Côte d’Ivoire : Nestlé s’engage dans la lutte contre la déforestation

La filiale du groupe agro-alimentaire suisse en Côte d’Ivoire veut « une chaîne d’approvisionnement sans déforestation ».La 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP15) bat son plein à Abidjan. Présente à ce rendez-vous mondial, Nestlé Côte d’Ivoire entend « tout faire » pour que des forêts ne soient pas détruites par ses fournisseurs de matières premières.

Zéro déforestation d’ici à 2025, c’est donc l’ambition de Nestlé Côte d’Ivoire affirmé par son Directeur Général, Thomas Caso dans un entretien avec APA : « Nous participons à cette COP15 pour savoir comment accélérer notre engagement. (Nos actions) vont s’inscrire
en droite ligne avec la vision de l’État ivoirien et de l’Initiative d’Abidjan qui résultera de la COP15 ».

En janvier 2022, la filiale de Nestlé a lancé la phase pilote d’un programme visant « l’augmentation des revenus des producteurs de cacao ». De l’avis de M. Caso, c’est « important » dans une chaîne de valeur où l’entreprise s’organise pour avoir de « la traçabilité à 100 % ».

« On y est presque, mais il reste encore du travail », a soutenu le DG de Nestlé Côte d’Ivoire. Au-delà, le groupe agro-alimentaire suisse prévoit d’atteindre la neutralité carbone en 2050 en misant notamment sur des sources d’énergie durable comme le solaire ou la biomasse. « Nous sommes déjà lancés dans ces analyses y compris en Côte d’Ivoire », a précisé Thomas Caso.

Concernant les emballages, Nestlé utilise les technologies de pointe pour qu’ils sont non seulement de qualité, mais également réutilisables. Dans trois ans, la multinationale souhaite mettre sur le marché des emballages 100 % recyclables. En Côte d’Ivoire, Nestlé occupe la vice-présidence d’une association de valorisation des plastiques dont les activités ont permis de créer 50 emplois décents.

Les États parties à la COP contre la désertification œuvrent pour la restauration d’un milliard de terres dégradées dans le monde. En partenariat avec le ministère ivoirien des Eaux et Forêts, Nestlé Côte d’Ivoire déroule depuis 2020 un programme d’agroforesterie à Cavally, dans l’Ouest du pays, où « près de 700 hectares » ont été reboisés afin d’encourager « les bonnes pratiques agricoles » selon M. Caso. Enfin, Nestlé Côte d’Ivoire soutient la scolarisation des enfants des producteurs et appuient les femmes.

Congo : la direction technique de Bolloré accueille des étudiants

L’entreprise participe régulièrement aux ateliers d’orientation scolaire et soutient les initiatives de réinsertion sociale des jeunes en situation de rue.Bolloré Transport & Logistics Congo est engagé auprès de la jeunesse. Du 25 au 30 avril 2022, près de 40 étudiants en mécanique et soudure du Centre de formation professionnelle Don Bosco Pointe-Noire, ont visité la direction technique de Bolloré Transport & Logistics Congo en compagnie de leurs encadreurs.

A l’issue d’une induction HSE pour une visite des installations en trois vagues, les étudiants ont échangé avec le personnel des sections mécaniques, soudure et tôlerie. Ils ont également réalisé quelques travaux dirigés dans leur domaine, découvert certains outillages et leurs fonctionnements. Des moments bénéfiques pour parfaire leur savoir dans le métier.

« Cette expérience a été très importante et intéressante. Grace à elle, nos apprenants ont eu une vision réelle du métier qui est le leur. Ils ont pu renforcer leurs connaissances et en développer de nouvelles », a précisé Bertin Constant Louya, Responsable bureau orientation et emploi Don Bosco Pointe-Noire.

« Nous sommes engagés à accompagner l’autonomisation de la jeunesse par l’entreprenariat et la formation qualifiante. Ces visites montrent tout l’intérêt de notre engagement », a soutenu Christophe Pujalte, Directeur régional Bolloré Transport & Logistics Congo.

Une pénurie de carburant perturbe les vols d’Air Zimbabwe

Une pénurie de carburant au Zimbabwe a perturbé le programme des vols de la compagnie nationale du pays, a annoncé la compagnie aérienne jeudi soir.Dans un communiqué, Air Zimbabwe a conseillé à ses passagers de se préparer à une perturbation anticipée de leur programme de vols en raison de la pénurie de Jet A1 dans les aéroports.

« Air Zimbabwe souhaite informer ses précieux passagers et les autres parties prenantes de la perturbation prévue des horaires de vol en raison de la pénurie de carburant Jet A1 dans les aéroports », indique le communiqué.

La compagnie aérienne a déclaré avoir été informée par ses fournisseurs « de contraintes dans le mouvement du produit qui se sont répercutées sur toute la chaîne de valeur jusqu’à nous, le consommateur final du produit ».

La pénurie de carburant d’aviation devrait affecter d’autres compagnies aériennes desservant le Zimbabwe, qui pourraient être contraintes de faire des escales dans les pays voisins pour se ravitailler en carburant, à moins qu’elles ne prennent leurs propres dispositions pour s’assurer qu’il y a suffisamment de carburant à l’aéroport du Zimbabwe pour leurs avions.

La pénurie devrait également handicaper davantage la compagnie Air Zimbabwe, qui tente de se remettre de plusieurs années de mauvaise gestion au cours desquelles certains de ses avions ont été saisis par ses créanciers et d’autres interdits de vol pour des raisons de sécurité.

Burkina : la Société générale et AGF soutiennent les PME

Les deux structures veulent contribuer au développement durable en Afrique.L’African Guarantee Fund pour les Petites et moyennes entreprises (AGF West Africa, sigle anglais) a accordé une ligne de garantie d’un montant total de 2,5 milliards Fcfa à la Société générale Burkina Faso pour accompagner les PME, l’entrepreneuriat féminin et l’économie verte au Burkina Faso.

La cérémonie de signature s’est déroulée au sein de la Maison de la PME de Société générale Burkina Faso à Ouagadougou.

Cette garantie de portefeuille est adossée au programme AFAWA Guarantee for Growth, une initiative conjointe de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’African Guarantee Fund qui vise à débloquer jusqu’à 3 milliards de dollars de prêts aux PME appartenant à des femmes en Afrique.

Signée par Harold Coffi, Directeur général de Société générale Burkina Faso (SGB) et Bendjin Kpeglo, Directeur général d’AGF West Africa, cette convention permettra à SGB d’accroitre davantage son engagement sur le segment des PME/PMI avec les activités de la Maison des PME créée par la banque et de promouvoir le développement de l’entrepreneuriat vert et du leadership féminin dans le milieu de l’entreprise.

Lors de la cérémonie de signature, Bendjin Kpeglo, Directeur général d’AGF West Africa, a déclaré que « l’accès limité au financement est un obstacle majeur au développement des PME africaines ».

« L’AGF s’est engagée à améliorer l’accès des PME au financement en fournissant aux institutions financières des solutions de garantie et un appui au renforcement des capacités », a-t-il promis, ajoutant que « notre partenariat avec Société générale au Burkina Faso vise à renforcer la compétitivité des entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, dont celles détenues et gérées par des femmes (à travers le programme AFAWA) et celles dont l’activités va dans le sens de la protection de l’environnement ».

De son côté, Harold Coffi, Directeur général de Société générale Burkina Faso a déclaré que « le Groupe Société générale présent depuis 100 ans en Afrique réaffirme sa fidélité au continent et sa ferme volonté d’accompagner le développement des économies locales ».

Ainsi à travers l’initiative « Grow with Africa » lancée en 2018, Société générale entend contribuer activement au développement durable de l’Afrique autour de quatre priorités, à savoir accompagner le développement des PME africaines, participer au financement des infrastructures, financer les filières agricoles et le secteur de l’énergie renouvelable et enfin favoriser l’inclusion financière en soutenant l’entreprenariat féminin notamment.

Partenaire privilégié du tissu entrepreneurial local, Société générale Burkina Faso donne quotidiennement corps à cette ambition de financement de l’économie.

Cet engagement pris aux côtés d’African Guarantee Fund servira à accroitre la capacité de financement des PME et à favorisera la croissance économique du pays.

Société générale Burkina Faso s’inscrit pleinement dans cet axe stratégique du groupe, avec la création de la Maison de la PME en 2019 et le renforcement de sa collaboration avec divers acteurs internationaux intervenants dans le développement des PME.

African Guarantee Fund est une institution financière non bancaire dont l’objectif est de promouvoir le développement économique, d’accroître la création d’emplois et de réduire la pauvreté en Afrique, en fournissant aux institutions financières des solutions de garantie et un appui au renforcement des capacités, spécifiquement destinés à soutenir les PME africaines.

Congo: Bolloré acquiert 25 tracteurs routiers et 40 remorques

La filiale congolaise de Bolloré Transport & Logistics continue l’investissement dans de nouveaux équipements modernes et performants.Fin avril 2022, les équipes de Bolloré Transport & Logistics ont mis en service 25 tracteurs routiers CAMC 4×2 et 40 remorques. Ces tracteurs sont équipés d’une cabine confortable avec une faible consommation de carburant. Adaptés pour le transport de marchandises, ces tracteurs et remorques de dernière génération vont contribuer fortement à fluidifier les opérations de livraison et réduire l’empreinte carbone.

Livrés en pièces détachés, les tracteurs sont assemblés par les équipes locales depuis 2015. Plus de 150 camions ont été ainsi mis en service sans aucun dysfonctionnement constaté dans leur exploitation.

« Nous continuons à investir dans l’acquisition de nouveaux équipements pour accompagner l’activité locale et participer au défi mondial sur le changement climatique. Car nous sommes engagés à réduire de 43% notre empreinte carbone d’ici 2027 », a dit Christophe Pujalte, Directeur régional Bolloré Transport & Logistics Congo.

L’entreprise dispose actuellement d’un parc matériel qui compte plus de 218 remorques et 190 tracteurs dédiés à la livraison des marchandises dans les meilleurs délais.

Bolloré Logistics décarbonise ses solutions de route

Le biocarburant utilisé par l’entreprise permet de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre.Le 1er avril 2022, Bolloré Logistics a mis en service une nouvelle navette roulant au biocarburant B100. Cette solution de bout en bout, conçue pour tous les pré et post acheminements aériens, assure 6 jours sur 7 une rotation entre les sites Bolloré Logistics de Lyon et Roissy Charles De Gaule. Elle s’inscrit pleinement dans la volonté de Bolloré Logistics de décarboner les solutions proposées à ses clients, qu’elles soient routières, maritimes ou aériennes.

Cent pour cent végétal, renouvelable et totalement tracé, le biocarburant de type B100 est issu d’huile de Colza français uniquement. Il permet de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre et de 80 % les particules fines.

« En région, nous participons à plusieurs initiatives collectives pour décarboner le transport, que ce soit avec l’aéroport, mais aussi avec des associations ancrées sur leurs territoires. Nous souhaitons être moteurs et favoriser l’utilisation par nos clients de ces solutions plus vertueuses », a déclaré Géraldine Staron, Directrice régionale Rhône-Alpes Est de Bolloré Logistics.

Bolloré Logistics a par ailleurs pour objectif d’augmenter de 15 à 20 % ses services sur le report modal dans la région en favorisant notamment l’utilisation du rail. L’entreprise a également lancé une grande étude auprès des Directeurs RSE et Directeurs Supply Chain, en coopération avec un groupe d’étudiants de l’EM Lyon, pour sensibiliser les grands chargeurs implantés dans la région.

Dans les semaines à venir, Bolloré Logistics poursuivra la mise en service et le renouvellement de sa flotte avec quatre nouveaux camions roulant au B100 avec l’objectif d’une flotte 100 % en biocarburants dans les prochaines années.

Cette initiative participe à l’objectif de l’entreprise réduire de 30 % ses émissions de CO2 sur les prestations de transport livrées à ses clients d’ici 2030 en ligne avec son programme RSE « Powering Sustainable Logistics » lancé en 2018.

Sénégal : Greenpeace pour plus de transparence dans le secteur de la pêche

L’ONG britannique dénonce plusieurs « violations de la loi » dans l’attribution des licences de pêche par le ministère de l’Economie maritime.Selon le rapport de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), il a été constaté, dans certains cas, la délivrance par le ministère de la Pêche et de l’Économie maritime d’une lettre de garantie dite « promesse de licence de pêche » à des navires en phase de naturalisation. « Pourtant, relève Greenpeace Afrique, cette pratique n’est prévue, ni par le Code de la pêche maritime, ni par une disposition réglementaire habilitant l’autorité concernée à procéder de la sorte ».

Par ailleurs, souligne l’organisation non gouvernementale, l’attribution de la licence de pêche démersale profonde, option « chalutiers, poissonniers et céphalopodiers » à des bateaux, constitue « une violation de la loi » par le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime sur la période 2014 – 2019. A en croire Greenpeace qui cite l’Ofnac, cette catégorie de licence n’existe pas encore.

Dans son rapport, l’Ofnac a également noté d’autres manquements comme la rétention des décisions par la commission paritaire mise en place pour statuer sur la suite réservée à ces licences. Ladite commission n’a pas souhaité rapporter, d’après l’Ofnac, les décisions d’octroi de licences en cause, et a attendu l’expiration de ces dernières avant de procéder à la régularisation par le changement de l’option.

« Ces manquements soulevés par le rapport de l’Ofnac confortent les inquiétudes de Greenpeace Afrique qui, depuis des années, demande un audit et la publication de la liste des navires autorisés au Sénégal », a déclaré Dr Aliou Ba.  

Le responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique estime que « nous ne devons pas laisser un secteur aussi important sombrer dans des pratiques nébuleuses. C’est pourquoi Greenpeace Afrique appelle encore une fois l’État du Sénégal à sauver le secteur de la pêche ».

La BERD tient son assemblée annuelle à Marrakech

La 31ème assemblée générale (AG) annuelle de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), a ouvert ses travaux, mercredi à Marrakech.Cette assemblée générale de la BERD, se poursuivant jusqu’au 12 mai à Marrakech, réunit les représentants des 73 pays et actionnaires institutionnels de la Banque, dont le Maroc.

S’exprimant à la séance d’ouverture du Conseil des gouverneurs de la BERD, marquant le lancement officiel du programme de l’AG, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch a indiqué que cette assemblée, qui se déroule dans un contexte international sans précédent, se veut une occasion de concertation et de dialogue sur les répercussions économiques et sociales des défis actuels et une plateforme de réflexion sur les perspectives d’avenir.

Depuis le déclenchement de la crise sanitaire, le monde est confronté à une succession de crises, provoquant une récession économique sans précédent, a-t-il dit, notant qu’avec l’émergence d’espoirs d’amélioration de la situation sanitaire et une reprise de l’économie mondiale en 2021, une nouvelle crise s’est déclenchée, liée notamment à la hausse des prix des matières premières due à une forte demande.

Pour répondre aux défis actuels, M. Akhannouch a souligné la nécessité d’unir les efforts des différents acteurs internationaux, dans un esprit de responsabilité partagée, à même de trouver des solutions à cette crise et atténuer ses effets sur les économies, notamment, sur les pays à revenus moyens et faibles, les pays en développement, en particulier, pâtissant d’un déséquilibre entre l’offre et la demande de matières premières importées.

Par ailleurs, le chef du gouvernement a affirmé que le Maroc s’est engagé dans l’activation d’un ambitieux plan de relance économique, visant, principalement, à réaliser un saut qualitatif en matière de restructuration de l’économie nationale.

Cette restructuration s’opère, notamment, à travers l’encouragement des secteurs porteurs à haute valeur ajoutée, la promotion de l’économie verte et numérique et l’augmentation du taux d’insertion des femmes sur le marché du travail, conformément aux orientations stratégiques de la politique de l’économie de marché adoptée par le Maroc depuis des décennies.

Pour réussir ce chantier, le Royaume accorde une attention particulière à la création d’un environnement des affaires attractif qui favorise le développement de l’investissement privé, tant national qu’étranger et déploie d’importants efforts pour simplifier les procédures administratives, développer le secteur financier et soutenir l’investissement privé.

Pour sa part, la Présidente de la BERD, Odile Renaud-Basso s’est arrêtée sur les objectifs stratégiques de la Banque, relevant qu’ils deviennent de plus en plus pertinents durant cette conjoncture.

Il s’agit, premièrement, d’objectifs verts, a dit Mme Renaud-Basso, ajoutant que lors de la dernière réunion annuelle, l’institution financière européenne s’est engagée à aligner toutes ses activités sur les objectifs de l’Accord de Paris à partir de la fin de cette année.

Ces objectifs revêtent désormais un caractère urgent dans le sillage de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, a-t-elle expliqué, faisant état d’un réel progrès en matière de transition de la Banque vers les objectifs verts.

« Nous sommes convaincus que nous atteindrons cet objectif d’alignement, en devenant la première banque multilatérale de développement à le faire, à temps », a-t-elle dit.

S’agissant du deuxième objectif relatif à l’égalité des chances et des sexes, elle a rappelé le lancement par la BERD des stratégies portant, entre autres, sur la promotion de l’égalité des chances au niveau de son portefeuille de projets, a affirmé Mme Renaud-Basso, notant que le troisième objectif, axé sur l’approche numérique de la BERD, se matérialise par des efforts visant la mise en place des bases de la transformation numérique et l’accompagnement de ses partenaires dans ce genre de processus

Premier rassemblement physique de la BERD depuis Sarajevo en 2019, cet événement, placé sous le thème « Relever les défis dans un monde turbulent », se veut une occasion pour débattre des défis mondiaux tels que le soutien à la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l’environnement des affaires dans les régions où la Banque investit.

En parallèle avec son assemblée générale, la BERD tiendra son forum d’affaires qui s’impose en tant que plateforme idoine pour explorer les opportunités d’investissement et nouer des liens durables d’affaires.

Les panels du Business Forum se pencheront, quant à eux, sur la numérisation, la durabilité et la transition vers une économie verte, la mobilisation des capitaux privés, l’égalité et l’inclusion, aux côtés d’autres thèmes d’actualité.

Af’Sud/Mines : vers la suppression des lourdeurs administratives

L’Afrique du Sud veut supprimer les goulots d’étranglement qui ralentissent sa croissance économique.Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a invité mardi le gouvernement à supprimer les formalités administratives qui entravent la croissance et le développement de l’industrie minière dans le pays.

S’exprimant lors de la deuxième journée de la cérémonie dite « Investing in Mining Indaba », qui se déroule sur quatre jours au Cap, le dirigeant sud-africain s’est dit préoccupé par le classement de son pays dans les dix dernières places de l’Indice d’attractivité des investissements de l’Institut Fraser.

« Nous nous situons actuellement à la 75e ou 84e place, ce qui constitue le pire classement de notre histoire », a déclaré M. Ramaphosa.

Selon lui, ce classement souligne la réalité fondamentale selon laquelle l’Afrique du Sud doit agir avec plus de détermination et promptitude pour supprimer les différents goulots d’étranglement à la croissance et au développement de l’industrie minière.

« Malgré les grandes perspectives de l’industrie minière sud-africaine, le pays est confronté à des défis importants. Nous devons résorber le retard noté dans le toilettage des droits miniers et de prospection, des demandes de transfert de droits miniers, mettre en place un système cadastral moderne et efficace, et mettre en œuvre une stratégie d’exploration efficace », a poursuivi le président de la nation arc-en-ciel.

Il a également demandé l’amélioration considérable du « fonctionnement de nos chemins de fer et de nos ports » pour garantir un approvisionnement sûr et fiable en électricité à un prix abordable.

« Ces tâches sont au premier plan de nos efforts de reconstruction et de relance économique », a conclu Cyril Ramaphosa.

Sénégal: des assises de la Commission économique pour l’Afrique

L’événement réunit les ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique et d’autres personnalités.Du 11 au 17 mai, les différents acteurs se pencheront sur le thème : « Financement de la relance de l’Afrique : trouver des solutions innovantes ». Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies, les déficits de financement du développement se sont profondément creusés depuis la pandémie de la Covid-19. Les fonds annuels nécessaires à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) pour les pays en développement ont augmenté de 1700 milliards de dollars US.

Pour l’Afrique, poursuit l’organisme onusien, les dépenses annuelles consacrées aux ODD devraient augmenter de 154 milliards de dollars chaque année en raison de la Covid-19 et de 285 milliards de dollars supplémentaires au cours des cinq prochaines années si l’on veut combattre efficacement la pandémie.

Or, déplore la CEA, le paysage financier actuel du continent noir se caractérise par une faible capacité de mobilisation des ressources, une dette publique en hausse, une charge excessive liée au service de la dette et aux échéances, une augmentation des besoins de financement résultant de la Covid-19 et une aide financière bilatérale et multilatérale insuffisante pour la relance après la pandémie.

Pour combler ce déficit, suggère la Commission économique pour l’Afrique, les pouvoirs publics devraient notamment accorder une attention particulière à la qualité et à l’adéquation des financements intérieurs et extérieurs.

La mobilisation par le continent de ses propres ressources aux fins du développement est également essentielle pour combler son déficit de financement.

La rencontre de Dakar est ainsi l’occasion de se pencher sur les mesures visant à attirer les financements du secteur privé, de définir des mécanismes permettant de tirer parti des Droits de tirage spéciaux (DTS) et du financement du climat. Elle devrait aussi permettre de dégager un consensus sur la manière d’aider les gouvernements à créer des synergies entre les financements intérieurs et extérieurs provenant de sources publiques et privées.

Sénégal : « Accès » veut accroitre le financement des PME

L’initiative lancée lundi soir par la Coopération allemande (GIZ) et l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME) vise à faciliter l’éligibilité des start-ups aux offres d’investissements.Au Sénégal, les petites et moyennes entreprises (PME) représentent 98 % du tissu économique selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Néanmoins, déplore la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), elles ne bénéficient que de 9 % des crédits accordés aux entreprises.

Pour les institutions financières, la longue procédure de traitement des demandes des PME et son coût élevé sont les principaux obstacles évoqués. Les entreprises quant à elles ne se retrouvent pas facilement dans la multitude d’offres proposées.

C’est pourquoi, l’objectif d’« Accès » doté d’un budget de 5,2 milliards CFA, est ainsi de rapprocher plus facilement les PME et les institutions financières, afin que d’une part, un plus grand nombre d’entreprises accèdent à un appui financier et que, d’autre part, les établissements financiers puissent développer durablement leurs services aux PME.

Selon le président de l’Association professionnelle de banques et établissements financiers du Sénégal (APBEFS), Mamadou Bocar Sy, au 31 décembre 2021, les banques sénégalaises ont octroyé 8.685 milliards de FCFA de crédits dont 6 106 milliards de FCFA.

« Ces chiffres montrent ô combien le volume des investissements accordés est important, mais également font état d’un déficit de paiement estimé à 700 milliards de FCFA, alors que ce montant pouvait assurer le financement des PME », s’est désolé M. Sy.

D’où la nécessité pour le Directeur national de la Bceao, Ahmadou Al Amine Lô, « de favoriser l’accroissement de l’encours crédit qui demeure encore modeste dans le portefeuille du système bancaire et financier, comparativement à d’autres pays en développement ». A l’en croire, les défis majeurs portent surtout sur l’accroissement des PME financées et ayant procédé au remboursement de leurs dettes.

Pour mener à bien le projet « Accès », l’ADEPME et la GIZ ont mis en place la première Académie de financement des PME en Afrique. Elle formera 300 acteurs du secteur devant assister les jeunes pousses de l’économie nationale dans leur développement.

OMVS : une capacité hydroélectrique de 400 MW (commissaire)

L’offre d’énergie de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a permis de réduire considérablement la production thermique très coûteuse.En Afrique de l’Ouest, les pays font face à d’importants défis agricoles et énergétiques. Pour leur venir en aide l’OMVS a construit quatre barrages hydroélectriques (Diama, Manantali, Félou et Gouina).

« Avec les aménagements hydroélectriques, la puissance installée est de 400 MW dont 200 MW en provenance de Manantali, 60 MW de Félou et 140 MW de Gouina », a expliqué Hamed Diané Séméga, Haut-Commissaire de l’OMVS.

Il s’exprimait ce mardi à Dakar au cours d’une conférence de presse de présentation du Grand Prix Hassan II pour l’eau décerné à l’OMVS lors du 9e Forum mondial de l’eau tenu à Dakar du 21 au 26 mars 2022.

De l’avis de M. Séméga, ces barrages et lignes de transport de l’énergie électrique ont contribué à l’amélioration de la qualité et de la continuité de la fourniture d’électricité au Mali, en Mauritanie et au Sénégal. Ces trois pays constituent, avec la Guinée, les membres de cette organisation régionale.

« Ils ont permis d’assurer la couverture de 40 à 50% des besoins en électricité du Mali, 20 à 30% pour ceux de la Mauritanie et 10 à 12% des besoins en électricité du Sénégal », a poursuivi Hamed Diané Séméga.

Il a souligné que ces infrastructures ont aussi permis aux pays membres d’économiser un milliard de dollar US en 14 ans et qui aurait dû être dépensé dans la production thermique d’électricité.

Revenant sur le Grand Prix Hassan II pour l’eau qu’il considère comme le « Nobel de l’eau », il a soutenu que l’OMVS le mérite car elle s’est positionnée comme « un facteur de stabilité, de développement, de construction de la paix » et comme « un modèle qui fonctionne et qui donne tort aux afro-pessimistes ».

Pour Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc au Sénégal, la distinction de l’OMVS est l’aboutissement « d’un travail très rigoureux mené avec des recherches, des évaluations et des déplacements ».

« L’OMVS n’a pas été distinguée fortuitement. Elle participe à tous les efforts de développement humains dans les Etats membres. C’est une belle aventure qui renforce les liens déjà existants entre les peuples grâce à la gestion paisible de l’eau du fleuve Sénégal », a dit le diplomate marocain.

Ethiopie : hausse des investissements directs étrangers

L’essentiel des investisseurs venus dans le pays sont des Chinois.Les Investissements directs étrangers (IDE) sont chiffrés 2,43 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de l’exercice fiscale 2021/2022, qui a débuté le 8 juillet dernier.

La commissaire en chef de la Commission éthiopienne pour l’investissement (EIC), Lelise Neme, a déclaré que l’afflux des IDE a dépassé de 18,3% celui de la même période de l’exercice précédent.

Elle a toutefois précisé que ce chiffre est bien en deçà de l’objectif de 3,63 milliards de dollars américains d’entrées d’IDE fixé pour les neuf premiers mois de l’année fiscale 2021/2022.

« L’Éthiopie a également attiré 118 investisseurs, pour la plupart chinois, dans les secteurs des services, l’agriculture et manufacturier au cours des neuf premiers mois de 2021/2022 », a déclaré Lelise Neme.

La patronne de l’EIC a en outre révélé que l’Éthiopie a gagné 156,7 millions de dollars américains en recettes d’exportation des produits des parcs industriels au cours des neuf premiers mois de l’exercice 2021/2022. Les recettes d’exportation des parcs industriels ont dépassé de 27 millions de dollars américains les recettes de la même période de l’année dernière.

Ces dernières années, l’Éthiopie s’est lancée dans la construction et la mise en service de parcs industriels, dans le cadre d’une stratégie économique globale visant à faire du pays un petit pôle du secteur manufacturier en Afrique d’ici 2025.

L’Afrique de l’Est adopte un tarif extérieur commun

Les ministres des Finances et du Commerce de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) ont fixé à 35 % la base de leur droit de douane commun.À partir du 1er juillet 2022, le tarif extérieur commun de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) entrera en vigueur selon un communiqué daté du 6 mai dernier. Les ministres des Finances et du Commerce de ce bloc régional étaient réunis à Mombasa, au Kenya, pour travailler sur la révision complète du tarif extérieur commun.

Le lait, la viande, les céréales, le coton, le textile, le fer, l’acier, les huiles comestibles, les boissons sucrées et alcoolisées, les meubles, le cuir, les fleurs fraîches, les fruits, les noix, le sucre, les confiseries, le café, le thé et les épices sont entre autres les produits concernés.

De l’avis de Peter Mathuki, Secrétaire Général de la CAE, cette initiative est importante pour la promotion des industries dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). « Le tarif extérieur commun devrait stimuler le commerce intrarégional en encourageant la fabrication locale, la création de valeur ajoutée et l’industrialisation », a indiqué M. Mathuki.

Avec cette mesure, le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda et la République démocratique du Congo espèrent accroître leurs échanges pour booster la croissance. Toutefois, ces pays reconnaissent qu’il faut faire preuve de souplesse dans la mise en œuvre du tarif extérieur commun du fait notamment de la conjoncture mondiale.

Mobile Money: MTN accroît sa part de marché en Côte d’Ivoire

La part de marché de MTN sur le Mobile money en Côte d’Ivoire s’est accrue de plus de 2% sur ces 18 derniers mois pour s’établir à 36%, en dépit d’une baisse de la profitabilité, suite à l’arrivée de Wave. »Nous continuons d’avoir une bonne performance comparativement au marché puisque notre objectif était de le dépasser de 1% et nous nous situons aujourd’hui à 36% de part de marché », a dit vendredi soir, à Abidjan, le directeur général de MTN Côte d’Ivoire, Djibril Ouattara.

Il s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie dénommée « Djossi party » que la société de téléphonie organise à l’occasion de la fête du travail. Un moment lors duquel la direction générale présente les ambitions et les défis de la filiale. 

Depuis deux ans, fera-t-il observer, « nous avons déjà conquis plus de 2% de part de marché (précisément) sur les 18 derniers mois, une performance remarquable » due au travail réalisé sur la transformation opérée par l’entreprise. 

« Malgré une baisse significative des revenus du Mobile Money et le fait que nous soyons à plus de 35% en dessous de nos objectifs de Mobile Money, sur le total revenu, nous sommes quand même à 100% de la prévision », a-t-il fait remarquer.   

Dans ce contexte, marqué par la crise sanitaire de Covid-19, la société de téléphonie a réalisé l’année dernière « plus de 9,6 milliards Fcfa de revenus ». Sur le premier trimestre de 2022, la filiale a enregistré environ 5, 2 milliards de Fcfa.

« C’est une baisse de plus de 46% (…) et nous baissons énormément sur le revenu du fait de la baisse mécanique du prix au client, mais malgré tout on continue d’attirer et d’accroître notre clientèle », a-t-il renseigné.   

« La baisse de profitabilité a commencé au 3e trimestre 2021 avec la baisse de tarif, et nous nous sommes dégradés fortement pour passer à une perte de plus de 3 milliards Fcfa qu’il va falloir compenser », a-t-il poursuivi.  

Selon M. Djibril Ouattara, « si on compare à la même période, c’est 36% de croissance quand même et c’est 16% au-dessus du budget ». En outre, le volume du cashing et du cash out se sont améliorés. 

Avec les ajustements engagés, l’année dernière, « il y a une croissance des volumes et du nombre des transactions, c’est ce qui nous permet de nous maintenir dans notre position concurrentielle », a indiqué M. Ouattara.   

Cet instant qui a eu lieu après deux ans de latence, a été un moment convivial pour le directeur général de réaffirmer l’engagement de l’entreprise et donner l’énergie nécessaire au staff management et aux employés pour atteindre les objectifs.

Il a présenté les enjeux auxquels l’entreprise fait face en commençant par les priorités stratégiques du groupe intitulées « ambition 2025 », réitérant que le groupe veut « donner des solutions numériques aux Africains et des solutions numériques de pointe ». 

Partageant cette dimension de la conduite de l’entreprise, il a indiqué que la filiale a pour ambition de « piloter les opérations des collectivités de pointe, de créer de la valeur à partager dans toutes les communautés et transformer certains de nos portefeuilles ».  

La filiale s’est imposée cinq priorités pour 2022, avec les changements dans la Fintech du Mobile money, où elle est « en train de se structurer différemment pour pouvoir se repositionner sur le marché de la Fintech ». 

Elle vise aussi une forte croissance sur le domaine de la data, de l’Internet, tout en activant un grand nombre d’utilisateurs sur le réseau avec beaucoup d’innovations afin d’avoir une croissance significative de l’ordre de 40% par an. 

Déjà, est-elle « en pleine transformation de l’outil de production pour faire un déploiement accéléré » de son réseau pour accroître la couverture 4G et 3G dans certaines zones. En 2022, plus de 250 nouveaux sites devraient être mis en service sur le réseau. 

Le groupe affiche des résultats positifs sur le continent et ce depuis 7 ans. Ces derniers mois, la courbe en bourse s’est fortement accrue pour atteindre un niveau record historique. En Côte d’Ivoire, la filiale a d’ailleurs fait le lancement du test de la 5G. 

« Nous continuons à faire le déploiement (de la 5G) sur des zones spécifiques pour que les gens puissent se familiariser à cette technologie », ce qui devrait accroître l’expérience client, a-t-il ajouté.  

L’entreprise a affiché une forte résilience, préservant 100% des emplois depuis la survenue de la crise sanitaire de Covid-19.  M. Djibril Ouattara s’est félicité de « la bonne couverture vaccinale » estimée à un taux de plus de 80%. 

Le Djossi party s’est tenu à Marcory, dans le Sud d’Abidjan dans un local de l’entreprise, transformé en un espace festif, où le top management et les autres employés ont partagé des mets.  

Le délégué du personnel, Yves Aymar Kissi, a égrainé les doléances des travailleurs au nombre desquelles la revalorisation de la grille salariale, le maintient des compétences, la reprise du dîner des conjoints et l’initiation d’un projet immobilier du personnel. 

Dakar hôte de l’AG des fonds d’entretien routiers africains

La 19ème assemblée générale de l’Association des fonds d’entretien routier d’Afrique (AFERA) se tient du 9 au 14 mai 2022 à Dakar, a appris APA auprès des organisateurs.La présente édition, initialement prévue en 2020 mais reportée à cause de la Covid-19, va discuter du financement des routes africaines. Les participants venant des 34 membres de l’AFERA vont aussi se pencher sur la durabilité des fonds d’entretien routier africains.

L’Association des fonds d’entretien routier d’Afrique (AFERA) a été créée en 2003 à Libreville (Gabon). Elle a pour objectif de mettre en place une plateforme et un réseau pour des échanges d’expériences et d’informations sur les meilleures pratiques d’entretien de routes en Afrique, de trouver des opportunités sur les options de financement.

Maroc: lancement lundi de l’opération de soutien exceptionnel supplémentaire aux professionnels du transport routier

Le ministère marocain du Transport a annoncé le lancement, à partir du lundi 09 mai, de l’opération d’inscription pour l’obtention du soutien exceptionnel supplémentaire destiné aux professionnels du transport routier.Cette opération d’inscription se déroulera via la plateforme mouakaba.transport.gov.ma, précise vendredi le ministère dans un communiqué.

Elle s’inscrit dans le cadre de la décision prise par le gouvernement lors de la réunion de son conseil, le 28 avril, concernant l’octroi d’un soutien supplémentaire au profit des professionnels du transport routier, en vue de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, compte tenu de la conjoncture actuelle marquée par la hausse des prix des carburants, souligne le communiqué.

Pour rappel, les professionnels du transport avaient observé en mars dernier une grève nationale de quatre jours pour dénoncer la hausse des prix des carburants et réclamer des mesures de soutien. Pour calmer les tensions, le gouvernement avait annoncé l’octroi d’aides directes à ces opérateurs, une sorte de subvention destinée à « atténuer l’impact de la hausse des prix des carburants causée par le contexte international ».

Fléchissement des prix des produits alimentaires en avril

La baisse est de 0,8 pour cent par rapport au niveau record atteint en mars 2022.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont baissé en avril, après un bond important le mois précédent, principalement sous l’effet d’un modeste recul des prix des huiles végétales et des céréales, a indiqué ce vendredi l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Selon l’agence onusienne, son Indice des prix des produits alimentaires a enregistré une valeur moyenne de 158,5 points en avril 2022, soit une baisse de 0,8 % par rapport au niveau record atteint en mars. L’Indice, qui suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires couramment échangés, était encore en hausse de 29,8 % par rapport à son niveau d’avril 2021.

Pour les huiles végétales, les prix ont baissé de 5,7 % en avril, effaçant près d’un tiers de la hausse enregistrée en mars. Le rationnement de la demande a tiré vers le bas les prix des huiles de palme, de tournesol et de soja.

« Ce léger recul de l’indice est le bienvenu, en particulier pour les pays à faible revenu et à déficit vivrier, mais les prix des produits alimentaires restent proches de leurs plus hauts niveaux atteints récemment, en raison du resserrement persistant du marché, ce qui met à mal la sécurité alimentaire des plus vulnérables dans le monde entier », a affirmé l’Économiste en chef de la FAO, Máximo Torero Cullen.

S’agissant des céréales, les prix ont cédé 0,7 point en avril, tiré vers le bas par une baisse de 3,0 % des prix mondiaux du maïs. Les prix internationaux du blé, qui se ressentent fortement du blocage prolongé des ports en Ukraine et des craintes suscitées par les conditions de culture aux États-Unis, ont gagné 0,2 %. Cette hausse a été tempérée par l’accroissement des expéditions de l’Inde et un volume d’exportations plus important que prévu en Fédération de Russie. Les prix internationaux du riz ont augmenté de 2,3 % par rapport à leurs niveaux de mars, soutenus par une forte demande en Chine et au Proche-Orient.

Par ailleurs, l’Indice FAO des prix du sucre a progressé de 3,3 %, sous l’effet de la hausse des prix de l’éthanol et de craintes au sujet du lent démarrage de la récolte de 2022 au Brésil, le premier exportateur mondial de sucre.

Quant à l’Indice des prix de la viande, il a enregistré une hausse de 2,2 % par rapport au mois précédent et a atteint un nouveau niveau record. Les prix de la volaille, de la viande de porcins et de la viande de bovins ayant grimpé. En outre, les perturbations qui touchent les exportations de l’Ukraine et la propagation de la grippe aviaire dans l’hémisphère Nord ont eu des incidences sur les prix de la volaille. En revanche, les prix de la viande d’ovins ont affiché une valeur moyenne légèrement plus faible.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers était également en hausse, de 0,9 %, en raison du resserrement persistant des disponibilités mondiales. En effet, la production laitière en Europe de l’Ouest et en Océanie a continué d’afficher des résultats en dessous de ses niveaux saisonniers. La plus forte hausse est à mettre au compte des prix internationaux du beurre, dont la demande s’est envolée du fait de la pénurie actuelle d’huile de tournesol et de margarine.

Congo Terminal met en service deux nouveaux portiques de parc

A ce jour, 250 milliards Fcfa ont été investis dans des équipements au profit du port de Pointe-Noire.Le 20 avril 2022, Congo Terminal, filiale de Bolloré Ports, a mis en service deux nouveaux portiques de parc RTG d’une valeur de 3,8 millions d’euros (2,5 milliards de francs CFA). Ces équipements ont été réceptionnés courant mars 2022 et permettront à l’entreprise d’élargir sa flotte et de disposer désormais de 20 portiques de parc.

Bénéficiant d’une capacité de levage de 40 tonnes, ces équipements de dernière génération vont renforcer les cadences de livraison et réduire le temps de traitement des marchandises. Ils sont également dotés d’un système de positionnement GPS en temps réel venant ainsi optimiser la gestion des opérations pour une mise à disposition des conteneurs importés sans délai.

« La mise en service de ces deux nouveaux portiques RTG va permettre d’améliorer la productivité de notre terminal à conteneurs et d’accompagner le développement de nos activités sur l’année qui vient. Ils participent également à notre ambition de faire de Pointe-Noire un hub de transbordement et la principale porte d’entrée maritime de l’Afrique centrale », a déclaré Anthony Samzun, Directeur général de Congo Terminal.

« Au-delà de ses performances opérationnelles, Congo Terminal est également engagé dans le processus de labellisation Green Terminal que nous avons créé il y a plus d’un an dans le but de réduire l’empreinte carbone de nos activités. Nous sommes accompagnés par Bureau Veritas qui a validé la méthodologie et mène des audits chaque année en vue de labelliser nos terminaux à partir des mesures mises en place en faveur de la protection de l’environnement », a dit pour sa part Olivier de Noray, Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports.

Congo Terminal poursuit son programme d’investissements afin de faire de Pointe-Noire, le port de référence en eaux profondes et la plateforme d’excellence en transbordement sur la côte ouest africaine. L’entreprise a investi à ce jour plus de 250 milliards de FCFA (400 millions d’euros) pour moderniser le terminal à conteneurs tant au niveau des infrastructures que des équipements.

Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc est sur la bonne voie (gouvernement marocain)

Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc est sur la bonne voie, conformément à la vision des deux Chefs d’Etat, a affirmé, jeudi, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas.Intervenant lors d’un point de presse à l’issue du Conseil du gouvernement, Baitas a relevé que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique entre les deux pays.

Les études réalisées ou en cours de réalisation portent notamment sur l’ingénierie du projet, a fait savoir le ministre, précisant que les nouvelles études concernent les questions environnementales et sociales.

Pour rappel, le Maroc et le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OPEC Fund) ont récemment procédé à la signature de la documentation juridique relative au financement d’une partie de la deuxième phase des études d’avant-projet détaillées du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, qui vise à devenir un catalyseur du développement économique dans la région de l’Afrique Nord-Ouest.

L’étude de ce projet, cofinancée avec la Banque Islamique de développement (BID), consiste à élaborer la documentation pour l’exécution du projet du Gazoduc Nigeria-Maroc et à finaliser les analyses techniques, financières et juridiques y afférentes.

Le projet stratégique du Gazoduc Nigeria-Maroc, dont l’accord de coopération a été signé en mai 2017, a l’ambition d’être un catalyseur du développement économique de la région Nord-Ouest de l’Afrique.

Kérosène au Sénégal : un retour à la normale espéré ce week-end

Depuis le 20 avril dernier, les compagnies aériennes ne peuvent plus se ravitailler à volonté à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD).Ce n’est pas l’abondance retrouvée, mais ça en prend le chemin. Il y a quelques jours, un navire de 3000 tonnes de kérosène a jeté l’ancre à Dakar. Une nouvelle cargaison de ce carburant d’aéronefs était attendue le 2 mai. Le bateau est « actuellement en mer », a informé Cheikh Diouf, le Directeur Général adjoint de l’Aéroport International Blaise Diagne (Société Anonyme), contacté par APA.

Le Sénégal avait une « visibilité très réduite » sur la disponibilité du kérosène deux semaines auparavant. Une situation qui laissait craindre la fermeture de l’aéroport inauguré le 7 décembre 2017. L’horizon se dégage peu à peu même si le conflit entre l’Ukraine et la Russie rend précaires les projections.

Avec cette guerre qui s’internationalise, les routes maritimes sont  semées d’embûches : « Dans le passé, nous n’avions qu’un souci économique lié aux prix proposés par les sociétés de transport du kérosène. Maintenant, nous devons aussi identifier les navires (susceptibles de circuler librement) en Europe
à cause des restrictions », a expliqué M. Diouf.

Quand le seuil d’alerte de ses réservoirs a été atteint, c’est-à-dire 3000 m3, la Société de Manutention de Carburants Aviation (SMCADY), dont les actionnaires sont Ola Energy, Vivo Energy et Total Energy, a demandé aux autorités aéroportuaires de diffuser un message destiné aux navigants aériens communément appelé notam dans le milieu. 

« Il ne s’agissait pas d’une rupture de kérosène. Nous avons juste invité les compagnies à prendre les dispositions nécessaires. Depuis lors, le minimum de kérosène leur est fourni. Il se peut que le notam soit levé le week-end prochain. Au préalable, on doit s’entourer de toutes les garanties », a affirmé le DG adjoint de l’AIBD SA.

En attendant, à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass, « jamais fermé » à cause de ces difficultés conjoncturelles, la priorité est donnée « aux avions long-courriers » qui peuvent y faire le plein de kérosène.

Côte d’Ivoire : le FMI table sur une croissance de 6 % en 2022

Le Fonds Monétaire International (FMI) voit venir un léger recul de la croissance comparativement à l’année précédente.L’économie ivoirienne devrait perdre un demi-point selon le Fonds Monétaire International (FMI) : 6 % en 2022 contre 6,5 % en 2021. L’annonce a été faite ce mercredi par Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres.

Au début de cette année, le président Alassane Ouattara avait assuré que la dynamique amorcée en 2021 « se poursuivra en 2022 avec un taux de croissance d’environ 7 % ». Une baisse qui, d’après l’institution de Bretton Woods, est en partie due à la conjoncture économique mondiale découlant des combats entre la Russie et l’Ukraine.

Sur la période 2023-2025, le FMI prévoit « une croissance de 6,4 % en moyenne » pour la Côte d’Ivoire, a rapporté M. Coulibaly.

Le Conseil marocain de la Concurrence inflige au groupe suisse Sika une amende de plus de 1 million d’euros

Le groupe suisse Sika AG et sa filiale marocaine de BTP, Sika Maroc SA écopent d’une sanction financière de plus de 1 million d’euros, qui leur a été infligée par le Conseil marocain de la Concurrence. En cause : opération de concentration économique sans notification préalable au Conseil de la Concurrence et sans son feu vert.Une première au Maroc. Le Conseil de la concurrence vient d’imposer une sanction conséquente au groupe suisse Sika AG et sa filiale marocaine de BTP, Sika Maroc SA, évaluée à 1,042 million d’euros (11 millions DH), pour une opération de concentration économique sans notification préalable au Conseil de la Concurrence et sans son aval.

Dans un communiqué daté du 4 mai, le Conseil de la Concurrence s’est dit être saisi d’office et a ouvert une instruction concernant la réalisation par la Société Sika AG en 2019 d’une opération de concentration économique sans notification préalable au Conseil de la Concurrence et accord de ce dernier, en infraction des articles 12 et 14 de la loi 104-12.

Cette opération, selon le communiqué, concerne l’acquisition par la société Sika AG de 100% du capital et des droits de vote de la société « Financière Dry Mix Solutions SAS », ajoutant que les sociétés sont actives sur le marché de la fabrication et de la commercialisation de produits chimiques de construction et de mortiers via leurs filiales Sika Maroc et Sodap.

Prenant acte de cette décision, la société pénalisée a accepté de payer l’amende, fait savoir la même source, ajoutant que ce montant sera versé au budget de l’Etat.

Leader mondial de la fabrication et de la commercialisation de produits chimiques de construction, la Société Sika AG est une entreprise par actions de droit suisse. Elle détient des filiales dans 101 pays dans le monde.

Cette sentence contraignante confirme, à n’en point douter, que le Conseil marocain de la Concurrence est décidé à jouer pleinement son rôle de régulateur des marchés. Certes, le Conseil a sur la table de nombreux dossiers brûlants, tels celui des hydrocarbures.

Zimbabwe : l’inflation grimpe à 96,4% en avril

L’inflation annualisée du Zimbabwe a fait un bond de 23,7 points de pourcentage pour atteindre 96,4% en avril, en raison de l’augmentation du coût des produits de base, a déclaré la banque centrale mercredi.Dans un communiqué, le comité de politique monétaire de la Reserve Bank of Zimbabwe s’est dit préoccupé par « la récente hausse de l’inflation mensuelle, qui est passée de 7,7% en mars à 15,5% en avril 2022, et la hausse de l’inflation annuelle, qui est passée de 72,7% en mars à 96,4% en avril 2022 ».

« L’augmentation de l’inflation résulte d’une combinaison de chocs mondiaux et des effets de répercussion de la récente dépréciation du taux de change sur le marché parallèle, une part importante des pressions inflationnistes émanant de l’impact du conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine », a déclaré la banque.

Les prix de la plupart des denrées alimentaires ont fortement augmenté depuis la fin mars en raison de la forte dépréciation du dollar zimbabwéen sur un marché noir florissant où la valeur de la monnaie locale est passée d’environ 200 pour un dollar américain à 350 pour un billet vert américain actuellement.

En raison d’une pénurie de devises étrangères sur le marché officiel, la plupart des entreprises zimbabwéennes se sont appuyées pendant des années sur le marché parallèle non officiel pour financer l’importation de matières premières, un développement qui a alimenté les pressions inflationnistes dans le pays. 

Au cours des dernières semaines, le gouvernement a menacé d’introduire de nouvelles mesures pour protéger la monnaie locale contre les comportements spéculatifs.

Gabon : démission de « poids lourds » du patronat

Plusieurs membres de la Confédération patronale gabonaise (CPG) ont annoncé leur démission sur fond de désaccord avec leur président, Alain Bâ Oumar.La puissante organisation patronale entre dans une zone de turbulence. Acteur incontournable de l’économie gabonaise, la CPG est composée de grandes entreprises dans tous les secteurs et contribue à hauteur de 80% dans le PIB du pays.

Mais dans un communiqué publié mardi 4 avril, des syndicats de banquiers, de pétroliers, de bâtiments et travaux publics, d’importateurs, de concessionnaires de voitures, d’hôteliers et transporteurs ont annoncé leur départ de la CPG. « Ces syndicats (…) concernés ne sauraient être désormais associés aux activités (…) de la CPG (…) », peut-on lire dans le texte.

« Tous les poids lourds ont quitté le navire à la dérive », a commenté sous couvert de l’anonymat, pour RFI, l’un des patrons. Les démissionnaires, qui disent ne pas vouloir créer un patronat bis, accusent leur président, Alain Bâ Oumar, de n’avoir pas défendu les entreprises. Ils lui reprochent aussi son manque de leadership, et surtout son arrogance.

Réélu en août 2020 à la tête de la confédération, Alain Bâ Oumar est le fondateur d’IG Telecom, une société spécialisée dans l’installation d’antennes paraboliques. Après sa réélection, il a dénoncé dans le quotidien progouvernemental L’Union les entreprises qui auraient présenté des fausses factures pour bénéficier de 241 milliards de FCFA d’annulation de créances par l’État.

Cette déclaration est restée en travers de la gorge de beaucoup parmi ses pairs. Pourtant en 2018, cet homme d’affaires avait montré plus de combativité pour obtenir, sous l’égide du Club de Libreville, le paiement de 400 milliards de FCFA dus par le Gabon au secteur privé.

Les ministres africains de l’Economie attendus mi-mai à Dakar

La Conférence des ministres de la Communauté économique africaine (CoM2022) s’apprête à explorer les options de financement de la relance post-Covid de l’Afrique.Dakar sera la capitale de la relance de l’économie africaine du 11 au le 17 mai 2022. Les ministres africains en charge des Finances, de la Planification et du Développement économique, ainsi que des personnalités des secteurs privé et public participeront à la 54ème session de la Conférence des ministres de la CEA (CoM2022).

L’évènement hybride sera organisé conjointement par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement du Sénégal sur le thème, « Financer la relance de l’Afrique : Trouver des solutions innovantes », informe un communiqué reçu mercredi à APA. Hôte de cet événement, le président Macky Sall, qui assure actuellement la présidence de l’Union africaine (UA), fait partie des orateurs confirmés.

Le programme comprendra des panels ministériels de haut niveau et des tables rondes sur la manière de transformer la menace persistante de la pandémie de Covid-19 en un accélérateur de croissance et de prospérité mondiale. La CoM2022 comportera également le lancement du Rapport économique sur l’Afrique, publication phare annuelle de la CEA, ajoute la même source.

Sanlam et Allianz créent un géant africain de l’assurance

La joint-venture abritera les unités commerciales de Sanlam et d’Allianz.Bouleversement majeur dans le secteur de l’assurance. Selon financialafrik.com, les groupes sud-africain Sanlam et allemand Allianz annoncent la fusion de leurs opérations en Afrique pour créer le plus grand acteur panafricain de l’assurance et des services financiers non bancaires.

Le nouveau géant sera opérationnel dans 29 pays hors Afrique du Sud. « Cette alliance signifie que les clients à travers l’Afrique bénéficieront de l’expertise et de la solidité financière de deux marques respectées et bien connues », rapporte un communiqué de presse.

Marrakech abrite la 31e Assemblée annuelle de la BERD du 10 au 12 mai

La Banque Européenne pour la Reconstruction et du Développement (BERD) tiendra sa 31ème Assemblée annuelle du 10 au 12 mai à Marrakech sous le thème « relever les défis dans un monde turbulent ».Cet événement connaîtra la participation de 57 délégations conduites par les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales ainsi que des participants du secteur privé et des médias nationaux et internationaux.

La réunion de la BERD sera l’occasion de discuter de « la guerre en Ukraine, ainsi que des défis mondiaux tels que le soutien à la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l’environnement des affaires dans les régions où la Banque investit », précise l’institution financière.

Les panels du Business Forum se pencheront, quant à eux, sur la numérisation, la durabilité et la transition vers une économie verte, la mobilisation des capitaux privés, l’égalité et l’inclusion, aux côtés d’autres thèmes d’actualité.

L’assemblée annuelle de la BERD réunit des représentants de gouvernements, des personnalités issues du monde des affaires, des décideurs, des universitaires et des leaders d’opinion.

Outre la réunion du Conseil des gouverneurs, l’Assemblée sera marquée par un programme varié d’événements parallèles, tels que le Forum des entreprises, dont une session sur les perspectives d’investissement au Maroc, des activités pour les organisations de la société civile et la réunion annuelle des donateurs.

Gazoduc Maroc-Nigéria : l’OPEC Fund accorde 14,3 millions de dollars à l’ONHYM

Le Maroc et le Fonds de l’Opep pour le développement international (OPEC Fund) viennent de signer la documentation juridique relative au financement d’une partie de la deuxième phase de l’étude d’avant-projet détaillée (FEED – Front-End engineering design » du Gazoduc reliant la République Fédérale du Nigéria et le Royaume du Maroc (Projet NMGP).Selon un communiqué du ministère marocain des Finances, parvenu à Xinhua, le montant du financement s’élève à 14,3 millions de dollars, accordé par l’OPEC FUND à l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) au titre de sa contribution au financement de la deuxième phase de FEED – Front-End engineering design ».

L’étude, cofinancée avec la Banque Islamique de développement (BID), consiste à élaborer la documentation pour l’exécution du projet du Gazoduc Nigéria-Maroc et à finaliser les analyses techniques, financières et juridiques y afférentes, est-il indiqué.

Pour rappel, le projet stratégique du Gazoduc Nigéria Maroc, dont l’accord de coopération a été signé en mai 2017, ambitionne d’être un catalyseur du développement économique de la région Nord-Ouest de l’Afrique.

Il porte une forte volonté d’intégration et d’amélioration de la compétitivité et du développement économique et social de la région, à travers notamment l’accélération de l’électrification et du développement de l’autonomie énergétique de la région de l’Afrique de l’Ouest, le soutien au développement et l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines ainsi que la réduction du « torchage » du gaz et l’utilisation d’une énergie fiable et durable.

Sénégal: la souveraineté pharmaceutique est en marche (ministre)

Le Sénégal s’est doté d’une feuille de route articulé autour de neuf réformes prioritaires pour relancer son industrie pharmaceutique.Être autonome dans la production de médicaments, c’est l’objectif que s’est fixé le gouvernement du Sénégal. De l’avis du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, cette ambition est en train de se réaliser. « (…) cet objectif de souveraineté pharmaceutique est en bonne marche avec toutes les initiatives en cours relatives notamment à la relance de l’industrie pharmaceutique soutenue par la Belgique, et au projet de production de vaccins anti-covid-19 et autres vaccins par l’Institut Pasteur de Dakar », a dit le ministre.

Il s’exprimait au terme du lancement officiel du « Portefeuille thématique climat-Sahel-volet Sénégal » et du Programme « Promotion de l’accès équitable aux médicaments et vaccins de qualité » financés par le Royaume de Belgique à hauteur de plus de 10 milliards Fcfa.

De l’avis de M. Hott, à travers le programme « climat-Sahel », la Belgique soutient les efforts du Sénégal visant à améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles et à restaurer de manière durable les écosystèmes naturels.

« Je voudrais exprimer tout le plaisir de notre pays à bénéficier, avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, de ce programme qui porte sur un montant de 50 millions d’euros (33 milliards Fcfa) en don. Dans cette enveloppe, un montant de 11,5 millions d’euros, soit environ 7,5 milliards Fcfa, est alloué au Sénégal », a poursuivi Amadou Hott.

A propos du Programme « Promotion de l’accès équitable aux médicaments et vaccins de qualité » dénommé « karaange garab yi » (en wolof), il a souligné que ce dernier constitue le 4e pilier important du programme bilatérale 2019-2023 entre le Sénégal et la Belgique.

« Ce projet qui porte sur un montant de 4 millions d’euros, soit environ 2,6 milliards Fcfa, est très important, vu son alignement à notre objectif de souveraineté pharmaceutique qui vise l’autonomie en matière de production de médicaments, de vaccins et de produits médicaux de qualité », a-t-il indiqué.

Abondant dans le même sens, l’ambassadeur de la Belgique au Sénégal, Hubert Roisin, a rappelé que la relance de l’industrie et, en particulier, de l’industrie pharmaceutique est une priorité du Président de la République, Macky Sall, inscrite dans le Plan Sénégal Emergent (PSE).

« La pandémie a, en effet, mis en évidence des inégalités énormes entre les pays au niveau de l’accès aux médicaments, aux produits médicaux, aux vaccins et aux équipements. L’atteinte de la souveraineté dans les biens médicaux demeure une orientation majeure des autorités sénégalaises à travers le projet du PSE Dakar Médical City », a soutenu le diplomate.