Le maire de Paris Anne Hidalgo en visite au Rwanda

Le président rwandais, Paul Kagamé, a reçu hier mercredi à Kigali, le maire de Paris, Anne Hidalgo.Selon la présidence rwandaise, Mme Hidalgo, qui est aussi la présidente de l’Association des maires francophones, est à Kigali pour les besoins du 41ème Congrès de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) qui doit s’achever ce jeudi 22 juillet 2021.

Lors de l’audience, Mme Hidalgo est accompagnée d’autres maires, dont celui Kigali, Pudence Rubingisa, et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, le Dr Vincent Biruta.

A la suite de cette visite de courtoisie, Mme Hidalgo a déclaré sur Twitter que cette réunion confirme le renouvellement des liens et des échanges positifs entre la France et le Rwanda.

« J’ai également eu le plaisir de rencontrer de nombreuses personnalités rwandaises, et en particulier Paul Kagamé, président de la République du Rwanda, que je tiens à remercier pour son accueil et la qualité de nos échanges sur les relations entre nos deux pays », a tweeté Mme Hidalgo.

Anne Hidalgo s’est également rendue au Mémorial du génocide de Kigali et au Jardin du souvenir de Nyanza, dans le quartier de Kicukiro, pour rendre hommage aux victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis.

Elle a rappelé que le rapport de la Commission Duclert a mis en lumière les responsabilités de la France dans le Génocide des Tutsis.

Le 41ème Congrès de l’Association internationale des maires francophones a été officiellement ouvert par le Premier ministre, le Dr Edouard Ngirente, hier mercredi.

Afrique : hausse de 43% des décès liés au Covid-19 (OMS)

Sur le continent africain, les décès dus au nouveau coronavirus ont augmenté de 43% en une semaine, alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Elle explique qu’à la date du 11 juillet 2021, un total 6273 décès avaient été notifiés en une semaine, contre 4384 décès au cours de la semaine précédente.

« L’Afrique se trouve désormais à moins de 1 % du record de 6294 décès en une semaine, chiffre atteint au mois de janvier. Sur l’ensemble de ces nouveaux décès enregistrés la semaine précédente, 83 % sont survenus en Namibie, en Afrique du Sud, en Tunisie, en Ouganda et en Zambie. Le taux de létalité sur le continent, autrement dit la proportion de décès notifiés parmi les cas confirmés, s’élève actuellement à 2,6 %, alors que la moyenne mondiale est de 2,2 % », rapporte le bureau Afrique de l’OMS.

Elle souligne que les cas de Covid-19 ne cessent d’augmenter depuis huit semaines, et la barre des six millions de cas a été franchie le 13 juillet 2021. Au cours du mois écoulé, un million de cas supplémentaires ont été signalés en Afrique. Il s’agit là de la période la plus brève pour une telle augmentation. À titre de comparaison, il a fallu environ trois mois pour passer de quatre à cinq millions de cas. Cette recrudescence de la maladie est la plus rapide jamais expérimentée sur le continent.

À l’origine de ce regain de la maladie se trouvent la lassitude du public à l’égard des mesures de barrières et la forte propagation des variants. Jusqu’à présent, le variant Delta, qui détient le record de transmissibilité parmi les variants, a été détecté dans 21 pays africains, tandis que les variants Alpha et Bêta ont été signalés dans 35 et 30 pays, respectivement.

« Le nombre de décès est monté en flèche ces cinq dernières semaines. Il s’agit là d’un signal d’alarme qui nous indique clairement que les hôpitaux des pays les plus touchés sont sur le point d’atteindre un point critique », a souligné Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Les systèmes de santé nationaux, souffrant d’un manque de fonds, sont confrontés à une grave pénurie d’agents de santé, de fournitures, de matériel et d’infrastructures nécessaires à la prise en charge des patients touchés par une forme grave de la COVID-19 ».

Les taux d’hospitalisation sont en très forte hausse dans une dizaine de pays et au moins six pays sont confrontés à une pénurie de lits de soins intensifs. La demande d’oxygène thérapeutique a atteint des niveaux sans précédent avec une estimation actuelle de 50 % supérieure à celle observée pendant la même période en 2020. L’offre quant à elle n’arrive pas à suivre le rythme. Une évaluation rapide réalisée par l’OMS dans six pays faisant face à une résurgence a révélé que seulement 27 % de l’oxygène nécessaire est produit.

Ce qui fait dire à Dr Matshidiso Moeti que le premier élément à l’ordre des priorités pour les pays africains est de renforcer la production d’oxygène afin de donner une chance de s’en sortir aux patients touchés par une forme grave de la maladie.

« Le dernier rempart dans la lutte contre le Covid-19, a-t-elle dit, c’est un traitement efficace, et ce dernier rempart ne doit pas céder ».

L’OMS note que le nombre insuffisant, le délabrement ou le mauvais entretien des usines de production, ainsi que les difficultés liées à la distribution, à savoir la pénurie de bouteilles, le manque de personnel ou de compétences techniques sont autant d’obstacles à un approvisionnement suffisant en oxygène thérapeutique en Afrique.

Rwanda/Af’Sud : vers le rétablissement des liens diplomatiques

Les deux pays s’engagent sur la voie de la normalisation des relations diplomatiques.Pour ce faire, une délégation du Département sud-africain des relations internationales et de la coopération (DIRCO) est actuellement en visite de travail au Rwanda.

Dans un communiqué, le ministère rwandais des Affaires étrangères a déclaré que cette visite était « un autre signal de la ferme volonté des deux parties à renforcer les relations bilatérales ».

Au début du mois dernier, le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération, le Dr Vincent Biruta, s’est rendu en Afrique du Sud où il a eu des entretiens avec son homologue, le Dr Naledi Pandor à Pretoria, sur la normalisation des relations entre les deux pays.

Le dialogue entre les deux ministres fait suite à une rencontre entre les présidents Paul Kagamé et Cyril Ramaphosa à Paris, le 18 mai, en marge du Sommet pour le financement des économies africaines, et au cours de laquelle, les deux chefs d’Etat avaient convenu d’aller vers la normalisation des relations entre les deux pays.

En mars 2014, l’Afrique du Sud avait expulsé trois diplomates du Rwanda, et Kigali avait immédiatement riposté en expulsant six diplomates sud-africains.

Covid-19 : le Rwanda corse les restrictions

Le Rwanda a annoncé la fermeture temporaire de toutes les écoles et de tous les bureaux des secteurs publics et privés à travers le pays à partir de jeudi.Alors que les cas confirmés de Covid-19 dans le pays ont atteint 38.198, les autorités ont pris encore des mesures de restrictions. Selon un communiqué publié par le bureau du Premier ministre à Kigali, le couvre-feu a été prolongé et les déplacements sont interdits entre 18 heures (16 heures Gmt) et 4 heures du matin (2 heures Gmt) et les commerces fermeront à 17 heures à partir du 1er juillet dans tout le pays.

Mercredi, le ministre rwandais de la Santé, Daniel Ngamije, a fait part de son inquiétude en attribuant aux lieux publics une part de responsabilité dans le récent pic d’infection dans les zones sensibles du pays, y compris la ville de Kigali.

Le Dr Ngamije a fustigé la réticence de certaines personnes à respecter les directives sanitaires de base, indiquant qu’une évaluation a montré que certaines personnes étaient moins attentives au port de masques, aux mesures de distanciation sociale et au lavage régulier des mains.

D’autres mesures ont également été prises pour Kigali et les districts de Gicumbi (Nord), Kamonyi (Sud), Musanze (Nord), Nyagatare (Est), Burera (Nord), Rubavu (Nord-Ouest), Rutsiro (Ouest) et Rwamagana (Est).

Le gouvernement a interdit les rassemblements sociaux tant dans les maisons que dans les lieux publics. « Les bureaux (publics et privés) sont fermés. Le personnel travaillera à domicile, à l’exception de ceux qui fournissent des services essentiels », indique le communiqué. Les restaurants ne fonctionneront qu’en offrant des services à emporter, précise le communiqué.

Rwanda : accréditation du premier ambassadeur pakistanais

Le président Paul Kagamé a reçu les Lettres de créance du tout premier Haut-commissaire pakistanais en résidence au Rwanda, Amir Mohammad Khan.Il s’agissait d’une démarche visant à maximiser le potentiel des liens bilatéraux existants entre les deux pays.

L’hymne national pakistanais a été joué lors de l’événement avant que les Lettres de créance ne soient remises au président Kagamé.

S’adressant aux journalistes, M. Khan a souligné l’importance pour les Pakistanais de rencontrer les Rwandais et d’apprendre à les connaître et vice et versa.

« Il y a tellement de choses que nous pouvons faire ensemble », a déclaré le diplomate Amir Mohammad Khan.

Le Rwanda est décrit par les pays asiatiques comme occupant une position stratégique en Afrique, et ce en vertu de son adhésion au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), à la Communauté d’Afrique de l’est (EAC) ainsi que des privilèges qui lui sont accordés dans le cadre de l’Africa Growth Opportunity Act (AGOA) des Etats-Unis.

« Il pourrait offrir au Pakistan une bonne occasion d’accroître ses échanges commerciaux avec l’Afrique et l’Amérique », a-t-il ajouté.

Au fil des ans, la communauté pakistanaise au Rwanda a vu son nombre augmenter, la majorité d’entre eux travaillant comme professionnels dans des ONG internationales, les Nations Unies, des entreprises privées, des bureaux de change, le secteur de l’habillement, des entreprises d’importation de riz et des concessionnaires automobiles, entre autres.

Le Rwanda prêt à envoyer des troupes au Mozambique

Le Rwanda est en train de finaliser les plans et processus de déploiement de ses troupes sur le territoire mozambicain pour combattre les insurgés islamistes, ont rapporté lundi les médias locaux citant une source militaire à Kigali.A en croire le porte-parole des forces de défense rwandaises, Ronald Rwivanga, il existe des plans de déploiement, mais que « ces plans ne sont pas encore finalisés ».

Cependant, il n’y a pas de communiqué officiel du gouvernement mozambicain.

Veronica Macamo, ministre des affaires étrangères du Mozambique, et Omar Saranga, porte-parole des forces armées, n’ont pas encore répondu aux demandes de commentaires de la presse concernant le déploiement prochain de troupes d’un pays non membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Le Mozambique n’a pas encore informé la SADC du déploiement prévu de troupes rwandaises, a récemment déclaré Stergomena Tax, Secrétaire exécutive de la SADC.

Une insurrection affiliée à l’Etat islamique a incité un consortium dirigé par TotalEnergies SE à suspendre un projet de gaz naturel liquéfié de 25 milliards de dollars dans la région.

Des combats ont éclaté autour de la ville de Palma, près du projet, cette semaine.

L’insurrection au Mozambique a fait 2.800 morts, selon l’organisme de suivi des données sur les conflits ACLED, et 800.000 déplacés.

Elle représente également une menace régionale qui pourrait déborder les frontières et créer de l’instabilité dans une région.

L’intervention du Rwanda est largement considérée comme soutenue par la Tanzanie et la France.

Frontalière du Mozambique, la Tanzanie est directement touchée par la violence dans le nord, mais le pays semble peu enclin à intervenir directement dans la violence.

Le président Filipe Nyusi pourrait néanmoins chercher à obtenir une participation bilatérale en Afrique australe, notamment au Zimbabwe, qui dépend économiquement des ports du Mozambique.

Dans l’optique de l’ISS, « une intervention militaire régionale pourrait améliorer la sécurité à Cabo Delgado, mais affecter également l’accès direct du Mozambique à ses bailleurs traditionnels s’ils choisissent d’acheminer leur aide par le biais de la SADC ».

Secoué par les plus grands scandales de corruption de son histoire post indépendance, une dette cachée de 2,2 milliards de dollars US découverte en 2016, le Mozambique a perdu beaucoup de sympathie et de financements de la part de la communauté internationale.

Rwanda : l’e-mobilité pour réduire les émissions de CO2

Le gouvernement rwandais et ses partenaires vont lancer un programme conjoint visant à encourager les opérateurs locaux de taxis-motos à passer à l’électrique.« Au cours de la phase de mise en œuvre, les opérateurs de motos commerciales qui souhaitent rénover leurs motos pour en faire des taxis-motos respectueux de l’environnement seront aidés à accéder à des prêts bancaires pour procéder à ladite conversion », a déclaré le chef de la société à l’origine de cette initiative.

Selon Donald Kabanda, directeur général de Rwanda Electricity Mobility Ltd, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un effort national visant à éliminer progressivement l’utilisation des motos traditionnelles à moteur fonctionnant à l’essence ou au diesel.

« Le moteur sera transformé en machine électrique, pour réduire la pollution atmosphérique causé par les émissions de gaz, ainsi que les coûts de carburant », a-t-il expliqué.

« Le coût couvrira deux batteries facilement interchangeables ainsi que le processus d’adaptation, qui consiste à remplacer le moteur à essence ou diesel et ses accessoires, notamment la chaîne et le tuyau d’échappement, par des pièces électriques », a déclaré M. Kabanda.

Il y a environ 46.000 taxis-motos au Rwanda, dont 26.000 opèrent dans la ville de Kigali. Actuellement, quelque 120 e-motos circulent sur les routes rwandaises, dont la moitié a été achetée en plusieurs versements.

Les experts des changements climatiques affirment que le remplacement des motos à combustion par des motos électriques est l’un des paris les plus solides pour réduire les émissions de CO2 et contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des populations.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.

Afrique : un prix pour l’engagement communautaire de la jeunesse

Le prix pour l’Action civique sera décerné pour la première fois lors du 3ème sommet AfricTivistes qui se tiendra à Nairobi (Kenya) en octobre 2021.A travers cette distinction, AfricTivistes veut récompenser les jeunes modèles et acteurs de changement pour favoriser une émulation chez l’ensemble de la jeunesse africaine.

« Nous comptons, à travers le Prix AfricTivistes pour l’Action Civique, honorer les champions citoyens du continent. Nous voulons démontrer le potentiel de la jeunesse africaine en tant que moteur de développement et acteur de changement. D’autant que depuis plus d’une décennie, les jeunes du continent rivalisent d’ingéniosité dans la construction de la citoyenneté et l’acquisition de nouvelles compétences », rapporte un communiqué d’AfricTivistes.

La structure qui regroupe des blogueurs et web activistes pour la démocratie en Afrique ajoute que les jeunes africains se sont montrés engagés pour répondre à des exigences de démocratie, de gouvernance et de transparence à travers des projets citoyens portés individuellement ou collectivement.

Le communiqué précise que jusque-là, AfricTivistes honorait les meilleurs journalistes et blogueurs qui s’activent dans l’engagement citoyen à travers le Prix Anna Guèye.

« Aujourd’hui, poursuit notre source, AfricTivistes va plus loin. Elle élève les jeunes africains qui se sont fait le plus remarquer dans le continent pour avoir initié des projets innovants ou actions civiques et citoyennes porteurs de changement dans leurs communautés respectives ».

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Covid-19 : la Fondation MasterCard promet 1,3 milliard de dollars à l’Afrique

L’institution canadienne, en partenariat avec l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), entend se déployer sur le continent noir afin de donner corps à son initiative : « Sauver des vies et les communautés ».Aux grands maux, les grands remèdes. Face au péril du nouveau coronavirus, la Fondation MasterCard s’engage à dégager, au cours des trois prochaines années, les fonds nécessaires à l’acquisition de vaccins « pour au moins 50 millions de personnes » en Afrique. L’annonce a été faite, ce mardi 8 juin, lors d’une réunion virtuelle.

Dans la course au vaccin, le continent noir est largué car « moins de 2 % des Africains » ont reçu au moins une dose de l’un des vaccins mis sur le marché. L’Union africaine (UA), dans sa stratégie lancée le 20 août 2020, a pour ambition déclarée d’immuniser 60 % de sa population d’ici la fin 2022. Soit environ 750 millions de personnes ou la totalité de la population adulte de l’Afrique. À ce jour, elle est proche de la barre des cinq millions d’infections pour plus de 130.000 décès.

Pour la réussite de son entreprise colossale, l’UA peut dorénavant compter sur une structure qui pèse plus de 39 milliards de dollars d’actifs. Intervenant lors du webinaire, Reeta Roy, la Présidente et Directrice Générale de la Fondation MasterCard, a insisté sur la nécessité de s’acquitter d’« un impératif moral » en corrigeant « les inégalités liées à l’accès au vaccin », avant d’ajouter que « cette initiative vise à considérer toutes les vies et à accélérer la reprise économique du continent ».

La pandémie a plongé l’Afrique dans une récession économique qu’elle n’avait plus connue depuis 25 ans. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad), la Covid-19 pourrait réduire à néant « les gains durement acquis en matière de réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies et faire basculer 39 millions d’individus dans l’extrême pauvreté en 2021 ».

Dans l’accord conclu entre la Fondation MasterCard et Africa CDC, quatre objectifs majeurs sont poursuivis. Il s’agit de l’achat de vaccins « sûrs et efficaces », de (leur) déploiement, du développement du capital humain pour construire un écosystème favorable à la fabrication du précieux liquide en Afrique et du renforcement des capacités de l’Africa CDC.

En outre, les deux parties ont souligné l’ancrage de l’initiative dans plusieurs principes et valeurs clés, à savoir l’inclusion de tous les pays et communautés d’Afrique, l’équité pour refléter la situation et les besoins des pays, la responsabilité en utilisant les ressources de manière appropriée, efficace et transparente, l’autonomisation de l’Afrique à travers la capacitation des gouvernements, des institutions de santé publique et des organisations de mise en œuvre, la collaboration entre les États membres et les partenaires concernés sur le terrain, et l’amélioration des systèmes de santé nationaux grâce à des investissements intelligents.

La nouvelle entente s’appuiera notamment sur les efforts du programme d’accès mondial aux vaccins anti-Covid (Covax), de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt) et de la communauté internationale. Combinés, les deux mécanismes devraient fournir à la population africaine entre 45 et 50 % des vaccins dont elle a besoin. C’est donc un gap de 10 à 15 % à combler pour l’Union africaine.

Tout compte fait, Dr John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, a soutenu que le partenariat noué avec la Fondation Mastercard constitue « une étape audacieuse vers l’établissement d’un nouvel ordre de santé publique pour l’Afrique ». Dès lors, le virologue camerounais a invité les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé et d’autres acteurs « à rejoindre ce mouvement historique ».

Ce n’est pas un coup d’essai pour la Fondation MasterCard. En effet, elle a déjà apporté son soutien à l’Africa CDC dans le but d’« élargir l’accès aux kits de dépistage et de renforcer la capacité de surveillance en Afrique ». Avec son concours, l’agence spécialisée de l’UA a pu effectuer plus de 47 millions de tests Covid sur le continent et former plus de 12.000 travailleurs de la santé.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, participant lui aussi à la rencontre virtuelle, a fait part de son optimisme parce que, avec « ce partenariat sans précédent » dans l’histoire de l’UA, « une nouvelle page de la lutte contre la pandémie s’ouvre » sur le continent.

Afrique : forte hausse des nouveaux cas de Covid-19 (OMS)

La pandémie de Covid-19 progresse dans beaucoup de pays africains, alerte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Elle révèle qu’au cours de la seule semaine précédente, huit pays africains ont observé une augmentation subite de plus de 30 % du nombre de nouveaux cas.

Globalement, le continent a enregistré, au cours des deux dernières semaines, une hausse de 20 % des nouveaux cas de Covid-19, en comparaison avec la quinzaine précédente.

Alors que le risque d’une forte hausse des cas de Covid-19 augmente, les pays africains doivent en urgence stimuler leurs capacités de soins intensifs pour éviter que les structures sanitaires ne soient débordées, dans un contexte d’arrêt presque total des livraisons de vaccins au continent.

Selon l’OMS, un respect très limité des mesures préventives, une augmentation des déplacements et des interactions sociales, de même que l’arrivée de l’hiver en Afrique australe, ont accru le risque d’une résurgence de la Covid-19 dans de nombreux pays.

L’Afrique du Sud enregistre une hausse soutenue et l’Ouganda a vu le nombre de cas de Covid-19 bondir de 131 % d’une semaine sur l’autre avec des foyers d’infections dans les écoles, une hausse de cas parmi le personnel de santé et des centres d’isolement et des unités de soins intensifs qui se remplissent. L’Angola et la Namibie observent également une résurgence du nombre de cas.

Cette augmentation, explique l’agence onusienne, survient alors que les expéditions de vaccins contre la Covid-19 continuent de se raréfier.

Le Burkina Faso a reçu cette semaine 115.000 doses fournies par le mécanisme Covax. De leur côté, le Rwanda et le Togo ont chacun reçu environ 100.000 doses du vaccin Pfizer. Près de 20 pays africains ont utilisé jusqu’aux deux tiers de leurs doses. Le mécanisme Covax mène des discussions avec plusieurs fabricants, ainsi qu’avec des pays qui ont déjà vacciné leurs groupes à haut risque afin qu’ils partagent des doses.

« La menace d’une troisième vague est réelle et grandissante. Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade et de mourir de la Covid-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

A son avis, alors que de nombreux pays en-dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes vulnérables.

« J’appelle les pays qui ont atteint une couverture vaccinale significative à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africains vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs », a lancé Dr Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle.

Au total, 48,6 millions de doses ont été reçues et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. En Afrique, environ 2 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, alors que 24 % de la population mondiale a été vaccinée.

Pendant que le continent fait face aux difficultés liées à la pénurie de vaccins, les soins administrés aux patients gravement malades de la Covid-19 accusent également un retard par rapport aux autres régions du monde. L’Afrique compte 2,9 % des cas dans le monde, mais pour 3,7 % des décès.

Une enquête de l’OMS menée en mai dernier montre que dans beaucoup de pays africains, les équipements et le personnel de santé essentiels requis pour prendre en charge les patients gravement malades de la Covid-19 sont largement insuffisants pour répondre aux besoins.

Sur les 23 pays qui ont participé à l’enquête, la plupart ont moins d’un lit en unité de soins intensifs pour 100.000 habitants et devront en augmenter le nombre de 2500 % à 3000 % pour répondre aux besoins pendant une forte hausse des cas.

Dans les pays qui ont fourni des informations sur les ventilateurs, seul un tiers des lits en unités de soins intensifs est équipé de ventilateurs mécaniques.

Les pays à revenu élevé tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou les États-Unis d’Amérique, qui ont pu faire face à de fortes hausses du nombre de cas de Covid-19, disposent de plus de 25 lits pour 100.000 habitants.

Afrique : nomination d’une ambassadrice de l’assainissement

Le Conseil des ministres africains en charge de l’Eau (AMCOW, sigle anglais) a désigné Mme Fatima Maada Bio, Première Dame de la République de Sierra Leone, en qualité d’ambassadrice de l’Afrique chargée de l’assainissement et de l’hygiène.Elle a été présentée le 26 mai 2021 à la State House, en Sierra Leone, en présence du Président de la Sierra Leone, de l’ensemble de son cabinet et d’autres partenaires au développement.

« À ce titre son excellence pilotera et conduira les programmes de sensibilisation visant à améliorer les politiques et les pratiques, afin de promouvoir l’accès à l’assainissement et à l’hygiène sur le continent africain », informe un communiqué de presse.

Dans son discours d’ouverture, le Dr Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone, a félicité la Première Dame pour sa nomination et a reconnu son travail en faveur de l’autonomisation des femmes.

« L’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, en particulier pour les femmes et les jeunes filles est essentiel pour leur bien-être, leurs besoins domestiques, leur santé reproductive et menstruelle », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Les politiques et programmes en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) n’ont pas toujours tenu compte de la voix et des besoins des femmes et des filles ».

Le président Bio a indiqué qu’en tant que pays, la Sierra Leone estime que les femmes doivent jouer un rôle prépondérant dans la planification, la conception, la mise en œuvre, la gestion et l’évaluation de l’impact des interventions en matière d’eau et d’assainissement.

« Notre pays est vraiment fier de la manière dont l’AMCOW gère les politiques sur le continent en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène », a dit le président Bio.

Quant au Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda, il a estimé que cette nomination est tout à fait opportune pour l’Afrique.

Prenant la parole au cours de la cérémonie officielle de présentation, M. Banda a déclaré : « Nous sommes sincèrement convaincus que la passion avec laquelle la Première Dame pilote le projet « Hands Off Our girls », son initiative pour l’amélioration de la santé et de l’hygiène menstruelle ainsi que sa contribution visant à assurer que l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OAFLAD) aient un plus grand impact sur le continent seront utilisées pour favoriser l’accès de plus de 700 millions d’Africains au service d’assainissement et d’hygiène ».

Rwanda: la Bad booste l’accès à l’électricité

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé 84,22 millions de dollars en prêts et subventions pour électrifier près de 80 000 ménages ruraux dans le sud du Rwanda.Les fonds comprennent un prêt de 36,77 millions de dollars du Fonds africain de développement du Groupe de la Banque et un don du FAD de 47,45 millions de dollars, détaille le communiqué de la Bad parvenu ce mardi à APA.

Le projet de renforcement du système de transport et de connectivité du dernier kilomètre fournira un premier raccordement électrique à 77 470 foyers au réseau, ce qui implique la construction de 595 km de lignes de distribution moyenne tension et de 1 620 km de réseaux de distribution basse tension dans six districts du sud du Rwanda.

Le projet comprend également la modernisation, la réhabilitation et l’extension de 1 720 km de réseau basse tension et la distribution de transformateurs dans les villes secondaires à forte charge.

Il devrait améliorer la fiabilité et la stabilité de l’alimentation électrique dans tout le pays, élargir l’accès à l’électricité et contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre en permettant l’accès à une énergie propre.

Le projet devrait également renforcer l’éducation en élargissant l’accès des étudiants à la lumière pour étudier et profiter aux petites et moyennes entreprises tout en améliorant la création d’emplois pour les jeunes.

Le projet fait partie du Programme d’accès universel à l’énergie du Rwanda (RUEAP), qui vise, entre autres objectifs, à atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2024. Il est également aligné sur le cadre de développement à long terme du pays, Vision 2050.

A terme, le projet fera progresser l’objectif du pays en matière d’électrification universelle et profitera aux petites entreprises et aux jeunes.

Vaccins anti-Covid : l’OMS chiffre les besoins immédiats de l’Afrique

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le continent noir doit disposer d’au moins 20 millions de doses du vaccin AstraZeneca dans les six prochaines semaines.L’efficacité de la campagne vaccinale est en jeu. Car pour AstraZeneca, il faut obligatoirement injecter dans les délais une seconde dose aux vaccinés.

Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, une seule dose de ce liquide confère une protection d’environ 70 % pendant au moins trois mois.

De son côté, l’agence spécialisée des Nations Unies indique que ce pourcentage passe à 81 % pendant une période prolongée si la dernière piqûre est effectuée sur un intervalle de 12 semaines.

A ce jour, 28 millions d’individus ont reçu différents vaccins en Afrique. Cela représente moins de deux doses prises pour 100 personnes. Alors que dans le monde, 1,5 milliard de doses ont été administrées.

D’ici septembre prochain, l’Afrique aura besoin de 200 millions de doses supplémentaires. Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré que « toute pause dans ces campagnes de vaccination se traduira par des vies et des espoirs perdus ».

Pour parer à cette éventualité, elle a souligné que « le partage est une solution urgente » afin de garantir l’accès aux vaccins à des millions d’Africains exposés aux formes graves du nouveau coronavirus.

Dans le même ordre d’idées, la Botswanaise a exhorté les pays africains, dans l’incapacité d’utiliser tous leurs vaccins au moment opportun, de les redistribuer le plus rapidement possible pour « éviter le gaspillage » de cet antidote.

En tout cas, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme travailler en étroite collaboration avec les Etats africains dans le but d’améliorer le déploiement des vaccins et d’optimiser leur utilisation.

Dr Matshidiso Moeti en appelle également à la solidarité des pays occidentaux ayant déjà « vacciné leurs groupes à haut risque » dans l’espoir de « protéger les personnes les plus vulnérables » sur le continent noir.

L’Union européenne (UE), quant à elle, s’engage à fournir plus de 100 millions de doses aux pays en développement d’ici la fin de 2021 là où les États-Unis promettent d’offrir 80 millions de doses aux pays du Sud qui ont exprimé leur intérêt.

En définitive, l’OMS souligne l’urgence d’accélérer l’exécution de tous ces engagements, non sans préciser que le mécanisme Covax garantit une livraison rapide des vaccins.

Génocide rwandais : la France «reconnaît» ses responsabilités

Le président français Emmanuel Macron, en visite au Rwanda, s’est personnellement excusé du rôle de son pays dans le génocide de 1994, qui avait fait près d’un million de morts.Le moment est historique. En visite au Rwanda, le chef de l’Etat français a reconnu que la France a « un rôle, une histoire et une responsabilité politique au Rwanda bien qu’elle « n’a pas été complice ». Selon Emmanuel Macron, son pays a également « un devoir: celui de regarder l’histoire en face et de reconnaître la part de souffrance qu’elle a infligée au peuple rwandais ».

Ce discours du chef de l’exécutif français est prononcé depuis le Mémorial du génocide, situé à Gisozi, un quartier de Kigali, la capitale, où sont inhumés les restes de plus de 250.000 victimes.

Cette visite officielle de M. Macron s’inscrit dans le cadre des efforts entrepris par les deux pays pour « normaliser » leurs relations tendues au cours des années qui ont suivi le génocide de 1994 qui a fait plus de 800.000 morts parmi les Tutsis et les Hutus modérés entre avril et juillet.

Cependant, les excuses de Macron, bien que personnelles, ne reflètent pas nécessairement la position officielle de l’Etat français qui avait nié à plusieurs reprises un rôle accablant dans le génocide.

« On s’attendait à ce qu’il présente clairement des excuses au nom de l’Etat français. Il ne l’a pas fait. Même demander pardon, il ne l’a pas fait » a regretté Le président d’une des plus importantes associations de soutien aux victimes du génocide des Tutsi, Ibuka.

Dans la suite de ses propos, Emmanuel Macron a souligné que « reconnaître ce passé, notre responsabilité », était « un geste sans contrepartie » qui devait permettre de « poursuivre l’œuvre de justice ».

Kagamé : « dire la vérité est une chose juste »

Le président rwandais Paul Kagamé avait toujours insisté pour que la France reconnaisse son rôle dans le dernier génocide africain du 20ème siècle. « Dire la vérité est dangereux, mais on le fait car c’est une chose juste. Le président Macron l’a fait, c’est un acte de courage important » a réagi le président rwandais après le discours d’Emmanuel Macron

A l’exception d’Emmanuel Macron, les présidents qui se sont succédé à la tête de la France ne s’étaient pas excusés du rôle de la France, ce qui signifierait ostensiblement que la France avait soutenu les génocidaires.

En 2010, Nicolas Sarkozy, le seul président à s’être rendu à Kigali depuis le génocide, avait déjà reconnu de «graves erreurs » et « une forme d’aveuglement » des autorités françaises ayant eu des conséquences « absolument dramatiques ».

Les excuses de Macron interviennent une semaine après la participation de Kagamé à un sommet de Paris sur la gestion de la dette de l’Afrique.

Lors de ce sommet, le président français avait révélé qu’il avait convenu avec son homologue rwandais pour renouer avec les relations entre Kigali et Paris, qui ne cessaient de se détériorer au fil des décennies, depuis le génocide.

L’un des moments forts de la visite de M. Macron à Kigali est la visite du mémorial du génocide et son discours dont le thème portera les relations entre les deux pays et qu’il faudra élever à un niveau supérieur.

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

Covid-19/Vaccin: 25 millions de doses administrées en Afrique (OMS)

Le taux de vaccination contre le nouveau coronavirus progresse lentement en Afrique.Sur le continent, seules 25 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 sont administrés à ce jour, selon Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Face à ce rythme, le patron de l’OMS, qui s’exprimait à l’ouverture d’un panel en ligne « L’Afrique vers le monde » tenu dans le cadre de l’édition 2021 de « Uba Conversations », a plaidé pour une distribution équitable des vaccins.

« La pandémie de Covid-19 a montré que l’accès aux vaccins n’est pas un luxe mais une nécessité humanitaire », a dit Dr Tedros, affirmant que l’Afrique ne peut se pas se baser uniquement sur l’importation de vaccins, mais elle doit en produire.

L’idée est partagée par le président du Rwanda, Paul Kagamé qui a soutenu : « Nous comptons sur notre continent et ses enfants pour sortir de cette crise sanitaire. C’est pourquoi, il faut travailler ensemble en tant que continent pour la fabrication des vaccins ».

Estimant que le Covid-19 Covid ne sera pas la dernière crise sanitaire mondiale, le président Kagamé a plaidé pour des investissements massifs dans les systèmes de santé africains.

« Quand on parle d’émergence d’une Afrique nouvelle, c’est une Afrique qui a conscience de ses potentialités », a conclu Paul Kagamé.

De son côté, la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a invité les pays à corriger « les inégalités dans la distribution des vaccins » en créant des structures spécifiquement chargées de l’acquisition.

« Nous devons rendre les chaines d’approvisionnement ouverts pour que les vaccins soient disponibles. Il y a aussi nécessité de produire des vaccins en Afrique. Nous devons montrer que l’Afrique peut y parvenir », a dit Ngozi Okonjo-Iweala.

L’Allemagne va payer pour son génocide en Namibie

L’Allemagne a accepté de payer des réparations à la Namibie pour le génocide des Herero et des Nama commis il y a plus d’un siècle.Le fait est peu connu du grand public : le premier génocide du XXe siècle a eu lieu en Afrique. Entre 1904 et 1908, plus de 65 000 Herero et 10.000 Nama sont massacrés par l’armée du IIe Reich dans le Sud-Ouest africain allemand, l’ancienne colonie allemande (1884-1915), devenue par la suite la Namibie.

Le Mémorial de la Shoah, lieu de mémoire du génocide des Juifs, situé à Paris en France, qui avait déjà traité des génocides arménien et tutsi, a même consacré une exposition entre le 26 novembre et le 12 mars 2017, à ce crime colonial à travers une abondance de documents d’archives.

Lors d’une messe commémorative en 2018 à Berlin, l’Allemagne avait rendu à la Namibie des ossements datant de l’époque coloniale. Un signe de bonne volonté toutefois critiqué par les communautés héréro et nama.

Berlin avait longtemps refusé de payer des réparations financières et mettait en avant les centaines de millions d’euros d’aide au développement versés à la Namibie depuis son indépendance de l’Afrique du Sud en 1990.

Selon les médias locaux, l’Allemagne a accepté d’indemniser les victimes du génocide des Nama-Herero de 1904 en finançant des projets sociaux bénéficiant aux descendants des survivants. Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier devrait présenter des excuses officielles au parlement namibien.

Le génocide a éclaté lorsque les forces impériales allemandes ont répondu à un soulèvement des peuples indigènes Herero et Nama en 1904 en mettant plusieurs milliers de personnes dans des camps de concentration et en chassant d’autres dans le désert du Namibie, où beaucoup sont morts de faim ou de déshydratation.

On estime que plus de la moitié des condamnés aux camps de concentration sont morts de maladie, de malnutrition, de surmenage, de coups et d’exécutions.

Rwanda : 17 millions USD pour un centre pour les vaccins

Le Centre régional d’excellence (RCE) pour les vaccins, l’immunisation et la chaîne d’approvisionnement en santé situé dans le district de Rwamagana (est du Rwanda), a obtenu de l’Allemagne, un financement de 17 millions de dollars.Le financement permettra l’expansion de la numérisation de la composante gestion de la chaîne d’approvisionnement de la santé, de la gestion de la chaîne du froid, du contrôle de la qualité et de la sécurité des médicaments, a indiqué mardi un communiqué officiel.

Entre autres missions du Centre figure le renforcement des capacités et la compréhension des vaccins par les étudiants universitaires, les stockages de vaccins, mais aussi la définition de plans de fabrication de vaccins dans le pays.

Cette contribution financière fait partie des fonds de vaccination (30 millions de dollars) qui devraient financer l’achat d’au moins quatre types de vaccins différents (pentavalent, rotavirus, pneumocoque et la deuxième de rougeole), destinés à la vaccination de routine et à la campagne de vaccination pour les enfants dans les six Etats membres de la Communauté de l’Afrique de l’est.

La convention de financement a été signée par le Secrétaire général de la Communauté de l’Afrique de l’est (CAE), le Dr. Peter Mathuki et Regine Hess, l’ambassadrice d’Allemagne à Arusha en Tanzanie.

Ce nouveau financement s’ajoute aux dix millions d’euros utilisés pour la construction de l’institution, et qui ont été apportés l’année dernière par la KfW Bankengruppe, une banque de développement publique allemande, basée à Francfort.

Selon le document de la CAE, l’Allemagne engagera des fonds supplémentaires de l’ordre de 6,6 millions de dollars pour la préparation et la réponse à la pandémie de Covid-19 en 2021.

Cette réponse doit être mise en œuvre dans le cadre du programme CAE-Allemagne sur la capacité de réaction en cas de pandémie, l’intégration économique et le renforcement des compétences numériques.

Sommet de Paris: entretiens bilatéraux franco-rwandais

Le président rwandais, Paul Kagamé, s’est entretenu avec son homologue français, Emmanuel Macron sur les relations entre Kigali et Paris.Les échanges entre les deux chefs d’Etat ont aussi porté sur d’autres sujets relatifs à la région d’Afrique de l’Est, annonce la présidence de la République du Rwanda.

Le président Kagame s’est joint aux chefs d’Etat et de gouvernement de toute l’Afrique et aux chefs d’institutions financières à la Conférence internationale sur le Soudan, et a ensuite rencontré le président français Emmanuel Macron en marge du Sommet de Paris sur la dette africaine.

Dans un entretien accordé à France 24, le président Kagamé a déclaré que les deux rapports sur le génocide rwandais, et sur lesquels le deux pays ont une convergence de vue, ont ouvert la voie à de meilleures perspectives dans leurs relations diplomatiques et bilatérales.

Kagamé a également rencontré son homologue de la République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA).

Sommet de Paris : la France pour se repositionner en Afrique

A l’initiative de la France, s’ouvre ce mardi à Paris, un sommet sur le financement des économies africaines alors que la menace d’une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 est toujours redoutée.Une trentaine de chefs d’Etat, ainsi que les grandes organisations économiques internationales tels que le Fonds Monétaire International (Fmi), la Banque mondiale, ou encore la Banque africaine de développement (Bad) vont discuter des dettes publiques africaines et notamment de la relance économique post covid-19.

Ce sommet qui débute aujourd’hui à 13h heure française, 11h00 Gmt, sera divisé en deux sessions, l’une sur le « financement et le traitement de la dette publique », l’autre sur « le secteur privé africain ».

A l’automne 2020, alors que l’Afrique subissait de plein fouet les effets de la pandémie du coronavirus, le Fonds monétaire international avait annoncé un déficit de financement de 290 milliards de dollars en Afrique subsaharienne d’ici 2023 nécessitant un réajustement des politiques publiques.

Frappé d’une présomption de fragilité, le continent a fait pourtant preuve d’une résilience face à la pandémie de la Covid-19. Elle a résisté face aux effets de la crise sanitaire (126 572 morts au 18 mai 2021). Malgré une récession de sa croissance, la première depuis plus d’un quart de siècle, l’Afrique devrait rebondir avec des chiffres compris entre 3,4% en 2021 et 4% en 2022.

Mais le fardeau de la dette publique continue d’atteindre des chiffres vertigineux sur le continent, poussant les institutions financières et les grandes puissances à accorder un moratoire en avril 2020.

Consciente des enjeux, la France saisit la balle au rebond pour se repositionner dans un continent en pleine croissance et dont le Produit intérieur brut (PIB) a triplé depuis 2000. L’ancienne métropole a non seulement perdu des parts de marché au profit de l’Inde et surtout de la Chine, mais, en 2017, elle a également perdu son statut de premier fournisseur européen du continent africain, dépassée par l’Allemagne.

Le Sommet de Paris aura pour mission de dégager les voies et moyens d’une solidarité agissante avec l’Afrique pour l’intérêt du continent et de l’Europe au premier chef.

« Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marché françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, et 25 au Sénégal », note la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans une récente étude.

Au terme de cette rencontre, une conférence conjointe sera organisée par le président français Emmanuel Macron et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui assure la présidence de l’Union africaine.

Sénégal : l’AS Douanes réussit son entrée en matière dans la BAL

Le représentant du Sénégal à la Basketball Africa League (BAL) a dominé, ce lundi 17 mai à la Kigali Arena (Rwanda), le Groupement Sportif des Pétroliers (Algérie) sur le score de 94 à 76.Une entame idéale ! Pour le compte de la première journée de cette toute nouvelle compétition interclubs, l’Association Sportive des Douanes a fait montre de maîtrise. A la mi-temps, le champion en titre du championnat sénégalais de basket disposait de sept longueurs d’avance sur son adversaire.

Durant les deux derniers quart-temps, les coéquipiers de l’international Louis Adams ont creusé l’écart en terminant la rencontre avec 94 points contre 76 pour le GS Pétroliers. Soit 18 points de différence.

La BAL, qui se joue du 16 au 30 mai dans la capitale rwandaise, met aux prises les douze meilleurs clubs africains de la balle orange : AS Douanes (Sénégal), Rivers Hoopers BC (Nigeria), Union Sportive de Salé (Maroc), GS Pétroliers (Algérie), Forces Armées et Police (Cameroun), Zamalek (Egypte), Gendarmerie Nationale Basketball Club (Madagascar), Association Sportive de la Police (Mali), Patriots BC (Rwanda), Union Sportive de Monastir (Tunisie), Petro de Luanda (Angola) et Ferroviàrio Maputo (Mozambique).

Ils sont répartis dans trois groupes de quatre équipes. Au terme du premier tour, les deux premiers de chaque poule ainsi que les deux meilleurs troisièmes accéderont aux quarts de finale. Au total, 26 rencontres auront lieu dans le cadre de la BAL créée par la National Basketball Association (NBA) et la Fédération internationale de basketball (Fiba).

Initialement, elle aurait dû démarrer en mars 2020 avec des mini-tournois organisés dans différentes villes du continent. Mais en raison de la pandémie de coronavirus, le format d’une phase finale à Kigali a finalement été retenu.

Kigali et Varsovie signent plusieurs accords

Le Rwanda et la Pologne ont signé, ce mardi, plusieurs accords de coopération technique portant sur l’enseignement supérieur, les consultations politiques et la cybersécurité.Ils ont été paraphés à Varsovie au cours d’une visite de travail du ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération, Vincent Biruta.

Par cet accord, la Pologne cherche à stimuler la coopération commerciale avec le Rwanda en raison de son bon climat des affaires.

Cette initiative vise à améliorer la coopération bilatérale en matière de commerce et d’investissement entre les deux pays.

Le gouvernement polonais a compris que l’Afrique devient un partenaire plus productif sur le plan commercial et a voulu saisir cette opportunité à travers un programme d’investissement.

Le rôle principal du « programme Go Africa » est de forger des partenariats commerciaux entre les investisseurs polonais et les entrepreneurs africains afin de promouvoir la croissance du continent. Un fonds de 500 milliards de dollars a été créé pour soutenir cette initiative sur l’ensemble du continent.

RwandAir reprend ses vols vers Lusaka et Johannesburg

La compagnie RwandAir a repris ce vendredi ses vols vers la Zambie et l’Afrique du Sud.Ces vols de la compagnie aérienne rwandaise vers Lusaka et Johannesburg ont été suspendus depuis trois mois en raison des inquiétudes suscitées par le variant de la Covid-19 qui sévit en Afrique australe.

Dans un avis aux passagers, RwandAir a indiqué qu’elle reprenait ses vols trois fois par semaine sur la ligne Kigali-Lusaka-Johannesburg à partir du 7 mai, et qu’elle réintroduirait ensuite le service entre la capitale rwandaise et Harare (Zimbabwe) et Le Cap en Afrique du Sud le 14 mai.

« Nous sommes heureux d’annoncer la reprise de nos services vers Harare et Cape Town avec deux vols hebdomadaires à partir du 14 mai 2021 », peut-on lire sur l’avis.

Vaccins Covid : l’éventuelle suspension des brevets, un espoir pour l’Afrique

Les Etats Unis se disent désormais favorables à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le nouveau coronavirus. Un revirement qui emporte l’adhésion de l’Europe au grand bonheur de l’Afrique.Mal engagée dans la course au vaccin, l’Afrique l’est à coup sûr. À ce jour, d’après l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), 1,14 % de la population du continent a reçu la première dose d’un des vaccins sur le marché et 0,37 % a pris la seconde.

Pour un peu plus d’un milliard d’habitants, c’est dérisoire. L’appel des Etats-Unis en faveur de la démocratisation des vaccins sonne donc comme une délivrance.

« Il s’agit d’une crise sanitaire mondiale et les circonstances extraordinaires de la pandémie de Covid-19 appellent des mesures (exceptionnelles) », a récemment déclaré Katherine Tai, la représentante pour le commerce des USA.

La première puissance mondiale est convaincue que sa stratégie contribuera à « accélérer la production » des vaccins au moment où les différents laboratoires producteurs croulent sous les commandes.

A travers la voix d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le Vieux continent s’est engagé « à discuter de toute proposition qui réponde à la crise de manière efficace et pragmatique ».

L’Ethiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a déclaré que « c’est un moment monumental dans la lutte contre la Covid-19 ».

Il reste à savoir, cependant, si les laboratoires, ayant dépensé des fortunes pour élaborer de façon express les vaccins, renonceront à leurs droits de propriété intellectuelle au service de la fin de cette pandémie. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) devrait être mise à contribution pour faciliter un consensus sur les modalités pratiques d’un tel accord.

La Covid-19 a déjà causé dans le monde la mort de 3,2 millions de personnes sur 156 millions de cas répertoriés. Le pays de l’oncle Sam est le plus touché avec 33 millions d’infections pour plus de 594.000 décès. Dans le continent noir, c’est l’Afrique du Sud qui paie le plus lourd tribut avec 1,5 million de contaminations qui ont entraîné la mort de 54.620 individus.

Paul Kagame reçoit un Envoyé spécial du Tchad

Le président rwandais, Paul Kagame, a reçu ce jeudi le fils de l’ancien président tchadien et directeur de cabinet adjoint à la Présidence, Abdelkerim Déby.M. Déby est au Rwanda pour une série de réunions, notamment avec le chef des services de renseignement, le général de division Joseph Nzabamwita, et le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta.

Les deux parties ont discuté de la « coopération bilatérale en matière de renseignement, de sécurité et d’économie ».

L’ex président tchadien, Idriss Déby, a été tué le mois dernier alors qu’il dirigeait une offensive contre le groupe armé FACT, qui était entré au Tchad par le sud de la Libye.

L’actuel chef d’État tchadien par intérim, le général Mahamat Idriss Deby Itno, qui est également son fils, s’est entouré de quatorze autres généraux pour composer le Conseil Militaire de Transition (CMT).

Les forces rebelles, responsables de la mort de Déby, ont également promis de poursuivre leur offensive, rejetant catégoriquement l’accord de transition.

Foot : report du démarrage des éliminatoires du Mondial 2022

Le Comité d’urgence de la Confédération africaine de football (Caf) a décalé, de juin à septembre, le coup d’envoi des qualifications pour la prochaine Coupe du monde prévue au Qatar.Sur son site Internet, la Confédération africaine de football invoque « la prise en compte des défis que représente la gestion de la Covid-19 et le souci de garantir des conditions de jeu optimales pour toutes les équipes participantes ».

De concert avec la Fédération internationale de football association (Fifa), l’instance faîtière du foot africain a décidé d’organiser les matchs « durant les fenêtres internationales de septembre, octobre et novembre 2021, ainsi que de mars 2022 ».

Les deux premières journées devaient initialement se jouer en juin 2021. « Tous les détails relatifs au calendrier actualisé seront communiqués ultérieurement » selon la Caf. 

Cette nouvelle va certainement soulager les fédérations n’ayant aucun stade homologué pour ces joutes. Le Sénégal, tout comme 21 autres pays blacklistés, a davantage de temps pour disposer d’une infrastructure répondant aux normes internationales.

La Caf est aussi en train de réévaluer « ses process et protocoles afin d’améliorer la mise en œuvre des contrôles liés à la Covid-19, notamment les tests d’avant-match qui ont fait controverse au cours des précédentes fenêtres ».

En effet, la « finale » entre le Bénin et la Sierra Leone, comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021,  n’a pu avoir lieu. Les Écureuils avaient accusé, le 30 mars dernier, le pays hôte de manipulation des tests Covid effectués sur des cadres de leur sélection.

Kigali et Juba veulent approfondir leur coopération militaire

Des responsables militaires rwandais et sud-soudanais ont convenu de renforcer leur coopération militaire.Angelina Jany Teny, ministre de la Défense et des Anciens combattants du Soudan du Sud et son homologue rwandais, le major général Albert Murasira sont arrivés à cet accord lors d’une réunion tenue mardi soir à Kigali.

Au cours de la visite, la ministre du Soudan du Sud a également révélé que les discussions des deux parties tournaient principalement autour de la mise en œuvre de l’accord de paix dans son pays.

« Nous avons ici des hauts dirigeants militaires en formation à l’Académie de la paix du Rwanda, dans le cadre du processus de mise en œuvre de l’accord de paix au Soudan du Sud », a-t-elle déclaré, ajoutant que le Rwanda avait un rôle à jouer dans l’appui à la mise en œuvre de cet accord de paix.

Le Rwanda est déjà membre du Comité spécial de haut niveau de l’Union africaine (UA) pour le Soudan du Sud (C5). Les autres pays membres sont l’Afrique du Sud, en tant que président, l’Algérie, le Tchad et le Nigeria.

Un accord de paix au Soudan du Sud a été signé le 12 septembre 2018 et un gouvernement d’unité formé en février 2020.

Actuellement, la Mission de maintien de la paix des Nations unies au Soudan du Sud analyse cette situation et examine comment elle peut mieux soutenir la paix et protéger les civils dans ce pays ravagé par la guerre.

Le Rwanda maintient trois bataillons et une unité aérienne au Soudan du Sud dans le cadre de la mission des Nations unies. En outre, ce pays a également déployé à Juba, un contingent de 560 policiers, essentiellement composé de femmes, dans le cadre de la force de paix des Nations unies.

Rwanda : un journaliste indépendant crée son parti politique

A peine sorti de prison, le journaliste rwandais Christopher Kayumba transforme son organisation en parti politique.L’ancien rédacteur en chef de « The Chronicles », l’un des principaux journaux indépendants du Rwanda, a officiellement annoncé le lancement d’une plateforme politique après sa libération de prison, où il venait de purger un an de prison.

Une déclaration obtenue jeudi par APA à Kigali indique que la nouvelle entité politique connue sous le nom de Plate-forme rwandaise pour la démocratie (RPD) est un forum pour faire avancer et contribuer au développement d’un Rwanda plus libre, démocratique, juste, sûr et durable, pacifique et développé.

Le Dr Kayumba, qui est également un ancien maître de conférences à l’Ecole de journalisme et de communication (EJC) de l’Université du Rwanda, a expliqué que les membres fondateurs de la RPD étaient issus de différents horizons et milieux sociaux.

Selon lui, l’objectif de la RPD est de contribuer à mettre fin à cet état de fait et de mettre le Rwanda sur une voie de développement plus durable, pacifique et démocratique.

Le lancement du nouveau parti politique par l’ancien rédacteur en chef intervient après que le Bureau d’enquête du Rwanda (RIB) a annoncé le mois dernier qu’il avait ouvert une enquête sur les allégations d’une jeune journaliste selon laquelle le Dr Kayumba l’aurait été violée.

Un ancien étudiant de l’Université du Rwanda a fait récemment une sortie pour affirmer que son professeur d’alors, le Dr Christopher Kayumba, l’avait agressée et avait tenté de la forcer à avoir une relation sexuelle dans sa maison.

« Il m’a tirée et poussée sur le canapé en essayant de me forcer à coucher avec lui », a raconté une amie de l’étudiante sur Twitter.

Apparemment, la dame a réussi à échapper à l’agression de Kayumba, mais a ajouté c’était « une éternité de torture émotionnelle et psychologique ». Le Dr Kayumba nie ces allégations. « Ce n’est pas vrai, et cette dame qui a tweeté de telles allégations est payée pour faire de la propagande, rien d’autre ».