À Abidjan, la Covid-19 a ralenti l’exécution de travaux routiers (Pm)

Selon le Premier ministre, Patrick Achi, la pandémie a allongé de 15 à 18 mois les délais de livraison d’infrastructures routières dont les travaux ont démarré en 2018-2019 dans la capitale économique ivoirienne.Hier vendredi, Patrick Achi a effectué une visite de terrain dans les différents chantiers à Abidjan. Faisant le point de l’évolution des travaux, le chef du gouvernement a constaté que le nouveau coronavirus a perturbé les prévisions.

Malgré les retards dans l’exécution des chantiers allant de 15 à 18 mois, M. Achi a assuré qu’ils « s’achèveront » dans des délais raisonnables, mais en attendant les populations rencontreront « quelques difficultés résiduelles » pour se déplacer.

Entamées entre 2018 et 2019, a déclaré le Premier ministre, les nouvelles routes abidjanaises seront finalement ouvertes à la circulation en fin 2022 pour les unes et en fin 2023 pour les autres.  

La Côte d’Ivoire est censée accueillir, pour la seconde fois de son histoire, la Coupe d’Afrique des nations de football. De bonnes infrastructures de transport font partie du cahier de charges de la compétition prévue du 23 juin au 23 juillet 2023.

C’est pourquoi, Patrick Achi a reconnu qu’il y a « une pression sur les délais » avec notamment les travaux de la sortie Est d’Abidjan qui devraient permettre d’accéder facilement au stade d’Ebimpé.

Inscrites dans le Projet de Transport Urbain d’Abidjan (PTUA), ces infrastructures se construisent grâce au concours financier de la Banque africaine de développement (Bad).

L’institution financière apporte 76 % du budget de 42,57 milliards F CFA Hors Taxe contre 24 % pour l’État de Côte d’Ivoire. Le taux d’avancement des travaux est estimé à 52 % par rapport au planning général pour un délai consommé de 73,8 %.

Le Groupe CIE-Sodeci se lie à l’Institut National Félix Polytechnique Houphouët-Boigny

Les deux parties ont récemment scellé un partenariat qui se veut gagnant-gagnant pour une durée de 5 ans.Le contrat de partenariat a été signé le 2 juin dernier par Ahmadou Bakayoko, Directeur Général de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité – Société de distribution de l’eau de Côte d’Ivoire (CIE-Sodeci) et le responsable de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro.

Le groupe d’entreprises et l’école d’excellence entendent améliorer l’adéquation entre la formation et l’emploi à travers leur convention. Celle-ci est principalement axée sur le soutien pédagogique, la recherche et le développement ainsi que l’appui aux ressources humaines et techniques.

Dans ce sens, les différentes entités prévoient de développer des programmes universitaires et postuniversitaires, et de dérouler des activités d’intérêt commun. L’INP-HB, grâce au Groupe CIE-Sodeci, devrait être en mesure de renforcer la qualité de ses enseignements pour les adapter davantage à l’évolution des technologies afin de donner de meilleures chances d’insertion professionnelle à ses étudiants triés sur le volet.

Selon M. Bakayoko, « les sujets pourront porter sur la recherche doctorale ou postdoctorale concernant des problématiques en lien avec l’amélioration de nos processus sur l’ensemble de nos chaînes d’activités depuis la production jusqu’à la commercialisation ».

En outre, le Directeur Général du Groupe CIE-Sodeci, filiale d’Eranove, a déclaré que « l’octroi de bourse est une option que nous intégrons dans ce partenariat car nos ambitions sont grandes pour cette jeunesse que nous souhaitons bien formée et bien encadrée ».

Côte d’Ivoire : élaboration de stratégies post Covid-19 du secteur aérien africain

Réunis à Abidjan, du 8 au 9 juin 2022, les acteurs du secteur aérien, notamment des aéroports d’Afrique centrale et de l’Ouest, ont élaboré des stratégies de relance du transport aérien post-Covid-19.Venus de quatorze pays africains et de la France, les participants, ont lors d’un Forum régional sur la relance du transport aérien, identifié les difficultés qui minent le secteur du transport aérien depuis des décennies en général et à l’issue de la Covid-19, en particulier.

Ce rendez-vous a été organisé par l’Union des gestionnaires d’aéroports d’Afrique centrale et de l’Ouest (UGAACO) et la Société de développement et d’exploitation aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam, Côte d’Ivoire).

« Au moment où nous amorçons la reprise de nos activités, il était important de nous concerter pour mener une réflexion prospective pour tirer les enseignements de cette crise et nous projeter vers un futur en intégrant ces enseignements », a dit M. Jean-Louis Moulot, directeur général de la Sodexam.

Il a fait savoir qu’il s’agit de « dynamiser l’industrie de l’aviation civile sur le continent africain ». Les recommandations touchent différentes thématiques et aux enjeux relatifs au secteur du transport aérien.

« Nous sommes très rassurés que cette relance se fera harmonieusement et très vite », a déclaré M. Simon Kaboré, le secrétaire exécutif de l’UGAACO, appelant les Etats africains à mieux accompagner les aéroports.

M. Kaboré a fait observer que « la Covid-19 a pénalisé non seulement les aéroports, mais aussi toute l’industrie du transport aérien et beaucoup d’aéroports sont restés en arrêt pendant longtemps et nous avons sollicité tous les Etats » en vue de leur réouverture.

Dans un rapport, les participants ont recommandé la mise aux normes internationales des aéroports aéroportuaires, la digitalisation des services, la création de centres de formation, l’harmonisation des coûts liés au tests de Covid–19.

Ils ont encouragé la vente en ligne des billets d’avion, la mise en œuvre de la réglementation régionale en matière de transport aérien, la levée des taxes qui entravent le développement du transport aérien et la réduction des tarifs des billets pour favoriser le tourisme local.

Le forum vise, par ailleurs, à intégrer dans les pratiques les innovations technologiques qui permettront l’optimisation de la performance de l’industrie du transport aérien et l’élaboration de cadres juridiques pour rendre compétitives les plateformes aéroportuaires africaines.

Le directeur de cabinet du ministère ivoirien des Transports, Dioman Condé a constaté que le secteur « se remet progressivement des effets difficiles de la Covid-19″, soutenant « nous devons être préparés à affronter les turbulences nouvelles ».

Pour sa part, le ministre burkinabè des Transports, de la sécurité routière et de la mobilité, Mahamoudou Zampaligré a salué les recommandations, le partage des expériences dans l’optique du développement du transport aérien en Afrique face à un « trafic aérien sérieusement éprouvé ».

Côte d’Ivoire : des hommes d’affaires impliqués dans le trafic de drogue

La saisie record de deux tonnes de cocaïne, en avril 2022, à Abidjan et San Pedro, n’en finit pas de faire des vagues en Côte d’Ivoire.

 

Alors que les autorités judiciaires refusent de communiquer sur cette affaire, les fuites se multiplient dans la presse. De nombreuses personnalités du monde des affaires ivoirien seraient impliquées dans ce réseau.

Une trentaine de personnes sont aux mains de la justice dans ce dossier. C’est la seule information que le parquet d’Abidjan accepte de donner pour l’instant. Le procureur Richard Adou se bornant dans un communiqué à menacer de poursuites ceux qui violeraient le secret de l’instruction.

Il faut dire que pas un jour ne passe sans que la presse ne revienne d’une manière ou d’une autre sur cette affaire déclenchée par la découverte, en avril, de 2,59 tonnes de cocaïne à Abidjan et San Pedro. Plusieurs ressortissants espagnols, colombiens et portugais seraient impliqués. Mis en cause également : le propriétaire d’une société ivoirienne de transports de produits pétroliers proches des milieux politiques, le fondateur d’une chaîne de boulangeries-pâtisseries très connues à Abidjan, ou encore le patron d’une importante société de sécurité de la place.

Des responsables de la police de San Pedro ont aussi été arrêté dès les premiers pas de l’enquête. Une vingtaine de personnes et deux sociétés poursuivies pour leur implication présumée à des degrés divers dans ce trafic ont vu leurs avoir gelés par le Pôle pénale économique et financier.

En 2019 les polices ivoirienne, française et italienne avaient démantelé en Côte d’Ivoire un réseau de trafic de drogue baptisé par les enquêteurs « spaghetti connection », qui importait du Brésil de la cocaïne cachée dans des engins de chantiers à destination d’Abidjan, et la renvoyait en Europe.

Côte d’Ivoire : vers la mobilisation de capitaux pour le Plan National de Développement

Le gouvernement ivoirien organise, le 15 juin prochain à Abidjan, un Groupe consultatif pour obtenir 9336,6 milliards F CFA.Le Plan National de Développement (PND), sur la période 2021-2025, est censé accélérer la transformation de la Côte d’Ivoire. À cet effet, un Groupe consultatif va se tenir afin d’attirer des ressources externes en complément aux efforts nationaux.

En prélude à la tenue de cet évènement, le 2e du genre après 2016, Kaba Nialé, ministre du Plan, a fait face à la presse ce jeudi pour déclarer que « l’objectif est de mobiliser 9335,6 milliards F CFA ». Il est programmé une table ronde des bailleurs, des panels et des séances de B to B dans le but de présenter les opportunités d’affaires en Côte d’Ivoire.

Au total, le président Alassane Ouattara table, entre 2021 et 2025, sur 59.000 milliards F CFA dont 74 % d’investissements privés et 26 % d’investissement publics. La Banque Mondiale se tient aux cotés de la Côte d’Ivoire pour la réussite du Groupe consultatif. Coralie Gevers, sa Directrice des opérations dans le pays, a salué les intentions des autorités locales consistant à maintenir une forte croissance économique.

Tirant les leçons du PND précédent, Coralie Gevers a souligné l’importance d’avoir un dialogue structuré et régulier pour la mise en oeuvre des priorités sectorielles via un mécanisme de gouvernance efficace.

En outre, elle a jugé essentiel de se focaliser sur les résultats et d’améliorer la participation des différentes catégories d’acteurs, surtout le secteur privé, les élus locaux et la société civile, pour une mise en œuvre efficace du plan.

La Banque mondiale a sorti, il y a quelques jours, un rapport dans lequel elle a indiqué que « l’économie ivoirienne est robuste » et les investissements présentés dans le PND devraient permettre de garder le cap.

L’institution financière prévoit une croissance de 5,7 % en 2022 pour la Côte d’Ivoire. Sur la période 2022-2025, le gouvernement a légèrement revu à la baisse ses prévisions, avec un taux de 7,2 % plutôt que 7,65 %, en raison de la conjoncture économique mondiale.

Relance du transport aérien : l’Afrique Centrale et de l’Ouest en sommet à Abidjan

Les gestionnaires d’aéroports de ces deux régions se réunissent depuis hier mercredi dans la capitale économique ivoirienne.Réfléchir au développement de leviers stratégiques pour relancer le transport aérien et assurer sa résilience en cas de survenue d’une nouvelle crise majeure comme celle causée par la Covid-19, c’est l’objectif du forum de l’Union des gestionnaires des aéroports de l’Afrique Centrale et de l’Ouest (Ugaaco) qui se tient jusqu’au 10 juin sur les bords de la lagune Ébrié.

Les participants, venus de 15 pays, partageront leurs expériences à travers des panels et ateliers de haut niveau. Le nouveau coronavirus a affecté les activités du secteur aérien sur le continent. Plusieurs États d’Afrique subsaharienne avaient fermé leurs espaces aériens  avant de les rouvrir à la faveur de la chute des infections.

« Dès l’apparition du premier cas en Côte d’Ivoire, en mars 2020, nous avons vu les premières compagnies aériennes réduire progressivement leurs vols », a rappelé Jean-Louis Moulot, Directeur Général de la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologue (Sodexam) organisatrice de l’évènement.

Cette situation, a expliqué M. Moulot, a obligé les acteurs du secteur aérien à proposer une partie de leurs services tout en assumant des charges incompressibles. Toutefois, a-t-il souligné, l’Etat a agi pour limiter la casse.

La Côte d’Ivoire a été résiliente face à la crise parce que d’importants investissements ont été réalisés au lendemain de la crise postélectorale de 2010-2011. Cela a permis de « remettre en service notamment nos infrastructures aéroportuaires domestiques afin de faire de la Côte d’Ivoire un pôle aéronautique et aéroportuaire de référence », a soutenu Jean-Louis Moulot.

Huawei dévoile des inventions sur l’intelligence artificielle et la 5G

Le géant chinois des Télécoms, Huawei, dévoile des inventions technologiques qui révolutionneront l’intelligence artificielle (IA), la 5G et l’expérience des utilisateurs.Le Groupe a annoncé, mercredi, des inventions clés dans le cadre de ses prix bisannuels, notamment « dix meilleures inventions », lors du forum « Agrandir le paysage de l’innovation 2022 » qui s’est tenu à son siège de Shenzhen, en Chine.

Ce prix est destiné à récompenser les inventions susceptibles de créer de nouvelles séries de produits, de devenir des caractéristiques commerciales importantes de produits existants ou de générer une valeur considérable pour l’entreprise et l’industrie.

Les inventions primées lors de l’événement sont diverses. L’on enregistre, entre autre, un réseau neuronal additionneur qui réduit considérablement la consommation d’énergie et la surface des circuits à un « iris optique », permettant d’identifier de manière unique les fibres optiques.

Il est en outre conçu pour faciliter la gestion des ressources réseau des opérateurs, tout en réduisant le temps et les coûts associés au déploiement de la large bande.

L’annonce du groupe de Télécoms s’inscrit dans le contexte des droits de propriété intellectuelle, dont la protection et le partage sont pour l’entreprise, essentiels, à l’écosystème technologique.

« Nous devons à tout prix protéger la propriété intellectuelle pour protéger l’innovation », a déclaré M. Song Liuping, le directeur juridique de Huawei, qui s’est dit enthousiaste à l’idée que l’entreprise concède des licences sur ses brevets et ses technologies afin de partager ses innovations à l’échelle mondiale.

Cette démarche devrait contribuer à élargir le paysage de l’innovation, à faire avancer le secteur et à faire progresser la technologie pour tous, a-t-il ajouté.

« Huawei est constamment en train de se transformer et de montrer au monde entier la valeur de la propriété intellectuelle chinoise », a dit Tian Lipu, président de la section chinoise de l’Association internationale pour la protection de la propriété intellectuelle.

A la fin de l’année 2021, Huawei détenait plus de 110 000 brevets actifs, répartis sur plus de 45 000 familles de brevets. Le Groupe qui compte plus de brevets accordés que toute autre entreprise chinoise, a déposé le plus grand nombre de demandes de brevets auprès de l’Office européen des brevets et s’est classé 5ème sur le plan des nouveaux brevets accordés aux États-Unis.

Avec ses recherches technologiques poussées, l’entreprise s’est classée au premier rang mondial en matière de demandes de brevets selon le traité de coopération en matière de brevets (PCT) pour la cinquième année consécutive.

Alan Fan, chef du département DPI de Huawei, a fait savoir que l’industrie reconnaît fortement la valeur des brevets du groupe, en particulier dans les normes courantes telles que la technologie cellulaire, le Wi-Fi et les codecs audio/vidéo.

Au cours des cinq dernières années, plus de 2 milliards de smartphones ont fait l’objet d’une licence pour les brevets 4G/5G de Huawei. L’entreprise collabore activement avec des sociétés d’administration de licences de brevets afin de proposer des licences « à guichet unique » pour les principales normes.

« Concernant les voitures, environ 8 millions de véhicules connectés protégés par des brevets Huawei sont livrés aux consommateurs chaque année », a souligné M. Fan. Le groupe discute de programmes de licences conjointes pour les brevets 5G avec des experts et des titulaires de brevets industriels de premier plan.

« Plus de 260 entreprises, totalisant 1 milliard d’appareils, ont obtenu des licences de brevet HEVC de Huawei par le biais d’un pool de brevets », a-t-il poursuivi, ajoutant que la société est en pourparlers pour établir un nouveau pool de brevets « afin de donner à l’industrie un accès rapide aux brevets [de Huawei] pour les appareils Wi-Fi dans le monde entier ».

Pour Manuel Desantes, ancien vice-président de l’Office européen des brevets, « le système de la propriété intellectuelle doit garantir que les créations qui méritent d’être protégées sont celles qui apportent une valeur réelle ».

Tous les ans, Huawei réinvestit plus de 10 % de ses recettes dans la recherche et le développement. Depuis quelques années, l’entreprise investit chaque année plus de 20 milliards de yuans dans la recherche fondamentale.

En 2021, l’entreprise a augmenté ses investissements en matière de recherches et développement (pour atteindre 142,7 milliards de CNY), soit 22,4 % de son chiffre d’affaires total. Au cours de la dernière décennie, l’investissement total a dépassé les 845 milliards de yuans.

Côte d’Ivoire : institution de la carte professionnelle d’agriculteur

Le gouvernement ivoirien a adopté un décret qui réglemente les professions agricoles et institue la carte professionnelle du producteur, selon les filières agricoles.« Le Conseil a adopté deux décrets dont un décret déterminant et réglementant les professions agricoles prises en application de la loi d’orientation agricole de Côte d’Ivoire », a dit mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

La loi d’orientation agricole classifie les professions agricoles en onze branches d’activités couvrant tous les aspects de l’agriculture moderne, dont la culture des plantes alimentaires, industrielles, ornementale, la pêche et l’agrobusiness.

Il y a également l’agro-industrie, l’agro-pharmacie et la biotechnologie. Selon M. Coulibaly, l’exercice de l’une des professions liées a créé des branches d’activités est assujetti à l’immatriculation du demandeur dans le registre des agriculteurs institué auprès des Chambres d’agriculture.

Cela, dira-il, vise à « revaloriser les professions agricoles ». En outre, l’immatriculation donne droit à la carte professionnelle d’agriculteur. Quant au deuxième décret, lui, il réglemente la mise en œuvre de la norme africaine pour le cacao durable.

Cette norme africaine pour le cacao durable a été élaborée à l’initiative concertée du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana cocoa board sur la base de la norme internationale ISO 34101 en vue de garantir la production de fèves de cacao durable.

Elle intègre les bonnes pratiques agricoles, sociales et environnementales ainsi que les exigences des objectifs de développement durable dans le contexte de la production du cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.

Le contenu de cette norme satisfait aux exigences de la professionnalisation des producteurs, de l’amélioration de leurs revenus et aux exigences de qualité du cacao, ainsi que l’éradication du travail des enfants et la protection de l’environnement.

Mali : une levée de l’embargo est-elle possible avant juillet ?

Les autorités maliennes ont décidé de prolonger de 24 mois la durée de la transition, une décision unilatérale que « regrette » la Cedeao.Le samedi 4 juin dernier à Accra, au Ghana, les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale n’ont pas trouvé d’accord sur le dossier malien. Après de longues heures de discussions, le consensus n’était pas obtenu pour la levée de l’embargo qui fait autant mal à Bamako que dans les pays voisins, tel que le Sénégal. Le statu quo est maintenu en attendant la tenue du prochain sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), prévu le 3 juillet dans la capitale ghanéenne.

Mais depuis le 4 juin, les lignes semblent bouger de part et d’autre, donnant espoir à certains acteurs que la communauté économique des Etats ouest-africains pourrait reconsidérer sa position. Lundi dernier, soit deux jours après le sommet d’Accra, le colonel Assimi Goïta a signé un décret où il fixe la durée de la transition malienne « à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022 ». C’est une avancée dans la crise politique car, en début d’année, les militaires maliens projetaient de diriger le pays jusqu’à cinq ans. En réaction, le 9 janvier, la Cedeao a adopté des sanctions très dures contre Bamako comme la fermeture des frontières et le gel des avoirs financiers au sein de la Bceao.

En dépit de ce pas en avant, la Cedeao n’applaudit pas pour autant les autorités maliennes. Dans un communiqué publié mardi soir, elle déclare avoir « pris acte » du décret fixant le nouveau calendrier de transition. Toutefois, « elle regrette que cette décision ait été prise à un moment où les négociations se déroulent encore, en vue de parvenir à un consensus ».

Les moutons maliens vont-ils traverser les frontières ?

Pour l’organisation sous-régionale, son médiateur de la Cedeao pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, « poursuivra les échanges avec les autorités du Mali, en vue de parvenir à un chronogramme mutuellement acceptable de transition, permettant d’assurer un soutien de la Cedeao ». Ainsi, elle montre clairement sa désapprobation quant au nouveau calendrier présenté par la junte malienne.

Lors du sommet d’Accra, certains dirigeants de la région campaient toujours sur une transition de 16 à 18 mois, à compter de mars 2022. En outre, le médiateur Goodluck Jonathan continue de rapprocher les positions en allant rencontrer les acteurs clés, parmi les chefs d’États de pays membres de l’institution ainsi que les autorités maliennes. Avec le président en exercice de la Cedeao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo et le président sénégalais Macky Sall, leur visite était d’ailleurs annoncée à Bamako après la tenue du dernier sommet d’Accra. Sont-ils toujours dans les délais ?

Dans tous les cas, Goodluck Jonathan a proposé plusieurs solutions de sortie de crise, telle qu’une transition d’une durée tournant autour de 24 mois. Par conséquent, le texte méritait d’être peaufiné. Mais la manière « cavalière » qu’a eue Bamako d’annoncer la durée de la transition a irrité plusieurs chefs d’État, selon une source citée par RFI. Que va donc décider la Cedeao après avoir « regretté » la décision unilatérale des autorités maliennes ? Va-t-elle annoncer une levée partielle des sanctions qui empêchent aux éleveurs maliens, par exemple, de convoyer leurs moutons au Sénégal à l’approche de la Tabaski, la fête de l’Eid el Kébir qui sera célébrée dans un mois ?

En effet, le pays de Macky Sall compte beaucoup sur les moutons de ce pays voisin, plus accessibles parfois, pour approvisionner normalement son marché. Récemment, après une visite d’inspection, le ministère sénégalais de l’Elevage et des Productions animales a tenté de rassurer les ménages même si plusieurs d’entre eux demeurent inquiets.

Intransigeance

En revanche, Pr Abdoulaye Sounaye, spécialiste nigérien des questions sahéliennes et de l’Afrique de l’ouest, note que la Cedeao ne se prononcera sur une levée partielle ou définitive des sanctions sur le Mali avant le 3 juillet, date du prochain sommet extraordinaire de sa conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. « Je pense que la Cedeao va attendre jusqu’à son sommet. Elle a déjà décidé d’une mission que son président va conduire. Je crois que la conférence des chefs d’Etat ne fait pas trop confiance aux autorités de la transition au Mali », indique à APA l’enseignant-chercheur à l’Université Abdou Moumouni de Niamey.

De plus, signale ce chercheur affilié au Leibniz ZentrumModerner Orient de Berlin, en Allemagne, la tâche est très difficile en ce moment pour les dirigeants de cette organisation. Ils veulent sortir de cette situation sans perdre la face, en parvenant surtout à décourager les éventuelles prises de pouvoir par les armes devenues récurrentes dans la région.

« De toutes les façons, on voit bien que la Cedeao cherche une voie de sortie de crise pour redorer son blason de la même façon que les autorités maliennes cherchent une sortie pour au moins avoir accès à certaines ressources financières. En fait, les sanctions sont devenues un véritable conundrum (casse-tête) pour les deux parties », explique Pr Sounaye.

Mali – Cedeao : Faure Gnassingbé en passe de réussir son pari

Le président togolais était sollicité par les autorités de transition malienne pour jouer un rôle de médiateur avec les chefs d’Etat ouest-africains.Plus d’un mois après avoir accepté un rôle de médiateur dans la crise malienne, le président togolais, Faure Gnassingbé, a réussi à rapprocher les positions entre les militaires au pouvoir à Bamako et l’organisation régionale.

En effet, selon le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop,  les dirigeants ouest-africains ont accepté la transition 24 mois décrétée par la junte avant l’organisation des élections qui doivent permettre le retour des civils au pouvoir en mars 2024.

Si les sanctions sont toujours maintenues, souligne-t-il, c’est qu’il reste « certains détails » à finaliser comme la présentation d’un chronogramme détaillé et la mise en place d’un comité conjoint de suivi. Deux préalables qui seront réglés selon le dirigeant malien avant le sommet de la Cedeao du 3 juillet prochain. 

Si les sanctions venaient à être levées, Faure Gnassingbé, doyen des chefs d’Etat de la sous-région (17 ans au pouvoir), en tirerait à coup sûr « un succès diplomatique éclatant. »

Le président togolais; a toujours milité pour une levée des sanctions contre le Mali s’attirant la sympathie des dirigeants maliens. « Nous avons, au nom du président de la transition, sollicité le président Faure Gnassingbé (…) pour faciliter le dialogue avec les acteurs régionaux et plus largement le dialogue avec l’ensemble de la communauté internationale pour trouver un compromis pouvant nous permettre de sortir de la crise », avait déclaré M. Diop, en visite à Lomé.

Selon lui, la situation dans laquelle se trouve le Mali, « nécessite qu’on fasse preuve de génie politique », avait-il indiqué lors de sa rencontre avec le président togolais.

Un mois plus tard, un dénouement heureux est sur le point d’être trouvé dans cette crise malienne, au grand bonheur des populations.

 

 

À Paris, des artistes ivoiriens s’engagent pour la paix

Des têtes d’affiche ivoiriennes comme Gadji Celi ont rencontré dans la capitale parisienne Kouadio Konan Bertin, le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale.La crise postélectorale de 2010-2011 a poussé des acteurs culturels ivoiriens à s’exiler. Parmi ceux-ci, il y a entre autres Gadji Celi, Serge Kassi, François Kency et Abou Galliet, jugés proches de Laurent Gbagbo.

Installés en France, ces artistes ont marqué leur « adhésion totale à accompagner le processus de réconciliation » initié par le gouvernement du président Alassane Ouattara lors d’un entretien avec Kouadio Konan Bertin dit KKB, le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale.

Convaincus par le discours de KKB, en présence notamment de Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, les exilés politiques ont ouvert la porte à un retour en Côte d’Ivoire.

Le gouvernement ivoirien est disposé à faciliter cela pour tous ceux qui le désirent. Fort de ce constat, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) compte supprimer, dès le 30 juin 2022, le statut des réfugiés pour les Ivoiriens à l’étranger.

Récemment reconduit à son poste, Kouadio Konan Bertin a également échangé avec la communauté ivoirienne de France sur le processus de réconciliation en cours dans le pays.

Côte d’Ivoire : Adama Bictogo élu président de l’Assemblée nationale

Le Secrétaire exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, parti au pouvoir) a récolté 237 voix sur 248 lors d’un vote organisé ce mardi.Adama Bictogo succède à Amadou Soumahoro à la tête de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Le Secrétaire exécutif du parti d’Alassane Ouattara a battu à plate couture le député Jean-Michel Amankou crédité de 6 voix seulement. Deux bulletins nuls et trois bulletins blancs ont été dénombrés.

La victoire nette d’Adama Bictogo s’explique notamment par le soutien des groupes parlementaires de l’opposition à l’hémicycle. En leur nom, Simon Doh a souhaité que cette élection apporte au pays la paix et la stabilité.

Dans son discours, le nouveau président de l’Assemblée nationale a remercié ses pairs avant de s’engager à présider aux destinées de l’institution en recherchant « le
consensus » pour « le
rassemblement ».

La semaine dernière, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) avait porté son choix sur Adama Bictogo, député d’Agboville (Sud), à l’occasion d’une réunion de son groupe parlementaire.

Depuis le décès d’Amadou Soumahoro, survenu le 7 mai 2022 des suites d’une longue maladie, Amy Toungara, la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale, assurait l’intérim.

Mali : colère et déception à Bamako contre la Cedeao

Colère et amertume sont les sentiments les mieux partagés à Bamako, la capitale malienne, après le maintien de l’embargo de la Cedeao.« C’était vraiment le sommet de l’espoir. Ce fut vraiment une surprise générale », lance un confrère malien, déçu de la tournure des évènements. Beaucoup de Maliens se disent déçus de l’issue du sommet de la Cedeao du 4 juin dernier, alors qu’ils attendaient une levée des sanctions.

A Bamako, le maintien de l’embargo et le report du sommet au 3 juillet prochain, sonnent comme un coup de semonce. « On sait que le président sénégalais (Macky Sall) a mis tout son poids pour que les sanctions soient levées, mais on apprend aussi que Nana Akufo-Addo du Ghana, Muhammadu Buhari du Nigeria et Mohamed Bazoum du Niger se sont opposés à la levée de l’embargo. Les Maliens sont évidemment très déçus de la tournure du sommet, parce que la situation se tend chaque jour», ajoute notre confrère.

Dans le Grand marché de Bamako, l’embargo de la Cedeao commence à se faire ressentir au niveau des commerces. « Ici, les gens font semblant, mais la situation est devenue intenable. Le kilogramme de sucre est passé de 450 francs à 600 francs, le kilogramme de lait est passé de 2300 à 2800 francs, le riz est passé de 450 à 650 francs, pour ne citer que ces exemples »  indique Moustapha, un Sénégalais, qui vit à Bamako, depuis plus de 30 ans.

Depuis l’entrée en vigueur des sanctions le 9 janvier dernier, le Mali navigue entre inflation et pénurie. « Il faut reconnaître que les Maliens ont une capacité de résilience incroyable motivée en cela par le sens patriotique mis en avant par les militaires » souligne un confère. Mais, « il faut se demander jusqu’à quand, ils vont pouvoir tenir, parce que la situation est devenue difficile pour tout le monde. Il y a des hausses et des pénuries depuis quelques semaines dans le pays », ajoute-t-il. 

Une « colère grandissante » commence même à gagner Bamako et certaines villes du pays pour dénoncer la vie chère. Une marche est même prévue vendredi prochain dans le pays pour fustiger la « hausse des prix », selon une source locale.

Plusieurs secteurs sont paralysés et le pays marche au ralenti. Les banques, l’agriculture, l’élevage et les commerces sont les secteurs les plus impactés par les sanctions. « Les banques sont asphyxiées par les sanctions de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine). Les transactions ne peuvent plus se faire correctement, et dans un pays, quand le système financier est dérégulé, tout est paralysé », reconnaît, ce cadre, chargé de communication d’une grande banque installée à Bamako.

Les fonctionnaires payés en liquide

Le paiement des salaires par virement bancaire est pour le moment « impossible » selon un fonctionnaire qui s’est confié à APA. Le pays vit de « la mobilisation interne des ressources », selon Moussa (nom d’emprunt) fonctionnaire malien. « Tous les agents de l’Etat sont payés en liquide par le bureau de comptabilité de leur service respectif à la fin du mois », indique-t-il.

« Évidemment, la conséquence est que les banques qui avaient prêté de l’argent à des fonctionnaires sont pénalisées parce qu’elles ne peuvent plus opérer des retenues à la source. Les sanctions financières de l’Uemoa ont sérieusement touché le système bancaire. Aujourd’hui le monde est interconnecté », indique ce fonctionnaire.

La tension monte à Bamako et les prix s’envolent. A un mois de la fête musulmane du sacrifice (l’Aïd el-Kébir), les prix des ovins se sont envolés à cause de l’embargo et surtout de l’insécurité dans la région du Sahel. « Le prix des moutons a doublé au Mali en un an. Tout est devenu subitement cher à cause de la guerre et de l’embargo », explique Moustapha, qui opère au Grand marché de Bamako.

Le commerce du mouton est en péril au Mali surtout si les frontières restent fermées au-delà du sommet du 3 juillet. « Beaucoup d’éleveurs maliens sont inquiets. Le Mali ravitaille beaucoup de pays de la sous-région durant la fête de Tabaski. Actuellement, si les sanctions ne sont pas levées, les moutons maliens ne sortiront pas. Il n’y aura pas de dérogation. Pour le secteur de l’élevage, ce serait un coup terrible, puisque c’est plusieurs milliards chaque année » indique un interlocuteur.

Face à « l’orgueil » de la communauté internationale et « l’arrogance » des militaires, le peuple malien est en train de « mourir », selon l’Imam Mahmoud Dicko, personnalité incontournable du paysage politique malien. Le charismatique prêcheur, appelle les autorités de la transition et les chefs d’Etat ouest-africains à trouver un terrain d’entente pour mettre fin à l’embargo.

Dans ce contexte de crise, le prochain sommet du 3 juillet s’annonce crucial pour le Mali et la Cedeao, dont certains des chefs d’Etat adoptent des positions divergentes sur le dossier malien. 

Pour tenter de rapprocher les positions, le président en exercice de la Cedeao, Nana Akufo Addo, le président sénégalais Macky Sall et le médiateur de la Cedeao dans le dossier malien, Goodluck Jonathan, sont attendus à Bamako dans les prochains jours. Cette visite a pour mission de rechercher un consensus sur la durée de la transition, pomme de discorde, entre la junte au pouvoir et les chefs d’Etat ouest-africains.

 

 

Cacao: la Côte d’Ivoire mise sur la transformation (Pm)

Le gouvernement ivoirien veut capter d’importantes devises par la transformation locale de son cacao.Développer un réseau d’usines de transformation des fèves de cacao, c’est l’engagemen des autorités ivoiriennes dont le pays est premier producteur mondial avec deux millions de tonnes. 

« Le prix de vente du chocolat pour toute la consommation (dans le monde) c’est 138 milliards de dollars, c’est-à-dire 8.300 milliards de Fcfa », a dit le Premier ministre, Patrick Achi, samedi à Yamoussoukro, lors d’une cérémonie d’hommage des producteurs de café-cacao au président Alassane Ouattara.

Selon lui, le cacao exporté par la Côte d’Ivoire « n’est pas transformé », c’est pourquoi le chef de l’Etat ivoirien s’est engagé à « accélérer la construction d’usines de chocolat pour les exporter » afin d’attirer d’importantes  devises.

Cela, dira le chef du gouvernement ivoirien, devrait permettre à ce « que ce ne soit plus 8000 milliards de Fcfa qui soient (uniquement) le revenu de ceux qui le transforment, mais que ce soit plus de 2000 milliards Fcfa qui puissent être effectivement le revenu de l’Etat et naturellement celui des paysans » ivoiriens.

« Plus on transforme le cacao ici, plus le prix auquel on vous l’achète est élevé parce que cela permet de subventionner davantage les prix », a poursuivi Patrick Achi, devant des milliers de producteurs réunis à la Place Jean-Paul ll de Yamoussoukro.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement durable, Adjoumani Kouassi, co-président de cet évènement, a salué le leadership du chef de l’Etat qui a permis d' »assurer et de conforter notre place de numéro 1 mondial de cacao ».

II a indiqué que son département s’emploie à favoriser la production d' »un cacao de qualité, ami de la forêt », et qui garantit un revenu décent aux producteurs, ainsi qu’une transformation totale de la production nationale afin d’améliorer davantage le revenu du planteur.

Dans ce contexte de conjoncture économique mondiale, le chef de l’Etat a autorisé le « déblocage » d’un fonds exceptionnel de 17 milliards de Fcfa afin de soustraire les acteurs de la filière des tempêtes ravageuses de la pandémie de la Covid-19″, s’est réjoui M. Adjoumani.

« Cette cérémonie est pour rendre un vibrant hommage au chef de l’Etat qui par son génie politique a permis de rebâtir le secteur agricole ivoirien » et de stabiliser la filière, a affirmé M. Yves Brahima Koné, le directeur général du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière.

M. Koné, parrain de la cérémonie, a fait observer que les réformes du secteur ont permis, « malgré l’évolution régulière des cours du café et du cacao », de garantir un prix minimum aux producteurs, faisant connaître à la filière « une véritable mutation ».

Le chef de l’Etat ivoirien a ordonné qu’il soit garanti au moins 60% du prix CAF aux producteurs. Et « cette année, c’est 72% du prix CAF que le président Ouattara a accordé aux producteurs du café et du cacao », a-t-il souligné.  

Le président du Conseil café-cacao a relevé le Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars par tonne, payé directement aux producteurs. Un mécanisme institué via le leadership conjugué du président Alassane Ouattara er de son homologue ghanéen Nana Akufo Addo. 

Avec le DRD de 400 dollars par tonne/an, « c’est plus de 500 milliards de Fcfa par an qui viennent dans notre économie pour permettre à nos planteurs d’améliorer leur niveau de vie », a fait remarquer Brahima Koné. 

Il a mentionné que le recensement des producteurs et la distribution des cartes est en cours. Cette carte du producteur qui comprend la superficie des vergers et une puce bancaire permet de faire les transactions.

En outre, « avec cette carte, nous pouvons désormais assurer la traçabilité du cacao et garantir le paiement du prix fixé par le gouvernement aux producteurs », a poursuivi le directeur général du Conseil café-cacao.

Le cacao représente 40% des produits d’exportation de la Côte d’Ivoire. Très souvent opposé aux actions du gouvernement, Moussa Koné, président du Comité d’organisation de la cérémonie d’hommage, a reconnu que le président Ouattara est « un grand bâtisseur qui a montré son leadership dans la gestion des affaires de l’Etat ».

La digitalisation du réseau électrique ivoirien réduit la fraude

La digitalisation de son réseau et les analyses statistiques du profil des abonnés ont permis à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) de reduire les pertes liées à la fraude. »En 10 ans, le taux de perte (…) est passé de 28% à 11% », a indiqué, jeudi dernier à Abidjan, le directeur général de la CIE, Ahmadou Bakayoko, lors d’un panel autour du thème: « Les grands chantiers de la reprise économique ivoirienne ».

Cette donnée, dira-t-il, montre que « c’était 17% qui était perdu sur un chiffre d’affaires de 700 milliards Fcfa, ce qui représente plus de 100 milliards Fcfa. Or, si on avait pas vécu ces fraudes, ces 100 milliards Fcfa seraient dans nos caisses ».  

Ce résultat est dû au fait qu' »on s’est inscrit dans la digitalisation d’analyses statistiques des profils de comportements pour identifier les profils suspects », a poursuivi Ahmadou Bakoyoko.  

« Lorsque toutes les maisons d’un standing dans des zones consomment à un tel niveau, on se demande pourquoi celui-là il ne consomme pas ? C’est après ce constat qu’on envoie une équipe et dans 80% des cas, c’est la fraude », a-t-il expliqué.

Le système d’information géographique et la digitalisation des analyses statistiques ont réduit les velléités de fraude tant au niveau du circuit de distribution de l’électricité que de l’eau potable en Côte d’Ivoire.

Pour Ahmadou Bakayoko, « quelque part, au coeur de tout cela, c’est l’humain », car les hommes et les femmes, sur la base d’une certaine éthique contribuent à afficher les résultats sur les différentes fraudes observées.  

Il a salué le génie managérial de feu Marcel Zadi Kessy, ex-PDG de Sodeci-Cie, qui a imprimé une valeur d’éthique au groupe, soutenant que le premier élément d’efficacité, « c’est le respect des règlements ».

« On est les premiers certifiés anti-corruption, c’est pour dire toute l’importance que nous accordons à la mise en place des procédures », a-t-il fait savoir, évoquant zéro tolérance sur les comportements déviants.  

Suffisant pour souligner que le groupe a « licencié 10 collaborateurs l’année dernière parce qu’on a pu trouver des cas où ils étaient impliqués dans des situations ».

Répondant à une question sur le réajustement des conduites d’eau, Ahmadou Bakayoko a assuré qu’elles seront calibrées. Pour ce faire, l’Etat ivoirien a édicté, il y a quelques jours, un texte concernant tous les travaux qui sont pris en marge des voies routières.

« On est en train de mobiliser des fonds d’urgence dans certaines zones géographiques pour pouvoir intervenir et corriger ces dysfonctionnements, des exigences en termes de normes, de standard de qualité », a-t-il annoncé.  

En outre, le groupe compte profiler des « mesures très strictes d’encadrement sur les chantiers ». Au plan des investissements, il a soutenu qu’il faut « être dans le bon timing et utiliser au mieux les investissements pour avoir un service de qualité pour les Ivoiriens ».

Jean-Claude Brou, nouveau gouverneur de la Bceao

Sa désignation est intervenue à l’issue d’un Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) tenu samedi à Accra (Ghana).La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a un nouveau gouverneur. Le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) depuis 2018, Jean-Claude Brou remplace son compatriote Tiémoko Meyliet Koné nommé le 20 avril 2022 vice-président de la République de Côte d’Ivoire.

«Je vous annonce une bonne nouvelle. Nous venons de désigner le président de la commission de la Cedeao Jean-Claude Brou comme prochain gouverneur de la Bceao à compter du 4 juillet 2022. Dès qu’il aura quitté la Cedeao, il prendra fonction à la Bceao », a déclaré le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane  Ouattara au terme du Sommet extraordinaire des Chefs d’État de l’Uemoa.

Né en 1953, M. Brou est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques à l’Université nationale de Côte d’Ivoire, d’un MBA en finance et d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Cincinnati. Il a débuté sa carrière en 1982 au Fonds monétaire international (FMI), où il a exercé la fonction d’économiste-pays dans plusieurs pays africains avant d’être nommé, en 1989, représentant résident de l’institution au Sénégal.

Il connaît la Bceao pour y avoir occupé les fonctions de directeur des relations internationales en charge des politiques d’intégration de l’Uemoa, de directeur des études économiques et de la monnaie, puis de conseiller spécial et contrôleur général.

Nommé représentant résident de la Banque mondiale pour le Tchad en 2010, il a rejoint le gouvernement du président Alassane Ouattara en 2012 au poste de  ministre de l’Industrie et des Mines, qu’il a occupé jusqu’à sa nomination à la présidence de la commission de la Cedeao, où il a succédé au Béninois Marcel Alain de Souza.

Côte d’Ivoire : tests des équipements du projet e-Education

Le Projet e-Education du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation est piloté par le géant chinois de la technologie Huawei.Pour évaluer le fonctionnement des équipements installés dans certains établissements scolaires faisant partie du projet e-Education, des tests ont été effectués en situation réelle.

Selon une note d’information transmise ce vendredi à APA, ces tests ont été effectués les 23, 25 et 27 mai 2022. En effet, explique cette note, après la formation des enseignants et des points focaux à l’utilisation de ces outils, des tests d’utilisation en environnement réel de cours restaient nécessaires afin de renforcer la capacité des enseignants à leur usage.

Les tests effectués consistaient en une série de visioconférences entre différents établissements, d’abord d’Abidjan puis de l’intérieur du pays (Korhogo, Bouaké, Yamoussoukro). Ainsi, des élèves de certains établissements des villes précédemment mentionnées ont pu suivre des cours dispensés par des enseignants d’un établissement autre que le leur situé dans la même ville ou non.

Ces tests, qui se sont déroulés avec succès, ont mis en relief une grande partie des avantages que les élèves, notamment ceux en classe d’examen pourraient tirer de ce projet dans la préparation à leur examen.

De plus, le système de vidéosurveillance de pointe installé dans les établissements concernés a permis de constater que la sécurité de toutes les activités qui s’y déroulent est renforcée, notamment les examens à grand tirage qui seront organisés par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation.

Côte d’Ivoire : pas de risques de surendettement (FMI)

La dette ivoirienne est soutenable, rassure un fonctionnaire de l’institution de Bretton Woods.Après un ralentissement de sa croissance à 2% en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, l’économie ivoirienne a rebondi avec un taux de 7,1% en 2021. Ce qui fait dire au représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) dans le pays, Kadima Kalonji, que la Côte d’Ivoire est « en deçà des seuils d’alerte » des risques de surendettement.

« La dette ivoirienne est soutenable » si on regarde à peu près les cinq indicateurs qui gouvernent la question du surendettement, à savoir trois indicateurs de la solvabilité et deux indicateurs de liquidité, a dit M. Kalonji, jeudi à Abidjan, lors d’un panel axé sur le thème : « Les grands chantiers de la reprise économique ivoirienne ».

Pour la Côte d’Ivoire, « le seuil du risque de surendettement qui est modéré, est le seuil de liquidité du service de la dette vis-à-vis des recettes. Là, le seuil est à 18% (notamment) », a-t-il précisé.

Cependant, a-t-il souligné, « lorsqu’on fait des tests, en projetant une crise, on voit que le taux va au-delà de ce seuil. Donc, il faut faire très attention à ce risque-là et à augmenter les recettes fiscales ».

« Au-dessus de ces seuils, on voit des risques élevés et aussi des risques de défaut » en termes de règlement, a poursuivi l’économiste du FMI, soutenant que l’élargissement de l’assiette fiscale vient comme solution, mais l’inflation actuelle liée à la crise russo-ukrainienne rend cela délicat.

De son côté, le ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a déclaré que « le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire est considéré comme modéré », admettant tout de même que la courbe « demande d’être vigilant ».

« On a une maturité de dette et un taux d’intérêt moyen en dessous de 4%. La dette coûte un peu plus cher au niveau local avec une maturité courte, (mais) elle coûte moins cher à l’international parce que les maturités sont plus longues », a expliqué M. Sanogo.

Selon lui, avec la pression inflationniste observée dans le monde au regard du conflit Russie-Ukraine, « il y a des points d’attention sur lesquels nous devons veiller pour éviter de basculer dans le surendettement ».

Après un ralentissement de la croissance à 2% en 2020 dû à la crise sanitaire de Covid-19, l’économie de Côte d’Ivoire a rebondi avec un taux de 7,1% en 2021. Les perspectives de la Banque mondiale tablent sur 5,7 % de croissance du PIB cette année en raison de la crise russo-ukrainienne.

A la fin du mois de mars 2021, la dette ivoirienne était estimée à 17.676 milliards FCfa, une enveloppe composée de 65% de dettes extérieures et 36% de dettes intérieures.

Technologies : Huawei veut former entre 5 et 10.000 étudiants ivoiriens

Le programme de formation se déploiera sur cinq ans.Le géant des Télécoms chinois, Huawei, envisage de former « entre 5 et 10.000 étudiants » ivoiriens sur plusieurs technologies, a assuré Adnane Ben Halima, vice-président chargé des relations publiques de Huawei Northern Africa, dans un entretien à APA.

M. Ben Halima s’exprimait en marge du Cyber Africa Forum 2022 qui s’est déroulé du 9 au 10 mai à Abidjan, autour du thème : « Sécurisation des infrastructures critiques et opérateurs d’importance vitale, clé de la souveraineté numérique ».

« A terme, nous souhaitons avoir entre 5 et 10.000 étudiants qui sont formés sur plusieurs technologies », entre autres la cybersécurité, l’intelligence artificielle, la 5G, le big data et le cloud, a poursuivi M. Ben Halima.

Selon lui, ce programme du groupe qui se déploiera sur cinq ans, est « continu dans le temps et la progression est très appréciable jusqu’à maintenant » en termes d’objectifs.

Le groupe, avec son programme phare, ICT Academy, collabore avec des universités, des écoles d’ingénieurs afin de leur transmettre un savoir-faire sur la sécurité, l’intelligence artificielle, le cloud, le data center et former les professeurs, ce qui devrait permettre aux enseignants, eux-mêmes, de former leurs étudiants.

L’entreprise, en outre, leur offre l’opportunité, dans le cadre du partenariat, de passer gratuitement des certifications qui sont d’ailleurs payantes. Cette formation, au profit de ces étudiants et des instructeurs, vise à éclore des talents au plan local.

« Nous avons une collaboration avec plus de huit universités en Côte d’Ivoire (et) nous espérons en faire beaucoup plus parce qu’il y a des universités qui sont brillantes dans le pays », a promis Adnane Ben Halima.

Il a fait observer que la question de la souveraineté numérique devient « un enjeu pour chaque pays parce que nous assistons à une augmentation incroyable de trafic Internet pour un usage personnel ou administratif ». De ce fait, la formation devrait permettre de répondre aux différents défis existants ou à venir.

Concernant les services gouvernementaux en ligne, l’Afrique devrait, pour accroître sa souveraineté, gérer localement ses datas. Or, sur le continent, « les chiffres ne sont pas très bons » avec « à peu près 1,3% des données gérées localement », a souligné le vice-président chargé des relations publiques de Huawei Northern Africa.

Sur la question de l’autonomie, il a estimé que deux axes sont essentiels. Le premier, relatif à la localisation des infrastructures, via un data center cloud national, et le deuxième concerne la construction d’une infrastructure smart et la présence de compétences pour répondre aux nouvelles donnes.

M. Adnane Ben Halima soutient qu’on ne peut pas sous-traiter la gestion de la cybersécurité à l’étranger, sinon il n’y a pas de souveraineté. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir des personnes qualifiées et des talents pour gérer cela.

C’est dans cette perspective que le groupe veut doter la Côte d’Ivoire de pépites ou talents dans le domaine des TIC, à travers ses différents programmes de formation des jeunes, a-t-il conclu.

Mali : l’Uemoa en sommet extraordinaire à Accra, ce samedi

Le dossier malien sera probablement au cœur du sommet extraordinaire de l’Uemoa qui se tient ce samedi 4 juin à Accra (Ghana).Dans un communiqué parvenu à APA, l’Union économique monétaire ouest-africaine a annoncé la « tenue d’une session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement », ce samedi 4 juin à Accra, la capitale ghanéenne. L’organisation précise que la « session sera consacrée, notamment, à la situation sociopolitique dans l’espace. »

Cette rencontre interviendra à la suite de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao sur la situation au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, prévue le même jour à Accra, souligne l’organisme monétaire.

La concomitance des deux sommets peut être un bon signe pour le Mali. En effet, l’Uemoa, dans la foulée des sanctions politiques de la Cedeao portant notamment sur la fermeture des frontières terrestres et aériennes, avait prononcé, pour sa part, des sanctions financières contre Bamako.

Parmi ces mesures, il y avait « le gel des avoirs du Mali à la banque centrale commune aux huit États membres, celui des entreprises publiques et des organismes parapublics maliens ainsi que la suspension du pays de toute assistance financière des institutions internationales ».

La tenue de ces deux sommets pourrait sonner la décrispation entre ces deux organisations régionales et les autorités de la transition malienne. La junte est prête à accepter un calendrier de transition de vingt-quatre mois avant la tenue des prochaines élections qui devraient permettre le retour des civils au pouvoir.

Si la Cedeao qui proposait seize mois de transition, sans compter les deux ans écoulés, acceptait cette proposition, elle pourrait prononcer la levée de l’embargo. Dans ce sillage, l’Uemoa pourrait aussi desserrer l’étau en levant les sanctions financières sur le Mali.

La médiation pilotée par le président togolais Faure Gnassingbé et la dernière sortie de Macky Sall, le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine (UA), peuvent inciter à l’optimisme.

Dans une  récente sortie médiatique, le dirigeant sénégalais a laissé entendre qu’un accord était envisageable. « Les putschistes sont au pouvoir depuis vingt mois. Nous acceptons de leur laisser 16 mois de plus. La junte, elle a parlé de rester encore vingt-quatre mois, j’estime que, en prenant surtout en considération les souffrances du peuple malien, nous pouvons nous mettre d’accord sur une échéance qui serait comprise entre seize et vingt-quatre mois », avait indiqué Macky Sall.

Côte d’Ivoire : la BM prône une digitalisation pour booster la croissance

Le digital est un levier pour transformer davantage les secteurs de l’économie ivoirienne et produire de la croissance selon un rapport de la Banque mondiale.Le 12ème rapport de l’institution sur la situation économique en Côte d’Ivoire présenté à un parterre de personnalités et à la société civile, expose l’état de l’économie ivoirienne et s’interroge sur le moyen de rendre la croissance économique plus résiliente dans un contexte marqué par des chocs externes.

La Banque mondiale appelle l’Etat à digitaliser les différents secteurs pour plus de croissance. Le rapport note que l’économie numérique serait un levier d’amélioration de la transformation de l’économie.

L’institution financière internationale a fait constater que le numérique contribuera à accélérer la dynamique économique mondiale au cours de la prochaine décennie. Et, l’Afrique Subsaharienne qui est en retard sur la question, devrait accélérer la digitalisation dans les différents secteurs.

Le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, a salué le rapport, faisant observer que cette transformation inclut des innovations en matière de connectivité 5G et l’intelligence.

Il a indiqué, citant une étude qu’un accès rapide à la 5G dans les secteurs du transport, de la santé, de l’industrie, et du commerce de détail permettrait d’accroitre le PIB mondial de 1200 à 2000 milliards de dollars d’ici à 2030.

Le gouvernement ivoirien table sur « une croissance forte de l’ordre de 7% en lien avec un niveau d’inflation de 4,2% dû à la hausse de la demande intérieure combinée aux chocs climatiques ».

La Banque mondiale recommande au gouvernement ivoirien de poursuivre les actions de réformes indispensables pour améliorer et libérer le potentiel de productivité de l’économie, en mettant le focus sur le développement de l’économie numérique.

Partageant quelques commentaires, M. Adama Coulibaly a relevé les priorités de développement, notamment le secteur de la productivité, où il y a des efforts à faire, surtout les secteurs agricoles et industriels.

« Entre 2012 et 2018, nous avons réduit la pauvreté de plus de 15 points, passant de 55% à 39%. Au-delà de ça, la vision Côte d’Ivoire 2030, vise à réduire le taux de pauvreté à moins de 20% dans huit ans », a-t-il poursuivi.

Selon le rapport, les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire, à moyen terme sont « positives » et reposent sur une bonne exécution du PND 2021-2025 et l’engagement en faveur de la stabilité macroéconomique, mais des vents contraires se profilent à court terme.

Le texte relève que « la croissance devrait ralentir pour se situer à 5,7% en 2022 en raison de l’augmentation des pressions négatives au niveau mondial, mais devrait s’accélérer à moyen terme ».

A court terme, la croissance devrait être affectée par les pressions inflationnistes mondiales découlant de la hausse des prix des produits de base et des carburants et des perturbations de l’offre résultant du conflit Russie-Ukraine.

Sénégal : législatives, les coalitions dans la bataille des recours

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les recours introduits par les coalitions pour faire valider toutes leurs listes aux élections législatives du 31 juillet 2022.L’AS titre sur la « guerre des recours » des coalitions qui veulent prendre part aux élections législatives du 31 juillet après l’invalidation de certaines listes par le ministère de l’Intérieur. Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour le même espoir) a déjà saisi le Conseil constitutionnel « pour contester l’annulation de sa liste proportionnelle des suppléants ». De son côté, Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple, opposition) « attaque l’invalidation de la liste nationale des titulaires ». En outre, Wallu Sénégal (secourir le Sénégal, opposition) de l’ex-président Abdoulaye Wade « demande l’annulation de la liste nationale de BBY ».

Vox Populi note aussi une « pluie de recours sur les 7 Sages ». Mais selon Sud Quotidien, il s’agit des « recours de la dernière chance » après la saisine du Conseil constitutionnel pour la recevabilité ou non des listes de candidatures pour les prochaines élections. Le journal souligne que YAW, Wallu, BBY et Gueum Sa Bopp de l’homme d’affaires Bougane Guèye sont « en croisade » auprès des « sept Sages » contre le ministre de l’Intérieur Antoine Diome et son arrêté sur la publication des listes de candidatures.

Toutefois, Tribune note que « toutes les listes sont frappées d’irrecevabilité » pour non respect du délai de dépôt des candidatures. Mais pour Walf Quotidien, le rejet de la liste nationale de Yewwi, la principale coalition de l’opposition des Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, fait pousser « les germes d’un chaos » dans le pays. YAW a notamment appelé à une manifestation vendredi prochain.

Revenant sur les choix des investitures de BBY, EnQuête note qu’ils sont « énigmatiques » parce que « le président Macky Sall a bien servi ses alliés de BBY et oublié ceux de Macky 2012 ». Le journal note qu’à Dakar, « il mise sur ses alliés socialistes qui ont été les seuls à résister à YAW ».

A ce sujet, Le Quotidien souligne que Macky a fait un « Sall coup » à ses alliés de la mouvance présidentielle. Le Parti socialiste (PS), l’Alliance des forces de progrès (AFP) du président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse et Rewmi d’Idrissa Seck sont « réduits à leur plus simple expression », constate le journal.

Côte d’Ivoire : hausse du prix de l’essence

Le prix de l’essence super sans plomb passe de 695 à 735 FCFA, soit une augmentation de 40 FCFA par litre en Côte d’Ivoire pour la période du 1er au 30 juin 2022, selon une note officielle dont APA a obtenu copie mercredi.Selon cette note de la direction générale des hydrocarbures, pour la période du 1er au 30 juin 2022, le litre de l’essence super sans plomb à l’ambiant passe de 695 à 735 FCFA/litre, soit une hausse de 40 FCFA, tandis que le litre du gasoil à l’ambiant stagne à 615 FCFA comme au mois de mai 2022.

Le prix du litre du pétrole lampant lui aussi connaît une augmentation et passe de 615 à 645 FCFA par litre à l’ambiant pour le mois de juin 2022, soit une hausse de 30 FCFA. Le pétrole lampant, en raison du manque de couverture de l’électricité dans certaines zones rurales du pays, est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages.

Au niveau du gaz butane, les prix des différentes catégories de bouteilles sont également maintenus. Ainsi, la bouteille de gaz de 6 Kg (B6) et de 12,5 kg (B12,5), demeurent stables respectivement à 2 000 FCFA et 5 200 FCFA.

La bouteille de 15 Kg reste inchangée à 6 965 FCFA, la bouteille de 17,5 Kg à 8 125 FCFA. La bouteille de 25 kg est cédée à 11 610 FCFA. Enfin, la bouteille de 28 kg est fixée à 13 000 FCFA.

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

La Russie et l’Ukraine sont deux gros pays producteurs de pétrole dans le monde. La crise entre ces deux États a entraîné une importante augmentation des prix à la pompe, à la fois du super et du gasoil partout dans le monde et notamment en Afrique.

Face à cette situation, l’Etat ivoirien a consenti un effort d’environ 120 milliards de FCFA de janvier à avril 2022, afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages vivant en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : recrudescence des cas de grossesses en milieu scolaire

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) de Côte d’Ivoire annonce avoir documenté sur la période de septembre 2021 à mai 2022, 3 409 cas de grossesses en milieu scolaire.Le CNDH constate une « recrudescence des cas de grossesses en milieu scolaire » et mentionne que « ce phénomène est beaucoup plus observé dans les régions de la Nawa avec 374 cas, du Haut Sassandra 296 cas ».

Dans la région du Guémon, l’on dénombre 220 cas, dans celle de l’Agneby-Tiassa 200 cas et 166 cas dans la région du Sud Comoé. Le CNDH souligne que les grossesses constituent, en milieu scolaire, l’un des principaux obstacles à la poursuite de la scolarité des jeunes filles.

De ce fait, le CNDH invite les autorités compétentes à poursuivre les efforts pour la promotion et la protection des droits des jeunes filles scolarisées et interpelle les parents d’élèves à assurer leur responsabilité dans l’éducation de leurs enfants.

Mauritanie : le secteur minier table sur la transition énergétique

Les principaux acteurs du secteur extractif mauritanien ont planché, le 24 mai 2022 à Nouakchott, sur la transition énergétique dans l’industrie minière.Les échanges entre les acteurs du secteur minier ont eu lieu à l’invitation du ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Abdessalam Mohamed Saleh et sous le haut patronage du président de la République.

Ce sommet de très haut niveau couronne les efforts du gouvernement mauritanien et de Kinross Tasiast qui travaillent désormais main dans la main pour renforcer l’attractivité du secteur extractif mauritanien.

Pour une transition vers l’énergie verte et une gestion des ressources disponibles face à la conjoncture mondiale dans le domaine énergétique, le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, a jugé bon d’initier cette réflexion sur les défis actuels.

Un secteur en pleine ébullition

Le panel a réuni notamment les PDG de Kinross Gold Corporation, Paul Rollinson, de BP, Gordon Birrell et de Kosmos Energy, Andrew Inglis, ainsi que la représentante de la Banque mondiale à Nouakchott, Cristina Isabel Pana.

Cette rencontre de très haut niveau a permis de mettre en avant les grandes opportunités qu’offre l’industrie extractive mauritanienne. Pour preuve, alors que sa présence n’avait pas été mentionnée par les autorités nationales, le président Ghazouani a honoré les participants du panel par sa présence, symbole de l’importance accordée par le chef d’État aux acteurs miniers.

Représentant 82% du flux d’Investissements directs à l’étranger (IDE) sur la période 2007-2017, le secteur extractif demeure le moteur de l’économie nationale et comptait avec le secteur halieutique pour 98,1% des exportations totales du pays en 2019.

Ces dernières années, poussés par les nombreux efforts du gouvernement et la découverte d’importants gisements d’hydrocarbures, de nouveaux acteurs se sont implantés en Mauritanie et ont investi dans le secteur du pétrole et du gaz.

C’est notamment le cas des entreprises britannique BP et américaine Kosmos Energy qui, après un accord signé en 2019, débuteront l’exploitation du champ gazier Grande Tortue Ahmeyim (GTA) pour un objectif de production de 2,5 millions de tonnes de gaz à partir de décembre 2023.

De nouveaux acteurs devraient même faire leur entrée en Mauritanie : la Société nationale industrielle et minière (SNIM) a signé deux protocoles d’accord avec le groupe sidérurgique ArcelorMittal et l’entreprise minière anglo-suisse Glencore.

De même, deux nouveaux contrats ont été ratifiés avec les sociétés CWP et Chariot pour la mise en place d’une convention définitive pour le développement des projets d’hydrogène vert Aman et Nour.

Tasiast, l’entreprise originelle

Cette récente « ébullition » du secteur extractif a été rendue possible grâce aux multiples efforts déployés par Tasiast, opérée par la filiale TMLSA de Kinross, une des premières entreprises étrangères implantées dans le pays et acteur historique du secteur privé en Mauritanie.

Appuyant le gouvernement depuis plus d’une décennie, Tasiast a largement œuvré à la mise en place d’un cadre réglementaire et économique stable ainsi qu’à l’instauration d’un climat des affaires propice à l’arrivée de ces nouveaux investisseurs.

C’est grâce à un dialogue constant entre ce géant du secteur minier et le gouvernement mauritanien que le pays a su s’ouvrir progressivement aux investisseurs étrangers. Au grand bonheur des nouveaux investisseurs étrangers qui font leur entrée en Mauritanie.

Le gouvernement s’est félicité des investissements de Tasiast dans des projets au bénéfice des communautés locales et le développement des énergies vertes. Ces investissements imposent un haut standard de durabilité auquel les nouveaux acteurs du privé devront se conformer, ce qui pourrait faire de la Mauritanie, un des pionniers de l’énergie verte en Afrique de l’Ouest.

En outre, le nouvel accord signé entre Tasiast et la Société financière internationale (SFI) pour renforcer la stratégie de contenu local de la mine, représente également une opportunité majeure pour le développement du pays.

Désormais, chaque entreprise étrangère devra accorder une grande importance au contenu local et employer un minimum de 97% de salariés Mauritaniens. Si Tasiast s’est déjà conformée à ce standard, elle travaille désormais à atteindre 98% en 2027.

La Mauritanie, depuis l’élection du président Mohamed Ould El-Ghazouani, s’est donc pleinement engagée dans une nouvelle ère, propice aux investissements étrangers durables et soucieuse d’un modèle de développement respectueux de l’environnement.

Assemblée nationale ivoirienne : Bictogo candidat à la présidence

Le secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) souhaite présider l’Assemblée nationale.Adama Bictogo s’est officiellement lancé dans la course à la présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Il a déposé officiellement sa candidature, ce mardi, auprès de la doyenne d’âge de l’institution, sous une forte mobilisation des députés du Groupe parlementaire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir). Peu avant, il a été reçu par les députés de son parti dans la salle de la rotonde de l’Assemblée nationale dans une ambiance conviviale.

Le député Basile Fregbo a félicité le président du RHDP, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, qui « est à l’écoute » des parlementaires du parti au pouvoir, lançant un appel à l’ensemble des députés à soutenir la candidature de M. Bictogo.

Mathématiquement, dira-t-il, « le RHDP peut gagner l’élection (du président de l’Assemblée nationale), mais nous appelons à un plébiscite » de tous les bords politiques composant l’institution.

« Je voudrais que mon élection obéisse au principe de la Côte d’Ivoire rassemblée, la Côte d’Ivoire solidaire parce que ce qui nous unit, dans l’Assemblée, mais dans notre mission politique, c’est la Côte d’Ivoire, notre mère patrie », a déclaré M. Adama Bictogo face à la presse.

Il a en outre souhaité que sa candidature soit « perçue comme la candidature de consensus, de tous, du rassemblement autour d’un idéal porté par le président de notre parti, Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire solidaire ».

Adama Bictogo a été désigné, hier lundi, comme par sa formation politique à l’élection du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, à l’issue d’une réunion des parlementaires du RHDP, au siège du parti.

L’élection est prévue le 7 juin. Elle intervient après le décès d’Amadou Soumahoro le 7 mai 2022 des suites d’une longue maladie. Il a été inhumé le 13 mai 2022 à Séguéla (Nord), dans l’intimité familiale.

Elu le 7 mars 2019 à la tête de l’hémicycle après la démission de Guillaume Soro, Amadou Soumahoro a été réélu en 2021. Pendant sa convalescence, son intérim était assuré par Adama Bictogo.

Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé reçoit son passeport à la Haye

L’ancien ministre Charles Blé Goudé, co-accusé de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI), a reçu lundi à la Haye son passeport ordinaire, plus d’un an après son acquittement.Charles Blé Goudé a reçu son passeport des mains de l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire aux Pays-Bas, M. Hamza Sallah, en présence de Issiaka Konaté, le consul général de la Côte d’Ivoire en France.

Il a été acquitté de même que son mentor, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, en mars 2021, par la CPI des charges de crimes contre l’humanité perpétrés lors la crise post-électorale de 2010 – 2011, qui avait fait plus de 3.000 morts.

Laurent Gbagbo qui avait reçu en premier son passeport, avait devancé celui que l’on surnommait dans la galaxie Gbabgo, « le Général de la rue ».

Toutefois, Charles Blé Goudé devra se départir de la justice ivoirienne qui l’avait condamné en décembre 2019 à 20 ans de prison, pour actes de torture, homicides volontaires et viol.

Laurent Gbagbo avait été aussi condamné à 20 ans de réclusion criminelle, dans l’affaire de « braquage de la BCEAO ». Avec son passeport, Charles Blé Goudé pourrait regagner son pays en dépit de cette condamnation.

Côte d’Ivoire: le Guémon abritera la Journée nationale de la paix

Le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin « KKB » a annoncé l’organisation de la journée nationale de la paix, prévue chaque 15 novembre, dans la région du Guémon (Ouest).M. Kouadio Konan Bertin s’exprimait vendredi à l’occasion d’une rencontre avec les populations, les chefs coutumiers, les autorités politiques et administratives de la région du Guémon (Duékoué), se félicitant qu’ils soient « venus au rendez-vous de la paix, du pardon et de l’oubli ».

L’année dernière, Yamoussoukro a accueilli la journée nationale de la paix. « Cette année, le 15 novembre, je vais proposer au président de la République qu’on vienne célébrer la fête de la paix ici dans le Guémon », a assuré le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale.

Il a rappelé que chaque 15 novembre, le pays célèbre la journée nationale de la paix et c’est même leur fils Émile Constant Bombet, alors ministre de l’Intérieur qui a institué cette journée de la paix, et cela fait « la 25e année qu’elle a été célébrée ».

« Cette fois, ce n’est pas la journée de la paix seulement, c’est la journée nationale de la paix, du pardon et du souvenir » qui sera célébrée,  a-t-il fait savoir, disant être venu écouter les populations sur ce que l’Etat doit faire pour apaiser les coeurs de ceux qui vivent dans la région.

Dans cette optique, il a relevé que durant une semaine, ses équipes sont venues pour les écouter afin de préparer ces festivités. De plus, il a passé une semaine pour également recueillir leurs besoins relatifs à une paix définitive.

Rassurant avoir entendu et pris bonne de ce qu’ils ont sur le coeur, le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, a indiqué qu’il ira proposer au gouvernement des actions pour que la paix ait un ancrage fort dans le Guémon.

Après cette rencontre avec les peuples Wê dans le Guémon, il a souligné qu’il envisageait d’écouter ceux dans la région du Cavally. En outre, il se rendra en France parce qu’il y a des Wê qui y sont et qui l’ont invité le 4 juin pour les écouter en vue d' »une réconciliation définitive ».

Ici dans la région, « je n’ai pas de position à donner, mais j’ai remarqué qu’il y a trop de manipulation ici à Duekoué, trop de manipulation, et le premier mal qui ronge le Guémon, c’est la manipulation et tout le monde fait de la manipulation: on va mettre fin à cela », a-t-il déclaré.

« Nous allons faire rejaillir la vérité ici à Duekoué, la vérité qui rassemble, la vérité qui unit, qui nous met ensemble », a-t-il poursuivi, faisant observer que c’est le respect mutuel qui envoie la cohésion, l’entente et la paix dans une région.

Il n’a mas manqué de mentionner que ce sont les hommes politiques qui sont pour la plupart à l’origine de leurs divisions. C’est pourquoi, aux chefs, il a sans ambages, martelé qu' »un vrai chef d’un village, c’est celui qui est capable de dire la vérité à tous ses enfants ».

« Quand quelqu’un est dans le faux, il faut le lui dire », a-t-il conseillé,  tout en invitant les cadres de la région à se réconcilier, car « on a fait l’expérience de la guerre, la guerre sème la désolation et la guerre n’apporte rien ».

Le destin de la Côte d’Ivoire,  c’est d’être une terre d’espérance, alors les Ivoiriens, lancera-t-il,  doivent s’apprêter à emprunter le train de la paix, parce que « la guerre a fait des veuves, des orphelins et des handicapés, mais ce n’est pas une fatalité ».

« Je suis confiant qu’on va s’en sortir (…). Dans ce qui est arrivé, il ne faut pas chercher à accuser quelqu’un parce que nous sommes tous fautifs », a soutenu le ministre ivoirien, disant avoir beaucoup d’émotions face à ces femmes aussi jeunes, veuves du fait de la guerre.

« Si nous voulons nous réconcilier et revivre encore ensemble, que chacun de nous oublie ce que nous avons vécu. Il faut donner l’occasion à chacun de dire ce qui est dans son ventre et apporter la réparation en reconnaissant les tors des uns et des autres », a-t-il estimé.

La guerre a fait rage dans l’Ouest ivoirien lors de la grave crise postélectorale de 2010-2011 qui a fait selon les autorités plus de 3 000 morts dans le pays. M. Bertin Kouadio Konan a appelé les autochtones et les allogènes à ne jamais se détourner de la paix.

La guerre en Ukraine fait vaciller l’économie africaine

La guerre en Ukraine pourrait « assombrir les perspectives économiques » de l’Afrique au regard des indicateurs macroéconomiques de l’Afrique selon la Banque africaine de développement (Bad).Dans son rapport « Perspectives économiques en Afrique en 2022 », publié mercredi à l’occasion des Assemblées annuelles de la BAD, à Accra, l’institution prévient que « le continent risque de plonger dans la stagflation, une combinaison de croissance lente et d’inflation élevée. »

La publication des Perspectives économiques en Afrique 2022 intervient dans le contexte de deux crises mondiales majeures : la pandémie persistante de Covid-19 et le conflit russo-ukrainien.

Selon le rapport, ce conflit a éclaté alors que « l’économie africaine était sur la voie de la reprise après l’impact dévastateur de la pandémie, et pourrait assombrir les perspectives économiques auparavant prometteuses du continent ».

Le Produit intérieur brut (PIB) réel devrait croître de 4,1 % en 2022, nettement inférieur aux près de 7% de croissance de 2021, souligne le rapport qui mentionne que cette décélération de la croissance montre « la gravité de l’impact du conflit russo-ukrainien sur l’économie africaine ».

Du côté de la demande, la croissance africaine sera tirée en grande partie par la consommation privée et l’investissement, et du côté de l’offre, par l’expansion continue du secteur des services, souligne le rapport.

Perturbations du commerce mondial 

La banque note que des chaînes d’approvisionnement, principalement dans les secteurs de l’agriculture, des engrais et de l’énergie, à la suite du conflit russo-ukrainien et des sanctions correspondantes sur le commerce avec la Russie ont fait pencher la balance des risques pesant sur les perspectives économiques de l’Afrique vers le bas.

L’impact est toutefois susceptible d’être asymétrique. D’un côté, les pays africains exportateurs nets de pétrole et d’autres produits de base pourraient bénéficier des cours élevés des produits de base qu’ils exportent.

D’un autre côté, l’impact sur les pays importateurs nets d’énergie, de produits alimentaires et d’autres produits de base est préoccupant car la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie exacerbera les pressions inflationnistes et limitera l’activité économique.

Les populations vulnérables, en particulier dans les zones urbaines, supporteront le plus le fardeau de la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, et en l’absence de mesures pour amortir cet impact, cette hausse pourrait attiser la grogne populaire à travers le continent.

Pour ce faire, les pays africains doivent donc organiser d’urgence une réponse politique contracyclique, par exemple des subventions pour atténuer l’impact de la hausse des coûts des denrées alimentaires et de l’énergie.

Or, dans de nombreux pays africains, la marge de manœuvre budgétaire reste limitée par les effets de la pandémie. Les revenus des gouvernements n’ont pas renoué avec les niveaux d’avant la crise, et la pression sur les dépenses reste élevée.

La BAD a réagi rapidement avec une Facilité africaine d’intervention et d’urgence en cas de crise alimentaire de 1,5 milliard de dollars en vue d’accélérer rapidement la production alimentaire et l’approvisionnement en engrais et d’alléger les contraintes de financement du secteur social dans les pays membres régionaux.

Si le conflit persiste, la croissance de l’Afrique devrait stagner aux alentours de 4 % en 2023. Le texte souligne, par ailleurs, que le déficit global du compte courant devrait se réduire à 2,0% du PIB en 2022, contre 2,4 % en 2021, avec des différences selon les régions.

29,6 millions d’Africains visés par l’extrême pauvreté en 2022 

Malgré une relance prévue de la croissance économique en Afrique, la pandémie de Covid-19 ainsi que la guerre russo-ukrainienne devraient exacerber l’extrême pauvreté sur le continent africain.

Les estimations de la Banque ont montré que 28,7 millions d’Africains supplémentaires ont plongé dans l’extrême pauvreté en 2021 par rapport aux chiffres projetés pré-Covid-19 contre environ 26 millions en 2020, ce chiffre devrait atteindre 29,6 millions en 2022 et 2023.

La révision à la baisse de l’effet de la pandémie sur la pauvreté en Afrique par rapport aux PEA 2021 (une baisse de 4,6 et 10 millions en 2020 et 2021, respectivement) reflète principalement de meilleures performances de croissance que celles prévues en 2020.

L’éclatement du conflit russo-ukrainien, qui a entraîné une hausse soudaine des prix de l’énergie et d’autres matières premières et provoqué des perturbations de l’offre mondiale, a des conséquences sur les économies africaines.

Le ralentissement prévu de la croissance et l’inflation plus élevée prévue pour 2022 auront des répercussions sur la pauvreté de l’Afrique. En particulier, la baisse des revenus réels dans un contexte de hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant frappera de plein fouet les ménages vulnérables.

La dette souveraine, une menace pour la reprise économique 

La dette souveraine demeure une menace pour la reprise économique, malgré les récentes initiatives d’allégement de la dette. Le ratio moyen dette TPIB en Afrique a été estimé à 71,4 % en 2020, en raison de la faiblesse des systèmes de gestion des finances publiques, des dépenses de sécurité, d’une inflation élevée, des faiblesses dans la mobilisation des revenus et de l’augmentation des dépenses publiques due à la pandémie.

À court et à moyen terme, la dette souveraine de l’Afrique devrait rester supérieure à ses niveaux d’avant la pandémie, car les pays ont besoin de ressources supplémentaires – estimées à environ 432 milliards d’USD en 2020–2022 (une baisse par rapport aux 484 milliards d’USD estimés dans les PEA 2021 due en partie à une situation budgétaire meilleure que prévue).

Le rapport mentionne que les pays africains devront faire face aux impacts socio-économiques de la pandémie et soutenir la reprise économique. Dans un contexte de marge de manœuvre budgétaire réduite, le soutien des politiques dont les pays ont tant besoin continuera à plomber les dettes souveraines des pays africains, qui devraient se stabiliser à environ 70 % du PIB en 2021 et 2022.

Bien que l’augmentation de la dette soit presque généralisée, les divers groupes de pays présentent des différences notables. La forte augmentation globale en 2020 (près de 10 points de pourcentage) est imputable aux économies riches en ressources non pétrolières. C’est ce groupe de pays qui a le plus contribué à l’augmentation globale de la dette, atteignant plus de 85,4 % du PIB cette année-là.

Ce groupe est suivi de celui des pays exportateurs de pétrole (dette moyenne de 66,7 % du PIB) et les pays à faible intensité en ressources (65,3 % du PIB). Les niveaux d’endettement dans les pays à faible intensité en ressources ont considérablement augmenté, passant de 57,4 % en 2019 à environ 66,1 % en 2021, et devraient rester élevés à court terme.

Audiovisuel en Côte d’Ivoire : mise en garde de la Haca

La Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) de Côte d’Ivoire signale des émissions qui portent atteinte à l’éthique sociale et incitent à des comportements déviants.Dans son rôle de vigie, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) de Côte d’Ivoire rappelle à l’ordre « des services de médias audiovisuels (qui) diffusent, à des heures de grande écoute et sans signalétique, des programmes dont les contenus sont susceptibles de heurter non seulement la sensibilité du jeune public, mais également celle d’une grande partie de la population ».

L’organe de régulation audiovisuelle précise, dans un communiqué reçu à APA, que les contenus incriminés, fictions, magazines ou émissions, sont contraires aux valeurs socio-culturelles du pays et perturbent la morale publique.

Par conséquent, la Haca invite les médias audiovisuels, y compris ceux en ligne, à plus de responsabilité et au respect de l’éthique sociale dans la programmation et la diffusion de leurs contenus.