Afrique : plus de 32 milliards de FCfa de la BM pour renforcer la résilience de l’agriculture

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale, dans un communiqué parvenu ce samedi à APA, annonce avoir approuvé un don de l’Association Internationale de Développement (IDA) de 60 millions de dollars, soit plus de 32 milliards de FCfa, pour aider les pays d’Afrique à renforcer la résilience de l’agriculture locale face aux menaces liées au changement climatique.Cette opération relève de l’engagement pris par la Banque mondiale lors du sommet Action climat organisé par les Nations Unies en 2019 d’augmenter son soutien au CGIAR, un partenariat mondial d’organisations internationales œuvrant dans la recherche sur la sécurité alimentaire dans le but de faire bénéficier les ménages ruraux qui vivent de l’agriculture, des progrès de la recherche agronomique et d’accroître la sécurité alimentaire, informe la note.

Avec ce nouveau projet, intitulé « Accélérer l’impact de la recherche climatique du CGIAR en Afrique » (ou AICCRA selon son acronyme en anglais), la Banque mondiale entend soutenir les activités de recherche et de renforcement des capacités menées par les centres du CGIAR et les organisations partenaires dans le but de renforcer l’accès à des services d’information climatique et des technologies agricoles climato-intelligentes éprouvées en Afrique, poursuit le document. 

Ainsi, grâce à un meilleur accès à des services météorologiques associés à des informations sur les mesures efficaces à adopter, les agriculteurs et les éleveurs pourront mieux anticiper les événements climatiques et prendre des dispositions préventives pour préserver leurs activités productives et éviter des pertes dramatiques.

La mobilisation des scientifiques et de l’innovation au bénéfice du développement agricole est conforme aux engagements pris lors du dialogue de haut niveau sur la sécurité alimentaire en Afrique (AFSLD), une initiative multipartenaires lancée en 2019 dans le but de lutter contre le problème de la faim et de la vulnérabilité climatique sur le continent africain, rappelle le communiqué.

Ce dernier signale que ce nouveau projet répond à l’appel de l’AFSLD pour une action conjointe contre l’insécurité alimentaire, conséquence du changement climatique, au moment où la pandémie de COVID-19 est venue fragiliser encore plus le quotidien de millions de ménages.

Résilience agricole: 60 millions de dollars de la BM à l’Afrique

La Banque mondiale (BM) a approuvé, ce vendredi, un don de 60 millions de dollars à l’Afrique pour renforcer la résilience de l’agriculture.Pour ce faire, l’accent sera mis sur la recherche sur le changement climatique. « Cette opération relève de l’engagement pris par la Banque mondiale lors du sommet Action climat organisé par les Nations unies en 2019 d’augmenter son soutien au CGIAR, un partenariat mondial d’organisations internationales œuvrant dans la recherche sur la sécurité alimentaire dans le but de faire bénéficier les ménages ruraux qui vivent de l’agriculture, des progrès de la recherche agronomique et d’accroître la sécurité alimentaire », explique un communiqué de la BM.

Avec ce nouveau projet, intitulé « Accélérer l’impact de la recherche climatique du CGIAR en Afrique » (ou AICCRA selon son acronyme en anglais), la Banque mondiale entend soutenir les activités de recherche et de renforcement des capacités menées par les centres du CGIAR et les organisations partenaires dans le but de renforcer l’accès à des services d’information climatique et des technologies agricoles climato-intelligentes éprouvées en Afrique.

Pour la BM, grâce à un meilleur accès à des services météorologiques associés à des informations sur les mesures efficaces à adopter, les agriculteurs et les éleveurs pourront mieux anticiper les événements climatiques et prendre des dispositions préventives pour préserver leurs activités productives et éviter des pertes dramatiques.

« La mobilisation des scientifiques et de l’innovation au bénéfice du développement agricole est conforme aux engagements pris lors du dialogue de haut niveau sur la sécurité alimentaire en Afrique (AFSLD), une initiative multipartenaires lancée en 2019 dans le but de lutter contre le problème de la faim et de la vulnérabilité climatique sur le continent africain », justifie-t-elle.

Les interventions du projet AICCRA se concentreront sur six pays (Sénégal, Ghana, Mali, Éthiopie, Kenya et Zambie), mais ses bénéfices concerneront l’ensemble de la région.

« L’appui régional de l’Association internationale de développement  (IDA) est justifié dans la mesure où les bénéfices d’activités visant à produire des savoirs et transférer des technologies ne s’arrêtent pas aux frontières et ne peuvent de ce fait être soutenues par les seuls gouvernements », a souligné Deborah Wetzel, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale.

Le projet AICCRA sera administré par le Centre international d’agriculture tropicale, responsable du programme du CGIAR pour le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire.

L’Université de Daloa annonce la création d’un cursus «Technicien agricole en ressources végétales»

L’équipe pédagogique de la Formation ouverte et à distance (FOAD) Bio-ressources et Agronomie de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa (ouest ivoirien), a débuté à Abidjan, un atelier de renforcement de capacités afin de préparer la création de la Licence 1 du cursus « Technicien agricole en ressources végétales ».

Selon une note d’information transmise mardi à APA, cette formation, qui est une innovation pour cette Université, sera mise en œuvre dès le début de la prochaine année académique 2020-2021.  

D’une durée de trois ans (Licence 1 à Licence 3), précise la note, ce cursus vise à former des techniciens agricoles (TA) capables d’accompagner des professionnels en agriculture (agriculteurs, petites exploitations agricoles, coopératives) dans la conduite et l’optimisation de leur système de production dans le respect de l’environnement et des principes du développement durable.

 La session de formation de préparation de cette filière qui se tiendra jusqu’au 11 décembre prochain, sera l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement des réalisations des 10 Enseignants-chercheurs, membres de l’équipe pédagogique, sur la création de la licence 1 (L1) du cursus «Technicien agricole en ressources végétales ».  

La FOAD Bio-ressources et Agronomie de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa fait partie des 10 FOAD financées par le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) dans le cadre de la convention de partenariat entre l’agence universitaire de la francophonie (AUF) et le Ministère ivoirien de l’enseignement supérieur et de recherche scientifique. 

Afrique: plaidoyer pour l’intégration de la nutrition dans les systèmes alimentaires

Les organisations qui luttent contre la faim et la malnutrition en Afrique, doivent relever le défi de l’intégration de la nutrition dans les systèmes alimentaires, a affirmé, ce mardi à APA, un expert.« L’intégration de la nutrition dans les systèmes alimentaires est un point sur lequel nos organisations comme Action contre la faim et World vision (…) travaillent depuis un certain nombre d’années, souvent se référant à des textes de politiques existantes pour voir dans quelles mesures ils sont sensibles aux questions et aux enjeux nutritionnels », a expliqué Cédric Bernard, Conseiller technique sécurité alimentaire et moyens d’existence au Bureau régional d’Action contre la faim basé à Dakar et qui couvre l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Il prenait part à un webinaire consacré aux résultats des travaux initiés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur l’intégration de la nutrition dans les secteurs clés de production, à savoir l’agriculture, la pêche, la pisciculture et la foresterie.

L’animation et la coordination du processus dans les pays ciblés par ce projet ont été réalisées par Action Contre la Faim (ACF), principalement sous forme de webinaires. L’objectif est de contribuer à développer les capacités des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux pour optimiser la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des programmes et des investissements afin d’accélérer les progrès dans la lutte contre la malnutrition.

Selon Cédric Bernard, l’idée est de discuter de l’approche innovante pour essayer d’intégrer les aspects nutritionnels dans les systèmes alimentaires et dans les secteurs qui ont un lien avec l’agriculture, mais plus spécifiquement les secteurs de la production végétale, de l’élevage, de la pêche, de l’aquaculture et de la foresterie.

« Il était question d’essayer de repartir à la fois des aspects théoriques mais également des aspects pratiques pour voir comment dans les projets et les programmes en cours et à venir, on peut intégrer ces aspects là pour avoir un impact en termes de résultats probants », a ajouté le conseil d’ACF.

Il s’agit également de préparer le terrain pour l’intégration des interventions agricoles sensibles à la nutrition au sein des programmes, des politiques et des projets locaux, nationaux et régionaux. En outre, ce processus contribuera à l’atteinte de l’objectif stratégique 1 de la FAO qui vise à « éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition».

Car, a indiqué Dr Abdou Badiane, expert en nutrition au bureau de la FAO-Sénégal,  « (…) la Covid-19 nous a montré qu’on doit travailler autrement en se basant sur nos produits avant d’aller voir ailleurs. (…) Si on parvient vraiment à maitriser (…) une bonne production et une bonne accessibilité des différents aliments, on peut aller vers une bonne alimentation, en tout cas pour les Sénégalais».

Initié depuis avril 2020 par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce processus de consultations régionales implique sept pays d’Afrique francophone subsaharienne : le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, la République Démocratique du Congo, le Sénégal et le Tchad.

Un incubateur de projets veut œuvrer à la transformation du cacao en Côte d’Ivoire

Incub’Ivoire, un incubateur de projets en Côte d’Ivoire, a annoncé jeudi à Abidjan, qu’il entend œuvrer à accompagner les cacaoculteurs ivoiriens dans la transformation de leurs produits à travers son projet dénommé « Mon cacao autrement».Cette ambition a été affichée par Hermann Kouassi, le président de Incub’Ivoire lors d’une cérémonie dite de restitution de la première phase du projet  « Mon cacao autrement». 

« C’est  un projet d’appui aux initiatives du développement du cacao et permettre aux agriculteurs de pouvoir transformer leurs produits et d’avoir un esprit entrepreneurial dans leur démarche.  Donc, dans sa phase initiale, c’était de pouvoir déboucher sur une structure entrepreneuriale et de pouvoir mettre en place un incubateur accélérateur pour accompagner les acteurs de la chaîne des valeurs», a expliqué M. Kouassi dans une adresse, lors de cette rencontre.

Poursuivant, il a regretté que la condition de vie des agriculteurs ivoiriens ne s’est pas améliorée depuis 60 ans. 

«  Les agriculteurs du cacao restent toujours pauvres. Ils restent toujours déficitaires  lorsqu’ils vendent leur cacao. Aujourd’hui nous on veut véritablement accompagner les agriculteurs à créer de la valeur parce que produire son cacao et l’exporter, ce n’est pas créer de la valeur», a-t-il estimé.

« On veut pouvoir accompagner nos bénéficiaires à entrer dans ce processus de création de valeurs », a insisté M. Kouassi.

De son côté, Benjamin Laag, le représentant du ministère fédéral allemand de la coopération économique a assuré que son pays  « reste mobilisé dans les initiatives pour l’émergence d’un monde agricole ivoirien dynamique  ». 

Créé en avril 2016, Incub’Ivoire est  « un incubateur de projets innovants ». Il accompagne les individus dans leur volonté d’entreprendre et les aide à matérialiser leur idée de projet en un projet d’entreprise structurée et viable. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao.

Cacao: les producteurs ivoiriens menacent de « boycotter » le programme de durabilité de certains industriels

Les producteurs de cacao en Côte d’Ivoire, qui reprochent à des industriels de « contourner » le Différentiel de revenu décent (DRD) visant à accroître les gains des paysans, menacent de « boycotter » leur programme de durabilité et de certification.Cette décision a été prise, jeudi, à la mairie de Yamoussoukro, à la  suite d’une session d’explication du mécanisme du Différentiel de revenu décent (DRD) par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière. 

Selon le président du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné, il y a des industriels, des chocolatiers et des négociants qui ont « commencé à faire un jeu » et user de « stratégies » pour ne pas payer le Différentiel de revenu décent.   

Les producteurs invitent de façon « pressante » les industriels, les chocolatiers et les négociants « au respect de leur engagement à payer le DRD », a déclaré leur porte-parole Dinard Yao N’Zi qui a lu le communiqué final de la session.  

Au cours de cette session « on a parlé du boycott du programme de durabilité des exportateurs au cas où ils n’arrivent pas à appliquer le paiement du DRD », a dit M. Dinard Yao à APA, en marge de la rencontre. 

« On se réserve le droit de boycotter toutes leurs actions sur le terrain allant jusqu’à interdire certains exportateurs d’exercer », a-t-il poursuivi. 

Ensuite, lancera-t-il, « nous suspendons notre collaboration autour des programmes de durabilité et de certification avec les industriels, les chocolatiers et les négociants qui s’opposeront au paiement du DRD ».

Pour les faîtières de la filière cacao « le Différentiel de revenu décent touche 100% des producteurs ivoiriens et ghanéen contrairement au programme de durabilité et de certification » auquel s’accrochent les industriels.  

« Aujourd’hui, le salut des producteurs de cacao se trouve dans l’application du Différentiel de revenu décent qui permet à ceux-ci de gagner 400 dollars sur chaque tonne de cacao vendue », a soutenu M. Dinard Yao.  

Cette mesure intervient, surtout, après une « réticence de certains chocolatiers, industriels et négociants de mettre en oeuvre le Différentiel de revenu décent », soutenus par la Côte d’Ivoire et le Ghana, deux pays voisins qui cumulent plus de 60% de la production mondiale de cacao.

Ils estiment en outre que les moins payés de la chaîne d’approvisionnement mondial du cacao, sont les producteurs. Et, sur 100 milliards de dollars que génère la filière, seul 6% revient aux producteurs. Pire, un producteur de cacao vit aujourd’hui avec 0,78 dollars par jour.

Quatre faîtières ont pris part à cette décision notamment le FOPCC (Fédération des organisations des producteurs de café-cacao) et l’ANACACI  (Association nationale des Coopératives agricoles de Côte d’Ivoire). 

 L’Association des producteurs et organisations professionnelles agricoles de l’Ouest (APROPAM ) et la Fédération nationale des femmes producteurs de café-cacao  (FNFPCC) ont aussi participé à la session.

Toutes ces organisations de la filière cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial avec près de 2 millions de tonnes, demandent  « la mise en place dans les prochaines semaines d’un Comité de suivi du DRD pour les producteurs ivoiriens et ghanéens ». 

L’Afrique du Sud envahie par des criquets

Certaines régions de l’Afrique du Sud ont été frappées par une invasion de criquets pèlerins, a annoncé, jeudi, la ministre de l’Agriculture, de la Réforme foncière et du Développement rural, Thoko Didiza.Les zones touchées par les criquets sont les provinces de l’Etat libre, du Cap Nord et du Cap occidental, où des mesures de contrôle sont actuellement mises en œuvre pour freiner la propagation des insectes dévastateurs plus loin, a déclaré Didiza.

Selon la ministre, les vents forts qui soufflent actuellement sur ces zones favorisent le vol et la propagation des insectes ravageurs.

« J’exhorte les agriculteurs et leurs organisations à nous alerter chaque fois qu’ils repèrent ces criquets, et à travailler avec nos responsables sur le terrain pour enrayer leur propagation », a déclaré Didiza.

La ministre a déclaré que son bureau a envoyé des équipes de spécialistes dans les provinces touchées pour travailler avec les responsables locaux de l’agriculture et les organisations paysannes afin de contenir les insectes destructeurs.

« Les agriculteurs ont reçu les informations nécessaires pour s’assurer qu’ils adhèrent aux protocoles d’insecticide, tels que l’utilisation et le stockage de l’insecticide et les dosages nécessaires par hectare », a-t-elle ajouté.

Le ministère de l’Agriculture a déclaré qu’il existe deux classifications des criquets (larves qui sautent) et les adultes volants.

Les larves ne représentent guère de menace pour l’environnement et l’objectif du ministère était de gérer l’épidémie actuelle avant qu’elles n’atteignent le stade du vol, a indiqué le bureau.

Les pesticides qui sont utilisés pour tuer les criquets ne sont pas nocifs pour la végétation et le bétail.

La Suisse alloue plus de 5 milliards f cfa aux petits agriculteurs de l’Afrique de l’Ouest

L’accord de partenariat, paraphé ce lundi entre le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) et la coopération suisse, vise à aider les petits agriculteurs du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest à accéder aux innovations et aux technologies agricoles améliorées.Les innovations technologiques sont de plus en plus utilisées pour une meilleure résilience face aux effets du changement climatique. Et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) ne compte pas rester en marge de ce mouvement. En effet, le centre de recherche vient d’obtenir de ses partenaires suisses un nouveau financement pour doter les producteurs de technologies agricoles améliorées.

« Nous voulons faire de la technologie un levier du développement au niveau communautaire. Il ne s’agit plus d’échanger les technologies entre pays mais, de faire en sorte qu’une technologie disponible dans un pays puisse aller immédiatement au niveau des communautés », a expliqué le directeur exécutif du Coraf, Abdou Tenkouano.

Ce premier appui de la coopération suisse permettra de financer principalement le Plan Stratégique 2018-2027 du Coraf. Il couvre la période 2020-2024 et constitue la première phase d’un engagement de 12 ans entre la représentation diplomatique helvétique et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles. L’enveloppe globale de ce partenariat s’élève à 18 milliards FCFA.

« Concrètement, cette contribution vise la sécurité alimentaire, nutritionnelle et économique de plus de 10 millions de personnes (bénéficiaires directs et indirects) dont 50% de femmes et 60% de jeunes en Afrique de l’Ouest », a fait savoir l’Ambassadrice de la Suisse au Sénégal, Madame Weichelt Krupski Marion.

A en croire cette dernière, cette contribution permettra à environ 2 millions de producteurs dont 50% de femmes et 60% de jeunes d’utiliser plus d’innovations et technologies pour augmenter les rendements dans leurs champs de maïs, mil, riz, manioc, tomates et dans leurs entreprises agricoles.

Poursuivant, elle a indiqué que les innovations seront développées de manière participative afin qu’elles soient adaptées aux besoins des populations. Ces dernières seront aussi informées et formées pour une bonne connaissance et une bonne utilisation de ces innovations.

Cette première phase de partenariat qui s’inscrit dans le cadre du Plan Stratégique du Coraf vise les agriculteurs de cinq pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad, le Mali et le Niger.

Côte d’Ivoire: partenariat entre le gouvernement et un opérateur de téléphonie pour digitaliser la filière riz

Le ministère ivoirien de la Promotion du riz a signé, vendredi à Abidjan, un accord-cadre avec un opérateur de téléphonie mobile en vue de digitaliser la filière riz et accroître la plus-value du secteur.

« Cette plate-forme automatisera l’ensemble des activités de la filière tout en permettant la veille électronique, l’accès aux informations hydrologique », a indiqué le ministre de la Promotion du riz, Gaoussou Touré, lors de la cérémonie de signature de cet accord avec Orange Côte d’Ivoire.

Elle permettra également de donner des informations météorologiques et la gestion globale des acteurs et des partenaires aux applications sur divers supports électroniques ainsi que le paiement électronique, a-t-il dit.

En outre, soulignera-t-il, cet accord vise « la transparence au niveau de la chaîne de valeur », grâce au développement de cette plateforme électronique utilisant les outils de dernière génération en matière de TIC.

Le directeur général de Orange Côte d’Ivoire, M. Mamadou  Bamba, s’est félicité de ce partenariat. Il a fait savoir que des équipes locales ivoiriennes mettront en place cette solution digitale.

L’accélération de la digitalisation de la filière riz, soutiendra-t-il, favorisera une augmentation de la richesse des acteurs grâce à cet outil qui se veut un levier de transformation et un support de développement.

La plate-forme permettra  par ailleurs de donner au ministère d’avoir des données statistiques sur la filière riz et aux acteurs de gérer leurs importations et leurs stocks.

L’autosuffisance en riz constitue un défi majeur pour l’Etat ivoirien. Le pays continue d’importer le riz, entre 1 à 1,5 million de tonnes par an pour 300 à 350 milliards Fcfa.

La production locale de riz ne couvre que 60% de la demande nationale. Selon le ministère, « chaque Ivoirien consomme en moyenne 83 Kg de riz par an ».

Nestlé Côte d’Ivoire renouvelle son partenariat sur la recherche agricole avec le CNRA

Nestlé Côte d’Ivoire, une filiale spécialisée dans l’agroalimentaire, a renouvelé mardi à Abidjan son partenariat sur la recherche agricole avec le Centre national de recherche agronomique (CNRA) en vue de mettre sur le marché des produits de haute qualité.Ce partenariat, existant depuis 2009 est renouvelé après 11 ans de collaboration, dans le cadre scientifique et technique en vue d’une recherche sur des spéculations agricoles entrant dans la « mission » de la firme.  

« Nous venons de signer un contrat cadre, le deuxième, avec le CNRA » qui travaille très étroitement depuis 2009 avec le Centre de recherche et de développement de Nestlé à Abidjan, a dit le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, Thomas Caso.  

Ce nouveau contrat, paraphé entre les parties au centre de recherche de la filiale à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, devrait permettre d »explorer et de construire sur le travail que nous avons déjà mené ensemble sur le cacao et le café », ainsi que d’autres nouvelles filières, a-t-il ajouté.

Outre le café et le cacao, ces deux structures de recherche devraient établir des protocoles pour améliorer les spéculations telles que le manioc, le haricot, le sorgho, le mil, le maïs, utilisées par la filiale, en vue de tirer les meilleurs éléments nutritionnels pour les consommateurs.

Pour M. Thomas Caso, « une bonne recherche demande le partenariat et on essaie (…) de se rassembler autour des meilleurs chercheurs de la zone (ouest africaine), et le CNRA est l’instance la plus reconnue de notre région ».

Dr Yté Wongbé, le directeur général du CNRA, s’est réjoui de ce partenariat qui montre l’importance des résultats de cette structure publique ivoirienne, qui est sollicitée pour des signatures de convention, chaque année, avec d’autres structures de recherche de par le monde.

« Nous mettons à la disposition de la filiale nos variétés de cacao », a souligné M. Wongbé, évoquant une variété de cette culture développée dans le cadre de la lutte contre le swollen shoot et « d’autres hybrides qui sont prêts à pouvoir rentrer dans le processus de lutte contre cette maladie ».

Le CNRA, poursuivra-t-il, travaillera à leur apporter un certain nombre de variétés, selon des standards, qui vont dans le sens de la qualité des produits à partir de ces spéculations ; et qui répondent aux critères de développement et de transformation du groupe agroalimentaire.

« Il s’agit de mettre à leur disposition les meilleures variétés », a fait observer Dr Yté Wongbé, dont le centre de recherche met actuellement au point une nouvelle variété de café appelée « Le café émergent » qui rentre en production en l’espace d’un an.

Ce partage d’expériences entre ces deux institutions de recherche vise à « explorer des filières très importantes » et apporter des réponses scientifiques sur le développement de certaines spéculations tout en mettant au point des produits riches en nutriments et de haute qualité.   

Concours AgriPitch de la BAD : 120 000 $ attribués à de jeunes «agri-preneurs »

Le concours AgriPitch de la Banque africaine de développement (BAD) a attribué 120 000 dollars, soit plus de 66 millions de FCfa à trois jeunes « agri-preneurs » africains, rapporte un communiqué de l’institution financière parvenu ce jeudi à APA.L’entreprise de transformation du manioc au Kenya, Mhogo Foods, Releaf, une nouvelle start-up technologique de transformation des aliments et Foodlocker, une société d’approvisionnement alimentaire pour petits exploitants au Nigéria sont les bénéficiaires de l’édition 2020 d’AgriPitch.

«Par le biais du concours AgriPitch, la Banque s’est engagée à soutenir les jeunes ambitieux, créatifs, férus de technologie et qui ont l’esprit d’entreprise pour créer des petites et moyennes entreprises rentables pour une Afrique prospère et inclusive», a déclaré Edson Mpyisi, Coordonnateur du programme « Enable Youth » de la BAD et responsable de l’événement.

Le programme « Enable Youth » vise à autonomiser les jeunes à chaque étape de la chaîne de valeur de l’agro-industrie en exploitant des compétences, des technologies et des approches de financement nouvelles et innovantes, afin que les jeunes puissent créer de petites et moyennes entreprises viables et rentables.

Tenu virtuellement, AgriPitch a vu la participation de plus de 2 500 candidatures et 605 propositions de 30 pays présélectionnés à 25 finalistes de 12 pays. Les finalistes se sont qualifiés pour un camp d’entraînement de deux semaines sur le développement des affaires, puis les 9 meilleurs concurrents d’AgriPitch ont fait leur présentation finale devant un panel en ligne de juges et d’investisseurs.

Recours à la science pour renforcer la résilience des agriculteurs africains

Un consortium d’acteurs a lancé, sous l’égide du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique ex-Pilier 4 (PDDAA-XP4), axé sur la science pour renforcer la résilience des agriculteurs au climat.Financé par l’Union européenne et lancé le 12 novembre dernier, le PDDAA-XP4 aidera le Coraf et ses partenaires à tirer parti de la science, des technologies et des innovations, pour faire progresser les objectifs de productivité alimentaire, explique un communiqué reçu ce mercredi à APA.

« Ce projet est conçu pour déployer la science et l’innovation pour arriver à une transformation inclusive, durable et adaptée au climat, de l’agriculture et des systèmes alimentaires connexes en Afrique de l’Ouest et du Centre », a déclaré le Dr Abdou Tenkouano, Directeur exécutif du Coraf cité par le texte.

Le consortium d’acteurs de mise en œuvre comprend le Forum pour la recherche agricole en Afrique (Fara), le Forum africain pour les services consultatifs agricoles (Afaas), l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique de l’Est et du Centre (Asareca) et le Centre de Coordination de la Recherche et du Développement Agricoles pour l’Afrique Australe (CCARDESA).

Le PDDAA-XP4 est administré par le Fonds international de développement agricole (Fida).

« (…) l’objectif du PDDAA-XP4 est de contribuer à la mise en œuvre de l’Agenda 2030, en particulier l’objectif 2 (zéro faim), l’objectif 5 (égalité des sexes), l’objectif 10 (réduire les inégalités), l’objectif 12 (consommation responsable) et l’objectif 13 (lutter contre le changement climatique), ainsi que l’Agenda 2063 de l’Union africaine et la Déclaration de Malabo », a expliqué de son côté, Dr Malu Ndavi, Spécialiste technique mondial en chef du Fida.

Le montant total du don de quatre ans est d’environ 30 millions d’Euros pour tous les partenaires d’exécution, avec un cofinancement potentiel du Fida et d’autres organisations.

Le PDDAA-XP4 fait partie du projet Développement de l’Innovation Intelligente grâce à la Recherche en Agriculture (en anglais, Development Smart Innovation through Research in Agriculture, DeSIRA), une initiative de l’Union européenne.

Côte d’Ivoire: les acteurs de la filière ananas formés sur les exigences de compétitivité

Une formation, au profit des acteurs de la filière ananas en Côte d’Ivoire, portant sur l’itinéraire technique, le conditionnement et la transformation, en vue de la compétitivité du secteur, s’est ouverte mercredi à Grand-Bassam, à 40 Km au sud-est d’Abidjan.Cette formation, organisée par le Projet d’appui au renforcement de la compétitivité du secteur industriel (PARSCI), et qui concerne les producteurs, les exportateurs et les commerciaux, a lieu sur deux jours, les 21 et 22 octobre 2020. 

Selon le représentant du PARSCI, Sylla Lamine, le gestionnaire des ressources humaines, ce projet, financé par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Etat de Côte d’Ivoire, vise à soutenir la compétitivité des entreprises du secteur industriel. 

Le Projet d’appui au renforcement de la compétitivité du secteur industriel (PARSCI), précisera-t-il, a été notamment créé pour « palier un certain nombre de manquements dans les filières mangue et ananas ». 

Outre cela, le PARSCI soutient l’appui à la mise en oeuvre de l’Agence de développement de la compétitivité industrielle en Côte d’Ivoire et accompagne aussi les structures d’exportation de l’ananas et de la mangue. 

La formation de ces acteurs qui a porté ce jour sur le volet des « bonnes pratiques d’hygiène en plantation, à la récolte, à la station de conditionnement et en unité de transformation », a été confiée au Bureau norme audit (BNA): 15 participants ont pris part à cette session. 

Ces différentes formations devraient permettre de « maîtriser les techniques d’amélioration de la productivité, la chaîne de valeur de la production et de la matière première », a indiqué Daniel Koffi, directeur du Département études et audits agricoles du BNA.   

Les thématiques de formation portent également sur la commercialisation du produit, mais également l’hygiène à toutes les étapes de la production et de la transformation de l’ananas, a-t-il fait savoir. 

Le bureau d’audit a procédé à un état des lieux, en prélude à l’organisation de ces formations à l’endroit des acteurs de la filière ananas qui avait pour objectif général de recenser les besoins réels en formation de ces acteurs, a souligné M. Daniel Koffi.  

« Pour le faire, nous avons utilisé la revue documentaire et une enquête sur le terrain, ce qui nous a permis d’avoir des données de qualité de 64 unités (coopératives et individus) », a-t-il ajouté.   

Les problèmes qui minent les secteurs ont été ensuite définis.  De ce fait, les formations devraient permettre d’améliorer la technicité des acteurs en vue d’un meilleur développement de la filière.

Le PARSCI accompagne les acteurs de la filière ananas à travers le renforcement des capacités, l’utilisation des techniques nouvelles. Car, la Côte d’Ivoire qui était en pôle position, il y a quelques années, est aujourd’hui « en chute libre » au niveau de la production, a mentionné M. Sylla Lamine.

Le Bureau norme audit est le premier organisme de certification en Afrique de l’Ouest et centrale ISO 17065 pour l’évaluation de la conformité et des produits agricoles selon le référentiel Globalgap.

Il est également accrédité ISO 17021 pour l’évaluation de la conformité des systèmes de management selon les normes internationales ISO 9001 et 22000. Son appui devrait permette à la filière ananas d’être compétitive avec des produits répondant aux normes internationales. 

Côte d’Ivoire: des travailleurs de la filière banane dénoncent de mauvaises conditions de travail

La Fédération des syndicats des travailleurs de la banane en Côte d’Ivoire (FESTRABANE), une organisation regroupant plus de 25 000 travailleurs de la filière banane dessert, a dénoncé mercredi à Abidjan, de mauvaises conditions de vie et de travail.« La conférence de ce jour se veut un moyen d’alerter l’opinion nationale et internationale sur nos mauvaises conditions de vie et de travail et les graves violations des droits élémentaires des travailleurs de notre secteur», a indiqué dans une conférence de presse, Siaka Kamagaté,  le président de la FESTRABANE.

Selon lui, les travailleurs du secteur de la banane dessert en Côte d’Ivoire sont dans la précarité. Énumérant ces difficultés de son secteur d’activité, il a déploré,  entre autres,  des mauvaises conditions de vie et de travail, des graves violations des droits des travailleurs et a réclamé, dans la foulée,  à l’État de Côte d’Ivoire, la suppression du Salaire minimum agricole garanti (SMAG) qui stagne toujours à 20 250 FCFA alors que le Salaire minimum interprofessionnel garanti ( SMIG) est passé de 36 607 à 60 000 FCFA.

« (…) Dans notre secteur, les médecins refusent systématiquement de délivrer un certificat d’arrêt de travail en cas de maladie d’un travailleur alors qu’un seul jour d’absence entraîne la perte de la moitié de la prime d’assiduité qui s’élève entre 6000 FCFA et 7000 FCFA», a regretté M. Kamagaté.

« Refusant d’embaucher les travailleurs, certains employeurs prennent le malin plaisir d’utiliser une main d’œuvre parallèle sous le nom d’une sous-traitance. Ce qui est grave, c’est l’utilisation des enfants comme travailleurs en violation flagrante des dispositions légales en la matière », s’est-il également offusqué.

 « Nous estimons qu’il est grand temps que les partenaires sociaux du secteur engagent un véritable dialogue en vue d’apporter des solutions à nos préoccupations afin d’éviter que nos travailleurs prennent le route de la migration économique», a plaidé le président de la FESTRABANE.

Créé le 13 août 2019, la FESTRABANE est une organisation qui regroupe plusieurs syndicats de la filière banane issus de 12 entreprises avec plus 25 000 travailleurs.

Sénégal : bientôt une usine de déshydratation d’oignons pour soutenir l’agriculture

La Société financière internationale (IFC) et le Fonds d’investissement pour l’agriculture et le commerce en Afrique (AATIF), dans un communiqué parvenu mardi soir à APA, annoncent un investissement de 13 millions d’euros, soit plus de 8 milliards de FCfa, pour financer la construction d’une usine de déshydratation d’oignons au Sénégal.Cette infrastructure, « la première en Afrique subsaharienne » va permettre de créer des centaines d’emplois et d’accroître les exportations agricoles du pays, informe le document, précisant que le projet implique le démantèlement d’une usine près de Dijon, en France, et sa réimplantation à Saint-Louis (nord).

Le soutien d’IFC et de l’AATIF aidera également SAF Ingrédients entreprise bénéficiaire de cet investissement, à créer une exploitation de 760 hectares et un vaste réseau de producteurs d’oignons, poursuit la note. 

À terme, l’usine devrait produire quelque 5 000 tonnes d’oignons déshydratés par an, soit 2 % de la production mondiale, dont une partie sera exportée vers l’Europe, souligne le communiqué, rappelant que la poudre d’oignon séché est un ingrédient important dans l’assaisonnement des soupes, des sauces et de nombreux autres mets.

Au cours de la dernière décennie, la production d’oignons a fortement augmenté au Sénégal, pour s’établir à environ 400 000 tonnes par an. L’usine utilisera une variété d’oignon adaptée à la déshydratation et offrant de meilleurs rendements.

L’investissement de 13 millions d’euros se décompose en un prêt de 6 millions d’euros de l’AATIF, un prêt d’IFC pour son propre compte de 3,5 millions d’euros et un prêt concessionnel de 3,5 millions d’euros accordé au titre du mécanisme de financements mixtes du Guichet de promotion du secteur privé d’IDA.

Pour le directeur d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale, Aliou Maiga, cité dans la note, « cet investissement illustre la volonté d’IFC d’aider les PME agricoles à accéder plus facilement à des financements, une condition cruciale pour créer des emplois au Sénégal. Il permettra aussi de relancer la production agricole et de faciliter la reprise économique du Sénégal à la suite de la pandémie de COVID-19 ». 

De son côté, le président du conseil d’administration de l’AATIF, Thomas Duve, se félicite de « l’impact concret que cet investissement (…) aura sur l’économie sénégalaise ».

A l’en croire, « avec 100 % des approvisionnements réalisés sur place, essentiellement auprès de petits producteurs et de plus gros exploitants, ce projet devrait, en plus de générer des centaines d’emplois, accroître considérablement la création de valeur ajoutée au niveau local. Nous sommes ». 

La FAO met le Kenya en garde contre une nouvelle invasion acridienne

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a averti de l’imminence d’une nouvelle invasion acridienne au Kenya, a appris APA mardiL’agence onusienne a déclaré à ce propos que des essaims de ravageurs des cultures pourraient arriver dans le nord du Kenya en provenance de la Somalie, de l’Ethiopie et de l’Erythrée voisines. Le pays d’Afrique de l’est est toujours en proie à la pire invasion acridienne qu’ait connue le pays depuis 70 ans.

Dans son dernier rapport publié en début d’octobre, la FAO a indiqué que des essaims de criquets migraient du Yémen vers l’Afrique de l’est et pourraient atteindre le Kenya d’ici novembre. Lors de la dernière invasion intervenue au début de cette année, les récoltes ont été détruites dans plus de 20 comtés du Kenya, notamment à Wajir et Mandera.

Signature de plusieurs accords pour accroître la production de riz en Côte d’Ivoire

Le ministère ivoirien de la promotion de la riziculture a signé lundi à Abidjan deux protocoles d’accords pour accroître la production de riz en Côte d’Ivoire conformément à la Stratégie nationale de développement de la riziculture ( SNDR 2020-2030) dont l’un des objectifs est de rendre le pays auto-suffisant en riz de bonne qualité avant 2025.Selon le ministre de la Promotion de la riziculture, Gaoussou Touré, le premier accord signé avec le groupe SOLEVO Côte d’Ivoire, permettra la livraison aux agriculteurs des engrais adaptés de bonne qualité à moindre coût. 

Quant au deuxième accord signé avec le Centre du riz pour l’Afrique ( AFRICA RICE) et le Centre national de recherche agronomique ( CNRA), a ajouté M. Touré, il permettra de mettre à la disposition des leaders de pôle des semences certifiées à haut rendement de qualité qui assureront la production de riz Ivoire.

 Poursuivant, il a fait savoir que l’année 2021 permettra d’amorcer la mise en oeuvre de cette SNDR 2020-2030. Parlant des préparatifs de cette stratégie, M. Touré s’est félicité de ce qu’elle avance bien, énumérant des actions déjà entreprises. 

« Les besoins en engrais qui se chiffrent à plus de 60 milliards FCFA seront satisfaits à 100% grâce aux accords signés… Les consommations en herbicides et insecticides estimées à 31 milliards FCFA seront couvertes à 100% grâce aux accords à signer», a entre autres, assuré M. Touré. 

« Ces accords viennent à point nommés car ils solutionneront les épineux problèmes d’approvisionnement des riziculteurs en semences, engrais, herbicide et insecticide de qualité aux meilleurs prix», a également souligné M. Touré.

 « Nous sommes déterminés à participer à la dynamique de transformation du continent africain… Nous mettrons  à la disposition des agriculteurs une large gamme  de produits phytosanitaires et nous contribuerons à leur formation. Nous avons hâte que ce partenariat soit sur les rails », a dit Marc Desenfant, le directeur général de SOLEVO Côte d’Ivoire. 

« Le CNRA s’engage à exécuter les charges qui lui seront confiées dans le cadre du présent accord. Nous apporterons notre contribution scientifique pour relever le défi de la production de riz », a promis Yté Wongbé, le directeur général de cette institution de recherche agronomique en Côte d’Ivoire. 

Le gouvernement ivoirien a adopté en mars dernier la stratégie nationale de développement de la riziculture ( SNDR 2020-2030). Cette stratégie vise notamment, à assurer à la Côte d’Ivoire l’autosuffisance en riz de bonne qualité avant 2025 et faire du pays, un des plus gros exportateurs africains de riz à l’horizon 2030.

Côte d’Ivoire: le prix du cacao fixé à 1 000 Fcfa/Kg, en hausse de 175 Fcfa

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi à Yamoussoukro le prix bord champ du cacao pour la campagne 2020-2021 en Côte d’Ivoire, fixé à 1 000 Fcfa le Kg contre 825 Fcfa/Kg la campagne précédente, soit une hausse de 175 Fcfa. »J’ai le très grand plaisir de vous annoncer que nous avons décidé de ne pas baisser les prix aux producteurs (…) et décidé d’augmenter le prix de 825 Fcfa à 1 000 Fcfa le Kg », a dit Alassane Ouattara à l’occasion de la 7e édition de la Journée nationale du cacao et du chocolat à Yamoussoukro.

« Nous voulons que le cacao soit l’ami de la forêt, et moi je veux vous dire que je suis votre ami, et vous pouvez compter sur moi », a ajouté M. Ouattara,  sous des salves d’applaudissements de producteurs, d’industriels du chocolat et des acteurs du secteur. 

Il a expliqué que cette augmentation traduit « l’engagement et la détermination » de la Côte d’Ivoire et du Ghana, deux pays cumulant plus de 60% du marché mondial du cacao, d' »améliorer les revenus et le niveau de vie des producteurs ». 

« Cet engagement et cette détermination vont se poursuivre pour s’intensifier à travers des investissements importants dans la recherche, notamment celle visant à éradiquer la maladie du swollen shoot et accroître notre capacité de transformation locale », a assuré M. Ouattara.

Pour lui, cela devrait générer des milliers d’emplois surtout pour les jeunes; si dans deux ans, la Côte d’Ivoire arrive à atteindre 900 000 à 1 million de tonnes avec les deux usines de transformation de fèves de cacao, lancées il y a quelques jours. 

Le président ivoirien a encouragé les industriels de tous les pays à venir investir dans le secteur, soit avec les nationaux ou en filialisation de leur société mère, car « notre objectif est qu’ en 2025, nous puissions transformer 100% du cacao produit en Côte d’Ivoire ».

La Côte d’Ivoire et le Ghana, gardent le leadership de la production du cacao à l’échelle internationale. Ces deux pays voisins veulent influer sur le prix plancher, jouant sur l’offre et la demande. Cependant, les changements climatiques peuvent remettre en cause l’accord entre ces deux pays.

Comptant pour « plus de 50% du PIB des exportations, le cacao est le principal produit commercial de la Côte d’Ivoire », premier producteur mondial. Ce produit représente « 15% du PIB du pays et fournit de l’emploi à 7 millions d’Ivoiriens », selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD). 

Côte d’Ivoire : la hausse de la production agricole dope l’économie dans l’Est du pays (rapport BAD)

La hausse de la production agricole dans l’Est de la Côte d’Ivoire, via des programmes soutenus par la Banque africaine de développement (BAD), a relancé les activités économiques de cette partie du pays, selon un rapport de l’institution financière.La production agricole a «décuplé» ces dernières, revitalisant l’économie locale, suite à la mise en œuvre du Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la région de l’Indénié-Djuablin (PAIA-ID), entre 2012 et 2019, indique un rapport de la BAD du 18 septembre 2020. 

Financé à hauteur de 30,2 millions de dollars américains, soit 16,89 milliards Fcfa, par la BAD, ce projet a permis notamment de «restaurer les conditions de production et d’écoulement des produits agricoles de cette région à fort potentiel».  

L’objectif de départ du PAIA-ID, rapporte le texte, était d’accroître, de manière durable, la production et la productivité des principales cultures de la région par le développement des infrastructures et le renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles.

« Le PAIA-ID nous a beaucoup aidé», s’est réjoui Mamadou Koné, président de la Coopérative de gestion agréée (CGA) du bas-fond « CAFOP ». Par le passé, les producteurs avaient un rendement de 10 sacs de riz à l’hectare, mais aujourd’hui, ils sont à environ 40 sacs de riz. 

Ces résultats ont été atteints suite à des aménagements hydro-agricoles réalisés dans le cadre du projet, et qui ont amélioré significativement les rendements des cultures vivrières des paysans.  

En 2019, les rendements pour la banane plantain ont grimpé de +162%, le manioc (+223%), le riz pluvial (plus du double) et le riz irrigué (91%), souligne le rapport, qui note que parallèlement, les infrastructures agricoles se sont développées. 

L’on enregistre 752,1 hectares de bas-fonds aménagés, 40 forages installés, 100 pompes à motricité humaine rénovées, six marchés ruraux construits ainsi que 17 magasins de stockage de riz.

Le projet a favorisé le désenclavement des zones de production. En outre, plus de 566 kilomètres de pistes rurales ont été rénovées. Avec cette réhabilitation, les producteurs ont pu avoir un facile accès à leurs  plantations.

Sylvain Ano Kouao, président du CGA « Niamien-Dissou », a bénéficié, lui aussi, des retombées du PAIA-ID, qui a permis l’accroissement des terres cultivables et l’amélioration de la productivité ayant renforcé la sécurité alimentaire.

« Les aménagements réalisés nous ont permis d’exploiter une grosse superficie, raconte Ano Kouao, citant les 33 hectares aménagés avec une retenue d’eau et un barrage, et la livraison d’un magasin et d’un entrepôt. Nous avons maintenant assez de riz pour nourrir notre famille».

Le développement de l’agriculture irriguée a revitalisé l’économie locale. A l’exception de l’igname, la production des cultures cibles a dépassé 300 000 tonnes à l’achèvement du projet. 

Avec la banane plantain et le manioc, la production locale pourrait atteindre 310 000 tonnes vers la fin de l’année 2020. Le projet a permis une autonomisation des femmes qui comptent pour un quart des bénéficiaires.  

Le PAIA-ID a investi également dans le renforcement des capacités, l’accompagnement des femmes et des jeunes de la région, point d’orgue du projet pour la pérennisation des activités.

Le projet a installé 200 bacs de fermentation de cacao, distribué vingt kits de contrôle qualité, accompagné vingt coopératives café-cacao pour mise en conformité aux dispositions légales relatives aux sociétés coopératives, et appuyé l’organisation de 71 groupements de filières. Plus de 2 100 producteurs ont été formés aux pratiques agricoles via le projet, conclut le rapport.  

L’IFC signe un partenariat avec OCP Africa pour renforcer les filières du riz en Côte d’Ivoire et du millet au Sénégal

La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, annonce la mise en place d’un partenariat avec OCP Africa, filiale du Groupe marocain OCP, leader mondial du marché du phosphate et de ses produits dérivés, en vue de renforcer les filières du riz en Côte d’Ivoire et du millet au Sénégal et de contribuer à l’amélioration du niveau de vie de milliers de petits producteurs, indique lundi un communiqué du groupe OCP parvenu à APA.Ces cultures, indispensables pour garantir la sécurité alimentaire de ces deux pays d’Afrique de l’Ouest, opèrent à des rendements bien inférieurs à leur plein potentiel en raison notamment d’un manque de professionnalisation, de pratiques agricoles inadaptées et d’un accès insuffisant au financement.

Dans le cadre de ce partenariat, IFC va fournir des services-conseils aux agriculteurs et aux groupements agricoles membres du programme Agribooster d’OCP Africa avec l’ambition de faire bénéficier, d’ici 2022, près de 12 000 agriculteurs ivoiriens et sénégalais.

L’objectif de ce projet est de renforcer les compétences techniques, financières et managériales des coopératives et d’améliorer les pratiques agricoles en intégrant des solutions intelligentes relatives au changement climatique pour la gestion de l’eau et des sols.

Aussi, il vise à accélérer la digitalisation des systèmes de paiements dans les deux chaînes de valeur et le développement d’un outil de notation pour améliorer l’accès au financement des agriculteurs.

« Nous sommes très heureux de ce partenariat avec OCP Africa, fervent contributeur au développement de l’agriculture en Afrique, qui vise à promouvoir une agriculture plus responsable et respectueuse de l’environnement, » souligne Xavier Reille, directeur d’IFC pour le Maghreb, citée par le communiqué

« Ce partenariat concrétise notre vision de libérer durablement le potentiel de l’agriculture africaine à travers une approche holistique, impliquant des acteurs clés de la chaîne de valeur, au profit des petits fermiers » indique Mohamed Anouar Jamali, directeur général de OCP Africa.

Filiale du Groupe OCP, leader mondial du marché du phosphate et de ses produits dérivés, OCP Africa, avec qui l’IFC a signé en janvier 2020 un accord de principe en vue d’une collaboration renforcée, est un acteur stratégique en Afrique pour le développement d’une agriculture durable et intelligente qui valorise le travail des petits producteurs et renforce la sécurité alimentaire.

Pour rappel, OCP Africa est une filiale d’OCP, leader mondial dans l’extraction, la valorisation et la commercialisation du phosphate et de ses produits dérivés, notamment les engrais phosphatés. OCP Africa entend contribuer activement au développement agricole du continent africain et envisage de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour y parvenir. Elle développe des solutions d’engrais adaptées aux conditions locales et aux besoins des cultures à travers l’agronomie, la recherche et le développement, le renforcement de capacités et la distribution.

OCP Africa travaille avec des partenaires locaux notamment les gouvernements, les organisations à but non lucratif, des institutions de recherche, les entreprises privées pour connecter les petits fermiers aux services, connaissances et ressources agricoles existantes dont ils ont besoin pour améliorer leur productivité et passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture pérenne.

Yamoussoukro : Hamed Bakayoko salue le travail des agriculteurs de la Côte d’ivoire

Présent à Yamoussoukro le 26 septembre 2020 dernier, le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a salué l’engagement et le travail des agriculteurs pour la Côte d’Ivoire.

En effet, ce dernier a effectué le déplacement pour la deuxième édition du Forum économique des Sociétés Coopératives agricoles de Côte d’Ivoire (FECOOPCI).

Par ailleurs, au cours de cette cérémonie, il a adressé des mots d’encouragement aux agriculteurs de la Côte d’ivoire. « Je salue votre engagement et le travail que vous abattez au quotidien pour nourrir les Ivoiriens. Le Président Alassane Ouattara m’a chargé de vous traduire son respect et sa considération », a dit Hamed Bakayoko.

Le premier ministre a exprimé la fierté du président de la République, Alassane Ouattara, face au travail de ces agriculteurs. Selon lui, le président de la République ne ménagera aucun effort pour construire et reprofiler les routes afin de faciliter l’évacuation et la commercialisation de leurs productions.

Toutefois, soulignons que l’Association Nationale des Coopératives Agricoles de la Côte d’Ivoire (ANACACI) qui revendique plus de 500 organisations, a profité du FECOOPCI qu’elle organise tous les deux ans pour rendre hommage au Président de la République.

Cet hommage en faveur d’Alassane Ouattara pour montrer leur gratitude pour les actions entreprises dans le secteur agricole. Ainsi qu’en matière d’amélioration de leurs conditions de vie.

Côte d’Ivoire: Ouattara pose la première pierre de 2 usines de transformation de cacao d’un coût de 216 milliards Fcfa

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé mardi à la pose de la première pierre pour la construction de deux usines de transformation de cacao à la zone industrielle PK 24, au Nord d’Abidjan, pour un investissement global de 216 milliards Fcfa.Ces deux unités de transformation de fèves de cacao initiées par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, devraient être bâties sur deux terrains d’une superficie de 21 hectares chacun, acquis à Abidjan PK 24 et dans la zone industrielle de San-Pedro, dans le Sud-Ouest ivoirien.

Cette pose de la première pierre, marque le lancement et le démarrage des travaux de construction de ces infrastructures prévus durer sur une période de 24 mois. Il sera réalisé grâce à l’appui de la Chine. 

Selon le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné, ce projet porte sur trois axes, à savoir la réalisation de deux usines de transformation de cacao de 50.000 tonnes chacune dont l’une à Abidjan (zone industrielle PK 24) et l’autre à San-Pedro. 

En outre, le projet prévoit la construction de deux entrepôts de stockage de 300.000 tonnes en vue de la gestion des stocks de cacao du pays, et d’un centre de formation aux métiers du cacao visant à développer un capital humain en adéquation avec le développement de la filière. 

L’unité de transformation de cacao du complexe industriel de PK 24 devrait permettre le stockage de 140.000 tonnes de fèves de cacao, tandis que l’usine de San-Pedro, ville abritant un port, classé premier exportateur mondial de cacao, devrait lui avoir une capacité de stockage de 160.000 tonnes de fèves de cacao. 

Le projet comprend également la construction d’un laboratoire de biologie pour des recherches dans le secteur de la cacaoculture. Il est par ailleurs prévu des bureaux administratifs d’une holding ( Transcao Industrie Holding et Transcao Négoce), ainsi qu’une résidence d’étudiants.  

Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi, a indiqué que 40% de la production de ces unités de transformation de fèves de cacao « sera destiné au marché chinois ».   

La CNDC, une société chinoise est en charge de la réalisation de ces infrastructures, a fait savoir le ministre ivoirien de l’Agriculture, avant d’ajouter qu' »au terme de la construction, le capital sera ouvert au secteur privé ».

Le président ivoirien Alassane Ouattara s’est félicité de cet investissement « important » qui devrait booster la capacité de transformation des fèves de cacao en Côte d’Ivoire. Le pays vise à court terme transformer 50% de sa production et 100% en 2025. 

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes de fèves, veut à travers ce projet, accroître la capacité de transformation au niveau local, rendre le secteur performant et apte à répondre à la demande interne, tout en créant des emplois et de la richesse. 

Le gouvernement ivoirien, qui a prévu cet investissement à travers le Plan national de développement (PND), ambitionne de renforcer la base de l’industrie cacaoyère, en s’appuyant sur la compétitivité du secteur privé pour impulser sa capacité de transformation de cacao.   

Côte d’Ivoire/Covid-19: la Centrale syndicale Humanisme exige la réintégration des travailleurs licenciés

La Centrale syndicale Humanisme, l’une des principales organisations des travailleurs ivoiriens, a exigé samedi à Abidjan, la réintégration de tous les travailleurs licenciés pour motifs économiques en Côte d’Ivoire pendant la période de la Covid-19. « Nous exigeons la réintégration de tous les travailleurs licenciés pour motifs économiques durant cette période (de la Covid-19). Il faut qu’ils soient réintégrés », a déclaré Mamadou Soro, le secrétaire général de la Centrale syndicale Humanisme peu avant la fin des travaux du premier congrès ordinaire de cette centrale avec à son ordre du jour le renouvellement des instances.

« Nous  ouvrons le dialogue social sur le salaire minimum agricole garanti (SMAG) qui est de 22 000 FCFA dans notre pays. Il faut le relever pour atteindre le même niveau que le  SMIG à 60 000 FCFA», a poursuivi M. Soro, candidat à sa propre succession. 

 Ces assises qui se sont ouvertes la semaine dernière autour du thème : « les travailleurs face à la crise de l’emploi causée par la Covid-19 : quelle riposte?» ont permis d’élaborer le plan d’actions stratégiques 2020-2030 de cette centrale syndicale.

Selon Mamadou Soro, environ 27 000 travailleurs ont été licenciés abusivement en Côte d’Ivoire pendant la crise sanitaire de la Covid-19 et pour le secteur informel, 1 200 000 unités de production informelles sont aux arrêts.

«C’est la reprise de toutes ces activités que nous demandons par des appuis publics conséquents et rapide», a plaidé M. Soro. Par ailleurs, il a demandé aux autorités ivoiriennes d’assouplir les conditions d’éligibilité des entreprises au fonds de soutien Covid-19 mis en place par le gouvernement.

« Nous avons proposé qu’effectivement le gouvernement aille plus loin en assouplissant les conditions d’accès aux fonds Covid-19 destinés aux entreprises de Côte d’Ivoire. Parce que le point que le ministre de l’économie et des finances a fait, indique clairement que seules  29 entreprises ont pu bénéficier de 10 milliards FCFA. Cela veut dire que nous avons constaté ensemble que les conditions d’éligibilité à ces fonds sont trop sélectives», a soutenu M. Soro.

 Dans la foulée, le secrétaire général sortant de la Centrale syndicale Humanisme a appelé à une élection présidentielle apaisée en Côte d’Ivoire estimant que la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 a été « très éprouvante » pour les travailleurs de Côte d’Ivoire.

Atlantique Assurances indemnise des agriculteurs sinistrés en Côte d’Ivoire

Atlantique Assurances, une filiale du groupe Banque Centrale populaire ( BCP) en partenariat avec la société Ivoire Coton, a procédé au paiement des indemnités aux agriculteurs assurés déclarés sinistrés durant la campagne cotonnière 2019-2020 dans plusieurs localités ivoiriennes, notamment Goulia, Odiénné, Boundiali et M’Bengué.Selon une note d’information transmise jeudi à APA,  ces indemnités visent à dédommager les agriculteurs souscripteurs de l’offre «Atlantique Assur’ Coton» pour des pertes de rendement liées aux conditions météorologiques. A l’occasion de ces cérémonies d’indemnisation, souligne la note,  cette compagnie d’assurance « a réitéré son engagement et sa vocation à apporter une réponse immédiate» permettant de préserver les revenus des assurés en cas de sinistre ». 

Lancée en 2019, cette offre d’assurance « inédite et innovante», est  dédiée au marché de l’assurance agricole en Côte d’Ivoire. Elle couvre l’assuré contre tout risque de baisse de rendement due aux facteurs climatiques, garantissant ainsi le crédit intrant contracté par l’exploitant.

Côte d’Ivoire: réflexion sur un mécanisme de financement pérenne du secteur agricole

Un atelier national de validation d’un mécanisme de financement pérenne de l’agriculture ivoirienne, prévu sur trois jours, s’est ouvert mercredi à Grand-Bassam, une cité balnéaire à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.Cette plateforme de réflexion, organisée par le ministère ivoirien de l’Économie et des finances ; et celui de l’Agriculture et du développement rural, réunit des organes des principales filières agricoles. Pour le partage d’expériences ont été invités Le crédit agricole de France et « MIFA » du Togo.

Selon Mme Minatou Coulibaly, présidente du Comité de pilotage, cet atelier vise à mettre en place un mécanisme pérenne financier à vocation agricole, à même de contribuer au financement du secteur agricole ivoirien.

La question de financement de l’agriculture reste une problématique. Dans l’optique de valoriser la  chaîne de valeur agricole du pays, l’Etat ivoirien a commis le Cabinet MCkinsey à l’effet de mener une étude ayant permis de mettre la lumière sur les enjeux majeurs du financement du secteur.

« Le modèle que nous proposons, c’est de créer une banque, mais beaucoup plus que cela », un financement qui prenne en compte les besoins des producteurs et des industriels, a fait savoir M. Siaka Fanny, conseiller au ministère de l’Économie des finances, en charge du secteur financier.

Il s’agit notamment d’ « un modèle de financement de l’agriculture qui va au-delà d’une banque classique agricole» en vue de « prendre en charge totalement tout le circuit de production depuis les intrants jusqu’à la commercialisation», a-t-il poursuivi.

Ce mécanisme devrait permettre de stimuler les PME agricoles. L’Etat de Côte d’Ivoire veut palier les difficultés d’accès des acteurs du secteur agricole au financement. Des banques qui avaient été créés,  telles la BNDA et la BFA, ont, pour problème de gouvernance été fermées. 

Le directeur du Conseil coton-anacarde de Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly, a salué ce projet. Car, le secteur agricole est véritablement confronté à un problème de financement. La filière cajou est « orpheline » en termes de mobilisation de ressources de financement.

Pour une usine de transformation de 10.000 tonnes, « vous avez besoin d’au moins 5 milliards Fcfa sur trois à quatre mois pour pouvoir acheter la matière première qui permet de fonctionner le reste de l’année », a -t -il poursuivi.

Pendant plusieurs décennies, la Côte d’Ivoire a consolidé son statut de puissance agricole dans la sous région et à l’échelle mondiale sur des spéculations comme le cacao, l’anacarde ou encore le palmier à huile. 

L’agriculture, en Côte d’Ivoire, contribue pour environ 22% du Produit intérieur brut (PIB) et 40% des recettes d’exportation. Le secteur emploie près de 2/3 de la population active. Toutefois, le secteur reste confronté à la volatilité des prix et le problème d’accès au financement. 

Sénégal : 25% des récoltes perdues à cause du manque d’infrastructures de stockage (étude)

Le Sénégal perd annuellement 25% de ses récoltes à cause du manque d’infrastructures de stockage, révèle une étude de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et de l’Agence de régulation des marchés.« (…) les carences des dispositifs de stockage et de conservation font que jusqu’à 25% de pertes de récoltes sont enregistrées chaque année, ce qui signifie que la quasi-totalité (ou une part essentielle) des importations peut être évitée », souligne l’étude portant sur « le mécanisme de collecte de la redevance par l’ARM pour le financement des investissements et l’amélioration des conditions de commercialisation des filières horticoles au Sénégal ».

Pour inverser cette tendance, les chercheurs préconisent de doter les plateformes des agriculteurs de chambres froides en vue d’assurer une bonne conservation des produits sur une longue durée et d’élaborer un plan d’amortissement des immobilisations utilisées dans les plateformes, notamment pour les magasins de stockage, les chambres froides et les équipements de pesage.

L’étude recommande aussi de diversifier la gamme des produits commercialisés par les producteurs au niveau des plateformes (tomates, choux, aubergine, etc.), de veiller au respecter scrupuleux des prix fixés par l’ARM au niveau de toutes les plateformes pour garantir l’équité fiscale tout en évitant toute forme de frustration et de faciliter l’accès des utilisateurs aux IMF et aux établissements financiers avec la signature de convention garantie par l’ARM.

Signature à Abidjan d’un protocole d’accord pour redynamiser la filière rizicole en Côte d’Ivoire

Le ministère ivoirien de la promotion de la riziculture et OCP-Africa, un Groupe marocain, leader mondial sur le marché du phosphate et de ses dérivés, ont signé vendredi à Abidjan, dans le cadre d’un partenariat public-privé, un protocole d’accord visant à redynamiser la filière rizicole en Côte d’Ivoire et contribuer ainsi à l’autosuffisance en riz, a constaté APA sur place.Selon le ministre de la promotion de la riziculture, Gaoussou Touré, ce partenariat « gagnant-gagnant» vient « à point-nommé» car il permettra d’apporter une solution à « l’épineux problème » d’approvisionnement des riziculteurs en engrais de qualité et au meilleur prix. 

Auparavant, il a rappelé la Stratégie nationale de développement de la riziculture ( SNDR 2020-2030) qui a pour objectif majeur d’assurer l’autosuffisance en riz à la Côte d’Ivoire d’ici 2025 et faire du pays, l’un des plus gros exportateurs de riz à l’horizon 2030.

 La mise en oeuvre de cette stratégie, a expliqué M. Touré, permettra entre autres, de basculer progressivement d’une riziculture traditionnelle de subsistance à une riziculture de marché moderne, performante et rentable et de faire du riziculteur ivoirien, un opérateur économique à part entière, un gestionnaire d’une affaire rentable.

 « Je reste persuadé que ce partenariat sera non seulement fructueux, mais porteur d’espoir pour la filière riz ivoirienne», a espéré M. Touré. Avant lui, Benzekri Mohammed, le vice-président Afrique de l’ouest  du Groupe OCP-Africa  a révélé les quatre principaux domaines de coopération sur lesquels porteront l’accord avec le ministère ivoirien de la promotion de la riziculture. 

Il s’agit du développement et la structuration de la chaîne de valeur des activités rizicoles en Côte d’Ivoire, le développement et l’innovation de formules de fertilisants adaptés aux besoins des sols ivoiriens pour une fertilisation raisonnée, le déploiement de formations et de sensibilisation des riziculteurs aux bonnes pratiques agricoles et le développement de la digitalisation pour la sensibilisation et le suivi des riziculteurs aux bonnes pratiques agricoles et à la fertilisation raisonnée en Côte d’Ivoire. 

M. Benzekri a conclu son adresse en réitérant l’engagement de son Groupe à accompagner le secteur ivoirien de la riziculture. Depuis le 04 septembre 2019, le président ivoirien Alassane Ouattara a créer un ministère dédié au riz en vue de permettre à la  Côte d’Ivoire de passer de pays importateur  de riz à pays exportateur.  

Entrée de l’Ethiopie au Centre international des biosciences

L’Ethiopie est devenue le membre le plus récent du Centre international pour l’agriculture et les biosciences (CABI), a rapporté APA vendredi.Le CABI est une organisation intergouvernementale à but non lucratif dont le rôle est d’améliorer l’expertise scientifique en vue de relever les défis agricoles et environnementaux.

Accueillant la nation de la Corne de l’Afrique comme son 50ème pays membre, le PDG de CABI, le Dr Trevor Nicholls, a déclaré que le pays était sur le point d’intégrer la gamme des activités de l’organisme, en participant notamment à son programme de développement mondial.

Le Dr. Nicholls, a confirmé la signature du traité au niveau des Nations Unies sur le CABI par le gouvernement éthiopien.

La demande d’adhésion de l’Ethiopie au CABI a été soutenue par son ministère de l’Agriculture, avec lequel le CABI a entretenu une relation fructueuse.

M. Sani Redi Ahmed, le ministre de l’Agriculture, a déclaré qu’Addis-Abeba s’est engagée à maximiser son potentiel pour assurer une plus grande sécurité alimentaire à ses citoyens et à étendre ses capacités d’exportation de cultures commerciales clés, notamment le café.

« Nous sommes impatients de travailler plus avant avec le CABI en ce qui concerne le développement du commerce, des produits de base et de la chaîne de valeur, et l’accès au marché, tout en cherchant à construire de meilleurs systèmes sanitaires et phytosanitaires (SPS), l’analyse des risques phytosanitaires (ARP) et d’autres aspects de la quarantaine pour la gestion des espèces envahissantes », a-t-il déclaré.

Les autres avantages de l’adhésion comprennent le droit de vote aux conférences d’examen du CABI et aux réunions du Conseil exécutif, ainsi que l’accès à la large gamme de produits, services, programmes et projets du CABI et le renforcement de capacités.

Zimbabwe: le gouvernement restitue les terres des fermiers blancs

Les anciens fermiers blancs du Zimbabwe peuvent maintenant demander à reprendre possession de leurs fermes qui leur ont été enlevées de force il y a environ deux décennies, dans le cadre du programme de réforme agraire du gouvernement, a appris APA mardi.Dans une déclaration conjointe publiée lundi soir, le ministre des Terres et de l’Agriculture, Anxious Masuka et le ministre des Finances, Mthuli Ncube ont déclaré que les anciens propriétaires agricoles intéressés pouvaient « demander par écrit au ministre des Terres, de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réinstallation rurale, de remettre le titre de propriété de la parcelle de terres agricoles qui leur ont été retirées de la force ».

« Le gouvernement répondra favorablement à leurs demandes lorsque les circonstances actuelles sur le terrain lui permettront de leur restituer leurs terres », indique le communiqué conjoint.

Il a ajouté que pour permettre aux anciens propriétaires agricoles intéressés de reprendre possession des parcelles de terres, le gouvernement « révoquerait les lettres d’offre des agriculteurs réinstallés occupant actuellement ces parcelles de terre et leur offrirait des terres alternatives ailleurs ».

« Là où la situation actuelle sur le terrain rend impossible la restitution des terres de cette catégorie à ses anciens propriétaires, le gouvernement offrira aux anciens propriétaires agricoles des terres alternatives ailleurs là où ces terres sont disponibles », ont déclaré les ministres.

Cette dernière décision est considérée comme une capitulation des autorités de Harare qui ont insisté pendant des années sur le fait que leur programme controversé d’accaparement des terres, qui a été lancé en 2000 et vu plus de 4.500 fermiers blancs perdre leurs terres, était irréversible.

Il est également considéré comme une tentative du gouvernement zimbabwéen de contourner le paiement d’une compensation aux fermiers blancs pour les améliorations qui avaient été apportées aux propriétés avant qu’elles ne leur soient enlevées.

Cette décision intervient moins d’une semaine après que le président Emmerson Mnangagwa a signé un accord avec les représentants des agriculteurs pour payer 3,5 milliards de dollars américains aux producteurs pour les infrastructures dans les fermes et non pour la terre elle-même.

L’argent doit être collecté auprès de bailleurs internationaux par les autorités zimbabwéennes et les agriculteurs.

Sénégal: un projet d’assistance de la FAO cible 3000 éleveurs transhumants

Pour faire face à la situation d’insécurité alimentaire et socio-économique, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé le projet «Assistance d’urgence pour renforcer la résilience des éleveurs pastoraux (sénégalais) impactés par la pandémie de la Covid-19», rapporte un communiqué reçu samedi à APA.Lancé officiellement le 27 juillet 2020, le projet d’assistance aux ménages pastoraux, d’un budget de 400 000 dollars US (230 464 000 FCFA), vise à améliorer le pouvoir d’achat, les moyens de subsistance et les conditions nutritionnelles des éleveurs vulnérables grâce à un transfert monétaire, explique l’agence onusienne.

«Cet appui de la FAO qui concerne 3 000 éleveurs, qui recevront chacun 500.000 FCFA pour un kit alimentaire, vient s’ajouter à une longue liste d’actions initiées par cette institution pour soutenir le secteur de l’élevage du Sénégal», a souligné le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Samba Ndiobène Ka cité par le communiqué.

Cette initiative, qui entre dans le cadre de la contribution de la FAO au Programme de résilience économique et sociale du Gouvernement sénégalais, est aussi une réponse à une requête du ministère de l’Elevage et des productions animales (MEPA) pour soutenir les ménages pastoraux fortement impactés par la pandémie. En mars 2020, le MEPA avait émis une note sur les effets de la Covid-19 au niveau des principales filières animales et des propositions d’appui aux acteurs.

Selon la FAO, la situation pastorale 2019-2020, est particulièrement difficile au Sénégal notamment dans la zone septentrionale du fait du déficit de pâturage. Un départ précoce et massif des éleveurs en transhumance vers les zones d’accueil des régions du centre et du sud-est a été constaté.

Dans les zones de productions agro-pastorales, elle fait remarquer que les produits agricoles et d’élevage ne pouvaient plus atteindre les marchés en raison des mesures de restrictions de mouvements qui ont été prises par le Gouvernement pour freiner la propagation du virus de la Covid-19.

La fermeture des marchés hebdomadaires a également occasionné des difficultés pour la commercialisation du bétail, principale source de revenus des éleveurs, pour acheter des denrées alimentaires et de l’aliment pour leur bétail.

« La FAO compte apporter un soutien aux filières pastorales face aux contraintes engendrées par la pandémie de Covid-19. C’est pourquoi, dans la phase d’assistance d’urgence, 5 000 tonnes d’aliments de bétail vont être mis à la disposition de 10 000 ménages pastoraux vulnérables, soit environ 80 000 éleveurs localisés dans les départements les plus touchés par le déficit fourrager. La phase d’appui consistera à renforcer et à redynamiser le mécanisme de sauvegarde du bétail pour améliorer la résilience des exploitations pastorales face aux crises et aux chocs », poursuit le communiqué.