancement de l’opération baptisée Trophy Tour aura lieu le lundi 16 mai au Musée des civilisations noires », informe un communiqué du Comité d’organisation reçu dimanche à APA. 

Au lendemain de la victoire finale des Lions, opposés aux Pharaons d’Égypte, une marée humaine a accueilli les héros de tout un peuple. La parade, débutée l’après-midi à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Dakar, a pris fin au milieu de la nuit au Palais présidentiel. Car le bus transportant le sélectionneur Aliou Cissé et ses protégés, entouré par une foule en transe, avançait très lentement.

Dans les autres régions du Sénégal, ces instants magiques ont été suivis en direct grâce à la retransmission de la télévision publique. Par souci d’équité, le chef de l’État a tenu à ce que « le trophée continental puisse (également) être présenté aux populations » de l’intérieur du pays, explique le document.

À cet effet, « une caravane (avec une animation d’artistes et de comédiens de renom) à travers les grandes artères des capitales régionales est prévue. Une cérémonie officielle de présentation du trophée se déroulera dans chaque région selon les modalités définies par les gouverneurs en parfaite synergie avec les inspecteurs régionaux de sport et les présidents des Ligues régionales de football. 
Le point final des manifestations sera un concert avec une tête d’affiche, des artistes et comédiens du terroir », détaille la source.

Le Trophy Tour se veut « un grand moment de communion et de partage de la fierté d’appartenir à une nation de sports et de sportifs. (Une occasion) pour entretenir et consolider le sentiment national dans le travail et la solidarité », conclut le communiqué.

E-sport en Afrique : le jeu en vaut la chandelle

Sur le continent noir, le sport électronique gagne en popularité à mesure qu’Internet se démocratise pour donner naissance à un écosystème du jeu vidéo.Mannettes à la main, casques sur la tête, deux garçons sont totalement en immersion dans un jeu de combat en ligne. Ça chuchote et ça gesticule dans une grande salle remplie de consoles en tout genre. La scène se déroule dans un bel immeuble d’un quartier résidentiel de Dakar situé à un jet de pierre de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor.

Nous sommes au siège de l’Association des gamers du Sénégal (Sengames) née en 2010 et au quartier général de la Légion officielle des joueurs d’e-sport du Sénégal (Solo e-sport, sigle en anglais). Ici, « les jeunes adhérents peuvent venir, moyennant 2000 F CFA (un peu plus de 3 euros) par heure, passer de bons moments. Nous avons les nouveautés dans le domaine des jeux vidéo. La vente de produits comme les maillots et la location de l’appartement pour des évènements en lien avec l’e-sport nous rapportent aussi de l’argent », explique Baba Dioum, le maître des lieux.

Cet espace convivial, où toute la décoration renvoie au gaming, a récemment reçu la visite de Sophie Diallo, la Directrice Générale du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT). But des deux parties : « mettre en place de formations certifiantes sur les métiers du jeu vidéo et faire éclore des talents ».

L’e-sport, ayant fait son entrée dans le reconnu dictionnaire Larousse en 2018, se définit comme la pratique compétitive des jeux vidéo en réseau local ou via Internet, sur consoles ou ordinateurs. Les parties, en présentiel ou en ligne, peuvent opposer des personnes voire des équipes.

En pleine expansion, ce marché offre une kyrielle d’opportunités à une Afrique de plus en plus connectée. « L’e-sport est en train d’exploser sur notre continent. On assiste à la création de nombreuses fédérations notamment celle du Maroc », note M. Dioum, président de Sengames et manager de Solo e-sport, le premier club professionnel du Sénégal.

Papa Adama Fally Thiam en est l’une des têtes d’affiche à l’international. « Ma passion est devenue un métier. Je me suis fait connaitre grâce à l’e-sport », raconte ce joueur surnommé Dexx dans son univers.

Quatre fois champion du Sénégal, vainqueur du tournoi Afrique-Europe et vice-champion d’Afrique, il est devenu un gamer dans l’âme par un concours de circonstances. « C’est l’un de mes cousins qui m’a appris à jouer. On allait souvent ensemble dans les salles de jeu. Mais ma mère, qui travaille aux Etats-Unis, nous forçait à rester à la maison. Pour y arriver, elle nous achetait des consoles. Je jouais donc beaucoup », se remémore M. Thiam. Un hobby qui ne l’a pas du tout empêché de poursuivre ses études jusqu’à préparer aujourd’hui une thèse en Pharmacie.

Dans le monde, le potentiel économique de l’e-sport ne fait plus débat. Les revenus qu’il génère sont passés de 957 millions de dollars en 2019 à 1,08 milliard de dollars en 2021 selon Statista. Ce site web de données ajoute que « la croissance devrait continuer pour atteindre plus d’1,6 milliard de dollars en 2024 ».

Le marché vidéoludique planétaire vaut plus de 300 milliards de dollars d’après le cabinet de conseil Accenture. Flairant le bon filon, le Bénin a sollicité l’expertise de Nicecactus, une société française spécialisée notamment dans l’organisation d’évènements e-sportifs, pour abriter sur son sol, en juillet prochain, une véritable compétition continentale : l’International Africa Gaming Cup (IAGC).

Actuellement, « l’Afrique du Sud est le leader de l’e-sport sur le continent. L’Égypte talonne la nation arc-en-ciel. Le Maroc est également sur une bonne voie éclairée par le Roi. Le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria avancent bien. Le Kenya n’est pas en reste. L’Afrique est promise à un bel avenir dans l’e-sport. C’est un pari sur le long terme », se persuade Baba Dioum, assis dans une pièce à la lumière tamisée. Cependant, il apparaît que des défis spécifiques restent à relever.

Goulots d’étranglement 

Des e-sportifs africains semblent capables de titiller les meilleurs, mais leur continent a encore du chemin à faire dans certains domaines. « Il n’y a pas assez de structures et d’investisseurs.
La connectivité Internet laisse à désirer globalement. Les serveurs ne sont localisés qu’en Afrique du Sud », indique le chef de file des gamers sénégalais.

En fait, « des serveurs en nombre suffisant sont nécessaires car ils permettent d’avoir une connexion stable pour les jeux en ligne. Cela diminuerait le temps de latence. Quand un Africain vivant sur le continent joue contre un Européen ou un Américain, ces derniers ont un avantage sur lui », admet M. Dioum.

Poursuivant, ce trentenaire aux dreadlocks rappelle qu’« au Sénégal, des joueurs professionnels ont émergé entre 2017 et 2019. Leurs performances n’ont pas été à la hauteur des attentes parce que le pays ne disposait pas encore de la fibre optique ». 

Avec ce fil en verre ou en plastique dans lequel passe Internet, « les choses ont beaucoup évolué. Les joueurs peuvent maintenant effectuer leurs entraînements et participer à des tournois en ligne dans de très bonnes conditions. Il faut que certains pays africains progressent dans ce sens », souhaite le natif de Saint-Louis, dans le Nord du Sénégal.

L’e-sport africain souffre également de « la non-reconnaissance de certains studios de développement de jeux qui se basent sur des chiffres selon lesquels on achète peu de jeux. C’est pourquoi, l’Afrique n’est parfois pas retenue dans leurs circuits de compétitions.
On se bat pour inverser cette tendance », rassure Baba Dioum.

Seules l’Afrique du Sud et l’Égypte ont l’opportunité de participer aux tournois internationaux majeurs comme les Fifa Global Series qui se tiennent annuellement. Dans une joute de moindre envergure, la Gamers Assembly à Poitiers (France) ayant rassemblé 68 joueurs, Dexx de Solo e-sport s’est classé 2e pour empocher un chèque de 300 euros (environ 200.000 F CFA).

« Ce club est le fruit d’un partenariat entre Sengames et l’ambassade de France au Sénégal qui a lancé, en début 2020, un appel à candidatures pour le financement de projets innovants. Nous avons reçu un financement de deux ans qui nous a permis de louer un local, de recruter des joueurs payés chaque mois et d’acheter du matériel », fait savoir le manager.

Même si les fonds de l’ambassade de France au Sénégal sont épuisés, Solo e-sport a signé « des contrats de sponsoring avec la Société Générale de Banques au Sénégal (SGBS) et Dakar VTC. Nous sommes en discussion avec d’autres marques. Auparavant, on avait beaucoup de mal à approcher les potentiels sponsors puisqu’il y avait une énorme concurrence de la lutte avec frappe et du foot », argumente Baba Dioum.

Une dizaine de joueurs pro au total, s’entraînant obligatoirement 20 heures par semaine, défendent les couleurs du club. « Ils peuvent faire 10 heures chez eux et autant au siège. En période de compétition, ce quantum horaire est susceptible d’être revu à la hausse à la demande des coachs. De plus, nous sommes en train de former des amateurs qui veulent passer pro », informe ce spécialiste des technologies numériques.

À l’en croire, l’e-sport au Sénégal se porte très bien : « Je taquine les footeux en leur disant que les gamers ont inspiré l’équipe nationale en remportant une Coupe d’Afrique des nations avant elle. En août 2021, nous avons gagné deux tournois continentaux dans les jeux vidéo Fifa et PES ».

Le challenge du patron de Solo e-sport, issu d’une famille passionnée de jeux vidéo, est de se développer davantage pour que les gamers tirent l’essentiel de leurs revenus de l’e-sport.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume, l’intégration des femmes marocaines sur le marché du travail, les enjeux de la tenue de rencontres internationales au Maroc et la signature par le Maroc du 2ème protocole additionnel à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires et quotidiens marocains.+Finances News Hebdo+, qui s’attarde sur la question de l’intégrité territoriale du Royaume, souligne qu’il y a un processus international « naturel » et “irréversible” de soutien au plan d’autonomie présenté par le Maroc pour le règlement du conflit artificiel autour du Sahara, dans le cadre de la souveraineté du Maroc, précisant que les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas et les Philippines, entre autres, soutiennent tous cette initiative.

La réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, qui s’est tenue mercredi à Marrakech, était d’ailleurs l’occasion pour certains pays de réitérer leur appui à la position du Royaume, relève le journal, précisant que les Pays-Bas considèrent ainsi le plan d’autonomie comme “une contribution sérieuse et crédible au processus politique mené par l’ONU” pour trouver une solution à la question du Sahara.

De même, le soutien du gouvernement espagnol à l’initiative marocaine d’autonomie, en étant le cadre le plus approprié et le plus crédible pour résoudre la question du Sahara marocain, s’inscrit dans le cadre d’une dynamique internationale pour résoudre ce conflit artificiel, ajoute-t-il, soulignant qu’aujourd’hui la thèse séparatiste et complotiste “ne trouve plus ni écoute ni relais et semble avoir échoué sur une île déserte”.

+La Vie éco+ écrit que la grande bataille que vient d’engager le gouvernement pour une plus grande intégration des femmes n’est pas seulement un chantier à dimension sociale, notant que le Maroc s’est très tôt positionné en force sur la problématique du genre en donnant une place de choix dans ses politiques publiques à la question de la parité hommes-femmes et en appuyant l’inclusion de la femme dans tous les domaines et pas seulement dans l’activité économique.

Aujourd’hui, et au-delà de toute considération, l’inclusion de la femme dans le marché de l’emploi est un impératif d’ordre éminemment économique, car il s’agit tout simplement de doubler presque la population active et donc de multiplier par deux le facteur travail avec ce qui s’en suivra en termes de production de valeur ajoutée, soutient le journal.

+Challenge+ écrit que Marrakech a accueilli deux évènements importants en même temps : la réunion internationale de la coalition mondiale contre le terrorisme et celle de la Banque Européenne pour la reconstruction et le développement, notant qu’il s’agissait d’“une première en Afrique dans les deux cas” et que “ce n’est pas fortuit”.

Sur le sujet de la lutte antiterroriste, le Maroc a mis en place, dès 2003, une approche plurielle, préventive dans le cadre du respect absolu de l’Etat de droit, rappelle la publication, soulignant que la puissance de ses services de renseignement est reconnue par tous ses partenaires, y compris les grandes puissances occidentales.

L’Assemblée de la BERD a les mêmes significations sur un autre plan, estime

-t-il. Sur les dix dernières années, cette institution financière a investi 30 milliards d’euros au Maroc, et c’est pour valoriser cette confiance que Marrakech a été choisie, relève-t-il, soulignant que les choix stratégiques y sont pour beaucoup, étant entendu que la BERD est une institution financière spécifique.

+Assahra Al Maghribia+ fait savoir que le Maroc a signé, jeudi à Strasbourg, le 2ème protocole additionnel à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité relatif au renforcement de la coopération et de la divulgation de preuves électroniques.

Près de quatre ans de négociations (septembre 2017 – mai 2021) et une approbation formelle le 17 novembre 2021, le 2e protocole additionnel à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité a été ouvert à la signature au Conseil de l’Europe à Strasbourg, jeudi, dans le cadre d’une conférence internationale sur la coopération renforcée et la divulgation des preuves électroniques (12-13 mai).

Ce protocole, qui a pour but de compléter ladite Convention, a été signé au Conseil de l’Europe par le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, qui conduit une importante délégation de son département, à l’occasion de cette conférence, organisée en coopération avec la présidence italienne du Comité des ministres du Conseil de l’Europe, ajoute le quotidien.

Côte d’Ivoire : Nestlé s’engage dans la lutte contre la déforestation

La filiale du groupe agro-alimentaire suisse en Côte d’Ivoire veut « une chaîne d’approvisionnement sans déforestation ».La 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP15) bat son plein à Abidjan. Présente à ce rendez-vous mondial, Nestlé Côte d’Ivoire entend « tout faire » pour que des forêts ne soient pas détruites par ses fournisseurs de matières premières.

Zéro déforestation d’ici à 2025, c’est donc l’ambition de Nestlé Côte d’Ivoire affirmé par son Directeur Général, Thomas Caso dans un entretien avec APA : « Nous participons à cette COP15 pour savoir comment accélérer notre engagement. (Nos actions) vont s’inscrire
en droite ligne avec la vision de l’État ivoirien et de l’Initiative d’Abidjan qui résultera de la COP15 ».

En janvier 2022, la filiale de Nestlé a lancé la phase pilote d’un programme visant « l’augmentation des revenus des producteurs de cacao ». De l’avis de M. Caso, c’est « important » dans une chaîne de valeur où l’entreprise s’organise pour avoir de « la traçabilité à 100 % ».

« On y est presque, mais il reste encore du travail », a soutenu le DG de Nestlé Côte d’Ivoire. Au-delà, le groupe agro-alimentaire suisse prévoit d’atteindre la neutralité carbone en 2050 en misant notamment sur des sources d’énergie durable comme le solaire ou la biomasse. « Nous sommes déjà lancés dans ces analyses y compris en Côte d’Ivoire », a précisé Thomas Caso.

Concernant les emballages, Nestlé utilise les technologies de pointe pour qu’ils sont non seulement de qualité, mais également réutilisables. Dans trois ans, la multinationale souhaite mettre sur le marché des emballages 100 % recyclables. En Côte d’Ivoire, Nestlé occupe la vice-présidence d’une association de valorisation des plastiques dont les activités ont permis de créer 50 emplois décents.

Les États parties à la COP contre la désertification œuvrent pour la restauration d’un milliard de terres dégradées dans le monde. En partenariat avec le ministère ivoirien des Eaux et Forêts, Nestlé Côte d’Ivoire déroule depuis 2020 un programme d’agroforesterie à Cavally, dans l’Ouest du pays, où « près de 700 hectares » ont été reboisés afin d’encourager « les bonnes pratiques agricoles » selon M. Caso. Enfin, Nestlé Côte d’Ivoire soutient la scolarisation des enfants des producteurs et appuient les femmes.

Ligue des champions d’Afrique : Le Wydad de Casablanca en finale

Le club marocain du Wydad de Casablanca s’est contenté du nul (1-1) face à son homologue de Petro Atletico, vendredi en soirée au complexe Mohammed V, pour valider sa qualification en finale de la Ligue des champions d’Afrique de football.En première période, le Wydad a cédé la possession du ballon à son adversaire du Petro, préférant défendre son avantage enregistré en aller (3-1). Avec une ligne médiane davantage concentrée sur les tâches défensives, les coéquipiers de Yahya Jabrane se sont exposés aux offensives des Angolais, qui ont ouvert le score à la 21e minute, sur un tir de Gleison Moreira légèrement dévié par Achraf Dari.

Toutefois, la réaction du WAC s’est faite immédiate, avec une reprise de la tête d’Amine Farhane qui a rétabli la parité à la 28e minute. L’égalisation redonnait confiance aux joueurs du Wydad, qui se sont ensuite contentés de gérer leur avantage en seconde période.

La rencontre s’achève sur un nul favorable, synonyme de qualification du Wydad pour sa deuxième finale en quatre ans. Lors de la finale, prévue au complexe Mohammed V de Casablanca, le Wydad devrait défier l’Entente de Sétif ou Al Ahly d’Egypte, qui s’affronteront samedi en soirée au stade 5 juillet d’Algérie pour le compte de la deuxième demi-finale retour.

Les Egyptiens sont largement après leur victoire fleuve sur le score de 4-0 en match aller au Caire.

Pour rappel, le Wydad de Casablanca a remporté cette prestigieuse coupe continentale à deux reprises en 1992 et 2017.

Le Maroc et l’Irak appellent à promouvoir leur coopération bilatérale

Le Maroc et l’Irak ont appelé, vendredi, à redoubler d’efforts pour promouvoir davantage les relations de coopération entre les deux pays, afin de refléter les grandes potentialités dont ils disposent et répondre aux aspirations des deux peuples.Cet appel a été lancé par le ministre marocain des Affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita, et son homologue irakien, Fouad Hussein, qui se sont entretenus vendredi à Rabat en marge de la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech qui s’est tenue mercredi à Marrakech.

« Dans le cadre des relations privilégiées de fraternité et des liens solides unissant le Royaume du Maroc et la République d’Irak, les deux ministres ont souligné la volonté sincère des deux pays de promouvoir leurs relations dans divers domaines », indique un communiqué conjoint.

Dans ce contexte, les deux ministres ont invité les hommes d’affaires des deux pays à saisir les importantes opportunités d’affaires et les potentialités offertes en vue de développer les relations économiques et commerciales, en se basant sur le cadre juridique existant aussi bien au niveau bilatéral que dans le cadre des conventions de la Ligue Arabe, appelant à moderniser ce cadre juridique pour qu’il soit en harmonie avec la nouvelle dynamique des relations bilatérales.

Après avoir mis en avant la détermination des deux pays à réunir la commission mixte et à développer ce mécanisme selon une approche commune fondée sur le réalisme et la solidarité, tout en veillant à aboutir à des conclusions innovantes en mettant l’accent sur des domaines stratégiques pour les deux pays, les deux parties ont convenu de la nécessité de mettre en place un mémorandum d’entente portant sur le domaine de la consultation politique, qui sera signé lors de la prochaine visite de Bourita en Irak, et d’activer la consultation politique entre les deux pays pour coordonner les positions au service des intérêts communs.

Au cours de ces entretiens, poursuit le communiqué conjoint, les deux ministres ont abordé des questions d’ordre régional et international, soulignant l’attachement des deux pays à la sécurité, à la stabilité et à l’intégrité territoriale de la région arabe, aux constantes nationales, au respect de la souveraineté de ses États, ainsi que le rejet de toute ingérence étrangère dans leurs affaires.

Sur un autre volet, Bourita a félicité son homologue irakien pour le succès des élections législatives du 12 octobre 2021, dont le déroulement et la transparence ont été salués au niveau international. Il a aussi renouvelé ses félicitations à l’Irak pour avoir vaincu le terrorisme et libéré son territoire de l’organisation terroriste de « Daech ».

Le chef de la diplomatie irakienne effectue une visite au Maroc au cours de laquelle il a pris part aux travaux de la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, organisée le 11 mai à Marrakech.