Maroc/Coupe du Trône : La Renaissance de Berkane décroche le deuxième titre de son histoire

La Renaissance sportive de Berkane a remporté la Coupe du Trône pour la saison 2021/2022 (0-0) en battant le Wydad de Casablanca, jeudi à Rabat, après 120 minutes de jeu cadenassé et un exercice de tirs au but intense (3-2).Cette finale a été marquée par une série de tentatives ratées de part et d’autre, avec un avantage pour les Berkanis qui ont su déstabiliser les Rouges avec un jeu ultra défensif mis en place par l’entraîneur de l’équipe, le congolais Florent Ibenge.

Une vraie déception pour les milliers de supporters du WAC qui se sont déplacés en masse à Rabat pour voir leur équipe soulever un troisième titre cette saison, la dixième Coupe du Trône de l’histoire du club.

Mais au final, c’est la RSB qui a eu le dernier mot lors de l’exercice des tirs au but.

Côte d’Ivoire : retour du défilé pour la fête de l’indépendance

Le pays de la lagune Ebrié célèbre cette année son accession à la souveraineté internationale dans un contexte sécuritaire particulier.L’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire annonce 5731 participants dont 4625 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) au défilé du 62e anniversaire de l’indépendance du pays, prévu le 7 août 2022 à Yamoussoukro.

Il est prévu 532 participants des universités et écoles supérieures, alors que les 14 districts autonomes du pays vont envoyer 574 participants. Chacun de ces districts se présentera avec deux plateaux mobiles, l’un sur une thématique agricole et l’autre sur sa caractéristique culturelle particulière. La jeunesse, celle qui est préparée à relever les défis futurs et à construire une résilience durable sera représentée par des étudiants.

L’an 62 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire intervient dans un contexte sécuritaire particulier, avec une présence accrue des forces armées régulières dans le nord du pays, où des localités ont essuyé des attaques de groupes armés terroristes. Pour l’armée, l’environnement demande une synergie d’actions entre Forces de défense et de sécurité et populations pour matérialiser le concept « armée-nation ».

Le retour du défilé militaire et civil à la fête de l’indépendance ivoirienne intervient après deux années de commémoration sobre et restreinte au palais présidentiel en raison de la Covid-19. Selon les autorités, le choix de Yamoussoukro répond à son statut de capitale politique.

Quatre activités principales ont été retenues. Elles portent sur une marche pour une cohésion entre FDS-population le 06 août ; la retraite au flambeau dans la soirée du samedi 6 août sur les principales artères de la ville de Yamoussoukro ; un concert géant durant la nuit du samedi 06 août à la fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix ; et un défilé aérien, pédestre et motorisé suivi d’une démonstration de sauts en parachute sur la Place Jean-Paul II.

Le défilé militaire de l’édition 2022 recevra comme invité spécial, un détachement des Forces armées voisines du Liberia pour magnifier et consolider la parfaite coopération qui règne entre les deux armées.

Mali : le GSIM vise désormais le pouvoir de Bamako

Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), affirme officiellement qu’une stratégie est mise en place pour frapper le pouvoir central à Bamako.L’attaque de la ville garnison de Kati, vendredi 22 juillet, n’a pas suffi au GSIM pour manifester son intérêt pour la capitale du Mali.

 Moins d’une semaine après cette offensive complexe dans laquelle un militaire a perdu la vie, selon le communiqué de l’Etat-major général des Armées maliennes, la fédération d’organisations jihadistes liés à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) exprime ouvertement ses intentions pour Bamako.

Dans une nouvelle vidéo de 4 minutes 50 secondes datée du mercredi 27 juillet, visionnée par APA, Mahmoud Barry, membre du Conseil consultatif du groupe jihadiste dirigé par le Touareg Iyad Ag Ghali déclare qu’une stratégie a été mise en place pour encercler le pouvoir central à Bamako, incarné par le président de la transition Assimi Goïta. « Il y aura des attaques régulières jusqu’à l’application de la Charia », menace Abou Yahya, qui s’exprime en bambara, langue qu’il maîtrise bien pour avoir séjourné à Bamako en tant qu’Imam.

« Les Maliens doivent savoir qu’ils n’ont d’autre choix que de retourner à Allah. Tout cela ne se terminera que lorsque tout le monde aura accepté la Charia (la loi islamique) », insiste le jihadiste.

« Cette allusion à Bamako est une première pour ce groupe », reconnaît une source sécuritaire, invitant les autorités maliennes à « prendre au sérieux le GSIM ». « Ils ont les capacités de faire un blocus sur Bamako car ils s’y préparent depuis 2018-2019 », ajoute notre source.

Pour Bah Traoré, analyste politique et sécuritaire au Sahel, « Bamako ne sera pas un morceau facile » pour le groupe jihadiste. « Par contre, ils peuvent davantage détériorer la situation sécuritaire et installer la psychose au sein de la population », concède-t-il. Pourtant, le groupe jihadiste semble vouloir épargner les civils. Mais cela n’est pas sans condition.

Une vidéo à l’endroit à Bamako

Dans son intervention, Mahmoud Barry, dont la dernière sortie remonte au mois d’avril 2022, après la triple attaque du GSIM à Sévaré, Bapho et Niono, dans le centre du pays, demande aux civils de ne pas soutenir leurs dirigeants, précisant que « les opérations visent les infidèles, leurs alliés et leurs proches ».

Plusieurs observateurs de la crise sécuritaire qui secoue le Mali depuis 2012, relient cette nouvelle stratégie du GSIM aux opérations de ces derniers mois de l’armée malienne et de la controversée compagnie militaire privée russe, Wagner, dans le centre du pays, pour reprendre l’initiative après le repli de l’opération Barkhane sur fond de crise diplomatique entre Paris et les autorités de la transition malienne.

En effet, du 27 au 31 mars 2022, les FAMa ont affirmé avoir neutralisé 203 jihadistes à Moura, un village du cercle de Djenné, dans la région de Mopti, à 545 kilomètres à l’est de Bamako.

Des organisations de défense de droits de l’homme ont demandé à ce que la lumière soit faite sur des allégations de meurtres de civils par l’armée.

Pour en rajouter une couche, Amadou Kouffa, chef de la Katiba du Macina a remis en cause la version officielle, accusant les autorités maliennes d’avoir ordonné le « massacre de civils » dans ce village, où selon sa thèse, n’étaient présents que trente jihadistes.

L’Ethiopie va vendre de l’électricité au Kenya

Les deux pays voisins d’Afrique de l’Est ont signé un accord d’achat d’électricité.L’accord devrait stimuler les exportations annuelles d’énergie de l’Ethiopie, qui vend actuellement de l’électricité au Soudan et à Djibouti. Ces deux nations voisines ont importé 1.700 GWh d’électricité au cours des douze derniers mois.

De hauts responsables de l’Ethiopian Electric Power (EEP) et de la Kenya Power and Lighting Company Plc ont signé l’accord d’achat d’électricité (PPA) mercredi 27 juillet 2022.

Conformément à l’accord, l’Ethiopie exportera 200 mégawatts d’énergie au Kenya dans une première phase, un volume qui devrait passer à 400 mégawatts prochainement.

L’accord fait suite à l’achèvement du projet d’autoroute de l’électricité Kenya-Ethiopie, d’un montant de 1,26 milliard de dollars, qui prévoit l’installation d’une ligne de transport d’électricité de 1.068 km de long et de deux stations de conversion CA/CC aux deux extrémités.

Le projet garantira l’accès à une énergie fiable et abordable à environ 870.000 à 1,4 million de foyers kenyans, dont 18% sont situés dans des zones rurales, a déclaré le ministère éthiopien des Finances.

« La transmission expérimentale de l’électricité commencera dans quelques semaines », a révélé le ministère, avant le lancement prévu de l’exportation d’électricité à pleine capacité en novembre 2022.

Selon lui, le projet ajouterait également un autre nouveau marché d’exportation pour l’EEP en Afrique qui pourrait « générer un montant important de revenus » pour la société de production d’électricité appartenant au gouvernement.

Au cours de l’exercice budgétaire 2021/22 qui vient de s’achever, les exportations d’électricité vers le Soudan et Djibouti ont rapporté plus de 95,5 millions de dollars, soit 2% des recettes annuelles de l’Ethiopie provenant des exportations.

Abidjan et Ouagadougou lancent un projet de prévention des conflits à leur frontière

Les autorités ivoiriennes et burkinabè ont procédé mercredi à Laléraba, un village du Nord de la Côte d’Ivoire, frontalier avec le Burkina Faso, au lancement officiel d’un projet transfrontalier dénommé « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ».Ce projet, d’un montant global de plus de 2,6 milliards Fcfa, s’étend de janvier 2022 à décembre 2023 et est financé par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF). Il vise à réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, face aux dynamiques évolutions des conflits en lien avec la crise au Sahel.

Ce projet transfrontalier est mis en œuvre en étroite collaboration avec les Commissions nationales des frontières, les ministères en charge du Plan, de la Sécurité, de l’Eau, de la Protection, de la Jeunesse et de l’Administration du territoire, depuis le mois de janvier 2022.

Selon M. Marc Vincent, représentant résident de l’Unicef en Côte d’Ivoire, « ce sont plus de 20.000 personnes dans 18 villages miroirs des deux côtés de la frontière qui en bénéficieront dans les Régions des Cascades et du Sud-Ouest (Burkina-Faso), du Tchologo et du Bounkani en Côte d’Ivoire ».

Dans un discours, il a, au nom du Système des Nations Unies, précisé que le projet a deux objectifs principaux, à savoir le renforcement de la cohésion sociale entre les communautés le long de la zone frontalière et également entre ces communautés et les Forces de sécurité et de défense.

En outre, ce projet vise à renforcer la provision des services sociaux dans les régions transfrontalières avec un focus sur l’approvisionnement en eau potable, la lutte contre la traite et l’exploitation des enfants et l’engagement des jeunes comme acteurs de changement positifs dans leurs communautés.

Les zones frontalières entre ces deux pays connaissent la menace des groupes armés non étatiques, dont le mode opératoire consiste à fragiliser les représentations de l’État dans des lieux reculées, à travers des attaques contre les postes de police, de gendarmerie, les forces de défenses et les infrastructures socio-économiques de base et le capital des communautés.

Dans ces régions frontalières l’accès aux services sociaux de base, tels que l’éducation, l’eau, la santé et les services de protection sociale restent des défis majeurs. Pour faire face à ces défis, le système des Nations Unies a mis en place des stratégies et interventions de prévention, visant à outiller toutes les composantes des populations au changement positif de comportement.

« C’est en réponse à ces préoccupations que le Système des Nations Unies, à travers l’UNICEF et le PNUD, en partenariat avec la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso, et plus particulièrement leurs Commissions nationales de frontières, les Conseils régionaux, les services techniques déconcentrés et avec le soutien financier du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la paix (PBF), a développé le projet que nous lançons officiellement aujourd’hui », a-t-il poursuivi.

Le préfet hors grade, Daouda Ouattara, conseiller spécial du Premier ministre ivoirien, chargé des questions frontalières, représentant le secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire, qui a procédé au lancement officiel du projet, s’est félicité de ce que « ce projet s’appuie sur une approche novatrice et holistique ».

Il permet de prendre en compte, d’un seul tenant, plusieurs problématiques, dans les efforts que déploient nos gouvernements respectifs pour garantir la sécurité, la paix, la cohésion sociale et le développement socio-économique dans notre zone frontalière commune, a déclaré le représentant du Premier ministre ivoirien.

« Chères populations, chers chefs coutumiers et guides religieux, chères braves femmes, chers jeunes, le Premier ministre me charge de vous dire qu’au-delà de ce projet, la paix est quelque chose d’indispensable à tout acte de développement. Elle est indispensable pour l’épanouissement des familles, le développement de nos villages et de nos pays », a-t-il lancé.

« A vous chers jeunes, vous êtes l’avenir de nos familles, de nos villages et de nos pays respectifs. Il est vrai que les conditions de vie sont parfois difficiles. Mais, il ne faut pas tomber dans la facilité. Rien n’est facile dans la vie. Il faut que vous compreniez que tout se gagne par le courage, l’endurance, l’abnégation et l’amour du travail. C’est cela qui vous donne la dignité et la vraie indépendance », a-t-il conseillé.

Il a insisté que « la facilité est un chemin sans lendemain », les exhortant à « tourner le dos à la facilité » et à se dire que s’ils travaillent sans se décourager, ils y arriveront un jour, avant d’ajouter « si vous voyez la vie ainsi, soyez convaincus que demain sera un jour heureux pour vous. (Car), nous comptons beaucoup sur vous pour préserver la paix dans nos pays.»

Le gouverneur de la Région des Cascades du Burkina Faso, M. Jean-Charles Somé, a fait observer que les défis liés à la sécurisation des frontières et les espaces frontaliers, à l’accès aux services sociaux de base, à la gestion des ressources naturelles partagées, et au développement des zones transfrontalières s’imposent pour atteindre les objectifs escomptés.

Cette situation, dira-t-il, appelle à accorder une attention soutenue à ces espaces et à renforcer plus que jamais les liens de fraternité et de coopération afin de rechercher ensemble des solutions à travers une gestion concertée et efficace. Pour lui, la coopération transfrontière est un moyen de répondre aux préoccupations des communautés transfrontalières en vue d’une cohabitation pacifique.

« De tels projets nourrissent en nous la foi que notre coopération transfrontalière va se renforcer et nous aider à construire un espace intégré sur le plan économique et social dans lequel règneront la paix, la sécurité, la solidarité et la cohésion sociale entre les populations de notre espace transfrontalier », a-t-il relevé.

La veille, les femmes et les jeunes des deux côtés des frontières, ont échangé sur leurs environnements et dégagé des recommandations pour leur autonomisation au plan économique, social et personnel. Les jeunes ont à l’issue de leur dialogue soulevé la question du manque d’emploi qui peut exposer certains à rejoindre des groupes terroristes.

Les jeunes ont relevé « l’insuffisance d’opportunités d’emplois », leur autonomisation. En outre, les filles sont moins prises en compte dans les processus de décision et leur-savoir-faire ne sont pas valorisés.

La déscolarisation des enfants et des jeunes, l’insuffisance d’infrastructures socio-culturelles et éducatives constituent un véritable problème que les autorités doivent prendre rapidement en compte pour éviter l’enrôlement des jeunes dans des groupes armés.

Ils ont appelé les gouvernants à les accompagner dans des projets en termes d’entrepreneuriat, en finançant leur business et idées. Ce qui va nécessiter des efforts importants en matière de scolarisation, car plus de la moitié des populations des villages frontaliers est analphabète.

Dans ces zones, les conflits entre agriculteurs et éleveurs fragilisent la cohésion sociale, de même les problèmes fonciers qui entraînent des conflits. Par ailleurs, le phénomène d’orpaillage clandestin favorise la déscolarisation des jeunes et provoque l’insécurité alimentaire car les cultures de la terre sont abandonnées.

Pour leur part, les femmes des deux pays ont exprimé comme besoins, la dotation en unités de transformation du soja, de mangue, noix de karité, l’ouverture de centres d’alphabétisation pour les femmes non scolarisées, ainsi que l’élargissement du réseau électrique dans les villages, la construction de pompes hydrauliques et de fontaines.

Elles ont appelé aussi à la construction de centres de santé, des collèges de proximité, la construction d’un marché. Au niveau du Burkina Faso, eu égard aux attaques terroristes, elles souhaitent la construction de centres d’accueil pour les déplacés internes ainsi que la prise en charge de la scolarisation des enfants déplacés internes.

Pour soutenir leurs activités, les femmes du côté ivoirien ont demandé la mise en place d’une microfinance, l’appui en intrants notamment des engrais et des semences pour les activités de maraîchers, ce qui va offrir aux femmes des opportunités.

Elles souhaitent également des engins pour la transformation des produits de rente et la réouverture de la frontière terrestre, fermée pour cause de covid-19. La fermeture de la frontière, dans ce contexte de menace terroriste pourrait être ostensiblement retardée.

Militaire, fiscalité et politique au menu des quotidiens marocains

Le maintien du Maroc comme hôte de l’African Lion, la revisite du corpus fiscal national, les accidents de la circulation et la coopération Maroc-Israël, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Opinion+ écrit que “Le Maroc, de par son expérience militaire et le haut degré de qualification de son Armée, est indispensable à la réussite d’African Lion”, citant les propos de l’actuel patron du Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), le Général américain Stephen Townsend.

Mais l’efficacité du Royaume en la matière va au-delà de l’African Lion, car, durant ses trente ans de coopération avec l’OTAN, souligne la publication, le Maroc, a fait preuve de son efficience lors des missions de maintien de paix et de lutte contre le terrorisme, décrochant ainsi le statut de «partenaire stratégique clé» pour l’Alliance atlantique.

Aux yeux de l’auteur de l’article, le maintien du Maroc comme hôte de l’African Lion relève de l’évidence eu égard à son positionnement géopolitique, à la croisée des chemins entre l’Afrique subsaharienne, le Monde arabe et l’Europe.

Le Maroc participe, en effet, à plus de 100 exercices et événements militaires aux côtés des États-Unis chaque année et occupe une place stratégique dans les programmes d’éducation et de formation militaires, rappelle-t-il, notant que la coopération économique tout comme militaire entre les deux pays est exemplaire sur tous les plans.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que la revisite du corpus fiscal national est un travail qui va permettre de toucher le cœur même de la machine des finances publiques, à savoir le recouvrement.

Les cas de doublons, d’incompatibilité et de contradictions sont inévitables au fur et à mesure que les couches de législations s’ajoutent les unes aux autres, relève le journal, notant que la mise en cohérence des textes et la clarification des missions et responsabilités des acteurs est un travail qui devait naturellement se faire depuis longtemps et de manière continue car il permet de limiter la déperdition de ressources financières de plus en plus précieuses.

+Al Alam+ rapporte qu’au moins 18 personnes ont trouvé la mort et 2.118 ont été blessées, dont 72 grièvement, dans 1.508 accidents de la circulation, survenus en périmètre urbain durant la semaine allant du 18 au 24 juillet 2022.

Ces accidents sont principalement dus à l’inadvertance des conducteurs, à l’inadvertance des piétons, à l’excès de vitesse, au non-respect de la priorité, au non-respect de la distance de sécurité, au changement de direction sans usage de signal, au défaut de maîtrise des véhicules, au non-respect du stop, au changement de direction non-autorisé, à la conduite en état d’ébriété, à la circulation sur la voie gauche, au non-respect du feu rouge, aux dépassements défectueux et à la circulation en sens interdit, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), cité par le quotidien.

+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que la coopération bilatérale entre le Maroc et Israël ne cesse de se renforcer depuis la normalisation de leurs relations, à la fin du mois de décembre 2020. Après l’économie, le tourisme, la défense et la sécurité, l’agriculture et l’emploi, les deux pays viennent de renforcer leur coopération dans le secteur de la justice.

C’est ainsi que le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et son homologue israélien, Gideon Sa’ar, ont signé, mardi dernier à Rabat, un mémorandum de coopération dans le domaine de la justice. Ce mémorandum vise à renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines tels l’harmonisation de la législation nationale avec les normes internationales, l’assistance judiciaire internationale en matière civile et pénale, ainsi que le renforcement de la justice dans les forums virtuels et la modernisation du système judiciaire.

Côte d’Ivoire : seconde découverte de pétrole brut et de gaz naturel

Une seconde découverte de pétrole brut et de gaz naturel dans le bloc CI-802 du bassin sédimentaire offshore de la Côte d’Ivoire vient d’être enregistrée.Le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly a fait l’annonce dans un communiqué jeudi.

« Une seconde découverte de pétrole brut et de gaz naturel vient d’être faite par la société pétrolière italienne Eni et son partenaire PETROCI Holding, dans le bloc CI-802 du bassin sédimentaire offshore de la Côte d’Ivoire », écrit-il.

Le bloc CI-802 est adjacent au bloc CI-101 dans lequel une première découverte a été faite en 2021, par le même consortium, précise le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie.

Il explique que cette nouvelle découverte, qui confirme l’extension du gisement Baleine dans le bloc CI-802, accroit d’environ 25%, les réserves initialement annoncées dudit gisement qui passent ainsi de 2 à 2,5 milliards de barils de pétrole brut et de 2 400 à 3 300 milliards de pieds cubes de gaz naturel.

La nouvelle découverte, qui valorise encore le potentiel du bassin sédimentaire ivoirien, rassure le consortium Eni et PETROCI Holding qui est engagé pour la mise en production accélérée du gisement Baleine au premier semestre de 2023, soit environ un an et demi après la première découverte, conclut M. Sangafowa-Coulibaly.

Tournée africaine : Emmanuel Macron en opération séduction

Le président français a esquissé les contours de la nouvelle politique de son pays sur le continent noir en matière de sécurité.Réélu fin avril dernier pour un second mandat de cinq ans, Emmanuel Macron se lance dans une offensive pour renforcer l’influence de la France en Afrique. Depuis qu’il dirige l’Hexagone, il se rend pour la première fois au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau avec une importante délégation d’hommes d’affaires afin de saisir les opportunités.

La France, chahutée en Afrique de l’Ouest où son armée intervient au nom de la lutte contre le terrorisme, se tourne notamment vers l’Afrique centrale, une région à laquelle le président Macron « souhaite consacrer plus de temps lors de ce quinquennat ».

Mais sur le continent noir, des pays comme la Chine ou la Russie avancent leurs pions pour concurrencer les intérêts français. « Il nous appartient d’être meilleurs, plus efficaces et d’œuvrer ensemble pour une plus grande transparence des marchés, une concurrence loyale », a déclaré, hier mardi en conférence de presse, le chef de l’État français devant son homologue camerounais, Paul Biya.

La Russie dans la ligne de mire

Cette puissance politique et militaire s’intéresse de plus en plus à l’Afrique. Du côté de l’Europe occidentale, particulièrement la France, le schéma utilisé par le Kremlin pour arriver à ses fins est tout sauf acceptable.

« Nous serions naïfs de ne pas nommer la présence hybride de la Russie en Afrique qui passe par le développement de la propagande. La Russie a diffusé beaucoup de fausses informations à travers ses médias Russia Today et Sputnik que nous venons d’interdire en Europe. Elle a complété son offre diplomatique par les interventions de la milice Wagner. Ce que nous avons vu ces dernières années en Centrafrique et au Mali est très préoccupant parce que ce ne sont pas des coopérations classiques », a indiqué Emmanuel Macron.

Sans prendre de gants, le locataire de l’Élysée a attaqué la Russie qui, selon lui, soutient « des pouvoirs politiques affaiblis ou des juntes qui n’ont aucune légitimité politique
en échange d’une captation des matières premières et souvent avec des exactions documentées par la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies ».

Interpellé sur le renouvellement pour cinq ans de l’accord de défense liant la Russie au Cameroun, le président Paul Biya a pour sa part souligné que Yaoundé et Moscou entretiennent « des relations diplomatiques anciennes ».

Pour gagner des points dans la bataille sécuritaire, la France s’engage auprès des pays du centre de l’Afrique, autour du bassin du Lac Tchad, touchés par le jihadisme. « En Afrique, nous n’avons pas seulement livré des armes. Nous avons aussi envoyé des troupes à la demande du Mali pour la défense de sa souveraineté. Si aujourd’hui, il n’y a pas là-bas un khalifat territorial, c’est parce qu’il y a eu l’Armée française (opération Serval puis Barkhane). Des dizaines de nos enfants sont morts en Afrique pour lutter contre le terrorisme », a rappelé le successeur de François Hollande.

Même son de cloche au Bénin 

Ce mercredi, au Palais de la Marina, à Cotonou, en compagnie du président Patrice Talon, Emmanuel Macron a encore parlé de « l’engagement historique de la France dans la lutte contre le terrorisme aux côtés des Africains ».

Pour le cas spécifique du Bénin, qui subit des attaques dans sa partie Nord frontalière du Burkina, la France « s’inscrira en appui aux stratégies de développement des zones les plus vulnérables et les plus exposées aux tentatives d’implantation des groupes terroristes. Conformément à la réorganisation sécuritaire que nous avons adoptée à l’échelle de la région, nous serons au rendez-vous pour répondre à vos demandes en termes de formation, de renseignement et d’équipement », a précisé Macron.

Dans cette dynamique, a-t-il promis, « les pickups, les équipements de déminage, les gilets pare-balles, les équipements de vision nocturne demandés par le Bénin seront livrés incessamment. Pour les drones de surveillance et autres, nous allons avancer dans les prochaines semaines ».

Au plan régional, la France salue l’Initiative d’Accra lancée en septembre 2017 par le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo en réponse à l’extrémisme violent. « Je me rendrai disponible pour assister à une réunion des pays qui la composent. La philosophie de la présence française repose au fond sur deux principes clés : nous intervenons en soutien et sur demande. Mais la réponse militaire doit s’accompagner de politiques de développement », a affirmé Emmanuel Macron.

Après le Cameroun et le Bénin, le dirigeant français sera reçu jeudi matin en Guinée-Bissau par Umaro Sissoco Embaló, actuel président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Plus de 91 millions d’Africains atteints d’hépatite (OMS)

La maladie reste une menace importante pour la santé publique en Afrique, alerte l’OMS.En Afrique, plus de 91 millions de personnes vivent avec les hépatites B ou C, qui sont les souches les plus mortelles du virus, selon un bulletin de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié ce mercredi 27 juillet 2022.

Ce document, qui évalue l’hépatite virale 2021, examine les données de la région africaine. Il se concentre sur les hépatites B et C, qui provoquent toutes deux une cirrhose du foie et un cancer.

Il révèle que dans 19 pays africains, plus de 8% de la population est infectée par l’hépatite B, tandis que dans 18 autres, plus de 1 % de la population vit avec l’hépatite C.

En 2020, l’Afrique qui représentait 26% de la charge mondiale liée aux hépatites B et C avait enregistré 125.000 décès dus à la maladie.

Environ 70% des infections par l’hépatite B dans le monde se produisent en Afrique. L’individu peut vivre des décennies avec le virus avant qu’il ne commence à manifester des symptômes. Ainsi, ce qui est particulièrement inquiétant pour l’avenir, c’est que le continent africain représente 70% des cas mondiaux d’hépatite B trouvés chez les enfants de moins de 5 ans, avec 4,5 millions d’enfants infectés.

Toutefois, 33 pays ont une prévalence de l’hépatite B supérieure à 1% chez les enfants de moins de 5 ans, ce qui représente une légère amélioration par rapport aux 40 pays de 2019.

« L’hépatite a été qualifiée d’épidémie silencieuse, mais ce bilan tire la sonnette d’alarme pour que la région et le monde entier l’entendent », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Nous devons faire mieux et empêcher cette maladie de voler l’avenir de nos enfants. Il existe un vaccin sûr et efficace qui offre une protection de près de 100 % contre l’hépatite B, l’une des souches les plus mortelles du virus. Nous devons nous assurer que tous les enfants africains sont vaccinés dans les 24 heures suivant leur naissance et qu’ils ont reçu après deux doses de vaccin ou plus ».

L’OMS révèle que la couverture de la vaccination systématique des enfants contre l’hépatite B est de 72% dans la région africaine, ce qui est bien inférieur à l’objectif mondial de 90% nécessaire pour que le virus ne soit plus une menace pour la santé publique.

Le nombre de pays ayant une couverture supérieure à 90% a augmenté, passant de 23 en 2019 à 27 en 2021. En outre, bien que le vaccin à la naissance ne soit administré que dans 14 pays africains, pour une couverture globale de 10 %, il s’agit d’une augmentation par rapport aux 11 pays de 2019.

L’hépatite peut être transmise par des produits sanguins contaminés, et des progrès bien plus importants sont nécessaires pour garantir la sécurité du sang.

Or, en Afrique, seuls 80% des dons de sang font l’objet d’un dépistage avec assurance qualité, tandis que 5% des seringues sont réutilisées. Seules six seringues sont distribuées à chaque consommateur de drogues injectables, alors que l’objectif mondial annuel est de 200.

Les taux de diagnostic et de traitement sont alarmants. En 2021, on estime que seulement 2 % des personnes infectées par l’hépatite B ont été diagnostiquées, et que seulement 0,1 % ont été traitées. Pour l’hépatite C, on estime que 5% des personnes infectées ont été diagnostiquées, mais qu’aucune parmi elles n’a été traitée.

« Pour inverser la tendance, les services liés à l’hépatite doivent quitter les cliniques spécialisées pour se déplacer vers des établissements décentralisés et intégrés, où la plupart des Africains se font encore soigner. Il faut former davantage d’agents de soins de santé primaires au diagnostic et au traitement du virus », a poursuivi Dr Moeti.

En 2021, l’OMS a établi un Cadre 2021-2030 pour une réponse multisectorielle intégrée à la tuberculose, au VIH, aux infections sexuellement transmissibles et à l’hépatite dans la région africaine. L’objectif est de soutenir les étapes importantes que sont l’introduction du vaccin contre l’hépatite B à la naissance dans 35 États membres, le diagnostic d’au moins 30% des personnes atteintes d’une hépatite chronique et la réalisation de 30% des personnes atteintes d’hépatite B et C sous traitement.

La date des préinscriptions des bacheliers ivoiriens connue

Pour la session 2022 du Baccalauréat en Côte d’Ivoire, 98.446 candidats ont été déclarés admis, soit un taux de réussite national de 30,78%, contre 29,24% en 2021.Les préinscriptions des nouveaux bacheliers ivoiriens dans les universités et grandes écoles publiques au titre de l’année universitaire 2022-2023 démarrent le 1er août prochain. C’est ce qu’annonce un communiqué signé par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le professeur, Adama Diawara.

Ces préinscriptions se feront en ligne via la plate-forme : www.orientationsup.net. Elles se dérouleront du 1er au 13 août 2022 pour les pré-inscriptions dans les universités publiques et du 21 août au 21 septembre 2022 pour les pré-inscriptions dans les universités et grandes écoles privées.

Les nouveaux bacheliers qui ne seront pas retenus dans les universités publiques pourront s’orienter vers les universités et les grandes écoles privées de leur choix.

L’année dernière, sur 87.095 nouveaux bacheliers, 69.334 s’étaient préinscrits sur la plateforme du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Parmi eux, seuls 19.600 ont été orientés dans les universités publiques ivoiriennes.

Sierra Leone : 2 millions $ pour booster la production agricole

L’argent permettra de renforcer le système de distribution d’intrants par porte-monnaie électronique, pour les deux prochaines saisons de récolte.Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), a donné son feu vert à l’octroi d’un don de 2 millions de dollars pour stimuler la production alimentaire en Sierra Leone.

Ce don relève de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence dotée de 1,5 milliard de dollars et que le Groupe de la Bad a lancée en réponse à la crise alimentaire mondiale qu’entraîne le conflit entre la Russie et l’Ukraine, qui aggrave l’insécurité alimentaire existante en Sierra Leone.

Le projet est axé sur la production, la récolte et la commercialisation du riz. Le ministère sierra-léonais de l’Agriculture fournira des aides judicieusement ciblées à 67.000 petits exploitants agricoles, réduisant le coût des semences de riz certifiées et des engrais. Démarrant en 2022, le projet sera déployé à travers le système de distribution d’intrants mis en place par porte-monnaie électronique, pour les deux prochaines saisons de récolte.

Le projet profitera également à l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur rizicole et aidera le gouvernement sierra-léonais à améliorer l’environnement réglementaire, afin de parvenir à un développement agricole résilient au changement climatique.

D’ici à la fin mars 2023, le gouvernement entend distribuer 1675 tonnes de semences et 1000 tonnes d’engrais subventionnés, auxquelles s’ajoutent 5862 tonnes de riz supplémentaires.

Les denrées alimentaires représentent 32 % environ des importations de marchandises en Sierra Leone. 1,1 million de personnes, soit 13,4 % de la population, seraient confrontées à une famine aiguë, selon les chiffres du Programme alimentaire mondial (Pam) dévoilés au mois d’avril 2022.

En 2020, la Sierra Leone était décrite comme affichant un niveau de faim « alarmant », se classant au 113e rang des 117 pays recensés dans l’Indice mondial de la faim 2020.

Selon les résultats préliminaires de l’Analyse globale de la sécurité et de la vulnérabilité alimentaires et nutritionnelle 2021, 73 % de la population sierra-léonaise souffrirait d’insécurité alimentaire, 11 % des ménages souffrant d’insécurité alimentaire grave et 62 % d’insécurité alimentaire modérée. Le niveau d’insécurité alimentaire grave est plus élevé (13 % environ) chez les ménages dirigés par une femme, que chez ceux dirigés par un homme (11 %). La production locale de riz s’avère insuffisante pour satisfaire les besoins nationaux.

Frontière ivoiro-burkinabè: un dialogue communautaire à Laléraba

La rencontre a réuni des populations vivant le long de la frontière entre les deux pays.Les conflits armés et la cohésion sociale étaient, mardi 26 juillet 2022, au menu d’un dialogue communautaire à Laléraba, un village de l’extrême nord ivoirien, à la frontière avec le Burkina Faso, pays voisin éprouvé par le terrorisme.

Les échanges des populations transfrontalières ont regroupé, d’un côté des jeunes et de l’autre, des femmes, dans une même salle, pour discuter des défis liés à la violence imputée aux groupes jihadistes et du renforcement de la cohésion sociale.

Les commissions nationales des frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont mobilisé les communautés transfrontalières pour cet événement, financé par le système des Nations unies pour renforcer la gouvernance des zones frontalières afin de consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits.

Un match amical de football entre les jeunes des villages frontaliers s’est tenu à Laléraba. Il a été interrompu par une forte pluie, alors que l’équipe burkinabè menait (1-0). Cette rencontre sportive et les échanges entre les populations ont meublé la première journée de cet événement qui se tient sur deux jours.

Pour Marc Vincent, représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en Côte d’Ivoire, l’évènement se tient en prélude au lancement officiel du Projet transfrontalier dénommé « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ».

Ce projet, d’un coût global de 4 millions de dollars US, soit plus de 2,6 milliards FCFA, s’étend sur la période allant janvier 2022 à décembre 2023. Il est financé par le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (PBF) et vise à réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières face aux dynamiques évolutives de conflits en lien avec la crise au Sahel.

Le projet vise également à renforcer la cohésion sociale, la sécurité et la résilience des populations. La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso partagent 620 Km de frontières et des liens culturels, ethniques et économiques, avec des défis identiques en termes de déficit de gouvernance des zones frontalières, combinés à une gestion complexe des conflits fonciers.

Ces défis exposent ces régions frontalières à l’influence et à l’impact de la crise sécuritaire au Sahel avec la menace des groupes armés non étatiques (GANE), dont le mode opératoire vise à fragiliser davantage les services de l’État dans des zones reculées (attaques contre les postes de police, gendarmerie, forces de défenses).

Parlant au nom du Secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), dont il est le Coordonnateur technique chargé des contentieux, des affaires juridiques et de la coopération transfrontalière, Oyewole Nuridine, s’est félicité de ce projet qui vient favoriser davantage le brassage entre ces peuples et consolider la fraternité et les liens séculaires.

« C’est vrai que nos pays sont délimités par une frontière, mais ce sont les mêmes peuples qui vivent de part et d’autre. C’est pourquoi, notre rôle est de faire en sorte qu’à travers la coopération transfrontalière, nous puissions consolider la paix, créer une cohésion sociale, mais surtout permettre à ce que nos zones frontalières soient des espaces de paix et de développement », a soutenu M. Nuridine.

Au cours des échanges, les jeunes ont soulevé la question du manque d’emplois qui favorise la poussée terroriste dans la région. Quant aux femmes, notamment celles du Burkina Faso, elles ont relevé la problématique de l’entrepreneuriat et la peur de représailles de la part d’habitants qui sont de connivence avec les groupes armés.

Ce qui fait dire à Mme Mariam Kam, la Secrétaire générale de la Coordination départementale des femmes Gnangologo, au Burkina Faso, à souligner qu’au niveau de « l’ambiance et l’amour, il n’y a pas de différence entre ces deux pays, tout va bien entre le Burkina et la Côte d’Ivoire ».

A cause du terrorisme, « nous avons la peur au ventre. Ça tire de partout et chaque jour. Nous avons des déplacés internes », a-t-elle déploré.

Innovation technologique : Huawei explore la 5.5G

L’entreprise veut offrir à ses clients une expérience en temps réel, engageante et plus immersive dans le monde numérique.Le groupe Huawei, géant chinois des Télécoms, veut offrir une expérience accrue aux utilisateurs de ses technologies. Pour ce faire, il a présenté du 18 au 21 juillet 2022 des produits et des solutions innovantes, à l’occasion de la tribune dénommée « Win-Win Huawei Innovation Week (Semaine de l’innovation gagnante 2022) », à Shenzhen, en Chine.

Au cours de cet évènement, des responsables en charge de pools technologiques de Huawei ont dévoilé l’ingénierie du groupe et des innovations opérées, dont le bond à la 5 G et l’ouverture sur la 5.5G, un spectre qui accroîtra l’expérience des utilisateurs.

David Wang, le directeur exécutif du Conseil d’administration, président du Conseil d’administration de l’infrastructure TIC, a montré l’impact des innovations sur la performance des services, tout en invitant les utilisateurs à appréhender l’avenir au cœur de la 5.5G.

« A l’horizon 2025, la diversité et l’ampleur des besoins en services de réseau créeront un énorme potentiel de marché nouveau. Nous appelons les opérateurs et les partenaires industriels à discuter avec nous de ces opportunités et à ouvrir la voie à la 5.5G », a-t-il lancé.

Selon M. Wang, de 5.5G à F5.5G et Net5.5G, les futurs réseaux offriront une expérience de 10 Gbps, iront au-delà de la connectivité pour inclure la détection et feront des réseaux de conduite hautement autonomes une réalité.

Huawei a proposé la 5.5G pour la première fois lors du 11e Forum mondial du haut débit mobile en 2020, et la F5.5G (ou 5.5G fixe) lors du Sommet mondial des analystes en avril dernier. Depuis lors, le secteur n’a cessé de bouillonner de nouvelles idées et de meilleures pratiques.

De nouvelles exigences 

Pour répondre aux exigences des nouveaux services ToC et des applications ToB, le groupe veut continuer à innover vers la 5.5G afin d’améliorer les capacités de ses utilisateurs et le spectre de cette technologie.

« Étant donné que nous avançons vers l’ère de la 5.5G, tous les acteurs du secteur doivent travailler de concert pour porter les normes à maturité et cultiver un secteur florissant », a poursuivi David Wang.

Il a appelé les acteurs du secteur à la définition de la vision et la mise en place d’une feuille de route de la 5.5G, ainsi que l’élaboration de normes technologiques pour faire écho à celles établies par le 3GPP, l’ETSI et l’UIT.

Cette collaboration de tous les acteurs du secteur devrait permettre de promouvoir un écosystème industriel florissant en incubant davantage de cas d’utilisation et en accélérant la transformation numérique et intelligente.

Satisfaire la future génération 

Une multitude de nouvelles exigences placeront la barre plus haut pour les infrastructures TIC de la prochaine génération. Dans ce contexte, M. Wang a indiqué que les nouveaux développements de la technologie numérique doivent permettre une expérience en temps réel, engageante et plus immersive dans le monde numérique.

Dans le domaine industriel, le numérique s’est déjà engagé sur une voie rapide. L’intelligence artificielle, poursuivra-t-il, sera intégrée au processus de production des entreprises et la taille du marché de l’IoT 5.5G augmentera.

Aujourd’hui, on note des obstacles à l’informatique tels que les murs de mémoire, l’utilisation déséquilibrée des ressources des centres de données et la faible efficacité énergétique, qui entravent l’essor de la nouvelle demande en informatique.

Pour relever ces défis, M. Wang a affirmé que le secteur doit innover au niveau de l’architecture et des systèmes afin de stimuler l’offre en matière d’informatique. Il a relevé quelques caractéristiques de la 5.5G.

Selon lui, la première est une expérience utilisateur à 10 Gbps. La 5.5G offrira une expérience d’utilisateur de 10 Gbps grâce à la technologie MIMO qui offre une plus grande largeur de bande, une meilleure efficacité spectrale et une modulation d’ordre supérieur.

Grâce à des technologies de nouvelle génération comme la FTTR, le Wi-Fi 7, le 50G PON et le 800G, la F5.5G apportera partout une expérience utilisateur à 10 Gbps. Lors de l’événement, M. Wang a proposé pour la première fois le Net5.5G, qui définit l’évolution des réseaux IP pour répondre à la demande croissante de puissance informatique par les applications intelligentes.

La 5.5G s’étendra au-delà de la connectivité pour inclure la détection, ce qui donnera lieu à une multitude de nouveaux scénarii et applications. Avec la 5.5 G, le stockage centré sur les données permettra de dépasser les limites actuelles de l’architecture de stockage.

Les technologies de détection sans fil et de détection par fibre optique seront utilisées pour la collaboration véhicule-route et la surveillance de l’environnement, a fait observer David Wang, soulignant que « l’IdO passif intégrera les technologies cellulaires et d’étiquettes passives pour créer 100 milliards de connexions potentielles ».

Avec cette nouvelle technologie, les réseaux de base 5.5G redéfiniront les architectures et les technologies fondamentales pour permettre de nouveaux scénarii de services comme les réseaux privés industriels, les réseaux industriels de terrain et les nouveaux appels.

Namibie : offensive diplomatique de Hage Geingob en Jamaïque

Le président de la Namibie, Hage Geingob est attendu Kingston, la capitale de la Jamaïque pour une visite visite d’Etat de cinq joursLe communiqué du bureau du Premier ministre jamaïcain Andrew Holness, indique que M. Geingob et son épouse Monica sont attendus en Jamaïque du 4 au 8 août. Ils seront les invités spéciaux des célébrations du 60e anniversaire de l’indépendance de la Jamaïque le 6 août.

Le dirigeant namibien devrait également s’adresser à une séance spéciale du parlement jamaïcain pour marquer le 60e anniversaire de l’indépendance de l’île.

Il tiendra des discussions bilatérales avec le Premier ministre Andrew Holness et d’autres représentants du gouvernement jamaïcain et devrait rendre une visite de courtoisie au gouverneur général, Sir Patrick Allen.

Parmi les autres points de l’itinéraire figurent la participation au grand gala du 60e anniversaire de l’indépendance de la Jamaïque et le dépôt d’une couronne de fleurs au sanctuaire du premier héros national de la Jamaïque, Marcus Garvey.

Maroc: lancement de la première campagne nationale de dépistage de l’hépatite C

A l’instar des autres pays du monde, le Maroc célèbre la journée mondiale contre l’Hépatite Virale, ce mercredi 28 juillet, sous le slogan « pour un Maroc sans Hépatite C ». A cette occasion, le ministère de la Santé et de la Protection Sociale lance la première campagne nationale de dépistage de l’hépatite virale C (HVC). Cette campagne s’étalera du 28 juillet au 28 décembre 2022, permettant la réalisation de 150.000 tests de dépistage et la prise en charge médicale des cas diagnostiqués au niveau des centres hospitaliers régionaux et provinciaux.

La célébration de la journée mondiale contre l’hépatite virale C s’accompagnera du lancement du plan stratégique national de lutte contre les hépatites virales 2022-2026, dans le but de réduire les nouvelles infections et la mortalité liée à l’HVC de 50% d’ici 2026.

La mise en œuvre des activités de dépistage et de prise en charge de l’HVC contribuera, en outre, à l’atteinte des objectifs d’élimination de l’HVC dans notre pays et ce, dans la perspective d’un Maroc sans hépatite C d’ici 2030, ce qui permettra de sauver plus de 4.000 vies humaines et d’éviter 2.300 cancers liés à l’hépatite virale C.

Selon les données de l’enquête nationale de séroprévalence des Hépatites Virales au Maroc, la prévalence de l’HVC est de 0,5% dans la population générale et 125.000 personnes sont atteintes d’hépatite virale C chronique. Cette prévalence est d’autant plus élevée chez les groupes à haut risque notamment les populations clés et les hémodialysés.

Zimbabwe : hausse de la croissance démographique

La population du Zimbabwe a augmenté de plus de deux millions de personnes, soit 16% au cours de la dernière décennie, pour atteindre 15 millions, selon les résultats préliminaires du recensement de la population du pays en 2022.Selon le rapport de l’Agence nationale des statistiques du Zimbabwe (ZIMSTAT) publié mardi, la population s’élevait à 15. 178. 979 personnes en avril 2022, date du recensement. Elle était de 13 061 239 au dernier recensement en 2012.

« La population du Zimbabwe au 20 avril 2022 était de 15 178 979 habitants, dont 7 289 558 (48%) étaient des hommes et 7 889 421 (52%) des femmes, soit un sex-ratio de 92 hommes pour 100 femmes », indique le rapport de ZIMSTAT.

Il a déclaré que cela donne un taux de croissance annuel de la population de 1,5% depuis 2012.

La province de Harare comptait le plus grand nombre de personnes, soit plus de 16 % de la population, suivie de Manicaland (13,4 %), Mashonaland West (12,5 %), Midlands (12 %), Mashonaland East (11,4 %), Masvingo (11 %), Mashonaland Central (9,1 %), Matabeleland North (5,5 %), Matabeleland South (5 %) et Bulawayo (4,4 %).

Il y a 3 818 992 ménages dans le pays, ce qui donne une moyenne de quatre personnes par ménage, selon le rapport.

« Compte tenu d’une superficie de 390 757 kilomètres carrés, la densité de population qui en résulte est de 39 personnes par kilomètre carré », indique le rapport.

Economie, stress hydrique et santé au menu des quotidiens marocains

La baisse de l’impôt sur les revenus moyens en 202, le stress hydrique et l’importance de l’augmentation des effectifs des professionnels de santé sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens de ce mercredi.+L’Opinion+ écrit qu’une baisse, en 2023, de l’impôt sur le revenu (IR) est un engagement que prend l’Exécutif dans le futur projet de Loi des Finances, notant que cette mesure ciblée, profitera spécifiquement aux revenus moyens, qui payent 73% des recettes de l’IR collectées par l’Etat.

La baisse de l’IR concernera les revenus moyens, ceux entre le salaire minimum et 15.000 dirhams par mois et les retraités, fait savoir le quotidien, ajoutant que 60% des salariés ne payent pas d’impôt puisqu’ils ont un revenu annuel inférieur au seuil minimal d’imposition, selon les chiffres présentés par Fouzi Lekjaâ, ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances.

En promettant un allègement fiscal malgré une conjoncture économique difficile, le gouvernement compte tenir les engagements de son programme, où “la protection de la classe moyenne“ figure dans la sixième place de ses dix promesses, fait-il observer.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que la consommation d’eau, dans plusieurs barrages situés dans les régions du Nord, devrait être particulièrement contrôlée. En fait, cela peut paraître paradoxal, puisque les barrages concernés sont ceux qui affichent les meilleurs taux de remplissage, aidés en cela par les précipitations du printemps dernier. Mais, en réalité, c’est loin d’être une décision anodine.

Face à la disponibilité de l’eau dans ces régions, beaucoup seraient tentés de continuer à en consommer de façon exagérée, voire à la gaspiller, et c’est ce qu’il faut absolument éviter. Comme l’explique le quotidien, les mesures qui seront prises durant les prochains jours viseront principalement la préservation des ressources de ces barrages, ainsi que des autres sources conventionnelles.

Dans le même registre, ajoute la publication, plusieurs réunions ont déjà eu lieu afin d’analyser la situation hydrique de chaque région du royaume, et de dresser ainsi une liste de mesures en fonction de l’évolution du contexte hydrique. Ces dernières peuvent aller de la réduction du débit d’eau potable à des coupures périodiques de l’approvisionnement.

Citant un expert, Al Ahdath Al Maghribia explique que ces mesures ne veulent pas forcément dire que le pays ne dispose plus d’assez d’eau: ce sont plutôt des mesures préventives pour éviter que la situation hydrique ne se dégrade davantage.

Pour rappel, le ministre de l’Intérieur avait d’ailleurs déjà, en fin de semaine dernière, adressé une circulaire aux Walis et gouverneurs pour les appeler à instaurer des mesures pour rationaliser la consommation d’eau.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit qu’en mettant en tête de liste de ses objectifs pour la santé, l’augmentation substantielle des effectifs, le gouvernement met le doigt en fait sur ce qui a été pendant longtemps une mésentente sur la notion de service public au Maroc, ajoutant que pour expliquer ou illustrer l’inefficacité de l’administration, figurait, pendant longtemps, l’argument du sureffectif.

Dans la foulée, “ces opérations ont presque toujours été présentées comme une voie vers la rationalisation et l’amélioration de l’efficience des dépenses publiques et de l’administration”, poursuit le journal.

“Mais quelques années plus tard, l’on se rend compte que ce qui était censé être des cures d’amaigrissement a été en réalité une démarche d’appauvrissement quantitative et qualitative de l’administration publique”, constate-t-il, soulignant que le Maroc a payé cher, cette incompréhension, dans des secteurs névralgiques comme la santé et l’éducation.

Où va le Mali, après l’attaque de Kati?

Allons-nous vers des attaques plus sophistiquées avec des cibles plus diversifiées pour faire le maximum de victimes ? », s’interroge un analyste.Une semaine après l’attaque jihadiste menée vendredi 22 juillet dans la banlieue de Bamako contre le camp militaire Soundjata Keïta à Kati, plus grande garnison du Mali et residence du colonel Assimi Goïta, le chef des militaires qui tiennent le pouvoir à Bamako, on ne sait toujours pas grand chose de ce qui s’est réellement passé. Pourtant, l’audacieuse opération pourrait annoncer un nouveau virage dans le conflit malien, avertissent des spécialistes.  
Quelques heures après l’attaque, l’Etat-major général des armées du Mali (EMAG) a indexé la Katiba Macina, la filiale active au centre du pays de la branche locale d’Al Qaida, Le Groupe pour la Défense de l’Islam et des Musulmans, plus connu par son acronyme en arabe Jnim.
« Les forces armées viennent de contenir encore des tentatives désespérées des terroristes de la Katiba Macina qui, tôt ce matin aux environs de 5 heures du matin, ont tenté des actions kamikazes avec deux véhicules piégées bourrées d’explosifs contre une installation de la Direction du Matériel des hydrocarbures et des transports des armées (DMHTA) », lit-on dans le communiqué publié ce jour-là par l’EMAG.
L’armée malienne n’avait pas tort. Samedi 23 juillet, « Az-Zallaqa », organe médiatique du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) a revendiqué le raid qualifié dans la foulée de réponse aux opérations des Forces armées maliennes (Fama) et de la compagnie militaire russe, Wagner contre les « opprimés et les fiables ».
« Si vous pouvez acheter des mercenaires pour tuer des innocents sans défense, c’est aussi notre droit de vous détruire et de vous cibler », insiste le communiqué en arabe.

Depuis leur prise du pouvoir fin mai 2021, après l’éviction du président et du premier ministre de transition qu’ils avaient eux-mêmes installés neuf mois plus tôt, les militaires qui dirigent le Mali ont décidé de reprendre l’initiative contre les groupes jihadistes. Leur nouvelle stratégie contre l’insurrection jihadiste partie du nord du pays en 2012 pour ensuite gagner le centre avec la naissance la Katiba Macina en 2015, sous l’impulsion du prêcheur peul Amadou Kouffa, a connu des succès, selon les médias pro-gouvernementaux. Mais aussi quelques fois des accusations d’exactions contre les civils, comme ce fut le cas à Moura où fin mars l’armée avait affirmé avoir neutralisé 203 jihadistes dans une opération sur plusieurs jours, combinant actions terrestre et aérienne.

Arbitrage au sein du GSIM

Selon Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des groupes jihadistes, « depuis le massacre de Dogofry, de Nampala et de Moura qu’au sein du Jnim, et la Katiba Macina en particulier, qu’il y a eu des préparatifs et des arbitrages pour savoir quel message passer pour venger les leurs ».  Selon lui, « l’arbitrage était autour de la nature de cible à viser, soit une cible molle à Bamako, notamment un lieu de rassemblement ou un bâtiment gouvernemental mal protégé, voire une ambassade occidentale, ou encore se concentrer sur des cibles militaire ce qui est théoriquement plus difficile ».
D’après l’expert, ces « arbitrages » et «  allers et venues » qui y sont liés sont d’ailleurs à l’origine de plusieurs alertes émises par des chancelleries occidentales, comme celle des États-Unis d’Amerique, ces derniers mois à Bamako. Entre le 29 avril et le 16 juin, les diplomates américains en poste au Mali ont émis trois alertes sur la planification d’attentats contre des cibles gouvernementales, l’aéroport ou des représentations occidentales dans la capitale malienne.

Finalement, le groupe jihadiste a préféré s’en prendre au camp le plus important du Mali.

« La cible qui a été attaqué est assez particulière. C’est le cœur du pouvoir malien qui a été qui a été attaqué. Il s’agit non seulement du pouvoir militaire, mais aussi du pouvoir politique parce qu’aujourd’hui, Kati a un double symbole. Le symbole de la puissance militaire du Mali, parce que c’est une ville garnison. C’est là où vous avez l’essentiel des chefs militaires. C’est aussi là où la plupart des chefs militaires du Mali ont été formés. Le chef de l’Etat et le ministre de la Défense y  résident ainsi qu’un certain nombre d’officiers supérieurs. C’est donc le cœur du pouvoir politique au Mali», analyse Ibrahima Maiga, chercheur sur les questions de paix et de sécurité dans la région du Sahel.

Dans sa revendication, le Jnim fait état d’une attaque menée par « deux kamikazes dont un burkinabé et des « inghimassi », des « immersionnistes », volontaires à la mort, contre la « caserne la plus puissante de la capitale, près de la maison du président et de la résidence du ministre de la Défense ».
Selon le communiqué du groupe jihadiste, « les moudjahidines ont brulé plusieurs voitures, puis se sont retirés en toute sécurité », 

Un message à l’intention de la junte

« En agissant de la sorte, le GSIM lance un message au pouvoir malien. Ils veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en terme d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », décrypte Wassim Nasr.
« Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégées, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne », explique le journaliste. Il note chez les jihadistes « une certaine capacité de renseignement », mais aussi de « vraies brèches » dans le dispositif sécuritaire malien.

« Ils sont aussi en train de dire : Wagner est là depuis quelques mois, mais, ça nous empêche pas d’agir dans nos zones d’activités où on a beaucoup de liberté parce que l’armée française s’est retirée du pays. Donc, la couverture aérienne n’est plus là. La capacité de renseignement technologique français n’est plus là aussi. Ce qui laisse aux jihadistes une grande liberté d’action et de mouvement qui leur permet d’agate désormais plus au sud de leur bases historiques jusqu’aux portes de la capitale », ajoute le spécialiste.

Juan Diego Castillo, analyste du jihad au Sahel voit, lui aussi, dans l’attaque de Kati, « un affaissement progressif de la barrière de sécurité autour de la capitale » du fait de l’audace montrée par les insurgés islamistes qui avaient déjà montré la veille une capacité de coordination impressionnante en agissant simultanément à Douentza, Koro, Sevaré, de Bapho, Ségou et Kolokani, des localités du centre du Mali où trois soldats auraient trouvé la mort, selon l’armée malienne.

L’analyste craint que l’opération de Kati ne soit que le début d’une série d’opérations prochaines plus complexes et sanglantes. « Allons-nous vers des attaques plus sophistiquées avec des cibles plus diversifiées pour faire le maximum de victimes ? », s’interroge t-il?
Wassim Nasr estime que « ça pourrait être sujet à de nouveaux arbitrages, entre ceux qui privilégient les attaques ciblées et ceux qui veulent assouvir des vengeances ».

Quelques jours après l’attaque de Kati, un enregistrement sonore largement partagé sur les réseaux sociaux et dont l’auteur se revendique de la Katiba du Macina, met en garde la population civile contre tout appui aux forces armées maliennes, sinon, averti l’orateur, les jihadistes pourraient être amenés à frapper des cibles civiles. 

Burkina : Blaise Compaoré présente ses excuses à la famille de Sankara

Dans une lettre remise par une délégation ivoirienne, ce mardi 26 juillet, au président de la transition, l’ancien chef d’Etat burkinabè a demandé pardon à la famille de Thomas Sankara.Un signal positif pour la réconciliation nationale au Burkina Faso ? Après son bref séjour début juillet à Ouagadougou, sur invitation de la junte dans le cadre de la réconciliation nationale, Blaise Compaoré a présenté ses excuses à la famille de son « frère et ami » Thomas Sankara.

« Je demande pardon au peuple burkinabè pour tous les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère et plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Isidore Noël Sankara », écrit le président Compaoré dans un message lu par le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo.

« J’assume et déplore du fond du cœur, toutes les souffrances et les drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m’accorder leur pardon », poursuit l’ex-chef d’Etat qui vit en exil à Abidjan.

Blaise Compaoré, 71 ans, était arrivé au pouvoir en 1987 après un putsch qui avait coûté la vie au président d’alors, Thomas Sankara, dont il était l’un des plus proches. Après 27 ans de règne, Compaoré a été chassé du pouvoir en octobre 2014 à la faveur d’une insurrection populaire. Depuis lors, il s’est exilé en Côte d’Ivoire.

Le 6 avril 2022, un Tribunal militaire burkinabè l’a condamné par contumace à la prison à perpétuité pour sa participation à l’assassinat de son prédécesseur. Dans sa lettre remise aux nouvelles autorités du pays des hommes intègres, Blaise Compaoré soutient que « le Burkina vit depuis quelques années l’une des crises les plus graves de son histoire qui le menace jusqu’à son existence même. Cette nation mérite mieux que le sort funeste que des terroristes veulent lui réserver ».

Référendum en Tunisie : Seuls 27,5% se sont présentés aux urnes

Le taux de participation à la fermeture des bureaux de vote, dans le cadre du référendum sur la nouvelle Constitution en Tunisie a été de 27,54%, a annoncé l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE).Lors d’un point de presse, le président de l’Instance, Farouk Bouasker a précisé qu’un peu plus de 2,4 millions d’électeurs ont voté parmi plus de 8,9 millions inscrits sur le registre électoral de l’ISIE.

« Nous avons fait état d’une organisation parfaite, lors des différentes étapes du processus référendaire », a ajouté le chef de l’instance électorale tunisienne, se félicitant du comportement des électeurs.

Il a indiqué que le processus de dépouillement serait plus facile que celui lors des élections législatives de 2019.

« Au plus tard demain mardi dans l’après-midi, les résultats préliminaires seraient divulgués, dans l’attente des recours », a-t-il poursuivi.

L’instance électorale aura trois jours pour se prononcer sur les résultats préliminaires du référendum alors que les résultats définitifs seront annoncés d’ici le 28 août prochain.

Un sondage à la sortie des urnes, effectué par l’institut de sondage d’opinion « Sigma Conseil », et repris par la télévision publique tunisienne, fait état de 92,3% de « oui » pour le projet de la nouvelle Constitution.

Le « oui » l’emporte faute de seuil de participation imposé par la loi électorale. Une victoire en trompe-l’œil pour les soutiens du président qui estiment que le résultat est un succès indéniable.

Pourtant près de 7 millions de votants ont boycotté les urnes. Une abstention qui exprime l’absence d’adhésion de la majorité des Tunisiens à un projet constitutionnel controversé, notamment en l’absence de garanties sur le maintien du caractère civil de l’État.

Maroc : Tenue à Rabat d’un colloque sur la protection sociale

Le colloque international « Protection sociale: un chantier de règne » a démarré ses travaux, mardi à Skhirat (banlieue de Rabat), à l’initiative de l’Association des membres de l’inspection générale des finances (AMIF) et du ministère de l’Économie et des Finances.Ce conclave, qui se tient jusqu’au 27 juillet, se veut un espace de débats ouverts, de réflexion, d’échanges et de regards croisés visant à formuler des propositions pratiques pouvant contribuer à la réussite de la mise en œuvre de la réforme de la protection sociale au Maroc.

A cet égard, plusieurs questionnements interpellent et méritent d’être soulevés, et appellent une analyse objective et des réponses appropriées, qui soient à la hauteur des défis posés.

A ce titre, la réussite de ce chantier complexe et historique à plusieurs égards doit intégrer les paradigmes sociétaux en définissant le niveau approprié de solidarité et le degré d’adhésion des citoyens qui permettent d’assurer la pérennité du système et en développant une politique de prévention sanitaire.

La question centrale du financement, gage de la pérennité du système, interpelle également le colloque pour apporter des réponses à même d’assurer la viabilité de la réforme dont le coût annuel est estimé à 51 milliards de dirhams, et en maitriser les effets sur les équilibres financiers des différentes caisses de prévoyance sociale, et les impacts sur les finances publiques du Royaume.

La réussite de ce chantier est aussi tributaire de la mise en place des leviers de changement visant une forte mobilisation des différents acteurs dans la mise en œuvre de la réforme, notamment à travers l’édification des piliers garantissant une bonne gouvernance et l’adaptation du cadre légal qui régit le système de protection sociale.

Il requiert aussi l’implication des collectivités territoriales, des opérateurs privés et des partenaires sociaux ainsi que de la société civile dont les rôles doivent être définis afin d’assurer l’intégration des territoires et de garantir les synergies souhaitées.

La transformation digitale et la qualité des ressources humaines dédiées constituent également des leviers qui conditionnent la viabilité et les performances de la protection sociale.

Au menu de ce colloque figurent ainsi plusieurs panels traitant de la réforme de la protection sociale au Maroc et dans le monde, de la généralisation des allocations familiales pour la protection contre les risques de l’enfance, de la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), ainsi que de la généralisation de la retraite pour une équité intergénérationnelle et des leviers d’accompagnement de la protection sociale.

Sénégal : les filles peu préparées au marché du travail (Etude)

Plusieurs obstacles empêchent la junte féminine de mieux préparer son insertion socio-professionnelle selon une étude rendue publique ce mardi.Au Sénégal, les perspectives d’insertion des jeunes femmes dans le monde du travail sont très faibles. Des entraves persistantes notamment liées à la scolarisation et au maintien des filles à l’école auxquelles s’ajoutent les inégalités notées dans l’éducation et la formation sont pointées du doigt.

« Il existe une inadéquation généralisée entre l’éducation et les compétences requises pour le monde du travail de demain. Le système éducatif forme des diplômés mal équipés pour le marché du travail, notamment dans le secteur des TIC et pour les professions qui demandent des compétences techniques ou professionnelles. Ce phénomène a une incidence considérable sur la manière dont les femmes s’insèrent dans le monde du travail », a indiqué Dr Ndèye Sira Mbodji.

Elle s’exprimait, ce mardi 26 juillet, à l’occasion de la journée de partage des résultats du Rapport de l’étude intitulée « Obstacles à l’emploi des femmes dans le futur monde du travail » réalisée par le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle anglais) et la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).

Pour mieux préparer la junte féminine à l’insertion socio-professionnelle, l’étude invite à améliorer les environnements d’apprentissage pour les jeunes filles et les femmes. De même, la recherche suggère de leur offrir davantage de possibilité de soutien, d’orientation, de mentorat et de coaching dans l’enseignement et le monde du travail, et à encourager l’esprit d’entreprise.

« Des exemples concrets montrent que le fait d’être soutenu dans la poursuite de ses objectifs de carrière est l’un des principaux facteurs favorables à l’entrée dans le monde du travail. Lorsque les femmes sont soutenues moralement, psychologiquement, financièrement et matériellement par leur famille, leurs enseignants et leurs mentors, les obstacles qui les empêchent d’entrer dans le monde du travail sont réduits au minimum », a soutenu Dr Ndèye Sira Mbodji.

Par ailleurs, le document souligne la nécessité d’informer les concernées sur les nouveaux métiers qu’offrent les technologies « pour qu’on ne continue pas à s’insérer dans les parcours traditionnels alors qu’il y a d’autres perspectives qui sont là et qui peuvent accueillir ces jeunes femmes si elles sont bien formées ».

Sénégal : vers l’atténuation de l’érosion des sols

La dégradation des terres et la réduction de leur fertilité est exacerbée par le changement climatique.Le Sénégal perd une grande superficie de ses terres cultivables qui ne cessent de se dégrader. Pour récupérer celles-ci, le pays a lancé, grâce à l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et de l’Union européenne (UE), le projet Résilience et de reforestation intensive pour la sauvegarde des territoires et des écosystèmes au Sénégal (RIPOSTES).

Mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais), ce projet doté d’un budget de six millions d’euros sur cinq ans (2021-2026) vise à réduire la prévalence de l’érosion des sols.

« Le projet RIPOSTES vise à réduire l’érosion des sols au Sénégal de 34 à 30% », a expliqué son Coordonnateur, Ibra Sounkarou Ndiaye, lors de la 1ère rencontre du Comité de pilotage (COPIL), tenue ce mardi 26 juillet à Dakar.

Dans sa présentation dont APA a obtenu une copie, M. Ndiaye a indiqué que l’objectif est aussi d’améliorer la couverture forestière de 6% dans les 13 communes ciblées dans les régions de Louga (nord), Matam (nord), Fatick (centre) et Kaffrine (centre).

« Cela est d’autant plus important que 50% des populations rurales tirent leurs moyens de subsistance des ressources naturelles », a-t-il dit, citant le Recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) de 2013.

Le projet RIPOSTES veut également une hausse de 3% les des revenus des ménages sénégalais par rapport aux valeurs de 2019 et une augmentation de 5% du stock de carbone organique.

Toutes choses qui font dire à Baba Dramé, Directeur de l’environnement et des établissements classés (DEEC), que ce projet va participer au combat pour l’atténuation des gaz à effet de serre (GES).

« (…) notre pays est confronté depuis quelques décennies à une dégradation de ses terres et de ses écosystèmes, résultante d’actions anthropiques telles que la coupe illicite de bois, l’expansion des terres de culture et exacerbées dans leur ensemble par les effets adverses du dérèglement climatique », a affirmé, Cheikh Ndiaye Sylla, Directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).

Pour inverser cette tendance et parvenir à la neutralité en matière de dégradation des Sols, il a souligné que l’opérationnalisation du cadre national d’investissement stratégique en matière de Gestion durable des terres (CNIS/GDT) dont s’est doté le Sénégal depuis 2014, constitue un impératif.

La sécheresse sévit au-delà de la Corne de l’Afrique (ONG)

Des centaines de milliers de personnes pourraient mourir de faim si l’ampleur de la crise de la sécurité alimentaire en Afrique n’est pas reconnue, a alerté Isak Pretorius, président de l’organisation non gouvernementale autochtone africaine, ForAfrika.« La crise alimentaire (et la malnutrition croissante) qui touche notre continent est réelle et urgente, et je demande instamment aux personnes de conscience de se rallier au peuple africain », a-t-il déclaré dans un communiqué transmis mardi à APA.

Contrairement à ce qui est souvent rapporté, la sécheresse en Afrique s’étend bien au-delà de la Corne de l’Afrique, et des centaines de milliers de personnes en Afrique centrale et australe sont menacées par le manque de nourriture, a souligné Killen Otieno, chef des opérations de ForAfrika.

« Une aide d’urgence est donc nécessaire pour éviter que certaines parties de la Corne de l’Afrique, qui englobe l’Éthiopie, l’Érythrée, la Somalie, le Somaliland et Djibouti, ne sombrent dans la famine », a expliqué M. Otieno.

En outre, la sécheresse et le stress thermique sont perceptibles dans le nord-ouest de la Namibie, le sud-ouest de l’Angola, le nord et le centre du Mozambique, le Malawi et Madagascar.

ForAfrika a aidé plus de 1,2 million de personnes au Soudan du Sud en 2021, et plus de 903.000 en Angola, 50.000 en Ouganda, 400.000 au Mozambique, 166.300 en Afrique du Sud et 500 au Rwanda. Cette aide comprend le travail avec les populations pour améliorer leur capacité à se nourrir.

« Le personnel de ForAfrika est lui-même africain. Nous sommes ici chez nous et nous savons ce dont les Africains ont besoin pour prospérer. Telle est notre vision : que l’Afrique s’épanouisse », a indiqué son PGD, Isak Pretorius.

Il a ajouté que la crise qui, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Union africaine (UA), a touché 346 millions de personnes, est le résultat d’un certain nombre de facteurs simultanés. Il s’agit notamment des conflits, de la sécheresse, des inondations, de la pandémie de Covid-19 et de la hausse des prix due à la guerre en Ukraine.

Alors que l’insécurité alimentaire en Afrique est due à l’instabilité environnementale, politique et économique récurrente et à l’effondrement concomitant des systèmes de soutien communautaire, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a exacerbé la situation en perturbant l’approvisionnement mondial en blé et en autres produits de base tels que l’huile de cuisson, ce qui a fait grimper les prix.

Centrafrique : l’Onu évoque des « crimes de guerre » à Boyo en 2021

L’Organisation des Nations unies (Onu) évoque des « crimes de guerre » à Boyo en 2021 et accuse les forces armées centrafricaines.L’Onu accuse l’armée centrafricaine « d’avoir armé les miliciens » qui ont attaqué le village de Boyo, situé à 120 km de Bambari dans la Ouaka, au centre de la République centrafricaine.

« Du fait de leur connaissance de la région, les recrues locales, formées et guidées par des membres des forces armées de la République centrafricaine et des sociétés militaires privées étrangères, se sont rendues à pied dans le village reculé de Boyo et ont pu identifier leurs victimes », a déclaré un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Dans leur réponse officielle au rapport de l’Onu, les autorités centrafricaines ont affirmé que le lien avec les forces gouvernementales « n’est pas corroboré par des éléments de preuve ».

Boyo a été le théâtre d’une attaque meurtrière en 2021. En effet, des « atrocités » y ont été commises par des miliciens anti-balaka sur les 24 villages et près de 4.500 habitants qui y vivaient paisiblement.

Les miliciens venant de Tagbara ont pris d’assaut la localité et commis des atrocités contre la communauté musulmane, perçue comme soutenant un groupe armé engagé dans la lutte contre le gouvernement.

Le bilan fait état de 13 personnes tués à Boyo-centre et 51 personnes aux alentours. 547 maisons ont été détruites, et des centaines de personnes ont fui vers Bambari, Bria et même Bangui ».

Selon le Haut-Commissariat, l’attaque de Boyo confirme une tendance documentée par la mission de l’Onu en Centrafrique (MINUSCA) « selon laquelle des entreprises militaires privées étrangères, opérant sous la direction ou avec le consentement des autorités gouvernementales, utilisent des mandataires pour perpétrer des attaques contre la population civile ».

Afrique : la Covid-19, un tournant pour la biologie médicale

La médecine de laboratoire a contribué au ralentissement de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus sur le continent africain.La médecine de laboratoire a toujours été mal comprise, sous-évaluée et souvent négligée. Cependant, au cours des deux dernières années et demie, la pandémie de Covid-19 a été le catalyseur d’une plus grande appréciation de la biologie médicale et d’une augmentation des investissements dans cette composante cruciale du système de santé africain.

« La pandémie a entraîné une hausse des investissements dans les infrastructures et les services de laboratoire et de diagnostic médical à l’échelle mondiale et a donné aux intérêts de la médecine de laboratoire une plus grande influence sur les décisions importantes en matière de soins de santé », explique Cynthia Makarutse, responsable de programme de la conférence Africa Health 2022 prévue en octobre 2022 en Afrique du Sud.

« Cette importance accrue a fait suite à la reconnaissance du fait que le nouveau coronavirus était transmis par l’air et pouvait être propagé par des porteurs asymptomatiques (ou présymptomatiques), et que les tests de diagnostic (ou de laboratoire) étaient le seul moyen sûr de détecter avec précision la présence de molécules de SARS-CoV-2 », note Mme Makarutse.

On estime que l’industrie des laboratoires cliniques de la Communauté éconmique d’Afrique australe (SADC, sigle anglais) est celle qui connaît la croissance la plus rapide dans la région et qu’elle constitue aujourd’hui une sphère attrayante offrant d’abondantes possibilités de développement et d’expansion du marché.

L’infrastructure de médecine de laboratoire en Afrique, estime Mme Makarutse, s’est avérée vitale pour freiner la propagation de la pandémie sur le continent.

Héros méconnus des premiers stades de l’épidémie de Covid-19, les professionnels des laboratoires cliniques du continent ont fait preuve d’un dévouement remarquable, risquant leur vie et travaillant sans relâche pour surveiller, suivre et tester, contribuant indirectement à sauver d’innombrables vies, non seulement en Afrique mais à travers le monde, alors que le virus continuait à se propager aux quatre coins de la planète.

Les laboratoires médicaux africains sont parvenus à ce résultat même face à d’autres agents pathogènes épidémiques frappant simultanément le continent, comme Ebola en RDC, la fièvre de Lassa au Nigeria, ainsi que les efforts internationaux en cours contre la rougeole et le choléra.

Heureusement, les laboratoires de la plupart des pays africains étaient prêts à tester le virus avant qu’il n’atteigne leurs côtes, et leurs systèmes de santé ont investi dans les infrastructures des laboratoires médicaux, augmentant régulièrement les capacités de test tout au long des étapes critiques de la pandémie.

Ainsi, alors que d’autres systèmes de santé étaient rapidement submergés par le Covid-19, la plupart des pays africains ont réussi à se tenir au fait du développement de la pandémie.

« Les cliniciens, les pathologistes et les laborantins de tout le continent méritent d’être félicités pour les efforts considérables qu’ils ont déployés afin de tirer parti de l’arrivée tardive du virus par rapport à la plupart des régions », poursuit Cynthia Makarutse, responsable de programme de la conférence Africa Health 2022.

Leurs contributions, associées à de bonnes politiques de lutte contre les infections, à des services de santé publics proactifs et à des facteurs environnementaux ou biologiques, ont permis de limiter l’impact de la Covid-19 par rapport aux ravages observés en Asie et dans l’Union européenne.

« L’institution de la médecine de laboratoire et tous ses sous-domaines (suivi des patients, surveillance épidémiologique, biochimie clinique, diagnostic étiologique, hématologie, etc.) ont bénéficié d’un regain d’intérêt pendant la pandémie, non seulement au sein de l’industrie médicale, mais aussi de la part du grand public », observe Mme Makarutse.

Elle ajoute que la conférence sur la médecine de laboratoire organisée dans le cadre d’Africa Health 2022 accueillera madame Rania Sharkawy, professeur renommé et directrice de la qualité de la chimie clinique à l’université d’Alexandrie.

Le professeur Sharkawy explorera ces sujets en profondeur dans son exposé sur l’anatomie pathologique et le Covid-19, intitulé « Covid-19 – un tournant dans le façonnement de l’avenir des laboratoires médicaux », lors de la conférence sur la médecine de laboratoire d’Africa Health 2022.

Parmi les autres exposés très attendus de ces sessions, citons celui du Dr Jean Maritz intitulé « Les écueils de l’interprétation des résultats des tests PCR pour le Covid-19 » et celui de Lesley Scott intitulé « L’utilisation des données de laboratoire de routine pour obtenir des informations épidémiologiques pertinentes pendant une pandémie ».

MedLab Africa, l’exhibition partenaire d’Africa Health, qui se tiendra au Gallagher Convention Centre de Johannesburg en octobre prochain, marque un retour bienvenu aux réunions en face à face après l’interruption due à la pandémie.

Cet événement promet aux diverses parties prenantes du secteur de la médecine de laboratoire et aux professionnels du commerce (acheteurs, utilisateurs finaux principaux et fabricants) une nouvelle occasion passionnante de se connecter et de forger des partenariats significatifs, ainsi que des présentations en personne des dernières méthodologies, technologies et produits.

Pour les distributeurs dans le domaine de la médecine de laboratoire, MedLab 2022 offre un tremplin pour lancer les dernières percées et innovations afin de renforcer leur avantage concurrentiel sur le marché très dynamique de la médecine de laboratoire en Afrique.

Au milieu d’une vague d’innovations passionnantes suscitée par la pandémie, le secteur africain de la médecine de laboratoire a été revitalisé et s’est vu conférer une voix plus forte.

Les professionnels de la biologie médicale utilisent des technologies et des techniques de pointe pour améliorer les soins aux patients et les normes de qualité des soins de santé, pour atteindre les objectifs de santé publique universelle sur le continent et améliorer les systèmes de santé.

Sénégal : divers sujet au menu de la presse

Les journaux sénégalais parvenus ce mardi 26 juillet 2022 à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.Walf Quotidien revient sur le déroulement de la campagne électorale des législatives du 31 juillet 2022. Le journal note, le silence intrigant des « défenseurs de Macky Sall ». Au moment où le président a besoin de certaines voix pour porter ses réalisations auprès des Sénégalais, la parution fait remarquer le silence inquiétant des « grandes gueules » du régime.

Bés Bi Le Jour, décrypte le cas de l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane. « Un opposant au pouvoir », titre le journal. L’ancien proche de Macky Sall a démissionné de son poste de PCA de Petrosen et appelle désormais à voter Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple, coalition de l’opposition).

La Tribune de son côté retrace le combat « constant » de Mary Teuw Niane contre le troisième mandat. Dans les colonnes du journal, Mary Teuw Niane soutient que « les laudateurs (de Macky Sall) ont un nouveau lexique qui abolit le troisième mandat de leur vocabulaire »

L’Observateur revient sur les « péripéties » de sa démission de son poste de PCA à la Petrosen, sa motion de soutien à YAW et le rejet de la main tendue de Mansour Faye, beau-frère du président de la République et maire de Saint-Louis.

L’AS évoqué « le dernier virage de la campagne électorale » marqué par l’absence d’Idrissa Seck à la Promenade des Thiessois lors de l’accueil de Mimi Touré, la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour un même espoir, coalition présidentielle). Pendant ce temps, souligne le journal, les leaders de l’inter-coalition de l’opposition défient BBY à Saint-Louis.

Sur un autre registre, Libération rebondit sur le litige foncier opposant la société immobilière de Cap-Vert (Sicap) à la société Group Prandi. « Sale temps pour la Sicap », souligne le journal, qui indique que la société avait décaissé 4,2 milliards pour un terrain à Bambilor sans recevoir les papiers. Aujourd’hui, elle est assignée devant le juge des référés et risque une expulsion et la démolition des logements sociaux en cours sur le site.

Sud Quotidien se souvient de son ancien PDG Babacar Touré, « le détecteur du sens », décédé le 26 juillet 2020. « La presse a perdu son boussole », indique le journal qu’il a co-fondé et dans lequel ses plus collaborateurs témoignent. « Babacar Touré est le premier à introduire la PAO au Sénégal », a fait savoir son ami Tidiane Kassé, journaliste.

De son côté Le Soleil revient sur les dernières pluies à Dakar et parle d’une « atténuation de l’impact des inondations ». Le quotidien national souligne « l’apport décisif des nouveaux ouvrages ». A ce titre, le directeur général de l’Office nationale de l’assainissement du Sénégal (Onas) évoque les gros moyens qui ont été mobilisés pour les canalisations dans plusieurs grandes villes.

Pour rester dans les eaux, Le Quotidien parle du mouvement d’humeur à Sen’eau, la société qui gère l’exploitation et la distribution de l’eau dans le pays. Une grève à l’eau », titre le journal, qui précise que trois syndicats se démarquent pendant que la direction de la société rassure sur la distribution de l’eau.

Somalie : dix jours pour former un gouvernement

Le Premier ministre, Hamza Abdi Barre, a poursuivi ce lundi les consultations avec les forces vives somaliennes.En principe, le nouveau gouvernement de la Somalie aurait dû être formé au plus tard le 25 juillet dernier conformément à la Constitution de ce pays instable de la Corne de l’Afrique.

Chaque Premier ministre, à compter de l’approbation de sa nomination par le Parlement, dispose de 30 jours pour constituer son gouvernement. Hamza Abdi Barre, choisi le 15 juin par le nouveau président Hassan Cheikh Mohamoud, a été confirmé dans ses fonctions par l’hémicycle le 25 juin.

Un mois plus tard, la Somalie est toujours sans gouvernement. Devant cette situation, les parlementaires ont accordé au Premier ministre âgé de 48 ans un délai de dix jours supplémentaires pour corriger cette anomalie.

Précédemment député de l’Etat du Jubaland, dans le Sud du pays,  Hamza Abdi Barre a la lourde tâche de réunir les Somaliens autour de l’essentiel : sécuriser un territoire dans lequel les islamistes radicaux shebab commettent des attaques répétées et éviter une famine imminente à cause de l’une des pires sécheresses vécue dans le pays depuis 40 ans.

Dans le dessein de couper l’herbe sous le pied des Shebab, le Premier ministre somalien compte notamment sur les universitaires pour déconstruire les stratégies d’endoctrinement des jihadistes.

Face aux organisations de jeunes et de la société civile, Hamza Abdi Barre a entre autres évoqué avec elles des questions relatives à la construction de la nouvelle Somalie, loin des images de chaos que véhicule souvent ce pays.

Variole du singe : la vigilance est de mise en Afrique

Le Centre africain de contrôle des maladies (Africa CDC, sigle anglais) a recommandé aux États du continent de renforcer les efforts de surveillance et de suivi des cas de variole du singe.Il y a deux jours, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que la variole du singe constituait une urgence de santé publique internationale. Suite à cette alerte, le Centre africain de contrôle des maladies (Africa CDC, sigle anglais), dans un communiqué de presse diffusé ce lundi, plaide pour la consolidation « des capacités de diagnostic des laboratoires et des capacités de séquençage génomique ».

En Europe, où la plupart des cas de variole du singe sont recensés, des campagnes de vaccination sont en train d’être lancées. C’est pourquoi, Africa CDC appelle également ses membres à constituer des stocks de vaccins et de médicaments. De plus, l’organisme de santé de l’Union Africaine (UA) souhaite que les gouvernants élaborent et diffusent des messages de prévention à l’endroit des populations, notamment les groupes vulnérables.

Selon les derniers chiffres d’Africa CDC, 2031 cas de variole du singe, dont 75 mortels, ont été détectés dans 11 pays africains. Cela représente 12 % des infections dans le monde entier. La variole du singe est une maladie infectieuse émergente causée par un virus transmis par des animaux infectés, le plus souvent des rongeurs. Elle peut également se transmettre d’une personne à une autre. Ses premiers symptômes sont la fièvre, des douleurs musculaires, une fatigue et une éruption cutanée étendue.

Ethiopie: une soixantaine de jihadistes neutralisés

Les combattants d’al-Shabab tentaient de pénétrer dans deux villages éthiopiens.Les forces spéciales éthiopiennes stationnées dans la région de Somali ont éliminé 63 insurgés jihadistes affiliés au mouvement al-Shabab. Selon le bilan rendu public par Addis-Abeba, plusieurs autres combattants terroristes ont été blessés.

Des sources qui se sont confiées à APA indiquent que les combattants d’al-Shabab ont tué 17 personnes (civils et policiers éthiopiens) la semaine dernière.

Des groupes liés aux insurgés ont attaqué, le 20 juillet dernier, les villages de Yeed et Aato après que leur commandant a été tué par l’armée éthiopienne.

Ce mouvement jihadiste avait tenté, dans le passé, d’attaquer l’Éthiopie par la région de Somali, mais n’avait pas réussi à s’infiltrer dans la zone jusqu’à l’attaque de mercredi dernier.