Zanzibar : vers la construction d’un gratte-ciel en bois

L’île de Zanzibar, dans l’océan Indien, prévoit de construire le plus haut bâtiment en bois du monde, une tour d’appartements de 28 étages conçue selon la technologie du bois hybride.Baptisée Burj Zanzibar – « burj » signifiant tour en arabe – cette tour spectaculaire devrait atteindre 96 mètres de haut.

Également baptisée « village vert vertical », elle sera un point de repère emblématique non seulement pour l’île, mais aussi pour toute l’Afrique, et un jalon environnemental mondial, puisqu’il s’agit de la première structure en bois de cette envergure dans le monde.

La conception de l’immeuble d’appartements et de commerces à usage mixte, dans un style ruche ludique offrant une vue à couper le souffle sur l’océan, a été dévoilée au public à Muscat, en Oman, le 1er octobre.

L’architecte d’origine néerlandaise Leander Moons, responsable du concept, a déclaré : « Burj Zanzibar n’est pas seulement un bâtiment exceptionnel mais un nouvel écosystème pour l’avenir de la vie ».

La tour résidentielle de 266 logements sera située à Fumba Town, une ville écologique pionnière d’Afrique de l’Est aménagée par la société d’ingénierie allemande CPS.

Classée comme un investissement stratégique et entièrement soutenu par le gouvernement de Zanzibar, cette ville en plein essor près de la capitale, où les étrangers sont autorisés à acheter des propriétés, s’étend le long d’un bord de mer de 1,5 kilomètre sur la côte sud-ouest.

« Burj Zanzibar sera le point culminant et la continuation naturelle de nos efforts pour fournir des logements durables en Afrique, favorisant ainsi l’emploi et les entreprises locales », a expliqué Sebastian Dietzold, PDG de CPS, à Muscat.

Avec des mers turquoise, des plages de sable blanc et une ville historique de Stone Town protégée par l’UNESCO, Zanzibar a enregistré une croissance annuelle de 15% du tourisme ces dernières années et une croissance économique de 6,8%.

Au début de l’année, l’archipel semi-autonome, situé à 35 kilomètres au large de la Tanzanie, a également déployé ses ailes dans une autre direction, en lançant une initiative visant à attirer des entreprises technologiques africaines d’une valeur totale de six milliards de dollars.

Les avantages du bois

Le bois est le plus ancien matériau de construction au monde. En tant que technologie du bois, il connaît actuellement une renaissance en raison de ses avantages environnementaux et de sa longévité.

Les nouveaux produits en bois tels que le bois lamellé-croisé (CLT) et le lamellé-collé sont considérés comme le matériau de construction de l’avenir.

Un mètre cube de bois absorbe une demi-tonne de dioxyde de carbone, alors que la construction conventionnelle en béton est responsable de 25% des émissions de CO2.

Une fois réalisé, Burj Zanzibar serait le plus haut bâtiment en bois du monde et le premier gratte-ciel africain utilisant cette technologie innovante.

Il y a quelques semaines, la tour Ascent Tower de 86,6 mètres situés à Milwaukee, aux Etats-Unis, a été certifiée comme étant le plus haut bâtiment hybride en bois du monde par le Council on Tall Buildings and Urban Habitat (CTBUH).

Le plus haut gratte-ciel conventionnel d’Afrique est une tour de bureaux de 385 mètres nommée « Iconic Tower » en Egypte, il est toujours en construction.

Le plus haut gratte-ciel de Tanzanie est le bâtiment de 157 mètres de la Ports Authority à Dar es Salaam. Le plus haut bâtiment conventionnel du monde est Burj Khalifa à Dubaï, avec 828 mètres.

Consortium de spécialistes de New York à la Suisse

La Burj Zanzibar est conçue comme une tour hybride en bois. Un noyau en béton armé est conçu pour répondre à toutes les normes de sécurité incendie et de sécurité des personnes.

Le projet sera réalisé par un consortium de spécialistes de premier plan originaires de Suisse, d’Autriche, d’Allemagne, d’Afrique du Sud, de Tanzanie et des Etats-Unis.

Des jardins verts sur le toit et des balcons plantés réduisent encore l’empreinte carbone du bâtiment.

« Burj Zanzibar sera un nouveau point de repère très visible pour Zanzibar et au-delà, non seulement en raison de son apparence mais aussi de sa méthode de construction », a déclaré l’architecte Leander Moons lors de la cérémonie de lancement.

Dans le but de promouvoir le bois disponible localement comme matériau de construction, la Tanzanie et ses vastes ressources foncières pour l’agroforesterie bénéficieraient également de cette ambitieuse méga tour verte.

Un grand développement forestier dans le centre de la Tanzanie, près d’Iringa, couvre déjà deux fois la taille de New York ; « une industrie forestière élargie pourrait créer des centaines de milliers d’emplois dans le pays d’Afrique de l’Est », a déclaré le directeur du CPS, M. Dietzold.

Un style ludique et élégant qui s’adapte à toutes les cultures

Le style architectural ludique – rappelant une ruche avec des alvéoles – combine les tendances urbaines modernes avec la culture locale.

« Des fenêtres panoramiques, des loggias vertes fermées et une disposition modulaire permettront de renforcer la nature verte de la tour et de faciliter l’élaboration de plans d’appartement flexibles, adaptés à toutes les préférences culturelles », explique l’architecte principal Moons. Les résidents pourront avoir leur jardin extérieur même au dernier étage.

Représentatif d’un style de vie jeune, dynamique et surtout durable, le bâtiment propose un mélange de studios, d’appartements d’une ou deux chambres et de penthouses (appartements en terrasse) de luxe.

L’élégante tour se dresse sur un podium en terrasse avec des jardins communs et privés, des boutiques et une piscine commune. Les tailles des unités vont des studios à partir de 79.900 dollars à un vaste penthouse avec piscine privée au 26ème étage à 950.880 dollars.

« Comme point culminant de l’architecture mondiale, le Burj Zanzibar va établir une nouvelle référence en matière de construction au 21ème siècle », a conclu Sebastian Dietzold, le directeur de CPS.

Sénégal : les parents d’élèves à l’épreuve de la vie chère

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la préparation de la rentrée scolaire dans un contexte national de vie chère pour les parents d’élèves.A deux jours de la rentrée des classes au Sénégal, Sud Quotidien remarque que le concept wolof « Ubbi Tey Jàng Tey », qui veut que les élèves commencent à étudier dès la rentrée des classes, est « encore (mis) à l’épreuve ».

« Les élèves s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école, ce jeudi 6 octobre 2022. Entre un déficit d’enseignants et de table-bancs, des écoles inondées, d’autres sans eau ni toilettes, les défis à relever pour cette rentrée scolaire sont nombreux. Qui plus est, en raison de la hausse des prix, la rentrée scolaire de cette année est aussi un sacré casse-tête pour les parents d’élèves », note le journal.

En prélude à la rentrée des élèves, Le Soleil se fait l’écho de la « bonne présence dans les écoles » des enseignants depuis lundi 3 octobre. Le quotidien national estime que « le chef de l’Etat leur rend hommage » avant d’indiquer qu’une « commande de 300.000 tables-bancs est annoncée pour résorber le gap » dans les classes.

Sur la baisse des prix des denrées promise par le chef de l’Etat, Walf Quotidien signale que « ce n’est pas encore le bout du tunnel ». « Macky Sall a du pain sur la planche avec sa volonté de tenir ses promesses de réduction des prix des denrées. Des spécialistes doutent en effet de la capacité de l’Etat à proposer des mesures structurelles pouvant faire baisser les prix » au Sénégal, rapporte le journal.

La conjoncture difficile dans ce pays se traduit également par la « rareté et la cherté du poisson », d’après Le Soleil qui trouve que « les acteurs n’ont plus la pêche ». En effet, « les acteurs de la pêche artisanale, qui imputent la rareté du poisson à la concurrence industrielle et aux phénomènes climatiques, réclament une +surveillance rigoureuse de nos côtes+ et plus de sécurité en haute mer », souligne le journal.

En politique, Walf Quotidien note que « le plan de liquidation » de l’opposant Ousmane Sonko est « mis en branle ». Le journal estime que « la volonté du président Macky Sall de remettre en selle Karim Wade et Khalifa Sall à travers une amnistie pour la présidentielle de 2024 (…) pourrait être une manière bien habile de mieux isoler Sonko du fauteuil présidentiel. Mais sans lui-même ».

Sud Quotidien émet des réserves sur la probabilité d’une amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall au regard de « l’équation à mille inconnues des milliards d’amende » à laquelle sont astreints l’ex-puissant ministre du régime libéral et l’ancien maire de Dakar après leur condamnation par la justice pour malversations. Cependant, « l’amnistie n’efface pas les condamnations civiles », estime Serigne Thiam, enseignant en sciences juridiques et politiques à l’Université Cheikh Anta Diop.

Economie et tourisme au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la suppression de la TVA sur les médicaments, le secteur touristique et les implications des incidents du festival de musique « L’Boulevard » sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux de la suppression de la TVA appliquée aux médicaments, écrit que cette disposition, qui s’inscrit dans le cadre du PLF 2023, “rendra non seulement les médicaments plus accessibles”, mais “soulagera également les caisses des organismes de prévoyance sociale”.

Par rapport au niveau de vie des citoyens, le prix du médicament au Maroc reste “élevé” et “ne permet pas un suivi médical dans les meilleures conditions”, d’où “une nouvelle vision” dans ce domaine, qui sera pilotée par la nouvelle Agence du Médicament, explique le journal.

Mais, si l’Etat consent un effort financier pour baisser les prix, la situation dans l’industrie pharmaceutique n’est pas encore réglée, du fait que le marché du médicament, selon un avis rendu public par le conseil de la concurrence en 2020, est “très administré” et “très réglementé”, et dont le cadre légal et juridique reste “inapproprié” et “dépassé”, fait-il remarquer.

Il est urgent que l’Etat trace une nouvelle feuille de route pour ce secteur, avec le souci premier de rendre les médicaments plus abordables aux citoyens, plaide-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde le secteur touristique, écrit que l’année 2022 sera probablement une année record pour le secteur touristique, du moins en termes de recettes, précisant que jusqu’au mois d’août de cette année, les arrivées de touristes ont généré quelque 52,2 milliards DH en devises, alors qu’à la même période de 2017, année pendant laquelle ces recettes avaient frôlé les 70 milliards DH, niveau le plus élevé jamais atteint par le secteur, le Maroc enregistrait quelque 49 milliards DH.

Logiquement, si le cap et le rythme sont maintenus, ce record historique de 2017 sera pulvérisé, estime le quotidien.

Les années qui viennent, et sauf une autre catastrophe qui viendrait encore frapper l’économie mondiale, la compétition sera “plus acharnée” sur les parts de marché et les tendances mondiales du voyage connaîtront des transformations en continu et sur des cycles temporels plus courts, prévoit-il, soulignant que le seul moyen de rester durablement dans la course c’est de “les anticiper et s’y préparer”.

Revenant sur les violences commis au festival de musique « L’boulevard », dont la 20e édition a été organisée du 23 septembre au 02 octobre à Casablanca, +L’Économiste+ estime que ce qui s’est passé vendredi dernier à ce festival “n’est ni inédit, ni surprenant”, mais “la réalité d’une partie de nos jeunes, sans repères, sans perspectives, sans projet de vie”.

Selon lui, le sujet ne se prête ni à la surenchère, ni aux échanges d’accusations, ni aux lectures simplistes, étant donné que ces incidents, au même titre que les scènes de vandalisme à côté des stades les jours de match, ou encore les combats aux sabres dans les quartiers populaires, “cristallisent le désarroi d’une partie de notre jeunesse, laissée au bord du chemin du développement”.

La solution sécuritaire est « incontournable », mais elle ne permettra pas de “soigner le mal à la racine”, fait remarquer la publication, soulignant l’urgence de “reprendre en main” la jeunesse marocaine, “avant qu’il ne soit trop tard”.

Certes, l’Etat a misé sur le développement des infrastructures sociales, éducatives et sportives au niveau local, mais au-delà des stratégies sectorielles, “ces jeunes ont besoin d’une vision, d’un projet qui leur parle”, afin de leur faire “changer de mindset”.

Maroc : « Les grands concerts de Rabat » pour célébrer la richesse et la diversité des musiques d’Afrique

A l’occasion de « Rabat Capitale Africaine de la Culture 2022 », la capitale marocaine a réuni 10 artistes locaux et internationaux de la scène continentale pour une série de concerts du 22 au 24 septembre 2022. Un événement destiné à promouvoir la diversité de la musique africaine. L’objectif est aussi d’insister sur la nécessité de développer l’industrie de la musique, softpower du continent.« Les grands concerts de Rabat » est la première grande manifestation musicale organisée dans le cadre des célébrations de Rabat Capitale Africaine de la Culture 2022. Impulsé par la Wilaya et la Mairie de Rabat ainsi que la Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) et placé sous le haut patronage du Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ce concert gratuit était à l’image de la musique africaine, à savoir diversifié et multigénérationnel.

Durant trois jours, 520 000 spectateurs ont pu se délecter de tous les styles musicaux aux sonorités africaines : des musiques traditionnelles comme le raï, avec la participation de l’artiste algérien Cheb Khaled, aux titres de la nouvelle génération, à l’instar de la Nigériane Ayra Starr, star de l’Afropop, ou encore de l’artiste congolais Dadju, connu pour ses musiques urban pop. Étaient aussi présents des artistes tels que les Marocains Manal Benchlikha, El Grande Toto, Snor, Lartiste, ou encore le Malien Salif Keita.

« Nous sommes très heureux de l’engouement généré par ce grand concert, qui a connu la participation d’artistes de renom de toute l’Afrique, pour le plus grand plaisir de toutes les générations. Cette manifestation atteste de la richesse de la scène musicale africaine. La culture sous toutes ses formes est aujourd’hui un moyen de renforcer les liens entre le Maroc et les autres pays du continent », se félicite M. Mohammed Benyaacoub – Directeur des arts au Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.

 La musique, porte drapeau de la culture africaine

 « Les grands concerts de Rabat » s’inscrit dans le cadre de l’événement Rabat Capitale Africaine de la Culture 2022, dont l’objectif est de promouvoir la culture comme vecteur de création de richesses et de cohésion pour l’ensemble du continent.

La musique constitue l’un des arts culturels majeurs du continent, et permet depuis des décennies à l’Afrique de rayonner à l’international. Ainsi, ces événements culturels contribuent à structurer et à mettre en réseau les artistes et acteurs culturels du continent africain.

« J’étais très nerveuse avant de monter sur scène mais j’ai très bien été accueilli par le public marocain et je me suis sentie chez moi » assure la chanteuse nigériane Ayra Starr. « Je suis très honoré d’être là, de participer à cet évènement…j’ai une relation particulière avec Rabat, je suis venue 3-4 fois et à chaque fois c’était une belle expérience où j’ai pu faire découvrir de nouveaux titres » ajoute le chanteur congolais Dadju.

« Je suis très fière de cette invitation…fière que le Maroc investisse dans la culture, dans la musique…fière de vivre cette expérience » se réjouit le chanteur franco-marocain Lartiste.

Pour rappel, Rabat Capitale Africaine de la Culture est un évènement international culturel très riche organisé tout au long de l’année, de juin 2022 à mai 2023, avec la participation d’acteurs nationaux et internationaux. La ville de Rabat et sa région sont le théâtre d’activités et d’événements dans différents domaines culturels, comme la littérature, les arts plastiques, ou encore la danse ou le cinéma.

Burkina : Le capitaine Traoré déroule le tapis rouge à la Cédéao

Le capitaine Ibrahim Traoré a appelé, lundi soir, dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, les populations à faire confiance aux nouvelles autorités et à ne pas perturber la mission de la CEDEAO, attendue mardi à Ouagadougou, alors que des jeunes ont érigé des barrières, à cet effet, a constaté APAnews.Peu avant 20h, une poignée de jeunes ont installé un check-point devant l’hôtel Laïco à Ouaga 2000, sur l’avenue Pascal Zagré.

Ils disent également vouloir « faire barrière à la mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) » qui est attendue, mardi, à Ouagadougou, selon des sources de APAnews.

Dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, plus tard, le président du Faso par intérim, le Capitaine Ibrahima Traoré a regretté la diffusion de messages appelant à empêcher le bon déroulement de la mission de la Cédéao.

« Du reste, toute personne qui entreprendrait des actes de nature à perturber le bon déroulement de la mission de la Cédéao se verra appliquer la rigueur de la loi », peut-on lire dans le communiqué.

Le président de la transition le lieutenant-colonel Sandaogo Damiba a été renversé par un coup d’Etat le 30 septembre 2022.

Il a ensuite démissionné, cédant le pouvoir au capitaine Traoré, qui gère les affaires courantes en attendant la désignation d’un nouveau président.

Côte d’Ivoire : la FAO prône l’agroécologie

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) encourage le pays à promouvoir les solutions vertes existant au plan local face à l’urgence climatique et environnementale.Au cours d’un think-tank tenu lundi à Abidjan autour du thème « L’Afrique face aux mutations géostratégiques actuelles », le représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji a insisté sur les solutions vertes en réponse à la déforestation et à l’émission des gaz à effet de serre.  

Cela, dira-t-il, devrait permettre au pays d’être résilient face aux chocs du changement climatique. Selon le ministère des Eaux et forêts, « la Côte d’Ivoire a perdu plus de 70% de son couvert forestier entre 1960 et 2015, passant de 12 millions d’hectares à 2,97 millions d’hectares en 2021 ».   

Le représentant résident de la FAO a en outre conseillé les acteurs en charge de ces questions au niveau national à « avoir une approche économique », car des projets visant la réduction massive des gaz à effet de serre et la protection de l’environnement peuvent être financés par le Fonds vert climat.

Le Fonds vert pour le climat (FVC) est un mécanisme financier de l’ONU créé pour appuyer les efforts des pays en voie de développement afin de répondre aux défis que représente le changement climatique. Il vise notamment à promouvoir un nouveau paradigme pour un développement à faible émission de CO2.

M. Samy Gaiji a par ailleurs soutenu que l’innovation locale et le développement de technologies sont des alternatives pouvant permettre de préserver l’environnement. Il a cité la technique du « bio charbon », opérée en Côte d’Ivoire à travers la carbonisation des cabosses vides de cacao.

Il a aussi évoqué l’agroforesterie, soutenant que le cacao est une culture de sous-bois. De ce fait, l’on peut reboiser de grandes surfaces où sont cultivés des vergers de cacao, ce qui permettrait de restaurer une large partie du couvert forestier et de pratiquer la cacao culture.

La déforestation contribue grandement au réchauffement climatique et perturbe le régime des pluies, limitant la productivité agricole. Elle créé un cercle vicieux préoccupant pour l’avenir du secteur agricole, mais surtout met en péril l’écosystème forestier et menace des animaux de disparition.

L’Etat de Côte d’Ivoire a opté pour une politique forestière dont la stratégie de mise en œuvre vise à porter la couverture forestière à au moins 20% du territoire national d’ici l’horizon 2030, soit un accroissement de 3 millions d’hectares de forêts ; ce qui la ferait passer la passer de 2,97 millions d’hectares en 2020 à environ 6,4 millions d’hectares de forêts en 2030.

Côte d’Ivoire : réflexions sur la compétitivité de la filière palmier à huile

Pour transformer le secteur palmier à huile à travers le pays, l’Etat ivoirien mène des prospectives afin d’accompagner efficacement les différents segments de la chaîne de valeur.Dans cette optique, un atelier entre les responsables du Projet des Chaines de valeur Compétitives pour l’Emploi et la Transformation économique (PCCET) et les acteurs de la chaîne de valeur du Palmier à huile est prévu les 6 et 7 octobre 2022 à Divo, dans l’Ouest du pays.

Durant deux jours de réflexion, les deux parties formuleront des recommandations pour adresser les contraintes majeures de la chaîne de valeur du palmier à huile et les difficultés rencontrées dans le processus de commercialisation et de transformation.    

Il s’agira pour M. Arthur Coulibaly, coordonnateur du PCCET et ses équipes de présenter les résultats de leur mission conduite entre le 1 er juillet au 19 août 2022 aux fins de recueillir les préoccupations et propositions des acteurs du secteur.

La mission du PCCET a notamment sillonné le bassin de production ivoirien du palmier à huile situé dans les régions de l’Agnéby-Tiassa, du Cavally, du Guémon, du Gbôklè, du Lôh Djiboua, de la Mé, de la Nawa, du District de San-Pedro et du Tonkpi.

Au cours de cet atelier, les participants vont en outre analyser les causes profondes associées aux contraintes majeures identifiées, proposer des solutions opérationnelles et le plan d’actions de la mise en œuvre desdites solutions.

La Côte d’Ivoire a franchi la barre des 514.491 tonnes d’huile de palme brute, provenant de la transformation d’au moins 2.337.733 tonnes de régimes de palme issus à plus de 70% de plantations villageoises.

La production de l’huile de palme est caractérisée par la présence de plus de 70 grandes, moyennes et petites huileries cumulant une capacité nominale de traitement d’environ 1.200 tonnes de régimes par heure, soit 3,9 millions de tonnes par an.

Les défis de l’Afrique face aux mutations géostratégiques débattus à Abidjan

Le continent africain est invité à revoir son paradigme économique pour créer de la valeur ajoutée, aller vers une souveraineté monétaire, une forte solidarité des Etats, promouvoir le digital, la formation et la transformation.Des éminences grises ont, dans le cadre d’un think-tank organisé par le Centre d’études prospectives (CEP), mené des réflexions autour du thème « L’Afrique face aux mutations géostratégiques actuelles ». La rencontre a enregistré la présence de l’ex-président du Nigeria, Goodluck Jonathan.

Ce forum a été l’occasion d’échanges entre les acteurs passionnés de géopolitique et de géostratégie. Il a permis de fournir des données actualisées sur les approches géostratégiques, mais aussi aux participants venus de divers horizons du monde de tirer les leçons et partager les expériences.

Il ressort des réflexions que l’Afrique doit être présente dans les instances de gouvernance à l’échelle internationale afin de ne pas subir les décisions de l’ordre mondial. Les Etats ont été encouragés à produire des aliments organiques pour contourner le manque d’engrais dû à la crise russo-ukrainienne.

L’ancien président de la République fédérale du Nigeria, Goodluck Jonathan, a soutenu que « chaque pays pense à son intérêt » dans la question de la géostratégie, avant d’ajouter que les conflits servent d’ailleurs des intérêts, soit des industries des armes, des puissances ou à des cartels.    

La cheffe de la diplomatie ivoirienne, Kandia Kamara, représentant le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, a fait observer que le monde est en perpétuelle mutation et dans cette optique, l’Afrique doit sur le plan géostratégique s’appliquer à chercher sa voie.

Selon les résolutions, le continent doit établir des normes pour l’exportation des produits en vue de leur compétitivité, développer un système de santé propre avec des alternatives de la pharmacopée à l’instar de la Chine, de l’Inde et bien de pays dans le monde.

Les participants ont appelé au renforcement de l’opportunité qu’offre l’explosion de l’économie numérique en Afrique avec un contrôle plus accru des données des pays et une politique de cyber sécurité. L’on dénombre sur le continent plus de 500 millions d’utilisateurs d’Internet.

Ils ont invité les Etats à mettre l’accent sur l’industrialisation, à investir dans la formation professionnelle, à tenir compte de la jeunesse dans les politiques afin de résorber le chômage, à améliorer l’efficacité des secteurs à fort potentiel, et à renforcer la résilience contre le changement climatique via le mix énergétique.

L’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, a par visioconférence, déclaré que « le leadership des pays africains n’est pas engagé suffisamment pour trouver des solutions holistiques » face aux menaces du continent.

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Adama Bictogo, a appelé « à plus de justice et de solidarité, car les défis auxquels nous sommes confrontés imposent une mutualisation de nos forces pour éviter un repli sur nous-mêmes. L’Afrique doit sortir des secousses institutionnelles pour s’installer définitivement dans la marche du développement par un enracinement fort de (sa) jeune démocratie ».  

Les intervenants ont également encouragé les dirigeants à améliorer l’exploitation des secteurs tels que les mines, l’agriculture et les services, et à donner des orientations aux entreprises pour pouvoir se protéger contre la cybercriminalité et aller au-delà des Etats Nations.

Les débats ressortent par ailleurs la promotion d’une meilleure gouvernance des Etats africains et des ressources des pays, la construction de la confiance en soi. Les Etats doivent être puissants par l’anticipation et passer de l’économie de rente à une économie industrialisée.

La diversité des devises rend les échanges commerciaux difficiles en Afrique. Les panélistes ont recommandé la création d’une monnaie commune pour faciliter le commerce entre les Etats africains, développer un nouveau modèle économique et adapter le partenariat Afrique-Europe.

Les panélistes ont appelé à opérer le transfert de technologies, valoriser la recherche africaine sur les solutions climatiques et à promouvoir la sécurité alimentaire.

Situation au Burkina Faso: les vives préoccupations du Maroc

Le Maroc exprime sa vive préoccupation à la suite des événements qu’a connus le Burkina Faso ces derniers jours.Le Maroc appelle toutes les parties à faire preuve de retenue, à privilégier l’intérêt national suprême et à œuvrer pour la sécurité et la quiétude du peuple burkinabè.

Le Royaume, qui est uni au Burkina Faso par des liens forts, soutient les efforts de la CEDEAO en vue d’une transition apaisée dans ce pays africain frère.

Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères a mis en place une cellule de suivi de la situation de la communauté marocaine établie au Burkina Faso, en coordination avec l’Ambassade du Royaume à Ouagadougou.

Le Burkina Faso a été secoué, vendredi, par le coup d’Etat du Capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Samedi, les putschistes ont affirmé, à la télévision nationale, avoir pris les armes contre le lieutenant-colonel Damiba au prétexte qu’il a refusé « d’aller vers d’autres partenaires prêts à aider dans la lutte contre le terrorisme ».

Le Maroc condamne « avec force » l’ingérence iranienne au Yémen

Le Maroc condamne « avec force » l’ingérence iranienne au Yémen et dans les affaires intérieures arabes, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre yéménite des Affaires étrangères et des expatriés, Ahmed Awad Bin Mubarak, à l’issue de leurs entretiens, M. Bourita a fait part de la solidarité du Maroc avec le Yémen face à l’ingérence iranienne, soulignant l’appui « fort et constant » du Roi Mohammed VI à la légitimité au Yémen, à travers le Conseil présidentiel, et à tous les efforts déployés pour parachever les étapes de transition dans ce pays.

Le Maroc défend la légitimité au Yémen et l’impératif de garantir les conditions de sécurité et de stabilité au peuple yéménite, exprimant la reconnaissance par le Royaume du Conseil présidentiel en tant que représentant légitime et interlocuteur officiel du Royaume du Maroc dans tout ce qui concerne la République du Yémen.

Concernant les derniers développements du dossier yéménite, M. Bourita a noté que le Maroc salue les positions « sages et positives » exprimées par le gouvernement yéménite et l’autorité légitime au Yémen au sujet de la question du renouvellement de la trêve, se félicitant de la tendance de l’autorité légitime et du conseil présidentiel à faire toujours prévaloir l’intérêt du Yémen et des Yéménites à toute autre considération.

Malheureusement, cet esprit positif n’a pas trouvé d’écho chez l’autre partie qui opère selon la « logique du chantage », de l’atteinte à la sûreté du Yémen et des Yéménites, du travail en faveur d’agendas étrangers, de la menace de la sûreté et de la paix régionales, non seulement au Yémen, mais aussi dans d’autres pays voisins, a-t-il poursuivi.

Le Maroc avait exprimé clairement, au plus haut niveau, sa condamnation des actes terroristes commis par les milices houthies, a rappelé le ministre, notant que ces actes constituent une menace aussi bien à la sûreté des Yéménites qu’à la sécurité du Royaume d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.

Il a, à cet égard, incité la communauté internationale et le Conseil de sécurité à considérer ces attaques armées comme « des actes terroristes d’un groupe qui ne prend pas en compte la sécurité du Yémen et les intérêts des Yéménites, mais agit plutôt selon des agendas soutenus essentiellement par la partie iranienne ».

En réponse à une question relative aux événements en cours au Yémen, M. Bourita a affirmé que le Maroc soutient l’intégrité du Yémen et sa souveraineté nationale et territoriale, tout en appuyant l’ensemble des références internationales, du Golf et du Yémen, faisant l’objet de consensus en la matière.

« La trêve, malgré toutes les violations de la part des Houthis, a été un signal positif pour ce qui est de la sûreté, la quiétude et la sécurité du peuple yéménite », a-t-il relevé, faisant savoir que le Maroc, à l’instar de la communauté internationale, s’est réjoui de la réaction positive du gouvernement du Yémen, qui fait prévaloir le principe de responsabilité et l’intérêt du pays.

En contrepartie, « la position houthie ne sert pas les intérêts du Yémen et de son peuple, mais ceux de l’Iran en premier lieu. Elle contribue à l’escalade et à l’anéantissement du peu d’acquis qui ont été réalisés lors de la trêve », a ajouté M. Bourita, faisant observer que la position houthie concernant la trêve met en péril la sécurité d’autres pays arabes.

Le Yémen est devenu un espace d’ingérence iranienne par le biais des milices houthies, a soutenu le ministre, assurant que d’autres pays arabes sont victimes de cette ingérence que ce soit de façon directe ou indirecte, ou par le recours à des organisations armées et terroristes.

Dans ce sens, le ministre a indiqué que la prolifération des acteurs non gouvernementaux armés constitue « une menace pour la paix et la sécurité aux niveaux régional et international », relevant que les pays armant ces acteurs de technologies sophistiquées doivent assumer leur entière responsabilité devant la communauté internationale, puisque que ces acteurs non gouvernementaux n’ont pas de responsabilité juridique et ne sont pas une partie aux accords de démilitarisation ni aux accords de recours aux armes, contrairement aux gouvernements officiels.

M. Bourita a indiqué que « l’Iran ne peut continuer à exploiter cette lacune pour saper la sécurité et la stabilité dans la région arabe, notamment au Yémen, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », faisant observer, en ce sens, que le Maroc est aussi victime de cette ingérence.

Le Comité de la Ligue arabe chargé de faire face à l’ingérence iranienne était clair en avançant que l’Iran est le parrain officiel du séparatisme et du terrorisme dans le monde arabe, avec la contribution de plusieurs parties, a tenu à souligner M. Bourita.

Pour sa part, M. Awad Bin Mubarak a exprimé les remerciements de son pays pour « la position claire et explicite » du Maroc concernant l’ingérence iranienne dans les affaires arabes, assurant que le Royaume était parmi les premiers pays à prendre une position claire face à cette ingérence.

Le chef de la diplomatie yéménite a indiqué que son pays soutient tous les efforts visant l’instauration d’une paix globale et durable sur la base des références et résolutions internationales, ajoutant que la coalition arabe œuvre à réunir toutes les conditions favorables à la paix et au retour à la table des négociations.

« La trêve qui a duré six mois était un espoir pour les Yéménites et une occasion ayant permis d’examiner plusieurs dossiers en dépit des violations de la partie houthie » qui faisait prévaloir ses intérêts et ceux de l’Iran aux dépens des Yéménites, a déploré le ministre.

« Au moment où tout le monde soutenait le dialogue yéménite, l’Iran envoyait des navires remplis d’armes aux Houthis. C’est une opération consignée dans les rapports internationaux », a affirmé le chef de la diplomatie yéménite, ajoutant qu' »à chaque fois que nous nous rapprochons de la solution, l’Iran intervient pour saboter les négociations ».

Il a ainsi appelé la communauté internationale à adopter des positions claires et une approche nouvelle vis-à-vis de la scène politique au Yémen et l’intervention de l’Iran dans ce pays, soulignant la nécessité d’inscrire les milices houthies comme groupe terroriste.

Burkina : L’ancien président Damiba est à Lomé

Le gouvernement togolais confirme la présence de Paul-Henri Sandaogo Damiba au Togo.Il y avait beaucoup de bruits sur le sort de l’ancien président de la transition burkinabé contraint à la démission par un groupe de jeunes officiers subalternes. Le capitaine Traoré qui est le nouvel homme fort du pays n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, se limitant juste à dire dans un entretien à RFI que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est en sécurité. Selon l’AFP (Agence France Presse), l’ancien président de la transition s’est refugié au Togo.

L’agence cite le ministre togolais en charge de la communication Akodah Ayewouadan.

« Le Togo, comme la CEDEAO, salue le fait que l’esprit de paix l’ait emporté » au Burkina Faso, a déclaré le ministre, précisant que l’accueil à Lomé de « M. Damiba fait partie de cet esprit ».

Plusieurs sources concordantes ont indiqué à APAnews que le séjour togolais du tombeur de Roch Kaboré sera bref. « Il a prévu de s’installer définitivement à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Des démarches sont en cours à cet effet. Son séjour à Lomé sera de courte durée », a confié à Apa un analyste politique, proche du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

Au lendemain de son éviction par le capitaine Ibrahim Traoré, le lieutenant-colonel Damiba a accusé son successeur d’être guidé par « des motivations individualistes et subjectives ».

Burkina : L’ancien président Damiba règle ses comptes

Moins de 24h après sa chute, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba s’est exprimé, lundi 03 octobre 2022, dans deux éléments audiovisuels (une vidéo et un audio) de 6mn21, authentifiée par APAnews.L’ancien président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba affirme avoir quitté le pouvoir « devant les risques de divisions et de fractures » au sein de l’armée et pour préserver « l’intérêt supérieur du Burkina ».

Au lendemain de son départ forcé de Kosyam, il est règle ses comptes avec ses tombeurs.

Pour lui, le Capitaine Ibrahima Traoré et Cie, se prévalant de « certaines frustrations et revendications » de la troupe sont en réalité « mués par des motivations individualistes, subjectives »

L’ancien président estime que lorsqu’ils ont convergé, avec « des sympathisants de civils et politiques » vers les « zones sensibles » de la capitale Burkinabè, « l’objectif affiché était clair: interrompre la transition ».

« Leurs actions ont occasionné au niveau de nos périmètres deux morts, 9 blessés et des dégâts matériels », dénonce-t-il.

Le lieutenant-colonel Damiba s’est aussi exprimé sur les raisons de sa chute. « L’avènement du MPSR en janvier 2022 a suscité pleins d’espoirs  au sein de toutes les couches de notre population au point de nous aveugler sur les durs défis de la réalité de notre pays, des énormes efforts et des sacrifices à consentir collectivement à remettre le pays sur les chemins du progrès et du renouveau », admet-il.

L’autre raison, selon lui, c’est l’attaque contre le convoi de ravitaillement en vivres de la ville de Djibo qui a servi de « ferment ». Cette attaque qui a eu lieu le 26 septembre 2022 sur l’axe Bourzanga-Djibo, dans la province du Soum, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou à fait 11 soldats tués, 28 blessés et plus d’une cinquantaine de civils portés disparus.

Burkina : La Russie appelle au retour de la « légitimité »

Moscou s’est exprimé sur l’instabilité institutionnelle au Burkina Faso marquée par le coup d’Etat du Capitaine Touré contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.Alors que Ouagadougou a été le théâtre de l’affirmation de la guerre entre russe et français en l’Afrique de l’ouest, ce week-end, Kremlin a appelé, lundi, à un retour total à l’ordre au lendemain de la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

« Nous souhaiterions que la situation au Burkina Faso se normalise au plus vite, que l’ordre soit totalement assuré dans le pays et qu’on revienne au plus vite dans le cadre de la légitimité », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, lors de son briefing quotidien, selon l’agence russe Tass.

Au cours des événements qui ont abouti à la prise du pouvoir par le Capitaine Ibrahima Traoré vendredi 30 septembre, on a pu assister à l’affirmation des mouvements pro-russes. Les drapeaux du pays dirigé par Vladmir Poutine et ceux du « pays des Hommes intègres » ont été brandis par des manifestants.

Dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 octobre, un soldat, sur un véhicule de l’Onu, a brandi le drapeau devant plus d’une centaine de jeunes acquis à sa cause.

Samedi, les putschistes ont affirmé, à la télévision nationale, avoir pris les armes contre le lieutenant-colonel Damiba au prétexte qu’il a refusé « d’aller vers d’autres partenaires prêts à aider dans la lutte contre le terrorisme ».

« C’est clairement une guerre ouverte entre la France et la Russie par soldats burkinabè interposés », a commenté Abdoul Fhatave Tiemtoré, journaliste à Radio Oméga.

Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a été contraint à céder au Capitaine Ibrahim Traoré, la gestion de la transition entamée en janvier dernier, suite à un coup de force, du 30 septembre au 2 Octobre.

Burkina : Retour à la normale à Ouagadougou

Au lendemain du championnat de pouvoir au Burkina, la vie a repris son cours normale et les ouagalais(es) vaquent à leurs activités, a constaté APAnews, lundi matin.A Ouagadougou, c’est la rentrée des classes au lycée « Le bon berger », sis au quartier Sin-Yiri, ce lundi 03 octobre 2022, au lendemain du putsch du capitaine Ibrahim Traoré.

Matinée très bouillante. Ce sont les retrouvailles entre élèves, enseignants et administratifs. « Nous avons préparé la rentrée scolaire. Mais avec la situation nationale (coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba), nous pensions qu’elle serait reportée. Nous sommes très contents de reprendre. Les vacances ont assez duré », affirme Drissa Hié, enseignant de mathématiques.

A un jet de pierres, se trouve le marché de » Katr Yaar ». Les boutiques ont rouvert, les étables réinstallés. Les commerçants parlent du capitaine Ibrahim Traoré et cie.

Les rues sont bondées de monde. Les barricades devant la RTB, autour du Monument des Martyrs à Ouaga 2000 ont disparu.

Sur l’avenue des « Tensobâ », allant du Siao (Salon international de l’artisanat de Ouagadougou) à l’échangeur de l’Est, il y a de longues files devant plusieurs banques. Les stations-services qui avaient fermé leurs pompes durant les événements sont à nouveau fonctionnelles.

Dans les services publics et privés, les agents ont rejoint leurs bureaux. En attendant les « instructions » des nouvelles autorités, on se tourne les pouces.

Côte d’Ivoire : l’énergie hydraulique estimée à plus de 600 mégawatts

Engagée dans la production des énergies renouvelables, la Côte d’Ivoire développe davantage son mix énergétique avec l’énergie solaire utilisée dans l’électrification de zones non raccordées au réseau électrique.« Déjà, nous opérons plus de 600 mégawatts de capacité hydraulique », affirme M. Ahmadou Bakayoko, directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), qui se félicite de cette part « importante » dans la fourniture électrique du pays.

Les énergies fossiles étant de grandes émettrices de gaz à effet de serre, la transition énergétique devient un enjeu stratégique pour préserver la planète. Le gouvernement ivoirien veut porter à 45% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à l’horizon 2030 contre 30% actuellement.   

Aujourd’hui, avec « le solaire, nous avons un certain nombre de localités en Côte d’Ivoire qui ne sont pas raccordées au réseau électrique, mais dans lesquelles nous exploitons le réseau avec de l’énergie solaire, spécialement dans ces zones », note M. Ahmadou Bakayoko.

« C’est également une manière pour nous de contribuer à l’efficacité énergétique et nous développons ces genres d’initiatives en liaison avec le ministère pour contribuer à ce que la Côte d’Ivoire soit vertueuse dans le domaine de la transition énergétique », soutient-il.

Pour lui, les évolutions actuelles dans le secteur de l’électricité (transition énergétique, énergies renouvelables, Smart-grid, Smart-cities, système d’information énergétique…) modifient et font évoluer les métiers vers de nouveaux standards.

Dans le cadre de sa vision énergétique, l’entreprise a hissé l’efficacité énergétique au rang de priorité, en tant que mécanisme efficient permettant d’économiser les ressources énergétiques, d’en assurer la conservation et d’en rationaliser la consommation.

Consciente de cela, elle s’est engagée, depuis 2017, par la mise en place de son projet SMé à mener des actions afin d’optimiser sa performance énergétique et de réduire l’empreinte carbone de l’ensemble de ses activités. Ce projet a démarré avec la réalisation des audits énergétiques.

Les diagnostics énergétiques ont permis à la société d’électricité d’établir une répartition de ses sources d’énergies et de retenir ses Usages énergétiques significatifs (UES). Cela lui a valu l’obtention de la certification ISO 50001, qui atteste d’une gestion énergétique responsable et raisonnée.

Le taux d’accès à l’électricité en Côte d’Ivoire est porté à 92% grâce au mix énergétique. L’énergie produite par le pays est essentielle d’origine thermique et hydraulique. Mais, avec la question du changement climatique, l’Etat cherche à booster son mix énergétique.   

Abidjan a abrité les 28 et 29 septembre 2022 le 3e Forum de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en Afrique, un enjeu stratégique pour le continent. Ces ressources offrent une alternative pour l’accélération de l’industrialisation, mais le financement demeure une problématique. 

Au Burkina, « on a frôlé la catastrophe » (analyste)

Au Burkina Faso, le renversement du chef de la junte militaire, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, traduit « la division de l’armée », d’après l’analyste politique sénégalais Alioune Tine.Le président de la transition burkinabè, Paul-Henri Damiba, a finalement rendu sa démission dimanche 2 octobre. Huit mois après son arrivée au pouvoir par les armes, il a été victime d’un coup d’Etat perpétré par le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, nouveau chef du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, nom de la junte). Il ne s’avouait pas vaincu puisque des militaires lui étaient restés fidèles. Le suspense a duré plusieurs heures avant qu’il n’accepte de céder à la suite de négociations menées par les autorités religieuses et coutumières.

Toutefois, ce deuxième coup d’Etat en 2022 au Burkina Faso symbolise « la division de l’armée dans la lutte pour le contrôle du pouvoir d’Etat », explique Alioune Tine, acteur éminent de la société civile ouest-africaine et fondateur du think tank Afrikajom Center.

« On a frôlé la catastrophe, avec un scénario du chaos hallucinant où les deux chefs militaires et leurs partisans étaient face à face dans un contexte de guerre de communication particulièrement tendu avec des fake news, des malentendus, des confusions et surtout une guerre de procuration inter-impérialiste absurde, avec des manifestations violentes des populations dans les rues de Ouagadougou », a noté l’ancien directeur régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’ouest et du centre.

Lire aussi : Burkina : comment le capitaine Traoré a sauvé son coup

Selon M. Tine, la division de l’armée burkinabè n’est pas de bon augure dans la lutte contre la poussée djihadiste dans le pays. Elle est caractérisée par le blocus de la ville de Djibo (nord) par les groupes armés islamistes, exposant les habitants face à la menace de la famine.

« Le contexte de crise sécuritaire exacerbé avec les attaques récurrentes contre les populations civiles et contre l’armée, facteur aggravant la crise humanitaire profonde et les menaces de famine dont Djibo est tragiquement le symbole, doivent amener les militaires burkinabés et les populations civiles à travailler à l’unité de l’armée, à la discipline et au patriotisme pour s’engager efficacement de façon solidaire et coordonnée contre le terrorisme qui menace d’effondrement le Burkina Faso », a-t-il recommandé.

« La division de l’armée et des populations est un facteur d’exacerbation des vulnérabilités et fragilités qui pourraient constituer une menace pour la survie de l’Etat Burkinabé. Cette situation serait du pain béni pour l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), qui rêvent de s’attaquer aux rares sanctuaires sécurisés du pays, dont la capitale Ouagadougou », a ajouté Alioune Tine.

Zambie : suppression des visas pour les visiteurs des grands marchés

La Zambie a levé l’obligation de visa pour les voyageurs en provenance de plusieurs pays, tels que le Canada, la Chine, l’Union européenne et les Etats-Unis, dans le but de redonner vie à un secteur touristique affecté par la pandémie de Covid-19.Dans une note publiée dimanche, la Zambia Tourism Authority (ZTA) a déclaré que les visiteurs d’Australie, du Canada, de Chine, des Etats du Golfe, de Norvège, de Corée du Sud, du Royaume-Uni et des Etats-Unis n’avaient plus besoin de visa pour se rendre dans ce pays d’Afrique australe.

La Zambie applique déjà une politique de dispense de visa pour la plupart des pays africains. La suppression des visas a pour but d’attirer davantage de visiteurs dans le pays, conformément au plan directeur pour le tourisme en Zambie (2018-2038), qui vise à renforcer la contribution du secteur touristique à l’économie.

Le tourisme contribue actuellement à hauteur d’environ 1,8 milliard de dollars US à l’économie zambienne et a un grand potentiel pour devenir une industrie de plusieurs milliards de dollars dans les années à venir.

Les performances du secteur touristique ont été sérieusement affectées par les restrictions de voyage rendues nécessaires par l’arrivée de la pandémie de Covid-19 en 2020, ce qui a entraîné d’importantes pertes d’emplois.

Sénégal : vers la réactivation du dossier Ousmane Sonko-Adji Sarr ?

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la réactivation imminente du dossier judicaire d’Ousmane Sonko et l’équation du mouvement des enseignants dans certaines zones reculées du pays.A deux jours de la rentrée scolaire au Sénégal, Le Soleil fait focus sur la situation de l’école dans les zones reculées du pays avec « l’équation du départ massif des enseignants ». En effet, le journal note que les régions de Vélingara (sud), Kédougou (est) et Matam (nord) « sont chaque année sur la sellette quand on évoque le mouvement national des enseignants. Elles enregistrent le plus grand nombre de départs d’enseignants pour diverses raisons. C’est le cas encore cette année ».

Toutefois, « si le phénomène continue de hanter le sommeil des parents d’élèves, il ne peut en aucune manière justifier le faible taux de réussite souvent noté dans ces zones par rapport à la moyenne nationale », précise le ministère de l’Education nationale.

Dans le domaine politico-judiciaire, EnQuête note que « la machine va s’emballer » pour l’opposant Ousmane Sonko dans l’affaire de viols dont l’accuse la jeune masseuse Adji Sarr. « L’audition du leader de Pastef est imminente », indique le journal, notant que « les forces de défense et de sécurité sont en alerte maximale » en prévision d’éventuels troubles.

En mars 2021, l’arrestation du maire de Ziguinchor alors qu’il partait répondre à une convocation au tribunal avait déclenché des émeutes nationales. Au moins, quatorze personnes y avaient laissé la vie et un gendarme chargé de l’enquête préliminaire dans l’affaire du viol radié.

Ousmane Sonko, arrivé troisième à la dernière présidentielle avec 15% des suffrages, soupçonne un plan de liquidation politique orchestré par le clan du chef de l’Etat. Depuis lors, la défense et la partie civile réclament un procès pour vider cette affaire. En prélude à la convocation de Sonko cette fois, EnQuête note qu’un « plan d’opération sera présenté prochainement à la plus haute autorité du pays ».

Sud Quotidien revient sur les relations tendues entre l’ex-Premier ministre Aminata Touré dite « Mimi » et Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir). La coalition présidentielle est toujours dans la « dynamique d’exclusion de Mimi Touré de l’Assemblée nationale ». En effet, « il y a des comportements qui sont assimilables à la démission », note Oumar Youm, président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar.

« Réduit en minorité » à l’Assemblée après le départ de Mme Touré vers les non-inscrits, « Benno maintient l’épée de Damoclès » sur sa tête de liste aux dernières élections législatives. Mimi Touré n’a pas pardonné en effet au chef de l’Etat et à ses camarades son espoir brisé de diriger l’Assemblée nationale, explique Walf Quotidien.

Economie, agriculture et sécurité au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment la question des délais de paiement, le stress hydrique et agriculture et la participation du Maroc au dispositif de sécurité du Mondial 2022 au Qatar.+L’Économiste+ écrit que les délais de paiement des arriérés sont un véritable casse-tête pour les entreprises et pour l’exécutif. Des tentatives pour le traiter ont été menées mais sans résultats. Cette fois-ci, en adoptant, lors du Conseil de gouvernement de jeudi dernier, le projet de loi qui réforme le code de Commerce sur les questions relatives aux délais de paiement. 

Selon la publication, il s’agit de combler les insuffisances et les obstacles qui entravent le respect des délais. La mise en œuvre du projet de loi sera appliquée progressivement entre le ler janvier 2023 et le ler janvier 2025, en fonction du chiffre d’affaires annuel des personnes concernées. Ainsi, elle commencera en 2023 par les grandes entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de plus de 50 millions de DH. Elle sera suivie en 2024 par les entreprises de taille moyenne et dont le chiffre d’affaires se situe entre 10 et 50 millions de DH.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui évoque la question du stress hydrique, estime qu’une agriculture résiliente aux changements climatiques reste le pari fait par le gouvernement dans un contexte marqué par le recul des réserves en eau et des perturbations du cycle des pluies. 

Dans ce sens, le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts vient de dévoiler de nouvelles mesures face à cette situation. Parmi les mesures adoptées, il y a l’encouragement à l’utilisation d’une agriculture durable à travers l’adoption des techniques du semis direct et la rotation intensive des cultures. 

Le gouvernement compte également soutenir la conversion vers des cultures biologiques puisqu’il s’agit d’élargir la superficie couverte à plus de 100.000 hectares à l’horizon 2030. Par ailleurs, le gouvernement travaille au développement de l’irrigation localisée sur une superficie de 350.000 hectares supplémentaires en plus de la mise en place de nouveaux mécanismes pour l’adaptation à la rareté des ressources en eau, fait savoir le journal.

Dans la même veine, +L’Opinion+ croit savoir que les cultures d’avocats, de pastèques rouges, ainsi que les nouvelles plantations d’agrumes, ne sont désormais plus éligibles aux subventions d’appui aux projets d’irrigation locale. La décision- signée conjointement par le ministre de l’Agriculture et le ministre délégué chargé du Budget – répond ainsi aux signaux d’alerte qui ont régulièrement pointé les incitations dont bénéficient certaines cultures consommatrices d’eau dans un contexte national pourtant marqué par la sécheresse et la pénurie hydrique. 

Si cette nouvelle orientation a engendré des réactions positives, il n’en demeure pas moins qu’il en est qui espèrent qu’elle soit bientôt appliquée à d’autres cultures hydrivores qui, à défaut d’être proscrites, doivent au moins ne plus bénéficier d’appui financier de la part de l’Etat.

+Al Massae+ rapporte que les services de sécurité ont interpellé, vendredi, sur la base d’informations précises fournies par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), vingt individus pour liens présumés avec un réseau criminel actif dans l’organisation d’opérations d’immigration illégale via la falsification des documents officiels et bancaires requis pour constituer les dossiers de demande de visa Schengen. 

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a indiqué samedi dans un communiqué que les interventions sécuritaires ont abouti à l’arrestation de tous les mis en cause lors d’opérations simultanées dans les villes de Nador, Oujda, Jerada, Martil, Rabat et Sala Al Jadida.

+Le Matin+ indique que le Maroc et le Qatar ont signé, une déclaration commune, concernant le partage d’informations relatives à la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022.

Selon le média qatarien Bein Sport, cité par le quotidien, l’annonce vise à renforcer la coopération en matière de sécurité entre le Maroc et le Qatar, en mettant en œuvre des stratégies pour garantir la sécurité pendant les 28 jours de la Coupe du monde. Elle vise également à améliorer les capacités des services de sécurité concernées par la sécurité de l’événement, ainsi que des supporters.

Pour concrétiser cet accord, l’ambassadeur du Maroc au Qatar a signé vendredi dernier, une convention avec le général Ibrahim Khalil Mhandi, chef de la sécurité du mondial, rapporte des médias. 

 Pour rappel, Abdellatif Hammouchi avait visité le stade principal où se déroulera la finale de la Coupe du monde Qatar 2022 pour inspecter et vérifier les diverses installations de ce stade. Il s’est également rendu au centre de commandement de cybersécurité.

Burkina : La hiérarchie militaire soutient le Capitaine Traoré

Dans une apparition télévisuelle, le commandement de l’armée burkinabè a apporté, dimanche soir, son soutien au Capitaine Ibrahima Traoré, nouvel homme fort du pays.Tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le Capitaine Ibrahima Traoré est apparu, dimanche, à l’édition de 20h du journal de la télévision nationale, en compagnie de la hiérarchie militaire.

« Le commandement militaire des forces armées nationales, composé du Chef d’état-major général des armées et des chefs d’état-major d’armée, à l’issue d’une réunion ce dimanche 2 octobre 2022, ont décidé à l’unanimité de soutenir le MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) dans la poursuite de sa vision concernant la défense de la sécurité des populations », a déclaré le nouveau président du MPSR et Chef d’Etat par intérim du Burkina Faso.

Il s’est félicité de leur soutien et a demandé aux populations de se départir des informations qui tendent à jeter le discrédit sur le fonctionnement et la cohésion au sein des Forces Armées Nationales (FAN).

Samedi 1er octobre, les hommes du capitaine Ibrahim Traoré et les soldats restés fidèles au lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba ont frôlé l’affrontement. Dans la soirée, le chef d’état-major des armées, le Colonel Major David Kabré a appelé les deux hommes à la retenue et au dialogue.

Le capitaine Ibrahim Traoré a aussi invité, les soldats engagés contre le terrorisme à redoubler d’efforts et à reprendre courage, afin d’apporter plus de paix aux populations et de la sérénité dans les campagnes.

Les crises sécuritaire et humanitaire ont eu raison du lieutenant-colonel Damiba, lui-même auteur d’un coup contre Roch Kaboré en janvier dernier. 

Au Burkina Faso, les exactions des groupes armés ont fait des milliers victimes et entraîné le déplacement de 1,5 millions de personnes.

Burkina : Une délégation de la Cédéao attendue, lundi à Ouagadougou

Dans un 3e communiqué publié ce dimanche 2 octobre 2022, la Cédéao annonce avoir suivi avec « préoccupation » l’évolution de la situation au Burkina Faso depuis le 30 septembre 2022.Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le Général Umaro Sissoco Emballo, président de la Guinée-Bissau, salue les différentes parties au Burkina Faso « d’avoir accepté un règlement pacifique de leurs différends ».

« Je prends note en particulier de la décision du Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba de renoncer à ses fonctions de Président du gouvernement de transition du Burkina Faso, afin d’éviter une confrontation violente et un éventuel bain de sang », s’est-il réjoui.

Il invite ainsi le peuple à « régler ses différends par le dialogue et non par la violence ».

Le président en exercice de la CEDEAO exige des autorités burkinabè, le respect de l’engagement pris avec l’institution sous-régionale.

Au Sommet du 3 juillet 2022, les Chefs d’Etat de l’instance régionale ont adopté un chronogramme qui prévoit le retour à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024.

Le président Embalo annonce la venue d’une délégation de la Cédéao, conduite par lui-même, le lundi 3 octobre 2022, à Ouagadougou.

Cette délégation sera composée, de la ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau, Suzi Carlo Barbosa, du Médiateur de la Cédéao pour le pays, Mahamoudou ISSOUFOU et du président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray.

Côte d’Ivoire : la hausse des prix du carburant « supportable » (transporteurs)

Le ministère des Transports et les acteurs du secteur des transports routiers s’engagent à continuer de travailler pour que « les meilleurs prix possibles soient mis en place sur toutes les lignes et sur tous les chargements ».Pour contenir le réajustement des prix du carburant les acteurs du transport terrestre ont de ce fait mis en place un Comité technique pour relever les actes générant de faux frais aux fins de les soumettre au gouvernement en vue d’un accompagnement du secteur.  

Lors d’une rencontre des acteurs du transport terrestre, dimanche à Abidjan, le Haut Conseil du Patronat des entreprises de transports a exposé sur une réunion avec le ministre des Transports qui les a conviés à son Cabinet, vendredi, à la veille du réajustement des prix de l’essence et du gasoil.

Le directeur général du Haut Conseil du Patronat des entreprises de transports, M. Ibrahim Diaby, s’est félicité de ce que le secteur du transport routier, en général, a « compris le sens de la démarche du gouvernement » ivoirien.

L’Etat, expliquera-t-il aux organisations professionnelles des transporteurs, « s’est basé sur ses obligations internes pour agir sur le prix du carburant ». C’est pourquoi, pour réagir face à cette action gouvernementale, les syndicats se sont réunis ce jour.

« Il est ressorti des débats que nous avons eus ce soir que les 40 Fcfa d’augmentation sur le litre du gasoil et de l’essence ont un impact sur les comptes d’exploitation de nos entreprises », a fait savoir M. Ibrahim Diaby.

M. Diaby a dit que « cet impact était dilué et supportable auprès des efforts innombrables qui sont menés en ce moment par le gouvernement dans le cadre de la réhabilitation des routes, de la construction de nouvelles routes et la continuité de la construction des autoroutes et des échangeurs » dans le pays. 

« Si vous ajoutez cela (ces efforts du gouvernement) à la paix sociale, la sécurité nationale, l’environnement assaini et apaisé, les acteurs du secteur routier constatent que les 40 Fcfa sont supportables », a-t-il déclaré.

Toutefois, les acteurs du secteur des transports terrestres demandent qu’« un certain nombre de mesures d’accompagnement soient prises par le gouvernement pour leur permettre véritablement d’absorber cette nouvelle charge », a-t-il poursuivi.

Les transporteurs demandent notamment au gouvernement de « lutter drastiquement contre toutes les formes de tracasseries routières qui engendrent aujourd’hui d’énormes faux frais », a relevé le directeur général du Haut Conseil du Patronat des entreprises de transports.

En outre, « les transporteurs encouragent le président de la République et le ministre des Transports à poursuivre la politique du rajeunissement et du renouvellement du parc automobile en faveur des transporteurs routiers en Côte d’Ivoire », a-t-il fait savoir.

Le secteur « exhorte le président de la République, le gouvernement et le ministre des Transports à poursuivre la politique de formation des chauffeurs des entreprises de transports », a-t-il relevé, ajoutant que « les opérateurs du secteur s’engagent à tout mettre en œuvre pour que la politique de réajustement des transports, que ce soit des marchandises ou des voyageurs, ne se fasse pas dans le désordre ».

Il a lancé un appel pressant à « l’ensemble des chauffeurs routiers ivoiriens pour que cette augmentation des prix du carburant à la pompe ne puisse pas être un prétexte pour désorganiser le terrain et procéder à des augmentations non justifiées des tarifs du transport ».

M. Diaby a par ailleurs annoncé que « le ministre des Transports a mis en place une Commission technique pour gérer toutes les mesures d’accompagnement, pour mettre en place un calcul automatique des tarifs de transport des marchandises et des personnes pour qu’à partir de ce tarif indicatif, le transporteur ne perde pas ses bénéfices et la population aussi ne perde pas son pouvoir d’achat ».

Le directeur général des transports terrestres et de la circulation, M. Lucien Tiessé, s’est réjoui de cette séance de travail avec les acteurs du secteur des transports. Il a affirmé suite à leur déclaration sa satisfaction pour la démarche de ces organisations professionnelles du secteur des transporteurs routiers.

« Vous avez bien compris le bien-fondé de cette mesure qu’a prise le président de la République », a-t-il laissé entendre, avant d’ajouter que « nous allons continuer de travailler dans le but de faire en sorte que personne dans cette situation ne perde de l’argent au niveau des populations et des acteurs du transports », a-t-il rassuré.

« Nous allons continuer de travailler pour que les meilleurs prix possibles soient mis en place, sur toutes les lignes et sur tous les chargements (..). Nous avons pris bonne note des points d’observations que vous avez indiqués et des éléments relatifs aux mesures d’accompagnement » », a-t-il souligné. 

Pour les acteurs du secteur des transports, « s’il n’y a plus de tracasseries, cette situation peut être gérée et peut être supportable ». Sur cette base, M. Tissé a rassuré que « des actions vont être menées et des mesures vont être engagées afin qu’on réduise au maximum ces faux frais ».  

Les prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire sont ajustés mensuellement conformément aux dispositions du mécanisme automatique de fixation des prix des hydrocarbures. Et ce, selon les cours sur le marché international. Les prix pratiqués en Côte d’Ivoire sont parmi les plus bas dans la sous-région. 

 

Burkina : Comment le Capitaine Traoré a sauvé son coup

La tentative du lieutenant-colonel de Paul Henri Damiba de revenir au pouvoir après avoir été déposé vendredi 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré n’a pas prospéré.Finalement, Damiba n’a pas pu renverser la situation en sa faveur. L’ancien président du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), appareil dont il est servi pour chasser Roch Marc Christian Kaboré du pouvoir le 24 janvier dernier, a fini par capituler au terme de longues heures de négociations pilotées les faitières des communautés religieuses et coutumières. 

Suite à leur médiation, le lieutenant-colonel Damiba a accepté de se retirer du pouvoir sous certaines conditions tournent pour les plus importantes autour de garantie de sa sécurité et celle de ses proches ainsi que la poursuite des activités opérationnelles. Des conditions acceptées dans leur intégralité par le capitaine Ibrahim Traoré désigné chef de l’Etat du Burkina Faso.

A 34 ans, l’officier subalterne parvient ainsi à se maintenir à la tête du « Pays des Hommes intègres » alors qu’il y a 24 heures, son coup d’Etat du vendredi 30 septembre était sur le point de se solder par un échec. Le rapport de force semblait lui être défavorable après qu’une partie de l’armée a décidé de se ranger du côté de son ancien camarade du MPSR. Mais le capitaine Traoré a su faire une lecture lucide de la situation et a mis au point une stratégie qui a été payante. 

Pour lui, il était presque vital de gagner la bataille de l’opinion. En une journée, le jeune officier a donné trois interviews aux médias nationaux et internationaux. À la révision nationale, la France est accusée de parrainer « une contre-offensive » du lieutenant-colonel Damiba.

 A coups de communiqués, Paris a démenti toute implication dans les évènements en cours au Burkina depuis vendredi. Mais c’était peine perdue. Des intérêts français sont attaqués à Bobodioulasso, deuxième ville du pays et dans la capitale. « Le tort de Damiba, c’est qu’il est soupçonné de marcher pour les français », analyse un ancien correspondant d’un média occidental à Ouagadougou.

De son coté, Hassane Koné, chercheur Sénior à l’Institut d’Études de sécurité (ISS) trouve que « La mobilisation de la population à Ouagadougou et dans plusieurs villes où les citoyens sont sortis pour acclamer le coup d’Etat et demander la démission de Damiba a été déterminante » dans la suite des évènements ». Selon lui, « cette pression de la rue ajoutée à la détermination des putschistes a poussé les leaders des communautés religieuses et coutumières à peser de tout leur poids pour convaincre Damiba ».

Après avoir écarté le lieutenant-colonel Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré doit désormais s’employer à faire l’unanimité au sein de l’armée au sein de laquelle son rang et son âge sont un réel problème pour certains cadres. Des manœuvres seraient en cours pour le contraindre à se retirer pour laisser son fauteuil à plus gradé que lui. Le nom du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, chef des Cobras arrêté en janvier, à deux semaines du putsch contre Roch Marc Christian Kaboré est avancé par certaines sources proches de ces tractations. 

A ce défi, il doit ajouter l’impératif de résultats probants dans la guerre contre les groupes jihadistes. Il donne l’air d’en être conscient et s’est fixé un délai de trois mois pour inverser la tendance. Le nouvel homme fort de Ouagadougou a instruit les secrétaires généraux des ministères, chargés d’expédier les affaires courantes en attendant la formation d’un nouveau gouvernement, d’aller très vite. Car pour ce jeune capitaine, « tout est urgent ».

Putsch au Burkina : la Cédéao préoccupée par l’évolution de la situation

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) suit avec inquiétude les derniers développements de la nouvelle tentative de coup d’État au pays des Hommes intègres.Depuis vendredi, la situation est pour le moins confuse au Burkina Faso où le capitaine Ibrahim Traoré s’emploie à renverser le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, président de la transition.

Les deux hommes sont pourtant membres du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) qui a écarté du pouvoir, en janvier dernier, le président élu Roch Marc Christian Kaboré. Cette instabilité au plus haut sommet de l’État burkinabè tourmente la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

L’organisation régionale, après avoir fermement condamné la prise du pouvoir par les armes, dans un communiqué daté du 30 septembre, a réitéré ce dimanche les termes dudit document.

En outre, la Cédéao demande « aux Forces de Défense et de Sécurité (burkinabè) d’éviter l’escalade et, en toutes circonstances, de protéger les civils ». Elle souhaite par ailleurs « l’arrêt des violences et des pillages, de tous genres, qui ne peuvent être tolérés ».

En soutien au peuple burkinabè dans sa quête de démocratie, la Cédéao « réaffirme son attachement au chronogramme adopté par le Sommet des chefs d’État et de gouvernement du 3 juillet 2022 qui prévoit le retour à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 ».

[LIVE – Burkina] Retour progressif à la normale à Ouagadougou

Apa news suit à la minute près les événements qui se déroulent au Burkina-Faso suite au coup d’Etat en cours mené par une partie de l’armée dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba dont la destitution a été annoncée vendredi soir.

(Merci d’actualiser la page pour prendre connaissance des dernières nouvelles)13h50. Burkina : Retour progressif à la normale. Le quartier présidentiel Ouaga 2000 n’est plus barricadé, a constaté APAnews, dimanche.

13h00. Burkina : Selon des sources concordantes jointes par APAnews, plusieurs manifestants ont érigé des barrages sur la route nationale 1 sur l’axe BoboDioulasso-Ouagadougou, dans la capitale économique du pays, perturbant le trafic routier. Ils disent apporter leur soutien au nouvel homme le capitaine Ibrahima Traoré et ses camarades.

12h30. Burkina : La CEDEAO a réitéré, dimanche, dans un second communiqué, sa condamnation du putsch en cours à Ouagadougou. Elle a dit soutenir la quête de démocratie du peuple burkinabè et réaffirme son « attachement au chronogramme adopté par le Sommet du 3 juillet 2022 qui prévoit le retour à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 ».

12h20. Burkina : Le Capitaine Ibrahim Traoré appelle au calme et à la retenue en attendant de faire la lumière sur le dossier du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, dans un communiqué lu, ce dimanche, à la télévision nationale. Le lieutenant-colonel Zoungrana est un officier de l’armée burkinabè assez apprécié de la troupe et détenu pour des faits de Blanchiment de capitaux depuis janvier 2022.

12h20. Burkina : Le nouvel homme fort, le capitaine Ibrahim Traoré, assure que la situation est sous contrôle et que « les choses sont en train de rentrer progressivement dans l’ordre ». L’annonce a été faite sur les antennes de la télévision publique, la RTB. Le communiqué a été lu par le capitaine Sorgho en présence du capitaine Ibrahim Traoré.

Burkina Faso : Damiba a-t-il démissionné ?

Au surlendemain du coup d’Etat du Capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant Colonel Paul Henri Damiba, c’est l’imbroglio au Burkina Faso.Quarante-huit heures après le contrecoup du Capitaine Ibrahim Traoré, c’est toujours l’incertitude autour de l’identité de l’homme qui préside aux destinées du Burkina Faso.

Pourtant, vendredi 30 septembre, le jeune officier subalterne a affirmé avoir « déchu » le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, auteur d’un coup d’Etat du 24 janvier contre Roch Marc Christian Kaboré, de son « pouvoir d’Etat » après une journée de mutinerie des « cobras », unité en première ligne dans la lutte contre les jihadistes.

Dans la foulée, toutes les institutions ont été dissoutes et des concertations annoncées pour désigner un nouveau président. Sauf que l’ex (?) président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) n’avait pas dit son dernier mot.

Samedi 1er octobre, des tirs ont été à nouveau entendus à Ouagadougou. Des hélicoptères de l’armée ont été également aperçus dans le ciel de la capitale du « Pays des Hommes intègres ». En plus des échanges de tirs à l’arme lourde, la guerre s’est jouée aussi sur le terrain de la communication.

Alors que le capitaine Ibrahim Traoré a multiplié les interviews pour justifier le « renversement » de son ancien camarade du MPSR, l’appelant « à se rendre » pour éviter un bain de sang, ce dernier en a fait de même à travers la page Facebook de la présidence du Faso qu’il tient toujours et l’invite « à la raison ».

L’Etat-major général des armées burkinabé s’est gardé de prendre parti dans ce conflit et a appelé à une « sortie négociée ». Le patron de l’armée, le Général David Kabré a annoncé la poursuite des pourparlers pour un dénouement heureux. Des négociations dans lesquelles seraient impliqués des chefs coutumiers et religieux.

A la date du 2 octobre, rien d’officiel n’est encore sorti de ces discussions mais plusieurs sources locales affirment que le lieutenant-Colonel Paul Henri Damiba aurait rendu sa démission. Mais pour d’autres interlocuteurs de Apa inscrivent cette thèse dans « la guerre informationnelle à laquelle on assiste depuis plusieurs heures entre les deux camps ».

Dans une nouvelle déclaration à la RTB dimanche 2 octobre, le capitaine Ibrahim Traoré n’a pas fait état de la démission du lieutenant-colonel Damiba, mais assure que « la situation est sous contrôle ». Il appelle aussi à la cessation des actes de vandalisme et de violence.

Crise au Faso : Air Côte d’Ivoire suspend ses vols vers Ouagadougou

Cette suspension des vols, annoncée samedi, intervient au lendemain de la fermeture des frontières aériennes du Burkina Faso, où l’on observe une crise entre la junte et un groupe de militaires.« Nous portons à votre connaissance, la suspension de nos vols au départ et à destination de Ouagadougou jusqu’à nouvel ordre », indique la compagnie aérienne dans une note. La décision de fermeture des frontières a été annoncée le 30 septembre 2022.

La situation reste tendue à Ouagadougou après un coup d’Etat militaire opéré par un groupe de soldats qui a déclaré avoir démis de ses fonctions le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. De son côté le chef de la junte appelle « le capitaine Traoré et compagnie à revenir à la raison pour éviter une guerre fratricide ».

Cacao : la Côte d’Ivoire veut capter plus de marge à l’échelle des valeurs

Dans l’optique d’accroître sa transformation locale de cacao, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, s’engage à faire la promotion de ses artisans chocolatiers et à intégrer de nouvelles technologies sur ce segment.« Ceci va vous permettre de capter une grande partie de la valeur que génère le chocolat », a déclaré M. Yves Brahima Koné, directeur général du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, à l’occasion de la 8e édition des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC).

Intervenant dans le cadre d’un panel autour du thème « Promotion de la transformation locale de cacao : quelles opportunités pour le chocolat Made In Côte d’Ivoire », le directeur général du café-cacao a présenté les enjeux de la transformation. Le pays, avec de nouvelles unités vise le broyage de 1,72 million de tonnes de fèves de cacao en 2023 contre 724.000 tonnes actuellement.

M. Yves Brahima Koné a indiqué qu’au niveau de la chaîne de valeur du cacao, notamment au plan mondial, « sur 100 milliards de dollars 4 à 5% revient aux producteurs, 24% aux transformateurs (primaires), 72% à la fabrication du chocolat, aux marques et à la distribution ».

 Le Conseil a l’ambition, désormais, d’aller avec des artisans chocolatiers ivoiriens à l’extérieur du pays dans le cadre des foires ou des manifestations aux fins de nouer des contacts et permettre le transfert de nouvelles technologies, a fait savoir M. Yves Brahima Koné.

« Notre devoir, c’est de vous amener à vous connaître à l’extérieur et nous allons nous investir pour ça », a-t-il insisté, avant d’ajouter qu’« on ne s’est jamais intéressé à la transformation locale et cela est une faiblesse que nous devons essayer de pallier et régler ».

« Nous allons faire le maximum pour aider à éclore de nouveaux talents pour faire du chocolat sur place », a-t-il poursuivi. Dans ce contexte, le Conseil veut faire en sorte que les artisans améliorent la qualité de leurs produits, un volet nécessaire pour avoir un produit fini compétitif.  

Il a par ailleurs affiché la volonté ferme du Conseil de promouvoir davantage toute la gamme des produits issus du cacao. Bientôt, un camion « brandé » devrait faire le tour dans les écoles primaires pour proposer du chocolat aux enfants.

Pour conforter la trajectoire ascendante de la transformation locale, le gouvernement ivoirien a engagé le Conseil du café et du cacao aux fins de créer un centre de formation des artisans chocolatiers à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan.

Le cacao, avec une contribution à hauteur de 14% du PIB, est l’un des secteurs clés de la Côte d’Ivoire pour lequel le gouvernement s’est fixé de bien grandes ambitions. Cet or brun représente 40% des recettes d’exportation du pays, dont la production est estimée à 40% du marché mondial.       

Putsch au Burkina Faso : Damiba ne s’avoue pas vaincu

Le lieutenant-Colonel Paul Henri Damiba appelle le capitaine Ibrahim Traoré à la raison et dément avoir bénéficié d’un appui extérieur.« Dechu de son pouvoir d’État » par ses anciens camarades du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba n’abdique pas. Un peu plus de 24 heures après sa « chute », l’officier, dans un message diffusé sur la page Facebook de la présidence, « appelle le Capitaine Traoré et compagnie à revenir à la raison pour éviter une guerre fratricide dont le Burkina Faso n’a pas besoin dans ce contexte ».

Dans un entretien à la Voie de l’Amérique samedi 1er octobre, le capitaine Ibrahim Traoré qui affirme avoir destitué le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba l’a invité « à se rendre ». 

Un peu plus tôt, son camp accusait la France de permettre au tombeur de Roch Marc Christian Kaboré d’organiser sa riposte depuis sa base de Kamboinsin. « Je démens formellement m’être réfugié dans la base française de Kamboincé. Ce n’est qu’intoxication pour manipuler l’opinion », répond le lieutenant-colonel Damiba.

Vendredi 30 septembre, de jeunes officiers ont déclaré avoir destitué le président de la transition, le Lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, lui-même auteur d’un coup d’Etat contre Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier dernier. 

Ils lui reprochent ses choix inefficaces dans la lutte contre les groupes jihadistes qui déstabilisent le nord du Burkina Faso depuis 2015. Ils en ont aussi après lui pour avoir « réinstauré au forceps un ordre ancien et posé des actes de nature à remettre en cause l’indépendance de la justice ».

Les nouveaux dirigeants du MPSR ont dissous le gouvernement, la charte de la transition ainsi que l’Assemblée nationale de transition. Les frontières aériennes ont été fermées jusqu’à nouvel ordre.

Cependant, le couvre-feu de 21 heures à 5 heures a été levé samedi 1er octobre.