décès du président des EAU: le Maroc décrète un deuil officiel de trois jours

Le Maroc décrète, à partir de ce vendredi, un deuil officiel de trois jours suite au décès de Cheikh Khalifa Ben Zayed Al Nahyane, président des Emirats Arabes Unis. Le Roi Mohammed VI a donné ses instructions pour  » décréter un deuil officiel de trois jours dans le Royaume, à partir du vendredi 13 mai 2022, avec mise en berne du drapeau national sur les édifices gouvernementaux, les administrations et les lieux publics, ainsi que sur les ambassades et consulats du Maroc à l’étranger », a annoncé le cabinet royal dans un communiqué.

La même source ajoute que le Souverain a eu un appel téléphonique avec le prince héritier d’Abou Dhabi, Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane pour lui exprimer « ses vives condoléances et ses sincères sentiments de compassion suite à cette perte cruelle d’un leader arabe, noble et brave, lié au Maroc par des liens solides de fraternité et d’estime ».

Maroc/Rwanda: Le ministre Bensaid au chevet de l’insertion économique de la jeunesse

Le Maroc et le Rwanda ont convenu de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines liés à la jeunesse, de l’insertion économique des jeunes et des nouvelles technologies.C’était à l’occasion de la visite au Rwanda du ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohammed Mehdi Bensaid, au cours de laquelle il s’est entretenu avec le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Birouta.

Lors de cette rencontre, les deux responsables ont tenu à rappeler l’excellence des relations entre le Maroc et le Rwanda, auxquels le Roi Mohammed VI et le Président rwandais, Paul Kagamé, ont insufflé une nouvelle dynamique.

Les deux ministres ont souligné la volonté des deux pays d’accentuer la coopération entre les deux pays dans une perspective de coopération Sud-Sud, indique le ministère de la Communication dans un communiqué.

Mehdi Bensaid a notamment mis en avant les domaines dans lesquels la coopération gagnerait à être renforcée. Pour lui, il est nécessaire d' »établir une coopération entre les deux pays autour de l’employabilité des jeunes, à travers la mise en avant de l’expérience cumulée au Maroc et au Rwanda, notamment via la mise en commun des efforts et les échanges dans les domaines de la formation au coding et au gaming ».

Outre cet entretien avec la diplomate rwandaise, le ministre marocain a visité le K-lab et le Fablab, deux incubateurs de startup rwandaises afin de s’arrêter sur différents projets menés par le pays pour encourager l’entrepreneuriat et l’insertion des jeunes dans le monde du travail et des nouvelles technologies.

Cette visite a été marquée par des échanges avec Mme Yeetah Kamikazi, Manager générale du k-Lab autour des opportunités offertes à la jeunesse des deux pays, et des possibilités de coopération entre le k-Lab, le Fablab et les Maisons de jeunes au Maroc, notamment dans le domaine du développement informatique et du gaming, ajoute la même source.

Par ailleurs, le ministre marocain s’est également entretenu  avec son homologue rwandaise, Mme Rosemary Mbabazi. Cette rencontre a été l’occasion de discuter des opportunités de collaboration entre les deux départements. Dans ce cadre, les deux ministres ont convenu d’un échange de visites et du renforcement des relations bilatérales dans les domaines de l’intégration des jeunes, des échanges culturels et du contenu audiovisuel.

Le déplacement du responsable marocain au Rwanda a été ponctué par un entretien avec le directeur des Initiatives nationales d’éducation à Coursera, Mike Damiano, Directeur des Initiatives nationales d’éducation à Coursera. Lors de cet échange, les deux responsables ont discuté des opportunités de collaboration entre les Maisons de Jeunes et Foyers féminins au Maroc et Coursera afin de promouvoir la formation des femmes et des jeunes. Un Mémorandum d’entente sera établi dans ce sens entre les deux parties, a fait savoir le département de la Communication.

Après les Russes, Bamako veut l’aide des Rwandais

Le chef d’Etat-major des armées maliennes qui a séjourné à Kigali pendant trois jours, a été reçu par le président Paul Kagamé.Comment remplacer l’armée française ? Le Mali qui vient de dénoncer les accords militaires avec la France en réponse au retrait en cours des soldats tricolores de son territoire, cherche de nouveaux alliés. Après avoir fait appel à Moscou, ou plutôt aux mercenaires russes de la compagnie Wagner selon plusieurs médias et diplomates, Bamako vient d’envoyer le patron de son armée au Rwanda dans le but d’obtenir le concours de Kigali dans la lutte contre les groupes jihadistes.

Accueilli par son homologue rwandais, le général Jezn Bosco Kazura, le chef d’Etat-major des armées maliennes qui a séjourné à Kigali pendant trois jours, a été reçu par le président Paul Kagamé.

« Le cas du Mozambique est vraiment impressionnant », a reconnu le Général Oumar Diarra en allusion à l’envoi depuis juillet 2021 d’un millier de soldats rwandais au Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique pour combattre le groupe jihadiste qui avait envahi la région : « Ahlu Sunna wal Jama’a » communément appelé « shebabs », mais qui n’a pas de liens avec le groupe somalien du même nom qui est affilié à Al-Qaïda.

Les jihadistes du Mozambique sont une filiale de l’organisation l’Etat islamique et appartiennent à la province d’Afrique centrale qu’ils partagent avec les Forces démocratiques alliées (ADF) qui sévissent dans l’est de la République démocratique du Congo.

Responsables de plusieurs attaques dans le septentrion mozambicain, les islamistes mozambicains ont surtout fait parler d’eux en mars 2021 lorsqu’ils avaient surpris le monde entier en occupant la ville portuaire de Palma, obligeant le président Mozambicain, Filipe Nyusi, a appelé la communauté internationale à l’aide.

Arrivés une semaine avant les forces de la Communauté de développement d’Afrique australe au Mozambique (Samim), les soldats rwandais ont très rapidement annoncé avoir repris des zones qui étaient sous le joug des insurgés. Décembre 2021, appuyée par les forces rwandaises, l’armée mozambicaine a récupéré la ville portuaire de Mocimbo da Praia restée pendant un an aux mains des jihadistes.

Selon les confidences de sources sécuritaires à Apa news, les unités rwandaises réputées disciplinées et bien équipées ont vite réussi à forcer les insurgés à se replier dans les zones rurales, en adoptant une lutte proche de la guérilla.

Le patron des armées maliennes qui n’a pas expliqué s’il veut lui aussi que Kigali envoie des soldats au Mali, s’est contenté de dire que sa visite au Rwanda était consacrée au « renforcement des capacités de l’armée malienne afin d’opérer en autonomie pour défendre le territoire national ».

Depuis l’annonce par la France du retrait du territoire malien de tous les éléments de son opération Barkhane, qui en 2014 avait pris le relais de Serval engagée en janvier 2013 pour chasser les islamistes du Nord du Mali qu’ils occupaient alors depuis près d’un an, Bamako a lancé plusieurs offensives militaires dans certaines parties du pays.

Appuyés par des « instructeurs » de la Russie, appellation officielle de combattants russes présents dans le pays, les militaires maliens auraient repris plusieurs localités aux jihadistes du Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulman (Jnim, selon son acronyme en arabe) et à leurs frères ennemis de l’Etat islamique au Sahel.

Début avril, l’état-major malien a affirmé que l’armée a tué plus de 200 jihadistes à Moura, un village du cercle de Djenné, dans la région de Mopti, au centre du pays. Selon plusieurs organisations de défense des droits humains qui ont réclamé l’ouverture d’une enquête sur le déroulement des événements, ces opérations auraient conduit à des « allégations de crimes contre les civils ». Ce que l’armée malienne a catégoriquement nié.

Dans un communiqué daté du 5 avril, l’état-major des armées maliennes a affirmé que « le respect des Droits de l’Homme (DH) de même que le droit international humanitaire reste une priorité dans la conduite des opérations…» Mais il n’a pas indiqué pourquoi Bamako a empêché l’envoi sur le terrain d’une mission d’enquête de la Minusma. Son mandat devant être discuté en juin au siège de l’Onu, les autorités maliennes ne seraient plus en faveur du maintien de cette mission onusienne au Mali.

Sahel : l’innovation au secours de l’agriculture

Un ensemble d’initiatives sont prises au Sahel pour des systèmes agroalimentaires durables et résilients au changement climatique.S’adapter et innover pour être résilient. Dans la région sahélo-saharienne, la pratique de l’agriculture se réinvente pour mieux faire face aux effets du changement climatique. L’initiative DeSIRA (Development Smart Innovation through Research in Agriculture) lancée lors du One Planet Summit de Paris en 2017, finance neuf projets visant à booster l’innovation dans l’agriculture et la transformation des systèmes alimentaires des pays partenaires.

Le premier, dénommé « ABEE, sigle anglais (Favoriser l’autonomisation des réseaux ouest africains de sélection et de vulgarisation) », vise à mettre en œuvre une approche mieux coordonnée en sélection variétale au niveau national et régional, en plaçant des sélectionneurs de cinq spéculations cibles (mil, sorgho, fonio, arachide et niébé) provenant de trois pays (Burkina Faso, Niger et Sénégal) au cœur de l’action. L’objectif est d’améliorer et moderniser leurs pratiques de sélection et mieux répondre à la demande du marché.

Le deuxième projet cherche à adapter l’accès aux ressources agro-pastorales dans un contexte de mobilité et de changement climatique pour l’élevage pastoral au Tchad (ACCEPT). Le 3e projet ambitionne d’améliorer la productivité des cultures et la résilience climatique pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali (APSAN-Mali).

Pour soutenir le développement des petites pousses de l’économie de la région, l’initiative « BIOSTAR » va approvisionner en bioénergies durables les PME agroalimentaires au Sahel.

La séquestration du carbone et des émissions de gaz à effet de serre dans les écosystèmes agro-sylvo-pastoraux des pays membres du Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) est le 5e programme de l’initiative « DeSIRA ». Il a pour objectif global d’améliorer l’évaluation du bilan carbone de ces écosystèmes. Cela permettra de mieux quantifier leurs impacts sur le changement climatique pour l’élaboration des politiques d’élevage adaptées au Sahel.

Parmi les neufs projets « DeSIRA », figure aussi le programme « FAIR Sahel » portant sur l’intensification agro-écologique afin de favoriser la résilience des exploitations dans la région.

L’Innovations pour l’intensification durable des systèmes agricoles irrigués résilients face au changement climatique au Niger (INV-Niger) porte quant à lui sur la recherche-action participative dans le domaine de l’agriculture irriguée. Elle doit contribuer à l’amélioration de la résilience des familles nigériennes face au changement climatique grâce à l’innovation dans les agrosystèmes irrigués.

L’Intensification de la production agricole par la mise à l’échelle de pratiques et technologies d’irrigation innovantes et adaptées (IRRINN, sigle anglais) et Santés & Territoires (S&T) sont les deux autres projets financés par « DeSIRA ».

Le premier vise à développer une plateforme claire, simple et présentant un bon rapport coût/efficacité afin de soutenir l’innovation en matière de petite irrigation. La plateforme inclura des composantes techniques, organisationnelles et financières et sera testée en situation réelle avec des agriculteurs.

Le second a pour objectif d’améliorer conjointement la santé humaine, des systèmes de production agricole et de l’environnement, puis d’impacter positivement et durablement les moyens d’existence des populations sur des territoires donnés.

Tous ces projets, dotés d’un budget global de 55 millions d’euros, « sont en phase de démarrage », a fait savoir le Coordonnateur du projet « Dissémination des innovations en zone sahélienne (DISSEM-INN) », Robin Bourgeois.

DISSEM-INN propose à ces neuf initiatives « DeSIRA » de capitaliser leurs pratiques et de réfléchir collectivement au passage à échelle de leurs innovations en créant des espaces de dialogue multi-acteurs.

« Tous les projets reposent sur la recherche-action participative qui est une façon de travailler permettant de se rapprocher au plus près des personnes avec lesquelles on travaille, de comprendre leurs besoins, de voir elles-mêmes les solutions qu’ils ont développées et comment la recherche pouvait les améliorer ou à proposer des solutions alternatives », a expliqué M. Bourgeois.

A partir de 2023, les résultats issus de ces différents projets seront partagés pour une application à l’échelle nationale dans les pays concernés, a indiqué le chercheur, jeudi à Saly (Sénégal), où se tient, depuis le 10 mai, l’atelier régional de partage des méthodes utilisées dans ces différents projets.

Kigali tient son marathon de la paix le 29 mai

Le Rwanda veut faire du sport un facteur de réconciliation.L’édition 2022 du marathon international de la paix de Kigali aura lieu le 29 mai et attirera des coureurs de différents coins du monde, ont révélé vendredi ses organisateurs.

La Fédération rwandaise d’athlétisme (RAF) a déclaré que la course amateur vise à utiliser le sport dans le processus de guérison et de réconciliation à la suite du génocide de 1994 contre les Tutsis.

La compétition sera divisée en plusieurs étapes, dont un marathon complet (42 km), un semi-marathon (21 km) et une autre étape « Run For Peace (courir pour la paix) » destinée aux coureurs amateurs.

En amont de la compétition, le Rwanda organisera également la « Kigali Night Run » qui devrait attirer des participants de tous horizons.

Le Zimbabwe déclare une nouvelle une épidémie de rougeole

Une campagne de vaccination de masse sera lancée pour endiguer la maladie.Le ministère de la Santé du Zimbabwe a annoncé, hier jeudi, une épidémie de rougeole dans la province de Manicaland, à la frontière avec le Mozambique. A ce jour, 72 cas ont été détectés dont 14 morts, tous des enfants.

« Parmi les cas signalés, seuls neuf avaient été vaccinés, tandis que les autres n’avaient pas été vaccinés ou leur statut vaccinal était inconnu », a précisé le ministère.

Il a annoncé le lancement d’une campagne de vaccination de masse dans la province.

« Pour contrôler cette épidémie, le ministère a lancé une campagne de vaccination de masse dans le district de Mutasa, dans la province de Manicaland, ciblant le groupe d’âge de six mois à quinze ans, indépendamment de leur statut vaccinal », a-t-il déclaré.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’administration de deux doses de vaccin contre la rougeole confère une protection durable contre cette maladie potentiellement mortelle.

La rougeole est l’une des six maladies qui tuent des enfants au Zimbabwe, avec la poliomyélite, la diphtérie, la coqueluche, le tétanos et la tuberculose.

Congo : la direction technique de Bolloré accueille des étudiants

L’entreprise participe régulièrement aux ateliers d’orientation scolaire et soutient les initiatives de réinsertion sociale des jeunes en situation de rue.Bolloré Transport & Logistics Congo est engagé auprès de la jeunesse. Du 25 au 30 avril 2022, près de 40 étudiants en mécanique et soudure du Centre de formation professionnelle Don Bosco Pointe-Noire, ont visité la direction technique de Bolloré Transport & Logistics Congo en compagnie de leurs encadreurs.

A l’issue d’une induction HSE pour une visite des installations en trois vagues, les étudiants ont échangé avec le personnel des sections mécaniques, soudure et tôlerie. Ils ont également réalisé quelques travaux dirigés dans leur domaine, découvert certains outillages et leurs fonctionnements. Des moments bénéfiques pour parfaire leur savoir dans le métier.

« Cette expérience a été très importante et intéressante. Grace à elle, nos apprenants ont eu une vision réelle du métier qui est le leur. Ils ont pu renforcer leurs connaissances et en développer de nouvelles », a précisé Bertin Constant Louya, Responsable bureau orientation et emploi Don Bosco Pointe-Noire.

« Nous sommes engagés à accompagner l’autonomisation de la jeunesse par l’entreprenariat et la formation qualifiante. Ces visites montrent tout l’intérêt de notre engagement », a soutenu Christophe Pujalte, Directeur régional Bolloré Transport & Logistics Congo.

Une pénurie de carburant perturbe les vols d’Air Zimbabwe

Une pénurie de carburant au Zimbabwe a perturbé le programme des vols de la compagnie nationale du pays, a annoncé la compagnie aérienne jeudi soir.Dans un communiqué, Air Zimbabwe a conseillé à ses passagers de se préparer à une perturbation anticipée de leur programme de vols en raison de la pénurie de Jet A1 dans les aéroports.

« Air Zimbabwe souhaite informer ses précieux passagers et les autres parties prenantes de la perturbation prévue des horaires de vol en raison de la pénurie de carburant Jet A1 dans les aéroports », indique le communiqué.

La compagnie aérienne a déclaré avoir été informée par ses fournisseurs « de contraintes dans le mouvement du produit qui se sont répercutées sur toute la chaîne de valeur jusqu’à nous, le consommateur final du produit ».

La pénurie de carburant d’aviation devrait affecter d’autres compagnies aériennes desservant le Zimbabwe, qui pourraient être contraintes de faire des escales dans les pays voisins pour se ravitailler en carburant, à moins qu’elles ne prennent leurs propres dispositions pour s’assurer qu’il y a suffisamment de carburant à l’aéroport du Zimbabwe pour leurs avions.

La pénurie devrait également handicaper davantage la compagnie Air Zimbabwe, qui tente de se remettre de plusieurs années de mauvaise gestion au cours desquelles certains de ses avions ont été saisis par ses créanciers et d’autres interdits de vol pour des raisons de sécurité.

La Namibie crée un fonds souverain

La Namibie a créé un fonds souverain pour protéger le pays contre les chocs économiques futurs, a déclaré jeudi le président Hage Geingob.M. Geingob a précisé que le fonds souverain serait alimenté par les redevances provenant de la vente de ressources minérales et de certaines recettes fiscales, ainsi que par l’argent collecté par le gouvernement en se séparant de ses participations et par les contributions de certaines entreprises publiques.

« Il est impératif de mettre de côté une certaine épargne pour amortir l’économie en cas de catastrophes imprévisibles », a déclaré M. Geingob lors du lancement du fonds dans la capitale.

Comme la plupart des autres pays africains, la Namibie se remet des effets de la pandémie du Covid-19 et de la guerre Russie-Ukraine.

M. Geingob a déclaré que le Welwitschia Fund recevrait une injection initiale de 262 millions de dollars namibiens (environ 16,3 millions de dollars américains) et investirait 2,5% de son portefeuille localement pour combler le déficit de financement des infrastructures du pays.

Le lancement du fonds intervient dans le sillage de la découverte récente de vastes réserves de pétrole offshore par TotalEnergies SE et Shell Plc en février, et des plans du gouvernement pour développer et exporter de l’hydrogène vert.

La Namibie devient le dernier pays africain riche en ressources à créer un fonds souverain. Les autres pays sont l’Angola, le Botswana, la Libye et le Nigeria.

Sénégal : l’opposition ne s’accorde toujours pas

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur le branle-bas noté au sein de la principale coalition de l’opposition suite aux investitures qui ne satisfont pas tous les alliés.« Les investitures sapent la solidité des coalitions », indique Le Soleil, notant que l’opposition est face à l’épreuve des élections législatives du 31 juillet prochain. « Les incohérences sur certaines listes augmentent les frustrations », explique un chercheur en sciences politiques dans le journal.

EnQuête note que « les germes de l’implosion » s’installent dans Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), soulignant que les investitures pour les Législatives « menacent les fondements » de la coalition.

« YAW en eaux troubles » à cause du non respect de la parité et des tirs groupés entre leaders, note de son côté L’AS. « Tout ce qui nous arrive relève de calculs politiciens de quelques uns », affirme Cheikh Tidiane Dièye, l’un des membres de la coalition frustré par son positionnement dans les listes déposées pour les élections législatives du 31 juillet prochain.

Sud Quotidien note la poursuite du bras de fer autour de la liste de YAW et des sept sièges du département de Dakar, plongeant cette coalition de l’opposition et la mouvance présidentielle « en pré-campagne ». Mais « en cas d’invalidation, Yewwi Askan Wi pourrait trouver une consolation sur la liste nationale à Dakar », signale un spécialiste interrogé par le journal.

Malgré les frustrations dans sa coalition, Ousmane « Sonko brûle les mandats », d’après Vox Populi, en réaction à la sortie du président Macky Sall. « Je ne suis pas focus sur des mandats, je ne réfléchis pas à un second mandat. Ce n’est pas mon problème », a dit l’opposant, actuel maire de Ziguinchor (sud).

Toutefois, le secrétaire général du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, déclare dans Walf Quotidien que « sur le mandat, le point de vue de Macky Sall n’a pas varié ». Cependant, « je n’ai pas à le contredire ou l’attaquer publiquement », a-t-il précisé.

Décès de Khalifa Ben Zayed Al Nahyane, président des Emirats arabes Unis

Le Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyan, président des Émirats arabes unis et souverain d’Abou Dhabi, est décédé ce vendredi 13 mai, a annoncé le ministère émirati des Affaires présidentielles.« Le ministère des Affaires présidentielles présente ses condoléances au peuple des Émirats arabes unis, à la nation arabe et islamique et au monde pour le décès de Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyan, président des Émirats arabes unis », indique un communiqué.

Il était président des Émirats arabes unis et souverain d’Abou Dhabi depuis le 3 novembre 2004.

Le ministère des Affaires présidentielles annonce également un deuil officiel de 40 jours et des drapeaux en berne à compter d’aujourd’hui ainsi que la suspension des travaux dans les ministères, départements, institutions fédérales et locales, et le secteur privé pendant 3 jours, à partir de ce vendredi 13 mai.

Maroc/Espagne: les frontières terrestres rouvertes mardi prochain

Fermées depuis plus de deux ans suite à la pandémie de Covid-19 et à la crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc, les frontières terrestres de Ceuta et Melilla rouvriront mardi 17 mai.C’est ce que le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a déclaré en marge de la cérémonie de célébration du 178e anniversaire de la Garde civile. Selon lui, les postes frontaliers de ces deux enclaves seront rouverts mardi à partir de minuit.

La réouverture se fera en deux étapes. La première phase de la réouverture débutera donc à 00h00 le 17 mai, date à laquelle les citoyens et résidents de l’Union européenne et les personnes autorisées à circuler dans l’espace Schengen pourront traverser à travers El Tarajal à Ceuta et Beni Enzar à Melilla.

Quant à la deuxième phase, elle débutera le mardi 31 mai au profit des travailleurs frontaliers légalement reconnus qui pourront donc entrer sur le territoire espagnol.

La Coalition mondiale contre Daech préoccupée de la prolifération des mouvements séparatistes en Afrique

Les participants à la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, tenue mercredi 11 mai 2022, à Marrakech, ont exprimé leurs préoccupations quant à la prolifération des mouvements séparatistes en Afrique, réaffirmant leur détermination commune à poursuivre la lutte contre Daech.«Les participants ont exprimé leurs préoccupations quant à la prolifération des mouvements séparatistes en Afrique qui génèrent une déstabilisation et une vulnérabilité accrue des Etats africains, et qui, en fin de compte, favorise Daech et d’autres organisations terroristes et extrémistes violentes», indique le communiqué final, publié à l’issue des travaux de ce conclave international, qui a connu la participation de 79 pays.

Sous les auspices de la Coalition mondiale, l’Africa Focus Group renforcera les capacités antiterroristes dirigées par des civils des membres africains de la Coalition, soulignent les membres et partenaires de la Coalition, mettant en exergue la nécessité de favoriser les synergies au sein de ce groupe avec d’autres efforts et initiatives de lutte contre le terrorisme internationaux, sous-régionaux et régionaux existants sur le continent africain.

Les participants ont également rappelé l’approche civile adoptée par la Coalition dans la mise en œuvre de ses efforts en Afrique, conformément aux principes d’appropriation nationale et en accord avec les besoins spécifiques des Etats membres africains.

Ils ont, par ailleurs, relevé l’existence du nexus entre mouvements séparatistes et mouvements terroristes agissant en collusion, en instrumentalisant les vulnérabilités existantes d’une manière à démultiplier leur impact déstabilisant.

 Dans ce sens, les participants ont mis l’accent sur la nécessité de faire face à l’évolution de la menace de Daech, notamment en Afrique, par le renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme des membres africains et de prendre en compte les enjeux et menaces posés par la prolifération des acteurs non étatiques, notamment les groupes séparatistes, comme facteur de déstabilisation et de vulnérabilité dans la région.

Ils ont également mis en exergue l’importance de renforcer les capacités des pays partenaires de la Coalition et soutenir les initiatives sous-régionales et régionales sur le continent africain, dans le cadre de l’action civile de la Coalition, conformément aux principes d’appropriation et en accord avec les besoins spécifiques des Etats membres africains.

Dans ce contexte, ils ont souligné que la coordination holistique et globale des efforts engagés par la Coalition devraient se faire en harmonie entre les initiatives des groupes de travail de la Coalition, notamment la lutte contre le financement de Daech, les communications, les combattants terroristes étrangers et la stabilisation.

Les membres et partenaires de la Coalition se sont, par ailleurs, félicités de la tenue de la première réunion de la Coalition mondiale en Afrique.

Organisée à l’invitation conjointe du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, cette première réunion de la Coalition mondiale anti-Daech, qui se tient en Afrique, constitue un tournant dans l’engagement et la coordination internationale dans la lutte contre le groupe «Daech», avec un accent particulier mis sur le continent africain ainsi que sur l’évolution de la menace terroriste au Moyen-Orient et dans d’autres régions.

Foot : le trophée du Mondial en tournée

La statuette de 6,142 kilogrammes en or massif sera présentée dans 51 pays et territoires de la planète.Top départ. Ce jeudi, l’Espagnol Iker Casillas et le Brésilien Kaká ont entamé un voyage avec le trophée qui les mènera dans 32 pays, tous qualifiés à la prochaine Coupe du monde prévue au Qatar. Cette tournée, la cinquième du genre, a été lancée à Dubaï, aux Emirats arabes unis.

Iker Casillas, gardien et capitaine de la Roja, a joué un rôle majeur dans le sacre historique lors du tout premier Mondial joué en Afrique. « J’ai connu l’apogée de ma carrière en 2010 (en Afrique du Sud), lorsque j’ai soulevé ce trophée avec l’Espagne. C’est beau de se dire que, dans quelques mois, au Qatar, quelqu’un va connaître les mêmes émotions. Je suis très fier d’être ici aujourd’hui pour lancer la tournée qui va partir à la rencontre des supporters du monde entier », s’est réjouie la légende du Real Madrid.

Pour sa part, Ricardo Izecson dos Santos Leite dit Kaká a goûté à l’ivresse d’une victoire finale à la Coupe du monde en 2002. Une édition co-organisée par la Corée du Sud et le Japon. Agé de 20 ans à l’époque, le Ballon d’or France Football 2007 en garde de très bons souvenirs : « Je venais de réaliser mon rêve. C’est un formidable honneur d’être présent pour la première étape de la tournée ».

Romy Gai, le Directeur commercial de la Fédération internationale de football association (Fifa) a souligné que cette initiative « témoigne de l’engagement (de l’instance faîtière) pour un football véritablement mondial. C’est avant tout l’occasion pour nous de placer sur le devant de la scène tous ceux qui aiment le foot partout sur la planète ».

La Coupe du monde, suivie par des milliards de personnes, est programmée du 21 novembre au 18 décembre 2022. L’Afrique sera représentée au Qatar par le Sénégal, champion d’Afrique en titre, le Ghana, le Cameroun, la Tunisie et le Maroc. Jusque-là, la meilleure performance d’une sélection du continent noir reste les quarts de finale. Et seuls le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) ont pu atteindre ce stade de la compétition.

Côte d’Ivoire : deuil national en hommage à Amadou Soumahoro

Le défunt président de l’Assemblée nationale ivoirienne sera inhumé, demain vendredi à Séguéla, sa ville natale.Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a décrété trois jours de deuil national allant du 11 au 13 mai 2022, à la mémoire du président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro, décédé le 7 mai 2022 des suites d’une longue maladie.

Le chef de l’Etat a demandé que ces jours de deuil national soient « marqués par la mise en berne des drapeaux dans les institutions de la République et dans les ambassades à l’étranger ».

Un hommage national été rendu, mardi dernier, à Amadou Soumahoro (68 ans), en présence du chef de l’Etat, de son épouse, du vice-président Koné Meyliet Tiémoko, des membres du gouvernement et des autorités politiques et administratives.

Elu le 7 mars 2019 à la tête de l’hémicycle après la démission de Guillaume Soro, Amadou Soumahoro a été réélu en 2021. Il était un homme politique reconnu pour ses positions tranchées et avait une loyauté sans faille à Alassane Ouattara.

Burkina : la Société générale et AGF soutiennent les PME

Les deux structures veulent contribuer au développement durable en Afrique.L’African Guarantee Fund pour les Petites et moyennes entreprises (AGF West Africa, sigle anglais) a accordé une ligne de garantie d’un montant total de 2,5 milliards Fcfa à la Société générale Burkina Faso pour accompagner les PME, l’entrepreneuriat féminin et l’économie verte au Burkina Faso.

La cérémonie de signature s’est déroulée au sein de la Maison de la PME de Société générale Burkina Faso à Ouagadougou.

Cette garantie de portefeuille est adossée au programme AFAWA Guarantee for Growth, une initiative conjointe de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’African Guarantee Fund qui vise à débloquer jusqu’à 3 milliards de dollars de prêts aux PME appartenant à des femmes en Afrique.

Signée par Harold Coffi, Directeur général de Société générale Burkina Faso (SGB) et Bendjin Kpeglo, Directeur général d’AGF West Africa, cette convention permettra à SGB d’accroitre davantage son engagement sur le segment des PME/PMI avec les activités de la Maison des PME créée par la banque et de promouvoir le développement de l’entrepreneuriat vert et du leadership féminin dans le milieu de l’entreprise.

Lors de la cérémonie de signature, Bendjin Kpeglo, Directeur général d’AGF West Africa, a déclaré que « l’accès limité au financement est un obstacle majeur au développement des PME africaines ».

« L’AGF s’est engagée à améliorer l’accès des PME au financement en fournissant aux institutions financières des solutions de garantie et un appui au renforcement des capacités », a-t-il promis, ajoutant que « notre partenariat avec Société générale au Burkina Faso vise à renforcer la compétitivité des entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, dont celles détenues et gérées par des femmes (à travers le programme AFAWA) et celles dont l’activités va dans le sens de la protection de l’environnement ».

De son côté, Harold Coffi, Directeur général de Société générale Burkina Faso a déclaré que « le Groupe Société générale présent depuis 100 ans en Afrique réaffirme sa fidélité au continent et sa ferme volonté d’accompagner le développement des économies locales ».

Ainsi à travers l’initiative « Grow with Africa » lancée en 2018, Société générale entend contribuer activement au développement durable de l’Afrique autour de quatre priorités, à savoir accompagner le développement des PME africaines, participer au financement des infrastructures, financer les filières agricoles et le secteur de l’énergie renouvelable et enfin favoriser l’inclusion financière en soutenant l’entreprenariat féminin notamment.

Partenaire privilégié du tissu entrepreneurial local, Société générale Burkina Faso donne quotidiennement corps à cette ambition de financement de l’économie.

Cet engagement pris aux côtés d’African Guarantee Fund servira à accroitre la capacité de financement des PME et à favorisera la croissance économique du pays.

Société générale Burkina Faso s’inscrit pleinement dans cet axe stratégique du groupe, avec la création de la Maison de la PME en 2019 et le renforcement de sa collaboration avec divers acteurs internationaux intervenants dans le développement des PME.

African Guarantee Fund est une institution financière non bancaire dont l’objectif est de promouvoir le développement économique, d’accroître la création d’emplois et de réduire la pauvreté en Afrique, en fournissant aux institutions financières des solutions de garantie et un appui au renforcement des capacités, spécifiquement destinés à soutenir les PME africaines.

Congo: Bolloré acquiert 25 tracteurs routiers et 40 remorques

La filiale congolaise de Bolloré Transport & Logistics continue l’investissement dans de nouveaux équipements modernes et performants.Fin avril 2022, les équipes de Bolloré Transport & Logistics ont mis en service 25 tracteurs routiers CAMC 4×2 et 40 remorques. Ces tracteurs sont équipés d’une cabine confortable avec une faible consommation de carburant. Adaptés pour le transport de marchandises, ces tracteurs et remorques de dernière génération vont contribuer fortement à fluidifier les opérations de livraison et réduire l’empreinte carbone.

Livrés en pièces détachés, les tracteurs sont assemblés par les équipes locales depuis 2015. Plus de 150 camions ont été ainsi mis en service sans aucun dysfonctionnement constaté dans leur exploitation.

« Nous continuons à investir dans l’acquisition de nouveaux équipements pour accompagner l’activité locale et participer au défi mondial sur le changement climatique. Car nous sommes engagés à réduire de 43% notre empreinte carbone d’ici 2027 », a dit Christophe Pujalte, Directeur régional Bolloré Transport & Logistics Congo.

L’entreprise dispose actuellement d’un parc matériel qui compte plus de 218 remorques et 190 tracteurs dédiés à la livraison des marchandises dans les meilleurs délais.

Bolloré Logistics décarbonise ses solutions de route

Le biocarburant utilisé par l’entreprise permet de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre.Le 1er avril 2022, Bolloré Logistics a mis en service une nouvelle navette roulant au biocarburant B100. Cette solution de bout en bout, conçue pour tous les pré et post acheminements aériens, assure 6 jours sur 7 une rotation entre les sites Bolloré Logistics de Lyon et Roissy Charles De Gaule. Elle s’inscrit pleinement dans la volonté de Bolloré Logistics de décarboner les solutions proposées à ses clients, qu’elles soient routières, maritimes ou aériennes.

Cent pour cent végétal, renouvelable et totalement tracé, le biocarburant de type B100 est issu d’huile de Colza français uniquement. Il permet de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre et de 80 % les particules fines.

« En région, nous participons à plusieurs initiatives collectives pour décarboner le transport, que ce soit avec l’aéroport, mais aussi avec des associations ancrées sur leurs territoires. Nous souhaitons être moteurs et favoriser l’utilisation par nos clients de ces solutions plus vertueuses », a déclaré Géraldine Staron, Directrice régionale Rhône-Alpes Est de Bolloré Logistics.

Bolloré Logistics a par ailleurs pour objectif d’augmenter de 15 à 20 % ses services sur le report modal dans la région en favorisant notamment l’utilisation du rail. L’entreprise a également lancé une grande étude auprès des Directeurs RSE et Directeurs Supply Chain, en coopération avec un groupe d’étudiants de l’EM Lyon, pour sensibiliser les grands chargeurs implantés dans la région.

Dans les semaines à venir, Bolloré Logistics poursuivra la mise en service et le renouvellement de sa flotte avec quatre nouveaux camions roulant au B100 avec l’objectif d’une flotte 100 % en biocarburants dans les prochaines années.

Cette initiative participe à l’objectif de l’entreprise réduire de 30 % ses émissions de CO2 sur les prestations de transport livrées à ses clients d’ici 2030 en ligne avec son programme RSE « Powering Sustainable Logistics » lancé en 2018.

Covid-19 : plus de 10.000 nouveaux cas enregistrés en Afrique du Sud

Les 10. 017 nouveaux cas de coronavirus portent le nombre total de cas confirmés à 3. 862. 165 en Afrique du Sud.Pays le plus touché par la Covid-19, l’Afrique du Sud a enregistré plus de 10 000 nouveaux cas de dans les 24 heures précédant la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé jeudi l’Institut national des maladies transmissibles (NICD).

Les 10. 017 nouveaux cas portent le nombre total de cas confirmés dans le pays à 3. 862. 165, soit un taux de positivité de 25,3 %, a indiqué le NICD.

La majorité des nouveaux cas proviennent de la province de Gauteng (39 %), suivie du KwaZulu-Natal (21 %), a précisé l’institut.

La province du Cap occidental représentait 17 % des nouveaux cas ; le Cap oriental et l’État libre (6 % chacun), respectivement ; le Mpumalanga et le Nord-Ouest (3 % chacun) ; le Cap du Nord (2 %) et le Limpopo (1 %), selon les autorités sanitaires.

Selon le ministère de la Santé, il y a eu une augmentation de 164 admissions à l’hôpital et 50 décès ont été signalés au cours de la même période, portant le nombre total de décès à 100 609 à ce jour.

Côte d’Ivoire : la FAO finance l’agriculture durable

La FAO a signé mercredi à Abidjan un projet avec l’Etat de Côte d’Ivoire, d’un montant de plus de 3 milliards Fcfa, au profit d’une agriculture durable et la restauration des sols dégradés, surtout dans la filière cacao.L’agriculture durable invite à promouvoir et à pratiquer une agriculture économiquement viable et pérenne, saine pour l’environnement et socialement équitable.

La signature de l’accord s’est fait au cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Adjoumani Kouassi, qui a signé la convention pour le compte de la Côte d’Ivoire, tandis que le représentant résident de la FAO, Samy Gaiji, a signé pour l’organisation.

Le ministre ivoirien a traduit sa « joie » de procéder à la signature de ce Projet de « Mise à l’échelle des innovations transformatrices en matière de systèmes alimentaires, d’utilisation des terres et de restauration à base de cacao en Côte d’Ivoire, en abrégé SCOLUR-CI ».

Cette joie est d’autant plus grande que la signature de ce projet intervient au moment où le monde entier s’est donné rendez-vous à Abidjan pour rechercher des solutions aux questions de dégradation des sols, de désertification et de sécheresse dans un contexte de changement climatique.

D’un montant de plus de 5 millions de dollars US (3,11 milliards Fcfa), ce projet qui va s’exécuter sur cinq ans, devrait permettre aux bénéficiaires d’opérer la transition de leur système de production vers un mode de production plus durable et plus valorisant en termes de revenus.

Le projet SCOLUR a pour objectif principal de rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables. Son objectif s’inscrit dans l’élan de la 15e Conférence des parties sur la désertification et la sécheresse (COP15) qui a lieu à Abidjan du 9 au 20 mai 2022.

Présente à la signature de ce projet, la directrice générale adjointe de la FAO, Mme Maria Helena Semedo, a indiqué que cet appui vise dans la perspective de l’Initiative d’Abidjan, à cette COP15, de « faire des chaînes de valeur pour le système agroalimentaire plus durable qui puisse apporter plus de bénéfices, mais aussi assurer la durabilité en termes de biodiversité ».

« On veut que la Côte d’Ivoire continue à produire le cacao (dont il est le 1er producteur mondial), mais qu’il le fasse d’une façon qui apporte des bénéfices aux producteurs, et qui n’apporte pas de danger à l’environnement », a déclaré Mme Semedo.

M. Gaiji a souligné que « ce projet est une première pierre de l’édifice », espérant que dans les mois à venir, l’organisation puisse déployer encore plus d’investissements sur les autres filières, mais aussi la cacaoculture.

M. Adjoumani Kouassi a assuré que les résultats obtenus pourront être mis à l’échelle dans toutes les zones de productions agricoles du pays, mais surtout dans les zones de productions cacaoyères.

Cela devrait permettre de résoudre les problèmes de sécurité alimentaire, de déforestation et d’amélioration des revenus des petits producteurs agricoles. La FAO va apporter son appui technique dans la réalisation de ce projet.

Mali : l’armée perd plusieurs soldats

Quatre soldats maliens sont morts dans l’explosion d’un engin explosif à MoptiUn véhicule d’une unité des Forces armées du Mali (FAMa) en patrouille à Djenné a sauté sur un engin explosif improvisé. L’incident qui s’est déroulé ce jeudi 12 mai 2022 aux environs de 8h 54 minutes a fait quatre morts et un blessé selon un communiqué de l’armée malienne.

Dans le document, les FAMa présentent leurs condoléances aux compagnons d’armes et familles des victimes et souhaitent prompt rétablissement au blessé. L’armée, dit-elle, continue « ses offensives sur tous les fronts pour venir à bout de ces assaillants qui continuent d’endeuiller des familles sur le sol malien ».

Les pertes s’accumulent dans les rangs des forces armées maliennes. Le 24 avril dernier, l’armée avait déjà perdu six soldats dans trois attaques simultanées de groupes « terroristes » contre des camps militaires dans le centre du Mali.

Des attaques revendiquées par la Katiba du Macina du prédicateur peul Amadou Koufa, dans un message audio. La Katiba du Macina est subordonnée à Iyad Ag Ghali, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ou Jnim, selon son acronyme anglais, lié à Al-Qaïda.

Le 4 mars dernier, c’est le camp de Mondoro, proche de la frontière avec le Burkina Faso, au centre du pays, qui avait été pris pour cible par des groupes jihadistes.  L’armée malienne y avait perdu 40 soldats, en plus de 33 blessés, dont 21 graves, et sept « portés disparus » parmi les soldats. L’attaque meurtrière a été revendiquée par le Jnim comme une vengeance au massacre de Dogofry dans la nuit du 1er au 2 mars, où plus de 30 corps de jihadistes présumés avaient été retrouvés brûlés et entassés les uns sur les autres.

Malgré les pertes, l’armée malienne a réussi à neutraliser des centaines d’assaillants appartenant à des groupes jihadistes dans ses opérations de sécurisation à l’intérieur du pays. Le 17 avril, les FAMa annoncent avoir tué plusieurs jihadistes dont Samir Al-Bourhan, un cadre jihadiste franco-tunisien du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) au centre du pays à Moura.

Toutefois, il faut noter que les attaques se sont multipliées ces derniers mois alors que la France et ses alliés ont annoncé en février dernier, leur départ du Mali, à la suite de vives tensions diplomatiques avec les autorités de la transition.

Pays enclavé de l’Afrique de l’Ouest, le Mali tente de sortir de la crise politique depuis le coup d’Etat perpétré par l’armée le 18 août 2020 contre le président Ibrahima Boubacar Keïta, décédé le 16 janvier 2022. Les militaires qui reprochaient au régime d’IBK son inaction face aux attaques jihadistes, se retrouvent à leur tour englués dans une tourmente sécuritaire depuis la prise du pouvoir.

Les insurrections indépendantistes de 2012 ont cédé la place ces dernières années à des attaques jihadistes souvent attribuées aux groupes comme Al-Qaida et à l’Etat islamique.

Industrie, politique et agriculture au menu des quotidiens marocains

Le développement du secteur industriel, la question palestinienne et les enjeux des rencontres internationales abritées par le Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains de ce jeudi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur l’industrie au Maroc, écrit que quand le Maroc affirme et réalise sa transformation industrielle, il ne s’agit pas seulement de se positionner sur des métiers mondiaux de pointe, car les chaînes de valeur existent évidemment dans toutes les filières y compris celles des produits les plus basiques.

Ces filières peuvent même s’avérer plus créatrices d’emplois que d’autres qui sont à fortes composantes technologiques, estime le quotidien.

En outre, une économie productive ne peut pas être bâtie exclusivement sur les seuls écosystèmes mondiaux puissants comme l’aéronautique, l’électronique et l’automobile, estime-t-il, citant un exemple vu à Tanger cette semaine où un investisseur espagnol a mis en service l’extension de son unité spécialisée dans la fabrication de cintres en plastique, pour un investissement global de plus de 230 millions DH et surtout 700 emplois directs.

+L’Opinion+, qui aborde la question palestinienne, après le décès d’une journaliste d’Al Jazeera, Shireen Abu Akleh, tuée mercredi en Cisjordanie, écrit que ce « crime » interpelle sur la pratique “systématique” des attaques israéliennes “dévastatrices”.

Des attaques dénoncées “à maintes reprises” par les Etats, dont le Maroc qui, malgré son “rapprochement diplomatique” avec Israël, ne manque pas ses engagements en faveur de la cause palestinienne, comme en témoignent ses dernières condamnations et sa forte dénonciation de l’incursion des forces de l’occupation israéliennes dans la mosquée Al-Aqsa, durant le mois du Ramadan constate la publication.

Ce sont ces mêmes attaques qui éliminent les chances de relance du processus de paix dans la région et accentuent les sentiments de haine, non seulement du peuple palestinien désarmé, mais de toute la communauté internationale, estime-t-il.

+L’Economiste+, qui commente les enjeux des rencontres internationales abritées par le Maroc, estime que dans un environnement géopolitique plus que tendu et une économie mondiale fiévreuse, ces rendez-vous internationaux sont “hautement symboliques” et montrent tout le capital confiance que le pays récupère et renforce.

Il s’agit d’opportunités supplémentaires pour “créer des liens et développer un nouveau networking”, relève le journal.

Bien organisés et bien vendus, ces événements rajoutent des bonus sur l’échelle des investissements “intelligents”, ajoute-t-il.

+Le Matin+ rapporte que les Nations Unies ont mis en avant les efforts et la contribution « essentielle » du Maroc en matière de sauvegarde et de préservation de l’arganier, “une source d’inspiration pour la réalisation des objectifs de développement durable”.

Elle a relevé que l’arganier, arbre endémique du Maroc, « représente une source d’inspiration et de motivation alors que nous œuvrons ensemble pour parvenir à la réalisation de l’agenda du développement durable d’ici 2030”, notant que cet arbre « contribue à des paysages et à des moyens de subsistance résilients face aux conditions météorologiques extrêmes ».

“Il s’agit également d’un pilier des économies rurales qui génère des revenus pour nombre de personnes, notamment les femmes et les jeunes”, a indiqué la responsable onusienne, citée par la publication.

Sénégal : l’opposition dans la tourmente

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la polémique née du rejet de la liste de la principale coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), à Dakar.L’AS note « de l’électricité dans l’air » après le « non respect de la parité de YAW à Dakar ». Le journal rapporte que le maire de Dakar Barthélémy Dias « tente de forcer le passage pour entrer à la Direction générale des élections (DGE) ».

Même s’il a été « recadré » par la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, ensemble pour un même espoir), « Barth crie au complot d’Etat et menace », selon Vox Populi. « Nous n’accepterons pas d’être forclos sur cette base. Si notre liste est bloquée, il n’y aura pas d’élections à Dakar », dit-il. En revanche, « BBY lui promet la loi du talion » en indiquant que « dorénavant la coalition sera prête à faire face ».

Par ailleurs, le professeur de droit Ngouda Mboup appelle à ne pas créer « de problèmes dans ce pays » avec le risque de rejet de la liste de YAW à Dakar. « Il y a des situations qui sont facile à gérer », explique le juriste qui invoque notamment « la jurisprudence » avec « le désistement de Djibril Ngom », le mandataire qui avait fui avec les listes de YAW lors des dernières élections locales à Matam (nord), et « la liste de BBY non paritaire à Mbacké (centre) ».

Le Soleil précise que la liste de Yewwi Askan Wi a été déclarée « irrecevable pour non respect de la parité ». EnQuête apporte « les éclairages de la loi » sur la polémique sur les listes de YAW à Dakar. « Le non respect de la parité, si c’est avéré, est une cause d’irrecevabilité », explique le journal, citant la loi électorale.

Vox Populi note en outre que « des partis frustrés dévoilent les scandales dans YAW ». Ils dénoncent des « pratiques antidémocratiques, hégémoniques, l’esprit partisan et les calculs politiciens ». Pour Le Quotidien, ils sont « tous ego à YAW ». Le journal évoque « la colère » de plusieurs leaders de cette coalition de l’opposition dont Djamil Sy, Bamba Dièye, Moustapha Guirassy et Cheikh Tidiane Dièye.

L’Observateur note de son côté que Yewwi Askan Wi est atteinte du « syndrome +poste+ traumatique », soulignant « ces éléments brandis par Bamba Dièye et Cie constitutifs d’un homicide politique volontaire ». Par ailleurs, le journal se pose des « questions autour du poids des frustrés et de l’impact d’un départ en masse ».

Pretoria condamne le meurtre de la journaliste d’Al Jazeera

L’Afrique du Sud vivement condamné la mort de la journaliste palestinienne, tuée par l’armée israélienneLa journaliste américano-palestinienne d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh couvrait des affrontements en Cisjordanie avant d’être touchée par balle, dans la matinée du mercredi 11 mai. L’Organisation des Nations unies a exigé l’ouverture d’une enquête pour mettre toute la lumière sur ce meurtre au moment où l’Afrique du Sud a condamné une tentative de réduire au silence la presse dans des zones de conflit.

La journaliste a été abattue d’une balle dans la tête mercredi matin alors qu’elle couvrait un raid militaire dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée. Une zone considérée comme le bastion du mouvement palestinien Fatah et point névralgique historique du conflit israélo-palestinien.

Le Directeur général du ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Zane Dangor, a déclaré que le fait de prendre pour cible des journalistes dans les territoires occupés et dans des zones de conflit comme l’Ukraine et l’Afghanistan « semble faire partie d’une stratégie visant à réduire au silence la presse libre et constitue une violation flagrante du droit international ».

« Le droit international des droits de l’homme oblige la puissance occupante à autoriser la liberté d’expression et de manifestation », a déclaré M. Dangor. Il a noté que dans d’autres zones de conflit, les civils et autres non-combattants sont protégés « conformément au principe de distinction et aux autres mesures de protection des Conventions de Genève ».

« La capacité des journalistes à couvrir les événements tels qu’ils se déroulent est essentielle, et les efforts visant à intimider et assassiner les membres de la presse ne peuvent pas être autorisés à se poursuivre en toute impunité ».

Le gouvernement israélien réfute toute responsabilité dans le meurtre de la journaliste et affirme que des Palestiniens armés avaient probablement tiré par erreur sur le journaliste.

Sénégal : Greenpeace pour plus de transparence dans le secteur de la pêche

L’ONG britannique dénonce plusieurs « violations de la loi » dans l’attribution des licences de pêche par le ministère de l’Economie maritime.Selon le rapport de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), il a été constaté, dans certains cas, la délivrance par le ministère de la Pêche et de l’Économie maritime d’une lettre de garantie dite « promesse de licence de pêche » à des navires en phase de naturalisation. « Pourtant, relève Greenpeace Afrique, cette pratique n’est prévue, ni par le Code de la pêche maritime, ni par une disposition réglementaire habilitant l’autorité concernée à procéder de la sorte ».

Par ailleurs, souligne l’organisation non gouvernementale, l’attribution de la licence de pêche démersale profonde, option « chalutiers, poissonniers et céphalopodiers » à des bateaux, constitue « une violation de la loi » par le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime sur la période 2014 – 2019. A en croire Greenpeace qui cite l’Ofnac, cette catégorie de licence n’existe pas encore.

Dans son rapport, l’Ofnac a également noté d’autres manquements comme la rétention des décisions par la commission paritaire mise en place pour statuer sur la suite réservée à ces licences. Ladite commission n’a pas souhaité rapporter, d’après l’Ofnac, les décisions d’octroi de licences en cause, et a attendu l’expiration de ces dernières avant de procéder à la régularisation par le changement de l’option.

« Ces manquements soulevés par le rapport de l’Ofnac confortent les inquiétudes de Greenpeace Afrique qui, depuis des années, demande un audit et la publication de la liste des navires autorisés au Sénégal », a déclaré Dr Aliou Ba.  

Le responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique estime que « nous ne devons pas laisser un secteur aussi important sombrer dans des pratiques nébuleuses. C’est pourquoi Greenpeace Afrique appelle encore une fois l’État du Sénégal à sauver le secteur de la pêche ».

Guinée : l’alliance entre le RPG et le G58 fait grincer des dents

Le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) s’est joint à la grande coalition des partis politiques pour dénoncer le chronogramme de la transition proposé par la junte.Trahison pour les uns. Mariage de raison pour les autres. Chacun y va de son commentaire pour donner son opinion sur l’adhésion du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) au Groupe de 58 formations politiques (G58) dirigé par l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo.

 « Ah les politiques ! Comment peut-on pactiser avec le diable pour des intérêts inavoués ? C’est une insulte aux mémoires de toutes les victimes d’Alpha Condé », proteste Ataoulaye Mo Bantignel sur Twitter. Dans le même réseau social, Thierno Bah invite ses compatriotes à « ouvrir les yeux » parce que « la politique, telle que pratiquée en Guinée, est malsaine. Par conséquent, elle n’en vaut pas la peine ».

Pour Alpha Amadou Diallo, « il (Cellou Dalein Diallo) ne devrait pas traiter avec eux (RPG et alliés). Ils sont mourants. Autant les laisser reposer en paix ».  

« Le RPG et l’UFDG n’ont pas besoin de vos leçons de morale. Ceux qui n’ont pas vu venir ce rapprochement sont ceux qui font la politique avec le cœur et non la tête », rétorque Ibrahim Oularé.

A l’en croire, cette union entre ces deux grands partis était bien prévisible dès le 5 septembre. Les prémices ont été posées, d’après lui,  quand leurs membres ont commencé à être inquiétés par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD).

Plusieurs cadres du RPG ont été emprisonnés depuis la chute d’Alpha Condé. Son rival éternel, Cellou Dalein Diallo, est également visé par des poursuites judiciaires dans l’affaire dite Air Guinée. Celle-ci concerne la vente du tout dernier avion de ladite compagnie aérienne et son patrimoine.

Ibrahim Oularé est persuadé que cette alliance perdurera « tant que le CNRD continuera à frapper le RPG et l’UFDG avec le même fouet ». « Pourquoi réduire cette coalition des partis politiques à une rencontre RPG-UFDG ? », s’interroge de son côté l’activiste Moriah Kaba alors qu’il ne s’agit pas d’ « une alliance politique ». Cela fait dire à un internaute guinéen que « les gens font preuve de mauvaise foi sur le sujet ». 

Tout compte fait, Dian Lelouma espère que les trois grands partis politiques pèseront devant le gouvernement de transition qui était parti pour durer 39 mois. Une durée rejetée à l’unanimité par l’écrasante majorité de la classe politique réunie ce mercredi au siège de l’UFDG. Le même jour, le Conseil National de la Transition (CNT), organe législatif, a voté en faveur d’une transition de 36 mois.

Afrique : 28 millions de cyberattaques détectées en 2020 (société)

Sur le continent noir, les dommages consécutifs aux attaques de réseaux informatiques sont estimés à près de 4 milliards de dollars au 1er semestre de l’année considérée, a renseigné Étienne Liu, président de Huawei Afrique de l’Ouest.Du 9 au 10 mai, le Cyber Africa Forum s’est déroulé à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Au cours de ce rendez-vous continental, les discussions ont entre autres porté sur les cyberattaques à travers un panel intitulé « Sécurisation des infrastructures critiques et opérateurs d’importance vitale, clé de la souveraineté numérique ? »

« Entre janvier et juin 2020, l’Afrique a été la cible de 28 millions de cyberattaques ayant engendré un coût total de près de 4 milliards de dollars (2483 milliards F CFA) », a fait savoir Étienne Liu, président de Huawei Afrique de l’Ouest, dans son intervention.

Face à la menace de plus en plus prégnante, le groupe chinois des télécoms, à l’instar de tous les principaux fournisseurs d’infrastructures critiques, a « très tôt pris conscience de ces nouveaux risques », d’après M. Liu.

Cela, a-t-il ajouté, a fait de Huawei une entreprise qui accorde une importance toute particulière à la sécurité de ses produits. « Tout au long de la planification, de la conception, du développement, de la vérification et du lancement du produit, nous prenons soin d’y inclure des exigences de qualité extrêmement élevées en matière de cybersécurité », a rassuré le patron de Huawei Afrique de l’Ouest.

Dans sa politique, la multinationale chinoise place l’Homme au centre de toutes les attentions. Car « développer des technologies n’a de sens que si l’humain les accompagne, les maîtrise et les gère », a expliqué Étienne Liu.

Pour ce dernier, le capital humain de qualité est donc un enjeu de taille d’où la nécessité de « former les talents de demain aux technologies de l’information et de la communication » afin d’atteindre la souveraineté numérique grâce aux compétences locales.

« La politique d’éducation est ainsi au coeur de l’ambition de notre groupe sur le continent et dans le monde. À cet égard, nous avons développé plusieurs initiatives telles que Huawei ICT Academy,  Huawei ICT Competition et le Programme Seeds for the future », a indiqué M. Liu.

Huawei fournit des « technologies éprouvées » aux Etats et aux entreprises qui en ont une pleine maîtrise. Le groupe chinois accompagne des pays africains dans la mise en place de centres de données et la proposition de services cloud reposant sur des infrastructures sécurisées à même de garantir la confidentialité des données.

Ces solutions sont, aux yeux du président de Huawei Afrique de l’Ouest, les piliers de la transformation digitale. La 2e édition de Cyber Africa Forum a pour thème « Souveraineté numérique et protection des données, leviers de croissance économique pour le continent africain ».

La majorité des données des pays africains sont hébergées dans des centres de stockage à l’étranger. Pourtant, dans ce continent, le recours aux nouvelles technologies connaît une forte croissance parmi les jeunes générations dont plus de la moitié aura moins de 25 ans d’ici 2050 selon les projections des Nations Unies.

Huawei ambitionne d’aider l’Afrique à exploiter pleinement son potentiel dans le secteur numérique. En tout cas, le ministre ivoirien de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly, a apprécié le soutien technologique du groupe chinois à l’Etat de Côte d’Ivoire.

Golfe de Guinée : « une sécurité durable », l’aspiration commune

Les huit pays de cet espace maritime n’entendent pas lever le pied dans la lutte contre la piraterie.Selon le Bureau maritime international (IMB, sigle en anglais), la piraterie est réduite à sa plus simple expression dans le Golfe de Guinée. Un niveau de sécurité pour la navigation jamais atteint dans la région depuis 28 ans.

Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Nigeria, la Sierra Leone et le Togo, bordés par les mêmes eaux, se sont récemment réunis dans le cadre de la 5e plénière du Forum de collaboration maritime du Golfe de Guinée. Objectif : harmoniser les interventions des différentes chaînes de commandement militaires.

S’exprimant à cette occasion, Bashir Jamoh, le Directeur Général de l’Agence nigériane de l’administration et de la sécurité maritime (Nimasa, sigle en anglais) a souligné que la coopération est « essentielle » en vue d’assurer la sécurité en continu dans le Golfe de Guinée.

Il y a deux ans, a rappelé M. Jamoh, les pirates étaient très actifs dans cette partie de l’Afrique. Ce qui a provoqué la colère des partenaires des pays concernés par la menace. La situation est maintenant sous contrôle, mais il faut toujours rester sur ses gardes.

« Le Forum de collaboration maritime du Golfe de Guinée doit être préservé pour demeurer une force du bien.
En tant que membres, nous avons un devoir collectif envers ce forum : celui de maintenir un dialogue solide.
Le succès (dans ce cas de figure) ne peut jamais être le fruit d’actions solitaires », a affirmé le DG de la Nimasa.

C’est pourquoi, il s’est félicité de la coopération sur le Golfe de Guinée entre son pays et le Bénin car  « il doit y avoir une coopération entre les marines régionales ». À distance, Kitack Lim, le Secrétaire Général de l’Organisation maritime internationale (Omi) a demandé aux pays du Golfe de Guinée de préserver les acquis en termes de sécurité.

Dans ce sens, M. Lim a estimé qu’il faut « s’attaquer aux causes profondes de la piraterie, notamment la situation critique des communautés côtières afin de trouver des solutions pérennes ». Pour sa part, le chef d’état-major de la marine nigériane, le vice-amiral Awwal Gambo, a entre autres plaidé pour l’intensification des échanges d’informations et le renforcement des capacités institutionnelles en matière de gouvernance maritime.

« La sûreté et la sécurité de la navigation dans le Golfe de Guinée sont un élément essentiel du processus de redressement de l’économie mondiale » ralentie par la Covid-19, a déclaré M. Gambo.

Mali-France : Pourquoi Le Drian est convoqué par un juge de Bamako ?

Pour comprendre cette affaire, il faut remonter à l’année 2015.Nouvel épisode dans le bras de fer diplomatique entre Bamako et Paris. Le juge d’instruction du deuxième cabinet au tribunal de Grande instance de la Commune III du district de Bamako (Pôle économique et financier) a « invité » le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, à se présenter le 20 juin prochain à 8 heures, devant ladite juridiction pour « affaire le concernant ».

Au bas de la convocation émise le 20 avril, le juge malien rappelle que cette affaire a un lien avec la « société civile et MP/C Jean Yves et Thomas, tous Le Drian, pour atteintes aux biens publics et autres infractions aux dépens de l’Etat du Mali ».

Pour comprendre cette affaire, il faut remonter à l’année 2015. A l’époque, Jean Yves Le Drian, alors ministre français de la Défense, aurait fait pression sur l’alors président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita dit IBK pour que l’entreprise Oberthur Technologies (actuelle Idemia) obtienne le juteux marché des passeports biométriques pour une durée de quinze ans. Une « manœuvre » dénoncée par le mouvement Maliko (en français, l’affaire du Mali), constitué par plusieurs organisations de la société civile malienne qui a introduit une plainte déposée le 22 février auprès du pôle économique et financier de Bamako contre Jean Yves Le Drian et son fils Thomas, pour « complicité de prise illégale d’intérêts et favoritisme ».

Le mouvement proche de la junte au pouvoir estime que « ces malversations ont conduit à porter atteinte aux deniers publics du Mali », littéralement les mêmes termes repris par le juge du 2e cabinet qui, à travers cette convocation risque d’envenimer davantage les relations déjà pourries entre la France et le Mali.

Les deux pays ne parlent plus le même langage depuis quelques temps. Dépassées par une insurrection jihadiste qui a fait une partie du pays une zone de non-droit, les autorités maliennes reprochent à la France « un abandon en plein vol », après que le président français, Emmanuel Macron a annoncé en juin 2021 la réarticulation de l’Opération Barkhane au Sahel.

Le recours présumé des autorités maliennes à la société militaire privée russe très controversée, Wagner, n’a pas facilité les choses entre les deux parties. Le 2 mai, Bamako a d’ailleurs unilatéralement décidé de mettre fin aux accords de défense avec Paris pour « atteintes flagrantes » et « multiples violations » de son espace aérien par les aéronefs français.

Pour réponse, la France a dénoncé une « décision injustifiée » et assure que le retrait déjà amorcé des forces françaises du territoire malien se poursuivra « conformément aux engagements pris à l’égard de ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les forces maliennes ».

A Dakar, les Ouest-africains pensent la démocratie

Autour du jeune think tank Wathi, des chercheurs ouest-africains se réunissent durant trois jours, à Dakar, pour se pencher sur l’état de la démocratie dans la sous-région.Comment va la démocratie en Afrique de l’Ouest ? La question a dominé les discussions mercredi 11 mai lors de l’ouverture de la septième édition de la rencontre « Solution Think Tank » (STT) qui se tient à Dakar, au Sénégal, sous le thème « Les pratiques politiques : Gouvernance politique, économique et stabilité en Afrique de l’Ouest ».

L’évènement qui se tient sur trois jours est une initiative du jeune centre de réflexion ouest-africain Wathi (West african think tank), soutenu par la fondation allemande Konrad Adenauer Stiftung.

Ministre d’Etat auprès de la présidence de la République du Sénégal, Ismaïla Madior Fall, à qui revenait la charge d’inaugurer la rencontre, s’est félicité du choix d’un thème « qui touche les vrais problématiques de nos pays ». « Nous juristes, nous sommes habitués à considérer que c’est l’élaboration des normes, de beaux textes qui nous permettent de régler le problème », déplore celui qui est aussi professeur de droit public à l’université de Dakar.

L’ancien ministre de la Justice du Sénégal (2017-2019) pense que dans le principe, « la démocratie en Afrique de l’Ouest est un acquis ». Mais il regrette que les pratiques politiques ne soient pas toujours conformes aux textes constitutionnels et aux lois. « Les pratiques du pouvoir affectent la structure de gouvernance. Il y a des pratiques politiques qui sont incompatibles avec une bonne gouvernance », martèle l’ancien garde des sceaux sénégalais.

Fondateur et animateur de Wathi, l’économiste et politologue béninois Gilles Yabi, estime, lui, qu’ « il y a des progrès dans beaucoup de pays de la sous-région ». « Si on observe sur la longue durée, il ne faut pas oublier par exemple, qu’il y avait beaucoup plus de coups d’Etat dans le passé et qui, à ce moment-là, ne s’inscrivaient pas dans un cadre de transition », rappelle-t-il. « Aujourd’hui, on envisage plus qu’un militaire s’installe au pouvoir durablement », confirme le ministre d’Etat Ismaïla Madior Fall qui fait remarquer d’ailleurs qu’on assiste de plus en plus à des « coups d’Etat soft », que beaucoup trouvent « plus ou moins sympathique ».

Son hôte trouve néanmoins qu’ « il faut admettre la réalité ». « Lorsque vous avez un coup d’Etat, le mal est déjà fait. Il ne faut plus se focaliser sur le principe. La question c’est comment est-ce qu’on fait pour que les transitions qui sont en place permettent non seulement de revenir à un pouvoir civil et démocratique, mais permettent de changer les institutions », philosophe le jeune président de Wathi.

Pour Ismaïla Madior Fall, il ne faudrait pas limiter les problèmes de la démocratie en Afrique de l’Ouest uniquement à des problèmes d’institutions.  « On a l’impression que les progrès démocratiques accentuent la pauvreté. C’est ça le drame », insiste le ministre d’Etat sénégalais, qui se veut pourtant « d’un optimisme raisonnable ». Selon lui, l’extension un peu partout des problèmes de sécurité liés aux groupes djihadistes ne rend pas les constructions démocratiques faciles dans cette partie de l’Afrique.