COP15 : Alain Richard Donwahi porté à la présidence

L’Ivoirien va effectuer un mandat de deux ans à la tête de la Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD).La Côte d’Ivoire, porte-flambeau de la lutte contre la désertification. L’un de ses fils, Alain Richard Donwahi pour ne pas le nommer, a été élu ce mercredi président de la Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) qu’elle accueille sur son sol.

« Je suis honoré. Avec humilité et dévouement, je mettrai tout en œuvre pour assurer » cette mission, a déclaré M. Donwahi, tout ému. Dans son discours, l’ancien ministre ivoirien des Eaux et Forêts n’a pas manqué d’exprimer sa « sincère gratitude » aux États parties pour la confiance, mais aussi au président Alassane Ouattara pour son soutien sans faille.

Ce dernier, au nom de la nation ivoirienne, a remercié l’ensemble des États pour le choix porté sur son compatriote qui à n’en pas douter dispose « des compétences et de l’expérience pour conduire avec succès les discussions et les travaux » sur les thématiques majeures de la COP15.

Depuis lundi dernier, environ 6000 personnes participent à la Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Prenant fin le 20 mai prochain, l’évènement se tient au moment où près de 40 % des terres sont déjà dégradées sur la planète. 

Cette situation affecte directement la moitié de l’humanité. Les résolutions, consignées dans l’Initiative d’Abidjan, devraient contribuer à lutter efficacement contre la désertification.

Afrique : Le terrorisme fait 3.461 victimes en 2021 (Bourita)

En 2021, l’Afrique subsaharienne a enregistré 48 % des décès dus au terrorisme mondial, avec 3 461 victimes et lus de 1,4 million de personnes ont été déplacées en Afrique de l’Ouest et au Sahel en raison des affrontements en cours, a fait savoir le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Lors d’une conférence conjointe, mercredi à Marrakech, avec la Sous-secrétaire américaine chargée des affaires politiques, Victoria Nulan, à l’issue de la cérémonie de clôture de la réunion ministérielle sur la Coalition anti-Daech, le ministre marocain a relevé que l’impact économique du terrorisme sur le continent au cours de la dernière décennie s’est élevé à 171 milliards de dollars, ce qui a eu des répercussions directes sur la stabilité politique et sociale des pays africains.

« Nous avons observé le développement de tactiques terroristes à travers l’utilisation accrue de drones à des fins de reconnaissance et d’attaque, ainsi que l’utilisation de nouvelles technologies pour mener des opérations de financement, telles que l’utilisation de crypto-monnaies », a-t-il fait observer.

L’accent a été mis sur la situation en Afrique. Cette focalisation était nécessaire car l’Afrique est devenue une cible majeure du terrorisme. Permettez-moi de mentionner brièvement quelques faits à cet égard :

Aujourd’hui, 27 entités terroristes basées en Afrique figurent sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU en tant que groupes terroristes ;

Au total, 30 000 personnes ont été tuées dans des attentats terroristes dans la région au cours des 15 dernières années.

Il s’est dit « heureux » de noter que la réunion ministérielle a exprimé sa solidarité avec les pays africains et a réaffirmé la volonté collective de faire face à la menace évolutive de l’Etat islamique en Afrique, notant également avec satisfaction le soutien ministériel aux résultats du Groupe de réflexion sur l’Afrique, qui a tenu sa première réunion plénière à Marrakech, il y a deux jours, sous la coprésidence du Maroc, des États-Unis, du Niger et de l’Italie.

En outre, la réunion ministérielle de la Coalition internationale a été une occasion unique de réfléchir ensemble sur l’évolution de la menace posée par l’Etat islamique dans d’autres régions du monde, en particulier le soi-disant ISIS-Khorasan.

Tout en résumant les principaux messages adressés par la réunion ministérielle anti-Daech, à laquelle ont pris part 73 pays membres de la Coalition, dont 47 ministre des Affaires étrangères et 400 délégations, le ministre a indiqué que les participants ont réaffirmé la détermination et l’engagement continus à garantir les gains de la coalition anti-Daech au Moyen-Orient, en particulier par le biais d’efforts de stabilisation.

Aussi, la réunion a réitéré que la lutte contre la menace mondiale de l’Etat islamique par une coordination holistique et globale des efforts est une caractéristique de la coalition et souligné l’importance des efforts menés par des civils en tant que pierre angulaire de la prochaine vague de campagne pour vaincre Daech.

De même, la réunion a reconnu que toute solution durable pour juguler

la propagation de l’EI en Afrique dépendra des autorités nationales ainsi que des efforts et initiatives sous-régionaux et régionaux sur le continent.

« Nous devons rester vigilants et unis – et nous le sommes assurément. Nous devons anticiper la menace terroriste et adapter nos réponses à l’évolution de la menace », a-t-il lancé.

La réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech a ouvert ses travaux, ce mercredi à Marrakech, avec un accent particulier sur les actions entreprises en termes d’efforts de stabilisation dans les zones précédemment impactées par Daech, dans le domaine de la communication stratégique contre la propagande de radicalisation de ce groupe terroriste et de ses affiliés, et la lutte contre les combattants terroristes étrangers.

Cette première réunion de la Coalition mondiale contre Daech en Afrique se tient à l’invitation conjointe du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, remplacé par la Sous-Secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques, Mme Victoria Nuland.

Une quarantaine de ministres des Affaires étrangères venus d’Europe, du monde arabo-musulman, d’Asie, d’Afrique et des Amériques ont pris part  à cette conférence.

La BERD tient son assemblée annuelle à Marrakech

La 31ème assemblée générale (AG) annuelle de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), a ouvert ses travaux, mercredi à Marrakech.Cette assemblée générale de la BERD, se poursuivant jusqu’au 12 mai à Marrakech, réunit les représentants des 73 pays et actionnaires institutionnels de la Banque, dont le Maroc.

S’exprimant à la séance d’ouverture du Conseil des gouverneurs de la BERD, marquant le lancement officiel du programme de l’AG, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch a indiqué que cette assemblée, qui se déroule dans un contexte international sans précédent, se veut une occasion de concertation et de dialogue sur les répercussions économiques et sociales des défis actuels et une plateforme de réflexion sur les perspectives d’avenir.

Depuis le déclenchement de la crise sanitaire, le monde est confronté à une succession de crises, provoquant une récession économique sans précédent, a-t-il dit, notant qu’avec l’émergence d’espoirs d’amélioration de la situation sanitaire et une reprise de l’économie mondiale en 2021, une nouvelle crise s’est déclenchée, liée notamment à la hausse des prix des matières premières due à une forte demande.

Pour répondre aux défis actuels, M. Akhannouch a souligné la nécessité d’unir les efforts des différents acteurs internationaux, dans un esprit de responsabilité partagée, à même de trouver des solutions à cette crise et atténuer ses effets sur les économies, notamment, sur les pays à revenus moyens et faibles, les pays en développement, en particulier, pâtissant d’un déséquilibre entre l’offre et la demande de matières premières importées.

Par ailleurs, le chef du gouvernement a affirmé que le Maroc s’est engagé dans l’activation d’un ambitieux plan de relance économique, visant, principalement, à réaliser un saut qualitatif en matière de restructuration de l’économie nationale.

Cette restructuration s’opère, notamment, à travers l’encouragement des secteurs porteurs à haute valeur ajoutée, la promotion de l’économie verte et numérique et l’augmentation du taux d’insertion des femmes sur le marché du travail, conformément aux orientations stratégiques de la politique de l’économie de marché adoptée par le Maroc depuis des décennies.

Pour réussir ce chantier, le Royaume accorde une attention particulière à la création d’un environnement des affaires attractif qui favorise le développement de l’investissement privé, tant national qu’étranger et déploie d’importants efforts pour simplifier les procédures administratives, développer le secteur financier et soutenir l’investissement privé.

Pour sa part, la Présidente de la BERD, Odile Renaud-Basso s’est arrêtée sur les objectifs stratégiques de la Banque, relevant qu’ils deviennent de plus en plus pertinents durant cette conjoncture.

Il s’agit, premièrement, d’objectifs verts, a dit Mme Renaud-Basso, ajoutant que lors de la dernière réunion annuelle, l’institution financière européenne s’est engagée à aligner toutes ses activités sur les objectifs de l’Accord de Paris à partir de la fin de cette année.

Ces objectifs revêtent désormais un caractère urgent dans le sillage de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, a-t-elle expliqué, faisant état d’un réel progrès en matière de transition de la Banque vers les objectifs verts.

« Nous sommes convaincus que nous atteindrons cet objectif d’alignement, en devenant la première banque multilatérale de développement à le faire, à temps », a-t-elle dit.

S’agissant du deuxième objectif relatif à l’égalité des chances et des sexes, elle a rappelé le lancement par la BERD des stratégies portant, entre autres, sur la promotion de l’égalité des chances au niveau de son portefeuille de projets, a affirmé Mme Renaud-Basso, notant que le troisième objectif, axé sur l’approche numérique de la BERD, se matérialise par des efforts visant la mise en place des bases de la transformation numérique et l’accompagnement de ses partenaires dans ce genre de processus

Premier rassemblement physique de la BERD depuis Sarajevo en 2019, cet événement, placé sous le thème « Relever les défis dans un monde turbulent », se veut une occasion pour débattre des défis mondiaux tels que le soutien à la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l’environnement des affaires dans les régions où la Banque investit.

En parallèle avec son assemblée générale, la BERD tiendra son forum d’affaires qui s’impose en tant que plateforme idoine pour explorer les opportunités d’investissement et nouer des liens durables d’affaires.

Les panels du Business Forum se pencheront, quant à eux, sur la numérisation, la durabilité et la transition vers une économie verte, la mobilisation des capitaux privés, l’égalité et l’inclusion, aux côtés d’autres thèmes d’actualité.

Sahara: Les Pays-bas considèrent le plan d’autonomie présenté par le Maroc comme « une contribution sérieuse et crédible au processus politique mené par l’ONU »

Les Pays-Bas considèrent le plan d’autonomie, présenté en 2007 par le Maroc, comme « une contribution sérieuse et crédible au processus politique mené par l’ONU » pour trouver une solution à la question du Sahara.Par cette nouvelle position, exprimée dans le communiqué conjoint publié à l’issue des entretiens, mercredi  à Marrakech, entre le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue néerlandais, Wopke Hoekstra, les Pays-Bas viennent de s’inscrire clairement dans la dynamique internationale de soutien au plan d’autonomie marocain pour clore définitivement le différend artificiel autour de la question  du Sahara.

La nouvelle position de La Haye intervient ainsi dans le sillage de l’appui exprimé par les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Espagne ou encore les Philippines en faveur de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc en 2007 comme seule et unique base pour clore ce différend.

Dans le communiqué conjoint, qui a sanctionné les entretiens Bourita-Hoekstra, les Pays-Bas et le Maroc ont réaffirmé leur soutien à l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, et à ses efforts pour poursuivre « un processus politique visant à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable », conformément aux résolutions du Conseil de sécurité ainsi qu’aux objectifs et principes de la Charte des Nations Unies.

La rencontre de M. Bourita avec le chef de la diplomatie néerlandaise a eu lieu en marge de la réunion ministérielle de la Coalition mondiale anti-Daech.

Kigali et Bamako veulent renforcer leur coopération militaire

Le Mali veut s’inspirer de l’expérience du Rwanda en matière de sécurité.Le ministre rwandais de la Défense, le général de division Albert Murasira, et le général de division Oumar Diarra, chef d’Etat-major général des Forces armées maliennes (FAMa), ont eu des entretiens à Kigali, au cours desquels les deux armées ont convenu d’améliorer leur coopération pratique.

Le chef d’Etat-major des FAMa a entamé, hier mardi, une visite officielle de trois jours au Rwanda afin d’acquérir une expertise dans la reconstruction d’un pays et le renforcement des capacités des forces de sécurité.

Au cours d’un point de presse à Kigali, le général Diarra a déclaré que l’objectif de la visite est de tirer parti de « l’expérience unique du Rwanda et de la stabilité du pays, ainsi que de la capacité de l’armée rwandaise à intervenir, par exemple, dans le cas du Mozambique ».

Selon lui, la coopération militaire entre les pays africains est vraiment importante pour faire face à la question du terrorisme sur le continent qui nécessite un renforcement des capacités.

Parmi les autres domaines clés de la coopération entre les deux armées, figurent les ressources humaines, la formation et le bien-être des militaires.

Maroc : Ouverture à Marrakech de la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech

Les travaux de la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech ont démarré, ce mercredi à Marrakech, avec un accent particulier sur les actions entreprises en termes d’efforts de stabilisation dans les zones précédemment impactées par Daech, dans le domaine de la communication stratégique contre la propagande de radicalisation de ce groupe terroriste et de ses affiliés, et la lutte contre les combattants terroristes étrangers.

Cette première réunion de la Coalition mondiale contre Daech en Afrique se tient à l’invitation conjointe du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, remplacé par la Sous-Secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques, Mme Victoria Nuland.

Une quarantaine de ministres des Affaires étrangères venus d’Europe, du monde arabo-musulman, d’Asie, d’Afrique et des Amériques participent à cette conférence.

Ouvrant cette conférence, le ministre marocain des Affaires étrangères, a mis en avant les liens pernicieux entre terrorisme et séparatisme, y voyant « les deux faces d’une même médaille ».

« Le séparatisme et le terrorisme sont très souvent les deux faces d’une même médaille », a-t-il souligné, mettant en garde contre « une tendance inquiétante qui s’est développée sans susciter l’attention nécessaire : le lien entre terrorisme et séparatisme ».

Il a soutenu que « la collusion contre la souveraineté et la stabilité des Etats, outre la convergence des moyens financiers, tactiques et opérationnels, créent une alliance objective entre les groupes terroristes et séparatistes ».

Cela a été confirmé par le nombre croissant d’individus passant des groupes séparatistes aux groupes terroristes et vice-versa, a fait remarquer le ministre, précisant que « ceux qui financent, abritent, soutiennent et arment le séparatisme contribuent en fait à la propagation du terrorisme et compromettent davantage la paix et la sécurité régionales ».

« Ne nous y trompons pas : encourager le séparatisme équivaut à une complicité avec le terrorisme », a averti M. Bourita, lors de ce conclave, qui connait la participation des représentants de plus de 80 pays et organisations internationales.

De son côté, la sous-secrétaire d’Etat américaine chargée des Affaires politiques, Victoria Nulan, a indiqué que l’enjeu de cette conférence consiste à une sensibilisation et au lancement d’une mobilisation mondiale contre le fléau du terrorisme, qui s’est déplacé du Moyen-Orient vers l’Afrique, et en particulier dans les régions du Sahel.

« Nous nous sommes réunis avec un engagement commun pour assurer la défaite durable de l’Etat islamique en Irak et en Syrie, sur tout le continent africain et dans le monde entier. Notre travail s’est étendu de la libération du territoire envahi par l’Etat islamique en Irak et en Syrie à l’identification des régions du monde qui sont des terrains fertiles pour les groupes terroristes et à la résolution des causes profondes », a-t-elle souligné

Selon elle, cette réunion se consacrera à l’évaluation du travail que la Coalition et les membres individuels ont accompli au cours de l’année dernière en Irak et en Syrie, sur le continent africain et dans la région de l’Afghanistan et à l’identification des lacunes à combler.

Il a annoncé que son pays cherche à lever 700 millions de dollars pour des activités de stabilisation essentielles dans les communautés libérées du contrôle de l’Etat islamique en Irak et en Syrie, 350 millions de dollars pour l’Irak et 350 millions de dollars pour la Syrie.

Au cours de la seule année écoulée, les États-Unis ont fourni plus de 45 millions de dollars d’aide à la stabilisation pour le nord-est de la Syrie et plus de 60 millions de dollars pour l’Irak, a rappelé la responsable américaine, appelant les autres donateurs à accroître également leur soutien.

« Nous reconnaissons également que le financement de stabilisation à lui seul est insuffisant pour aider les communautés à se reconstruire après le fléau de Daech. Et pour cette raison, les États-Unis ont l’intention dans les prochains jours de délivrer une licence générale pour faciliter l’investissement privé dans les zones non contrôlées par le régime de l’Etat islamique en Syrie afin de générer davantage de revenus pour aider ces communautés à se reconstruire et à se rétablir.

En même temps que nous empêchons la résurgence de l’Etat islamique en Irak et en Syrie, nous devons rester vigilants face à la menace continue qu’il représente ailleurs dans le monde, notamment ici sur le continent africain, a-t-elle insisté.

Sénégal : que cache le Cash transfert de Macky Sall ?

Au Sénégal, plus de 540.000 ménages vont recevoir chacun un transfert d’argent de 80.000 FCFA.Le chef de l’Etat sénégalais poursuit ce qu’il appelle sa politique « volontariste d’inclusion sociale », en ciblant notamment les familles vulnérables du pays. Il a procédé, mardi 10 mai, au Grand Théâtre national de Dakar, au lancement officiel des opérations de transferts monétaires exceptionnels destinés à 542.956 ménages inscrits dans le Registre national unique (Rnu). Pour une enveloppe globale de 43,4 milliards FCFA, Macky Sall souligne que chaque famille pourra récupérer un montant de 80.000 FCFA.

« L’objectif est de donner 80.000 FCFA par ménage et d’améliorer ainsi leur niveau de consommation et l’éducation de leurs enfants. Nous avons réussi ce pari grâce à un montage financier innovant en matière d’assistance sociale et de solidarité nationale », a-t-il précisé devant le représentant de la Banque mondiale, principal partenaire financier du programme.

D’après Nathan Belete, directeur des opérations de cette institution, l’opération permet à chaque famille bénéficiaire « de répondre à ses besoins particuliers, en faisant des achats auprès de commerçants et en dynamisant l’économie locale ».

Toutefois, ce transfert de fonds à deux mois des élections législatives interpelle plusieurs internautes dans un pays où la coalition présidentielle a perdu de grandes villes et communes lors des élections locales de janvier dernier. En 2020, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye ne s’était pas empêché de critiquer ces opérations financières qu’il qualifie de « scandale ». Il déplorait le fait que l’aide de l’Etat distribuée aux populations par cash transfert le soit avec la mention « Macky Sall vous a envoyé ».

Ainsi, ce n’est pas la première fois que l’Etat, sous l’impulsion du président Sall, fait ce geste à l’égard des familles vulnérables. Outre les bourses familiales de 25.000 FCFA versées chaque trois mois, il a appuyé à hauteur de 2,5 milliards près de 2500 familles victimes des inondations en septembre 2020 à Keur Massar, nouveau département de la banlieue dakaroise.

Pour le chef de l’Etat, l’impact de ces financements est considérable puisqu’ils ont contribué à la baisse du niveau de pauvreté dans le pays. « Grâce aux efforts conjugués du gouvernement du Sénégal et des partenaires, le taux de pauvreté au Sénégal a diminué de 5 % en attendant les résultats consolidant de la dernière enquête qui seront disponible en décembre 2022 », a-t-il affirmé hier mardi.

Par ailleurs, la politique du Cash transfert « ne se limite pas seulement à lutter contre l’extrême pauvreté et la vulnérabilité, mais elle intègre l’autonomisation des personnes bénéficiaires en contribuant à améliorer les conditions de vie des populations », a précisé Macky Sall, écartant toute idée politicienne derrière ces transferts de fonds.

Pour lui, ce soutien pécuniaire va permettre aux populations d’améliorer le niveau d’éducation des enfants ainsi que la consommation, dans un contexte de crise mondiale marqué par la cherté des prix des denrées de première nécessité.

Af’Sud/Mines : vers la suppression des lourdeurs administratives

L’Afrique du Sud veut supprimer les goulots d’étranglement qui ralentissent sa croissance économique.Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a invité mardi le gouvernement à supprimer les formalités administratives qui entravent la croissance et le développement de l’industrie minière dans le pays.

S’exprimant lors de la deuxième journée de la cérémonie dite « Investing in Mining Indaba », qui se déroule sur quatre jours au Cap, le dirigeant sud-africain s’est dit préoccupé par le classement de son pays dans les dix dernières places de l’Indice d’attractivité des investissements de l’Institut Fraser.

« Nous nous situons actuellement à la 75e ou 84e place, ce qui constitue le pire classement de notre histoire », a déclaré M. Ramaphosa.

Selon lui, ce classement souligne la réalité fondamentale selon laquelle l’Afrique du Sud doit agir avec plus de détermination et promptitude pour supprimer les différents goulots d’étranglement à la croissance et au développement de l’industrie minière.

« Malgré les grandes perspectives de l’industrie minière sud-africaine, le pays est confronté à des défis importants. Nous devons résorber le retard noté dans le toilettage des droits miniers et de prospection, des demandes de transfert de droits miniers, mettre en place un système cadastral moderne et efficace, et mettre en œuvre une stratégie d’exploration efficace », a poursuivi le président de la nation arc-en-ciel.

Il a également demandé l’amélioration considérable du « fonctionnement de nos chemins de fer et de nos ports » pour garantir un approvisionnement sûr et fiable en électricité à un prix abordable.

« Ces tâches sont au premier plan de nos efforts de reconstruction et de relance économique », a conclu Cyril Ramaphosa.

Législatives sénégalaises : des listes manquent de parrainages

La presse sénégalaise de ce mercredi se focalise sur la politique dominée par le contrôle des parrainages et les investitures sur les listes devant participer aux élections législatives du 31 juillet 2022.« Contrôle des parrainages au ministère de l’Intérieur : L’épreuve de tous les dangers ! », s’exclame Sud Quotidien.

Le journal informe que les coalitions Benno Bokk Yakaar (majorité présentielle) et Yewwi Askan Wi (opposition) passent, alors que Wallu de l’ex-président, Me Abdoulaye Wade, et Gueum sa bopp de Bougane Guèye trépassent.

« 48 heures pour ajuster les dysfonctionnements des listes recalées », poursuit Sud Quotidien, poussant Le Quotidien à parler de « second tour » pour ces listes.

En attendant, le journal note que Bougane Guèye et Fadel Barro engagent le combat judiciaire.

« La coalition Wallu également recalée. Wade et Cie ont 48 heures pour compléter leurs parrains », renchérit Vox Populi.

« Contrôle de fiches de parrainage : Les listes de Ascosen et de Decroix recalées », écrit L’Observateur.

A propos des investitures sur les listes pour les législatives, Vox Populi détaille à sa Une : « YAW et Wallu : les listes de la frustration. Après la coalition de Wade, celle de Sonko plongée dans le malaise. Cheikh Tidiane Dièye et Ndèye Fatou Diop Blondin largués aux 28e et 29e places. Avenir Sénégal bi nu beug dénonce le copinage et la mise en avant des intérêts partisans ».

« Investitures, dissidences, choc des ambitions à Wallu et YAW : Le bal des frustrés », titre EnQuête, notant beaucoup de frustrés dans ces deux coalitions.

Faisant état d’une bataille de positionnement sur les listes électorales, L’Observateur déplore « la grave dépravation des mœurs » et une situation de guérilla politique qui n’épargnera pas Macky Sall et ses alliés.

Pendant ce temps, Le Soleil consacre sa Une au programme de transfert monétaire exceptionnel aux ménages vulnérables, lancé hier mardi, par le président Macky Sall. « Du cash aux premiers bénéficiaires », titre le journal, soulignant que 542.956 ménages du Registre national unique vont se partager 43 milliards F Cfa.

« Macky Sall au lancement du cash transfert : Le Sénégal a& connu une baisse de 5% du taux de pauvreté », renseigne L’As.

Sénégal: des assises de la Commission économique pour l’Afrique

L’événement réunit les ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique et d’autres personnalités.Du 11 au 17 mai, les différents acteurs se pencheront sur le thème : « Financement de la relance de l’Afrique : trouver des solutions innovantes ». Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies, les déficits de financement du développement se sont profondément creusés depuis la pandémie de la Covid-19. Les fonds annuels nécessaires à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) pour les pays en développement ont augmenté de 1700 milliards de dollars US.

Pour l’Afrique, poursuit l’organisme onusien, les dépenses annuelles consacrées aux ODD devraient augmenter de 154 milliards de dollars chaque année en raison de la Covid-19 et de 285 milliards de dollars supplémentaires au cours des cinq prochaines années si l’on veut combattre efficacement la pandémie.

Or, déplore la CEA, le paysage financier actuel du continent noir se caractérise par une faible capacité de mobilisation des ressources, une dette publique en hausse, une charge excessive liée au service de la dette et aux échéances, une augmentation des besoins de financement résultant de la Covid-19 et une aide financière bilatérale et multilatérale insuffisante pour la relance après la pandémie.

Pour combler ce déficit, suggère la Commission économique pour l’Afrique, les pouvoirs publics devraient notamment accorder une attention particulière à la qualité et à l’adéquation des financements intérieurs et extérieurs.

La mobilisation par le continent de ses propres ressources aux fins du développement est également essentielle pour combler son déficit de financement.

La rencontre de Dakar est ainsi l’occasion de se pencher sur les mesures visant à attirer les financements du secteur privé, de définir des mécanismes permettant de tirer parti des Droits de tirage spéciaux (DTS) et du financement du climat. Elle devrait aussi permettre de dégager un consensus sur la manière d’aider les gouvernements à créer des synergies entre les financements intérieurs et extérieurs provenant de sources publiques et privées.

Des magistrats ivoiriens formés en analyse des états financiers

La formation permettra aux participants de maitriser les méthodes et techniques de présentation et d’exploitation des états financiers produits les sociétés d’Etat.Quelque 53 magistrats et 22 vérificateurs de la Cour des comptes de Côte d’Ivoire ont entamé, lundi à Abidjan, une formation en technique d’analyse des états financiers.

Initié par la Cour des comptes avec un financement du Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), ce séminaire se déroulera du 09 au 13 mai 2022 autour du thème : « Analyse des états financiers ».

« Les magistrats et vérificateurs recrutés proviennent d’origine diverse à telle enseigne que pour être opérationnel, il est indispensable de leur fournir un certain nombre de formations adéquates et de qualité en lien avec leurs nouvelles fonctions », a expliqué Mme Béatrice Guiraud qui représentait le président de la Cour des comptes.

La formation vise à faciliter aux participants la compréhension et le retraitement des données financières, la maitrise des méthodes et techniques de présentation et d’exploitation de documents et états financiers produits par les Collectivités territoriales et les sociétés d’Etat.

Pour le coordonnateur du PAGEF, le professeur Lambert N’galadjo Bamba, la Cour des comptes a un rôle important à jouer dans le contrôle de la « régularité et de la sincérité » des comptes.

« Il nous semblait important d’organiser ce séminaire afin de renforcer les capacités des acteurs sur les techniques d’analyse des états financiers », a poursuivi Pr Bamba, représentant à l’ouverture des travaux, le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances.

Les connaissances de la situation financière des entités et démembrements de l’Etat que sont les sociétés d’Etat et les sociétés d’économie mixte du portefeuille de l’Etat, les établissements publics à caractère industriel et administratif, et les collectivités territoriales seront également au menu de cette session de formation.

Le PAGEF est un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien, doté d’un budget de 15.968.353.380 Fcfa dont 13.455.895.880 Fcfa proviennent de la Banque africaine de développement (Bad) et 2.512.457.500 Fcfa déboursés par l’Etat.

Ce projet qui soutient essentiellement la mise en œuvre du Schéma directeur de réformes des finances publiques (SDRFP) a été signé le 14 juillet 2017.

Sénégal: Baye Zale, condamné pour « terrorisme », converti en maraîcher

Condamné à 5 ans de travaux forcés pour actes de terrorisme par association de malfaiteurs en 2018, Saliou Ndiaye est aujourd’hui un ambitieux maraîcher.Une semaine après son transfèrement à la prison de Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, en novembre 2015, Saliou Ndiaye, 31 ans à l’époque, est placé en isolement. Il est considéré comme un détenu dangereux. Le natif de Saré Ndiougary, à Kaolack, à 200 kilomètres, au sud-est de Dakar, était accusé de terrorisme en même temps qu’une traintaine de personnes, dont son guide, Imam Alioune Ndao. Le groupe, dont certains membres étaient coupables d’avoir séjourné auprès de groupes jihadistes, comme Boko Haram au Nigéria, est jugé trois ans plus tard lors d’un procès très médiatisé devant le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar. Les charges qui pesaient sur le trentenaire étaient très lourdes: « actes de terrorisme, financement du terrorisme en bande organisée et de blanchiment de capitaux dans le cadre d’activités terroristes et  apologie du terrorisme ».

La justice reprochait aussi au jeune homme des liens avec le franco-sénégalais, Omar Diaby dit Omsen, chef de la célèbre « Brigade des Étrangers », très active en Syrie et composée essentiellement de jihadistes français. À l’issue de ce procès, Saliou Ndiaye a écopé d’une peine de cinq ans de prison.

Durant son isolement Saint-Louis, « Baye Zale », comme le surnomment ses proches, consacre la majeure partie de son temps à la télévision. Scotché sur la chaîne thématique « Animaux » qui ne diffuse que des programmes liés à la faune et à la flore, le prisonnier se découvre une passion pour le maraîchage. « Je me suis dit que c’est le domaine dans lequel je veux évoluer », confie dans un entretien à Apa news lundi 9 mai, le jeune homme, aujourd’hui revenu vivre dans sa ville de Kaolack après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle en mars 2020. « Une semaine après ma sortie, je suis allé voir un ami avec lequel j’avais discuté de mon projet, lors d’une visite qu’il m’avait rendue en prison », se souvient-il. 

« Quand il m’en a fait part, je n’ai pas hésité. Malgré tout ce qui lui reprochait la justice, j’étais convaincu qu’il était innocent », confirme cet « ami », Assane Ndiaye, qui en guise d’amitié pour l’ancien détenu n’a pas hésité à donner son prénom  à son fils ainé, né alors que Saliou Ndiaye était encore en prison.

Déterminés à concrétiser rapidement le projet conçu par l’ancien prisonnier, les deux amis devenus des partenaires en affaires, bénéficient d’un terrain nu de moins d’un hectare à Peul Ngadiay dans la commune de Khelcom. dans la région de Kaffrine, non loin de Kaolack. « Immédiatement, on a décidé de clôturer le terrain avec du « salane » (une arbuste de la famille des euphorbiaciées). Pendant quinze jours, nous n’avons fait que ça. Nous avons ensuite emprunté de l’argent pour creuser un puits, se doter d’une pompe, acheter un âne entre autres besoins », », se rappelle Saliou Ndiaye. 

Mais l’enthousiasme du duo a failli être brisé par une mésaventure qui fait rire Assane Ndiaye, deux ans après. « Nous avons connu des débuts difficiles. Notre première récolte de manioc a été vandalisée par des animaux entrés par effraction dans notre champ. Après cela, on se demandait si e jeu en valait la chandelle », confie-t-il. 

Les deux amis décident de poursuivre l’aventure. Cette fois, ils sèment des piments, de l’aubergine, du « nana » (menthe). Les revenus issus de la moisson sont réinvestis dans la sécurisation du champ. « Nous avons acheté des grillages pour sécuriser la clôture qui ne pouvait plus tenir », raconte Saliou Ndiaye. 

Petit à petit, les deux associés se font un nom à travers la ville de Kaolack et ses environs, où ils se sont construit un réseau de distribution solide. Entre-temps, ils décident de renforcer leurs connaissances dans le domaine des cultures maraîchères. L’ancien prisonnier qui a fait quatre maisons d’arrêt du Sénégal en quatre ans de détention et son « confident » participent à des sessions de formation organisées par l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ) et l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes au Sénégal (ANPEJ). À l’occasion de cette formation, de deux sessions sanctionnées chacune par une attestation, il est enseigné aux participants comment préparer un compost pour rendre abondantes leurs semences. Saliou et Assane sortent ragaillardis de cette expérience. 

Mais leur ambition est bousculée par des contraintes liées aux moyens matériels et financiers susceptibles d’améliorer leur activité. « Notre principale préoccupation, c’est l’accès à l’eau. Ensuite, nous avons des difficultés pour utiliser tout l’espace qui nous a été alloué. Pour le moment, nous n’en exploitons que la moitié », regrette Saliou Ndiaye.

Dans le souci de développer leurs activités, ils ambitionnent aussi de se lancer dans l’aviculture, l’aquaculture et l’apiculture. Mais face à « une absence de soutien étatique et d’une politique de réinsertion sociale sélective d’anciens détenus », Saliou Ndiaye qui tient parallèlement une quincaillerie à Ngane Alassane où il réside, ne peut compter que sur sa “volonté et l’envie de réussir”. 

Côte d’Ivoire : hommage national à Amadou Soumahoro

Le défunt chef du parlement sera inhumé vendredi prochain à Séguéla (nord), sa ville natale.Un hommage national a été rendu, ce mardi, à Amadou Soumahoro (68 ans), le président de l’Assemblée nationale ivoirienne décédé le 7 mai 2022 des suites d’une longue maladie.

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, s’est incliné devant sa dépouille, avec à ses côtés, son épouse et le vice-président Tiémoko Meyliet Koné. Des membres du gouvernement, des présidents d’institutions, des autorités politiques et administratives étaient également présents à cette cérémonie.

Elu le 7 mars 2019 à la tête de l’hémicycle après la démission de Guillaume Soro, Amadou Soumahoro a été réélu en 2021. Homme politique reconnu pour ses positions tranchées, le « Tchomba », vieux sage en langue Malinké, comme on l’avait surnommé, avait une loyauté sans faille à Alassane Ouattara.

Fin stratège des questions politiques, ce cadre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) a été maire de Séguéla Sous-Préfecture, sa ville natale, avant d’être député et plusieurs fois ministre.

Il avait mené beaucoup de combats politiques. Cette hargne l’avait conduit à occuper le poste de président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie.

Fragilisé longtemps par la maladie, il avait délégué, il y a un peu plus d’un mois, l’intérim à Adama Bictogo. Après son décès, la députée Aminata Toungara a été désignée présidente de l’Assemblée nationale.

Sénégal : « Accès » veut accroitre le financement des PME

L’initiative lancée lundi soir par la Coopération allemande (GIZ) et l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME) vise à faciliter l’éligibilité des start-ups aux offres d’investissements.Au Sénégal, les petites et moyennes entreprises (PME) représentent 98 % du tissu économique selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Néanmoins, déplore la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), elles ne bénéficient que de 9 % des crédits accordés aux entreprises.

Pour les institutions financières, la longue procédure de traitement des demandes des PME et son coût élevé sont les principaux obstacles évoqués. Les entreprises quant à elles ne se retrouvent pas facilement dans la multitude d’offres proposées.

C’est pourquoi, l’objectif d’« Accès » doté d’un budget de 5,2 milliards CFA, est ainsi de rapprocher plus facilement les PME et les institutions financières, afin que d’une part, un plus grand nombre d’entreprises accèdent à un appui financier et que, d’autre part, les établissements financiers puissent développer durablement leurs services aux PME.

Selon le président de l’Association professionnelle de banques et établissements financiers du Sénégal (APBEFS), Mamadou Bocar Sy, au 31 décembre 2021, les banques sénégalaises ont octroyé 8.685 milliards de FCFA de crédits dont 6 106 milliards de FCFA.

« Ces chiffres montrent ô combien le volume des investissements accordés est important, mais également font état d’un déficit de paiement estimé à 700 milliards de FCFA, alors que ce montant pouvait assurer le financement des PME », s’est désolé M. Sy.

D’où la nécessité pour le Directeur national de la Bceao, Ahmadou Al Amine Lô, « de favoriser l’accroissement de l’encours crédit qui demeure encore modeste dans le portefeuille du système bancaire et financier, comparativement à d’autres pays en développement ». A l’en croire, les défis majeurs portent surtout sur l’accroissement des PME financées et ayant procédé au remboursement de leurs dettes.

Pour mener à bien le projet « Accès », l’ADEPME et la GIZ ont mis en place la première Académie de financement des PME en Afrique. Elle formera 300 acteurs du secteur devant assister les jeunes pousses de l’économie nationale dans leur développement.

OMVS : une capacité hydroélectrique de 400 MW (commissaire)

L’offre d’énergie de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a permis de réduire considérablement la production thermique très coûteuse.En Afrique de l’Ouest, les pays font face à d’importants défis agricoles et énergétiques. Pour leur venir en aide l’OMVS a construit quatre barrages hydroélectriques (Diama, Manantali, Félou et Gouina).

« Avec les aménagements hydroélectriques, la puissance installée est de 400 MW dont 200 MW en provenance de Manantali, 60 MW de Félou et 140 MW de Gouina », a expliqué Hamed Diané Séméga, Haut-Commissaire de l’OMVS.

Il s’exprimait ce mardi à Dakar au cours d’une conférence de presse de présentation du Grand Prix Hassan II pour l’eau décerné à l’OMVS lors du 9e Forum mondial de l’eau tenu à Dakar du 21 au 26 mars 2022.

De l’avis de M. Séméga, ces barrages et lignes de transport de l’énergie électrique ont contribué à l’amélioration de la qualité et de la continuité de la fourniture d’électricité au Mali, en Mauritanie et au Sénégal. Ces trois pays constituent, avec la Guinée, les membres de cette organisation régionale.

« Ils ont permis d’assurer la couverture de 40 à 50% des besoins en électricité du Mali, 20 à 30% pour ceux de la Mauritanie et 10 à 12% des besoins en électricité du Sénégal », a poursuivi Hamed Diané Séméga.

Il a souligné que ces infrastructures ont aussi permis aux pays membres d’économiser un milliard de dollar US en 14 ans et qui aurait dû être dépensé dans la production thermique d’électricité.

Revenant sur le Grand Prix Hassan II pour l’eau qu’il considère comme le « Nobel de l’eau », il a soutenu que l’OMVS le mérite car elle s’est positionnée comme « un facteur de stabilité, de développement, de construction de la paix » et comme « un modèle qui fonctionne et qui donne tort aux afro-pessimistes ».

Pour Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc au Sénégal, la distinction de l’OMVS est l’aboutissement « d’un travail très rigoureux mené avec des recherches, des évaluations et des déplacements ».

« L’OMVS n’a pas été distinguée fortuitement. Elle participe à tous les efforts de développement humains dans les Etats membres. C’est une belle aventure qui renforce les liens déjà existants entre les peuples grâce à la gestion paisible de l’eau du fleuve Sénégal », a dit le diplomate marocain.

Ethiopie : hausse des investissements directs étrangers

L’essentiel des investisseurs venus dans le pays sont des Chinois.Les Investissements directs étrangers (IDE) sont chiffrés 2,43 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de l’exercice fiscale 2021/2022, qui a débuté le 8 juillet dernier.

La commissaire en chef de la Commission éthiopienne pour l’investissement (EIC), Lelise Neme, a déclaré que l’afflux des IDE a dépassé de 18,3% celui de la même période de l’exercice précédent.

Elle a toutefois précisé que ce chiffre est bien en deçà de l’objectif de 3,63 milliards de dollars américains d’entrées d’IDE fixé pour les neuf premiers mois de l’année fiscale 2021/2022.

« L’Éthiopie a également attiré 118 investisseurs, pour la plupart chinois, dans les secteurs des services, l’agriculture et manufacturier au cours des neuf premiers mois de 2021/2022 », a déclaré Lelise Neme.

La patronne de l’EIC a en outre révélé que l’Éthiopie a gagné 156,7 millions de dollars américains en recettes d’exportation des produits des parcs industriels au cours des neuf premiers mois de l’exercice 2021/2022. Les recettes d’exportation des parcs industriels ont dépassé de 27 millions de dollars américains les recettes de la même période de l’année dernière.

Ces dernières années, l’Éthiopie s’est lancée dans la construction et la mise en service de parcs industriels, dans le cadre d’une stratégie économique globale visant à faire du pays un petit pôle du secteur manufacturier en Afrique d’ici 2025.

Libye : 254 migrants secourus en mer

Ces migrants ont été rapatriés en Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).« Du 1er au 7 mai, 254 migrants ont été interceptés en mer et rapatriés en Libye », a déclaré l’OIM dans un communiqué.

Depuis le début de cette année, 4715 migrants illégaux ont été secourus et renvoyés en Libye, dont 438 femmes et 188 mineurs.

L’OIM a également indiqué que 114 migrants illégaux sont morts et 436 autres ont été portés disparus sur la route de la Méditerranée centrale en 2022.

La Libye traverse une crise sécuritaire depuis la chute du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, faisant de ce pays d’Afrique du Nord un point de départ privilégié pour les migrants clandestins qui veulent traverser la Méditerranée vers les côtes européennes.

L’Afrique a de faibles capacités de stockage de données

Le continent africain représente 1,3% des capacités de stockage mondial, selon le commissaire général de Cyber Africa forum.En Afrique, les pays doivent encore des efforts dans la construction de Data centers. De l’avis de Franck Kié, commissaire général de Cyber Africa forum ouvert, hier lundi à Abidjan (Côte d’Ivoire), la majorité des données des pays africains sont établies à l’étranger.

A cette allure, « nous resterons dépendants de nos homologues de l’étrangers et ne pourrons pas pleinement exploiter le potentiel que nous offre le Big Data », a déclaré M. Kié.

La 2e édition de Cyber Africa forum se déroule du 9 au 10 mai 2022 sur les bords de la lagune Ebrié autour du thème : « Souveraineté numérique et protection des données : leviers de croissance du continent ».

Pour Frank Kié, développer des infrastructures de stockage semble un « réel challenge lorsque l’on sait que l’Afrique représente actuellement 1,3% des capacités de stockage mondial et que la majorité des données des pays africains sont établies à l’étranger ».

Selon lui, le continent a besoin de voir émerger un écosystème technique et juridique apte à proposer des services numériques et digitaux souverains comme la digitalisation des services gouvernementaux et le traitement des données Big data.

En outre, il a estimé qu’il était essentiel de renforcer les conditions de la sécurité numérique des secteurs privé et public, et investir dans la montée en puissance technique, humaine et entrepreneuriale du cyberespace pour que l’Afrique soit pleinement souveraine.

Cela implique, à son avis, un volontarisme dans la durée, notamment dans les domaines de la sensibilisation, de la formation et de la construction de connaissances liées à ces thématiques, d’où l’intérêt de Cyber Africa Forum pour faire émerger des pistes de solution en ce sens.

Mme Rockya Coulibaly Fofana, directrice de la Cybersécurité, représentant le ministre ivoirien de la Communication et de l’Economie numérique, a déclaré que dans cet élan, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un arsenal juridique en matière de cybersécurité.

Déjà, en 2013, le pays a adopté une loi sur la protection des données à caractère personnel et une autre loi relative à la lutte contre la cybercriminalité. A cela s’ajoute un grand nombre de décrets visant à faciliter la sécurisation du cyberespace.

De son côté, Jérôme Wanyou, conseiller politique de la représentation résidente de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en Côte d’Ivoire, le taux de pénétration d’Internet dans la sous-région est passé de 47,4% à 55,67% depuis 2019.

Le Burkina Faso « espère » encore sauver les mineurs coincés

Au Burkina Faso, les sauveteurs continuent leurs opérations de pompage d’eau dans « l’espoir » de retrouver vivants les huit mineurs coincés dans une mine de zinc depuis plus de trois semaines.Les Burkinabè retiennent leur souffle. Vingt-quatre jours sont passés sans qu’ils n’aient aucune nouvelle sur la vie de leurs six compatriotes, du Tanzanien ainsi que du Zambien tous coincés dans la mine de Perkoa, exploitée par la compagnie canadienne Trevali Mining.

Ces agents ont été précipités dans ce gouffre, à environ 700 mètres de profondeur, par les pluies diluviennes qui se sont abattues dans cette localité située à une centaine de kilomètres à l’ouest de Ouagadougou, la capitale du pays. Les secours sont organisés depuis lors et l’enjeu est de pouvoir pomper le maximum d’eau en un minimum de temps. Cela n’a pas été possible les premiers jours puisque les sauveteurs ne disposaient pas d’équipements complets.

Selon Moussa Palenfo, directeur de la société Nantou Mining, filiale de la compagnie canadienne Trevali Mining Corporation, une commande d’urgence de matériel de pompage a été passée au Ghana et en Afrique du Sud. Il s’agit de sept pompes électriques qui doivent venir s’ajouter aux 17 pompes diesel déjà opérationnelles. Le Burkina a obtenu aussi le soutien de l’Union européenne et du Maroc dans ces manœuvres, sans compter les appuis d’autres entreprises minières du pays.

Ainsi, les responsables du site d’extraction ont affirmé dimanche dernier que deux millions de litres d’eau ont pu être vidés. Cela a notamment permis aux sauveteurs de dégager les galeries et créer une chambre de refuge à l’intérieur de la mine.

Une gestion de crise contestée

C’est d’ailleurs une des raisons qui poussent les autorités, après avoir mis en place une cellule de crise, à fonder un « espoir » pour retrouver les mineurs vivants. De plus, leur sentiment est renforcé par le fait que le personnel a été formé aux mesures d’urgence, assure Trevali Mining Corporation qui dispose d’une capacité de broyage de zinc de 2000 tonnes par jour.

Hier lundi, le ministre des Mines et des Carrières, Jean Alphonse Some, a informé les membres de la cellule de crise et les proches des victimes que les sauveteurs n’étaient plus loin de ladite chambre souterraine sur laquelle reposent tous leurs espoirs. « Avant d’atteindre le fonds de ces onze mètres, il y a encore une galerie qui contient énormément d’eau et cette galerie est importante et immense », a-t-il dit même s’il ne convainc pas plusieurs parmi ses compatriotes qui fustigent la gestion de la crise.

« L’espoir que nous avons, c’est qu’il est confirmé que la jauge d’aération de la chambre de refuge est toujours fonctionnelle. Nous nous accrochons à cela (et) espérons que dans les jours où les heures à venir nous aurons de bonnes nouvelles de Perkoa », a affirmé en revanche le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo.

En outre, plusieurs observateurs ont critiqué la faible mobilisation autour du soutien de ces mineurs contrairement à l’affaire Rayan, du nom du garçon de cinq ans tombé dans un puits au Maroc. Il avait suscité une émotion mondiale en février passé. Heure par heure, les chaînes d’information ont relayé les opérations de secours depuis sa chute accidentelle, à plus de trente mètres de profondeur, jusqu’à l’évacuation de son corps inanimé.

Pour le cas du Burkina Faso, « huit vies sont en jeu et chacun s’imagine à leur place. Nous multiplions les efforts malgré les difficultés pour les sauver. Nous comprenons la charge émotionnelle pour les familles, les communautés et la nation », indique le responsable de la filiale de la société minière canadienne.

COP 15 : restaurer un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030

La Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification vise la restauration de 1 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030.En restaurant un milliard de terres, l’objectif est d’arriver à « briser les chaînes de la destruction, parce que jusqu’à présent, on a une exploitation linéaire de la nature », a dit à la presse le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification, Ibrahim Thiaw.

Il a fait savoir que « de manière générale, la lutte contre le changement climatique et la dégradation des terres ne sont pas tout à fait appropriées, parce qu’elle n’est pas suffisamment inclusive dans la mesure où on n’adresse pas les causes profondes ».

« Nous sommes en train de traiter des questions de surface et nous n’adressons pas les causes profondes », a-t-il martelé au terme de la première journée de la 15e session de la Conférence des parties de la Convention des Nations Unies (COP15) sur la lutte contre la désertification.

La secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Mme Amina Mohamed, s’est félicitée de l’engagement des États sur les questions de déforestation et de sécheresse dont l’objectif est de réduire la pauvreté, dans une approche globale.

Pour sa part, le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a assuré que l’Etat de Côte d’Ivoire a édité des politiques afin de préserver son couvert forestier et initié des techniques culturales agroforestières qui conservent la richesse des sols.

Quelque 6.000 participants sont enregistrés au terme du premier jour de la 15e session de la conférence des parties Conférence des parties de la Convention des Nations Unies (COP15), un événement mondial qui se déroule du 9 au 20 mai 2022.

La COP 15 s’inscrit dans un contexte d’avertissement sévère émis par les Nations unies. Près de 40% des terres sont déjà dégradées, ce qui affecte directement la moitié de l’humanité et pèse environ la moitié du PIB mondial.

Durant ces prochains jours, les participants échangeront sur la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à l’année 2030. Les résolutions devront aboutir à l’Initiative d’Abidjan, un ensemble de programmes visant à lutter contre la désertification.

Arganier, numérique et lutte contre terrorisme au menu des quotidiens marocains

La journée internationale de l’arganier, les enjeux de la numérisation et la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, prévue mercredi au Maroc, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains de ce mardi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur la journée internationale de l’arganier, célébrée le 10 mai, écrit que ce sera la première fois, puisque les Nations Unies n’ont proclamé et adopté cette date qu’en 2021, à l’initiative du Maroc où cet arbre constitue un « véritable patrimoine ».

“Célébrer l’arganier, c’est le protéger” certes, mais aussi “le développer et, pourquoi pas, le moderniser”, d’autant plus que les huiles et essences produites à base d’argan figurent aujourd’hui parmi “les plus rares, les plus recherchées et les plus chères aussi”, explique la publication.

L’agence créée il y a quelques années au Maroc et dédiée à l’arganeraie est donc loin d’être inutile: elle se trouve plus que jamais investie d’une mission de préservation, non pas d’une ressource, mais d’un arbre appartenant au patrimoine de l’humanité, estime le journal.

+L’Economiste+ écrit qu’à la veille de l’implémentation de la 5G, le Maroc “ne peut faire l’impasse sur la numérisation tous azimuts”, sauf que des défis majeurs sont à relever.

A commencer par le facteur culturel, la vulgarisation, l’éducation, la pédagogie… pour une meilleure inclusion sociale et une forte adhésion de la population afin d’exploiter le plein potentiel, explique le quotidien.

Autre enjeu stratégique, celui de l’indépendance et de la souveraineté numérique, ajoute-t-il, estimant que le défi est de veiller à “verrouiller” le stockage des données sensibles.

+L’Opinion+, qui aborde la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech prévue mercredi à Marrakech, écrit que loin d’être une “simple rencontre protocolaire”, cette réunion vient “consacrer la position du Royaume comme acteur majeur dans la lutte contre le terrorisme”.

Le choix du Maroc s’explique également par la montée en puissance d’organisations affiliées à Daech sur le plan continental, tant au niveau de la bande sahélo-saharienne, qu’au Sinaï ou encore en Afrique de l’Est, estime le journal.

En co-présidant cette réunion de la Coalition anti-Daech, Rabat a non seulement l’occasion de mettre l’accent sur le théâtre africain des opérations, mais peut également faire en sorte d’intégrer la composante politique et socio-économique dans l’arsenal de lutte contre Daech qui, contrairement à la situation au Moyen Orient, joue sur la carte économique pour asseoir sa domination et s’assurer un recrutement constant, ajoute-t-il.

Le Film sahraoui marocain  » Summer Pack » en sélection officielle au festival de la Méditerranée

Après avoir reçu le prix Feprisci en Egypte, le film documentaire sahraoui marocain  » Summer Pack » revient en force en participant cette fois-ci au festival du cinéma méditerranéen de Tétouan.Celui qui a représenté le Maroc au festival international d’Ismailia du film en  Egypte et décroché le prix de la Fédération internationale des critiques de cinéma (Feprisci), concourt, en sélection officielle, au festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (nord), considéré au Maroc comme l’un des plus grands rendez-vous cinématographiques internationaux.

« La sélection du film Summer Pack pour participer pour la première fois à une manifestation au Maroc témoigne de l’effort considérable déployé par son équipe pour donner une belle image de la production cinématographique dans les provinces du Sud « , a souligné son réalisateur Said Zribiaa dans une déclaration à APA.

Ce film, tourné dans les environs de la ville de Smara dans les provinces du sud du Maroc, raconte l’histoire de personnes ayant choisi de vivre en isolement loin de la ville et de ses conditions environnementales difficiles. Des personnes qui invoquent le Créateur en marge de la société et dans des espaces infinis.

Pour rappel, « Summer Pack » avait concouru, au Festival d’Ismailia, aux côtés de neuf films étrangers, sélectionnés parmi pas moins de 971 productions à l’échelle internationale.

COP 15 : 12,5 milliards Fcfa de la FAO pour « l’Initiative d’Abidjan »

L’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) apportera un appui de 12,43 milliards Fcfa à l’Initiative d’Abidjan dans le cadre de la COP 15, a annoncé lundi la directrice générale adjointe de l’institution, Maria Helena Semedo.« Ces 20 millions de dollars (12,43 milliards Fcfa) concernent des programmes directement liés à la Côte d’Ivoire » dans le cadre de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies (COP15) sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, a dit Mme Maria Semedo.

La directrice générale adjointe de la FAO, la capverdienne Maria Helena Semedo, s’exprimait face à des journalistes, en marge de l’ouverture officielle de la COP 15.

« On a aussi d’autres programmes qu’on peut appeler programmes régionaux, notamment le programme de la grande muraille verte, de la restauration des terres dégradées dans la sous-région », a ajouté Mme Maria Semedo.

Elle a également évoqué « des programmes régionaux qui vont aussi inclure la Côte d’Ivoire » qui bénéficiera « de financements directs et d’appuis dans ce programme Abidjan legacy (Initiative d’Abidjan) ».

L’Initiative d’Abidjan, ensemble des résolutions de la COP15, se veut un programme de développement durable et de transformation des systèmes agro-alimentaires visant à préserver et restaurer les écosystèmes terrestres et à lutter contre la désertification.

L’appui de la FAO à l’Etat ivoirien devrait permettre de soutenir les filières agricoles afin « d’être plus durables » et favorisent plus de création d’emplois pour aider les gens à sortir de la pauvreté et donner plus de valeurs à certaines filières : cacao, anacarde et d’autres…

Toutefois, Mme Semedo a souligné que l’organisation apporte son appui technique pour le développement et l’implémentation des programmes, en termes d’échanges d’expériences avec d’autres pays et au niveau des systèmes d’informations pour adopter les politiques appropriées.

Au-delà de cela, fera-elle remarquer l’institution a des programmes conçus avec le Fonds vert pour l’environnement, notamment dans la récupération des terres dégradées en vue de la transformation de la filière cacao.

La FAO signera, mercredi, avec le ministère d’Etat, en charge de l’Agriculture et du développement rural de la Côte d’Ivoire Un projet intitulé « Scolur » qui devrait permettre la gestion durable et la restauration des paysages à cacao.

L’organisation a un vaste programme de coopération avec la Côte d’Ivoire et intervient beaucoup dans le développement des connaissances, dans la formation, les supports au gouvernement et la définition de politiques de développement durables.

Elle appuie surtout les secteurs de l’agriculture, de la forêt, de la pêche et de toutes les chaînes de valeur au niveau du pays. Mme Semedo a salué « l’engagement de la Côte d’Ivoire dans cette problématique de la désertification et la restauration des terres dégradées ».

Le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement dans le cadre de la COP 15 sur la Lutte contre la désertification et la sécheresse s’est ouvert lundi autour du thème « Sécheresse et Restauration des Terres ».

La Cop 15, qui se déroule du 9 au 20 mai 2022, a pour thème général « Terres. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère ». Quelque 5000 participants issus de 196 pays prendront part à cet événement mondial.

Sénégal : le Ter subit des actes de vandalisme

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur le sectionnement de 60 mètres de câble du système de signalisation du Train express régional (Ter) de Dakar.« Un sabotage qui a failli virer au drame », indique Le Soleil à propos de cet incident sur la ligne du Ter. Selon le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux du Sénégal (APIX), il ne s’agit rien d’autre que d’un « acte de vandalisme, d’incivisme, criminel ».

Si le trafic est revenu à la normale hier nuit, Walf souligne toutefois que le Ter a roulé pendant de longues heures « à pas de tortue ». C’est « une catastrophe ferroviaire (qui a été) évitée de justesse », d’après Sud Quotidien qui fait état de vol de câbles de signalisation sur la plateforme de cette infrastructure à Mbao, dans la banlieue dakaroise.

Le Quotidien parle de son côté de « tremblement de TER » pour qualifier ces actes de vandalisme causant des perturbations du trafic. Le journal précise, en outre, que « l’APIX porte plainte ». Son directeur, Mountaga Sy, déplore dans EnQuête que « 15 mille Sénégalais n’ont pu aller travailler ».

En politique, EnQuête note un « imbroglio », illustrant sa Une par la photo de Macky Sall. Evoquant ainsi la question du troisième mandat, le journal souligne que « le Sénégal est suspendu à la décision d’un homme, alors que les dispositions de la constitution sont sans équivoque ». Toutefois, la situation actuelle est « différente de celle de 2012 avec Abdoulaye Wade », précise-t-il. Le quotidien note que Léopold Sedar « Senghor reste le meilleur élève du Sénégal » dans le respect de la durée du mandat présidentiel.

A propos des élections législatives du 31 juillet prochain, L’AS note que le parti présidentiel APR est « un danger » pour lui-même. Walf Quotidien explique de son côté pourquoi l’alliance Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal (opposition) « peut faire mal ». Pour Sud Quotidien, « l’opposition joue le coup KO » contre le président Macky Sall et sa mouvance.

Désignée tête de liste de la majorité présidentielle pour ce scrutin, l’ex-Premier ministre Aminata Touré mène « le combat d’une vie », selon L’Observateur qui présente ses « atouts et faiblesses ».

L’Afrique de l’Est adopte un tarif extérieur commun

Les ministres des Finances et du Commerce de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) ont fixé à 35 % la base de leur droit de douane commun.À partir du 1er juillet 2022, le tarif extérieur commun de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) entrera en vigueur selon un communiqué daté du 6 mai dernier. Les ministres des Finances et du Commerce de ce bloc régional étaient réunis à Mombasa, au Kenya, pour travailler sur la révision complète du tarif extérieur commun.

Le lait, la viande, les céréales, le coton, le textile, le fer, l’acier, les huiles comestibles, les boissons sucrées et alcoolisées, les meubles, le cuir, les fleurs fraîches, les fruits, les noix, le sucre, les confiseries, le café, le thé et les épices sont entre autres les produits concernés.

De l’avis de Peter Mathuki, Secrétaire Général de la CAE, cette initiative est importante pour la promotion des industries dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). « Le tarif extérieur commun devrait stimuler le commerce intrarégional en encourageant la fabrication locale, la création de valeur ajoutée et l’industrialisation », a indiqué M. Mathuki.

Avec cette mesure, le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda et la République démocratique du Congo espèrent accroître leurs échanges pour booster la croissance. Toutefois, ces pays reconnaissent qu’il faut faire preuve de souplesse dans la mise en œuvre du tarif extérieur commun du fait notamment de la conjoncture mondiale.

Comment Islam et Chrétienté cohabitent au Sénégal?

Le Sénégal est un exemple de coexistence pacifique entre différentes communautés religieuses.« Mon grand-père était musulman. Le jour de mon ordination, il était devant dans l’église à prier avec tout le monde même s’il avait son chapelet. Ce grand-père, pour qui j’ai beaucoup d’estime et à qui je rends encore hommage pour l’éducation qu’il nous a transmise, a des enfants qui sont devenus musulmans et d’autres chrétiens. Ma mère est chrétienne, mais certaines de ses sœurs sont restées musulmanes. Et nous avons toujours vécu en bonne entente et en cohésion », raconte avec émotion l’Abbé Alphonse Birame Ndour, curé de la paroisse Saint-Paul de Grand Yoff à Dakar, dans un entretien avec Apa news vendredi 6 mai. Son témoignage, rare dans le monde, est pourtant fréquent dans son pays le Sénégal où la majorité musulmane s’accommode largement des minorités religieuses, chrétiennes notamment.

« L’histoire du Sénégal est jalonnée de rencontres avec des peuples et des cultures différentes ayant abouti à un métissage au sein des ethnies et des familles », rappelle Cheikh Ahmed Tidiane Sy al Amine, président fondateur du Think Tank GUESS dont le père, Abdoul Aziz Sy Al Amin décédé en 2017 était le sixième khalife générale des Tidjanes (ou Tarika Al Tijaniya, en arabe), une des principales confréries musulmanes soufies au Sénégal, avec les Mourides (Al Mouridiya)  et les Khadres (Al Kadiriya).

Cette particularité sénégalaise « s’explique par le fait que l’islamisation de nos peuples n’a pas été imposée mais acceptée de fait à la suite des brassages culturels entre les caravanes venues d’Afrique du nord et les autochtones », poursuit cet ancien président du Cadre unitaire de l’Islam, une organisation qui regroupe les principales confréries musulmanes soufie au Sénégal.

« Nous devons cette situation non seulement à ce que nous avons en commun, c’est-à-dire la famille, la parenté, le sang, mais aussi grâce à la perspicacité et à la sagesse de nos pères devanciers qui, dès le lendemain des indépendances dans les années 60 ont pu installer dans notre pays un souci de l’autre, ce souci du vivre ensemble…», confirme l’Abbé Alphonse Birame Ndour, qui cite comme exemple récent des relations cordiales entre religieux au Sénégal, cette visite de l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye à Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des Mourides, à l’occasion de l’inauguration en 2019 à Dakar de la splendide mosquée Massalikoul Djinan, la plus grande de la ville avec plus de 30000 places assises. Un geste dont il faut se féliciter d’autant que « le Dieu que nous aimons et adorons, n’est pas le Dieu de la division. C’est le Dieu de l’amour, de la paix, de la Concorde et de l’Unité », insiste le curé de Grand-Yoff.

Pour Cheikh Ahmed Tidiane Sy al amine, il n’y a d’ailleurs pas de « lignes de séparation claires entre les communautés mais plutôt une symbiose ou une émulsion entre les communautés religieuses »,

Cette « cohabitation » ou « coexistence » que magnifient le curé et le leader musulman est parfois secouée par des propos extrémistes.

« Nous notons une tendance à saper l’exception sénégalaise du vivre ensemble en raison de l’émergence de nouveaux courants plus ou moins structurés n’ayant pas les mêmes bases spirituelles que les confréries soufies », regrette Cheikh Ahmed Tidiane Sy.

L’Abbé Alphonse Birame Ndour, lui aussi, déplore « l’émergence de nouveaux prédicateurs qui n’hésitent pas à mettre sur le dos de l’autre des accusations infondées et insensées ». Ce qui, selon le curé, « ne peut pas manquer de susciter l’émoi et l’émotion et même parfois des réactions violentes de la part de ceux qui se sentent visés ».

Pour faire face à ces discussions qui menacent la bonne entente entre confessions au Sénégal, le Catholique et le Musulman souhaite des mesures fortes de la part des autorités politiques.

Pour l’Abbé Alphonse Birame Ndour, il est urgent que le pouvoir fasse « respecter la laïcité de l’Etat sénégalais ». Cheikh Ahmed Tidiane Sy al Amine, «il  faut introduire dans le cursus scolaire l’enseignement obligatoire des valeurs de tolérance et de paix portées par les grandes figures religieuses aux générations actuelles et futures ». Il propose également « la régulation des réseaux sociaux, lieux propices à tous les débordements quitte à durcir la loi sur toutes les formes d’incitation à la violence ou à la haine entre communautés ».

Confusion dans les chiffres de la Covid-19 en Afrique

Les pays africains ont eu du mal à dresser un bilan précis de la Covid-19.Un pays comme la Tanzanie a été à maintes reprises pointé du doigt pour ne pas avoir fourni un décompte exact du nombre d’infections à la Covid-19, laissant de nombreux observateurs de la santé craindre qu’une dose malsaine de cynisme africain n’empêche le continent d’obtenir une image fiable de l’état du virus contracté par les Africains.

Une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée le 7 avril 2022 révèle qu’une seule une fraction de l’étendue réelle de la pénétration de la Covid-19 en Afrique est confirmée. Le reste relève de la conjecture et de la devinette.

La directrice de l’OMS pour l’Afrique, Dr. Matshidiso Moeti, n’aurait pas pu mieux résumer la situation lorsqu’elle a déclaré que, bien que les nouvelles infections et les décès liés au coronavirus poursuivent leur baisse sur le continent, « une nouvelle analyse…révèle que les données disponibles ne font probablement que gratter la surface de l’étendue réelle des infections au coronavirus en Afrique ».

Le continent compte 97 fois plus de cas que ne le suggèrent les chiffres officiels, selon l’étude de l’OMS qui a également établi la moyenne mondiale des infections à la Covid à un niveau 16 fois supérieur au nombre de cas confirmés dans le monde.

Selon Mme Moeti, l’examen des échantillons de sang a révélé une sous-comptabilisation de 4,5% des cas dans le monde en septembre dernier.

« Il est toutefois difficile de comparer les chiffres de l’Afrique avec ceux d’autres régions, car bon nombre des études réalisées couvrent des périodes différentes et les stratégies de dépistage varient considérablement d’une région à une autre », a déclaré Mme Moeti.

L’étude s’est appuyée sur 151 études antérieures menées en Afrique, étudiant des échantillons de sang en vue de déterminer la proportion d’Africains infectés par le SRAS-CoV-2.

En utilisant cette formule, l’étude a constaté que les infections avaient augmenté de 3% en juin 2020 pour atteindre 65% en septembre 2021, moment de l’apparition des variants bêta et delta.

De l’avis de la directrice de l’OMS-Afrique, la réponse à cette dernière augmentation documentée réside dans la hausse du nombre de tests, de traçage de contacts et de la surveillance sur tout le continent, étant donné que la proportion de cas asymptomatiques est plus élevée en Afrique qu’ailleurs dans le monde (67%).

Sur les 1,3 milliard d’habitants que compte le continent, plus de 100 millions de tests avaient été réalisés à la fin du mois d’avril 2022, l’Afrique du Sud étant en tête avec 24,3 millions de tests.

Le Nigeria, qui compte plus de 200 millions d’habitants, a effectué un peu moins de 5,5 millions de tests, selon le Centre africain de contrôle des maladies (Africa CDC). Il note que le nombre de personnes vivant avec le coronavirus sur le continent a dépassé les 11,5 millions et près de 260.000 décès ont été enregistrés.

Maroc : nouvelle plateforme numérique regroupant plus de 10.000 hadiths

Le ministère marocain des Habous et des affaires islamiques a lancé, le lundi 9 mai à Rabat, une plateforme numérique regroupant plus de 10.000 hadiths du Prophète Sidna Mohammed (PSL).Accessible via les sites électroniques « hadithm6.com » et « hadithm6.ma », ainsi que sur Play Store et bientôt sur App Store, cette plateforme numérique a pour vocation d’informer le grand public sur le degré d’authenticité ou de faiblesse d’un hadith.

« Le lancement de cette plateforme constitue un événement religieux, scientifique et informatif d’envergure, à même de répondre au besoin du grand public en termes d’apprentissage de la religion et de la Sunna », a déclaré à cette occasion le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufiq.

La Sunna, a-t-il poursuivi, regroupe entre autres les paroles, actions ou encore les comportements du Prophète Sidna Mohammed (PSL), qui constituent les « hadiths », a-t-il rappelé, mettant en avant l’importance de vérifier l’authenticité de chaque hadith.

A ce titre, le ministre a précisé que si un hadith est rapporté par l’imam al-Boukhari ou Moslim dans leurs « Sahihs » ou par l’imam Malik dans son « Mouwatta’a », il est alors authentique, estimant que bon nombre de hadiths, non cités par ces sources, demeurent cependant faibles.

La plateforme « Mohammed VI pour le Hadith Acharif », qui peut accueillir jusqu’à 10.000 utilisateurs en même temps, regroupe une dizaine de milliers de hadiths du prophète Sidna Mohammed (PSL), dont l’authenticité fut ou non vérifiée, a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, elle permet une interaction entre l’utilisateur et les oulémas via la rubrique « questions-réponses », a souligné le ministre, ajoutant que le questionneur recevra une réponse par mail dans un délai de 24 heures.

COP 15 : ouverture à Abidjan du Sommet des chefs d’Etat

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a procédé lundi à Abidjan à l’ouverture du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements dans le cadre de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.Ce Sommet se tient dans le cadre de la Conférence des Parties sur la désertification et la sécheresse (Cop15). Du 09 au 20 mai 2022, quelque 5 000 participants venant de 197 pays tableront sur la lutte contre la désertification et la sécheresse.

« La dégradation des sols affecte 52% des terres agricoles, menaçant ainsi l’existence de 2,6 milliards de personnes qui dépendent directement de l’agriculture » à travers la planète, a indiqué M. Alassane Ouattara.

La désertification et la sécheresse, ajoute-t-il, causent la perte de 12 millions d’hectares chaque année, soit près de 23 ha par minute. Quant à la dégradation des terres, elle affecte directement 74% des personnes pauvres dans le monde.

« Nos peuples fondent beaucoup d’espoirs sur nous, nous n’avons pas le droit de les décevoir, agissons vite et agissons ensemble pour donner une nouvelle vie à nos terres », a déclaré le président ivoirien.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le désert progresse de cinq kilomètres chaque année dans les zones semi-arides de l’Afrique de l’Ouest du fait des changements climatiques.

M. Ouattara a salué le leadership du président du Nigéria, M. Muhammadu Buhari, à la tête du projet de la muraille verte, dont l’objectif est de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique sur une bande de 8 000 Km au Sud du Sahara.

La COP 15 se tient dans un contexte d’urgence climatique qui impacte durement les politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse ; ainsi que les économies de la planète, impactées par la crise sanitaire de Covid-19 et la guerre Russie-Ukraine.

L’impact des phénomènes climatiques, en Côte d’Ivoire, se pose avec acuité. La désertification et la sécheresse, selon M. Ouattara, touchent 60% du territoire national et 90% de sa partie septentrionale, bouleversant les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie.

Ces fléaux, dans le monde, menacent la sécurité alimentaire, énergétique, sanitaire et à long terme la paix. Car, la désertification et la sécheresse sont source de migration et de conflits internes communautaires, en raison de la diminution des ressources naturelles.

Pour le chef de l’Etat ivoirien, il est essentiel, dans ces conditions, d’adopter des politiques qui soutiennent la résilience des populations, notamment les plus vulnérables ; et d’accélérer la mise en œuvre des décisions majeures de l’Accord de Paris sur le climat.

« Je voudrais réitérer mon appel aux pays développés à réduire davantage leur émission de gaz à effet de serre et à tenir l’engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays en développement à réussir leur adaptation au changement climatique et leur transition énergétique », a-t-il lancé.

Dans ce contexte, il a félicité le Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place du Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité en vue d’aider les pays vulnérables à faire face aux défis structurels qui présentent des risques macroéconomiques.

Sur cette base, M. Alassane Ouattara a invité les pays donateurs, dans un élan de solidarité internationale, à contribuer financièrement à ce fonds fiduciaire du FMI ainsi qu’au fonds vert climat du FMI et le Fonds pour l’environnement mondial.

Les résolutions de la COP-15 aboutiront à « l’Initiative d’Abidjan ». Ensuite, l’Etat de Côte d’Ivoire, pays hôte de cet événement, assurera la présidence de la COP pour deux ans afin d’éveiller la conscience de la planète sur les menaces de ces fléaux.

L’Initiative d’Abidjan devrait permettre de préserver et de restaurer les écosystèmes terrestres, d’exploiter et gérer de façon durable les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.

Après la COP 14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abrite la COP 15. Le pays abrite pour la première fois de son histoire l’une des plus grandes conférences des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable.

La 15e conférence de Parties est une opportunité pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays de la Convention des Nations unies de lutter contre la désertification et la sécheresse, et de sensibiliser aux solutions et à la nécessité de réhabiliter les terres dégradées.

Des mesures urgentes devraient être mises en place, à l’issue des travaux, afin de reboiser les forêts, de développer de bonnes pratiques agricoles, de prévenir l’érosion des sols, de gérer les ressources en eau, d’améliorer la gestion des pâturages, des forêts et du bétail.

Somalie: présidentielle sur fond de révolte des Shebab

Les députés et sénateurs somaliens, vont choisir le prochain président du pays dimanche prochain, dans un contexte marqué par les attaques des islamistes shebab.La présidentielle somalienne se tiendra le 15 mai 2022 selon le comité parlementaire chargé d’organiser le scrutin dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique.

Le chef de l’Etat sortant Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo tentera de briguer un second mandat. Il a officialisé sa candidature à la télévision publique pour dit-il répondre à « l’appel du peuple », afin de poursuivre la « voie de progrès et de développement ».

Farmajo, arrivé au pouvoir en 2017, doit faire face à une dizaine de concurrents dont deux anciens présidents Hassan Sheikh Mohamoud (2012-2017) et Sheikh Sharif Sheikh Ahmed (2009-2012). La présidentielle somalienne qui devait se tenir en 2021, a été reportée à plusieurs reprises, à cause de fortes divergences au sommet de l’exécutif, entre le président sortant et son Premier ministre Mohamed Hussein Roble.

En Somalie, le président de la République est élu par les députés et sénateurs. Pour être élu, un candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix des deux chambres, soit 184 voix.

Mais ce scrutin assez indécis, va se tenir dans un contexte de recrudescence des attaques des islamistes radicaux shebab, liés à al-Qaïda. Ces derniers mènent une insurrection depuis quinze ans contre le pouvoir central soutenu par la communauté internationale.

Ces derniers jours, les Shebab ont attaqué une base de la Mission de transition en Somalie (Atmis) tuant une dizaine militaires burundais.

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) déployée dans le pays depuis 2007, a réussi à repousser les shebab dans les grandes villes comme la capitale Mogadiscio.

Depuis, l’Amisom rebaptisée la Mission de transition en Somalie (Atmis), tente de maintenir la paix dans ce pays pauvre en proie à la menace jihadiste et la faim.