Tanzanie : la présidente s’inquiète de l’explosion démographique

Samia Suluhu Hasan a demandé à ses compatriotes d’appliquer la contraception et d’éviter l’explosion démographique qui s’empare de cette nation d’Afrique de l’Est.Son prédécesseur, feu John Pembe Magufuli, décédé l’année dernière, avait mené une campagne vigoureuse contre l’utilisation de contraceptifs par les Tanzaniennes.

Toutefois, dans un changement radical, la présidente Suluhu Hassan a déclaré que son gouvernement était préoccupé par le fait que la Tanzanie soit émoin d’une explosion démographique et que le développement aurait du mal à suivre le rythme de cette tendance.

Elle visitait lundi un hôpital de la région de Geita, dans l’Ouest du pays, où près de 1000 naissances ont été enregistrées en un mois.

Gardant à l’esprit la pression qui s’exerce sur le gouvernement pour faire face à la nécessité d’accueillir les nouveaux-nés parmi les 60 millions de Tanzaniens dans les écoles et les établissements de santé, elle s’est interrogée : « Combien de classes seront nécessaires après trois ans ? Qu’en est-il des centres de santé?  Combien en faudra-t-il pour desservir tous ces enfants ? ».

Elle a également demandé combien de tonnes de nourriture seront nécessaires pour les nourrir et exhorté les femmes tanzaniennes à limiter leur procréation.

Burkina : pas de période de grâce pour le capitaine Traoré

Aussitôt installé dans ses fonctions de président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré est assailli par les réalités du terrain.Les assises nationales étaient prévues pour 48 heures. Finalement, ces concertations convoquées par le capitaine Ibrahim Traoré n’ont vécu que 24 heures au terme desquelles les 354 délégués venus des 13 régions du Burkina Faso ont tranché. Le jeune capitaine de 34 ans sera le président de la transition pour les 21 prochains mois.

Tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba le 30 septembre, l’officier subalterne aura la lourde tâche de « rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national ». C’est l’une des missions assignées au chef de l’Etat par la charte de transition validée vendredi 14 octobre à la salle de conférences de Ouaga 2000, à Ouagadougou.

La tâche s’annonce donc ardue pour le capitaine Traoré qui n’a même pas eu une période de grâce. La preuve, alors qu’il commémorait, samedi, l’anniversaire de la mort de Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987, il apprenait l’embuscade jihadiste contre le détachement militaire de Silmagué ou Silmadjé, dans la province de Bouroum, à plus de 187 kilomètres au nord-est de la capitale. Un bilan non officiel évoque au moins une dizaine de morts parmi les militaires burkinabè. Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) est pointé du doigt dans cet incident en raison de sa présence dans cette zone.

Le groupe jihadiste affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait déjà averti les nouvelles autorités en marge de la revendication de l’attaque contre un convoi de ravitaillement à Gaskindé, dans la région du Sahel. Pour les terroristes, la sortie de crise se trouve dans le dialogue et non par les armes. « Si vous voulez la paix, cherchez-la par ses voies », ont-ils recommandé au nouveau pouvoir central. Leur message sera-t-il entendu par le successeur de Damiba dont l’une des missions est aussi d’ « œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale » ? L’avenir nous le dira.

Mais selon Rida Lyammouri, Chercheur sénior au Policy Center for the new South (PCNS), influent Think tank marocain, « le premier défi du capitaine Traoré, c’est de travailler à unifier les forces de sécurité avant de penser à une éventuelle inversion de la tendance dans la lutte contre les groupes jihadistes ». « Les forces de sécurité sont toujours divisées », conseille-t-il, faisant allusion aux tensions notées entre militaires à l’occasion du renversement du lieutenant-colonel Damiba par le capitaine Traoré et ses hommes. « S’il arrive à unifier les forces de sécurité, ça sera un bon début en vue de la prochaine étape, c’est-à-dire engager la mère des batailles contre les groupes extrémistes », assure M. Lyammouri.

Si cette étape est franchie, le chercheur au PCNS invite les nouvelles autorités à renforcer les moyens des forces de sécurité pour faire face aux jihadistes.

À côté du renforcement des équipements militaires auquel Ouagadougou semble donner une grande importance, en témoigne l’acquisition récente de moyens aériens dont des drones turcs dits Bayraktar, le chercheur ajoute l’appui des partenaires occidentaux qu’il trouve indispensable pour changer considérablement la donne sur le terrain. « Pour ce faire, pense Rida Lyammouri, le capitaine Traoré doit être sourd aux voix qui lui demandent de faire appel à la Russie ou aux mercenaires du Groupe Wagner ». À l’en croire, « Wagner peut engranger de petit succès sur le terrain, mais n’est pas efficace lorsqu’il s’agit de rétablir la légitimité de l’Etat et de stabiliser des territoires menacés par les groupes armés non étatiques ».

Mali: un journaliste de Joliba convoqué par la HAC

La chaîne malienne Joliba TV est sous la menace de sanctions de la Haute autorité de la communication (HAC), suscitant de nouvelles inquiétudes sur l’exercice d’une presse libre au Mali.Le directeur de l’information de Joliba TV, Mohamed Attaher Halidou, est convoqué lundi 17 octobre par la Haute autorité de la communication (HAC). Le 30 septembre dernier, il s’est inquiété, dans un éditorial, du danger menaçant la liberté d’expression dans son pays. Il a dans ce sens interpellé l’instance nationale chargée de la régulation des médias pour qu’elle sorte de son silence.

En réponse, la HAC a adressé une mise en demeure à la chaîne pour les propos de son promoteur qu’il considère comme des « manquements ». Dans le programme, l’organe de régulation incrimine le fait que M. Halidou fasse « souvent usage d’expressions à forte connotation péjorative » au sujet des autorités maliennes de transition. Devant ces « griefs », le journaliste est invité ce lundi à s’expliquer devant la commission de l’éthique, de la déontologie et du contentieux de la HAC.

Toutefois, cette convocation du directeur de l’information de Joliba TV est mal vécue par la plupart de ses confrères et consœurs, qui y voient une tentative d’intimidation des journalistes maliens. « Sans préjuger de la suite réservée à cette surprenante procédure, le Groupe Patronal de la Presse s’interroge sur l’opportunité d’une telle démarche ainsi que sur la teneur des griefs exposés dans la correspondance de la HAC en date du 12 octobre. Il l’assimile par conséquent à une tentative de musèlement de la presse et d’étouffement de l’expression plurielle, dans un pays où les libertés fondamentales demeurent garanties par la constitution en vigueur », a déploré le Groupe Patronal de la Presse écrite.

Régressions dans le classement RSF

D’autres personnalités maliennes dont des membres de l’opposition politique ont aussi exprimé leur inquiétude sur l’état de la liberté de la presse après la convocation de Mohamed Attaher Halidou. « Faisons attention à ne pas remettre en cause la base de la démocratie en l’occurrence la liberté d’opinion. Sans elle, toutes les dérives sont possibles et le pays serait dans l’abime », a fait remarquer l’ancien Premier ministre Moussa Mara.

Au Mali, la menace djihadiste, qui a fait perdre au pays les deux tiers de son territoire, n’épargne pas les journalistes qui subissent aussi les intimidations du pouvoir politique. Ils sont souvent ciblés par les groupes terroristes au Sahel, comme en témoigne l’enlèvement, début avril 2021, du Français Olivier Dubois.

En même temps, des professionnels de l’information dénoncent la pression exercée sur les médias travaillant au Mali depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, en août 2020. Ils estiment que les nouvelles autorités veulent leur imposer une ligne informationnelle et n’hésitent pas à restreindre les voix dissidentes du régime militaire.

En avril dernier, la diffusion de RFI et France 24, déjà coupée en mi-mars, a été définitivement suspendue par Bamako en réaction à des reportages des deux médias français mettant en cause l’armée malienne dans des exactions visant des civils. Un mois plus tôt, un envoyé spécial du magazine Jeune Afrique était expulsé du pays, faute de détenir une accréditation.

Dans ces conditions, le Mali continue de régresser au classement mondial de la liberté de la presse établi annuellement par Reporters sans frontières (RSF). En 2022, le pays dirigé depuis deux ans par la junte des colonels a été classé à la 111e place sur 180 pays alors qu’il était 99e en 2021 et 108e en 2020.

L’affaire Birama Touré toujours pendante

Le Mali n’occupe pas non plus une place reluisante en Afrique (32e) en matière de liberté de la presse même si Bamako tente d’obtenir l’extradition de Karim Keïta, fils de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (2013 – 2020). En exil en Côte d’Ivoire depuis le renversement de son défunt père, Karim Keïta est visé, entre autres dossiers dans son pays, par une enquête sur la disparition, en 2016, du journaliste d’investigation Birama Touré.

Travaillant au Sphinx de Bamako, ce dernier aurait été enlevé, torturé et tué après plusieurs mois de détention selon sa famille et le directeur de publication de l’hebdomadaire. Ce dernier a affirmé en 2018 que son ex-reporter avait auparavant approché Karim Keïta à propos d’un dossier qu’il présentait comme compromettant pour le fils du président IBK.

Gambie : le système de santé secoué par le scandale des sirops contaminés

Depuis que 70 enfants gambiens ont péri après avoir consommé quatre marques de sirops indiens contre la toux contaminés par des substances toxiques, le public se passionne pour le système de santé du pays, qui est fortement secoué.Dans le meilleur des cas, les professionnels gambiens de la santé n’ont jamais bénéficié d’un fort vote de confiance de la part du public et les retombées du scandale du sirop contre la toux ont laissé un goût amer dans la bouche.

La confiance dans le système de santé n’a jamais été aussi faible et un sentiment de désespoir plane sur le pays, où l’on se résigne de plus en plus à l’idée que le nombre de décès dus aux sirops va encore augmenter.

Les décès dus aux sirops contre la toux ont attiré l’attention du ministère de la Santé pour la première fois en juillet.

Mais la tempête soulevée deux mois plus tard par la couverture médiatique internationale concertée d’une alerte rouge mondiale de l’OMS sur les sirops a fait bondir le gouvernement de Banjul.

Depuis, ses responsables s’efforcent de trouver les bonnes réponses pour faire face à la crise et apaiser l’amertume ressentie dans de nombreux milieux.

« C’est une tragédie en cours et nous n’en avons pas vu la fin », prévient un père de deux enfants en colère, qui affirme que le gouvernement a agi uniquement parce que le monde entier a les yeux fixés sur la façon dont la Gambie allait répondre à cette embarrassante erreur de jugement des autorités sanitaires nationales.

Cet enseignant de 37 ans, qui requiert l’anonymat, a indiqué avoir demandé à tous les membres de sa famille de cesser d’utiliser tous les médicaments, de peur qu’ils ne soient contaminés de la même manière que les sirops contre la toux qui se sont avérés dangereux.

La méfiance à l’égard des établissements de santé publique est si profonde en Gambie que de plus en plus d’adultes se méfient des médicaments provenant des hôpitaux gérés par l’Etat, qu’ils aient ou non été prescrits.

En colère et désespérée par la tragédie du sirop pour la toux, Awa Batchilly, comme beaucoup de Gambiens, pense que toute cette saga était un accident qui devait arriver et qui a exposé le pire du système de santé du pays – incompétence, manque d’intérêt, pots-de-vin et corruption.

Cette mère d’un enfant raconte à l’Agence de presse africaine qu’elle retourne aux plantes médicinales car la valeur des médicaments entrant dans le pays ne peut pas être garantie par ceux qui ont la responsabilité de tirer la sonnette d’alarme lorsque les choses tournent mal.

« Nous avons atteint un point où nous ne pouvons pas laisser au hasard ce qui concerne notre santé », ajoute-t-elle.

Alors que de plus en plus de nourrissons liés aux sirops sont admis dans les unités de soins intensifs des hôpitaux du pays, il est à craindre que le bilan macabre ne s’alourdisse et, avec lui, la colère et la frustration d’une population qui attend toujours des réponses aux questions posées sur la conduite des professionnels de la santé lorsque plus de 50.000 de ces médicaments ont été importés d’Inde au début de l’année.

Les Gambiens pensent savoir qui doit être accusé d’«incompétence, de négligence, de manquement au devoir et de corruption » qui ont conduit à ce qu’ils considèrent comme une tragédie qui aurait pu être évitée et qui a coûté la vie à des enfants, les plus faibles de toute société.

Les critiques fixent leur regard sur le président Adama Barrow, qui était censé manier la hache et faire tomber des têtes, à commencer par le ministre de la Santé Ahmadou Samateh, sous le feu des critiques, qui a rejeté les appels à sa démission.

Ils ne comprennent pas pourquoi l’envoi de médicaments dangereux dans le pays a été autorisé sans que les autorités sanitaires ne procèdent à des vérifications rigoureuses pour s’assurer qu’ils peuvent être utilisés par une population qui ne se doute de rien.

Si ces sirops peuvent être introduits dans le pays sans être testés, comment pouvons-nous être sûrs que les autres médicaments qui arrivent ici sont sûrs ? a déclaré une mère de 36 ans qui affirme connaître l’un des parents dont les enfants sont morts en utilisant les sirops contaminés.

Bien que les sirops aient été rappelés, que la licence de l’importateur ait été suspendue et que la société indienne ait été fermée alors que l’enquête se poursuit, beaucoup en Gambie pensent que cette réaction est aussi futile que de fermer la porte de l’écurie après que le cheval se soit enfui.

La Gambie dispose d’une Agence de contrôle des médicaments dont le mandat déclaré depuis une loi du Parlement de 2014 est de contrôler la fabrication, l’importation, l’exportation, la distribution, l’utilisation et les publicités des médicaments et des produits connexes en vue d’améliorer leur qualité, leur sécurité et leur efficacité pour les consommateurs.

Les enquêtes ont établi que les 50.000 flacons de sirop pour la toux du fabricant indien Maiden Pharmaceutical ont été importés dans le pays par la société Atlantic Pharmaceutical, détenue par des Américains.

Plus de 41.000 flacons ont été saisis par la police, mais 8.000 autres sont toujours introuvables.

Pour rappel, 45% de tous les médicaments génériques destinés à l’Afrique proviennent d’Inde.

Les organismes de réglementation des médicaments et le ministère de la Santé sont critiqués pour leur manque de vigilance à l’égard de ces sirops et de leur fabricant, dont la réputation dans d’autres pays n’est pas bonne.

Les produits de la société ont été mis en cause au Vietnam et dans d’autres pays, où ils ont été jugés en-deçà des normes, impropres à l’utilisation et donc interdits.

Le MCA de la Gambie indique qu’il s’est concentré sur les médicaments contre le paludisme et d’autres analgésiques et antibiotiques.

Entre-temps, le président Barrow a déclaré qu’un mécanisme était en cours d’élaboration pour prévenir ce type de laxisme à l’avenir, mais pour les Gambiens, le mal a déjà été fait et il faudra un certain temps avant que leur confiance dans le système de santé publique ne soit rétablie.

Mali : deux Casques bleus tués dans l’explosion d’une mine

Une voiture de patrouille de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a roulé sur des engins explosifs improvisés à Tessalit, dans la région de Kidal.Les engins explosifs improvisés (EEI) font encore parler d’eux dans le Nord du Mali. Ce lundi 17 octobre, deux Casques bleus sont morts lorsque leur véhicule a percuté un EEI lors d’une patrouille de recherche et de détection de mines à Tessalit, dans la région de Kidal, selon la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Cet accident a également fait quatre blessés graves parmi les soldats des Nations Unies envoyés dans ce pays sahélien en guerre contre des groupes armés non étatiques affiliés à Al Qaida au Maghreb islamique ou à l’Etat islamique depuis plusieurs années.

Pour le moment, la nationalité des victimes n’est pas précisée dans la série de tweets consacrée à cette nouvelle par la Minusma, qui par ailleurs rappelle que depuis le début de son installation au Mali en 2013, les engins explosifs improvisés ont tué 74 Casques bleus. Le mandat de la Minusma a été renouvelé en juin dernier dans un contexte de tension diplomatique entre le Mali et la France.

Les nouvelles autorités de Bamako, qui accusent Paris d’ « abandon en plein vol » dans la lutte contre les groupes jihadistes, se sont opposées au maintien des opérations de soutien de Barkhane au profit de la mission onusienne.

Pour la junte issue du coup d’Etat de mai 2021 contre le président de la transition qu’elle avait elle-même installé neuf mois plus tôt après le putsch contre Ibrahim Boubacar Keïta, « il est tout aussi indispensable de mieux définir et articuler la notion de protection des civils dans un contexte de guerre asymétrique ».

Ligue des champions d’Afrique: Le Wydad de Casablanca étrille le club nigérian Rivers United FC (6-0)

Le club marocain du Wydad de Casablanca (tenant du titre) s’est qualifié pour la phase de groupes de la Ligue des Champions d’Afrique de football, après sa large victoire face à la formation nigériane de Rivers United FC par 6 buts à 0, dimanche soir à Casablanca, en match retour du 2e tour préliminaire.Les buts de la rencontre ont été marqués par Ayoub El Amloud (32è), Yahya Jabrane (44è et 69è, s.p.), Bouly Sambou (49è, 56è) et Hamid Ahadad (90è).

Le club nigérian, qui a terminé la rencontre à dix après l’expulsion de son gardien de but Mutawakilu Seidu (39è), s’était imposé en match aller par 2 buts à 1.

Avec ce succès, les clubs marocains engagés sur la scène africaine ont réalisé un carton plein, après la qualification la veille du Raja de Casablanca à la phase de poules de la ligue des champions grâce à sa victoire, sur la pelouse du même terrain, par 1 but à 0 face à l’ASN Nigelec du Niger (victoire du Raja à l’aller 2-0).

En Coupe de la CAF, l’AS FAR a validé facilement son billet pour le 2è tour préliminaire additionnel de la compétition, en battant la formation guinéenne d’Ashanti Golden Boys (1-0).

Le club militaire s’était largement imposé en match aller à domicile (4-0).

De son côté, la Renaissance de Berkane a atteint le prochain tour de la Coupe de la CAF, après sa victoire (2-0) face à Kwara United FC du Nigeria.

Le club Orange a réussi ainsi à renverser la vapeur après sa défaite (3-1), à l’aller à Lagos.

Holberton School : un nouveau CEO pour développer le réseau d’écoles en Afrique

Précédemment COO de Holberton School et Co-fondateur de 42, Florian Bucher prend aujourd’hui la tête du réseau d’écoles Holberton School. Le nouveau CEO se donne pour objectif d’accroître le nombre d’établissements en Afrique et de positionner Holberton School comme le leader mondial de la formation informatique.Depuis le 1er octobre 2022, Florian Bucher a pris la direction d’Holberton School, le réseau d’écoles spécialisé dans la formation des développeuses et développeurs informatiques de haut niveau partout dans le monde. Fondé dans la Silicon Valley, les établissements Holberton School sont présents en Afrique depuis 2019, à Tunis (Tunisie), à Johannesburg (Afrique du Sud) et à Tripoli (Libye). 

Convaincu qu’une alternative au système éducatif actuel est nécessaire et possible, Florian Bucher reprend le projet entrepris par Julien Barbier depuis 2015, en Californie. Le nouveau CEO ambitionne de renforcer le niveau de compétences techniques, mais aussi sociales et comportementales des développeuses et développeurs formés au sein des écoles Holberton School existantes et de toutes celles qui seront créées.

“Notre engagement envers les étudiants de nos campus en Afrique est de leur garantir une formation de qualité “Made in Silicon Valley” ; c’est-à-dire un enseignement qui est identique à celui de nos autres établissements dans le monde, à Tulsa, Paris ou Tunis. La mission du réseau Holberton est de promouvoir l’éducation et la formation comme leviers de développement économique et social. Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’accompagner les personnes qui font le code d’aujourd’hui et qui participent à la construction du monde de demain.”, déclare Florian Bucher.

Ancien élève d’Epitech, Florian Bucher est fort d’une expérience internationale considérable dans le domaine de la Tech et de l’éducation. Précédemment, Florian était CTO de Ionis Institute of Technology (EPITECH, EPITA), avant de co-fonder 42 en 2013. Il a rejoint Holberton en tant que COO, en 2020.

Depuis sa création et avec 24 campus dans le monde, dont trois sur le continent africain, Holberton School a réussi le pari de proposer des formations de très haut niveau à plus de 400 étudiants en Afrique et plus 3500 dans le monde. Les programmes d’excellence sont créés par des experts de la Silicon Valley. Parmi ceux-ci, le cursus Machine Learning, dont les contenus ont été approuvés et validés par Oleksandra Fedorova, ML software engineer chez Google. Les formations du réseau Holberton School répondent ainsi aux attentes et exigences techniques et interpersonnelles des plus grandes entreprises mondiales. En témoigne l’important réseau d’alumni constitué d’entrepreneurs et d’ingénieurs présents chez Google, Meta, Nvidia, et d’autres géants de la tech internationale.

Aujourd’hui, Holberton School a pour ambition d’accélérer son développement tout en assumant sa responsabilité sociétale dans la formation des talents de l’IT. D’ici 2025, le réseau espère doubler le nombre d’établissements physiques, en s’appuyant sur des partenaires locaux et internationaux de plus en plus nombreux.

Biographie de Florian

Diplômé d’Epitech, où il était administrateur système et réseau pendant ses études. Florian Bucher débute sa carrière en 2006, en tant qu’ingénieur télécom pour EDIS, puis Wengo, puis Thomson Telecom.

En 2009, il devient CTO de Ionis Institute of Technology, l’un des plus grands réseaux d’écoles supérieures d’Europe, qui comprend les prestigieuses écoles EPITA et EPITECH.

En 2013, Florian Bucher co-fonde, avec Xavier Niel, l’école de code française 42, qui jouit aujourd’hui d’une réputation d’excellence internationale.

En 2020, il rejoint Holberton en tant que COO, avant de reprendre la tête du projet en 2022.

Depuis 2005, Florian a toujours été engagé auprès de sa communauté, en tant que bénévole pour de nombreuses associations comme le Samu Social, la Croix-Rouge et les sapeurs pompiers.

A propos de Holberton School HQ 

Avec ses programmes de haute qualité, créés et pensés dans la Silicon Valley, le réseau d’écoles Holberton School forme les talents de la Tech de demain, grâce à une méthodologie disruptive, collaborative et pratique. Depuis le lancement de sa première cohorte en 2016, à San Francisco, plus de 3500 étudiants ont rejoint Holberton School dans ses 24 campus à travers le monde (5 en Europe, 13 en Amérique, 3 en Afrique, 1 au Moyen Orient et 2 en Océanie). Holberton School opère également en marque blanche ou en franchise afin de rendre l’éducation de haute qualité accessible à tous, partout.

Sénégal : pouvoir et opposition préparent activement la présidentielle 2024

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le début mouvementé de la tournée nationale de l’opposant Ousmane Sonko et la restructuration de l’Alliance pour la République (APR), le parti du président Macky Sall.Walf Quotidien indique que l’opposant Ousmane Sonko a été « stoppé net » au premier jour de sa tournée nationale entamée dimanche 16 octobre au département de Mbour, à près de 80 km de Dakar. Son convoi a essuyé des tirs de « grenades lacrymogènes » de la gendarmerie, qui invoque le motif de l’attroupement non autorisé après avoir reçu une réquisition du préfet de la localité.

« Sonko accentue la pression » politique, analyse le journal qui explique que c’est « un moyen pour lui de faire face aux menaces de procès qui sont agitées » et qui pourraient empêcher au leader du parti Pastef de se présenter à la présidentielle de 2024. « Vous pouvez m’arrêter, me taper, mais ce que je dois faire, mes droits, je les exercerai », a-t-il dit, fou de rage, aux gendarmes qui ont « gazé » sa caravane à Joal, le village natal du président Léopold Sédar Senghor (1960-1980), rapporte Vox Populi.

Peu avant l’entame de sa tournée nationale, Ousmane Sonko a participé, en sa qualité de maire de Ziguinchor (sud), à la « mise en place du Réseau des élus locaux de l’opposition en parallèle à l’Association des maires du Sénégal (AMS) », l’organe officiel qui regroupait jusque-là les chefs des collectivités territoriales du pays, constate Sud Quotidien.

Forte des nombreuses localités qu’elle a gagnées au sortir des élections municipales de janvier dernier, l’opposition a mis en place le Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels) et porté Ousmane Sonko à sa tête. « Notre association n’est pas rivale d’une autre association et nous ne sommes pas dans l’adversité avec l’Etat central », précise le radical opposant du président Macky Sall.

Ainsi, devant la percée de l’opposition, l’Alliance de la République (APR) ne veut pas se laisser faire. Selon Vox Populi, le parti présidentiel « relance ses activités et va placer 1,5 million de cartes de membres » à la disposition des militants et sympathisants. De nouveaux comités seront aussi montés dans le cadre d’un « programme trimestriel défini et centré sur la remobilisation des militants », ajoute le journal.

Les Echos indiquent que « Macky décide de restructurer son parti » même si la candidature à l’élection présidentielle de 2024 du président sénégalais, élu pour la première fois en 2012, n’est pas certaine face à la polémique installée autour du sujet depuis plusieurs mois par les acteurs de l’opposition et de la société civile.

En revanche, Macky Sall va faire face à l’opposition de son ex-Premier ministre Aminata Touré, d’après Le Quotidien qui indique que la « traque des proches » de la nouvelle députée qui pense également à 2024 sera bientôt lancée. « La révolte de Mimi Touré expose dangereusement tous ses proches. Ceux qui sont connus ou qui ont exprimé de la compréhension ou de la sympathie par rapport à l’attitude de l’ancienne Première ministre courent le risque de perdre bientôt leur poste », prédit le journal.

Toutefois, la concernée semble ne pas s’en faire dans Tribune où elle aborde même d’autres sujets comme le projet de loi d’amnistie de faits liés à la condamnation d’hommes politiques d’envergure du pays tels que Khalifa Sall et Karim Wade. « Aminata Touré parle de deal entre Macky Sall et le Parti démocratique sénégalais (PDS) » de son prédécesseur à la tête de l’Etat, Abdoulaye Wade (2000 – 2012), également père de l’ex-puissant ministre Karim Wade.

Le discours royal commenté par la presse marocaine

Le discours adressé vendredi par le Roi Mohammed VI au Parlement, à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, est largement commenté par la presse marocaine parue ce lundi.+L’Opinion+ écrit que dans les prochaines années, la priorité absolue de toute politique publique sera la préservation et la valorisation des ressources hydriques, expliquant que ce nouveau cap a été tracé par le Roi Mohammed VI dans son discours d’ouverture de la session parlementaire d’automne.

La volonté royale est de placer la question de l’eau au cœur de toute action gouvernementale, de toute stratégie sectorielle, de tout projet public, en résumé de toute vision d’avenir, relève l’éditorialiste.

Il s’agit d’une nouvelle étape dans le développement du pays, au même titre que l’INDH lancée par le discours royal du 18 mai 2005, ou la valorisation du capital immatériel souhaitée par le Souverain lors du discours du 30 juillet 2014, constate-t-il.

En affirmant dans son discours qu’ « il est essentiel de garder à l’esprit que la question de l’eau n’est pas l’affaire exclusive d’une politique sectorielle isolée, mais qu’elle constitue une préoccupation commune à de nombreux secteurs », le Souverain interpelle directement le ministère de l’Equipement et de l’Eau, en charge du Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027, et qui doit devenir un département transversal dans le dispositif gouvernemental, estime-t-il.

L’autre chantier est la révision de la tarification de l’eau, relève-t-il, soulignant que le coût de l’eau doit surtout être assumé par les principaux consommateurs, comme les grands agriculteurs ou les industriels

+L’Economiste+, quant à lui, indique que “le discours royal a montré la voie” sur deux dossiers stratégiques, qui sont l’investissement et l’eau.

Sur l’investissement, le Roi a fixé un nouveau cap, avec des objectifs chiffrés et un calendrier précis. Ainsi, le Souverain a souligné la nécessité de “mobiliser 550 milliards de DH d’investissements et créer 500.000 emplois à l’horizon de 2026”, rapporte le quotidien.

Dans le domaine du stress hydrique, le gouvernement, comme la classe politique, dispose désormais d’une feuille de route claire, constate-t-il, soulignant que le Maroc, face au changement climatique, est appelé à faire preuve d’imagination et à mettre en place des solutions innovantes, tout en accélérant la politique des barrages.

Même tonalité chez +Assahra Al Maghribia+, qui estime que, comme à l’accoutumée, et avec toute la clarté requise, SM le Roi a fait une description exhaustive de la réalité tout en appelant à “une rupture avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale”.

Sur le thème de l’investissement, le Roi a affirmé qu’ “aujourd’hui, nous misons sur l’investissement productif en tant que levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs”, ajoute le quotidien.

Dans le même ordre d’idées, +Al Alam+ écrit qu’autant le discours royal a défini, d’une manière claire, les conditions objectives des politiques se rapportant à l’eau, autant il a souligné la nécessité d’un “traitement diligent” de la problématique de l’eau dans toutes ses dimensions.

Dans ce discours, le Souverain a affirmé que l’état actuel des ressources hydriques “nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens” et “exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle”.

Il a également souligné que le Maroc se trouve désormais dans une situation de stress hydrique structurel et que la seule construction d’équipements hydrauliques, si indispensable et importante soit-elle, ne suffit pas à régler tous les problèmes, ajoute le journal.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le discours royal a été consacré à deux thématiques aujourd’hui cruciales que sont l’investissement et le stress hydrique.

C’est l’illustration que la donne climatique et environnementale avec toutes ses facettes est devenue un des paramètres déterminants de l’économie, explique la publication.

Et cela conforte aussi le Maroc dans ses choix faits depuis plusieurs années en matière de transition énergétique, de gestion des ressources naturelles, d’économie verte et de durabilité, estime-t-il.

La FAO appuie la Côte d’Ivoire à l’atteinte de la souveraineté alimentaire

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) développe actuellement au profit du pays des systèmes hors sol du Tilapia et appuie la production rizicole.Cette année, la 42ème édition de la Journée mondiale de l’alimentation, qui se tient le 16 octobre 2022, a pour thème : « Ne laisser personne de côté – Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie pour tous ». La FAO veut appuyer les Etats à l’atteinte de la souveraineté alimentaire dans un contexte de conjoncture économique mondiale. 

La célébration de l’édition 2022 marque également le soixante-dix-septième (77e) anniversaire de la création de la FAO. En Côte d’Ivoire, l’institution met œuvre le programme Fish4ACP, financé par l’Union européenne et le gouvernement allemand à hauteur de 55 millions de dollars.

Le programme Fish4ACP (mise en œuvre en Afrique, Caraïbes et le Pacifique) vise à valoriser le potentiel de la pêche en Côte d’Ivoire et à augmenter la production nationale pour atteindre dans 10 ans environ 70.000 tonnes. Le pays a été sélectionné pour sa chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia. 

La FAO essaie à travers ce programme, qui a démarré en 2020 puis lancé en 2021, de promouvoir de nouveaux systèmes qui sont productifs. Outre l’élevage sous forme d’étang, le plus pratiqué, elle appuie le pays dans des solutions innovantes en vue de son autosuffisance.  

 Le pays célèbre l’édition 2022 de la Journée mondiale de l’alimentation dans un contexte marqué par de profonds défis de sécurité alimentaire dus aux contrecoups de la pandémie de Covid-19 et le changement climatique, aggravés par les conflits armés, en particulier la guerre en Ukraine.

Les prix des denrées alimentaires et des intrants agricoles ont flambé pour atteindre des niveaux dont les conséquences au plan mondial, pourraient provoquer l’insécurité alimentaire au sein des populations. Des projets conduits avec l’aide des partenaires ont permis à la Côte d’Ivoire de relever le niveau de l’alimentation et de la nutrition des populations.

La Côte d’Ivoire s’engage dans la production de semences

En vue de l’atteinte de la souveraineté alimentaire, le gouvernement ivoirien s’engage à ouvrir de nouveaux sentiers de développement agricole, notamment en matière de production de semences de qualité et d’engrais au niveau local.Le pays qui veut également réaliser des infrastructures de maîtrise de l’eau, de transformation et de commercialisation, compte par ailleurs sur ses partenaires pour continuer les sentiers déjà ouverts en vue de l’atteinte de la souveraineté alimentaire.

Dans un message, à l’occasion de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kouassi Adjoumani, a fait observer que cette journée intervient dans un contexte marqué par la crise russo-ukrainienne et le changement climatique.

« Les prix des denrées alimentaires et des intrants agricoles ont flambé pour atteindre des niveaux dont les conséquences au plan mondial, pourraient provoquer l’insécurité alimentaire au sein des populations », a-t-il souligné.  

La situation nutritionnelle, dira-t-il demeure « préoccupante avec des taux élevés d’enfants souffrant de retard de croissance et présentant une malnutrition aiguë ». La malnutrition constituant un véritable problème de santé publique pour le pays avec des conséquences sur le développement économique, l’éducation et la santé.

« L’édition 2022 de la Journée mondiale de l’alimentation appelle donc à la solidarité et à l’action globale mondiales en faveur du renforcement de la résilience des pays et à mieux aller de l’avant pour la transformation structurelle de notre système productif, afin de parvenir à un développement durable et à la souveraineté alimentaire en Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.  

Cette transformation structurelle a déjà été actée avec la mise en œuvre du Plan National d’Investissement Agricole (PNIA), qui se veut l’unique cadre harmonisé de l’ensemble des interventions dans le secteur agricole.

La mise en œuvre du PNIA II, avec l’appui de l’ensemble des partenaires techniques et financiers de la Côte d’Ivoire, permet aujourd’hui de constater un niveau satisfaisant de disponibilité alimentaire au niveau national.

Cependant, les efforts de développement du secteur agricole doivent être poursuivis de façon soutenue, car la Côte d’Ivoire reste encore dépendante des importations pour couvrir ses besoins principaux en produits de base tels que le riz, l’oignon, la viande et le poisson, a-t-il relevé.

Des partenaires techniques et financiers, en particulier la FAO, le PAM, et le FIDA, accompagnent le gouvernement ivoirien. Les projets conduits avec l’aide de des partenaires ont permis de relever le niveau de l’alimentation et de la nutrition de des populations.

Côte d’Ivoire : l’IPS-CGRAE s’attaque à la fraude documentaire

L’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) veut renforcer le système d’établissement et de vérification des pièces constitutives des dossiers de prestations sociales afin d’éviter la fraude.La lutte contre la fraude documentaire est un enjeu stratégique pour l’équilibre financier et la pérennité du système de gestion des pensions des fonctionnaires et agents de l’Etat. Cela a conduit l’IPS-CGRAE à initier un séminaire les 13 et 14 octobre 2022 sur cette problématique, à Assinie.   

Ce séminaire, placé sous la présidence du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Me Adama Kamara, a enregistré la présence de M. Epiphane Zoro Bi Ballo, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.

Les réflexions ont permis d’ébaucher des solutions concrètes de lutte contre la fraude documentaire et de bonnes pratiques en la matière. Le ministre de l’Emploi et de la protection sociale a salué ce premier séminaire sur la fraude documentaire, organisé par l’IPS-CGRAE.  

Les conclusions devraient permettre d’impulser une révision, voire une remise en question des méthodes de travail en vue de l’amélioration des procédures et outils de travail au sein de l’IPS-CGRAE, de sorte à rendre le système de contrôle desdites pièces très performant.  

« La réflexion sur la lutte contre la fraude documentaire ne prend pas fin aujourd’hui. Nous devrons continuer à nous mobiliser, à nous tenir informés et à intervenir dans un esprit collaboratif afin de réduire significativement l’impact de ce fléau qui gangrène encore notre société », a dit Me Adama Kamara.

« Je voudrais également instruire les deux autres Institutions de prévoyance sociale (IPS) que sont la CNPS et la CNAM, à s’approprier les recommandations de cet atelier et à faire de la sécurisation de leur document une priorité, afin d’être à l’abris de la fraude, premier ennemi des finances des Caisses de prévoyance sociale », a-t-il poursuivi.

Le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, a annoncé qu’il « réunirait dans les tous prochains jours, au cours d’un atelier, les trois institutions de prévoyance sociale », à savoir l’IPS-CGRAE, la CNPS et la CNAM.

Cette initiative de l’IPS-CGRAE vise notamment à assurer la maîtrise des risques de fraude documentaire, en regroupant toutes les parties prenantes à l’effet d’identifier les risques de fraudes documentaires et de proposer par la même occasion des actions nécessaires pour la juguler.

Le directeur général de l’IPS-CGRAE, M. Abdrahamane T. Berté, a fait observer qu’à « l’instar des autres organismes de sécurité sociale, l’IPS-CGRAE est naturellement et régulièrement confrontée au phénomène de la fraude documentaire ».   

« La lutte contre la fraude documentaire se présente donc comme un enjeu stratégique pour l’équilibre financier et la pérennité du système de gestion des pensions publiques », a ajouté le directeur général de l’IPS-CGRAE, M. Abdrahamane T. Berté.

Pour mener à bien cette lutte, l’IPS-CGRAE bénéficie de l’appui technique de plusieurs institutions, ministères, directeurs des ressources humaines, instances de justices, instances d’état civil et de l’identification ainsi que des associations de retraités et syndicats de fonctionnaires et agents de l’Etat.

Le gouvernement de Côte d’Ivoire a inscrit en axe stratégique de son Programme national de développement (PND, 2021-2025) la sensibilisation et l’établissement du programme de conformité dans les établissements publics.

 

Côte d’Ivoire : réflexions sur la compétitivité de la filière ananas

Cultivé principalement dans les régions du Sud-est du pays, la production nationale d’ananas s’établie aujourd’hui à 50.000 tonnes contre 238.000 en 2000, une chute drastique que l’Etat veut relever à travers la transformation de la chaîne de valeur de la filière.Dans cet élan, un atelier sur le développement de la filière ananas en Côte d’Ivoire a été initié par le Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET), dans le cadre d’une vision gouvernementale d’accompagner les secteurs à forts potentiels de croissance.

La cité balnéaire de Grand-Bassam, patrimoine mondial de l’Unesco, située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, accueille les 17 et 18 octobre 2022 cet atelier qui regroupera des acteurs de la filière et les responsables du PCCET pour analyser les problématiques liées au secteur.  

Cette rencontre qui va réunir les acteurs de la chaîne de valeur ananas permettra de faire le bilan d’une mission élargie menée par le PCCET sur le terrain et également de s’enquérir des réalités des acteurs du secteur dans les zones de production du Centre et du Sud de la Côte d’Ivoire.

La mission prospective assortie d’échanges avec les opérateurs visait notamment à faire une situation de la chaîne de valeur ananas, afin de mieux comprendre les interactions entre les acteurs en vue de relever les contraintes existantes et les souhaits des professionnels du secteur.

Outre le bilan de cette mission, le PCCET va réfléchir, avec les acteurs de la chaîne de valeur, au développement de la filière ananas en Côte d’Ivoire. A travers cette démarche, le gouvernement veut jouer sur les leviers pour booster la filière.

Les raisons de cette baisse de la production et les perspectives de développement de la filière seront abordées au cours de ces deux jours de travaux. Le PCCET et les acteurs de la chaîne de valeur vont, dans ce sens, formuler des recommandations afin de rendre le secteur davantage compétitif.

Burkina : Plusieurs soldats tués dans une nouvelle attaque jihadiste

L’armée burkinabè est encore endeuillée suite à une attaque jihadiste dans le Centre-nord.Au Burkina Faso, la pression jihadiste ne faiblit pas. Quelques jours après l’attaque d’un convoi d’approvisionnement sous escorte militaire dans la région du Sahel, une patrouille conjointe entre forces de sécurité et supplétifs appelés Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) a été, samedi 15 octobre, la cible d’une attaque dans la localité de Silmagué (appelée aussi Silmadjé), dans la commune de Bouroum (Centre-nord), à 187 kilomètres au nord-est de Ouagadougou.

Selon des sources sécuritaires, le bilan provisoire s’établirait à 12 morts dont 8 militaires et 4 VDP. L’armée n’a pas encore communiqué suite à cet incident sécuritaire.

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La veille de cette attaque attribuée aux jihadistes, le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d’un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même tombeur de Roch Marc Christian Kaboré huit mois plus tôt, était désigné président d’une transition de 21 mois, au terme de la première journée des assises nationales qui devaient s’étaler sur deux jours.

Le jeune officier de 34 ans a pris le pouvoir pour dit-il, corriger « les choix hasardeux » de l’ancien président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) dans la lutte contre les groupes jihadistes.

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Le 26 septembre, un convoi de ravitaillement a fait l’objet d’une attaque à hauteur de Gaskindé, dans la région du Sahel. Le bilan officiel fait état de 37 morts dont 27 militaires et 10 civils. Mardi 4 octobre, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a revendiqué l’attaque, affirmant avoir tué au moins 65 soldats 11 VDP. Les insurgés ont soutenu également avoir incendié 90 véhicules sur 119 que comptait le convoi humanitaire à destination de la ville de Djibo, sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois. Samedi 8 octobre, le groupe jihadiste affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique a diffusé une vidéo de 10 minutes de cette embuscade meurtrière.

Depuis près d’une décennie, le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste qui a fait des milliers de morts et a entrainé le déplacement de plus d’un million de personnes à l’intérieur du pays.

Côte d’Ivoire : manifestation contre la vie chère le 25 novembre

La plateforme de la société civile Urgences ivoiriennes (URI) envisage de battre le pavé si le gouvernement ne prend pas des mesures diligentes face à la vie chère avant le 24 novembre 2022.« Si aucune réponse favorable n’est obtenue avant le jeudi 24 novembre 2022, la population ivoirienne est appelée à prendre la rue le vendredi le 25 novembre 2022 jusqu’à satisfaction desdites revendications », a dit samedi le porte-parole de URI, Cyril Djéhi.

M. Cyril Djéhi s’exprimait à l’occasion d’une Assemblée générale de URI, plateforme de la société civile regroupant une vingtaine d’organisations, autour du thème « Quelle société civile face à la cherté de la vie en Côte d’Ivoire ? », au Foyer des jeunes de Yopougon Kouté (Ouest Abidjan).

A l’issue des travaux de la Commission scientifique, l’organisation a appelé à la « suppression des Institutions inutiles et budgétivores, notamment la vice-présidence de la République, le Sénat, la grande médiature et les (postes de) ministres gouverneurs ».

Le porte-parole de URI a ensuite demandé, selon les décisions de l’Assemblée générale, une « réduction du budget de souveraineté du président de la République, le dédommagement effectif des déguerpis, la libération des prisonniers d’opinion dont Pulchérie Gbalet et la revalorisation des prix d‘achat des matières premières (cacao, café, hévéa) ».

« Au niveau de la santé, la société civile ivoirienne considère le décret du 28 septembre 2022 rendant obligatoire (l’enrôlement à) la Couverture maladie universelle (CMU) comme une provocation de trop. Il fait de la CMU un impôt supplémentaire et cela ne peut être accepté», ont déploré les organisations de la plateforme URI. 

A l’issue des débats, l’Assemblée générale a exigé de l’Etat ivoirien le « retrait immédiat de la décision de la souscription obligatoire à la Couverture maladie universelle avant l’accès à certains services publics ». Elle a aussi appelé à la « suppression des frais d’inscription en ligne dans les collèges, lycées et universités », ainsi que la « réduction du prix du carburant ; la réduction du prix du sac de riz et la « éduction du prix d’huile de ménage ».

L’Assemblée générale a vu la participation de partis politique de l’opposition, notamment le « PPA-CI, le PDCI, le LIDER » et un représentant de la formation politique de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale.

« J’ai foi dans ce que je suis, j’ai foi dans le combat du président Laurent Gbagbo », a déclaré M. Michel Gbagbo, invitant les militants du PPA-CI à « rester sereins » parce que le chemin qu’ils vont emprunter est un « chemin qui est difficile ».

M. Michel Gbagbo a soutenu que le problème fondamental de la cherté de la vie est l’importation de tout ce qu’un pays consomme. Par conséquent, en cas de crise dans l’Etat qui fournit ces produits, cela est ressenti par le pays qui importe.

Le secrétaire général adjoint du PPA-CI, chargé des relations avec la société civile, l’ancien ministre Charles Rodel Dosso, a estimé que la question de la cherté de la vie est « un problème social », appelant à une coalisation « des forces au niveau des politiques ».

Côte d’Ivoire : le député Michel Gbagbo critique la CMU

Le député de Yopougon, Michel Gbagbo, vice-président exécutif du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), dénonce l’obligation d’enrôlement à la Couverture maladie universelle (CMU).M. Michel Gbagbo s’exprimait, samedi, au Foyer des jeunes de Yopougon Kouté, dans l’Ouest d’Abidjan, lors d’une Assemblée générale de la plateforme de la société civile Urgences ivoiriennes (URI), autour du thème « Quelle société civile face à la cherté de la vie en Côte d’Ivoire ? ».

« L’assurance maladie universelle, qui a amené ça en Côte d’Ivoire ? Ceux qui ont l’argent, vous pouvez aller vous soigner en Tunisie, en France, au Maroc ou aux Etats-Unis, mais un enfant de pauvre qui a la même maladie doit avoir les mêmes soins que vous ici en Côte d’Ivoire », a-t-il dit.

Sous l’ère de l’ancien président Laurent Gbagbo « les gens voulaient aller vers l’Assurance maladie universelle (un programme de santé). Aujourd’hui, ça s’appelle CMU (Couverture maladie universelle), et c’est la CMU qui les poursuit », a-t-il martelé.

« Ca fait combien d’années que moi-même, en tant que fonctionnaire, on me coupe pour cette histoire, mais ça ne m’a jamais donné quelque chose ; et récemment le président d’une Commission parlementaire issu du Pdci (opposition), Jean-Louis Billon, a bien décrié ce problème », a-t-il déclaré.

Pour lui, « est-ce qu’on peut rester muet devant cela, devant ce qui s’apparente à du racket ».  Le PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo a dénoncé dans un communiqué « un chantage gouvernemental honteux et une flagrante violation des droits et libertés des Ivoiriens ».  

« Le PPA-CI juge inacceptable les restrictions des droits et libertés imposées par le gouvernement dans le but d’obliger les populations à souscrire à un système de couverture maladie universelle (CMU) qui n’a pas fait ses preuves », écrit la formation politique.  

Les soins de la CMU se font dans les établissements de santé conventionnés. L’assuré paie 1.000 Fcfa chaque mois et a droit à un ticket modérateur de 30%, tandis que l’assurance prend en charge une part de 70%. A ce jour, 3,5 millions de personnes ont été enrôlées pour la CMU à travers le pays.

Les statistiques révèlent plus de 3,4 millions de cartes qui ont été produites et plus de 2,4 millions de cartes distribuées. A la date du 31 août 2022, plus de 208.000 assurés ont été traités, selon le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.  

Le décret de mise en œuvre de l’obligation d’enrôlement, pris en Conseil des ministres le 28 septembre 2022, devrait prendre effet dans six mois La Couverture maladie universelle a été instituée en 2014 et est considérée comme le système national obligatoire de couverture de risque maladie.

Ligue des Champions d’Afrique : Le Raja de Casablanca qualifié pour la phase des groupes

Le Raja de Casablanca a validé son billet pour la phase de groupes de la Ligue des Champions d’Afrique de football, à la faveur de sa victoire par 1 but à 0 face à l’ASN Nigelec du Niger, samedi soir au complexe sportif Mohammed V de Casablanca, en match retour du 2e tour préliminaire.L’unique réalisation de la rencontre a été signée Mohammed Nahiri (79è). A l’aller, à Niamey, les Aigles Verts s’étaient imposés 2-0.

L’autre représentant du Maroc dans cette compétition, le Wydad de Casablanca, recevra, dimanche, la formation nigériane du Rivers United FC. En match aller, les Casablancais s’étaient inclinés sur le score de 2 buts à 1.

Coupe de la CAF : La RSB et l’AS FAR qualifiés pour le 2ème tour préliminaire additionnel

Le club marocain de la Renaissance sportive de Berkane, tenant du titre, s’est qualifiée pour le deuxième tour préliminaire additionnel de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), après sa victoire (2-0) face à Kwara United FC du Nigeria, en match retour du 2e tour préliminaire, samedi soir au stade municipal de Berkane.Les buts de la rencontre ont été marqués par Cheikh Djibril Ouattara (17è) et Charki Bahri (54è).

Le club Orange a réussi ainsi à renverser la vapeur après sa défaite (3-1), il y a une semaine en match aller à Lagos.

Ce succès permet aux coéquipiers de Bakr El Hilali de se qualifier pour le deuxième tour préliminaire additionnel qui verra la participation, également, des équipes éliminées du 2è tour préliminaire de la ligue des Champions.

Pour le compte de la même compétition, l’AS FAR, large vainqueur (4-0) à l’aller de la formation guinéenne d’Ashanti Golden Boys, a récidivé vendredi soir en déplacement (1-0) à Conakry, pour atteindre le prochain tour. Le tirage au sort du deuxième tour préliminaire additionnel aura lieu le 18 octobre au siège de la CAF au Caire.

Ce tour décisif est prévu le 2 novembre pour les matchs aller et le 9 novembre pour les matchs retour.

Burkina : Le capitaine Ibrahim Traoré rend hommage à Thomas Sankara

Après Roch Kaboré, le capitaine Ibrahim Traoré est le 2e président du Faso à déposer une gerbe au mémorial Thomas Sankara.Au lendemain de sa designation comme président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré a pris part, samedi 15 octobre 2022 à Ouagadougou, à la commémoration du 35e anniversaire de l’assassinat du père de la Révolution burkinabè.

A l’occasion, le capitaine Traoré, 34ans, a déposé une gerbe en la mémoire de son devancier et de ses douze compagnons assassinés, il ya 35 ans jour pour jour. Il a ensuite reçu le « flambeau de la révolution » de Thomas Sankara.

La présente commémoration s’est tenue sous le thème « passer le flambeau à la jeunesse ».

Le Colonel à la retraite, Pierre Ouédraogo, le président du Comité international Mémorial Thomas Sankara a expliqué qu’il s’agit d’une invite à la jeunesse pour s’approprier les idéaux de la Révolution Démocratique et Populaire, afin de continuer les luttes engagées depuis le 4 août 1983.

Thomas Sankara arrivé au pouvoir en août 1983 a été assassiné, après 4 ans de Révolution, le 15 octobre 1987.

En avril 2022, soit 35 ans après, les principaux assassins de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons, Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré et Hyacinthe Kafando, ont été condamnés à la prison à perpétuité.

Hier vendredi, la veuve Mariam Sankara a salué la tenue de ce procès et tous ceux qui ont lutté à cet effet.

« Notre lutte n’est pas finie. Dans une prochaine étape, il sera question du volet international du procès Thomas Sankara et ses 12 compagnons, volet devant faire la lumière sur les complicités extérieures de ces assassinats », a-t-elle insisté.

Elle a exhorté les « amis » de son époux et la jeune génération « à rester vigilants et patients car il nous faut franchir une étape décisive ».

« La campagne « lutte contre l’impunité, justice pour Thomas Sankara » continue. Nous ne devons pas nous laisser distraire par ceux-là même qui n’ont jamais voulu de ce procès », a fait noter Mme Sankara.

L’activiste Nathalie Yamb, persona non grata en France

Paris reproche à la militante suisso-camerounaise d’encourager le recours à la violence à l’encontre des symboles de la présence française en Afrique.Nathalie Yamb ne séjournera pas de sitôt en France. Selon RFI, cette figure très populaire sur les réseaux sociaux a reçu vendredi 14 octobre, par lettre recommandée, l’arrêté pris à son encontre en janvier l’interdisant d’entrée et de séjour sur le territoire français. « Nous voulons nous assurer qu’elle est bien informée qu’elle est sous le coup de cette mesure pour incitation à la haine et à la violence », explique au média français, ce samedi, une source proche du dossier.

Agée de 52 ans, Mme Yamb est connue sur les réseaux sociaux pour ses dénonciations virulentes à l’égard de l’intervention de la France sur le continent. Surnommée « la dame de Sotchi », allusion à son discours remarqué lors du premier sommet Russie-Afrique qui s’est tenu en 2019 dans cette station balnéaire de la mer Noire, elle compte plusieurs milliers d’abonnés sur Twitter comme sur sa chaîne YouTube et se présente comme une militante panafricaine anti-impérialiste.

En dehors de la France, elle s’attaque à certains chefs d’Etat africains, comme le Sénégalais Macky Sall, le Nigérien Mohamed Bazoum ou encore l’Ivoirien Alassane Ouattara, qu’elle qualifie de « valets » de l’ex-puissance coloniale. A l’inverse, elle applaudit certains chefs de juntes militaires ouest-africaines à l’instar du colonel malien Assimi Goita.

Justifiant sa décision contre Nathalie Yamb, Paris explique que ses « propos virulents à l’égard des positions françaises sur le continent africain(sont) susceptibles de favoriser l’entrisme des puissances étrangères hostiles à la France sur le continent africain et d’alimenter le développement d’un ressentiment populaire anti-français en Afrique, mais également parmi les diasporas africaines en France ». Sous ce rapport, les autorités françaises estiment qu’il « est à craindre que sa présence en France provoque de graves troubles à l’ordre public ».

Début septembre, le président Emmanuel Macron avait exhorté les diplomates français à être « plus réactifs » sur les réseaux sociaux pour mieux riposter aux attaques que subit la France en direction des opinions publiques, notamment en Afrique. Dans cette entreprise, le dirigeant a appelé à « mieux utiliser le réseau France Médias Monde », regroupant la chaîne d’information France 24 et la Radio France internationale (RFI).

Pour M. Macron, ces entités très suivies en Afrique et interdites de diffusion depuis plusieurs mois au Mali sont « absolument clé ». Elles doivent « être une force pour nous » face à la saturation de l’espace médiatique du continent par « le narratif russe, chinois et turc ».

Au lendemain de cette déclaration du chef de l’Etat français, les journalistes du groupe l’ont « vigoureusement » dénoncée dans un communiqué, rappelant à Emmanuel Macron que France Médias Monde n’est pas « au service d’une ligne politique présidentielle ou gouvernementale ».

Sénégal : les députés invités à tirer les leçons du 12 septembre

L’Assemblée nationale sénégalaise s’apprête à examiner le projet de budget de 2023, plus d’un mois après l’élection mouvementée de son président, Amadou Mame Diop.Les échos belliqueux de la rentrée parlementaire au Sénégal, le 12 septembre dernier, ont retenti jusqu’au-delà de ses frontières. Ce jour-là, les images de l’élection dans une ambiance proche du chaos du président de la quatorzième législature ont fait le tour du monde. Bagarres, insultes, cris et micro arraché, les députés du pouvoir (83 députés) et de l’opposition (82 députés) se rivalisaient d’ardeur, chaque camp voulant imposer sa loi. Les gendarmes ont été appelés à la rescousse, à l’intérieur même de l’hémicycle, pour rétablir l’ordre et permettre la suite du scrutin.

Un mois après, le nouveau président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, député de la coalition présidentielle, appelle ses collègues à éviter de retomber dans ces travers qui ont écorné l’image démocratique du pays. « Ne perdons pas de vue que, après l’épisode malheureux du 12 septembre dernier, nous sommes surveillés et attendus par le peuple sénégalais et même, au-delà, par tous ceux qui ont eu à regretter ces évènements jusqu’au-delà de nos frontières », a dit M. Diop, à l’ouverture, vendredi 14 octobre, de la session ordinaire unique 2022-2023 de l’Assemblée nationale en présence de 154 députés sur 165.

Dans les prochaines semaines, le parlement sénégalais sera très actif avec le marathon budgétaire qui doit démarrer. D’ici là, les députés doivent étudier le projet de budget de l’année d’exercice 2023. Il est arrêté à 6400 milliards FCFA par le conseil des ministres, début octobre. Selon L’Observateur, 45 % de ce montant seront « affectés au social » pour soulager les ménages, conformément à la promesse du chef de l’Etat de lutter contre la vie chère. Les élus devront examiner ce projet de budget en commissions avant de passer à son vote en plénière.

Faire bloc face à la tension géopolitique

L’hémicycle se caractérisant désormais par un équilibre des forces entre l’opposition et le pouvoir, l’adoption de chaque projet de loi ou proposition de loi est incertaine. Le camp présidentiel a perdu sa majorité absolue de 83 députés après le départ de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, tête de liste de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) aux élections législatives du 31 juillet 2022.

Mme Touré n’a pas pardonné à ses ex-camarades et au président Macky Sall d’avoir brisé son rêve de se hisser au perchoir à la place d’Amadou Mame Diop, le député-maire de la ville de Richard-Toll (nord), peu connu du grand public. Devenue députée non-alignée, elle a engagé le combat contre la mouvance présidentielle. Elle vient de proposer une loi pour « limiter » les pouvoirs de nomination du chef de l’Etat à l’égard de certains membres de son cercle familial.

Toutefois, le président du groupe parlementaire de BBY, Oumar Youm, espère pouvoir compter « sur la responsabilité de l’opposition » afin de ne pas bloquer le vote du budget, non sans dire qu’ils vont « surveiller » leur ex-camarade Aminata Touré. En revanche, celle-ci fait savoir qu’elle ne se « préoccupe même pas de BBY » alors que Malick Kébé, député de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), la principale coalition de l’opposition, affirme qu’ils « ne voteront pas un budget de complaisance ».

Dans ces circonstances, le successeur de Moustapha Niasse au perchoir estime que les divergences politiques ne doivent pas avoir raison de l’essentiel. Selon Amadou Mame Diop, l’intérêt supérieur de la nation doit être privilégié par les députés de tout bord au regard du contexte mondial tendu par la guerre en Ukraine après la pandémie de Covid-19, avec des retentissements sur plusieurs pays africains dont le Sénégal.

« La situation géopolitique et économique internationale très tendue impacte aussi nos réalités quotidiennes. Elle fait aussi de l’exercice budgétaire de cette année une épreuve particulière. Nous pouvons déjà, en attendant d’entrer dans le vif du sujet prochainement, nous réjouir de l’intention affichée du gouvernement de donner la priorité à un budget social », affirme M. Diop.

A cet effet, « je voudrais inviter chacun d’entre nous à y mettre le sien nécessaire pour faire de ce cycle marathonien une œuvre de succès conformément à la mission qui nous est dévolue par le peuple sénégalais à savoir le vote des lois et le contrôle de l’action gouvernementale », a ajouté le président de l’Assemblée nationale, conscient que « c’est bien entendu un contexte particulier qui marque notre législature et qui n’est pas que politique ».

ASECNA: le Conseil des ministres invité à se pencher sur la grève des contrôleurs aériens

L’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (USYCAA) a demandé, vendredi à Dakar, aux ministres des Transports aériens des pays membres de l’ASECNA de trouver des solutions à sa plateforme revendicative.Une grève des contrôleurs aériens a perturbé les 23 et 24 septembre 2022 le trafic aérien dans les 18 États de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Dans ce contexte, les ministres des Transports aériens se réunissent ce lundi 17 octobre à Dakar, poussant l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (USYCAA) à leur demander de trouver des solutions aux points revendicatifs relatifs, entre autres, à l’amélioration des conditions de travail et à de meilleurs plans de carrière.

« Nous demandons aux ministres, les seuls capables aujourd’hui de trouver une solution, face au manque de volonté affiché par le Directeur général, à être vigilants à la manipulation et la campagne de diabolisation à notre égard en cours, afin d’urgence, trouver une solution heureuse par rapport à notre plateforme revendicative », a lancé Paul François Gomis, son secrétaire général.

S’exprimant au cours d’un point de presse, M. Gomis a précisé que « nous avons suspendu le mot d’ordre sur la demande de nos ministres de tutelle, les ministres en charge du transport aérien pour leur permettre de se réunir lors d’une réunion prévue le 17 octobre à Dakar ». 

Toutefois, a poursuivi le SG de l’USYCAA, « il y a des suspensions qui ne sont pas encore levées, les camarades ne sont pas sur les tableaux de service, ils ne travaillent pas et, nous connaissons leurs intentions derrière tout cela ».

Stress hydrique, rentrée parlementaire et économie au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La problématique de l’eau, les enjeux de la nouvelle année législative et la croissance de l’économie nationale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce samedi.+Le Matin+ rapporte que le Roi Mohammed VI a appelé, vendredi, à un traitement diligent de la problématique de l’eau, dans toutes ses dimensions, et à rompre avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale. 

Présidant l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, le Souverain a souligné que « l’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens », ajoutant qu’il « exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle ».

La Vie éco, qui aborde les enjeux de la nouvelle année législative, écrit que cette année législative sera des plus charnières et que sa première session (d’automne) sera plus prolifique sur le plan législatif que ses semblables.

Mais, avec une inflation record, certains élus, notamment de l’opposition, ne manqueront pas de placer la flambée des prix au cœur des débats, et laisseront ainsi de côté « le bon sens » pour “prendre des raccourcis” et rendre le gouvernement responsable du renchérissement des prix, déplore l’hebdomadaire.

“C’est le jeu politicien, populiste, démago et improductif auquel ils nous ont généralement habitués”, estime-t-il.

Au-delà de ces débats stériles, cette session législative sera certainement plus fertile, et ne devrait pas se cantonner à l’adoption de la Loi de finances 2023, mais connaîtra également l’approbation de la loi-cadre formant Charte d’investissement qui a déjà été approuvée en commission à la Chambre des représentants, fait-il savoir.

Il y a aussi le projet de loi concernant la réforme du système de santé qui va de pair avec la généralisation de la protection sociale, le projet de loi modifiant le code de commerce relatif aux délais de paiement, la réforme du Conseil de la concurrence, mais surtout celui encadrant l’exercice de droit de grève, entre autres, ajoute-t-il.

L’adoption de ces textes, qui sera une prouesse pour l’institution législative, sera possible grâce à une majorité parlementaire qui a accordé ses violons bien avant de prendre les rênes mais surtout qui fait du dialogue et de la concertation son mantra, estime-t-il.

L’opposition sera dans son rôle de “vilipender” l’action de l’Exécutif soutenu par sa majorité, quoique “consciente que les réformes doivent avancer à la bonne cadence”, à savoir “avec célérité, sérénité et efficacité”, relève-t-il.

+Finances News Hebdo+, qui s’attarde sur la croissance de l’économie nationale, écrit qu’avec “quelques averses orageuses” enregistrées en cette première quinzaine d’octobre 2022, il est certainement encore tôt pour s’inquiéter, mais qu’il faudrait “rester sur ses gardes”, d’autant plus que ces dernières années, le Maroc a connu des épisodes de sécheresse violente.

Des sécheresses de plus en plus récurrentes, nourries par les changements climatiques, qui alimentent allègrement le déficit hydrique sévère que connaît le Royaume, et plombent surtout l’économie nationale, constate le journal.

Et c’est la problématique majeure à laquelle est confronté le gouvernement: la croissance reste largement tributaire de la campagne agricole, donc de la pluviométrie, relève-t-il.

Dans un contexte où il y a une récurrence des sécheresses, la croissance est malmenée, vu que le PIB non agricole n’est pas suffisamment robuste, souligne la publication.

Dans pareil contexte, et avec le modèle de croissance actuel du Maroc, faire des projections c’est comme jouer au loto: il faut cocher les cases… et prier ensuite, ajoute-t-il.

Côte d’Ivoire : 4e édition des Awards des entreprises le 8 décembre

Cet évènement qui se veut la célébration du top management des entreprises, vise à prôner les valeurs de l’Afrique, les performances des entreprises africaines, la RSE et les acteurs économiques africains.Selon son promoteur, Amos Beanaho, les efforts, la qualité des services et de la contribution des entreprises ainsi que des institutions au développement économique et écologique du pays méritent bien d’être reconnus.  

Cette année 2022, la 4e session est appelée  » L’édition de la maturité  » des Awards des entreprises. Elle abritera une exposition, un meet up (forum), un B to B et un dîner de Gala suivi de la remise des prix aux lauréats.   

Lors de cette édition, les organisateurs disent attendre quelque 3.000 visiteurs à ce forum autour du thème « Financement des entreprises » et plus de 900 convives de haut rang pour le gala et la remise des prix.

Concernant le thème de ces Awards des entreprises, M. Bokoro Sagesse, a fait observer qu’il s’agira entre autres de faire comprendre que l’entrepreneuriat est possible sans prêt auprès d’une banque. L’on a le Super prix, le prix sectoriel, le prix individuel et les prix spéciaux considérés comme des prix hors compétition.

 

Pose de la 1ère pierre de la nouvelle ambassade du Maroc à Abidjan

La nouvelle Chancellerie du Royaume du Maroc en Côte d’Ivoire, dont les travaux s’étendront sur 24 mois, sera bâtie sur une superficie de 1.740 m2L’architecture de l’édifice, un bâtiment R+3 avec deux sous-sols, valorise le patrimoine culturel marocain. La pose de la première pierre s’est faite en présence de la cheffe de la diplomatie ivoirienne, Mme Kandia Camara, de diplomates et de plusieurs autorités.

Selon l’ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani, cet « évènement historique (…) établit une nouvelle phase de la coopération bilatérale constructive, qui confirme l’engagement du Royaume du Maroc à renforcer les relations de partenariats et de coopération effectives avec le pays frère ».

Le diplomate du Royaume chérifien s’est réjoui de ce que « cet édifice restera pour la postérité à l’instar de la construction de la mosquée Mohamed VI d’Abidjan ». Les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Maroc durent depuis 1962.

La ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la diaspora, Kandia Camara, a dit que « ce chef d’œuvre qui va être réalisé » traduit « la symbolique de l’excellence des relations d’amitié et de fraternité qui existent » entre la Côte d’Ivoire et le Maroc.

L’Etat de Côte d’Ivoire bénéficie chaque année de centaines de bourses offertes par l’ambassade aux étudiants ivoiriens, afin d’aller parfaire leurs connaissances au Maroc. Elle a rappelé la mosquée en construction à Treichville, est également offerte par le Royaume chérifien à la communauté musulmane.  

 

Le Maroc accueille le prochain congrès mondial des ressources humaines

Le Maroc a été désigné par la Fédération mondiale des associations de gestion des ressources humaines (WFPMA) pour organiser le prochain congrès mondial des ressources humaines.« L’événement se déroulera les 11, 12 et 13 mai 2023 à Marrakech », a affirmé le président de l’Association des Gestionnaires et Formateurs des Ressources Humaines (AGEF), Zakaria Rbii, en marge du 24e HR Summit dont les travaux ont démarré ce vendredi 14 octobre à Marrakech.

S’exprimant à ce propos, le vice-président de la WFPMA, Areff Salauroo, a tenu à rappeler que le congrès mondial des Ressources Humaines est un événement qui a lieu tous les quatre ans mais à chaque fois dans un continent différent. 

« Le futur congrès sera destiné à l’Afrique et c’est le Maroc qui assurera son organisation », a-t-il confirmé tout en exprimant son plaisir d’organiser cet événement d’envergure au sein de la ville ocre.

Les travaux du 24e HR Summit se poursuivent jusqu’au samedi 15 octobre avec au programme des panels et des ateliers offrant ainsi l’occasion aux professionnels RH de débattre sur l’avenir de ce métier en perpétuel changement. La thématique retenue pour cette édition étant « Anticipons les Mutations ».

Déchets électroniques: pour un recyclage encadré en Afrique

Dans les années à venir, le continent noir devrait générer plus de déchets électroniques que l’Europe, en raison de sa consommation exponentielle d’ordinateurs et de téléphones portables selon l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI, sigle anglais).Depuis 1992, année d’entrée en vigueur de la convention de Bâle, l’exportation de déchets dangereux d’un pays vers un autre, sauf si ceux-ci peuvent être réutilisés ou réparés est interdite. Pourtant, nombre de pays occidentaux continuent d’exporter principalement vers l’Afrique. Pour contourner cette législation et éviter le coût de la dépollution, les pays exportateurs présentent une grande partie de leurs équipements défectueux comme des appareils d’occasion.

Rien qu’au Sénégal, les projections tablent sur une multiplication par 2,5 des tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). De 17.000 tonnes en 2019, ils devraient passer à 43.000 tonnes toutes catégories confondues à l’horizon 2030 selon la représentante Résidente du GGGI au Sénégal, Assana Magagi- Alio.

Face à l’ampleur du phénomène, elle a invité les Etats africains à « évoluer vers un recyclage plus encadré » afin d’en extraire notamment les métaux précieux.

S’exprimant vendredi à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des DEEE, Mme Assana a indiqué qu’au Sénégal, l’importation croissante d’équipements électriques et électroniques révèle la nécessité de répondre à des enjeux sanitaires, environnementaux et sociaux d’envergure.

En effet, a-t-elle signalé, les échanges internationaux et les importations croissantes (qui représentent la quasi-totalité du gisement), l’omniprésence du secteur informel sur tous les maillons de la filière, le cadre réglementaire et juridique national en mutation sont autant d’enjeux propres au secteur des DEEE au pays de la Teranga.

Pour faire face à ces challenges, son organisation contribue à travers la mise en place d’un éco-organisme et un cadre juridique. GGGI a également procédé à une analyse qualitative de la filière afin d’avoir une cartographie fine des acteurs caractérisant leur positionnement et leurs interactions sur les différents maillons de la filière, et ainsi d’en comprendre les modes de fonctionnement.

Elle a profité de l’occasion pour lancer un appel aux plus hautes autorités du pays pour la signature du projet de décret relatif la réforme juridique liée à la structuration de la filière.

De son côté, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition Écologique, Malick Sow, a noté que les TIC peuvent avoir un impact négatif aussi bien sur la santé des populations, sur l’environnement que sur la consommation énergétique.

« Il urge dès lors de s’atteler à la réglementation du secteur de manière durable », a-t-il déclaré. Il a ainsi rappelé « la nécessité de prendre en compte et d’assurer le traitement et le recyclage d’au moins 90% des déchets des équipements électriques et électroniques, d’ici à 2025 » comme le stipule le document stratégique SN2025. Ce dernier est le plan de développement numérique du Sénégal à l’horizon 2025.

Côte d’Ivoire : 80% des centres de santé exercent dans l’illégalité

Dans la perspective de l’assainissement du secteur, le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle a initié l’opération Zéro clinique illégale d’ici à 2025.Cette donnée a été indiquée vendredi par le ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, à l’occasion de l’inauguration de la Clinique Procréa, située à la Riviera M’Badon, un quartier de Cocody, cité huppée dans l’Est d’Abidjan.

« Je profite de cette opportunité pour lancer un appel à tous les propriétaires de cliniques privées et ceux qui envisagent d’ouvrir une clinique privée de se conformer aux normes et à la réglementation en consultant la plateforme E-DEPPS du ministère de la Santé », a lancé M. Pierre Dimba.    

Le E-DEPPS, expliquera-t-il, est un outil pour faciliter les processus d’enregistrement et d’accréditation des établissements sanitaires privés, en vue de faciliter les échanges et la communication avec les professionnels et les promoteurs du privé.

Ce Guichet des agréments des entreprises sanitaires privées reste une innovation à la disposition du secteur privé. Pour le ministère, il s’agira d’orienter le secteur privé dans les pôles de spécialisation, allant du diagnostic à la prise en charge avec un accent sur les spécialités de pointe non encore couvert.

Le ministre Pierre Dimba a ensuite invité « toutes les populations et toutes les couches sociales à recourir au système formel de santé » en fréquentant les hôpitaux y compris les établissements privés agrées pour bénéficier des soins de qualité.   

 Cette clinique inaugurée ce jour a pour cœur de métier l’Assistance médicale à la procréation (AMP). Cet établissement, le seul centre labellisé dans ce domaine en Côte d’Ivoire et le 4e en Afrique, répond aux standards internationaux.

En plus de cette spécialité, elle fait de la néonatologie, la gynécologie, la chirurgie endoscopique et la médecine générale. Véritable centre de soins et de fertilité labellisé GIERAF, il permettra de développer la santé maternelle, néonatale et infantile.

La Côte d’Ivoire ambitionne d’être un hub sanitaire régional avec la contribution du secteur privé. A l’instar de cette clinique, le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle veut encourager les établissements sanitaires à se mettre aux normes.

« Avec ce qui se fait ici, nos populations n’ont plus besoin d’aller à l’extérieur pour se faire assister » au niveau de la procréation, s’est-il réjoui, affirmant que son département veut permettre l’atteinte d’un niveau de santé et de bien-être le plus élevé grâce au système de santé publique.

La directrice générale de la Clinique Procréa, Dr Myriam Kadio-Morokro, a à l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux de l’établissement fait savoir que « le chemin a été long, de la conception théorique du projet à sa réalisation effective ».

Pour Dr Myriam Kadio-Morokro, « l’accès aux prestations de santé de qualité permettra sans aucun doute de développer l’industrie du tourisme médical ». L’actionnariat de ce centre médical de pointe est « composé à 66% d’Ivoiriens ».

« Notre système de santé fournit moins de 50% des besoins de soins de santé de notre pays. (C’est pourquoi le ministère) a initié l’opération Zéro clinique illégale d’ici 2025 avec la mise en place d’une plateforme E-DEPPS, en vue d’assainir ce secteur où 80% des établissements exerce de façon illégale », a déclaré M. Pierre Dimba.

Cette clinique est « un prototype que nous appelons dans notre pays. J’espère que d’autres initiatives seront prises pour faire prospérer notre pays avec des établissements de santé capables de soutenir le gouvernement dans l’édification de notre système de santé », a-t-il conclu.

Maroc: Le Roi appelle à un traitement diligent de la problématique de l’eau

Le Roi Mohammed VI a appelé, vendredi, à un traitement diligent de la problématique de l’eau, dans toutes ses dimensions, et à rompre avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale.Présidant l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, le Souverain a souligné que « l’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens », ajoutant qu’il « exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle ».

Tout en précisant que le Maroc n’est pas le seul pays touché par la sécheresse et la rareté des ressources hydriques, il a noté que le Royaume se trouve désormais dans une situation de « stress hydrique structurel » et que la seule construction d’équipements hydrauliques, si indispensable et importante soit-elle, ne suffit pas à régler tous les problèmes.

Le Souverain a indiqué que le problème de l’eau ne doit pas servir de prétexte à la surenchère politique, ni d’argument pour alimenter des tensions sociales, notant qu’il « nous incombe, à nous tous, en tant que Marocains, de redoubler d’efforts pour faire un usage responsable et rationnel de l’eau ».

En ce sens, le Roi a appelé à un changement véritable de comportement dans notre rapport à l’eau, estimant qu’en la matière, les administrations et les services publics se doivent de donner l’exemple.

« Il faut également assurer une gestion optimale de la demande, en concomitance avec les réalisations en cours, en matière de mobilisation des ressources hydriques », a indiqué le Souverain, expliquant qu’à moyen terme, il conviendra de renforcer notre politique volontariste de l’eau et de rattraper le retard dans ce domaine.

En effet, il a souligné « le devoir de responsabilité impose désormais des choix durables et intégrés, ainsi que davantage de solidarité et d’efficacité et ce, dans le cadre du nouveau Plan national de l’eau dont Nous appelons de nos vœux la mise en œuvre diligente ».

Dans ce contexte, le Souverain a mis l’accent sur quatre principales orientations à savoir, la nécessité de lancer des initiatives et des projets plus ambitieux, par le recours aux innovations et technologies nouvelles, l’exploitation rationnelle des eaux souterraines, et le non recours au pompage illégal et au creusement de puits anarchiques.

La troisième orientation, selon le Souverain, consiste à garder à l’esprit que la question de l’eau n’est pas l’affaire exclusive d’une politique sectorielle isolée, mais qu’elle constitue une préoccupation commune à de nombreux secteurs.

Quatrièmement, a-t-il ajouté, il est indispensable de prendre en compte le coût réel de l’eau à chaque étape de la mobilisation de cette ressource, de considérer ce que cela implique en termes de transparence et de sensibilisation aux différents aspects de ce coût.

Le Souverain a rappelé, que le contexte de sécheresse exceptionnelle que traverse le Maroc, la plus intense qu’il ait connue depuis plus de trois décennies, a dicté l’adoption, dès le mois de février dernier, de mesures d’anticipation visant à garantir la disponibilité de l’eau potable, à soutenir les agriculteurs et à préserver le bétail.

Dans le même élan, plusieurs séances de travail ont été consacrées à l’examen de cette question, aboutissant à l’élaboration du Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027, a poursuivi le Souverain, rappelant la poursuite avec constance et détermination de la politique de construction des barrages, et réitérant l’attachement à accélérer la réalisation de ce Programme dont les projets sont répartis à l’échelle de tout le Royaume.

Tchad: Mahamat Saleh Annadif, nouveau ministre des Affaires étrangères

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a été choisi pour diriger la diplomatie tchadienne.Mahamat Saleh Annadif fait son retour à la tête du ministère des Affaires étrangères près de 20 ans après l’avoir quitté. Le nouveau chef de la diplomatie tchadienne a occupé ce poste de 1997 à 2003. Celui qui était jusque-là le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel est donc en terrain connu.

Il a la lourde mission de convaincre l’Union africaine et la Communauté internationale à soutenir la période de transition dans son pays, dirigé par le Général Mahamat Idriss Deby, fils du défunt Idriss Deby Itno, tué en 20 avril 2021 lors d’affrontements contre des rebelles.  

La tâche ne s’annonce pas facile pour le nouveau chef de la diplomatie tchadienne. En effet, le Général Mahamat Idriss Deby a renié ses engagements d’avril 2021 d’œuvrer vers un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Il s’est fait investir, pour 24 mois supplémentaires, président de transition du Tchad, le 10 octobre dernier, à l’issue d’un dialogue de réconciliation nationale boycotté par une grande partie de l’opposition.  

Le natif d’Arada pourra cependant compter sur son carnet d’adresses bien garni et sa riche carrière au niveau international pour plaider la voix du Tchad dans les chancelleries africaines et internationales.

Mahamat Saleh Annadif a en effet été tour à tour nommé représentant spécial de l’Union africaine pour la Somalie et chef de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom, sigle anglais) le 1er novembre 2012. À ce titre, il supervisait 22.000 soldats, principalement d’Ouganda, du Burundi, du Kenya, d’Éthiopie, de Djibouti et de Sierra Leone.

En décembre 2015, il est désigné par le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, représentant spécial pour le Mali et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), en remplacement de Mongi Hamdi.

En mars 2021, Saleh Annadif, membre du Conseil consultatif international de l’Organisation africaine de la presse, est nommé au poste de représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Afrique de l’Ouest et au Sahel, fonction qu’il occupait jusqu’à sa nomination en tant que nouveau ministre des Affaires étrangères de son pays.  

Liste du nouveau gouvernement d’union nationale

Premier ministre de transition : Saleh Kebzabo ;

– Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères : Mahamat Saleh Annadif ;

– Ministre d’État, ministre de la Transformation agricole : Laoukein Kourayo Medard ;

– Ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Tom Erdimi ;

– Ministre d’État, ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique : Mahamat Allahou Taher ;

– Ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Bonne gouvernance : Limane Mahamat ;

– Ministre des Armées, des anciens combattants et victimes de guerre : Daoud Yaya Brahim ;

– Ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration : Idriss Dokony Adiker ;

– Ministre de la Justice, garde des sceaux et des droits humains : Mahamat Ahmad Alhabo ;

– Ministre des Finances, du Budget et des Comptes publiques : Tahir Hamid Nguilin ;

– Ministre de l’Éducation nationale et de la Promotion civique : Moussa Kadam ;

– Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement : Aziz Mahamat Saleh ;

– Ministre des Hydrocarbures et de l’Energie : Djerassem Le Bemadjiel ;

– Ministre du Genre et de la Solidarité nationale : Amina Prisiclle Longoh

– Ministre des Infrastructures et du Désenclavement : Dr. Idriss Saleh Bachar ;

– Ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale : Abderaman Koulamallah ;

– Ministre de la Prospective économique et des Partenariats internationaux : Moussa Batraki ;

– Ministre de l’Élevage et des Productions animales : Dr. Abderahim Awad Atteib ;

– Ministre des Sports et des Loisirs : Patalet Geo ;

– Ministre de la Fonction publique et du Dialogue social : Abdoulaye Mbodou Mbami ;

– Ministre de l ‘Eau et de l’Assainissement : Alio Abdoulaye Ibrahim ;

– Ministre de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale : Tahir Sougoumi ;

– Ministre des Transports terrestres et de la Sécurité routière : Fatimé Goukouni Weddeye ;

– Ministre des Mines et de la Géologie : Abdelkerim Mahamat Abdelkerim ;

– Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable : Mahamat Hanno ;

– Ministre des Affaires culturelles, du Patrimoine historique et du Tourisme : Abakar Rozzi Teguli ;

– Ministre de la Santé publique et de la Prévention : Dr. Abdoulmadjid Abderahim ;

– Ministre de la Formation professionnelle, des Métiers et de la Microfinance : Ousman Moussa Mahamat ;

– Ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme : Mahamat Assileck Halata ;

– Ministre de l’Industrie et du Commerce : Wanledom Robertine ;

– Ministre de la Jeunesse et du Leadership entrepreneurial : Mahamat Ahmat Lazina ;

– Ministre secrétaire général du gouvernement, de la promotion du bilinguisme dans l’administration, chargé des relations avec les grandes institutions : Haliki Choua Mahamat ;

– Ministre délégué auprès du ministre de l’Administration du territoire, chargé de la décentralisation : Hissein Ibrahim Acyl ;

– Ministre délégué auprès du ministre des armées chargé des anciens combattants et des victimes de guerre : Idriss Abdraman Dicko ;

– Ministre délégué auprès du ministre des hydrocarbures, chargé de l’indépendance énergétique : Dr. Ramatou Mahamat Houtouin ;

Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, aux Tchadiens de l’étranger et à la Coopération internationale : Mme. Izabelle Housna Kassiré ;

Secrétaire d’État à la Promotion et à la Transformation agricole : Abakar Ramadan ;

Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, à la Recherche scientifique et à l’Innovation : Mme. Bairra Assane ;

Secrétaire d’État à la Justice et aux Droits humains : Mme. Bourkou Louise Ngaradoumri ;

Secrétaire d’État aux Finances et aux Comptes publics : Mme. Ronel Baiong Malloum Doubangar ;

Secrétaire d’État à l’Éducation nationale et à la Promotion civique : Mme. Gueldje Liliane ;

Secrétaire d’État à la Prospective économique et aux Partenariats internationaux : Mme. Madeleine Alingué ;

Secrétaire d’État à l’Élevage et aux Productions animales : Mme. Fatimé Kodobé ;

Secrétaire d’État à la Santé publique et à la Prévention : Mme. Zenaba Bechir Moussa ;

Secrétaire générale adjointe du gouvernement : Mme. Adjine Mahamat Garfa.