La Côte d’Ivoire accueille Norfund

Le fonds d’investissement norvégien, dédié au secteur privé des pays en développement, a officiellement lancé ses activités ce mercredi en Côte d’Ivoire.Actif en Afrique subsaharienne depuis 25 ans, Norfund est maintenant présent en Côte d’Ivoire. Pour marquer l’évènement, une conférence-débat a été organisée autour du thème « Investir dans la création de valeur à l’origine ». Des discussions auxquelles ont participé des dirigeants d’entreprises, des experts, des banquiers et des entrepreneurs.

Dans son discours, Ellen Cathrine Rasmussen, vice-présidente exécutive de Norfund – Scalable Enterprises, a indiqué que « la Côte d’Ivoire a été identifiée comme un pays clé en 2019 par le Conseil d’administration de Norfund, mais les restrictions dues à la pandémie de la Covid-19 nous ont empêché d’y développer activement des projets ».

Poursuivant, ce cadre du fonds d’investissement norvégien a souligné que la Covid-19 a appris au monde à mener des affaires grâce aux outils virtuels, mais « les relations d’affaires et les opportunités d’affaires se forgent durablement lors des rencontres en présentiel » comme celle d’aujourd’hui.

Dans ce sens, Ellen Catherine Rasmussen a dit espérer que « cet évènement stimule de nombreuses opportunités dans un avenir proche » en Côte d’Ivoire. À ce jour, Norfund y a capital d’environ 130 millions dollars.

Le fonds d’investissement norvégien accompagne les Petites et Moyennes Entreprises africaines dans leur croissance avec des financements à long terme via deux instruments : la prise de participation en fonds propres et les prêts commerciaux.

Ses secteurs prioritaires sont notamment l’agro-alimentaire, l’industrie et les produits de grande consommation, l’énergie renouvelable (solaire, biomasse, hydroélectricité), les institutions financières (banque et microfinance), les infrastructures durables (adduction en eau potable et gestion des déchets).

Au-delà du financement, Norfund soutient les entreprises à travers l’octroi d’une enveloppe d’assistance technique en coparticipation. Cet outil est destiné à financer le besoin en expertise technique et en formation de la société ou du projet.

En 2021, le portefeuille engagé de Norfund s’élève à 3,1 milliards de dollars en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud-Est et en Amérique centrale. Le premier investissement direct réalisé en Côte d’Ivoire est un prêt de 10 millions USD signé en avril 2022 au profit de la filiale ivoirienne du groupe singapourien Valency International. Cet argent est destiné à la construction, dans les environs d’Abidjan, d’une nouvelle usine de transformation de la noix de cajou pour un coût de 20 millions de dollars.

Sénégal-Guinée : l’énergie solaire pour booster l’autonomisation des femmes

Le projet de transition énergétique à travers la chaîne de valeur horticole, lancé mercredi à Dakar, vise à réduire la pénibilité de l’exhaure et la charge financière qui en résulte en cas de mécanisation du processus.La Guinée et le Sénégal disposent de temps d’ensoleillement estimés respectivement entre 2000 et 3000 heures par an. Dans un contexte marqué par la flambée des prix des énergies fossiles, ces ressources solaires constituent une véritable alternative pour ces deux pays ouest-africains.

Au-delà de la fourniture d’électricité, celles-ci peuvent jouer un rôle important dans l’exécution des programmes de développement. C’est le cas notamment dans l’agriculture où le solaire peut faciliter l’arrosage et l’irrigation des champs.

C’est pourquoi, le think tank Initiative prospective agricole et rural (Ipar) en collaboration avec le Centre d’étude et de coopération internationale (Ceci) ont lancé le projet de recherche sur la transition énergétique pour l’autonomisation économique des femmes à travers la chaîne de valeur horticole dans un contexte post-Covid en Guinée et au Sénégal.

« Nous allons regarder quels sont les mécanismes qui peuvent permettre une meilleure utilisation du solaire dans la chaîne de valeur horticole notamment pour l’irrigation, mais également dans l’ensemble de la chaîne de valeur que ça soit la transformation, la conservation… », a indiqué la directrice de la recherche à l’Ipar, Laure Tall.

Par ailleurs, a-t-elle fait savoir, le consortium va renforcer la capacité des acteurs, les femmes en particulier, à l’utilisation de ces technologies et pour l’accès aux financements afin d’atteindre une autonomisation sociale, gage d’épanouissement pour les cibles.

Ce programme compte répertorier les solutions écoénergétiques à faible émission pour la gestion de l’eau et leur niveau de contrôle par les hommes et les femmes dans la chaîne de valeur horticole, évaluer les solutions écoénergétiques en mesurant l’amélioration de la rentabilité, de l’efficience, de la pénibilité, et du temps de travail des femmes et des hommes.

En outre, il cherchera à déterminer l’impact de l’accès et du contrôle de ces technologies solaires par les femmes sur leur capacité d’agir et leur autonomisation sociale et économique et à identifier les conditions pour un passage à l’échelle des techniques de l’irrigation solaire dans les chaînes de valeur horticoles notamment.

Ce projet de 30 mois, ayant officiellement débuté en novembre 2021 par une revue littéraire des actions similaires réussies dans d’autres pays en développement, est financé par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) à hauteur d’un peu moins un million de dollars canadiens.

Au Sénégal, le programme sera mis en œuvre dans la zone des Niayes, bande côtière qui va de Dakar (Ouest) à Saint Louis (Nord) et en Guinée dans la région de Boké (Nord-Ouest). Selon Hérico Diallo, point focal du projet en Guinée, cette collaboration permettra de bénéficier de l’expertise sénégalaise dans le domaine du solaire.

De son côté, Mouhamed Ndiaye, Conseiller technique N°1 du ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, a invité les acteurs à faire de cette initiative « un projet de recherche-action au service du développement et de l’autonomisation des femmes ».

Côte d’Ivoire : les échanges commerciaux avec l’Italie en hausse

Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie ont atteint à près de 300 milliards francs Cfa en 2021.Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie, troisième puissance économique européenne, se sont établis à 295,18 milliards de Fcfa en 2021, en progression de 9%.

« Sur le plan bilatéral, en 2021, les échanges commerciaux ont augmenté de 9% pour un montant total d’environ 450 millions d’euros (295,18 milliards Fcfa) », a indiqué l’ambassadeur de l’Italie en Côte d’Ivoire, Arturo Luzzi, lors d’un Forum ivoiro-italien, à Abidjan.

Selon le diplomate italien, « ces dernières années, les exportations italiennes progressent de manière constante avec 260 millions d’euros en 2021, ce qui a engendré un excédent commercial de 75 millions d’euros en faveur de l’Italie ».

Dans les relations commerciales entre les deux pays, « la technologie est au cœur de nos exportations avec plus de 30% de la valeur totale et une prédominance de machines, ainsi que les appareils pour usage industriel suivi par les produits de l’acier et du fer », a-t-il dit.

Les importations italiennes, de même, ont « progressé de 13% pour un montant total de 185 millions d’euros principalement composé de productions agricoles, notamment le cacao, l’anacarde et l’huile de palme », a-t-il ajouté.

Une délégation italienne de haut niveau séjourne à Abidjan dans le cadre de cette rencontre dont le thème est « Italie-Côte d’Ivoire : renouer le partenariat bilatéral ». L’Italie, 3e puissance économique européenne et 8e au niveau mondial, veut accroître ses investissements ivoiriens.

Ce pays européen dispose d’un tissu industriel de PME impressionnant. En 2021, l’Italie a enregistré le nombre le plus élevé au monde de PME exportatrices, soit 230 000 entreprises qui représentent 3% des exportations mondiales.

L’Italie, au cours des 30 dernières années, s’est affichée comme la deuxième économie manufacturière d’Europe après l’Allemagne et la 5e au monde. Les entreprises italiennes sont présentes en Côte d’Ivoire, dans le secteur de l’énergie, du PPP, du bois et de l’agro-industrie.

Le directeur de cabinet adjoint du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural, M. René N’Guettia, a salué ce forum. Il a appelé les entreprises italiennes à investir dans la chaîne de transformation des produits agricoles ivoiriens.

« Avec beaucoup d’autres pays, nous avons des partenariats dans le domaine de l’agriculture, mais pour l’Italie, il se trouve que dans nos registres il n’y a presque pas de contrat de partenariat avec l’Italie et il est important que ça commence maintenant », a-t-il déclaré.

Il a relevé la crise de Covid-19 et la guerre qui sévit en Ukraine, qui ont fragilisé la souveraineté et la sécurité alimentaire des pays africains, actuellement confrontés à une pression inflationniste due à ces crises successives.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Côte d’Ivoire, M. Touré Fama, a fait savoir que les échanges commerciaux entre les deux pays sont passés de 125 milliards Fcfa en 2017 et à plus de 175 milliards Fcfa en 2020 pour ce qui concerne les importations.

Pour les expositions, les échanges entre la Côte d’Ivoire et l’Italie sont passés en 2017 d’environ 139 milliards Fcfa à 105 milliards Fcfa en 2020. Il a aussi invité les entreprises italiennes à appuyer la Côte d’Ivoire au niveau de la transformation avec des transferts de technologies.

Maroc : La BAD mobilise 91 millions d’euros pour renforcer l’attractivité du pays et sa position de hub régional

Le Groupe de Banque africaine de développement (BAD) et le ministère marocain de l’Économie et des Finances ont signé, lundi à Rabat, deux accords de prêt d’un total de 91 millions, destinés à compléter le financement des projets d’extension et de modernisation de l’aéroport de Rabat-Salé et de construction du port Nador West Med.La cérémonie de signature a réuni la ministre marocaine de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, la vice-présidente de la Banque africaine de développement en charge du Développement régional, de l’Intégration régionale et de la Prestation de services, Yacine Fal, le responsable-pays de la Banque pour le Maroc, Achraf Hassan Tarsim, la directrice générale de l’Office national marocain des aéroports, Habiba Laklalech, ainsi que le directeur général de Nador West Med, Mohamed Jamal Benjelloune, indique mardi un communiqué de la BAD.

« Ces deux opérations partagent les mêmes mots d’ordre : attractivité, compétitivité et intégration, a souligné Yacine Fal. Elles viennent consacrer la vision stratégique du Roi Mohammed VI qui consiste à faire du Maroc un véritable hub régional attractif qui crée de la valeur et de l’emploi ».

Le premier accord de prêt, de plus de 34 millions d’euros, vient compléter une enveloppe de 75 millions d’euros déjà mobilisée en 2018 pour le Projet d’extension et de modernisation de l’aéroport de Rabat-Salé, avec l’objectif de renforcer la compétitivité et l’attractivité de la zone économique Rabat-Salé.

Il s’agit de répondre à la hausse du trafic aérien dans une zone en plein essor économique autour de la capitale, et de satisfaire les besoins logistiques croissants des opérateurs économiques du pays. Les capacités en fret et passagers devraient ainsi être quadruplées. De nouvelles lignes vont aussi être ouvertes à partir de Rabat-Salé, pour compléter l’offre de l’aéroport de Casablanca.

Le second accord, qui porte sur un financement additionnel de 57 millions d’euros voués à la construction de Nador West Med, complète une première enveloppe de près de 113 millions d’euros octroyée en 2015.

L’objectif est de construire deux terminaux à conteneurs équivalents vingt pieds, d’un poste de chargement vrac spécialisé de quatre millions de tonnes, d’un terminal de marchandises et d’un terminal de produits liquides aux capacités respectives de 33 millions et 14 millions de tonnes. Nador West Med sera ainsi adossé à un pôle commercial, industriel, logistique et tertiaire situé dans une zone économique intégrée qui offre de nouvelles opportunités d’emploi.

Au fil d’un demi-siècle de partenariat avec le Maroc, la Banque africaine de développement a engagé plus de 12 milliards de dollars dans le pays. Des financements qui couvrent les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain et du secteur financier.

L’Ethiopie et la Guinée équatoriale coopèrent sur le pétrole et les mines

L’Ethiopie et la Guinée équatoriale ont signé lundi un protocole d’accord de collaboration dans les secteurs minier et pétrolier.L’accord a été conclu après des discussions approfondies entre la délégation équato-guinéenne en visite à Addis-Abeba, dirigée par le ministre des Mines et du pétrole Gabriel Mbaga Obiang, et son homologue éthiopien.

Le protocole prévoit, entre autres, l’échange d’informations sur le secteur minier, le gaz naturel et le pétrole, a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les deux pays avaient entamé des discussions initiales sur l’accord après qu’une délégation éthiopienne de haut niveau, dirigée par le Premier ministre Abiy Ahmed, a participé au sommet extraordinaire de l’UA il y a quelques jours à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale.

 A la suite de cette visite réussie, le ministre éthiopien des Mines, Takele Uma, avait déclaré : « Nous sommes heureux d’accueillir à Addis-Abeba le ministre des mines et du Pétrole de la Guinée équatoriale, M. Gabriel Mbaga ».

Selon la Banque mondiale, la Guinée équatoriale a été l’une des économies avec la croissance la plus rapide d’Afrique au cours de la dernière décennie.

Le pays est le troisième plus grand producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, après le Nigeria et l’Angola, et dépend principalement des exportations de pétrole et de gaz pour développer son économie.

UA: Le Maroc appelle à la mise en place d’un sous-comité rattaché au F15

La ministre marocaine de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a appelé, lundi à Rabat, à la mise en place d’un sous-comité rattaché au Comité des quinze ministres des Finances (F15) de l’Union africaine (UA), qui servirait de plateforme de réflexion sur les moyens de renforcer la performance du budget de l’organisation panafricaine.² »Je souhaiterai soumettre l’idée de la mise en place d’un groupe de travail rattaché au Comité F15, qui servirait de plateforme de réflexion et de proposition sur les moyens de renforcer la performance du budget de l’UA et d’améliorer l’efficacité de ses dépenses », a-t-elle indiqué à l’ouverture des travaux de la réunion de haut niveau du comité F15.

Elle a, à cet effet, affirmé qu’un tel mécanisme de concertation, qui pourrait prendre la forme d’un sous-comité restreint, permettra, grâce à son agilité fonctionnelle et son mandat focalisé sur la performance budgétaire, de faire émerger des recommandations concrètes pour accompagner la Commission de l’UA dans la mise en place d’une véritable démarche de performance.

« Nos concitoyens africains appellent de leurs vœux une Union Africaine forte, dynamique et capable d’apporter des solutions tangibles aux différentes problématiques auxquelles font face les pays du continent », a-t-elle dit, relevant, dans ce sens, que la réalisation de cette aspiration « légitime » reste, néanmoins, tributaire de l’intensification des efforts de toutes les parties engagées dans le processus de réformes institutionnelles initiées par l’Union depuis 2016.

Rappelons que cette retraite constitue l’occasion pour le F15 et l’ensemble de ses membres de réitérer leur engagement en faveur des réformes enclenchées par la Décision de Kigali, visant à promouvoir une culture budgétaire et financière axée sur les principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes au sein de l’Union, la responsable gouvernementale a salué les efforts déployés par la Commission de l’UA, qui ont permis des avancées notables dans la mise en œuvre des réformes institutionnelles dans ses composantes les plus importantes.

Organisée conjointement par le ministère de l’Économie et des Finances et l’UA, sous le thème « Au-delà de la pandémie de la Covid-19 et du conflit Ukrainien : Renforcer la résilience des économies africaines et la viabilité financière de l’Union Africaine », cette réunion se penche, entre autres, sur l’après Covid-19, la crise ukrainienne et le redressement économique, la viabilité financière de l’UA ainsi que sur la performance du F15.

La réunion connaît la participation, entre autres, des ministres des finances des États membres de l’UA constituant le Comité, du commissaire au développement économique, commerce, industrie et exploitation minière de l’UA, des experts des ministères des Finances du Comité, des représentants permanents, ainsi que des représentants de la Commission de l’UA et de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire.

L’Africa CEO Forum 2022 s’ouvre sur fond de crise ukrainienne

Le « Davos africain », démarré ce lundi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, est placé sous le sceau de la résilience du continent noir.« Souveraineté, croissance verte et transformation industrielle : les nouvelles routes de la prospérité africaine », c’est le thème de l’édition 2022 de l’Africa CEO Forum. Les 13 et 14 juin 2022, le rôle moteur que doit jouer le secteur privé dans le développement de l’Afrique à travers la production et la transformation locale des produits de première nécessité sera au cœur des débats.  

A la cérémonie d’ouverture, Alassane Ouattara, président du pays hôte de l’évènement majeur dans l’agenda économique de l’Afrique, a exprimé ses inquiétudes face à l’enlisement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

« Nous sommes préoccupés par le ralentissement de la croissance mondiale et le problème de disponibilité de certains produits pour l’Afrique tels que le blé et les engrais, mais aussi par la poussée inflationniste alimentée par l’augmentation des prix du carburant », a déclaré le chef de l’Etat ivoirien.

Devant un parterre de personnalités du monde des affaires et de la politique, M. Ouattara a indiqué que l’inflation est passée 3 à 6,4 % au premier trimestre 2022 dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Cela, a-t-il regretté, a entraîné une baisse du pouvoir d’achat des populations ainsi que des problèmes dans l’utilisation de l’épargne et de l’emprunt des capitaux étrangers. Face à cette situation, les banques centrales, a souligné le président ivoirien, sont confrontées à un dilemme : vivre avec l’inflation élevée ou augmenter les taux directeurs pour maîtriser l’augmentation des prix. 

Pour l’instant, la seconde option est prise dans l’espace communautaire ouest-africain. Au Nigeria, la banque centrale a haussé ses taux de 150 points de base, 450 points de base pour celle du Ghana et 25 points de base pour la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).

Comparativement, l’inflation est de l’ordre de 5 % dans l’Union Européenne (UE) et de 8,3 % en avril dernier aux Etats-Unis. Un niveau qui n’avait jamais été atteint depuis 40 ans au pays de l’oncle Sam. Alors que l’Afrique tourne peu à peu la page de la Covid-19, Alassane Ouattara entend capter des financements durant l’Africa CEO Forum pour son Plan National de Développement (PND) de la Côte d’Ivoire sur la période 2021-2025 évalué à 59.000 milliards F CFA dont les trois quarts sont attendus du secteur privé.

Africa CEO Forum 2022 : plus de 1500 participants attendus à Abidjan

Le plus grand rendez-vous annuel du secteur privé en Afrique est prévu les 13 et 14 juin dans la capitale économique ivoirienne autour du thème « Souveraineté, croissance verte et transformation industrielle : les nouvelles routes de la prospérité africaine ».La dernière édition physique de l’Africa CEO Forum s’est tenue en 2019, à Kigali, au Rwanda. Trois ans plus tard, la pandémie de Covid-19, qui en était la raison, est de plus en plus maîtrisée.

À Abidjan, sociétés privées, banques de développement et représentants gouvernementaux réfléchiront ensemble pour bâtir une Afrique plus résiliente. Car elle a trainé les pieds dans la course aux vaccins et subi la perturbation des chaînes logistiques ainsi que l’envolée des prix de l’énergie et des produits alimentaires.

Aux côtés du chef de l’État Alassane Ouattara, ses homologues Macky Sall (Sénégal), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), Mohamed Bazoum (Niger) et le vice-président du Nigeria, Yemi Osinbajo, devraient participer aux discussions.

La crise de la Covid-19 et la guerre en Ukraine ont poussé le continent noir à accélérer la transformation de ses économies en replaçant la question de la souveraineté au cœur des préoccupations des États. Par le choix du thème « Souveraineté, croissance verte et transformation industrielle : les nouvelles routes de la prospérité africaine », l’Africa CEO Forum invite à trouver des réponses aux questions de l’heure.

Un accent particulier sera mis sur le développement de l’agriculture sur le continent qui pourtant dispose de potentialités considérables. Il y a cinq ans, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO, sigle en anglais) a indiqué que l’Afrique possédait près de 60 % des terres arables non exploitées du monde. Suffisant pour satisfaire non seulement ses propres besoins alimentaires, mais aussi à ceux du reste du monde.

Afrique : l’avenir de l’entreprenariat innovant en débat à Dakar

Sur invitation d’Afric’Innov, des Structures d’Accompagnement à l’Entrepreneuriat Innovant (SAEI) du continent se sont retrouvées dans la capitale sénégalaise pour un diagnostic sans complaisance.« Entrepreneuriat et développement : quels rôles pour les hubs d’innovation ? », c’est autour de ce thème que l’association panafricaine, Afric’Innov, a regroupé ce vendredi des Structures d’Accompagnement à l’Entrepreneuriat Innovant (SAEI).

« L’idée est de permettre à toutes ces SAEI d’échanger, de partager de bonnes pratiques, mais également de se tourner vers l’avenir », explique Senam Beheton, président du Conseil d’administration d’Afric’Innov.

La rencontre est censée « professionnaliser les structures d’accompagnement pour les rendre crédibles aux yeux des entrepreneurs, des partenaires au développement et des gouvernements ». Pour ce faire, Afric’Innov met en avant un ensemble d’outils dont les plus essentiels portent sur « la formation pour les dirigeants et les cadres » et la mise à disposition d’instruments digitaux.

Selon M. Beheton, la question de l’employabilité ne peut être exclusivement « le problème des gouvernements africains ». Dès lors, « il faut que les hubs d’innovation et les SAEI s’investissent pour donner des opportunités aux jeunes », a-t-il souhaité.

Dans son intervention, Bitty Lokho Ndiaye, Directrice de la Promotion de l’économie numérique et du partenariat au Sénégal, a présenté les actions de son pays pour la promotion de l’innovation numérique avec notamment la création d’un grand prix du chef de l’Etat et l’adoption de la loi startup dont le décret d’application est déjà pris.

« Nous avons aussi en perspective un parc de technologie numérique. Il regroupera plusieurs infrastructures parmi lesquelles un incubateur pour soutenir les hubs d’innovation au Sénégal », a-t-elle ajouté.

Le Groupe CIE-Sodeci se lie à l’Institut National Félix Polytechnique Houphouët-Boigny

Les deux parties ont récemment scellé un partenariat qui se veut gagnant-gagnant pour une durée de 5 ans.Le contrat de partenariat a été signé le 2 juin dernier par Ahmadou Bakayoko, Directeur Général de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité – Société de distribution de l’eau de Côte d’Ivoire (CIE-Sodeci) et le responsable de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro.

Le groupe d’entreprises et l’école d’excellence entendent améliorer l’adéquation entre la formation et l’emploi à travers leur convention. Celle-ci est principalement axée sur le soutien pédagogique, la recherche et le développement ainsi que l’appui aux ressources humaines et techniques.

Dans ce sens, les différentes entités prévoient de développer des programmes universitaires et postuniversitaires, et de dérouler des activités d’intérêt commun. L’INP-HB, grâce au Groupe CIE-Sodeci, devrait être en mesure de renforcer la qualité de ses enseignements pour les adapter davantage à l’évolution des technologies afin de donner de meilleures chances d’insertion professionnelle à ses étudiants triés sur le volet.

Selon M. Bakayoko, « les sujets pourront porter sur la recherche doctorale ou postdoctorale concernant des problématiques en lien avec l’amélioration de nos processus sur l’ensemble de nos chaînes d’activités depuis la production jusqu’à la commercialisation ».

En outre, le Directeur Général du Groupe CIE-Sodeci, filiale d’Eranove, a déclaré que « l’octroi de bourse est une option que nous intégrons dans ce partenariat car nos ambitions sont grandes pour cette jeunesse que nous souhaitons bien formée et bien encadrée ».

Côte d’Ivoire : vers la mobilisation de capitaux pour le Plan National de Développement

Le gouvernement ivoirien organise, le 15 juin prochain à Abidjan, un Groupe consultatif pour obtenir 9336,6 milliards F CFA.Le Plan National de Développement (PND), sur la période 2021-2025, est censé accélérer la transformation de la Côte d’Ivoire. À cet effet, un Groupe consultatif va se tenir afin d’attirer des ressources externes en complément aux efforts nationaux.

En prélude à la tenue de cet évènement, le 2e du genre après 2016, Kaba Nialé, ministre du Plan, a fait face à la presse ce jeudi pour déclarer que « l’objectif est de mobiliser 9335,6 milliards F CFA ». Il est programmé une table ronde des bailleurs, des panels et des séances de B to B dans le but de présenter les opportunités d’affaires en Côte d’Ivoire.

Au total, le président Alassane Ouattara table, entre 2021 et 2025, sur 59.000 milliards F CFA dont 74 % d’investissements privés et 26 % d’investissement publics. La Banque Mondiale se tient aux cotés de la Côte d’Ivoire pour la réussite du Groupe consultatif. Coralie Gevers, sa Directrice des opérations dans le pays, a salué les intentions des autorités locales consistant à maintenir une forte croissance économique.

Tirant les leçons du PND précédent, Coralie Gevers a souligné l’importance d’avoir un dialogue structuré et régulier pour la mise en oeuvre des priorités sectorielles via un mécanisme de gouvernance efficace.

En outre, elle a jugé essentiel de se focaliser sur les résultats et d’améliorer la participation des différentes catégories d’acteurs, surtout le secteur privé, les élus locaux et la société civile, pour une mise en œuvre efficace du plan.

La Banque mondiale a sorti, il y a quelques jours, un rapport dans lequel elle a indiqué que « l’économie ivoirienne est robuste » et les investissements présentés dans le PND devraient permettre de garder le cap.

L’institution financière prévoit une croissance de 5,7 % en 2022 pour la Côte d’Ivoire. Sur la période 2022-2025, le gouvernement a légèrement revu à la baisse ses prévisions, avec un taux de 7,2 % plutôt que 7,65 %, en raison de la conjoncture économique mondiale.

Relance du transport aérien : l’Afrique Centrale et de l’Ouest en sommet à Abidjan

Les gestionnaires d’aéroports de ces deux régions se réunissent depuis hier mercredi dans la capitale économique ivoirienne.Réfléchir au développement de leviers stratégiques pour relancer le transport aérien et assurer sa résilience en cas de survenue d’une nouvelle crise majeure comme celle causée par la Covid-19, c’est l’objectif du forum de l’Union des gestionnaires des aéroports de l’Afrique Centrale et de l’Ouest (Ugaaco) qui se tient jusqu’au 10 juin sur les bords de la lagune Ébrié.

Les participants, venus de 15 pays, partageront leurs expériences à travers des panels et ateliers de haut niveau. Le nouveau coronavirus a affecté les activités du secteur aérien sur le continent. Plusieurs États d’Afrique subsaharienne avaient fermé leurs espaces aériens  avant de les rouvrir à la faveur de la chute des infections.

« Dès l’apparition du premier cas en Côte d’Ivoire, en mars 2020, nous avons vu les premières compagnies aériennes réduire progressivement leurs vols », a rappelé Jean-Louis Moulot, Directeur Général de la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologue (Sodexam) organisatrice de l’évènement.

Cette situation, a expliqué M. Moulot, a obligé les acteurs du secteur aérien à proposer une partie de leurs services tout en assumant des charges incompressibles. Toutefois, a-t-il souligné, l’Etat a agi pour limiter la casse.

La Côte d’Ivoire a été résiliente face à la crise parce que d’importants investissements ont été réalisés au lendemain de la crise postélectorale de 2010-2011. Cela a permis de « remettre en service notamment nos infrastructures aéroportuaires domestiques afin de faire de la Côte d’Ivoire un pôle aéronautique et aéroportuaire de référence », a soutenu Jean-Louis Moulot.

Ethiopie: la BM approuve un financement de 210 millions de dollars

Ce financement de la Banque mondiale (BM), permettra d’accompagner des projets de développement de l’eau dans les zones de basses terres, a révélé le ministère éthiopien de l’Eau et de l’Energie.Les fonds seront utilisés pour soutenir des projets visant à développer les eaux souterraines dans les zones de basses terres où les précipitations sont faibles, a déclaré le ministère dans un communiqué jeudi.

Les projets seront mis en œuvre conjointement par le ministre de l’eau et de l’énergie et par le ministère de l’irrigation et des basses terres pour une période de 5 ans, selon le ministère.

Le responsable du ministère a discuté du financement avec une délégation de la Banque mondiale et a déclaré que les fonds seront utilisés pour mettre en œuvre les projets dès qu’ils auront été approuvés par la Banque mondiale et entérinés par le parlement national.

En avril dernier, la Banque mondiale avait approuvé une subvention de 300 millions de dollars pour aider la nation de la Corne de l’Afrique à réhabiliter les communautés touchées par le conflit dans le nord du pays.

Le projet visait à soutenir les efforts déployés pour répondre aux besoins immédiats des communautés, à réhabiliter/récupérer les infrastructures détruites par le conflit et à accroître la résilience des communautés aux impacts du conflit de manière durable.

Les conflits en cours dans différentes parties du pays ont provoqué le déplacement de millions de personnes à travers le pays et ont exacerbé l’incidence de la violence sexiste, avec des rapports généralisés de violence physique et sexuelle, en particulier contre les femmes et les filles.

Rabat abrite le Forum africain des investisseurs souverains les 20 et 21 juin

Le Forum africain des investisseurs souverains (ASIF) aura lieu les 20 et 21 juin à Rabat, sous le thème « Saisir les opportunités prometteuses de l’Afrique: agilité et collaboration dans un monde en évolution », a annoncé Ithmar Capital. Des dirigeants et hauts responsables d’investisseurs souverains africains et internationaux stratégiques se réuniront pour débattre des opportunités d’investissement et de l’accélération du déploiement des capitaux à travers le continent, a indiqué un communiqué d’Ithmar Capital.

Au cours de cette rencontre, seront abordés les enjeux du continent, notamment le financement de la croissance dans les économies africaines, poursuit la même source, notant que les priorités des pays d’Afrique ont été fondamentalement remodelées par les récents évènements, notamment la pandémie du Covid-19, la situation géopolitique actuelle en Europe de l’Est, ainsi que l’attention croissante portée par la communauté internationale à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique.

Les investisseurs souverains africains tiennent ainsi un rôle clé dans l’avancement de ces priorités, grâce au rôle important qu’ils jouent au sein de leurs économies, ainsi qu’au soutien national dont ils bénéficient.

L’événement s’articulera autour de trois thématiques à savoir « Potentiel inexploité/Défis: des opportunités prometteuses à saisir », « Agilité/durabilité: vers un avenir résilient et inclusif » et « Préparation de projets/partenaires locaux: opportunités bancables ». ASIF (Africa Sovereign Investors Forum) est une plateforme multilatérale, regroupant dix fonds souverains africains, ayant pour objectif le renforcement de la coopération entre ses membres, dans le but de catalyser des opportunités d’investissement et de mobiliser des capitaux au profit du continent africain et de son développement.

Marché financier : le Sénégal, pionnier du sukuk souverain dans l’Umoa

La Société Islamique pour le Développement du secteur privé (SID) se félicite du retour du Sénégal sur les marchés régionaux des capitaux de la dette islamique six ans après sa dernière émission de sukuks.Le 26 avril dernier, un sukuk d’une valeur de 330 milliards F CFA, soit environ 525,4 millions de dollars, « a été émis par le Fonds Commun de Titrisation de Créances (FCTC) sous la tutelle de la Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (Sogepa SN) » mise en place pour générer des fonds et couvrir les besoins immobiliers croissants au Sénégal.

Le produit de l’émission classée en trois tranches de sept, dix et quinze ans servira à financer l’acquisition d’immeubles administratifs et divers autres projets gouvernementaux, précisent la Banque Islamique du Sénégal (BIS) et la Société Islamique pour le Développement du secteur privé (SID) dans un communiqué conjoint reçu mercredi à APA.

Les certificats sukuk, ayant attiré des investisseurs de la sous-région et du Moyen-Orient, seront cotés à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Selon Mouhamadou Madana Kane, Président Directeur Général de la BIS, il s’agit de « la plus importante transaction de l’histoire du marché sous-régional » avec « un taux de couverture des émissions de plus de 110 % dans les 3 jours suivant la souscription ». Pour sa part, Ayman Sejiny, Président Directeur Général de la SID, a rappelé que le Sénégal « a la particularité d’être le premier en Afrique à émettre un sukuk souverain ».

Le sukuk équivaut à une obligation dans la finance classique. Respectant les préceptes religieux de la charia, il représente une alternative pour des investisseurs ne souhaitant pas percevoir des intérêts conformément aux principes de leurs croyances religieuses.

Ghana : Bolloré initie une solution pour l’industrie automobile

La solution tient compte des exigences de qualité et d’hygiène.Bolloré Transport & Logistics Ghana a réceptionné un total de 555 véhicules légers pour le compte de CFAO Ghana PLC, qui fait partie du groupe CFAO, au port de Tema le 15 avril 2022. Après avoir quitté l’Inde, les véhicules ont été expédiés en 2 lots avant d’arriver à destination. Au total, cette opération aura duré un mois et a nécessité une mobilisation de bout en bout des équipes de Bolloré Transport & Logistics au Ghana.

Travaillant en synergie, les collaborateurs de Bolloré Transport & Logistics étaient en charge de la gestion de l’agence maritime, du dédouanement, du stockage, du transport, et d’autres services annexes tels qu’une aire de lavage ainsi que du gonflage des pneus. Un espace dédié a également été mis à disposition par Bolloré Transport & Logistics Ghana pour faciliter le stockage des véhicules.

La bonne collaboration des équipes et le strict respect des exigences en matière de qualité, d’hygiène, de sécurité et de sûreté ont permis le succès de cette opération donnant ainsi entière satisfaction au client.

« Cette opération nous a permis de démontrer notre agilité et notre capacité à adapter notre service aux besoins de notre client. La nature transparente et la fourniture d’une solution unique pour tous les besoins logistiques ont permis à CFAO de ne pas avoir à se soucier de l’exécution. Notre expertise en matière de gestion d’expéditions de cette nature et de qualité nous distingue et renforce notre position de partenaire clé dans l’industrie automobile », a déclaré Benny Dolphyne, responsable de la logistique chez Bolloré Transport & Logistics Ghana.

UA: La Retraite du Comité des 15 ministres des Finances les 13 et 14 juin au Maroc

La Retraite du Comité des quinze ministres des Finances de l’Union africaine (F15) se tiendra du 13 au 14 juin courant au Maroc, a-t-on annoncé mardi au siège de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba.

L’accord du pays hôte relatif à l’organisation de cette Retraite a été signé, mardi, au siège de l’Union africaine par la Vice-Présidente de la Commission de l’UA, Mme Monique Nsanzabaganwa, et l’Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.

La Retraite du Comité F15 connaitra la participation, entre autres, des ministres des finances des États membres de l’UA constituant le Comité, du Commissaire au développement économique, commerce, industrie et Exploitation minière de l’UA, des experts des ministères des Finances du Comité, des représentants permanents, ainsi que des représentants de la Commission de l’UA et de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire.

Cacao: la Côte d’Ivoire mise sur la transformation (Pm)

Le gouvernement ivoirien veut capter d’importantes devises par la transformation locale de son cacao.Développer un réseau d’usines de transformation des fèves de cacao, c’est l’engagemen des autorités ivoiriennes dont le pays est premier producteur mondial avec deux millions de tonnes. 

« Le prix de vente du chocolat pour toute la consommation (dans le monde) c’est 138 milliards de dollars, c’est-à-dire 8.300 milliards de Fcfa », a dit le Premier ministre, Patrick Achi, samedi à Yamoussoukro, lors d’une cérémonie d’hommage des producteurs de café-cacao au président Alassane Ouattara.

Selon lui, le cacao exporté par la Côte d’Ivoire « n’est pas transformé », c’est pourquoi le chef de l’Etat ivoirien s’est engagé à « accélérer la construction d’usines de chocolat pour les exporter » afin d’attirer d’importantes  devises.

Cela, dira le chef du gouvernement ivoirien, devrait permettre à ce « que ce ne soit plus 8000 milliards de Fcfa qui soient (uniquement) le revenu de ceux qui le transforment, mais que ce soit plus de 2000 milliards Fcfa qui puissent être effectivement le revenu de l’Etat et naturellement celui des paysans » ivoiriens.

« Plus on transforme le cacao ici, plus le prix auquel on vous l’achète est élevé parce que cela permet de subventionner davantage les prix », a poursuivi Patrick Achi, devant des milliers de producteurs réunis à la Place Jean-Paul ll de Yamoussoukro.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement durable, Adjoumani Kouassi, co-président de cet évènement, a salué le leadership du chef de l’Etat qui a permis d' »assurer et de conforter notre place de numéro 1 mondial de cacao ».

II a indiqué que son département s’emploie à favoriser la production d' »un cacao de qualité, ami de la forêt », et qui garantit un revenu décent aux producteurs, ainsi qu’une transformation totale de la production nationale afin d’améliorer davantage le revenu du planteur.

Dans ce contexte de conjoncture économique mondiale, le chef de l’Etat a autorisé le « déblocage » d’un fonds exceptionnel de 17 milliards de Fcfa afin de soustraire les acteurs de la filière des tempêtes ravageuses de la pandémie de la Covid-19″, s’est réjoui M. Adjoumani.

« Cette cérémonie est pour rendre un vibrant hommage au chef de l’Etat qui par son génie politique a permis de rebâtir le secteur agricole ivoirien » et de stabiliser la filière, a affirmé M. Yves Brahima Koné, le directeur général du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière.

M. Koné, parrain de la cérémonie, a fait observer que les réformes du secteur ont permis, « malgré l’évolution régulière des cours du café et du cacao », de garantir un prix minimum aux producteurs, faisant connaître à la filière « une véritable mutation ».

Le chef de l’Etat ivoirien a ordonné qu’il soit garanti au moins 60% du prix CAF aux producteurs. Et « cette année, c’est 72% du prix CAF que le président Ouattara a accordé aux producteurs du café et du cacao », a-t-il souligné.  

Le président du Conseil café-cacao a relevé le Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars par tonne, payé directement aux producteurs. Un mécanisme institué via le leadership conjugué du président Alassane Ouattara er de son homologue ghanéen Nana Akufo Addo. 

Avec le DRD de 400 dollars par tonne/an, « c’est plus de 500 milliards de Fcfa par an qui viennent dans notre économie pour permettre à nos planteurs d’améliorer leur niveau de vie », a fait remarquer Brahima Koné. 

Il a mentionné que le recensement des producteurs et la distribution des cartes est en cours. Cette carte du producteur qui comprend la superficie des vergers et une puce bancaire permet de faire les transactions.

En outre, « avec cette carte, nous pouvons désormais assurer la traçabilité du cacao et garantir le paiement du prix fixé par le gouvernement aux producteurs », a poursuivi le directeur général du Conseil café-cacao.

Le cacao représente 40% des produits d’exportation de la Côte d’Ivoire. Très souvent opposé aux actions du gouvernement, Moussa Koné, président du Comité d’organisation de la cérémonie d’hommage, a reconnu que le président Ouattara est « un grand bâtisseur qui a montré son leadership dans la gestion des affaires de l’Etat ».

La digitalisation du réseau électrique ivoirien réduit la fraude

La digitalisation de son réseau et les analyses statistiques du profil des abonnés ont permis à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) de reduire les pertes liées à la fraude. »En 10 ans, le taux de perte (…) est passé de 28% à 11% », a indiqué, jeudi dernier à Abidjan, le directeur général de la CIE, Ahmadou Bakayoko, lors d’un panel autour du thème: « Les grands chantiers de la reprise économique ivoirienne ».

Cette donnée, dira-t-il, montre que « c’était 17% qui était perdu sur un chiffre d’affaires de 700 milliards Fcfa, ce qui représente plus de 100 milliards Fcfa. Or, si on avait pas vécu ces fraudes, ces 100 milliards Fcfa seraient dans nos caisses ».  

Ce résultat est dû au fait qu' »on s’est inscrit dans la digitalisation d’analyses statistiques des profils de comportements pour identifier les profils suspects », a poursuivi Ahmadou Bakoyoko.  

« Lorsque toutes les maisons d’un standing dans des zones consomment à un tel niveau, on se demande pourquoi celui-là il ne consomme pas ? C’est après ce constat qu’on envoie une équipe et dans 80% des cas, c’est la fraude », a-t-il expliqué.

Le système d’information géographique et la digitalisation des analyses statistiques ont réduit les velléités de fraude tant au niveau du circuit de distribution de l’électricité que de l’eau potable en Côte d’Ivoire.

Pour Ahmadou Bakayoko, « quelque part, au coeur de tout cela, c’est l’humain », car les hommes et les femmes, sur la base d’une certaine éthique contribuent à afficher les résultats sur les différentes fraudes observées.  

Il a salué le génie managérial de feu Marcel Zadi Kessy, ex-PDG de Sodeci-Cie, qui a imprimé une valeur d’éthique au groupe, soutenant que le premier élément d’efficacité, « c’est le respect des règlements ».

« On est les premiers certifiés anti-corruption, c’est pour dire toute l’importance que nous accordons à la mise en place des procédures », a-t-il fait savoir, évoquant zéro tolérance sur les comportements déviants.  

Suffisant pour souligner que le groupe a « licencié 10 collaborateurs l’année dernière parce qu’on a pu trouver des cas où ils étaient impliqués dans des situations ».

Répondant à une question sur le réajustement des conduites d’eau, Ahmadou Bakayoko a assuré qu’elles seront calibrées. Pour ce faire, l’Etat ivoirien a édicté, il y a quelques jours, un texte concernant tous les travaux qui sont pris en marge des voies routières.

« On est en train de mobiliser des fonds d’urgence dans certaines zones géographiques pour pouvoir intervenir et corriger ces dysfonctionnements, des exigences en termes de normes, de standard de qualité », a-t-il annoncé.  

En outre, le groupe compte profiler des « mesures très strictes d’encadrement sur les chantiers ». Au plan des investissements, il a soutenu qu’il faut « être dans le bon timing et utiliser au mieux les investissements pour avoir un service de qualité pour les Ivoiriens ».

Jean-Claude Brou, nouveau gouverneur de la Bceao

Sa désignation est intervenue à l’issue d’un Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) tenu samedi à Accra (Ghana).La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a un nouveau gouverneur. Le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) depuis 2018, Jean-Claude Brou remplace son compatriote Tiémoko Meyliet Koné nommé le 20 avril 2022 vice-président de la République de Côte d’Ivoire.

«Je vous annonce une bonne nouvelle. Nous venons de désigner le président de la commission de la Cedeao Jean-Claude Brou comme prochain gouverneur de la Bceao à compter du 4 juillet 2022. Dès qu’il aura quitté la Cedeao, il prendra fonction à la Bceao », a déclaré le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane  Ouattara au terme du Sommet extraordinaire des Chefs d’État de l’Uemoa.

Né en 1953, M. Brou est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques à l’Université nationale de Côte d’Ivoire, d’un MBA en finance et d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Cincinnati. Il a débuté sa carrière en 1982 au Fonds monétaire international (FMI), où il a exercé la fonction d’économiste-pays dans plusieurs pays africains avant d’être nommé, en 1989, représentant résident de l’institution au Sénégal.

Il connaît la Bceao pour y avoir occupé les fonctions de directeur des relations internationales en charge des politiques d’intégration de l’Uemoa, de directeur des études économiques et de la monnaie, puis de conseiller spécial et contrôleur général.

Nommé représentant résident de la Banque mondiale pour le Tchad en 2010, il a rejoint le gouvernement du président Alassane Ouattara en 2012 au poste de  ministre de l’Industrie et des Mines, qu’il a occupé jusqu’à sa nomination à la présidence de la commission de la Cedeao, où il a succédé au Béninois Marcel Alain de Souza.

Sénégal : hausse du prix de l’essence à la pompe

À compter du 5 juin 2022, le prix du carburant super passera de 755 FCFA à 890 FCFA/litre, soit une augmentation de 135 FCFA.L’arrêté du ministère du Pétrole et des Énergies rendu public ce samedi précise que les prix à la consommation des autres produits pétroliers comme le gasoil pour véhicules ne connaissent pas de hausse. Ceux-ci restent au niveau fixé par l’arrêté n°013303 du 27 mai 2022 et indiqué dans la structure des prix du 28 mai 2022, déjà communiquée.

En procédant à ce réajustement du prix de l’essence, Dakar emboîte le pas à d’autres pays de la sous-région qui ont déjà revu à la hausse les prix de ces combustibles. C’est le cas notamment de la Côte d’Ivoire et de la Guinée qui, comme le Sénégal, justifient cette revalorisation par la conjoncture internationale marquée par la guerre en Ukraine et l’embargo occidental sur le pétrole russe. Cela a engendré une flambée du prix du baril du Brent qui coûte à ce jour plus de 120 dollars.

Fléchissement des prix internationaux des produits alimentaires

L’indice de référence montre une baisse des prix internationaux des huiles végétales et des produits laitiers, tandis que ceux du blé, du riz et de la chair de volaille sont en hausse.Les prix mondiaux des denrées alimentaires de base ont accusé une baisse modeste en mai pour le deuxième mois consécutif, bien que les prix du blé et de la volaille aient augmenté, rapporte l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi à une moyenne de 157,4 points en mai 2022, soit un recul 0,6 pour cent par rapport à avril. L’indice, qui permet de suivre l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un assortiment de produits alimentaires couramment échangés, était toutefois supérieur de 22,8 pour cent à sa valeur de mai 2021.

De leur côté, les prix des céréales ont gagné 2,2 pour cent par rapport au mois précédent, sous l’effet d’une hausse des prix du blé, laquelle a été de 5,6 pour cent par rapport à avril et de 56,2 pour cent par rapport à l’année précédente.

Pour le blé, les prix internationaux dont la moyenne n’était que de 11 pour cent inférieure à son niveau record atteint en mars 2008, on note une augmentation en réaction à une interdiction d’exporter annoncée par l’Inde et à des craintes relatives à l’état des cultures dans plusieurs des principaux pays exportateurs.

Cette évolution traduit aussi un abaissement des perspectives concernant la production de blé en Ukraine du fait de la guerre dans ce pays.

Les prix internationaux du riz ont connu eux aussi une progression généralisée, tandis que les prix des céréales secondaires ont affiché une baisse de 2,1 pour cent, les prix du maïs accusant un recul plus important qui s’explique par la légère amélioration de l’état de cultures aux États-Unis d’Amérique, de meilleures disponibilités saisonnières en Argentine et le début imminent des principales récoltes de maïs au Brésil.

L’indice FAO des prix des huiles végétales a subi un recul de 3,5 pour cent depuis avril, sans cesser pour autant d’être nettement au-dessus de son niveau de mai 2021. On note une baisse des prix des huiles de palme, de tournesol, de soja et de colza, imputable en partie à la levée par l’Indonésie de son interdiction momentanée d’exporter l’huile de palme, à quoi s’ajoute la faiblesse de la demande mondiale à l’importation des huiles de soja et de colza au vu de leurs coûts élevés ces derniers mois.

« Les restrictions à l’exportation créent des incertitudes sur les marchés et peuvent provoquer des flambées des prix et rendre ceux-ci plus volatiles ; la baisse des prix des huiles végétales témoigne des effets importants qu’entraînent leur levée et le retour à la fluidité des exportations », souligne l’Économiste en chef de la FAO, Máximo Torero Cullen.

S’agissant des prix des produits laitiers, l’Indice a perdu aussi du terrain, avec un recul de 3,5 pour cent en glissement mensuel. Les prix du lait en poudre affichent la plus forte baisse, laquelle s’explique par les incertitudes du marché face à la poursuite des confinements liés à la covid-19 en Chine, tandis que les volumes soutenus des ventes au détail et la forte demande des restaurants dans l’hémisphère Nord ont empêché une chute importante des prix des fromages malgré l’affaiblissement de la demande mondiale à l’importation.

De son côté, le sucre a perdu 1,1 pour cent depuis avril de ses prix, ce qui s’explique par une production exceptionnelle en Inde, venue rehausser les perspectives relatives aux disponibilités mondiales. La dépréciation du real brésilien par rapport au dollar des États-Unis et la baisse des prix de l’éthanol ont également accru la pression à la baisse sur les prix mondiaux du sucre.

Pour la viande, la FAO note des prix atteignant un nouveau record, en gagnant 0,6 pour cent en mai, alors même que les prix de la viande de bovins sont demeurés stables et que ceux de la viande de porc ont reculé. La hausse de cet indice s’explique par une forte remontée des prix internationaux de la chair de volaille, sous l’effet des perturbations incessantes des chaînes d’approvisionnement en Ukraine et des cas de grippe aviaire récemment signalés, avec en toile de fond un essor de la demande en Europe et au Moyen-Orient.

Sénégal : 300 millions de dollars de la Banque Mondiale dans les caisses de l’Etat

L’appui budgétaire est le plus important jamais accordé par l’institution financière au gouvernement sénégalais.Il y a moins de 24 heures, le Conseil d’administration de la Banque Mondiale a approuvé l’accord de « financement de politique de développement pour une relance durable et équitable » d’un montant de 300 millions de dollars en faveur du Sénégal.

« C’est le fruit d’un travail de longue haleine. Un effort qui s’est étalé sur presque deux ans marqués par l’impact d’une pandémie sans précédent et celui de la guerre en Ukraine sur les économies africaines », a déclaré, lors de la signature de l’accord, Nathan Belete, le Directeur des opérations de la Banque Mondiale pour le Sénégal.

À l’en croire, l’institution de Bretton Woods soutient, à travers ce financement, « un programme gouvernemental de réformes structurelles pour une croissance équitable et résiliente, en abordant les principales contraintes au développement du capital humain, à la viabilité budgétaire et à la participation du secteur privé à l’économie sénégalaise ».

Poursuivant, M. Belete a affirmé que le décaissement de ces fonds vise à renforcer « l’équité et la résilience tant du côté de l’offre que de la demande de travail » dans la période de l’après Covid-19. Une démarche qui répond à un double défi.

Le premier pilier de cette opération encourage des politiques et réformes institutionnelles visant à stimuler la résilience et la productivité du capital humain des ménages et des individus. « Ces réformes contribuent à institutionnaliser et renforcer les principaux programmes sociaux du Sénégal, notamment le système de santé et l’extension de l’utilisation du Registre National Unique (RNU) », détaille un communiqué de la Banque Mondiale.

Le second pilier appuie des réformes tendant à renforcer les fondements d’une relance tirée par le secteur privé, donc créatrice d’emplois, afin de placer le Sénégal sur une trajectoire de croissance plus durable et équitable.

« Parmi ces réformes, il convient de noter l’amélioration des procédures de traitement de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) et la suppression d’exemptions inefficaces, mais aussi le renforcement du cadre réglementaire et institutionnel pour un accès inclusif au financement des micros, petites et moyennes entreprises et l’amélioration de la concurrence dans les secteurs des technologies de l’information et de la communication, des télécommunications, de l’économie numérique et de l’énergie », précise la source.

Côte d’Ivoire : pas de risques de surendettement (FMI)

La dette ivoirienne est soutenable, rassure un fonctionnaire de l’institution de Bretton Woods.Après un ralentissement de sa croissance à 2% en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, l’économie ivoirienne a rebondi avec un taux de 7,1% en 2021. Ce qui fait dire au représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) dans le pays, Kadima Kalonji, que la Côte d’Ivoire est « en deçà des seuils d’alerte » des risques de surendettement.

« La dette ivoirienne est soutenable » si on regarde à peu près les cinq indicateurs qui gouvernent la question du surendettement, à savoir trois indicateurs de la solvabilité et deux indicateurs de liquidité, a dit M. Kalonji, jeudi à Abidjan, lors d’un panel axé sur le thème : « Les grands chantiers de la reprise économique ivoirienne ».

Pour la Côte d’Ivoire, « le seuil du risque de surendettement qui est modéré, est le seuil de liquidité du service de la dette vis-à-vis des recettes. Là, le seuil est à 18% (notamment) », a-t-il précisé.

Cependant, a-t-il souligné, « lorsqu’on fait des tests, en projetant une crise, on voit que le taux va au-delà de ce seuil. Donc, il faut faire très attention à ce risque-là et à augmenter les recettes fiscales ».

« Au-dessus de ces seuils, on voit des risques élevés et aussi des risques de défaut » en termes de règlement, a poursuivi l’économiste du FMI, soutenant que l’élargissement de l’assiette fiscale vient comme solution, mais l’inflation actuelle liée à la crise russo-ukrainienne rend cela délicat.

De son côté, le ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a déclaré que « le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire est considéré comme modéré », admettant tout de même que la courbe « demande d’être vigilant ».

« On a une maturité de dette et un taux d’intérêt moyen en dessous de 4%. La dette coûte un peu plus cher au niveau local avec une maturité courte, (mais) elle coûte moins cher à l’international parce que les maturités sont plus longues », a expliqué M. Sanogo.

Selon lui, avec la pression inflationniste observée dans le monde au regard du conflit Russie-Ukraine, « il y a des points d’attention sur lesquels nous devons veiller pour éviter de basculer dans le surendettement ».

Après un ralentissement de la croissance à 2% en 2020 dû à la crise sanitaire de Covid-19, l’économie de Côte d’Ivoire a rebondi avec un taux de 7,1% en 2021. Les perspectives de la Banque mondiale tablent sur 5,7 % de croissance du PIB cette année en raison de la crise russo-ukrainienne.

A la fin du mois de mars 2021, la dette ivoirienne était estimée à 17.676 milliards FCfa, une enveloppe composée de 65% de dettes extérieures et 36% de dettes intérieures.

Sénégal : Free lance la phase expérimentale de la 5G

A terme, le deuxième opérateur de téléphonie du pays disposera de 25 sites sur l’ensemble du territoire national où ses clients pourront tester cette technologie de 5e génération.« C’est un pas de plus vers l’avenir », s’est félicité le Directeur général de Free Sénégal, Mamadou Mbengue, à l’issue de la cérémonie de lancement organisée jeudi soir à Dakar.

Auparavant, un panel de partage sur les opportunités et enjeux de la 5G a permis à l’auditoire d’en savoir mieux sur cette nouvelle révolution numérique. Selon le Professeur Alex Corenthin, un des panélistes, « la 5G va offrir de nouveaux services et des innovations majeures pour le développement de l’économie. L’exemple de la télémédecine sera très bénéfique pour la population ».

Pour ne pas creuser davantage la fracture numérique notée dans les pays en voie de développement, « les acteurs doivent proposer aux populations des usages concrets avec la 5G », a suggéré Abdou Khadre Diop, CEO de OwnLabs, une start-up qui se focalise sur l’apprentissage scientifique en milieu scolaire.

De son côté, la Conseillère technique numéro 1 du ministre de l’Economie Numérique et des Télécommunications, Ndeye Maimouna Diop, a assuré que « la 5G, c’est de la responsabilité et l’Etat se prépare. »

Cette cérémonie de lancement officielle de la phase expérimentale de la 5G a été aussi l’occasion pour Free Sénégal de décerner des prix allant de 2 à 10 millions de F CFA à des jeunes innovateurs qui s’activent, entre autres, dans l’inclusion financière, l’éducation, le transport…

Gazoduc Nigeria/Maroc: premier feu vert d’Abuja

Le projet de construction d’un gazoduc entre le Nigeria et le Maroc visant à alimenter l’Afrique de l’Ouest et l’Europe en gaz nigérian a reçu un premier feu vert d’Abuja, a annoncé mercredi le ministre du pétrole du Nigeria.Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les réserves en gaz de l’Afrique attirent de plus en plus les regards, l’Union européenne cherchant notamment des alternatives à son approvisionnement en gaz par la Russie.

Il y a quatre ans, le roi du Maroc Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari ont convenu du lancement d’un méga-projet de transport de gaz le long de la côte atlantique, sur plus de 3.000 km. Un accord entre les deux pays a été signé pour la première fois en 2016.

Le ministre nigérian du Pétrole Timipre Sylva a annoncé mercredi que le gouvernement fédéral avait donné « son accord pour que la compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC) signe un accord avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la construction » de ce gazoduc.

Le ministre a précisé que ce projet était toujours « au stade de la conception technique initiale », qui devrait notamment déterminer son coût. »C’est à ce moment-là que nous parlerons de financement », a-t-il précisé. Ce pipeline serait une extension d’un gazoduc qui achemine le gaz du sud du Nigeria au Bénin, au Ghana et au Togo depuis 2010. « Ce gazoduc doit passer par 15 pays ouest-africains jusqu’au Maroc, et du Maroc jusqu’à l’Espagne et l’Europe », a rappelé le ministre.

L’acheminement du gaz nigérian à l’Afrique du Nord alimente depuis longtemps de nombreux intérêts, l’Algérie ayant notamment mené des discussions en 2002 pour un projet similaire de pipeline traversant la région du Sahel. Le Nigeria, membre de l’OPEP, dispose d’énormes réserves en gaz, les premières en Afrique et les septièmes au niveau mondial.

Le Nigeria veut construire un gazoduc vers le Maroc

L’infrastructure va traverser quinze pays d’Afrique de l’Ouest jusqu’au Maroc.La Compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC) est autorisée à conclure un accord avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour la construction du gazoduc Nigeria-Maroc.

Le ministre d’État nigérian des Ressources pétrolières, le chef Timipre Sylva, a annoncé à la presse locale, à l’issue de la réunion du Conseil exécutif fédéral (FEC) mercredi à Abuja, que le projet est encore au stade de la conception technique préliminaire après laquelle le coût sera déterminé.

Il a expliqué que le FEC a donné son accord pour que la NNPC Ltd exécute le protocole d’accord avec la Cedeao pour la construction du gazoduc qui acheminera le gaz vers 15 pays d’Afrique de l’Ouest et vers le Maroc, puis du Maroc vers l’Espagne.

Les médias locaux ont rappelé ce jeudi que le Roi du Maroc Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari ont approuvé il y a quatre ans le mégaprojet de transport de gaz qui doit être construit le long de la côte atlantique, après qu’un accord initial a été signé en 2016.

Côte d’Ivoire : la BM prône une digitalisation pour booster la croissance

Le digital est un levier pour transformer davantage les secteurs de l’économie ivoirienne et produire de la croissance selon un rapport de la Banque mondiale.Le 12ème rapport de l’institution sur la situation économique en Côte d’Ivoire présenté à un parterre de personnalités et à la société civile, expose l’état de l’économie ivoirienne et s’interroge sur le moyen de rendre la croissance économique plus résiliente dans un contexte marqué par des chocs externes.

La Banque mondiale appelle l’Etat à digitaliser les différents secteurs pour plus de croissance. Le rapport note que l’économie numérique serait un levier d’amélioration de la transformation de l’économie.

L’institution financière internationale a fait constater que le numérique contribuera à accélérer la dynamique économique mondiale au cours de la prochaine décennie. Et, l’Afrique Subsaharienne qui est en retard sur la question, devrait accélérer la digitalisation dans les différents secteurs.

Le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, a salué le rapport, faisant observer que cette transformation inclut des innovations en matière de connectivité 5G et l’intelligence.

Il a indiqué, citant une étude qu’un accès rapide à la 5G dans les secteurs du transport, de la santé, de l’industrie, et du commerce de détail permettrait d’accroitre le PIB mondial de 1200 à 2000 milliards de dollars d’ici à 2030.

Le gouvernement ivoirien table sur « une croissance forte de l’ordre de 7% en lien avec un niveau d’inflation de 4,2% dû à la hausse de la demande intérieure combinée aux chocs climatiques ».

La Banque mondiale recommande au gouvernement ivoirien de poursuivre les actions de réformes indispensables pour améliorer et libérer le potentiel de productivité de l’économie, en mettant le focus sur le développement de l’économie numérique.

Partageant quelques commentaires, M. Adama Coulibaly a relevé les priorités de développement, notamment le secteur de la productivité, où il y a des efforts à faire, surtout les secteurs agricoles et industriels.

« Entre 2012 et 2018, nous avons réduit la pauvreté de plus de 15 points, passant de 55% à 39%. Au-delà de ça, la vision Côte d’Ivoire 2030, vise à réduire le taux de pauvreté à moins de 20% dans huit ans », a-t-il poursuivi.

Selon le rapport, les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire, à moyen terme sont « positives » et reposent sur une bonne exécution du PND 2021-2025 et l’engagement en faveur de la stabilité macroéconomique, mais des vents contraires se profilent à court terme.

Le texte relève que « la croissance devrait ralentir pour se situer à 5,7% en 2022 en raison de l’augmentation des pressions négatives au niveau mondial, mais devrait s’accélérer à moyen terme ».

A court terme, la croissance devrait être affectée par les pressions inflationnistes mondiales découlant de la hausse des prix des produits de base et des carburants et des perturbations de l’offre résultant du conflit Russie-Ukraine.

Côte d’Ivoire : hausse du prix de l’essence

Le prix de l’essence super sans plomb passe de 695 à 735 FCFA, soit une augmentation de 40 FCFA par litre en Côte d’Ivoire pour la période du 1er au 30 juin 2022, selon une note officielle dont APA a obtenu copie mercredi.Selon cette note de la direction générale des hydrocarbures, pour la période du 1er au 30 juin 2022, le litre de l’essence super sans plomb à l’ambiant passe de 695 à 735 FCFA/litre, soit une hausse de 40 FCFA, tandis que le litre du gasoil à l’ambiant stagne à 615 FCFA comme au mois de mai 2022.

Le prix du litre du pétrole lampant lui aussi connaît une augmentation et passe de 615 à 645 FCFA par litre à l’ambiant pour le mois de juin 2022, soit une hausse de 30 FCFA. Le pétrole lampant, en raison du manque de couverture de l’électricité dans certaines zones rurales du pays, est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages.

Au niveau du gaz butane, les prix des différentes catégories de bouteilles sont également maintenus. Ainsi, la bouteille de gaz de 6 Kg (B6) et de 12,5 kg (B12,5), demeurent stables respectivement à 2 000 FCFA et 5 200 FCFA.

La bouteille de 15 Kg reste inchangée à 6 965 FCFA, la bouteille de 17,5 Kg à 8 125 FCFA. La bouteille de 25 kg est cédée à 11 610 FCFA. Enfin, la bouteille de 28 kg est fixée à 13 000 FCFA.

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

La Russie et l’Ukraine sont deux gros pays producteurs de pétrole dans le monde. La crise entre ces deux États a entraîné une importante augmentation des prix à la pompe, à la fois du super et du gasoil partout dans le monde et notamment en Afrique.

Face à cette situation, l’Etat ivoirien a consenti un effort d’environ 120 milliards de FCFA de janvier à avril 2022, afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages vivant en Côte d’Ivoire.

Royal Air Maroc, première compagnie africaine certifiée Cargo iQ

La compagnie marocaine de l’aviation civile, Royal Air Maroc (RAM) a obtenu, récemment, la certification Cargo iQ en conformité avec les normes Cargo iQ de gestion de la qualité de l’industrie du transport de fret aérien, devenant ainsi la première compagnie africaine à décrocher cette prestigieuse certification.Avec cette distinction, la Compagnie nationale rejoint de grands transporteurs aériens du monde, des acteurs majeurs de la chaîne logistique (dont des transitaires) et fournisseurs de solutions informatiques prééminents au niveau mondial, indique RAM dans un communiqué.

Fondé en 1997 par des compagnies aériennes et des transitaires majeurs au sein de l’IATA (Association internationale du transport aérien), le groupe d’intérêt Cargo iQ a pour mission la création et l’implémentation des standards de qualité pour l’industrie du fret et de la chaîne logistique à l’échelle mondiale.

Le groupe compte aujourd’hui plus de 60 membres issus de l’ensemble de la chaîne logistique, dont des compagnies aériennes, des transitaires, des agents de manutention au sol, des fournisseurs de solutions informatiques, des services d’acheminement routier et, plus récemment, des transitaires de petites et moyennes entreprises (PME).

En plus de cette certification prestigieuse, qui témoigne des progrès tangibles réalisés par la Compagnie nationale en matière de fret aérien, la RAM a également décroché deux étoiles additionnelles dans les catégories « Responsabilité sociale de l’entreprise » et « Esprit d’innovation » dans le cadre de cette certification.

Valable pour une durée de 3 ans à l’issue d’un audit rigoureux conduit par l’organisme de certification SGS, cette certification renouvelable fait suite à l’adhésion de la RAM à la communauté Cargo iQ en 2019.

Cet audit vise la vérification de la conformité des opérations des membres sur la base d’un plan directeur opérationnel (MOP) qui est essentiellement axé sur la normalisation des processus et l’amélioration de la transparence via l’interfaçage des échanges de données relatives aux envois entre les parties prenantes pour une planification précise et un suivi proactif.