Afrique australe: création d’un centre dédié aux changements climatiques

Le Zimbabwe fait partie des quatre pays choisis pour piloter un centre de connaissances en ligne sur les changements climatiques.La structure vise à promouvoir le partage national et régional d’informations sur les activités initiées dans le cadre du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA).

Selon le Secrétariat du COMESA, la phase pilote du portail virtuel de gestion des connaissances du programme sur les changements climatiques, qui a été activé le 14 juillet dernier, est mise en œuvre en eSwatini, à Madagascar, aux Seychelles et au Zimbabwe.

« Le portail devrait permettre d’améliorer la compréhension des questions essentielles liées aux changements climatiques, tout en fournissant un vaste centre de connaissances pour renforcer la coopération entre les organisations techniques et les Etats membres », a déclaré l’organisation ce mercredi.

Le centre répond aux programmes pilotes d’agriculture intelligente face aux changements climatiques (CSA), coordonnés par le COMESA et impliquant les cinq pays. Il s’inscrit dans le cadre d’une initiative visant à organiser les informations clés en un seul endroit et à permettre à la région d’accéder aux connaissances et de les partager facilement.

Le portail a été développé par le réseau d’analyse des politiques en matière d’alimentation, d’agriculture et de ressources naturelles (FANRPAN) et sera alimenté en contenus par les Etats membres.

La majorité des 21 Etats membres du COMESA sont très vulnérables aux risques induits par les changements climatiques, notamment les mauvaises récoltes et les pertes de bétail dues à une sécheresse prolongée et à des inondations plus fréquentes et plus graves.

Grand-Bassam assainie pour accueillir un salon régional féminin

La ville historique de Grand-Bassam, station balnéaire proche d’Abidjan, a connu samedi une opération coup de balai, en prélude au Salon pour l’autonomisation et l’innovation féminine prévu du 19 au 22 août 2021

Cette opération dénommée « Journée coup de balai à Grand-Bassam », suivie de planting d’arbres, a été initiée par M. Djie Koblé, commissaire général du Salon pour l’autonomisation et l’innovation féminine. 

En prélude à la 1ère édition de ce « salon qui va se tenir du 19 au 22 août, nous avons voulu assainir les rues de Grand-Bassam » et planter des arbres pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique, a expliqué M. Koblé. 

A ce salon, sont attendus 3.000 à 3.500 femmes dont certaines, à en croire le commissaire général, viendront du Mali, du Sénégal et du Cameroun. Des intervenants en provenance des États-Unis sont aussi annoncés. 

Laurentine Dago, présidente régionale des femmes au niveau de la Région du Sud Comoé, s’est félicitée pour ce « moment important » qu’est le nettoyage de la ville de Grand-Bassam. 

Quant à Mme Agnissan Kpidi, originaire de Grand-Bassam, ce geste est de bon aloi et se veut un acte d’embellie de la cité balnéaire de Grand-Bassam, située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, pour « recevoir toute l’Afrique ». 

L’opération a enregistré une forte mobilisation des membres de la Fédération Nationale des Associations de Femmes dans le Vivrier de Côte d’Ivoire (FENAFEVCI).

Le salon se veut par ailleurs un tremplin pour la promotion des talents féminins. Pour cette édition 2021, le thème retenu est L’entrepreuneriat féminin et l’impact de la Covid-19 sur le développement de l’économie locale. 

Inauguration de passages en pavés plastiques dans un marché d’Abidjan

Des zones piétonnes en pavés plastiques, d’une superficie de 200 mètres carrés, ont été inaugurées mardi au marché de Wassakara, à Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan, grâce à un partenariat entre la mairie et Nestlé Côte d’Ivoire.

Construites au sein du marché de Wassakara à Yopougon, elles font au total 200 m2. Selon Mme Rosine Kouassi, représentant le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, la valorisation des déchets plastiques matérialise les engagements écologiques de la firme agroalimentaire.

Cela s’inscrit dans le cadre de « notre Projet au marché je trie mon plastique», visant d’une part, à sensibiliser les acteurs des marchés que sont les commerçants et les populations et d’autre part, à collecter les déchets plastiques en vue de les recycler, a indiqué Mme Rosine Kouassi.

A Yopougon, dira-t-elle, ce projet est implémenté dans les marchés des quartiers Sicogi, Sel Mer et Wassakara. A travers ce projet, la firme agroalimentaire veut amener les citoyens et les communautés à un « engagement pour une gestion responsable des déchets plastiques ».

Procédant à l’inauguration de ces passages pavetés à base de matériaux issus du recyclage des déchets plastiques, le 6e adjoint au maire, Alexis Gouanou, s’est dit « émerveillé » de voir ces pavés en plastique, à l’allure de pavés en ciment, après la visite de ce site. 

« C’est la parfaite démonstration de ce que rien ne se perd, tout se transforme. Nous voulons avoir une commune écologique, il faut passer par là, donc c’est un sentiment de joie et de satisfaction de constater que véritablement avec le plastique on peut faire beaucoup d’autres choses », a-t-il déclaré.

Le 6e adjoint au maire de Yopougon a assuré que la mairie va s’approprier ce projet, parce qu’il est écologique. A long terme, cette technologie devrait permettre de construire des voies en pavés plastiques dans la commune, où plusieurs routes sont dégradées.  

Ce projet a lieu dans le cadre d’un protocole impliquant la mairie de Yopougon, la firme agroalimentaire et la structure Manage & Paste (MDP), spécialisée dans la gestion des déchets. Il a permis de 2020 à 2021 la collecte de 60 tonnes de déchets plastiques recyclés à 100%.

Il a en outre favorisé la création de 15 emplois directs avec notamment des collecteurs et des superviseurs, dont les meilleurs ont été récompensés lors d’une cérémonie dans les locaux de la maire de Yopougon.

Pour faire écho à la Journée mondiale sans sacs plastiques, l’entreprise agroalimentaire a décidé de poser cet acte afin qu’il résonne dans les esprits et rappeler l’intérêt d’investir dans l’économie verte, à travers des modèles économiques innovants.

Au niveau mondial, le géant agroalimentaire ambitionne de rendre 100% de ses emballages recyclables ou réutilisables d’ici à 2025. Dans cet élan, il a investi plus de 1 200 milliards Fcfa pour favoriser un marché autour du plastique recyclé et accélérer l’innovation de l’industrie de l’emballage.

«Nous nous engageons à réduire de 33% l’utilisation du plastique vierge d’ici à 2025 », a poursuivi Mme Rosine Kouassi. L’entreprise envisage de déployer sur toute l’étendue du territoire national ces modèles par les acteurs privés et publics.

La firme a collecté  587 tonnes de déchets plastiques en 2020 grâce au Projet Plastock à Port-Bouët et Yopougon, à des collecteurs indépendants à Abobo et Cocody et au Projet au marché je trie mon plastique à Treichville et Yopougon.

Le couvert forestier ivoirien estimé à 2,97 millions d’ha

Le couvert forestier ivoirien est estimé à 2,97 millions d’hectares, soit 9,2% du territoire national, selon un inventaire forestier et faunique national (IFFN) rendu public mardi.

Les résultats de cet inventaire, présentés mardi à l’issue d’un atelier à Abidjan en présence du ministre des Eaux et forêts, Alain Richard Donwahi, indiquent que seulement 13,3% des forêts classées et 32,2% des aires protégées contiennent encore une  couverture forestière.

Au cours de ces 60 dernières années, c’est 90% de la surface de la forêt ivoirienne qui a disparu, faisant de la Côte d’Ivoire un des pays de l’Afrique dont le taux annuel de déforestation est le plus élevé.

L’inventaire mentionne qu’ à ce rythme de déforestation, il restera moins de 2 millions d’hectares  de forêts en 2035 en Côte d’Ivoire et plus de forêts dans sa partie Sud, hormis les aires protégées. 

Concernant le volet faunique, les résultats sont aussi préoccupants. Selon le texte, 120 espèces ciblées ont été recensées lors des inventaires, mais trois espèces seulement totalisent plus de 40% des observations, notamment le lièvre, le guib harnaché et l’aulacode.

Confrontés au braconnage et à la destruction progressive, les grands mammifères ont quasiment disparu, du fait des conflits de l’homme avec la faune, de plus en plus fréquents. En outre, 34 espèces ont rejoint la liste rouge.

Cinq espèces sont en danger critique d’extinction, notamment le crocodile à nuque cuirassée, la panthère, le cercopithèque Diane, le colobe magistrat et le chimpanzé, tandis que neuf espèces sont menacées d’extinction. 

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de mettre en place, selon les recommandations, une structure autonome et indépendante chargée d’assurer un suivi permanent des forêts et de la faune pour préserver le patrimoine forestier.

Aujourd’hui, l’Etat s’est engagé à réduire sa production de gaz à effet de serre et à maintenir un couvert forestier de 20% au moins du territoire national.

Le dernier inventaire forestier de la Côte d’Ivoire a eu lieu en 1978 sur sa partie méridionale. Depuis, le pays cherche à trouver un compromis durable entre les productions forestières, agricoles et la restauration des services écosystémiques. 

Le Maroc et l’UE conviennent d’établir un partenariat vert

Le Maroc et l’Union européenne (UE) ont convenu, lundi, de construire ensemble un partenariat vert et procédé au lancement officiel de ce chantier.Ce partenariat puise ses fondements dans la réflexion menée sur l’avenir des relations Maroc-Union européenne, lors de la retraite de Skhirat, et sur la lancée de la Déclaration Politique Conjointe instituant le « Partenariat euro-marocain de prospérité partagée », adoptée en juin 2019 par le Conseil d’Association UE-Maroc, qui a identifié comme axe prioritaire la coopération en matière d’énergie, de lutte contre le réchauffement climatique, de protection de l’environnement et de promotion de l’économie verte, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Cet évènement, qui est une première étape clé, vient conforter la volonté commune du Maroc et de l’UE de renforcer leur relation stratégique et de longue date à travers le développement de nouveaux partenariats novateurs et mutuellement bénéfiques.

Ces partenariats viendront enrichir les mécanismes de dialogue et de coopération existants entre les deux parties et promouvoir les nouvelles ambitions définies par la Politique européenne de voisinage ainsi que les diverses priorités du Royaume.

Cette collaboration sur le Partenariat vert traduira une forte convergence politique entre les deux parties au regard des questions liées à l’environnement, le climat et le développement durable.

Elle pourra s’appuyer d’une part sur les ambitions du Pacte vert pour l’Europe, lancé en  décembre 2019, et d’autre part sur la Stratégie marocaine de développement durable adoptée en juin 2017, le Nouveau Modèle de Développement qui vient d’être présenté, les avancées importantes et les efforts  constants du Maroc en matière d’énergie, de changement climatique, d’environnement et d’économie verte, ainsi que son engagement volontariste en faveur d’une coopération triangulaire et Sud-Sud dans ces domaines.

Maroc : mobilisation pour lutter contre la pollution des mers et des océans par les déchets plastiques

La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement au Maroc, lance une opération pour lutter contre la pollution des mers et des océans par les déchets plastiques.Lancée en 2019, cette opération a connu un véritable succès grâce à l’engagement des partenaires et à la motivation des participants, indique vendredi la Fondation dans un communiqué.

L’opération a reçu en 2020 la distinction de la meilleure bonne pratique d’éducation à l’environnement sur les 4425 plages labellisées Pavillon bleu dans le monde.

Alors que les Marocains ont retrouvé le chemin des plages dans le respect des mesures sanitaires encore en vigueur, comme la distanciation sociale, les gestes barrières, le port du masque, la Fondation compte axer sa campagne sur les 105 plages de son programme Plages Propres.

Pour l’été 2021, cette opération de sensibilisation reprendra les trois temps forts de la première édition, à savoir la mobilisation d’un million de jeunes sur la période estivale et le déploiement de 10.000 actions de sensibilisation et d’éducation au développement durable auprès d’eux.

L’opération prévoit aussi la récupération de 10 tonnes de plastique par plage pendant la période estivale, précise la Fondation, qui réitère sa mobilisation pour les plages, le littoral, les mers et les océans, dont le rôle pour la préservation du climat est capital.

Le Sénégal lance un projet économique sur les déchets solides

Le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides du Sénégal (PROMOGED) a été lancé, ce jeudi 24 juin, par le président Macky Sall, à Malika (banlieue dakaroise).Doté d’un budget de plus de 206 milliards f cfa, le PROMOGED cible spécifiquement les Pôles de Dakar et Thiès (ouest), le Pôle nord (Matam et Saint-Louis) et le Pôle sud (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda).

Mais pour le chef de l’Etat, ce « programme emblématique du Sénégal zéro déchet pour un cadre de vie décent, n’est pas conçu pour les seules zones urbaines, mais pour l’ensemble du territoire, conformément à notre souci de justice sociale et d’équité territoriale : le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous ! »

« Le projet, a dit Macky Sall, aboutira à la création de sept centres d’enfouissement techniques, de points de regroupement normalisés, et de centres de tri et de transfert de déchets solides. Le projet contribuera également à la fermeture ou la réhabilitation de quelques décharges au Sénégal ».

Il a indiqué que le PROMOGED permettra de renforcer la gouvernance de la gestion des déchets solides au Sénégal et d’améliorer ses services dans les villes bénéficiaires.

De son côté, Mass Thiam, Coordonnateur de l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG), a expliqué que parmi les composantes dudit projet, il y a le renforcement de la gouvernance sectorielle et de la capacité institutionnelle, et l’amélioration des infrastructures et services de gestion des déchets solides.

M. Thiam a ajouté que le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides du Sénégal (PROMOGED) est réalisé au bénéfice de 138 communes, pour une population totale de 6.823.025 personnes soit 758.114 ménages. Il va générer 3000 emplois au profit notamment des jeunes et des femmes.

Parlant au nom des partenaires financiers, Nathan Bélète, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, s’est félicité du fait que le PROMOGED va aussi améliorer la mobilisation du secteur privé dans le secteur des déchets solides pour une qualité des services et, surtout, pour y créer des emplois verts, décents et durables pour la jeunesse sénégalaise.

« Le PROMOGED permettra ainsi d’augmenter notablement le volume des déchets solides recyclés à travers des infrastructures répondant aux normes internationales et de réduire, de façon significative le volume important de déchets jetés dans les rues ou déversés dans la mer », a poursuivi M. Bélète.

Rwanda : l’e-mobilité pour réduire les émissions de CO2

Le gouvernement rwandais et ses partenaires vont lancer un programme conjoint visant à encourager les opérateurs locaux de taxis-motos à passer à l’électrique.« Au cours de la phase de mise en œuvre, les opérateurs de motos commerciales qui souhaitent rénover leurs motos pour en faire des taxis-motos respectueux de l’environnement seront aidés à accéder à des prêts bancaires pour procéder à ladite conversion », a déclaré le chef de la société à l’origine de cette initiative.

Selon Donald Kabanda, directeur général de Rwanda Electricity Mobility Ltd, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un effort national visant à éliminer progressivement l’utilisation des motos traditionnelles à moteur fonctionnant à l’essence ou au diesel.

« Le moteur sera transformé en machine électrique, pour réduire la pollution atmosphérique causé par les émissions de gaz, ainsi que les coûts de carburant », a-t-il expliqué.

« Le coût couvrira deux batteries facilement interchangeables ainsi que le processus d’adaptation, qui consiste à remplacer le moteur à essence ou diesel et ses accessoires, notamment la chaîne et le tuyau d’échappement, par des pièces électriques », a déclaré M. Kabanda.

Il y a environ 46.000 taxis-motos au Rwanda, dont 26.000 opèrent dans la ville de Kigali. Actuellement, quelque 120 e-motos circulent sur les routes rwandaises, dont la moitié a été achetée en plusieurs versements.

Les experts des changements climatiques affirment que le remplacement des motos à combustion par des motos électriques est l’un des paris les plus solides pour réduire les émissions de CO2 et contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des populations.

Le Togo inaugure une centrale solaire de 50 Mégawatt

Fruit d’un partenariat avec la multinationale AMEA Power, basée aux Emirats Arabes Unis, la centrale photovoltaïque de Blitta (plus de 250 kilomètres au Nord de Lomé) est, selon le Togo, la plus grande en Afrique de l’Ouest.C’est un coup double. La centrale solaire, baptisée du nom du prince émirati, Sheikh Mohamed Bin Zayed, est capable de générer 90.255 MWh d’énergie par an. Elle pourra donc fournir de  l’ « énergie propre et renouvelable » à 158.333 ménages.

En outre, la centrale solaire devrait contribuer à réduire l’empreinte carbone du Togo en évitant l’émission de « plus d’un million de tonnes de CO2 tout au long de sa durée de vie ». Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a procédé le 22 juin à l’inauguration de cette infrastructure qui s’inscrit dans le cadre d’un programme visant un « accès universel à l’électricité ».

Le président togolais s’est notamment félicité de la construction « en un temps record » de la centrale avec « 80 % de la main d’œuvre locale ». Faure Gnassingbé a également souligné que c’est « la consécration du premier projet d’énergie renouvelable à grande échelle » dans son pays, avant de souhaiter que les autres projets de ce genre connaissent la même « célérité » dans la réalisation.

Réflexion sur la gestion des ressources du Massif du Fouta Djallon

L’exploitation abusive des ressources du Massif du Fouta Djallon menace la biodiversité de cet espace et met en péril la survie de plusieurs grands fleuves ouest-africains qui y prennent source.La dégradation de l’écosystème du Massif du Fouta Djallon (MFD/Guinée) inquiète les autorités africaines. En effet, au cours des dernières décennies, un certain nombre de menaces se sont conjuguées pour mettre en danger les ressources naturelles du massif et ont contribué à un déclin de leur valeur comme source d’eau, de biodiversité endémique et de potentiel bio-productif de l’environnement.

Bien que les causes sous-jacentes soient nombreuses et différentes, les principaux motifs en sont : la pression démographique, des politiques limitées et inefficaces, et la faiblesse des institutions.

Pour remédier à cette situation, la capitale sénégalaise abrite, depuis ce mardi 22 juin 2021, le 5ème Comité de pilotage du projet de gestion intégrée des ressources naturelles du massif du Fouta Djallon. Objectif : relancer le Programme Régional d’Aménagement Intégré du Massif du Fouta Djallon (PRAI-MFD).

Ce dernier a été mis en place par l’Union africaine, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Bureau des Nations Unies pour la Région Soudano Sahélienne (UNSO).

L’objectif du PRAI-MFD est de garantir la protection et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles du massif afin de contribuer à l’amélioration des niveaux de vie de la population vivant dans les hauts plateaux.

Il est financé par le Fonds de l’environnement mondial à hauteur de 11 millions de dollars à travers le programme des Nations unies pour l’environnement et concerne huit pays tributaires des eaux provenant du massif : la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et la Sierra Léone.

L’objectif de développement du projet est d’instaurer une gestion durable des ressources naturelles du MFD sur le moyen à long terme (2025) en vue de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations des régions directement ou indirectement tributaires du MFD.

Son objectif environnemental est d’atténuer les causes et les impacts négatifs de la dégradation des sols sur l’intégrité structurelle et fonctionnelle des écosystèmes du massif par l’établissement d’un cadre juridique et institutionnel régional et le renforcement des capacités institutionnelles en vue de favoriser la collaboration dans le domaine de l’aménagement du MFD.

Il s’agira aussi d’évaluer, à travers cet objectif environnemental, l’état des ressources naturelles et d’élaborer des modèles transposables de gestion durable des terres sur une base communautaire.

Le projet d’une durée de dix ans, sera divisé en deux tranches de quatre et six ans respectivement. La première tranche portera sur l’établissement d’un cadre institutionnel et juridique et le développement des capacités en vue d’instaurer un environnement favorable au renforcement de la collaboration régionale ainsi que sur la réalisation des activités de démonstration dans les sites pilotes et les hauts bassins fluviaux.

La deuxième tranche sera axée sur la consolidation et l’élargissement des modèles et des méthodes qui auront fait leur preuve et qui seront transposées dans les bassins fluviaux partagés et les zones transfrontières.

« La conduite de cet important projet demeure un exercice technique mais sa réussite dépend d’une large participation de toutes les parties prenantes. Comme on peut s’en rendre compte, la mise en œuvre de ce projet requiert la consultation, la communication et le renforcement des capacités de toutes les parties prenantes », a fait savoir la Conseillère technique n°1 du ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, Gogo Banel Ndiaye.

Côte d’Ivoire: 5 millions de personnes n’ont pas accès à des toilettes

Cinq millions de personnes n’ont pas accès à des toilettes dans les villages ivoiriens, a appris APA mardi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.L’information a été donnée par le ministre ivoirien de l’Assainissement et de la salubrité, Bouaké Fofana qui a procédé, vendredi, à Yamoussoukro à la remise d’un lot de matériel technique aux animateurs communautaires des régions de la Côte d’Ivoire pour faciliter l’accès des ménages aux latrines familiales  durables à faibles  coûts.

« En Côte d’Ivoire, l’enquête à l’indicateur multiples réalisée en 2016 par le ministère du Plan et du Développement indique que 5 millions de personnes n’ont pas accès à des toilettes dans les villages, et dans les villes. Ce qui oblige surtout les communautés rurales, les enseignants et  les élèves à pratiquer la défécation à l’air libre », a déclaré M. Fofana cité dans une note d’information transmise à APA, mardi.   

Cette situation n’est pas sans conséquences négatives, avec la présence de maladies comme la bilharziose, le choléra, et la fièvre typhoïde, a-t-il fait observer.

La remise de ces équipements  s’inscrit dans le programme social du gouvernement (Ps-gouv ). Il s’agit pour l’État de construire un bloc de six latrines dans les écoles des villages cibles, et d’amener les communautés rurales à se construire et utiliser des latrines familiales durables  afin de mettre fin à la défécation à l’air libre.

Ainsi, le programme a intégré la participation d’agents communautaires constitués en Très petites entreprises (TPE). Ces derniers  sont formés en technique de construction de latrines durables, en collecte de données et en gestion entrepreneuriale.

«  Les conséquences du phénomène de la défécation à l’air libre touchent également à des questions de dignité humaine. Surtout chez les femmes, les filles et les personnes  vulnérables », a déclaré le ministre de l’Assainissement et de la salubrité, Bouaké Fofana.

« Cette dégradante situation peut susciter et suscite toujours un sentiment de honte qui, à son tour, peut être cause d’absentéisme, d’abandon scolaire, ou exposer à des risques de viols particulièrement chez les jeunes filles », a-t-il poursuivi, soulignant que « la pratique de la défécation à l’air libre entraîne un fort taux de morbidité et de mortalité surtout chez les enfants de moins de 5 ans ».

Saisissant l’occasion, il a exprimé  la volonté du gouvernement ivoirien d’assurer l’accès de tous dans des conditions équitables à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats.

A cet égard, M. Fofana a demandé aux partenaires techniques et financiers, au secteur privé d’accroître les ressources dédiées aux financements de l’assainissement en milieu rural.  

« Si les financements collectifs  bénéficient de financements adéquats, l’assainissement autonome reste  encore largement sous financé  .Or  ce type d’assainissement concerne la quasi-totalité de nos villages  et même nos villes de l’intérieur », a-t-il conclu.  

 Le ministre a invité l’ensemble des populations à faire de l’utilisation et de la construction  des toilettes une pratique courante  pour la préservation de la santé de tous et la restauration de la dignité humaine. 

La Côte d’Ivoire prépare un planting de 50 millions d’arbres « en une journée » en 2021

L’Etat de Côte d’Ivoire, confronté à une dégradation accrue de son couvert forestier ces dernières décennies, prépare un reboisement ambitieux avec le planting de 50 millions d’arbres « en une journée » en 2021.

« Cette année, nous voulons un objectif encore plus ambitieux, c’est pourquoi nous avons fixé l’objectif à 50 millions d’arbres à planter en une journée », a dit le colonel Inza Traoré, chargé de l’Initiative cacao et forêts, au ministère ivoirien des Eaux et forêts.

Le colonel Traoré s’exprimait, jeudi à Abidjan, à l’occasion d’un atelier autour du thème « Dialogue national sur les produits agricoles de base et de déforestation en Côte d’Ivoire ».

C’est important, dira-t-il, « mais pour y parvenir, nous pouvons compter sur la participation et l’implication de toutes les couches sociales », ainsi que des compagnies privées des différentes filières agricoles, toutes les couches de l’industrie et de l’économie pour atteindre cet objectif.

Selon le colonel Inza Traoré, « les préparatifs ont débuté depuis quelques mois déjà ».  En 2019, plus de 1,3 million d’arbres ont été plantés en un jour pour un objectif de 1 million, et en 2020, autour de 5,4 millions d’arbres enregistrés pour une opération visant 5 millions d’arbres. 

Pour restaurer le couvert forestier du pays, plusieurs organisations aident l’Etat de Côte d’Ivoire. Fans cet élan, Trocical Forest Alliance et Proforest, ont initié un dialogue national sur les produits agricoles et la déforestation en Côte d’Ivoire. 

La directrice de Tropical Forest Alliance Afrique, Saball Meschi, s’est réjouie de réunir des représentants de différents secteurs de production (hévéa, palmier à huile, cacao, bois), à Abidjan, pour « définir et alimenter les enjeux » quant à la protection des forêts.

Elle a noté que dans différentes filières, il y a différentes initiatives qui se font dans le cadre de la protection des forêts. Son organisation voudrais voir comment il est possible de créer davantage de synergies pour avoir un « impact plus incisif, car la question est urgente ».

« La chose la plus importante,  c’est de préserver les forêts classées, de reboiser les zones qui sont endommagées et d’augmenter la productivité des espaces adéquats pour la production tout en protégeant les forêts », a-t-elle poursuivi.  

La Côte d’Ivoire est confrontée à une déforestation « alarmante ». Entre 1990 et 2015, le pays a perdu plus de 60% de son couvert forestier et ne compte aujourd’hui plus que de 3,4 millions d’hectares de forêts, soit environ 11% du territoire national couvert de forêts.

En 1960, la Côte d’Ivoire comptait plus de 12 millions d’hectares de forêts. L’Etat ivoirien a adopté, en mai 2018, une nouvelle politique de préservation, de réhabilitation et d’expansion des forêts, une stratégie dont le coût est estimé à environ 600 milliards de Fcfa.

« Pour la mise en oeuvre de cette stratégie qui vise à réhabiliter les forêts de Côte d’Ivoire, nous avons besoin de toutes les parties prenantes » surtout le monde agricole, car « l’agriculture est le principal moteur de la déforestation en Côte d’Ivoire », a indiqué le colonel Traoré.

Aujourd’hui, le pays est engagé dans l’Initiative cacao et forêts, un projet conjoint entre l’Etat de Côte d’Ivoire, l’Etat du Ghana et les compagnies privées du cacao et du chocolat pour adresser la problématique de la déforestation dans la chaîne d’approvisionnement du cacao.

Le secteur privé ivoirien présente un recueil RSE au gouvernement

Le secteur privé ivoirien a présenté jeudi à des représentants du gouvernement un recueil de bonnes pratiques de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en Côte d’Ivoire, lors d’une cérémonie à Abidjan.Ce projet porté par la Chambre de commerce européenne de Côte d’Ivoire (Eurocham), associe plusieurs entreprises locales qui se sont engagées à travers ce recueil intitulé « Cap sur la RSE », qui invite toutes les personnes morales pour « une économie plus responsable ».

M. Marc Alberola, président de Eurocham, a exhorté l’Etat ivoirien à accompagner les entreprises dans cet élan. Trois membres du gouvernement étaient présents: le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, le ministre de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi.

Le ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, chargé de l’Intégration africaine, Alcide Djédjé, a également pris part au lancement du recueil RSE, qui prend progressivement place dans la stratégie des entreprises. 

L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, a dit être convaincu que la RSE « va devenir la norme dans l’avenir »; et la Côte d’Ivoire qui exporte 40% de ses produits vers l’UE, doit motiver les entreprises vers la RSE.

M. Alcide Djédjé a fait observer qu’en réalité cela est une déclinaison des ODD (Objectifs de développement durable), révélant que cette norme à l’avenir sera exigée pour opérer sur le marché européen, c’est pourquoi les entreprises devraient s’en « approprier ».

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie,  Souleymane Diarrassouba, a rappelé que cette conception n’est pas nouvelle, toutefois elle ouvre la voie de la compétitivité à travers la traçabilité et « les entreprises n’ont d’autres choix que de s’engager dans cela ».

« Ca devient une obligation », a-t-il lancé, avant d’ajouter que « ce sont des sujets importants que nous avons intégré dans la Conception de la stratégie de développement industriel durable et inclusive ». 

La RSE peut à première vue sembler générer un coût, mais cela est « un facteur de création de valeurs et le gouvernement va accompagner cela », a rassuré le ministre du Commerce et de l’industrie devant les dirigeants d’entreprises.

Outre les questions d’environnement et de durabilité, les enjeux liés à la santé et au bien-être sont pris en compte par la RSE. Cependant, elle résulte d’une prise de conscience du secteur privé: plus de 55 entreprises et associations ont pris part à ce recueil. 

A travers ce recueil de près de 160 pages, Eurocham veut mettre en valeur les actions RSE en entreprise en Côte d’Ivoire et inciter celles qui n’ont pas encore adopté cette démarche à s’engager.  

Côte d’Ivoire: citoyens et entreprises appelés à « adopter la pensée verte »

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a invité vendredi les citoyens, les collectivités et les entreprises à « adopter la pensée verte » afin de préserver l’environnement, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement.

« Citoyens de la Côte d’Ivoire, j’en appelle à l’adoption de la pensée verte les 5 juin de chaque année », marquant la Journée mondiale de l’environnement, a lancé M. Jean-Luc Assi, qui a lancé la « Quinzaine nationale de l’environnement et du développement durable (QNEDD 2021) ».

Il a en outre interpellé les citoyens, les collectivités, les entreprises et les agriculteurs sur « le sens de leur responsabilité dans la protection et la préservation de l’environnement ». Car, « c’est ensemble que nous pouvons donner vie à nos écosystèmes ».  

M. Assi a fait observer qu’aujourd’hui « en Côte d’Ivoire, les activités agricoles, les aménagements divers, l’urbanisation et l’exploitation forestière et minière limitent la biodiversité », au point que « le pays ne dispose qu’environ 3 millions d’hectares de forêts, près de 90 % de moins qu’au début des années 1960 ».   

Ce concept, soutiendra-il, « est en lien avec la restauration des écosystèmes et peut prendre de nombreuses formes, c’est-à-dire planter des arbres, verdir les villes, réaménager les jardins, changer les régimes alimentaires ou assainir les fleuves et les côtes ».  

Il a appelé à « un Ivoirien éco-citoyen dont les gestes les plus infirment préservant son environnement, restaurent son écosystème chaque jour partout où ils sont dégradés ». Une attitude en phase avec le thème de la journée : « Restaurer les écosystèmes ».    

Le slogan national, lui, est «Ensemble redonnons vie à la nature ». Pour renforcer ses actions de lutte contre la dégradation des écosystèmes, le pays s’est doté d’une brigade d’une cuvée de 650 commandos déployée sur le terrain le 6 août 2020 après une formation d’environ deux ans.

Le pays a également lancé le Projet approche de durabilité et de mise à l’échelle pour la transformation de la gestion, la restauration des paysages forestiers et la biodiversité en Côte d’Ivoire ; et a créé récemment un Parc national dénommé Mabi-Yaya.

Des représentants du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire ont pris part à cette Journée. Le message du secrétaire général de l’organisation porté, ressort que « d’après la science, ces 10 prochaines années sont notre chance ultime d’empêcher une catastrophe climatique, d’endiguer le flux de pollution et de mettre fin à l’extinction des espèces ».   

Chaque 5 juin se tient la Journée mondiale de l’environnement. Selon les Nations Unies, environ 4,7 millions d’hectares de forêts tropicales sont perdus par an dans le monde. En Afrique, l’écosystème fait l’objet de surexploitation, ce qui cause la dégradation du milieu naturel.  

Maroc : la BAD souligne l’importance des sauvegardes sociales et environnementales pour une relance plus inclusive

La Banque africaine de développement (BAD) organise, du 1er au 3 juin, un séminaire sur les sauvegardes sociales et environnementales qui encadrent ses opérations dans le Royaume.Tenu en distanciel, l’atelier a réuni plus d’une centaine de participants et experts des agences d’exécution et des unités de gestion de projets financés par la Banque.

Cet atelier, organisé en partenariat avec les autorités marocaines, a pour principal objectif de renforcer la prise en compte des mesures sociales et environnementales dans la gestion opérationnelle des projets actifs et en préparation, indique un communiqué de la BAD parvenu à APA.

Il a contribué à sensibiliser les parties prenantes sur les exigences de la législation nationale applicable aux opérations et dans les accords de financement.

Le séminaire a également favorisé une meilleure appropriation des rôles et responsabilités dans la mise en œuvre et le suivi des mesures environnementales et sociales des projets. D’autres dimensions ont pu être appréhendées, liées notamment à l’appropriation du mécanisme de gestion des recours et du suivi.

A l’ouverture de l’atelier, Brice Mikponhoue, représentant le responsable-pays de la BAD pour le Maroc, a affirmé « l’engagement de la Banque africaine de développement à soutenir une relance socialement inclusive et écologiquement durable au Maroc. Ce séminaire conjoint a renforcé l’excellent partenariat que nous entretenons avec nos partenaires marocains pour soutenir encore plus cette dynamique en adoptant les meilleures pratiques en la matière. »

« Il est impératif de consolider le suivi social et environnemental des projets, en particulier dans le contexte actuel de crise que nous traversons », a souligné, pour sa part, Issa Maman-Sani, directeur du département des Sauvegardes et de la Conformité à la Banque africaine de développement.

Les échanges entre les participants et les experts de la Banque ont permis de répondre aux attentes des institutions publiques marocaines, qui ont souligné la « nécessité d’approfondir davantage la connaissance des mécanismes et outils de sauvegarde » afin de « structurer une nouvelle génération de projets priorisant les dimensions sociales et environnementales, au bénéfice des populations ».

Les spécialistes de la Banque ont, quant à eux, insisté sur l’importance des sauvegardes et leurs objectifs respectifs. Leur maîtrise, ont-ils affirmé, permet de « mieux anticiper certains risques opérationnels, tout en garantissant la durabilité environnementale et sociale des opérations de la Banque qui sont les préalables à une croissance inclusive et durable. »

Ils ont ainsi rappelé le déploiement d’un ensemble d’instruments dans le cadre du Système de sauvegardes intégré, avec l’objectif de promouvoir le bien-être des populations africaines, en adéquation avec les cinq priorités stratégiques de la Banque.

Depuis plus d’un demi-siècle, l’engagement total de la Banque africaine de développement au Royaume s’élève à plus de dix milliards d’euros, avec des financements couvrant les secteurs de la santé, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain, de l’agriculture et du secteur financier.

Côte d’Ivoire: une firme crée en un an 50 emplois via le recyclage de déchets

Une firme opérant dans l’agroalimentaire a annoncé, mardi, avoir créé en Côte d’Ivoire en un an 50 emplois viables via le recyclage de déchets.

L’annonce a été faite par Thomas Caso, Directeur général  Nestlé Côte d’Ivoire, filiale du géant agroalimentaire suisse.

M. Thomas Caso s’exprimait à l’occasion du lancement de la deuxième édition de la Foire Francophone sur la gestion et le recyclage des déchets, organisé par la Fondation Magic System en partenariat avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD).

Le groupe, selon la vision de ses dirigeants, vise 100% d’emballages utilisées dans ses usines recyclables d’ici à 2025. En Côte d’Ivoire, depuis 2019, la firme explore de nouvelles approches dans le processus de collecte et de tri des déchets plastiques.

« Avec ce modèle, en 2020, nous avons pu collecter et recycler 587 tonnes de déchets plastiques, et nous avons créé 50 emplois directs et indirects et sensibilisé plus de 3 500 personnes », a ajouté M. Caso. 

Le ministre ivoirien de l’Assainissement et de la salubrité, Bouaké Fofana, a salué cette initiative de la Fondation Magic System qui « permet d’intéresser les jeunes aux enjeux du changement climatique et de la gestion des déchets ».

« Quand je vois autant de jeunes venir autour des ordures, c’est qu’il y’a quelque chose qui les attire », le business qui en est suscité, « c’est pourquoi, je suis content de l’initiative de A’Salfo et de la Fondation Magic System », a-t- il lancé.

Pour lui, cette fondation, « en ajoutant sa voix à celle des autres et de l’institutionnel, ça nous permet de faire des pas de géant dans la gestion des déchets », qui est un secteur pourvoyeur d’emplois. En Côte d’Ivoire, environ 10% de métiers verts sont créés dans le pays.

La firme veut poursuivre son leadership auprès des acteurs privés. Dans cet élan, en 2020, elle a co-fondé l’Association ivoirienne de valorisation de déchets plastiques et assure la vice-présidence.

« Il s’agit d’un collège d’entreprises privées investies autour d’une meilleure gestion des déchets plastiques », a fait savoir M. Thomas Caso.

Économie verte

La foire francophone a regroupé plusieurs entreprises locales et opérantes dans l’espace de la francophonie, qui font la collecte et le recyclage des déchets, surtout les déchets plastiques qui sont polluants pour la nature.

Assamoi Linda Okkossi, responsable sécurité, santé et environnement à Nestlé Côte d’Ivoire et Sénégal, a fait savoir que l’entreprise, en interne, a développé un programme zéro déchet à la décharge.

La société qui envoyait près de 7.000 tonnes de déchets à la décharge, depuis 2018, envoie aujourd’hui « zéro déchet à la décharge ». Avec les déchets sous forme de papiers, l’entreprise fabrique des alvéoles d’oeufs, tandis que les déchets plastiques sont transformés en pavés ou des seaux.

Ses déchets organiques, tels le marc du café, l’entreprise les utilise  pour faire de l’engrais. La masse maggi issue des déchets usines est transformée en biocarburant, notamment en bio gasoil et en bio fuel. Et ce, en partenariat avec une structure locale.

Au regard de ces efforts, il a été décerné à la firme le prix de la meilleure entreprise écocitoyenne de Côte d’Ivoire en 2017 et 2019.

Transformer l’avenir 

La foire francophone sur la gestion et le recyclage des déchets est ouvert à tous les jeunes de l’espace francophone porteurs d’initiatives dans le domaine, aux acteurs publics et privés de développement et aux institutions.

La jeunesse a été impliquée au coeur de ce projet parce que « notre continent est composé aujourd’hui à 70% de jeunes et on ne peut pas parler d’avenir sans associer les jeunes à un tel projet », a soutenu A’Salfo, lead vocal du groupe Magic System.

Cette plateforme vise à amener « les jeunes à prendre leur avenir en main. Il va arriver une certaine époque où certaines générations ne seront plus là et ce sont les jeunes qui vont subir les affres du changement climatique. Donc, c’est important qu’on interpelle cette jeunesse », a-t-il dit. 

Les jeunes viennent « exposer leurs initiatives aux fins d’être accompagnés par des partenaires comme l’Union européenne qui met à la disposition des jeunes un lien pour présenter des projets qui peuvent être financés jusqu’à hauteur de 5 millions Fcfa », a fait remarquer A’Salfo.   

L’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, a conseillé les jeunes de ne jamais attendre les opportunités, mais à les chercher et faire un maximum pour réaliser leurs rêves.

Côte d’Ivoire: le Pnud lance un rapport présentant une nouvelle ère géologique

Le bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Abidjan a lancé mercredi le Rapport sur le développement humain 2020, présentant une nouvelle ère géologie dénommée « anthropocène ».

Le lancement national du Rapport sur le développement humain (RDH) 2020 a réuni le ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé, le ministre des Eaux et forêts, Alain Donwahi, celui de l’Environnement Jean Luc Assi et la ministre en charge de la lutte contre la pauvreté, Myss Dogo.

Le thème de l’édition 2020 du Rapport sur le développement humain, lancé à Oslo en Norvège par l’administrateur du Pnud le 15 décembre 2020, est intitulé « Le développement humain et l’anthropocène: la prochaine frontière ».

Le monde entre dans une nouvelle ère, l’anthropocène, « caractérisée par des bouleversements multiples, dus aux pressions exercées sur la planète par l’humanité et qui ont fondamentalement modifié les systèmes écologiques nécessaires à la vie sur la terre », a dit la représentante résidente du Pnud, Mme Carol Flore-Smereczniak.

Le rapport ressort que de nombreuses inégalités en matière de développement humain se sont accentuées malgré les performances économiques enregistrées au niveau mondial ou national. Cette situation montre que les fruits de la croissance sont distribuées de façon « inégalitaire ».

En outre, le texte mentionne les pressions de l’activité humaine, économique et sociale sur la nature, l’environnement et l’écosystème, conduisent la civilisation humaine dans cette nouvelle époque géologique.

Le troisième élément clé de ce rapport est que la pandémie de Covid-19 a « mis en lumière notre vulnérabilité existentielle, sociale et économique, avec par ailleurs des gains sur le plan de la préservation environnementale », a relevé Mme Flore-Smereczniak. 

En Côte d’Ivoire, la principale cause du réchauffement climatique est issue des actions conjuguées de l’homme sur la biodiversité et les ressources naturelles. Aujourd’hui, le pays fait face à la déforestation et à une dégradation de ses forêts. 

On enregistre une perte de plus de 75% du couvert forestier entre 1900 et 2015. M. Donwahi a indiqué que la Côte d’Ivoire a perdu 80% de sa couverture forestière de 1900 à 2015; et au rythme de cette déforestation, le pays pourrait perdre la totalité de ses forêts d’ici à 2034 si rien n’est fait.

L’agriculture extensive a au fil des années détruit la forêt, modifiant le climat et la face verte du pays. De ce fait, la faible productivité des exploitations agricoles, la perte des fertilités des sols, l’irrégularité de la pluviométrie, montrent que « nous avons atteint la limite du possible », a-t-il dit.

La ministre du Plan et du développement durable, Kaba Nialé, a fait observer les conséquences de la pression sur la nature affichent des phénomènes probants en Côte d’Ivoire avec, aujourd’hui,le rationnement électrique que traverse le pays.

Le rapport présente par ailleurs « un ajustement de l’Indice de développement humain qui prend en compte les pressions exercées sur la planète, le faisant entrer dans une nouvelle ère géologique ». 

Le Maroc appelle à instituer l’éducation au développement durable comme une priorité impérative

La présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement au Maroc, la Princesse Lalla Hasnaa, a appelé, lundi, la communauté internationale à s’engager résolument, pendant cette décennie, à instituer l’éducation au développement durable comme une priorité impérative, soulignant le caractère urgent de cette action.Dans un message-vidéo diffusé lors de la grande session plénière de la Conférence mondiale de l’Unesco sur l’éducation au développement durable, qui se tient du 17 au 19 mai sous forme virtuelle, la Princesse Lalla Hasnaa a affirmé que la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement s’emploie, depuis plus de deux décennies, à développer différents programmes destinés à réduire ou supprimer l’impact négatif de l’Homme sur la nature.

« Chargée de l’enseignement et de la transmission des savoirs, l’école est, plus largement et plus prioritairement encore, un espace d’éducation et de transmission des valeurs. Eduquer la jeunesse au respect de l’environnement, c’est croire à la promesse d’un monde nouveau plus harmonieux et durable », a-t-elle soutenu.

Selon elle, « l’éducation au développement durable, thème qui nous réunit aujourd’hui, est la clé de la réussite », exprimant sa fierté du partenariat liant la Fondation et l’Unesco « avec qui nous œuvrons de concert depuis 2020 pour que soit intégrée l’éducation à l’environnement, dans les curricula (scolaires), à tous les niveaux jusqu’au baccalauréat ».

A cet égard, le Maroc est l’un des trois pays dans le monde qui mène une expérience pilote pour le programme Global Schools de l’Unesco, a fait observer Lalla Hasnaa.

«Une génération nous sépare du sommet de Rio », a-t-elle constaté, estimant qu’il était impératif de réfléchir aux motivations qui ont pu freiner l’introduction de l’enseignement au développement durable dans les curricula.

Casablanca : Réouverture du plus grand parc urbain en Afrique

Le parc de la Ligue arabe à Casablanca a rouvert ses portes au public, mercredi, après des travaux de réhabilitation, pour un coût global estimé à près de 100 millions DH, a indiqué à APA le 1er vice-président du Conseil communal de Casablanca, Abdessamad Haiker.Considéré comme le plus grand parc urbain d’Afrique arabe une superficie de 30 hectares, le parc de la Ligue arabe a fait l’objet des travaux de réhabilitation qui s’inscrivent dans le cadre de la préservation de son patrimoine naturel qui remonte au début du 20ème siècle, dans le respect des normes modernes relatives à la protection de l’environnement et des infrastructures de divertissement.

Tous les espaces du parc ont été réaménagés, avec la création d’un parcours sportif, de manèges, de cafés, de kiosques et de sanitaires, entre autres. Ce parc est considéré comme un des importants sites de la ville, représentant un des espaces historiques de la capitale les plus prisés de la population locale et de visiteurs en quête de détente et de divertissement.

Lancement à Abidjan de la 2e Foire Francophone sur le recyclage des déchets

La Fondation Magic System a lancé jeudi à Abidjan la 2e édition de la Foire Francophone des jeunes sur la gestion et le recyclage des déchets, prévue du 25 au 26 mai 2021.

La Fondation Magic System organise cette foire en partenariat avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD). Elle s’inscrit dans le cadre de l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques (IJLCC).

Cette deuxième édition « aura plusieurs innovations avec à la clé la participation de jeunes porteurs d’initiatives venant des pays francophones du monde », a indiqué face à la presse Jean Louis Boua, le directeur exécutif de la Fondation Magic System, au siège de l’organisation.

L’édition 2020 avait une envergure régionale, mais cette année l’événement a été redimensionné à une stature internationale pour « engager » et sensibiliser encore plus de jeunes sur les enjeux et les défis de la gestion et le recyclage des déchets, a-t-il ajouté.

« Aujourd’hui nos rues, malgré les efforts de nos gouvernants, sont jonchées de déchets et ces déchets, au lieu de représenter une menace, devraient pour nous représenter une mine d’or » grâce à la revalorisation, a dit M. Boua, qui a invité les jeunes à s’engager dans les métiers verts.

Par le biais des « métiers verts, de l’économie verte, circulaire et solidaire, les jeunes peuvent apporter leur modeste contribution dans la lutte contre les changements climatiques », a soutenu M. Jean Louis Boua.

Le directeur exécutif de la Fondation Magic System a fait savoir que les candidatures des jeunes porteurs de projets sont « encore ouvertes et seront clôturées le 10 mai 2021 ». Pour cette édition, une dizaine de projets seront récompensés contre deux l’année précédente.

Les projets attendus devaient être innovants et peuvent porter sur tout type de déchet. Les postulants devront toutefois renseigner un formulaire de candidature où ils indiqueront leurs initiatives, televerser deux photos et une vidéo de présentation de 60 secondes.

Les candidats seront notamment sélectionnés selon les critères de pertinence de l’initiative portée, le caractère innovant, l’âge du promoteur (être âgé de 18 à 35 ans), mentionné un document de la Fondation qui envisage de créer des emplois verts au profit des jeunes.

A l’issue de la sélection, 300 jeunes entrepreneurs, porteurs d’initiatives seront retenus pour présenter leurs projets dont 200 participeront en préférentiel (100 d’entre eux auront accès à l’exposition et pourront présenter leurs projets), tandis que les 100 autres participeront en ligne.

Des stands seront mis à la disposition de 100 jeunes porteurs d’initiatives sélectionnés pour une participation en préférentiel. Ce sera l’occasion pour ces jeunes de faire connaître leurs projets aux visiteurs et aux partenaires techniques et financiers. 

Les déchets constituent une menace pour le climat. Selon International Solid Waste Association, les déchets sont responsables des 5% des gaz à effet de serre de la planète. En Côte d’Ivoire, une étude menée par le GIZ, note que la production de déchets est estimée à 0,64 Kg par habitant et par jour contre 0,46 Kg par habitant/jour au niveau africain.

Le groupe Magic System a été fait ambassadeur de la lutte contre les changements climatiques par le ministère ivoirien en charge de l’Environnement et du développement durable, en reconnaissance de son engagement dans la lutte contre ce phénomène.

La foire Francophone offre aux participants des ateliers thématiques sur la gestion et le recyclage des déchets, des tables-rondes et des rencontres B2B. Des plateformes qui permettront aux jeunes de développer un business autour de leurs projets.

La Côte d’Ivoire réalise un inventaire forestier de 4,5 milliards Fcfa

La Côte d’Ivoire a réalisé un inventaire forestier et faunique national (IFFN) et une évaluation de la pression tropicale du pays, sur une période de deux ans, d’une valeur de 4,596 milliards Fcfa.

Le projet a été présenté, jeudi, par le directeur de Cabinet adjoint du ministère ivoirien des Eaux et forêts, le colonel-major Mé Kouamé Martial, qui avait à ses côtés M. Pascal Cuny, le représentant du maître d’œuvre, ONF International (ONFI), lors d’une conférence de presse.  

« Au total, on peut dire que l’inventaire aura coûté 4,596 milliards de Fcfa », a indiqué le colonel-major Mé Kouamé Martial, tout en insinuant que cet inventaire forestier et faunique se veut un outil statistique et de planification.

L’inventaire devrait permettre de connaître toutes les essences d’arbres, les occupations agricoles des forêts classées et les différentes espèces animales qui peuplent les forêts et l’écosystème faunique du pays. 

Selon M. Pascal Cuny, après un an et demi de travail sur le terrain, la phase de collecte des données est achevée et a permis de recueillir 1,2 million de données qui vont être analysées et dont les résultats seront officiellement présentés fin juin 2021.

Environ 120 personnes issues des différentes structures en charge du développement et de la protection des forêts ont été formées et mobilisées tout au long de cette phase, où 31 régions et 108 départements que compte le pays ont été visités.

Il a fait savoir que « 1 366 unités d’échantillonnage de 25 hectares  (forêt socio-économique) ont été inventoriées et 919 transects (faune) ont été observés ». En outre, ONF Côte d’Ivoire a diligenté 25 missions de contrôle dont 13 pour la faune et 12 pour la forêt et la socio-économie. 

Ce projet qui a commencé en 2019 a pour objectif de faire l’inventaire de la faune et de présenter le spectre de la disparition des forêts.  L’appel d’offre lancé en 2017, a été conclu en 2018 avec l’Office national de la forêt de France (ONF International, sa filiale était le maître d’oeuvre). 

Pour le colonel-major Mé Kouamé, « c’est un projet assez important, car depuis 1979, il y a eu un inventaire forestier en Côte d’Ivoire, qui a été d’ailleurs très partiel puisqu’il n’a pas concerné l’ensemble du territoire ivoirien ». 

De ce fait, il était important que ces données soient actualisées, a relevé l’officier ivoirien. L’inventaire qui devrait s’achever au 31 décembre 2020, a subi une prorogation de six mois suite à un retard dû à la crise sanitaire de Covid-19 et prendra fin le 4 juillet 2021. 

La Côte d’Ivoire a perdu plus de 80% de son couvert forestier entre 1960 à ce jour, entraînant la disparition des ressources forestières. Le pays, aujourd’hui, a moins de 1.000 éléphants sur son sol, alors qu’à l’indépendance, il en comptait 100.000.  

Le gouvernement ivoirien a adopté, en 2018, une politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts avec pour objectif de restaurer d’ici á 2030 un taux de 20% du couvert forestier national. 

L’Afrique s’arme pour lutter contre la pollution marine

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, a récemment abrité un séminaire regroupant 25 auditeurs de 14 pays du continent.Le risque zéro n’existe pas. Surtout dans le secteur des hydrocarbures où la probabilité d’accidents est grande avec notamment l’exploitation offshore du gaz et du pétrole.

Dans un souci de prévention, l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi) a organisé, du 13 au 15 avril 2021, une session de formation sur la « lutte contre les pollutions accidentelles par hydrocarbures en mer et sur le littoral ». Objectif : réfléchir à « une riposte efficace en cas de situation critique ».

Car, a affirmé Guillaume Turquet de Beauregard, Coordonnateur régional du projet Action de l’Etat en mer (Golfe de Guinée), « la question n’est plus de savoir si l’accident va arriver mais plutôt quand il va se produire ».

Or en Afrique de l’Ouest, selon M. Turquet de Beauregard, « environ un tiers des habitants vit sur le littoral et plus de la moitié du PIB de la région provient des zones côtières ». C’est à l’aune de cette constatation que l’on mesure, a-t-il déclaré, la nécessité pour les Etats de « prendre conscience de l’importance stratégique des réponses à apporter (puisque) l’impréparation les conduit à improviser dans l’urgence ».

La pollution marine a des effets néfastes sur l’environnement, la pêche, le tourisme etc. Partant, les pays du Golfe de Guinée, qui pèsent 5 % dans la production mondiale de pétrole, prennent la menace au sérieux.

En effet, a souligné le Commandant Abé Aké Lazare, Directeur de l’Ismi, cette zone « est fortement exposée aux risques de pollution marine » à cause de « l’existence de routes maritimes stratégiques pour le commerce mondial et de diverses activités d’exploitation de ressources dangereuses ».

La formation proposée par l’Institut de sécurité maritime interrégional est mixte avec « une partie théorique réalisée à distance le mois dernier et une partie pratique ayant eu lieu la semaine dernière ».

Les participants aux cours dispensés par des formateurs du Centre français de documentation, de recherche et d’expérimentation (CEDRE) étaient originaires du Ghana, du Togo, du Bénin, du Nigeria, du Cameroun, du Gabon, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Liberia, du Congo, de la Guinée, de la République démocratique du Congo, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire et de la France.

A en croire les organisateurs, l’enseignement est « certifié conforme aux standards de formation anti-pollution OMI de niveau 2 ». Le dernier chapitre du séminaire a été, d’après la source, un exercice pratique sur le plan d’eau du Port autonome d’Abidjan (PAA) avec mise en oeuvre d’un chantier de dépollution, de moyens de confinement et démonstration d’absorbants.

Afrique: Bolloré engagé dans la préservation des tortues marines

Bolloré Ports met en œuvre des programmes de préservation de la biodiversité en Afrique.Le travail vise à assurer la durabilité des espaces de ses 21 concessions portuaires dans le monde dont 16 sur le continent africain.

En partenariat avec l’ONG Ecocentre Renatura, Congo Terminal sensibilise des centaines de familles de Pointe Noire aux enjeux des tortues marines, aux méfaits du braconnage et aux implications de l’eau pour la planète, rapporte un communiqué reçu ce lundi à APA.

Le texte souligne qu’au Ghana, Meridian Port Services (MPS) met en œuvre depuis 2018, un programme pour la conservation des tortues marines.

Ce programme consiste à transférer en toute sécurité les œufs de tortue se trouvant menacés dans leur milieu naturel vers une écloserie fermée reproduisant leur environnement, dans une atmosphère propice à leur éclosion.

L’initiative est menée conformément à la norme de performance de la Société financière internationale (SFI) pour la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles vivantes.

Au Timor-Leste où Bolloré Ports va démarrer dès 2022 les activités du port en eaux profondes de Tibar Bay, des études environnementales lancées avec le concours de la Banque Mondiale, ont permis de définir les mesures compensatoires à mettre en œuvre pour reconstituer une zone de mangrove tout en augmentant sa surface et préserver la faune marine par la mise en place d’un éclosoir pour protéger les tortues.

Moroni Terminal aux Comores va aussi s’engager cette année dans le programme gouvernemental de protections de tortues marines.

« Bolloré Ports attache de l’importance à la durabilité environnementale et sociale de ses activités. C’est à ce titre que l’ensemble de nos terminaux portuaires mettent en œuvre une politique environnementale qui vise à préserver les écosystèmes de nos installations. Avec le concours des ONG et experts environnementaux, nos équipes identifient et gèrent les risques environnementaux et sociaux associés à nos activités. Nous déployons à cet effet des méthodes innovantes afin d’assurer la préservation de la flore et de la faune », a précisé Olivier De Noray, Directeur général des concessions de Bolloré Ports.

Par ailleurs, les terminaux opérés par Bolloré Ports sont engagés dans les processus de certification environnementale ISO 14001/2015.

Guinée: don d’une flotte de 56 camions pour l’assainissement de Conakry

Le Fonds Lives and Livelihoods (LLF), une initiative multilatérale de développement mise en place par la Banque islamique de développement (BID) et le gouvernement guinéen ont offert une flotte de 56 camions pour l’assainissement de Conakry.

Selon une note d’information transmise à APA, dimanche, la cérémonie s’est déroulée sur l’esplanade du Palais du Peuple de Guinée, sous le patronage du président de la République de Guinée, Alpha Condé. Ces 56 engins visent à améliorer les conditions de santé et d’hygiène des quelque 1,7 million d’habitants de Conakry. 

Les camions ont été achetés dans le cadre d’un financement de 54 millions de dollars US alloué au Projet d’assainissement de Conakry par le Fonds Lives & Livelihoods et ses partenaires, indique une note transmise à APA.  

Ce projet, l’une des 28 initiatives marquantes soutenues par LLF en Afrique et en Asie, bénéficie de l’appui de plusieurs partenaires de coopération au développement, et vient renforcer les capacités de l’Agence nationale de l’assainissement et de la salubrité publique (ANASP). 

Il vise en outre à relever les problèmes urgents de l’élimination des déchets solides en priorité dans les quartiers les plus pauvres de la ville de Conakry. Avec ces véhicules, le traitement des boues passera de zéro en 2017 à 500 mètres cubes par jour en 2022.

Le nombre de cas de paludisme, de diarrhée, de schistosomiase et de typhoïde devrait grâce à ces outils d’assainissement, diminuer de moitié chez les enfants de moins de 5 ans. Le projet devrait créer par ailleurs des centaines d’emplois directs et indirects. 

« Des populations vivant dans un environnement salubre et en bonne santé sont des citoyens capables de s’investir pleinement dans le processus de résilience et de relance socioéconomique amorcé en Guinée dans la dynamique de l’émergence espérée en 2040 », a déclaré Alpha Condé. 

Dr Bandar Hajjar, président de la BID, a soutenu dans une allocution que « l’accès à l’élimination efficace des déchets est l’une de ces nécessités que chaque personne devrait avoir, c’est pourquoi nous sommes fiers de travailler avec le gouvernement pour protéger et autonomiser son peuple, et aider la ville de Conakry à améliorer fondamentalement la vie de ses citoyens ».

« L’ambition du Fonds Lives and Livelihoods et de ses partenaires donateurs est de permettre aux pays d’investir dans les services et infrastructures clés qui garantiront un avenir plus sûr, plus sain et plus prospère à leur population », a ajouté Dr Bandar Hajjar. 

Cet événement a vu également la participation du représentant régional de la Banque islamique de développement (BID), Dr Alpha Diallo, et plusieurs hauts fonctionnaires.

L’acquisition de cette flotte de camions d’assainissement a été effectué grâce aux 54 millions de dollars américains alloués à l’ensemble du Projet d’assainissement de Conakry financé par la BID à travers le Fonds Lives and Livelihoods. 

Au nombre des donateurs du Fonds figurent le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement, la Fondation Bill et Melinda Gates, le UK Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO), la BID, le Centre d’aide et de secours humanitaires King Salman et le Fonds du Qatar pour le développement.

« Avec l’appui de nos partenaires techniques et financiers, le gouvernement vient de réaliser de gros investissements en équipements et logistiques pour améliorer l’hygiène et la salubrité de la capitale. Nous invitons les populations bénéficiaires à préserver ces outils », a dit Mme Kanny Diallo, ministre guinéen du Plan et du développement économique et représentante de la Guinée au sein du Conseil des gouverneurs de la BID. 

La ministre guinéenne du Plan et du développement économique a exhorté « les responsables, à tous les niveaux, à gérer avec efficacité ces équipements afin de redonner à Conakry, son image de perle de l’Afrique de l’Ouest ».  

Le Fonds Lives and Livelihoods utilise un modèle de financement innovant qui combine les subventions des donateurs régionaux et internationaux avec le capital de prêt de la BID pour offrir des prêts concessionnels. 

Ces prêts ne répondent pas seulement aux besoins immédiats, mais déclenchent des changements fondamentaux qui peuvent créer des opportunités pour des millions de personnes défavorisées.

En associant des subventions à des prêts abordables, le LLF débloque également des capitaux pour ceux qui ne seraient normalement pas en mesure d’accéder à un niveau de financement plus élevé. Le fonds soutient actuellement 28 projets en Afrique et en Asie, notamment au Maroc, au Niger, au Nigeria, au Cameroun, en Mauritanie, en Ouganda, au Pakistan et en Indonésie. 

Dakar hôte de la semaine de la mobilité durable et du climat

La rencontre se tiendra notamment du 13 au 17 septembre 2022 au Sénégal.Elle est organisée sous l’égide du ministère sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement par le biais du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), en partenariat avec le réseau Coopération pour le Développement et l’Amélioration des transport urbains et périurbains (Codatu) et l’Association Climate Chance.

La Semaine de la mobilité durable et du climat (SMDC) permettra d’organiser simultanément la 18e conférence de la Codatu et le troisième sommet Climate Chance Afrique.

« Cette rencontre de dimension internationale a pour but de favoriser un développement des territoires compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne la mobilité », a expliqué le ministre Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, Mansour Faye a souligné l’importance de la participation des collectivités territoriales dans la lutte contre les changements climatiques, notamment l’émission de gaz à effet de serre.

« La prise en charge des collectivités territoriales est fondamentale dans la lutte contre les changements climatiques et une attention particulière doit être accordée aux secteurs les plus émissifs notamment l’énergie, le bâtiment et le transport », a indiqué le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, justifiant ainsi l’implication du ministère des Collectivités territoriales dans l’organisation de la Semaine de la mobilité durable et du climat (SMDC) à Dakar.

Il a souligné qu’en Afrique, près de 20 % des Gaz à effet de Serre (GES) mesurés dans les villes les plus importantes sont émis par les transports.

 Au terme de cette semaine qui se présente déjà comme une pré-COP pour l’Afrique, les participants adopteront la « Déclaration de Dakar ». Celle-ci sera une feuille de route opérationnelle pour la mobilité durable et le renforcement de l’action climat dans les territoires. Elle sera une contribution collective à la COP26 prévue à Glasgow.

Selon ses organisateurs, le rendez-vous de Dakar verra la participation de nombreux acteurs de la transition et de la lutte contre le changement climatique, étatiques et non-étatiques, afin de faire bénéficier au Sénégal et au continent africain d’un moment fort de mobilisation sur les questions de durabilité et de lutte contre le changement climatique.

Plusieurs réseaux seront engagés : Convention des maires en Afrique Subsaharienne (Comssa), Communauté de pratique « MobiliseYourCity », Club des Autorités organisatrices de la mobilité Nord/Sud, le réseau des établissements d’enseignement supérieur et de recherche francophones avec le soutien de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF).

Une ONG engagée à faire de la transformation des déchets plastiques un métier vert

Ivoire bien-être, une association ivoirienne engagée dans l’assainissement par le tri des déchets plastiques, créé une application de recyclage en vue de les transformer en granulés puis en fibres textiles, un métier vert en Côte d’Ivoire, visant à financer ses activités.

« Notre projet consiste à collecter, transformer et valoriser » les déchets plastiques que l’association récupère et héberge sur son site à Gonzagueville (Sud d’Abidjan) en vue d’une transformation en granulés puis en tissu polyester, affirme Jacob Kouassi, président-fondateur de Ivoire bien-être.  

Ingénieur informaticien, Jacob créé en 2013 cette association. Plus tard, il met au point une application mobile dénommée «Recyklaj», visant à sensibiliser, former et valoriser les déchets plastiques à travers leur transformation.

Son objectif est de mettre la population au cœur du combat dans la lutte contre la pollution environnementale. Toutefois, pour rendre pérenne cette activité, il développe l’idée de transformer les déchets plastiques en tissu, ce qui pourrait générer des fonds pour l’ONG.

L’idée de cette application lui vient après un séminaire organisé, en mai 2018, par la Fondation Magic system et l’Institut de la Francophonie et du développement durable. Il décide alors d’apporter les NTIC à la solution des changements climatiques. Ainsi débute l’aventure.

L’application offre une panoplie d’options permettant aux utilisateurs de prendre une part active à la protection de leur environnement, en localisant des déchets sauvages, via un onglet. Elle met ensuite en relation des producteurs de déchets et ceux qui utilisent ces déchets comme matière première pour travailler.

« Quand vous avez des ordures, vous faites une demande de collecte, vous dites la ville et le type de déchets et la quantité, et vous pouvez prendre une image des déchets et puis envoyer. Tout de suite on peut envoyer des gens pour enlever vos déchets », explique-t-il.   

Aujourd’hui, Jacob Kouassi envisage de transformer ces déchets plastiques à travers une usine, en produisant d’abord des granulés, pour la première étape, estimée à une moyenne de 35 millions de Fcfa. La deuxième étape, elle, vise la transformation des granulés en fibres textiles, notamment en polyester, pour un portefeuille moyen de 115 millions de Fcfa. 

Une vingtaine de bénévoles sont impliqués dans la collecte de ces déchets plastiques sur les espaces publics, en bordure de mer, dans les caniveaux et les rues dans la commune de Port-Bouët, une cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan avec laquelle l’association est en partenariat.

« On a besoin de moyens financiers pour assurer la continuité et la pérennité de notre activité qui est d’assainir les espaces publics. Donc, on se dit les déchets plastiques qu’on collecte (….) on les transforme pour les remettre en vie », poursuit-il.    

Avec la mairie de Port-Bouët, l’association Ivoire bien-être, à travers son partenariat devra débarrasser les déchets plastiques sur 45 Km du littoral. Rémi Emmanuel Kouassi, son petit frère, effectue avec son aîné un stage auprès de l’organisation. 

« Je fais un BTS (Brevet de technicien supérieur) en logistiques et actuellement je suis en stage au groupe Recyklaj. Ici, je suis rémunéré à 60.000 Fcfa par mois et cela m’a permis d’avoir un stage et de rendre cette plage de Côte d’Ivoire propre », a confié Rémi Emmanuel.  

Outre l’accompagnement de l’Institut de la Francophonie et du développement durable avec son partenaire local, la Fondation Magic system, Ivoire bien-être a exécuté un projet avec l’Union européenne via son projet LIANE 2.

L’association vient de signer un protocole avec le Bureau du Québec en Côte d’Ivoire dans un projet de recyclage. Elle veut capitaliser ces sommes d’expériences pour convaincre d’autres partenaires à soutenir ce métier vert, rentable et protecteur de l’environnement.

L’Arabie Saoudite lance deux initiatives pour la préservation de l’environnement

Le Royaume de l’Arabie Saoudite a lancé deux initiatives pour mobiliser et sensibiliser l’ensemble des habitants de la région Moyen-orient aux enjeux de la préservation de l’environnement, rapporte un communiqué transmis à APA, vendredi.

Présentées officiellement le 27 mars 2021 par SAR le prince héritier Mohammed bin Salman, les deux initiatives “Saudi Green Initiative” et “Green Middle East Initiative” ont pour but de mobiliser et de sensibiliser l’ensemble des habitants de la région aux enjeux de préservation de l’environnement, notamment à travers une coordination renforcée du Royaume avec ses partenaires régionaux et le lancement de plusieurs programmes concrets à l’horizon 2022 portant sur les enjeux de santé publique et de qualité de vie mis en péril par le changement climatique.

Les visées de l’initiative verte saoudienne et l’initiative verte pour le Moyen-Orient 

“En tant que principal producteur mondial de pétrole, le Royaume doit assumer pleinement sa part de responsabilité dans l’action mondiale à mener contre la crise climatique. Tout comme le Royaume a soutenu les marchés de l’énergie à l’époque du pétrole et du gaz, il va devenir un leader mondial dans la construction d’un monde plus vert” a déclaré SAR le prince héritier Mohammed bin Salman à l’occasion de la présentation des initiatives vertes.

Plusieurs projets concrets ont ainsi été annoncés dans ce cadre, notamment la plantation de dix milliards d’arbres dans le Royaume au cours des prochaines décennies, ce qui équivaut à la réhabilitation d’environ 40 millions d’hectares de terres dégradées (soit une multiplication par douze de la couverture végétale actuelle).

Ceci représente aussi une contribution du Royaume de plus de 4% à la réalisation des objectifs de l’initiative mondiale pour la limitation de la dégradation des terres et des habitats fongiques et 1% de l’objectif mondial de plantation de 1 000 milliards d’arbres.

Le Royaume d’Arabie saoudite entend aussi contribuer à la réduction des émissions de carbone dans le monde à hauteur de plus de 4% en assurant une production de l’énergie locale issue à 50% de sources renouvelables d’ici 2030.

D’autres projets menés dans le domaine de la technologie des hydrocarbures propres devraient permettre d’éliminer plus de 130 MT d’émissions de carbone tout en augmentant de 94% la prise en charge des déchets initialement destinés aux décharges.

En étroite collaboration avec ses partenaires régionaux, l’Arabie saoudite lancera également un programme de plantation de 50 milliards d’arbres, considéré comme le plus grand programme de reboisement au monde. Ceci représente 5% de l’objectif mondial de plantation de 1 000 milliards d’arbres et engendrerait une baisse de 2,5% du niveau de carbone actuellement présent dans l’atmosphère.

Le plan d’action

Conformément au plan Vision 2030, ces initiatives témoignent de la détermination du pays à relever les défis environnementaux auxquels il est confronté et s’inscrivent dans la continuité de la politique climatique déployée par le Royaume au cours des dernières années.

Le Royaume a, en conséquence, procédé à une restructuration complète de son secteur environnemental depuis plusieurs années. Les Forces spéciales de l’environnement ont été créées en 2019, faisant passer le pourcentage de réserves naturelles saoudiennes de 4% à plus de 14% et augmentant la couverture végétale de 40 % au cours des quatre dernières années.

 Le Royaume a également réussi à atteindre un niveau d’émission de carbone comptant parmi les plus faibles des pays producteurs d’hydrocarbures.

Abidjan abrite la 1ère édition des Awards de l’écologie ouest-africaine le 5 juin 2021

Abidjan, la capitale économique ivoirienne, abrite le 5 juin 2021, la première édition des Awards de l’écologie de l’Afrique de l’Ouest, une initiative d’un groupement d’ONG et de journalistes écologistes africains, soutenue par l’Unesco.

Ces awards se tiendront à l’occasion de « La Nuit de l’écologie africaine», le 5 juin 2021, à Abidjan. Ils visent à célébrer les initiatives innovantes en matière d’écologie (interaction entre les êtres vivants et l’environnement), les spécialistes et les acteurs ouest-africains de l’écologie.

Mme Anne Le Maistre, représentante et cheffe de Bureau de l’Unesco en Côte d’Ivoire, a fait savoir que l’idée des Awards de l’écologie est de promouvoir le développement durable, encourager les activités économiques durables, des solutions d’énergie renouvelable et l’agriculture écologique.  

Ces distinctions ont également pour but de promouvoir les bonnes pratiques environnementales. Pour elle, ça sera une opportunité d’échanges de ces bonnes pratiques, dans l’optique de favoriser une transition écologique.  

Le ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable accompagne cet événement. Dr Koné-Bamba, chargée d’études à la Direction générale du développement durable, a salué cette initiative, car le continent fait face à de nombreux défis en termes de préservation de l’environnement.

La promotion de la transition écologique, dira-t-elle, est d’ailleurs « un pan très important pour le ministère de l’Environnement et du développement durable », afin de promouvoir les pratiques écologiques.  

Selon Timothée Palé, le secrétaire à l’organisation des Awards de l’écologie ouest-africaine, cinq catégories sont visées par ces récompenses : Les femmes et l’écologie (1), la recherche et l’innovation (2), entreprises et RSE (3), la société civile (4) et les collectivités territoriales (5).

Les inscriptions, lancées depuis le 10 mars se poursuivent jusqu’au 20 avril 2021, ensuite ont lieu les délibérations, puis du 9 au 30 mai la présentation des nominés et le vote en ligne. Mais déjà, près de 500 postulants se sont signalés et « on attend près de 1.000 inscriptions », a dit M. Palé.

« Nous avons établi des critères basés sur la qualité, l’innovation, le caractère original de l’innovation, l’implication d’un expert du développement durable et des changements climatiques au sein des différentes innovations », a poursuivi le secrétaire à l’organisation.   

« Les nominés feront un pitch (bref résumé du projet) pour ceux qui seront retenus sur les candidatures attendues », après quoi les membres du jury vont délibérer, a relevé M. Palé, indiquant que le journaliste ivoirien, David Mobio, président du Réseau africain pour la communication environnementale, fait partie des membres du jury.

Plaidoyer pour l’institution d’une police environnementale en Côte d’Ivoire

Le professeur Ochou Delfin, le coordonnateur du Programme de gestion du littoral ouest africain ( WACA) en Côte d’Ivoire a plaidé mardi à Abidjan pour l’institution d’une police environnementale dans le pays. 

M. Ochou s’exprimait dans une conférence-débat dénommée  « Café de l’actualité  » organisée par la Maison de la presse d’Abidjan (MPA).  « (…) Il faut une justice environnementale en Côte d’Ivoire. Il faut une police environnementale en Côte d’Ivoire. L’environnement aussi doit avoir son tribunal», a dit M. Ochou estimant « que couper un arbre est un crime environnemental ».

 Par ailleurs, M. Ochou a indiqué qu’au regard des résultats à mi-parcours,  « on peut dire que le projet WACA se positionne Comme une initiative concrète de gestion côtière en vue du renforcement de la résilience de la population et de l’environnement côtier tant au niveau régional, national que local. Pour ce faire, une attention particulière doit être accordée au littoral ivoirien de la part de l’Etat de Côte d’Ivoire ».

 Auparavant, le conférencier a passé en revue plusieurs sujets liés à la protection du littoral ivoirien. Il s’agit entre autres, du plan d’aménagement et de gestion intégrée du littoral pour une meilleure planification des activités et une bonne utilisation des terres dans la zone côtière et le renforcement du cadre législatif et réglementaire pour une bonne gouvernance de la zone côtière.

 Le programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) a été mis sur pieds par la Banque mondiale dans six pays dont la Côte d’Ivoire pour sa première phase.

Ce programme a pour objectif de renforcer la résilience des communautés face à l’érosion côtière et à aider ces pays à mieux gérer les risques naturels et les risques causés par l’activité humaine qui touchent les populations côtières.

Côte d’Ivoire: lancement d’une opération pour débarrasser Abobo des déchets plastiques

Une opération eco-citoyenne visant à débarrasser la commune d’Abobo (nord d’Abidjan) des déchets plastiques a été lancée, lundi, a constaté APA sur place dans la capitale économique.

Cette activité qui est mise en œuvre grâce au concours de collecteurs indépendants, est réalisée à la faveur de la journée mondiale de l’eau qui a été célébrée le 22 mars dernier.  Dénommé « Tous pour une gestion efficace des déchets plastiques», ce programme est initié par le groupe agro-alimentaire Nestlé Côte d’Ivoire.

« Nous adoptons au quotidien un mode de production responsable afin que nos produits, au-delà de déployer tout leur pouvoir pour le bien-être de nos consommateurs, soient utilisés en prenant en compte les questions d’environnement et de salubrité », a dit dans une adresse Sehene Dermolo qui s’exprimait à cette occasion, au nom de la direction générale de Nestlé Côte d’Ivoire.

Poursuivant, elle a rappelé l’ambition de son groupe à rendre 100% de ses emballages recyclables ou réutilisables d’ici 2025.  Sur ce projet initié au niveau de la commune d’Abobo,  a également fait savoir Mme Dermolo, « nous travaillons avec des collecteurs issus de la commune qui ont été formés et accompagnés aux techniques de collecte  ».

 Elle a conclu en réaffirmant l’engagement de son entreprise à  jouer pleinement son rôle  « de locomotive et de leader » en montrant l’exemple afin que d’autres entreprises  se mobilisent pour trouver des solutions innovantes aux défis liés aux déchets plastiques.

 Avant elle, Dr Alain Kouadio, le directeur de l’économie verte et de la responsabilité sociétale a estimé que les sachets plastiques constituent un problème de santé publique et d’assainissement.

En outre, il a assuré à son tour, l’engagement du ministère ivoirien de l’environnement et du développement durable qu’il représentait à soutenir ce projet de gestion rationnelle des déchets plastiques. 

« Depuis quelques années, le sachet plastique a intégré notre mode de vie créant un problème crucial de salubrité. Il convient donc de sensibiliser les populations », a soutenu pour sa part, Anne Marie Zoulou au nom de Envipur, une société partenaire de ce projet.