Maroc/Aid: Huit millions de têtes identifiées en 2021

Huit millions de têtes de cheptel seront identifiées cette année dans le cadre des préparatifs pour la fête du sacrifice (Aid Al Adha), prévu en juillet prochain, a annoncé le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch.Le ministre, qui s’exprimait lundi devant le parlement, a annoncé le lancement de l’opération d’identification du cheptel, en prévision de Aid Al Adha.

Au total, 8 millions de têtes seront identifiés avant l’Aid, a-t-il précisé, soulignant la mise en place de 30 marchés provisoires pour la vente du bétail et le démarrage de l’enregistrement des unités d’engraissement.

Il est à signaler que la situation sanitaire du cheptel national est satisfaisante. Le suivi et la surveillance sanitaires sont assurés sur l’ensemble du territoire national par les services vétérinaires de l’ONSSA en étroite collaboration avec les vétérinaires privés.

Chaque année, l’ONSSA recommande aux consommateurs de n’acheter que les animaux commercialisés au niveau des points de vente connus et bouclés et d’acheter des animaux qui sont mobiles, actifs, réactifs et pas nonchalants.

L’insécurité alimentaire guette l’Afrique occidentale et centrale (étude)

Dans ces deux parties du continent noir, plus de 31 millions de personnes pourraient souffrir de la faim durant la saison de soudure de juin-août 2021 selon le Programme alimentaire mondial (Pam).C’est une alerte pour parer à un danger imminent. Car « ce chiffre est supérieur de plus de 30 % à celui de l’année dernière et représente le niveau le plus élevé depuis près de dix ans d’après les données du Cadre Harmonisé, une analyse conjointe de la sécurité alimentaire publiée sous les auspices du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) ».

La possible insécurité alimentaire résulterait, à en croire le Programme alimentaire mondial (Pam), de la flambée des prix des denrées alimentaires dans ces régions en proie à des conflits et à l’impact socio-économique de la pandémie de la Covid-19.

De ce fait, l’organisation humanitaire mondiale de lutte contre la faim estime, dans un communiqué reçu ce vendredi à APA, qu’ « une action immédiate est nécessaire afin d’éviter une catastrophe  » pendant la période de soudure « précédant la prochaine récolte et au cours de laquelle les réserves alimentaires sont épuisées ».

En Afrique de l’Ouest, explique Chris Nikoi, le Directeur du Pam dans cette région, « les conflits alimentent déjà la faim et la misère. La hausse incessante des prix agit comme un multiplicateur de pauvreté, plongeant des millions de personnes dans l’insécurité alimentaire et le désespoir ». 

De plus, signale M. Nikoi, « même lorsque les denrées alimentaires sont disponibles, les familles n’ont pas les moyens de s’en procurer et la flambée des prix met un repas de base hors de portée de millions de familles pauvres qui avaient déjà du mal à s’en sortir ».

Dans les pays ouest-africains, note le Pam, les prix des denrées alimentaires sont en hausse. « Par rapport à la moyenne des cinq dernières années, les produits locaux ont augmenté de près de 40 % et dans certaines zones, les prix ont grimpé de plus de 200 % », précise le programme du système des Nations unies.

Poursuivant, le Programme alimentaire mondial fait savoir que « cette situation est due en partie à l’impact économique des mesures contre la propagation du coronavirus au cours de l’année dernière, mais aussi à la baisse des revenus des populations en raison de la réduction des activités commerciale, touristique et informelle ainsi que des transferts de fonds ».   

En Sierra Leone, par exemple, « la dépréciation de la monnaie locale a eu des répercussions sur le prix des denrées importées ou produites localement », indique le Pam. Dans le pays dirigé par Julius Maada Bio, rapporte l’organisation onusienne, « le prix du riz, l’aliment de base, est supérieur de 60 à 70 % à la moyenne quinquennale ».

C’est pourquoi l’insécurité alimentaire aiguë y a connu un pic puisqu’elle touche 23 % de la population (1,8 million de personnes) contre seulement 2 % en 2019. « En attendant que les marchés se stabilisent, l’assistance alimentaire est peut-être la seule source d’espoir pour des millions de familles. Les besoins sont immenses et si nous ne parvenons pas à réunir les fonds (indispensables), nous ne pourrons tout simplement pas faire face. Nous ne pouvons pas laisser 2021 devenir l’année de la réduction des rations », avertit le Directeur régional du Pam.

En outre, le rapport fait remarquer que « dans le Nord du Nigeria, au Sahel central (Burkina, Mali et Niger), en Centrafrique et dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, l’escalade de la violence oblige les populations à se déplacer, à abandonner leurs champs et leurs sources de revenus ».

C’est la raison pour laquelle « près de 10 millions d’enfants, de moins de 5 ans, souffrent de malnutrition aiguë cette année dans la région et le Sahel représente la moitié de ce chiffre à lui seul ». Au vu de la situation, le Pam prévoit cette année d’aider en Afrique occidentale et centrale « près de 18 millions de personnes » dont 68 % sollicitent une assistance « d’urgence ».

Pour les six prochains mois, le Programme alimentaire mondial a chiffré ses besoins à « 770 millions de dollars » pour mener « ses opérations dans 19 pays ». En 2020, l’organisation humanitaire mondiale et ses partenaires ont aidé « près de 17 millions de personnes en Afrique de l’Ouest à travers des approches intégrées combinant des interventions alimentaires et nutritionnelles vitales mais aussi des activités qui renforcent la résilience des communautés », conclut le document.

Un accord pour développer les compétences de 20 000 agriculteurs ivoiriens

Le programme des Ponts du Commerce Arabo Africains (AATB) a conclu à Rabat au Maroc, un partenariat avec OCP Africa pour développer les compétences de 20 mille agriculteurs ivoiriens à travers son programme dénommé « Agribooster » .AATB est un  programme multi-organisations dirigé par la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC).

Selon une note d’information transmise mardi à APA, cet accord qui bénéficiera à 20 000 agriculteurs ivoiriens, a pour objectif de soutenir les riziculteurs ivoiriens et améliorer les chaînes de valeur agricoles dans le pays. 

« La subvention de l’ITFC pour le programme OCP Africa Agribooster en Côte d’Ivoire a pour objectif de minimiser l’impact économique de la Covid-19 en maintenant les chaînes d’approvisionnement alimentaire mondiales mais aussi en améliorant les chaînes de valeur agricoles du pays surtout pendant les circonstances difficiles », a indiqué Hani Salem Sonbol, le directeur général de l’ITFC.

De son côté,  Dr Mohamed Anouar Jamali, le directeur général d’OCP Africa a soutenu que « le programme Agribooster est un bon exemple d’initiative destiné à supporter les systèmes alimentaires africains à devenir plus résilients ».

Le programme Agribooster d’OCP Africa est consacré au développement durable de l’agriculture. Il permet une formation approfondie aux bonnes pratiques agricoles et un suivi régulier tout au long de l’année.

A l’échelle du continent africain, a conclu la note, ce programme a touché plus de 630 000 petits exploitants agricoles dans quatre pays (Ghana, Sénégal, Nigéria et Côte d’Ivoire), avec une augmentation de leur rendement allant jusqu’à 40 % pour les principaux exploitants.

L’AATB est un programme multi-donateurs, multi-pays et multi-organisations, qui vise à promouvoir et à accroître le commerce et l’investissement entre les pays africains et arabes. Quant à OCP Africa qui est une filiale du groupe OCP, elle a pour mission de contribuer au développement d’écosystèmes agricoles intégrés en Afrique.

Un accord pour développer les compétences de 20 000 agriculteurs ivoiriens

Le programme des Ponts du Commerce Arabo Africains (AATB) a conclu à Rabat au Maroc, un partenariat avec OCP Africa pour développer les compétences de 20 mille agriculteurs ivoiriens à travers son programme dénommé « Agribooster » .AATB est un  programme multi-organisations dirigé par la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC).

Selon une note d’information transmise mardi à APA, cet accord qui bénéficiera à 20 000 agriculteurs ivoiriens, a pour objectif de soutenir les riziculteurs ivoiriens et améliorer les chaînes de valeur agricoles dans le pays. 

« La subvention de l’ITFC pour le programme OCP Africa Agribooster en Côte d’Ivoire a pour objectif de minimiser l’impact économique de la Covid-19 en maintenant les chaînes d’approvisionnement alimentaire mondiales mais aussi en améliorant les chaînes de valeur agricoles du pays surtout pendant les circonstances difficiles », a indiqué Hani Salem Sonbol, le directeur général de l’ITFC.

De son côté,  Dr Mohamed Anouar Jamali, le directeur général d’OCP Africa a soutenu que « le programme Agribooster est un bon exemple d’initiative destiné à supporter les systèmes alimentaires africains à devenir plus résilients ».

Le programme Agribooster d’OCP Africa est consacré au développement durable de l’agriculture. Il permet une formation approfondie aux bonnes pratiques agricoles et un suivi régulier tout au long de l’année.

A l’échelle du continent africain, a conclu la note, ce programme a touché plus de 630 000 petits exploitants agricoles dans quatre pays (Ghana, Sénégal, Nigéria et Côte d’Ivoire), avec une augmentation de leur rendement allant jusqu’à 40 % pour les principaux exploitants.

L’AATB est un programme multi-donateurs, multi-pays et multi-organisations, qui vise à promouvoir et à accroître le commerce et l’investissement entre les pays africains et arabes. Quant à OCP Africa qui est une filiale du groupe OCP, elle a pour mission de contribuer au développement d’écosystèmes agricoles intégrés en Afrique.

Cacao ivoirien: le prix fixé à 750 Fcfa/Kg pour la campagne intermédiaire

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a fixé mercredi le prix minimum garanti bord champ des fèves de cacao à 750 Fcfa le Kg pour la campagne intermédiaire 2020-2021 contre 1.000 Fcfa lors de la campagne principale.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, avait annoncé en octobre 2020 le prix du Kg pour la campagne principale, fixé à 1000 Fcfa, en hausse de 175 Fcfa, à l’occasion de la 7e édition de la Journée nationale du chocolat, à Yamoussoukro.

Il avait assuré que le gouvernement avait décidé de « ne pas baisser les prix aux producteurs ». Mais, au regard de la crise sanitaire de Covid-19 qui a freiné la commercialisation du cacao et des contraintes budgétaires, l’Etat de Côte d’Ivoire a dû revoir le prix à ce niveau.

Le Conseil café-cacao et le Ghana cocoa board, les organes de régulation de la filière, ont mis en œuvre un concept de prix plancher, instituant un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US par tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès des deux pays pour la campagne 2020-2021.

Après les négociations sur le Différentiel de revenu décent fixé à 400 dollars (236.471 Fcfa) la tonne de cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana n’ont pas réussi à convaincre tous les chocolatiers et les industriels à conclure leurs premières ventes de la récolte 2020/2021. 

La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui cumulent près de 65% de la production mondiale de cacao, veulent via ce mécanisme influencer les cours mondiaux au profit des paysans. Cependant, dans le contexte de Covid-19, leurs efforts semblent émoussés.  

Le cacao, principal produit commercial de la Côte d’Ivoire, représente « plus de 50% du PIB des exportations du pays et 15% du Produit intérieur brut (PIB). Il  fournit de l’emploi à 7 millions d’Ivoiriens, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD). 

SODECO, premier égreneur de coton africain, lève 45,91 milliards Fcfa

La Société pour le développement du coton (SODECO) du Bénin, premier égreneur de coton africain, vient de lever un financement structuré de pré-exportation de plus de 70 millions d’euros, soit 45,91 milliards Fcfa, auprès d’un pool de banques internationales, selon une note transmise mardi à APA.

Dans le cadre de « la campagne 2020-2021, SODECO, accompagnée par OBARA Capital, premier Hedge Fund Africain, a mobilisé plus de 70 M€ (45,91 milliards Fcfa) auprès d’un pool de banques internationales emmené par Natixis », précise la note. 

SODECO a souhaité, dans un contexte de croissance significative de la production cotonnière béninoise et de ses activités, diversifier ses sources de financement et en optimiser le coût, en levant pour la troisième année consécutive un financement structuré pré-export en euros. 

« Le succès de cette troisième levée de fonds offshore dans l’environnement incertain actuel a été possible grâce à la rigueur de SODECO et à la qualité des relations commerciales qu’elle a su développer, au fil du temps, avec les traders internationaux de premier plan », a déclaré Serge Aderomou, directeur général de SODECO. 

 Au cours de la campagne cotonnière 2019-2020, SODECO a respecté l’ensemble de ses engagements vis-à-vis de ses partenaires commerciaux et financiers et a été l’une des seules sociétés cotonnières africaines à ne pas faire défaut, même au plus fort de la crise, a ajouté M. Aderomou. 

La production nationale de coton graine pour la campagne 2019/2020 s’est établie à 714 714 tonnes contre 678 000 tonnes lors de la précédente campagne cotonnière. 

Cette performance permet au Bénin de conserver son titre de premier producteur africain de coton devant le Mali et le Burkina Faso. Ce niveau de performance a été rendu possible par l’amélioration des facteurs de rendement.

En outre, le pays a favorisé une gestion participative et de valorisation des producteurs qui ont bénéficié d’intrants de qualité et de l’un des prix d’achat du coton graine les plus incitatifs de la région.

Pour la mise en œuvre de ce financement structuré complexe, SODECO a été accompagnée par les équipes d’OBARA Capital. Entre 2019 et 2021, OBARA Capital a réussi à lever près de 200 M€ (131,19 milliards Fcfa) en euros auprès de banques internationales de premier plan pour le compte de SODECO.

Bernard Ayitée, CEO d’OBARA Capital, s’est félicité du « succès de cette levée de fonds dans un contexte particulier marqué par la volatilité des cours du coton et un ralentissement mondial », toute chose qui marque la « confiance des banques internationales quant à la qualité de la signature SODECO et la résilience de son modèle économique ».  

Cette transaction illustre par ailleurs la capacité d’OBARA Capital à proposer des solutions de financement innovantes et sur-mesure qui répondent aux besoins de ses clients tout en leur permettant d’optimiser leur coût du capital et leur agilité.

Elle est « cohérente avec l’ambition d’OBARA Capital de doter les champions africains de ressources financières à des conditions leur permettant de rivaliser avec leur pairs internationaux», a soutenu M. Ayitée.  

Créée en 2008 dans le cadre de la privatisation du secteur cotonnier béninois, la SODECO est le premier égreneur de coton africain. Elle dispose de 17 usines réparties sur l’ensemble du territoire béninois.

Au plus proche des principales zones de production cotonnière, la Société pour le développement du coton (SODECO) dispose d’une capacité d’égrenage de 672 500 tonnes.

Covid-19: la FAO s’engage à promouvoir des systèmes agroalimentaires résilients

L’Équipe multidisciplinaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique de l’Ouest s’est engagée à intensifier son partenariat pour la transformation des systèmes agroalimentaires résilients de la sous-région dans un contexte marqué par la crise de Covid-19, à l’issue sa 12e réunion tenue en mode virtuel du 22 au 24 mars 2021.

Cette réunion, pilotée par Abidjan, la plus grande de l’Equipe multidisciplinaire pour l’Afrique de l’Ouest jamais organisée, s’est terminée par un appel unanime des participants, estimés à plus de 300, à la mise à l’échelle des bonnes pratiques des systèmes agroalimentaires, rapporte une note officielle.   

L’organisation s’est  notamment engagée à renforcer la collaboration avec ses partenaires afin d’appuyer les États membres à répondre efficacement aux multiples défis qui se chevauchent, qu’il s’agisse de l’insécurité alimentaire, du changement climatique, des conflits et de la Covid-19.

Cet appui devrait permettre aux pays de la sous-région ouest-africaine d’accélérer la transformation de leurs systèmes agroalimentaires via la promotion de l’agroécologie, la maîtrise de la gestion de l’eau et la mise à l’échelle des initiatives d’agriculture numérique.

L’intégration de l’approche genre et l’appui à l’emploi des jeunes dans le secteur agricole est une forte préoccupation de la FAO. Ensuite, l’institution encourage les États membres à respecter leur engagement à la Déclaration de Maputo qui préconise d’augmenter les investissements publics dans le secteur agricole.   

« Je suis ravi que la Réunion ait reconnu le rôle clé de la FAO auprès des gouvernements et des organisations sous-régionales dans l’atteinte des objectifs de développement durable », a déclaré le coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, Gouantoueu Robert Guei.   

II a ajouté avoir «noté les recommandations sur le renforcement du partenariat avec la CEDEAO, Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) et le G5 Sahel ».  

« En cette période de crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19, il est important que nous travaillions ensemble pour assurer l’autosuffisance alimentaire non seulement en Côte d’Ivoire mais également en Afrique », a dit le ministre ivoirien de la Promotion de la riziculture, Gaoussou Touré.  

L’initiative Main dans la Main de la FAO devrait permettre de renforcer le partenariat et de partager des données entre les pays. Sa plate-forme géospatiale, conçue comme un bien public open-source, regroupe déjà de grandes quantités de données sur la sécurité alimentaire.

Cet outil fournit des données de qualité, accessibles et fiables qui aident les pays à prendre des décisions stratégiques afin d’offrir aux populations de la sous-région une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une vie meilleure.

A cette session, ont pris part des autorités de haut niveau tel que le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation du Burkina Faso, Salifou Ouedraogo, le ministre de l’Agriculture et de l’élevage de la République de Guinée.

M. Roger Patrick Milimono y a également participé ainsi que le commissaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau, Sékou Sangaré.

La réunion s’est clôturée par la cérémonie de remise des Prix de l’Excellence, qui récompensent les membres du personnel du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest pour les performances exceptionnelles accomplies en 2020.   

L’Équipe multidisciplinaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique de l’Ouest a tenu sa 12e réunion en mode virtuel, sous le pilotage du Bureau d’Abidjan, du 22 au 24 mars 2021. 

Sénégal: 64% des agriculteurs accèdent aux informations climatiques (enquête)

La quasi-totalité des producteurs sénégalais sont satisfaits de la qualité des informations climatiques (IC).Au niveau national, le taux d’accès aux informations climatiques est de 64%, selon une enquête sur la mise à l’échelle de la technologie météorologique menée par Mlouma, une structure dédiée à la création et à la mise en œuvre de solutions digitales appliquées au secteur agricole sénégalais.

« Plus de 75% des producteurs partagent les IC reçues avec d’autres personnes 

Les producteurs de Ziguinchor (sud) sont ceux qui partagent le plus les IC avec d’autres personnes. Les membres de la famille, le voisinage et les amis sont les personnes avec lesquelles les producteurs partagent. La majorité des producteurs (85 %) ont pris une décision dans le processus de production avec les IC reçues », révèle l’enquête dont APA a obtenu une copie.

Cependant, 38% des producteurs sont confrontés à des difficultés dans l’utilisation des IC dans le système de production.

Sur les 23.050 producteurs interrogés, 55% affirment que l’arachide est la culture la plus concernée par les décisions prises en rapport avec les informations climatiques reçues.

Les régions de Thiès (ouest) et de Sédhiou (sud) ont les taux d’accès aux IC les plus élevés.

Les canaux de réception préférés par les producteurs pour accéder aux informations climatiques sont l’alerte vocale et le sms.

 L’alerte vocal reste le canal préféré des producteurs n’ayant pas fréquenté l’école française mais son principal inconvénient selon les producteurs est qu’on n’a pas la possibilité de sauvegarder le message pour l’exploiter ultérieurement contrairement aux sms.

Une analyse selon les régions montre que le sms est privilégié par les producteurs du sud et de l’est (Tamba, Ziguinchor et Sédhiou) alors que l’alerte vocale reste la préférence de ceux du bassin arachidier (Kaffrine, Kaolack et Fatick).

L’enquête recommande, entre autres, de former les producteurs sur l’intégration de l’information climatique dans le système de production.

Lancement à Abidjan d’une campagne pour promouvoir l’alimentation de qualité

Inades Formation, une organisation panafricaine œuvrant pour la promotion sociale et économique des populations, a lancé jeudi à Abidjan, une campagne baptisée «Conscience AlimenTerre», qui vise à promouvoir une alimentation de qualité, saine et durable.

Cette campagne qui sera menée dans une dizaine de pays africains entend éveiller la conscience des différentes catégories socioprofessionnelles sur la problématique du droit à l’alimentation et l’impact du choix de nos aliments et à susciter l’engagement de tous pour le recours aux pratiques et intrants respectueux de l’environnement et de la santé humaine. 

Selon Digbeu Tetiali, l’administrateur délégué et président de Inades Formation Côte d’Ivoire, cette campagne a pour objectif de mobiliser toutes les énergies et les volontés en vue d’une participation massive et citoyenne en Afrique et en Côte d’Ivoire en particulier dans les initiatives de centralisation autour de la question de fertilisants chimiques. 

Il a ajouté qu’il s’agit également d’attirer l’attention des uns et des autres sur la relation intrinsèque entre la qualité de la terre et la qualité de la nourriture qu’elle produit.  « Une terre qui est intoxiquée produira sûrement des aliments intoxiqués», a estimé M. Digbeu. 

Poursuivant, il a fait savoir que cette campagne consacre la volonté de son institution à contribuer à la concrétisation dans les pays africains du droit des populations à une alimentation saine et durable. 

Avant lui, Sena Adessou, le secrétaire de Inades Formation a souligné dans le même élan que le droit à l’alimentation implique l’accès à une nourriture saine. Cependant, il a regretté que  parfois l’usage d’intrants chimiques, met en danger la santé des populations.  

« Cette campagne veut œuvrer pour des systèmes alimentaires durables », a-t-il indiqué, ajoutant « qu’il faut faire en sorte que ce qui nous nourrit ne nous détruise pas ». 

En sa qualité d’ambassadeur de cette campagne alimentaire, l’ex-footballeur international ivoirien Didier Drogba a dit être heureux de s’engager pour une  « cause   aussi forte  » que la conscience alimentaire.

« Il est important que nous nous impliquions tous pour avoir une alimentation saine et de qualité. C’est une campagne qui nous concerne tous  », a estimé M. Drogba.  

« Je prends l’engagement de soutenir ce combat pour le changement de mentalité», a-t-il promis. La campagne   « Conscience AlimenTerre» a pour ambition d’emmener les différents acteurs des systèmes alimentaires à prendre conscience des enjeux de la production durable de la nourriture et à agir pour une agriculture saine qui produit sans détruire, en privilégiant les intrants agroécologiques.

Le Canada et la Bad œuvrent pour la création d’un fonds pour le climat

Les deux parties ont récemment signé un accord de 105,8 millions de dollars américains pour matérialiser ce projet prenant notamment en compte le genre.Paraphé le 17 mars dernier, cet accord donnera naissance à « un fonds spécial transformateur » selon un communiqué de la Banque africaine de développement (Bad). Celui-ci, poursuit la source, sera capitalisé grâce, d’une part, à la combinaison d’une contribution remboursable de 105,8 millions de dollars américains visant à accorder des prêts concessionnels tant pour des opérations souveraines que non souveraines, et d’autre part, à une contribution de 7,9 millions de dollars américains pour une assistance technique complémentaire.

La Bad se chargera de l’administration de ce nouveau fonds destiné aux projets liés au changement climatique en Afrique et dans lesquels la participation de la gent féminine est fortement recommandée. La signature de l’accord a été effectuée en marge du Symposium Canada-Afrique sur la croissance propre.

Lors de cette cérémonie virtuelle, Karina Gould, la ministre canadienne du Développement international, a déclaré : « Le changement climatique est l’un des défis les plus importants de notre époque. Et bien que nous soyons tous touchés par ce phénomène, nous savons que tout le monde n’est pas affecté de la même manière. Cela signifie que les personnes vulnérables et marginalisées supportent plus le poids de cette crise ».

Le Canada et l’institution financière africaine prévoient d’utiliser les ressources de ce fonds dans « les technologies innovantes à faible émission de carbone, les énergies renouvelables, l’agriculture intelligente, la foresterie durable, la gestion de l’eau et les projets de résilience climatique ».

De son côté, Akinwumi Adesina, le président de la Bad, a affirmé que « dans la reconstruction de l’Afrique après la Covid-19, la résilience climatique est très importante ». En outre, le Nigérian a précisé que les moyens financiers déployés par le Canada, un des principaux membres non régionaux du Groupe de la Bad, « sont uniques pour l’aide (qu’ils) nous apportent dans notre adaptation au changement climatique ».

En termes de financement pour le climat, la Banque africaine de développement a pour but d’atteindre 40 % d’ici à la fin de 2021. Entre 2016 et 2019, ses investissements dans ce domaine ont quadruplé en passant de 9 à 36 % de son portefeuille. La Bad a pris l’engagement de fournir aux pays africains un financement climatique de 25 milliards de dollars d’ici à 2025.

Le Symposium Canada-Afrique sur la croissance propre a rassemblé des dirigeants des secteurs public et privé de ce pays nord-américain et de l’Afrique subsaharienne. Cette rencontre d’échanges visait, d’après le document de la Bad, « à identifier des moyens novateurs pour faire croître leurs économies tout en réduisant les émissions de carbone et en renforçant la résilience au changement climatique ».

La Côte d’Ivoire accueille une réunion virtuelle de la FAO du 22 au 24 mars

La Côte d’Ivoire accueille la 12e réunion de l’équipe multidisciplinaire de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, prévue par visioconférence du 22 au 24 mars 2021, autour du thème « Systèmes agroalimentaires résilients : reconstruire en mieux », selon une note transmise jeudi à APA.

Cette édition qui s’ouvre, lundi, verra la participation du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest et les 15 représentations de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de la sous-région.

La représentation de la FAO en Côte d’Ivoire en partenariat avec le ministère ivoirien de l’Agriculture et du développement rural accueillera cet  événement annuel qui a pour thème « Systèmes agroalimentaires résilients : reconstruire en mieux ». 

Pendant trois jours, les représentations de la FAO se joindront aux organisations sous-régionales d’intégration économique et aux partenaires  au développement pour « définir la voie à suivre afin de sortir l’Afrique de l’Ouest et le Sahel de la dégradation actuelle de la sécurité alimentaire », souligne la note.

Cette 12e réunion de l’équipe multidisciplinaire pour l’Afrique de l’Ouest se penchera sur l’impact de la Covid-19, la sécurité alimentaire, la nutrition, et les moyens pour mettre en place des systèmes alimentaires durables et plus résilients dans cette région du continent.

L’Afrique de l’Ouest et le Sahel constituent une région où les défis et les opportunités sont sans cesse renouvelés. En 2020, la sous-région comptait près de 410 millions d’habitants, avec un âge médian de 18 ans.

Les participants tableront, par ailleurs, sur les conflits, le changement climatique, la rareté de l’eau, les inondations et les sécheresses, la dégradation des sols, le chômage, en particulier chez les jeunes et les femmes, et les personnes handicapées.

Ils évoqueront également les questions de maladies et les parasites transfrontaliers  qui continuent d’entraver les efforts déployés par les Etats pour atteindre leurs objectifs de développement, notamment le Programme de développement durable de 2030. 

Cette réunion, la deuxième depuis l’ouverture du bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest à Dakar en 2019, vise à fournir un plan d’action pour les activités et les résultats à atteindre par la FAO en 2021.

Elle se veut une plateforme d’échanges entre la FAO, les gouvernements, les institutions régionales, les partenaires techniques et financiers, et les organisations de producteurs.

La Côte d’Ivoire accueille une réunion virtuelle de la FAO du 22 au 24 mars

La Côte d’Ivoire accueille la 12e réunion de l’équipe multidisciplinaire de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, prévue par visioconférence du 22 au 24 mars 2021, autour du thème « Systèmes agroalimentaires résilients : reconstruire en mieux », selon une note transmise jeudi à APA.

Cette édition qui s’ouvre, lundi, verra la participation du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest et les 15 représentations de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de la sous-région.

La représentation de la FAO en Côte d’Ivoire en partenariat avec le ministère ivoirien de l’Agriculture et du développement rural accueillera cet  événement annuel qui a pour thème « Systèmes agroalimentaires résilients : reconstruire en mieux ». 

Pendant trois jours, les représentations de la FAO se joindront aux organisations sous-régionales d’intégration économique et aux partenaires  au développement pour « définir la voie à suivre afin de sortir l’Afrique de l’Ouest et le Sahel de la dégradation actuelle de la sécurité alimentaire », souligne la note.

Cette 12e réunion de l’équipe multidisciplinaire pour l’Afrique de l’Ouest se penchera sur l’impact de la Covid-19, la sécurité alimentaire, la nutrition, et les moyens pour mettre en place des systèmes alimentaires durables et plus résilients dans cette région du continent.

L’Afrique de l’Ouest et le Sahel constituent une région où les défis et les opportunités sont sans cesse renouvelés. En 2020, la sous-région comptait près de 410 millions d’habitants, avec un âge médian de 18 ans.

Les participants tableront, par ailleurs, sur les conflits, le changement climatique, la rareté de l’eau, les inondations et les sécheresses, la dégradation des sols, le chômage, en particulier chez les jeunes et les femmes, et les personnes handicapées.

Ils évoqueront également les questions de maladies et les parasites transfrontaliers  qui continuent d’entraver les efforts déployés par les Etats pour atteindre leurs objectifs de développement, notamment le Programme de développement durable de 2030. 

Cette réunion, la deuxième depuis l’ouverture du bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest à Dakar en 2019, vise à fournir un plan d’action pour les activités et les résultats à atteindre par la FAO en 2021.

Elle se veut une plateforme d’échanges entre la FAO, les gouvernements, les institutions régionales, les partenaires techniques et financiers, et les organisations de producteurs.

L’OCP et le gouvernement du Nigeria s’engagent à développer l’industrie agricole nigériane

Le Groupe OCP accueille une délégation nigériane, menée par le ministre d’Etat des Ressources pétrolières, Timipre Marlin Sylva et ce dans le cadre du renforcement de son partenariat avec le Nigéria, et pour marquer son engagement en faveur du développement de l’agriculture du ce pays, indique mardi un communiqué du Groupe OCP.Cette visite d’affaires, organisée du 1er au 6 mars, fait suite au succès de l’accompagnement par le Groupe OCP de la 1ère phase du Presidential Fertilizer Initiative (PFI) et au bon avancement du projet de développement d’une plateforme de production d’engrais et d’ammoniac lancé en juin 2018.

« Ce projet, mené par le Groupe OCP et la Nigeria Sovereign Investment Authority (NSIA), a été lancé à l’occasion de la visite officielle au Maroc du président du Nigeria Muhammadu Buhari. Il vise à développer une plateforme industrielle qui sera dotée d’une capacité annuelle de production de 750.000 tonnes d’ammoniac et de 1 million de tonnes d’engrais d’ici 2025 », rappelle le groupe.

En 2016, le Groupe OCP avait conclu un partenariat avec l’Association des producteurs et distributeurs d’engrais du Nigeria (FEPSAN) dans le cadre de la « Presidential Fertilizer Initiative » (PFI), soutenue par le Fonds souverain nigérian (NSIA).

« Cette collaboration s’étend à l’ensemble de la chaîne de valeur agricole, allant de la mise en place de solutions d’engrais adaptées aux sols et aux cultures locaux, à l’amélioration de la disponibilité des engrais à des prix compétitifs sur le marché local, en passant par la mise en place de mesures d’accompagnement auprès des agriculteurs nigérians et la contribution au développement de la chaine logistique et au renforcement du réseau de distribution de proximité », indique la même source.

Ces investissements ont ainsi permis de porter la capacité de la production locale à plus de 5 millions de tonnes par an permettant en conséquence un meilleur accès des agriculteurs nigérians à des engrais de qualité.

Riziculture: un « village semencier » en construction à Dabakala, dans le nord ivoirien

Un « village semencier » actuellement en construction à Dabakala, une ville située dans le nord ivoirien, devrait bientôt permettre de produire plusieurs tonnes de semences de base pour le pays et la sous-région.

Le projet a été présenté le 24 février par un opérateur économique américain à Dabakala, ville située dans la région du Hambol à plus de 500 kilomètres d’Abidjan, au siège de la société MANY (Mother Africa Needs You), rapporte une note d’information transmise à APA.

MANY qui signifie en français « La mère Afrique a besoin de toi », est une initiative d’envergure incitant la diaspora noire américaine à venir investir en Afrique en vue du développement du continent. 

M. Tiahmo  Rauf, promoteur et PDG de ladite la société, a expliqué que l’objectif est l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire du pays en riz, ce qui est possible mais, elle doit permettre aux riziculteurs de vivre décemment des fruits de leurs labeurs. 

« A travers la réalisation de notre projet, nous souhaitons apporter notre contribution pour aider les agriculteurs à ne rien envier aux citadins. Il s’agit d’une invite aux jeunes en quête d’emplois en ville à retourner à la terre », a-t-il déclaré.   

« Nous voulons être une solution contre l’immigration irrégulière et cela commence par l’octroi de semences de qualité, d’engrais, d’herbicides et d’insecticides. Notre société souhaite améliorer les travaux des agriculteurs grâce à la modernisation », a-t-il ajouté.   

Ce projet devrait permettre en outre « la mécanisation, utilisation de drones pour faire la cartographie des champs, et le rachat des productions de semences à 300 francs le kilogramme contre  250 francs régulièrement pratiqué ».   

Il a salué l’Etat de Côte d’Ivoire et le Projet d’urgence CORIS / GIZ / AfricaRice qui ont permis de lancer leurs activités dans le Hambol. 

Pour sa part, Dr Bèye Amadou, partenaire de M. Tiahmo, a assuré que les semences qui seront produites à Dabakala auront le label de qualité et pourront être vendues même dans la sous-région. 

« Nos variétés sont résilientes aux changements climatiques. Certaines parmi elles devront permettre aux agriculteurs de produire du riz deux à trois fois par an. Ce riz sera tracé et permettra d’avoir des données statistiques fiables », a-t-il poursuivi.  

Pour Ernst Zippel, Coordonnateur régional du projet CORIS / GIZ / AfricaRice,  le « Village semencier » est une aubaine pour Dabakala. Sa structure envisage d’accompagner le projet.

Selon lui, le projet du village semencier devrait favoriser la production de 160 tonnes de semences de base qui serviront à produire dans un an environ un million de tonnes de paddy, beaucoup prisé en Côte d’Ivoire. 

Quant à Diomandé Bakary, directeur régional de la promotion de la  riziculture du Hambol, il a fait savoir que l’Etat de Côte d’Ivoire dépense chaque année environ 500 milliards de francs CFA dans l’importation du riz.  

Ouattara Soumaïla, président de la coopérative de production de riz de Dabakala affiche sa fierté pour ce projet. Il révèle avoir cédé sa plantation d’anacarde à son frère pour se lancer dans la production de riz. 

« L’année dernière j’ai produit 30 tonnes sur mes 7 hectares. Le prix bord champ était fixé entre 125 et 150 francs », rapporte-t-il. Avec le projet il se dit ravi de ce que la semence sera achetée à 300 francs le kilogramme. 

Suite aux différentes allocutions, les officiels ont eu droit à une visite guidée sur le terrain qui les a conduits à 7 km de la ville sur le site de réalisation des productions de semences. Ensuite, les magasins d’engrais et de semences ainsi que l’usine en construction ont été présentés. MANY et ses partenaires (CORIS, GIZ, AfricaRice) envisagent de faire de l’autosuffisance en riz une réalité en Côte d’Ivoire.

Le Sénégal vise quatre millions de tonnes de céréales en 2021 (ministre)

Dans un entretien avec APA, le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Moussa Baldé, affirme que pour la campagne agricole 2020-2021, l’objectif c’est de produire quatre millions de tonnes de céréales.Quelle a été la production agricole du Sénégal en 2019-2020 ?

Il faut rappeler que pour cette campagne agricole, notre programme était basé sur la sécurité alimentaire, donc la production de céréales. Ce programme avait un coût de 60 milliards F CFA, soit 20 milliards de plus que la campagne agricole précédente. Notre production de céréales pour cette campagne est 3,8 millions de tonnes, soit 38 % de plus que l’année d’avant, alors que l’objectif était de 3 millions de tonnes.

Au lieu de 1,4 million de tonnes qui étaient attendues, notre production arachidière est de 1,8 million de tonnes.

Les cultures industrielles (arachide, niébé et coton) ont progressé de 39 %. Globalement, nous avons connu cette année une campagne agricole avec des résultats inédits, malgré le contexte de pandémie.

Grâce à cette bonne production agricole, le Sénégal a évité la récession due à la pandémie et connaîtra une croissance de +1%.

Pour l’arachide, le prix moyen sur le marché est de 300 F CFA et le prix plancher est de 250 F CFA. Avec la commercialisation de l’arachide, le monde rural va engranger 210 milliards F CFA.

Tout cela a été rendu possible grâce aux intrants agricoles qui ont été disponibles à temps et à une bonne pluviométrie.

Pour la prochaine campagne agricole, quel est l’objectif ?

Au mois de mars, nous entamerons la nouvelle campagne agricole 2020-2021, mais celle-ci restera dans la dynamique de la campagne précédente. Car la pandémie est toujours là et est devenue plus sévère.

Plus que jamais, le Sénégal doit s’appuyer sur son agriculture pour résister et tenter tant bien que mal de relancer son économie. C’est pourquoi, pour cette campagne agricole, les résultats seront les mêmes.

Cette année, le Sénégal se projette sur une production céréalière d’au moins de 4 millions de tonnes. Pour l’arachide, nous pourrons viser les 2 millions de tonnes, tout en maintenant une bonne cadence de production pour l’horticulture, le niébé et la pastèque.

D’ailleurs, pour les semences, nous avons déjà un stock de 100.000 tonnes qui sont entre les mains de nos opérateurs.

Chaque année, il y a beaucoup de bruit sur la campagne de commercialisation de l’arachide. C’est quoi le problème ?

S’agissant des débats dans la commercialisation de l’arachide, il faut noter que cela implique presque tout le monde rural. Il y a beaucoup d’enjeux. Elle engendre l’essentiel des revenus monétaires dans le monde rural. Il y a du bruit car tous les acteurs n’ont pas les mêmes intérêts.

La directive du président Macky Sall pour cette année, c’est d’avoir une campagne de commercialisation qui protège le producteur, qui permet à l’huilier de collecter mais sans gêner l’exportation.

Lors de son discours du 31 décembre, il a donné des indications qui nous ont permis de stabiliser la campagne. Au début, nous avions bloqué les exportations pour reconstituer le capital semencier. Les producteurs ont cru qu’on voulait les empêcher de vendre aux Chinois qui achètent plus cher et les huiliers dénonçaient les Chinois qui mettent des prix qu’ils ne peuvent pas proposer aux producteurs.

Mais depuis ce discours du chef de l’Etat, plus personne ne crie. Chacun y trouve son compte. Aucun producteur ne peut dire qu’il n’arrive pas à vendre sa production au-delà du prix plancher fixé par l’Etat (250 F CFA). Les exportateurs opèrent sans difficultés depuis le 10 janvier 2021 et les huiliers ont collecté cette année cinq fois plus de graines que l’année dernière.

Les Chinois étant les principaux acheteurs, quelle est la quantité exportée vers ce pays ?

Actuellement, on est à peu près à 250.000 tonnes de graines coques exportées vers la Chine. Mais ça, c’est ce qui est déjà certifiée au Port Autonome de Dakar. Car, les exportateurs ont 116 points de collecte au niveau national. Et on estime qu’ils ont collecté en tout plus de 400.000 tonnes.

Ces exportations vers la Chine représentent un chiffre d’affaires de 70 milliards F CFA. Pour tous les opérateurs confondus (chinois et autres), la somme certifiée est 130 milliards F CFA, mais la réalité du terrain montre que les producteurs sénégalais ont empoché au moins 210 milliards F CFA.

L’autosuffisance en riz était fixée par le président Macky Sall en 2017. Mais jusque-là, ce n’est pas le cas. Comment expliquez-vous cela ?

Pour le riz, les gens nous disent que jusque-là, il n’y a pas d’autosuffisance. Mais ce qu’ils oublient, c’est qu’en 2012, nous avions trouvé une production rizicole variant entre 300 et 400 mille tonnes et nous l’avons amenée à 1,4 million de tonnes cette année. C’est déjà une performance remarquable qui a été obtenu grâce à la modernisation de l’agriculture et aux aménagements hydro-agricoles.

D’ici la fin du PAP2A qui est le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré du Plan Sénégal Émergent (PSE) prévu en 2023, nous pourrons dire que le Sénégal a atteint l’autosuffisance alimentaire en riz.

La Côte d’Ivoire envisage d’irriguer par aspersion pivot 2000 ha de parcelles rizicoles

Le ministère ivoirien de la promotion de la Riziculture envisage d’aménager et d’irriguer par aspersion pivot 2000 hectares de parcelles rizicoles au travers d’un projet intégré devant permettre de créer un système de mécanisation au profit des producteurs.

Dans l’exécution de ce projet, le ministre de la promotion de la Riziculture, Gaoussou Touré, a eu une séance de travail le 18 février 2021, à son Cabinet avec une délégation de l’entreprise Mitrelli conduite par son directeur sous-régional, Tamir Koltunoff.

Le projet rizicole intégré est prévu sur une superficie de 2000 hectares (ha), extensible à 4000 ha en cas de succès, et devrait permettre d’aménager et d’irriguer par aspersion pivot 2000 ha de parcelles rizicoles.

Il devrait également permettre de créer un centre de mécanisation pour des prestations au profit des riziculteurs sur l’autorité du leader de pôle de la zone retenue. Grâce à ce centre, ce système d’aspersion à rampes, le moins coûteux pour irriguer les fermes, sera divulgué.  

Le ministre de la promotion de la Riziculture, Gaoussou, a assuré ses hôtes que tout sera mis en œuvre par son département pour que ce projet prenne forme en collaboration avec les leaders de pôle pour le plus grand bonheur des producteurs.

Ce projet permettra par ailleurs d’apporter tous les appuis en intrants et conseils agricoles aux riziculteurs d’installer des usines de dernière génération, totalement digitalisées, de créer des silos et magasins de stockage ainsi que la logistique et la mise en place de fonds de roulement des usines.  

Tous les investissements devraient être réalisés par convention BOT (Build operate transfer) entre la société Mitrelli et le leader de pôle ; l’objectif étant de contribuer à la sécurité alimentaire et à l’atteinte des objectifs de la Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR, 2020-2030).

M. Tamir Koltunoff, le chef de délégation, qui a exposé les projets et grands chantiers de sa structure pour le développement rizicole en Côte d’Ivoire, a fait savoir que sa structure, experte en irrigation propose des systèmes agricoles respectueux de l’environnement et qui maximisent les résultats.

Ces principes qui épousent les objectifs de la Stratégie nationale de la riziculture n’ont pas laissé le ministre de la promotion de la Riziculture indifférent. M. Touré  s’est dit satisfait des opportunités qu’offre cette structure, espérant une autosuffisance en riz de la Côte d’Ivoire avant 2025.

Outre l’objectif de l’autosuffisance du pays en riz de bonne qualité avant 2025, ce projet rizicole vise aussi à assurer et faire de la Côte d’Ivoire l’un des plus grands pays africains exportateurs de riz à l’horizon 2030.

Le ministre Gaoussou Touré a reçu une invitation de l’entreprise en Israël afin de s’imprégner des réalités sur le développement technologique en matière de riziculture. Israël est un pays réputé pour ses techniques culturales très avancées.

Le Maroc élu coordonnateur du groupe africain auprès du PAM

Le Maroc a été élu, lundi, en tant que coordonnateur du groupe africain auprès du Conseil d’administration du Programme Alimentaire Mondial (PAM).Elu en la personne de l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès des agences de l’ONU à Rome, Youssef Balla, le Royaume aura pour mission en tant que membre du Bureau de veiller au fonctionnement efficace et efficient du Conseil d’administration et de contribuer aux orientations stratégiques de ses travaux.

Il sera appelé à dégager un consensus au sein des listes et entre elles en dehors des sessions officielles et à participer à l’élaboration et l’actualisation du programme de travail pour l’exercice biennal, ainsi qu’à assurer le suivi des mesures prises à l’issue des séances du Conseil.

En tant que coordonnateur du groupe africain, le Maroc sera le porte-voix des pays africains et de leurs intérêts au Bureau. Il contribuera à la circulation fluide de l’information, ainsi que le recueil de l’avis des membres de la liste A, tout en œuvrant à favoriser le consensus quant aux décisions.

Campagne cajou 2021: la Côte d’Ivoire fixe un prix plancher « obligatoire » de 305 Fcfa/Kg

Le gouvernement ivoirien a fixé mercredi, en Conseil des ministres, un prix plancher « obligatoire » de la noix de cajou à 305 Fcfa le kilogramme (Kg) pour la campagne de commercialisation 2021 qui s’ouvre le 5 février 2021, a annoncé son porte-parole Sidi Touré.

« Pour la campagne de commercialisation 2021 des noix de cajou qui s’ouvre le 5 février 2021, le Conseil a approuvé le prix plancher obligatoire de 305 Fcfa le Kg aux producteurs pour la noix de cajou bien séchée, bien triée et ne comportant aucune matière étrangère », a dit M. Sidi Touré à la presse.

Sur la base d’un prix CAF (Coût-assurance-fret) de référence de 1.300 UD dollars (709 145 francs CFA) la tonne, le prix minimum bord-champ avait été fixé à 400 Fcfa par Kg en hausse de 25 Fcfa par Kg par rapport à 2019.

Le prix bord champ pour la campagne cajou 2021 connaît une tendance baissière liée à la pandémie de la Covid-19.  Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, le prix de 305 Fcfa/Kg a été possible grâce à une réduction du DUS de 7% à 5% du prix CAF de référence.

Face à la tendance baissière du prix bord-champ, liée à la pandémie de la Covid-19 qui a entraîné une baisse du prix des amendes, le gouvernement ivoirien a apporté un appui à la filière cajou à travers l’octroi d’une subvention de 100 Fcfa puis 200 Fcfa/Kg pour maintenir le prix aux producteurs.

Cet appui s’est établi à un montant total de 34,2 milliards Fcfa qui a permis l’enlèvement de 264.985 tonnes de noix de cajou au prix minimum. En plus, une subvention de 168 Fcfa par Kg a été accordée pour aider à combler le déficit de compétitivité des consommateurs locaux, soit un total provisoire de 3,264 milliards Fcfa perçus par 11 transformateurs qui ont produit et commercialisé 4060 tonnes d’amende, équivalent à 20 400 tonnes de noix brutes.

Au terme de la campagne 2020, une production de 848 700 tonnes a été commercialisée contre 634 631 tonnes en 2019 soit une hausse de 33%. En outre, avec le prix moyen bord-champ de 350 Fcfa par Kg, 297 milliards Fcfa ont été distribués aux producteurs contre 238 milliards Fcfa en 2019.

Afin de consolider les acquis de la réforme de la filière, le Conseil a décidé notamment de la poursuite du mécanisme de soutien aux acteurs nationaux pour renforcer leur capacité de mobilisation de financement.

Le Conseil a instruit les services chargés de la protection des frontières à l’effet de prendre toutes les mesures de lutte contre la fuite des noix par les frontières terrestres. Malgré ces mesures qui incitent à l’optimisme, la campagne a été fortement perturbée par les effets de la pandémie de la Covid-19.

Maroc : l’édition 2021 du Salon international de l’agriculture annulé en raison du contexte sanitaire actuel

Le Conseil d’administration du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) de Meknès, réuni en mode visioconférence, a décidé l’annulation de l’édition 2021 de ce salon, annonce un communiqué du ministère marocain de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.Cette décision intervient en raison du contexte sanitaire actuel et des différentes mesures prises par les autorités pour endiguer la pandémie du COVID-19, notamment l’interdiction des grands rassemblements et les restrictions des déplacements internationaux, explique le ministère.

Rappelons que ce grand événement du monde agricole draine pas moins de 900.000 visiteurs et la présence de 1.400 exposants de 65 pays chaque année.

A ce jour, le Maroc enregistre 463.706 cas confirmés, dont 8.076 décès. Lundi, le Royaume a signalé son premier cas de la nouvelle souche du coronavirus.

Un appui de la BIDC pour le développement de la riziculture en Côte d’Ivoire

La Banque d’investissement et de développement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (BIDC) et le ministère ivoirien de la promotion de la riziculture ont procédé à la signature d’un accord-cadre qui porte sur le financement de l’irrigation et l’aménagement des parcelles pour le développement de la riziculture en Côte d’Ivoire.Selon  une note d’information transmise lundi à APA, cet accord de financement a été paraphé en marge d’une mission effectuée par Gaoussou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la riziculture à Lomé (Togo) du 15 au 16 janvier dernier où il a participé à un atelier de la BIDC.

 Par ailleurs, une convention de coopération entre cette institution financière et le ministère ivoirien de la promotion riziculture a été signée à cette occasion. « Les discussions ont également porté sur diverses structurations et stratégies financières dans l’irrigation, l’aménagement mais aussi l’accompagnement du secteur privé ivoirien »,  souligne également la note.

 « Cet atelier a permis de voir l’importance des moyens à mettre en place, ainsi que celle des investissements à faire pour que l’autosuffisance (en riz) soit une réalité », a dit le ministre Gaoussou Touré.

De son côté Mabouba Diagne, le Vice-président de la BIDC, a félicité le gouvernement ivoirien pour avoir créé un ministère pour la promotion de la riziculture.

  « Les discussions techniques qui se sont déroulées entre la délégation du ministère, les leaders de pôle et les dirigeants de la banque, motivent d’avantage la BIDC à accompagner la Côte d’Ivoire dans sa quête d’autosuffisance en riz », a assuré M. Diagne.

Bras financier de la CEDEAO, la BIDC contribue à l’essor économique de l’Afrique de l’Ouest à travers le financement des partenariats public-privé de la CEDEAO.

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être autosuffisant en riz de bonne qualité avant 2025, a mis en place une stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) sur la période 2020-2030. Le pays importe près de 1,5 million de tonnes de riz par an d’un coût d’environ 350 milliards FCFA.

Côte d’Ivoire: des prescripteurs formés sur l’utilisation des produits phytosanitaires

Des prescripteurs ont été formés dans dix modules dont l’utilisation rationnelle des produits phytosanitaires » du 11 au 15 janvier dernier à l’initiative de «Croplife Côte d’Ivoire » et ses partenaires, à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne.

Selon une note d’information transmise dimanche à APA, cette formation qui a également porté sur la  «Gestion intégrée de la fertilité des sols », et « l’Hygiène publique » a regroupé 20 revendeurs, 40 prescripteurs et 15 applicateurs.

 « Nous avons grâce aux expériences relatées par les uns et les autres, pu capter des informations capitales pour une régulation optimale de l’activité phytosanitaire », a indiqué Angèle Yao, la première responsable de la Direction de la protection des végétaux du contrôle et de la qualité (Dpvcq) du ministère ivoirien de l’Agriculture et du développement rural dans un discours prononcé lors de la cérémonie de clôture de cette session de formation.

Pour sa part, Olga Kouassi, la directrice du Bureau norme audit ( BNA) a estimé que   « cette formation trouve toute sa pertinence dans un contexte marqué par la méconnaissance dévastatrice des produits phytopharmaceutiques ».

 Poursuivant, elle a indiqué que son institution, en tant qu’organisme de certification, côtoie régulièrement cette problématique de mauvaise utilisation des pesticides dans le cadre de ses activités de certification en Afrique de l’Ouest et centrale et s’emploie, selon ses possibilités, à apporter sa contribution pour la lutte contre les mauvaises pratiques.

De son côté, Bama Yao, le directeur régional de Croplife Afrique de l’ouest, du centre et du moyen Orient a soutenu que des  « idées fortes » se sont dégagées à l’issue de cette session de formation.

Il s’agit notamment de  la gestion efficace des emballages vides de pesticides, de la notion de triple rinçage, du financement durable et des perspectives de coopération.

Signature d’un accord pour fournir des engrais spécialisés aux riziculteurs ivoiriens

Le ministère ivoirien de la promotion de la riziculture a signé jeudi à Abidjan lors d’une cérémonie, une convention tripartite avec Yara Côte d’Ivoire et Bayer West central Africa, deux géants internationaux exerçant dans le domaine de l’agriculture, pour approvisionner les riziculteurs ivoiriens en engrais spécialisés et en produits phytosanitaires.

«Cette signature de partenariat est très importante pour la Côte d’Ivoire. Ce partenariat va permettre de résoudre le problème d’approvisionnement des riziculteurs en engrais et en produits phytosanitaires », a souligné Gaoussou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la riziculture dans un discours prononcé à cette occasion.

Poursuivant, il a indiqué que l’autosuffisance alimentaire est un  « enjeu fort » pour la Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être l’un des plus grands exportateurs africains de riz à l’horizon 2030.

 « Ces deux entreprises maîtrisent parfaitement tout ce qu’il faut pour le développement de l’agriculture », a-t-il estimé réaffirmant l’un des objectifs de son département ministériel qui est de passer d’une riziculture traditionnelle à une riziculture moderne en Côte d’Ivoire.

Avant lui, Kanigui Yéo, le directeur général de Yara Côte d’Ivoire, a assuré de la volonté de son entreprise à contribuer au développement économique de la Côte d’Ivoire.  «Nous venons avec des engrais spécialisés et des semences pour les riziculteurs ivoiriens. Nous venons également pour les former», a dit M. Yéo.

Il a ajouté que cette signature de partenariat n’est que le début d’une collaboration afin d’œuvrer à ce que la Côte d’Ivoire devienne autosuffisante en riz d’ici quelques années.

De son côté, Olivier Gierlichs, L’administrateur général de Bayer West central Africa a affirmé  que  « nous souhaitons fournir des produits de protection des plantes et également former les riziculteurs aux bonnes pratiques agricoles ». 

« Notre objectif est d’investir sur le long terme en Côte d’Ivoire. Nous sommes convaincus du potentiel de la Côte d’Ivoire car tout est là pour réussir  », a soutenu M. Gierlichs.

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être autosuffisant en riz de bonne qualité avant 2025, a mis en place une stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) sur la période 2020-2030. Le pays importe près de 1,5 million de tonnes de riz par an d’un coût d’environ 350 milliards FCFA.

Cacao ivoirien: une « grève illimitée » contre le blocage de la commercialisation annoncée

Trois organisations syndicales de la filière cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, annoncent une « grève illimitée » à partir de lundi pour protester contre le blocage de la commercialisation de leurs produits.

Dans un préavis de grève adressé au ministre de l’Agriculture et du développement rural, ces trois organisations syndicales indiquent être confrontées, depuis le 17 novembre 2020 à un blocage de la commercialisation de leurs produits.

Il s’agit du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire (SYNAPCI), de l’Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (ANAPROCI) et du Syndicat national des exploitants agricoles de Côte d’Ivoire (SYNEAGRI-CI).

Joint au téléphone, mercredi, Kanga Koffi, le président de l’ANAPROCI, a déclaré que « la grève est maintenue et elle aura bel et bien lieu à partir du lundi 18 janvier 2021 », ajoutant que les gens vont constater comment cela va se mener, sans autres précisions.

Ces trois organisations professionnelles agricoles (OPA) qui clament avoir « interpellé les autorités compétentes », disent « constater que le problème de la commercialisation demeure, pire, elle s’est aggravée et devient préoccupante ».

Elles notent que le prix bord champ, fixé à 1.000 Fcfa/Kg, « n’est pas respecté dans la quasi-totalité des zones de production de café-cacao ». Selon des producteurs, le kilogramme est cédé à 850 Fcfa ou 900 Fcfa.

Le blocage de la commercialisation est notamment dû au fait que les exportateurs ne prennent presque plus le cacao des producteurs, ce qui constitue un énorme préjudice pour eux, dans un contexte marqué par ailleurs par la Covid-19.

Les producteurs regroupés au sein de ces faîtières attendent un soutien du Conseil café-cacao, l’organe de régulation de la filière. Ils souhaitent le paiement des arriérés du report de stock de la campagne 2016-2017, suite à la mévente du café-cacao sur le marché mondial.

En outre, ces trois syndicats dénoncent « un appui clanique de certaines OPA par le Conseil café-cacao en violation des dispositions fixant les règles relatives à la commercialisation du café-cacao et à la régulation de la filière ».

Moussa Koné, président du SYNAPCI, à l’instar des autres leaders syndicaux, reproche aux autorités compétentes « une mauvaise gestion des acquis des producteurs de café-cacao et des fonds alloués à certaines de ces sociétés, à savoir la SIFAC-COOP » et d’autres structures.

La Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent plus de 60% de la production mondiale de cacao, ont mis en place un mécanisme de Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars, visant à relever le revenu des paysans.

Des industriels, des chocolatiers et des négociants ont, selon le Conseil café-cacao, commencé à faire un jeu » et user des « stratégies » pour ne pas payer le Différentiel de revenu décent, un mécanisme visiblement grippé par la pandémie de Covid-19.  

Des producteurs de cacao en Côte d’Ivoire, qui reprochent à des industriels de « contourner » le mécanisme de différentiel de revenu décent, ont menacé début décembre 2020 à Yamoussoukro, de « boycotter » leur programme de durabilité.  

Signature d’une convention pour digitaliser l’économie agricole en Côte d’Ivoire

Une convention dont l’un des objectifs est de digitaliser l’économie agricole en Côte d’Ivoire a été signée, lundi à Abidjan par la Fédération des sociétés coopératives du vivrier de Côte d’Ivoire ( FENASCOVICI) et une compagnie de téléphonie mobile.

« Nous avons compris très tôt la nécessité de s’engager dans la voie de l’autonomisation de la femme et ce, dans un contexte où elles constituent la cheville ouvrière et le socle des familles. Nous avons décidé de tisser des partenariats solides avec le monde agricole afin de digitaliser l’économie agricole», a expliqué Djibril Ouattara, le directeur général de MTN Côte d’Ivoire.

 Par ailleurs, il a indiqué qu’à travers ce partenariat, sa société va aider cette fédération du secteur du vivrier à automatiser les modes de paiement et permettre aux bénéficiaires de bénéficier de  «services financiers adaptés  ».

En outre, a ajouté M. Ouattara, cette convention permettra aux membres de cette fédération de bénéficier des offres téléphoniques (appels, SMS) adaptées. En retour, Colette Irié Lou, la présidente de la FENASCOVICI a dit sa gratitude à cet opérateur de téléphonie mobile.

 « C’est un mariage qui est scellé. Nous allons honorer cet engagement avec vous », a promis Mme Irié Lou, appelant à une modernisation du secteur du vivrier en Côte d’Ivoire. Créée en 1998, la FENASCOVICI qui regroupe des acteurs  du secteur vivrier en Côte d’Ivoire, revendique environ 400 000 membres.

Sénégal: plaidoyer pour les assises de l’arachide (experts)

Plusieurs experts recommandent la tenue des assises de la filière arachidière au Sénégal.« Des assises de l’arachide et la mise en place d’un observatoire indépendant de cette filière s’imposent », estiment-ils dans une note transmise à APA.

Faisant la synthèse de leur panel sur la campagne de commercialisation de l’arachide, ils plaident également pour une meilleure « gouvernance de la filière arachide », en réorganisant l’interprofession des acteurs.

Organisé par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), ce panel a été animé, entre autres, par Ousmane Ndiaye, directeur général de l’ASPRODEB, Nicolas Brugvin, directeur général de la COPEOL et Habib Thiam, président de COPEGA.

Les panélistes justifient leur plaidoyer par le fait que les textes régissant la filière arachide sont obsolètes et en déphasage avec les changements structurels survenus ces deux dernières décennies.

« Une révision de la réglementation en conformité avec l’environnement actuel s’impose », indiquent-ils, demandant un consensus autour des statistiques agricoles pour guider les politiques publiques et la prise de décisions.

Selon les prévisions du Gouvernement, le Sénégal a produit cette année 1,8 million de tonnes d’arachide contre 1,4 million de tonne lors de la campagne précédente.

La campagne de commercialisation qui a débuté officiellement le 23 novembre 2020 doit s’achever le 25 mai 2021. Le prix du kilogramme d’arachide initialement fixé à 250 F CFA est passé à 285 F CFA.

Signature à Abidjan d’un accord pour l’accès au crédit agricole

Le ministère ivoirien de la promotion de la riziculture a signé mercredi à Abidjan un protocole d’accord avec Callivoire, une société qui fournit des solutions agricoles, en vue de faciliter le crédit agricole aux riziculteurs ivoiriens et contribuer in fine à l’autosuffisance en riz de la Côte d’Ivoire avant 2025.

« L’un des problèmes importants de la riziculture, c’était que les agriculteurs n’avaient pas accès au crédit. Aujourd’hui avec les différents accords que nous venons de signer et avec celui d’aujourd’hui, nous avons l’assurance que cette société nous ( les riziculteurs) fera des  crédits pour qu’on paie à la récolte», a dit Gaoussou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la riziculture après la signature de cet accord. 

Par ailleurs, il a indiqué qu’au-delà de l’approvisionnement  en intrants, cette convention permettra également d’encadrer les riziculteurs ivoiriens. 

 « Tout ceci est vraiment bénéfique pour l’ensemble de la chaîne des valeurs y compris les consommateurs. Parce que nous voulons assurer aux consommateurs, du riz local de très bonne qualité », a soutenu M. Touré  ajoutant que  « nous nous employons à faire en sorte que le riz produit en Côte d’Ivoire n’ ai rien à envier aux autres riz». 

Auparavant, il a insisté que le défi de son département ministériel est de passer d’une riziculture traditionnelle à une riziculture moderne. Avant lui, Messotigui Diomandé, le directeur général de Callivoire, a réaffirmé l’engagement de sa société à aider la Côte d’Ivoire à relever le défi de l’autosuffisance en riz et à être l’un des lus grands exportateurs africains de riz.  

« Concrètement pour nous ça va être des investissements de semences en Côte d’Ivoire  avec la formation des  riziculteurs », a poursuivi M. Diomandé, soulignant qu’il s’agira également avec cet accord, de fournir des intrants et des solutions agricoles. 

Poursuivant, il a indiqué que sa société fournira aussi des programmes de formation sur les méthodes de culture intensive de riz et donnera des solutions de traitement post-récoltes  afin d’améliorer la conservation des stocks et réduire les pertes qui représentent actuellement environ 40% de la production. 

En mars dernier, la Côte d’Ivoire a adopté une stratégie nationale de développement de la riziculture ( SNDR) 2020-2030. Cette stratégie vise entre autres comme objectifs, d’assurer l’autosuffisance en riz de bonne qualité avant 2025 et faire de la Côte d’Ivoire l’un des plus grands exportateurs de riz à l’horizon 2030.

Côte d’Ivoire: la campagne café s’ouvre lundi, le prix garanti fixé à 550 Fcfa/Kg

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, a annoncé mercredi l’ouverture de la campagne de commercialisation 2020-2021 du café pour le 28 décembre 2020, avec un prix garanti aux producteurs de 550 Fcfa le Kg, à l’issue d’un Conseil des ministres.

« La campagne caféière 2020-2021 est prévue pour s’ouvrir le 28 décembre 2020. Pour cette campagne, le prix garanti aux producteurs est fixé à 550 Fcfa le Kg, compte tenu de la persistance de la baisse des cours du café et de la pandémie de la Covid-19 », a dit M. Sidi Touré, devant la presse.  

Cette décision intervient après l’adoption en Conseil des ministres d’une communication relative à la commercialisation du café. Et pour le strict respect de ce prix, le gouvernement a instruit le Conseil café-cacao, organe de régulation, à l’effet de prendre toutes les dispositions opérationnelles.

Au 30 novembre 2020, fera-t-il savoir, la Côte d’Ivoire a produit 83.003 tonnes sur l’ensemble de la campagne débutée en décembre 2019 contre 94.258 tonnes à la même période de la campagne précédente, soit une baisse de 11,94%.

Le niveau des exportations de la campagne 2019-2020, quant à lui, se situe à 80.974 tonnes contre 121.822 tonnes enregistrées sur la même période de la campagne 2018-2019, soit un fléchissement de 33,5%.  

Le prix garanti aux producteurs de 700 Fcfa le Kg la campagne précédente, avait été reconduit pour la campagne 2019-2020 en dépit de la chute des cours mondiaux du café, selon M. Touré, indiquant que « le gouvernement a consenti un effort de 32 milliards Fcfa pour offrir ce niveau de prix ».  

Le revenu brut perçu par les producteurs de café sur la campagne 2019-2020 en Côte d’Ivoire s’est établi à environ 58 milliards Fcfa contre 66 milliards Fcfa sur la campagne précédente, soit une baisse de 12%, imputable à la chute des cours de la campagne 2019-2020.

Partenariat entre Banque Atlantique et un projet agricole et d’élevage au Niger

Banque Atlantique, filiale du groupe marocain BCP, et le Projet intégré de modernisation de l’élevage et de l’agriculture au Niger (PIMELAN), ont signé une convention portant sur le modèle de Financement à coûts partagés (FCP) des acteurs des chaînes de valeur liées à ces deux filières au Niger.La signature du partenariat s’est tenue notamment le 10 novembre 2020 en présence de M. Ali Gonki, le ministre délégué chargé de l’Elevage, de Mme Joëlle Dehasse, la représentante résidente de la Banque mondiale au Niger.  

M. Issaka Hassane Karanta, le gouverneur de Niamey, était également présent ainsi que M. N’gan Coulibali, le directeur général de Banque Atlantique Niger, et M. Ali Moha, le coordonnateur du Projet Intégré de modernisation de l’élevage et de l’agriculture au Niger.

Le budget du projet est estimé à 134.9 milliards de FCFA auxquels contribueront la Société Financière Internationale (SFI), à hauteur de 6 millions USD, les bénéficiaires pour 5,9 millions USD (3,15 milliards Fcfa) et les institutions financières partenaires, dont Banque Atlantique, pour un montant total de 23 millions USD (12,29 milliards Fcfa), indique une note transmise à APA. 

L’établissement bancaire, acteur de référence du secteur financier au Niger, a été désigné comme la banque principale du projet, et devrait recevoir dans ses livres 100 millions USD (53,46 milliards Fcfa), représentant la contribution de la Banque mondiale sur la durée de ce programme. 

Cette banque soutient le projet dont l’objectif est de renforcer la productivité agricole et l’accès aux marchés pour les petits et moyens agriculteurs ainsi que les PME opérant dans l’agro-alimentaire dans les régions participant au projet.  

Le programme comporte quatre composantes à savoir, l’amélioration de la qualité des services et des politiques de soutien à l’agriculture, l’accroissement des investissements dans la production agricole, la transformation, l’accès aux marchés, l’appui à la coordination nationale (UCN) et l’intervention d’urgence contingente.

Le partenariat décrit également le mécanisme de Financement à coûts partagés de sous-projets dédiés aux activités de production, de transformation, de stockage et de commercialisation des chaînes de valeur ciblées par le programme, poursuit la note. 

Partenaire financier privilégié des politiques publiques et sectorielles, la filiale marocaine apporte son expertise en matière de financement des chaînes de valeur agricoles, à travers une offre innovante et inclusive pour l’ensemble des acteurs des filières, ainsi qu’à travers une assistance technique au profit des populations issues des zones cibles.

Accord entre le gouvernement ivoirien et la FAO pour développer les chaînes de valeur du riz

Le ministre ivoirien de la Promotion de la riziculture Gaoussou Touré et le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont signé mercredi à Abidjan un accord pour développer, au travers d’un projet, les chaînes de valeur du riz en Côte d’Ivoire.Ce projet intitulé « Renforcement de capacités et partage d’expériences pour le développement des chaînes de valeur du riz par le biais de la coopération Sud-Sud et triangulaire (CSST) », vise le partage de connaissances entre la République de Corée, les Philippines, la Tanzanie et la Côte d’Ivoire. 

D’un coût global de 1,27 million de dollars US soit 683,38 millions de Fcfa, il a pour objectif, selon le représentant de la FAO, Samy Gaiji, d’améliorer la capacité locale de production des pays bénéficiaires et de développer des chaînes de valeur du riz compétitives et inclusives.

Il vise en outre à apporter, au profit de la Côte d’Ivoire, un soutien à la Stratégie nationale de développement de la riziculture 2020-2030 (SNDR 2020-2030), et à renforcer les instituts de recherche et de formation sur le riz. 

Le projet vise également à former des formateurs chargés de diffuser les connaissances et l’expérience aux parties prenantes clés, notamment les petits exploitants agricoles en intégrant la dimension genre par l’intermédiaire d’une institution nationale désignée. 

En 2014, la République de Corée a engagé un projet quinquennal de coopération Sud-Sud qui a permis d’améliorer les chaînes de valeur du riz en Côte d’Ivoire. Mais, en dépit des activités réalisées, il reste des gaps à combler dans le secteur.

Le ministre ivoirien de la Promotion de la riziculture qui s’est réjoui de la signature de cet accord entre la FAO et l’Etat de Côte d’Ivoire, a relevé qu’il s’agit de faire des riziculteurs des agents économiques à part entière. 

L’objectif de son département ministériel, dira-t-il, est de permettre que les acteurs de la filière fassent « des affaires rentables, durables, fructueuses », car la riziculture en Côte d’Ivoire reste « traditionnelle avec moins de 0,5 ha ». Il projette de ce fait 5 ha pour chaque riziculteur. 

« Sur les superficies qui sont emblavées, il n’y a que 4% qui sont irriguées, or là où les pays ont réussi la riziculture dans le monde, on a réussi la maîtrise de l’eau », ce qui constitue un « enjeu capital », a-t-il ajouté.

Grâce à ce projet mis en oeuvre directement par la FAO sur une période de 36 mois, la Côte d’Ivoire bénéficiera d’une assistance des organisations rizicoles coréennes et internationales pour renforcer les capacités des experts nationaux, des instituts de recherche et de formation.

Dans le cadre de la  coopération technique pour le biennium 2020-2021, la FAO dégagera 150 000 dollars US (80,75 millions Fcfa) pour le financement d’un projet sur la revitalisation du système semencier du riz en Côte d’Ivoire.

Ce projet est « en cours de finalisation et sera opérationnel dans le premier trimestre de l’année 2021 », a annoncé le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, M. Samy Gaiji, assurant que son institution « restera attentive aux besoins d’assistance technique ». 

Les PM éthiopien et soudanais discutent des conflits autour des zones agricoles frontalières

Le Premier Ministre éthiopien Abiy Ahmed et son homologue soudanais Abdalla Hamdok ont eu des discussions sur fond d’informations faisant état de conflits portant sur les zones agricoles frontalières.Le bureau du Premier ministre éthiopien a déclaré dimanche que les dirigeants des deux Etats voisins avaient discuté des moyens de renforcer leurs relations de longue date pour un développement économique et social commun.

Rappelant le soutien du Premier ministre Abiy en particulier et du gouvernement éthiopien en général pendant la période de besoin du Soudan, le Premier ministre Hamdok a réitéré la solidarité de son pays avec l’Éthiopie dans les opérations de maintien de l’ordre qu’il mène au Tigré, a indiqué le bureau dans un communiqué.

Les discussions entre les deux dirigeants ont débouché sur la signature d’un accord sur plusieurs questions d’intérêt mutuel, selon le cabinet du Premier ministre.

APA a appris que la tension était de plus en plus forte à la frontière entre des deux pays d’Afrique de l’Est au sujet des droits de propriété des zones agricoles, qui sont actuellement détenus par les agriculteurs éthiopiens.

« Les soldats soudanais nous ont expulsés de nos terres agricoles où nous labourons depuis des générations », ont confié des victimes à APA sous couvert de l’anonymat.

Les rapports indiquent, cependant, que l’armée soudanaise a déployé ses troupes dans les zones agricoles frontalières de Gadaref qui étaient contrôlées depuis plus de deux décennies par les milices éthiopiennes.

« Les forces de l’armée soudanaise ont continué d’avancer vers les zones frontalières occupées à Al-Fashaqa, lors de la reprise de la région de Kurdie, après avoir expulsé les agriculteurs éthiopiens », ont déclaré des sources militaires au journaliste du Sudan Tribune à Gadaref.

Les forces de la sixième infanterie ont regagné la région de Jebel Tayara dans la localité orientale de Qallabat, à l’est de la région de Sondos, a ajouté le responsable de l’armée soudanaise.

En mai dernier, l’armée et les miliciens éthiopiens se trouvaient dans la région de Jebel Tayara et ont bombardé l’armée soudanaise dans la région d’Anfal.

A l’époque, l’armée soudanaise avait déclaré avoir combattu les troupes éthiopiennes et non des miliciens.