Corne de l’Afrique : alerte sur la hausse du mariage des enfants

Les familles démunies s’arrangeant pour marier des filles d’à peine douze ans à des hommes cinq fois plus âgés, regrette le Fonds des Nations Unies pour l’enfance.Dans la Corne de l’Afrique, le changement climatique est une réalité. La sécheresse fragilise la vie des hommes et de leurs bétails. Et la guerre en Ukraine fait exploser les prix des aliments et du carburant. Du coup, de nombreuses familles sont confrontées à des choix difficiles.

D’après le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef, sigle en anglais), de plus en plus de parents obligent leurs filles à se marier. L’enjeu, c’est la dot et une bouche de moins à nourrir. Cette pratique pousse généralement les jeunes filles à abandonner les études.

Andy Brooks, Conseiller régional de l’Unicef pour la protection de l’enfance en Afrique orientale et australe, affirme avoir constaté « des taux alarmants de mariages d’enfants et de Mutilations Génitales Féminines (MGF) dans toute la Corne de l’Afrique ».

L’organisme onusien, citant des sources éthiopiennes, affirme que les mariages d’enfants ont augmenté en moyenne de 119  % dans les régions les plus touchées par la sécheresse – Somali, Oromia et la région des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNP, sigle anglais) – entre janvier et avril 2021 et la même période en 2022. En outre, les cas de MGF dans la région SNNP ont augmenté de 27 % sur la période considérée.

A en croire l’Unicef, au Kenya, les filles sont également confrontées à des risques accrus de mariage d’enfants et de Mutilations Génitales Féminines. Quatorze des 23 comtés frappés par la sécheresse ont des taux de prévalence atteignant 98 % en MGF.

Les filles de ces régions risquent désormais d’être excisées à un plus jeune âge car les familles les préparent au mariage, soutient le Fonds des Nations Unies pour l’enfance. L’organisme spécialisé ajoute que des filles vivant dans les régions frontalières sont emmenées dans les pays voisins pour y subir des mutilations ou être mariées à des hommes plus âgés.

Face à cette situation, l’agence onusienne dit s’efforcer d’étendre les services de protection de l’enfance et de lutte contre la violence sexiste afin de répondre aux besoins croissants de protection. Il s’agit notamment de mettre en place des programmes communautaires visant à réduire les risques de violence, d’exploitation, d’abus et de mariage d’enfants et de fournir des services pour aider les femmes et les enfants à se remettre de la violence.

L’Unicef demande aussi que les services de protection de l’enfance et de lutte contre la violence liée au sexe soient étendus de toute urgence par le biais de services permanents et d’équipes mobiles pour atteindre les plus vulnérables.

Éthiopie : vers des pourparlers entre le gouvernement et les rebelles

Le gouvernement éthiopien a annoncé avoir formé une équipe de négociation pour entamer des pourparlers de paix avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Le conflit dans le nord de l’Ethiopie va-t-il connaître une issue ? En tout cas, l’annonce du gouvernement éthiopien pourrait aboutir à une résolution tant attendue par les populations. Ce conflit oppose depuis 18 mois le gouvernement fédéral et la force rebelle au nord du pays.

 Ainsi, le gouvernement fédéral a nommé Demeke Mekonnen, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, pour mener les négociations. Il sera à la tête d’une équipe composée d’éminentes personnalités proches du pouvoir et de diplomates comme Gedion Timotheos, Temesgen Tiruneh, Hassen Abdulkadir, Redwan Hussien et le lieutenant-général Birhanu Bekele ainsi que Getachew Jenber.

 La date et le lieu pour le début des négociations ne sont pas encore fixés. Mais le ministre de la Justice, M. Gedion, a déclaré, plus tôt lundi 27 juin, que tout résultat du processus de paix devrait s’inscrire dans le cadre de trois principes : le respect de l’ordre constitutionnel, le respect des intérêts nationaux fondamentaux et le rôle de l’Union africaine (UA) en tant que facilitateur du processus

 Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a pour sa part salué, début juin, l’engagement des parties impliquées dans la résolution pacifique du conflit du Tigré. Il encourage les deux parties à poursuivre la voie du dialogue politique.

La guerre en Ukraine exacerbe la crise alimentaire en Ethiopie (Pam)

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a averti que les retombées du conflit Russie-Ukraine exacerbent la crise alimentaire en Ethiopie.Dans un document, le Pam a déclaré que l’Éthiopie est un grand importateur de blé à la fois d’Ukraine et de Russie et que l’interruption de l’approvisionnement liée à la crise ukrainienne exacerbe l’insécurité alimentaire dans ce pays d’Afrique de l’Est.

 « La crise en Ukraine a également augmenté le coût du blé et des engrais pour des millions d’agriculteurs éthiopiens, menaçant la récolte de cette année », a déclaré le PAM dans sa mise à jour opérationnelle.

Selon les données officielles, l’Éthiopie a enregistré un taux record d’inflation alimentaire de 43,9 % en mai, la combinaison du conflit et de la sécheresse ayant contribué à la hausse des prix alimentaires dans le pays.

 L’agence des Nations unies a également mis en garde contre la menace d’une crise de malnutrition en Éthiopie en raison d’un grave manque de financement de ses opérations.

 Selon le Pam, entre janvier et avril, il n’a pu fournir un traitement nutritionnel qu’à 40 % des 1,4 million de femmes et d’enfants souffrant de malnutrition aiguë dans le nord de l’Éthiopie, en raison d’un grave manque de financement.

L’agence des Nations unies a pour objectif d’atteindre plus de 11 millions de personnes vulnérables en Éthiopie au cours des six prochains mois, mais elle est confrontée à un déficit de financement de 470 millions de dollars.

Somalie : 143 millions de dollars pour lutter contre la sécheresse

La Banque Mondiale a approuvé ce financement à travers l’Association Internationale de Développement (IDA, sigle en anglais), son entité dédiée à la lutte contre l’extrême pauvreté.Selon les Nations Unies, 7,1 millions de Somaliens, soit près de la moitié de la population, souffrent de la faim et 213.000 se trouvent dans une situation « catastrophique et urgente ».

Récemment, le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a appelé la diaspora du pays ainsi que la communauté internationale à venir en aide aux personnes en détresse. C’est dans ce contexte que la Banque Mondiale a annoncé, hier jeudi, le décaissement de 143 millions de dollars en faveur de la Somalie.

Kristina Svensson, la Directrice nationale de l’institution financière en Somalie, a déclaré qu’avec ces fonds, 500.000 ménages vont recevoir des transferts d’argent pour faciliter leurs vies.

Pour la Banque Mondiale, « il s’agit d’une bouée de sauvetage pour les familles affectées de manière disproportionnée par des chocs persistants tels que les sécheresses, les inondations, la Covid-19 et l’invasion de criquets pèlerins ».

Sécurité alimentaire : 2,3 milliards de dollars de la BM pour l’Afrique

La Banque mondiale a déclaré mercredi avoir approuvé un programme de 2,3 milliards de dollars pour aider les pays d’Afrique orientale et australe à lutter contre l’insécurité alimentaire.Selon la Banque mondiale, ces fonds permettront d’accroître la résilience des systèmes alimentaires de la région et sa capacité à lutter contre l’insécurité alimentaire croissante.

« Assurer la coordination régionale pour relever les défis posés par le changement climatique, la volatilité des marchés et la nécessité de réformer la politique alimentaire constituent des priorités essentielles », a déclaré Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique orientale et australe, dans un communiqué publié à Nairobi, la capitale du Kenya.

Selon la BM, on estime que 66,4 millions de personnes dans la région devraient subir un stress alimentaire ou une crise alimentaire, une urgence ou une famine d’ici juillet.

Les chocs du système alimentaire provoqués par des conditions météorologiques extrêmes, des épidémies de ravageurs et de maladies, l’instabilité politique et des marchés, ainsi que les conflits, sont de plus en plus fréquents et graves, ce qui expose davantage de personnes à l’insécurité alimentaire.

Selon l’institution de Bretton Woods, la crise ukrainienne exacerbe encore ces effets en perturbant les marchés mondiaux des aliments, des carburants et des engrais.

M. Ghanem a déclaré qu’il s’agissait de la première opération régionale et multisectorielle visant à réduire le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire en Afrique orientale et australe en renforçant la résilience des systèmes alimentaires et la préparation à la lutte contre l’insécurité alimentaire croissante.

 Il a déclaré que la première phase du projet visera l’Éthiopie, où 22,7 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire en raison de la sécheresse la plus grave que le pays ait connue, et Madagascar, où 7,8 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en raison de sécheresses historiques dans le sud du pays.

La première phase soutiendra également l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui renforcera le partage d’informations et de données, et le Centre de coordination de la recherche et du développement agricoles pour l’Afrique australe, qui exploitera ses réseaux existants et ses outils de sensibilisation pour les mécanismes de coordination régionale.

Ethiopie : l’exportation de l’or rapporte plus de 500 millions de dollars

L’Ethiopie a fait 513,9 millions de dollars de recettes grâce à l’exportation d’or au cours des onze derniers mois de l’année fiscale qui s’achève le 8 juillet 2022.Le ministre des Mines, Takele Uma, qui s’adressait aux médias, a déclaré que les 513,9 millions de dollars de recettes ont été obtenus grâce aux exportations d’or réalisées par l’intermédiaire de la Banque centrale éthiopienne au cours des 11 derniers mois.

Ce chiffre fait de l’or le deuxième produit de base le plus générateur de devises étrangères, après les exportations de café, qui a généré 1,2 milliard de dollars au cours de la même période.

Le ministère travaille avec la Banque nationale d’Éthiopie pour stimuler les dépôts et les exportations d’or.

En plus de la promulgation d’une nouvelle politique minière et de la révision de la proclamation, « le gouvernement a créé un environnement favorable pour que les entreprises nationales et étrangères puissent investir dans le pays », a déclaré M. Takele.

Il a ajouté que de nombreuses sociétés minières travaillent actuellement de bonne foi pour se conformer à la loi afin de tirer profit de leurs ressources minérales et de celles de l’Éthiopie. Les autorités se montrent également plus strictes à l’égard des entreprises titulaires d’une licence qui ne respectent pas les termes de leur contrat et la loi du pays.

Le ministère des Mines a récemment révoqué les licences de 972 sociétés engagées dans des activités d’extraction et d’exploration pour non-respect des termes de leurs contrats et autres, ont déclaré ses hauts responsables.

Pour Kiev, l’Afrique est « l’otage » de la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est adressé, lundi 20 juin, aux membres de l’Union africaine (UA) en visioconférence depuis Kiev.Sollicitée par la présidence ukrainienne depuis avril, cette rencontre s’est finalement tenue hier à huis clos devant le bureau élargi de l’UA composé du président en exercice, du président de la commission et des ambassadeurs accrédités. Volodymyr Zelensky cherchait à mobiliser les dirigeants africains derrière son pays dans la guerre avec la Russie, lancée il y a plus de quatre mois. Elle est à l’origine de la crise sur l’approvisionnement normal des produits alimentaires et des engrais dans le monde, particulièrement sur le continent.

Le président en exercice de l’UA, le Sénégalais Macky Sall, s’était notamment rendu le 3 juin à Moscou pour demander une reprise des exportations des céréales russes et ukrainiennes, dont certains pays africains sont dépendants. L’Afrique, qui s’est déclarée neutre dans cette guerre, voulait à travers l’allocution du président Zelensky rééquilibrer une communication jusque-là essentiellement tournée vers Moscou.

Sur la crise alimentaire en cours, M. Zelensky a déclaré que « l’Afrique est l’otage de ceux qui ont commencé la guerre contre notre Etat », en référence à la Russie de son homologue Vladimir Poutine. Le niveau « injuste » des prix alimentaires « provoqué par la guerre russe (…) se fait douloureusement sentir sur tous les continents », a-t-il déploré.

Il s’est aussi lancé dans une offensive de charme. Après avoir rappelé la contribution de l’Ukraine aux missions de maintien de la paix en Afrique et les liens commerciaux qui l’unissent au continent, le président a annoncé la nomination prochaine d’un envoyé spécial pour l’Afrique et proposé l’organisation d’une « grande conférence politique et économique Ukraine-Afrique ».

Toutefois, les dirigeants africains ont maintenu devant le président Zelensky leur position de neutralité dans la guerre qui oppose son pays à la Russie. Comptant pour un quart des votes à l’Assemblée générale de l’ONU, « l’Afrique reste attachée au respect des règles du droit international, à la résolution pacifique des conflits et à la liberté du commerce », a dit Macky Sall. Il y a trois mois, près de la moitié du continent s’est abstenu lors du vote condamnant l’agression russe.

« Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est adressé à l’Assemblée de l’UA aujourd’hui. Nous avons réitéré la position de l’UA sur la nécessité urgente d’un dialogue pour mettre fin au conflit afin de permettre le retour de la paix dans la région et de rétablir la stabilité mondiale », a noté de son côté le président de la commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.

Grand barrage de la Renaissance : l’Éthiopie veut continuer à discuter avec ses voisins

L’Égypte et le Soudan sont les autres pays concernés par les pourparlers sous l’égide de l’Union Africaine (UA).Le Grand barrage de la Renaissance sur le Nil bleu est très controversé. Le 20 février dernier, le gouvernement éthiopien a officiellement lancé sa production d’électricité avec deux turbines malgré l’opposition de l’Égypte et du Soudan traversés par le cours d’eau.

Cette semaine, le négociateur en chef de l’Éthiopie, Seleshi Bekele, a affirmé que son pays entend renouer le fil du dialogue pour trouver un accord. Ancien ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Énergie, M. Bekele a fait l’annonce lors d’un entretien avec Mike Hammer, Envoyé spécial des États-Unis pour la Corne de l’Afrique depuis la fin de l’année dernière.

Le Grand barrage de la Renaissance, d’un coût estimé à 3,7 milliards d’euros, est achevé à plus de 90 %. Addis-Abeba a assuré que la troisième phase de remplissage du réservoir aura lieu cette année. Le barrage contient actuellement plus de 18 milliards de mètres cubes d’eau.

A terme, l’infrastructure devrait générer plus de 6000 mégawatts. Une production censée garantir l’accès à l’électricité à plus de 65 % des 120 millions d’Éthiopiens.

L’Ethiopie et la Guinée équatoriale coopèrent sur le pétrole et les mines

L’Ethiopie et la Guinée équatoriale ont signé lundi un protocole d’accord de collaboration dans les secteurs minier et pétrolier.L’accord a été conclu après des discussions approfondies entre la délégation équato-guinéenne en visite à Addis-Abeba, dirigée par le ministre des Mines et du pétrole Gabriel Mbaga Obiang, et son homologue éthiopien.

Le protocole prévoit, entre autres, l’échange d’informations sur le secteur minier, le gaz naturel et le pétrole, a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les deux pays avaient entamé des discussions initiales sur l’accord après qu’une délégation éthiopienne de haut niveau, dirigée par le Premier ministre Abiy Ahmed, a participé au sommet extraordinaire de l’UA il y a quelques jours à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale.

 A la suite de cette visite réussie, le ministre éthiopien des Mines, Takele Uma, avait déclaré : « Nous sommes heureux d’accueillir à Addis-Abeba le ministre des mines et du Pétrole de la Guinée équatoriale, M. Gabriel Mbaga ».

Selon la Banque mondiale, la Guinée équatoriale a été l’une des économies avec la croissance la plus rapide d’Afrique au cours de la dernière décennie.

Le pays est le troisième plus grand producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, après le Nigeria et l’Angola, et dépend principalement des exportations de pétrole et de gaz pour développer son économie.

Ethiopie: la BM approuve un financement de 210 millions de dollars

Ce financement de la Banque mondiale (BM), permettra d’accompagner des projets de développement de l’eau dans les zones de basses terres, a révélé le ministère éthiopien de l’Eau et de l’Energie.Les fonds seront utilisés pour soutenir des projets visant à développer les eaux souterraines dans les zones de basses terres où les précipitations sont faibles, a déclaré le ministère dans un communiqué jeudi.

Les projets seront mis en œuvre conjointement par le ministre de l’eau et de l’énergie et par le ministère de l’irrigation et des basses terres pour une période de 5 ans, selon le ministère.

Le responsable du ministère a discuté du financement avec une délégation de la Banque mondiale et a déclaré que les fonds seront utilisés pour mettre en œuvre les projets dès qu’ils auront été approuvés par la Banque mondiale et entérinés par le parlement national.

En avril dernier, la Banque mondiale avait approuvé une subvention de 300 millions de dollars pour aider la nation de la Corne de l’Afrique à réhabiliter les communautés touchées par le conflit dans le nord du pays.

Le projet visait à soutenir les efforts déployés pour répondre aux besoins immédiats des communautés, à réhabiliter/récupérer les infrastructures détruites par le conflit et à accroître la résilience des communautés aux impacts du conflit de manière durable.

Les conflits en cours dans différentes parties du pays ont provoqué le déplacement de millions de personnes à travers le pays et ont exacerbé l’incidence de la violence sexiste, avec des rapports généralisés de violence physique et sexuelle, en particulier contre les femmes et les filles.

UA: La Retraite du Comité des 15 ministres des Finances les 13 et 14 juin au Maroc

La Retraite du Comité des quinze ministres des Finances de l’Union africaine (F15) se tiendra du 13 au 14 juin courant au Maroc, a-t-on annoncé mardi au siège de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba.

L’accord du pays hôte relatif à l’organisation de cette Retraite a été signé, mardi, au siège de l’Union africaine par la Vice-Présidente de la Commission de l’UA, Mme Monique Nsanzabaganwa, et l’Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.

La Retraite du Comité F15 connaitra la participation, entre autres, des ministres des finances des États membres de l’UA constituant le Comité, du Commissaire au développement économique, commerce, industrie et Exploitation minière de l’UA, des experts des ministères des Finances du Comité, des représentants permanents, ainsi que des représentants de la Commission de l’UA et de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire.

Conflit ukrainien : Vladimir Poutine s’engage auprès de Macky Sall

Le chef de l’Etat russe a promis au président en exercice de l’Union Africaine (UA) de lever les restrictions sur l’exportation des céréales de son pays et de l’Ukraine.Ce vendredi 3 juin, au 100e jour de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, Macky Sall et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine (UA), ont discuté avec Vladimir Poutine à Sotchi.

Le président en exercice de l’UA s’est félicité de l’ « entretien convivial », dans cette ville de la mer Noire, ayant débouché sur des annonces majeures : « Le président Poutine nous a exprimé sa disponibilité à faciliter l’exportation des céréales ukrainiennes. La Russie est prête à assurer l’exportation de son blé et de son engrais ».

Partant de là, le chef de l’Etat sénégalais a appelé « tous les partenaires à lever les sanctions sur le blé et l’engrais » parce que « des pays éloignés du foyer du conflit en subissent encore les conséquences ».

Dans son discours, Macky Sall a souligné que « les sanctions antirusses ont aggravé cette situation et nous n’avons plus accès aux céréales russes, principalement au blé. Et surtout, nous n’avons pas accès aux engrais. La situation était mauvaise et maintenant elle s’est aggravée, créant une menace pour la sécurité alimentaire en Afrique ».

En mars dernier, l’Organisation des nations unies (Onu) a voté une résolution pour exiger de la Russie qu’elle « cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ». Le texte a été approuvé par 141 pays sur les 193 de l’Assemblée Générale.

Ce jour-là, 17 Etats africains faisaient partie des 35 dans le monde à s’être abstenus. « La position de l’Afrique est très hétérogène. Malgré de fortes pressions, de nombreux pays n’ont toujours pas dénoncé la position de la Russie », a tenu à préciser le président en exercice de l’UA.

Vladimir Poutine, de son côté, s’est dit heureux de voir Macky Sall et Moussa Faki Mahamat en Russie dans ce contexte international tendu.

Conflit ukrainien : Macky Sall attendu à Moscou ce jeudi

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) porte un message de paix car la guerre entre la Russie et l’Ukraine « pèse lourdement sur les économies » du continent noir.La paix par la diplomatie. C’est le pari du chef de l’Etat sénégalais. Sur invitation du président Vladimir Poutine, Macky Sall a quitté Dakar aujourd’hui pour se rendre en Russie. Demain vendredi, les deux hommes vont s’entretenir à Sotchi.

« Au menu des discussions, comme annoncé au chancelier allemand Olaf Scholz à Dakar le 22 mai dernier, Macky Sall réitèrera la position africaine de contribuer à l’accalmie, de travailler à un cessez-le-feu et à la paix », précise la Présidence sénégalaise de l’Union Africaine (UA).

En compagnie de Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, le successeur de Félix Tshisekedi évoquera les conséquences du conflit ukrainien pour l’Afrique.

Dans ce sens, le président en exercice de l’UA, sans occulter la question de la hausse du coût des hydrocarbures, « insistera sur la nécessité de la libération des stocks de céréales et de fertilisants » en grande partie importés de Russie et d’Ukraine.

Pour l’heure, la présence de Macky Sall en Ukraine n’est pas confirmée. Mais la demande de Volodymyr Zelensky de s’adresser à l’Union Africaine a été accepté. Le président ukrainien le fera « très prochainement par visioconférence » puisque « la date et les modalités sont convenues d’un commun accord », renseigne la source.

Après sa visite à Sotchi, le chef de l’Etat sénégalais ira à Accra, au Ghana, pour participer au Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur la situation au Mali, en Guinée et au Burkina prévu le 4 juin.

Somalie : l’Onu alerte sur les risques accrus de famine

Dans ce pays de la Corne de l’Afrique, 7,1 millions de personnes sont menacées par la sécheresse.Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) met en garde contre les perspectives dévastatrices pour des millions de Somaliens qui font face aux risques de la famine.

Adam Abdelmoula, Coordonnateur résident des affaires humanitaires de l’Onu, a appelé mercredi les partenaires au développement à agir de toute urgence et à contribuer à l’augmentation des ressources pour répondre à l’accroissement rapide des besoins et sauver davantage de vies en Somalie.

« Avec les ressources limitées dont nous disposons, nous n’avons pu, entre les mois de janvier et d’avril, atteindre que 2,4 millions de personnes sur parmi celles qui ont besoin d’une aide humanitaire », a déclaré M. Abdelmoula dans un communiqué reçu à APA.

Il a accompagné, mardi dernier, l’Envoyé spécial pour la lutte contre la sécheresse, Abdirahman Abdishakur Warsame, nouvellement nommé, lors de sa première visite sur le terrain dans le Sud-Ouest de la Somalie.

« La situation est extrêmement grave et sinistre. 7,1 millions de personnes vont être touchées par cette sécheresse avant la fin de l’année », a indiqué M. Abdelmoula.

En mai, selon un récent rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), quelque 6,1 millions de Somaliens ont été déjà affectés par la sécheresse. Sur ce nombre, 771.400 ont été déplacés de chez eux à la recherche d’eau, de nourriture et de pâturages. La majorité est constituée de femmes et d’enfants, selon OCHA.

L’Envoyé spécial de l’Onu pour la lutte contre la sécheresse en Somalie, Abdirahman Abdishakur Warsame, a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts et à soutenir le peuple somalien dans cette période difficile.

UA : Examen du rapport d’évaluation des offres pour l’accueil du siège de  l’AMA

Le siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba abrite, ce mercredi, la première session ordinaire de la Conférence des Etats parties au traité de l’Agence Africaine du Médicament (AMA).Lors de cette réunion, présidée par le ministre sénégalais de la Santé, il sera procédé à la discussion et l’examen du rapport d’évaluation des offres pour l’accueil du siège de l’AMA.

Au total, huit pays ont été officiellement confirmés leur candidature pour abriter le siège de cette importante institution panafricaine. Il s’agit de l’Algérie, de l’Egypte, du Maroc, de l’Ouganda, du Rwanda, de la Tanzanie, de la Tunisie et du Zimbabwe.

La désignation du pays devant accueillir l’AMA se fera en fonction de critères de sélection après une opération d’évaluation et de notation confiée à une équipe d’experts africains indépendants, mise en place par la Commission de l’Union africaine.

Cette équipe a déjà effectué les visites d’évaluation dans les 8 pays candidats et prépare un rapport exhaustif sur le classement des candidats selon les critères de sélection prédéfinis.

La Conférence des Etats parties du Traité instituant l’AMA soumettra sa recommandation à la 41ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA concernant l’accueil du siège de l’AMA. La décision finale reviendra à l’Assemblée générale de l’UA qui désignera le pays devant abriter le siège permanent de l’AMA.

L’Agence africaine du médicament (AMA), relevant de l’UA, dupliquée sur le modèle de l’Agence européenne du médicament (EMA), est une agence de règlementation des produits pharmaceutiques, à vocation scientifique et industrielle, à même de stimuler l’intégration africaine pour la production de médicaments répondant aux besoins des populations africaines.

Elle mettra en commun les ressources et les expertises du continent afin de remédier au manque d’accès à des produits médicaux de qualité et abordables, et de réduire la dépendance excessive de l’Afrique à l’égard des produits médicaux importés.

Éthiopie : le secteur bancaire perd 36,5 millions de dollars (officiel)

Selon les autorités judiciaires, ces pertes sont dues à la fraude durant les quatre dernières années.Ce mardi, Fikadu Tsega, le ministre éthiopien de la Justice, a présenté un rapport d’enquête aux responsables du secteur bancaire. Au cours des discussions, M. Tsega a affirmé que les faits sont de nature complexe et la récupération de l’argent volé s’annonce très difficile.

La justice s’est mise en branle pour démasquer les coupables de ces crimes économiques. Souvent, en Éthiopie, les responsables des banques bénéficient de la complicité d’agents basés à l’étranger pour effacer les traces de leurs opérations, a expliqué le garde des Sceaux.

Ethio telecom, l’opérateur public de télécommunications et l’Agence d’authentification et d’enregistrement de documents (Dara, sigle en anglais) sont mis en cause dans cette affaire.

De son côté, Yinager Dessie, le gouverneur de la Banque nationale d’Éthiopie, a invité les institutions financières à prendre des mesures de sécurité supplémentaires parce que les techniques de fraude sont de plus en plus sophistiquées.

Concluant son propos, M. Dessie a souhaité que les banques investissent dans les nouvelles technologies, travaillent sur l’éthique de leurs employés, améliorent la protection globale des clients et se dotent de mécanismes d’authentification.

Conflit ukrainien : Macky Sall fait encore entendre la voix de l’Afrique

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a participé, ce mardi matin, à une réunion virtuelle du Conseil européen.La crise alimentaire engendrée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine était au cœur des échanges entre les membres du Conseil européen. Un organe qui définit les orientations et les priorités politiques générales de l’Union Européenne (UE).

Le chef de l’Etat sénégalais a pris part à la rencontre par visioconférence. Sur Twitter, le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’Union Africaine (UA) a remercié les dirigeants européens qui l’ont impliqué dans la recherche de « solutions » à ce problème « qui impacte  l’Afrique ».

Macky Sall a assuré que « l’UA poursuivra sa concertation avec l’UE » dans ce dessein. Le président sénégalais, mandaté par l’organisation panafricaine, devrait se rendre à Moscou puis à Kiev à partir du 3 juin prochain pour y rencontrer ses homologues Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.

Agence de notation financière africaine : Macky Sall persiste et signe

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) appelle de ses vœux la création d’un organisme d’évaluation des risques financiers outillé pour comprendre les réalités africaines.On peut désormais affirmer, sans risque de se tromper, que l’Agence de notation financière africaine est un cheval de bataille pour le président en exercice de l’Union Africaine (UA). Il y a une semaine, Macky Sall s’était exprimé sur le sujet lors de la 54e session de la Commission économique pour l’Afrique (CoM2022) tenue dans son pays.

Ce 25 mai, marquant la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, le chef de l’Etat sénégalais en a remis une couche. « Les notations (actuelles) posent un problème en termes de perception du risque », selon Macky Sall.

Le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’UA n’a pas manqué de déplorer l’impact négatif de ce système sur le commerce et les investissements en Afrique alors que le continent noir a besoin de financements car le conflit ukrainien menace d’aggraver une situation économique déjà compliquée par la Covid-19.

Pour le président sénégalais, les pays africains doivent bénéficier des mêmes conditions d’accès aux prêts que ceux occidentaux. Cela passe par des notations plus en conformité avec les réalités africaines de la part entre autres de Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Ratings.

Dans son discours en visioconférence, Macky Sall a rendu « hommage aux précurseurs du panafricanisme sur le continent, dans la diaspora et aux pères fondateurs dont la vision lumineuse, transcendant les barrières, a allumé la flamme incandescente de l’unité africaine ». 

Le 25 mai 1963, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ancêtre de l’UA, a été créée à Addis-Abeba, en Ethiopie. « Le legs des anciens a été forgé et consolidé. Nous avons décolonisé notre continent, démantelé l’odieux système d’apartheid et réglé par la voie pacifique nombre de différends frontaliers hérités de la colonisation », a souligné le chef de l’Etat sénégalais. 

Après les pionniers, la nouvelle génération de dirigeants poursuit « les efforts d’intégration à l’échelle continentale et au sein des communautés économiques régionales à travers l’agenda 2063, les initiatives du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) et la mise en place progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) », a noté Macky Sall, non sans appeler à « la mobilisation générale des énergies et des intelligences pour bâtir ensemble l’Afrique de nos rêves ».

OMS : Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus rempile

Les États membres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont réélu, ce mardi, l’Ethiopien pour un second mandat de cinq ans comme Directeur Général.Sans surprise, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, seul candidat à sa succession, poursuit l’aventure à la tête de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Élu pour la première fois en 2017, l’ancien ministre éthiopien de la Santé (2005 – 2012) a été reconduit à son poste lors de la 75e Assemblée mondiale de la Santé tenue à Genève, en Suisse.

« Le vote d’aujourd’hui est l’aboutissement d’un processus d’élection qui a débuté en avril 2021 lorsque les États membres ont été invités à proposer des candidats. En janvier 2022, le Conseil exécutif de l’OMS avait proposé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus pour occuper à nouveau le poste de Directeur Général », explique l’agence spécialisée des Nations Unies sur son site.

Officiellement, le nouveau mandat du Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus commence le 16 août 2022. « Conformément au règlement intérieur de l’Assemblée mondiale de la Santé, le mandat du Directeur Général ne peut être renouvelé qu’une seule fois », précise l’OMS.

Durant son premier mandat, l’ex-chef de la diplomatie éthiopienne (2012 – 2016) a initié « une transformation en profondeur de l’OMS pour qu’elle soit plus efficace et puisse ainsi obtenir un impact dans les pays afin de promouvoir la santé, de protéger davantage les personnes dans les situations d’urgence et de rendre l’accès à la santé plus équitable ».

En outre, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus « a piloté l’action de l’OMS face à la pandémie de Covid-19, aux flambées de maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo et aux conséquences de multiples autres crises humanitaires sur la santé », souligne la source.

Avant l’OMS, il a également été président du Conseil du Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme, président du Conseil du partenariat Faire reculer le paludisme et président du Conseil du partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant.

Ethiopie : hausse des investissements directs étrangers

L’essentiel des investisseurs venus dans le pays sont des Chinois.Les Investissements directs étrangers (IDE) sont chiffrés 2,43 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de l’exercice fiscale 2021/2022, qui a débuté le 8 juillet dernier.

La commissaire en chef de la Commission éthiopienne pour l’investissement (EIC), Lelise Neme, a déclaré que l’afflux des IDE a dépassé de 18,3% celui de la même période de l’exercice précédent.

Elle a toutefois précisé que ce chiffre est bien en deçà de l’objectif de 3,63 milliards de dollars américains d’entrées d’IDE fixé pour les neuf premiers mois de l’année fiscale 2021/2022.

« L’Éthiopie a également attiré 118 investisseurs, pour la plupart chinois, dans les secteurs des services, l’agriculture et manufacturier au cours des neuf premiers mois de 2021/2022 », a déclaré Lelise Neme.

La patronne de l’EIC a en outre révélé que l’Éthiopie a gagné 156,7 millions de dollars américains en recettes d’exportation des produits des parcs industriels au cours des neuf premiers mois de l’exercice 2021/2022. Les recettes d’exportation des parcs industriels ont dépassé de 27 millions de dollars américains les recettes de la même période de l’année dernière.

Ces dernières années, l’Éthiopie s’est lancée dans la construction et la mise en service de parcs industriels, dans le cadre d’une stratégie économique globale visant à faire du pays un petit pôle du secteur manufacturier en Afrique d’ici 2025.

Libye : 254 migrants secourus en mer

Ces migrants ont été rapatriés en Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).« Du 1er au 7 mai, 254 migrants ont été interceptés en mer et rapatriés en Libye », a déclaré l’OIM dans un communiqué.

Depuis le début de cette année, 4715 migrants illégaux ont été secourus et renvoyés en Libye, dont 438 femmes et 188 mineurs.

L’OIM a également indiqué que 114 migrants illégaux sont morts et 436 autres ont été portés disparus sur la route de la Méditerranée centrale en 2022.

La Libye traverse une crise sécuritaire depuis la chute du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, faisant de ce pays d’Afrique du Nord un point de départ privilégié pour les migrants clandestins qui veulent traverser la Méditerranée vers les côtes européennes.

L’Afrique de l’Est adopte un tarif extérieur commun

Les ministres des Finances et du Commerce de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) ont fixé à 35 % la base de leur droit de douane commun.À partir du 1er juillet 2022, le tarif extérieur commun de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) entrera en vigueur selon un communiqué daté du 6 mai dernier. Les ministres des Finances et du Commerce de ce bloc régional étaient réunis à Mombasa, au Kenya, pour travailler sur la révision complète du tarif extérieur commun.

Le lait, la viande, les céréales, le coton, le textile, le fer, l’acier, les huiles comestibles, les boissons sucrées et alcoolisées, les meubles, le cuir, les fleurs fraîches, les fruits, les noix, le sucre, les confiseries, le café, le thé et les épices sont entre autres les produits concernés.

De l’avis de Peter Mathuki, Secrétaire Général de la CAE, cette initiative est importante pour la promotion des industries dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). « Le tarif extérieur commun devrait stimuler le commerce intrarégional en encourageant la fabrication locale, la création de valeur ajoutée et l’industrialisation », a indiqué M. Mathuki.

Avec cette mesure, le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda et la République démocratique du Congo espèrent accroître leurs échanges pour booster la croissance. Toutefois, ces pays reconnaissent qu’il faut faire preuve de souplesse dans la mise en œuvre du tarif extérieur commun du fait notamment de la conjoncture mondiale.

Confusion dans les chiffres de la Covid-19 en Afrique

Les pays africains ont eu du mal à dresser un bilan précis de la Covid-19.Un pays comme la Tanzanie a été à maintes reprises pointé du doigt pour ne pas avoir fourni un décompte exact du nombre d’infections à la Covid-19, laissant de nombreux observateurs de la santé craindre qu’une dose malsaine de cynisme africain n’empêche le continent d’obtenir une image fiable de l’état du virus contracté par les Africains.

Une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée le 7 avril 2022 révèle qu’une seule une fraction de l’étendue réelle de la pénétration de la Covid-19 en Afrique est confirmée. Le reste relève de la conjecture et de la devinette.

La directrice de l’OMS pour l’Afrique, Dr. Matshidiso Moeti, n’aurait pas pu mieux résumer la situation lorsqu’elle a déclaré que, bien que les nouvelles infections et les décès liés au coronavirus poursuivent leur baisse sur le continent, « une nouvelle analyse…révèle que les données disponibles ne font probablement que gratter la surface de l’étendue réelle des infections au coronavirus en Afrique ».

Le continent compte 97 fois plus de cas que ne le suggèrent les chiffres officiels, selon l’étude de l’OMS qui a également établi la moyenne mondiale des infections à la Covid à un niveau 16 fois supérieur au nombre de cas confirmés dans le monde.

Selon Mme Moeti, l’examen des échantillons de sang a révélé une sous-comptabilisation de 4,5% des cas dans le monde en septembre dernier.

« Il est toutefois difficile de comparer les chiffres de l’Afrique avec ceux d’autres régions, car bon nombre des études réalisées couvrent des périodes différentes et les stratégies de dépistage varient considérablement d’une région à une autre », a déclaré Mme Moeti.

L’étude s’est appuyée sur 151 études antérieures menées en Afrique, étudiant des échantillons de sang en vue de déterminer la proportion d’Africains infectés par le SRAS-CoV-2.

En utilisant cette formule, l’étude a constaté que les infections avaient augmenté de 3% en juin 2020 pour atteindre 65% en septembre 2021, moment de l’apparition des variants bêta et delta.

De l’avis de la directrice de l’OMS-Afrique, la réponse à cette dernière augmentation documentée réside dans la hausse du nombre de tests, de traçage de contacts et de la surveillance sur tout le continent, étant donné que la proportion de cas asymptomatiques est plus élevée en Afrique qu’ailleurs dans le monde (67%).

Sur les 1,3 milliard d’habitants que compte le continent, plus de 100 millions de tests avaient été réalisés à la fin du mois d’avril 2022, l’Afrique du Sud étant en tête avec 24,3 millions de tests.

Le Nigeria, qui compte plus de 200 millions d’habitants, a effectué un peu moins de 5,5 millions de tests, selon le Centre africain de contrôle des maladies (Africa CDC). Il note que le nombre de personnes vivant avec le coronavirus sur le continent a dépassé les 11,5 millions et près de 260.000 décès ont été enregistrés.

Conflit Ukrainien : le Pam craint une famine en Afrique de l’Est

L’inflation consécutive à la crise ukrainienne pourrait accentuer la faim aiguë en Afrique de l’Est.La guerre entre la Russie et l’Ukraine a eu un impact négatif sur la sécurité alimentaire de l’Afrique de l’Est car réduisant l’approvisionnement en nourriture et augmentant les prix des aliments, du carburant et des engrais, a déclaré le Programme alimentaire mondial (Pam).

Les restrictions à l’exportation de céréales, d’huiles végétales et d’engrais se sont accentuées depuis le début du conflit, leur ampleur ayant atteint les niveaux de la crise alimentaire mondiale de 2008, selon l’organisme onusien dans sa dernière mise à jour de la situation de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Est.

Soulignant la forte dépendance de cette région des importations de denrées alimentaires et d’engrais, le Pam a indiqué que la crise ukrainienne pourrait exacerber la situation déjà désastreuse de la sécurité alimentaire dans cette partie du continent africain, où l’inflation consécutive à la crise ukrainienne pourrait plonger 7 à 10 millions de personnes supplémentaires dans une situation de faim aiguë.

« La région a déjà connu d’importantes hausses des prix du blé, du pain, du carburant et des engrais, ainsi que des pénuries généralisées de carburant, les pays les plus touchés étant le Kenya, la Somalie, l’Ouganda, l’Éthiopie, le Soudan du Sud et le Burundi », a souligné le Pam.

Ethiopie : le Gerd et des institutions financières cibles de cyber-attaques

L’Agence éthiopienne de sécurité des communications a déclaré avoir déjoué des tentatives de cyber-attaques visant le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd), une importante centrale hydroélectrique sur le Nil Bleu.L’agence a révélé mercredi que des groupes soutenus par des agents locaux et étrangers « envieux de la paix et du développement de l’Éthiopie » ont mené des cyberattaques coordonnées.

 « Les cyber-attaques ont été déjouées avec succès », a déclaré mercredi à la presse le Directeur général de l’Administration de la sécurité des réseaux d’information (Insa), Shumete Gizaw.

Simultanément, de nombreuses tentatives de cyber-attaques visant des institutions financières majeures ont également été déjouées, selon l’Insa.

Les cyber-attaques déjouées contre le Gerd et les institutions financières étaient liées entre elles. Leur intention était d’entraver les travaux du Grand barrage en ciblant 37.000 ordinateurs interconnectés utilisés par les institutions financières, a déclaré M. Gizaw.

La réponse de l’Insa a fait avorter les rêves de tous ceux qui complotaient pour causer la destruction, a-t-il ajouté.

Le Directeur général n’a pas mentionné les noms des groupes à l’origine de ces attaques ni de leurs commanditaires présumés.

En juin 2020, une série de tentatives de cyber-attaques ont été menées contre le barrage par des pirates basés en Égypte, nommés Cyber Horus Group, AnuBis Hacker et Security By Passed, sous le slogan « Black Pyramid War ».

 L’Insa est parvenu à déjouer ces attaques qui, selon lui, visaient à saboter la construction du méga-barrage et à interrompre le processus de remplissage du premier tour du réservoir du Gerd.

 L’Éthiopie a réussi à remplir le réservoir de 4,9 milliards de mètres cubes au cours de cette saison des pluies, et a ajouté 13,5 milliards de mètres cubes supplémentaires en 2021.

Le total combiné d’eau stockée dans ce barrage était suffisant pour commencer à produire de l’énergie, aidant le pays à commencer à produire de l’électricité pour la première fois à partir du barrage en février dernier – une étape importante dans le projet national de plusieurs milliards de dollars.

D’autres attaques visant à perturber le bon fonctionnement du Gerd sont attendues, a prédit le DG de l’Insa.

Une cyber-sécurité concertée est mise en œuvre pour protéger la construction et l’administration des travaux du barrage, a-t-il déclaré.

Il a insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration avec les institutions financières pour répondre efficacement aux cyberattaques et a également exhorté les institutions à accroître leur capacité à se défendre contre d’éventuelles tentatives de cyberattaques.

Les ministres africains de l’Economie attendus mi-mai à Dakar

La Conférence des ministres de la Communauté économique africaine (CoM2022) s’apprête à explorer les options de financement de la relance post-Covid de l’Afrique.Dakar sera la capitale de la relance de l’économie africaine du 11 au le 17 mai 2022. Les ministres africains en charge des Finances, de la Planification et du Développement économique, ainsi que des personnalités des secteurs privé et public participeront à la 54ème session de la Conférence des ministres de la CEA (CoM2022).

L’évènement hybride sera organisé conjointement par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement du Sénégal sur le thème, « Financer la relance de l’Afrique : Trouver des solutions innovantes », informe un communiqué reçu mercredi à APA. Hôte de cet événement, le président Macky Sall, qui assure actuellement la présidence de l’Union africaine (UA), fait partie des orateurs confirmés.

Le programme comprendra des panels ministériels de haut niveau et des tables rondes sur la manière de transformer la menace persistante de la pandémie de Covid-19 en un accélérateur de croissance et de prospérité mondiale. La CoM2022 comportera également le lancement du Rapport économique sur l’Afrique, publication phare annuelle de la CEA, ajoute la même source.

Éthiopie : deux journalistes risquent la peine de mort

Les journalistes Dessu Dulla et Bikila Amenu sont accusés « d’outrage à la constitution ».Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exhorté lundi les autorités éthiopiennes à libérer immédiatement les journalistes, Dessu Dulla et Bikila Amenu, à abandonner toutes les charges retenues contre eux et à cesser de cibler les agents de la presse.

 Alors que ce 3 mai marque la Journée mondiale de liberté de la presse, ces deux professionnels de l’information diffuseurs au média « Oromia News Network » sont inculpés depuis 7 avril par les autorités de la région éthiopienne d’Oromia.

Ils sont accusés d’avoir transgressé l’article 238 du code pénal du pays, qui interdit les « outrages à la constitution », selon des rapports de presse et Gudane Fekadu, un avocat représentant les journalistes, qui s’est entretenu avec le CPJ par téléphone.

S’ils sont jugés et reconnus coupables, les deux journalistes risquent une peine allant de trois ans ferme à la peine de mort, selon le code pénal. Les procureurs ont également invoqué l’article 258, qui oblige les tribunaux à prononcer des condamnations à mort en cas d’outrages à la constitution dans des conditions aggravantes, notamment si les infractions présumées ont été commises pendant une guerre civile ou avec le soutien d’acteurs étrangers, a déclaré Gudane.

Les autorités ont arrêté Dessu, rédacteur en chef d’ONN et animateur de l’émission « Under the Shadow of Democracy », et Bikila, reporter et présentateur, le 18 novembre 2021.

Selon Gudane et d’autres sources, les journalistes sont détenus à la prison de Daleti, dans la zone spéciale de Finfinne, dans l’État régional d’Oromia. Les audiences de leur affaire ont été ajournées à plusieurs reprises et leur prochaine comparution devant le tribunal aura lieu le mardi 3 mai.

« Après des mois de détention arbitraire, les charges antiétatiques retenues contre les journalistes éthiopiens potentiellement passibles de la peine de mort, sont scandaleuses » a déclaré la coordinatrice du programme Afrique du CPJ, Angela Quintal, à New York. « Dessu et Bikila doivent être libérés immédiatement et sans condition, et ceux qui ont abusé du système judiciaire pour les maintenir derrière les barreaux doivent être tenus de rendre des comptes » dit-elle.

Dessu et Bikila sont jugés aux côtés de 15 coaccusés. Ils sont soupçonnés d’avoir des liens avec le gouvernement national de transition de la région d’Oromia, un organe régional créé par les partis d’opposition Front de libération oromo et Congrès fédéraliste oromo, selon Gudane.

M. Gudane a déclaré que l’acte d’accusation des autorités ne précise pas exactement les infractions que les accusés sont censés avoir commises.

Gudane a déclaré au CPJ que l’acte d’accusation ne mentionnait pas le nom de l’ONN ou du Front de libération de l’Oromo. Il ajoute que Dessu et Bikila lui avaient dit qu’ils ne voyaient pas d’autre raison que leur travail journalistique pour justifier leur arrestation.

Les deux journalistes étaient arrêtés lors d’une vague de répression qui a suivi la déclaration de l’état d’urgence par les autorités fin 2021, selon les rapports du CPJ de l’époque.

D’autres journalistes arrêtés à l’époque ont été libérés entre janvier et avril 2022, et l’état d’urgence a été levé en février, mais Dessu et Bikila sont restés derrière les barreaux, selon les rapports des médias et les recherches du CPJ.

La police avait déjà arrêté Bikila en 2019 et l’avait détenu pendant des semaines sans inculpation ; les autorités ont détenu Dessu en mars et en septembre 2020, selon les rapports du CPJ.

L’impact de la crise ukrainienne au menu des échanges UA-Allemagne

Des responsables de la Commission de l’Union africaine (CUA) et de l’Allemagne se sont entretenus de l’impact de la crise ukrainienne sur la sécurité alimentaire en Afrique et d’autres questions bilatérales.La réunion a eu lieu lors d’une visite, mardi dernier, de Svenja Schulze, ministre allemande de la Coopération économique et du Développement, au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba.

L’ambassade d’Allemagne en Ethiopie a publié ce jeudi un communiqué indiquant que la ministre a eu un échange de vues avec Monique Nsanzabaganwa, présidente de la CUA, « sur l’impact de l’invasion russe en Ukraine sur la sécurité alimentaire en Afrique ».

« La sécurité alimentaire est une préoccupation commune de l’Union africaine et du gouvernement allemand. Il ne faut pas que la crise alimentaire déstabilise d’autres régions d’Afrique », a déclaré le ministre du Développement, Mme Schulze.

Rien que dans la corne de l’Afrique, les organisations humanitaires affirment que la sécheresse prolongée pourrait pousser environ 13 millions de personnes à la famine.

Le conflit en Ukraine aggrave encore la situation, en perturbant les marchés de l’alimentation et de l’énergie, et en faisant grimper le coût des importations au-delà de la portée de nombreux consommateurs du continent.

« La dépendance de nombreux pays africains à l’égard des importations de céréales en provenance d’Ukraine et de Russie pourrait entraîner une pénurie de l’offre et une hausse massive des prix », a ajouté Mme Schulze.

En février dernier, l’Allemagne a apporté un soutien de 20 millions d’euros à la FAO pour faire face à la grave sécheresse qui sévit dans la Corne de l’Afrique.

Ethiopie : plusieurs morts dans un conflit religieux

Les fidèles musulmans et chrétiens se disputent depuis longtemps la propriété des terres situées autour du cimetière de Sheikh Elias.Au moins 20 personnes ont été tuées dans un conflit religieux dans la ville de Gonder, située dans l’Etat régional d’Amhara, dans le nord de l’Ethiopie, a appris APA ce jeudi.

Dans un communiqué de presse, le Conseil des affaires islamiques de la région d’Amhara, le principal organe islamique officiel de la région, a déclaré qu’« un massacre » avait été commis mardi dernier contre des musulmans qui s’étaient rassemblés dans un cimetière pour enterrer le corps d’un éminent religieux islamique.

« Les informations dont nous disposons à ce jour portent à plus de 20 le nombre de morts des attaques du 26 avril 2022 », informe le communiqué.

Le principal organisme islamique de la région d’Amhara a également déclaré qu’au moins 100 musulmans avaient été blessés et nombreuses de leurs propriétés saccagées au cours des violences.

S’exprimant plus tôt dans la journée de mercredi, Zewdu Malede, maire de la ville de Gonder, a imputé la responsabilité de ces violences meurtrières à des éléments extrémistes isolés au sein des populations chrétienne et musulmane de la ville.

Afrique de l’Est : l’insécurité alimentaire aiguë s’aggrave

L’alerte est donnée par l’Organisation des Nations unies (Onu).La Corne de l’Afrique connaît l’une de ses pires sécheresses, avec plus de 15 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë en Ethiopie, au Kenya et en Somalie, a déclaré le Bureau coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

« La menace de pertes humaines à grande échelle augmente chaque jour et des fonds supplémentaires sont nécessaires d’urgence pour permettre aux partenaires humanitaires de répondre à cette crise unique en son genre », a indiqué OCHA dans son dernier rapport publié hier mardi.

L’organisme onusien souligne que des familles prennent des mesures désespérées pour survivre, des milliers d’entre elles quittant leur foyer à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages.

Il ajoute que les risques auxquels sont confrontées les femmes et les filles, notamment les violences sexistes et les décès pendant l’accouchement, ont fortement augmenté depuis le début de la sécheresse.

Dans son rapport, OCHA note que la saison des pluies de mars à mai 2022 devrait être moyenne ou inférieure à la moyenne. Cela intervient après que les saisons d’octobre-décembre 2020, de mars-mai 2021 et d’octobre-décembre 2021 ont toutes été marquées par des précipitations inférieures à la moyenne, laissant de larges pans de la Somalie, du sud et du sud-est de l’Éthiopie, ainsi que du nord et de l’est du Kenya confrontés à une sécheresse exceptionnelle.

« Si les pluies de mars-mai (2022) ne sont pas au rendez-vous, ce sera la première fois au cours des 40 dernières années que la région aura enduré quatre saisons consécutives inférieures à la normale », a précisé OCHA.