Le Mozambique expédie sa première cargaison de gaz naturel vers l’Europe

Le Mozambique a commencé à exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) depuis la province de Cabo Delgado, touchée par le conflit, a annoncé le président Filipe Nyusi dimanche dernier.Dans un message télévisé, Nyusi a annoncé la première expédition d’exportation de gaz produit dans l’installation flottante de GNL offshore Coral Sul qui est exploitée par la société italienne Eni.

« Aujourd’hui, le Mozambique entre dans les annales de l’histoire mondiale comme l’un des pays exportateurs de GNL », a déclaré M. Nyusi. Il a précisé que le géant pétrolier britannique BP détenait les droits d’achat du gaz.

Cette livraison intervient à un moment où l’Europe cherche d’autres sources de gaz, afin de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie. La firme Eni a annoncé dimanche que la première cargaison de GNL produite dans son champ gazier au large des côtes mozambicaines avait quitté l’installation.

L’installation Coral Sul LNG a une capacité de liquéfaction de gaz de 3,4 millions de tonnes métriques par an et est la première installation flottante de GNL jamais déployée dans les eaux profondes du continent africain.

Le Mozambique dispose d’énormes gisements de gaz et, selon les prévisions, le pays pourrait devenir l’un des dix premiers exportateurs mondiaux si toutes les réserves étaient exploitées.

Cependant, la région de Cabo Delgado a été touchée par une insurrection de militants liés à l’Etat islamique, qui a jeté le doute sur la viabilité des sites d’exploration de GNL et bloqué l’exécution d’un certain nombre de projets.

Af’Sud : 600 millions d’euros pour la transition énergétique

Le financement est octroyé par la France et l’Allemagne.Les efforts de l’Afrique du Sud pour réduire sa dépendance au charbon dans la production d’électricité ont reçu un coup de pouce de 600 millions d’euros pour explorer des sources d’énergie renouvelables.

L’accord de ce prêt concessionnel accordé par la France et l’Allemagne à la nation arc-en-ciel a été signé cette semaine en marge de la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tient du 6 au 18 novembre à Charm el-Cheikh, en Egypte, en présence du président Cyril Ramaphosa.

Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont également assisté à la cérémonie de signature.

Selon le ministère sud-africain des Finances, ce prêt est une étape importante dans la mise en œuvre du Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP, sigle anglais) annoncé pour la première fois lors de la COP26 tenu en 2021 à Glasgow, en Écosse.

« Le JETP est un partenariat à long terme entre l’Afrique du Sud, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Union européenne », a expliqué le ministère.

Il a ajouté : « Première initiative de ce type, le JETP aspire à aider l’Afrique du Sud à accélérer son cheminement vers une économie à faible émission de carbone et une société résiliente au changement climatique ».

L’année dernière, les partenaires fondateurs du JETP se sont engagés à mobiliser un montant initial de 8,5 milliards de dollars US au cours des cinq prochaines années pour faire progresser le partenariat avec l’Afrique du Sud.

Af’Sud : les Kenyans exemptés de visa d’entrée pour 90 jours

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, a fait cette annonce lors de sa visite d’État entamée mercredi au Kenya.Les Kényans pourront entrer en Afrique du Sud sans visa pour une période de 90 jours à partir de janvier 2022. Une prise annoncée afin de renforcer les liens entre les deux pays, selon le président Ramaphosa.

Le président sud-africain s’est entretenu avec son homologue kényan William Ruto à ce sujet avant de signer plusieurs protocoles d’accord et accords au siège de la capitale kényane.

« Nous avons convenu que les Kényans devraient pouvoir visiter l’Afrique du Sud sans être soumis à l’obligation de visa », a déclaré M. Ramaphosa. Et d’ajouter : « Cette dispense commencera le 1er janvier 2023 et nos fonctionnaires accéléreront les processus de mise en œuvre ».

Il a expliqué que le nouveau régime d’exemption de visa serait accessible aux Kényans pour une période de 90 jours dans une année. « Nous serons en mesure d’examiner cela et d’obtenir des rapports de nos ministres dans l’année et de voir comment cela fonctionne », a-t-il confié aux journalistes.

M. Ramaphosa a déclaré que cette mesure renforcerait les relations entre les deux pays africains. « Les Kényans et les Sud-Africains entretiennent de multiples relations commerciales, sociales, communautaires et relatives. Ils veulent pouvoir voyager, et le tourisme entre nos deux pays s’en trouvera grandement amélioré », a déclaré le président.

Au cours des entretiens, les deux pays ont également signé des accords dans les domaines des services correctionnels et pénitentiaires, du logement et des établissements humains, des arts et de la culture, et des écoles gouvernementales, ont-ils annoncé.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa en visite au Kenya

Au menu de sa visite, il est prévu un forum d’affaires qui reunira les secteurs privés de l’Afrique du Sud et du Kenya.Le chef de l’État sud-africain, Cyril Ramaphosa est arrivé mercredi à Nairobi pour une visite d’Etat au cours de laquelle il devrait discuter de questions bilatérales, continentales et internationales avec son homologue kenyan, William Ruto. Le porte-parole de M. Ramaphosa, Vincent Magwenya, a déclaré que les deux dirigeants devraient examiner l’état des relations bilatérales, notamment la mise en œuvre des accords précédents. 

Selon M. Magwenya, l’Afrique du Sud considère le Kenya comme un partenaire stratégique car les deux pays partagent des valeurs et des principes communs qui guident leur politique intérieure et extérieure. 

« Le Kenya est le plus grand partenaire commercial de l’Afrique du Sud en dehors de la région de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ce qui fait de l’Afrique du Sud le plus grand vendeur de marchandises au Kenya sur le continent », a-t-il indiqué. 

Selon la Banque mondiale, le Kenya est la plus grande économie d’Afrique de l’Est et la porte d’entrée de la région avec un produit intérieur brut de plus de 110 milliards de dollars.

Le Zimbabwe met en orbite son premier satellite

Le satellite est construit par des ingénieurs zimbabwéens travaillant avec l’Institut de technologie de Kyushu au Japon.La Zimbabwe Broadcasting Corporation informe que le satellite ZimSat-1 devait être initialement déployé dans l’espace international dimanche par le biais d’un vaisseau spatial, NG 18 Cygnus, qui devait décoller du Mid Atlantic Regional Spaceport de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) en Virginie, aux États-Unis.

Le déploiement a toutefois été reporté en raison d’une alarme incendie dans certaines parties du bâtiment de contrôle.

Le satellite sera utilisé pour recueillir des données provenant de capteurs au sol à des fins de surveillance des conditions météorologiques et des catastrophes.

Il devrait, entre autres, fournir des analyses de données et des prévisions concernant la météo, la qualité de l’eau, la fertilité des sols, les glissements de terrain et la sécheresse.

En 218, le Zimbabwe avait lancé un programme spatial piloté par l’Agence nationale géospatiale et spatiale.

Zimbabwe : les ressortissants menacés d’expulsion d’Afrique du Sud exonérés de droits de douane

Le gouvernement zimbabwéen a renoncé aux droits d’importation sur les effets personnels de milliers de Zimbabwéens menacés d’expulsion de l’Afrique du Sud voisine, en attendant l’expiration de leurs permis de travail spéciaux l’année prochaine, a déclaré mardi, la ministre de l’Information Monica Mutsvangwa.Plus de 189.000 Zimbabwéens vivant en Afrique du Sud sont dans l’incertitude depuis que les autorités de Pretoria ont annoncé en novembre 2021 ont annoncé leur volonté de mettre fin aux permis d’exemption du Zimbabwe (ZEP) d’ici au 31 décembre 2022. La date limite a ensuite été reportée à la fin du mois de juin 2023.

La ministre zimbabwéenne de l’Information, Monica Mutsvangwa a déclaré que les Zimbabwéens de retour au pays seraient autorisés à ramener tous leurs biens en franchise de droits, notamment les véhicules.

« Le gouvernement zimbabwéen a publié des directives et des règlements pour les résidents de retour qui comprennent un véhicule en franchise de droits et aucune limite aux biens personnels », a confié la ministre aux journalistes à la fin de la réunion hebdomadaire du Cabinet.

Les ZEP, qui ont été introduites en 2009, ont permis aux Zimbabwéens de travailler en Afrique du Sud sans obtenir les permis de travail normaux qui sont délivrés aux autres ressortissants étrangers.

L’expiration prochaine des ZEP signifie que les Zimbabwéens doivent alors justifier leur séjour par d’autres formes d’autorisation de séjour.

Pour obtenir un permis de travail, les Zimbabwéens doivent s’adresser au ministère sud-africain de l’Intérieur et prouver qu’ils possèdent une compétence particulière qui n’est pas disponible dans le pays.

Mme Mutsvangwa a déclaré que les autorités de Harare avaient engagé le gouvernement sud-africain à assurer une coordination lors des expulsions de l’année prochaine.

Elle a ajouté que le gouvernement avait mis en place un comité interministériel chargé de coordonner le transport et la logistique, la sécurité, la documentation, le soutien à la réintégration, la mobilisation des ressources, l’information et la communication, ainsi que la santé et l’éducation.

Afrique du Sud : nouveau chef pour les services de renseignement

Le chef de l’État Cyril Ramaphosa a nommé Imtiaz Fazel au poste d’Inspecteur général du renseignement pour un mandat de cinq ans, annonce ce lundi la Présidence sud-africaine.Imtiaz Fazel a sans nul doute le profil de l’emploi. Le nouveau patron des services de renseignement de l’Afrique du Sud fait partie des 25 personnes qui avaient participé à un appel à candidatures. Au terme de cette procédure, 12 d’entre elles ont été présélectionnées pour un entretien avec le Comité permanent pour le renseignement (JSCI, en anglais).

Par la suite, cet organisme a recommandé M. Fazel à l’Assemblée nationale pour une approbation aux deux tiers au moins. Après quoi, le président Cyril Ramaphosa a procédé à sa nomination comme Inspecteur général du renseignement.

Ce dernier « surveille et examine les opérations des services de renseignement, notamment l’Agence de sécurité de l’État, la division du renseignement de la Force de défense nationale et la division du renseignement criminel de la Police », a indiqué la Présidence sud-africaine.

À en croire cette source,  cette nomination prenant effet à compter de mardi montre « l’intérêt que Cyril Ramaphosa accorde au renforcement des capacités de l’État, notamment dans le secteur de la sécurité ». 

Titulaire d’un Master en Études de sécurité de l’Université de Pretoria, d’un diplôme d’Études supérieures en comptabilité de l’Université de Western Cape et d’une licence en Sciences comptables de l’Université d’Afrique du Sud, Imtiaz Fazel a notamment été chef des opérations du bureau de l’Inspecteur général du renseignement, Directeur Général adjoint de l’Agence de sécurité de l’État et Directeur Général par intérim au ministère des Travaux publics et des Infrastructures.

« Le président Ramaphosa présente à M. Fazel ses meilleurs vœux et lui apporte son soutien dans son rôle d’Inspecteur général des services de renseignement. Une fonction essentielle qui contribue à rendre le pays et le monde plus sûrs », a rapporté la Présidence sud-africaine.

Kagame à Maputo pour une visite de travail

L’armée rwandaise participe à la lutte contre le jihadisme au Mozambique.Le président rwandais, Paul Kagame est arrivé ce vendredi à Maputo, au Mozambique, pour une visite de travail. A son arrivée, le président Kagame et son homologue mozambicain Philippe Nyusi ont discuté des domaines de coopération en cours entre leur deux pays. 

Cette visite intervient quelques jours après que le Rwanda et le Mozambique ont conclu un accord mutuel d’exemption de visa pour les détenteurs de passeports ordinaires. 

L’accord approuvé par le haut fonctionnaire du gouvernement mozambicain et le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale encouragera la libre circulation et renforcera la collaboration entre Maputo et Kigali. 

Depuis juillet 2021, 2000 soldats rwandais ont été déployés à Cabo Delgado aux côtés de soldats de l’armée mozambicaine et d’un détachement de la force opérationnelle de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Avec le soutien des forces rwandaises et de la SADC, la campagne de contre-insurrection a permis de reconquérir des territoires d’importance stratégique et de démanteler plusieurs bases rebelles au cours des derniers mois. 

En juillet 2018, le Rwanda et le Mozambique ont signé cinq pactes bilatéraux dans le but de renforcer les liens et le partenariat dans tous les domaines d’activité. Ces pactes comprennent un protocole d’accord sur la création d’une commission permanente conjointe qui supervise actuellement le processus de renforcement de leurs relations. 

Les deux pays ont également signé un accord de service aérien bilatéral, une exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de service et un protocole d’accord sur la science et la technologie, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. 

L’accord bilatéral sur les services aériens constitue une étape vers des services aériens plus fiables et plus prévisibles entre les deux pays et pourrait permettre à la compagnie nationale rwandaise d’exploiter des vols vers le Mozambique.

Lesotho : le nouveau Premier ministre prête serment

Le chef du gouvernement du Lesotho a promis d’ouvrir son pays aux investisseurs étrangers.Sam Matekane a prêté serment ce vendredi lors d’une cérémonie au stade Sesoto de Maseru, en présence de milliers de Basothos et de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernements africain.

Il a été investi par le juge en chef Sakoane Sakoane sous les acclamations de milliers de ses partisans. Il s’est engagé à mettre en place une série de mesures pour « rendre au Lesotho sa grandeur » en attirant les investissements et en renflouant les caisses de l’État qui sont presque vides.

« Le gouvernement du Lesotho promet d’être ouvert aux investissements directs étrangers », a déclaré le nouveau Premier ministre.

Le magnat du diamant a été nommé Premier ministre après que sa Révolution pour la prospérité (RFP, sigle anglais) a remporté le plus grand nombre de sièges lors des élections générales du 7 octobre.

La RFP n’a toutefois pas réussi à obtenir la majorité absolue au sein du parlement de 120 membres et a dû former un gouvernement de coalition avec deux partis d’opposition.

La prestation de serment du nouveau Premier ministre s’est déroulée en présence du roi Letsie III du Lesotho et de plusieurs dirigeants internationaux.

Les présidents du Botswana, Mokgweetsi Masisi, de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, de la Zambie, Hichilema Hakainde, et la Secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland ont assisté à la cérémonie.

La Namibie pour la révision de l’accord sur le génocide allemand

Windhoek souhaite renégocier avec Berlin l’accord conclu en 2021 sur le massacre des Hereros et Namas dans les années 1900.La page sombre de l’histoire de la Namibie n’est pas définitivement tournée. L’année dernière, le gouvernement allemand a reconnu avoir commis un génocide à l’époque coloniale, avant de promettre plus d’un milliard d’euros de dédommagement aux descendants des victimes.

Mais la Namibie ne trouve pas son compte dans ce règlement. Hier jeudi, Nangolo Mbumba, le vice-président de ce pays de l’Afrique australe, a révélé que la demande de révision de l’accord a été faite en juillet après des discussions au parlement namibien.

« Les comités techniques de la Namibie et de l’Allemagne ont discuté de la question et proposé que des modifications soient apportées à la déclaration commune sous la forme d’un addendum qui a été soumis au gouvernement allemand », a déclaré M. Mbumba lors d’une réunion des chefs traditionnels locaux.

Jusque-là, Windhoek attend une réponse de Berlin par rapport à sa demande. Pour la première fois, l’Allemagne a reconnu en 2021 les exactions des forces du Deuxième Reich contre les indigènes herero (65.000 morts) et nama (10.000 décès) entre 1904 et 1908. 

Pour réparer ses erreurs du passé, elle a proposé des compensations sur 30 ans pour notamment faciliter l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’approvisionnement en eau au profit des descendants des victimes.

Mais quelques jours après l’annonce de l’accord trouvé avec le gouvernement namibien, l’opposition et un groupe de chefs traditionnels représentant les tribus herero et nama ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme un « accord au rabais » comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et de prestations sociales versées aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949. Désormais, les dirigeants namibiens veulent au moins 580 millions de dollars annuels sur 40 ans en guise d’indemnisations.

L’Afrique du Sud dans le viseur des terroristes ?

Craignant une attaque ce week-end à Johannesburg, l’ambassade des États-Unis en Afrique du Sud a formellement demandé à ses ressortissants d’éviter les lieux de rassemblement.L’alerte rouge est déclenchée en Afrique du Sud. Dans un avis publié hier mercredi, l’ambassade des États-Unis a déclaré avoir « reçu des informations selon lesquelles des terroristes pourraient planifier, le 29 octobre prochain, une attaque visant de grands rassemblements de personnes dans un lieu non spécifié à Sandton, un quartier de Johannesburg ».  

Poursuivant, la mission diplomatique du pays de l’oncle Sam auprès de la nation arc-en-ciel a souligné qu’« il n’y a pas d’autres informations concernant le moment, la méthode ou la cible de l’attaque potentielle ».

C’est pourquoi l’ambassade des États-Unis en Afrique du Sud a conseillé à son personnel et à ses ressortissants dans le pays de Nelson Mandela « d’éviter les foules et autres grands rassemblements publics dans le quartier de Sandton, à Johannesburg du 29 au 30 octobre ».

En réponse, le gouvernement sud-africain a déclaré « avoir pris note de l’alerte terroriste émise par l’ambassade des États-Unis » et précisé que la démarche fait partie de la « communication normale du gouvernement américain à ses citoyens ».

Le porte-parole de la Présidence sud-africaine, Vincent Magwenya, a assuré que « les menaces sont évaluées en permanence et des mesures prises pour assurer la sécurité de tous. En cas de besoin, le gouvernement sud-africain sera le premier à informer le public de toute menace imminente ».

D’après lui, les forces de l’ordre sud-africaines continuaient à surveiller « toute menace contre les citoyens, la nation et la souveraineté du pays ».

Af’Sud/Botswana : des chercheurs sur la Covid-19 primés

Deux scientifiques botswanais et sud-africain ont remporté le prix German Africa 2022 pour leur rôle dans l’identification d’Omicron, l’une des variantes de la Covid-19.Le virologue Sikhulile Moyo, Directeur de laboratoire au Botswana Harvard AIDS Institute Partnership, et le responsable du Network for Genomics Surveillance in South Africa (NGS-SA), Tulio de Oliveira, seront récompensés par la Fondation allemande pour l’Afrique (DAS) le 25 novembre à Berlin, en Allemagne, pour leur « excellent travail » sur la Covid-19.

M. Moyo et son équipe ont été les premiers à remarquer un pic d’échantillons Covid-19 présentant un schéma nouveau et inhabituel de mutations multiples au Botswana en novembre 2021. Ils ont immédiatement partagé leurs conclusions sur une base de données en libre accès.

Presque au même moment, le NGS-SA a fait une découverte similaire suite à une hausse des infections dans la province sud-africaine de Gauteng.

C’est ainsi que M. de Oliveira a alerté les autorités sud-africaines et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au sujet de la variante soudainement apparue, qui a ensuite été baptisée Omicron et a déclenché une interdiction mondiale des voyages dans les pays d’Afrique australe.

Ce faisant, la DAS a décrit de Oliveira et Moyo comme « un exemple brillant d’expertise, d’intégrité et de courage ».

« Ils prouvent (…) que la recherche médicale de haut niveau est aussi chez elle en Afrique et que le continent a réussi à gérer la crise de la pandémie mondiale, ce dont l’Europe peut et doit s’inspirer », écrit la structure.

Les scientifiques ont déclaré qu’ils auraient reçu des menaces de mort, certaines personnes estimant qu’ils étaient personnellement responsables des restrictions de voyage et des difficultés économiques qui en résultent dans le monde.

M. De Oliveira a déclaré aux journalistes au début de l’année qu’ils avaient « dû mettre en place une sécurité armée devant l’université pour que nous puissions poursuivre notre travail » à la suite de ces menaces de mort.

Les liens du nouveau Premier ministre britannique avec l’Afrique

L’ex-ministre de l’Économie a été nommé lundi dernier chef du gouvernement britannique, quatrième occupant du poste depuis 2016.Les Indiens le revendiquent peut-être, mais le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, a des liens profonds avec l’Afrique dont très peu ont parlé depuis qu’il a été confirmé comme le prochain homme politique en charge du « Number 10 Downing Street » (siège du Bureau du Premier ministre).

A 42 ans, cet homme politique formé à Oxford est le plus jeune Premier ministre de Grande-Bretagne après Robert Jenkinson, qui a occupé ce poste entre 1812 et 1827.

Il a été confirmé comme le quatrième Premier ministre du Royaume-Uni depuis 2016, son prédécesseur immédiat, Mme Truss, n’ayant tenu que 45 jours du fait d’une succession de politiques économiques désastreuses qui ont rendu sa position de Premier ministre de plus en plus intenable.

Avec plus de 150 députés soutenant sa candidature au poste de Premier ministre, M. Sunak a battu sa rivale Penny Mordaunt, qui n’a pas pu réunir le seuil de 100 soutiens au sein du Parti conservateur pour l’empêcher d’avoir une deuxième chance pour le poste.

Depuis lors, on parle beaucoup de cet homme marié et père de deux enfants. Les parents de Sunak sont d’origine indienne et ont quitté le Kenya pour s’installer en Grande-Bretagne dans les années 1960.

Avec un père né au Kenya et une mère née en Tanzanie voisine, les liens de Sunak avec l’Afrique ont montré à quel point la politique britannique a évolué depuis l’époque où la seule place pour les noirs et les métis était en marge de la société britannique de l’après-guerre.

Les parents de Sunak ont émigré en Grande-Bretagne au milieu d’un exode sauvage d’immigrants d’Inde et d’autres pays du Commonwealth qui a commencé à la fin des années 1940.

Il est né à Southampton le 12 mai 1980, une année mémorable pour la Grande-Bretagne, où le Premier ministre conservateur Margret Thatcher a exercé son influence sur la politique du pays, marquée par les grèves, et sur la guerre coûteuse contre l’Argentine, dirigée par une junte, pour les îles Falkland (les îles Malouines), deux ans plus tard.

L’ancien chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances et du Trésor) sous Boris Johnson de 2020 à 2022 a hérité des défis de Liss Truss pour ramener l’économie britannique en difficulté vers des climats plus calmes et combler le fossé qui divise le parti conservateur au pouvoir, qui talonne le parti travailliste dans les sondages d’opinion.

C’est la raison pour laquelle M. Sunak n’a exprimé aucun désir de répondre à l’appel des travaillistes à organiser des élections générales et à tester la popularité des conservateurs au pouvoir.

Entre-temps, c’est un curieux coup du sort que Sunak, qui avait prédit la catastrophe d’un programme de réduction des impôts inspiré par Truss lorsqu’ils se sont affrontés pour les votes au poste de Premier ministre en septembre 2022, soit maintenant destiné à les réparer alors que le temps ne joue pas en sa faveur.

S’exprimant pour la première fois depuis qu’il est clair qu’il sera Premier ministre, l’ancien homme d’affaires a déclaré qu’il faudrait du temps pour s’attaquer aux pièges de l’économie et stabiliser à nouveau la livre sterling (monnaie britannique) après avoir connu une période torride ces deux derniers mois.

Une série de politiques économiques peu judicieuses, résumées dans un mini-budget proposant des réductions d’impôts, l’abolition du taux supérieur d’imposition de 45%, des réductions de l’impôt sur le revenu de base et la suppression des droits de timbre, entre autres, ont fait chuter les marchés financiers et la livre sterling a atteint des niveaux sans précédent au début du mois d’octobre.

Cette situation a précipité la chute de Mme Truss après seulement 45 jours de mandat et a donné lieu à des tractations en coulisses pour savoir qui devait la remplacer.

L’homme politique originaire de Southampton a perdu le vote au profit de Truss le mois dernier, mais a rapidement réalisé un retournement de situation quelques semaines plus tard, lorsque le Premier ministre britannique a connu la plus courte durée de vie (du 6 septembre au 25 octobre 2022).

Le reste du monde a depuis été fixé par les profondes divisions au sein du parti conservateur qui, en l’espace de six ans, a dû changer de Premier ministre, passant de David Cameron à Theresa May, Boris Johnson, Liss Truss et Rishi Sunak.

La tâche urgente de Rishi Sunak est non seulement de combler les divisions au sein du parti conservateur, mais aussi de surmonter la tempête économique causée par les mesures désastreuses prises par son prédécesseur et de restaurer la place de la Grande-Bretagne en tant que nation respectée en Europe et dans le reste du monde.

Comme on pouvait s’y attendre, l’Inde s’est enflammée à l’annonce de l’imminence de la nomination de M. Sunak au poste de Premier ministre, après avoir parcouru un long chemin depuis une relative obscurité politique jusqu’à devenir l’homme politique le plus puissant de Grande-Bretagne.

En tant que Premier ministre d’origine asiatique, certaines chaînes de télévision indiennes se sont réjouies de voir l’un de leurs fils « s’élever au-dessus de l’empire’ et assister avec plaisir à la boucle de l’histoire en Grande-Bretagne ».

Il y a quelques mois, l’opinion de Sunak sur une société ouverte a été relativisée lorsqu’il a exprimé son désir ardent de voir la réputation de la Grande-Bretagne comme le pays le plus sûr et le plus agréable au monde pour être gay.

Bien que les sondages d’opinion menées il y a deux ans l’ont hissé au rang de Chancelier britannique le mieux noté depuis Denis Healey, sa popularité a depuis légèrement diminué en raison de ce qui est perçu comme une réponse inadéquate à la période économique éprouvante que traverse la Grande-Bretagne.

Cryptomonnaies : le Botswana attribue une licence d’exploitation

Yellow Card, plateforme panafricaine d’échanges de cryptomonnaies, peut désormais fournir des services d’actifs virtuels dans ce pays de l’Afrique australe.Le Botswana est en plein dans l’ère des cryptomonnaies. En février dernier, le gouvernement de ce petit pays de l’Afrique australe a adopté un projet de loi avec pour objectif de réglementer le commerce des cryptomonnaies et des jetons numériques.

Dans cette dynamique, l’Autorité de régulation des institutions financières non bancaires du Botswana a récemment accordé une licence d’exploitation à Yellow Card, la bourse panafricaine de cryptomonnaies.

« Cela ouvre de nouvelles possibilités d’expansion en ce qui concerne les partenaires de paiement, les services bancaires et l’élargissement de notre base de clients en Afrique », a déclaré Chris Maurice, le Directeur Général de Yellow Card.

Se considérant comme une « pionnière » dans ce domaine, cette société va cibler la population non bancarisée du Botswana, dont la majorité n’a pas de bulletins de salaire et de comptes bancaires.

D’après un site spécialisé, le Botswana est l’un des principaux pays africains utilisateurs de Bitcoin aux côtés du Ghana, du Kenya, du Nigeria, de l’Afrique du Sud, du Zimbabwe et plus récemment de la Centrafrique.

La Namibie veut devenir la «capitale énergétique de l’Afrique»

Les nouvelles découvertes de pétrole dans ce pays d’Afrique australe sont estimées à des milliards de barils.La Namibie est en train de prendre une série de mesures importantes pour exploiter son potentiel pétrolier et gazier, à un moment où le pays s’efforce de consolider sa position de point chaud de la frontière énergétique de l’Afrique, a déclaré jeudi soir un officiel namibien.

S’exprimant à l’occasion de la conférence African Energy Week (AEW) 2022 qui se tient actuellement au Cap, en Afrique du Sud, le Directeur général de Namibia Investment Promotion and Development Board (NIPDB), Nangula Uaandja, a affirmé que son pays dispose d’un potentiel solaire et éolien et qu’elle offre de nombreuses opportunités dans le domaine des énergies renouvelables.

Selon lui, les autorités de Windhoek se sont fixées pour objectif d’ajouter entre trois et cinq gigawatts « de nouvelle capacité solaire et de tirer des énergies renouvelables 70% de la capacité installée d’ici à 2030 ».

« Notre ambition est de devenir la capitale énergétique de l’Afrique », a poursuivi M. Uaandja.

Bien que la Namibie ne produise pas encore de pétrole, ses bassins offshores ressemblent étrangement aux champs pétrolifères prolifiques du Brésil et ont donné lieu à plusieurs découvertes qui suscitent un intérêt accru pour le développement offshore.

Au début de l’année, Shell et TotalEnergies ont fait des découvertes commerciales dans les zones d’intérêt Graff et Venus, respectivement, dont on estime qu’elles contiennent des milliards de barils de pétrole.

Le pays abrite également le projet de développement du champ gazier et de transformation du gaz en électricité de Kudu, développé par BW Energy pour transporter le gaz par gazoduc vers une centrale électrique de 800 mégawatts dans le sud de la Namibie.

« Les nouvelles découvertes que nous avons à ce stade ne sont que le début d’une ère en termes de potentiel d’hydrocarbures dont nous disposons en tant que nation », a déclaré Maggy Shino, commissaire au pétrole du ministère namibien des Mines et de l’Energie, lors de cette rencontre d’experts du secteur venus de toute l’Afrique.

La conférence African Energy Week (AEW) est une exposition interactive et un événement de mise en réseau qui vise à unir les parties prenantes de l’énergie en Afrique, à stimuler la croissance et le développement de l’industrie et à promouvoir le continent comme destination pour les investissements dans le secteur énergétique.

La conférence de haut niveau de quatre jours, qui a débuté mardi dernier et devait se terminer ce vendredi, comprend des sessions de mise en réseau, des expositions innovantes et des réunions privées individuelles. Elle a attiré des délégués de l’industrie, des personnes influentes et des leaders de l’industrie africaine et mondiale ainsi que des intervenants du secteur de l’énergie, du pétrole et du gaz.

L’Eswatini va soutenir la candidature de Taïwan à l’Onu

Le monarque d’Eswatini a entamé jeudi une visite officielle de six jours à Taïwan.Le roi Mswati III a engagé son pays à continuer son soutien soutenir aux appels à l’admission de Taïwan aux Nations unies. L’Eswatini « continuera à plaider pour l’admission de Taïwan dans la famille des Nations unies », a promis Mswati III au président taïwanais, Tsai Ing-wen, lors d’une réunion à Taipei ce vendredi.

Selon le roi d’Eswatini, « plus Taïwan sera maintenu en dehors la famille des Nations unies, plus le monde sera privé d’éléments vitaux de son évolution ».

 Taïwan a été exclu des Nations unies en 1971 à la suite de l’adoption de la résolution 2758 qui reconnaissait la République populaire de Chine comme le seul représentant de la Chine au sein de l’organisation.

A la suite de cet événement, Taïwan a perdu son statut de membre de toutes les organisations intergouvernementales liées aux Nations unies.

Le roi Mswati III a déclaré que Taïwan avait beaucoup à partager avec la communauté internationale et qu’il devrait être autorisé à participer aux questions mondiales, car il possède une expertise dans les domaines de la technologie, de l’aviation et de la santé.

Mswati III effectue actuellement sa 18e visite à Taïwan, sa délégation étant composée des ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Thulisile Dladla, des Finances, Neal Rijkenberg, et du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Manqoba Khumalo.

Taïwan et Eswatini entretiennent des « relations diplomatiques saines » depuis que les deux pays ont établi des liens officiels en 1968, s’est félicité M. Mswati.

L’Eswatini est l’un des 13 pays ou juridictions qui ont des liens diplomatiques avec Taïwan. Les autres sont le Belize, le Guatemala, Haïti, la Cité du Vatican, le Honduras, les Îles Marshall, Nauru, Palau, le Paraguay, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Tuvalu.

COP27 : la Francophonie veut « inspirer le changement »

La 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) est prévue en novembre prochain au pays des pharaons.Les 88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie préparent leur participation à l’édition 2022 de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022. Ils comptent y défendre leurs priorités en matière d’atténuation, d’adaptation et de mobilisation de ressources pour faire face au changement climatique.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) annonce également sa présence afin de soutenir les efforts de ses pays membres et des partenaires mais également pour faire valoir son action climatique.

« Sous le thème Inspirer le changement, le Pavillon de la Francophonie présentera les initiatives locales et nationales en lien avec la mise en œuvre des engagements nationaux en matière de lutte contre les changements climatiques », rapporte l’organisation dans un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Le texte souligne qu’en marge de la COP27, la Francophonie organisera le 9 novembre une Concertation ministérielle autour de « L’accès facilité à la finance climat en faveur des pays francophones : synergies et initiatives ». Cette rencontre vise à favoriser une solidarité francophone pour des solutions et des initiatives pertinentes qui réduisent les obstacles à l’accès accru à la finance climat en Francophonie.

« L’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) déploie des actions de renforcement de capacités, d’information, de concertation et d’appui à des projets concrets de développement durable (en énergie et en environnement pour le développement durable) », conclut le communiqué.

Covid-19 : la vaccination stagne en Afrique (OMS)

Le nombre de doses mensuelles de vaccin contre la Covid-19 administrées en Afrique a diminué de plus de 50%, rapporte l’OMS.Entre juillet et septembre 2022, l’analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que le pourcentage de personnes ayant reçu une série de primovaccination complète contre le nouveau coronavirus a à peine bougé dans 27 des 54 pays africains.

Même si l’Afrique est loin d’atteindre l’objectif mondial de fin d’année consistant à protéger 70% de la population, des progrès modestes ont été réalisés dans la vaccination des groupes de population à haut risque, notamment les personnes âgées.

Par exemple, en septembre dernier, 23 millions de doses ont été administrées, soit 18% de moins qu’en août, et 51% de moins que les 47 millions de doses administrées en juillet. Le nombre de doses administrées le mois dernier représente également environ un tiers du pic de 63 millions de doses atteint en février 2022.

Toutefois, l’OMS observe des signes d’amélioration ce mois-ci, avec 22 millions de doses administrées au 16 octobre 2022, soit 95% du total administré en septembre.

De manière générale, au 16 octobre 2022, seuls 24 % de la population du continent avaient terminé leur série de primovaccination, alors que la couverture est de 64 % au niveau mondial.

Le Libéria a maintenant rejoint l’île Maurice et les Seychelles comme l’un des trois pays ayant dépassé les 70% de personnes avec une couverture vaccinale complète. Le Rwanda est aussi sur le point de franchir ce cap.

« La fin de la pandémie de Covid-19 est à portée de main, mais tant que l’Afrique sera loin derrière le reste du monde pour atteindre une protection globale, il y aura une faille que le virus pourra exploiter dangereusement pour revenir en force », a déclaré ce jeudi la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

S’exprimant ce jeudi au cours d’une conférence de presse, Dr Moeti a soutenu que la plus grande priorité est de protéger nos populations les plus vulnérables des effets les plus désastreux de la Covid-19. « Sur ce plan, a-t-elle indiqué, nous constatons quelques progrès. Les pays redoublent d’efforts pour renforcer la couverture chez les travailleurs de la santé, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli ».

D’après les données de 31 pays, au 16 octobre 2022, 40% du personnel de santé africain avait terminé leur série de primovaccination. Ces dernières données se basent sur les estimations en termes de taille de la population par pays au lieu des chiffres précédents qui utilisaient les estimations du personnel de santé de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Dans 15 de ces pays, plus de 70% des travailleurs de la santé ont été entièrement vaccinés, contre 27% au début de l’année. 31% des adultes âgés (de 50 à 65 ans et plus selon les limites d’âge fixées par les pays) ont été entièrement vaccinés selon les données de 27 pays, soit une augmentation de 21% par rapport à janvier 2022.

« Après des débuts difficiles, le partenariat Covax a donné de bons résultats, assurant un approvisionnement régulier de l’Afrique en vaccins contre la COVID-19. Aujourd’hui, nous sommes victimes de notre propre succès. Comme les vaccins ont contribué à faire baisser le nombre d’infections, les gens ne craignent plus la Covid-19 et sont donc moins disposés à se faire vacciner », a conclu la patronne de l’OMS pour l’Afrique.

Afrique : l’intelligence artificielle au service de la santé en débat

Des centaines de professionnels de la santé, de décideurs politiques et de chefs d’entreprise se retrouveront la semaine prochaine en Afrique du Sud pour discuter du rôle des technologies dans la construction de meilleurs systèmes sanitaires sur le continent.Du 26 au 28 octobre prochain, Johannesburg doit accueillir le plus grand rassemblement de professionnels de la médecine et des soins de santé en Afrique. Selon les organisateurs, le rôle du numérique et des technologies de la santé dans la mise en place de systèmes performants en Afrique sera l’un des thèmes de cette rencontre.

« L’évènement donne l’occasion aux délégués de s’engager avec les leaders de l’industrie et leurs pairs, ainsi que de participer aux 250 expositions qui promettent de présenter les dernières innovations en matière de technologies de santé », ont déclaré les organisateurs. Dans le cadre de la célébration des dix ans de l’évènement,  « les frais d’inscription aux différentes conférences » ont été supprimés.

Malawi : découverte d’un charnier au Nord de la capitale

Une fosse commune, contenant 25 corps pouvant être des migrants éthiopiens, a été déterrée par un agriculteur à environ 250 kilomètres de Lilongwe.C’est une découverte macabre ! Des corps en décomposition d’hommes, âgés entre 25 et 40 ans, ont été exhumés d’un charnier, hier mercredi, dans la forêt de Mzimba, au Nord de la capitale malawite. Un cultivateur, qui récoltait du miel sauvage, a accidentellement entrevu la fosse commune.

« Nous soupçonnons que les 25 personnes décédées soient des migrants éthiopiens illégaux en transit vers l’Afrique du Sud », a déclaré Peter Kalaya, le porte-parole de la police. Ce dernier a aussi indiqué que les cadavres ont été transportés dans une morgue pour effectuer des autopsies.

Le Malawi est une route de transit pour les migrants illégaux d’Afrique de l’Est qui entrent clandestinement en Afrique du Sud. Selon M. Kalaya, 221 migrants illégaux dont 186 Éthiopiens ont été interceptés par les autorités malawites au cours des neuf premiers mois de cette année.

Eswatini : offensive diplomatique du roi Mswati à Taïwan

Le roi Mswati III va entamer ce jeudi une visite officielle à Taïwan pour approfondir les liens politiques et économiques entre Mbabane et Taipei.Le ministère taïwanais des Affaires étrangères explique que le monarque d’Eswatini est attendu dans le pays sa première visite officielle depuis 2018.

Mswati devrait s’entretenir avec la présidente Tsai Ing-wen, avec un accent particulier sur le développement, les investissements et l’énergie. Eswatini envisage également d’accueillir des événements visant à attirer des investissements.

La monarchie absolue est le seul partenaire diplomatique restant de Taïwan en Afrique et le soutient dans les affaires internationales depuis que les pays ont établi des relations officielles en 1968.

Taïwan fournit au pays d’Afrique australe une aide au développement, notamment dans les domaines de l’agriculture, des soins médicaux et de l’éducation.

Af’Sud : pas d’augmentation de salaires pour les ministres

Le président Cyril Ramaphosa a retiré un amendement controversé quoi devait permettre aux ministres d’augmenter leurs indemnités.Le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya, a expliqué que la décision a été suspendue suite d’un tollé général.

« Nous en sommes maintenant à un stade où le président a écouté. Il a tenu compte du tollé public dans le contexte des pressions économiques et sociales auxquelles de nombreux Sud-Africains sont confrontés », a déclaré Magwenya aux journalistes.

L’amendement aurait permis d’augmenter les allocations pour l’eau et l’électricité, d’augmenter le nombre d’employés de maison et d’autres avantages pour les ministres et les vice-ministres, ce qui aurait obligé le contribuable sud-africain à débourser 87 millions de rands supplémentaires (environ 4,8 millions de dollars) par an.

Cette volte-face fait suite à la menace de l’Alliance démocratique, un parti d’opposition, de manifester à Pretoria contre l’augmentation proposée des indemnités.

Le porte-parole de l’Alliance démocratique, Leon Schreiber, a déclaré hier lundi que sa formation politique a déposé une plainte auprès du Protecteur contre « le fait apparent qu’aucune loi ne prévoit l’existence d’un manuel ministériel ».

Tanzanie : la présidente s’inquiète de l’explosion démographique

Samia Suluhu Hasan a demandé à ses compatriotes d’appliquer la contraception et d’éviter l’explosion démographique qui s’empare de cette nation d’Afrique de l’Est.Son prédécesseur, feu John Pembe Magufuli, décédé l’année dernière, avait mené une campagne vigoureuse contre l’utilisation de contraceptifs par les Tanzaniennes.

Toutefois, dans un changement radical, la présidente Suluhu Hassan a déclaré que son gouvernement était préoccupé par le fait que la Tanzanie soit émoin d’une explosion démographique et que le développement aurait du mal à suivre le rythme de cette tendance.

Elle visitait lundi un hôpital de la région de Geita, dans l’Ouest du pays, où près de 1000 naissances ont été enregistrées en un mois.

Gardant à l’esprit la pression qui s’exerce sur le gouvernement pour faire face à la nécessité d’accueillir les nouveaux-nés parmi les 60 millions de Tanzaniens dans les écoles et les établissements de santé, elle s’est interrogée : « Combien de classes seront nécessaires après trois ans ? Qu’en est-il des centres de santé?  Combien en faudra-t-il pour desservir tous ces enfants ? ».

Elle a également demandé combien de tonnes de nourriture seront nécessaires pour les nourrir et exhorté les femmes tanzaniennes à limiter leur procréation.

Déchets électroniques: pour un recyclage encadré en Afrique

Dans les années à venir, le continent noir devrait générer plus de déchets électroniques que l’Europe, en raison de sa consommation exponentielle d’ordinateurs et de téléphones portables selon l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI, sigle anglais).Depuis 1992, année d’entrée en vigueur de la convention de Bâle, l’exportation de déchets dangereux d’un pays vers un autre, sauf si ceux-ci peuvent être réutilisés ou réparés est interdite. Pourtant, nombre de pays occidentaux continuent d’exporter principalement vers l’Afrique. Pour contourner cette législation et éviter le coût de la dépollution, les pays exportateurs présentent une grande partie de leurs équipements défectueux comme des appareils d’occasion.

Rien qu’au Sénégal, les projections tablent sur une multiplication par 2,5 des tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). De 17.000 tonnes en 2019, ils devraient passer à 43.000 tonnes toutes catégories confondues à l’horizon 2030 selon la représentante Résidente du GGGI au Sénégal, Assana Magagi- Alio.

Face à l’ampleur du phénomène, elle a invité les Etats africains à « évoluer vers un recyclage plus encadré » afin d’en extraire notamment les métaux précieux.

S’exprimant vendredi à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des DEEE, Mme Assana a indiqué qu’au Sénégal, l’importation croissante d’équipements électriques et électroniques révèle la nécessité de répondre à des enjeux sanitaires, environnementaux et sociaux d’envergure.

En effet, a-t-elle signalé, les échanges internationaux et les importations croissantes (qui représentent la quasi-totalité du gisement), l’omniprésence du secteur informel sur tous les maillons de la filière, le cadre réglementaire et juridique national en mutation sont autant d’enjeux propres au secteur des DEEE au pays de la Teranga.

Pour faire face à ces challenges, son organisation contribue à travers la mise en place d’un éco-organisme et un cadre juridique. GGGI a également procédé à une analyse qualitative de la filière afin d’avoir une cartographie fine des acteurs caractérisant leur positionnement et leurs interactions sur les différents maillons de la filière, et ainsi d’en comprendre les modes de fonctionnement.

Elle a profité de l’occasion pour lancer un appel aux plus hautes autorités du pays pour la signature du projet de décret relatif la réforme juridique liée à la structuration de la filière.

De son côté, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition Écologique, Malick Sow, a noté que les TIC peuvent avoir un impact négatif aussi bien sur la santé des populations, sur l’environnement que sur la consommation énergétique.

« Il urge dès lors de s’atteler à la réglementation du secteur de manière durable », a-t-il déclaré. Il a ainsi rappelé « la nécessité de prendre en compte et d’assurer le traitement et le recyclage d’au moins 90% des déchets des équipements électriques et électroniques, d’ici à 2025 » comme le stipule le document stratégique SN2025. Ce dernier est le plan de développement numérique du Sénégal à l’horizon 2025.

Le Mozambique va privatiser sa compagnie aérienne

La compagnie aérienne nationale s’est lourdement endettée et connaît une une mauvaise gestion de la part de ses dirigeants.Le Mozambique envisage de privatiser sa compagnie aérienne nationale et sa société nationale de télécommunications pour améliorer leur viabilité, a appris APA ce jeudi à Maputo, la capitale.

Selon le ministre des Transports et des Communications, Mateus Magala, la privatisation permettra de sortir ces sociétés publiques de la situation financière compliquée dans laquelle elles se trouvent.

La semaine dernière, l’organisation non gouvernementale Centre for Public Integrity affirmait que les deux etreprises en question sont techniquement insolvables et ont besoin d’injections de capitaux et de garanties de l’Etat pour répondre aux créanciers et, à ce titre, représentent un risque élevé pour les comptes publics.

Face à la crise, la compagnie aérienne du Mozambique est contrainte de suspendre certains de ses vols régionaux à cause de difficultés opérationnelles, qui ont ensuite été aggravées par l’arrivée de la pandémie Covid-19 en 2020.

Af’Sud: les grévistes de Transnet rejettent une nouvelle offre salariale

Les employés réclament une augmentation de salaire à deux chiffres, supérieure au taux d’inflation de 7,6%.Des milliers de grévistes de Transnet, membres de l’United National Transport Union (UNTU) et du South African Transport and Allied Workers Union (Satawu), ont rejeté la dernière offre de 4,5% d’augmentation salariale rétroactivement au 1er octobre de cette 2022.

« Nous rejetons l’offre car elle est encore très éloignée de l’IPC (indice des prix à la consommation). Nous la rejetons parce qu’elle est très loin d’être une augmentation liée à l’IPC », a déclaré Cobus van Veeren, secrétaire général d’Untu.

La Satawu a également rejeté l’offre, affirmant que l’employeur est « cupide et égoïste ».

Les employés de Transnet réclament une augmentation de salaire à deux chiffres, supérieure au taux d’inflation de 7,6%, selon les représentants syndicaux des travailleurs.

Les exportations et les importations ont été gravement affectées par la grève, les milieux d’affaires avertissant que l’impasse aura un impact dévastateur sur l’économie si elle ne prend pas fin rapidement.

Ayanda Shezi, porte-parole de Transnet, a déclaré que les négociations d’hier mercredi n’avaient pas été faciles, mais que les deux parties avaient fait preuve d’une volonté de dialogue.

« Les négociations ont été un exercice d’équilibre délicat pour l’entreprise (consciente non seulement de l’abordabilité et de la durabilité des augmentations salariales pour elle) mais aussi de la pleine appréciation des pressions sur les coûts auxquelles les employés sont actuellement confrontés », a déclaré la porte-parole.

 « Mais l’entreprise reste déterminée à conclure les négociations salariales rapidement et à l’amiable dans l’intérêt des employés, de son intérêt et de l’économie nationale », a ajouté Mme. Shezi.

Pendant ce temps, le gouvernement a déclaré qu’il avait envoyé trois ministres pour rencontrer les travailleurs afin de tenter de sortir les négociations de l’impasse.

Les ministres des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, de l’Agriculture, Thoko Didiza, et de l’Emploi et du Travail, Thulas Nxesi, ont exhorté les parties aux négociations de Transnet à trouver une solution rapide au différend actuel sur les offres salariales, qui fait l’objet d’une médiation par la Commission de conciliation, de médiation et d’arbitrage (CCMA).

Zimbabwe : l’Inde finance la réhabilitation d’une centrale électrique

L’Export-Import Bank of India a accordé un prêt de 310 millions de dollars au Zimbabwe pour retaper la centrale électrique au charbon de Hwange, dans l’Ouest du pays.Pour porter la capacité de production de la centrale électrique de Hwange à 920 mégawatts, le Zimbabwe entend y mener des travaux d’envergure. Six unités seront remises à neuf grâce au concours de l’Export-Import Bank of India. Un accord de prêt d’un montant de 310 millions de dollars liant l’institution financière au Zimbabwe.

« Nous sommes susceptibles d’avoir deux unités mises hors service jusqu’à ce que toutes les unités aient été réparées », a déclaré ce jeudi, dans le quotidien national Herald, le ministre de l’Énergie et du Développement énergétique, Zhemu Soda.

Il a en outre précisé que la réhabilitation de la centrale thermique vieillissante se ferait en trois phases à compter du premier trimestre de 2023. Dans ce cadre, la Compagnie zimbabwéenne d’électricité (ZPC, sigle anglais) a engagé un consultant chargé de fournir, « d’ici fin novembre », un rapport détaillé sur l’étendue des travaux.

Ce document est censé ouvrir « la voie aux décaissements des fonds par l’Export-Import Bank of India », souligne M. Soda. La réhabilitation de la centrale électrique au charbon de Hwange a pour but d’améliorer la situation énergétique d’un pays où les coupures intempestives de courant sont légion ces deux dernières décennies alors que les besoins des ménages et des sociétés ne cessent d’augmenter.

Afrique : la recette de l’Onu pour endiguer les conflits

Les Nations unies proposent l’aide au développement durable pour s’attaquer aux causes profondes des conflits sur le continent africain.Le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres, a décrit la collaboration entre l’organisation qu’il dirige et l’Union africaine (UA) comme une pierre angulaire du multilatéralisme, mais il s’est inquiété de la résurgence des conflits, des impacts du changement climatique et de la guerre en Ukraine sur ce continent pour lequel il a requis une aide au développement massive.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, hier mardi, consacrée à la coopération entre les deux organisations, le chef de l’Onu a rappelé qu’en 2002 les dirigeants africains s’étaient engagés à œuvrer ensemble afin de prévenir les conflits et de promouvoir la paix, le développement, les droits humains et l’Etat de droit.

Soulignant qu’ils avaient souhaité permettre à l’Afrique de jouer le rôle qui lui revient sur la scène internationale, et aboutir à un système de gouvernance mondiale plus juste et plus efficace, le Secrétaire général a cité nombre d’exemples de la détermination de cette organisation régionale, tels l’Agenda 2063, l’accord de libre-échange continental et l’initiative « Faire taire les armes en Afrique », et plus récemment l’initiative des Centres de contrôle et de prévention des maladies de l’Afrique (CDC Afrique), un outil précieux pendant la pandémie.

António Guterres n’a pas manqué de louer « le partenariat unique qu’entretiennent l’Onu et l’UA, ancré dans les principes de complémentarité, de respect et de prise en charge africaine, et aujourd’hui considéré comme une pierre angulaire du multilatéralisme ».

Il a ainsi évoqué plusieurs réalisations récentes dans son rapport. D’abord dans le domaine de la sécurité et du règlement des conflits, le lancement conjoint, avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le G5 Sahel, de l’Évaluation indépendante afin d’améliorer l’action globale menée en matière de sécurité, de gouvernance et de développement à travers le Sahel, ainsi que des initiatives communes avec la même Cédéao pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Il a cité aussi un engagement soutenu en faveur d’un règlement négocié du conflit en Ethiopie, dans le cadre d’un processus avec l’Union Africaine, et des campagnes conjointes de collectes d’armes à Madagascar, au Niger et en Ouganda.

Bonne gouvernance

Cette collaboration œuvre aussi pour la bonne gouvernance et les transitions politiques dans les pays de la région. L’Onu et l’UA, en collaboration avec l’IGAD, l’Autorité intergouvernementale pour le développement des Etats d’Afrique de l’Est, ont travaillé à rétablir une gouvernance démocratique menée par des civils au Soudan, au processus de transition au Tchad et au bon déroulement du scrutin présidentiel en Somalie.

Malgré ces réalisations, le Secrétaire général a déploré la persistance de défis, le fait que le recours à la force soit trop souvent considéré comme « la seule méthode de résolution des différends », la multiplication des changements inconstitutionnels de gouvernements, la recrudescence des violences envers les femmes et notamment les défenseures des droits humains. Il a mis en garde contre les funestes attaques de Daech et Al-Qaïda au Sahel, comme la poursuite de conflits prolongés, source de situations humanitaires désastreuses dans la Corne de l’Afrique, en Ethiopie, dans l’est de la République démocratique du Congo, au Mali, au Soudan et en Libye.

António Guterres a aussi partagé son inquiétude face à l’augmentation de la désinformation et des discours de haine, promus en armes de guerre, et rappelé aux Etats la responsabilité internationale qui leur incombe de renforcer leurs capacités à détecter et éteindre les conflits des leurs premiers signes.

Pour sa part, Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine a appelé l’Onu à prendre mieux en compte les transformations profondes survenues à l’échelle des évolutions africaines et à remettre en cause le dogme qui gouverne les institutions internationales depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

L’Afrique compte aujourd’hui 1,4 milliard d’habitants ; elle est le siège de 70% des missions de maintien de la paix et les sujets qui la concernent occupent la première place dans les débats onusiens.

Or, a regretté M. Mahamat, « elle est le seul vrai continent qui soit exclu de votre vénérable organe », le Conseil de sécurité.

« Comment cacher notre frustration de cette humiliante exclusion ? », a-t-il demandé, avant d’exhorter les membres du Conseil à lui apporter « plus que des déclarations incantatoires et de décider de la place de l’Afrique dans cette institution, et de lui offrir mieux que la portion congrue des financements et investissements dans le climat et de lui ouvrir l’univers illimité de la science et des nouvelles technologies ».

Afrique du Sud : une grève paralyse l’économie

Des employés de Transnet, la société publique sud-africaine en charge de la gestion des ports, chemins de fer et pipelines, ont entamé depuis cinq jours un mouvement d’humeur pour une revalorisation des salaires.Le chaos plane sur l’Afrique du Sud. La grève des salariés de Transnet n’augure rien de bon si elle perdure. Dans la société publique qui gère les ports, les chemins de fer et les pipelines, la colère gronde chez les travailleurs. Ces derniers revendiquent l’augmentation significative des salaires.

Résultat, les exportations et les importations sont bloquées au cinquième jour de la grève. Les deux syndicats défendant les intérêts des travailleurs ont récemment rejeté une proposition de revalorisation des salaires comprise entre 4 et 5 %. Ils réclament un pourcentage à deux chiffres.

Dans un souci de préservation de l’outil de travail, la direction de Transnet a demandé aux grévistes de ne pas endommager les infrastructures pendant leurs manifestations. La société publique a également fait part à ses clients de la suspension des opérations jusqu’au règlement du différend.

Pour décanter la situation, la Commission de Conciliation, de Médiation et d’Arbitrage (CCMA) en Afrique du Sud s’emploie à rapprocher les deux parties qui doivent retourner à la table des négociations ce mercredi. En tout cas, « Transnet reste déterminée à trouver une solution rapide à l’impasse actuelle afin de permettre à l’entreprise de se concentrer sur les opérations ». L’entreprise publique promet d’évaluer les propositions des syndicats en tenant compte « des besoins des employés, de ses capacités financières et de la durabilité de l’activité ».

Lesotho : un novice en politique remporte les législatives

Sur les 120 députés de l’Assemblée nationale du Lesotho, 80 sont élus au scrutin majoritaire à un tour.Les résultats définitifs publiés par la commission électorale du Lesotho, hier lundi, donnent vainqueur le parti de la Révolution pour la prospérité (RFP, sigle anglais). Cette formation politique dirigée par le novice en politique et millionnaire Sam Matekane, a remporté le plus grand nombre de voix aux élections législatives du 7 octobre dans ce pays d’Afrique australe.

Le RFP a obtenu 56 des 80 sièges en jeu, contre 29 pour le Congrès démocratique (DC) dirigé par le vice-Premier ministre sortant, Mathibeli Mokhothu, selon les résultats de la Commission électorale indépendante (IEC).

Le parti de la Révolution pour la prospérité (RFP) a été créé en mars par Matekane, un magnat du diamant, et n’avait aucune chance d’être élu, selon la plupart des instituts de sondage qui prévoyaient une compétition serrée entre le All Basotho Congress (ABC, au pouvoir) et son allié le DC.

Selon la loi électorale du Lesotho, le parti qui obtient le plus grand nombre de voix forme le prochain gouvernement.

L’Assemblée nationale du Lesotho comprend 120 sièges, dont 80 sont remportés par le biais du scrutin majoritaire à un tour.

Les 40 sièges restants sont attribués selon le système de représentation proportionnelle, en vertu duquel les partis politiques en lice obtiennent des sièges en fonction du total de leurs votes nationaux.

L’ABC dirige le Lesotho depuis les dernières élections de 2017 après avoir formé une coalition avec le DC.