Sénégal : la machine judiciaire s’accélère après la mort d’une femme enceinte

La justice n’a pas attendu longtemps pour s’autosaisir dans l’affaire Astou Sokhna, la jeune dame morte en couches à l’hôpital régional de Louga (nord), rapportent les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.Le Soleil indique que « le directeur de l’hôpital (est) limogé ». Amadou Guèye Diouf a été relevé de ses fonctions en Conseil des ministres après lecture du rapport de la mission de vérification, explique le quotidien national. Pendant ce temps, le procureur de Louga « promet une application rigoureuse de la loi ». Dans Vox Populi, il parle d’ « extrême gravité des faits » et précise que « s’ils sont avérés, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur ».

Mais EnQuête compare ce procédé à « l’art de noyer le poisson », rappelant qu’on a assisté l’année dernière au « même scénario » après la tragédie des bébés morts brûlés, « toujours à Louga ». Le Pr Abdoul Kane, cardiologue, explique dans le journal, que « l’absence de soins palliatifs dignes de ce nom mène à des drames ». Toutefois, indique l’activiste Guy Marius Sagna, « le système de santé est en état de putréfaction avancé depuis des années ».

L’AS et Le Quotidien en profitent pour évoquer le cas de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, « un grand malade (…) en phase terminale ». Les journaux pointent, entre autres maux, la vétusté des locaux, l’absence d’électricité, le manque d’eau, la paralysie du service de néphrologie et la rupture de médicaments. « Nous ne sommes plus en mesure de remplir nos missions », indiquent les médecins et professeurs de l’hôpital.

Revenant sur l’affaire Astou Sokhna, L’Observateur interroge « une des mises en cause » qui révèle que « la défunte était gravement malade, sa grossesse était risquée ». Le journal fait « le point » en même temps sur la nouvelle convocation des sept agents de santé ce jeudi matin. Mais Vox Populi précise qu’il s’agit de « huit agents cueillis par la police » hier alors que le ministre de la Santé a suspendu la sage-femme et l’équipe gynécologique de garde.

Afrique du Sud : le bilan des inondations passe à 306 morts

Le Kwazulu-Natal (KZN, est) enregistre de fortes pluies depuis le 9 avril 2022.Le bilan s’est alourdi. En Afrique du Sud, des coulées de boue et des inondations ont fait 306 morts, selon le dernier bilan établi mercredi soir par le bureau de gestion des catastrophes.

« Le 13 avril au soir, nous avons été informés que le bilan des inondations dans le Kwazulu-Natal s’élève à 306 morts », a déclaré Nonala Ndlovu, son porte-parole.

Dans la région, des ponts sont effondrés et des routes ravagées. Il y a au moins 140 écoles endommagées. Au même moment, plus de 2000 maisons et 4000 logements informels sont détruits.

En visite mercredi dans la ville côtière de Durban, l’épicentre des inondations, le président Cyril Ramaphosa a promis de l’aide aux familles sinistrées.

Sahel : ISS Africa prône le dialogue avec les jihadistes

Chercheur principal à l’institut d’études et de sécurité en Afrique (ISS Africa) au sein du bureau de l’Afrique de l’Ouest en charge du Sahel et du bassin du Lac Tchad, Hassan Koné décrypte, pour APA News, le dialogue que prône son organisme entre les gouvernements sahéliens et les groupes jihadistes.Dans une étude récente du think tank ISS Africa, dont vous êtes le coauteur, la nécessité d’un dialogue entre le gouvernements sahéliens et les groupes jihadistes est fortement défendue. Pourquoi ?

L’idée du dialogue avec les jihadistes au Sahel, ou certains d’entre-eux, part d’un constat simple: depuis dix ans, les forces de défense des différents pays de cette région, appuyés par d’importants partenaires étrangers, comme la France et la force européenne Takuba, n’arrivent pas à éradiquer la menace jihadiste qu’ils s’efforcent de combattre. L’action  militaire n’ayant pas, à elle seule, réussi à résoudre le problème, l’idée d’envisager d’autres outils devient ainsi évidente. Il ne s’agit pas d’abandonner, purement et simplement, l’option sécuritaire. Il s’agit d’y associer d’autres moyens ayant fait leurs preuves ailleurs.
Cette approche qui se veut plus globale implique le recours à la médiation, d’autorités traditionnelles, religieuses notamment. Mais elle implique surtout l’exploration de solutions politiques susceptibles de convaincre les jihadistes ou certains d’entre-eux d’abandonner le recours à la violence. Or, cette voie-là que l’on peut assimiler à une sorte de politique de la « la main tendue » passe forcément par le dialogue. Elle a réussi dans les pays de la péninsule arabique et dans le Maghreb. Il n’y as pas de raison qu’elle ne soit pas tentée dans le Sahel.

Ces groupes sont-ils suffisamment réalistes pour accepter de dialoguer avec des gouvernements dont ils contestent la légitimité?

En règle générale, les jihadistes ne sont pas radicalement fermés au dialogue. Cela vaut, sans doute, plus pour les groupes liés à Al Qaida que pour ceux affiliés à l’Etat islamique.
Il est vrai que leurs exigences sont, par certains aspects, difficiles à accepter pour les Etats. Mais dans le Sahel, il y a des éléments qui pourraient rendre ce dialogue souhaité plus facile que dans d’autres régions du monde. Par exemple: si l’on prend les trois pays sahéliens où la menace jihadiste est la plus manifeste, qui sont le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, l’essentiel des combattants islamistes sont nationaux. Une majorité d’entre-eux ont rejoint ces groupes non pas pour des raisons idéologiques, mais politiques ou sociales. Les recherches que nous avons menées au sein de l’Institut d’études de sécurité en Afrique (ISS Africa), ont démontré qu’une grande partie des jeunes engagés dans ces groupes, y ont adhéré pour avoir les moyens de se protéger, défendre ou venger leurs communautés contre les exactions réelles ou supposées des forces gouvernementales de sécurité ou d’autres groupes armés. Parfois, c’est aussi pour protéger leurs biens ou les moyens de substances de leurs groupes ethniques.
Cette diversité de profils est d’ailleurs un élément essentiel à prendre en compte dans le cadre du dialogue que l’ISS Africa prône entre les gouvernements et ces groupes.
Quels sont les compromis envisageables au Sahel avec les groupes jihadistes?

Avant d’envisager tout dialogue avec les jihadistes, les gouvernements doivent se pencher sur les raisons qui sont à l’origine de leur choix pour les armes. Une fois ce préalable franchi, le dialogue proprement dit peut être envisagé. Dans le cadre des concessions que pourraient faire les gouvernements, il ne faudrait pas avoir peur de proposer l’option du pardon en contrepartie d’un abandon des armes. Le dialogue souhaité pourrait d’ailleurs s’inscrire dans une sorte d’accords politiques, ou de proposition unilatérale de la part des autorités, sous forme de « réconciliation nationale ». L’essentiel est de faire preuve d’imagination et de courage politiques. Dans certaines situations individuelles, il est possible, par exemple, d’accorder une libération des détenus dont la situation personnelle le permet selon la loi. Si la législation l’autorise, les autorités peuvent encourager une atténuation des peines pour certains condamnés. Une fois démobilisés, les individus devraient également pouvoir bénéficier d’un plan d’insertion social rigoureux. Des réformes des programmes d’enseignement des écoles coranique sont aussi à envisager. L’enseignement théologique dispensé dans ces établissements doit être accompagné de cours de formation préparant à l’exercice de métiers générateurs de revenus.
Des retouches au sein du système judiciaire pourraient être apportées en fonction des pays et des situations. Le « cadi », ce juges musulman qui a toujours existé dans des pays comme la Mauritanie, le Niger et même le Mali, pourrait voir son statut clarifié ou amélioré. C’est une fonction très appréciée par les populations en raison de son rôle traditionnel de médiateur et de régulateur efficace de certains conflits sociaux.
Dans le même esprit, les Etats ne devraient surtout pas oublier un sujet essentiel: la crise du pastoralisme. Aussi bien au Mali, au Niger, au Burkina Faso, que dans les pays du Golfe de Guinée, comme le Bénin ou le Togo qui commencent à être touchés par la menace jihadiste, le problème est une cause majeur de la violence islamiste. Dans tous ces pays, les éleveurs ont des problèmes d’accès aux pâturages. Avec la hausse de la démographie, les terres subissent une surexploitation pour l’agriculture, rendant les espaces de pâturages moins disponibles. Cette situation crée des tensions entre éleveurs transhumants et agriculteurs sédentaires, contraignant les premiers, faute de quoi entretenir leur bétail, de commettre dee actes de banditisme ou de criminalité.

Votre étude cite l’exemple mauritanien où un dialogue entre religieux et détenus jihadistes a contribué au repentir d’une majorité de ces derniers. Peut-il servir de modèle ?

Le dialogue initié en 2010 par le gouvernement mauritanien avec une partie des partisans du jihad en Mauritanie en 2010 était une réussite incontestable. Le fait que depuis 20011, soit un an après le lancement de ce dialogue, aucune opération jihadiste n’a eu lieu dans ce pays, s’explique d’ailleurs en partie par les résultats de cette initiative.
S’il peut servir d’exemple pour les autres pays sahéliens actuellement confrontés à la menace jihadiste, il ne peut cependant y être copié sans avoir été adapté aux réalités locales.
En Mauritanie, le dialogue était purement doctrinal, en raison du fait que la majorité des jeunes mauritaniens alors engagés dans les rangs des groupes jihadistes ou partisans du jihad armé, avait fait un choix fondé sur une conviction religieuse.
Dans les autres pays de la région, les raisons qui ont poussé leurs citoyens à rejoindre les groupes islamistes armés sont, souvent, différentes. Les motivations dans ces pays sont largement dominées par le besoin de se protéger ou de défendre les siens, contre des agressions extérieures, réelles ou supposées, qu’elles soient le fait de forces régulières ou d’autres groupes armés.

Le modèle mauritanien ne peut donc s’exporter sans adaptation au contexte propre à chaque pays. Faute de quoi, son échec est assuré. 

Côte d’Ivoire : Spacia, le nouvel outil pour lutter contre la corruption

L’annonce de la création de cette plateforme de dénonciation des actes de corruption et infractions assimilées a été faite ce mercredi à l’issue du Conseil des ministres.À travers Spacia, le gouvernement ivoirien veut « améliorer le dispositif de prévention et de lutte contre la corruption de façon à insuffler un peu plus de transparence dans la gestion des affaires publiques ».

Le décret portant création de la plateforme a été adopté par le Conseil des ministres. Face à la presse, Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement, a informé que Spacia est le fruit de la collaboration entre le ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption et la Société Nationale de Développement Informatique (SNDI).

Le nouvel outil anti-corruption est doté d’un numéro vert et d’un système informatique avec pour objectif de recueillir les signalements de cas de corruption et de procéder à leur traitement. En cas d’infractions avérées, Spacia peut saisir les autorités compétentes, mais également assurer le suivi des mesures prises.

Selon une étude de l’Institut National des Statistiques (INS) de Côte d’Ivoire, les secteurs les plus exposés à la corruption sont la santé, la justice, la construction et la douane. Ce phénomène, d’après un rapport réalisé en 2019, a fait perdre environ 1400 milliards F CFA au pays de Félix Houphouët-Boigny. Ce montant représente 64 % du service de la dette de la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : Namahoua Touré Bamba à la tête de l’ARTCI

La nomination de cette femme du sérail met fin à l’intérim au poste de Directeur Général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI).Réuni ce mercredi, le Conseil des ministres « a donné son accord en vue de la nomination de Namahoua Touré Bamba en qualité de directeur général de l’Autorité de régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) », informe Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement.

Depuis le 30 juin 2021, Bassoumarifou Sanogo, Directeur des ressources et du contrôle technique de l’ARTCI, était l’intérimaire après la suspension de Bilé Diéméleou découlant « des investigations préliminaires sur la gouvernance de certaines structures de l’Etat ».

Avant l’ARTCI, Namahoua Touré Bamba occupait la fonction de Directeur Général de l’Économie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation.

Maroc: 28 millions d’euros versés aux professionnels du transport

Un total de 28 millions d’euros  (307 millions de dirhams) a été débloqué à ce jour au profit des professionnels du transport routier dans le cadre du soutien que le gouvernement leur a octroyé face à la flambée des prix du carburant », a fait savoir le ministre du Transport Mohamed Abdeljalil.Sur ce total, 8,5 millions d’euros ont été versés sous forme de mandats bancaires et 20,2 millions d’euros sous forme de virements bancaires », a précisé le ministre en réponse à des questions orales à la Chambre des conseillers, notant que le gouvernement a décidé de fournir ce soutien « pour maintenir l’activité économique, éviter toute perturbation dans l’écosystème de transport et réduire les effets de la crise sur le pouvoir d’achat des citoyens ».

Il a également relevé que cette mesure a permis la poursuite du mouvement des déplacements dans les différentes régions durant cette conjoncture, marquée par une hausse sans précédent des prix du pétrole à l’échelle internationale et « qui s’est répercutée sur le prix du carburant à l’échelle locale, amenant des professionnels à exprimer leur incapacité à honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs clients, au niveau national ou international.

Le ministre  a souligné que ce soutien devrait bénéficier à près de 180.000 véhicules, ajoutant qu’afin de faciliter le processus de son obtention et d’accélérer son rythme, le ministère a mis en place en coordination avec les services du Département du Chef du gouvernement et les ministères de l’Intérieur et de l’Économie et des Finances, une plateforme numérique pour le dépôt des demandes et leur suivi par les professionnels.

Il a fait état de l’enregistrement de plus de 78.000 demandes concernant plus de 120.000 véhicules, notant que ces demandes se répartissent entre 50.000 camions de transport de marchandises, 33.500 grands taxis, près de 20.000 petits taxis, 10.000 bus pour le transport du personnel, près de 3.300 voitures et bus de transport touristique et près de 300 véhicules répartis entre le milieu rural, les bus urbains et les dépannages.

Le responsable gouvernemental a en outre affirmé que les hydrocarbures sont pour les entreprises de transport routier la principale composante du coût de transport avec un pourcentage oscillant entre 35% à 70%, du total des dépenses de l’entreprise, et ce selon le type de véhicules utilisés, des distances parcourues, des conditions de transport et des prix du carburant.

Dissolution de l’Agence Côte d’Ivoire PME (officiel)

Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a annoncé ce mercredi la création d’une nouvelle entité dénommée Côte d’Ivoire PME.Le Conseil des ministres a adopté un décret portant création de la société d’Etat Côte d’Ivoire PME (CI-PME) et un décret portant dissolution de l’Agence Côte d’Ivoire, a rapporté Amadou Coulibaly, par ailleurs ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie.

Dans sa communication, il a précisé que la mission de Côte d’Ivoire PME consiste à réaliser directement ou indirectement, pour le compte de l’Etat, la promotion des Petites et Moyennes Entreprises et de contribuer à la mise en oeuvre opérationnelle de leur stratégie de développement.

Côte d’Ivoire PME est, en outre, chargée de favoriser la création de ce type de sociétés et d’améliorer leur accès aux financements et aux marchés, a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien. Pour promouvoir le développement des PME en Côte d’Ivoire, le Conseil des ministres a aussi entériné la mise sur pied de la Société de Garantie et de crédits des PME (SGPME).

Seules les entreprises dont le capital est détenu en concurrence de plus de 50 % par des nationaux ivoiriens sont éligibles à la garantie, a soutenu M. Coulibaly.

Ralentissement de la croissance économique en Afrique subsaharienne

La dernière édition du rapport Africa’s Pulse de la Banque Mondiale (BM) prévoit une croissance de 3,6 % pour 2022, en baisse par rapport aux 4 % enregistrés en 2021.L’Afrique subit une fois encore les contrecoups de la conjoncture internationale. Alors que les économies de la région subsaharienne peinent à se relever de la récession de 2020 induite par la pandémie de coronavirus, elles sont maintenant confrontées à de nouveaux défis économiques exacerbés par l’invasion russe de l’Ukraine.

L’étude note que la reprise demeure inégale, incomplète et à géométrie variable à travers la région. L’Afrique du Sud, deuxième puissance économique africaine, devrait voir son niveau de croissance reculer de 2,8 points de pourcentage en 2022 à cause de contraintes structurelles persistantes.

L’Angola, troisième puissance économique au Sud du Sahara et le Nigeria, première économie régionale, devraient quant à eux poursuivre sur leur trajectoire de croissance de 2022, en progrès respectivement de 2,7 % et 0,2 %. Ces deux pays bénéficient notamment des prix élevés du pétrole et d’une bonne performance du secteur non pétrolier.

Par ailleurs, souligne la Banque Mondiale, les pays riches en ressources, en particulier dans le secteur extractif, enregistreront une meilleure performance économique du fait de la guerre en Ukraine, tandis que les pays ne disposant pas de ressources naturelles abondantes connaîtront un ralentissement de leur activité économique.

Si l’on exclut l’Angola, le Nigeria et l’Afrique du Sud, note le rapport, la croissance régionale est projetée à 4,1 % pour 2022, et 4,9 % en 2023. L’Afrique de l’Est et australe affiche une reprise soutenue après la récession avec 4,1 % en 2021, mais elle devrait baisser à 3,1 % en 2022 et se situer aux alentours de 3,8 % en 2024.

À court et moyen terme, la République démocratique du Congo et la Zambie devraient profiter de la montée du prix des métaux, mais aussi de la transition vers les combustibles non fossiles sur le long terme. Le Rwanda et les Seychelles devraient connaître la plus forte contraction en 2022 avec une baisse de 4,1 et 3,3 %.

Le document indique, en outre, qu’en Afrique de l’Ouest et centrale, on s’attend à une croissance de 4,2 % en 2022 et de 4,6 % pour 2023. Excepté le Nigeria, la sous-région devrait croître de 4,8 % en 2022 et de 5,6 % en 2023.

L’évolution de la croissance pour le Cameroun, dont l’économie est relativement diversifiée, affiche de solides performances dans la durée pour atteindre 4,4 % en 2024. Au Ghana, la croissance devrait s’accélérer en 2022 jusqu’à 5,5 % avant de ralentir progressivement à 5 % en 2024, toujours en retrait par rapport aux 7 % de croissance d’avant la pandémie.

Le rapport de l’institution de Bretton Woods souligne également l’importance du développement des programmes de protection sociale au-delà des filets sociaux. L’objectif est de renforcer la résilience économique et la capacité de faire face aux chocs, en particulier pour les ménages pauvres et vulnérables.

Parmi les recommandations, l’étude encourage le développement des programmes d’assurance sociale, d’épargne et d’emplois qui contribuent à la résilience économique en protégeant les employés urbains du secteur informel et en aidant les populations à investir dans leur santé et leur éducation.

Mali : arrestation de trois Européens suspectés de « terrorisme »

L’armée malienne annonce l’arrestation de trois ressortissants européens suspectés de mener des actions terroristes.Les « suspects » ont été interpellés à Diabaly, une localité située à quelque 300 km au nord-ouest de Bamako, d’après un communiqué de l’armée publié mardi 12 avril. Ils ont été interpellés dans le centre du Mali lors d’opérations menées contre des jihadistes.

« Le détachement FAMa (Forces armées maliennes) de Diabaly a procédé à l’interpellation le 10 avril 2022 de cinq suspects dont trois ressortissants européens », affirme l’état-major général des armées. Toutefois, le communiqué ne précise pas l’identité de ces « suspects » européens interpellés dans cette localité située à quelque 300 km au nord-ouest de Bamako.

Accusée d’avoir récemment mené des exactions contre des civils à Moura (centre), l’armée malienne conteste ces allégations, mais confirme une nouvelle fois sa « montée en puissance » sur des terroristes en « débandade » et dont la force de nuisance repose « essentiellement sur les poses d’engins explosifs improvisés ».

Le Mali est, depuis août 2020, dirigé par une junte militaire qui assure que son objectif est de créer les conditions sécuritaires pour la reconquête de l’intégrité territoriale. Mais depuis janvier dernier, le pays s’est coupé de plusieurs de ses partenaires dont les pays de la Cedeao qui ont imposé un embargo pour obliger les autorités militaires à rendre rapidement le pouvoir aux civils.

Mozambique : la SADC « prend le dessus » sur les jihadistes

Les soldats de la SADC ont repris des villages occupés par les insurgés islamistes et neutralisé leurs bases.Le président Cyril Ramaphosa est rentré du Mozambique plein d’éloges pour la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe au Mozambique (SAMIM, sigle anglais) qui, selon lui, a pris le dessus sur une insurrection islamiste dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays.

M. Ramaphosa a présidé, hier mardi, la réunion de l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité, qui a entendu un rapport d’étape sur le travail de la mission militaire à Maputo, la capitale mozambicaine.

Après l’évaluation du rapport, le président sud-africain a déclaré qu’il y a eu des « succès notables » dans la lutte contre le terrorisme au Mozambique, où les insurgés sont en fuite après avoir perdu l’initiative militaire pour lancer des raids.

Ces derniers mois, la SAMIM affirme avoir remporté des succès spectaculaires contre les insurgés, en reprenant des villages, en neutralisant des bases rebelles et en saisissant des armes et du matériel militaire.

Elle a déclaré que cela a réduit la capacité des insurgés et permis à l’ancien point chaud de jouir d’une paix relative et d’un passage plus sûr de l’aide humanitaire destinée aux personnes touchées par l’insurrection.

La SADC a exprimé sa confiance dans la capacité des troupes de la SAMIM à rétablir la normalité dans cette province instable et à faciliter le retour des personnes déplacées dans leurs foyers.

Selon le chef de l’Etat sud-africain, le sommet de l’organe extraordinaire de la SADC avait demandé au chef de la mission de coordonner avec Maputo la mise en œuvre du plan global de reconstruction et de développement intégré de la province de Cabo Delgado.

« Le Comité ministériel de l’organe a également demandé au secrétariat de la SADC de convoquer une réunion pour élaborer la stratégie de sortie de la SAMIM », a indiqué Cyril Ramaphosa, ajoutant : « Nous voudrions exprimer notre appréciation et saluer le travail de la SAMIM sur le terrain ».

L’Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo, le Lesotho, le Malawi, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie et le Mozambique, pays hôte, sont les Etats contributeurs de la SAMIM.

Le Rwanda, non membre de la SADC, joue également un rôle majeur dans la lutte contre les rebelles.

Les troupes de la SAMIM ont été déployées dans la région rétive de Cabo Delgado au Mozambique en juillet 2021 pour combattre les insurgés.

Social et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le dialogue social, la lutte contre les crimes financiers, la promotion de l’auto-entreprenariat et la campagne agricole.Maroc-Presse

+L’Economiste+ écrit que les propositions du gouvernement aux partenaires sociaux sont attendues au cours des prochains jours. Les syndicats et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) ont livré leurs priorités au cours des réunions tenues la semaine dernière. Les attentes par rapport à ce dialogue social sont importantes. Les syndicats tout autant que le patronat veulent du concret, des assurances et des engagements fermes.

+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que l’Agence Judiciaire du Royaume (AJR) a récupéré plus de 44 millions de dirhams en 2020 (1 euro = 10,6 DH) dans le cadre de sa lutte contre les crimes financiers commis dans le secteur public, notamment en matière de détournement de deniers publics.

Elle a eu gain de cause au profit de l’Etat marocain dans huit décisions définitives de justice avec un impact financier de près de 91 millions de dirhams restitués au Trésor public, indique le rapport 2020 de l’AJR.

Ce document exhaustif retrace le bilan des activités de l’Agence au cours de cette période pandémique et dévoile ses actions en tant qu’acteur majeur dans la défense et la préservation des intérêts de l’Etat devant la justice.

+Maroc Le Jour+ se fait l’écho d’une déclaration du ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, qui a affirmé que le gouvernement œuvre à traiter de façon définitive les problématiques liées à l’économie informelle.

Selon le ministre, l’attention sera portée, entre autres, sur le statut « auto-entrepreneur » comme instrument permettant des domaines d’activité plus larges. L’exécutif œuvrera également, selon le ministre, à simplifier les procédures et à augmenter le plafond des avantages financiers accordés, ainsi qu’à fournir un appui aux personnes qui ne sont pas en mesure de déclarer leurs transactions.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le ministre de l’agriculture, Mohamed Sadiki a indiqué que 53% de la surface cultivée des céréales, soit 1,6 million d’hectares, est perdue à cause de la sécheresse.

Et le ministre de souligner que le Maroc a connu une saison agricole caractérisée par la rareté de l’eau et le retard des précipitations à fin février dernier, la saison agricole actuelle est considérée comme étant la plus aride depuis 40 ans. Le niveau du stock d’eau dans les barrages est très bas pour permettre aux bassins irrigués de jouer leur rôle au niveau de la production.

Le déficit hydrique, ajoute Mohamed Sadiki, a atteint 34% par rapport à l’année dernière. Et le ministre de poursuivre que malgré ce retard les dernières précipitations ont eu un impact positif sur la saison agricole actuelle.

Maroc: l’inflation au plus haut niveau depuis 2008

La tendance haussière des prix à la consommation au Maroc se serait accélérée au premier trimestre 2022, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), une institution publique chargée de la statistique. »En variation annuelle, les prix à la consommation auraient évolué à un rythme jamais atteint depuis 2008, affichant une hausse de 3,6%, au lieu de 0,1% au cours de la même période de 2021″, précise le HCP dans une note de conjoncture.

Cette accélération aurait été principalement le fait de l’envolée des prix des produits alimentaires de +5,3%, explique la note qui fait état de la situation des principaux indicateurs économiques observés pour le quatrième trimestre 2021, estimés pour le premier trimestre 2022 et relatant les prévisions pour le deuxième trimestre.

Les prix des produits alimentaires hors frais auraient enregistré une hausse de 6,4%, tirée par l’augmentation de ceux des produits à base de céréales et des huiles végétales. Les prix des produits frais se seraient, également, renforcés, notamment ceux de viande de la volaille qui auraient contribué pour 1,9 point de pourcentage à l’augmentation des prix.

Hors produits alimentaires, les prix se seraient accrus de 2,5%, sous l’effet des hausses des prix des produits énergétiques, du transport et de l’accélération de ceux des produits manufacturés, sur fond des tensions liées aux difficultés d’approvisionnement et des augmentations des coûts de production industrielle.

L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l’intervention de l’Etat et les produits à prix volatils, aurait, pour sa part, nettement progressé, pour atteindre +3,4% au premier trimestre 2022, tirée par l’évolution très dynamique de ses composantes, en particulier alimentaire et manufacturière, note le HCP.

Côte d’Ivoire : démission du Premier ministre Patrick Achi

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a annoncé sa démission du gouvernement ce mercredi 13 avril 2022.Le Premier ministre Patrick Achi a remis sa démission au Président de la République Alassane Ouattara, ce jour, lors du Conseil des ministres. La démission du Premier ministre Patrick Achi entraîne également la démission du gouvernement ivoirien. 

« Dans ce contexte d’extrême exigence internationale, qu’elle soit sous continentale ou mondiale, vous avez clairement exprimé votre volonté de procéder à un réaménagement du gouvernement, je voudrais donc respectueusement vous présenter ma démission en tant que Premier ministre ainsi que celle de l’ensemble du gouvernement », a-t-il déclaré.

Une démission acceptée par Alassane Ouattara. « M. le Premier ministre, vous venez de me remettre votre démission ainsi que celle de votre gouvernement, je l’accepte en vue de renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement et pour tenir compte de la conjoncture économique mondiale actuelle, j’ai décidé de la réduction du nombre de ministres du gouvernement », a déclaré le président de la République ivoirien.

Il a expliqué « qu’il est impératif de réduire les dépenses de l’Etat tout en les réorientant vers la résilience sociale et sécuritaire. La réduction du nombre de ministre entraînera certainement le départ de certains d’entre vous », a regretté Alassane Ouattara.

Le président ivoirien a annoncé la nomination d’un nouveau premier ministre dès la semaine prochaine et d’un gouvernement resserré d’une trentaine de membres.

Ce fidèle du chef de l’État ivoirien, avait été nommé à la primature le 26 mars 2021 après le décès d’Hamad Bakayoko. 

Le Sénégal signe quatre accords de financement avec la BM

La Banque mondiale a débloqué une enveloppe de 272 milliards FCFA pour financer divers projets de développement au Sénégal.Les quatre accords ont été conclus mardi 12 avril entre Nathan Belete, directeur des opérations de la BM au Sénégal et Abdoulaye Daouda Diallo, ministre sénégalais des Finances et du Budget. Ces contrats couvrent plusieurs secteurs et visent principalement l’électricité, l’éducation, l’agriculture et le désenclavement du sud du pays où les opérations de l’armée contre la rébellion ont repris ces derniers jours.

Ainsi, le Projet d’amélioration des performances du système Éducatif (Papse), le Projet d’amélioration de l’accès à l’électricité au Sénégal (Padaes), le Projet de développement économique de la Casamance (Pdec) et le Programme d’amélioration de la connectivité dans les zones de production agricole du nord et du centre du Sénégal (Pcza) vont bénéficier du soutien de la Banque mondiale.

Selon le ministre, le premier accord va absorber plus de 30% du financement, soit 82,5 milliards, et vise à accroître l’accès aux services d’électricité pour les ménages, les entreprises et les installations publiques essentielles au Sénégal.

Le deuxième accord, financé à hauteur de 110 milliards FCFA, soit près de 40%, va améliorer la connectivité routière dans les principales zones agricoles du centre et du nord du pays. Le centre du pays est connu pour la culture de l’arachide alors que dans le nord, bordé par le fleuve, les populations ont la possibilité de cultiver en dehors de l’hivernage.

Le troisième point du contrat avec l’institution de Bretton Woods est lié à un projet d’amélioration du système éducatif pour près de 55 milliards FCFA. Quant au dernier aspect, financement pour près de 25 milliards, il vise à renforcer la cohésion sociale et la résilience des communautés en Casamance (sud).

Sénégal : l’émoi après la mort d’une femme enceinte

L’une des pistes pour élucider le décès d’Astou Sokhna, survenu le 31 mars dernier au Centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga (Nord-Ouest), suggère une négligence du personnel de garde.L’affaire de trop ? Depuis plusieurs jours, cette histoire mobilise la presse sénégalaise et alimente les discussions sur les réseaux sociaux. Les témoignages glaçants sur la déliquescence du système de santé s’amoncellent. Entre coûts hors de portée et manque d’empathie du personnel soignant, les hôpitaux sont considérés comme des mouroirs par une frange de la population.

Pourtant, le Sénégal est réputé pour la qualité de ses ressources humaines dans ce domaine. La Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar accueille des étudiants de diverses nationalités africaines.

Astou Sokhna, dont la grossesse était arrivée à terme, aurait rendu l’âme dans la plus grande indifférence. Sa famille, décidée à porter l’affaire en justice, rapporte que la défunte est arrivée à 9h30 à la maternité du Centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga pour y subir une césarienne, mais a quitté ce monde au petit matin sans avoir reçu les soins adéquats.

Dans un communiqué, publié mardi soir, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé l’envoi de « trois missions distinctes sur les lieux ». La première est chargée d’effectuer une inspection administrative, la deuxième de faire l’audit technique du décès et la troisième d’apporter un accompagnement psychosocial à la famille éplorée.

L’objectif, précise la source, au-delà de connaitre les circonstances du drame, est de situer les responsabilités et de prendre les mesures appropriées. Un sit-in, en vue de réclamer justice pour Astou Sokhna, est prévu vendredi prochain à la Place de la nation de Dakar. Une pétition en ligne, allant également dans ce sens, a déjà récolté près de 80.000 signatures.

Afrique du Sud : une soixantaine de morts dans des inondations

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, est attendu ce mercredi dans le Kwazulu-Natal (KZN) en proie à de fortes pluies depuis samedi 9 avril 2022.Au total, 59 personnes ont perdu la vie dans des inondations dans l’est de l’Afrique du Sud, selon le dernier bilan établi mardi soir par le gouvernement. A Durban, 45 morts sont dénombrés tandis que dans le district d’iLembe, il y a 14 décès.

Dans la région, des ponts sont effondrés, des routes ravagées, des habitants et des écoliers sont restés pendant plusieurs heures prisonniers de la montée des eaux. Il y a au moins 140 écoles endommagées. Au même moment, plus de 2000 maisons et 4000 logements informels ont été détruits.

L’Afrique face à d’« immenses défis » (organisation)

La Ligue africaine des blogueurs et web activistes pour la démocratie (AfricTivistes) souligne la nécessité pour le continent noir de prendre à bras-le-corps les problèmes « environnementaux et sécuritaires ».Au Sahel, par exemple, la situation sécuritaire est critique. « Cette atmosphère de terreur (…) amplifie les situations de précarité. L’enjeu reste alors l’acceptation et la priorisation de ces défis à tous les niveaux de décision, mais également la collaboration et l’inclusion des acteurs de la société civile et des autorités locales dans les politiques publiques », soutient Cheikh Fall, président d’AfricTivistes, cité dans le rapport d’activités 2021-2022 de l’organisation.

Pour redresser la barre, indique M. Fall, il y a un préalable : « Cela nécessite une préparation, une compréhension des problématiques majeures du continent et des enjeux que cela représente. D’où l’importance de former les jeunes africains sur des thématiques telles que les inégalités dans le Sahel ».

De l’avis de l’activiste, l’année 2021, « en plus de nous donner une lueur d’espoir, nous a enseigné que le sens des intérêts communs, la force de la résilience, l’apport inestimable de la technologie et l’avancée de la science constituent des réponses structurelles aux questions de l’heure, et aux interpellations quotidiennes ».

A propos des coups d’Etat et les instabilités politiques et institutionnelles qu’ils engendrent, le président de la Ligue africaine des blogueurs et web activistes pour la démocratie (AfricTivistes) estime qu’on sape les efforts faits jusque-là pour préserver la démocratie en Afrique.

« Les défis restent toujours immenses et la sensibilisation des forces vives africaines est une exigence pour prévenir les crises ou les gérer en cas de survenance en respectant les chartes et textes fondamentaux en vigueur. Nous sommes convaincus que les communautés et les acteurs doivent être davantage sensibilisés sur l’existence de mécanismes ou d’instruments juridiques comme la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (Cadeg) », explique Cheikh Fall.

Concluant son propos, il appelle les gouvernants à œuvrer à la réduction des inégalités « dues en partie aux mauvaises politiques, notamment un sous-investissement dans les secteurs prioritaires : accès à l’eau, à l’électricité, aux services de santé (couverture sanitaire, personnel et matériel), à l’éducation de qualité, etc. »

Le Sénégal en quête de souveraineté alimentaire

Face à la multiplication des chocs exogènes qui menacent son approvisionnement en denrées de première nécessité, le Sénégal mise sur sa production locale.En 2019, la balance commerciale sur les biens du Sénégal est ressortie avec un déficit de 2244 milliards FCFA. Cette situation révèle le volume encore très important des importations (4229,3 milliards CFA) par rapport aux exportations (1985 milliards CFA). Elle démontre aussi la forte dépendance du pays au reste du monde.

Pour inverser cette tendance et se mettre à l’abri des conjonctures externes, Dakar compte s’appuyer sur le mécanisme de l’import-substitution. Celui-ci consiste en une « assimilation du processus d’industrialisation dans les pays en voie de développement et la substitution progressive des produits de l’industrie locale aux biens importés », a expliqué le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), Abdou Karim Fofana.

Il s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de validation de l’étude import-substitution au Sénégal.

Dans cette quête de souveraineté alimentaire, mais aussi pharmaceutique et sanitaire, le secteur privé local et les Zones économiques spéciales en cours de réalisation ont un grand rôle à jouer. Afin d’encourager les investisseurs nationaux et internationaux à y investir, des réformes structurelles seront entreprises à travers notamment la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire favorable à l’import substitution.

La stratégie d’industrialisation qui porte sur la substitution de ces produits a été déclinée en trois phases. Premièrement, les produits ciblés sont essentiellement les biens de consommation faisant l’objet d’une production locale.

Ensuite, les industries légères sont ciblées pour se substituer aux importations et créer des interactions avec les PME/PMI pour se doter en intrants. Cette phase concerne essentiellement les industries dont l’intensité capitalistique n’est pas très élevée.

La troisième et dernière phase porte sur les industries de production de biens d’équipements et celles nécessitant des investissements lourds.

L’opérationnalisation de ce programme reposera sur des acteurs institutionnels comme l’Agence du développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME), le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis), l’Agence pour la promotion des investissements et grands travaux (APIX) et le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip).

Ces différentes structures œuvreront au profilage et l’assistance technique aux potentiels champions, au renforcement des structures financières des entreprises par une intervention en capital, la facilitation du processus d’investissement et l’éventuel financement bancaire.

« Ce travail permettra de mieux orienter notre politique de développement endogène, mais également d’ajuster l’orientation de nos Zones économiques spéciales, initialement conçues pour booster nos exportations », s’est réjoui le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.

A en croire ce dernier, le chantier de la relance économique dans lequel nous nous sommes engagés ne pourra aboutir aux résultats escomptés sans « le produire local » et « le consommer local » adossés à des partenariats forts intégrant toujours les dimensions « contenu local » et « transfert de technologies ».

Ouganda : un chercheur colombien piétiné par un éléphant

Ce nouveau drame survient deux mois après la mort d’un Saoudien tué par un éléphant lors d’un safari.Le parc national de Kibale, dans l’ouest de l’Ouganda a été le théâtre le lieu d’une scène assez rare. Sebastian Ramirez Amaya, chercheur basé à l’Université de l’État d’Arizona (Etats-Unis), y a perdu la vie dans le cadre de ses recherches. En janvier, un saoudien qui était descendu de sa victoire dans le cadre d’un safari a été tué par un éléphant dans le parc Murchison Falls.

« Ils (le groupe) sont tombés sur un éléphant solitaire qui les a chargés, les forçant à courir dans des directions différentes. L’éléphant a poursuivi Sebastian et l’a piétiné, ce qui a entraîné sa mort » a indiqué dans un communiqué l’autorité.  

Un fait inédit dans ce parc qui n’a pas connu pareil drame au cours des 50 dernières années de recherche forestière a ajouté le communiqué

Souvent réputé pour sa faune, le parc national de Kibale est connu pour ces chimpanzés. Outre les primates, il y a environ 60 espèces de mammifères dont les éléphants de forêt d’Afrique.

Afrique du Sud : l’Onu s’inquiète des violences xénophobes

Les Nations Unies ont noté avec une « grande inquiétude » les derniers actes de violence, d’intimidation et de harcèlement contre les ressortissants étrangers en Afrique du Sud.Selon le Coordinateur résident des Nations Unies par intérim, Ayodele Odusola qui s’est exprimé mardi, le gouvernement sud-africain a ratifié plusieurs instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et aux réfugiés qui faisaient partie intégrante du droit national.

Cette mise au point du représentant des Nations unies intervient après la mort d’Elvis Nyathi, tué dans le township de Diepsloot à Johannesburg, la semaine dernière.

« Il est profondément inquiétant et malheureux que cela se produise dans un pays doté de l’une des constitutions les plus inclusives au monde », a déclaré M. Odusola.

Et d’ajouter : « Ces derniers temps, nous avons constaté avec une profonde inquiétude que des mouvements tels que l’Opération Dudula (un groupe d’autodéfense) forcent illégalement les personnes suspectées d’être des étrangers sans papiers à montrer leurs papiers ».

« Cela exige que les droits de l’homme de toutes les personnes résidant en Afrique du Sud, indépendamment de leur nationalité ou de leur statut d’immigration, soient respectés à tout moment », a déclaré le diplomate onusien, ajoutant que cela incluait les individus qui pouvaient être « des réfugiés, des demandeurs d’asile ou des apatrides ».

Selon lui, « l’Onu s’en tient aux récentes déclarations des représentants du gouvernement, s’opposant aux actions des manifestants violents et exhortant les gens à ne pas se faire justice eux-mêmes ».

Ethiopie : levée de la restriction imposée aux Boeing 373 Max

L’Autorité éthiopienne de l’aviation civile, a annoncé lundi, qu’elle avait levé la restriction imposée aux avions Boeing 737 Max de survoler l’espace aérien éthiopien.La mesure est effective depuis le 11 avril 2022. Cette restriction avait été introduite après l’accident tragique du vol 302 d’Ethiopian Airlines à destination de Nairobi en mars 2019, qui a coûté la vie à 157 passagers et membres d’équipage.

« L’Administration fédérale de l’aviation (FAA, entité américaine) a mené une enquête rigoureuse pour découvrir les raisons sous-jacentes qui ont causé le crash et a proposé une réglementation inviolable qui devrait être appliquée », a déclaré l’Aviation civile éthiopienne (ECA) dans un communiqué.

D’après le document, l’ECA a effectué ses propres vérifications de sécurité sur les changements introduits par Boeing à la suite des crashs répétés de ses avions Max 737.

Le communiqué ajoute que « l’aviation civile éthiopienne a procédé à des inspections rigoureuses et minutieuses des modifications apportées à la conception de l’avion, ainsi que des réglementations mises en œuvre ».

L’Indonésie, un pays qui a été touché par la catastrophe du Boeing 737 Max avec le crash de son Lion Air quelques minutes après son décollage tout comme l’ET 302 a levé l’interdiction des avions Boeing Max 737 en décembre 2021. Un total de 189 personnes a péri dans cet accident.

Bénin : nouvelle attaque jihadiste au nord-ouest

Cinq soldats des forces de défense sont tués dans l’explosion d’un engin.L’engin explosif improvisé a ciblé lundi un convoi de ravitaillement au nord-ouest du pays près de la frontière avec le Burkina Faso. Des groupes armés venus du Sahel sévissent depuis plusieurs mois dans la zone de Pendjari et mènent souvent des attaques contre des civils et des soldats.

Face à la recrudescence des attaques dans cette partie du pays, le président de la République Patrice Talon a nommé mercredi dernier, Fructueux Gbaguidi, 54 ans, nouveau chef d’état-major général de l’armée.

Ce pays côtier du golfe de Guinée, est de plus en plus sous la menace des groupes jihadistes arrivés des pays du Sahel. Depuis les premières attaques à la fin de l’année 2021, l’armée béninoise a renforcé sa présence dans le nord du pays. Dimanche dernier, elle a découvert et neutralisé un autre engin explosif dans la même zone.

La Zambie dans la crainte d’une épidémie de choléra

Une fillette de trois ans a contracté le choléra poussant les autorités sanitaires zambiennes à activer le système de surveillance.La jeune fille est actuellement soignée dans une clinique de la région. Devant les journalistes, le ministre de la Santé, Sylvia Masebo, a déclaré que l’activation du système de surveillance pour déterminer l’étendue de l’épidémie après que la fillette a été testée positive à la maladie dans le quartier Mtendere de Lusaka.

Elle a attribué l’épidémie à l’eau insalubre et à l’absence d’installations sanitaires adéquates dans la région et a appelé tous les Zambiens à observer des normes d’hygiène élevées afin d’empêcher la propagation de la maladie.

L’épidémie était initialement liée à l’eau contaminée provenant des puits peu profonds, mais les enquêtes ont montré que les aliments contaminés étaient les principaux responsables.

Le choléra est une maladie bactérienne provoquant de graves diarrhées et une déshydratation, et qui se transmet généralement dans l’eau. Elle est courante en Afrique australe en raison de la vétusté des infrastructures hydrauliques et d’assainissement. 

Consommation d’eau, santé et sport au menu des quotidiens marocains

La rationalisation de la consommation d’eau, la fuite des médecins pour l’étranger et le débat sur le licenciement de l’entraîneur de l’équipe nationale de football sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur la rationalisation de la consommation d’eau, écrit que les solutions techniques que nécessite la problématique de la pénurie d’eau ne sont pas suffisantes et ne peuvent constituer une réponse durable si elles ne sont pas complétées par un autre type de réponse, humain et social, qui concerne la consommation et l’usage de l’eau par les individus et les ménages.

Un changement des modes de consommation peut contribuer à la durabilité de la ressource, préconise le quotidien, citant une expérience menée dans la région de Marrakech auprès de plusieurs familles sur leurs modes de consommation de l’eau avec l’introduction de nouvelles habitudes, qui ont pu économiser jusqu’à la moitié de leur consommation habituelle en eau.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ fait savoir que de nombreux étudiants en médecine et en pharmacie quittent le Maroc avant d’avoir achevé le cycle de leur parcours académique.

Sans avoir besoin d’attendre l’obtention du diplôme, certains d’entre eux préfèrent, à partir de la dernière année de leur parcours universitaire, se rendre dans un pays européen pour poursuivre le reste de leurs formations et pouvoir travailler dans les établissements de santé de ce pays, ont affirmé des sources médicales au journal.

Face à cette situation, des spécialistes de la santé ont tiré la sonnette d’alarme, soulignant que le départ des médecins marocains ne se limite plus à ceux qui exercent la profession depuis des années ou aux diplômés, mais touche également ceux qui poursuivent encore leurs formations, ce qui dénote que la pratique médicale au Maroc n’attire plus tout le monde en raison des multiples insuffisances du système de santé et du « regard dégradant » que subit le médecin marocain et qui le pousse à partir à l’étranger, selon les sources du journal.

+L’Opinion+ écrit qu’après une qualification difficile à la Coupe du Monde, le coach Vahid Halilhodžić subit une campagne médiatique acharnée, appelant à le détrôner du poste de sélectionneur national, en raison notamment des malentendus avec certains membres de l’équipe nationale et une prestation moyenne et élimination précoce de la CAN 2021.

Au lendemain de l’amère élimination contre l’Égypte au titre des quarts de finale de la CAN 2021, le sélectionneur a été la cible d’une vague de critiques, qui s’est, toutefois, calmée après l’appel au calme de la FRMF qui a préféré ne pas déstabiliser le groupe avant un match barrage contre la RDC, constate la publication.

Après plus de deux ans et demi à la tête de la direction technique des Lions de l’Atlas, Halilhodžić n’est pas parvenu à faire ses preuves et à laisser les Marocains espérer, au Qatar, une participation meilleure à ce que les Lions ont pu faire en Russie il y a quatre ans, estime le journal.

+L’Économiste+ souligne que depuis le 1er jour de Ramadan, l’emblématique place new-yorkaise de Times Square, l’une des attractions touristiques les plus visitées qui attire chaque année quelque 50 millions de visiteurs, accueille chaque soir plus d’un millier de musulmans qui viennent y rompre le jeûne et accomplir les prières de Tarawih ainsi que des veillées religieuses, sans poser de problème à personne.

Au-delà des prières, l’événement a une très forte charge symbolique : c’est un message de tolérance et un meilleur exemple du vivre-ensemble dans un contexte mondial marqué par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, écrit le quotidien.

Ce type de scène permet de battre en brèche tous les clichés, stéréotypes, amalgames sur les musulmans en particulier et sur l’Islam en général, d’autant plus que cela se passe aux États Unis, relève-t-il, soulignant que les Américains de confession musulmane ont réussi à « restaurer une image restée longtemps écorchée par les événements du 11 Septembre ».

Covid-19: le Botswana signale un nouveau variant

Les responsables de la santé du Botswana ont découvert une nouvelle variante du Covid-19 qui serait une mutation de la variante Omicron détectée pour la première fois en Afrique australe fin 2021.Dans une déclaration hier lundi, Christopher Nyanga, le secrétaire général du ministère de la Santé, a indiqué que la sous-variante, nommée Omicron B.A.4 et B.A.5, avait été détectée chez quatre personnes qui présentaient des symptômes légers jusqu’à présent.

« Le ministère de la Santé et du bien-être souhaite informer les membres du public que nos scientifiques ont enquêté sur les nouvelles mutations du coronavirus détectées au Botswana. Après analyse et vérification, ces mutations, qui ont été détectées jusqu’à présent chez quatre personnes au Botswana, ont été identifiées comme une nouvelle sous-lignée de la variante Omicron », a déclaré M. Nyanga.

Les quatre cas font actuellement l’objet d’un suivi afin de recueillir davantage d’informations sur l’impact potentiel sur la propagation et la gravité de la maladie, a-t-il ajouté.

« Jusqu’à présent, aucune conclusion n’a encore été tirée quant à savoir si la sous-lignée est plus mortelle et plus transmissible que la variante omicron connue ».

Il a appelé le public à ne pas céder à la panique, précisant que des enquêtes étaient en cours pour déterminer si les vaccins existants contre le Covid-19 sont efficaces contre la nouvelle variante.

« Le public est en outre encouragé à se faire vacciner et à faire des rappels si cela est possible. C’est important car si les nouvelles variantes de Covid-19 émergent et déclenchent une nouvelle vague d’infections (cinquième vague), l’impact pourrait être plus grave pour les personnes non vaccinées », a-t-il déclaré.

La variante Omicron a été détectée pour la première fois par des scientifiques en Afrique du Sud et au Botswana en novembre 2021 et a déclenché une interdiction de voyager vers et depuis l’Afrique australe par la plupart des pays occidentaux.

Le Botswana signale un nouveau variant du Covid-19

Le secrétaire général du ministère de la Santé, a indiqué que la sous-variante, nommée Omicron B.A.4 et B.A.5, avait été détectée chez quatre personnes.Les responsables de la santé du Botswana ont découvert une nouvelle variante du Covid-19 qui serait une mutation de la variante Omicron détectée pour la première fois en Afrique australe fin 2021.

Dans une déclaration faite lundi, Christopher Nyanga, le secrétaire général du ministère de la Santé, a indiqué que la sous-variante, nommée Omicron B.A.4 et B.A.5, avait été détectée chez quatre personnes qui présentaient des symptômes légers jusqu’à présent. 

« Le ministère de la Santé et du bien-être souhaite informer les membres du public que nos scientifiques ont enquêté sur les nouvelles mutations du coronavirus détectées au Botswana. Après analyse et vérification, ces mutations, qui ont été détectées jusqu’à présent chez quatre personnes au Botswana, ont été identifiées comme une nouvelle sous-lignée de la variante Omicron », a déclaré M. Nyanga.

Les quatre cas font actuellement l’objet d’un suivi afin de recueillir davantage d’informations sur l’impact potentiel sur la propagation et la gravité de la maladie, a-t-il ajouté.

« Jusqu’à présent, aucune conclusion n’a encore été tirée quant à savoir si la sous-lignée est plus mortelle et plus transmissible que la variante omicron connue ».

Il a appelé le public à ne pas céder à la panique, précisant que des enquêtes étaient en cours pour déterminer si les vaccins existants contre le Covid-19 sont efficaces contre la nouvelle variante. 

« Le public est en outre encouragé à se faire vacciner et à faire des rappels si cela est possible. C’est important car si les nouvelles variantes de Covid-19 émergent et déclenchent une nouvelle vague d’infections (cinquième vague), l’impact pourrait être plus grave pour les personnes non vaccinées », a-t-il déclaré.

La variante Omicron a été détectée pour la première fois par des scientifiques en Afrique du Sud et au Botswana en novembre 2021 et a déclenché une interdiction de voyager vers et depuis l’Afrique australe par la plupart des pays occidentaux.

Pisciculture : la Côte d’Ivoire vise 68.000 tonnes de tilapias par an

Le pays compte sur l’élevage de ce poisson d’eaux douces pour satisfaire son marché intérieur en 2031.FISH4ACP, c’est le nom du programme de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) à travers lequel la Côte d’Ivoire veut décupler sa production de tilapias estimée actuellement entre 6000 et 8000 tonnes.

Dans cette perspective, le gouvernement, les acteurs du secteur et les partenaires techniques et financiers ont adopté ce lundi à Abidjan, la stratégie FISH4ACP visant à accroître la durabilité et la productivité de la chaîne de valeur.

L’initiative est financée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement et l’Union Européenne (UE). Elle prévoit un plan de réforme du secteur du tilapia au cours des dix prochaines années pour un investissement de 60 millions de dollars (36,12 milliards F CFA) dans les services, les infrastructures, la formation et les équipements.

Marcel Kagnomou, représentant le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a déclaré que « nous avons fait un pas important vers l’autosuffisance dans la fourniture d’une alimentation saine ». En outre, M. Kagnomou s’est félicité « des perspectives économiques et des avantages sociaux à la population sans nuire à l’environnement ».

De son côté, Benjamin Laag, du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, a magnifié « l’esprit de collaboration qui a fédéré le secteur autour de cette stratégie », non sans exprimer l’ambition de son pays à « renforcer l’autonomie de la production alimentaire (de la Côte d’Ivoire) et à stimuler la croissance tout en améliorant la durabilité sociale et environnementale ».

FISH4ACP, par la voix de Gilles van de Walle, conseiller technique principal, a dit sa fierté « de participer à cette transformation bleue qui renforcera la sécurité alimentaire et profitera aux producteurs de tilapias en Côte d’Ivoire ».

Parmi les priorités de FISH4ACP, il y a la création de 3000 nouvelles fermes piscicoles, l’amélioration du modèle d’affaires d’un millier de fermes déjà établies, mais aussi la mise à disposition d’aliments et d’alevins plus abordables et de meilleure qualité. Le programme, qui court jusqu’en 2025, devrait également permettre d’apporter des améliorations dans la chaîne du froid et dans la commercialisation boostée par la certification du tilapia.

Côte d’Ivoire : validation imminente des états généraux de l’éducation

La dernière étape du processus, entamé il y a dix mois, a été lancée ce lundi à Abidjan.Depuis le 19 juillet 2021, les états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation se tiennent en Côte d’Ivoire. À l’occasion du démarrage des travaux de validation, Patrick Achi, le Premier ministre, a déclaré que « l’objectif premier et primordial consiste à co-construire un pacte social durable en faveur d’une école ivoirienne centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République ».

Dans son discours, le chef du gouvernement ivoirien n’a pas manqué de saluer le travail du ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeure Mariatou Koné, pour « le pilotage attentif, constructif et inclusif de ce processus stratégique ».

Pour mener à bien cette mission, trois niveaux de réflexions ont marqué ces travaux. Il s’agit des concertations régionales dans les Districts avec l’implication des populations, des travaux des Commissions techniques qui ont mobilisé des experts autour de sept thématiques majeures et du réglage politique dans le cadre du Comité de pilotage.

Les partenaires techniques et financiers de l’école ivoirienne se sont impliqués dans les discussions dont la substance a été rassemblée dans un document qui intègre l’analyse causale de la situation ainsi que les propositions d’actions. Durant trois jours, cette synthèse des travaux sera étudiée avant la validation du document final destiné au président Alassane Ouattara.

Professeure Mariatou Koné a rappelé que le Comité de pilotage a d’abord effectué, du 30 août au 10 septembre 2021, des campagnes d’information et de sensibilisation sur l’ensemble du territoire national.

Il a ensuite, a-t-elle ajouté, organisé des concertations régionales du 27 octobre au 5 novembre 2021 pour recueillir les contributions des populations à la base, mais aussi des échanges dans les Districts du 29 novembre au 15 décembre 2021 aux fins de consolider les contributions recueillies dans les régions.

Enfin, a expliqué le ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, une plateforme digitale a vu le jour le 26 octobre 2021 pour permettre de recueillir des contributions. Les sept thématiques passées en revue par les acteurs de l’éducation sont : politique éducative ; inclusion, équité et genre ; qualité des enseignements et des apprentissages ; pertinence et efficacité interne et externe, gestion des flux et des classes passerelles, planification des situations d’urgence et des crises ; société apprenante ; gouvernance et gestion, dialogue social et mécanisme de financement, et digitalisation du système éducatif.

« Ces assises nationales sur l’école, dans leurs objectifs, épousent la vision du programme de société d’une Côte d’Ivoire solidaire centrée sur l’Homme, programme du président de la République », a déclaré Professeure Mariatou Koné.

Pour sa part, Anne Lemaistre, la représentante résidente de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en Côte d’Ivoire, a indiqué que leurs attentes sont « les réformes sur la valorisation des filières scientifiques, l’enseignement professionnel, la formation technique, les filières écoles, la rétention des filles à l’école et la formation initiale et continue des enseignants ». Dans le passé, la Côte d’Ivoire a entrepris des concertations sur l’école en 1977, 1985, 1993 et 1994.

Le HCR et la Banque islamique de développement lancent le Fonds islamique mondial pour les réfugiés

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Fonds de solidarité islamique pour le développement (FSID) ont signé, lundi, un accord pour lancer le Fonds islamique mondial pour les réfugiés (FIMR), un instrument novateur de mobilisation des ressources qui apportera de nouveaux flux de financement philanthropique islamique en faveur de millions de personnes déplacées de force, a annoncé la Banque islamique de développement dont relève le FSID. »L’accord intervient à un moment où les déplacements forcés ont atteint des niveaux sans précédent et sont devenus une crise humanitaire et de développement mondiale critique, qui requiert une action internationale intensive, globale et collaborative », selon un communiqué de la Banque islamique de développement (BID). 

Cité dans le communiqué, le Président du Groupe de la BID, Dr. Muhammad Al-Jasser, a indiqué que  les besoins nés des déplacements forcés atteignent un niveau record et ne cessent d’augmenter.  » Aucune institution ne peut à elle seule supporter ce fardeau. Nous devons renforcer les partenariats actuels et explorer des solutions innovantes pour répondre à la détresse des personnes déplacées de force « , a-t-il dit.

Maroc: les barrages remplis à 34,4% contre 50,8% une année auparavant 

Les retenues des principaux barrages du Maroc ont atteint au 11 avril 2022, plus de 5,52 milliards de mètres cubes (m3), soit un taux de remplissage de 34,3%, selon le ministère de l’Equipement et de l’Eau.A la même date de l’année écoulée, les réserves de barrages ont accumulé plus de 8,19 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 50,8%, indique le ministère dans un document sur la situation journalière des principaux grands barrages du Royaume.

C’est le barrage Alwahda qui affiche la plus importante retenue avec un volume atteignant plus de 2,03 milliards de m3 et un taux de remplissage de 57,7%, contre 74,5%, une année auparavant. 

Le barrage Idriss 1er vient en deuxième position avec une retenue de 508,6 millions de m3, soit un taux de remplissage de 45% contre 79% à la même date de l’année dernière (892 millions de m3).

Avec un taux de remplissage de 68,1%, le barrage Oued El Makhazine est classé troisième grâce à une retenue se situant à 458,5 millions de m3.