Sénégal : la presse et Sadio Mané se plaignent

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, titrent principalement sur l’état de la liberté de la presse dans le pays et la blessure de Sadio Mané, le leader technique des Lions, à une dizaine de jours du début de la Coupe du monde de football.EnQuête indique que la presse sénégalaise vit des « galères », courant en effet le risque de tomber sous le coup de la justice lorsqu’elle traite des papiers estampillés « secret défense et de l’instruction ». « Au lieu de s’expliquer sur les accusations gravissimes portées à la connaissance du public, d’abord par Ousmane Sonko et, ensuite, par Pape Alé Niang, l’État, ayant échoué à garder ses secrets, se défausse sur le journaliste et multiplie les sorties pour intimider les hommes de médias », se plaint ce journal.

Sud Quotidien note que « Macky +confine+ la presse » en procédant à des « arrestations, bravades et intimidations de journalistes ». En 2022, ce journal rappelle que le Sénégal est à la 73e place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse, « soit un bond en arrière de 24 places », derrière des pays comme les Seychelles, la Namibie, le Burkina Faso ou la Sierra Leone.

En garde à vue depuis dimanche à la Sûreté urbaine de la police nationale, le journaliste d’investigation Pape Alé Niang a bénéficié d’un « retour de parquet », laissant dans des « craintes » son avocat. « Il sera inculpé. C’est sûr maintenant », a affirmé Me Khoureichi Ba dans Vox Populi, notant que « les infractions qui vont être retenues ne laissent pas de marge au juge ».

L’Observateur précise que l’enquête est « bouclée » dans l’arrestation du célèbre journaliste très critique vis-à-vis du pouvoir. Il est poursuivi pour recel et diffusion de documents estampillés secret défense dans le cadre du dossier de viols et menaces de mort opposant la plaignante Adji Sarr à l’opposant Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (Sud) et troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15 % des suffrages. Ce quotidien estime que « les enquêteurs (sont) sur la piste des informateurs présumés du journaliste », évoquant en même temps « l’origine du document qui lui vaut ses déboires judiciaires ».

L’AS titre sur la sortie sur blessure de Sadio Mané mardi soir dans le championnat d’Allemagne contre le Werder Brême (6-1), créant des « sueurs froides au Sénégal », à moins de deux semaines du début de la Coupe du monde de football au Qatar.

« Le Sénégal tremble pour sa star », selon Stades. « Touché au genou », le joueur du Bayern Munich « a quitté hier ses partenaires à la 20e minute ». Ce faisant, « tout le Sénégal retient son souffle à onze jours » du début du Mondial de football, une compétition à laquelle l’équipe championne d’Afrique en titre participe pour la troisième fois.

Macky Sall défend l’Afrique, la presse en bouclier d’un journaliste

L’appel de Macky Sall au Sommet mondial sur le climat en Égypte, l’application des mesures présidentielles pour la baisse de la cherté de la vie et le bouclier de la presse autour de Pape Alé Niang sont les principaux sujets traités par les quotidiens sénégalais reçus mardi à APA.Présent à Sharm el Sheikh, en Égypte, pour la 27e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Cop 27), le président Macky Sall a évoqué « les cinq priorités de l’Afrique », invitant « les pays qui polluent le plus à respecter leurs engagements », rapporte Le Soleil.

« Faire l’histoire, en tenant nos engagements, tous nos engagements, dont celui convenu de 100 millions de dollars par an pour soutenir les efforts d’adaptation des pays en développement, et qui peine à être réalisé », a déploré le non moins président en exercice de l’Union Africaine (UA) devant une centaine de chefs d’État et de gouvernement.

« Il faut agir pour sauver la planète », a poursuivi Macky Sall dans L’AS, prononçant un discours au nom de l’Afrique à la Cop 27 qui se tient du 6 au 18 novembre dans la ville côtière égyptienne de Sharm el Sheikh, en vue de renouveler la solidarité entre les pays et à matérialiser les engagements historiques pour les personnes et pour la planète pris dans le cadre de l’Accord de Paris.

Cette manifestation s’appuiera surtout sur les résultats de la Cop 26 pour agir sur un éventail de questions essentielles pour faire face à l’urgence climatique. Celle-ci comprend la réduction urgente des émissions de gaz à effet de serre, le renforcement de la résilience, l’adaptation aux conséquences inévitables des changements climatiques et le respect des engagements à financer l’action climatique dans les pays en développement.

En plus de l’urgence climatique, L’Observateur note que « le Sénégal (se trouve) dans la zone rouge » en matière de dette publique. En effet, le pays a dépassé le seuil de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) avec un stock global de 12.696 milliards F CFA, soit 75 % du Produit Intérieur Brut (PIB), explique ce journal dans lequel un économiste conseille au gouvernement de Macky Sall de « privilégier la hausse du déficit et la rationalisation des dépenses courantes » pour sortir de cette situation.

Au même moment, WalfQuotidien semble craindre des « obstacles » dans l’application des nouvelles mesures présidentielles pour baisser les prix des denrées de première nécessité et du loyer. Pour ce journal, la décision prise par Macky Sall le week-end dernier pour réduire le coût de la vie « risque de se heurter à des problèmes de contrôle ».

Sud Quotidien abonde dans le même sens, se faisant l’écho du « oui… mais des locataires ». « Quoiqu’ils saluent à sa juste valeur la mesure » prise samedi dernier par le chef de l’État pour baisser le loyer de 5 à 20%, ces derniers « restent sur le qui-vive », redoutant une difficile application de la mesure pouvant engendrer une nouvelle augmentation comme ce fut le cas après la promulgation de la loi sur le loyer en 2014.

Sur l’arrestation de Pape Alé Niang, Le Quotidien souligne que « le parquet enfonce » le journaliste. Selon ce journal, le procureur de la République « parle d’attaques non fondées et inacceptables qui sapent le moral des troupes » alors que la Coordination des associations de presse (Cap) « demande la libération » du confrère.

« La presse fait bloc » sur l’affaire Pape Alé Niang, remarque EnQuête, soulignant que des organisations réunies autour de la Cap « rappellent à l’État le respect de la Constitution, notamment en ses articles 8 et 10 qui garantissant le droit à une information plurielle et la liberté d’expression ». Par conséquent, la Cap appelle les défenseurs des libertés à « se mobiliser et à faire face aux tentatives d’intimidation et de musellement de la presse ».

Journaliste critique du pouvoir et promoteur du site Dakarmatin, Pape Alé Niang a été arrêté dimanche dernier par la police, deux jours après avoir donné sur sa page YouTube les détails d’un présumé rapport d’enquête de la gendarmerie étayant la thèse du « complot » dans l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr.

Principal opposant de Macky Sall, le candidat arrivé troisième avec plus de 15 % des suffrages à la dernière élection présidentielle est poursuivi depuis 2021 pour viols et menaces de mort sur la jeune plaignante, ancienne employée du salon de massage Sweet beauty.

L’arrestation du maire de Ziguinchor (Sud) en mars 2021 avait secoué le pays avec des violences ayant coûté la vie à quatorze personnes. Sa récente audition du 3 novembre par le nouveau doyen des juges, Oumar Maham Diallo, a poussé l’État à déployer un impressionnant dispositif de policiers et de gendarmes dans toutes les grandes artères de la ville dakaroise.

Sénégal : l’arrestation d’un journaliste et la baisse du loyer font débat

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur les mesures présidentielles de baisse du coût de la vie et l’arrestation d’un journaliste critique du pouvoir.Le Soleil indique que le président Macky Sall a pris « onze mesures pour soulager les ménages ». Sans compter le loyer et les frais de scolarité, les prix des denrées de première nécessité, à savoir le riz brisé, l’huile de palme, le sucre, vont connaître une baisse.

Les Echos expliquent que les loyers seront diminués jusqu’à 20 % pour les locataires payant moins de 300.000 FCFA le mois et « les cautions fortement allégées ». Les inscriptions dans les établissements d’enseignement supérieur chutent également « de 5 à 10 % » en attendant la baisse des frais des usagers dans « le secteur de la santé ».

L’Observateur souligne que ces mesures contre la vie chère ont été prises le week-end dernier par le chef de l’État, ajoutant que « les acteurs économiques (sont) prêts à jouer le jeu dès ce mercredi ». Pour WalfQuotidien, la baisse annoncée des prix est une « recette salée » pour le gouvernement de Macky Sall, qui doit aussi faire face aux polémiques sur les plans politique et judiciaire.

En effet, le journaliste Pape Alé Niang a été arrêté hier après la divulgation de documents confidentiels de la gendarmerie, qui a mené l’enquête sur l’affaire « Sweet beauty » dans laquelle la masseuse Adji Sarr accuse l’opposant Ousmane Sonko de viols et menaces de mort. Le journaliste critique du pouvoir est accusé entre autres de « diffusion de fausses nouvelles, de violation du secret-défense ».

Libération explique que Pape Alé Niang a été arrêté de manière « rocambolesque » en centre-ville dakarois au moment où « il faisait changer un pneu de sa voiture ». Placé en garde à vue à la Sûreté urbaine de Dakar, il a confié à ses avocats avoir « été enlevé ».

« La démocratie sénégalaise est quotidiennement agressée par le régime actuel », déplore dans ce journal Déthié Fall, un des leaders de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, en langue wolof), la première coalition de l’opposition qui compte dans ses rangs Ousmane Sonko, arrivé troisième avec 15% des suffrages à la dernière élection présidentielle et considéré comme l’opposant le plus radical de Macky Sall.

Ousmane Sonko en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de l’audition du principal opposant politique dans le cadre d’une affaire de viols et menaces de mort.Dans sa narration des minutes du face-à-face, hier jeudi, entre Ousmane Sonko, le chef de file de Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) et le doyen des juges, Omar Maham Diallo, Libération indique que l’opposant invoque « encore un complot ».

C’est pourquoi, souligne Vox Populi, il « a refusé le test ADN ». À juste raison selon Me Bamba Cissé, l’un des avocats de Sonko cité par ce journal : « Il n’y a pas une once d’élément pouvant accréditer la thèse même d’un acte sexuel consenti entre deux personnes majeures, a fortiori un viol », dit-il.

L’Observateur, pour sa part, précise que c’est Amary Faye, le premier substitut du Procureur de la République, qui « a soulevé la possibilité d’un test ADN », mais l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines a préféré garder le silence car convaincu que « le parquet a participé au complot » le visant.

À en croire WalfQuotidien, « Ousmane Sonko adopte la stratégie du défi ». Ce journal fait savoir que le mis en cause dans l’affaire Sweet Beauty, du nom du salon de massage dakarois où se seraient produits les viols sur Adji Sarr, n’a pas voulu « être entendu sur le fond et a dénié au doyen des juges, partial dès sa nomination, toute légitimité (pour le questionner) ».

Le maire de Ziguinchor (Sud), mentionne Le Soleil, se présente comme la victime d’un complot ourdi par « le président Macky Sall, Mamour Diallo (actuel directeur de l’Office national de l’assainissement du Sénégal), le Général Moussa Fall, l’ex-Procureur Serigne Bassirou Guèye… ».

Pour éviter que le pays ne replonge dans le chaos comme en mars 2021, rapporte Sud Quotidien, l’État « a bunkérisé Dakar, la capitale, (avec) un dispositif sécuritaire impressionnant dans chacun de ses points stratégiques ».

En effet, ajoute L’AS, dans la Cité Keur Gorgui, quartier chic de Dakar, toutes les voies menant au domicile de l’opposant « ont été barricadées par les forces de sécurité, perturbant ainsi les déplacements des populations ».

Finalement, aucun incident n’a été noté hier parce que, la veille de son audition, le membre de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) a appelé ses partisans au calme.

De son côté, EnQuête s’intéresse aux « enjeux politiques d’une affaire judiciaire ». Pour ce quotidien, « de la suite de ce dossier dépend, en grande partie, l’avenir politique d’Ousmane Sonko. Avec un non-lieu, il s’ouvrira un boulevard pour la Présidentielle (2024). Avec une condamnation, même pour un sursis de plus d’un mois, il risque de ne pas participer » à cette élection.

Sur un tout autre sujet, à moins de trois semaines du coup d’envoi de la Coupe du monde au Qatar, Stades remarque « un regain de forme dans la Tanière » des Lions. D’après ce quotidien d’informations sportives, au poste de gardien de but « (Édouard) Mendy signe un retour en grâce au bon moment. En défense, tout le monde est apte… sauf (Saliou) Ciss et (Moussa) Niakhaté. Au milieu, (Idrissa Gana) Guèye et (Cheikhou) Kouyaté (sont toujours) irrésistibles et Nampalys (Mendy) retrouvé. En attaque, (Sadio) Mané, Boulaye (Dia), Ismaïla Sarr, Iliman (Ndiaye), Bamba (Dieng)… sont déjà prêts ».

Le Sénégal dans l’attente de l’audition d’Ousmane Sonko

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, titrent principalement sur l’audition d’Ousmane Sonko dans « l’affaire Adji Sarr », l’opposant appelant cette fois ses partisans à rester chez eux pour ne pas revivre un « remake » de mars 2021.L’AS indique que « Sonko se plie face à la justice » en acceptant un « face-à-face fatidique » ce jeudi avec le doyen des juges, Omar Maham Diallo. Selon le journal, le leader du parti Pastef a demandé à ses partisans de rester chez eux. Mais « il nous aurait évité tous ces morts s’il avait accepté de répondre » en mars 2021, sermonne le ministre, porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana.

« Je ne veux être accompagné que de mes avocats », insiste Sonko dans Bés Bi, appelant au « calme pour son audition ». Il fera face au doyen des juges cet après-midi à la suite des auditions de la plaignante Adji Sarr, qui l’accuse de viols et menaces de mort, et de la gérante du salon de massage Sweet Beauty, Ndèye Khady Ndiaye.

Ainsi, Sonko fera « face au juge pour expliquer ce qui s’est réellement passé entre lui et Adji Sarr », note Tribune, faisant état de la « haute surveillance » qui prévaut à Dakar pour cette audition avec un important déploiement de policiers et gendarmes dans plusieurs axes de la capitale sénégalaise.

Mais si « Sonko calme le jeu, l’État bande les muscles », d’après Le Témoin qui estime qu’il « ne devrait en principe pas y avoir un remake des évènements de mars 2021 » lors desquels pas moins de quatorze personnes y avaient laissé leur vie à la suite de l’arrestation de l’opposant allant pourtant répondre à une convocation du défunt doyen des juges, Samba Sall.

Toutefois, l’opposition ne veut pas laisser Ousmane Sonko aller seul au Palais de justice. C’est pourquoi elle se place « sur le pied de guerre », constate Le Témoin là où Sud Quotidien note que la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, en langue wolof), dont M. Sonko est l’un des principaux leaders, « hausse le ton ».

En décidant d’adopter cette posture « tactique », Ousmane Sonko explique dans WalfQuotidien que c’est pour « déjouer le piège » que veut lui tendre le pouvoir en créant une autre affaire dans cette affaire « vide » pour laquelle il est poursuivi. Malgré tout, Yewwi Askan Wi « met en garde juges et forces de sécurité », les appelant à être « impartiaux ».

Sur la cherté de la vie, L’Observateur indique que le président Macky Sall « fixe son prix du loyer ». En effet, le chef de l’État, après avoir instruit la commission chargée de cette question de faire ses propositions, s’est dit « foncièrement contre les quatre mois de caution réclamés par les courtiers ». Ainsi, malgré « le véto des experts immobiliers », l’État a décidé d’adopter une « décision souveraine » sur les prix du loyer.

Sénégal : vers l’audition d’Ousmane Sonko, la police en « état d’alerte »

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur l’audition prochaine d’Ousmane Sonko dans l’affaire de viols et menaces de morts contre la masseuse Adji Sarr.Bés Bi indique que le Sénégal est en « état d’alerte », faisant état de la « mobilisation des forces de l’ordre pour l’audition prochaine d’Ousmane Sonko », l’opposant poursuivi pour viols contre la jeune masseuse Adji Sarr. Sa convocation suivie de son arrestation en mars 2021 avait déclenché des violences rarement notées dans l’histoire du pays. N’empêche, « les troupes sont déployées à partir de ce mercredi » et « si le juge ordonne le renvoi en jugement, le leader du parti Pastef pourrait être placé sous mandat de dépôt », affirme le journal.

Le candidat classé troisième avec plus de 15% à l’élection présidentielle de 2019 sera « auditionné le jeudi 3 novembre », indique clairement le quotidien Les Echos dans sa Une, notant que les forces de sécurité sont « sur le qui-vive ». « Sauf changement, notre client sera entendu ce 3 novembre » au tribunal par le doyen des juges Maham Diallo, confirme dans Libération Me Bamba Cissé, avocat d’Ousmane Sonko qui poursuit sa tournée à Mbour, à environ 80 kilomètres de Dakar.

Au passage de son convoi dimanche soir dans ce département, des gens ont « hurlé le nom d’Adji Sarr » avant qu’une « bagarre musclée » ne s’en suive avec des « gros bras de Sonko ». Un « lot de blessés » a été enregistré à la suite de la rixe, rapportent Tribune et Les Echos.

Revenant sur l’audition imminente du chef de l’opposition, L’Observateur signale qu’un « gros malaise » couve dans les rangs de la police après « la fuite » d’un message radio sur la convocation d’Ousmane Sonko. En effet, « la note destinée aux commandants s’est retrouvée sur la place publique ».

Pour le commissaire à la retraite Cheikhna Keita, « le Sénégal est en danger » parce qu’il a désormais la confirmation « sur la machine subversive qui a infiltré l’ensemble des forces de défense et de sécurité » du pays. « Des faits ont permis d’établir que dans la police, la gendarmerie et l’armée, ces gens ont des taupes et peut-être même plus que des taupes », déplore-t-il dans le journal.

Le commissaire Cheikhna Keita est surtout connu au Sénégal pour les révélations qu’il a faites sur le réseau de trafic de drogue dans le pays alors qu’il dirigeait l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis). Malgré le travail qu’il a effectué, ce trafic est plus intense. En effet, Libération note que « la Douane frappe au cœur du cartel » après une « saisie record de drogue à Kidira », la dernière ville sénégalaise avant d’entrer au Mali. Le journal explique qu’un « contrôle de routine de deux agents sur un camion malien a conduit à la saisie de 300 kilogrammes de cocaïne d’une contrevaleur de 24 milliards F CFA ».

En dehors de ces sujets, le débat autour de l’éventuelle troisième candidature du président Macky Sall en 2024 préoccupe les Sénégalais. Toutefois, l’historien Mamadou Diouf, professeur à l’Université Columbia des États-Unis, « récuse Macky Sall » sur la « tentation du troisième mandat ». « Cette question a été définitivement réglée par les résultats des dernières Législatives », souligne le professeur Diouf dans Sud Quotidien, alertant que « le Sénégal va plonger dans une crise en cas de 3ème candidature ».

Contrat d’armements : le Sénégal confirme et invoque le « secret défense »

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par la réaction du gouvernement face aux révélations de journalistes sur un contrat d’armements passé entre le ministère de l’Environnement et un homme d’affaires « nébuleux ».EnQuête se fait l’écho de « la défense de l’État » du Sénégal après les révélations d’un consortium de journalistes sur un contrat de fournitures d’armes de plus de 45 milliards F CFA entre le ministère sénégalais de l’Environnement et la société Lavie Commercial Brokers dirigée par « un businessman trempé dans de sales dossiers ». Les journalistes qui ont mené l’enquête soupçonnent en effet une surfacturation et un non-respect du Code des marchés publics.

Toutefois, le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Karim Fofana, indique que « de telles allégations sont dénuées de tout fondement », précisant que « le ministère de l’Environnement est fondé à passer des contrats d’armement ». Il confirme que ce contrat existe bel et bien, mais qu’il « a été approuvé par les services compétents de l’État sous le sceau du +secret défense+ ».

M. Fofana indique aussi dans L’Observateur qu’« à ce jour, aucune ressource publique n’est engagée » dans cette opération d’achats d’armes pour les services des eaux et forêts du pays, souhaitant se « réorganiser » dans le contexte géopolitique marqué par le développement des mouvements terroristes et le trafic illicite de bois.

« Cette opération est traitée avec une entreprise qui a son représentant légal qui n’est pas la personne indiquée », a-t-il encore souligné même si ses explications ne convainquent pas certains opposants comme Cheikh Tidiane Dièye de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw, libérer le peuple).  « Quelle est la nature du besoin ou les menaces qui justifieraient un tel achat hors des procédures légales par un ministère qui n’a pas qualité à le faire ? », s’est-il interrogé.

Alors que le gouvernement sénégalais prévoit de consacrer une part importante du budget de 2023, estimé à 6400 milliards F CFA, à la réduction du coût de la vie, le Fonds Monétaire International (FMI) « dit niet » à la subvention de l’électricité. « 700 milliards F CFA pour subventionner l’énergie, c’est énorme », indique Mesmin Koulet-Vickot, représentant résident du FMI pour le Sénégal.

La ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr, semble comprendre la réaction de l’institution financière puisqu’elle déclare dans Le Quotidien que « les mesures de soutien au pouvoir d’achat accroissent le surendettement ».

En dépit de cette situation, « le Sénégal poursuit sa quête de l’excellence » après que le président Macky Sall a posé jeudi la première pierre des classes préparatoires aux grandes écoles dans la région de Thiès, située à 70 km de Dakar, constate Le Soleil. Alors que les meilleurs bacheliers sénégalais étaient envoyés dans les prépas en France, le président Macky Sall a fait le pari de les inscrire maintenant au Sénégal, louant d’après Le Témoin « la qualité du système éducatif national ».

Pour le chef de l’État, l’objectif principal d’un tel projet qui « exalte l’excellence » du système éducatif sénégalais est de « permettre à nos brillants bacheliers de poursuivre leurs études dans leur propre milieu et lutter contre la fuite des cerveaux ».

Malgré ces réalisations, des acteurs de la société civile et de l’opposition « avertissent Macky Sall » dans Vox Populi. Les partenaires d’Alioune Tine l’appellent surtout à « respecter la Constitution et sa parole » en ne se présentant pas pour une troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024 parce que « Jamm gën troisième mandat », qui veut dire en wolof : la paix vaut mieux que le troisième mandat.

« Partout en Afrique, les conséquences d’un forcing pour les troisièmes mandats ont été particulièrement tragiques et lourdes », rappellent-ils, mettant « Macky hors course » pour la prochaine élection au Sénégal, selon Sud Quotidien.

Toutefois, Mohamed Diagne, membre du parti présidentiel et proche de Macky Sall, s’en prend à Alioune Tine dans Vox Populi, soulignant que le droit-de-l’hommiste sénégalais « joue au pyromane-sapeur-pompier en suscitant une crise artificielle ». « Le président n’est pas tenu de se prononcer sur sa candidature en 2024 », a-t-il précisé dans ce journal.

Macky Sall omniprésent dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, font la part belle au président de la République qui porte la voix de l’Afrique à l’international et n’abandonne pas dans son pays l’idée de réguler les réseaux sociaux.À la 6ème édition du Forum économique sur l’investissement de Riyad, en Arabie saoudite, le chef de l’État Macky Sall « charme les pays du Golfe », souligne Le Soleil. Lors de ce rendez-vous, indique le quotidien national, le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a invité les pays de cette partie du monde à accroître leurs investissements en Afrique dans le tourisme, l’hôtellerie, le logement, l’agriculture, la santé, les infrastructures, les hydrocarbures, les ressources minérales, etc.

« Macky Sall courtise les investisseurs arabes », titre Le Témoin. Dans ce dessein, rapporte ce journal, le successeur d’Abdoulaye Wade (2000-2012) a déclaré que le continent africain, au-delà de ses problèmes, a également des opportunités avec « 77 % de sa population dont la moyenne d’âge est inférieure à 35 ans, (un territoire) de 30 millions km2, des ressources humaines, 60 % des terres arables du monde, des richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques… ».

En tout cas, fait noter le président sénégalais dans Le Quotidien, « toute l’Afrique est en chantier. Tout ou presque est à construire. C’est la dernière frontière du développement ».

Cette année, le Forum économique sur l’investissement de Riyad, qui va prendre fin le 27 octobre prochain, a pour thème « Investir dans l’humanité : permettre un nouvel ordre mondial ». À ce propos, le président Macky Sall a déclaré dans L’Observateur que « l’humain doit être la finalité de l’économie et de la finance. Les règles de la gouvernance mondiale sont dépassées. Il faut un nouvel ordre mondial plus juste et inclusif ».

D’après L’AS, le dirigeant africain a développé quatre aspects pour une meilleure gouvernance mondiale : accepter la multipolarité du monde actuel, réformer la gouvernance politique avec notamment les Nations Unies, réformer la gouvernance économique et financière, mais aussi renoncer à l’injonction civilisationnelle en respectant la diversité.

Avant de se rendre en Arabie saoudite, Macky Sall a présidé le Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique. À cette occasion, il a une nouvelle fois évoqué la nécessité de réguler les réseaux sociaux. C’est pourquoi WalfQuotidien estime que ça devient « une obsession », non sans dire que le 4ème président de l’histoire du Sénégal est « entre le marteau de la liberté d’expression et l’enclume des dérives ».

Pour sa part, Joe Marone, spécialiste d’Internet, considère dans Vox Populi qu’il « sera très difficile pour le chef de l’État de lutter contre les dérives du net ». Toutefois, tempère ce journaliste de la Radio Futurs Médias (RFM, privée), « tous ceux qui détiennent de faux comptes et qui pensent (transgresser impunément les règles), se trompent lourdement » parce que « quoi que vous fassiez sur Internet, vous laissez des traces ».

Le Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique, ouvert le 24 octobre, a pris fin hier mardi. Libération indique que « les chefs d’États africains demandent le changement de paradigmes dans les relations bilatérales pour sortir le continent noir de l’impasse du terrorisme et de l’extrémisme violent ».

En politique, Les Echos s’intéresse à la « question des véhicules des députés » de la 14ème législature. À en croire ce journal, « l’État décide de ne pas acheter des voitures et propose des indemnités de 700.000 F CFA par mois, mais l’opposition refuse et exige l’achat de véhicules ».

Dans les colonnes de Tribune, Mamadou Lamine Diallo, député de l’opposition, s’oppose à l’étude et au vote du budget 2023 si la loi de règlements 2021 et l’avis de la Cour des comptes ne sont pas distribués au préalable aux parlementaires.

En sports, Stades annonce qu’Aliou Cissé, le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal, « va lâcher le 11 novembre ses 26 guerriers » pour la Coupe du monde Qatar 2022 (du 20 novembre au 18 décembre).

Prêt pour Qatar 2022, Macky Sall fait le procès de l’Onu

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de la tribune que s’est offerte le président Macky Sall au Forum international de Dakar pour inviter l’Organisation des nations unies (Onu) à revoir ses mécanismes de résolution des conflits, à un mois du début de la Coupe du monde de football au Qatar pour laquelle le Sénégal compte investir 14 milliards F CFA.Présent au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ouvert lundi 24 octobre, EnQuête rapporte que « Macky Sall tacle l’Onu ». Selon le chef de l’État sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), l’organisation instituée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, a « montré ses limites » malgré les moyens colossaux dont elle dispose pour remplir sa mission de résolution des conflits pour une paix mondiale durable.

Pour Macky Sall, « sept milliards de dollars sont injectés chaque année dans ses opérations, sans grands résultats ». En Afrique, par exemple, « 30 millions de réfugiés dus au terrorisme » sont dénombrés alors que les missions onusiennes de paix pullulent sur le continent, regrette dans Le Soleil le président sénégalais, invitant d’ores et déjà « l’Onu à changer sa doctrine ».

« L’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme en Afrique porte elle-même la défaillance du système multilatéral. Il faut rendre opérationnelle la force africaine en attente et financer de façon plus adéquate le Fonds de paix de l’Union Africaine », préconise le président en exercice de l’organisation continentale, dénonçant au passage dans Le Témoin « les changements anticonstitutionnels en Afrique ».

Mais pour la sécurisation du continent dans ce contexte de lutte contre le terrorisme, Macky Sall tente de nuancer dans L’AS, où il « +brûle+ la condescendance occidentale », avant de déclarer que « nous ne pouvons pas compter sur le financement extérieur pour assurer notre propre sécurité ».

Toutefois, le monde à l’ère du numérique inscrit les États dans de « grands enjeux » sécuritaires. C’est pourquoi, au Forum de Dakar, Macky Sall est reparti « à l’assaut des réseaux sociaux », d’après Vox Populi. « Il est temps de réglementer les réseaux sociaux pour en limiter les abus. (…) L’utilisation d’Internet à des fins terroristes fait fi des frontières nationales », a noté le président sénégalais devant ses homologues angolais João Lourenço et cap-verdien José Maria Neves.

Sur les affaires politiques nationales, WalfQuotidien indique que « l’opposition presse Amadou Ba », exigeant du Premier ministre sénégalais la déclaration préalable de politique générale avant tout débat sur le projet de budget de 2023. Elle réclame aussi du nouveau chef du gouvernement « la distribution, sans délais, aux députés du projet de loi de règlement pour l’année 2021 ».

Dans cette situation, Sud Quotidien craint des « perturbations du marathon budgétaire » qui doit démarrer incessamment à l’Assemblée nationale ou, au mieux, le « report de l’examen du projet de loi de finances initiale de l’année 2023 ».

En revanche, le Sénégal place beaucoup d’espoirs pour les perspectives économiques de l’année prochaine avec le début de l’exploitation du pétrole et du gaz. Dans cet objectif, le gouvernement a arrêté le projet de budget à 6400 milliards F CFA et ne lésine pas sur les moyens pour faire jouer son équipe nationale de football les premiers rôles à la Coupe du monde qui doit démarrer fin novembre au Qatar.

Selon Stades, « le Sénégal table sur 14 milliards F CFA » pour réaliser un « parcours historique » dans sa troisième participation au Mondial de football après avoir atteint les quarts de finale pour son baptême du feu, en 2002, dans la Coupe du monde co-organisée alors par la Corée du Sud et le Japon. Le quotidien sportif affirme que l’équipe championne d’Afrique en titre misera sur un montant de « 7 milliards F CFA pour la phase de poules » et comptera dans sa délégation 327 personnes.

Les Lions partiront de Paris, en France, pour arriver au Qatar le 14 novembre par vol spécial. La bande à Sadio Mané recevra ensuite, cinq jours plus tard, à Doha, le drapeau national des mains du président Macky Sall, explique Stades.

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de l’actualité de l’Assemblée nationale dominée notamment par la proposition de loi du député non-aligné, Aminata Touré.Sud Quotidien annonce que « le projet de loi de règlement pour l’année 2021 n’a pas été distribué aux députés le 14 octobre dernier à l’ouverture de la Session ordinaire unique ». Or, affirme ce journal, selon les dispositions de l’article 62 de la Loi N°2011-15, loi organique relative aux lois de finances, ce texte est déposé sur le Bureau de l’Assemblée nationale et distribué au plus tard le jour de l’ouverture de la Session ordinaire de l’année suivant celle de l’exécution du budget auquel il se rapporte.

Dans les colonnes de Sud Quotidien, Alioune Souaré, spécialiste du droit parlementaire, souligne que les députés devraient réclamer ce texte pour « marquer une rupture ». Pourtant, Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, soutient que « la loi de règlement afférente au budget de l’année 2021 a été déposée depuis le 29 juin à l’Assemblée nationale et à la Cour des comptes ».

À l’hémicycle, signale Vox Populi, Aminata Touré « met la pression » sur le président de l’institution. L’ancien Premier ministre, ayant récemment claqué la porte de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof), a adressé une lettre à Amadou Mame Diop, qui lui a été préféré au poste de président de l’Assemblée nationale, pour dire que « l’argument d’inconstitutionnalité » ne peut être soulevé dans le cadre de l’examen de sa proposition de loi « limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le (chef de l’État) ».

Sous le titre « Les anticipations juridiques de Mimi Touré », Bés Bi indique que la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar aux Législatives du 31 juillet dernier « a rappelé quelques dispositions du droit positif sénégalais » pour parer à toute éventualité.

WalfQuotidien, s’intéressant à l’élection présidentielle de 2024, note que « l’opposition fourbit ses armes ». En effet, rapporte ce journal, Ousmane Sonko effectue une « échappée solitaire », Malick Gakou « s’échauffe » alors que Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade sont « en salle d’attente ».

Leader du Grand Parti (GP), Malick Gakou déclare dans L’AS qu’ « une 3ème candidature est un coup d’État civil contre la Constitution ». En caravane, l’ancien membre de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP, mouvance présidentielle) a appelé « le peuple sénégalais à la vigilance et les jeunes à l’engagement ».

De son côté, Le Quotidien regrette « le silence assourdissant des autorités » face à la série de féminicides.  « En quelques jours, trois jeunes femmes ont été tuées » sans que cela n’émeuve grand monde, poussant ce journal à se demander si les gouvernants sont « insensibles au sort des femmes ». 

Par rapport à l’assassinat d’Aminata Touré dite Méta, en fin septembre, à la périphérie de Kolda (Sud), Libération se fait l’écho des « derniers développements de l’enquête » en rapport que « les enquêteurs pistent (maintenant) un véhicule qui a suivi la victime de Mbour (Ouest) à Kolda (Sud) ».

À Saint-Louis (Nord), mentionne Le Soleil, « des centaines de femmes leaders se retrouvent, depuis hier, pour réfléchir pendant trois jours sur les voies et moyens de faire valoir l’ensemble de leurs droits. D’après le quotidien national, cela entre dans le cadre de la 2e édition du Forum exclusivement féminin (Fef).

En sports, Stades analyse le match inaugural du Sénégal à la Coupe du monde 2022 contre les Pays-Bas. Ce quotidien d’informations sportives estime que dans les buts « Édouard Mendy inquiète, mais Remko Pasveer n’est pas aussi rassurant », en défense « Kalidou Koulibaly et Virgil van Dijk (signent leur) retour en forme », au milieu « Idrissa Gana Guèye redevient titulaire (au moment où) De Jong est souvent remplaçant » et en attaque « Sadio Mané reste toujours tranchant (alors que) Memphis Depay est dans le flou ».

Le Sénégal et l’option ciblée de développement du tourisme

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, titrent sur une diversité de sujets dominés par la préparation du Forum international de Dakar, la nouvelle politique de relance du tourisme et la réaction de Macky Sall face à la posture d’anciens ministres dissidents.Le Sénégal se prépare à abriter le Forum international sur la paix et la sécurité. Un évènement prévu du 24 au 25 octobre prochain. Selon L’AS, des invités de marque venus principalement de pays lusophones sont « attendus à Dakar ». Il s’agit du président cap-verdien Jose Maria Neves et de ses homologues angolais et bissau-guinéen, João Lourenço et Umaro Sissoco Embalo.

« La cérémonie d’ouverture sera fortement lusophone avec la présence de trois chefs d’État lusophones. Cela peut être une option diplomatique pour notre pays de donner davantage de voix dans ses relations avec ses partenaires », a dit le président de la Commission scientifique du forum, le général Mbaye Cissé.

Le Sénégal a également pris l’option de « développer » des « zones touristiques » dans le but d’atteindre une meilleure attractivité du secteur au plan national. D’après Le Soleil, des localités de la Petite Côte telles que Pointe Sarène, Mbodiène, Joal Finio ou encore les Îles du Saloum (Centre) et la Basse Casamance (Sud) sont dans la ligne de mire du gouvernement. Ce dernier a d’ailleurs été instruit par le chef de l’État Macky Sall « à engager des concertations avec les parties prenantes, redynamiser le crédit hôtelier et respecter le pacte de stabilité sociale signé », ajoute le quotidien national.

Alors que l’État veut présenter une image reluisante du tourisme local, Sud Quotidien indique que les écoles sénégalaises affichent une « face hideuse ». De Saint-Louis (Nord) à Kaolack (Centre) en passant par Sédhiou et Ziguinchor (Sud), certains établissements scolaires, souvent « vétustes », sont confrontés à un « manque d’eau » avec des « toilettes inappropriées » pendant que d’autres sont toujours installés dans des « abris provisoires ».

« Ils veulent nous déplumer ! », L’Observateur évoque par cette Une la cherté du poulet, devenu « rare et intouchable » sur le marché local alors qu’il constituait un « recours pour les familles à revenus modestes ». Autre conséquence, « la flambée des prix risque de pousser les dibiteries spécialisées à la fermeture », alerte le journal.

En politique, EnQuête note que la nomination de Matar Ba, ancien ministre des Sports, au poste de ministre chef de cabinet du président de la République a été perçue comme une « tempête au palais ». Elle a « fait l’effet d’une bombe », insiste le journal qui explique que « Pape Samba Diop, un fidèle d’entre les fidèles, était pressenti au même poste ».

Toutefois, Vox Populi rapporte que le président Macky Sall a répondu indirectement « à certains anciens ministres » qui ont affiché un mécontentement jusqu’à menacer de quitter le camp présidentiel après leur limogeage du gouvernement. Le chef de l’État « fustige leurs effusions et leur déloyauté ». Parce qu’« être ministre, c’est un honneur d’avoir été choisi parmi de nombreux compatriotes (…). On est appelé à une mission, lorsque celle-ci est achevée, on est libéré. En cas de besoin, on peut être rappelé », a dit Macky Sall.

Au Sénégal, « les finances de 2023 dans tous leurs états »

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, titrent principalement sur les perspectives du projet de budget de l’année 2023 dont le montant est arrêté à 6400 milliards F CFA.L’AS évoque les finances de l’État du Sénégal en 2023 qui sont « dans tous leurs états ». Si l’économie nationale devrait positivement bénéficier de l’exploitation des hydrocarbures, l’intérêt de la dette est toutefois en hausse et la situation inflationniste devrait perdurer d’ici à la fin de l’année, selon ce journal.

Dans cette situation, le Fonds Monétaire International (FMI) a fait remarquer au Sénégal que ses subventions, de l’énergie notamment, entrave sa politique d’investissements. En revanche, « l’État, dans son projet de loi de finances, compte bien maintenir ce choix pour soulager les citoyens », souligne Bés Bi.

Toutefois, Le Quotidien estime que le gouvernement « impose des mesures budgétaires strictes » aux sociétés publiques « en difficulté », à l’instar de la compagnie nationale Air Sénégal, La Poste ou la société de transport Dakar Dem Dikk. L’objectif pour le Premier ministre Amadou Ba est de faire en sorte que « le gouvernement ne soit pas encore obligé de voler au secours de ces entreprises ».

Dans le projet de loi de finances 2023, Vox Populi note qu’une part importante est dédiée aux institutions telles que la présidence de la République, l’Assemblée nationale, la Primature ou le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Selon ce journal, le budget de la présidence de la République, fixé à plus de 71 milliards F CFA, « dégrossit de 1,516 milliard ». Un montant de 20,7 milliards F CFA est alloué au président de l’Assemblée nationale là où le Premier ministre va gérer un budget de près de 30 milliards F CFA.

En matière de sécurité, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall, assure dans Le Soleil que « le Sénégal est sûr, armé et déterminé ». Expliquant « l’importance » de la huitième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévue du 24 au 25 octobre prochain, la cheffe de la diplomatie sénégalaise révèle que, cette année, trois chefs d’État de pays lusophones seront les invités d’honneur. Il s’agit de l’Angolais Joao Lourenço, du Cap-verdien José Maria Néves et du Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo.

Sénégal, vote du budget à l’Assemblée : passera, passera pas ?

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent principalement des risques de blocage de l’Assemblée nationale, à l’ouverture de la session unique parlementaire, en raison de l’équilibre des forces entre les députés du pouvoir et de l’opposition.L’Assemblée nationale ouvre sa session unique ce vendredi, avec  plusieurs questions qui seront traitées d’ici les prochaines semaines, notamment le vote du budget de 2023. Toutefois, la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof) a perdu sa majorité absolue après le départ de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, rappelle Bés Bi qui note que cette session parlementaire ne sera « pas ordinaire ».

Mais Oumar Youm, le président du groupe parlementaire de BBY, espère pouvoir compter « sur la responsabilité de l’opposition » afin de ne pas bloquer le vote du budget, non sans dire qu’ils vont « surveiller » leur ex-camarade Mimi Touré, devenue députée non-inscrite. Toutefois, celle-ci dit qu’elle ne se « préoccupe même pas de BBY » alors que Malick Kébé, député de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof), affirme qu’ils « ne voteront pas un budget de complaisance ».

Cette situation préoccupe L’Observateur, soulignant que l’année parlementaire au Sénégal risque d’être mouvementée comme le fut, en septembre dernier, l’installation des nouveaux députés. En effet, cette quatorzième législature est marquée par l’équilibre des forces entre l’opposition (83 sièges) et le pouvoir (82 sièges). C’est pourquoi le nouveau président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a été élu dans la tension pendant qu’Aminata Touré, tête de liste de BBY aux dernières élections législatives et dont l’espoir de se hisser au perchoir a été brisé sur l’autel du camp présidentiel, rompait son compagnonnage avec Macky Sall.

Si « le plus dur commence » donc, le journal prévient que l’hémicycle « risque de se plomber » au regard des « dossiers chauds » qui l’attendent : « le vote du budget, l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, la destitution de Mimi Touré, sa proposition de loi » contre certaines nominations du chef de l’État, etc.

Alors que son ex-Premier ministre veut « limiter » ses pouvoirs de nomination à l’égard de certains membres de son cercle familial, le président Macky Sall, en revanche, « s’attaque aux véhicules de fonction » des responsables du service public pour réduire la charge budgétaire de l’État, d’après Les Echos. Désormais, « une indemnité forfaitaire globale, nette d’impôts, est attribuée » aux ayants droit des véhicules de fonction. Il est prévu aussi un « allègement des différents parcs de l’État par des procédures spécifiques de réforme et de cession des véhicules ».

Le Témoin conduit ses lecteurs à voir les « nominations tous azimuts » de responsables de l’Alliance Pour la République (APR), le parti présidentiel, à la tête des sociétés nationales : « Macky +apérise+ à tout-va », s’exclame-t-il.

En effet, le journal constate que « depuis trois semaines, Conseil des ministres après Conseil des ministres, le président de la République recycle ou propulse des responsables de son parti à la tête des sociétés nationales comme PCA (président de Conseil d’administration) ou DG (Directeur Général) ». Est-ce « un moyen de préparer le troisième mandat ? », s’interroge le journal.

A cette question, un éditorial du directeur de publication du journal, Mamadou Oumar Ndiaye, répond oui, soupçonnant des « ballons de sonde » lancés sur l’opinion par Macky Sall pour « s’enhardir » ou « rétropédaler », suivant les réactions de la population sénégalaise.

Sénégal : une stratégie de souveraineté alimentaire avant fin 2022

Les quotidiens sénégalais, reçus jeudi à APA, titrent sur une diversité de sujets dominés par la stratégie nationale de souveraineté alimentaire que le gouvernement doit finaliser avant la fin de l’année.Le Soleil note que le président Macky Sall veut une stratégie de souveraineté alimentaire « consensuelle ». Devant « être finalisée avant fin décembre 2022 »,  elle doit être « consensuelle, pragmatique et durable », instruit le chef de l’Etat.

Selon le quotidien national, il a « engagé » le ministre de l’Agriculture « à présenter, avant fin novembre, une nouvelle doctrine d’intervention » de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (Saed) et la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri).

Celle-ci doit aussi « évaluer la distribution du matériel agricole aux producteurs et le Programme national d’autosuffisance en riz actualisé ». Dans le même volet, le gouvernement est appelé à « accélérer l’édification ciblée des magasins de stockage et des unités de transformation des productions ».

Malgré les efforts du régime, l’opposant Malick « Gakou déconstruit le plan de Macky » dans sa stratégie de baisse des prix des denrées de première nécessité, selon WalfQuotidien. « Des mesures ponctuelles ne peuvent pas endiguer la hausse », fait savoir l’économiste, rappelant que « le développement passe par l’industrialisation ». « Il faut un environnement qui protège le privé national », préconise-t-il.

L’Observateur se fait l’écho de « l’alerte rouge des pétroliers » en raison de la dette de 375 milliards F CFA de l’Etat, risquant de créer un « arrêt du secteur » et donc une « pénurie » d’hydrocarbures. « Dans un contexte mondial particulièrement tendu, les pétroliers du Sénégal doivent faire face à une dette de 375 milliards F CFA que leur doit l’État. Une créance qui, si elle n’est pas soldée, risque de plonger le pays dans un manque d’approvisionnement en produits pétroliers », alerte le journal.

Au même moment, Sud Quotidien dépeint les routes de la capitale Dakar comme un « cauchemar ». « Eaux stagnantes, voirie dégradée, crevasses et autres nids-de-poule » jonchent les routes dakaroises, une conséquence des « fortes pluies » qui se sont abattues pendant l’hivernage dans la capitale sénégalaise.

Le Sénégal s’attaque à la vie chère, Aminata Touré vise Macky Sall

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, titrent principalement sur les premières recommandations des concertations nationales sur la vie chère et la proposition de loi de la députée Aminata Touré contre certaines nominations présidentielles.L’AS s’intéresse aux « mesures urgentes » pour réduire les prix des denrées de première nécessité au Sénégal, une récente promesse du président Macky Sall lors d’un Conseil présidentiel sur la vie chère et les solutions pour alléger les souffrances des ménages. Ce journal signale que « les commissions Riz, Lait, Sucre et Poisson ont chacune en ce qui la concerne livré leurs rapports en proposant des mesures urgentes qui pourront directement impacter le panier de la ménagère ».

Concernant le loyer, le président de l’Association des consommateurs sénégalais, Momar Ndao, est convaincu dans L’Observateur qu’il « y a une réelle augmentation de plus de 38 % ». Dirigeant en même temps la Commission Loyer dans l’instance mise en place par le chef de l’État pour réduire le coût de la vie chère, M. Ndao se fait l’écho des « recommandations issues des concertations pour une nouvelle baisse d’ici le 1er janvier 2023 ».

Sud Quotidien expose les « dysfonctionnements de la protection civile au Sénégal » et indique que « l’État fractionne ses citoyens ». Avec les cas d’effondrements de bâtiments, les accidents sur les lieux de travail et les drames de la circulation, ce journal souligne que « le sentiment d’inégalité des gorgorlus (débrouillards, en langue wolof) est conforté par l’inertie des autorités ». En effet, « l’État donne souvent l’impression qu’il ne s’occupe pas des problèmes des gens défavorisés », analyse Ibou Sané, professeur de Sociologie politique à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (Nord).

Dans ces conditions, les risques de maladies augmentent, d’après Le Soleil. Elles peuvent résulter souvent du fait de « chiquer du tabac, un danger de mort ». Le quotidien national estime que ce « fléau altère les organes vitaux ». « J’étais souvent malade et je tremblais à tout-va », témoigne Lamine Dabo.

En politique, WalfQuotidien note que l’ex-Premier ministre Aminata Touré a lancé une « contre-offensive » à travers une proposition de loi portant sur les liens familiaux. Soulignant que celle qui est surnommée Mimi « accélère la cadence », Le Quotidien précise que cette proposition de loi vise à « limiter les nominations des proches du président » de la République.

En rupture de ban avec le camp présidentiel depuis qu’Amadou Mame Diop lui a été préféré au perchoir, Mme Touré, menacée de perdre son poste de député par le ministre de la Justice et la coalition Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof), « accélère la guerre contre Macky » Sall et la mouvance présidentielle à l’Assemblée nationale, indique Vox Populi.

En effet, « elle dépose une proposition de loi pour combattre le +népotisme+ ou la +préférence familiale+. Elle veut expulser, des hautes fonctions, toute personne qui a un lien de près ou de loin avec le président ou son épouse », explique ce quotidien.

Mawlid 2022 : la « spiritualité » pour soigner les maux du Sénégal

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur l’appel des guides confrériques à un changement de comportements de tous pour une « société sénégalaise meilleure ».Le Soleil revient sur la célébration au Sénégal du Maouloud (ou Mawlid), la naissance du prophète de l’islam, et note qu’elle fut une « nuit de spiritualité à travers le pays ». A Tivaouane, lieu d’attraction de plusieurs fidèles soufis tidianes, le Khalife général Serigne Babacar Sy Mansour, « appelle à un retour à Dieu et à s’inspirer des enseignements d’El Hadji Malick Sy afin de construire une société sénégalaise meilleure ».

Selon le quotidien national, le guide religieux a aussi réprouvé les « dérives verbales, la dépravation des mœurs, les insultes, les calomnies et les bagarres politiques ». Pour WalfQuotidien, ce sont « pouvoir et opposition (qui ont été) sermonnés » à Kaolack (Centre) et Tivaouane (Ouest) lors de la célébration du Gamou, autre appellation du Maouloud au Sénégal.

« 60 ans de polémique, ça suffit », martèle dans L’Observateur Serigne Babacar Sy Mansour à la cérémonie officielle du Gamou célébré ce week-end. Le journal retient dans « le discours magistral » du  chef religieux ses interventions sur la « gestion du pays et de l’espace public » ainsi que les « relations entre marabout et disciple ».

En politique, EnQuête souligne que l’éventuelle « déchéance parlementaire » de l’ex-Premier ministre Aminata Touré se heurte « à l’épreuve des jurisprudences ». Hier, le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall « a menacé de ses foudres » son prédécesseur, devenu députée, mais en rupture de ban avec la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof) depuis quelques temps. « Si Aminata Touré se dresse contre la majorité, elle sera démise de son mandat de député », prévient M. Fall.

Toutefois, « élue sur la base d’une coalition, même si elle démissionne de l’APR (parti présidentiel), elle ne perd pas son mandat », précise l’ancien député Alioune Souaré. De son côté, L’Observateur se fait l’écho de la « réponse cinglante »  de l’ex-Premier ministre qualifiant la sortie du Garde des Sceaux de « menaces de tigres en papier ».

Mawlid 2023 : les Sénégalais affluent à Tivaouane et Médina Baye

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur l’actualité politique autour du Gamou ou naissance du prophète de l’islam, un événement célébrée ce samedi dans plusieurs foyers religieux du pays.Le Mawlid ou fête de la nativité du prophète de l’islam sera célébrée samedi 8 octobre à Tivaouane, la ville d’El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie soufie Tidiane au Sénégal et dont le centenaire de la disparition vient d’être célébrée cette année. Pour cet événement, plusieurs fidèles convergent vers la cité religieuse distante de près de 100 km de Dakar. Selon Le Soleil, la police y a « déployé 2500 hommes et des drones ».

Le quotidien national signale que le président Macky Sall a effectué sa visite jeudi dans la ville sainte, faisant part des « ambitions » qu’il a pour Tivaouane. L’une d’elles est de transformer la ville en « un rayonnement islamique moderne ».

L’Observateur plonge dans « les petits secrets de la visite de Macky » et retrace « le film de son audience avec le khalife » général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour. Le journal fait en même temps « le point sur les travaux de la grande mosquée et l’appel du chef de projet ».

Alors que Macky Sall se trouvait à Tivaouane, les leaders de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (unis pour un même espoir) étaient pour leur part à Médina Baye (centre), autre importante cité religieuse du pays et point de convergence de milliers de disciples tidianes pour le Mawlid. Selon L’Observateur, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie ont tenu un « discours radical », prenant à témoin le khalife général Cheikh Mahi Niasse sur l’éventuel déclenchement de la machine judiciaire contre certains d’entre eux. « Quiconque touche à l’un d’entre nous aura affaire à tous les membres de notre coalition », alertent-ils.

Sur les perspectives économiques du Sénégal pour 2023 et 2024, Le Soleil note que le Fonds monétaire international (FMI) « table sur 10% de croissance moyenne » malgré « les chocs ».

Le Quotidien qualifie le FMI de « Frein Monétaire International » puisque l’institution de Bretton Woods est « contre les subventions à l’énergie et les dérogations au Code des marchés », une position qui « ralentit l’Etat » du Sénégal.

Le journal rappelle que le président Macky Sall a pris le 12 août dernier un décret modifiant et complétant le décret numéro 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics. Désormais, ledit « décret soustrait les activités des sociétés publiques du secteur de l’énergie et du champ du code des marchés ». Mais « cela ne semble pas béni par le FMI ».

Sur Walf Quotidien, l’ancien Premier ministre « Abdoul Mbaye dévalue le budget de Macky » arrêté mercredi dernier, en conseil des ministres, à 6400 milliards FCFA pour l’exercice de l’année de 2023 avant son adoption parlementaire dans le cadre du vote de la loi de finances. Toutefois, un tel chiffre « repose sur une tricherie », déplore cet opposant du chef de l’Etat avant d’attirer l’attention de ses concitoyens que « le budget 2023 est annoncé social avant la présidentielle de 2024 ».

Sénégal : les élèves à l’école en attendant le vote du budget 2023

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la rentrée des classes et la projection du budget de 2023 dont une bonne partie sera affectée aux questions sociales.

C’est parti pour une nouvelle année scolaire au Sénégal. La rentrée des classes est effective depuis ce jeudi 6 octobre. Pour cette année, le président « Macky Sall veut le respect du quantum horaire », note Le Soleil. Face à ce défi, « Macky peaufine son plan » pour un « déroulement normal de l’année scolaire 2022 – 2023 », indique Sud Quotidien.

En plus du quantum horaire qu’il appelle à respecter, le chef de l’Etat tient à veiller « à la qualité du système éducatif ». Il faut « travailler à atteindre 30% des élèves dans la formation professionnelle » et « évaluer les programmes scolaires en mettant l’accent sur l’instruction civique », insiste le président Sall qui recommande de « lever tous les écueils pour éviter les perturbations potentielles ».

Walf Quotidien montre un autre visage de cette ouverture des classes, soulignant que « l’école sénégalaise (est) dans tous ses états ». Le journal signale que plusieurs établissements sont inondés dans la capitale Dakar, à Ziguinchor (sud) et Matam (nord) et dénombre « plus de 6000 abris provisoires ». Alors que les enseignants et les parents d’élèves mettent en garde les autorités, Cheikh Mbow, acteur éminent de la société civile dans le secteur de l’éducation au Sénégal, estime qu’il « nous faut un ministère pour les questions complexes ».

Après avoir évoqué les questions de l’éducation nationale, le conseil des ministres a adopté mercredi le projet de loi de finances pour l’année 2023. Il s’agit d’un « budget à 6400 milliards FCFA », d’après Walf Quotidien. A ce propos, Bés Bi souligne que les hydrocarbures sont la « locomotive de la croissance » au Sénégal dans la perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz l’année prochaine.

L’Observateur confirme le montant de 6400 milliards avant de plonger dans « les secrets +du budget solutions+ de Macky Sall ». Le journal précise que 45 % de ce budget seront « affectés au social » pour soulager les ménages, conformément à la promesse du chef de l’Etat de lutter contre la vie chère.

Changement climatique : le Sénégal prépare activement la Cop 27

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la semaine de la mobilité durable et du climat, prélude de la 27e édition de la Conférence des parties (Cop) qui se tient en novembre en Egypte.Le Sénégal prépare activement la Cop 27, la conférence internationale sur les changements climatiques organisée par l’Organisation des Nations unies (Onu). L’édition de cette année se tient à Charm el-Cheikh, en Egypte, en novembre prochain. En prélude à cet événement, Dakar s’est transformé en « laboratoire d’idées » dans le cadre de la semaine de la mobilité durable et du climat, signale Le Soleil.

Le quotidien national rapporte que « plus de 1500 participants, acteurs de la mobilité du climat, prennent part à cet événement dont les conclusions serviront d’éléments de plaidoyer lors de la Conférence des parties à Charm el-Cheikh ». A l’ouverture des travaux, le Premier ministre Amadou Ba a rappelé « l’urgence pour les grandes métropoles de rester mobilisées sur les enjeux environnementaux ».

Pour le Sénégal, la lutte contre les changements climatiques reste un défi de même que la lutte contre le terrorisme. En effet, Bés Bi note que la « stratégie de lutte contre le terrorisme » est « le choix cornélien de Macky » Sall puisque cette dernière est « entre les mains de la police et la gendarmerie ».

« Mais avec l’arrivée de Saïfoulaye Sow à la tête du Cadre d’intervention et de coordination interministérielle des opérations de lutte anti-terroriste (Cico), l’idée de confier la stratégie à l’armée fait son chemin », indique le journal, précisant toutefois que le chef de l’Etat « se veut encore prudent ».

En politique, Sud Quotidien note que l’opposition a adopté la posture « d’arbitre en puissance » dans le bras de fer entre l’ex-Premier ministre Aminata Touré et la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) à l’Assemblée nationale.

Le camp « anti-Macky est en mode veille », d’après le journal qui souligne que le règlement intérieur de l’Assemblée « milite pour Aminata Touré ». Tête de liste de la coalition BBY aux dernières élections législatives, Mme Touré, devenue députée, est en rupture de ban avec ses camarades de la mouvance présidentielle après que son rêve de présider la quatorzième législature a été brisé sur l’autel d’un perchoir dirigé désormais par Amadou Mame Diop. Pour sa part, Le Quotidien note que « l’affaire Benno-Mimi Touré » est un « dossier 100 débats ».

Sénégal : les parents d’élèves à l’épreuve de la vie chère

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la préparation de la rentrée scolaire dans un contexte national de vie chère pour les parents d’élèves.A deux jours de la rentrée des classes au Sénégal, Sud Quotidien remarque que le concept wolof « Ubbi Tey Jàng Tey », qui veut que les élèves commencent à étudier dès la rentrée des classes, est « encore (mis) à l’épreuve ».

« Les élèves s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école, ce jeudi 6 octobre 2022. Entre un déficit d’enseignants et de table-bancs, des écoles inondées, d’autres sans eau ni toilettes, les défis à relever pour cette rentrée scolaire sont nombreux. Qui plus est, en raison de la hausse des prix, la rentrée scolaire de cette année est aussi un sacré casse-tête pour les parents d’élèves », note le journal.

En prélude à la rentrée des élèves, Le Soleil se fait l’écho de la « bonne présence dans les écoles » des enseignants depuis lundi 3 octobre. Le quotidien national estime que « le chef de l’Etat leur rend hommage » avant d’indiquer qu’une « commande de 300.000 tables-bancs est annoncée pour résorber le gap » dans les classes.

Sur la baisse des prix des denrées promise par le chef de l’Etat, Walf Quotidien signale que « ce n’est pas encore le bout du tunnel ». « Macky Sall a du pain sur la planche avec sa volonté de tenir ses promesses de réduction des prix des denrées. Des spécialistes doutent en effet de la capacité de l’Etat à proposer des mesures structurelles pouvant faire baisser les prix » au Sénégal, rapporte le journal.

La conjoncture difficile dans ce pays se traduit également par la « rareté et la cherté du poisson », d’après Le Soleil qui trouve que « les acteurs n’ont plus la pêche ». En effet, « les acteurs de la pêche artisanale, qui imputent la rareté du poisson à la concurrence industrielle et aux phénomènes climatiques, réclament une +surveillance rigoureuse de nos côtes+ et plus de sécurité en haute mer », souligne le journal.

En politique, Walf Quotidien note que « le plan de liquidation » de l’opposant Ousmane Sonko est « mis en branle ». Le journal estime que « la volonté du président Macky Sall de remettre en selle Karim Wade et Khalifa Sall à travers une amnistie pour la présidentielle de 2024 (…) pourrait être une manière bien habile de mieux isoler Sonko du fauteuil présidentiel. Mais sans lui-même ».

Sud Quotidien émet des réserves sur la probabilité d’une amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall au regard de « l’équation à mille inconnues des milliards d’amende » à laquelle sont astreints l’ex-puissant ministre du régime libéral et l’ancien maire de Dakar après leur condamnation par la justice pour malversations. Cependant, « l’amnistie n’efface pas les condamnations civiles », estime Serigne Thiam, enseignant en sciences juridiques et politiques à l’Université Cheikh Anta Diop.

Sénégal : vers la réactivation du dossier Ousmane Sonko-Adji Sarr ?

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la réactivation imminente du dossier judicaire d’Ousmane Sonko et l’équation du mouvement des enseignants dans certaines zones reculées du pays.A deux jours de la rentrée scolaire au Sénégal, Le Soleil fait focus sur la situation de l’école dans les zones reculées du pays avec « l’équation du départ massif des enseignants ». En effet, le journal note que les régions de Vélingara (sud), Kédougou (est) et Matam (nord) « sont chaque année sur la sellette quand on évoque le mouvement national des enseignants. Elles enregistrent le plus grand nombre de départs d’enseignants pour diverses raisons. C’est le cas encore cette année ».

Toutefois, « si le phénomène continue de hanter le sommeil des parents d’élèves, il ne peut en aucune manière justifier le faible taux de réussite souvent noté dans ces zones par rapport à la moyenne nationale », précise le ministère de l’Education nationale.

Dans le domaine politico-judiciaire, EnQuête note que « la machine va s’emballer » pour l’opposant Ousmane Sonko dans l’affaire de viols dont l’accuse la jeune masseuse Adji Sarr. « L’audition du leader de Pastef est imminente », indique le journal, notant que « les forces de défense et de sécurité sont en alerte maximale » en prévision d’éventuels troubles.

En mars 2021, l’arrestation du maire de Ziguinchor alors qu’il partait répondre à une convocation au tribunal avait déclenché des émeutes nationales. Au moins, quatorze personnes y avaient laissé la vie et un gendarme chargé de l’enquête préliminaire dans l’affaire du viol radié.

Ousmane Sonko, arrivé troisième à la dernière présidentielle avec 15% des suffrages, soupçonne un plan de liquidation politique orchestré par le clan du chef de l’Etat. Depuis lors, la défense et la partie civile réclament un procès pour vider cette affaire. En prélude à la convocation de Sonko cette fois, EnQuête note qu’un « plan d’opération sera présenté prochainement à la plus haute autorité du pays ».

Sud Quotidien revient sur les relations tendues entre l’ex-Premier ministre Aminata Touré dite « Mimi » et Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir). La coalition présidentielle est toujours dans la « dynamique d’exclusion de Mimi Touré de l’Assemblée nationale ». En effet, « il y a des comportements qui sont assimilables à la démission », note Oumar Youm, président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar.

« Réduit en minorité » à l’Assemblée après le départ de Mme Touré vers les non-inscrits, « Benno maintient l’épée de Damoclès » sur sa tête de liste aux dernières élections législatives. Mimi Touré n’a pas pardonné en effet au chef de l’Etat et à ses camarades son espoir brisé de diriger l’Assemblée nationale, explique Walf Quotidien.

Au Sénégal, les enjeux d’une amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent principalement de l’historique des lois d’amnistie dans le pays, leurs objectifs et les enjeux liés à une possible réhabilitation des opposants Karim Wade et Khalifa Sall.À en croire Le Quotidien, qui a fait un retour dans le passé, les lois d’amnistie au Sénégal sont des « lois d’amnésie ». Selon ce journal, les présidents Léopold Sédar Senghor (1960 – 1980), Abdoulaye Wade (2000 – 2012) et Macky Sall (de 2012 à maintenant) en ont fait « un moyen de résoudre des problèmes politiques ».

L’actuel chef de l’État a demandé mercredi à son gouvernement « d’examiner les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote » à l’image de Karim Wade, ancien puissant ministre du régime libéral, et Khalifa Sall, deux fois maire de Dakar. Ils ont tous les deux été condamnés pour malversations et perdu leurs droits civiques.

Toutefois, EnQuête souligne que l’éventuelle amnistie des deux opposants recouvre des enjeux de « rancœur et (de) realpolitik ». Alors que les libéraux sont divisés sur une possible loi d’amnistie, Khalifa Sall, lui, a toujours clamé son indifférence, estime le journal. « Karim n’est pas un coupable. Environ 14 décisions ont été rendues en sa faveur », rappelle Nafissatou Diallo, responsable au Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition).

Mais avec le projet d’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, « Macky brouille le troisième mandat », s’exclame Sud Quotidien. Pour sa part, WalfQuotidien se demande alors si Macky Sall reste « le maître du jeu », notant que « l’isolement » d’Ousmane Sonko et de l’ex-Premier ministre Aminata Touré est « en marche » en direction de l’élection présidentielle de 2024.

A une semaine de la rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation nationale, Cheikh Oumar Hann, « fixe les priorités » pour « une école pour tous, viable, stable, pacifiée et de qualité », rapporte Vox Populi.

De son côté, L’Observateur indique que les parents d’élèves sont mis « à rude épreuve » pour la rentrée des classes 2022. En effet, le panier scolaire (stylos, cahiers, livres, …) « a augmenté de 50 % » et les frais de scolarisation vont « jusqu’à 400.000 FCFA ».

Macky Sall ouvre la voie à une amnistie de Khalifa Sall et Karim Wade

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les orientations du président Macky Sall pour l’amnistie de certains de ses principaux opposants qui ont perdu leurs droits de vote.Macky Sall « rebat les cartes » pour l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, deux opposants condamnés pour malversations, souligne L’AS. En effet, le chef de l’Etat a demandé à son gouvernement, hier en Conseil des ministres, « d’examiner les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote » à l’image de Karim Wade et Khalifa Sall.

Le premier, puissant ministre sous le régime de son père, l’ex-président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), a été déclaré coupable de détournements de deniers publics avant d’être condamné à payer plus de cent milliards de FCFA d’amende. Il vit depuis 2016 en exil au Qatar alors qu’il est le successeur désigné de son père à la tête du Parti démocratique sénégalais (PDS).

Pour sa part, le second a été élu deux fois de suite maire de Dakar avant sa révocation en 2018 à la suite de sa condamnation par la justice qui l’a reconnu coupable dans l’affaire dite de « la caisse d’avance ». Depuis lors, les deux hommes politiques ont perdu leurs droits civiques et ne pouvaient participer à aucune élection comme électeur ou candidat.

D’après EnQuête, le retour annoncé de Karim Wade et Khalifa Sall est une stratégie de « diviser pour mieux régner » de Macky Sall qui termine d’ici quinze mois son deuxième mandat même si d’aucuns estiment qu’il souhaite se représenter pour une troisième candidature controversée.

L’Observateur voit dans la « réhabilitation des deux +K+ » un « coup de poker » de Macky Sall après la forte percée de l’opposition aux élections municipales et législatives de janvier et juillet 2022. Le journal analyse les « conséquences politiques » d’une décision qui peut aussi être un « piège » pour les bénéficiaires, car pouvant sonner « la division de l’opposition » dans la « bataille de succession » pour la présidentielle de 2024.

Le Quotidien semble renforcer cette thèse en notant que « Macky lance la guerre de trois », entre Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko. Du coup, l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (unis pour un même espoir) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), ficelée à la veille des dernières législatives, est « morcelée entre trois leaderships ». Par conséquent, « le président (Macky Sall) met fin à son face-à-face avec Sonko ».

Même si Sud Quotidien soupçonne un « jeu de dupes » dans ce nouveau projet de Macky Sall, Le Soleil précise que « les orientations du chef de l’Etat » n’étaient pas limitées hier, en Conseil des ministres, sur la question de l’amnistie d’hommes politiques. Il a réitéré ses engagements contre la vie chère, demandant notamment une « application effective des décisions et mesures arrêtées avant fin octobre 2022 ».

Dans la même veine, il a exhorté les ministres à « clarifier, au quotidien, l’action de l’Etat devant les populations ou à travers les médias et réseaux sociaux ». Le président sénégalais a informé aussi son gouvernement de la « reprise des tournées économiques et Conseils des ministres décentralisés » à l’intérieur du pays.

Inflation : les Sénégalais pour « une application rigoureuse » des mesures

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur les réactions des populations à propos de la promesse de réduction de la vie chère par le président Macky Sall.Sud Quotidien interroge experts et politiques sur la réduction des prix promise par le chef de l’Etat pour soulager les ménages et recueille « orientations et rejets ». « Macky Sall ne peut pas réduire la hausse des prix à sa plus simple expression », indique l’opposant et économiste Mamadou Lamine Diallo. Son homologue Thierno Thioune recommande « aux autorités de s’attaquer aux causes structurelles » alors que Moustapha Tall, importateur de riz, note que « l’Etat doit rapidement réguler la filière riz ».

Sur les mesures présidentielles contre la vie chère, L’AS indique que « les Sénégalais exigent une application rigoureuse ». « Il faut qu’il y ait un suivi, car le gouvernement a pris beaucoup de mesures de ce genre qui n’ont abouti à rien », note Aïssata Sy, une Sénégalaise de 30 ans. « L’Etat doit mettre les bouchées doubles pour gagner le combat contre la cherté des denrées alimentaires. Il doit renforcer les contrôles dans les boutiques, mais surtout sanctionner tous ceux qui ne respectent pas les instructions du chef de l’Etat », préconise Moussa, habitant de la banlieue dakaroise.

Toutefois, L’Observateur note que « les femmes +conjurent+ le mâle » dans cette situation de morosité économique, citant un rapport de l’Agence nationale de la statistique et la démographie (ANSD). En effet, l’apport colossal de l’entreprenariat et du leadership féminins à la création de richesses au Sénégal se chiffre à hauteur de « 2681 milliards FCFA ». Les femmes sont également « leaders dans le secteur tertiaire » même si la construction et les transports leur « résistent encore ».

Cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aissata Tall Sall s’illustre aussi dans le domaine de l’économie. Selon Le Soleil, elle a représenté son pays à la troisième réunion de la commission mixte Sénégal-Arabie Saoudite. « Riyad et Dakar prennent le virage économique » par la mise en place d’un Conseil d’affaires sénégalo-saoudien, note le quotidien national. Déjà, le Fonds saoudien a débloqué 42 milliards FCFA pour participer au financement de la construction de l’autoroute Dakar-Tivaouane-Saint-Louis.

Toujours sur l’actualité économique, Le Quotidien se fait l’écho d’une affaire de trafic de devises à Rosso, à la frontière sénégalo-mauritanienne, soulignant que les services douaniers sénégalais ont réalisé le « jackpot » en procédant à la saisie de 1,2 milliard. « Les deux présumés trafiquants convoyaient l’argent vers la Mauritanie », précise le journal.

Sénégal : Macky Sall lance le combat contre la vie chère

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les mesures prises hier par le président Macky Sall contre la vie chère.Lors d’un Conseil présidentiel organisé lundi 26 septembre sur la vie chère au palais de la République, Macky Sall a retenu « 17 directives » pour soulager les ménages, indique Le Soleil, notant que « 1000 jeunes volontaires (seront engagés) pour renforcer le contrôle des prix ».

Un numéro vert sera aussi mis à disposition pour informer les usagers sur les prix. Un plan de renforcement de la régulation du loyer sera mis en œuvre d’ici le 20 octobre, d’après Les Echos. De même, le 15 mars est institué Journée de rencontre avec les Associations des consommateurs. Le chef de l’Etat a donné un « délai de trois semaines » au gouvernement pour mettre en application ces directives.

Ce combat contre la vie chère est une « rude but à quinze », note L’Observateur qui détaille les onze mesures d’urgence et les autres mesures structurelles prises, hier au palais, par le chef de l’Etat. Pour Le Témoin, Macky Sall veut « traquer la vie chère » avec ses quinze mesures. C’est un « combat contre la vie chère », la cherté des prix denrées de première nécessité qui ont connu une hausse exponentielle ces derniers mois, remarque Vox Populi.

Les Echos précisent que ces mesures présidentielles visent surtout à « soulager les ménages ». Mais EnQuête note que Macky Sall est « contre le système » puisque les décisions prises hier au palais sont restées « sans effet ». « Les commerçants détaillants protestent, les importateurs accusent le port » autonome de Dakar. Lors de la rencontre d’hier, le journal rapporte également que « des directeurs généraux (ont été) accablés devant le président de la République ».

Mais Macky Sall, au terme de six heures d’interactions avec les acteurs sur la vie chère, a aussi invité « tous les groupes politiques » parlementaires à coopérer, relève Vox Populi. « S’il y a des projets de loi à soumettre au parlement, nous les soumettrons parce qu’il s’agit du pays. Là ce n’est plus de la politique, il s’agit du Sénégal, des consommateurs », fait remarquer le chef de l’Etat.

Walf Quotidien s’intéresse aux soutiens financiers de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, ses amis sur le plan international et l’appui des mouvements féministes dans sa « longue marche vers (l’élection présidentielle) 2024 ».

Mais elle doit faire face à la « traque » dont elle fait l’objet de la part de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir). Selon Le Quotidien, la coalition présidentielle veut la « déchoir de son mandat » de député « après sa désaffiliation de son groupe parlementaire ».

Le Sénégal commémore le naufrage de « Le Joola », 20 ans après

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la commémoration de la vingtième année du naufrage du bateau « Le Joola » et le divorce de l’ex-Premier ministre Aminata Touré avec le camp présidentiel.Le Soleil et Les Echos commémorent la vingtième année du naufrage du bateau « Le Joola » et notent que « la douleur est toujours vive ». « Chaque septembre, l’événement me hante. Quand j’entends le mot de septembre, cette tragédie me revient en tête et en boucle, je peux tout oublier sauf ça », avoue Aimé Cathérine Gomis parmi les nombreux orphelins de ce drame qui a causé près de 2000 morts.

Toutefois, « les pupilles de la nation du naufrage ont perçu plus de 958 millions d’allocations depuis 2012 », précise Dr Mamadou Saliou Diallo, directeur de l’Office national des pupilles de la nation.

Pour Bés Bi, Le Joola  qui a causé près de 2000 morts mérite, 20 ans après, « l’introspection » puisque les pratiques à l’origine de ce drame sont encore monnaie courante dans le pays. Le journal illustre cette image par un reportage « dans un bus Tata bondé de passagers ». Déjà après la tragédie, le président Abdoulaye Wade appelait ses compatriotes à un « examen de conscience pour nous remettre en cause ».

En politique, Vox Populi note que l’ancienne Premier ministre Aminata Touré, surnommée Mimi, « rêve de la présidentielle 2024 et démissionne du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) », la coalition présidentielle. Elle estime que le président Macky Sall a rompu leur « accord ferme » qui devait aboutir à sa désignation comme présidente de l’Assemblée nationale.

Amadou Mame Diop a été choisi à sa place pour occuper le perchoir de la quatorzième législature, ce qui a poussé Mimi Touré à la rébellion et la démission du groupe de BBY. Dès lors, elle a fait part hier à la presse de sa décision de devenir « député non-inscrit », fragilisant davantage la faible majorité présidentielle, « pour défendre les intérêts exclusifs du peuple sénégalais et en toute liberté ».

Après sa fronde, elle entre également « en croisade » contre une éventuelle candidature à un troisième mandat de Macky Sall qui, à ses yeux, « est impossible moralement et juridiquement », rapportent EnQuête et Walf Quotidien.

Pour sa part en revanche, elle dit penser « encore plus intensément, très sérieusement » à participer à l’élection présidentielle 2024 même si elle ira « au préalable à la rencontre des Sénégalais pour recueillir leurs avis et leur soutien », note Vox Populi.

Sénégal : la grève des contrôleurs aériens à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par la grève des contrôleurs aériens de l’Asecna.« Gros nuage dans le ciel », indique Le Quotidien. Face à la grève de l’Union des syndicats des contrôleurs aériens (Usycaa) de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), l’Etat du Sénégal a décidé de réquisitionner les aiguilleurs, informe le journal. La parution rapporte les mises en garde du ministère des Transports aériens, alors que le juge des référés ordonne la « suspension » de la grève.

Bés Bi le Jour indique que plusieurs pays pourraient être impactés par cette grève de 48 heures des contrôleurs aériens. Dans les colonnes du journal, le directeur général de l’Asecna accusé l’Usycaa d’être une « organisation soutenue par des lobbys internationaux ».

« Panique dans les airs, la justice suspend la grève », indique Vox Populi. Selon le Dg de l’Asecna, les représentants nationaux ont reçu un « mandat spécial » pour sévir contre les grévistes.

Des airs, on atterrit à l’Assemblée nationale où « l’Etat cède plus de 165 véhicules aux députés sortants », selon L’Observateur.

La procédure d’acquisition des nouvelles voitures 4×4 pour les nouveaux députés est suspendue à une réunion entre le Questeur et les présidents des trois groupes parlementaires.

Sur le plan social, le durcissement du coût de la vie plombe les ménages. La prise en charge de la demande sociale devient un casse-tête pour l’Etat qui « bute sur ses ambitions », titre Sud Quotidien. La seule qui change, note le journal, ce sont les « slogans », mais les problèmes demeurent pour les Sénégalais.

Les problèmes commencent à naître à Yewwi Askan Wi ou la question du « cumul des mandats » entraîne un « reniement », selon Walfadjri. La coalition de l’opposition effectue un « virage à 180 degré » sur la question, fait remarquer le journal. Des maires élus députés refusent de choisir et comptent cumuler les deux fonctions électives.

Le Témoin de son côté, pose l’avenir politique d’Idrissa Seck allié de Macky Sall sur la table. Avec la nomination d’Amadou Bâ comme Premier ministre, la bouderie de l’ancien Premier ministre Aminata Touré et l’affaiblissement des partis alliés comme l’AFP et du PS, l’avenir du leader du parti Rewmi semble bien incertain, souligne le journal.

Mairie de Dakar : Barthélémy Dias risque-t-il la révocation ?

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent principalement de la gestion gouvernementale de Macky Sall et des risques encourus par le maire de Dakar, Barthélémy Dias, après son jugement en appel dans une affaire d’homicide.Le Quotidien revient sur la visite de Macky Sall à New York, aux États-Unis, et note que le président sénégalais « roule à fond » en participant notamment à des « rencontres sur le financement de l’éducation et la sécurité alimentaire ». En marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a appelé les partenaires « à plus d’investissements dans ces secteurs ».

Pour sa part, EnQuête s’intéresse à la stratégie de communication du régime sénégalais et estime que « Macky se cherche ». En effet, « un énorme coup de balai a été apporté à la communication présidentielle et gouvernementale » lors du dernier remaniement ministériel. « D’Abdou Latif Coulibaly à Yoro Dia en passant par Souleymane Jules Diop, le chef de l’État continue de s’appuyer sur des journalistes », remarque ce journal.

Mais ce remaniement a créé un goût de « crise sur le gâteau », selon WalfQuotidien qui se fait l’écho de la « grogne après la formation du gouvernement ». « Macky est attaqué de toutes parts par les siens. La formation de son dernier gouvernement a multiplié les foyers de tension, suscitant un vent de révolte qui pourrait lui être fatal à 15 mois de la prochaine présidentielle », affirme ce journal.

L’Observateur fait un focus sur la piraterie maritime et la sécurisation des installations pétrolières et indique que « Macky engage la mer des batailles ». Le président de la République a doté l’armée d’avions et de navires patrouilleurs pour faire face à la piraterie maritime et pour sécuriser des installations pétrolières et gazières du Sénégal, explique ce quotidien.

Sur le procès en appel du maire de Dakar, Barthélémy Dias, Tribune souligne que ce dernier « risque de perdre ses mandats » de maire et de député. La Cour d’appel a confirmé hier le jugement en première instance : deux ans dont six mois ferme pour « coups mortels » dans l’affaire Ndiaga Diouf, un supposé nervi tué en 2011 près de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur, une commune que l’actuel maire de Dakar dirigeait à l’époque.

Ainsi, Sud
Quotidien fait savoir que « Barthélémy Dias (est) dans la tourmente » même s’il a décidé de se pourvoir en cassation d’après Le
Soleil. « Tant que sa condamnation n’est pas définitive, Barthélémy Dias reste député et maire », explique Pr Ndiack Fall, spécialiste en droit pénal. Cependant, « des articles qui avaient valu à Khalifa Sall une révocation (de la mairie de Dakar) ne peuvent être invoqués contre Barthélémy Dias », précise Daouda Mine, journaliste spécialisé en droit.

Quoi qu’il en soit, « je ne bougerai ni de l’Assemblée ni de la mairie », prévient Barthélémy Dias  dans Vox
Populi. « Il ne va rien m’arriver. Ce n’est pas du droit, c’est de la politique », fulmine l’opposant maire de la capitale sénégalaise.

Sénégal : Macky Sall prend la défense de l’Afrique à l’Onu

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur l’intervention du président Macky Sall à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU), aux Etats-Unis, où il a notamment pris la défense de l’Afrique devant les leaders du monde.Le Soleil met en exergue le « discours de liberté » de Macky Sall à la 77e session de l’assemblée générale des Nations unies. Selon le chef de l’Etat sénégalais, président en exercice de l’Union africaine (UA), « il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus adaptée aux réalités de notre temps ».

« L’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire, elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités », a déclaré Macky Sall, précisant que « nous avons l’Afrique des solutions, avec des gouvernements à la tâche, une jeunesse vibrante et créative, qui innove, entreprend et réussit ».

« L’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire », rappelle le président sénégalais dans Les Echos où il « dit ses vérités aux dirigeants du monde ». « Il est temps de déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles de décision. Il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités de notre temps », a-t-il insisté à la tribune des Nations unies où il a été le deuxième intervenant d’après Le Quotidien.

« Macky Sall a eu le privilège de parler à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU en deuxième position grâce aux Etats-Unis, qui ont décidé de permuter avec le Sénégal dont le passage était prévu aujourd’hui. Pour Washington, c’est une façon de montrer qu’il tient à faire passer les priorités du continent en premier et aussi de courtiser ces différents États dans sa bataille contre Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine », explique le journal.

L’Observateur s’invite dans « les petits secrets » du séjour de Macky Sall à New York où, après avoir délivré un « plaidoyer pour l’Afrique », il a rencontré le président Iranien avant de « déjeuner avec Emmanuel Macron », son homologue français.

En politique, le journal note que la protection sociale et le soutien aux ménages constituent le « premier gros dossier du nouveau gouvernement » de Macky Sall. Ce dernier a donné des directives pour « la rallonge de plusieurs centaines de milliards FCFA », un montant qui aura un « impact sur la santé financière du pays », selon L’Observateur.

Cependant, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), « Adama Lam, crache ses vérités » dans Walf Quotidien, notant que « les entrepreneurs sont fatigués ». « Les entreprises sont confrontées à une trésorerie exsangue. Les meuniers n’en peuvent plus d’attendre les compensations. Il faut appliquer la vérité des prix », préconise M. Lam.

Sénégal : la recette d’Amadou Ba face aux défis fixés par Macky Sall

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les défis qui attendent le nouveau gouvernement de Macky Sall, à moins de deux ans de la fin de son deuxième mandat.L’Observateur note que le nouveau Premier ministre Amadou Ba arrive dans une période de « crises et pressions sévères », avec des « urgences » dans la santé, l’éducation, la justice, la pêche et le sport.

Walf Quotidien liste les « forces et faiblesses » du chef de gouvernement qu’il qualifie de « dauphin » du chef de l’Etat. « Nommé Premier ministre samedi dernier, Amadou Ba devrait conduire le gouvernement pour les 15 derniers mois restant du mandat du président Macky Sall. Même si c’est loin d’être le cas, l’inspecteur des Impôts et Domaines pourrait être un potentiel successeur de Macky Sall », affirme le journal.

Dans ce nouveau gouvernement, EnQuête souligne que le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall (IMF) constitue « l’énigme ». « Malgré les deux défaites à Rufisque lors des (élections) locales et législatives, IMF revient aux affaires », note le journal qui indique que le procès en appel du maire de Dakar Barthélémy Dias et l’affaire Adji Sarr – Ousmane Sonko font partie des « dossiers les plus brûlants qui l’attendent ».

« Barthélémy Dias va-t-il retourner en prison », s’interroge Tribune, rappelant que l’opposant est poursuivi dans l’affaire du meurtre en 2011, un an avant la chute du régime de l’ex-président Abdoulaye Wade, du nervi Ndiaga Diouf, près de sa mairie de Mermoz Sacré-Cœur, à Dakar.

« 10 ans et 9 mois, Barth joue son avenir politique », note Vox Populi, précisant que « le délibéré de tous les dangers » est prévu demain. Mais les députés de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) comptent politiser l’affaire pour soutenir leur camarade. Ils prévoient d’envahir le palais de justice ce mercredi « en écharpe ».

Sud Quotidien évoque la répartition quasi égalitaire des sièges entre pouvoir et opposition à l’Assemblée nationale et note que « la quatorzième législature (fait face) au défi du consensus ». « On va irréversiblement vers des blocages », assure l’ancien parlementaire Abdou Sané. « Il n’y a aucun texte qui dit de manière explicite que les décisions du bureau sont prises par vote ou par consensus », clarifie Alioune Souaré, ancien député et spécialiste du droit parlementaire.

Alors que la coalition présidentielle dispose d’une majorité fragile, L’Observateur note que neuf députés de Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) « quittent définitivement l’Assemblée nationale ». Nommé ministre d’Etat dans le nouveau gouvernement du président Macky Sall, Abdoulaye Daouda Diallo a demandé la « suspension de son mandat » de député qui sera « sans conséquence », d’après le journal.