Le Kenya s’apprête à accueillir le 9e Sommet Africités

Parmi les personnalités invitées, il y a le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’UA.La ville kenyane de Kisumu se prépare à accueillir la 9e édition du Sommet Africités qui se tiendra du 17 au 21 mai 2022 avec un nombre record de 170 sessions, a appris APA ce jeudi.

Le thème du sommet est : « Le rôle des villes intermédiaires en Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

Organisé tous les trois ans pendant cinq jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, le Sommet Africités est le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent africain.

Cet événement phare de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), organisé en partenariat avec le gouvernement du Kenya, le Conseil des Gouverneurs du Kenya (CoG) et le Comté de Kisumu, se tiendra pour la toute première fois dans une ville intermédiaire.

D’éminentes personnalités sont attendues à Kisumu, parmi lesquelles le président Macky Sall du Sénégal, en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine.

Le sommet réunit des ministres africains des collectivités locales ainsi que des maires, des dirigeants et des élus de collectivités locales, des organisations de la société civile, des autorités traditionnelles, des représentants de la diaspora africaine, des acteurs du monde économique, des experts, des chercheurs et des universitaires, des institutions financières, ainsi que des partenaires au développement.

Africités 9, c’est aussi des journées spécifiques organisées sur les grands thèmes qui mobilisent l’attention des maires et responsables de collectivités locales du continent, à savoir la Journée du climat, la Journée de la diaspora et des afro-descendants, la Journée du numérique, la Journée de la culture, la Journée de l’urbanisme, la Journée du logement, la Journée de la femme, la Journée de la jeunesse, ainsi que le Forum Africités sur le commerce et l’investissement.

Zimbabwe: lancement du recensement national de la population

Le dernier recensement de la population zimbabwéenne a eu lieu en 2012.Le Zimbabwe a entamé ce jeudi son cinquième recensement national de la population, qui verra des milliers d’agents recenseurs se déplacer à travers le pays d’Afrique australe au cours des dix prochains jours pour un exercice organisé une fois par décennie.

Selon l’Agence nationale des statistiques du Zimbabwe (ZIMSTAT), plus de 40.000 recenseurs effectueront des visites de porte-à-porte dans les foyers des dix provinces du pays au cours du recensement qui devrait se dérouler du 21 au 30 avril.

Les résultats préliminaires sont attendus en août de cette année, et les résultats définitifs vers octobre. Les résultats seront utilisés pour la délimitation des circonscriptions électorales avant les élections générales de l’année prochaine.

La population du Zimbabwe s’élevait à environ 14 millions d’habitants lors du dernier recensement qui a eu lieu en 2012.

Pour la première fois, le recensement se fera sans papier, car ZIMSTAT utilisera la technique des entretiens personnels assistés par ordinateur (CAPI) pour collecter les données. La CAPI est une méthode de collecte de données en face-à-face dans laquelle celui qui fait l’interview utilise une tablette, un téléphone mobile ou un ordinateur portable pour enregistrer les réponses données pendant l’entretien.

Selon ZIMSTAT, ce système est plus efficace car il permet d’éviter les erreurs en facilitant les contrôles logiques, les schémas de saut et les validations.

Les précédents recensements de la population ont eu lieu en 1982, 1992, 2002 et 2012.

Af’Sud : les inondations endommagent 3.500 véhicules Toyota

L’entreprise a annoncé que les fortes pluies dans la province du KwaZulu-Natal ont eu raison de son mécanisme de défense mis en place après les inondations de 2017.Les récentes inondations en Afrique du Sud ont laissé 3.500 véhicules Toyota endommagés, dont seulement 500 ont passé l’inspection pour être vendus sur le marché, a annoncé jeudi Toyota South Africa Motors (TSAM).

TSAM possède une usine à Prospecton, une ville au sud de Durban, le long des rives de la rivière Umlazi. « Ces mesures ont fonctionné avec succès pour maintenir les eaux de crue à distance. Mais elles n’ont malheureusement pas été à la hauteur de la masse d’eau qui a envahi l’installation lorsque les berges de la rivière Umlazi se sont rompues », a déclaré TSAM dans un communiqué.

Les activités de l’usine ont été suspendues pendant l’évaluation et le nettoyage, a déclaré TSAM, qui est le leader du marché automobile du pays.

Après la mort de plus de 450 personnes dans les inondations, le KwaZulu-Natal est maintenant en mode de récupération alors que les équipes de recherche visitent 8.000 maisons endommagées et plus de 40.000 personnes sans abri pour les aider à revenir à la normale à la suite du déluge.

Selon le président Cyril Ramaphosa, son gouvernement a autorisé un fonds d’urgence initial de 70 millions de dollars pour venir en aide aux personnes dans le besoin, tandis que Pretoria recherche des fonds supplémentaires auprès du Fonds de solidarité, initialement créé pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Côte Ivoire : un concours pour créer des artisans entrepreneurs

La compagnie pétrolière ivoirienne, Petro Ivoire, a lancé mercredi un concours de créativité dénommé A Chenou PI « A chez nous pays ».L’objectif est de transformer des jeunes en artisans-entrepreneurs et faire éclore des champions nationaux.

Selon le directeur général de Petro Ivoire, M. Sébastien Kadio-Morokro, la société qui se veut une entité citoyenne, va « aider ces jeunes artisans à pouvoir se développer » via des formations afin de formaliser leurs entreprises en termes de fiscalité, d’impôt, de marketing et de finance.

« A Chenou PI’ » est une expression pour dire « source ivoirienne véritable ». Le concept se veut une plateforme d’incubation pour les jeunes entrepreneurs du secteur de l’artisanat, leur permettant de faire la promotion de leurs produits et de leurs créativités.

A travers ce concours, les candidats (âgés de moins de 40 ans) devront produire des œuvres empruntes d’une authenticité culturelle du pays. Leurs créations, issues des quatre secteurs clés de l’artisanat (alimentation- bâtiment-services-production), seront départagées par un jury.

Le projet sera déployé sur quatre mois, notamment d’avril à juillet 2022, avec les inscriptions des participants, la présélection et les votes ; et les étapes consacrées aux finalistes (formation, pitch, exposition/vente, délibération).

M. Kadio-Morokro a indiqué que ce secteur a été ciblé parce qu’il est un domaine à fort potentiel qui n’est pas valorisé, tout en invitant les jeunes ayant des savoir-faire en matière de créativité à s’inscrire à ce projet d’accompagnement d’artisans.

Les inscriptions se dérouleront du 20 avril au 15 mai 2022. Les 25 candidats présélectionnés après les délibérations, transmettront une vidéo de 30 secondes, réalisée par eux-mêmes, présentant leurs projets.

Ces capsules de 30 secondes qui présenteront également les candidats et leurs produits, seront disponibles dans une rubrique sur le site web de la compagnie créé spécialement pour l’événement, du 1er au 10 juin 2022.

Pour les votes, les notes prendront en compte les votes des internautes et les notes des membres du jurys: 30% pour les votes en ligne et 70% pour les membres du jury. Le 21 juin 2022, suivra l’annonce des 10 candidats retenus.

Le 30 juillet 2022 marque la date butoir du Projet. A terme, trois lauréats seront récompensés en numéraire et avec d’autres cadeaux, le premier prix intitulé « A Chenou PI’ » le second prix PI Élite et le 3e Prix PI Bandama.

« Le plus important, ce n’est pas le montant en numéraire qui va être donné, mais c’est surtout la formation que nous allons leur donner parce que nous voulons les transformer en artisans entrepreneurs », a insisté le directeur général de la compagnie.

Cela devrait permettre de donner à ces jeunes artisans des « rudiments primaires pour pouvoir commencer quelque chose en fonction du vainqueur et de la nature du produit », a expliqué M. Kadio-Morokro.

« Nous sommes une entreprise citoyenne et nous croyons vraiment à notre rôle d’aider les jeunes entrepreneurs d’une façon générale et hisser les jeunes artisans. (Car) C’est un secteur qui est plus ou moins délaissé, alors qu’il y a beaucoup de besoins », a-t-il poursuivi.

Le projet vise surtout à valoriser les produits made in Côte d’Ivoire, faire éclore des champions nationaux et promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes dans le pays, tout en soutenant l’excellence ivoirienne.

Le secteur de l’artisanat en Côte d’Ivoire emploie près de 5 millions de personnes, soit environ 20% de la population active. Il représente 15% de contribution au Produit intérieur brut (PIB) du pays.

Sénégal : grève générale des travailleurs de la santé

Après l’arrestation de quatre sages-femmes dans l’affaire du décès d’une patiente en couches dans un hôpital de Louga, au nord du Sénégal, des syndicats de santé ont décidé de se solidariser.Les professionnels de santé entrent en bras de fer. Ils ont décrété une grève générale à partir de ce jeudi 21 avril pour protester contre le mandat de dépôt de quatre de leurs collègues, cités dans l’affaire du décès d’Astou Sokhna.

gée de 34 ans et enceinte de neuf mois, cette femme était venue accoucher au début de ce mois à la maternité de l’hôpital régional de Louga. Après plusieurs heures sans assistance, selon son époux, elle succombe. Sa famille a dénoncé un décès par déni de soins après une longue agonie alors que l’hôpital avait conclu à une mort naturelle.

Depuis lors, la clameur populaire et médiatique s’abat sur les professionnels de santé, notamment les sages-femmes qui sont souvent accusées de négligence et de mauvais accueil des malades.

Sur ce drame, le chef de l’État a demandé aux services compétents de faire « toute la lumière ». En amont, il avait signé le décret de limogeage du directeur de l’hôpital incriminé. Une mission d’audit du ministère de la Santé et une autosaisine du procureur ont été également annoncées.

Face à ce qu’il qualifie de « mépris », le Collectif des travailleurs de la santé et de l’action sociale (CTSAS) a annoncé hier, face à la presse, une « grève générale » de vingt-quatre heures prévue ce jeudi sur l’ensemble du territoire. Le syndicat précise que ce mouvement d’humeur sera observé « avec respect des urgences et du service minimum ».

Conditions de travail 

« Nous nous battons pour nos droits, notre dignité et le respect de notre noble métier », affirme Amadou Yéri Camara, porte-parole du CTSAS. Il dénonce le non-respect de la présomption d’innocence par certains médias et autorités et la « forfaiture » du parquet « en mettant sous mandat de dépôt quatre des six femmes accusées dont deux sont enceintes et l’une cardiopathe ».

A l’hôpital de Louga, les agents sont par ailleurs les plus radicaux puisqu’ils ont décrété trois jours de grève. Toutefois, le CTSAS note que la « durée de la lutte dépendra du (…) traitement de cette affaire Astou Sokhna et de celui de nos plateformes revendicatives par l’Etat du Sénégal ».

Ces revendications concernent particulièrement leurs indemnités et conditions de travail. Contacté par APA, un infirmier en service dans un centre de santé de l’est du pays les trouve « exécrables ». « Nous travaillons dans des conditions difficiles. La logistique fait défaut dans certaines structures où nous n’avons même pas d’ambulance pour évacuer les patients. Certains bâtiments menacent ruine », déplore-t-il.

En conseil des ministres hier mercredi, le président Macky Sall a souligné, en revanche, que les importants investissements dans le système sanitaire « doivent être accompagnés d’un changement de paradigme qui se traduit par le respect du patient et la satisfaction des usagers ». Il fait référence à la réalisation d’hôpitaux « de dernières générations » dans quatre villes de l’intérieur du pays (Touba, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou) et au recrutement d’un millier d’agents, entre autres.

Dès lors, le président Sall a demandé à son ministre de la Santé « de finaliser l’audit de la gouvernance des structures de santé en vue d’accélérer les réformes nécessaires à la mise en œuvre optimale du programme d’investissement (2020-2024) pour un système de santé résilient et performant ».

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Après Poutine, Ramaphosa échange avec Zelensky

Le président sud-africain a eu une conversation téléphonique avec son homologue ukrainien pour discuter de la guerre dans son pays.Cyril Ramaphosa et Volodymyr Zelensky ont évoqué « le conflit en Ukraine, son coût tragique pour la population ainsi que ses conséquences mondiales », a déclaré le président Ramaphosa qui a aussi revenu sur les conséquences alimentaires de cette crise au plan mondial.

« Nous nous sommes mis d’accord sur le fait que des pourparlers étaient nécessaires pour mettre fin au conflit, qui a affecté la position de l’Ukraine dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, y compris sa position de grand exportateur de produits alimentaires vers l’Afrique. »

Sur Twitter, Volodymyr Zelensky a indiqué qu’il avait parlé à M. Ramaphosa de la résistance de son pays à l’agression russe, lancée le 24 février. La Russie a fait entrer ses chars dans le nord de l’Ukraine pour entamer une guerre totale contre leur voisin du sud.

Le 10 mars dernier dernier, sur initiative de Pretoria, le président Ramaphosa s’était déjà entretenu au téléphone avec le président Vladimir Poutine.

En tant que membre des Brics, (Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud). L’Afrique du Sud s’est proposée pour jouer le rôle de médiateur », avait fait savoir le président Ramaphosa.

Mali : mort d’un Russe, quel lien avec Wagner ?

C’est la première fois que la mort d’un militaire russe au Mali est annoncée.L’Armée malienne a confirmé la mort d’un instructeur russe lors d’une attaque à l’engin explosif Improvisé au centre du pays.

Les FAMa ont été la cible d’une attaque à engins explosifs improvisés entre le Centre de préparation opérationnelle et la ville de Hombori.

Le bilan de l’attaque qui s’est déroulée le mardi 19 avril 2022, fait état aussi d’un mort chez les Forces armées maliennes (FAMa). Les FAMa ont neutralisé 18 assaillants et procédé à 611 interpellations.

Selon le communiqué des FAMa, la mission était composée d’éléments du Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) de Gossi, des éléments GNM Gossi et d’instructeurs russes.

La mort de ce Russe relance le débat sur la présence réelle ou supposée de Wagner au Mali. En effet, de nombreux instructeurs russes sont déployés au Mali depuis le mois de janvier au nord du pays, notamment dans la base de Tombouctou (nord), récemment quittée par la force française Barkhane. Le Mali est accusé par la France et ses partenaires européens de recourir à ces « mercenaires russes » qu’ils présentent comme des instructeurs.

Mais les autorités de Bamako issues du double putsch d’août 2020 et mai 2021 ont fermement démenti ces accusations et évoquent la présence des formateurs russes et européens sur le sol malien.

Mali : la Banque mondiale suspend ses décaissements

Dans son courrier, la Banque mondiale exprime toutefois sa disponibilité à aider le Mali dans le cadre des « interventions d’urgence et les projets à caractère social et humanitaire ».La mesure était en vigueur depuis le 15 mars 2022. Elle est désormais actée dans le cadre d’une lettre de l’institution de Bretton Woods qui suspend tous ses décaissements financiers vers le Mali.

« La présente lettre a pour objet de vous informer de cette décision de suspension des décaissements de la Banque mondiale et vous invite à prendre les dispositions nécessaires », souligne le courrier daté du 14 avril 2022 et adressé au ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.

En conséquence ajoute le courrier, le gouvernement malien devra « informer les entreprises et autres prestataires, titulaires de marchés dans le cadre de la mise en œuvre de vos Projets et Programmes, de ladite décision et me fournir, au plus tard le 20 avril 2022, l’impact de ladite suspension sur la mise en œuvre des activités de vos Projets et Programmes, notamment en termes de décaissements attendus mais également sur le plan économique et financier», ajoute le document.

La Banque mondiale est le premier partenaire au développement du Mali avec un portefeuille actif de 30 projets dont 20 à caractère national et 10 à caractère régional.

Le taux global de décaissement cumulé du portefeuille était de 41,20% à la date du 31 octobre 2021, soit 452,41 milliards de Fcfa. Le cumul du montant de ses engagements en faveur du Mali au 31 octobre 2021 était de 1,9 milliard de dollars américains soit environ 1.098 milliards de Fcfa.

Dans sa correspondance, le vice-président de la région Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque mondiale, Ousmane Diagna évoque « l’accumulation des échéances au titre du service de la dette publique extérieure pendant plus de 45 jours ».

Le Mali est sous embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) pour non-respect de la durée de la transition politique. Ces deux institutions ont prononcé depuis le mois de janvier 2022 des sanctions économiques et financières contre Bamako, dont le gel de ses avoirs dans les banques centrales des pays de la Cedeao

Tiémoko Meyliet Koné, un banquier au service de la Côte d’Ivoire

Le vice-président ivoirien entame une nouvelle vie après avoir passé l’essentiel de sa carrière à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).Tiémoko Meyliet Koné, 72 ans, ovationné par les parlementaires réunis mardi en congrès à Yamoussoukro, s’avance vers la tribune pour serrer la main d’Alassane Ouattara. Prononçant son discours sur l’état de la nation, le président ivoirien annonce dans la foulée sa décision de nommer ce « brillant économiste » comme vice-président. Fin du suspense sur le dauphin constitutionnel qui a duré deux ans.

Suite à la démission de Daniel Kablan Duncan pour « convenance personnelle », la vacance du poste a alimenté de nombreuses rumeurs. Certains spécialistes soutiennent que Ouattara « s’est donné le temps » de la réflexion pour trouver le bon profil. Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bagayoko, deux de ses plus proches collaborateurs, sont décédés brutalement.

Aujourd’hui, le chef de l’État se dit convaincu de son choix parce que M. Koné est un « technocrate hors pair », un « homme compétent et travailleur ». C’est pourquoi, il le « remercie » d’avoir écourté son « mandat (de six ans à la Bceao) pour venir servir sa patrie ».

Dans la capitale, sa nomination est « une surprise » pour de nombreux observateurs de la politique ivoirienne. « On n’imaginait pas que le président irait chercher aussi loin, à la Bceao, pour trouver notre vice-président », confie Dr Sylvain N’Guessan, analyste politique et directeur de l’Institut stratégique d’Abidjan, à APA News.

Soro et le retour à la Bceao

L’ancien gouverneur de la Bceao n’est pas en terrain inconnu. Ce Sénoufo, ethnie présente dans le Nord de la Côte d’Ivoire, a été en 2007 directeur de cabinet du Premier ministre Guillaume Soro, entretenant à l’époque de bons rapports avec Alassane Ouattara. Trois ans plus tard, Tiémoko Meyliet Koné est nommé à la tête du ministère de la Construction avec pour mission d’y remettre de l’ordre.

Pendant la crise post-électorale, de décembre 2010 à mai 2011, le natif de Tarifé, dans le Centre-Nord du pays, devient conseiller du président ivoirien chargé des questions économiques et financières, avant de prendre les commandes de l’institution monétaire ouest-africaine dont le siège se trouve à Dakar, la capitale sénégalaise. Une consécration pour ce père de cinq enfants.

Recruté à la Banque centrale sur concours en 1975, il a gravi les échelons pendant près d’un quart de siècle. Il avait été reconduit en 2020 gouverneur de la Bceao après avoir achevé en 2014 le mandat de son prédécesseur et compatriote, Philippe-Henri Dacoury-Tabley, contraint à la démission quelques mois plus tôt.

M. Koné, accordant rarement d’interview, est décrit comme un personnage consensuel, austère et réservé pour qui le travail est un sacerdoce. Mais sa « neutralité politique » est l’une des qualités pour lesquelles Ouattara a porté son dévolu sur lui, selon certains experts.

« Le dialogue politique en Côte d’Ivoire concerne essentiellement le parti au pouvoir (RHDP) et les formations des anciens présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Hamed Bagayoko avait le privilège d’avoir de bonnes relations avec tous ces leaders politiques. Ce leadership manquait au président Ouattara dans son entourage immédiat. Tiémoko Meyliet Koné remplit par contre ces conditions. C’est un interlocuteur crédible pour les partis politiques, la société civile et les investisseurs », argumente Dr N’Guessan.

Futur président ?

La question se pose avec insistance. Dr Eddie Guipié, autre politologue ivoirien, note que le nouveau vice-président « n’est pas du sérail politique » et cela pourrait constituer un handicap. Ainsi, il doit « se politiser » pour prétendre à un rôle prépondérant au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, au pouvoir). « En cas de changement, il pourrait succéder au président de la République », signale Dr Guipié.

Avec ses réseaux et connaissances économiques, Tiémoko Meyliet Koné sera de toute façon une valeur ajoutée pour Alassane Ouattara qui veut désormais « tenir compte de la conjoncture économique mondiale et la nécessaire réduction des dépenses de l’État ». Ce mercredi, le Premier ministre reconduit, Patrick Achi, a présenté un nouveau gouvernement de 32 ministres contre plus de 40 membres précédemment.

Concernant l’élection présidentielle prévue en 2025, d’aucuns voient Tiémoko Meyliet Koné comme le choix d’Alassane Ouattara pour sa succession. Ce n’est pas l’avis de Sylvain N’Guessan. « Je ne pense pas que le président ait déjà choisi son successeur. Il y a un projet de loi sur la table des députés portant sur la limitation d’âge à la présidence. S’il est voté, Tiémoko Meyliet Koné ne pourrait pas être candidat à la présidence. Il aurait 76 ans », a soutenu l’analyste politique.

Quoi qu’il en soit, M. Koné savoure l’instant présent. Lui qui va fêter son 73e anniversaire mardi prochain avec quelques cheveux blancs sur la tête. « Je mesure l’honneur qui m’a été fait et la responsabilité de la tâche. Je me mets à votre disposition pour poursuivre les initiatives de consolidation de la démocratie », a-t-il déclaré lors de sa prestation de serment devant le chef de l’État.