Le Barreau américain honore le président de la BAD

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Akinwumi Adesina, s’est vu décerner le prix Ronald Harmon Brown de distinction internationale, par la National Bar Association des Etats-Unis.Le prix est nommé en l’honneur de Ron Brown, le premier Afro-Américain à présider un grand parti politique américain et le premier Afro-Américain à être nommé secrétaire au commerce.

Parmi les autres lauréats figurent Alicia Hughes, responsable politique de la NBA, qui a reçu la plus haute distinction de l’organisation, Hajia Alima Mahama, ambassadrice de la République du Ghana aux Etats-Unis, et Kamil Olufowobi, le directeur général de Most Influential People of African Descent, MIPAD.

Plus de 800 avocats noirs, dont 20 anciens présidents de la National Bar Association, et plusieurs élus ont assisté à ce gala en cravate noire. Une discussion animée entre le président de l’Association nationale du barreau, Carlos Moore, et Fred Gray, 91 ans, légendaire avocat en chef du mouvement de protestation pour les droits civils, a donné le ton de la soirée.

Selon le communiqué de la BAD, M. Moore a cité le rôle transformateur d’Adesina à la tête de la Banque africaine de développement et en tant qu’ancien ministre nigérian de l’Agriculture.

En recevant le prix, Adesina a fait l’éloge du regretté Ron Brown comme étant une figure inspirante, qui croyait que « chaque idée était une impossibilité, jusqu’à ce qu’elle naisse ».

En tant que président du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Adesina a déclaré que lui et son équipe avaient entrepris d’accomplir ce qui semblait impossible. Il s’agit notamment de la plus grande augmentation générale du capital de l’histoire de la banque, qui est passée de 93 à 208 milliards de dollars d’une stratégie de développement transformatrice High5 qui a eu un impact sur 335 millions d’Africains en six ans ; et de la création de l’Africa Investment Forum, le premier marché d’investissement du continent, qui a attiré 110 milliards de dollars d’intérêts d’investissement en Afrique, en trois ans.

En 2021, la Banque africaine de développement a été classée meilleure institution financière multilatérale au monde. En 2022, la Banque africaine de développement a été classée comme l’institution la plus transparente au monde, par Publish What You Fund, en termes d’opérations souveraines.

Adesina, qui a dédié le prix à son épouse Grace– « son inspiration et son plus grand soutien », a déclaré : « Je remercie l’ensemble de mon personnel et la direction de la Banque pour leur travail exceptionnel, ainsi que notre Conseil d’administration pour son incroyable soutien. Ils donnent vie à nos idées ; ils transforment les impossibilités en possibilités ».

La National Bar Association a été fondée en 1925 et constitue le plus ancien et le plus grand réseau national d’avocats et de juges majoritairement afro-américains. Elle représente les intérêts d’environ 65.000 avocats, juges, professeurs de droit et étudiants en droit.

La NBA est organisée autour de 23 sections de droit substantiel, dix divisions, 12 régions et 80 chapitres affiliés à travers les Etats-Unis et le monde.

Une gestion « singulière » a permis au Maroc de surmonter les effets de la crise pandémique

A toute crise, mesures exceptionnelles. Et le Maroc a pu grâce à une gestion « singulière » de surmonter des effets de la crise liée à la Covid-19, qui se sont fait sentir dans tous les secteurs économiques et sociaux a affirmé, samedi à Rabat, le Roi Mohammed VI. »Nous avons surmonté cette conjoncture difficile par une gestion singulière », a affirmé le Souverain dans son discours à l’occasion de la Fête du Trône.

Il a rappelé que de larges franges de la population, notamment pauvres ou en situation de précarité, ont été fortement touchées socialement et économiquement, mais l’Etat a supporté le coût exorbitant de la lutte contre la pandémie en accordant des aides matérielles directes aux familles nécessiteuses et en apportant du soutien aux secteurs touchés.

L’Etat a également assuré un approvisionnement régulier et suffisant en denrées de première nécessité dans toutes les régions du pays, a encore ajouté le Roi.

Par ailleurs, le Souverain a fait observer que nonobstant le coût onéreux du vaccin, le Maroc a été, de l’avis de tous, l’un des premiers pays à prendre la judicieuse initiative de se le procurer et de le mettre gratuitement à la disposition des citoyens et des étrangers résidant au Maroc.

Il a, dans ce contexte, rappelé la mise en œuvre du grand projet de généralisation de la protection sociale et de mise à niveau du système de santé, ainsi que le lancement de plusieurs projets qui visent à atteindre la souveraineté sanitaire et à assurer la sécurité et la sûreté des citoyens.

Ainsi, affirme-t-il, en moins d’une année, le nombre des travailleurs non-salariés et l’effectif de leurs familles bénéficiant de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) ont franchi la barre des six millions d’adhérents.

De plus, à la fin de l’année en cours, le chantier de la couverture sanitaire obligatoire sera parachevé, s’élargissant aux bénéficiaires du Régime d’Assistance Médicale (RAMED), a assuré le Souverain.

Il a exprimé sa détermination à mettre en œuvre à la fin de 2023 le projet de généralisation graduelle des allocations familiales, « conformément au planning arrêté ».

Ce projet solidaire d’intérêt national, explique le Souverain, bénéficiera à environ sept millions d’enfants, en particulier à ceux qui appartiennent à des familles pauvres ou en situation de précarité et à trois millions de ménages n’ayant pas d’enfants en âge de scolarité.

A cette fin, le Roi a appelé à « l’opérationnalisation diligente » du Registre Social Unifié (RSU), considéré comme le principal mécanisme pour l’octroi d’un soutien efficace.

Côte d’Ivoire: les travaux du pont de Cocody bientôt achevés

L’infrastructure qui comprend un pont routier à haubans doit relier les communes de Cocody et du Plateau.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, disposera bientôt de son cinquième pont. Selon le Premier ministre, Patrick Achi, les infrastructures de base du pont de la baie de Cocody qui doit relier cette commune de l’Est d’Abidjan à celle du Plateau, centre des affaires, seront achevées en fin 2022.

« Normalement », les infrastructures de base du projet devraient être « achevées d’ici à la fin de l’année », a déclaré M. Patrick.

Le chef du gouvernement ivoirien a souligné qu’après les travaux du pont à haubans, les développeurs interviendront pour « aménager ces zones pour leur donner de la beauté qu’on attend tous d’elles et qui vont se faire à partir du mois de janvier (2023) ».

Selon Patrick Achi, ce chantier comprend un certain nombre de composantes, la première étant celle de l’embouchure de Grand Bassam.

« Quand le fleuve de la Comoé vient dans la mer, il y a donc une embouchure où se fleuve passe mais qui était bouchée. Il fallait donc ouvrir cette embouchure, sinon l’eau qui vient chargée de tout ce qu’on peut imaginer de l’intérieur du pays rentre dans la lagune », a-t-il expliqué aux journalistes, jeudi 28 juillet 2022, lors d’une visite de chantiers du pont baie de Cocody.

La deuxième composante de ce projet concerne le carrefour de l’Indenié qui, à son avis, permet d’éviter les embouteillages et les inondations.

« Le pont de la baie de Cocody vient régler le problème de l’embouteillage parce que tous ceux qui venaient du Plateau et qui ne pouvaient pas descendre sur le Boulevard lagunaire étaient obligés de retourner par l’Indenié, ce qui créait des bouchons », a poursuivi Patrick Achi.

Qualifiant la baie de Cocody de « lieu mythique » doté « d’une beauté sublime », le Premier ministre a indiqué qu’il est prévu sur le site « une zone pour une marina où on pourra avoir des bateaux, des loisirs, des jeux, et une superficie rectangulaire destinée restaurants, cafés et magasins ».

« Ce sera, a-t-il promis, un lieu de tourisme. Il y aura également des habitations dans certains endroits ».

Chute de la croissance économique du Malawi

L’estimation initiale de la croissance annoncée par le gouvernement au début de l’année était de 4%.Le taux de croissance économique du Malawi devrait décélérer à 1,7% en 2022 en raison de la guerre Russie-Ukraine, le changement climatique et la pénurie de devises étrangères, a déclaré vendredi la Banque centrale du pays.

Le gouverneur de la Reserve Bank of Malawi (RBM), Wilson Banda, a déclaré qu’après avoir montré des signes d’une reprise prometteuse, l’économie nationale connaît un ralentissement.

« Sur une base préliminaire, la croissance économique devrait ralentir à 1,7% en 2022, contre une croissance estimée à 3,9% en 2021, reflétant l’impact des pluies irrégulières enregistrées dans certaines parties du pays ; les tempêtes tropicales Ana et Gombe qui ont frappé de janvier dernier ; la faible offre de devises étrangères ; et l’impact de la guerre Russie-Ukraine qui ont entraîné une production sectorielle plus faible que prévu », a déclaré Banda.

Les tempêtes tropicales Ana et Gombe qui ont frappé ce pays d’Afrique australe ont affecté sa production agricole et paralysé sa production d’électricité. A ces dernières, s’ajoute le conflit russo-ukrainien qui a fait grimper les prix du carburant et des denrées alimentaires dans le monde entier.

« L’économie nationale a été durement touchée par l’escalade des tensions géopolitiques entre la Russie et l’Ukraine, car les engrais et le pétrole sont des importations stratégiques pour le Malawi », a poursuivi le gouverneur de la Banque centrale, Wilson Banda.

Les prix mondiaux élevés de ces produits de base ont contribué à une augmentation de 191 millions de dollars des importations, qui ont atteint 762,2 millions de dollars au cours du deuxième trimestre de 2022.

Cette hausse intervient dans le contexte d’une baisse de 14,3 millions de dollars des recettes d’exportation, qui ont atteint 168,7 millions de dollars.

La balance commerciale du Malawi s’est donc détériorée, passant de 456,6 millions de dollars au cours des trois mois précédents à moins 593,5 millions de dollars au cours du deuxième trimestre.

L’inflation a atteint une moyenne de 19,4% au cours du deuxième trimestre, contre 13,1% au cours des trois mois précédents.

L’Ethiopie va vendre de l’électricité au Kenya

Les deux pays voisins d’Afrique de l’Est ont signé un accord d’achat d’électricité.L’accord devrait stimuler les exportations annuelles d’énergie de l’Ethiopie, qui vend actuellement de l’électricité au Soudan et à Djibouti. Ces deux nations voisines ont importé 1.700 GWh d’électricité au cours des douze derniers mois.

De hauts responsables de l’Ethiopian Electric Power (EEP) et de la Kenya Power and Lighting Company Plc ont signé l’accord d’achat d’électricité (PPA) mercredi 27 juillet 2022.

Conformément à l’accord, l’Ethiopie exportera 200 mégawatts d’énergie au Kenya dans une première phase, un volume qui devrait passer à 400 mégawatts prochainement.

L’accord fait suite à l’achèvement du projet d’autoroute de l’électricité Kenya-Ethiopie, d’un montant de 1,26 milliard de dollars, qui prévoit l’installation d’une ligne de transport d’électricité de 1.068 km de long et de deux stations de conversion CA/CC aux deux extrémités.

Le projet garantira l’accès à une énergie fiable et abordable à environ 870.000 à 1,4 million de foyers kenyans, dont 18% sont situés dans des zones rurales, a déclaré le ministère éthiopien des Finances.

« La transmission expérimentale de l’électricité commencera dans quelques semaines », a révélé le ministère, avant le lancement prévu de l’exportation d’électricité à pleine capacité en novembre 2022.

Selon lui, le projet ajouterait également un autre nouveau marché d’exportation pour l’EEP en Afrique qui pourrait « générer un montant important de revenus » pour la société de production d’électricité appartenant au gouvernement.

Au cours de l’exercice budgétaire 2021/22 qui vient de s’achever, les exportations d’électricité vers le Soudan et Djibouti ont rapporté plus de 95,5 millions de dollars, soit 2% des recettes annuelles de l’Ethiopie provenant des exportations.

Parité euro-dollar : quelles implications pour la zone franc ?

La dépréciation de l’euro face au dollar américain est un couteau à double tranchant pour les pays africains qui utilisent le Franc CFA comme monnaie d’échange.L’euro, lancé en 2002, a connu une chute historique face au dollar le 12 juillet dernier. Désormais, les deux devises ont une parité unitaire. Ce qui n’était plus arrivé depuis fort longtemps. La faible perspective de croissance dans la zone euro, les enjeux géopolitiques liés à la guerre en Ukraine, les politiques monétaires et la spéculation sont entre autres raisons expliquant cet état de fait.

Cette situation, bien qu’exogène au continent noir, n’est pas sans conséquences pour certaines de ses économies notamment celles qui utilisent le Franc CFA. Cette monnaie est en effet indexée sur la monnaie européenne pour une parité fixe (1 € ≃ 650 F CFA). Les pays de la Zone Franc ont ainsi la particularité d’évoluer dans un système où leurs monnaies (le XOF, le XAF et le Franc comorien) ont un pouvoir d’achat qui ne varie pas en euro. La dépréciation de celui-ci par rapport au dollar induit mécaniquement une perte de valeur pour elles face à la devise américaine.

Pour apprécier les conséquences de cette nouvelle donne, Patrick-Nelson Daniel Essiane, le chef de la section de suivi des conditions économiques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et chef de la section de l’inflation et de l’emploi, estime qu’il est important de garder à l’esprit la structure du commerce extérieur des pays concernés.

Lorsque l’un de ces Etats échange avec un pays étranger ayant une monnaie différente de la sienne, explique l’économiste camerounais, les deux parties doivent s’accorder sur les conditions de cette transaction : la quantité à échanger, le lieu de livraison, le délai et le prix. Or, pour définir ce dernier, dit-il, les deux parties doivent s’accorder sur la devise qui figurera sur le contrat.

Le commerce international est régi par le dollar. Les exportations des biens des pays en développement sont souvent libellées dans cette devise. Les contrats signés bien avant la montée en puissance de la monnaie américaine devraient ainsi engranger plus d’argent pour la même quantité de biens vendus.

« En économie, on dira qu’il y a un effet prix sur la valeur des recettes. Les recettes de l’exportateur augmentent quand la monnaie dans laquelle est libellée le contrat s’apprécie », souligne M. Essiane. Dans ce même scénario, les détenteurs de dollars peuvent acquérir plus d’actions, de biens et services dans un pays utilisant l’euro ou une monnaie qui a un taux de change fixe avec celui-ci. Leur pouvoir d’achat sera plus conséquent dans ces pays après la dépréciation de l’euro, « ce qui peut potentiellement générer plus d’activités ».

Risque d’inflation

Si l’on est tenté de croire que la situation actuelle est profitable aux pays de la Zone franc, le spécialiste des questions économiques fait savoir que « rien n’est aussi simple ». Les Etats africains importent l’essentiel des biens et services qu’ils consomment. Le dollar étant la monnaie du commerce international, les importateurs du continent noir vont faire face à un renchérissement de leur facture consécutif à la dépréciation de l’euro (et donc du F CFA).

« Si au 15 juillet 2021 l’importateur achetait 1 tonne de riz à 1000 dollars, la facture en F CFA lui reviendrait à 550.000 F CFA. Par contre, le 15 juillet 2022, cette même tonne de riz, au même prix de 1000 dollars, lui reviendra à 655.000 FCFA. Si cet importateur doit revendre ce riz sur le marché et conserver sa marge bénéficiaire, il va répercuter cette augmentation du prix à l’importation sur le consommateur. Conséquence : un riz plus cher sur le marché », note Patrick-Nelson Daniel Essiane, par ailleurs économiste à la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC).

A l’en croire, cette inflation est d’autant plus forte que la part des importations facturées dans une autre devise que l’euro est grande et qu’il n’y a pas de substitut local aux biens importés. A noter également qu’avec plus d’inflation, le pouvoir d’achat des ménages dont les revenus ne sont pas indexés sur l’évolution des prix diminuerait davantage. La parité étant fixe entre la monnaie européenne et le Franc CFA, ce phénomène aurait toutefois pu être évité si l’importateur avait fixé la devise du contrat d’importation en euro, relève-t-il.

Les Finances publiques pas épargnées

Elles seront particulièrement affectées par cette prise de valeur du dollar par rapport à l’euro. L’appréciation de la monnaie américaine va permettre d’augmenter la rente sur les exportations des matières premières. On devrait aussi assister à une hausse des recettes budgétaires grâce à un potentiel supplément d’activités.

Au même moment, les dépenses devraient augmenter du simple fait que les biens importés payés par les gouvernements (voitures, consommables de bureau…) et les subventions à la consommation de biens importés (carburant, intrants agricoles…) vont devenir plus chers.

« Si les dépenses augmentent plus vite que les recettes, cela pourrait accroitre le niveau de la dette publique. De même, la quantité de F CFA nécessaire pour rembourser la dette contractée en dollars sera plus élevée… », signale le fonctionnaire de la BEAC. En somme, souligne l’économiste camerounais, il est assez complexe de tirer une conclusion tranchée sur le phénomène d’appréciation du dollar. L’impact dépend en grande partie de l’importance des échanges libellés dans cette devise.

Toutefois, un risque assez important pèse sur l’inflation. Une dépréciation continue de l’euro, avec la configuration actuelle de la structure des échanges, réduirait considérablement le pouvoir d’achat des ménages pour des gains d’activité assez faibles, alerte-t-il. « La dépréciation de l’euro fait et fera des gagnants et des perdants. Ça dépendra toujours de quel côté de l’échiquier économique chacun se situera », conclut Patrick-Nelson Daniel Essiane.

Un incendie perturbe la fourniture d’électricité à Abidjan

L’incident s’est produit au poste de Yopougon 1, à Abidjan.Retour à la normale dans la fourniture d’électricité à Abidjan. Selon la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), l’incendie qui a perturbé, ce jeudi, la fourniture du courant dans des communes de la capitale économique ivoirienne et de l’intérieur du pays a été maîtrisé.

« Ce jeudi 21 juillet 2022, un incendie au poste de Yopougon 1, a occasionné une perturbation de la fourniture de l’électricité dans quelques communes d’Abidjan et de l’intérieur du pays », explique la CIE dans un communiqué reçu à APA.

Elle conclut : « L’incendie a été maitrisé. La situation est sous contrôle. Nos techniciens sont mobilisés pour un retour à la normale dans les meilleurs délais ».

« Il est temps pour l’Afrique de récolter les fruits de ses innombrables potentialités » (Bourita)

« Il est temps pour l’Afrique de récolter les fruits de ses innombrables potentialités et de sa jeunesse dynamique, et de jouer son rôle central et naturel sur la scène internationale et dans les évolutions majeures qui s’opèrent au niveau mondial », a insisté le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Hicham Alaoui, envoyé spécial — Dans une allocution à l’ouverture de ce Sommet, organisé en partenariat avec le « Corporate Council on Africa » (CCA), autour du thème « construire ensemble l’avenir », le ministre marocain a souligné la nécessité d’œuvrer ensemble pour construire une économie africaine tournée vers l’avenir, qui tire sa force de son intégration dans le système commercial mondial et les chaînes de valeur internationales.

 « Une économie saine et solide qui accorde la priorité à l’industrialisation, à l’emploi et à la création de valeur, afin d’assurer à notre Continent la place qui lui échoit sur la carte de l’économie mondiale », a-t-il enchaîné, ajoutant que cela passe par deux conditions : d’une part, les pays africains sont appelés à mener des réformes économiques nécessaires pour créer un climat d’affaires approprié alors que le secteur privé doit jouer son rôle national, et d’autre part, la mobilisation des partenaires internationaux de l’Afrique pour accompagner les programmes de développement mis en place par les pays du Continent.

Le succès des partenariats de l’Afrique avec les acteurs internationaux ne se mesure pas à travers le nombre des programmes et des réunions, mais à travers le nombre de projets concrets qui en découlent et leur impact réel sur les processus de développement des pays du Continent, a fait observer le ministre.

M. Bourita a, en outre, mis l’accent sur la nécessité d’accorder une importance particulière au financement des petites et très petites entreprises, suggérant, dans ce sens, la mise en place d’un mécanisme de suivi de la mise en œuvre des projets issus du partenariat, et l’instauration de facilités d’accès aux financements.

Et de conclure que les relations afro-américaines disposent actuellement de toutes les perspectives et potentialités à même de leur permettre d’apporter une contribution qualitative à l’essor commun du Continent africain, exprimant son espoir de voir cette réunion constituer « un tournant majeur » dans le processus du partenariat afro-américain dans le domaine des affaires, du commerce et de l’investissement.

Washington réitère son engagement à promouvoir une croissance « inclusive et durable » en Afrique

La vice-présidente des États-Unis, Mme Kamala Harris, a mis en avant, mercredi à Marrakech, l’engagement de son pays à contribuer à la promotion d’une croissance économique « inclusive et durable » en Afrique.Hicham Alaoui, envoyé spécial — « Depuis octobre dernier, les États-Unis ont promis plus de 7 milliards de dollars d’aide humanitaire et de sécurité alimentaire à l’Afrique, avec pour objectif de promouvoir une croissance économique inclusive et durable, développer les flux de capitaux et promouvoir l’esprit d’entreprenariat et d’innovation, à travers le continent », a-t-elle souligné dans un message vidéo diffusé lors de l’ouverture des travaux de la 14è édition du Sommet des affaires USA-Afrique.

Elle a, par ailleurs, rappelé que l’Afrique est le continent qui connaît la croissance la plus rapide au monde, notant à cet effet, que d’ici 2030, le continent comptera 1,7 milliard d’habitants, soit 1,5% de la population mondiale.

« Le continent est de plus en plus jeune et connecté et la demande en matière d’alimentation, de soins de santé, d’éducation, de technologie et d’infrastructures ne fait que s’accroître » a-t-elle fait savoir.

Elle a, à cet effet, assuré que l’administration Biden-Harris s’engage à œuvrer avec le continent pour faire face à toutes ces problématiques, notamment dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).

S’attardant sur la question de l’insécurité alimentaire, la responsable américaine a exprimé la volonté des États-Unis d’augmenter en urgence la production et les exportations alimentaires au sein de l’Afrique, un défi qui s’est aggravé, selon elle, après la guerre en Ukraine.

Elle s’est également dite heureuse de voir les progrès réalisés en matière d’implémentation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), exprimant, à cet effet, la volonté de son pays de collaborer avec l’organisation pour pouvoir assurer son succès.

Et de soutenir que les États-Unis s’engagent à mettre en place tous les outils et dispositions nécessaires, y compris le développement du financement, l’assistance technique ou encore le soutien aux réformes juridiques et réglementaires, dans l’optique d’aider l’ensemble des partenaires africains à prospérer et à aller de l’avant.

Par ailleurs, la vice-présidente a annoncé la tenue d’un sommet entre les États-Unis et plusieurs dizaines de pays africains en décembre à Washington, pour discuter de défis allant de la sécurité alimentaire au changement climatique.

Ce sommet, prévu du 13 au 15 décembre, a-t-elle poursuivi, illustrera clairement l’engagement durable des États-Unis envers l’Afrique et soulignera l’importance des relations entre les États-Unis et l’Afrique ainsi qu’une coopération accrue sur des priorités mondiales communes.

Placé sous le sous le thème « construire ensemble l’avenir », le 14è Sommet des affaires USA-Afrique qui se poursuit jusqu’au 22 juillet, en partenariat avec le « Corporate Council on Africa » (CCA), connait la participation notamment, d’une importante délégation gouvernementale américaine, des ministres africains et des décideurs des plus grandes multinationales américaines et des milieux d’affaires africains.

ce Sommet constitue une opportunité de consolider le positionnement stratégique du Maroc, seul pays africain ayant conclu un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, en tant que hub pour l’Afrique et partenaire économique de référence pour les USA.

Au programme de ce Sommet, qui se poursuivra jusqu’au 22 juillet, figurent des dialogues de haut niveau, des sessions plénières, de panels, de tables rondes et de side-events autour des priorités du Continent en matière de sécurité alimentaire, de santé, d’agriculture, de transition énergétique, de nouvelles technologies, d’infrastructures et d’intégration des écosystèmes industriels.

Marrakech nouveau souffle du business Afrique-USA

Les yeux sont rivés ce mercredi sur Marrakech, une ville attractive et de rayonnement mondial, qui abrite la 14ème édition du Sommet des affaires USA- Afrique, sous le thème « construire ensemble l’avenir ».Hicham Alaoui, envoyé spécial — 

Ce rendez-vous n’est pas comme les autres. Et pour cause, il réunit le gotha économique américain et africain, des ministres africains et des décideurs des plus grandes multinationales américaines et des milieux d’affaires africains.

Cet conclave tenu en présentiel intervient après près de deux ans de disette événementielle à cause de la pandémie du Covid-19. C’est une occasion propice pour établir des partenariats d’affaires tripartites USA-Maroc-Afrique orientés vers l’avenir, et une opportunité de consolider le positionnement stratégique du Maroc, seul pays africain ayant conclu un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, en tant que hub pour l’Afrique et partenaire économique de référence pour les USA.

S’exprimant à l’ouverture de ce Sommet, organisé par le « Corporate Council on Africa » (CCA), Alice Albright, présidente du Millennium Challenge Corporation (MCC) a planté le décor. « ce Sommet des affaires se veut une occasion idoine pour établir de nouveaux partenariats, explorer de nouvelles opportunités et de collaborer davantage avec les partenaires africains », notant que le MCC veille à créer un « partenariat à long terme » avec ceux-ci à même de relever les défis actuels.

Selon elle, ce Sommet illustre clairement l’engagement durable des Etats-Unis envers ses partenaires africains, relevant que cet engagement sera basé sur les principes de respect mutuel et d’intérêts et de valeurs partagés avec pour objectif de renforcer les relations économiques entre les deux parties.

Elle a également mis en avant les opportunités de croissance économique en Afrique, un Continent qui connaît la croissance la plus rapide au monde, avant de mettre en avant l’intérêt grandiose de participer à ce rassemblement de dirigeants des secteurs public et privé.

De son côté, le Président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), M. Chakib Alj, a affirmé que les entreprises privées, avec le secteur public ont un rôle essentiel à jouer dans la résolution des plus grands défis de l’Afrique, liés notamment à l’énergie, à la sécurité alimentaire, à l’éducation, à la transformation numérique et à la santé, notant que les entreprises marocaines sont prêtes à travailler main dans la main avec des partenaires américains et africains afin d’accélérer cette dynamique.

Il a, en outre, indiqué que l’Afrique dispose d’abondantes ressources renouvelables, telles que l’hydroélectricité, l’éolien et le solaire, qui constituent une énorme opportunité à saisir et qui peuvent être transformées en une énergie très compétitive et verte pour couvrir les besoins du Continent mais aussi pour être exportées.

Et d’enchainer que le continent africain dispose d’un potentiel énorme de ressources naturelles avec une grande capacité de transformation locale, ajoutant que ces atouts rendent l’Afrique non seulement très compétitive, mais aussi le Continent de l’avenir, surtout si l’on tient compte de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine, qui offre un accès immédiat à un marché de 1,2 milliard de consommateurs.

Pour sa part, la vice-présidente des États-Unis, Mme Kamala Harris, a mis en avant l’engagement de son pays à contribuer à la promotion d’une croissance économique « inclusive et durable » en Afrique.

« Depuis octobre dernier, les États-Unis ont promis plus de 7 milliards de dollars d’aide humanitaire et de sécurité alimentaire à l’Afrique, avec pour objectif de promouvoir une croissance économique inclusive et durable, développer les flux de capitaux et promouvoir l’esprit d’entreprenariat et d’innovation, à travers le continent », a-t-elle souligné dans un message vidéo.

Elle a, par ailleurs, rappelé que l’Afrique est le continent qui connaît la croissance la plus rapide au monde, notant à cet effet, que d’ici 2030, le continent comptera 1,7 milliard d’habitants, soit 1,5% de la population mondiale.

« Le continent est de plus en plus jeune et connecté et la demande en matière d’alimentation, de soins de santé, d’éducation, de technologie et d’infrastructures ne fait que s’accroître » a-t-elle fait savoir.

Elle a, à cet effet, assuré que l’administration Biden-Harris s’engage à œuvrer avec le continent pour faire face à toutes ces problématiques, notamment dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).

La cérémonie d’ouverture de ce Sommet a été marquée par la participation du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, ainsi que du Président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina.

Au programme de ce Sommet, qui se poursuivra jusqu’au 22 juillet, figurent des dialogues de haut niveau, des sessions plénières, de panels, de tables rondes et de side-events autour des priorités du Continent en matière de sécurité alimentaire, de santé, d’agriculture, de transition énergétique, de nouvelles technologies, d’infrastructures et d’intégration des écosystèmes industriels.

Le Bénin inaugure sa 1ère grande centrale solaire photovoltaïque

L’infrastructure énergétique est réalisée à Illoulofin dans la commune de Pobè, département du Plateau (sud-est).Le Bénin poursuit sa marche vers l’autonomie énergétique. Après la centrale thermique dual fuel 125 Mégawatts de Maria-Gléta 2, le pays dispose désormais de sa première grande centrale solaire photovoltaïque de 25 MWc. Celle-ci réalisée à Illoulofin dans la commune de Pobè, département du Plateau (sud-est), vise à contribuer à la croissance économique du Bénin par l’amélioration des performances de ses opérateurs électriques et la qualité du service électrique fourni dans le respect de l’environnement.

Au terme de ses travaux lancés le 19 novembre 2020, l’infrastructure énergétique a été inaugurée le mardi 19 juillet 2022 par le ministre de l’Energie, Dona Jean-Claude Houssou, en présence du président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, entre autres personnalités.

Pour le ministre de l’Energie, Dona Jean-Claude Houssou, la mise en service de cette centrale témoigne de l’ambition, de l’engagement et de la détermination du gouvernement béninois dynamiser le secteur énergétique pour le bonheur des populations.

« Rien ne sera plus comme avant dans notre pays notamment en matière énergétique. Et tous les signes, tous les jours, confirment cette marche inexorable vers un assainissement, une viabilisation, une fiabilisation de ce secteur. La vision est définitivement claire avec une ambition, un engagement et une détermination sans faille du président Patrice Talon. Nous poursuivons notre marche vers l’autonomisation énergétique », a dit M. Houssou.

D’un coût global de 39,7 milliards FCfa, la centrale est constituée de 47.212 modules avec 113 onduleurs HUAWEI 185 de dernière génération, 6 postes de transformation (PTRs) de 3515 KVA chacun, une conduite automatique de la centrale assistée par ordinateur, des systèmes de surveillance et de sécurité anti intrusion de dernière génération, 2 lignes d’évacuation en 20 kilovolts (HTA) de 25 MWc chacune sur 3 km, de la Centrale solaire au poste de la CEB à Onigbolo.

L’agence Fitch donne à la BAD la note de crédit AAA

L’agence mondiale de notation de crédit Fitch Ratings a confirmé la note de crédit à long terme AAA de la Banque africaine de développement (Bad) avec une perspective stable, révèle un communiqué parvenu à APA.Il s’agit d’une reconnaissance très forte de la solidité financière et du profil de la Banque africaine de développement, ainsi que du soutien extraordinaire de ses actionnaires.

L’importance du mandat public de la Banque, sa gouvernance et l’excellente qualité de sa gestion des risques ont été soulignés par Fitch.

En réaction, le vice-président par intérim pour les finances et directeur financier de la Bad, Hassatou N’Sele, a déclaré : « Cette excellente note de crédit permet à la Banque africaine de développement de fournir des ressources financières aux pays africains à des niveaux favorables pour développer leurs économies. C’est extrêmement important dans le contexte actuel de hausse des taux d’intérêt et de problèmes liés à la viabilité de la dette ».

Une reconnaissance pour la Bad

La Bad a déclaré que son rôle dans le façonnement du paysage mondial du développement a reçu une reconnaissance supplémentaire cette semaine.

Publiez ce que vous financez, la campagne mondiale pour la transparence de l’aide et du développement, a classé le portefeuille souverain de la Banque africaine de développement au premier rang des 50 institutions mondiales de développement dans son indice de transparence de l’aide 2022.

Sur la base de sa solide position financière, la Banque a lancé ce qu’elle appelle des initiatives qui changent la donne pour l’Afrique, qu’il s’agisse d’aider les pays africains à se relever de la Covid-19 ou de s’attaquer à la crise mondiale de l’insécurité alimentaire déclenchée par le conflit Russie-Ukraine.

Alors que la crise alimentaire mondiale frappe durement le continent, la Bad a approuvé une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars.

Celle-ci fournira à 20 millions de petits exploitants agricoles du continent des semences certifiées et un accès aux engrais agricoles pour leur permettre de produire rapidement 38 millions de tonnes de nourriture.

La production alimentaire augmentera ainsi de 12 milliards de dollars en deux ans seulement et s’appuiera sur le succès de son programme phare Technologies for African Agricultural Transformation (TAAT), qui a permis de fournir des variétés de blé tolérantes à la chaleur à 1,8 million d’agriculteurs dans sept pays. Une quarantaine de pays ont déjà demandé un financement à la Facilité.

Première institution de financement du développement du continent, la Bad est composée de trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (Bad), le Fonds africain de développement (Fad) et le Fonds fiduciaire du Nigeria (NTF).

Implantée dans 41 pays africains et disposant d’un bureau extérieur au Japon, la Bad compte 54 Etats membres.

La BAD et le Maroc liés par un partenariat « historique » (Adesina)

Le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD), M. Akinwumi Adesina, a fait savoir que le Maroc et cette institution financière panafricaine sont liés par un partenariat « historique » depuis plus d’un demi-siècle, avec plus de 170 opérations financées dans le Royaume, pour plus de 12 milliards de dollars.M. Adesina, qui s’exprimait à l’ouverture, mardi à Marrakech, des travaux de l’assemblée générale des actionnaires d’Africa50, a rappelé que le Maroc a été l’un des premiers pays à soutenir la création d’Africa50 (….) et qui abrite son siège, notant que le Royaume se veut aussi un actionnaire majeur à double titre : à travers la participation de l’Etat et celle de la banque centrale dans le capital d’Africa50.

Dans ce sillage, il a réitéré son plein engagement à renforcer davantage cette collaboration entre les deux parties.

Le patron de la BAD a également salué la cohérence du plan de développement du Maroc et la résilience de son économie, qui a démontré sa capacité à réussir la sortie de crise liée à la Covid-19.

« Je salue les autorités marocaines pour la cohérence de leur plan de développement et la résilience de l’économie. Le Maroc a démontré sa capacité à réussir la sortie de crise Covid-19, grâce au dynamisme de son gouvernement, le courage de sa population et à la force de son secteur privé », a-t-il dit.

M. Adesina également Président du Conseil d’administration d’Africa50, a, dans ce sens, estimé que le Maroc est « un modèle » en Afrique sur de nombreuses questions importantes, telles que la généralisation de la protection sociale, l’intégration régionale, les innovations agricoles, la transformation digitale et aussi sur la question cruciale de la transition climatique.

Dans ce sens, il a rappelé que le Royaume abrite notamment, le complexe solaire auquel appartient la Centrale « Noor Ouarzazate », la plus grande centrale d’énergie solaire concentrée au monde, qui a été financée par la Banque Africaine de Développement.

Le Maroc est aussi un important hub financier, avec « Casablanca Finance City », qui a facilité l’installation d’Africa50, ainsi qu’avec les grands groupes bancaires du Royaume qui investissent dans plusieurs pays d’Afrique, a-t-il ajouté.

Placée sous le thème « Une reprise accélérée et résiliente », l’assemblée générale des actionnaires d’Africa50 a réuni plusieurs ministres des Finances africains et d’autres responsables gouvernementaux, ainsi que des dirigeants d’institutions, des diplomates et des chefs d’entreprises du Maroc, d’Afrique et d’ailleurs.

Africa50 est une plateforme d’investissement créée par les chefs d’États africains et la BAD, dont le mandat est de développer et d’investir dans des projets d’infrastructures à fort impact en termes de développement, à travers la mobilisation de fonds publics et privés, tout en proposant un rendement attractif aux investisseurs.

Un forum sur l’efficacité énergétique en Afrique à Abidjan

L’évènement se tiendra fin septembre prochain.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, va accueillir la 3e édition du Forum sur l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables les 28 et 29 septembre 2022. La rencontre permettra d’explorer les opportunités de financement de la transition énergétique des entreprises en Afrique et sera axée autour du thème : « Transition énergétique : Quelles opportunités de financement en Afrique ? ».

Initié par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), ce Forum se tiendra en collaboration avec l’agence marocaine de communication AOB, l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique et les ministères ivoiriens de l’Energie et de l’Environnement.

Les participants vont explorer les opportunités de financement de l’efficacité énergétique (EE) et des énergies renouvelables (EnR), ainsi que leur disponibilité pour les entreprises en Afrique, dans un contexte de crise énergétique mondiale amplifié par le conflit russo-ukrainien.

Ce rendez-vous permettra aussi d’offrir des modèles économiques, disponibles, pour l’EE et les EnR dans l’industrie, le bâtiment, le transport et l’éclairage, etc.

A travers sa participation au Forum EE & EnR, l’Etat de Côte d’Ivoire entend montrer son intérêt, son engagement et ses actions en faveur de la maîtrise de l’énergie, véritable enjeu stratégique pour les économies au regard de la conjoncture économique mondiale.

Pour le Patronat, il entend saisir cette opportunité pour présenter aux entreprises le levier de compétitivité qu’est l’efficacité énergétique ainsi que les opportunités d’affaires, de création d’entreprises, d’emplois et de financement.

L’agenda des deux journées comporte notamment une conférence inaugurale, huit tables rondes et des conférences-débats, ainsi que des expositions de solutions technologiques et des sessions Business to Business (B to B).

Afrique de l’Ouest : vers l’évaluation des performances des pêches

L’Outil d’évaluation des performances des pêches (FPAT, sigle anglais) apporte un soutien concret aux pêcheries côtières.Les pêcheries côtières sont intrinsèquement complexes en raison de l’hétérogénéité des communautés qui y s’activent, des engins de pêche, des navires et des espèces, ainsi que de la diversité des caractéristiques géophysiques, écologiques et socio-économiques.

Pour évaluer leurs performances, le projet « Initiative pêche côtière, composante Afrique de l’Ouest (IPC-AO) » de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), déroulé en Côte d’Ivoire, au Cabo Verde et au Sénégal, a développé l’Outil d’évaluation des performances des pêches (FPAT).

L’objectif visé est d’offrir aux pêcheurs ouest africains des avantages environnementaux, sociaux et économiques durables à travers une bonne gouvernance, des incitations correctes et l’innovation.

« L’état de surexploitation de la plupart des stocks halieutiques expose les communautés de pêche côtières à l’insécurité alimentaire, à des pertes de revenus, à des conflits d’usage, bref à des conditions de vie difficile », a dit Makhfousse Sarr, chargé de Programme à FAO-Sénégal.

Dans son discours à l’ouverture d’un atelier de formation sur le FPAT (18-21 juillet 2022 à Dakar) dont APA a reçu une copie, M. Sarr soutient que l’analyse d’un secteur des pêches aussi complexe nécessite des outils holistiques qui intègrent les dimensions gouvernance, éco-biologiques, socioéconomiques et environnementales.

« Elle nécessite également des données historiques disponibles sur une période plus ou moins longue. Ce qui correspond à l’Approche écosystémique des pêches (AEP) en cours d’expérimentation dans le cadre de ce projet », informe-il.

Pour Diène Faye, Directeur des pêches maritimes (DPM) du Sénégal, si la vitalité de notre pêche n’est plus à démontrer, il n’en reste pas moins qu’analyser et évaluer les performances de nos pêcheries reste un exercice complexe.

« Cette complexité, affirme M. Faye, s’explique par les enjeux, les dimensions et les échelles plurielles qui caractérisent la pêche et par conséquent les défis de collecte et d’analyse des données et informations diverses permettant d’appréhender, d’évaluer et d’illustrer les performances de nos pêcheries et donc de nos actions ».

Le projet « Initiative Pêche Côtière (CFI) » est un effort mondial visant à préserver les ressources marines et à garantir que la pêche côtière puisse continuer à jouer son rôle crucial dans la société. Cela, en contribuant à la sécurité alimentaire, ainsi qu’au développement économique et social. Financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), ce programme est également mis en œuvre dans trois autres pays : l’Équateur, l’Indonésie, le Pérou.

Côte d’Ivoire: des failles dans la gestion des fonds Covid-19

L’enveloppe financière dégagée visait à atténuer les effets de la pandémie du nouveau coronavirus.La gestion des fonds de soutien Covid-19, destinés à appuyer les entreprises, le secteur informel et les personnes vulnérables en Côte d’Ivoire, ressort des « insuffisances » dans son exécution, selon le rapport annuel 2020 de la Cours des comptes.

Cette juridiction de contrôle des dépenses publiques a audité la conformité de la gestion de quatre fonds Covid-19, à savoir le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), le Fonds de soutien aux PME (FSPME), le Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (FASI) et le Fonds spécial de solidarité Covid-19 (FSS Covid-19).

Le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), doté d’un budget de 38 milliards Fcfa en vue de préserver l’outil de production et les emplois, a été exécuté à hauteur de 23,62 milliards Fcfa, soit 62,16% de taux d’exécution dont 17,51% pour le fonctionnement, 87,09% de prêts directs et 4,97% pour les garanties.

La Cour des comptes, à l’issue de l’audit, a relevé des « insuffisances » qui ont fait l’objet de recommandations. Elle a dénoncé le « non-respect des critères de sélection des bénéficiaires du fonds » et « l’absence de dispositif permettant de suivre le respect des engagements et des restrictions », avant d’inviter le ministère en charge de l’exécution à se conformer aux dispositions réglementaires.

Le rapport public annuel 2020 de la Cour mentionne « l’absence de textes régissant l’organisation et le fonctionnement du Secrétariat exécutif du Fonds de soutien aux grandes entreprises ».

Quant au Fonds de soutien aux PME (FSPME), il a été doté d’un budget de 40 milliards Fcfa pour soutenir l’activité économique des PME. Le budget 2020 du FSPME a été exécuté à hauteur de 30,31 milliards Fcfa, soit un taux d’exécution de 75,79%.

Les « insuffisances » dans la gestion de ce Fonds portent sur le « non-respect des engagements des bénéficiaires » et la non-formalisation des contrats de la rémunération du personnel d’appui.

La Cour note en outre un « manque de flexibilité dans les remboursements anticipés », recommandant de « supprimer des conventions, la clause de préavis irrévocable concernant le remboursement anticipé des prêts ». Elle déplore aussi « l’inexistence de dispositif automatisé de contrôle de cumul ».

Pour le Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (FASI), il est doté d’un budget de 20 milliards Fcfa, exécuté à hauteur de 19,075 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 95,37%.

L’audit révèle « l’absence de textes régissant l’organisation et le fonctionnement du Secrétariat exécutif du FASI » et le « non-enregistrement des bénéficiaires à la CMU (Couverture maladie universelle) ».

L’audit de la Cour des comptes fait état de « faiblesses des rapports de paiement des sociétés de téléphonie mobile ».

Concernant le Fonds spécial de solidarité (FSS), destiné à l’urgence humanitaire, il est doté d’un budget de 50 milliards Fcfa et constitue le volet social d’un ensemble de mesures prises face à la pandémie de Covid-19.

Ces ressources mises à la disposition du FSS ont été exécutées à hauteur de 75,62% au 31 décembre 2020, dont 40,49% pour le financement des « autres vulnérabilités » et 34,79% de transferts monétaires destinés aux personnes vulnérables impactées par la Covid-19.

A l’issue de l’audit de la gestion du FSS, la Cour a relevé comme « insuffisances » l’absence de nomination des membres des organes de gestion, un « défaut de conventions » qui devraient permettre d’encadrer par un contrat formel les relations avec les opérateurs avant d’engager les dépenses.

L’Agence MIGA émet une garantie pour couvrir des prêts de 570 millions d’euros au profit de l’OCP

L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), organe du groupe de la Banque Mondiale, a émis une garantie au Crédit Agricole Corporate and Investment Bank (France) et à BNP Paribas (France) visant à couvrir des prêts d’un montant maximal de 570 millions d’euros au profit du groupe OCP.La garantie s’étend à dix ans et couvre le risque de non-respect des obligations financières souveraines d’une entreprise d’Etat. Le Groupe OCP s’appuiera sur ces fonds pour financer la construction d’un nouveau campus de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à Rabat, dont la première phase a été lancée en octobre 2021. Deux nouvelles phases seront achevées d’ici 2024, précise mardi le groupe OCP dans un communiqué.

Cette opération est une première dans le secteur de l’éducation au Maroc et en Afrique. Elle vient confirmer la solidité de la stratégie financière de l’UM6P et témoigne de la crédibilité de l’approche du groupe en matière d’économie de la connaissance et de choix environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), ajoute la même source.

Le nouveau campus offrira une formation de haut niveau à près de 2000 étudiants dans les domaines de l’économie, de la gouvernance, des sciences politiques, des relations internationales, des sciences comportementales et sociales, de l’hôtellerie et de la gestion.

En outre, le campus abritera une nouvelle faculté de gouvernance et accueillera la première école et incubateur d’entreprises pour l’intelligence artificielle au Maroc.

L’installation disposera également de centres multisports, de laboratoires d’apprentissage numérique, d’un centre de langues, d’une bibliothèque et d’une offre hôtelière permettant d’accueillir des invités universitaires et de former des étudiants de la School of Hospitality Business and Management.

Avec le soutien de MIGA, le groupe OCP s’est engagé à poursuivre ses progrès vers les certifications de bâtiments écologiques via le programme de certification LEED du U.S. Green Building Council pour bon nombre de ses installations dans le campus de Rabat. De plus, le nouveau campus de Rabat permettra l’ajout de structures hydrauliques visant à protéger la structure contre le risque d’inondation, ainsi que l’enfouissement d’une ligne électrique de 60 kilo-volts ou encore la réhabilitation d’une sous-station associée.

MIGA a été créée en 1988 en tant qu’organe du groupe de la Banque mondiale visant à promouvoir l’investissement direct étranger dans les économies émergentes en aidant à atténuer les risques de restrictions sur la conversion et le transfert de devises, de rupture de contrat par les gouvernements, d’expropriation, de troubles civils et de guerre, ainsi qu’à offrir un rehaussement de crédit aux investisseurs et aux établissement de crédit.

Depuis sa création, MIGA a émis plus de 65 milliards de dollars de garanties dans près de 120 pays en développement.

BOLLORE TRANSPORT & LOGISTICS Congo Fait Découvrir ses activités à l’institution du travail

Mercredi 06 juillet 2022, le Président du tribunal du travail, le Directeur départemental du travail, le représentant du directeur de l’ACPE Pointe-Noire ainsi que leurs collaborateurs, ont effectué une visite des installations de Bolloré transport & Logistics Congo dans le cadre d’un programme initié par l’entreprise qui vise à faire découvrir ses métiers à ses différentes parties prenantes (clients, partenaires, institutions, étudiants, etc).Après une séance succincte de présentation globale des activités, la délégation est allée découvrir les métiers du transit exposés par le responsable du département Solutions Logistics oïl and Gas, les documentations règlementaires, les process import & export, etc.
Elle a ensuite effectué un passage à la Direction des Solutions Maritimes, où l’appellation agent shipping a pris tout son sens ainsi que l’interaction entre les différents départements pour traiter les dossiers et les marchandises. Et enfin, elle a terminé son périple sur le terrain au yard logistique/ livraison où le responsable logistique et le responsable adjoint de la livraison ont tour à tour présenté leurs parcours, leurs métiers et leurs difficultés. Les hôtes ont pu assister en direct grâce à une interface QFM au suivi d’un trajet de livraison et à une simulation d’un drop fuel dans la salle de contrôle.

Conduite par Monsieur Henri LOEMBET, Responsable des Ressources Humaines en collaboration avec monsieur ZEPHO Jean Gilbert responsable du personnel, cette visite a mise en avant les conditions de travail des employés, le programme de développement des carrières, la nationalisation des postes à responsabilités confiés à une jeunesse compétente et engagée, le système de contrôle des charges et de sécurisation de notre personnel en engins roulants, les règles d’or de la sécurité appliquées au sein des équipes, l’expertise de Bolloré Transport & Logistics apportées à nos différents clients.

« Nous avons 600 employés permanents, et autant en personnel occasionnel et il est primordial pour nous que les institutions qui nous accompagnent au quotidien, comprennent nos métiers, notre organisation, nos défis ainsi que nos difficultés. Nous mettons tout en œuvre, via notre processus d’identification et de développement des talents, pour que les jeunes congolais de demain soient des cadres managers compétents et expérimentés, capables d’occuper des postes stratégiques dans notre organisation » a déclaré, Henri LOEMBET.

À propos de Bolloré Transport & Logistics au Congo

Présent au Congo dans le transport et la logistique, la communication et le divertissement, le Groupe Bolloré participe à la transition énergétique grâce à ses solutions d’alimentation à base de l’énergie solaire. Avec plus de 1 500 collaborateurs congolais à travers ses agences de Pointe Noire, Brazzaville et Dolisie, le Groupe Bolloré s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs et participe activement au développement socio-économique du pays au moyen d’actions de responsabilité sociétale dans les secteurs de l’éducation, l’environnement et la réinsertion sociale.

CONTACTS PRESSE :

Patricia EKEY-MISSE, Responsable Régionale Communication et Développement durable – Bolloré Transport & Logistics
T : +242 05 775 01 81Patricia.ekey-misse@bollore.com

Un forum africain de l’industrie de la moto au Rwanda

La croissance démographique booste le marché des deux-roues en Afrique.Un forum visant à favoriser la coopération entre les industries de la moto en Afrique se tient à Kigali, la capitale rwandaise. Au cours de la rencontre, les participants vont plancher sur le rôle dominant joué par les motos commerciales dans le transport public sur le continent africain.

Le forum, qui a débuté jeudi, rassemble des concessionnaires, des distributeurs, des investisseurs et des parties prenantes de l’industrie des motocyclettes.

Une étude publiée en 2017 estime que le marché des deux-roues en Afrique franchira la barre des neuf milliards de dollars en 2022 « en raison de la croissance démographique, de l’urbanisation croissante et de l’absence de systèmes de transport public fiables » dans de nombreuses villes africaines.

Les plus grands marchés, selon l’étude, sont l’Afrique du Sud, le Nigeria et la Tanzanie, suivis du Kenya, de l’Algérie, de l’Ouganda, de l’Égypte, du Maroc, de l’Angola et de l’Éthiopie.

Dans le cadre d’une ambitieuse initiative nationale visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone de 16% d’ici à 2030, le Rwanda a lancé l’année dernière un projet de motos électriques. Ce projet vise à aider le pays à atteindre son objectif de devenir une économie neutre en carbone d’ici à 2050, mais aussi à accélérer la transition des moteurs à essence.

Ghana : l’inflation culmine à 29,8% en juin

Le taux d’inflation a été tiré vers le haut par le secteur des transports.Le statisticien du gouvernement, le professeur Samuel Kobina Annim, a annoncé que le taux d’inflation du Ghana pour le mois de juin 2022 a atteint 29,8% contre 27,6% pour le mois de mai.

Selon lui, le taux d’inflation a été tiré vers le haut le secteur des transports qui a connu une augmentation de 41,6% de l’inflation contre 39,0% en mai. L’équipement ménager et l’entretien ont également atteint 39,6% contre 33,8%, et le logement, l’eau, l’électricité et le gaz ont atteint 38,4% contre 32,3% sur la même période.

Quant à l’inflation des produits alimentaires, elle a aussi augmenté de façon marginale à 30,7% contre 30,1% le mois dernier. De son côté, l’inflation des produits non alimentaires a atteint 29,1%, soit une augmentation par rapport aux 25,7% enregistrés en mai.

L’inflation pour les biens importés est de 31,3%, ce qui est supérieur aux 28,2% enregistrés en mai 2022, tandis que l’inflation pour les articles produits localement est de 29,2%, en hausse par rapport aux 27,3% enregistrés le mois précédent.

Pour le professeur Samuel Kobina Annim, il est trop tôt de conclure que l’inflation pourrait baisser dans les mois à venir puisque la tendance à la baisse dépend des interventions que les décideurs politiques mettraient en place pour contrôler le taux d’inflation.

« Tout dépend de la façon dont nous allons maintenir les interventions que nous mettons en place et contrer l’inflation, alors surveillons cela de près dans les mois à venir », a déclaré le statisticien du gouvernement.

Le président de la BAD en visite au Maroc à partir du 18 juillet

Le président du groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, est attendu à Marrakech ce lundi 18 juillet pour une visite de quatre jours.Cette visite vient renouveler l’engagement du groupe de la BAD à renforcer le partenariat d’exception qui unit le Maroc à l’institution durant plus d’un demi-siècle – résultats à l’appui au bénéfice de la population, indique jeudi le groupe dans un communiqué.

« Le Maroc est source d’inspiration. Un pays qui apporte la preuve qu’avec de l’ambition, de la volonté et des ressources, l’émergence peut devenir une réalité, a déclaré le président du Groupe de la Banque africaine de développement. Le Royaume est notre premier partenaire avec un important portefeuille d’opérations de premier ordre qui le positionnent en tant que leader, dans de multiples domaines, sur le continent. »

Au cours de cette visite au Maroc, le président Adesina assistera à l’assemblée générale d’Africa50, fonds panafricain dédié aux infrastructures basé à Casablanca, en sa double qualité de président du Groupe de la Banque africaine de développement et de président du Conseil d’administration du fonds, créé à l’initiative de la Banque.

Cette visite s’achèvera sur sa participation au Sommet des affaires États-Unis-Afrique qui débute le 19 juillet à Marrakech, sous le thème : « Construire l’Afrique ensemble ».

Lors de son séjour, le président de la Banque rencontrera de hauts responsables ainsi que des représentants du secteur privé. Il s’entretiendra également avec des partenaires de développement et des parties prenantes de premier plan.

Durant sa visite, M. Adesina sera accompagné de la vice-présidente en charge du Développement régional, de l’intégration régionale et de la prestation de services, Yacine Diama Fal, et du vice-président chargé du Complexe du secteur privé, de l’infrastructure et de l’industrialisation, Solomon Quaynor.

A rappeler que la BAD intervient au Maroc depuis plus de cinquante ans. Les opérations couvrent la santé, l’agriculture, l’énergie, l’eau, les transports, le développement humain et le secteur financier totalisant plus de 12 milliards d’euros de financements.

Hévéa : la Côte d’Ivoire vise le 3e rang mondial

La filière hévéicole ivoirienne compte officiellement 120.000 producteurs.La Côte d’Ivoire veut rester leader africain de la production d’hévéa et occuper le 3e rang mondial, avec une production qui doit passer de 1,100 million de tonnes par an à 1,5 million de tonnes par an. Pour ce faire, ce pays d’Afrique de l’Ouest veut restaurer 100.000 ha d’hévéa d’ici à 2027. C’est l’ambition de Michel Koblavi-Dibi, le nouveau président du Conseil d’administration de la Fédération des organisation professionnelles agricoles (OPA) de producteurs de la Filière hévéa de Côte d’Ivoire (FPH-CI).

« Nos plantations sont vieillissantes, le dernier rapport qui a été fait au niveau national, montre qu’il faut qu’avant 2027, on ait planté au moins 100.000 ha d’hévéa pour rester 4e mondial », a dit M. Koblavi-Dibi lors de sa prise de fonction.

Élu à l’unanimité par les administrateurs de la FPH-CI, le 24 juin 2022, à l’issue d’une Assemblée générale mixte tenue à Abidjan, M. Koblavi-Dibi, voudrait sur les 22 dossiers en cours, mettre la priorité sur quatre.

Il s’agit du certificat foncier, la révision du mécanisme des prix en concertation avec les industriels, le projet de création de petites unités de transformation en « feuilles fumées », et le renouvellement du verger.

A ce jour, la phase pilote du projet de certificat foncier, en cours d’achèvement, enregistre 6.950 souscripteurs.

Pour le président de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), Eugène Kremien, les producteurs et les usiniers doivent s’entendre sur la chaîne de valeur pour que chacun y trouve son compte.

Il a insisté sur « la cohésion et la solidarité du collège des producteurs et des industriels », faisant remarquer que si les acteurs ne vont pas à l’essentiel, « dans trois à quatre ans, on aura plus assez de plantations ».

De son côté, le commissaire du gouvernement, André Kouassi, représentant du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a promis que l’Etat entend jouer sa partition dans l’accompagnement et la structuration pour que « la filière repose sur des bases solides ».

Le secteur de l’hévéa en Côte d’Ivoire a rapporté en 2021 environ 850 milliards Fcfa, selon le président de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), Eugène Kremien, précisant que cela « ne représente que 5% de la valeur réelle de notre caoutchouc ».

La Bad veut apurer la dette du Zimbabwe

Le Fonds fiduciaire multi-donateurs pour le Zimbabwe géré par la Bad est doté de 145,8 millions de dollars.En février dernier, le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) avait accédé à la demande du gouvernement zimbabwéen de se faire le champion de l’apurement de ses arriérés et de la résolution de sa dette auprès des institutions financières internationales et des créanciers bilatéraux.

Le Zimbabwe est le seul pays membre régional de la Bad qui soit actuellement sous le coup de sanctions, tant de la Banque que d’autres institutions financières multilatérales, en raison de plus de 2,6 milliards de dollars d’arriérés de dette.

L’institution bancaire régionale a géré, de 2010 au mois de juin 2022, le Fonds fiduciaire multi-donateurs pour le Zimbabwe, doté de 145,8 millions de dollars. Le ZimFund a été une source importante de soutien financier pour les infrastructures d’énergie, d’eau et d’assainissement du pays. Il compte sept bailleurs de fonds : Royaume-Uni, Australie, Allemagne, Suède, Danemark, Norvège et Suisse.

En visite de 48 heures au Zimbabwe à partir de ce lundi 12 juillet, le patron de la Bad, Akinwumi Adesina, doit rencontrer le président, Emmerson Dambudzo Mnangagwa, et d’autres responsables gouvernementaux, à l’instar du ministre des Finances et du Développement économique, Mthuli Ncube, qui est également le représentant du Zimbabwe au sein du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque.

 Au menu des discussions, figurent les domaines potentiels dans lesquels la Banque fournira au gouvernement zimbabwéen une assistance technique. Élu en 2018, le président Mnangagwa a engagé plusieurs réformes économiques pour stimuler la reprise économique et la stabilité.

D’autres rencontres avec plusieurs ambassadeurs de pays africains et du G7, ainsi qu’avec des représentants d’institutions financières internationales accréditées au Zimbabwe, ponctueront la visite d’Akinwumi Adesina dans le pays.

Côte d’Ivoire : 2 000 commerçants sanctionnés pour non-respect de prix (PM)

En Côte d’Ivoire, deux mille commerçants ont subi des sanctions pour non-respect de prix, dans le cadre de la lutte contre la vie chère, a déclaré le Premier ministre Patrick Achi.Dans un entretien accordé à la RTI 1, la télévision publique, le Premier ministre ivoirien a indiqué que l’Etat va intensifier les contrôles. « Depuis la survenue de la crise (russo-ukrainienne), c’est environ 35 000 contrôles qui ont été effectués », a indiqué le PM ivoirien.

« C’est vrai, nous nous sommes rendus compte qu’il y a 2 000 cas de non-respect du prix que nous avons constaté, donc de fraudes, qui d’ailleurs ont été sanctionnés », a fait savoir le chef du gouvernement ivoirien.

M. Patrick Achi a souligné que « des amendes ont été payées par ces fraudeurs et au mois de mai, on a dû faire payer environ 87 millions Fcfa d’amendes », assurant que « ces contrôles vont être renforcés et s’intensifier également en milieu rural, sur l’ensemble du territoire national ».

Il a rappelé que des prix de certains produits de grande consommation ont été plafonnés et sont consultables. Avant d’ajouter que « sur le terrain, nous avons renforcé de façon significative le dispositif de contrôle non seulement dans son ampleur mais dans son intensité ».

L’inflation dans l’espace Uemoa, indique au Burkina Faso 15,3%, au Sénégal 7,4%, au Togo 8% ; au Mali 9,7% ; au Ghana 27% et la Côte d’Ivoire 4,3%. La norme communautaire au sein de l’Uemoa est de 3%.

« On comprend et on compatit sur le fait que les prix ont effectivement augmenté. Ce que nous disons, c’est que nous avons tout fait pour contenir cette augmentation afin que la totalité du renchérissement des coûts soit la plus faible possible sur le consommateur ivoirien », a-t-il poursuivi.

Les produits pétroliers, très sensibles dans la lutte contre la vie chère, sont subventionnés en raison de la hausse des cours du baril de pétrole. M. Patrick Achi a fait observer que depuis 2011, le prix du gasoil, beaucoup utilisé dans le transport, n’a jamais excédé 620 Fcfa/litre.

Aujourd’hui, le litre du gasoil est stabilisé à 615 Fcfa, mais sans subvention, il reviendrait à 1130 Fcfa/litre. Le super, lui, fixé à 735 Fcfa, serait cédé (sans subvention) à 1120 Fcfa/litre. L’Etat a subventionné le coût du carburant à hauteur de 405 milliards de Fcfa de janvier à fin juin 2022.

Le Premier ministre a prévenu les commerçants qui « tirent profit de ce moment extrêmement difficile pour le gouvernement (…) pour faire de la fraude, de la spéculation, pour accroître la peine sur les populations, ce sont des situations que nous ne pouvons pas accepter ».

La crise sanitaire de Covid-19 a eu un impact sur l’économie du pays, qui a connu un bond en 2021 avec une croissance de 6,5% contre environ 2% en 2020. La crise russo-ukrainienne vient accroître l’inflation et pourrait affecter les projections du pays.

Aéroport d’Abidjan : reprise du trafic suite à un incident

La piste a été rouverte ce dimanche près de cinq heures après qu’un avion d’Air Côte d’Ivoire a raté son atterrissage.Tout est bien qui finit bien. Un avion de la compagnie Air Côte d’Ivoire, en provenance de Korhogo, dans le Nord du pays, s’est difficilement posé sur le tarmac de l’Aéroport International Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Samedi dernier, en début de soirée, le train d’atterrissage de l’aéronef n’est pas sorti au moment de la descente. Heureusement, l’incident n’a fait aucun blessé parmi les passagers et membres d’équipage.

Néanmoins, l’immobilisation de l’appareil sur la piste empêchait le départ ou l’arrivée d’autres vols. Du coup, les avions à destination d’Abidjan ont notamment été déroutés sur l’Aéroport d’Accra, la capitale du Ghana frontalier. Selon une source aéroportuaire, le trafic reprend petit à petit son cours normal puisque les avions reviennent depuis ce dimanche matin.

Côte d’Ivoire : plus de 900 millions F CFA d’amendes forfaitaires recouvrés en 2021

En trois ans, le Trésor public ivoirien a triplé le montant des recettes forfaitaires, soit un taux d’accroissement de 184,93 %.C’est un considérable bond en avant dont se félicite Jacques Assahoré Konan, le Directeur Général du Trésor public ivoirien, lors d’un séminaire tenu à Abidjan jeudi dernier. Le recouvrement des amendes forfaitaires est passé de 322.151.560 F CFA en 2018 à 917.928.456 F CFA en 2021.

Dans son discours, M. Konan a déclaré qu’en dépit des efforts de mobilisation, « force est de constater que le niveau de captation de ces recettes budgétaires demeure encore insuffisant au regard des potentialités offertes par la multiplication des contrôles routiers et l’accroissement du parc automobile ivoirien ».

Ainsi, avec tous les principaux acteurs du processus de recouvrement et de paiement des amendes forfaitaires, il a été élaboré une nouvelle approche reposant sur les leviers de transparence et de redevabilité de l’action publique. La règlementation et la motivation des forces de sécurité ont été au cœur des discussions pour permettre au Trésor public de relever ses défis en termes d’amendes forfaitaires.

Vingt-huit recommandations ont été retenues au terme des travaux. Il s’agit notamment de l’application des dispositions légales et règlementaires relatives aux poursuites judiciaires en cas de non-paiement des amendes forfaitaires par les contrevenants dans les délais impartis et l’automatisation du recouvrement par le déploiement de la plateforme électronique dénommée TresorPay/TresorMoney.

En outre, il est prévu des campagnes de sensibilisation des populations sur des thématiques en lien avec le recouvrement de l’amende forfaitaire, la culture de son paiement, les infractions au Code de la route et le rôle de l’agent verbalisateur.

Dans le cadre du Comité interministériel de suivi des amendes judiciaires et forfaitaires, les acteurs entendent poursuivre les rencontres de concertation avec les parties prenantes intéressées (le Trésor public, Quipux Afrique, la police nationale, la gendarmerie nationale…) afin de clarifier les différents rôles, de préciser la répartition des compétences en matière de fourrière administrative et de coordonner les actions.

« Au demeurant, toute difficulté dans la mise en œuvre des recommandations de cet atelier devra être remontée pour que nous trouvions ensemble les moyens d’aboutir à la concrétisation des mesures adoptées d’un commun accord. C’est à cette condition que nous réussirons à optimiser le recouvrement des amendes forfaitaires », a soutenu Jacques Assahoré Assahoré, le Directeur Général du Trésor public ivoirien.

Côte d’Ivoire : vers un sit-in de souscripteurs immobiliers

Un collectif, se sentant « grugé », prévoit de se faire entendre, du 18 au 20 juillet, devant les locaux de l’Agence de gestion foncière (Agef) à Abidjan.Ils en ont ras-le-bol ! Les souscripteurs immobiliers de l’opération Bingerville-Blanchon, un site situé à l’Est d’Abidjan, la capitale ivoirienne, réclament leurs terrains. L’Agence de gestion foncière (Agef) a lotissé en 2015 une superficie de dix hectares pour 178 parcelles. La livraison des lots était prévue en 2017 « aux souscripteurs ayant quasiment tous soldé les échéances dues », a reconnu l’Agef dans un communiqué reçu à APA.

Poursuivant, l’Agence de gestion foncière a expliqué que « le blocage actuel résulte du non remboursement d’un prêt qu’elle a consenti auprès d’une banque avec une hypothèque prise sur le site de Blanchon ».

En effet, a précisé le document, le délai convenu pour le remboursement de la dette n’ayant pu être respecté, la banque a été contrainte de réaliser l’hypothèque conventionnelle. Depuis sa prise de fonction en août 2021, Anipko Melei, la nouvelle Directrice Générale de l’Agef, s’emploie à décanter la situation.

Toutefois, elle a rappelé que le règlement d’une telle affaire est soumis au respect de procédures administratives et financières dont les délais de traitement peuvent s’étendre dans le temps. C’est pourquoi, Anipko Melei dialogue avec les acquéreurs en vue de leur assurer que tout sera fait pour « trouver une issue heureuse » au problème.

Compte tenu de ses actions, l’Agence de gestion foncière a considéré que le projet de sit-in est de nature à exacerber la crispation et à compromettre le processus de sortie de crise en cours. Malgré l’impatience normale, elle a prôné l’apaisement. De son côté, le collectif de souscripteurs de terrains a justifié son plan d’actions par « l’absence de solutions et le refus d’être reçu par la direction générale de l’Agef ».

L’opération Bingerville-Blanchon, une zone en plein essor urbanistique, entre dans le cadre d’un programme du gouvernement ivoirien visant à offrir aux citoyens des parcelles viabilisées à coûts réduits.

Jean-Claude Kassi Brou prend la tête de la Bcéao

Le nouveau Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) a prêté serment ce vendredi.Jean-Claude Kassi Brou a officiellement pris fonction comme Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao).

La cérémonie de passation des services s’est déroulée aujourd’hui au siège de l’institut d’émission à Dakar (Sénégal) en présence de son prédécesseur Tiémoko Meyliet Koné, récemment nommé vice-président de Côte d’Ivoire, de membres du Conseil des ministres de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) et des vice-gouverneurs.

En application des dispositions de l’article 57 des statuts de la Banque centrale, M. Kassi Brou a été installé devant le président du Conseil des ministres de l’Umoa, Sani Yaya, par ailleurs ministre de l’Economie et des Finances du Togo.

Avant sa nomination à la Bcéao, le 4 juin dernier, l’économiste ivoirien était depuis mars 2018 le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Dans son pays, il a notamment été ministre de l’Industrie et des Mines de novembre 2012 à mars 2018.

Ida-20 : Macky Sall plaide pour l’assouplissement des procédures de décaissement

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) trouve que le continent noir n’absorbe pas suffisamment les fonds de l’Association internationale de développement (Ida, en anglais).À quoi sert une reconstitution des fonds si l’argent disponible ne parvient pas à temps aux bénéficiaires potentiels ? Une question valable pour l’Association internationale de développement (Ida, en anglais).

Lors d’une réunion de haut niveau avec des dirigeants africains, tenue hier jeudi à Dakar, le président sénégalais Macky Sall s’est longuement épanché sur la problématique de la mise à disposition des fonds de l’Ida.

« Je voudrais remercier les partenaires pour le succès historique de la reconstitution de l’Ida avec un niveau record de 93 milliards de dollars.
Mais des sommes considérables n’ont pas été absorbées précédemment. Parfois les Etats n’ont pas les capacités de travailler vite et parfois les procédures pour l’utilisation des ressources sont dépassées », a déclaré le successeur de Félix Tshisekedi à la tête de l’Union Africaine (UA).

Pour ce dernier, l’Afrique et ses partenaires doivent sans tarder réfléchir « ensemble à des mécanismes » dans le but de résoudre les problèmes de décaissement. Macky Sall considère qu’il y a des projets communs pour lesquels « des études à n’en plus finir » ne se justifient pas. Car par exemple « ce qui se fait de mieux au Nigeria peut directement être reproduit au Sénégal » à condition de « mutualiser les expériences dans les différents pays africains ».

Au-delà de la célérité des financements, le président sénégalais a beaucoup insisté sur « l’urgence d’un changement profond dans la manière d’utiliser les ressources de l’Ida ». En d’autres termes, il veut que « les fonds contribuent à soutenir la transformation structurelle de l’Afrique à travers l’exécution de projets et programmes en soutien à une relance durable et inclusive ».

Une attente qui colle au thème de l’Ida-20 : « Mieux reconstruire après la crise pour un avenir vert, résilient et inclusif ». Dans ce sens, le président en exercice de l’UA a souligné la nécessité que « l’Ida revienne sur les infrastructures ». En outre, a-t-il indiqué, la création d’emplois surtout pour les jeunes et d’activités génératrices de revenus principalement pour les jeunes et les femmes, des segments majoritaires de la population africaine, font partie des priorités.

À ce moment de son discours, Macky Sall a affirmé que l’Afrique a compris qu’elle doit changer de paradigme en matière d’éducation. « L’arrivée des jeunes sur le marché du travail se fait à une cadence insoutenable pour les Etats. Il faut donc trouver des canaux dérivés pour absorber une bonne partie dans les formations professionnelles. Ce qui leur ouvre la porte à l’emploi. Il faut donner une employabilité à cette jeunesse et non pas rester dans les schémas traditionnels post-indépendance où l’on forme des élites, de grands théoriciens, qui ne savent pas faire grand-chose », a soutenu le dirigeant sénégalais.

Poursuivant, il a mis l’accent sur le renforcement des capacités de réponses aux crises alimentaires et sanitaires puisque les assises de l’Ida-20 se sont tenues « dans un contexte marqué par le double impact de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine » alors que « les dépenses liées à la riposte sanitaire et à la résilience économique et sociale ont connu une hausse exponentielle ».

L’autre défi que l’Afrique doit relever, à en croire le président du Sénégal, c’est l’exploitation de ses ressources pour une transition énergétique juste et équitable afin d’y assurer l’accès universel à l’électricité et de soutenir l’industrialisation d’un continent où 600 millions de personnes vivent encore sans courant.  

« Nous nous battons pour qu’il ait une transition énergétique juste et équitable et pour que le gaz soit frappé du label vert. L’Afrique est engagée de manière très forte sur les énergies renouvelables, mais dans un pays le seul renouvelable ne saurait assurer le développement. Il nous faut alors une énergie de base », a fait savoir Macky Sall. Et selon lui, « elle ne peut venir actuellement que du fossile, du nucléaire ou du gaz » comme dans le reste du monde.

Concluant son propos, le chef de l’Etat sénégalais a invité ses pairs « à poursuivre la mise en place des politiques de bonne gouvernance des affaires publiques y compris par l’amélioration des recettes fiscales et la promotion du partenariat public-privé susceptible d’alléger la part de l’Etat dans certains investissements ».   

Les présidents Muhammadu Buhari (Nigeria), Denis Sassou-Nguesso (Congo), George Weah (Libéria), Julius Maada Bio (Sierra Leone), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau) et Samia Suluhu Hassan (Tanzanie) ont participé au Sommet Ida-20 constituant « une éclaircie dans la grisaille » aux yeux de leur hôte qui a tenu à les remercier pour avoir donné à la rencontre une empreinte solennelle.

Afrique de l’Ouest : l’interopérabilité des systèmes financiers en ligne de mire

Les banquiers ouest-africains plaident pour le renforcement de la coopération entre les différentes institutions financières de l’espace communautaire pour accroître les échanges commerciaux.La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) constitue une véritable opportunité pour booster le commerce intra-régional. Consciente de l’enjeu, l’Association des banques de l’Afrique de l’Ouest (Abao) appelle à une coopération plus étroite entre les institutions financières de la sous-région.

« Il faut donner à la Zlecaf le système monétaire lui permettant de faire les échanges. Aujourd’hui, si un Nigérian veut vendre un bien à un Sénégalais, ce dernier passe par l’Europe pour le payer. L’interopérabilité des moyens de paiement permettra de régler ce problème et accroître les échanges entre nos pays », a déclaré le président de l’Abao, Thierno Seydou Nourou Sy.

S’exprimant hier jeudi à l’ouverture de la 76e réunion ordinaire du Conseil exécutif et de la 40e Assemblée Générale de l’Abao qui se tiennent à Dakar, M. Sy a indiqué que cette problématique est déjà en discussion au niveau des instances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao).

Il a ainsi invité les membres de son organisation à appuyer les autorités étatiques pour qu’elles puissent prendre « les bonnes décisions qui seront applicables dans le système bancaire ». Présidant la cérémonie d’ouverture, le représentant du ministre sénégalais des Finances et du Budget, Ange Constantin Mancabou, a assuré que les banques ouest-africaines « seront les instruments opérationnels majeurs pour la mise en œuvre » de la feuille de route concernant les projets de monnaie unique et de système de paiements et de règlements de la Cédéao.

A en croire M. Mancabou, ces deux programmes structurant l’intégration régionale avancent à grands pas. Il a souligné l’importance de la concertation permanente et de la coopération entre les acteurs pour réussir « l’intégration harmonieuse de nos économies, dans un environnement macro-économique monétaire, bancaire et financier unifié, stable et sécurisé ».

Par conséquent, le représentant du ministre sénégalais des Finances et du Budget a salué les démarches de consolidation du monde bancaire et financier de la région à travers les actions initiées par l’Abao pour faire adhérer à cette association les Bourses des valeurs régionales et nationales, les Sociétés de gestion et d’intermédiation, mais aussi les Systèmes financiers décentralisés de la Cédéao.

Afin d’impliquer toutes les organisations intervenant dans le domaine bancaire et financier de la Cédéao, « une vigoureuse politique d’attraction de nouveaux membres consistant à proposer l’adhésion pleine et entière au sein » de l’association a été initiée, a soutenu Thierno Seydou Nourou Sy.

Cette évolution, a-t-il expliqué, doit nécessairement passer par le retour au sein de l’Abao de toutes les banques commerciales et établissements financiers des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui n’en ont d’ailleurs jamais démissionné officiellement.