Le Sénégal vise quatre millions de tonnes de céréales en 2021 (ministre)

Dans un entretien avec APA, le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Moussa Baldé, affirme que pour la campagne agricole 2020-2021, l’objectif c’est de produire quatre millions de tonnes de céréales.Quelle a été la production agricole du Sénégal en 2019-2020 ?

Il faut rappeler que pour cette campagne agricole, notre programme était basé sur la sécurité alimentaire, donc la production de céréales. Ce programme avait un coût de 60 milliards F CFA, soit 20 milliards de plus que la campagne agricole précédente. Notre production de céréales pour cette campagne est 3,8 millions de tonnes, soit 38 % de plus que l’année d’avant, alors que l’objectif était de 3 millions de tonnes.

Au lieu de 1,4 million de tonnes qui étaient attendues, notre production arachidière est de 1,8 million de tonnes.

Les cultures industrielles (arachide, niébé et coton) ont progressé de 39 %. Globalement, nous avons connu cette année une campagne agricole avec des résultats inédits, malgré le contexte de pandémie.

Grâce à cette bonne production agricole, le Sénégal a évité la récession due à la pandémie et connaîtra une croissance de +1%.

Pour l’arachide, le prix moyen sur le marché est de 300 F CFA et le prix plancher est de 250 F CFA. Avec la commercialisation de l’arachide, le monde rural va engranger 210 milliards F CFA.

Tout cela a été rendu possible grâce aux intrants agricoles qui ont été disponibles à temps et à une bonne pluviométrie.

Pour la prochaine campagne agricole, quel est l’objectif ?

Au mois de mars, nous entamerons la nouvelle campagne agricole 2020-2021, mais celle-ci restera dans la dynamique de la campagne précédente. Car la pandémie est toujours là et est devenue plus sévère.

Plus que jamais, le Sénégal doit s’appuyer sur son agriculture pour résister et tenter tant bien que mal de relancer son économie. C’est pourquoi, pour cette campagne agricole, les résultats seront les mêmes.

Cette année, le Sénégal se projette sur une production céréalière d’au moins de 4 millions de tonnes. Pour l’arachide, nous pourrons viser les 2 millions de tonnes, tout en maintenant une bonne cadence de production pour l’horticulture, le niébé et la pastèque.

D’ailleurs, pour les semences, nous avons déjà un stock de 100.000 tonnes qui sont entre les mains de nos opérateurs.

Chaque année, il y a beaucoup de bruit sur la campagne de commercialisation de l’arachide. C’est quoi le problème ?

S’agissant des débats dans la commercialisation de l’arachide, il faut noter que cela implique presque tout le monde rural. Il y a beaucoup d’enjeux. Elle engendre l’essentiel des revenus monétaires dans le monde rural. Il y a du bruit car tous les acteurs n’ont pas les mêmes intérêts.

La directive du président Macky Sall pour cette année, c’est d’avoir une campagne de commercialisation qui protège le producteur, qui permet à l’huilier de collecter mais sans gêner l’exportation.

Lors de son discours du 31 décembre, il a donné des indications qui nous ont permis de stabiliser la campagne. Au début, nous avions bloqué les exportations pour reconstituer le capital semencier. Les producteurs ont cru qu’on voulait les empêcher de vendre aux Chinois qui achètent plus cher et les huiliers dénonçaient les Chinois qui mettent des prix qu’ils ne peuvent pas proposer aux producteurs.

Mais depuis ce discours du chef de l’Etat, plus personne ne crie. Chacun y trouve son compte. Aucun producteur ne peut dire qu’il n’arrive pas à vendre sa production au-delà du prix plancher fixé par l’Etat (250 F CFA). Les exportateurs opèrent sans difficultés depuis le 10 janvier 2021 et les huiliers ont collecté cette année cinq fois plus de graines que l’année dernière.

Les Chinois étant les principaux acheteurs, quelle est la quantité exportée vers ce pays ?

Actuellement, on est à peu près à 250.000 tonnes de graines coques exportées vers la Chine. Mais ça, c’est ce qui est déjà certifiée au Port Autonome de Dakar. Car, les exportateurs ont 116 points de collecte au niveau national. Et on estime qu’ils ont collecté en tout plus de 400.000 tonnes.

Ces exportations vers la Chine représentent un chiffre d’affaires de 70 milliards F CFA. Pour tous les opérateurs confondus (chinois et autres), la somme certifiée est 130 milliards F CFA, mais la réalité du terrain montre que les producteurs sénégalais ont empoché au moins 210 milliards F CFA.

L’autosuffisance en riz était fixée par le président Macky Sall en 2017. Mais jusque-là, ce n’est pas le cas. Comment expliquez-vous cela ?

Pour le riz, les gens nous disent que jusque-là, il n’y a pas d’autosuffisance. Mais ce qu’ils oublient, c’est qu’en 2012, nous avions trouvé une production rizicole variant entre 300 et 400 mille tonnes et nous l’avons amenée à 1,4 million de tonnes cette année. C’est déjà une performance remarquable qui a été obtenu grâce à la modernisation de l’agriculture et aux aménagements hydro-agricoles.

D’ici la fin du PAP2A qui est le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré du Plan Sénégal Émergent (PSE) prévu en 2023, nous pourrons dire que le Sénégal a atteint l’autosuffisance alimentaire en riz.

La Côte d’Ivoire envisage d’irriguer par aspersion pivot 2000 ha de parcelles rizicoles

Le ministère ivoirien de la promotion de la Riziculture envisage d’aménager et d’irriguer par aspersion pivot 2000 hectares de parcelles rizicoles au travers d’un projet intégré devant permettre de créer un système de mécanisation au profit des producteurs.

Dans l’exécution de ce projet, le ministre de la promotion de la Riziculture, Gaoussou Touré, a eu une séance de travail le 18 février 2021, à son Cabinet avec une délégation de l’entreprise Mitrelli conduite par son directeur sous-régional, Tamir Koltunoff.

Le projet rizicole intégré est prévu sur une superficie de 2000 hectares (ha), extensible à 4000 ha en cas de succès, et devrait permettre d’aménager et d’irriguer par aspersion pivot 2000 ha de parcelles rizicoles.

Il devrait également permettre de créer un centre de mécanisation pour des prestations au profit des riziculteurs sur l’autorité du leader de pôle de la zone retenue. Grâce à ce centre, ce système d’aspersion à rampes, le moins coûteux pour irriguer les fermes, sera divulgué.  

Le ministre de la promotion de la Riziculture, Gaoussou, a assuré ses hôtes que tout sera mis en œuvre par son département pour que ce projet prenne forme en collaboration avec les leaders de pôle pour le plus grand bonheur des producteurs.

Ce projet permettra par ailleurs d’apporter tous les appuis en intrants et conseils agricoles aux riziculteurs d’installer des usines de dernière génération, totalement digitalisées, de créer des silos et magasins de stockage ainsi que la logistique et la mise en place de fonds de roulement des usines.  

Tous les investissements devraient être réalisés par convention BOT (Build operate transfer) entre la société Mitrelli et le leader de pôle ; l’objectif étant de contribuer à la sécurité alimentaire et à l’atteinte des objectifs de la Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR, 2020-2030).

M. Tamir Koltunoff, le chef de délégation, qui a exposé les projets et grands chantiers de sa structure pour le développement rizicole en Côte d’Ivoire, a fait savoir que sa structure, experte en irrigation propose des systèmes agricoles respectueux de l’environnement et qui maximisent les résultats.

Ces principes qui épousent les objectifs de la Stratégie nationale de la riziculture n’ont pas laissé le ministre de la promotion de la Riziculture indifférent. M. Touré  s’est dit satisfait des opportunités qu’offre cette structure, espérant une autosuffisance en riz de la Côte d’Ivoire avant 2025.

Outre l’objectif de l’autosuffisance du pays en riz de bonne qualité avant 2025, ce projet rizicole vise aussi à assurer et faire de la Côte d’Ivoire l’un des plus grands pays africains exportateurs de riz à l’horizon 2030.

Le ministre Gaoussou Touré a reçu une invitation de l’entreprise en Israël afin de s’imprégner des réalités sur le développement technologique en matière de riziculture. Israël est un pays réputé pour ses techniques culturales très avancées.

Le Ghana réceptionne 600.000 doses de vaccins Covax

Le Ghana a réceptionné, hier mercredi, 600.000 doses du vaccin AstraZeneca Covid-19 fabriqué par le Serum Institute of India (Covishield).Il s’agit du premier lot de vaccins acquis par le biais du mécanisme d’accès mondial aux vaccins Covid-19 (Covax), que le Ghana a signé avec 92 autres pays.

Selon les médias locaux, les vaccins sont arrivés à l’aéroport international de Kotoko par un vol cargo d’Emirates Airlines et ont été reçus par une délégation officielle dirigée par le ministre de la Santé désigné, Kwaku Agyeman-Manu. Le pays doit commencer la vaccination contre la Covid-19 le 2 mars.

« Nous sommes heureux que le Ghana soit devenu le premier pays à recevoir les vaccins anti-Covid-19 de l’Initiative Covax », a déclaré l’UNICEF, qui a organisé l’expédition depuis Mumbai en Inde.

L’Afrique du Sud va vendre ses doses d’AstraZeneca à l’UA (ministre)

L’Afrique du Sud a décidé de vendre et non de partager comme annoncé précédemment son million de doses de vaccin AstraZeneca contre le coronavirus achetées il y a trois semaines à l’Inde à l’Union africaine.Après avoir abandonné le vaccin d’AstraZeneca, l’Afrique du Sud s’est tournée vers le vaccin Johnson & Johnson pour immuniser sa population, à commencer par ses agents de santé la semaine dernière.

Selon le ministre de la Santé Zweli Mkhize, l’efficacité de 85% du vaccin Johnson & Johnson contre la variante mutante était la mieux adaptée à l’Afrique du Sud dans ses efforts pour contenir le virus qui a tué à ce jour plus de 49.000 personnes depuis son entrée dans le pays en mars 2020.

Mkhize a souligné que le vaccin AstraZeneca avait une efficacité limitée contre les maladies légères et modérées causées par la variante Covid-19 dominante dans ce pays.

« En ce qui concerne la vente du stock d’AstraZeneca à l’UA, je peux confirmer que nous vendons les doses – et non pas en faire don. Par conséquent, il n’y a pas de dépenses inutiles ou inutiles ici », a déclaré Mkhize au Parlement qui voulait en savoir davantage sur ce sujet. « C’est une situation gagnant-gagnant », a-t-il ajouté.

Selon lui, l’Afrique du Sud préférerait que le vaccin Johnson & Johnson fût distribué à d’autres pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

« Nous avons en outre proposé que Johnson & Johnson soit déployé préférentiellement dans les régions du sud de l’Afrique, afin que nous puissions rapidement traiter la variante qui prédomine en Afrique du Sud et dans certaines parties de la SADC » a indiqué le ministre.

Avant d’ajouter: « cela dit, nous nous joignons à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et à la communauté scientifique pour soutenir le déploiement d’AstraZeneca, même dans les régions touchées par des variantes », a déclaré le ministre.

Pretoria a surpris le monde en annonçant qu’elle ne vaccinerait pas ses agents de santé avec le vaccin AstraZeneca inspiré d’Oxford, une semaine seulement après son arrivée en provenance de l’Inde sous les acclamations du président Cyril Ramaphosa, de Mkhize et des ministres du Cabinet venus diriger la cérémonie d’accueil organisée pour le vaccin à l’Aéroport international OR Tambo le 1er février.

Présidentielle nigérienne : Bazoum Mohamed tend la main à Mahamane Ousmane

Déclaré vainqueur de la présidentielle du 21 février dernier avec 55,75%, Mohamed Bazoum a célébré l’évènement au siège de son parti en compagnie des membres du comité exécutif du PNDS, des présidents des partis alliés ainsi que des militants et sympathisants en liesse. Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le candidat du PNDS Tarrayya a rendu un hommage mérité au président Issoufou Mahamadou avant de féliciter le candidat de l’opposition, Mahamane Ousmane, à qui il tend la main. « Je voudrais enfin féliciter mon challenger, le président Mahamane Ousmane pour le score remarquable qu’il a réalisé. Connaissant sa sagesse je voudrais compter sur lui pour créer un nouveau climat entre le pouvoir et l’opposition, mettre fin aux tensions inutiles et nous donner la main sur l’essentiel par ces temps de grands défis terroristes », a déclaré Bazoum Mohamed.

Ci-dessous l’intégralité de la déclaration du Président Bazoum Mohamed

 

Mes chers compatriotes,

Je voudrais en cet instant si singulier rendre grâce à Dieu le Tout puissant pour sa décision de me confier la charge la plus lourde dont il peut gratifier un homme. Nous venons, en effet, de terminer ce long cycle électoral par l’organisation le dimanche 21février 2021 du second tour de l’élection présidentielle. Les résultats provisoires publiés par la commission électorale nationale indépendante me créditent de 55,75% des suffrages exprimés et font ainsi de moi le Président de la République élu. C’est avec beaucoup d’émotion que je prends acte de cet état de fait. C’est aussi avec autant d’humilité que je rends hommage au peuple nigérien. Le calme remarquable qui a caractérisé la double campagne électorale de décembre 2020 et de février 2021 malgré les enjeux combinés de scrutins multiples est la preuve de l’adhésion totale de notre peuple au principe de la dévolution du pouvoir à travers ce mécanisme des élections. C’est aussi la preuve de sa confiance en la CENI qui aura travaillé comme d’habitude de façon totalement transparente et inclusive. Notre loi électorale en impliquant les partis politiques d’un bout à l’autre dans l’organisation des élections a créé les conditions de cette confiance que les Nigériens témoignent au travail accompli par la CENI. En effet, les partis politiques en complétion électorale en plus d’être représentés à la CENI au niveau national ont leurs représentants dans tous les démembrements de celle-ci au niveau local, départemental et régional. Qui plus est, chaque candidat du second tour de l’élection présidentielle désigne, à travers ses représentants locaux le président ou le secrétaire de chaque bureau de vote. En outre chaque candidat désigne un délégué dans chaque bureau de vote. Cette double représentation paritaire des candidats dans tous les bureaux de vote est un gage de transparence et un moyen efficace de lutte contre toute forme de fraude.

Mes chers compatriotes,

Si les élections se sont bien passées dans leur organisation et leur transparence, elles n’en ont pas moins été entachées par des actes terroristes qui ont profondément endeuillé notre pays. J’ai à cet égard une pensée pieuse pour les 7 agents électoraux décédés dans le département de Gothèye suite à l’exposition d’une mine posée par des terroristes. Je m’incline aussi devant la mémoire de l’agent électoral fauché par une roquette de BokoHaram dans le département de Diffa. Je pense également aux rescapés de ces deux actes odieux à qui je souhaite un prompt rétablissement. Je présente mes condoléances attristées aux parents des victimes.

Ces événements nous rappellent l’urgence et l’énormité du défi que constitue le combat contre le terrorisme. Ce combat je le mènerai avec méthode et détermination parce que pour avoir assidûment fréquenté durant ces 8 derniers mois les populations, je sais que partout où prévaut l’insécurité c’est le premier besoin qu’elles expriment et qu’elles nous demandent de régler. Aussi, dans la hiérarchie de mes actions futures la sécurité aura-t-elle une place prépondérante.

Une fois investi Président de la République, après le jugement de la cour constitutionnelle je m’appuierai sur ma majorité parlementaire forte de 129 députés pour former un gouvernement que je mettrai au travail de façon immédiate. Je consoliderai ainsi que le dit mon slogan de campagne le travail accompli pendant 10ans sous l’autorité du président Issoufou Mahamadou et j’avancerai dans le sens des objectifs que j’ai soumis au peuple dans le cadre de mon programme électoral.

La gouvernance que je mettrai en œuvre sera riche de l’expérience de nos succès mais aussi des leçons que j’ai tirées de nos échecs. Je connais parfaitement mon pays, j’ai une grande connaissance de l’Etat. Je me sens en état d’assumer cette fonction que le peuple a décidé de me confier. Je l’assumerai avec patriotisme, loyauté et probité. Je serai le Président de tous les Nigériens, sans distinction aucune.

Mes chers compatriotes,

Je voudrais pour terminer remercier le Président Issoufou pour le travail qu’il a accompli pour notre pays et surtout pour sa loyauté à son égard. Il vient de nous permettre de réaliser quelque chose d’inédit. Le Niger lui devra cela pour l’éternité. Il est définitivement rentré dans l’histoire et je suis fier des hommages que lui rend le monde entier.

Je voudrais saluer les leaders des partis qui m’ont apporté leur précieux soutien et qui ont facilité ma victoire. Je leur serai loyal et ce sera dans la loyauté commune vis-à-vis de notre pays que nous travaillerons ensemble pour assurer son progrès ainsi que la prospérité des populations.

Cela passe avant tout, ai-je besoin de le rappeler, de la promotion d’une gouvernance toute d’éthique en vue notamment de lutter contre la pauvreté, de réhabiliter notre système éducatif, de former les jeunes et de lutter contre le chômage.

Je voudrais enfin féliciter mon challenger, le président Mahamane Ousmane pour le score remarquable qu’il a réalisé. Connaissant sa sagesse je voudrais compter sur lui pour créer un nouveau climat entre le pouvoir et l’opposition, mettre fin aux tensions inutiles et nous donner la main sur l’essentiel par ces temps de grands défis terroristes.

Niger : Bazoum, le continuateur de l’œuvre d’Issoufou

Co-fondateurs du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) en 1990, le président sortant et son successeur partagent depuis trente ans les mêmes idéaux pour leur pays.Après deux mandats consécutifs, Mouhamadou Issoufou (69 ans) passe sans anicroche le témoin à Mohamed Bazoum (61 ans). Cette transition policée du pouvoir exécutif est inédite au Niger où les coups d’Etat sont légion.

Bazoum, dans son tout premier discours en tant que président de la République, a rendu un vibrant hommage à son compagnon de route : « Je voudrais remercier Issoufou pour le travail accompli pour notre pays et surtout pour sa loyauté à son égard. Il vient de nous permettre de réaliser quelque chose d’inédit. Le Niger lui devra cela pour l’éternité. Il est définitivement rentré dans l’Histoire ».

Titulaire d’un Diplôme d’études approfondies en Philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad, Sénégal), le nouvel homme fort du Niger a une idée claire de ce qu’il veut pour sa nation.

« Je consoliderai, ainsi que le dit mon slogan de campagne, le travail accompli sous l’autorité du président (sortant) et j’avancerai dans le sens des objectifs que j’ai soumis au peuple dans le cadre de mon programme électoral », a déclaré le natif de Diffa (Sud-Est).

La gouvernance en vigueur pour le prochain quinquennat, à en croire l’ex-ministre des Affaires étrangères, ne sera rien d’autre que la synthèse des « succès et échecs » de la dernière décennie. Le néo-président du Niger, qui se prévaut de connaître « parfaitement » son pays et d’avoir « une grande connaissance de l’Etat », se sent « en état d’assumer
(avec) loyauté et probité » cette nouvelle fonction.

Pour qu’il enfile officiellement son costume présidentiel, la Cour constitutionnelle devra confirmer les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Aussitôt après, Mohamed Bazoum compte presser le pas : « Je m’appuierai sur ma majorité parlementaire forte de 129 députés pour former un gouvernement que je mettrai (immédiatement) au travail ».

En tout cas, il a du pain sur la planche surtout avec la menace jihadiste qui tourmente le Niger. Récemment, sept agents électoraux sont décédés dans l’explosion d’une mine. En outre, un agent électoral a été tué par une roquette. « Ces événements nous rappellent l’urgence et l’énormité du défi que constitue le combat contre le terrorisme. Je le mènerai avec méthode et détermination », a promis le chef de l’exécutif.

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La question jihadiste figurera tout en haut dans la hiérarchie des priorités du membre de la tribu des Ouled Slimane.  « Pour avoir assidûment fréquenté durant ces huit derniers mois les populations, je sais que partout où prévaut l’insécurité, c’est le premier besoin qu’elles expriment et qu’elles nous demandent de régler », a expliqué Bazoum.

A tous les leaders des partis qui l’ont soutenu dans sa quête du pouvoir, le vainqueur du scrutin du 21 février dernier s’est engagé à être « loyal » mais c’est « dans la loyauté commune vis-à-vis » du Niger que l’ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique entend collaborer avec eux.

Dans cette perspective, le successeur d’Issoufou a prévu de promouvoir la « gouvernance toute d’éthique en vue notamment de lutter contre la pauvreté, de réhabiliter le système éducatif, de former les jeunes et de lutter contre le chômage ».

Enfin, Mohamed Bazoum a tendu la main à son rival Mahamane Ousmane dont le parti a dénoncé « un hold-up électoral » : « Connaissant sa sagesse, je voudrais compter sur lui pour créer un nouveau climat entre le pouvoir et l’opposition, mettre fin aux tensions inutiles et nous (entendre) sur l’essentiel par ces temps de grands défis terroristes ». D’autant plus que la Ceni « aura travaillé, comme d’habitude, de façon totalement transparente et inclusive », selon le PNDS Tarayya.

Ethiopie : la FAO met en garde contre une nouvelle invasion acridienne

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a averti mercredi l’Ethiopie, contre une nouvelle invasion de criquets pélerins à la suite des dernières pluies.Au cours des derniers jours, des pluies légères à modérées sont tombées dans le sud de l’Ethiopie, ce qui pourrait être suffisant pour permettre aux essaims présents dans le pays de mûrir et éventuellement de pondre des œufs, ce qui donnerait lieu à une autre génération de reproduction, a déclaré la FAO dans un communiqué.

Cependant, l’ampleur de la reproduction printanière devrait être limitée en raison des opérations de lutte en cours qui continuent de réduire le nombre d’essaims et la probabilité de mauvaises pluies printanières à partir du mois prochain, a-t-il ajouté.

Des essaims immatures persistent dans les régions d’Oromia (zones East Harerghe, Arsi, Borena) et SNNP (South Omo, Konso), notamment les zones sud de la vallée du Rift où plusieurs essaims ont été signalés, selon le même communiqué.

Selon la FAO, la situation actuelle dans la Corne de l’Afrique diffère considérablement de celle d’il y a un an, les essaims actuels étant de plus petite taille et d’un nombre plus limité.

La FAO a récemment déclaré que l’infestation de criquets pèlerins en Ethiopie s’était aggravée, malgré les opérations de lutte terrestre et aérienne en cours.

Il a indiqué que les œufs éclosent abondamment et forment des bandes larvaires dans la région éthiopienne de Somalie, en raison des fortes pluies de novembre de l’année dernière.

Les bandes larvaires enregistrées à ce jour ont couvert plus de 351 km2 et ont consommé au moins 1.755.000 tonnes de végétation verte par jour.

Gestion de la covid-19 : le ministère ivoirien déplore la hausse des cas positifs chez les plus jeunes

Au cours du point de presse bimensuel du gouvernement sur la gestion de la pandémie de Covid-19, le lundi 22 février 2021 à Abidjan, la conseillère technique du ministre de la Santé, Dr Edith Clarisse Kouassy, a déploré une hausse des cas positifs chez les jeunes et les enfants.

Selon elle, les cas positifs chez les sujets de 0 à 30 ans ont augmenté de 1 115. En effet en suivant la tranche d’âge, 74 cas pour les sujets de 0 à 10 ans, 386 pour les 11 à 20 ans et 652 pour les 21 à 30 ans.

Par ailleurs, le Dr Kouassy a indiqué que l’exposition des jeunes au virus est préoccupante car le risque de propagation de la Covid-19 entre pairs est très élevé.

Pour ce faire, elle a exhorté avec insistance la population à la vigilance et au respect des mesures barrières. A la date du 23 février 2021, la Côte d’Ivoire enregistre 32 124 cas confirmés dont 31 096 personnes guéries et 188 décès.

Ghana : réception des premiers vaccins Covax

Six cent-mille (600.000) doses du vaccin AstraZeneca/Oxford seront livrés ce mercredi à l’aéroport d’Accra.Selon un communiqué conjoint de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l’Unicef (l’Organisation des Nations unies pour l’enfance), le Ghana va recevoir cette première livraison mondiale financée par le dispositif Covax qui vise à fournir aux pays à faible revenu leurs premières doses.

« Le Ghana doit recevoir 600 000 doses du vaccin AstraZeneca/Oxford du fabricant Serum Institute of India à Pune, en Inde. Ces vaccins ont été expédiés par l’Unicef de Mumbai (Inde) à Accra et font partie de la première vague de vaccins Covid-19 à destination de plusieurs pays à revenu faible et intermédiaire », lit-on dans le document.

« Cette livraison représente le début de ce qui devrait être la plus grande fourniture et distribution de vaccins de l’histoire », poursuit la note.

Cette dernière précise que « le dispositif Covax prévoit de fournir près de deux milliards de doses de vaccins anti-Covid-19 cette année. C’est un effort mondial sans précédent pour assurer un accès aux vaccins à tous les citoyens ».

Comme prévu un peu partout à travers le monde, les travailleurs en première ligne dans la lutte contre le virus seront les premiers vaccinés.

Le système Covax vise à fournir cette année des vaccins contre le coronavirus à 20 % de la population de près de 200 pays et territoires participants, mais il comporte surtout un mécanisme de financement qui permet à 92 économies à faibles et moyens revenus d’avoir accès aux précieuses doses.

Il a été mis en place pour tenter d’éviter que les pays riches n’accaparent l’ensemble des doses de vaccins qui sont encore fabriquées en quantités trop réduites pour répondre à la demande mondiale.

«Gbagbo sera en Côte d’Ivoire à la mi-mars de cette année » (Assoa Adou)

Le Secrétaire Général de la tendance du Front populaire ivoirien baptisée « Gbagbo ou rien» ( GOR), Assoa Adou a révélé mercredi à Abidjan, que le retour de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire se fera à la mi-mars.

M. Assoa a fait cette annonce lors de la présentation officielle d’un comité national d’accueil composé de 13 membres, des sages pour la plupart, pour préparer le retour de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire.  

«Le président Gbagbo m’a dit de vous rassurer qu’en mi-mars de cette année, il sera en Côte d’Ivoire d’Ivoire», a dit M. Assoa lors de cette cérémonie qui a enregistré la présence de plusieurs personnalités proches de l’ex-président dont son épouse Simone Gbagbo et son ex-Premier ministre Aké N’Gbo.  

« Certains pensent qu’on veut faire un coup de force. Non. Le président Gbagbo dit de négocier avec le gouvernement pour qu’il rentre dans la paix. Mais ça traîne », a regretté le secrétaire général du FPI-Gbagbo.

 Auparavant, une liste de 13 membres composant le Comité national d’accueil pour le retour de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire a été dévoilée. Des sages pour la plupart, il s’agit entre autres, de MM. Abou Cissé ( Société civile), Adou Tanoh ( 1er secrétaire de section du FPI à Abengourou), N’gou Blaise ( ex-ministre), Doué Blaise ( ex-préfet de police) et Zoumana Ouattara (Enseignant à la retraite).

 Selon le secrétaire général du FPI, les membres de ce Comité national d’accueil ont des  «relations personnelles » avec M. Gbagbo. Leur rôle, a ajouté M. Adou,  « c’est d’aider le comité opérationnel pour préparer le retour du président Gbagbo dans la paix et la sincérité ». 

Par ailleurs, des uniformes, des tee-shirts et des casquettes ont été confectionnés à l’effigie de M. Gbagbo dans l’optique de son éventuel retour en Côte d’Ivoire. 

Dans une décision publiée mardi, la présidence de la Cour pénale internationale (CPI) a accordé, une prorogation de mandat aux juges dans l’affaire Laurent Gbagbo et Blé Goudé, jusqu’au 31 mars 2021, pour clôturer le recours en appel contre leur acquittement.

 Acquitté par la CPI pour crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, M. Gbagbo est en liberté conditionnelle en Belgique dans l’attente de la fin de la procédure judiciaire à son encontre.